« La nostalgie attendra | Accueil | Le volontarisme, naufrage de la volonté ? »

05 octobre 2011

Commentaires

Mary Preud'homme

Françaises, Français vous allez pouvoir de nouveau dormir sur vos deux oreilles ! M.Flagada s’occupe de tout et donne à présent dans la parabole. Il va terrasser le diable avec ses petits bras musclés et faire pleuvoir sur nous, peuple sans vrai berger, la manne socialiste et « ré enchanter le rêve ». Excusez du peu ! Après la rigueur sarkozyste, la douceur socialiste ! Autrement dit, il va nous endormir et nous enfumer... façon piège à couillons comme décrit par Frank Thomas
« Que celui qui a des oreilles qu’il entende ! »

Frank THOMAS

Dès dimanche soir François Hollande, poussif poète et laborieux orateur qui se propose de «réenchanter le rêve français», est vite revenu aux réalités plus matérielles en lançant un appel non équivoque au centre, mais de façon un peu bourrue, et faussement maladroite, son public n'étant pas venu l'entendre dire cela.


Toute la duplicité et l'équivoque de cette élection présidentielle tant admirée des gaullistes, rejoints par les socialistes (qui naguère n'avaient pas de mots assez durs pour la stigmatiser) est là : au premier tour on amuse la galerie avec des prises de position un peu partisanes, pour faire plaisir aux militants, au deuxième tour on dilue tout cela pour passer de 30 à 51 %.
Ajoutez une petite pincée de lyrisme romantique, et le piège à c... librement consenti va une fois de plus se refermer sur le peuple.


Martine Aubry aurait fait exactement la même chose, bien sûr, sauf qu'elle aurait dû faire mine de fournir un effort plus grand pour se rapprocher du centre, ayant presque réussi à faire oublier qu'elle gouverne sa bonne ville de Lille avec lui et qu'elle n'était que la remplaçante de DSK, le fameux gauchiste...

On a donc rangé aux accessoires en quelques instants tout l'argumentaire du premier et du second tour de ces primaires attrape-nigauds.
On va sortir à présent la panoplie du premier tour des présidentielles.

"C'est fini. Oubliez tout ce que vous avez entendu il y a deux jours. Vos yeux sont lourds, très lourds, vous êtes dans une autre dimension, vous oubliez les primaires, "la gauche molle", " la gauche sectaire" les différends sur le nucléaire, les 60000 enseignants, la suppression des redoublements,le contrat de génération, c'était pour rire, pour de faux... Vous êtes un autre homme, régénéré, neuf."

Chacun va à présent jouer sa petite partition sur un canevas prévu à l'avance, comme dans la commedia dell'arte. Il faudra stigmatiser les concurrents verts, gauchistes et centristes, c'est le jeu.
Et puis, entre le 22 avril et le 5 mai, une fois encore, le marchand de sable va passer, on oubliera tous ces mots pour passer aux choses "sérieuses".

C'est ennuyeux de savoir à l'avance comment la pièce va finir !

Patrick Tacet

@ Frank Thomas

J'ai simplement voulu signifier, en quelques lignes, une distinction entre l'emploi du singulier et du pluriel. On entend souvent dire les "élections présidentielles" alors qu'il ne s'agit pourtant d'élire qu'un(e) seul(e)président(e). Les "prolongations" pour un match, alors qu'il n'y en a qu'une..
De même, dire ou écrire "les primaires", supposerait qu'au moins deux personnes soient élues. Oui, je sais comment fonctionnent les élections municipales, législatives, etc. Aux élections législatives, il s'agit bien d'élire 577 députés, non ? Donc, ce sont DES élections. Cela dit, j'ai lu vos récentes notes et partage votre point de vue sur les risques d'un renforcement du bipolarisme politique PS/UMP si "les primaires" devaient se généraliser. Même si de petits partis comme "Europe Ecologie Les Verts" ont pu organiser leur élection primaire, il est à craindre que cette étape soit à l'avenir le premier acte fort d'un processus électif plus long. Et cette première phase, éminemment stratégique se finance déjà, au prix fort...

Frank THOMAS

Saturation, overdose, ras-le-bol, trop-plein, lassitude... Selon sa façon habituelle de s'exprimer chacun aura ressenti à peu près la même chose.
Dimanche soir, lundi et sans doute encore mardi toute la journée, nous serons tympanisés par ces débats, déclarations, commentaires, dont la signification est inversement proportionnelle au bruit qu'ils font.
Beaucoup de citoyens, y compris nombre de sympathisants socialistes craignent l'effet boomerang de cette médiatisation abusive. Car enfin, on a beau aimer un plat, on risque de se mettre à le détester si on nous en sert matin midi et soir.
Mais ce n'est pas le plus grave.
Imaginons que la primairomania envahisse tout le champ politique et que, en 2017, le NPA, le Front de Gauche, les Verts, le PS, le MoDem, l'UMP, le Nouveau Centre, Debout la France et le Front National, ainsi que les nouveaux partis à venir, décident tous d'organiser des primaires à deux tours durant 9 semaines...
L'année sera deux fois trop courte, ou bien les campagnes se chevaucheront dans une assourdissante cacophonie.
Mais bien sûr il n'en sera rien, rassurons-nous !
Car seuls les grandes organisations disposant de fonds quasiment inépuisables pourront mettre un tel chapiteau de cirque debout.
Lesquelles ? L'UMP et le PS, bien sûr.
Ainsi ce processus réputé merveilleusement démocratique et juste, cette superbe avancée de la liberté d'expression deviendra une machine à bipolariser un peu plus la vie politique de notre pays, à le rapprocher du "modèle" américain et anglo-saxon, à étouffer les différences et à éloigner davantage encore nos concitoyens de la vie publique.

Herman Kerhost

Je trouve la déclaration de Montebourg en faveur de Hollande parfaitement logique, il s'agit avant tout de battre Sarkozy en 2012, et pour cela, même si en ces affaires rien n'est prévisible à si long terme, je vois mal Aubry se farcir correctement le travail. Avant d'être candidate elle me paraissait crédible, mais depuis... pire ou presque que Ségo ! qui elle au moins ne perdait pas son charme quand le sérieux s'imposait...

Frank THOMAS

Lamentables primaires ! Pitoyable Montebourg !
Les derniers échos de cet interminable feuilleton vont au-delà de toutes mes appréhensions.
Faute de pouvoir se différencier en quoi que ce soit sur le fond, les deux finalistes, tous deux apparatchiks de haut niveau se battent à coup de petites phrases et d'insultes.
Et le "jeune homme" imbu de lui-même, le novateur intransigeant, incorruptible, l'incarnation de la vertu républicaine donne dans les ficelles les plus râpées de la politicaillerie en expliquant qu'il ne soutient personne mais "qu'à titre privé" - un privé qu'il porte à la connaissance du public - il votera pour Hollande.
La nausée vous prend à entendre cela.
Comme je l'ai toujours pensé, ces primaires, en plus d'être une pitrerie politique, vont désormais écarter un peu plus de ces magouilles tous les citoyens avides d'authenticité et de vérité et alimenter encore les extrémistes et les populistes.

