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07 octobre 2011

Commentaires

Alex paulista

Il y a le monde des signes et le monde des choses.

Yes we can, c'est dépassé...

Jean-Paul Ledun

Philippe,

J’ai bien compris que vous allez faire votre petit numéro anti-sarko pendant les prochains mois.

Je préférerais un numéro pour l'un ou pour l'autre des candidats. Cela aurait plus d’allure.
A chacun son plaisir.

La France, c'est la Belle au bois dormant et dans la fable ce n'est pas le nain qui la réveille, mais le prince.

Le nain la soigne et la protège en attendant l’autre qui n’arrive pas.
Je ne vois pas de prince á l'horizon. Honnêtement.

Je garde le nain.


Herman Kerhost

Pardon Jean-Dominique, mais ce n'est pas exactement ce que j'ai voulu dire. Mais croyez-moi, cette histoire d'anonymat me travaille à chaque fois qu'elle est mise en cause par tel ou telle même si je ne suis pas visé, sachant que me concernant le but n'est certainement pas de ne pas assumer mes dires. Et effectivement, cela m'a paru étrange de signer par mon nom la seule fois où je l'ai fait. Peut-être pour de mauvaises raisons ?
Mais bon, je vous fais confiance... :-)

Savonarole

Parer de toutes les vertus cette primaire socialiste c'est un tantinet too much.

On se souvient comment le hussard Mitterrand a enfourché la vieille Rossinante socialiste, transformée par les médias de 1981, en Al-Bouraq de Mahomet.

Que ce soit un progrès, cela ne fait pas de doute. Mais enfin, les "élections" ou nominations au PS se sont toujours passées dans les restaurants chics de la rive gauche de Paris, et quand il y a eu une malheureuse tentative de transparence, Ségolène Royal a hurlé à la tricherie.

Les successifs liftings de vertu, les innombrables Botox de transparence de la Gauche font sourire.

Toutefois, la Droite la plus bête du siècle pourrait s'en inspirer.

Comment accepter qu'une génération politique aille au massacre en 2012, sans qu'il y en ait un qui se lève pour dire qu'il ne veut plus de Sarkozy ?

C'est Camerone chez Achille Zavatta.


calamity jane

@ herman
a dû avoir un coup de mou ces jours !
Allez, haut les coeurs.

Semtob

Cher Philippe,

Dieu que nous aurions aimé être Modestine ce soir sur les pas de Stevenson, au pied du Colosse ou sur le Mont aigu pour capter ce spectacle...
Mais rien qu'une épaisse couverture de nuages gris et rose mouvante et dansante, alors nous les avons rêvées.
"Ce n'est rien... le temps passe... ce n'est rien et soudain" mais rien en vue.
1971 était la naissance de la théorie du chaos déterministe, développement d'une vision nouvelle de la turbulence. C'est la naissance d'un attracteur étrange. C'est l'effet papillon : un petit nombre de bifurcations suffit à produire un comportement chaotique et à engendrer la turbulence.
1971 était aussi le lancement de SALIOUT-1, la première station orbitale, le départ de trois sondes soviétiques et de deux sondes américaines pour Mars.
Bonne nuit étoilée.
françoise et karell semtob

Jean-Dominique @ Herman

Herman : "mais trouvais juste prétentieux vu ma situation sociale de signer par mon nom"
Vous êtes un âne, cher Herman, de laisser ainsi le plein exercice de l'expression assumée à d'autres à qui vous prêtez des titres supérieurs aux vôtres ! Il n'y a aucune prétention à être, soyez. Pour ma part, je vous porte beaucoup d'estime et celle-ci n'est heureusement pas conditionnée à un quelconque formulaire. Ecce homo, et cela suffit.

Catherine JACOB

Un hors sujet mais d'importance pour les amoureux des étoiles :

Dans la soirée du 8 octobre 2011, donc ce soir, la Terre va plonger à plusieurs reprises au travers de courants de poussières laissés dans son sillage par la comète 21P/Giacobini-Zinner. Le résultat pourrait être une véritable tempête d’étoiles filantes qu'on appelle Draconides parce que leur radiant se trouve dans Draco, la constellation du Dragon. On les appelle encore les Giacobinides d'après le nom de la comète.
C'est un phénomène qui ne se laisse observer que tous les quarante ans. La Nasa prévoit 750 comètes par heure. Le Monde indique cependant ceci: "Les astronomes s'attendent à deux pics : le premier aura lieu très précisément à 19 h 09, heure de Paris, et le deuxième à 21 h 57. Le premier passage visible a été perturbé par le crépuscule, comme le craignaient les experts. Mais le deuxième, sauf nuages, devrait être parfaitement visible. En tout, le phénomène durera jusqu'à 23 heures."

Achille

@Xavier NEBOUT

Je vous ferai juste remarquer que ce n’est pas Herman qui traite les autres d’imbéciles mais vous.

J’en veux pour preuve un passage de votre commentaire qui parle de lui-même :
« Ce n’est en effet pas avec l’intelligence que l’on peut convaincre une majorité de Français assez idiote pour suivre l’aréopage socialiste qui ne sait que proposer des dépenses en prenant aux banques ou en remettant en cause la modernisation des prisons, mais avec un esprit volontariste plus que volontaire.
Parce que la raison ne peut céder à l’intelligence, c’est par l’enthousiasme que l’on mène les peuples orphelins de leurs rois en remontant à leurs racines dans la volonté vitale »

J’ajouterai que votre autre réflexion « C’est par le volontarisme que Hitler avait ressuscité l’Allemagne, Churchill disant alors qu’elle avait de la chance de l’avoir. » est pour le moins incongrue car elle laisse entendre qu’il nous faudrait ce type de mégalomaniaque illuminé pour diriger ce pays. Or on a vu jusqu’où son « volontarisme » pouvait conduire.

Alors un peu de retenue s’il vous plaît !

herman

Xavier Nebout, d'une, je n'ai traité personne d'imbécile*. De deux, quand bien même je signerais mes commentaires par "Herman Kerhost" comme je l'ai déjà fait juste pour montrer que je ne me cachais mais trouvais juste prétentieux vu ma situation sociale de signer par mon nom, et d'ailleurs effectivement une fois donné ces éléments rien ne s'est passé depuis, le dialogue a continué de même.
Mais vous voulez quoi au juste? me supprimer? nuire à ma vie professionnelle? ou votre question est simplement un élément de langage?

*ou alors vous visiez mon com.pour MP qui pouvait laisser croire que..., mais en ce cas, revenez sur les posts antérieurs et vous pourrez constater que "cé pas moi ka commencé"! mais vous vous faites, vous aussi, avoir par votre déterminisme partisan. La paille...la poutre...!

lefort jacques

Sarkozy Obama yes we can ! Le verbe et l'action, ou plutôt l'inaction.

Jean-Marie Thiers

Si le fait de prôner l'effort de volonté, la conscience partagée et le résultat commun sous l'impulsion d'un dirigeant capable de susciter les bonnes volontés est le signe d'un vote FN, alors il est inutile de se donner du mal, de bien remplir sa fonction ou de faire correctement son métier. Si être de bonne volonté c'est être extrême en tout, alors restons dans la bouillie tiède des candidats socialistes, avec des coups de menton, des mines mussoliniennes et laissons courir le mérinos.
L'opinion est centrée sur le Fouquet's et Bolloré, comme elle l'était sur les "plaques" de diamant de Giscard, et c'est son apanage, voir tout ce qui prête à critique facilement, avec ces gros souliers de la critique populacière, soigneusement entretenue par les spécialistes de la communication.
Volontariste, en soi, n'a pas de sens autre que ceux qui font discourir à perte de vue sur notre enfermement, le labyrinthe girardien de nos culpabilités déléguées, etc.
Je viens de terminer le "Journal de Spandau" d'Albert Speer qui m'a guéri pour toujours des recherches de culpabilité, car l'auteur, d'une lucidité admirable, pointe progressivement les degrés de la séduction hitlérienne et le masque qu'elle représentait face à la dramatique insuffisance du personnage en matière de commandement. Laissons de côté, bonnes âmes, le discours en degueulando des amoureux de la bien-pensance, pour ne considérer que la fonction de commandement. On a tout dit sur le sujet, mais à propos des régimes non démocratiques, or, il n'y a aucune raison pour que, chez ceux-ci, elle s'exerce différemment des régimes autoritaires ou antiques. La borne posée par l'élection et les limites par les juridictions de contrôle n'enlèvent rien à la nécessité d'aller dans un sens déterminé, jugé favorable. Pour cela, il faut une volonté, comme Aubry, par exemple, a imposé quoiqu'au terme d'un vote, une réforme désastreuse sur le plan économique national, ruineuse, mais excellente en matière de sociologie du travail. Peu importe ce qui en sort dans l'immédiat.
Pour conserver au chef de file cette capacité à modifier le cours des choses, on a inventé le volontarisme qu'on associe à tort à la volonté de conquérir le pouvoir qui dépend d'un réseau attaché à une certaine vision du postulant. On peut relire à cet égard l'excellent roman-docu de Marc Dugain "La malédiction d'Edgar". Je me souviens parfaitement avoir été hué en disant beaucoup de mal de JFK qui me paraissait un homme dangereux et bateleur. JFK était le pur produit d'un establishment aux moeurs étranges. Le volontarisme, dans ce cas, c'est la sanction de la séduction, on en revient à Hitler qui est le paradigme du pouvoir aux fondements illusoires mais volontaristes. Lorsque le volontarisme s'habille de légitimité, alors, tout est envisageable.

Xavier NEBOUT

Herman
Traiter les autres d’imbéciles sous le couvert de l’anonymat relève de l’infamie. Cette pratique est très bien assortie à l’idéologie de gauche tant le ferment de cette dernière se trouve dans la traîtrise habillée en justice.

Xavier NEBOUT

Si on entend par volontarisme la primauté de la volonté sur l'intelligence et de l'action sur la pensée intellectuelle, je suis navré, Monsieur Bilger d’avoir à vous dire que votre propos s’annonce sous de mauvais auspices, et à bien vous lire je ne suivrai pas votre inspiration.
Certes, il ne suffit pas de prôner la volonté pour que l’efficacité s’en suive, mais dans une France engluée dans un esprit de fonctionnaires et ses mammouths rendant le pouvoir effectivement impuissant, c’est bien de volontarisme dont il faut faire preuve.
Ce n’est en effet pas avec l’intelligence que l’on peut convaincre une majorité de Français assez idiote pour suivre l’aréopage socialiste qui ne sait que proposer des dépenses en prenant aux banques ou en remettant en cause la modernisation des prisons, mais avec un esprit volontariste plus que volontaire.
Parce que la raison ne peut céder à l’intelligence, c’est par l’enthousiasme que l’on mène les peuples orphelins de leurs rois en remontant à leurs racines dans la volonté vitale. C’est par le volontarisme que Hitler avait ressuscité l’Allemagne, Churchill disant alors qu’elle avait de la chance de l’avoir. Ce qui aura été la dernière épopée indo-européenne s’est certes terminé dans une tragédie, et aura démontré les risques du volontarisme poussé à l’extrême, mais il est des temps où l’intelligence politique ne se trouve pas dans le clientélisme électoral, et nous sommes dans un tel temps. Evidemment, coté chef charismatique, on aurait pu souhaiter mieux que Sarkozy, mais qui d’autre ? Hollande ? Ne me faites pas rire, j’ai les lèvres gercées.

Mary Preud'homme

Gageons que Sarkozy, Fillon et tous les membres du gouvernement se feront un point d’honneur de donner l’exemple de la démocratie en allant voter dimanche aux primaires socialistes, non sans avoir signé au préalable (les yeux fermés façon Mitterrand d’Epinay, main sur le cœur et vas-y que j’t’embrouille !) la fameuse charte d’adhésion aux valeurs de la gauche… Yes sir, j’adhère, promis, juré, craché !
Juro ! Juro, vous dis-je, comme dans les bouffonneries de Molière. Et si tu sais pas lire, t'inquiètes, on va t'expliquer camarade. Et si tu sais pas signer, tu fais une croix... Entre primaires on est là pour s'entendre... Un peu d’humour que diable !
Foin de parjure et… honni soit qui mal y pense ! Après tout, il n’y a pas mort d’homme, ainsi que l’aurait proclamé sans rire, Mme Claude et Jack Lang, l’un parlant de la prostitution de luxe et l’autre du viol haut de gamme. Comme si la France était une garce pour certains donneurs de leçons à moeurs de coucous qui semblent avoir fait ici le repère, voire le nid de leurs idées gauchistes, prétendant même régner en lieu et place du maître des lieux et de ses invités tous égaux en droit et respect, eu égard à la charte du forum.
Non mais, MPd’H, c’est quoi ce code d’honneur d’un autre âge ? Comme si l’essentiel n’était pas dans le paraître, l’esbroufe et la poudre aux yeux !
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Plus sérieusement, ce qui me paraît contre nature et tordu, c’est de conditionner à la signature d’une charte d’adhésion à des valeurs où l'on ne se reconnaîtrait pas, le droit de participer à un vote qui par nature est partisan.
Il en irait tout autrement s’il s’agissait d’un référendum national, sans condition préalable, où il serait question, comme ce fut le cas en 2002, de faire un vote républicain en procédant par élimination du ou des candidats extrémistes jugés "potentiellement" dangereux pour la démocratie.
C’est donc davantage l’idée d’adhésion préalable à une charte quelconque qui pose problème à mes yeux, que celle des primaires en elles-mêmes, cette dernière idée ayant d’ailleurs été empruntée à la droite avant d'être dénaturée et reconvertie en l'outil de propagande trompeuse que l'on sait...

Temoignagefiscal

Alors ça, c'est un billet qui sonne parfaitement juste.
Cordialement. H. Dumas

herman

Quelle jubilation à la lecture de ce billet ! la deuxième fois plus encore que la première...
Là où votre retraite publique va changer notre modeste vie sur ce blog, est dans le manque de piste à explorer pour vos talentueux commentateurs tant votre précision de tir exclut de facto toutes les tentatives de s'approcher plus encore de la vérité. Lisez le dernier post de Jean-Dominique : métaphores... c'est tout ce qui va nous rester ! :-)

scoubab00

C'est curieux qu'un philosophe en vue se laisse prendre à ça, confonde com.munication et "volontarisme" mais on a connu bien pire méprise. Plus largement, nous ne recevons que ce qu'on mérite pour avoir présidentialisé, sacralisé à l'extrême le pouvoir exécutif. Jacques Chirac nous avait montré une volonté farouche dans ses campagnes d'élection, notamment l'avant-dernière... pour mieux se reposer - ou s'ennuyer - lors de son long passage à l'Elysée. Avec des éclats tout de même, comme sa politique internationale, le combat inattendu pour refondre la sécurité routière, bon. Bref ici, un "volontarisme" plus par bouffées, ondoyant. On s'est hissé jusqu'à l'investiture suprême et il ne se passe rien d'épique, c'est d'un décevant...

En fait, je ne sais jamais qui choisir. Ils et elles sont pétris de manipulation et de bravade, ces prétendants à l'Election. C'est la grande escroquerie du système, il ne faut pas les mêmes qualités pour conquérir le pouvoir que pour l'exercer ! Les bateleurs ne nous le disent jamais, bien sûr. C'est risible, l'ordinaire pourrait nous ravir à l'usage : certains papes, élus à l'issue de nombreux compromis, se sont révélés de grands gouvernants, courageux, créatifs. En sport, les meilleurs attaquants sont rarement les meilleurs défenseurs, et inversement. Défendre une position ou la conquérir, cela n'a rien à voir. A ce compte-là, je me demande si le meilleur système - forcément équitable - ne serait pas le tirage au sort intégral d'un(e) citoyen(ne) de plus de 18 ans à la présidentielle. La parité ne serait pas davantage respectée puisqu'une femme aurait statistiquement plus de chances d'être élue... ah, enfin !!?

Achille

Le volontarisme n’est rien sans les idées qui vont avec. Certains ont réussi par leur volontarisme à planter notre pays. Le pire c’est qu’ils croyaient bien faire !

Bray-Dunes

Dans des circonstances exceptionnelles, il faut un homme exceptionnel. Pour quoi faire ? Pour dire aux autres "ce qu'il faut faire". Car lui, il sait. Et cela ne suffit pas ; en effet, chaque homme peut fort bien ne pas faire ce qu'il devrait faire. Il faut donc que l'homme exceptionnel, le messie, le guide, non seulement comprenne ce que les autres, plus obtus, n'entravent pas, mais qu'il soit en outre convaincant ; qu'il ait un charme tel que chacun, s'identifiant à lui, agisse comme lui.
Cela est une perte de temps. C'est la conséquence de la peur de l'inconnu ; plutôt que de rester libres - notre seul devoir - nous nous inventons un autre "tu dois". Ce "tu dois" est pur souhait, il apparaît à l'extérieur de nous, sous la forme d'un homme soi-disant exceptionnel. La soi-disant exceptionnalité est le message revenant de l'extérieur de notre abdication.
Chaque fois que nous nous soumettons à un autre qui nous dit ce que nous devons faire, nous abdiquons notre liberté. Or cela est impossible, car être libre est notre vérité et nous ne pouvons être que ce que nous avons choisi d'être. S'identifier à un autre, c'est impossible ; car comment échapper à soi ? Se mentir est impossible : toute la puissance de la haine trouve sa source dans cet impossible mensonge à soi (elle est un cri pour tenter de briser les barreaux, pour sortir du labyrinthe, de la toile où l'on est englué, elle est le trou, le souterrain que nous creusons pour sortir de la geôle, de l'oubliette, de la galère où l'on s'enchaîne volontairement).

sophie.mnop

Ce genre d'opinion (celle de M. Schlegel, pas la vôtre), est l'illustration parfaite à mon sens de l'opinion donnée sur un sujet dont on ne connaît rien. Pour prendre un exemple, c'est pour moi exactement comme lorsque des chanteurs ou autres personnalités populaires se mêlent de vouloir utiliser leur notoriété pour mobiliser autour de telle ou telle inclinaison politique, alors qu'eux-mêmes ne sont pas plus savants en la matière que ceux à qui ils s'adressent. Quelle est leur légitimité ? Pourquoi, parce qu'ils ont connu quelques réussites professionnelles du domaine public, leur opinion vaudrait-elle plus que celle de la caissière du Casino au coin de la rue ? Une grâce divine leur a-t-elle accordé une lucidité exceptionnelle, qui leur permette de savoir mieux que quiconque qui de Pierre ou de Paul est dans le vrai ?
Chacun a son propre domaine de compétence, laissons donc aux professionnels du genre le soin d'appréhender celles du président en titre ou à venir : qui peut dire avec certitude qu'un homme "normal" réagira mieux ou plus mal qu'un "volontariste" ? A mon sens M. Schlegel juge une attitude, pas une personne. Même s'il me répugne de raisonner ainsi, je dirais que chacun d'entre nous peut être "classé" dans une catégorie précise, pour des besoins x ou y, mais cela ne signifie pas que chacun réagira de la même manière face à une situation donnée. Chaque individu est unique, c'est justement ce qui fait notre richesse, pourquoi donc vouloir restreindre cette richesse en insinuant, comme le fait justement M. Schlegel, qu'un homme "normal" réagira forcément d'une façon alors qu'un "anormal" (par opposition, non par dérision) fera forcément autre chose ? Dans un contexte extraordinaire, chacun réagira en fonction de sa nature profonde, pas en suivant les diktats d'une étiquette qu'on aura voulu lui donner. Contentons-nous donc de donner, comme vous le faites M. Bilger, notre avis personnel sans nous prévaloir d'une science qui nous est totalement étrangère.

Semtob

Cher Philippe,

Comment essayer de plaidoyer pour l'anormalité ?
Il faut varier pour durer, ou il existe un risque de fixation dans l'archétype.
Croire qu'il faut effacer toutes les irrégularités pour sauver un projet est un contresens puisque cela conduit à un modèle se répétant à l'infini, un ne varietur et à un défaut d'adaptation. Tout comme le clonage des vivants mènerait à une hérésie, le choix d'un candidat trop conformiste c'est-à-dire bien névrosé à mentalisation incertaine nous conduirait dans le décor.
Il n'y a que les eugénistes pour refuser l'anormalité.
Les little candidats made of tic y tac tous tous pareils, sont dépassés.
Voyez-vous l'absurde de la situation : nous faire assister à la production fantasmatique de la production d'un chef d'Etat idéal. Tous devant la maturation, telles des fées ou des pâtres, à choisir le sexe de l'élu(e), à présager, à éliminer le défaut.
Le futur président est déjà dans l'oeuf et comme dans la chanson de Georges Brassens, il nous faut mirer à défaut d'admirer le futur sorti de l'oeuf, du cocon, si l'élu ne cacherait pas quelque défaut.
Les électeurs ont un sens des responsabilités qui rééliront le président de la République actuel si celui-ci se représente. Ils savent mesurer la violence de la crise que nous traversons au niveau mondial et préféreront un homme de terrain qui connaît ses dossiers, qui a un pouvoir d'adaptation et de réaction d'exception, à des assistantes sociales inexpérimentées.
françoise et karell semtob

herman

Mary Preud'homme, votez Le Pen qu'on n'en parle plus, on ne vous en voudra pas ! On se dira juste : encore une qui n'a rien compris... c'est pas très grave !

Florence

Un président normal ? quel slogan à la noix.
Il y a des tas gens normaux, dont moi, qui seraient bien incapables d'être président.
On est encore une fois dans le marketing politique.

Pour ce qui est du volontarisme, on parlait de mon temps tout simplement de "velléités".
En gros, quand nous entendons l'adjectif "volontariste", comprenons "velléitaire". Nous perdrons moins de temps et nous éviterons des déceptions inutiles.

Mary Preud'homme

Un président normal, c’est-à-dire ordinaire, made in beaufland, quel gâchis, quelle décadence ! La France, éveilleuse des nations ne mérite-t-elle pas mieux qu’une gouvernance molle et ringarde ? Et qui peut imaginer sérieusement voir en 2012 l’un des six prétendants falots de l’autre soir aux commandes de notre pays ? Certainement pas les françaises et français qui contre vents et marées se sont toujours faits une certaine idée de la France, persistent à croire en son destin et seraient prêts le cas échéant à résister de toutes leurs forces pour ne pas succomber à cette léthargie, cette morne indifférence, cette facilité, cette apathie qui s’étend dangereusement et nous a déjà fait tant de mal.
Ce n’est pourtant pas le moment de s’endormir et encore moins de croire un seul instant que le salut pourrait nous venir d’un homme ou d’une femme - normal - c’est-à-dire ordinaire qui ne bousculerait surtout pas nos habitudes… Alors qu’il nous faudrait au contraire un leader capable de mettre un terme à des pratiques mortifères qui ont conduit notre pays à la ruine, ce qui demande une prise de conscience générale et des efforts à tous les niveaux. Les réformes initiées sous le gouvernement actuel bien que timides et maladroites vont dans ce sens. Réformes mal relayées et en partie contrariées par les multiples sabotages de la gauche qui, dès le début du mandat de Sarkozy s’étaient promis de le faire tomber. (Souvenons-nous du troisième tour social promis au lendemain même de leur défaite. Et ce sont ces gens-là, complétement irresponsables et cyniques que l’on voudrait à présent mettre aux commandes ?
Quitter Sarkozy (certes imparfait et brouillon mais courageux et loyal) pour un Hollande, ou l'un des cinq autres prétendants gauchistes au fauteuil présidentiel, ne serait-ce pas tomber de Charybde en Scylla ?

Jean-Dominique Reffait

Excellent et juste. Demande-t-on du volontarisme à un chirurgien ou à un pilote d'avion ? Face à un ventre ouvert ou à un orage terrible, j'aime à penser que celui qui dispose du bistouri ou du manche est une personne normale, très normale ! Et plutôt qu'il proclame ce qu'il convient de faire, qu'il le fasse car ça urge ! Moins de tchatche, des décisions sereines, de l'équilibre et du sang-froid, des actes sûrs et bien compris. Sans oublier de refermer le ventre ou de poser l'avion, bref, pas du sarkozysme.

Libérus


Volontarisme. Vous avez dit volontarisme ?

C'est vrai que Hollande a un immense mérite par rapport à Sarkozy: il a fait l'ENA.

Et ça se sent.

Lui ne dit pas: "Je veux que..."

Il dit plutôt : "Il manque une véritable volonté politique..."

Catherine JACOB

In limine litis: Schlegel et Schlegel

1. Frédéric Schlegel, en allemand Karl Wilhelm Friedrich von Schlegel (né le 10 mars 1772 à Hanovre - mort le 12 janvier 1829 à Dresde) est un philosophe, critique et écrivain allemand issu d'une famille protestante. -
2. Jean-Louis Schlegel : « sociologue des religions, conseiller littéraire aux éditions du Seuil, membre du comité directeur de la revue Esprit et professeur à Sciences Po Paris. » Indique l'aumônerie de Sciences Po dont les étudiants s'interrogent pour savoir si En France et en Europe, les chrétiens ne seraient pas devenus les derniers des mohicans ?
3. Toutefois, La République a-t-elle vraiment besoin d'un président "normal" ? titre Point de vue | LEMONDE | 05.10.11 | 13h43 • Mis à jour le 05.10.11 | 14h46 en indiquant par ailleurs que l'auteur en est Jean-Louis Schlegel, philosophe.
Je sais bien que tout cours de philosophie commence par préciser que la philosophie ne saurait donner d'elle-même une définition à l'égal des autres disciplines susceptibles d'être enseignées dans le secondaire et que s'occupant de tout ce à quoi elle ne connaît rien elle en rend derechef la matière « philosophique », mais de telles boutades ne signifient pas qu'on puisse pour autant qualifier de « philosophe » de métier un spécialiste qui sait de quoi il parle depuis de n'importe quelle autre discipline que la philosophique.

Robert

Ce qui importe c'est d'abord une réflexion approfondie, une stratégie clairement définie, des objectifs réels et concrets (et non un discours incantatoire variant au gré de l'auditoire, de l’audimat ou des circonstances) relevant de l'intérêt commun de la nation et la constante volonté de tout mettre en œuvre pour les réaliser.

Pour cela faut-il être un homme providentiel, un "martien" débarquant sur notre chère France ? Oui, la fonction de président de la République exige un caractère ferme, de la résolution permanente et une capacité à sortir de l'idéologie pour savoir intégrer le bien commun sans que l'horizon électoral ou les coups politiques et les chausse-trappes entre meilleurs ennemis du même parti soient les seuls à occuper la pensée...

Serait-ce le cas de notre volontariste en chef ? Ou de la majorité de celles et ceux qui aspirent à le devenir ? J'en doute pour ce qui concerne la plupart des candidats "phares". D'autres candidats beaucoup moins médiatisés ont cette trempe mais la presse servile que l'on connaît s'interdit de les médiatiser...

Jabiru

Qu'il soit normal, c'est quand même fondamental pour exercer la fonction.
Moi ce qui m'intéresse c'est surtout qu'il ne se trompe pas de cible dans ses choix politiques, à savoir ne pas systématiquement créer une nouvelle taxe pour financer un projet mais le financer en supprimant une dépense équivalente dans l'inventaire des postes générateurs de gaspillages d'argent public. Mais pour ce faire il faut du courage et le courage devrait être à la portée d'un type normal et ça ce serait normal.

Nordine

La République a t-elle vraiment besoin d'un président "normal" ?

Je ne sais pas si positionner son caractère en fonction de celui de l'adversaire touche les Français. Lionel Jospin voulait présider autrement... Plonger un caractère "normal" dans des situations exceptionnelles ça évoque pour moi le canevas des grandes comédies de Francis Veber. Aussi ai-je un peu de mal à ne pas sourire quand François Hollande met en avant sa "normalité". Alors quand il déclare : "Etre normal, c'est avoir des qualités exceptionnelles", impossible de ne pas lâcher un petit rire. (http://www.lexpress.fr/actualite/politique/hollande-etre-normal-c-est-avoir-des-qualites-exceptionnelles_995600.html)

La Constitution est faite pour la conquête du pouvoir, pas pour son exercice. Aussi, pour moi, la question la plus pertinente est de savoir si la République a besoin d'un président.

calamity jane

Après les campagnes ils arrivent, au lieu
conquis, fatigués !
Les volontaristes gardent leur bouclier
(fiscal) et en restent là, à se protéger.
Les chefs de sectes seraient-ils
volontaristes ?
Au-delà des gesticulations en tout genre
de l'actuel président, si son action avait
été énergique, ferme et résolue (trois
synonymes de volonté) les citoyens manifesteraient moins de lassitude et de rancoeur
pour seulement quatre années de présidence !

Que celui qui se sent morveux se pose la
bonne question entre le "gros mot" et/ou
le naufrage du mot.
Normal ? Parfait ? une confusion à ne pas
faire, restons donc dans le relatif.

SR

Comme Nicolas Sarkozy n'a pas de charisme, ses défenseurs vantent son volontarisme pour anoblir son tempérament de beauf claudiquant et transpirant en Rolex et réunions au Fouquet's. Le isme est un emballage publicitaire donc.

Aramu

En vous suivant, le volontarisme est le service après-vente électoral : promesses de campagne devenant programme de communication au cours du mandat.

A l'occasion des primaires, il nous a été promis la joie à tous les enfants qui vont à l'école. La majorité ne s'exprime pas.

En espérant que l'élection présidentielle, ou la rencontre d'une personne avec la Nation, soit l'occasion de décider la sortie des crises.

olivier seutet

Le volontarisme est l'affichage de gens à court d'idées. C'est vrai dans tous les domaines, dans les entreprises, dans la fonction publique comme à la tête de l'Etat. Le symbole de cet activisme à tout crin qui croit que l'action remplace la réflexion fut la célèbre, courageuse, meurtrière et inutile charge de cavaliers de Reichshoffen.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« Au contraire, il me plaît de penser que la normalité, loin d'être l'ennemie des orages et des possibles épreuves à venir, pourrait constituer le remède le plus sûr pour les affronter. »

Je suis bien d’accord avec vous monsieur Bilger. La normalité ne signifie en rien la faiblesse, ou encore la mollesse comme certains agités ont un peu trop vite tendance à le penser.

La normalité en temps de crise est bien préférable à la fébrilité et à l’exubérance qui souvent conduisent à commettre des erreurs, voire même à des fautes.

Dans ce genre de situation il convient d’avoir aux commandes de l’Etat quelqu’un qui sache prendre le temps de la réflexion, qui évite la provocation et possède un véritable talent de négociateur.

Les 5 prochaines années risquent d’être difficiles et j’espère que les candidats à la présidentielle en sont conscients car celui ou celle qui sera élu(e) devra être à la hauteur des difficultés qui l’attendent.

Président est un poste prestigieux, la consécration d'une vie, mais encore faut-il avoir les moyens de son ambition.

DMonodBroca

"Le volontarisme est un gros mot. Parce qu'il est le naufrage de la volonté."

Oui c'est très vrai, comme le libéralisme est le naufrage de la liberté, le communisme le naufrage du bien commun, l'individualisme le naufrage de l'individu, le nationalisme le naufrage de la nation...

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  • Formation à l'Institut de la parole
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  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

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