Arnaud Montebourg nous tient en haleine. Va-t-il attendre jeudi prochain pour exprimer son soutien à François Hollande ou Martine Aubry ? Il va leur envoyer une lettre qu'il rendra publique et leur réponse sera également diffusée. Il se prononcera, le moment venu, à titre personnel en n'excluant pas toutefois un refus de choisir (nouvelobs.com, France 2). Je regrette qu'il n'ait pas cru bon d'ajouter une autre exigence aux quatre axes fondamentaux qui l'aideront à se déterminer : la morale publique, l'éthique du pouvoir, l'exemplarité de l'Etat et de ses serviteurs.
En tout cas, les éditorialistes ont raison : le PS et Arnaud Montebourg ont gagné lors de ce premier tour des primaires.
Les éléments de langage développés par l'UMP à la suite de cet indéniable succès démocratique m'ont semblé bien convenus. Presque une attitude de mauvais joueur alors que pourtant cela ne concernait que les socialistes et la bagatelle de 2,5 millions de votants, ce qui n'est pas mince !
Ailleurs, que se passe-t-il ? Pas grand-chose et force est de considérer que si les primaires ne sont évidemment pas la future présidentielle, elles continueront à bien occuper l'espace public jusqu'au 16 octobre.
Eva Joly nous indique que sa campagne ne "patine pas" mais qu'un rhume l'a affaiblie il y a quelques jours. Je vais pour une fois être bienveillant avec elle et m'attirer donc les suffrages de ceux qui l'idolâtrent : je lui souhaite une très bonne santé (le Figaro).
Hervé Morin continue à s'en prendre à François Bayrou et émet cette idée étrange que "la place du centre est dans une majorité de droite", par principe. Il est partisan, si j'ose dire, d'une structure centrifuge (Le Parisien).
Rama Yade, dont je ne parviens toujours pas à comprendre ce que les médias lui trouvent - il est vrai que la pertinence et l'originalité des propos ne sont pas leur exclusive motivation - ose reprocher à François Bayrou "une stratégie indéfinie", d'être "partout et nulle part", de "parler le matin avec la gauche et l'après-midi avec la droite". Apparemment, elle rêve aussi d'un centre collé aux basques d'un parti. Cette critique est d'autant plus piquante de sa part que s'il en est une qui nous a offert des variations, c'est bien elle. Le matin, elle est interviewée, on la juge insolente - une conception bien tiède ! - et l'après-midi elle dément. Il n'est pas une parole qu'elle ait assumée jusqu'au bout quand elle était la protégée du président. Fausse audacieuse mais manipulatrice des médias qui n'y voient que du feu. A ce titre sa participation au dîner de Guillaume Durand était très éclairante. Du vent gracieux, avec le sourire.
Elle nous annonce aussi que pour "La Présidentielle, elle ne sent pas prête !", ce qui laisse entendre qu'elle y songe devant son miroir. Pour ce qui me concerne, très égoïstement, je lui conseille de prendre son temps, tout son temps (Journal du Dimanche).
Je voudrais consacrer l'essentiel de mon billet à François Fillon, Premier ministre, dont j'apprécie la personnalité, la tenue et l'intelligence. A son sujet j'ai déjà fait la preuve que j'étais un médiocre analyste politique puisque persuadé qu'il ne serait pas renouvelé à Matignon, j'avais écrit tout le bien que je pensais de lui en lui adressant un au revoir heureux et désolé à la fois.
Contre toute attente, et parce qu'il ne voulait pour rien au monde être remplacé à ce poste capital par Jean-Louis Borloo qui encore récemment a surpris, le président de la République lui a redonné cette charge. Depuis, avec une persévérance et une fidélité qui manifestent que François Fillon a choisi une voie, il ne laisse plus l'ombre d'une distance, d'une nuance, entre lui et le président. Lui qui pouvait apparaître hier comme un recours interne en permettant une sorte d'anti-sarkozysme soft, a quitté ce rôle et se voue à confirmer tout ce que fait et dit Nicolas Sarkozy. Certes, on a le droit d'imaginer qu'en vantant les primaires pour 2017, subtilement il ne décourageait pas ceux qui en avaient assez du concept de "candidat naturel" et les aurait souhaitées pour 2012.
Mais la conséquence de cette coïncidence systématique a été que François Fillon a perdu une part de son crédit et que les sondages, qui ne sont pas toujours erratiques, l'ont montré assez constamment à la baisse. Comme si les citoyens lui reprochaient une désertion.
Au fond, dans cette alternative entre son maintien avec le président et son départ avec une attente citoyenne, privilégiant la première branche plus politique, il a abandonné la seconde plus démocratique et sans doute, à long terme, plus porteuse d'espérance. Je n'irais pas jusqu'à prétendre que le président lui a fait perdre le peuple mais il y a un peu de cela tout de même. Et le peuple l'aurait éloigné du président, c'est indéniable.
François Fillon donnerait bientôt un signal pour la Mairie de Paris. Et pour la France ?
La droite est gauche tout de même !
Désolé Philippe, pour cet énième hors sujet, mais quand on aime...!
Voici un discours qui change un peu... c'est dire s'il dit vrai:
http://jeanzin.fr/index.php?post/2011/10/09/L-appauvrissement-volontaire
Rédigé par : Herman Kerhost | 15 octobre 2011 à 00:45
J'ai apprécié que M. Fillon ait résisté aux chants des sirènes médiatiques, (Marianne et autres Libé) qui il y a quelques années, n'avaient de cesse qu'il se sépare du Président de la République.
La montagne a accouché d'une souris. Personnellement, je m'en réjouis.
Cela dit, la droite est gauche oui, en ce sens, qu'elle n'a pas osé faire une vraie politique de droite juste. Elle a fait une politique de gauche, or c'est toujours gauche, maladroit la gauche. La droite s'est montrée maladroite. Elle devra redressé le volant -littéralement braqué- en 2012.
En ce qui concerne Mme Rama Yade, je suis rassurée de voir qu'il en existe d'autres à ne pas être séduits par son...persona. Elle a en effet épousé un rôle, lisse et manipulateur. A peine avait-elle été "recrutée" qu'elle a commencé à dénigrer la politique du gouvernement. M.Chevènement avait pourtant donné l'exemple "Tu fermes ta gueule ou tu te casses!"... Don't bite the feeding fingers!
Il faut une droite décomplexée d'être de droite, qui enlève des esprits l'idée d'injustice -sui generis -de la droite. Tâche ardue. Car l'Extrême gauche montre ses crocs partout dans le monde, et la France n'est pas hors du monde.
Pas d'avis sur Mme Joly et les Verts ...de minimis praetor non curat...La presse de gauche ne veut pas de ce trublion qui prendrait 12% (?) à la gauche et ferait le jeu de la Droite, d'où silence radio sur elle. Quoiqu'il en soit une "étrangère" (comme mézigues) qui comprend à ce point l'âme française qu'elle rêve d’interdire le 14 juillet, est en soi une fumisterie. Pure arnaque.
Et la liberté de la "pressedegauche", vous n'en dites rien?
Et tout le reste à la grâce de Dieu!
PS/ Mme Royal a payé cher d'avoir distribué des chèques-contraception à des lycéennes : Ah ainsi tu veux tuer mes enfants? Fhhhooouu! Soufflée la Ségolène! A pu.
Civilités!
Rédigé par : Castille | 14 octobre 2011 à 11:39
Montebourg votera Hollande, mais ne donne pas de consigne... (Reuters)
Traduisez, j'ai compris qui va vraisemblablement l'emporter, veux être dans le sillage du vainqueur, ses bagages en quelques sortes quand il les déploiera dans les palais de la République, mais ne veux pas me fâcher avec ceux qui, aussi, me seront utiles par la suite, donc, Martine, je t'aime bien quand même, et les tiens aussi, que ferai un jour miens, comme les autres, tous les autres.
ArnO
PS
Pour arrêter de me gausser du "jeune" loup, léonin comme J. Marais et B. Tapie, je dirais aussi qu'il n'a pas forcément tort d'afficher la radicalité qu'il affiche face au système bancaire et financier, ce qui est plus inquiétant est qu'il ne semble pas douter de quoi ce soit. Or, comme partout, se tromper ou manoeuvrer maladroitement renforcera les ennemis qu'il s'est choisi, qui sont aussi les nôtres, au moins en certains points des pouvoirs que leur laissons.
Rédigé par : oursivi | 14 octobre 2011 à 11:38
Et j'oubliais : vient d'être créée une tendance nouvelle à l'UMP : la droite humaniste. Pour équilibrer la droite populaire.
Les électeurs du FN rechignant à rallier le président, on essaie du côté du(es) Centre(s). Voire - pardonnez le gros mot - du côté de la gauche.
Leonetti contre Ciotti, ça se corse.
Tout ça à cause de la primaire...
Tout ça à cause des 17% de Montebourg...
Comme disait Lénine : que faire ?
Pendant ce temps, le cheval de retour reste droit dans ses bottes.
Bientôt le retour du recours ?
Rédigé par : Clafoutis | 13 octobre 2011 à 08:01
Ah, la primaire du PS !
La droite virevolte et divague comme un poulet guillotiné :
Fillon trouve ça pas mal ; d'ailleurs c'est déjà dans les statuts de l'UMP
Copé se moque : 4% des électeurs - laissez-le rire (il ne précise pas la couleur du rire).
Sarkozy travaille à sauver la Grèce et Dexia et l'euro et l'Arménie et la Géorgie et la Palestine. Pas de temps à perdre avec des amusements puérils. D'ailleurs de Gaulle voulait une élection présidentielle à deux tours, pas à quatre. Un certain Debré tacle le commentaire aussi sec.
En gros, pour la droite, cette primaire, c'est bien, c'est pas bien, c'est ridicule, c'est contraire à l'esprit de la Vè, et on fera la même chose dès qu'on n'aura plus de candidat naturel.
Ah, les 17% de Montebourg !
Une chose sûre : son programme c'est celui des bolcheviks en 1917. C'est Copé qui vient de le découvrir. Il est à craindre que les chars soviétiques planqués place de la Concorde depuis 1981 ne surgissent bientôt.
Pour éviter que le bon peuple ne se mette à imiter les indignés du Maghreb, on se dépêche de taxer les riches. Et pas qu'un peu : le 3% est acquis. Sur 250000€/an - par part - faut pas exagérer. Oui, mais on ne tient pas compte des enfants ! Ah mais.
Pour ne pas se faire déborder à gauche, on taxe à 4% au-delà de 500000€ par part. Celle-là vous ne l'aviez pas vu venir ! Et je vous garde la meilleure pour la fin : on prend pour assiette le revenu fiscal de référence - et pas le revenu imposable amoindri par les niches, abattements, forfaits fiscaux !!! Oui, celui qui englobe indistinctement les revenus du travail et ceux du capital (dividendes, intérêts, loyers...).
Ah, j'oubliais : cette taxe, d'exceptionnelle (comme y consentaient les grandes fortunes qui il y a peu imploraient que l'on les taxât davantage) devient permanente - sous condition de retour à l'équilibre budgétaire...
Et tout ça parce que Montebourg a fait 17%.
D'ici à ce qu'ils chassent le "naturel" pour faire venir Juppé au galop.
Rédigé par : Clafoutis | 12 octobre 2011 à 17:03
Pour juger sur pièce :
http://www.scribd.com/fullscreen/68362840
Rédigé par : Claude L | 12 octobre 2011 à 14:17
Bonjour à toutes et à tous,
Mon dieu, quelle agitation neuronale pour cette histoire dont la fin semble déjà écrite dans le marbre. Et patati et patata, la gauche la droite etc. Mais nul doute qu'à l'issue du premier tour des élections présidentielles de 2012, nos deux plus coriaces adversaires vont nous ressortir le fameux "FRONT REPUBLICAIN" qui a déjà fait ses preuves, oubliant du même coup les si grandes divergences de programme politique. La nécessité de rester entre soi semblant être grande, la prescription n'étant pas encore acquise sur toutes les affaires.
Dans ce contexte, je pense que PS et UMP auraient eu intérêt à organiser ensemble des primaires, le gagnant partant alors affronter le reste des candidats.
Du même coup modernisons le concept à l'identique des émissions de téléréalité et tant qu'à mettre la main au porte-monnaie, le téléspectateur pourrait choisir son candidat en envoyant un SMS surtaxé mentionnant le numéro de l'intéressé.
De toute manière gauche ou droite, quelle importance, chacun comprend aujourd'hui que le pouvoir n'est plus dans les mains des politiques mais bien dans celles des grands financiers qui ont la capacité de souffler le chaud comme le froid sur une économie nationale ou le climat social d'une nation.
Monsieur Montebourg me fait de la peine finalement, ce "jeune homme" agit comme un hybride de jeune coq et de paon qui voulant séduire s'exerce à faire la roue sans s'être aperçu qu'il était entré dans la volière des vautours.
Madame Rama, sans doute une erreur de casting mais à droite comme à gauche, elles ont été nombreuses ces erreurs.
Heureusement en politique le ridicule ne tue pas, la liste des victimes aurait été longue.
Bon finalement, il ne se passe pas grand-chose et il ne se passera rien mais je commets sans doute une erreur car la misère et le désespoir grandissent et c'est bien l'une et l'autre qui conduisent aux révolutions.
Mais ceci n'étant que la réflexion sans doute mal formulée d'un modeste français cinquantenaire qui ne voit toujours pas l'exemple venir d'en haut.
Rédigé par : Gérard LALLEMANT | 12 octobre 2011 à 13:05
Quelle bienveillance pour le champion des avaleurs de couleuvres !
Pour le vulgum pecus Fillon n'a pas de c... et n'est qu'un larbin bien élevé.
Comment voir à ce paltoquet un destin national ?
Nous serions bien défendus avec Fillon à l'Elysée !!!
Concernant Rama Yade, entièrement d'accord avec vous.
Sortie du néant par Sarkozy, elle y retombera avec lui, et ce sera tant mieux.
Rédigé par : rowali | 12 octobre 2011 à 11:58
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 11 octobre 2011 à 23:40
Il n'y en a qu'un qui suit... Philippe offrez-leur un café. Jean Paul, étais sûr que cette allusion à une de vos idoles ne vous laisserait pas de bois, comme le feu.
Mais Nino, c'est bien aussi. Très.
Montebourg... que dire qui n'ait été déjà dit par ici, voir la belle sortie de Frank Thomas par exemple ?
Quelle que soit l'éloquence de l'Arnaud (théâtral, il se fait le chouchou de notre Jacobine pour qui sbrig rebaptise un vague site et Mary qui ne dit rien... et la solidarité féminine, lâche ! ) on voit quand même beaucoup de suffisance sous la faible épaisseur des propos, il n'a pas choisi la belle Audrey par hasard, est une véritable appétence pour le paraître, chez ces deux-là. Cette exigence de premier ministre potentiel lors qu'il ne fait qu'attirer 4 ou 500.000 électeurs ne peut quand même manquer de faire sourire. Moins creux et plus opiniâtre que la galérienne Rama (de "galerie", pas de "galère"), certes, mais qui comme elle ne sonne pas totalement plein. "Débruitons" "débiaisons" "déniaisons" de leur séduction et pesons à nouveau...
Anyway, Hollande va passer sans trop de problème, qu'Arnaud le veuille ou non.
Celui-là ne peut prendre le risque de se fâcher avec la moitié des futurs soutiens qu'il espère séduire dans les années à venir, il va se construire une posture d'arbitre et de recours nécessaire dès l'après débat, lui le jeunot, le chien fou, va enfiler un costume de vieux sage pour leur faire la morale.
Cela va être une tartuferie délicieuse, ne reste qu'à choisir le vin.
Cath Jacob, avec l'art no, on sert quoi ?
Comment cela vous ne pouvez pas le saké ?
AO
Rédigé par : oursivi | 12 octobre 2011 à 11:43
Si, j'ai bien compris, les ceuss et ceusses
qui ne pouvant agir sur 2012 pensent déjà
à 2017, que font-ils, que font-elles entre
les deux et pour certains depuis 2007 ?
Mais je ne dois rien comprendre à la
politique !
Rédigé par : calamity jane | 12 octobre 2011 à 11:04
Des points fâcheux
Je ne saisis pas votre reproche fait à Montebourg, qui a écrit également au Président de la République. «Je regrette qu'il n'ait pas cru bon d'ajouter .../...: la morale publique, l'éthique du pouvoir, l'exemplarité de l'Etat et de ses serviteurs». Il avait même ajouté la transparence; et un secret défense levé pour la justice, tout ceci figure dans le projet et il n'y a pas de désaccord des candidats sur ce sujet ! Par curiosité je me suis rendu sur son site OpenData 71 du département dont il est en charge, je vous conseille le choix professionnel, c'est exemplaire pour un département repris à l'UMP en faillite, comparé à Hollande et sa Corrèze le plus endetté de France ! ou à l'opacité de Patrick Devedjian ! La droite est gauche c'est le moins que l'on puisse en dire.
Quant à Fillon, il ne court qu'après le triple A de Standard and Poor's et Moody's qui ont confirmé lundi la note maximale qu'elles donnent à la dette publique française quelques heures après l'annonce du plan de sauvetage public de la banque franco-belge Dexia (Dexia prend | +0.5% | 11/10/2011 à 17h35...) . qui prévoit que la France, la Belgique et le Luxembourg apporteront 90 milliards d'euros de garanties pour assurer ses besoins de financement, dont 60,5% pour la Belgique, 36,5% pour la France et 3% pour le Luxembourg. Dites-moi où va-t-on trouver ces 31,5 milliards ?
Une crise, quelle crise ?
Parlons des points de désaccords qui fâchent ! Pierre Mariani, un écuyer du château, a été nommé directeur général par Notre Seigneurie en 2008 pour redressé la banque. La première grâce qu'il s'octroie, c'est 30% de rémunération supplémentaire par rapport à son prédécesseur soit 1 million annuel plus un bonus extravagant de 2,25 millions d'euros sur les 8 millions alloués aux élus du personnel français de Dexia Crédit local. Plus un logement aux frais de la banque dans une suite de l'hôtel *****Amigo depuis trois ans. Tout cela cautionné sans aucune justification par le comité des rémunérations de Denis Kessler, ex-numéro 2 du Medef, et d’Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts. N'importe quelle ménagère ne commettrait pas de telles irrégularités dans la gestion de son budget... Nous sommes donc aux antipodes de la moralité, de l'éthique, de l'exemplarité de votre frère Pierre.
Vous devriez vous intéresser aux finances de nos collectivités territoriales et notamment les prêts toxiques consentis pas Dexia ! Qui concourent à notre endettement accéléré car la totalité de ces contrats de prêt auraient dû être mis en concurrence en application du code des marchés publics !. …Ce qui embarrasse Fillon mais qui se tait....Une occasion à ne pas laisser passer pour tous les élus en charge de renégocier ces prêts dont nos concitoyens sont étranglés par ce poids fiscal...
Je vous fais le triste pari que Mariani sera nommé prochainement dg de la BNP !
Ne venez pas vous plaindre quand il l'aura coulé !
Quand François de Rugy, député vert, avait souligné "qu'en 2008, Dexia avait bénéficié d'un soutien de 3 milliards d'euros en pure perte", réponse de Fillon : «c'est la faute de la gauche ; de Rocard et de Jospin... », explications pour le moins évasivement vaseuses... Je ne l'ai pas encore entendu dire que c'était la faute à Pompidou et Giscard mais cela viendra...
Face à la direction nantie, il y a la misère sociale ; les 900 employés sont virés sans indemnités dont 250 en France... Fillon, s'il lui arrive quelque fulgurance déclarait : «Les cas choquants de rémunération des patrons attisent la violence» . Oui monsieur, elle devrait nous conduire à la guerre civile de même que votre politique suicidaire...
Il a aussi souligné que les garanties apportées à Dexia n'accroîtraient pas l'endettement de la France. «Ces garanties sont exclues du calcul statistique officiel de la dette». Soit l'on me prend pour un demeuré, soit l'on prend vraiment l'intelligence de nos concitoyens par la première syllabe!
Vous me permettrez, Philippe, de ne point partager votre jugement ni votre louange sur le Premier ministre quand il concourt à notre ruine heure par heure et qui n'en a plus que faire puisque sa responsabilité s'arrêtera dans 7 mois !
La droite est gauche évidemment !
Rédigé par : on se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 12 octobre 2011 à 10:06
Monsieur Bilger,
La droite est gauche, on ne peut que vous donner raison. Quel dommage que de son côté, la gauche ne soit pas droite, comme la démonstration nous en est magistralement donnée par la secrétaire nationale dans sa gestion des affaires Guérini à Marseille.
La morgue dont fait preuve l’UMP sur les primaires « citoyennes » est surtout, je crois, une erreur politique. Elle la paiera.
De même que les erreurs successives de Bayrou, Borloo et Morin, en cela bien secondés par la trop visible Rama Yade, ont pour bien longtemps fait du centre en France le rémora de l’UMP qui n’en demandait pas tant.
Je ne partage en rien votre enthousiasme et votre admiration pour M. Fillon dont la principale qualité n’est pas la hauteur de vue, lacune qui s’ajoute à une incapacité au rassemblement et à un sens politique inexistant.
Pour terminer ce léger commentaire, je laisse à votre hilarité et certainement votre perplexité la réflexion actuelle du CSA, qui envisage de compter le temps d’antenne d’Audrey Pulvar dans le quota du PS.
A quand les interventions de Carla Bruni, d’Anne Fulda, de Laurence Ferrari, de Didier Barbelivien ou d’Etienne Mougeotte dans le temps de parole de la majorité ?
Rédigé par : Christian C | 12 octobre 2011 à 08:46
La droite a un réel problème de compréhension des évolutions du pays. Il n'y avait qu'à voir comment Juppé bottait en touche devant les questions de Zemmour tout en le ridiculisant. Se moquer d'un journaliste a priori de votre bord quelle bêtise, il aurait pu répondre aux questions sur la Grèce, l'Eglise orthodoxe, les armateurs qui ne payent pas d'impôts par une phrase de compréhension, non rien c'est comme ça dit-il pour sauver l'euro.
Ce que la droite n'a pas saisi c'est que les primaires permettent de mieux comprendre les enjeux politiques vus par les dirigeants. A droite on sortirait peut-être de l'obéissance aveugle à un chef. Voir débattre des gens intelligents est constructif.
Rédigé par : Perplexe-gb | 12 octobre 2011 à 07:13
Le véritable adversaire de l’UMP ce n’est pas Hollande, encore moins Aubry. Non c’est Arnaud Montebourg qui avec sa démondialisation a lancé un gros pavé dans la mare du grand capital.
Tous les ténors de l’UMP et même du PS ont pris cette idée à la légère, pensant que de toute façon il ne serait pas écouté, que Montebourg se prendrait un petit 5% à la primaire et qu’on n’en parlerait plus.
Mais avec son 17% Montebourg ces mêmes personnes ne rigolent plus du tout. Il fallait écouter nos ministres, à commencer par le premier d’entre eux fustiger cette idée funeste de démondialisation dont ils se gardent bien de développer le contenu, préférant jouer sur une interprétation toute personnelle du sens donné à ce mot par son auteur.
On imagine bien que les lobbys des grandes multinationales ainsi que nos grands banquiers vont agir de tout leur poids afin que ce terrible mot de « démondialisation » soit banni à jamais. Malheureusement ce mot-là continue à faire son chemin auprès du peuple et le peuple en démocratie c’est lui qui choisit... enfin on peut le supposer.
La démondialisation je crois qu’on n’a pas fini d’en parler.
Rédigé par : Achille | 12 octobre 2011 à 06:02
Je vous prédis une franche défaite de Martine dimanche prochain.
Ses tricheries (pacte, bourrage d'urnes) et sa personnalité sont des handicaps insurmontables.
Rédigé par : Alex paulista | 12 octobre 2011 à 03:54
"Devos avait tort, la Rama c'est ça !"
Oui, mais la Rota,c'est ça !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 11 octobre 2011 à 23:40
L'expression "éléments de langage" est une trouvaille linguistique particulièrement horripilante, aussi insupportable que "faire bouger les lignes" ou "être dans la souffrance".
Rédigé par : Rascar Capac | 11 octobre 2011 à 22:19
François Fillon se place à Paris en attendant 2017.
Il sait que la droite n'a aucune chance en 2012.
Pas bête Fillon...
Rédigé par : patrons-voyous | 11 octobre 2011 à 21:38
Si comme vous j'apprécie énormément François Fillon, malheureusement votre jugement envers Rama Yade me dérange même si vous avez peut-être raison ! Je m'explique : rien que pour le courage dont elle a fait preuve en refusant de saluer le fou libyen elle mérite l'estime ne pensez-vous pas ?
Rédigé par : pierre-alain germond | 11 octobre 2011 à 21:25
Ce que les médias trouvent à Rama Yade ? c'est une carrosserie de Panaméra avec un moteur de Solex !!!!
Rédigé par : bruno | 11 octobre 2011 à 20:55
Je suis satisfait de mon dernier commentaire sur ce blog tant et si bien que j'y ai écrit que Monsieur Montebourg avait un discours séduisant et que son aura politique au Parti socialiste augmentait, ses résultats de dimanche dernier ne me donnent pas tort, jamais je n'aurais pensé qu'il fasse un score de 17% aux élections primaires.
D'ailleurs, aucun institut de sondage ne l'avait crédité d'un tel score.
Je pense voir en Monsieur Montebourg un homme politique qui pourrait créer son propre mouvement politique, comme d'autres l'ont déjà fait, avec plus ou moins de réussite, une structure qui rassemblerait des déçus du mondialisme, des eurosceptiques ou carrément des souverainistes, entre autres, une structure qui se situerait à gauche du socialisme, entre la gauche communiste (Front de gauche), et la gauche traditionnelle (Parti socialiste).
Ce parti politique pourrait voir le jour après les élections législatives qui suivront l'élection présidentielle.
En ce qui concerne sa consigne de vote, ou son absence de consigne, s'agit-il d'une importance politique ?
Arnaud Montebourg a dit qu'il soutiendrait le candidat socialiste au premier tour de l'élection présidentielle, que ce soit François Hollande ou Martine Aubry, nous pouvons donc penser que sa prise de position pour le vote du 16 octobre prochain importe peu.
Je suis un peu outré de certaines réactions de personnalités de droite eu égard à ces primaires.
Nadine Morano n'a pas, il est vrai, fait preuve d'intelligence concernant Monsieur Montebourg le qualifiant d'extrémiste, elle, et sa "république irréprochable", elle devrait commencer par développer une parole irréprochable pour être représentative d'une classe politique irréprochable.
Je salue le commentaire d'Achille concernant Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, auquel je reproche une rudesse dans son discours.
Je l'ai remarqué à des occasions différentes, il n'hésite pas à rabaisser son adversaire politique dans un débat, souvent en évoquant des faits qui font partie du passé.
Je vois chez lui comme une propension à l'invective, laquelle attitude n'est certainement pas génératrice d'une avancée dans le débat.
Rédigé par : Cyril | 11 octobre 2011 à 20:13
Il est souvent dit cette semaine que les finalistes seront départagés par... leur caractère.
Ma contribution se présente sous la forme du rappel d'une anecdote.
1998, + ou - une année : Martine Aubry est ministre du Travail. Un beau jour, Jacques Delors montre le bout de son nez à l'Assemblée nationale - salle des Quatre colonnes, puisqu'il n'est pas parlementaire.
Aussitôt, une nuée de députés socialistes fait son siège :
- il faut absolument que tu parles à Martine.
- elle ne nous écoute pas, nous éconduit, nous engueule.
- elle ne répond pas à nos questions.
- elle nous met dans des situations intenables avec nos électeurs.
- Martine est odieuse : pour que cela cesse, tu dois raisonner ta fille.
Jacques Delors esquisse un geste d'impuissance, hoche la tête et conclut :
- Si vous connaissiez la mère...
Rédigé par : Yves | 11 octobre 2011 à 19:37
À lire le titre de la chronique de notre hôte ,"La droite est gauche", je pensais à une autre remarque.
Les primaires "citoyennes" sont directement imitées de la primaire présidentielle des États-Unis que les deux grands partis organisent tous les quatre ans.
Le règlement n'est pas le même dans tous les Etats, mais dans le cas où l'électorat est le plus ouvert, il n'est pas nécessaire pour participer à la consultation d'avoir adhéré au parti d'appartenance du candidat à la primaire. Les électeurs sont recensés et ils ne peuvent voter que pour un seul candidat. Un républicain a la faculté de voter pour un démocrate, mais alors il lui est interdit de voter aussi pour un républicain.
Dans leurs primaires, les socialistes français, éperdus de candeur, ont pris un risque en confiant le choix de leur champion à un électorat élargi. Après avoir participé à la sélection de leur propre candidat, les activistes écolos ou Front de gauche ont la facilité, presque l'invitation, d'aller mettre leur grain de sel dans la marmite concurrente. Les sympathisants des autres partis, extrêmes ou pas, bénéficient en fait de la même liberté.
Ainsi, la dérogation au système américain des primaires permettrait à une droite un peu taquine de faire déposer dans les urnes le nombre suffisant de bulletins pour que soit désigné le rival le moins dangereux pour son propre champion.
Mais la droite est gauche.
Rédigé par : Yves | 11 octobre 2011 à 19:27
Ah, j'oubliais, la tête de marguerite dans une châsse, après un passage en plongée sous la guillotine a dû faire plaisir aux socialistes de 1981 qui voulaient faire tomber tant de têtes. Nostalgie de Robespaul, du Nain Sectaire etc. Enfin, ils reviennent.
Rédigé par : Jean-Marie Thiers | 11 octobre 2011 à 19:02
@Frank THOMAS
Vous me faites penser aux pages les moins aigres de Paul Léautaud et comme tel, vous me plaisez à lire. Mais pourquoi voudriez-vous qu'il en fût autrement pour ce presque jeune ambitieux, s'il marche sur les pas de Mitterrand, cet homme de droite déguisé en socialiste qui, aujourd'hui encore, fait pleurer le bon peuple ?