Jean-Paul Ledun

"Ne vous laissez pas impressionner par les sondages !"

Alors lá, elle a raison Martine !

Jean-Dominique @ Jean-Paul

Cher Jean-Paul, mes propos peuvent être qualifiés par vous de bornés, mais pas moi. Vous savez que je suis très sport et que je suis le premier à m'amuser de toutes les critiques fermes, violentes sur mes propres opinions. Que j'exprime des tombereaux de conneries et que vous le releviez sous cette forme ou pire ne me gêne aucunement, mais cela ne fait pas de moi nécessairement un con. Critiquez sans l'ombre d'un ménagement mes opinions, attribuez-leur tous les qualificatifs que vous souhaitez, zéro problème, mais à la loyale, on ne mord pas, on ne pince pas.

Votre femme vous traite de borné. Mais vous n'êtes pas ma femme Jean-Paul, ne rêvez pas !
A la vôtre mon ami.

Savonarole

La semaine des excuses, d'oursivi à Ledun.

Les grands chasseurs vous le diront : ne jamais blesser un animal.

Jean-Paul Ledun@M.Reffait blessé

Ma femme me jette depuis toujours á la tête que je suis borné.
Elle a évidemment raison.
Je ne l'ai jamais pris pour une insulte.
Entre époux on ne s'insulte pas, on est juste pas toujours du même avis.

"Il borne son étude au siècle des Lumières"
C'est sympa non ?
C'est la définition du dico.

Bref puisque le verbe « borner » vous a blessé, je m'empresse de le retirer et vous présente mes excuses pour mon insolence á votre égard.

Le corps de mon argumentation quant á lui reste.

Ce samedi,M. Hessel vient á Graz. Je lui demanderai si on peut s'indigner pour le verbe borner.
Promis, juré. Si on me donne la parole...


Jean-Dominique @ JP Ledun

Il me déplaît d'être qualifié de borné, même si c'est vrai. Je me sers à moi-même mes noms d'oiseaux.

calamity jane

Frank Thomas,
Mais de qui parlez-vous ?
De personnes qui sont à l'oeuvre actuellement et qui piétinent chaque jour les
valeurs de la République ? Donc elles
ne les auraient pas vraiment défendues ?
Mordicus ? Et sans rayer le parquet...

Jean-Paul Ledun

"Je ne discute plus avec vous dans ces conditions."

Touché - coulé !

Dites-moi oú est l'insulte pour que je puisse la retirer ?

Frank THOMAS

Pour pouvoir voter lors des deux tours des "primaires citoyennes", il faut s'acquitter de 1 euro et signer une "charte" dont voici le court texte intégral :

"Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République, dans le projet d'une société de liberté, d'égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire"


Ce texte est tellement consensuel que tout citoyen, d'un extrême à l'autre du spectre politique, peut le signer sans état d'âme.

Il reprend en les modifiant à peine tous les concepts compris dans l'article premier de la Constitution de la Cinquième République que voici :

« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion »


Le hold-up n'est pas dans le plagiat, pourtant évident.

Il est dans le culot qui consiste à annexer aux "valeurs de la gauche" celles de la République tout entière, et à laisser croire que ne peuvent y adhérer que des citoyens engagés à gauche.

Les autres, avec une insouciance coupable, sont en train de se laisser manger la laine sur le dos.

Non contents de se résigner à laisser les antennes de radio et de télévision être envahies par une minorité du corps électoral, voici qu'en ne disant mot, ils consentent à lui abandonner aussi en exclusivité les idées fondatrices de la République !

Jean-Dominique @ JP Ledun

JP Ledun, je suis peut-être borné mais vous devenez insultant. Je ne discute plus avec vous dans ces conditions.

calamity jane

L'arnaque.
"Le public confond souvent celui qui pêche
en eau trouble avec celui qui puise en
eau profonde". F. Nietzsche

(Votre billet -le volontarisme, naufrage de
la volonté - est publié sur M2 sous le titre
"Le volontarisme en politique, le naufrage
de la volonté" - avec la photo du préféré
des sondages).

Frank THOMAS

En politique plus qu'ailleurs, l'égalité est le fondement de toute justice.

Dans la période actuelle, le moins qu'on puisse dire est qu'elle est littéralement foulée aux pieds par le déferlement médiatique des primaires "citoyennes".

Trois débats du premier tour pour un total de 8 heures d'antenne, d'innombrables tables rondes et talk-shows, des interviews sans fin de chacun des six protagonistes sur les chaînes de télévision et toutes les radios. Une interminable soirée "électorale", qui se poursuit le lendemain par des éditoriaux et des interviews au journaux de 20 heures.

Et on nous annonce un autre débat de "deuxième tour", avec son cortège de débats, d'émissions annexes, de commentaires, de commentaires sur les commentaires...

Cette occupation de l'espace médiatique faisant suite à sept mois d'affaire Strauss-Kahn où, même si l'on n'en a pas dit que du bien, il n'a été question que des socialistes, est un des plus incroyables hold-up médiatiques de tous les temps.

Nous attendons tous à présent, je suppose, socialistes en tête, si leur amour de la justice et de l'égalité n'est pas un vain mot, que la parole soit donnée dans les mêmes proportions à Bayrou, Morin, Le Pen, Mélenchon, Joly, et les autres.
En toute justice, on ne devrait plus entendre un socialiste durant trois mois.

Jean-Paul Ledun

M. Reffait,

Vous êtes bien le seul á avoir entendu DISCUTER (pas évoqué) des mesures économiques du PS. Par contre j'en ai trouvé un autre qui pense comme moi :
Dominique Reynié. Mais bon il ne compte pas. C'est un affreux, proche de l'UMP.

"Le PS serait-il coincé par son électorat naturel issu de la fonction publique ?

Au cours des trois débats, pas une seule mesure de réduction de la dépense publique n'a été proposée ! Les candidats ne sont pas parvenus à s'émanciper de leur clientèle électorale historique que constituent les membres de la fonction publique. Au contraire, on a entendu des promesses de création de postes et de valorisation des rémunérations. Pourtant, les candidats savent bien que pour gagner en 2012, les socialistes devront montrer qu'ils sont déterminés à rétablir l'équilibre budgétaire, ce qui est impossible sans réduction de la dépense publique. Du coup, on a beaucoup entendu parler d'impôt…"
-------------------------

Mais á quoi bon. Vous êtes tellement borné. Vous en êtes déjà á dire "votre président" au lieu de « notre président ».

