A droite toute !

Le SNJ du Figaro se serait inquiété de ce que "certains lecteurs, pourtant sympathisants de droite, peuvent être lassés de nos prises de position" et Etienne Mougeotte aurait enjoint "de ne pas céder aux pressions du microcosme parisien" et invité "ses" journalistes de gauche à rejoindre Libé (Libération). Cette anecdote, si elle est vraie, éclaire la nature profonde du débat actuel qui est moins, pour la droite, d'aller à droite que de savoir ce qu'on met exactement sous cette appellation commode et réductrice. 

Claude Guéant, homme intelligent et ministre fidèle et dévoué au président, depuis quelque temps semble avoir choisi de mettre en oeuvre une politique exclusivement négative dans tous les sens du terme. Je ne suis évidemment pas scandalisé par les combats qu'un Etat estime devoir mener contre les irrégularités de l'entrée en France et du séjour, à l'encontre d'étrangers que leur condition rend perméables aux tentations et aux infractions. La République a le droit de se défendre et elle ne se renie pas en appliquant des règles que le sentiment collectif, idéologies mises à part, partage aisément.

Ce qui devient gênant à mon sens tient à ce qu'un mouvement initialement légitime et de sauvegarde nationale, poursuivi de manière systématique et entêtée, avec une surenchère méthodique et ostensiblement liée à l'approche de l'échéance présidentielle, se dégrade, se dénature, se coupe de l'opinion parce qu'une rigueur sans aucune respiration démocratique, sans espoir, sans générosité, non pas à part mais en même temps, serre le cou d'une société, l'étouffe au lieu de la délivrer. Ainsi, s'en prendre, après avoir pourfendu l'illégalité, à des situations aujourd'hui admises mais pour les réduire demain, donne un signal qui n'est plus suffisamment lisible ni acceptable par une majorité de citoyens aussi éloignée de la mansuétude d'hier que de l'extrémisme à rebours de maintenant. Si on ne lui offre pas de quoi satisfaire, avec sa part de sévérité, sa part de générosité, tout ce qu'elle aura approuvé grâce à la fermeté sera détruit à cause du risque d'inhumanité.

Ainsi, quand une circulaire limite le nombre d'étudiants étrangers réguliers, l'impression créée par de telles dispositions ne renvoie qu'à un durcissement dont la cause semble absurde et à un processus qui en définitive va nuire à la France sur beaucoup de plans. Il n'est pas indifférent qu'un Alain Minc, avec d'autres, ait critiqué cette mesure. C'est une preuve supplémentaire apportée en faveur de l'affirmation d'une droite qui ne doit pas avancer mécaniquement vers un horizon de plus en plus sombre mais au contraire savoir accélérer ici pour réfléchir, assister, s'ouvrir là. Rien de pire que cette machine qui tourne inéluctablement au soutien d'objectifs qui tous constituent la France comme une forteresse qui se défend parce qu'elle serait attaquée quand une vision humaniste et vigoureuse est possible, nécessaire, mais qu'on ne l'a jamais tentée.

Cette course éperdue du ministère de l'Intérieur vers toujours plus dans le moins présente aussi l'inconvénient grave, dans le domaine politique, de brouiller radicalement l'image de l'UMP. J'ai toujours pensé que la droite populaire était infiniment proche du FN sur le plan de la sécurité et Claude Guéant au moins, dans ses dernières interventions, ne cherche pas hypocritement à masquer cette similitude et à dissimuler son ambition qui est d'assécher ce parti en lui damant le pion sur ce qui reste son socle fondamental, le reste de son programme devenant erratique et incohérent à force de prétendre mêler tout et son contraire. Mais quelle compatibilité, alors, entre cette politique diligentée d'une main de fer par Claude Guéant, sortie opportunément du dernier tiroir tactique pour rameuter des électeurs lassés ou déçus, et les protestations d'humanisme d'un Jean-François Copé, la main sur le coeur - il se déclare "très droit" sans être questionné plus avant ! - et l'esprit roublard, jurant ses grands dieux que rien, jamais, à l'UMP ne pactisera avec le FN ? Ce contraste entre l'engagement et le réel non seulement est déstabilisant mais manquera ses effets : le FN apparaîtra toujours pour l'original !

Un phénomène capital s'est, enfin, produit récemment. Une nette majorité de Français s'est dite favorable au droit de vote des étrangers non communautaires pour les municipales (ils ne pourraient pas devenir maires ni adjoints). A supposer cette enquête BVA fiable - aucune raison de douter d'elle -, il faut en conclure que ce projet de la gauche, vivement contesté à droite, est approuvé fortement (Le Parisien, Marianne 2). Il y a dans cette adhésion la manifestation d'une aspiration qui se fonde sur le bon sens, désire l'humanité et refuse l'ostracisme injustifiable. Pour les citoyens de droite, il s'agit de l'expression d'une volonté. C'est un coup de tonnerre que, dans ce domaine si sensible du vivre ensemble, le vindicatif ait été expulsé des têtes !

A droite toute certes, mais pas n'importe comment !

Comments

[Rédigé par : Bray-dunes]

Dati n'a pas de compétence technique. Elle n'a pas non plus la faconde d'une Marine ou d'un Nanard. Elle ne porte aucune idée. Elle se bagarre (ici, si tu cognes tu gagnes). Elle a l'énergie de la petite de banlieue qui fait sa place avec rage. Elle représente à ses propres yeux le peuple que l'on regarde de haut : elle est Marianne qui guide le peuple et lui montre comment on le considère (à coup de pompes). Elle incarne l'élitisme en creux : de même que Nanard et que Marine et que Merluche et que Poutou. Ses ongles même manucurés, n'ont pas oublié la crasse. C'est le propre de tous ceux qui ont un pied dans la populace et un autre dans le beau monde. Ils deviennent des symboles. On tente de les manipuler comme SKZ, pour montrer que l'on est "peuple", "banlieue" et on tente de les remplacer par d'autres, lorsque les circonstances y conduisent : seulement voilà, un symbole on ne s'en débarrasse jamais, chassé par la porte... coucou le revoilà !

[Rédigé par : justice]

Il est dommage que les étrangers n'aient pas le droit de vote, ils auraient pu élire Hollande pour ce obtenir ce droit !
Et s'exercer à l'urne, puisque la plupart (les étrangers venus au pays des droits de l'homme, à Clochemerle !) n'ont jamais eu ce droit dans leur pays.

[Rédigé par : Mary Preud'homme @ Ronan]

Seriez-vous brouillé avec les statistiques ?
Même en ne retenant que les 6 principaux instituts de sondage en France, on arrive à une estimation fort différente de la vôtre, soit bon an mal an plus de 6.000 sondages qui devraient donc toucher au minimum 6.000.000 de personnes. SOFRES ou BVA par exemple font à eux seuls près de 3000 sondages ou études marketing par an. Si bien que si les échantillonnages de personnes interrogées étaient correctement faits, au lieu de se contenter d'un simple balayage de quelques couches de l’opinion, la chance pour un particulier adulte d’être sondé sur un sujet d’actualité quelconque, au cours d’une période de cinq ans, avoisinerait les 75 %.

[Rédigé par : ronan]

Bonjour,

Je désire juste faire une remarque pour tous les commentateurs s'étonnant de n'avoir jamais été sondés : en général, un sondage interroge en gros 1000 personnes. Si on compte très grossièrement 40 millions de français en âge d'être sondés, une simple division vous donne une chance sur 40 000 d'y avoir été confronté.

[Rédigé par : Libérus]

@ Frank Thomas

C'est drôle que vous ayez pris ce que j'ai dit comme une mise en cause globale des innombrables conseillers municipaux de notre belle République.

Et je veux bien dire, avec Victor Hugo:

"Bon appétit, Messieurs! O ministres intègres! -Conseillers vertueux!"

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

Cette histoire d'assimilation vantée par Alex paulista a des relents de colonialisme. Se souvenir en effet que Césaire en son temps avait rejeté tout projet d'assimilation culturelle comme une volonté d'asservissement du plus faible par le plus fort. Il savait d'autant plus de quoi il parlait que lui bien que français à part entière se disait entièrement à part. Une façon de voir que j'approuve à cent pour cent.
J'ajoute que l'étranger a une patrie et que s'il désire en changer et accéder à tous les droits liés à la citoyenneté d'un pays, la seule façon est de demander sa naturalisation.

[Rédigé par : adamastor]

@Alex paulista

Question à Alex paulista dont je suppose une résidence à São Paulo, Brésil (je préfère préciser après que Duflot a placé le Japon dans l'hémisphère austral) : avez-vous le droit de vote dans la ville où vous résidez ?

[Rédigé par : Frank THOMAS]

"Elire des conseillers municipaux, c'est leur donner le pouvoir de subventionner leurs amis. L'argent n'est jamais très loin." écrit Liberus.

D'où tirez-vous cette affirmation péremptoire ?
Bien sûr que "l'argent n'est jamais très loin" puisqu'on vote budgets et subventions.
Mais en quoi est-ce répréhensible ?
Il y a dans vos propos la vielle rengaine : "Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose !".
Le raisonnement est à peu près celui-ci : vous maniez de l'argent public, c'est tentant, donc vous succombez à la tentation.
J'ai été élu municipal dans une ville de 10.000 habitants durant 26 ans, et je vous certifie sur l'honneur que je n'ai jamais pratiqué ce genre d'exercice, pas plus que je ne l'ai vu pratiquer autour de moi.
Ce sont là de ces clichés usés jusqu'à la corde qui, comme les théories du complot, flattent l'imagination.
Dans la très grave crise que nous commençons à peine à traverser, il serait plus utile, plutôt que de ressasser cette antienne, de tenir des propos stimulants et positifs.
Je sais que je ne vous convaincrai pas. Mais je vous le dis quand même.

[Rédigé par : Alex paulista]

@ Libérus

Le premier souci des Français, de nos jours, c'est de savoir qui va capter la redistribution ou l'exonération d'impôts.
C'est triste.

Donner un droit de vote local à des résidents de longue durée, c'est d'abord une manière de contribuer à l'intégration de ces étrangers, de prôner un modèle de ce que doit être la place d'un étranger en France: au contact du reste de la population.

On peut être pour ou contre, mais force est de constater que cela va dans le sens de l'assimilation.

[Rédigé par : Libérus]

@ Alex paulista

"Et puis on n'a plus d'argent, alors autant donner un peu de considération aux étrangers qui résident depuis longtemps en toute régularité."

Elire des conseillers municipaux, c'est leur donner le pouvoir de subventionner leurs amis. L'argent n'est jamais très loin.

[Rédigé par : Jean-Dominique Reffait]

Je regrette d'autant plus que mon commentaire assez consistant soit passé à la trappe que je constate une forme d'unanimité de premier degré sur les sujets évoqués. J'aurais souhaité faire entendre ma cloche, qui tinte joliment sur ces sujets. Nous aurons l'occasion sans doute d'y revenir.

[Rédigé par : Alex paulista]

Je crois qu'il s'agit d'un piège pour la droite.

La zizanie et l'agitation stérile contre le consensus mou, immobile et souriant.

Qui va gagner ?
Le second: il n'y a plus de marge de manœuvre politique, alors autant avaler les couleuvres sans s'écharper avec le voisin bronzé qui va en baver comme tout le monde.

Et puis on n'a plus d'argent, alors autant donner un peu de considération aux étrangers qui résident depuis longtemps en toute régularité.

[Rédigé par : Herman Kerhost]

En fait, le clivage droite-gauche qui est l'élément essentiel de notre rapport binaire à la politique a gardé chez vous sa quasi définition des premiers pas de cette République. Votre conclusion l'atteste.
Est de droite, celui qui se préoccupe avant tout de l'insécurité, celle-ci émanant directement d'une immigration incontrôlée, et est de gauche (votre conclusion l'attestant encore...) l'"immigrationniste" en diable ne tolérant aucune contrainte à un déferlement d'étrangers sur notre sol, et allant même jusqu'à pardonner aux délinquants pourvu qu'ils soient en col noir...
Il faut vous réveiller... parce que sinon c'est pour Hollande qu'il faut voter !
Jamais on n'a observé autant d'immigration que sous le régime actuel ! Il faut bien fournir de la main d'oeuvre bon marché aux copains du bâtiment... le travailleur français avec tout ses droits coûtant bien trop cher !
Claude Guéant et ses amis ne font que profiter à leur avantage des conséquences négatives du fonctionnement des médias et de leur loupe hyper-grossissante faisant passer un doigt pour... une lune !
Guéant utilise à merveille les armes des opposants : lecture d'"Acrimed" tous les matins avant d'aller au boulot (la conférence de presse...)
On fait ceci en déclarant faire cela, en sachant que "cela" fera la une des journaux...

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

La finalité de ce genre de mesure va plus loin qu'une simple recherche de voix. Il s'agit ni plus ni moins que le sapement par tous moyens de notre société.

Hypocritement les médias prendront comme exemple rassurant le chef d'entreprise payant des impôts, employant du personnel et ne pouvant pas voter alors que bien sûr il ne s'agit pas de ça mais de favoriser la création et la légalisation de poches communautaristes et de bantoustans nationaux.
Une recherche systématique de perte de notre souveraineté.

Et pendant ce temps les Britanniques préparent le rapatriement de leurs ressortissants habitant le continent...

http://www.telegraph.co.uk/news/politics/8917077/Prepare-for-riots-in-euro-collapse-Foreign-Office-warns.html

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun]

1981, François est élu pour donner un peu d'air á la démocratie encroûtée de Charly et Valéry.
La proposition du vote des étrangers aux élections locales fait déjà partie du programme de M. le président de la République, François Mitterrand.

Pourquoi ne l'a t-il pas mise en oeuvre immédiatement ?

Il y a des coups de taloches qui se perdent. Ça alors…

[Rédigé par : Jabiru]

Nous sommes en train de nous faire "bouffer" et au nom du politiquement correct, toute démarche en vue de corriger les dérives est immédiatement perçue comme de l'intolérance ! Trop c'est trop et malheureusement c'est déjà trop tard.

[Rédigé par : Gérard LALLEMANT.]

Bonjour,
Et finalement, est-ce que cette idée d'accorder le droit de vote aux étrangers ne serait pas en elle-même la meilleure façon pour le PS de perdre cette élection, dont la victoire semblait lui être trop facile. En effet, en cas de présence du FN au second tour de 2012 et également en cas de nouveau "Front Républicain", quelle sera l'attitude des électeurs de droite ?

[Rédigé par : hippocrate]

Questions quasi similaires aux USA, et la réponse de Thomas Sowell (en anglais)

http://jewishworldreview.com/cols/sowell112911.php3

[Rédigé par : Clafoutis]

@Frank Thomas 29/11 21:19
"des étrangers, non ressortissants de la Communauté Européenne, pourront, si ce projet voit le jour, intervenir dans la vie politique française du plus bas au plus haut niveau."
Ça, alors, je n'y avais pas pensé !
C'est vrai qu'avec cette réforme, les Tchétchènes, Maliens, Kosovars, Sri-Lankais, Libyens, Centre-Africains, Chiliens, Etats-Uniens, Chinois, Camerounais, Turcs, Vietnamiens, Congolais, Afghans et Japonais (et beaucoup d'autres encore) vont finir par déterminer la politique française :
- choix du Premier ministre
- choix du ministre des Affaires étrangères
- choix du ministre de la Défense
- choix du garde des Sceaux
- choix du ministre de l'Intérieur
- etc.
Vous voyez où cela mène ?
- la Commission Européenne noyautée par ces hordes
- le Conseil de sécurité paralysé par notre droit de veto devenu erratique
- l'impossibilité de rétablir la démocratie dans des terres lointaines
- l'impunité assurée pour les malfaisants étrangers
- le détournement de malettes qui échapperont à leurs légitimes destinataires
- ...
En fait, il est impossible de faire la liste exhaustive des méfaits résultant d'une telle réforme.
Heureusement, il est aisé de constater que les pays d'Europe qui se sont laissé entraîner dans cette voie s'en mordent douloureusement les doigts.
Et la Corée du Nord, qui s'y refuse, est, elle, tranquille.
Prenons-en de la graine.

[Rédigé par : oursivi]

Sujet embarrassant.

La qualité de l'écriture infirmerait mes propos lisibles sous la précédente sortie bilgérienne si n'était l'extraordinaire singularité de celle-ci en son propre paysage, détail qui dit bien la rareté des talents dans la droite décideuse de naissance, celle digne de l'être "parce que".

Que la gauche se convainque de la nécessité morale d'une plus grande sévérité envers délinquance, manque de rigueur et immigration et elle regagnerait ma voix*, surtout si elle cessait de brader l'intérêt technologique national à de bas calculs électoraux, financiers ou écologisants, mais alors vraiment gisants...

AO

* ce dont elle se tamponne pas mal, elle a tort, doivent être de nombreuses personnes dans mon cas...

[Rédigé par : Corsica]

Je ne savais pas qu'étudier dans un pays étranger avait pour corollaire une embauche ultérieure. Je connais nombre de gens qui ont étudié aux Etats-Unis sans pour autant que cela leur ouvre le droit d'y rester travailler.

Je ne reviendrai pas sur le caractère démagogique du droit des vote des étrangers et sur le fait qu'il s'agit pour le PS de se constituer un "électorat de réserve".

L'argument qui consiste à dire que le droit de vote devrait être accordé aux étrangers sous prétexte que ceux-ci contribueraient à la richesse du pays est un argument qui fait fi des concepts durement bâtis de citoyenneté et de Nation.

En guise de métaphore, je me permettrai de comparer l'étranger à l'entrepreneur qui réalise des travaux dans une maison fraîchement acquise par une famille. L'entrepreneur, de par ses oeuvres, participe effectivement à l'embellissement de la bâtisse par le biais de son travail. Pour autant, et bien qu'il ait contribué à accroître la valeur de cette maison, cela ne lui donne pas le droit de décider où sera la chambre des parents et où sera celle des enfants. Ceci relève du choix de la seule famille.

Le droit de vote des étrangers, c'est dire à l'entrepreneur qu'il pourra travailler dans une maison qui n'est pas la sienne, mais également qu'il aura son mot à dire sur le futur de ses habitants.

C'est un non-sens.

[Rédigé par : Gonehilare]

Monsieur Bilger,
Je ne sais si vous avez personnellement été «sondé» une fois dans votre vie, pour ce qui me concerne jamais en 64 ans, à l’exclusion de ma dernière coloscopie, et je n’habite pas une grotte...
Pas plus que mes amis qui s’opposent eux aussi très majoritairement et sans ambiguïté au vote des étrangers extra-communautaires.
Alors faites-nous la grâce de ne pas participer à cette manipulation éhontée qui consiste à relayer des chiffres invérifiables issus des pseudo-études des laurentcayrolisés grassement rétribués à exécuter des danses du ventre médiatiques !
Le seul sondage qui ait valeur dans une démocratie digne de ce nom, c’est le référendum...
L’Europe des technocrates nous montre un peu plus tous les jours qu’il n’y a plus de démocraties dans l’U.E. (voir la pathétique tentative référendaire de Papandreou).
Ainsi le premier d’entre nous n’a-t-il pas attendu très longtemps avant de s’essuyer les Burberry (traité de Lisbonne) sur le seul sondage proposé aux Français en six ans.
On voit où cela nous a menés...

[Rédigé par : Dubrun]

Ce sondage est honteux et tronqué ! Qui a bien pu être sondé... ? Je doute fort qu'un Français ait l'insouciance de vouloir donner le droit de vote à un étranger quel qu'il soit ! M. Boizard a entièrement raison.

Mais nous voici encore autour d'un débat qui conclura que le Français qui s'oppose à ce droit de vote est un raciste... !

Il est curieux que ce même sondage publié dans le "Midi libre" du 24 novembre dernier et dont les résultats furent communiqués par une chaîne d'informations, dise, lui, exactement le contraire, à savoir :

77,1 % de Français CONTRE !

20,4 % pour !

Quel revirement soudain !

http://www.midilibre.fr/2011/11/24/sarkozy-attaque-le-droit-de-vote-aux-etrangers-devant-les-maires,421651.php

Il me semble qu'un référendum sur cette question est plus qu'utile. Même si l'on sait que la droite s'assied confortablement sur le résultat d'une consultation du peuple comme ce fut le cas pour la constitution européenne !

Il est évident que je ne voterai ni pour la droite, ni pour la gauche DSK !

Il y en a assez des manipulations de la presse... et des politiques de ce quinquennat !

Cette campagne électorale fait surgir les bêtises des candidats :

- 14 juillet,
- veto de la France à l'ONU,
- droit de vote des étrangers...

Et on critique Pétain !

[Rédigé par : Bray-dunes]

La tactique de Sarkozy semble être : le tout et son contraire. D'un point de vue rationnel, ça prête à rire. On a là le plus bas degré de l'humanité, à la fois bête et méchant : la famille Dalton, du plus petit au plus grand. On s'indigne, ne comprend pas et on cherche à expliquer psychologiquement, On fait un texte de moraliste classique, venu tout droit de l'époque de la Princesse de Clèves, appelant à la raison.
Voyez plutôt Sarkozy comme un peintre : il produit continuellement une image, un symbole, qu'il ajuste, il retouche, rectifie, un liseré de rouge, un émail blanc, une cape noire. Il cherche à faire mouche, à toucher là où on aime et, cela produit un galimatias bourré de clins d'oeil, de filigrane, sans queue ni tête, surréaliste, impressionniste.
Il fait aussi penser à un coucou. Il s'installe sans complexe, dans tous les nids douillets et, comme monsieur sans gêne, il est partout comme chez lui. C'est cela qui nous bluffe : plus c'est gros plus ça passe, car nous n'avons pas l'appareil conceptuel pour comprendre, pour le repousser là d'où il vient. C'est le furet du bois joli, invisible et insaisissable.

[Rédigé par : xc]

Comme le dit un autre intervenant, la circulaire Guéant vise à réduire le nombre d'étudiants étrangers qui désirent travailler en France après la fin de leurs études, et non pas le nombre d'étudiants étrangers.
Un argument souvent lu contre cette circulaire est que ces gens vont nous manquer, surtout dans les cironstances économiques présentes.
Mais ne manqueraient-ils pas davantage à leurs pays d'origine s'ils pouvaient rester sans limite en France ?

[Rédigé par : Frank THOMAS]

"N'oubliez surtout pas de dire que si c'est la droite qui chasse sur les terres du FN, c'est la gauche qui se fait élire avec les voix de celui-ci" écrit JP Ledun.
Vérité pénible à entendre pour Tartuffe, mais vérité tout de même.
Le jeu des élections triangulaires voire quadrangulaires à tous les niveaux des élections, de la commune à l'arrondissement législatif, permet au Parti Socialiste d'engranger des victoires qui ne seraient pas possibles sans lui.
Il y a donc de l'indécence à stigmatiser la droite tout en empochant les bénéfices réels de l'existence du Front National, véritable assurance-vie électorale pour le PS.
Il est vrai que François Mitterrand, naguère, imitant, en la renversant, l'instrumentalisation gaulliste de la peur du communisme, a donné l'exemple.

[Rédigé par : Achille]

Bonjour Philippe Bilger,

« A droite toute certes, mais pas n'importe comment ! »

Peut-on encore parler d’un clivage gauche-droite quand on voit Marine Le Pen phagocyter les partis d’extrême gauche, comme le NPA, Lutte ouvrière ou encore le PC à qui elle a volé la quasi totalité de l’électorat ouvrier ?

Le nationalisme est-il d’extrême droite lorsqu’il s’adresse aux classes défavorisées en prenant soin d’y introduire la préférence nationale ?

Il s’agit en fait d’une résurgence du national-socialisme à laquelle nous assistons, que Marine Le Pen amène dans le débat politique, sans jamais prononcer son nom, mais avec, il faut le dire, beaucoup plus de subtilité que ne le faisait son père dont les dérapages racistes ne se comptent plus.

Et bien sûr, vu son succès grandissant parmi l’électorat, le pouvoir en place essaie de s’accaparer ce secteur fortement porteur de voix, ainsi qu’il l’a fait, avec succès, en 2007.

Qui mieux que Claude Guéant, avec bien sûr, Thierry Mariani et le courant de la droite populaire de l’UMP, peuvent tenir ce genre discours visant à ostraciser les étrangers, y compris ceux qui sont en situation régulière ?

La différence toutefois avec 2007 est qu’il faudra tenir compte du bilan du présent mandat et là sur le plan sécuritaire, on ne peut pas dire que le compte y soit.

[Rédigé par : Alex paulista]

@ Frank THOMAS

Dans le chef-lieu de canton d'où je viens, le grand électeur c'est l'idiot du village. Tout le monde lui paye le coup au bistrot près de l'église.

Véridique !

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun]

Je ne jouerai pas avec vous au petit jeu simple et simpliste de la diabolisation de M. Guéant ou du gouvernement en général.

Dès qu'une élection approche, il est de tradition de dire que la droite est "brutale" et "qu'elle fait le jeu du FN".
Ce sera sans moi.

Je regarde á l'instant même "Le Président, la crise et moi" sur France 5. La vérité parfois difficile á entendre qui sort de ce reportage sans complaisance est á mille lieux du concours de beauté des journalistes et autres blogueurs sur le marronnier de « la droite brutale ».

N'oubliez surtout pas de dire que si c'est la droite qui chasse sur les terres du FN, c'est la gauche qui se fait élire avec les voix de celui-ci.

Il y a des indignations mal placées.

[Rédigé par : Frank THOMAS]

Sans donner mon avis sur la question, avis qui n'intéresse que moi, je veux souligner les approximations et les contre-vérités que j'entends depuis 48 heures sur le sujet du droit de vote que la gauche donnerait aux étrangers non européens.

On nous explique - et les journalistes souvent assez mal formés à ces questions ne rectifient pas le tir - que le vote des étrangers se limitera à désigner des conseillers municipaux et, donc, n'aura aucune répercussion sur les élections nationales puisque seuls les maires sont grands électeurs et, en tant que tels, votent aux sénatoriales.
Faux, archifaux.
Dans les communes de 2500 habitants et plus, le Conseil Municipal désigne des délégués qui votent pour désigner les sénateurs (qui font ensuite la loi). Dans les communes encore plus importantes, tous les conseillers sont grands électeurs.
De plus tous les conseillers, quelle que soit la taille de la commune, désignent le maire et les adjoints, qui peuvent être eux-mêmes grands électeurs, de telle sorte que des étrangers, non ressortissants de la Communauté Européenne, pourront, si ce projet voit le jour, intervenir dans la vie politique française du plus bas au plus haut niveau.
On peut le souhaiter, mais au moins faut-il le savoir et fonder son opinion sur des données exactes.
Un avis tout de même ou plutôt un souhait : il faudrait, si ce projet voit le jour, qu'il soit soumis à référendum et que la France s'assure de la réciprocité de la part des pays dont seront issus les bénéficiaires de ce droit de vote.

[Rédigé par : Alain]

"Un phénomène capital s'est, enfin, produit récemment. Une nette majorité de Français s'est dite favorable au droit de vote des étrangers non communautaires pour les municipales."
Quelle majorité ? Ma famille, mes amis, mes relations (au moins 100 personnes) n’ont pas été interrogées à ce sujet. Dommage, nous sommes tous contre.
Fiable, dites-vous ? Je ne le pense pas. Un référendum prouverait certainement l’inverse.

[Rédigé par : Alex paulista]

Vous soulevez deux points assez indépendants.

Le Figaro tout d'abord.
On ne lui reproche pas tant d'être de droite que d'être un support systématique du gouvernement.
Que ce soit sur les affaires, sur l'immigration, sur l'économie, un esprit critique, même de droite, aurait beaucoup à dire. Au lieu de cela, c'est l'encensoir, et quand un sujet difficile ne peut être occulté on attend bien que les autres en parlent.
Sur les affaires qui concernent l'UMP:
Ne lisez pas le Figaro si vous voulez de l'investigation. Vous y verrez juste des tentatives de désamorçage, parfois fondées, parfois pathétiques.
Sur l'immigration: on avait annoncé l'immigration choisie, maintenant on jette dehors des diplômés sélectionnés et formés qui souhaiteraient enchaîner avec une première expérience en France. La France doit aussi attirer les talents, et on manque de personnel de qualité.
Sur l'économie: la suppression de certaines niches fiscales comme la loi Scellier va être une catastrophe pour la production de logements locatifs à prix limités, alors qu'on en a besoin à cause de la crise. L'offre locative va se réduire comme peau de chagrin car louer des appartements n'est plus du tout rentable. Une hérésie.

Vous abordez ensuite plus particulièrement le sujet de l'immigration, et la politique systématique menée par Guéant.
Sur l'immigration choisie, thème abordé par Sarkozy il y a quelques années, plus de nouvelles. Rien n'a été fait à part poser toujours plus de modalités sur le niveau de langue par des centres agrées et autres goulots d'étranglement administratifs dont l'objectif est moins de tester la langue que de rajouter des délais manipulables à l'infini.
Mais pour un cadre américain qui voudrait s'installer en France avec sa famille, c'est devenu mission quasi-impossible. S'il veut que sa femme puisse travailler, pas la peine d'essayer.
Pourtant, moi, si je veux m'installer aux USA, je peux avoir un visa L2 dans les trois mois, et mon épouse pourra travailler.

Autre point absurde: Guéant veut diminuer l'immigration légale, or une partie non négligeable est liée à des mariages.
Un rapport sous Hortefeux disait vouloir diminuer l'immigration par mariage.
Que pensent-ils faire ?
Dissuader les gens de se marier avec des étrangers ?
C'est bien parti...

[Rédigé par : Rose]

N'étant ni raciste, ni fasciste, ni antisémite, ni anti-féministe, ni homophobe, ni..., ni..., ni... je m'interroge et me perds en conjectures ! Est-ce que j'ai le droit de m'offusquer, légèrement et même le plus légèrement possible sur le fait que ce que j'aime le plus à savoir l'universalité, soit confondue avec toutes ces bandes, avec tous ces clans, toutes ces associations et autres groupements qui m'assènent à longueur de temps leur bonté, leur humanité et autres qualités... Si les maires avec un pouvoir quasi régalien m'imposaient jusqu'à présent leur "Ville fleurie, Rotary, Lion's" et autres fantaisies triviales... pourquoi ne pas continuer ce magnifique catalogue par un autre genre : "Ville socialiste à 65,56%, lepéniste à 53,25%, raciste à 50%, fleurie (j'y tiens) à 77,77%". Mais où est donc or ni car ????

[Rédigé par : Franck Boizard]

Vous vous fiez trop aux sondages, surtout sur un sujet si chargé par les bobos de connotations morales, et même moralisatrices. Il faut prendre en compte un effet de conformisme.

Pour ma part, je n'ai guère que de doute que si l'on faisait un référendum sur le vote des étrangers, nous serions loin des 60 %, surtout après un vrai débat.

[Rédigé par : Jiel]

Cher Philippe,
J'ai compris que la circulaire Guéant ne vise pas à réduire le nombre d'étudiants venant faire leurs études en France mais le nombre de ceux qui, à la fin de leur études, souhaitent prendre un emploi en France.
C'est très différent.
Si mon information est bonne, n'est-ce pas la preuve que toute mesure allant "à droite toute" est avant toute chose déformée aux fins de diabolisation ?

[Rédigé par : Card]

Toutes les agitations actuelles du gouvernement, déclarations, nouvelles lois, voyages, n'ont qu'un but : empêcher les Français de jeter SKZ. Imaginez un instant celui-ci réélu : en un tournemain, tous les actes et déclarations de la période électorale seraient annulées et contredites par des propos et des actes contraires. La fourberie éclaterait, le bateleur pourrait s'exclamer dans un éclat de rire "Plus je les nique, plus ils m'aiment !".

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

Petit rappel :
C'est à la gauche française que nous devons la montée du Front national à un niveau jamais atteint.
Par ailleurs, à voir le procès d'intention que vous intentez à la droite populaire actuelle (et non fictive telle que vous la caricaturez) il semblerait que tout à votre démonstration tendant à discréditer le pouvoir actuel et Guéant en particulier, vous n'ayez même pas pris la peine de lire attentivement le programme du Front national, sinon vous ne pourriez (vraisemblablement) pas faire de telles comparaisons.

[Rédigé par : padraig]

Les étrangers sont là pour travailler et non pour gouverner. Car voter aujourd'hui localement, c'est ouvrir la porte demain pour gouverner. La France commettrait alors la dernière erreur qui scellerait définitivement sa fin, après l'absurde et trop généreuse loi du sol.