A propos qui a vu Faust hier soir ? Inégal, surtout par Inva Mula qui manquait de timbre. Paul Gay, splendide d'intelligence et de dégaine servies par sa voix souple. Bon, ce n'est pas Boris Christoff mais c'est très très bon.
Une drôlerie de l'énoncé de la distribution ci-dessous :
Roberto Alagna Faust
Paul Gay Méphistophélès
Tassis Christoyannis Valentin
Alexander Duhamel Wagner
Inva Mula Marguerite
Angélique Noldus Siebel
Marie-Ange Todorovitch Dame Marthe
Les femmes nommées après les hommes, normal, c'est la tradition, mais pas constante. En revanche Siebel est cité avec les femmes, en raison du sexe de l'artiste mais non du personnage. N'y aurait-il pas une association bien-pensante pour déposer une plainte en stigmatisation ? Il y a peut-être quelques maravedis à empocher.
Rédigé par : Jean-Marie Thiers | 11 octobre 2011 à 18:56
"Elle nous annonce aussi que pour "La Présidentielle, elle ne sent pas prête !", ce qui laisse entendre qu'elle y songe devant son miroir."
PB
Depuis le temps qu'elle nous rase celle-là, il était temps qu'elle s'y mette aussi, parce que pour ce qui est de se faire mousser, on aura rarement vu personne aussi inepte lâchant autant de bulles ; c'est la papesse de la sentence vide, la Rama.
Après Jean-Paul II et Gillette G3, Rama 1ère.
On connaissait l'expression "être à la ramasse", mais voilà "être à la Rama" :
La première locution annexe le champ moral tiède et convenu, la seconde libère les arrières, des fois que la première tiédeur lui semble avoir fait se froncer les sourcils du patron ou d'un média utile, quant à la troisième elle achève ses auditeurs dans un éclat de rire lucide autant que railleur de celle qui la profère.
C'est cela, "être à la Rama".
Devos avait tort, la Rama c'est ça !
AO
Rédigé par : oursivi | 11 octobre 2011 à 18:51
Charcutier, charcutier, voire dit Panurge !
Il confond, né à Clamecy, avec un vague oncle qui devait lui faire manger dans cette bonne cité des andouillettes et lui dire "Arnaud, cette andouillette, tu y sens la m....? c'est qu'elle est bonne vois tu mon petit, Clemenceau disait...", etc. etc.
Un petit coup de Jacobpédia :
"Arnaud Montebourg est le fils de Michel Montebourg, fonctionnaire des Impôts, et de Leïla Ould Cadi, universitaire, professeur d'espagnol et essayiste issue, par son père, Khermiche Ould Cadi, d'une famille de walis de l'Algérie française[2] et d'une mère normande[3].
Il a épousé le 31 mai 1997, la veille du second tour des élections législatives qui le virent devenir député, en l'abbaye cistercienne de Valmagne, Hortense de Labriffe, née en 1968, fille du comte Antoine de Labriffe et d'Anne de Lacretelle et petite-fille par son père du comte Pierre de Labriffe - propriétaire du Château de Gambais, dans les Yvelines - et par sa mère de l'académicien Jacques de Lacretelle (1888-1985). Elle a été collaboratrice d'Édouard Balladur et de Philippe Douste-Blazy. Elle est aujourd'hui déléguée générale de l'API (Association des producteurs indépendants du cinéma français) et secrétaire générale d'Uniciné (Union des cinémas - France). Ils ont deux enfants, Paul né en 2000 et Adèle née en 2002."
Avec une telle bio, notre premier secrétaire de la conférence du stage des avocats du Barreau de Paris en 1993 (oui, le beau cas, je sais, tous affairistes !...), ayant croisé notre hôte au procès Didier si ma mémoire est bonne, est né avec une cuillère d'argent dans la bouche... ce que le commentaire - excellent par ailleurs - de Frank Thomas confirme.
Il ira loin le bougre et terminera à droite, comme son voisin de Solutré...
Rédigé par : sbriglia | 11 octobre 2011 à 16:29
Cette même presse qui honnit Sarkozy est en train de réduire les chances du PS de gagner la présidentielle. En donnant à Monsieur Montebourg autant d'importance, elle gonfle une "baudruche médiatique". Cette baudruche, terme qui ne se veut pas méprisant, et alors que tout dans le discours de Montebourg n'est pas à rejeter, de quoi est-elle pleine ? De Montebourg (il est partout à afficher sa suffisance, son contentement de soi et ses prétendus millions d'électeurs alors que seuls 0,5% des Français se sont déplacés pour voter pour lui), d'un concept brillant la démondialisation (c'est mieux que "mise en place d'une fiscalité compensatrice du non respect des normes sociales et environnementales aux frontières de l'union européenne") qui marche dans le contexte actuel mais se dégonflera avec la fin de crise ou le premier refus des Chinois d'acheter des Airbus en représailles de taxes aux frontières, d'une attraction pour le nouveau et le talent (écouter Montebourg est beaucoup plus amusant que d'entendre le déroulement, sur le mode soporifique - Bertrand et Wauquiez - ou hystérique - Morano - des éléments de langage élyséen...). Mais tout cela ne fait pas une offre électorale alternative à gauche, d'autant plus que le ralliement hypocrite et de circonstance d'Aubry et Hollande ne fait que les décrédibiliser.
Rédigé par : Sophie Limonet | 11 octobre 2011 à 13:59
Monsieur Fillon a l’heur de plaire. Notre Premier ministre a de la tenue. Pour ma part, je serais enclin à penser que la principale qualité d’un Premier ministre est son aptitude à mener une politique capable de juguler la crise sinon de la prévoir, et de faire en sorte qu’un accident majeur pareil ne puisse plus se répéter. Et je suis obligé de constater la consternante passivité de Fillon en la matière, malgré les nouvelles catastrophiques qui s’accumulent.
Après l’effondrement du système bancaire en 2008, la contraction de l’économie et donc l’explosion des dettes des Etats, le défaut sur les dettes souveraines se précise chaque jour davantage. Dexia, arrivée 12e sur 91 aux stress tests des banques, fait faillite. La cacophonie généralisée à propos de la recapitalisation bancaire est un signe parmi d’autres du désarroi de nos dirigeants. Au train où vont les choses, il n’est pas exclu de penser que ce qui va se passer d’ici les élections va renvoyer au rayon des curiosités tous les programmes des candidats.
Une faillite généralisée des banques, c’est, du jour au lendemain, plus de carte bleue, plus de chéquier, plus de distributeur de billets. Je conseille donc à ceux qui ne possèdent pas de potager, d’éviter de rester hypnotisés par la couleur de la cravate de monsieur Fillon et de se constituer un petit bas de laine pour pouvoir, le cas échéant faire face aux premières nécessités.
Rédigé par : Claude L | 11 octobre 2011 à 13:48
Un moment de plaisir que ce billet !
Le concernant justement, je constate que
la stratégie de l'araignée qui a déjà bien
tissé sa toile médiatique et à qui il était
facile, pour se donner un crédit supplémentaire, de faire une primaire dite "citoyenne".
Une mascarade ! entre papy au coin du feu
des médias et mamy je saute dans la piscine
tout habillée ; ces deux-là avaient donc
besoin d'un joker...
Je me permets de signaler suite aux suppositions de la Madame Bacqué (les larmes de
S. Royal) que "celle-ci n'avait pas su tirer
les leçons de 2007" que la Madame M. Aubry
lors d'une défaite en 2002, s'est présentée
sur les plateaux de télé en larmes ! Aussi
je me permets de lui poser la question :
"les avez-vous retenues les leçons de 2007 ?
Les français ?".
Allé, je vais être sympa ; disons que cette
décennie est ainsi faite qu'elle ne verra
personne émerger dans ces appareils auto-
proclamés compétents à...
S'envoyer des ballons gonflés à 70.000 postes, c'est participer de l'inconsistance
politique et devenir "volontariste".
Le président actuel a gâché tous les présents qu'un peuple crédule lui avait
offerts sur un plateau !
A part grandir en politique que peut-on
souhaiter aux Français ?
Rédigé par : calamity jane | 11 octobre 2011 à 13:21
Les socialistes ont, il y a peu, lancé une polémique sur l'occupation des antennes radio et télé par les différents partis politiques, incriminant le pouvoir en place d'en abuser. Le CSA semble étrangement absent pour comptabiliser les heures d'antenne concédées à la gauche au titre des primaires dont on nous abreuve depuis de nombreuses semaines... Sera-t-il question de crédit-débit=balance ?
Rédigé par : adamastor | 11 octobre 2011 à 12:11
Je suis surpris de lire les critiques cyniques sur Montebourg. S'il a des ambitions personnelles, jusque-là elles ont été piétinées par le manque de concession à ses idées. J'ai voté pour lui au premier tour. Je ne suis pas dans le suspense. Je pense qu'on ne devrait pas se laisser séduire par la dramaturgie des élections et on devrait concentrer son attention sur les idées et les discours.
Je ne voterai pas Hollande et je ne sais pas encore si je voterai Aubry. Je serais déçu que Montebourg donne une consigne de vote tout comme je serais déçu qu'il ne dise pas pour qui ira son vote.
Par contre Audrey Pulvar fêtant la victoire... aïe !
Rédigé par : Nordine | 11 octobre 2011 à 11:55
Cinquième question de Arnaud Montebourg à Martine Aubry et François Hollande.
Est-ce que les candidats PS s'engagent à mettre un terme aux 15 ans d’impunité qui ont été garantis au directeur de campagne de F. Mitterrand passé avec 30 MF et sans fracas à travers le Parquet de Paris et la Direction des affaires criminelles et des grâces, afin de préserver le rapprochement de deux journaux qu’on lit tous les jours ?
Rédigé par : Choubidou | 11 octobre 2011 à 11:50
Ce que je trouve remarquable c’est que Montebourg n’est pas seulement encensé par la « gauche authentique » à commencer par Mélenchon, mais également par la droite souverainiste à savoir Marine Le Pen et par Dupont-Aignan.
En fait il n’y a guère qu’à l’UMP qu’on ne l’aime pas ce garçon.
Sans doute a-t-il un peu trop de ce qui manque à leur candidat...
Rédigé par : Achille | 11 octobre 2011 à 11:44
Frank l'écrit ici très bien, Arnaud Montebourg est un hobereau bourguignon qui a choisi la via ferrata pour mieux croquer son ambition politique. L'appétit est souvent meilleur sur les hauteurs, Solutré ou pas. Arnaud, on le prend un peu trop pour le gendre idéal, intrépide, de la ménagère de gauche de moins de 50 ans alors qu'il a carrément l'état civil de son frère aîné ! Pas encore "éléphant" au pouls soutenu, mais cela ne saurait tarder. On se gausse souvent du jeunisme de la société, faut croire que notre gérontocratie s'en accommode de mieux en mieux. Plusieurs Berlusconi sont sans doute actuellement en couveuse un peu partout, faites chauffer le botox et attendez un peu.
Rédigé par : scoubab00 | 11 octobre 2011 à 10:43
Pour Rama Yade, je ne cherche plus.
Voilà une enfant "gâtée pourrie" qui a tout reçu trop vite et trop tôt.
Il n'y a rien de pire.
M. Copé : très mauvais dans sa réaction aux primaires.
Même Morano hier soir, encore pire. Mais bon pour elle ce n'est pas une surprise.
Pourquoi ne pas dire l'évidence : ces primaires sont un succès pour tous. Bravo aux initiateurs.
De plus, et je pense que c'est là où l'UMP devrait insister, les candidats ont pu, en direct, démontrer que finalement ils ne possédaient pas le programme magique, que les mesures adaptées á ces temps de crise de la dette ne faisaient pas partie leurs préoccupations, bien au contraire.
Moi je dis que l'UMP devrait se sentir renforcée après cet exercice.
L'UMP est parfois vraiment gauche.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 11 octobre 2011 à 10:39
Bonjour Philippe Bilger,
« Les éléments de langage développés par l'UMP à la suite de cet indéniable succès démocratique m'ont semblé bien convenus. Presque une attitude de mauvais joueur alors que pourtant cela ne concernait que les socialistes et la bagatelle de 2,5 millions de votants, ce qui n'est pas mince ! »
Le pire dans ce registre a été incontestablement J-F Copé qui n’a cessé de répéter obstinément, avec une mauvaise foi à laquelle il ne nous avait guère habituée, que 2,5 millions de voix est un score insignifiant au regard des 42 millions d’électeurs inscrits. Si maintenant il nous fait du Morano, où va-t-on ?
A-t-il intégré le fait que cette primaire concernait d’abord les électeurs socialistes et pas vraiment les autres sensibilités politiques : Front de Gauche, Ecolo, Centristes, FN et bien sûr UMP. Sans oublier les abstentionnistes qui constituent un nombre non négligeable d’électeurs (enfin si on peut les appeler comme ça).
Il faut dire qu’il a de quoi être fébrile. Depuis qu’il est secrétaire général de l’UMP son parti ne cesse de se prendre des vestes en cascade. La dernière étant le passage du Sénat à gauche, une première dans la Vème République.
Quand ça veut pas, ça veut pas !
Rédigé par : Achille | 11 octobre 2011 à 09:25
Nul doute que l'invite particulièrement condescendante faite aux deux impétrants laissera des traces
Rédigé par : Jabiru | 11 octobre 2011 à 09:14
Arnaud Montebourg a beaucoup d'atouts. Il en joue, ce qui est légitime. Peut-être est-il en train d'en abuser.
Ce jeune quinquagénaire paraît s'être offert une éternelle trentaine. Un joli visage, des yeux charmeurs, dont il sait jouer, le geste délié, le port juste fier comme il sied à un homme de gauche distingué, le verbe facile et imagé, enjôleur ou féroce selon les besoins.
En tous points le portrait de Catilina par Salluste, il y a 21 siècles.
Il porte élégamment de beaux costumes et fustige les bourgeois.
Il rejette le parti de papa, mais organise chaque année un petit pèlerinage sur les hauteurs de Saône-et-Loire au milieu de ses sectateurs, comme tonton.
Il va répétant qu'il a des ascendants arabes et que ses parents tenaient une charcuterie dans son village.
Bref, « c'est une synthèse», comme dit un personnage d'Audiard.
Il ne manque ni de hardiesse, il l'a montré (voir article en lien) au sujet de l'affaire de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône et en d'autres occasions, ni de sens du timing et de l'exploitation médiatique de ses coups de gueule théâtraux.
Il sait être doucereux ou aigre, n'hésite pas à changer son fusil d'épaule parce qu'il est ambidextre ; il a une haute idée de lui-même, une ambition sans limites et fait partie de cette sous-espèce ultra dangereuse des nectarivores carnassiers.
Toutes ces qualités, que j'hésite à appeler des vertus, sont utiles, voire indispensables dans la savane politique. Mais je me demande si l'extraordinaire coup que les primaires lui ont permis de réaliser - ces primaires qu'il a portées à bout de bras contre la volonté de tous les caciques de son parti, ceux-la mêmes qui aujourd'hui font mine de les avoir toujours souhaitées, à commencer par le fâcheux Harlem Désir - ne sont pas en train de se retourner contre lui.
Car à trop se faire désirer, à vouloir bronzer sous les sunlights et jouer la reine d'un jour, peut-être est-il en train de se griller auprès des éléphants du parti qui reprendront toute leur influence dès que se seront éteintes les lumières de la rampe.
Peut-être même, et ce serait encore plus grave pour lui, est-il en train de lasser ceux qui, délaissant Ségolène Royal, lui ont apporté leurs suffrages.
L'homme est doué. Il est presque parvenu à faire croire à tout le monde qu'il était "à la gauche de la gauche", ce que dément tout son parcours jusqu'à ce jour. Il trace des perspectives à long terme qui lui permettent de passer pour un visionnaire inspiré quand il n'est qu'un illusionniste habile.
Il a usurpé, tel un animal opportuniste, la niche écologique laissée vacante par le départ de Mélenchon.
A présent le voici sommé de choisir entre deux écueils dont l'un est double : soit il ne donne pas de consigne de vote aux électeurs qui l'ont choisi au premier tour et il semble jouer personnel, soit il indique plus ou moins clairement sa préférence pour Aubry ou Hollande, et il passe alors pour un inconstant puisqu'il n'a cessé durant ces dernières semaines de les renvoyer dos à dos en les ringardisant l'un et l'autre.
L'une et l'autre branche de cette alternative sont trop risquées pour lui, la ficelle serait trop grosse et trop visible, même pour des admirateurs éblouis.
Il faudra donc qu'il pousse un peu plus avant son numéro d'équilibriste : dire sans dire, selon la formule du linguiste Oswald Ducrot, semer quelques indices d'un rapprochement avec tel ou telle, sans que, plus tard, on puisse lui opposer un choix clair qui lui aliène ceux qui seront les perdants du second tour de ces primaires.
Son idée de lettre-programme est un élément de cette stratégie du flou faussement net, de l'indécis faussement volontariste dans lequel a excellé François Mitterrand, son modèle, il y a quelques décennies.
Elle se précise, cette stratégie du bonneteau, quand il dit sans rire qu'il attend le débat de demain soir entre Hollande et Aubry pour trancher, si toutefois il tranche !
Le rénovateur, le chantre de "la nouvelle France", le pourfendeur de la mondialisation, l'ennemi acharné du grand capital et des banques, fait jouer les plus vieux ressorts de la politique de toujours.
Un vieillard déguisé en jeune homme.
Le numéro d'équilibriste qu'il est en train de présenter au public est certes captivant.
Toute la question pour lui est de savoir s'il pourra entretenir l'illusion durant cinq ans et demi, jusqu'en mai 2017, son seul cap, sa seule vraie préoccupation.
Rédigé par : Frank THOMAS | 11 octobre 2011 à 08:58