J'analyse sans le vouloir la nature humaine depuis des années. Je ne pensais pas que la haine d'une personne pouvait aller au niveau auquel vous l'entretenez.

Voyez-vous M.Reffait (qui est tellement parfait), á la différence de vous je n'ai aucune haine pour Hollande Ségo, Aubry et les autres.
Le jour où l'un d'entre eux sera élu Président(e) de la République, je dirai
« Notre président, notre présidente » et je ne perdrai pas cinq années de ma vie á couvrir de boue celui ou celle qui a été élu par le suffrage universel.

Je ne serai pas le dernier support de Sarko. J'en connais un autre. Pas loin de chez vous…

Mary Preud'homme @ Frank Thomas

Merci d'avoir rectifié cette erreur impardonnable de la part d'une musicienne qui connaît pourtant ce texte par coeur, paroles et musique.
Je devais sans doute penser à la mauvaise réputation qui semble me coller à la peau sur ce blog !

Herman Kerhost

Mary Preud'homme,

Je vous conseille vivement de reprendre le fil de la "discussion". Ne vous trompez pas dans la chronologie: ici il faut remonter les commentaires pour la suivre correctement, sinon effectivement je pourrais être le premier à m'être emporté... Mais dans la vraie vie, je vous ai juste fait remarquer qu'étant de droite on pouvait malgré tout voter pour ces "primaires" et ce, sans forcément se compromettre par une charte qui comme le souligne Alex peut être signée par tous. Je vous laisse donc le monopole de l'insulte et de la diffamation...

on se bat toujours pour ce qui nous manque le plus

L'Union des Moutons de Panurge toujours en panne !

Je ne crois plus que les nantis de l'exécutif, de la République, Notre Seigneurie en tête qui nous ont conduit à la ruine et persistent au désastre encore ce dimanche à Berlin, aient quelques crédibilités ou quelques leçons qu'elles soient à se faire entendre; fussent-elles révolutionnaires cela ce saurait déjà !

Cela fait dix ans que j'entends toujours les mêmes âneries, JF Copé devra changer son vieux disque rayé fait d'arguments stupides, mensongers et pour le moins idiots ! Quand l'on perd toutes les élections locales, régionales et sénatoriales; il serait temps de reconnaître ses errements ! Mais de se remettre en cause c'est un autre monde !

Il faut le reconnaître ces primaires organisées par le PS sont un succès démocratique et quoi que l'on en dise, cette respiration de rentrée à quelques senteurs de printemps retrouvé qui font un bien fou contre les boules puantes.

J'ai toujours en mémoire l'extraordinaire anti-démocratie qui régnait et qui règne encore à l'UMP quant au vote des décisions fondamentales à mains levées, l'on ne comptait même pas les voix contre, le président en un coup d'oeil déclarait: «adopté à la majorité absolue» ….Il suffit de pointer du doigt le prochain candidat «naturel» !!!

Pourquoi changer ses paroles ?
http://www.lemonde.fr/primaire-parti-socialiste/article/2011/10/09/critique-de-la-primaire-ps-un-document-revele-les-elements-de-langage-de-l-ump_1584705_1471072.html

Frank THOMAS

@Mary Preud'homme

Petite erreur : les paroles que vous réécrivez sont de Guy Béart.

Frank THOMAS

Dans mon dernier commentaire sur ces primaires "citoyennes", je disais que j'y voyais l'hommage du vice à la vertu.
En prenant connaissance en ce dimanche soir, des premières déclarations d'Arnaud Montebourg, le talentueux partisan de la "Sixième République", chantre irréaliste de la "démondialisation", et en observant le pas de deux des soutiens de François Hollande vers lui, alors que tout les sépare, je persiste et je signe. Cela tourne à la farce.
C'est "embrassons-nous, Folleville !"
Ces primaires qu'on nous présente unanimement comme une merveilleuse avancée de la démocratie et qui à mon avis, si elles devaient persister au-delà de cet automne, signeraient la mort des partis politiques, c'est-à-dire de la République, qui ne peut vivre que par les corps intermédiaires, vont très vite montrer leurs limites et leur perversité politique.
Je comprends que Monsieur Montebourg, ou Madame Le Pen, qui souhaitent la mort de la Cinquième, en soient de chaleureux partisans; ils sont logiques.
Mais que les sociaux-démocrates et les gaullistes s'y rallient est proprement aberrant.
Ceci dit, lorsque chacun aura pu mesurer les dégâts de l'entre-deux tours, ce sera une autre affaire.
Wait and see.

MS

@ VR

Considérez seulement l'embarras d'Arnaud Montebourg...

Lié peut-être au fait que la politique est un métier, qu'en l'espèce une diversité ne garantit pas systématiquement un surcroît de compétences (cf., par exemple, l'expérience de ministres issus de la société civile).


Considérez également le post d'herman adressé à Mary.

Ce genre d'argument en biais n'incline guère à considération.

Alex paulista

@ herman

Je ne crois pas au concept de "valeurs de gauche". Je crois que nous partageons tous (sauf peut-être au FN) les mêmes valeurs: qualité de l'éducation, des soins, dignité de tous, égalité devant la loi...

C'est sur les moyens que la différence est claire: la gauche met en priorité la redistribution qui est supposée tout régler, alors que pour la droite "trop d'impôt tue l'impôt" et c'est la relance économique qui suivra forcément leur plan de réformes qui doit tout résoudre par la croissance.
Et chaque côté, bien évidemment, vise à satisfaire sa clientèle.

Jean-Dominique @ JPL & MP

Jean-Paul Ledun, je regrette que vous soyez passé à côté des propositions sur l'économie et sur la dette au cours de ces primaires : il en fut beaucoup question et avec détail. On peut ne pas être d'accord avec ces propositions, mais elles ont bien été exprimées. J'admets que les débats télévisés sont réducteurs et peu satisfaisants au fond mais c'est l'arbre qui cache une forêt dense de réunions publiques, de notes et d'arguments. Un parti politique, quel qu'il soit, ne débat pas avec cette ampleur et sur cette durée pour ne rien dire. Cette remarque est vraie au PS comme elle le serait à l'UMP dans des circonstances analogues.

Je regrette aussi que vous condamniez un peu vite la nationalisation des banques, l'interdiction des licenciements ou le blocage de certains prix puisque votre président s'apprête lui-même à aller dans ce sens avec la recapitalisation des banques, la taxe anti-délocalisation et un plafonnement des loyers. Eh oui, le dogme de la bienfaisance universelle du libéralisme s'arrête pile quand on appelle au secours l'Etat si détestable mais si pratique.

