Il y a la mort horrible de la petite Océane mais je refuse d'écrire sur une procédure en cours quoi que je pense de cette tragédie, de ces crimes et du jeune homme mis en examen puis incarcéré.
Il y a l'arbre généalogique de la famille Le Pen présenté sous forme de croix gammée dans l'émission de Laurent Ruquier. Je sais bien que tout est permis puisque Marine, qui va déposer plainte, porte ce nom pestiféré ! On traîne dans la boue en invoquant la politique mais on s'en lave les mains en alléguant le divertissement. L'indécence historique - on banalise l'Holocauste - et médiatique est ainsi portée à son comble. Je ne me suis que trop scandalisé de ce mélange des genres (20 minutes, nouvelobs.com).
Il y a d'autres informations qui pourraient appeler une réaction mais on a besoin, j'ai besoin d'air frais.
Sandrine Bonnaire n'a jamais été une femme comme les autres, une actrice superficielle. Sa vie, son histoire, sa famille, ses souffrances, sa solidarité, ses combats et ses convictions, sa simplicité et son intelligence lui ont toujours assigné une place et une importance singulières. Sa sensibilité de gauche, parce qu'incarnée et authentique, n'a jamais fait rire personne contrairement à tant d'autres personnalités qui affichent l'hostilité au Front national et l'antisarkozysme pour être seulement à la mode, par un conformisme ridicule.
On retrouve tout ce qu'on aime chez elle dans un entretien qu'elle a accordé à TV Magazine. C'est du direct, du franc, du spontané ! Ni langue de bois ni circonvolutions !
Ayant soutenu Lionel Jospin en 2002, elle s'est trouvée aux côtés de Martine Aubry lors de la primaire socialiste en 2007. On devine que les qualités qu'elle lui prête - l'intégrité et le fait de ne pas tricher - sont celles qu'elle privilégie pour elle-même. En revanche, elle affirme tout net "n'avoir jamais cru en Ségolène Royal".
Sur DSK, Sandrine Bonnaire dissimule encore moins sa pensée et sa position. Elle n'a jamais été favorable à sa candidature, "surtout lorsqu'on sait à quel point il est complètement malade sexuellement". L'affaire du Carlton, les SMS envoyés par DSK, l'organisation de soirées libertines, qui risque de faire peser sur lui une complicité de proxénétisme ne peuvent que donner raison à l'actrice (Le Parisien). Sans offenser Anne Sinclair, ces dernières péripéties, par la tonalité glauque, nauséabonde, obsessionnelle et somptuaire qu'elles ont fait apparaître, ont suscité du découragement et une stupéfaction aujourd'hui accablée même chez les défenseurs les plus constants de DSK (lefigaro.fr).
Sandrine Bonnaire, évoquant le contre-exemple de DSK, dépasse de très loin le cas de celui-ci et éclaire le passé comme l'avenir. J'approuve avec enthousiasme cette appréciation à la fois évidente et forte : "Le but d'un président de la République est d'apporter les lois, la morale, la rigueur et le bon exemple". Rien de plus, rien de moins. Elle énonce une exigence qui est au coeur de beaucoup de citoyens. Du regret pour hier, de l'espérance pour demain.
On a besoin d'air et de vertu.
Les affaires DSK sont des dons du ciel qui nous épargnent de l'éventuelle élection d'un gros bourge qui marche pour lui, s'en met plein les fouilles, et dont le respect pour autrui est désormais connu de tous. Une élection (éventuelle) d'ailleurs encouragée par une réputation de grand économiste colportée par la rumeur... infondée. Je n'ai pas de preuves, mais au cul de mes poules, il y a des oeufs !
Rédigé par : régina | 23 novembre 2011 à 23:26
@Sbriglia
Merci de nous rappeler Camus, un homme "du temps d'avant"... membre du cercle des "aristocrates" disparus, dont le deuil est, de ce fait, infaisable.
@ Laboca
En raison de son nom, Marine Le Pen est la "méchante" désignée pour ce rôle, sans lequel la tragi comédie petite bourgeoise de l'élection présidentielle ne saurait se jouer correctement; voilà la principale des raisons qui la font vilipender.
Rédigé par : hippocrate | 21 novembre 2011 à 13:25
@ Véronique Raffeneau
"depuis quand des amis véritables et des affections authentiques sont-ils à confondre avec ces caricatures ambulantes, empressées qu’elles sont de refuser leur secours, sur la foi du tout et du rien, à celui qu’ils ont pourtant tant flatté, encensé et adoré ?"
