Deux jours dans cette superbe ville de Montpellier pour, un soir, traiter des rapports de la justice avec les médias sous l'égide chaleureuse et compétente d'une femme bâtonnier de l'Ordre des avocats et, le lendemain, assurer avec Philippe Vouland, avocat à Marseille, la formation continue d'un certain nombre de ses jeunes confrères sur la procédure pénale.
Le 17, invité par le MoDem, j'ai participé à une table ronde sur pouvoirs et contre-pouvoirs aux côtés notamment de Thomas Clay, professeur spécialiste incontesté de l'arbitrage et directeur de la campagne d'Arnaud Montebourg, et de Christophe Régnard, président de l'USM. Une liberté d'expression totale, une salle passionnée et un bel exercice de pluralisme.
Pour être franc, le 16, j'éprouvais une grande impatience, un mélange de crainte et d'espoir parce que je savais que devait être publié dans Libération un portrait à la suite d'échanges très nourris et, pour moi, très agréables avec une journaliste, Sonya Faure, que je ne connaissais pas personnellement mais dont j'avais lu parfois les articles. Quand j'ai acheté Libération, pourquoi nier qu'il y avait de la fébrilité et de l'incertitude quand j'ai appréhendé la photographie et les deux pages qui m'étaient consacrées ? On ne sait jamais ce qu'on va trouver et j'ose affirmer que Libération peut être exceptionnel dans les bonnes comme dans les mauvaises surprises.
A la lecture, j'ai pu discuter l'emploi de tel ou tel adjectif mais mon soulagement devant le talent de la journaliste, son objectivité, sa maîtrise et sa lucidité a été immédiat. A mon sujet, le pire selon certains et le meilleur pour d'autres étaient assemblés de manière cohérente dans le récit et à rebours d'autres articles je reconnaissais cet homme dont on parlait, il n'était pas un étranger pour moi. Certes, on souhaiterait toujours que la vision et la perception de la journaliste ne viennent pas amender, infléchir, parfois battre en brèche l'analyse de bonne foi qu'on avait tenté de faire de soi mais une telle démarche réduirait à rien la valeur ajoutée de la rédactrice.
Dans ces deux pages, un ennemi a été cité qui a déclaré à la journaliste que j'étais "suffisant et insuffisant" et que la magistrature n'aimait pas "ceux qui se montrent". Je ne sais qui est ce "président de tribunal", homme je suppose, qui s'est ainsi exprimé. Il avait évidemment toute légitimité pour le faire.
Certes, j'aurais aimé qu'il soit plus original. L'opposition de ces deux adjectifs pour dénigrer quelqu'un est devenue une banalité et j'en ai moi-même sans doute abusé. Si on m'avait questionné pour que j'aille au bout de la révélation du négatif en moi, j'aurais essayé d'être plus inventif et dans nos longues conversations avec Sonya Faure je crois ne pas m'être ménagé. Si Edmond Rostand, quelques secondes, m'avait prêté son génie, j'aurais enchanté tous mes adversaires tant ils auraient trouvé du grain à moudre pour nourrir leur hostilité. En l'occurrence, pour être acerbe, cette dénonciation est un peu courte !
Cet adversaire - et c'est un comble !- fulmine masqué. Lui ne se "montre" pas ! Je ne parviens pas à comprendre le sens d'une telle dissimulation. Croit-il que, son identité connue, je lui aurais immédiatement téléphoné ou envoyé un courrier pour me plaindre ? Quelle nécessité de se cacher alors qu'au début du mois d'octobre il ne sera plus obligé de respirer le même air judiciaire que moi ? A-t-il eu peur que pris d'une audace folle j'ai pu envisager de venir le rosser ? A-t-il songé que peut-être j'irais jusqu'à engager "un malabar" pour lui distribuer les horions que j'aurais rêvé, selon lui, de lui distribuer ? Ce Zorro médiocre, abrité confortablement derrière l'évidente discrétion de la journaliste, est évidemment un lâche. Son souci de la vérité sur moi apparemment le perturbe puisqu'il préfère tout de même demeurer enfoui dans son anonymat. C'est ce dernier qui m'est insupportable bien plus que le contenu assez banal de sa critique. Je n'arrive pas à saisir, en dépit de mes efforts psychologiques, ce qui peut motiver de la part d'un être humain une attitude aussi peu élégante. Etre homme, c'est le contraire. Dans la magistrature ou ailleurs.
Je rejoins ainsi une préoccupation que j'ai quelquefois exprimée sur ce blog. Qu'on me traîne dans la boue, soit, même si certains commentateurs m'ont reproché de pousser trop loin la volonté de sauvegarder la liberté d'expression des autres. Ce qui est intolérable est de ne pas pouvoir répliquer à ces contradicteurs d'autant plus violents qu'ils savent ne rien encourir, même pas la riposte la plus civilisée qui soit. J'ai beau qualifier ce type d'intervention de honteux, je ne peux me résoudre tout de même à ne pas publier ces commentaires qui dénaturent l'esprit de ce blog qui est fait d'une liberté extrême mais appelant le débat et la réplique. Eux, ils crachent tranquilles.
J'ai envie d'arracher les masques de ces pleutres de la pensée et de la parole, de ces "planqués" de la dénonciation.
@ Frank THOMAS
Je ne suis pas d'accord avec vous. J'aimerais qu'il y ait beaucoup de Steve Jobs dans le monde pour entrer en compétition et rendre accessibles les produits très technologiques.
Rendre accessible quelque chose de compliqué, c'est un sacré boulot qui oblige à créer des concepts nouveaux. Et la compréhension accumulée sur l'expérience utilisateur permet d'anticiper de nouveaux objets.
Steve Jobs était un inventeur par essence: un brevet c'est une technique associée à une application. Ce n'était pas un chercheur ni un théoricien de l'électronique ou de l'informatique.
Mais il était le meilleur pour le design de produits technologiques grand public, il est normal que sa carrière soit saluée, comme le sera sans doute celle de Bill Gates.
Rédigé par : Alex paulista | 07 octobre 2011 à 03:21
C'est sûr que pour Göskin Sipahioglu
il y eut moins de tapageux flashes !
Pourtant : "c'était l'un des derniers
seigneurs du métier, (photojournalisme)
ce mec a découvert tellement de photo-
graphes qui lui doivent leur carrière, il
a aidé tellement de jeunes à qui il a donné
leur première chance" (déclaration de J.-F.
LEROY).
Steve Jobs c'était une autre démarche
limite et/ou décalée telle que celles prisées par les médias de l'image.
Rédigé par : calamity jane | 06 octobre 2011 à 20:20
Cher Philippe, j'avais envie de pousser un petit coup de gueule contre ce dont les médias nous accablent depuis quelques heures, et j'ai pensé qu'il serait moins hors du sujet en commentaire de ce billet qui traite de la télévision plutôt qu'ailleurs.
Il s'agit de la disparition du fondateur d'Apple, Steve Jobs.
La mort d'un homme après les longues souffrances d'une cruelle maladie est toujours objet de pitié.
Steve Jobs était évidemment un homme inventif, hardi et organisé.
Mais a-t-il inventé l'ordinateur ? Non.
A-t-il inventé internet ? Non.
Il a perfectionné un instrument, lui a donné une forme, un design attractif.
Il a rendu toute une génération d'utilisateurs dépendants de ces gadgets, au point de susciter des sortes d'émeutes à la sortie de chacune des innovations de la firme Apple.
Un "génie", comme le répètent en boucle les journaleux depuis quelques heures ?
Un excellent homme d'affaires qui a su parfaitement exploiter les failles de nos contemporains et qui les a sans doute aggravées.
A entendre ses admirateurs tétanisés par sa mort, on dirait que leur vie a basculé grâce à un téléphone agrémenté de fonctions toutes plus superflues les unes que les autres.
Comment vivre, en effet, sans ce petit écran portatif qui donne l'heure, fait vos comptes, vous sert d'agenda, de téléphone, de télévision, d'ordinateur, de réveil matin ?
Il y a la vie avant Apple, l'iPhone et l'iPad et la vie après !
Les médias, moutonniers et excessifs par nature et par fonction, en arrivent même à passer en boucle un discours que Steve Jobs prononça il y a quelques années, alors qu'il se savait déjà gravement malade, devant les étudiants de je ne sais quelle université américaine.
Un tissu de lieux communs élimés, d'emprunts aux philosophes présentés par lui comme sa vision personnelle de la vie et de la mort à peine digne d'une médiocre dissertation de baccalauréat.
Je dois dire que bien qu'il s'agisse de la disparition d'un homme, la vision de ces clients éplorés venant déposer des fleurs, des bougies et des pommes devant les succursales de la firme Apple aurait de quoi me faire éclater de rire.
Sauf que ces scènes grotesques montrent à quel point les cerveaux ont été abîmés par les merveilleuses "inventions" de Monsieur Jobs.
Rédigé par : Frank THOMAS | 06 octobre 2011 à 18:52
@ l'attention de Madame catherine A
Vous etes touchante...
Je dois avouer que j'ai eu la gorge nouee a la lecture de votre commentaire qui respire la sincerite et la spontaneite ; c'est rare en ce bas monde !
Quand j'ai quitte la France, il y a desormais plus de 15 ans maintenant, c'est veritablement l'impression que j'ai emportee de mon pays (ce que vous decrivez : en plein dans le mille !!!).
"ne pas avoir lu Proust à 10 ans" ; c'est une faute impardonnable dans une certaine sphere sociale francaise ; l'elite de la Nation.
Cela dit, a tous ces grands lettres, j'aimerais poser beaucoup de questions sur les oeuvres qu'ils sont supposes avoir lues.
Non, il ne s'agit pas, en ce qui me concerne, de c... mais bien d'un vecu et d'avoir beaucoup observe autour de moi du bas de l'echelle.
Dommage que l'on ne puisse plus demander a cet ancien Premier ministre (suicide) ce qu'il a pense du mepris et de la condescendance dont il fut victime ; un vaste sujet a aborder.
Rédigé par : Valerie | 21 septembre 2011 à 19:22
Non mais ça va pas les filles ? c'est quoi cet exercice d'autodénigrement ? J'ai beaucoup hésité à envoyer ce commentaire mais je suis atterrée que vous puissiez l'une comme l'autre penser ne serait-ce qu'un quart de la moitié de ce que vous avez écrit. J'aimerais que ce ne soit qu'une blague, un exercice de style, une fausse modestie un peu ridicule. Malheureusement je ne le crois pas et si je vous avais en face je vous secouerais volontiers et fort. Qu'est-ce que ça veut dire "infériorité", "statut social" ? J'ai connu une femme magnifique, analphabète car bonne dès l'âge de 8 ans ; les diplômes que j'ai pu accumuler et un prétendu "statut social" plus élevé que le sien ne me permettront jamais de lui arriver à la cheville. Pas plus que bien d'autres qui se la jouent pour la seule raison qu'ils ont eu la chance de naître au bon endroit et au bon moment. C'est sans doute parce qu'ils me renvoient à elle que vos commentaires me bouleversent, me blessent. Me mettent surtout très très - et plus que ça encore - en colère. C'est quoi être médiocre ? ne pas avoir lu Proust à 10 ans, ne pas parler X langues, ne pas savoir éventuellement faire de jolies phrases, ne pas avoir un "bon" métier ? Ne le prenez pas mal mais là pour le coup vous avez écrit de belles c.....
Catherine.
Rédigé par : catherine A Judith et Valérie : non mais ça va pas... | 21 septembre 2011 à 18:08
Pour résumer cette attitude, qui malheureusement s'est tellement répandue depuis l'apparition d'internet, je dirai simplement, en détournant juste un peu le précepte, que "l'anonymat est le privilège des lâches" ! Ils n'ont donc pas matière à être fiers d'eux.
Rédigé par : sophie.mnop | 21 septembre 2011 à 17:26
Rédigé par Madame Judith le 20 septembre 2011 à 13:55
MERCI de mettre en mots ce que je ressens mais aurais ete incapable de formuler ainsi !
Jamais je n'ai pu m'exprimer avec authenticite dans ma vie quotidienne, que ce soit en France ou au Royaume-Uni.
Mon statut social ne me l'a jamais permis... ou alors au prix fort !!!
Rédigé par : Valerie | 21 septembre 2011 à 14:35
L'anonymat est en général un gage de sincérité et de liberté (examens, vote...).
Quand il s'agit d'une calomnie ou d'une dénonciation ou, plus simplement d'une intervention, il s'agit plus fréquemment de la manifestation d'un sentiment d'infériorité (et non un symptôme de la lâcheté).
Si je poste de façon anonyme sur ce site c'est évidemment parce que mon nom n'a (c'est un comble) aucune renommée mais surtout parce que je me sais trop médiocre pour vouloir associer mon identité à cette médiocrité.
Vous devriez être flatté que cet intervenant ait souhaité conserver l'anonymat : il a vraisemblablement conscience qu'il ne pourrait pas soutenir une querelle.
Rédigé par : Judith | 20 septembre 2011 à 13:55
"Emotions censurées,
j'en ai plein le container
Tête brûlée
J'ai plus qu'à m'ouvrir le Canadair
N'essayez pas de m'éteindre
Je m'incendie volontaire".
Extrait de "Volontaire", d'Alain Bashung, cher à ma mémoire, et dont vous aviez bien voulu dire quelques mots sur ce blog en ce 14 mars 2009 de malheur. Je pense que cela vous va bien, cette citation, à l'heure du bilan d'une vie, fût-ce dans Libé (article digne, au demeurant).
Et puis, puisqu'on apprend que vous aimez Faulkner, et que vous avez sans doute lu "Pylones", toujours l'ami Bashung qui disait :
"Frôler des pylones
Des canyons
Frôler l'éphémère
Jamais d'escale
Jamais de contact avec l'ordinaire".
Oui, jamais de contact avec l'ordinaire, ce doit être une ligne de vie. Ce qu'il en reste.
Soyez économe.
"Il faut être économe de son mépris, vu le grand nombre de nécessiteux", disait Chateaubriand (sauf erreur).
Rédigé par : Sandro | 19 septembre 2011 à 21:53
Pour ma part, j'ajouterai DSK à la liste évoquée par F Bayrou.
Le reste est de la "communication" et du règlement de compte.
Rédigé par : manu | 19 septembre 2011 à 18:13
Quelque part j'ai quand même ma réponse, car les brunes ne répètent pas bêtement les médisances d'autrui dans l'anonymat. Soit elles citent ouvertement, soit elles jettent purement et simplement à la poubelle les flatulences et les pestilences des mauvais coucheurs qui n'ont pas le cran de l'être ouvertement.
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 septembre 2011 à 17:57
"je pense que profiter de la poterne que m'offre M.Bilger pour narguer l’intelligentsia depuis l’arrivée de l’humanisme jusqu’à aujourd’hui dans l'esprit du XIIème siècle, ne peut être que plus exaspérant venant d’une personne encore plus inconnue que si elle était anonyme"
"Exaspérant", dites-vous, XN ?
Non pas ! amusant serait plus juste.
Rédigé par : Frank THOMAS | 19 septembre 2011 à 13:57
"J'ai envie d'arracher les masques de ces pleutres de la pensée et de la parole, de ces "planqués" de la dénonciation."
Il n'y a pas si longtemps, c'était de bons Français qui dénonçaient !
Rédigé par : Dubrun | 19 septembre 2011 à 12:42
Le compte rendu de la rentrée du MoDem sur France Culture vous présentait comme un déçu du sarkozysme rallié à F.Bayrou ce qui ne correspond pas à votre présentation factuelle, intervenant invité dans un cadre précis d'expertise. Il est vrai que pour un électeur de droite soucieux d'épargner à la France un nouveau mandat de la clique actuelle, l'offre est bien réduite.
Une phrase de cet article m'a étonné :
"Il y a un paradoxe Bilger. «Un côté réac dans ses déclarations publiques, mais beaucoup d’humanité à l’audience, note l’avocat Eric Dupond-Moretti. "
Ce n'est pas un paradoxe mais bien ce qui peut caractériser une vraie pensée de droite : la responsabilité n'appartient pas au collectif, elle est individuelle. Il n'y a pas de progrès collectif mais le progrès individuel est possible. J'ai souvent remarqué que des hommes de droite étaient davantage capable d'empathie individuelle et, dans les moments difficiles, un ami de droite sera d'une aide plus pratique que l'ami de gauche. Parce que l'homme de gauche croit aux vertus collectives et renvoie l'individu aux solutions collectives, allant parfois jusqu'à se désintéresser du cas d'espèce. J'avais repéré cela chez vous et c'est sans doute votre attitude qui m'a fait comprendre que loin d'être un paradoxe, ce comportement était constitutif d'une philosophie de droite. Votre parcours est d'ailleurs explicite : le ministère public est l'organe suprême de l'ordre établi, de la défense du statu quo social, de la méfiance à l'égard des mouvements de la société. Mais c'est aussi le rendez-vous avec l'individu, avec sa responsabilité entière, avec sa capacité d'amélioration et d'intelligence, hors de tout alibi collectif.
Cette dichotomie est bien visible dans la photo de l'article, même si celle-ci ne rend pas compte de la grande mobilité de votre visage. Les deux moitiés disent l'inverse l'une de l'autre. L'une est interrogative, inquisitrice, chahutée, l'autre est plus lisse, limite froide et sévèrement posée. Vos yeux regardent le même objet mais ne semblent pas y voir la même chose.
Les nains. Même en se hissant au plus haut, ils ne parviennent qu'à mordre les mollets. Ce président anonyme n'a rien dit qui puisse vous caractériser, cela peut s'adresser à une foule de gens, de la vacherie industrielle à l'usage du plus grand nombre. C'est bien souvent le lot des anonymes sur ce blog, le pire n'est pas nécessairement l'abjection d'une injure mais surtout que cette injure ne nous apprend rien, stéréotype de l'injure dénuée de sens. Souvent, après en avoir lu certains, je me demande : "Oui, et alors ? Où est la contestation ? Où est l'argument qui tue ?"
Il y a deux jours, j'ai reçu un mail anonyme m'informant du passé très sulfureux d'une connaissance, mail destiné à prévenir un "scandale à venir", lequel scandale ne pouvait advenir que par ce message. En concluant par "je préfère rester anonyme". J'ai tenté de répondre, le mail était bidon. Sentiment d'être pris en otage par un salaud. Le problème est que ces pleutres se persuadent de la légitimité morale de leur anonymat alors qu'il ne s'agit que d'une perversion.
Arracher les masques ? Il n'y a pas de tête dessous.
Ainsi donc, vous allez ouvrir une échoppe d'éloquence à l'enseigne de Protagoras dans un cabinet d'avocats d'affaires. Oh les délices de l'arbitrage !
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 19 septembre 2011 à 12:08
"J'aime bien la composition de cette partition." écrit hameau dans les nuages . Ah, moi aussi. A la bonne heure ! Au bon moment et comme il convient.
Rédigé par : phineus | 19 septembre 2011 à 12:03
Eh bien, si vous n'avez qu'un seul adversaire, fût-il masqué, vous êtes vraiment une personnalité consensuelle :)
Rédigé par : JJJ | 19 septembre 2011 à 10:38
@ Catherine
« L’anonymat est la sauvegarde des libertés individuelles » Me souvenant de cette maxime dans un dialogue de film de Michel Audiard, j’ai voulu la vérifier sur internet. Je ne l’ai pas retrouvée sous Audiard, mais à ma grande surprise, érigée en principe relevant des droits de l’homme ! Ce qui faisait rire il y a 50 ans, devient sacré.
En fait ce sont tout simplement les notions d’honneur, et de la quasi-totalité des notions qui font la grandeur de l’homme, qui font ricaner aujourd’hui.
Cependant, il m’est arrivé de faire une réponse anonyme à l’un des intervenants pour le laisser face à l’argument plus que face à un individu. Ce peut être aussi la légitimation de l’anonymat.
L’anonymat est un voile qui peut également être celui de la pudeur, et votre argument est à cet égard très pertinent. S’il était obligatoire, le blog de notre hôte serait expurgé de bon nombre d’interventions dans lesquelles on cherche en vain dans leurs longueurs, une idée qui puisse enrichir l’esprit de qui que ce soit.
Or, agir pour élever l’âme et l’esprit d’autrui, c’est à la fois le devoir du chrétien, et la seule raison légitime à mes yeux de prendre la parole en un tel lieu. Mais alors, devrais-je le faire anonymement ? Je n’en serais sans doute que plus performant, tant on pourrait se demander quel religieux se cache sous mon anonymat. Après réflexion, et outre que j’éprouve quelque immodestie à ne pas me mêler à la foule des anonymes, je pense que profiter de la poterne que m'offre M.Bilger pour narguer l’intelligentsia depuis l’arrivée de l’humanisme jusqu’à aujourd’hui dans l'esprit du XIIème siècle, ne peut être que plus exaspérant venant d’une personne encore plus inconnue que si elle était anonyme.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 19 septembre 2011 à 10:03
Ne vous découragez pas, M. Bilger, il y a une solution :
embauchez donc, à coups de millions d'euros, une fine équipe de communicants. C'est infaillible. Vous serez en mesure d'affirmer que la terre est carrée et que les femmes sont toutes des menteuses. (Surtout les hongroises, les guinéennes, les sarcelloises, et les parisiennes)
Et le premier - anonyme ou pas - qui vous contredit, l'équipe de com' s'occupera de le mettre à l'index de la profession. Il ne retrouvera jamais un boulot, jusqu'à la 4e génération.
Rédigé par : Savonarole | 19 septembre 2011 à 09:38
J'ai savouré l'article de Libé, mais un peu surpris par le début du dernier paragraphe : "Dans le cabinet d’avocats d’affaires où il entrera bientôt comme conseil". Vous aussi ! 'Of counsel', j'imagine ou directement comme associé à l'image de votre ancien collègue Me Thouzellier chez Couderc ? Si c'est au pénal que vos talents s'exerceront, eu égard à votre notoriété et votre liberté de ton, vos plaidoiries seront attendues et disséquées et des combats épiques sont à prévoir. Evidemment au civil et au commercial, c'est, en général moins spectaculaire. Votre nouvel ami "spécialiste incontesté de l'arbitrage" écrivez-vous (pour être plus exact, spécialiste auto-proclamé de l'arbitrage), pourra vous introduire dans ce monde merveilleux (et fort rémunérateur) où certains magistrats n'ont pas laissé un souvenir impérissable.
Rédigé par : BigFish | 19 septembre 2011 à 09:07
Vous n'êtes ni l'un ni l'autre, contrairement à lui, et c'est cela qui le fait rager ... Quant aux anonymes, ne sont-ils pas alcooliques ? Restez ce que vous êtes et donnez-moi encore à réfléchir.
Rédigé par : Grindel | 19 septembre 2011 à 08:24
Cher Philippe,
Rien de plus bas que l'anonymat.
Pour avoir été menacées de mort à plusieurs reprises et de façon anonyme, nous sommes les premières à dénoncer la lâcheté de tels comportements.
françoise et karell semtob
Rédigé par : Semtob | 18 septembre 2011 à 22:43
"A la lecture, j'ai pu discuter l'emploi de tel ou tel adjectif mais mon soulagement devant le talent de la journaliste, son objectivité, sa maîtrise et sa lucidité a été immédiat."
Avant de me procurer cet article que comme tout un chacun ici, je brûle de découvrir, je n'aurai qu'une question.
Mais d'importance.
Sonya Faure, cette presqu'homonyme du compositeur des Valses caprices que j'adore, et qui disait « L'art, la musique surtout consiste, pour moi, à nous élever le plus loin possible au-dessus de ce qui est.», est-elle blonde?
Rédigé par : Catherine JACOB | 18 septembre 2011 à 21:41
@Jérôme Nadau
Je ne pense pas que cela vienne de notre hôte... ce n'est pas son style et je l'imagine mal hypocrite en proclamant la liberté de parole y compris à des commentaires agressifs à son encontre et faire de la censure par ailleurs à des commentaires bien gentils.
Il y a des beugs chez son hébergeur, parfois des commentaires disparaissent sans savoir pourquoi...
Moi-même j'ai été surpris après plusieurs essais de ne pas me voir diffusé et le lendemain ça passait... les méandres du web...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 18 septembre 2011 à 20:16
J'ai connu tout au long de ma carrière nombre de magistrats. Certains, brillants, courageux et volontaires. D'autres insignifiants, soucieux de leur carrière et de faire en sorte que rien ne vienne en perturber le cours.
De fait, seuls les premiers (dont vous faites à l'évidence partie, Monsieur Bilger, quelque opinion que l'on puisse porter sur vous et sans flagornerie aucune) méritent considération et respect.
Les autres doivent être laissés à leur petitesse et à leur acidité (gastrique ou hépatique !).
Croyez en mes sentiments les plus cordiaux et avec un certain plaisir à vous accueillir dans le grand club des retraités !
Rédigé par : Robert | 18 septembre 2011 à 19:19
L'impossibilité de le faire, c'est dans l'immensité réelle où la Justice n'est pas convoquée comme elle saurait s'inviter.
Comment faire?, ...mille milliard d'anonymes!
Le nombre affole, mais puisse être retenu seulement un seul!
Cela est juste à mon avis, comme votre raison expose.
Rédigé par : zenblabla | 18 septembre 2011 à 18:37
Bonjour,
Si j'ai bien compris, le titre de votre billet pourrait être: "quand les anonymes se montrent". La révolution internet c'est aussi cela. Finalement est-ce un mal? Là est la question. En ce qui me concerne, ce n'est pas compliqué, seuls les anonymes m'adressent des commentaires, qu'ils soient flatteurs ou insultants. Le sujet terrorise, à juste titre. J'ai donc une grande sympathie pour les anonymes, mes seuls interlocuteurs (ou presque, ceux qui se nomment demandent en principe que je ne les nomme pas). Est-ce uniquement une absence de courage? Ou peut-être simplement le désir de ne pas avoir à croiser le fer, de la timidité, mais un besoin impulsif de donner son opinion. Quoi qu'il en soit, leur opinion, en démocratie, vaut celle de ceux qui signent. J'ai tendance à ne pas faire le tri. Si le vote est secret, c'est pour préserver l'anonymat, acceptons ce même secret sur le net ou personne ne nous a obligé à nous exposer. Cordialement. H. Dumas
Rédigé par : Temoignagefiscal | 18 septembre 2011 à 18:34
Dans "suffisant et insuffisant", quel est l'adjectif qui vous énerve le plus ?
Le second, je pense.
Rédigé par : Alex paulista | 18 septembre 2011 à 18:08
Quand même des fois on se plaît à s'imaginer costaud... ça doit faire plaisir, donner une bonne tarte dans la poire !
Rédigé par : thomas | 18 septembre 2011 à 16:58
@ hameau dans les nuages
Même remarque que vous. On sent la poussée d’adrénaline qui augmente tout au long du billet, l’hyperacidité gastrique s’installer progressivement. Et cela finit en apothéose par une brusque montée de tension.
On a frôlé l’AVC. A quinze jours de la retraite ce serait dommage.
Cool monsieur Bilger. Vous avez des ennemis qui n’osent pas vous attaquer de front. C’est rentrer dans leur jeu que de montrer que cela vous insupporte.
Répondez par une bonne boutade comme sait si bien le faire Guy Carlier et ce sont eux qui seront vexés.
Rédigé par : Achille | 18 septembre 2011 à 16:31
Sur le papier rien à redire ; sur les propos de ce Président anonyme et venimeux, comment ne pas avoir l'envie de sourire tant ce jugement abrupt, sans le moindre argument, le moindre exemple, sent la jalousie à plein nez. Normal que ce monsieur - car je suis comme vous persuadé qu'il ne peut s'agir que d'un homme, un coq sans plumes qui ne supporte pas plus beau ramage que le sien - reste anonyme ; jaloux, bête et lâche c'est un peu dur à assumer. S'il ne veut pas être ridicule jusqu'à la fin de ses jours il ne lui reste donc que l'anonymat protecteur.
De toute autre nature est l'anonymat sur ce blog ; relatif d'ailleurs puisque le maître des lieux connaît j'espère chaque intervenant. Cet anonymat non seulement je le revendique mais je le souhaiterais obligatoire ; cela éviterait certains commentaires égotistes, nombrilistes, certaines postures et cette "notoriété" qui se fait sur le dos de Philippe Bilger. S'ils ne squattaient pas ce blog, certains ne seraient connus que de leur mère et de leur concierge - et encore les concierges se font-elles rares de nos jours. Ils le savent, en usent en abusent, heureux de faire les coucous. Et les paons. Ce qui m'horripile sérieusement ; je sais j'ai un caractère de cochon. Et puisqu'on y est je vais ajouter que je n'autoriserais que deux, allez trois commentaires du même intervenant par billet, histoire d'éviter ces espèces de dialogues parfois sans queue ni tête et surtout je virerais ces insanités, écrites qui plus est du pied gauche mais qu'heureusement, passée la première "découverte", nous ne sommes pas obligés de lire ! Bref M. l'avocat général je vous trouve rudement tolérant. Et ouvert. Ca, le Président masqué a oublié de le signaler.
PS : cela dit, n'ayant aucun penchant pour le masochisme, si je suis fidèle à ce blog c'est que, le plus souvent, c'est un plaisir de lire le billet. Et les commentaires.
Rédigé par : catherine A jalousie, bêtise et anonymat. | 18 septembre 2011 à 16:22
@PB
L'anonymat total n'existe pas, vous avez par votre provider accès à l'adresse IP de ces "cracheurs tranquilles".
Avec l'IP vous avez leur FAI et leur ville.
Et s'ils utilisent un proxy pour la cacher, alors débarrasez-vous en de suite, c'est du venin.
Ouvririez-vous votre porte à un inconnu ? probablement oui, tolérant et civilisé comme vous l'êtes, mais pas s'il est masqué !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 18 septembre 2011 à 13:59
Vous iriez jusqu'à vous appuyer sur une officine chargée de recueillir les fadettes des journalistes et espionner les conversations ?
Rédigé par : Patrick Handicap expatrié | 18 septembre 2011 à 12:59
Bonjour Monsieur,
Je me réjouis que vous parliez de votre agacement quant à ceux qui avancent masqués. Vous aviez sanctionné un de mes commentaires en ne le publiant pas. Je me plaignais de la même chose, alors qu'un commentateur masqué me dénigrait. Je ne sais pourquoi vous le fîtes, mais j'aime que vous en repreniez l'esprit.
Cordialement,
Rédigé par : Jerome Nadau | 18 septembre 2011 à 12:28
J'aime bien la composition de cette partition.
D'abord pianissimo, puis mezzo piano, mezzo forte puis de plus en plus fortissimo... pour finir avec la tête de ce magistrat entre les deux cymbales.
Et moi assis dans ma loge . :=)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 septembre 2011 à 12:23
"Ce qui est intolérable est de ne pas pouvoir répliquer à ces contradicteurs d'autant plus violents qu'ils savent ne rien encourir (...)Eux, ils crachent tranquilles.(...)J'ai envie d'arracher les masques de ces pleutres de la pensée et de la parole."
J'aime à vous voir ainsi, Philippe, réfléchir et délibérer à haute voix.
Mais il faut agir à présent.
Vous venez là de dire tout ce qui justifie de ne plus accepter ces crachats sur ce blog.
Rédigé par : Frank THOMAS | 18 septembre 2011 à 12:04