Dominique de Villepin : tempête sous un crâne ?

Il paraît que Dominique de Villepin est en train de se rapprocher du président de la République. Depuis quelque temps, il était clair que le ton du premier avait changé, moins virulent, moins apocalyptique, plus mesuré, presque consensuel. Le second se voit aujourd'hui crédité de l'action menée par la France en Libye et de sa gestion de la crise (le Figaro, jdd.fr). On n'est pas loin de retrouvailles intellectuelles et politiques qui couronneraient ces rendez-vous réguliers, dit-on, à La Lanterne, la résidence que le président a enlevée au Premier ministre en 2007 avec le consentement de ce dernier.

Il y a eu tout de même, depuis 2007, tant de flamboyance au moins apparente, tant d'invectives et même de haine, tant de liberté et d'indépendance proclamées, tant d'antagonismes, tant de détestation, tant de lyrisme et tant de volonté d'en découdre, tant de certitudes sur sa propre valeur et le fait que la France vous attendait, vous espérait, tant de violence judiciaire, tant de roideur et de fulgurance sur le registre gaullien, tant d'affirmations péremptoires, tant de résolutions affichées et publiées, tant de bonheur exprimé devant une solitude royale consacrée par les grands vents de l'Histoire et nostalgique de l'admiration universelle d'hier à l'ONU, tant d'attente des citoyens, tant d'enfermement dans un statut et une stature héroïques que je suis sûr que Dominique de Villepin hésite. Au bord du gouffre que serait une candidature. Au bord du gouffre que serait un abandon. Ce n'est pas un problème de moyens. C'est l'image de soi qui aujourd'hui est sans doute sa seule préoccupation, son unique angoisse.

Donner l'impression de retourner au bercail, dans la niche ou continuer à se battre même pour rien, seulement pour soi ? Décevoir, se décevoir ou se perdre ? Tempête sous un crâne, dans une âme : quel sera le verdict ?

 

Comments

[Rédigé par : Luce Caggini]

C'est ainsi que le sieur de Villepin m'a donné toute la mesure de ma naïveté.
Thanks God, un petit quelque chose sonnait faux dans ses envolées.

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun]

For ç, press Control, then the comma key. Release then press c.

Ça marche !!!! Merci.

[Rédigé par : oursivi@MS]

Saint Marc*, tu es un peu grippe-sou, pour une fois ;o), donne-lui l'ensemble des caractères à notre sarkozyste de caractère

http://tlt.its.psu.edu/suggestions/international/accents/codealt.html

la campagne approche, il faut l'aider.

AO

* fallait que je la place, celle-là

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@ Rose

Bienvenue au club des indignés du monde rural !

Monsieur Warsmann Jean-Luc, député, est auteur de cette ignominie. L'enfer est pavé de bonnes intentions.

[Rédigé par : Rose]

C'est incroyable de voir qu'il suffit de menacer pour que les têtes s'enfoncent dans les épaules. Mais comment se fait-il que lorsque la menace plane (si menace il y a...) tout ce petit monde ne se dresse pas plutôt pour crier ardemment "Haut les cœurs" !!! Quelle nausée ! Toutes les compromissions sont permises, conseillées, recommandées. C'est pour le bien de tous semble-t-il ! Tourner sa veste toujours du bon côté, ce n'est pas la girouette qui change de direction c'est le vent... Que l'on empêche les paysans d'utiliser leur propre semence, c'est à ranger dans raisonnable, obscène, honteux, judicieux, mondialisation, écolo, FOU ? Il y a quelque chose de pourri, de vraiment pourri au royaume...

[Rédigé par : Catherine JACOB]

"Depuis quelque temps, il était clair que le ton du premier avait changé, moins virulent, moins apocalyptique, plus mesuré, presque consensuel."

Trouvée sur le blog de DdV la "The Question":

"La question n’est en effet pas de savoir qui sera élu président ou si c’est un quinquennat de gauche ou de droite qui se profile. Ces questions sont bien loin de nous. Non, celle qui compte, c’est de savoir si les Français sont capables du sursaut avant l’effondrement de leurs structures politiques et sociales – en un mot de l’Etat Nation et de l’Etat Providence tel qu’ils se sont cristallisés depuis soixante ans – ou si le sursaut viendra après la catastrophe et s’imposera aux Français de l’extérieur. Est-ce que ce sera le monde ou les Français qui changeront la France ?"

La partition de l'Europe annoncée me paraît déjà un élément de réponse. Toute la question est encore: "Que fera et que fera-t-on de et avec 'l'autre moitié'?"

Devant pareil défi, personnellement, je comprendrais que les ego ne comptent plus, pas plus que l'opposition droite/gauche.

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

C'est le début de la période de la taille de la vigne.

On va commencer à y voir plus clair.

[Rédigé par : Achille]

@Rose

Ah ! Achille Zavatta : un très grand clown.

Alors qu’il avait laissé courir le bruit de sa candidature à la présidence de la République, Coluche avait dit « quitte à avoir un clown à la tête de l’Etat, autant en avoir un vrai ».

Quand on voit le comportement de certains de « nos » politiques on se demande s’il n’avait pas raison...

[Rédigé par : Savonarole]

"La vie secrète de Walter Mitty" de James Thurber fut d'abord un immense succès de librairie, puis on en fit un film burlesque et finalement la psychiatrie s'empara du phénomène pour décrire poliment un individu qui est un peu à la masse : "le syndrome Walter Mitty"...
Le héros adulte se croit, tour à tour, pilote de la Royal Air Force, capitaine d'un navire de corsaires, chirurgien, conférencier ou tueur à gages au grand coeur...
Le sujet est généralement inoffensif : il fait sourire son entourage, mais peut arriver tout de même à épater quelques égarés.
Chaque apparition de DdV est un bonheur. Tour à tour Ministre des Finances, Grand Chancelier, Ministre des Affaires Etrangères à Vie, Capitaine Dreyfus du méchant Caligula... Il n'y a qu'un domaine qui reste totalement étranger à Villepin, c'est l'humour. Et ça c'est une vraie infirmité.

[Rédigé par : scoubab00]

Je me suis souvent demandé ce que cet hurluberlu deX2 Villepin venait faire en politique. Cet admirateur de Napoléon s'est trompé de couloir, sinon de siècle. Excellente présentation, du souffle, quelques bonnes vérités assénées, bon et alors ? Ce marathonien éprouvé fait semblant d'ignorer que la politique est une course de fond. On débute à 20 ans, plein de flamme et fort de quelque appui ou ascendance ; on est gentiment corrompu vers 40, parce que des puissants de la finance ou de l'économie doivent bien miser sur tel ou tel étalon à cravate; si tout va bien et madame Irma bienveillante, on accède enfin à des responsabilités nationales autour de 50. Et plus si affinités.

Dominique, issu de la diplomatie, jamais élu, ne cadre pas un poil avec ce profil. Il est comme ce setter irlandais un peu fou, follement ingambe qui finit, de guerre lasse et la tripe creuse, par aller à la gamelle.

[Rédigé par : MS]

Jean-Paul,

Un seule note tenue main gauche, le Alt.
Main droite, c'est un arpège, pas un accord. D'abord (sur la partie numérique) jouer le 0, puis le 1, puis 9, puis 9.

[Rédigé par : oursivi]

Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 28 novembre 2011 à 23:10

Jean-Dominique, n'avez pas encore compris que notre ébouriffant mais prosaïque versificateur n'est qu'un mystificateur de la plus cynique eau ?

Il nous a pondu une somme d'évidences bien tournées à l'ONU, et cela a suffi à en faire le super Dupondt lettré qu'il rêvait d'être, les autres cyniques d'outre Atlantique lui offrant à cette occasion la panoplie complète du de Gaulle en civil, mais... à usage folklorique historiquement très local.

AO

[Rédigé par : oursivi]

Savez Mary, moi, le PS, je m'en tamponne comme de mon premier vote blanc, là où vous trouvez des vertus à la droite qui n'a jamais été qu'un groupe de notables très très vaguement talentueux mais qui entend gouverner par quasi atavisme ou suivant une ontologie qu'ils seraient eux-mêmes bien incapables d'argumenter au-delà d'un "parce que".

Certains jours (ou coms plutôt), c'est tout à fait vous, que cela.

AO

[Rédigé par : Jean-Dominique Reffait]

Villepin ne sait pas comment faire avec le peuple, il en a toujours été éloigné, un homme de cabinet, de lectures et de poésie, un talent réel qui ne peut sortir de sa chambre. Oui bien sûr, c'est un homme inspiré, qui voit la France et qui la sent, mais qui doute de sa capacité à la porter parce qu'à la différence de N. Sarkozy qui n'a jamais considéré la France comme une grande chose, Villepin la magnifie sans doute trop. C'est dommage. Plus de persévérance et de confiance aurait donné à la droite un vrai leader un brin prophétique.

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun@MS]

Merci, Marc mais le clavier autrichien refuse le tour de passe-passe...
Voilà ce que j'obtiens en me tordant les doigts :
C¡
Il y a un truc ?

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun@Mary et Savonarole toujours pas écartelé...]

"Quelle honte y aurait-il à cela selon vous ?"

Aucune Mary, aucune.
Je voulais juste vous faire remarquer qu'á droite ils ne sont pas plus au clair qu'á gauche.
Juste un peu plus honnêtes sur les alliances futures…
Quand M. Baroin envoie son bon mot "entrés par effraction", je suis d'accord avec lui, même si c'est quand même sévère : aux législatives, après la dissolution conseillée par DdV, combien de députés de gauche ont été élus grâce á un candidat FN ?

A chacun ses valeurs.

@ Savonarole

Très joli la "Bilgérite aiguë", mais je vous rassure, je ne suis pas atteint par ce mal.
Philippe vient juste de comprendre qu'il a perdu son candidat redresseur de torts en la personne de DdV.
Pas moi.

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

Vous avez raison oursivi, Mary c'est comme le flux et le reflux, cela fait marée noire ou jaune c'est selon...
Or, ils se marièrent et ils eurent beaucoup de fans nos PS new wave, comprendre les "Post Soixante-huitards" car le PS d'avant Epinay, hélas, est mort depuis belle lurette !

[Rédigé par : oursivi@Mla maudite]

"..à celle de la gauche dont on sait en outre qu’elle ne se gênera pas le moment venu pour négocier le ralliement de l’extrême gauche"
Mary (n'est là, que pour nous faire marrer)

Oui, c'est cela, oui.

Tous ces accords électoraux entre le PS et Arlette ou l'Olive, cela fait un peu désordre.

AO

[Rédigé par : Rose]

@ Achille !
Non, je ne pensais pas à vous et je vous prie de m'en excuser vivement... J'avais deux autres Achille en tête Zavatta et Talon...
Avoir Achille en tête alors que tout son talent était dans son talon, vous avouerez que c'est aussi comique que de voir M. Villepin se mettre avec hésitation sous une ombre trop étroite pour lui !

[Rédigé par : oursivi@Marcos]

Rédigé par : MS | 28 novembre 2011 à 13:12

Marcos, faire de l'Ascii étendu alors que la neige n'est qu'annoncée...

Tous Unicode, alors.

Pour ce qui est de monter "un parti", je préférerais une partie, surtout si c'est DSK qui organise !

Come on Dom ! Pas loin de condom, finalement.

AO

[Rédigé par : MS]

Ben alors M. Ledun, on nous fait une Bilgérite aiguë ?

Savo, te l'dire une fois, j'adore souvent vos coms.

Moi, j'aurais du mal à le faire, je n'en ai plus.

Montons un parti, Axel.

Puis tant qu'à badiner, une oeuvre utile : Jean-Paul, pour ç en majuscule (j'ai observé plusieurs fois un Ca), garder la touche Alt appuyée et taper 0199. Et hop... Ç !

[Rédigé par : Achille]

@ Rose

Est-ce de moi dont vous parlez ou de mon illustre prédécesseur ?

[Rédigé par : oursivi]

Ben alors M. Ledun, on nous fait une Bilgérite aiguë ?
Rédigé par : Savonarole | 28 novembre 2011 à 10:18

"Aiguë", "aiguë", nul besoin d'être médium pour le trouver plutôt grave, pour une fois.

Mais Jean-Paul s'est promis de n'être plus le soutien sans condition du patron.

"Ah, okokok".

No offence Jean-Paul, c'est bien de critiquer son camp.

Moi, j'aurais du mal à le faire, je n'en ai plus.

AO

[Rédigé par : padraig]

Prospective villepiniste : la stratégie de Dominique de Villepin est lisible par tous depuis le début ; même ma fille qui a 13 ans l'a comprise. Elle consiste à faire monter la pression : je m'érige en une pseudo menace pour la réélection du président puis je me rallie au dernier moment à mon ennemi, car je n'ai aucun moyen financier, aucun réseau, aucun soutien. Dans quel but ? Bien évidemment, obtenir un fauteuil doré sous les lambris de la République. Voilà ce qui importe le plus à Dominique de Villepin qui se discrédite néammoins encore plus aux yeux des citoyens qui ne sont pas dupes devant tant de bassesses purement politicardes !

[Rédigé par : Savonarole]

Rédigé par : Jean-Paul Ledun@Mary | 27 novembre 2011 à 21:52
"Mary, c'est quoi d'après vous, UMP + Boutin + