On verra à la fin ce qu'il en est de l'interrogation formulée par le titre de mon billet.
En tout cas, Ivan Levaï, pour défendre son ami Dominique Strauss-Kahn, a écrit et dit des inepties. Dans un livre annonçant le contenu : "DSK :chronique d'une exécution". A la radio, sur France Inter.
Il a osé affirmer, avec le ton assuré et décisif qui est souvent le sien, que "pour un viol, il faut un couteau, un pistolet, etc." Comment l'intelligence, par facilité ou pour complaire, peut-elle se dégrader à ce point ? Qu'Ivan Levaï, s'il en a le temps, vienne un jour assister à une audience criminelle si la victime du viol n'a pas souhaité le huis clos : il constatera alors qu'avant de s'exprimer - avec la certitude d'être écouté avec une gravité recueillie et une bienveillance automatique par ses confrères -, il vaut mieux se renseigner, appréhender les terrifiantes et multiples modalités de ce crime qui souvent ne concernent qu'une contrainte, une violence sans arme d'un côté, et une faiblesse, une angoisse absolues, sans pareilles de l'autre. Une telle sottise choquante, de la part de n'importe qui d'autre, aurait suscité une controverse bien plus vive et des répliques plus cinglantes que celles ayant si peu égratigné Ivan Levaï.
Pour ne pas avancer masqué, j'avoue n'être pas impressionné par sa Revue de presse sur France Inter, qui est surtout à mon sens "une revue de Levaï" où le contentement de soi perceptible dans la manière dont il fait un sort à chacun de ses propos s'allie à une monotone sélection et vision des réalités nationales et internationales. Par exemple, pourquoi Georges-Marc Benamou, qui publie dans Nice Matin, a-t-il droit à une mention systématique sans que l'intérêt des citations la justifie ? Pourquoi le conflit israélo-palestinien a-t-il si souvent la part du lion ? Je n'ose pas imaginer le traitement qui serait réservé à un chrétien ou à un musulman avec des orientations professionnelles de ce type.
Mais il s'agit d'Ivan Levaï. Les âneries qu'il a proférées sur le viol ont indigné très modérément. Le Conseil supérieur de l'Audiovisuel évidemment n'a pas réagi, il a choisi de s'occuper de pratiques médiatiques qui n'ont en rien contrevenu au pluralisme puisqu'il s'agissait de rendre compte de la Primaire socialiste et qu'il était certes difficile d'y inclure l'UMP. Ainsi il a préféré mettre en cause notamment BFM TV qui accomplit pourtant un remarquable travail d'information, sous l'impulsion en particulier d'un journaliste hors pair, Rachid M'Barki, plutôt que dénoncer une pensée non seulement offensante à l'égard des femmes, mais judiciairement fausse et socialement dangereuse. La première démarche est en effet infiniment moins risquée que la seconde. Sans compter que nous apprenons (Le Nouvel Observateur, Libération) que l'épouse d'Ivan Levaï est chef de cabinet de Michel Boyon, président du CSA !
Catherine Levaï a été elle-même très active dans la défense sinon de DSK en tout cas de son épouse. Etait-ce vraiment son rôle, elle s'en était prise vertement à François Morel qui, à sa manière inimitable, avait cru pouvoir se gausser du sourire permanent d'Anne Sinclair, amie de Mme Levaï je suppose. Sans doute revenue à ses devoirs d'objectivité et d'impartialité, elle a minimisé sa réaction en la qualifiant de "personnelle" et a ajouté : "Si le CSA est saisi pour les propos de mon mari, je ne me permettrai pas la moindre intervention".
A l'évidence elle a pris acte de l'événement nouveau que constitue l'action de l'Association Osez le Féminisme. Celle-ci, lassée de l'inertie volontaire du CSA - Rachid Arhab, chargé de la déontologie, n'avait pas eu le temps, paraît-il, d'étudier le dossier Levaï et pour d'autres anonymes, "silence radio, ça faisait partie des sujets tabous" ! - a écrit au Conseil et demandé des sanctions à cause de "la somme de contre-vérités et d'idées reçues sur le viol et les victimes du viol".
Il me plaît de rendre hommage à cette association qui a décidé de bousculer le CSA. Sans elle, nous en serions au même point. Certains médias se révoltent une seconde puis passent à autre chose. Même si son épouse a promis, là où elle est, de ne plus influencer, je suis prêt à faire amende honorable si Ivan Levaï, même le plus délicatement possible, est rappelé à l'ordre par le CSA. Je parie sur de l'immobilisme.
Car Ivan Levaï est intouchable.
Ivan Levaï a répondu ce matin par Caligula interposé, qu'il considère comme une insulte à son cher Sarkozy ! Il est vraiment trop... petit.
Rédigé par : Ozaguets | 13 novembre 2011 à 11:10
Lu sur le blog de M. Berrebi :
"... Depuis longtemps des proches de Monsieur Strauss-Kahn œuvraient auprès de Monsieur Sassou-Nguesso pour maquiller ce pays riche de pétrole, de minerais, de diamants, de métaux et de bois précieux en un pays pauvre. L’objectif étant de falsifier ses comptes, diminuer voire dissimuler ses véritables ressources, le présenter comme un pays vertueux, pauvre et très endetté afin qu’il obtienne un effacement quasi total de ses dettes. Peu importe si c’est le contribuable français qui, finalement, en assumera la charge.
Le plan a été conçu par des intelligences supérieures, des banquiers et des fonctionnaires expérimentés dans la restructuration de la dette des Etats. Encore une fois, c’était des proches de Monsieur Strauss-Kahn et, en même temps, de Monsieur Denis Sassou-Nguesso. Le conflit d’intérêt est évident et les faux accumulés ne peuvent le qualifier que de criminel..."
On peut donc raisonnablement penser que ce type d'arrangement n'est pas gratuit et se monnaye. Et que l'auteur du blog en sait certainement davantage qu'il ne peut dévoiler au risque d'un procès en diffamation (tout le monde ne peut pas s'offrir une armada d'avocats en or massif).
Ce type d'affaire en rappelle une autre : celle qui oppose M. Basano à l'Etat français depuis 20 ans dans l'affaire dite du Koweitgate.
Rédigé par : Raph38 | 06 novembre 2011 à 13:54
Bonjour,
Votre propos sur le viol est exact. Ivan Levaï est indéfendable. Il devrait comme vous le dites aussi être poursuivi en justice pour cela car le viol est un crime.
Ceci étant, vous dites ne pas avancer masqué... traduire "je vais le faire" (genre parlons franchement, allons au fond des choses...).
Donc vous écrivez : "Pourquoi le conflit israélo-palestinien a-t-il si souvent la part du lion ? Je n'ose pas imaginer le traitement qui serait réservé à un chrétien ou à un musulman avec des orientations professionnelles de ce type".
Vous insinuez ce vous n'osez dire (on sent bien la patte juridique)... Pourquoi n'écrivez-vous pas ce que disent, en filigrane, vos phrases... à savoir qu'Ivan Levaï est pro-israélien et que ceci est à rapprocher du fait qu'il est... disons israélite (sinon pourquoi parler d'un chrétien ou d'un musulman).
Vous auriez dû dire franchement qu'il ne fait pas son boulot en mélangeant faits et opinions, qu'il est systématiquement de parti pris et que l'analyse partisane n'a pas sa place dans une vision balancée du monde.
Donc, comme je n'avance pas masqué, moi aussi, je vous dis clairement que vos propos sur cet aspect des choses sent le moisi et rappelle une odeur d'avant-guerre.
Sincères salutations
Rédigé par : GFB | 05 novembre 2011 à 21:42
Bonjour, je découvre votre blog, et je comprends combien il est utile d'écrire ce que vous faites, j'ai été déjà scandalisée, Anne Sinclair, à présent Ivan Levaï, tiennent-ils l'information ? Les idoles tombent et c'est très bien, mais aussi que les journalistes parlent, tous, ils sont aussi responsables de situations laissées sous silence trop longtemps ? Merci.
Rédigé par : gabrielle b | 05 novembre 2011 à 08:40
Bonsoir,
Merci pour ce commentaire très judicieux. Beaucoup d'autres pour le moins complaisants m'ont fait toucher du doigt l'incommensurable distance qui nous sépare de ces gens, et les terribles certitudes et complicités qui les amènent à se ridiculiser ainsi.
Pitoyable, Ivan Levaï avec DSK comme avec un vieux copain de régiment : solidaire pour avoir servi dans le même corps...
Rédigé par : patrick berniere | 04 novembre 2011 à 22:59
Les conflits d'intérêts fédèrent tout ce beau monde. Il devrait y avoir en France des boulevards et des écoles au nom de Nafissatou Diallo en remerciement d'avoir barré la route de la présidence de la République Française à un vrai pervers et à ses acolytes...
J'ai plus que subi ces conflits d'intérêts et j'ai déposé une plainte contre DSK auprès du Procureur de la République de Paris (voir http://101.gs/bsfm8n9). De faux rapports du FMI, qui ont permis une dictature africaine de bénéficier de milliards d'euros d'effacement de dette, en sont l'objet.
En espérant, sait-on jamais, qu'elle sera bien reçue...
Rédigé par : Serge Berrebi | 04 novembre 2011 à 10:07
Bonjour Monsieur Bilger,
Vos propos sont exacts en ce qui concerne les prises de positions de Monsieur Levaï !
Pourquoi ne pas dénoncer aussi les mouvements en cours dans la magistrature afin de museler les juges et les procureurs en cas de perte du pouvoir par l'UMP, et cette justice à deux vitesses, une pour le pouvoir et l'autre pour le citoyen de base.
Ainsi que toutes ces affaires que le pouvoir souhaite voir disparaître par des non-lieu.
Merci à vous.
Il faut continuer.
Rédigé par : Jean-Yves Gonzales | 04 novembre 2011 à 08:58
"Ici, je m'interroge : quelle étrange perversité anime cet homme qui persiste, contre vents et marées, à défendre celui qui lui a piqué sa femme ?" (PhilD)
Et moi, je m'interroge : quel étrange minimalisme de l'esprit conduit un PhilD à écrire comme si aucune littérature, aucun imaginaire, aucune nuance, aucune palette n'animaient les sentiments humains, par définition infiniment complexes, mystérieux, indéchiffrables, énigmatiques, et qui constituent la raison d'être de toutes les bibliothèques du monde.
Qu'on soit choqué, et à juste raison, par les propos tenus par Ivan Levaï sur le viol est une chose.
Qu'on soit plutôt pas surpris et scandalisé par le très peu de réaction politique et médiatique (pléonasme) qu'ils ont suscitée dans le débat public en est une autre.
En revanche, que tout cela conduise à dénaturer et à définir comme perversité l'infinie complexité des sentiments et des affections humaines, le noir et le lumineux tout ensemble de l'âme humaine, revient à brûler l'imaginaire et la littérature au sens très large, cette chose sans laquelle il n'y a simplement plus de liberté et d’intimité de soi.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 novembre 2011 à 05:55
J'ai toujours trouvé Levaï détestable : servile avec les puissants, impitoyable avec les laissés-pour-compte. J'ai le souvenir d'un assommant donneur de leçons du temps (déjà lointain) où il officiait à la revue de presse de la matinale de France Inter. Ici, je m'interroge : quelle étrange perversité anime cet homme qui persiste, contre vents et marées, à défendre celui qui lui a piqué sa femme ? Il faudrait peut-être faire une étude psychanalytique du cas Levaï. Cela en vaut-il la peine ?
Rédigé par : philD | 03 novembre 2011 à 22:54
Cette affaire DSK c'est finalement un cours de justice, on en apprend tous les jours, c'est formateur, c'est utile.
Merci Philippe Bilger, continuez.
André
Rédigé par : André Peytavin | 03 novembre 2011 à 08:42
@ M. Ledun
En réponse à votre post du 30 octobre.
"Il a peut-être oublié son idée en route..."
En réalité, je pense que Philippe n'a pas franchement intérêt à transformer son blog en encyclopédie.
Qui veut s'informer sur le droit et la justice trouve sans difficulté des réponses et des explications totalement abordables.
En revanche, côté commentateurs, à mon avis, il est toujours mieux de vérifier le sens exact et la portée du vocabulaire spécifiquement juridique.
Non pas du tout dans le but de jouer au savant ou à la savante, mais très simplement en raison du fait que maîtriser au moins mal un vocabulaire particulier permet d'exercer une plus grande autonomie intellectuelle par rapport à l'ignorance qui défigure la perception de la réalité.
Par exemple, un classement sans suite n'est en aucun cas un jugement. C'est un avis, une opinion, une lecture par définition partiale.
Dans le cas d'une enquête préliminaire, aucune place n'est faite au principe du contradictoire qui reste, à mon sens, le minimum du minimum requis et obligatoire pour commencer à parler d’exercice de la justice.
http://www.dictionnaire-juridique.com/definition/contradictoire.php
Si je me suis permis de réagir au post de Perplex b et de Jérôme, c'est que je pense, pour reprendre sur un autre plan les arguments de Philippe contre les propos d'I. Levaï: judiciairement faux, socialement dangereux, qu'il est particulièrement inquiétant de relayer l’idée que le Parquet est une instance de jugement.
Je sais bien, et à la décharge des commentateurs non juristes, que Philippe, par exemple, avait l'habitude d'être appelé "Maître" par... des parlementaires et des journalistes peu au fait des questions judiciaires. Ce qui est tout de même très ennuyeux de la part des députés et des sénateurs chargés de… légiférer, et de la part de journalistes chargés d'informer.
Il n'empêche que confondre un classement sans suite avec un verdict de cour d'assises ou un jugement de tribunal correctionnel est très préoccupant.
D'autant plus, quand la décision du classement sans suite en question est à ce point non argumentée, avec l'objectif de planquer en sourdine, de façon délétère et masquée, des mots empoisonnés.
La qualité du rapport Vance, en comparaison, d'un point de vue d’intelligence et de crédibilité judiciaires, est en tous points écrasante.
Mais bon, à mon avis, le mot important à retenir de la décision française est..." communiqué de presse ".
C'est dans cette perspective minimaliste et médiocre de forme et de contenu qu'il convient, je pense, de le comprendre.
Par ailleurs, notre échange me permet de développer plus généralement une vraie inquiétude quant à cette illustration, ici mode people, de cet ersatz d'accusatoire français qui ne ressemble à rien.
C'est une tendance dangereuse pour tous ceux - accusés et victimes - qui ne pourront pas disposer des appuis nécessaires, et qui devront faire avec ce minimalisme judiciaire de la puissance publique.
Sur un plan très général, je pense qu'il n'est simplement pas acceptable qu'en France le Parquet produise en roue libre une sorte de sous-accusatoire sans qu’il ne soit impérativement fourni en contrepartie aux justiciables les garanties propres à un authentique système accusatoire.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 02 novembre 2011 à 09:24
Cher Philippe,
Un billet parfait... et délectable ; comme si souvent. Merci
On m'a signalé et j'ai regardé la fin de l'interview de Nicolas Dupont-Aignan dans ONPC, qui ramasse en beauté cet insupportable Levaï. Un régal pour les amateurs.
Rédigé par : Jiel | 01 novembre 2011 à 11:24
Laisser entendre qu'il existerait un lobby très influent en France, notamment dans les médias, est très exagéré. Il suffit d'écouter France Culture pour se convaincre du contraire.
Trop de pouvoir et/ou absence de contre-pouvoir, voilà ce qui a perdu DSK.
Il est l'arbre qui cache la forêt constituée par tous ceux et toutes celles qui s'estiment au-dessus des lois.
Certaines femmes placées dans des situations de domination hiérarchique se comportent de la même manière que leurs homologues masculins. Le harcèlement moral est loin d'être l'apanage des seuls mâles.
Par exemple, la presse s'est uniquement focalisée sur Georges Tron en omettant de parler de sa bien curieuse et bien perverse chef de cabinet dont le cas devait gêner et le machisme bien ancré et un féminisme accroché bec et ongles à une traduction à sens unique du mot victime.
L'affaire DSK "appartient au passé" et permet surtout à certains et certaines de se donner bonne conscience à peu de frais. Telle qu’elle a été présentée, focalisée uniquement sur le très médiatique DSK, elle empêche toute réflexion plus large sur l’usage et l’abus de pouvoir dans nos démocraties où certaines castes, certaines professions et notables sont devenus des intouchables.
Rédigé par : Raph38 | 31 octobre 2011 à 22:13
Anne Sinclair a probablement un goût plus sûr en peinture que pour choisir ses conjoints.
Il est vrai que, comme le soulignait Desproges, elle s'impose des critères superflus...
Rédigé par : Alex paulista | 31 octobre 2011 à 19:06
Bonjour,
Il n'y a pas eu beaucoup de réactions, sans doute parce que les Français sont un peu lassés du feuilleton DSK qui rebondit chaque semaine. J'ai vu la prestation de Levaï chez Ruquier, il était pitoyable.
On ne tire pas sur les ambulances.
Rédigé par : MAX Claire | 31 octobre 2011 à 17:34
M. Bilger j'avais de l'estime pour le magistrat intègre que vous étiez... Ce n'est plus le cas maintenant car vous vous faites le complice de ce féminofascisme qui semble avoir pour but de diaboliser les hommes, de les considérer comme des brutes assoiffées de sexe, de luxure, de stupre, lors même que de plus en plus sont victimes de manipulations affectives, matérielles, sexuelles (le triste et sordide phénomène "cougar" l'illustre assez bien).
Vous avez raison de dénoncer le viol (soit dit en passant, 10% des auteurs de violence physiques domestiques sont des hommes) mais vous devriez savoir, reconnaître, admettre - bien que vous soyez, apparemment, manipulé par ce féminofascisme - que la grande majorité des victimes des manipulations "amoureuses" sont des hommes et que beaucoup, par la suite, sombrent dans diverses addictions voire se suicident et dans tous les cas sont détruits. Naturellement une "justice" aveuglément conditionnée par le "politiquement correct" ne peut comprendre ou admettre la notion de "viol moral" ou "psychologique" qui ont des effets aussi désastreux et pernicieux qu'un viol physique.
Si vous étiez resté l'homme de bon sens que je vous croyais être, vous devriez considérer que la cruauté, le "mal", la férocité, l'odieux et l'abject n'ont pas de sexe.
Enfin votre diatribe contre M. Levaï est si puissante que l'on pourrait penser que vous éprouvez à son encontre une fort ancienne détestation.
A votre exemple je ne l'apprécie guère comme chroniqueur (trop d'emphase, de subjectivité) mais il reste un homme courageux et intelligent.
Rédigé par : marc loury | 31 octobre 2011 à 17:18
Voilà qui permet de comprendre le maintien de ce pitoyable exercice hebdomadaire à l'antenne de France Inter ainsi que les interviews nombreux et complaisants à la sortie de ce livre ! Je ne suis pas sûr que DSK se sente protégé par un tel soutien...
Rédigé par : Ozaguets | 31 octobre 2011 à 09:32
Merci pour ce billet. Je commençais à m'interroger sur mon isolement à m'indigner...Face à cette collusion pitoyable et écoeurante.
Si le féminisme a mis du temps à se mettre
en rang, une des explications est simple : retour à cette même collusion qu'il a fallu démonter..au sein même de ces associations.
Heureusement des citoyennes, simples femmes laïques, non militantes ont réagi plus vite au seul nom de l'écoeurant traitement réservé aux victimes et à leur dignité.
Curieux de la part de ceux qui exigent, eux, un devoir de mémoire.Y a-t-il deux dignités,
la leur et celle des autres ?
Rédigé par : une fan | 31 octobre 2011 à 08:35
@ Indignée
"Mais au moins, qu'elle ne soit pas montrée comme un modèle de courage auprès d'un mari volage"
OUI.
Ce type de comportement ajoute à l'ignominie en renouvelant l'autorisation de "troussage de domestique" par les épouses, qui veulent ainsi sauver leur couple de la plus triste des manières !
Rédigé par : jlm | 31 octobre 2011 à 07:11
Ce qui me choque dans cette histoire est lié à la violence faite, manifestement et d'après ce qu'elle en dit elle-même, à Anne Sinclair. Que celle-ci la subisse et l'accepte, cela la regarde, nous ne pouvons juger des "bénéfices" qu'elle retire sans aucun doute de cette situation, sans lesquels elle mettrait un terme à la vie commune : elle en a les moyens et si elle ne les utilise pas, c'est son problème à elle. Mais au moins, qu'elle ne soit pas montrée comme un modèle de courage auprès d'un mari volage, au nom d'un amour passionnel peut-être. C'est une injure faite à toutes celles qui souffrent au quotidien d'être malmenées par cette forme de violence qu'on appelle dans tous les milieux la tromperie. Quiconque la subit, femme ou homme d'ailleurs, connaît la souffrance, l'humiliation, la rancœur... Une chose est d'être trompée, c'en est une autre que de l'accepter voire même de s'en satisfaire. C'est la question même du consentement qui est au cœur de toutes ces histoires dans lesquelles trempe DSK. Visiblement, il va là où son propre intérêt le porte, sans trop se soucier du consentement des autres. Ce n'est pas parce que Mme Sinclair se laisse faire qu'elle doit en être plainte ou admirée.
Rédigé par : Indignée | 30 octobre 2011 à 17:25
Quand allez-vous créer un Institut d’apprentissage de base et de culture générale juridiques et judiciaires ???
Véronique Raffeneau
Mme Raffeneau, je crois que c'était l'idée originelle de ce blog.
Du moins c'est que je comprends quand je lis dans les archives le tout premier billet de Philippe.
Il a peut-être oublié son idée en route…
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@Véronique Raffeneau | 30 octobre 2011 à 13:44
@ DMonodBroca
Ne croyez-vous pas que pour défendre son ami il aurait dû choisir le silence ?
J'y vois la naïveté de quelqu'un qui vit sur une autre planète.
Rédigé par : herman | 30 octobre 2011 à 13:12
J'écrirais volontiers que Levaï est sénile mais la formule est, j'en conviens, un chouïa lapidaire. En fait je crains que le temps ne fasse rien à l'affaire. Ce monsieur a passé sa vie à faire du journalisme autour de son nombril et là il a fini par tomber dans le trou.
Au-delà de ça il n'est qu'un exemple de plus - et je crains pas le dernier - de toutes les c... que les amis de DSK, désormais estampillé agresseur sexuel par la justice française et pas du tout blanchi des accusations de viol par l'américaine, ont pu proférer ; révélatrices peut-être d'une amitié maladroite, à coup sûr de problèmes non réglés avec les femmes ; des difficultés à leur accorder un statut égalitaire. C'est vrai que c'était quand même le bon temps quand ces bonnes femmes ne nous emmerdaient pas avec leurs revendications, quand on pouvait les honorer sans que personne ne moufte, qu'elles en aient envie ou non, quand elles passaient de l'autorité de leur père à celle de leur mari ; quand elles se mettaient pas en tête de travailler à l'extérieur et que pire elles ne revendiquaient pas de piquer la place des hommes.
Alors oui, il faut oser le féminisme ; il y a même des hommes qui en sont convaincus.
Ceux-là n'ont rien à prouver et ne se baladent pas la virilité en sautoir.
Rédigé par : Catherine A. intouchable on verra ; pitoyable c'est tout vu | 30 octobre 2011 à 12:36
Cela dit, nul ne mérite, pas plus DSK qu'un autre, cet excès d'honneur ni cette indignité. Il y a un an, il n'y en avait que pour lui. Forcément candidat, forcément élu contre Sarkozy, il était l'homme providentiel. C'était exagéré, irrationnel, absurde. C'est désormais exagéré, irrationnel, absurde dans le sens inverse. Il est devenu pestiféré. Sachons mesure garder. On comprend qu'un ami prenne sa défense. Il est dommage que celui-ci le fasse aussi mal. A la décharge d'Ivan Levaï cependant, celui qui prend la défense du réprouvé le fait toujours mal, forcément...
Rédigé par : DMonodBroca | 30 octobre 2011 à 10:28
@ Perplexe-gb
"On dit que DSK à été relaxé par la justice pour prescription, il aurait été évêque, je ne suis pas certain que le même argument aurait été utilisé "
ON (?) ne dit rien du tout.
DSK n'a pas été RELAXE par la justice pour prescription.
Suite à la plainte de T. Banon, DSK n'a été entendu que comme témoin par des policiers.
Y compris quand il a été entendu pour une confrontation avec T. Banon.
Avez-vous déjà vu ou entendu parler de témoins relaxés ?
Avez-vous déjà entendu parler de relaxe dans le cadre d'une enquête préliminaire ?
A l'issue de cette enquête préliminaire, le Parquet disposait de deux options : ouverture d’une information judiciaire ou classement sans suite.
Il a opté pour un classement sans suite.
Je ne suis pas juriste, mais je pense que votre phrase est un non sens.
"Relaxe : Décision d’un tribunal correctionnel ou d’un tribunal de police. Elle déclare un prévenu non coupable." (dictionnaire juridique)
Le Parquet n'est pas un tribunal.
Pour plus d'informations :
http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20110912.OBS0199/dsk-entendu-dans-l-affaire-banon-et-maintenant.html
@ Philippe
Quand allez-vous créer un Institut d’apprentissage de base et de culture générale juridiques et judiciaires ???
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 30 octobre 2011 à 10:01
Merci pour ce billet.
Tellement peu de médias se sont indignés de ces propos qui donnent la nausée, vous avez raison, et c'est désespérant quand on est proche des ces femmes victimes.
Rédigé par : Jachri | 30 octobre 2011 à 08:43
Dans On n'est pas couché, une des jeunes femmes dit bien à Ivan Levaï, dans quel monde vivez-vous ? Pitoyable cet homme qui dit je ne veux rien voir.
L'affaire de Lille ferait paraît-il réfléchir les incrédules. On dit que DSK à été relaxé par la justice pour prescription, il aurait été évêque, je ne suis pas certain que le même argument aurait été utilisé.
Sarkozy a dit honte à ceux qui ont dit du mal des femmes. Il a peut-être perçu le piège dans lequel est tombé le PS.
Rédigé par : Perplexe-gb | 30 octobre 2011 à 08:18
Laboca, un homme A peut prendre la femme d'une homme B et celui-ci lui en être fort reconnaissant. Lucien Rebatet était marié à Marcelle Tassencourt, actrice, quand Thierry Maulnier, critique de théâtre redouté, s'en empara. L'on vit par la suite, à chaque occasion qui se présentait, Rebatet fondre sur Maulnier pour le saluer très chaleureusement. A chaque fois, Rebatet disait à Maulnier : "Merci mon vieux, merci !"
Rédigé par : Jean-Dominique @ Laboca | 29 octobre 2011 à 23:06
Véronique, je me suis mal fait comprendre et je suis d'accord avec vous : c'est moins l'indulgence excessive pour les propos de Levaï que le tempo qui justifie le peu d'éclat constaté. Pour tous ceux d'ailleurs que hante la puissance occulte d'un lobby juif tentaculaire et perfide, qu'ils se rassurent en songeant qu'il suffit d'une femme de ménage guinéenne immigrée pour que le complot mondial se casse la figure.
Laboca, "j'ai décidé de passer la main à des gens moins âgés que moi, à la fin de juin 2012."
C'est une menace ? Il y en a d'autres ? Plus nombreux et plus jeunes ? C'est de cela que parle le calendrier Maya ?
Rédigé par : Jean-Dominique @ Véronique, Laboca | 29 octobre 2011 à 17:04
Monsieur Bilger,
Vous écrivez :
"En tout cas, Ivan Levaï, pour défendre son ami Dominique Strauss-Kahn, a écrit et dit des inepties".
Comment un homme A peut-il être l'ami d'un homme B qui lui a pris sa femme ?
Si vous m'expliquez que le mariage entre DSK et Anne est un mariage blanc, je comprendrai ! Mais Anne aime DSK et ce n'est pas un mariage blanc qu'elle a contracté avec lui.
Seule notre amie Ivana pourrait nous expliquer le comportement non rationnel de Levaï par rapport à DSK, lequel lui a ravi son ex-femme.
Levaï est devenu vieux, même s'il est probablement moins âgé que moi. On peut mettre ses inepties relativement au viol, au compte de sa vieillesse.
J'aimais bien la revue de presse matinale de Levaï sur France Inter. Je trouvais que c'était bien fait.
Je n'ai jamais écouté sa revue de presse du week-end.
Vous parlez de l'opportuniste Benamou ! Ce sarkozyste vit-il toujours en France? Je pensais qu'il était allé vivre auprès des dictateurs de l'Afrique francophone?
J'ignorais que la femme actuelle de Levaï était au CSA. C'est l'assurance que Levaï sera toujours informé de ce que le CSA envisagerait à son encontre ! Il ne faut pas croire cette femme quand elle raconte qu'elle ne ferait rien si quelque chose était engagé par le CSA contre Levaï. Cette femme n'est pas sincère et parle pour elle-même. Le propos de cette femme témoigne d'une insulte à l'intelligence des Français qui n'ont pas besoin des gens de Paris pour s'informer de l'état de corruption du pays.
Levaï est vieux et il doit laisser sa place à des jeunes, exactement comme j'ai décidé de passer la main à des gens moins âgés que moi, à la fin de juin 2012.
Rédigé par : LABOCA | 29 octobre 2011 à 14:07
" Les âneries qu'il a proférées sur le viol ont indigné très modérément."
Parfois à trop complaire on jette le soupçon de la complicité...
Complicité que seuls les médias français n'osent soupçonner...
http://www.geostrategie.com/3395/dsk-%E2%80%93-de-la-complaisance-a-la-complicite%C2%A0/
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 29 octobre 2011 à 11:24
"de l'expression publique de son affection et de son soutien à l'égard de son ex-épouse et de sa famille."
Véronique
En effet, avez tout à fait raison, il se murmure même qu'en ce petit mot accroché sur le frigo qu'est ce livre fondamentalement dédié aux seuls jolis yeux d'Anne, l'éditeur a trouvé mal seyant le "et n'oublie pas de racheter beurre et confiture", parvenant difficilement à obtenir son gommage avant l'impression.
Peur d'être pris la main dans la confiture ?
De voir une profonde métaphore dans l'évocation de ce corps gras saturé ?
Nous ne le saurons jamais.
Mais il avait déjà mis trois semaines à venir à bout d'une ligne bien explicite :
"C'est toi qui a gardé notre collection de Libé ?"
Dur métier.
AO
Rédigé par : oursivi | 29 octobre 2011 à 11:19
Bonjour,
Merci de vos précisions Véronique. Il est vrai que l'ignorance entraîne des raccourcis rapides.
Rédigé par : jerome | 29 octobre 2011 à 11:15
@ Libérus
« En somme c'est un trio infernal. »
Vous semblez ignorer, cher monsieur, qu’aujourd’hui les statistiques indiquent qu’un couple sur trois est amené à se séparer.
Eh oui, nous ne sommes plus à l’époque où l’on reste ensemble « à cause des enfants ».
Les couples recomposés sont devenus monnaie courante, ce qui n’exclut pas que l’amour puisse subsister chez l’un des ex partenaires sous une autre forme que celle à laquelle vous faites allusion.
Ben oui au risque de vous faire perdre vos illusions, il n’y a pas que le sexe dans la vie.
Rédigé par : Achille | 29 octobre 2011 à 08:47
Je le dis d'autant plus librement que mon sentiment est qu'il n'y a pas eu viol dans la suite 2806. J'ajouterais, Jean-Dominique, insuffisance de prestation d'ordre métaphysique de la part de Mme Diallo ! Le french lover déchargé a regardé sa montre puis s'est agité, jetant par terre un nombre de billets que sa partenaire d'infortune a jugé fortement insuffisant, se rebellant... un truc comme ça, quoi. Je vais encore alimenter le cliché du juif pingre, mais étant moi-même un cul-terreux rouergat, donc forcément près de ses sous, ça me donne un semblant de légitimité. La prochaine fois que j'irai à la grand'ville, avisant des déhanchés aguichants dans quelque rue sombre, j'y penserai, promis juré craché.
Rédigé par : scoubab00 | 29 octobre 2011 à 08:21
Merci, cher Philippe, de votre vigilance bienfaisante.
Le communautarisme et le "lobbying" permanent de certaines élites médiatiques sont délétères.
Je vous suis reconnaissant de dénoncer cette perversion qui fait perdre à ces chroniqueurs intouchables tout sens de la mesure et toute objectivité.
Rédigé par : Christian Dulcy | 29 octobre 2011 à 08:16
@ Jean-Dominique
"Bien sûr, on peut se demander si l'indulgence dont bénéficie Levaï n'est pas la traduction d'une indulgence plénière à l'égard de tout ce qu'exprime l'élite médiatique juive."
Je crois, Jean-Dominique, que vous oubliez un élément à mon avis très important qui est celui du moment où Ivan Levaï exprime sur France Inter ses critères si particuliers de définition et de reconnaissance d’un viol.
Sachant que les indignations médiatiques et politiques sont tout autant superficielles, changeantes, variables, de circonstance et opportunes que le temps qu'il fait aujourd'hui, celui qu'il fera demain et après-demain, je pense que le propos inepte et totalement contestable d'Ivan Levaï n'était tout simplement plus dans le tempo furieux et déchaîné, médiatique et politique de la première période "affaire DSK".
Son propos n’était plus accordé et en phase avec le plus vif des polémiques déclenchées par "l’affaire DSK", en gros en mai et juin.
Il y avait bien sûr en suspens le volet parisien T. Banon.
Cependant, y compris pour les plus nuls et les plus ignorants en droit, le classement sans suite était depuis le début une évidence annoncée.
Aussi, je pense que l'environnement médiatique qui aurait pu effectivement s'emparer des propos d'Ivan Levaï pour en faire une méga polémique avec les indignations, les anathèmes, les rugissements, le plus souvent inauthentiques et de circonstance tous azimuts qui vont avec, n'était simplement plus favorable à l'embrasement.
Je veux bien qu'on passe son temps à se polariser sur les protections dont a bénéficié Ivan Levaï et désigner la supposée élite juive médiatique.
Mais très honnêtement, je pense que "l'affaire DSK", volets Sofitel puis Saint-Germain-des-Prés, médiatico-politico-judiciairement parlant, au moment où I.Levaï fait la promotion de son livre, est alors somme toute épuisée et à bout de souffle. Ce qui mobilise et déchaîne alors nos médiatiques ce sont plutôt Taddekine, Bourgi, le procureur Courroye convoqué, etc, etc. en attendant le Carlton.
Votre propos, à mon sens, est plus crédible quand vous évoquez la figure d’Ivan Levaï dans le milieu médiatique et politique parisien : on ne prend très simplement pas le risque de fâcher et de se fâcher avec qui peut un jour servir vos intérêts et vos ambitions, celles de vos proches ou très proches, vu que tout le monde est marié avec tout le monde.
Bref, l’environnement s’étant modifié, une actualité, aussitôt fait, aussitôt dit en balayant une autre, le cyclone appartenant au passé, il n’y a pas urgence à risquer d’insulter l’avenir.
La question est plutôt celle du pourquoi ce livre est abondamment chroniqué comme une sorte d'exercice obligé et de figure imposée dans les rédactions, alors que je pense très honnêtement qu'il ne présente AUCUN intérêt. Si ce n'est celui, à titre privé pour Ivan Levaï, de l'expression publique de son affection et de son soutien à l'égard de son ex-épouse et de sa famille.
Mon hypothèse est que le circuit promotionnel médiatique autour du livre d’I.L. était d'une certaine façon programmé pratiquement en roue libre, de façon mécanique, genre pilote automatique, à la manière des promotions des inévitables livres produits frais dits d'actualité, écrits en à peine deux jours, qui constituent le seul rapport aux livres et à la littérature des programmateurs type Canal, L. Ruquier, P. Clark, etc. etc. Idem pour la presse écrite.
@ sbriglia
A vous qui êtes un authentique lecteur de littérature, vraiment, ce que je viens de lire de mieux, de suffocant et de très noir :
"Persécution" - Alessandro Piperno, éd. Liana Levi 2011.
@ Philippe
Songeant au communiqué de presse du Parquet au sujet du classement sans suite, franchement, Philippe, ça fait pitié de voir vos ex-collègues s’échiner à imiter et à se piquer de produire du sous-accusatoire et du sous-Cyrus Vance.
Alors que le procureur américain se donne la peine - la crédibilité intellectuelle - de rédiger au moins 25 pages pour expliquer sa décision d’abandon des poursuites, chez nous, c’est pesé et emballé en à peine trois lignes alambiquées qui n’expliquent rien et ne démontrent rien.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 29 octobre 2011 à 07:44
Levaï, ce juif hongrois réfugié enfant pendant la guerre, caché par les justes français catholiques, ex mari d'Anne Sinclair dont deux enfants naîtront de cette union. Directeur de la Chaîne parlementaire d'une gabegie sans fond. Il est aujourd'hui l'époux de Catherine Turmot qui est effectivement chef de cabinet de Michel Boyon, président du Conseil supérieur de l'audiovisuel. Cet ex-directeur de cabinet de Raffarin, nommée par Chirac, contrôle un poste convoité par tous les sages, à plus de 10 000 euros mensuel (184 964 euros brut par an) plus véhicule et chauffeur à disposition mais un droit de regard et de sanction sur tous les médias ! Qui évidemment la fermeront sur ces âneries proférées sur le viol en parlant de DSK.
Comme vous-même, ces propos m'ont indigné, je parie sur un pschitt !!!.... Un bon billet Philippe.
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 29 octobre 2011 à 05:37
Cher Philippe,
S'il n'y avait que cela d'absurde...
Si vous vous isoliez cinq petites minutes et que vous recensiez toutes les absurdités que nous traversons, vous vous retrouveriez dans un état de vertige de l'absurde. A quoi sert l'absurde ?
Vous avez tout de même observé que le monde est infiniment minuscule et qu'il suffit de parler cinq minutes avec une personne pour découvrir des relations communes.
Il en est ainsi.
Les ménages à trois étant devenus trop classiques, et le démon de minuit bien banalisé il ne reste à chacun qu'une collection de partenaires en libre-service à tous les étages, un mélange de public et de privé, un échangisme constant et hygiénique.
Les femmes prennent des hommes et les jettent comme des mouchoirs. Les hommes prennent des hommes et des femmes pour ne pas mourir idiots. C'est notre culture médiatique, cinématographique qui devient notre vie quotidienne.
Le sexe ne s'est pas pour autant démocratisé puisque l'andropause demeure inversement proportionnelle au portefeuille de l'individu.
Que reste-il aux jeunes mâles de notre société qui se voient délaissés pour des mâles plus âgés voire beaucoup plus âgés.
Dans notre société de consommation très ostentatoire ils connaissent une double frustration. La beauté du diable a perdu du chien et les voilà doublement misérables.
Le comportement adulescent et abandonnique de nos contemporains accouche de son irresponsabilité. L'homme et la femme sont devenus des proies sexuelles, des objets de consommation, des machines à essayer.
Une autre génération réinventera peut-être la carte des tendres. La politesse, le respect de l'autre sont devenus presque suspects.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 29 octobre 2011 à 03:13
En défense de DSK, et en l'absence de toute vérité révélée, nous aurons entendu bien des âneries. Je le dis d'autant plus librement que mon sentiment est qu'il n'y a pas eu viol dans la suite 2806. Mais la chute de DSK a plongé l'intelligentsia juive dans un grand désarroi alors qu'elle croyait avoir gagné la partie pour de bon. Se mêlent ici des sentiments d'humiliation et de frustration. J'avoue avoir été sensible, et l'être encore, à ces sentiments des juifs de France, j'aurais aimé, même si DSK n'est pas mon genre de beauté politique, qu'un juif accède à la présidence du pays de Dreyfus et du Vel d'Hiv'. Il a été éliminé de la pire des façons, par sa zézette priapique. Pour tous ceux qui avaient placé en lui un espoir considérable, c'est une humiliation incontestable.
Les noirs d'Amérique ont fait de Nafissatou Diallo leur championne, rejetant l'hypothèse qu'elle puisse être la pire des causes à défendre. Les thuriféraires de DSK sont dans la même posture.
Dans ce cadre, Ivan Levaï ne dépareille pas. Il n'est pas un immense analyste politique, sa carrière ne l'a pas mené aux sommets de sa profession alors que rien ne lui a jamais barré la route. Il fait ce qu'il peut et il peut peu. Il défend DSK avec la foi du charbonnier, refusant l'injure, rejetant l'idée que le seul juif en situation de l'emporter se tire lui-même une balle dans le pied. Ils étaient prêts à tout, aux attaques antisémites, ils pouvaient imaginer que DSK ne fut pas élu du fait d'un antisémitisme lancinant, mais qu'il tombe tout seul dans sa propre boue, voilà qui est inadmissible. Le déni.
Bien sûr, on peut se demander si l'indulgence dont bénéficie Levaï n'est pas la traduction d'une indulgence plénière à l'égard de tout ce qu'exprime l'élite médiatique juive. Dans la mesure où le propos de Levaï ne s'inscrit pas dans une idéologie misogyne générale qui serait véhiculée par un substrat religieux, je dirais que cela inspire davantage de pitié que d'indignation. Et puis, Ivan Levaï n'est fâché avec personne, il connaît tout le monde depuis très longtemps, personne n'a jamais rien eu à craindre de lui, il est dans la connivence tout azimut, qui se lancerait à lui vouloir du mal ? Est-ce que cela en vaut la peine ?
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 octobre 2011 à 23:55
Achille a dit:
"Personnellement je crois qu’Ivan Levaï en écrivant ce livre voulait plus défendre Anne Sinclair que DSK. Un acte d’amour en somme, dommage que cela ait été un acte manqué..."
En somme c'est un trio infernal.
Rédigé par : Libérus | 28 octobre 2011 à 23:10
Ah, Philippe, combien vous me réjouissez ce soir !
Quel bonheur de savoir que je ne suis pas le seul à ne pas supporter ce Montfleury boursouflé (pléonasme), cet Ivan le pénible qui parle comme le Jean Grandmougin de ma prime jeunesse (les moins de 60 ne peuvent comprendre) et dont les revues de presse sont de sinistres tunnels auprès desquels les premiers tours de la Conférence sont de grands moments d'éloquence... S'écouter ainsi parler (on l'imagine comme Bécaud, la main en cornet sur l'oreille), se gargariser de ses scansions dignes du début du parlant, se vouloir le Panigel de la revue de presse (là aussi, moins de 60 s'abstenir !) et finir dans la peau de celui qui, dans quarante ans, fera hurler de rire les archivistes de l'INA comme le font aujourd'hui les commentateurs d'avant-guerre... pas très loin des comiques troupiers...
Allez, pour Véronique - qui a bien dû le lire quinze fois - "chez cet homme, la permanence du sérieux n'était jamais que la triste nécessité du médiocre".
Rédigé par : sbriglia | 28 octobre 2011 à 20:19
Toutes ces associations de féministes dont on a découvert l'existence en même temps qu'on a découvert les fantasmes de DSK m'irritent au plus haut point ! La pire étant pour moi la mal-nommée "la barbe" qui peut, mais aussi les auteurEs d'"Osez le clitoris" et autres ennemies du si joli "demoiselle" remercier le ciel de sa clémence pour les (précieuses ?) ridicules, mais sur ce coup, comment ne pas les approuver ? On peut simplement être troublé par le temps qu'elles auront mis à réagir...
La réponse à votre question peut-être ?...
Le "Conseil de Surveillance de l'Audiau-visuel" est un organisme qui ne sert qu'à faire son travail de... conseil. L'absence de sanction permet de saisir ce que l'on veut, y compris ce que l'on ne veut pas... avec une espèce d'auréole déontologique au-dessus de soi qui dégage de tout soupçon, jusqu'à ce que quelqu'un(e) se décide de leur mettre un coup de pied dans les fesses ! Très utile pour se laisser porter par le vent élyséen ou autre... On peut le regretter, comme moi, mais il en est ainsi...
Sinon, Ivan Levaï est-il intouchable ?
Intouchable, je ne sais pas... mais imbuvable oui !
Rédigé par : herman Kerhost | 28 octobre 2011 à 20:03
Ecoutez le podcast de l'émission "Sous les étoiles exactement" - France Inter du jeudi 27 octobre, 3h à 3h50. Ivan Levaï s'y présente comme un spécialiste de la politique en Guinée et de la légèreté de moeurs des femmes Peules Guinéennes. C'est à vomir...
http://www.franceinter.fr/emission-sous-les-etoiles-exactement-face-a-la-mer-et-elisel-et-lui-ivan-levai
Rédigé par : YAMEOGO | 28 octobre 2011 à 19:37
Ivan Levaï n'a pas été épargné par les critiques à propos de son livre.
Ce qui est choquant, c'est de véhiculer une définition du viol complètement erronée. Le cliché à deux euros quoi. L'une des victimes de l'abbé Dufour (60-70 ans, 1,60m) a compté parmi ses victimes un jeune gaillard d'1m90, sans arme, sans rien.
Le viol sous menace d'arme, c'est peanuts dans les statistiques. En validant cette définition, la grande majorité des victimes est disqualifiée de son statut de victime.
Ce qui est encore plus choquant, c'est que ça n'a choqué personne, hormis les associations.
Après, je ne sais pas si le CSA a été indulgent avec Levaï, ou si plus simplement, il est indifférent au phénomène du viol.
Rédigé par : Nordine | 28 octobre 2011 à 18:33
Quelle chance j'ai d'être apatride ! Ma conscience m'interdirait de voter Marine alors qu'à mes yeux, ce serait la seule solution pour sortir le pays de la magouille généralisée aussi bien à gauche qu'à droite, des enveloppes aussi bien à gauche qu'à droite, des copinages aussi bien à gauche qu'à droite. etc, etc.
Rédigé par : pierre-alain germond | 28 octobre 2011 à 18:22
@ Jérôme
"Les décisions de justice n'ont pas absous DSK. Pour l'une elle dit l'impossibilité de se faire une religion, sans exclure que ce qui se soit passé ne le fut sous la contrainte, pour l'autre elle reconnaît une agression, prescrite, mais pas le viol, l'agression n'ayant pas été à terme."
Concernant la décision française du Parquet de classement sans suite, il ne s'agit pas comme vous l'affirmez d'une décision de justice, mais d'une décision administrative.
En aucune manière, un classement sans suite n'est un jugement, en aucune manière un juge ne s'est prononcé.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 28 octobre 2011 à 17:57
Intouchable peut-être, touché sans aucun doute par ce qui arrive à son ex, mère de ses deux enfants. Allez donc savoir ce qui se passe dans sa tête !
Rédigé par : Jabiru | 28 octobre 2011 à 16:37
Bonjour,
Les décisions de justice n'ont pas absous DSK. Pour l'une elle dit l'impossibilité de se faire une religion, sans exclure que ce qui se soit passé ne le fut sous la contrainte, pour l'autre elle reconnaît une agression, prescrite, mais pas le viol, l'agression n'ayant pas été à terme.
Si ce c'est ce qu'on appelle une absolution cher Yves Bernard alors j'y perds même le latin que je n'ai pas.
Les amis de DSK se sont illustrés par leur mépris des victimes, M. Le Guen tout particulièrement, et les contre-vérités régulièrement assénées sur l'innocence de leur ami.
Les journalistes ont confondu, volontairement ?, les interrogations honnêtes et nécessaires sur la personnalité de certains, avec la presse à scandale dans laquelle ils disent tous, hardi petits, ne pas vouloir tomber.
Selon que vous serez puissant ou misérable...
Rédigé par : jérôme | 28 octobre 2011 à 16:08
Je fais amende honorable : je viens de lire une critique élogieuse du bouquin de Levaï, à la dernière page de Libération. Critique de bouquin qui s'occupe d'ailleurs très peu du bouquin qu'elle est censée critiquer, sinon pour en dire, quelle horreur !, qu'il "risque d'horripiler les vertueux". Après quelques lignes sur le livre lui-même, tout le reste du texte est pure flagornerie à l'adresse de son auteur...
Rédigé par : DMonodBroca | 28 octobre 2011 à 14:41