Je la remercie de sauver le niveau de ce blog comme il est dit : "Un seul juste à Sodom et..."
Rédigé par : duval uzan | 19 novembre 2011 à 21:13
Ah bon ? tout le monde savait ???
Sauf moi sans doute !
On lui en veut surtout de n'avoir pas su le cacher plus longtemps. A cause de lui la gauche va perdre voilà pourquoi on s'acharne contre lui.
Tout ça à cause de cette Nafissatou !
Rédigé par : duval uzan | 18 novembre 2011 à 18:47
@Alex paulista
Merci de ne pas raccourcir mon nom à votre convenance.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 14 novembre 2011 à 18:24
Bonnaire permet de respirer ? Quand on a tourné dans "Sans toit ni loi", ça tombe sous le sens ? Eh bien, pas d'accord. Sandrine incarnait dans ses premières années d'actrice des paumées, révoltées, droguées, vivantes trop vivantes. Bref, le terreau tristement connu et labouré de notre deus ex machina Philippe.
Plusieurs dizaines de films plus tard, voici Sandrine Bonnaire devenue une femme comme il faut, habillée comme il faut, parlant comme il faut, même à TV Magazine. Des balises partout, de l'échappée nulle part. Là où Philippe voit de l'intégrité, je découvre de la banalité patinée. A moins que... oui, ce doit être ça... j'ai vieilli.
Rédigé par : scoubab00 | 14 novembre 2011 à 10:16
@ calamity jane
Et moi, quelle ne fut pas ma stupeur de voir Mme Minguell dénoncer le mépris supposé des élites envers les prolétaires... après avoir évoqué Simone Weil. C'était peut-être pour souligner le contraste.
Outre ce cas, certes il n'y a pas que des soldats Vaneau, mais pour assener que les gens issus des grandes écoles méprisent systématiquement le peuple, il faut quand même occulter pas mal de vérités historiques.
Il faut aussi bien méconnaître ce qui s'est passé en 68, et qui a déclenché la délocalisation en banlieue de toutes les grandes écoles, pour que tous ces jeunes "fassent du sport" loin des points sensibles du centre-ville.
Rédigé par : Alex paulista | 13 novembre 2011 à 23:44
« Non, Caligula n'est pas mort. Il est là, et là. Il est en chacun de vous. Si le pouvoir vous était donné, si vous aviez du cœur, si vous aimiez la vie, vous le verriez se déchaîner, ce monstre ou cet ange que vous portez en vous. Notre époque meurt d'avoir cru aux valeurs et que les choses pouvaient être belles et cesser d'être absurdes. Adieu, je rentre dans l'histoire où me tiennent enfermé depuis si longtemps ceux qui craignent de trop aimer. »
Au petit pied ?
Rédigé par : Sbriglia | 13 novembre 2011 à 01:42
@ Alex paulista
La belle perche que vous tendez...
Voyant Monsieur Poutou en public et
constatant la belle pression faite par
les chroniqueuses pour lui expliquer
qu'il fallait savoir naviguer et surtout
avoir un programme, j'ai eu une pensée
pour la Madame Simone Weil et sa démarche
spirituelle qui n'a jamais varié parce
que la profondeur était son voyage.
Attention ce Monsieur m'a fait penser à
cette Dame parce qu'il y avait le contre
temps du compagnon qui connaît les misères
des collègues et comment ils jonglent pour
vivre décemment... et une peur panique
de ne plus en être digne -de devenir leur
traître.
Rédigé par : calamity jane | 12 novembre 2011 à 21:11
Monsieur,
Je ne retrouve pas votre mail, mais je me permets de vous transmettre cette vidéo
http://www.pacte2012.fr/video.html
qui retrace la réaction de la justice suite au meurtre du fils d'un policier.
Mes questions sont, cela est-il vraisemblable ?, est-ce un montage ? si cela est vrai peut-on dire que les juges ont peur des crapules car ils sont menacés ?
Cordialement
G BEXON
Rédigé par : Gabriel Bexon | 12 novembre 2011 à 20:00
Re affaire DSK !
Carlton Lille
Le fils de Jacques Mellick !
Mellick !
OM - Valenciennes !
Match truqué !
Tapie.
Affaire Tapie/Lagarde !
Avocat Borloo !
tiens !
Y aurait-il aussi un lien avec une non candidature ?
Grâce aux primaires nous avons évité DSK en 2005... ! Imaginez un peu, si comme Giscard, le prétendant président avait eu la lubie de visiter les familles françaises... de s'inviter chez l'habitant et comme il y a peu, se faire testeur de matelas chez monsieur tout le monde !!!
Il y a encore en France des Français qui n'aiment pas le porc !
Sur ce, bon appétit !
Rédigé par : Ah la soue peuh ! | 12 novembre 2011 à 19:41
@Sylvain : l'avez-vous lu ?
@SR : la rédemption, connaissez-vous ?
Rédigé par : Sbriglia | 12 novembre 2011 à 14:32
....................................
Désolé je lis L'Equipe, le Midi Olympique et les prospectus promo des pizzaiolos du coin que je reçois dans ma boîte aux lettres.
Sinon la littérature bobo trône en bonne place dans ma bibliothèque de toilettes.
Rédigé par : sylvain | 12 novembre 2011 à 18:08
@Alex paulista
Non je ne les confonds pas mais il est vrai que j'hésitais entre les deux orthographes, merci d'éclairer ma petite lanterne.
Minguell : "le ll (l palatal ou mouillé : ʎ) : équivaut au « ll » du castillan, au « lh » de l’occitan et du portugais. C'est un nom catalan"
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 12 novembre 2011 à 17:50
...et après le dégazage, on va pouvoir entamer la déshoatisation des programmes scolaires.
Rédigé par : Léonie | 12 novembre 2011 à 17:06
@ Jean-Dominique
"Mais désormais, nous sommes au-delà du festif et nous pouvons remercier les Américains de nous avoir évité cette catastrophe."
Vous savez Jean-Dominique, il y a très peu, j'ai lu un grand roman de Don Stracy (1905-1976) : "La Bête qui sommeille".
Le sujet de l'histoire n'a évidemment rien à voir, strictement rien à voir avec DSK.
Sauf une chose, une infiniment petite chose : la description de l’extrême facilité avec laquelle de façon quasiment irrépressible et pulsionnelle, une foule lynche et lynche, encore et encore.
Vous savez très bien que tout le monde dans le milieu politique, judiciaire, policier, journalistique, artistique et médiatique parisien savait parfaitement depuis des années de quoi il retournait concernant la réputation de D. Strauss-Kahn.
TOUT LE MONDE.
C’est vrai que vous, vous avez au moins l’honnêteté de mentionner les after atlantiques.
Mais, s'il vous plaît, cher Jean-Dominique, vous dont je recherche toujours en premier le commentaire, avant de laisser entendre je ne sais quoi de quoi au sujet de je ne sais quoi, et qui se situerait, selon votre expression, "au-delà du festif ", est-ce possible de patienter une seconde, un SEULE seconde que DSK soit d'une part convoqué, entendu, de l’autre éventuellement mis en examen par un juge d'instruction ?
Bref, est-ce juste possible que vous persistiez dans votre différence, avec Achille et quelques autres dans ce blog, à vous distinguer de la banalité qui consiste à condamner sans un jugement d'un tribunal pour de vrai, un jugement judiciaire, juste normal, quoi ?
Quant aux soutiens de D. Strauss-Kahn dont il est question dans le billet, et dont il est écrit qu’ils sont en proie au découragement, à la stupéfaction et à l'accablement, depuis quand des amis véritables et des affections authentiques sont-ils à confondre avec ces caricatures ambulantes, empressées qu’elles sont de refuser leur secours, sur la foi du tout et du rien, à celui qu’ils ont pourtant tant flatté, encensé et adoré ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 novembre 2011 à 16:15
@ Josiane Lacombe Minguell (prononcer Mingueil ?)
J'espère que vous ne confondez pas Simone Veil et Simone Weil. D'un côté de simples mirettes, de l'autre des phares.
C'est comme les Lévy, il y en a de tous les niveaux.
Rédigé par : Alex paulista | 12 novembre 2011 à 15:05
@Sylvain : l'avez-vous lu ?
@SR : la rédemption, connaissez-vous ?
Rédigé par : Sbriglia | 12 novembre 2011 à 14:32
@Achille | 12 novembre 2011 à 08:16
"@Catherine JACOB
Je pense, chère Catherine Jacob que le jeu de mot de Philippe Bilger avec Bonnaire n’avait échappé à personne..."
Mon cher Achille,
C'était juste histoire dire à notre cher hôte sans me montrer trop familière ni carrément impertinente: "Allons bon!"
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 novembre 2011 à 13:12
Je me demande si DSK le jour de sa chute avait imaginé que celle-ci serait sans fond. Où cela va-t-il s'arrêter ?
A sa place je n'aurais pas osé venir me défendre à la télé sachant l'étendue des frasques. Quel culot !
Ce type est fou ! pas étonnant que ses amis le soient aussi...
Et je repense à Hollande disant ne pas avoir peur du candidat DSK...
Tu m'étonnes...!
Rédigé par : Herman Kerhost | 12 novembre 2011 à 12:51
L'expression d'un fantasme sur un blog laisse perplexe. Il est loin le temps où il était loisible aux badauds de remarquer la silhouette frêle de l'actrice consommatrice de drogues dures qui déambulait dans les ruelles de la Goutte d'Or. La rédemption existe pour les acteurs, elle existe aussi pour les politiques.
Rédigé par : SR | 12 novembre 2011 à 11:48
Il faut lire son magnifique livre : "Le soleil me trace la route".
Cette femme est une grande dame.
Rédigé par : Sbriglia | 11 novembre 2011 à 18:50
......................................
Aïe aïe aïe !!! Sbriglia je suis déçu, vous que je mettais en deuxième pôle position ici, derrière M. Bilger bien sûr !!
Par contre, ce titre "Le soleil me trace la route" m'a donné une idée : faudrait le suggérer comme slogan à M. Hollande pour sa campagne des présidentielles ! Je pense que le "réenchanteur de rêves" des Français en serait ravi et demandeur ; bon week-end M. Sbriglia !
Rédigé par : sylvain | 12 novembre 2011 à 09:53
@Catherine JACOB
Je pense, chère Catherine Jacob que le jeu de mot de Philippe Bilger avec Bonnaire n’avait échappé à personne...
Rédigé par : Achille | 12 novembre 2011 à 08:16
"L'immense majorité de celles et ceux que j'ai croisés ne m'ont pas posé de question." Florence Aubenas "Le quai de Ouistreham".
Ce que vous décrivez de Sandrine Bonnaire me fait penser à notre ex-otage (et aussi comment ne pas penser à Mme Simone Veil ?). "D'où" parlent-elles ? Leur discours n'est pas seulement le fruit d'une posture idéologique ou théorique, il illustre des épreuves rencontrées au cours de leur vie et dont elles ont su tirer une leçon. Elles qui n'en donnent pas mais se montrent dans toute leur vérité car elles ont choisi la sincérité plutôt que la montre, l'être plutôt que le paraître, le courage pour soi-même et ses propres choix plutôt que le courage pour les autres. En ce moment je suis particulièrement indignée par l'abus que font les membres du gouvernement du mot "courage" pour faire passer des réformes qui vont demander du courage à nous leurs "clients". Quelle est la différence entre une Sandrine Bonnaire ou une Florence Aubenas, ou une Simone Veil (notre ex-ministre mais l'on pourrait parler aussi de la philosophe) et un DSK qui profite de sa position pour consommer de "la chair fraîche" - encouragé en cela par des personnalités elles-mêmes probablement encouragées par d'autres ? La vraie vie, le manque d'intérêt pour le pouvoir, et le goût des autres.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 12 novembre 2011 à 07:12
Même si, bien évidemment, l'opinion de Sandrine Bonnaire sur les qualités que doit avoir un bon président m'interpelle, je m'interroge sur la légitimité d'accorder à sa parole plus de valeur qu'à celle du tout-venant. Mme Bonnaire ne voit (et ne peut voir) la politique qu'en fonction de son propre vécu, mais nous sommes quelques millions à vivre en France, et seule la voix de la majorité d'entre nous doit être prise en compte. Qu'une personnalité donne son propre avis sur le monde politique risque d'influencer certains, et en ce sens il aurait été de bon aloi de sa part de garder pour elle ses opinions. Les artistes sont professionnels dans leur domaine, ils ne doivent pas se poser en spécialistes d'un secteur qu'ils ne connaissent pas mieux que le citoyen lambda. Si, au nom de la liberté d'expression, je peux comprendre qu'ils expriment leurs préférences, je crois que la décence, du fait de leur notoriété, devrait les empêcher de l'exprimer publiquement. En cela, Mme Bonnaire, que j'admire beaucoup par ailleurs, me déçoit un tantinet, mais personne, fût-ce une star reconnue, ne peut être parfait.
Rédigé par : sophie.mnop | 12 novembre 2011 à 06:37
Cher Philippe,
There is a silence...
a great silence...
about Hollande
dans vos billets...
à moins que nous n'ayons raté un épisode.
Par prudence?
Par insignifiance?
Par répugnance?
Sandrine Bonnaire, oui et alors...
Ses tissages avec l'un avec l'autre...
Oui, mais encore.
Nous, nous préférons les acteurs de talents,
les voix graves de l'opéra, les matadors, les pompiers, les hommes en kilt. C'est tout ça qui donne de l'air, de la respiration.
Nous, nous aimons ce qui est tonique, hyperactif, pas trop gnangnan, et surtout intéressant.
Nous ne sommes ni dans la contraction ni dans le relâchement.
Bon week-end et faites de beaux rêves, car vous avez raison il y a souvent trop de cauchemars dans la réalité.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 12 novembre 2011 à 02:05
Il faut trouver une solution face à ce phénomène d'enfants qu'on enlève, puis qu'on va éliminer !
Quelles que soient les mises en garde, les préventions, des enfants seront toujours conduits à faire confiance à des gens qu'ils ne connaissent pas mais qui peuvent être dangereux pour eux.
Comme on ne peut pas mettre des policiers partout et comme les mises en garde faites par les parents ne suffiront jamais, il faudrait peut-être faire revenir la peine capitale pour l'infliger à ces criminels qui s'en prennent à des êtres humains sans défense.
Comme vous, Monsieur Bilger, je déteste cet acharnement des gens contre Marine Le Pen. Marine Le Pen est la seule Française attaquée, raillée et moquée dans ce pays pour être la fille de Jean-Marie Le Pen. J'ai parfois l'impression que les gens reprochent à Marine d'être la fille de Jean-Marie, comme si un(e) enfant pouvait choisir son père (ou sa mère). Après tout, Jean-Marie Le Pen n'est pas mauvais, sinon comment expliquer qu'il ait été député et qualifié pour la finale d'une présidentielle.
J'ai suivi la dernière émission de samedi soir de Ruquier mais je n'étais pas devant l'écran quand cette séquence à laquelle vous faites allusion est passée. C'est donc en lisant votre billet que j'ai appris que Ruquier s'était montré inhumain à l'égard de Marine.
Si c'est vrai, je suis déçu pour Ruquier, lequel pourtant est un garçon intéressant et pleine de vie. Tout le monde sait que Ruquier est un homosexuel et que les homosexuels sont parfois victimes de discriminations dans ce pays où ils ont attendu longtemps pour être pleinement reconnus et acceptés. Comment Ruquier, qui lui-même a probablement déjà subi une injustice dans ce pays en raison de son orientation sexuelle, peut-il à son tour pratiquer la discrimination à l'égard de Marine Le Pen, qui précisément parce qu'elle est une Le Pen, appartient à un groupe minoritaire en France, exactement comme les Arabes, les Africains, les Juifs, les homosexuels, les gros, les vieux ?
Je n'ai pas lu cette interview de Sandrine Bonnaire.
Comme beaucoup de gens, je suis extrêmement déçu pour DSK.
DSK sera peut-être mis hors de cause dans cette affaire de Lille, mais plus personne ne lui fera encore confiance : après l'affaire Nafissatou, après l'affaire Tristane, cette affaire de Lille crée une ambiance nauséabonde, pour reprendre votre mot.
S'agissant de DSK, je n'hésite pas à parler de gâchis. Comment un homme aussi vivement intelligent, comment un économiste de tout premier plan à l'échelle internationale a-t-il pu se retrouver successivement au coeur de trois affaires qui donnent envie de vomir ?
J'appréciais beaucoup DSK, car il a souvent aidé des nécessiteux. Pour le bien qu'il a rendu à des gens qui étaient dans le besoin - ce qu'on appelle le besoin - je serai toujours reconnaissant à l'égard de DSK. Mais je pense qu'il n'a plus sa place dans l'espace public. Dommage !
Rédigé par : LABOCA | 12 novembre 2011 à 01:26
Oui Sandrine Bonnaire est fraîche, un visage intelligent et doux.
Ses opinions recoupent à peu près les miennes, c'est sans importance d'ailleurs tant il serait ridicule de juger un artiste sur les proximités ou éloignements idéologiques, comme d'aucuns en sont tentés. Mais votre billet croise la personnalité de S. Bonnaire avec le commentaire politique : oui Martine Aubry ne triche pas, c'est une travailleuse impressionnante et qui ne sait pas parler d'un sujet qu'elle n'a pas étudié correctement, toutes choses qui ne la caractérisait pas pour une campagne présidentielle.
Nous sommes quelques-uns à n'avoir jamais cru en Ségolène Royal, cossarde et fumiste comme son challenger de 2007. Quant à DSK, je n'imaginais pas que cela fut à ce point ! J'avais bien été témoin, comme tant d'autres, des virées festives de DSK dans les nuits chaudes de La Rochelle et dont on savait tous comment elles se terminaient. Mais désormais, nous sommes au-delà du festif et nous pouvons remercier les Américains de nous avoir évité cette catastrophe.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 12 novembre 2011 à 00:55
"j'ai besoin d'air frais."
Et vous en trouvez une grande bolée avec Bonnaire bien sûr.
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 novembre 2011 à 21:02
"Bonnaire permet de respirer"
Ce cher Raymond n'aurait pas fait mieux.
Excellentissimo.
Bien vu Philippe.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 11 novembre 2011 à 19:23
Il faut lire son magnifique livre : "Le soleil me trace la route".
Cette femme est une grande dame.
Rédigé par : Sbriglia | 11 novembre 2011 à 18:50
Je n'approuve pas l'opinion de Sandrine Bonnaire sur le président idéal.
En période de crise comme en temps de guerre, les qualités prioritaires du leader sont la bonne vision de la situation et des thérapeutiques, la capacité à mobiliser ses propres moyens et les concours d'alliés, le caractère bien trempé pour la mise en oeuvre, le courage, la force de conviction, le culot, même.
Si le sujet possède en plus les vertus de modestie, effacement, bonté, résistance aux tentations, égalité d'humeur, tant mieux. Mais elles ne suffisent pas pour être le taulier (comme dirait le philosophe Bernard T.) d'un pays indocile.
"...apporter les lois, la rigueur, la morale et le bon exemple...".
Avez-vous remarqué comme Soeur Sandrine a dessiné le portrait-robot de la Mère supérieure d'un couvent de Visitandines ?
Rédigé par : Yves | 11 novembre 2011 à 18:14
Bonnaire permet de respirer.
Chic ! me suis-je dit, M. Bilger va nous parler de rugby, surtout de ce super troisième ligne : Julien...
Hélas ! mais après ma mini déception passée, j'ai lu ce billet plein de finesse d'analyse... comme d'hab !
Une petite réaction quand même : j'en ai ras-le-bol de ces show-biziens qui se sentent obligés de clamer en permanence haut et fort qu'ils sont de gôôôche, en pinçant les voyelles, la bouche en cul de poule, de trouille d'être impopulaires et de perdre de l'audience ; décidément ce monde du spectacle bat tous les records de nombre de faux-culs avec bien sûr tous les intellos bobos de gôôôche !
Rédigé par : sylvain | 11 novembre 2011 à 18:04
J'approuve globalement vos propos sur les valeurs que véhicule Sandrine Bonnaire. Je les fais miennes sans difficulté.
Je suis juste gêné par le dernier paragraphe où finalement ce serait les valeurs de la gauche politique qui incarneraient ces mêmes valeurs. Je ne suis pas certain que ceux qui aujourd'hui revendiquent le pouvoir soient plus représentatifs de ces valeurs.
L'histoire de leur présence au pouvoir ne le démontre pas, tant s'en faut et Mitterrand ne les a jamais incarnées sauf en paroles.
A gauche comme à droite tout ne permet pas de respirer... avec sérénité...
Rédigé par : henry.vergnon | 11 novembre 2011 à 17:56
Après les journalistes politiques, voici le comique de service M. Ruquier qui confirme son grand sens de l'humour dans la facilité et la parodie toute cuite.
Bien d'accord avec vous Philippe.
Maintenant, je ne suis pas prêt á me laisser guider mon choix pour l’avenir par une actrice, autant talentueuse et sincère soit-elle.
Je préfère encore écouter ce que les politiques ont á me dire pour me convaincre.
Je vous vois déjà venir avec vos gros sabots : non, non je ne doute pas. Loin de lá.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 11 novembre 2011 à 17:53
Evidemment d'accord avec le propos de Sandrine Bonnaire, concernant ce que doit être un Président. Mais qui s'occupe de faire bouillir la marmite? C'est fou comme l'économie est toujours reléguée au second plan, alors que tout dépend d'elle. J'ai vu tant de grandes familles, délaissant les activités du patriarche fondateur pour peindre, déclamer, écrire, puis deux générations plus tard être tous "en usine", mais pas au fauteuil de direction. C'est exactement pareil pour un pays. Je crains que Madame Bonnaire ne le sache pas.
Cordialement. H. Dumas
Rédigé par : Temoignagefiscal | 11 novembre 2011 à 17:51
« On a besoin d'air et de vertu. »
Je suis bien d’accord avec vous sur ce point. Mais manifestement quand on lit la presse, qu’on écoute la radio ou que l’on regarde le JT sur quelque chaîne que ce soit, on n’a pas l’impression que l’on en prend le chemin.
Avec cette accumulation d'affaires sulfureuses, on a de plus en plus de mal à respirer.
Prenons l’affaire ou plutôt les affaires DSK. C’est quand même étrange ces « révélations » en cascade qui se déclenchent comme un feu d’artifice bien réglé.
Etonnant également cette méthode qui consiste à éplucher les SMS pour ensuite répandre leur contenu dans tous les médias. Ne serait-ce pas une atteinte à la vie privée ? Je me demande bien ce qu’en pense la CNIL.
Sandrine Bonnaire est certes une actrice remarquable. C'est devenu une habitude maintenant dans les médias de demander l’avis des personnalités du monde people sur "la conjoncture politico-financière" ou "socio-économique" du moment.
Chacun y va de sa petite réflexion, qui va de l’observation judicieuse à la banalité navrante.
Mais en nous sortant cette phrase empreinte d’un solide bon sens : "Le but d'un président de la République est d'apporter les lois, la morale, la rigueur et le bon exemple", il me semble que la talentueuse Sandrine Bonnaire éprouve le même sentiment que la très ordinaire madame Michou, ménagère de moins de 50 ans de son état.
En fait je crains fort que dans les six mois à venir l’air ne devienne vite irrespirable. Quant à la vertu, je crois que le mieux encore est de relire le Tartufe de Molière pour avoir une idée de ce qu'il en est advenu. Certes il restera toujours des exceptions, mais certainement pas dans le monde politique.
Rédigé par : Achille | 11 novembre 2011 à 17:44
S'imaginer spirituel en attribuant à la
famille Le Pen une branche de l'arbre
généalogique du gmm (grand malade mental)
du IIIè Reich, alors qu'il n'a aucune
descendance... certains commentateurs
avaient eu le nez en lui attribuant lors
d'un autre billet -l'intention de se servir
à lui-même- en virant les chroniqueurs.
Il a perdu ses balises ; il trône ; le
peine peuchère !
Concernant notre avocat général, il est
possible de lui faire bisbille au gré de
sa propre humeur parfois mais pas de lui
faire illusion sur l'humaine nature.
Rédigé par : calamity jane | 11 novembre 2011 à 16:56
Et moi qui ai choisi Hollande au second tour ! Déjà ma mère m'a fait douter en me parlant de Martine, j'apprends aujourd'hui que celle-ci était soutenu par Sandrine Bonnaire !
J'adddooorrrreeeee Sandrine Bonnaire !!! Une beauté pure, sans artifice, et d'une élégance intellectuelle qui rend encore plus insipide les développements tordus de Laboca qui a réussi à rendre fou Oursivi...
Au moins un soutien qui me rendra moins honteux d'être de gauche... et rendra envieux l'homme de droite qui n'aura pas le privilège de la compter parmi les siens...
Rédigé par : Herman Kerhost | 11 novembre 2011 à 14:49
On ne sait pas si l'Holocauste est banalisé, mais en tout cas Faurisson l'a définitivement dégazé.
Rédigé par : Yvonne | 11 novembre 2011 à 14:44
Tout cela est bel et bon, mais permettez-moi de penser que soutenir Martine Aubry est, au mieux, une faute de goût.
D'ailleurs, les zartistes ont acquis une telle audience, celle-ci est tellement hors de proportion avec leurs compétences et leur légitimité, que la seule attitude qui ne soit pas à mes yeux une faute de goût est de ne pas se mêler de politique à part, éventuellement, dans des livres (diffusion moindre et pensée plus posée).
Rédigé par : Franck Boizard | 11 novembre 2011 à 14:23