Oui il faut battre Sarkozy, c'est la priorité, il faut écarter ce bonhomme du pouvoir, beaucoup en perçoivent l'urgence... pour faire gagner la France. Vous serez le dernier à le défendre et cette persévérance attendrissante vous sera créditée au Paradis, à moins que cela ne soit au Luxembourg !

Mary Preud'homme, je ne m'en suis pas pris à vous, ni avec ni sans virulence, je n'ai eu aucun besoin de changer mon fusil d'épaule n'ayant pas pris connaissance de votre opinion à ce sujet des primaires, je vous baise les mains et vous renouvelle mon souhait que vous me lâchiez.

Jean-Paul Ledun

Pour moins de tchatche, c'est râpé M.Reffait !

Trois fois deux heures de discours qui franchement ne vont pas loin.
Plus tout les avant et les after, les grandes soirées spéciales « élections » du PS...
J'ai l'impression d'avoir mangé deux galettes complètes et six crêpes au chocolat. Limite indigestion.

L'exercice était vraiment intéressant.
Je n'en sais malheureusement pas plus après qu'avant.

Le premier débat a été consacré à une opération séduction de l’électorat vert : c’était à qui sortirait le premier du nucléaire et à qui irait le plus loin dans la dépénalisation du cannabis.

Le second débat a été consacré à une opération séduction de l’extrême gauche. Les candidats n’ont reculé devant aucun anachronisme et ont osé toutes les démagogies : nationalisation des banques, blocage des prix, interdiction des licenciements… Le décalage avec les réalités et les enjeux actuels de l’économie mondiale était flagrant.

Le troisième débat était celui de la dernière chance. Les Français n’ont fait qu’assister en direct aux négociations de deuxième tour. Les socialistes se parlaient entre eux et prenaient position en fonction des futures alliances de second tour.
Rien sur l’économie, rien sur la dette…
Finalement, les grands oubliés de ces primaires ont été la France et les Français.

Je ne veux pas voir ces politiques revenir au pouvoir avec cet unique argument qu'ils crachent á tout bout de champ :
"...pour battre Sarkozy !"

Moi je préférerais les entendre dire :
"...pour faire gagner la France"

Pour l'instant le PS c'est :
"...pour faire gagner la farce"
-------------------------------------------

Qu'ils étaient mignons entre eux sur LCP avec Serge Moati et son nouveau rendez-vous en famille "Objectif Elysée" (?) !
Pas de contradicteur et beaucoup de plans sur la comète... J'ai eu comme un frisson en voyant cela.

calamity jane

@ Mary Preud'homme,
pourquoi ne pas nous faire montre plus
souvent de votre talent humoristique ?
Il faut vous titiller un peu pour cela ?

Mary Preud'homme

Je note que JDR et Herman après avoir vanté sans réserve la tenue des primaires socialistes avec signature d’une charte d’adhésion aux valeurs de gauche à la clé (en rappelant que tout bon démocrate devrait se faire un devoir d’aller voter, etc.) et s’en être pris avec virulence (notamment HK) à Mary qui ne partageait pas ce point de vue euphorique et trompeur et ne faisait que souligner une évidence, ont fini par changer, fort habilement, leur fusil d’épaule et en sont venus à récupérer à leur compte l’air de la mesure et de la nuance qu'ils stigmatisaient violemment, voire avec des propos diffamants, hier... Façon de faire bien socialiste sans scrupules dont la tactique consiste (suivant les intérêts en jeu) à faire aboutir ou capoter un projet et à en faire endosser le résultat négatif à l'adversaire et positif à eux seuls. Se référer à ce sujet à toutes les réformes indispensables initiées par la droite en matière de sécurité, retraites etc. qu’une certaine gauche socialiste opportuniste n’avait cessé de dénoncer en réveillant des peurs ancestrales, en instrumentalisant de multiples manifestations populaires, en multipliant devant l'AN les amendements sans queue ni tête et qu'elle entend aujourd’hui reprendre à son compte après 20 ans d'opposition ruineuse pour la pays, se posant même sans vergogne en recours et modèle face à une droite qualifiée (paradoxalement) de démissionnaire et dépassée.
Ce qui serait risible si la situation de notre pays n’était pas si préoccupante par la faute des démolisseurs, pompiers pyromanes et autres saboteurs d’hier qui entendent aujourd’hui redresser une situation qu’ils ont créée pour une large part et ne se gênent pas pour critiquer avec virulence ceux qui n’ont eu que le tort d’avoir raison avant eux et de maintenir le cap contre vents et marées.
---

Bref pour conclure et éviter un discours trop long, ceux qui connaissent la musique vont pouvoir reprendre avec moi :
"Ma chanson a dit la vérité, vous allez l'exécuter..." (Brassens).
En attendant les résultats de la course à l'échalote, cours après moi que j't'attrape !

Jean-Paul Ledun

C'est vrai M. Reffait, quelle organisation ! On ne peut qu'être respectueux de l'exercice.

Dommage quand même que toute cette organisation serve surtout á éviter la triche entre petits copains.

Aussi les débats des primaires ont bien eu lieu et c'est une bonne chose.
La déception vient quand même quand finalement tout les participants se congratulent en se disant :
"Cela c'est bien passé, nous ne nous sommes pas entretués en public !"

Trois grands débats pour cela, quel gaspillage.

herman

Je suis d'accord avec vous Jean-Dominique, mais la charte en question: «Je me reconnais dans les valeurs de la Gauche et de la République, dans le projet d'une société de liberté, d'égalité, de fraternité, de laïcité, de justice et de progrès solidaire.» est approuvée par des gens de droite:

http://www.slate.fr/story/43967/charte-valeurs-gauche-ps-droite

Sans doute effectivement auraient-ils dû éviter d'y inclure "valeurs de gauche", mais à part cela, elle peut être signée par les républicains des deux bords.

Ce qui m'ennuie un peu, c'est qu'en donnant la possibilité à tous de s'exprimer, c'est le centrisme mou de F.Hollande qui va en retirer les avantages, ce qu'il a au vu des débats parfaitement compris...

Jean-Dominique @ Herman

Herman, je sais hélas que bien des partisans seraient tentés d'aller voter aux primaires pour le pire candidat en espérant ainsi plomber le scrutin décisif. Personnellement, si j'avais à voter à une primaire de la droite, je choisirais celui qui me paraîtrait le plus capable de remplir la fonction présidentielle, tout en sachant que jamais je ne voterais pour lui, au moment de l'élection. C'est une garantie supplémentaire pour le démocrate. Je trouve ainsi dommage que l'on demande de faire signer une charte des valeurs de la gauche même si je comprends bien qu'elle vise à éviter que des milliers de petits imbéciles viennent polluer la primaire. Je l'aurais remplacé par un engagement démocratique de choisir le meilleur candidat, même si on ne partage pas ses valeurs. Et j'aurais mis le ticket un peu plus cher pour dissuader les mêmes imbéciles de claquer trop d'argent pour rien.

herman

Jean-Dominique,

Certes, il n'est pas nécessaire d'y aller le vice en tête, mais en l'occurrence ici celui-ci rejoint parfaitement la vertu que vous décrivez, puisque le but est de choisir, ou donc, d'éliminer le personnage que l'on ne souhaite pas voir à l'Elysée...
Mais je vous remercie tout de même de traduire vertueusement ce que le "partisianisme" m'amène à concevoir sous le masque du vice. Hommage donc, que celle-ci rend à celui-là...

on se bat toujours pour ce qui nous manque le plus

Comme tout démocrate j'irai voter demain.

JDR l'a parfaitement exprimé.

Comme Philippe l'avait déjà exprimé dans un bon billet au mois d'août sous le titre : «Karl Marx se réjouit» qui a apporté son lot de commentaire fort intéressants au plus fort de l'attaque des spéculateurs. Je constate comme vous les difficultés à saisir les programmes des candidats sur la crise financière certes très technique dans le fond du débat qui n'a pas été véritablement abordée dans un temps imparti beaucoup trop court. Je ne peux que vous livrer ma réflexion en toute simplicité de cette crise que certains trouveront simpliste en comparaison avec le candidat le plus proche de la solution qui possède un vrai programme personnel complet sur la finance analysé par des économistes de talents (Montebourg va plus loin que moi) l'école, la 6ème République d'Arnaud Montebourg, encore lui ! ....

Un quinquennat pour redresser la France (plus Montebourg un pacte de désendettement).
Si nous pouvions identifier l'erreur congénitale constitutive du FSE (fond de secours européen ou EFSF (European Financial Stability Facility), qui consiste à produire des surendettés futurs pour sauver les surendettés présents ! Ce vice congénital pouvait passer inaperçu tant qu’il s’agissait d'en secourir un petit nombre avec une dilution de la contribution sur l’ensemble euroland. Tout demeurait encore tolérable pour les finances publiques.
A ce jour il ne l'est plus ; en effet, l'encours des dettes souveraines de la zone euro est considérable en milliards d'euros : France 1700, Italie 1840, Espagne 638, Portugal 160, Irlande 148, et Grèce 328. Si bien que le FSE devra faire face à un engagement de plus de 1150 milliards ! Mission impossible face aux capitaux mobilisables des Hedgefunds par exemple qui gèrent 2500 milliards de$ de liquidités en secondes. S'il leur prenait l'envie de s'attaquer à l'Italie ou à l'Espagne sur la spéculation contre leurs dettes souveraines, l'hémorragie serait impossible à stopper si les exécutifs européens ne font pas tout pour tuer la spéculation naissante où seule la BCE serait en mesure de répondre mais pas sous sa forme actuelle. Ce qu'elle est en train de faire en rachetant les obligations sécurisées des banques dans un but de sauvetage ultérieur et de renfort pour un montant estimé de 40 milliards d'euros de novembre 2011 à octobre 2012. Je rappelle qu'entre juillet 2009 et juin 2010 ce n'est pas moins de 60 milliards d'aide directe aux banques sans compter le prêt que nous avons consenti de 10,5 milliards ! BNP-Paribas et la Société Générale qui nous ont donc racheté les actions préférentielles au prix d'émission (5,1 milliards d'euros pour la première et 3,4 milliards pour la seconde), augmenté des intérêts, pour un peu moins de 400 millions d'euros moins le taux d'emprunt. Tout bénéfice pour elles ! Sauf qu'entre la date d'achat des actions du 31 mars 2009 et le 13 septembre, leur cours de bourse a augmenté de 113% pour BNP et 175% pour la Société Générale. Une perte évaluée à 12 milliards d'euros sur l'ensemble des prêts pour les finances publiques que Lagarde a laissé passer !! Ce qui ne les a pas empêchés de distribuer depuis 16 milliards de dividendes pour les deux seules citées !

Les banques passeront peut-être ce seuil critique ou l'euroland ne sera que ruine fumante ? Eh bien malheureusement non ou oui: je crains que cette aide soit très insuffisante (40milliards) et complètement inutile puisque les spéculateurs sont déjà revenus en force et que leurs cours sont en chute libre depuis l'attaque du mois d'août...

Monétiser la dette pour tenter de sauver l'euro oui mais pas à n'importe quel prix mais pas à tout prix non plus. Laisser mourir sans aller jusqu'au chaos les 124 banques privées de la zone euro effondrées en séparant les dépôts et l'épargne de la spéculation des marchés toxiques, cela a déjà commencé timidement, les mettre au pas (interdictions strictes de spéculer, le plus Montebourg), les recapitaliser avec une garantie des dépôts des épargnants dotés de propriétés de justice sociale, plus d'actionnaire à rémunérer, plus de 14ème mois et autres rémunérations variables mais des contrôles pointus de gestion citoyennes avec un droit de veto, se recentrant sur la macroéconomie réelle de la zone euro locale par des crédits prioritairement destinés aux PMI/PME/PE et d'équipements particuliers ! Si on leur laisse le pouvoir elle recommenceront, comme en 2007 ! ce qu'elles font déjà par des restrictions de crédits ! Quand je vois des patrons de PME avec des carnets de commandes remplis se suicider parce qu'ils leur manque trente mille euros de fonds propre pour payer les salaires et qu'aucune banque ne lui avance cette petite trésorerie il y a de quoi se révolter...

La première mesure est d'abroger le traité de Lisbonne qui est obsolète et dont les peuples avaient dans leur immense sagesse dit non par référendum en 2005. Un déni républicain très grave de l'exécutif de passer outre. L'abrogation des articles 1,2,3 dont est dérivée la loi Pompidou Giscard de 1973 qui oblige l'Etat à se financer et à s'endetter auprès des banques privées sur les marchés à un taux très supérieur à celui pratiqué par la Banque de France auparavant qui elle-même finance maintenant à très bas taux les banques. D'où notre dette abyssale cumulée en trente ans ! Provenant des taux maintenus artificiellement élevés du marché privé. Il faudra récrire des règles simples et scrupuleuses de la BCE laissant l'ouverture confédérale européenne. Mais il est déjà bien tard, c'est donc une urgence impérative.

C'est donc la BCE qui devrait tenir ce rôle. La Banque de France emprunterait à la BCE en faisant tourner la planche à billet d'une valeur raisonnable de 5% annuel du PIB (100milliards) afin de maîtriser l'inflation ce que nous savons faire. Ce n'est pas grave de se retrouver avec des montagnes de liquidités. La FED américaine le fait bien et parallèlement pour une l'efficacité de refaire partir la croissance, une dévaluation de l'euro de 30% s'impose.

Ramener notre budget à l'équilibre.
Sans aller aux tranches supplémentaires d'impositions. De taxer les flux financiers, pour faire payer la crise financière aux auteurs, de supprimer les niches fiscales inefficaces, de faire une politique fiscale d'imposition juste et réaliste et du CAC qui ne paie pas l'impôt sur les bénéfices engrangés de 80 milliards mais en a redistribué 36 milliards de dividendes à ses actionnaires (taxes sur les dividendes même niveau que le travail). Détaxer les produits de première nécessité mais taxer à 33%, à 66% les importations chinoises et du CAC et des entreprises françaises qui ont délocalisé leurs productions ou autres entreprises au-delà de l'euroland pour compenser notre déficit de la balance extérieur... (Rapatrier les avoirs français des paradis fiscaux, le plus Montebourg et taxer) Tout ceci sans rigueur budgétaire insupportable pour le peuple !
Ce n'est apparemment pas la politique autocratique de Notre Seigneurie et son exécutif ni du dictateur Trichet qui vient d'enjoindre Berlusconi à se serrer encore la ceinture et qui vient de reporter l'aide à Athènes aux calendes grecques ! A l'exemple de Dexia qu'il continue à soutenir. Je constate, hélas, que nous allons certainement nous fracasser dans le mur ! Ce qui nous mènera immanquablement à la guerre civile car ce n'est pas au peuple de payer la facture dont il n'est pas responsable tout en faisant monter les extrêmes nationalistes qui pourrait dégénérer en conflit étendu...Il ne faut pas se tromper de cible. Je suis donc contraint aujourd'hui par la politique de notre exécutif de parier sur la mort de l'Euro ce qui est très très dommageable.
La Grande-Bretagne, la Suède, le Danemark... La Norvège ne s'en porte pas plus mal !

Par une ironie du sort dont l'histoire marxiste en possède le secret se répéterait, le néolibéralisme où nous ont conduit nos exécutifs successifs pourrait bien mourir de sa belle mort qu'il a tant décrié : sa dette et l'Euro avec !

Comédie sérieuse sur la crise financière : une pièce savoureuse de Frédéric Lordon en 4 actes et en alexandrins s'il vous plaît à mettre entre toutes les mains.
http://www.dailymotion.com/video/xijoqk_les-matins-frederic-lordon_news#rel-page-1

Véronique Raffeneau

Pour conclure.

@ Claude

En deux mots.

"Des pistes fort intéressantes existent comme le salaire universel à vie avec ses différentes déclinaisons : global ou complémentaire à celui du travail."

Le souci, Claude, est que précisément les politiques au pouvoir ou dans l'opposition depuis 30 ans n’ont pas cessé de raisonner en termes de "pistes" plus ou moins bricolées qui aboutissent toujours à fabriquer plus de précarité dans le travail.

Considérez seulement l'obligation de la loi des 35 heures, "piste" s'il en est - j'ajoute de nature "volontariste" (pour faire écho au billet suivant de Philippe) -, qui était destinée idéalement dans l'esprit de ses concepteurs à "partager le travail". Au fond, ce "volontarisme" n'a réellement profité qu'à une catégorie déjà protégée et/ou plutôt à l’aise financièrement, pour finalement encore plus fragiliser et précariser une large majorité d’autres par le biais d'innombrables "contrats" : temps partiels, multitude de contrats dits aidés ni faits ni à faire, etc., et dont l'objectif et l’ambition politiques étaient momentanément - entre deux bricolages - celui du seul affichage d’un volontarisme façon clientéliste... du moment.

Quant aux fonctions publiques, raisonner prioritairement et de façon exigeante en termes de métiers et de professionnalisme, selon moi, ne peut qu'améliorer l'efficience du Service public et des services que la collectivité choisit comme nécessaire d'assurer et de garantir à tous.

Par ailleurs, comme il a été question dans les post précédents de la dignité, j'ai écouté il y a quelques jours, en coup de vent, un jeune économiste sur France Inter dont je n'ai pas retenu le nom qui expliquait que l'idéal qui sous-tendait le tout en 1945 était celui de la dignité.

Le gros souci, selon lui, est que notre société depuis 1945 à fini par substituer la notion de confort au principe général de dignité.

En dépit de cette audition coup de vent, j'ai pensé que sa courte explication était particulièrement intéressante.

@ MS

Considérez seulement l'embarras d'Arnaud Montebourg (à peu près à 1h 30 dans la vidéo proposée en lien par herman) quand lui est posée la question d'une représentation nationale plus concrète de la réalité sociale et économique de notre pays, sa dérivation très générale, sans grand intérêt, autour des dogmes actuel du management dans les entreprises, et je pense que vous admettrez que vos moqueries à l’égard de ma réponse relative à cette question sont injustifiées.

Considérez également le post d'herman adressé à Mary.

Jean-Dominique Reffait

Eh oui, l'avancée démocratique la plus notable du mandat de N. Sarkozy sera venue de la gauche et l'UMP aura été particulièrement mauvaise joueuse dans cette affaire en chicanant bêtement.

J'irai évidemment voter à l'occasion de ces primaires et j'invite les authentiques démocrates à le faire, au-delà des clivages partisans : je pense qu'il est important de choisir les bons candidats, dans un camp comme dans l'autre. Si des primaires avaient lieu à droite, j'irais voter et je voterais pour celui qui me semblerait le meilleur : parce qu'au moment du choix décisif, je voudrais être certain que si mon candidat de gauche ne gagne pas, le candidat élu sera le meilleur à la fonction de président. C'est pourquoi il ne me semble pas aberrant qu'un démocrate de droite aille voter à la primaire socialiste : quelle est cette démocratie bancale qui exigerait que celui d'un camp néglige la qualité de celui d'en face ? Est-qu'un électeur de droite serait privé d'un droit de regard sur la qualité de celui qui est susceptible de diriger le pays ? Est-il condamné à l'indifférence alors qu'il aura à vivre sous cette présidence, à en payer les conséquences si le candidat de gauche est élu ? A l'évidence, quand un président est élu, il est en capacité de plomber tout le monde sans distinction, ça s'est vu je crois. Et je trouve normal, dans un processus démocratique, qu'un électeur de droite se dise : "Si, par malheur, le candidat de gauche devait être élu président, je préfère que ce soit celui-là plutôt qu'un autre."
Rien ne serait plus digne et démocratique que le peuple se choisisse les candidats de droite comme de gauche les plus aptes à présider la République.

Je voudrais ici noter ce que la presse oublie très largement : l'incroyable organisation que cet exercice inédit suppose. Ça, c'est du vrai travail de parti politique, département par département, commune par commune, pour déterminer les bureaux de vote, mettre en place les procédures, les contrôles, les personnes. C'est la première fois qu'un parti politique organise seul une consultation nationale de cette ampleur, chapeau !

Allez voter dimanche, tous. Non pas pour torpiller les primaires mais pour vous assurer, en tant que citoyen, que celui ou celle qui peut devenir président sans votre suffrage sera le plus apte à remplir cette fonction.

herman

Bon ! Mary Preud'homme, ça suffit maintenant ! Effectivement, je suis primaire, et dans mes observations, et dans mes analyses, mais contrairement à vous je ne prétends pas le contraire. Et puisque vous m'invitez à être primaire, je vous dirai simplement que si quelques signatures parmi les commentateurs, je pense à JDR, AO, VR, Eric B. (qui ne se montre que trop rarement), ou encore Claude L., trouvent grâce à mon petit cerveau de petit auxiliaire de vie (eh non je fais pas partie du gratin ! je n'ai pas d'amis médecins, flics, avocats, etc.), vous n'en faites assurément pas partie, et je le dis sincèrement... même si parfois votre méchanceté m'amuse, mais là n'est pas le sujet.
Le sujet ? relisez le billet de Philippe et vous verrez qu'en dehors d'approuver ou non sa subjectivité (de Philippe), ce billet n'invite pas particulièrement à l'analyse, d'où peut-être l'absence de commentaire (pour l'instant...) de JDR ? mais sûr que n'importe quel sujet de toute façon trouvera chez vous à manger... pour nous distraire !

calamity jane

J'apprends que dans la fonction publique,
les éboueurs reçoivent un salaire à vie
parce que c'est un poste qualifié qui
justifie donc un salaire à vie...
Heureusement que récemment un créateur,
disons "amélioreur" qui vient de décéder
n'était pas dans la fonction publique !
C'est vrai que dans le privé il n'y a que
des postes pour sans diplômes à commencer
par les emplois et/ou carrières juridiques !
mdr jaune !

calamity jane

Eh oui Monsieur Thomas ! Ainsi va
la nouvelle vision des choses ; on voit un
truc rouge et on nous explique que ce truc
est rouge... en insistant !
Dans ce sujet, en commentaires, c'est fou
le nombre de redites...

Frank THOMAS

"Les citoyens, au lieu de demeurer abrutis devant une télévision abêtissante, se sont découvert une passion renouvelée pour la politique", écrivez-vous, Philippe.
Vraiment ? En quoi la position des téléspectateurs devant leur écran, par nature passive, en fait-elle des "citoyens" ?
Diriez-vous que la consommation du tiercé fait d'eux des cavaliers, ou la contemplation du tournoi de rugby, des sportifs accomplis et actifs ?
Je considère tout au contraire que ce spectacle qui tient en grande partie de la Star Academy ravale le citoyen au rôle de consommateur passif d'une rhétorique en grande partie artificielle, prudente et piégée.
Il n'est qu'à voir - ce que certaines chaînes ont bien montré - les coulisses de ces primaires, les horreurs que les candidats susurrent les uns sur les autres avant d'arborer d'hypocrites baisers de Judas devant les caméras, pour savoir ce qu'en vaut l'aune.
Vous semblez séduit, Philippe, par ce cinéma. Etes-vous réellement naïf ?
Je ne le pense pas.

Claude L

@ Véronique Raffeneau

Vous parlez d’un statut surprotecteur pour les fonctionnaires. Certes en ces temps de précarisation généralisée, être titularisé est une position enviée et cela crée effectivement une injustice flagrante dans le monde du travail. Mais je voudrais apporter la réflexion suivante. Dans le secteur privé, quand on arrive sur le « marché du travail », on sollicite un poste de travail. La qualification est attribuée au poste de travail, pas à l’individu. C’est le poste de travail qui est rémunéré. Vous perdez votre « emploi », vous n’avez plus rien. Dans la fonction publique, c’est l’individu qui est qualifié. C’est pourquoi il touche un salaire à vie, correspondant à sa qualification. Ce sont deux visions radicalement différentes.
Comment résoudre le problème alors qu’il n’y a plus et qu’il n’y aura plus de travail pour tout le monde.
Des pistes fort intéressantes existent comme le salaire universel à vie avec ses différentes déclinaisons : global ou complémentaire à celui du travail. Elles sont philosophiquement séduisantes car elles restituent à l’individu sa qualification et donc d’une certaine façon sa dignité de citoyen, et économiquement très argumentées.

Mary Preud'homme @ Herman

Herman
D'après moi une signature engage, d'abord en conscience. Pourquoi donc employer le verbe compromettre là où j'ai simplement parlé d'engagement. Quant à la bien-pensance de la gauche, je n'ai aucune idée de ce qu'elle est et serais donc bien en peine de la défendre, contrairement à vous qui semblez avoir des idées bien arrêtées sur la question et me paraissez quelque peu confusionnel et "primaire" dans vos observations et vos analyses, à commencer sur ce blog.

MS

39 avocats, 39 médecins, 107 enseignants.

Trouvez le moyen de diversifier "l'offre CSP parlementaire", et je pense que déjà, là, nous aurons sans doute la possibilité d'obtenir de nos élus une réelle volonté pour transformer le quotidien harassant, soucieux et angoissant de l'écrasante majorité de nos concitoyens.

Mais c'est bien sûr !
Des plombiers, maçons, carreleurs, électriciens, couvreurs, menuisiers, architectes et fleuristes à l'Assemblée et la maison France retrouvera belle allure.
L'évidence est décidément la chose la plus difficile à voir. Merci Véronique.

herman

Mary Preud'homme, ce n'est pas "aux valeurs socialistes", mais "aux valeurs de la Gauche" dont vous nous dites si souvent qu'elles sont si "bien-pensantes"... que n'importe qui peut la signer sans se compromettre...

Véronique Raffeneau

@ Claude L

Je ne possède pas, hélas, les outils théoriques nécessaires me permettant de m'engager plus avant dans une discussion sur le néolibéralisme économique et la dérégulation financière.

Spontanément, ce que j'ai envie de vous répondre est que les politiques auxquels vous faites allusion - Sarkozy d'une part, de l'autre, Royal-Aubry-Hollande-Valls - si nous considérons qu'ils sont les héritiers des politiques économiques engagées depuis 30 ans, en réalité, n'ont pas choisi d'une façon tranchée le libéralisme économique débridé, mais une sorte de mix bricolé à vue, au jour le jour, visant à toujours préserver la chèvre et le chou des intérêts clientélistes et militants qui vont avec, et dont le tort principal, à mes yeux, est précisément celui d'avoir voulu encore plus préserver le socle de leur électorat naturel, pour aller très vite: les nantis d'un point de vue financier pour le premier, les nantis d'un point de vue d'un statut surprotecteur pour les seconds.

Je vous concède très volontiers que le discours d'A. Montebourg s'écarte nettement de cette façon de prétendre faire de la politique.

@ MS

Si vous écoutez jusqu'au bout le lien qu'herman a proposé, à la fin de l'intervention d'AM, il y a une lecture de la composition de l'Assemblée nationale:

39 avocats, 39 médecins, 107 enseignants.

Trouvez le moyen de diversifier "l'offre CSP parlementaire", et je pense que déjà, là, nous aurons sans doute la possibilité d'obtenir de nos élus une réelle volonté pour transformer le quotidien harassant, soucieux et angoissant de l'écrasante majorité de nos concitoyens.

@ Philippe

Je suis d'accord pour dire que les primaires socialistes sont une avancée dans la façon de parler et de faire de la politique, et qu'A. Montebourg innove quelque chose en comparaison des discours habituels, compassés et résignés.

A cet égard, c'est vrai que les interventions d'E. Mougeotte dans le Grand Jury appartiennent à un autre siècle.

Mais c'est vrai aussi que si vous écoutez les questions posées par l'auditoire de l'intervention d'AM organisée par M. Onfray - lien d'herman -, là c'est le genre intello-bobo-écolo qui, à mon sens, ne fait pas non plus radicalement avancer et se renouveler le débat public.

Néanmoins, comme vous ne séparez pas, à juste raison, l'authenticité de la forme d'une parole avec celle de la vérité de son fond, ne promouvoir en guise d’action politique que des sanctions radicales contre le système financier et ses excès, sans remettre en question fondamentalement les façons de gérer, ou plutôt de ne pas gérer et de ne pas assainir au quotidien, dans les structures publiques et à travers les pratiques, les déficits abyssaux de l'utilisation de l'argent public, à mon sens, reste un projet non seulement voué à l'échec, mais également dangereux.


Frank THOMAS

@Patrick Tacet

Mais non les municipales, cantonales et régionales (si les choses demeurent en l'état actuel) ne sont pas à exempter du système des primaires !
Si vous savez un peu comment cela fonctionne, une liste s'incarne - on peut le regretter mais c'est ainsi - dans la personne qui la conduit.
Au niveau des européennes, mais aussi à Paris, Lyon, Marseille, dans les villes moyennes et petites, dans les départements et les régions on parle bien de la liste Tartempion contre la liste Machin.
Les primaires, donc, devront être étendues à ces élections sous peine de n'avoir été qu'une tartufferie en étant limitées qu'à la seule présidentielle (celle, de toutes les élections, qui s'y prête le moins dans l'esprit des institutions de la Cinquième République).
Quant aux élections législatives et sénatoriales, où il s'agit de désigner un candidat, dites un peu ce qui s'opposerait à ce que des primaires soient organisées partout ?

Semtob

Cher Philippe,

Il commence à faire froid.
20 degrés de plus, 20 degrés de moins.
Des hommes de plus, des hommes de moins, la seule différence est le chagrin...
Certes, nous n'allons pas nous prendre pour Madame Boutin. Cependant et ce n'est pas dans la forêt lointaine, nous croisons des personnes âgées, mal chaussées et handicapées dont la condition est de mourir de faim et de froid.
Elles sont bien proprettes les belles primaires. Elles ont la volonté de changer les choses et de montrer les vertus de la démocratie.
Avec les petits papiers formatés et tout l'argent de cette gigantesque parade, il aurait été possible de répondre à certaines priorités en cette période de crise.
Cette bataille pour le pouvoir est grotesque et déplacée.
Ce discours protectionniste nous donne la nausée.
Si tous les électeurs réfléchissaient, ils déposeraient un euro aux Restos du coeur, à la Croix-Rouge, aux hôpitaux pour financer des IRM, ou bien une baguette bien croustillante devant la porte d'un voisin âgé.
Cette manche organisée pour leur gloire est bien étonnante.
françoise et karell semtob

Pierre-Antoine

@Achille

Amour gloire et beauté ? Amour je veux bien.
Gloire ? plutôt une espérance qu'un état de fait...
Beauté ? houlala, de tonton à DSK c'est pas joli joli ce qu'on nous a présenté jusqu'à aujourd'hui.

Pour rétablir des valeurs républicaines, je me demande pourquoi aller chercher "Fierté, dignité et considération" alors que "liberté + égalité + fraternité" ont fait leur preuve bien avant nos révolutionnaires coupeurs de têtes.

Cordialement

Pierre-Antoine

Mary Preud'homme

Jolie mentalité de caméléon Herman !
Ainsi donc à vos yeux, signer une charte d'adhésion aux valeurs socialistes serait un "engagement" sans importance ? Pas très loyal tout ça et même plutôt glauque !

MS

A nos politiques, il faut l’instauration d’une "règle d’or" pour accepter de considérer les choses d’une façon saine, normale, évidente et sensée !
[…]
La réalité, à mon avis, est que ce monde politique et médiatique, depuis des décennies, joue une pièce de théâtre grotesque destinée à ne distraire qu’eux-mêmes.

La réalité, Véronique, est que nous vivons depuis trente ans sur un modèle que nous ne parvenons plus à financer. On commence par emprunter en attendant des jours meilleurs qui ne viennent pas, puis on continue, peu à peu on s’habitue, jusque tôt ou tard le précipice.
En cause, sans doute un certain manque de courage des politiques, l’absence aussi d’un véritable dialogue social et la profonde difficulté à réformer un pays où, c’est bien connu, les privilèges indus sont ceux des autres quand chacun n’a que des avantages acquis bien légitimes. Et puis, y compris par compassion, il y a beaucoup de souffrance dans ce pays, et quelle parole sensée, raisonnable, rationnelle oser face à une souffrance ? On marche sur des œufs, en politique cela se nomme la langue de bois. On commence ainsi par ne rien dire, puis rapidement ne rien faire, ou un peu, à peine, à la marge, c’est-à-dire que l’on continue de laisser filer, notamment les déficits.
Bref, les politiques ont bon dos. On peut taper sur eux à loisir de même que sur les médias et les people. Au-delà, pas touche, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, au moindre mot on stigmatise, même un mammouth.
On se demande quand même pourquoi ceux qui feraient tellement mieux que ceux qui font se contentent d’en parler et quelle fatalité conduit tant d’électeurs savants à élire systématiquement des incapables.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS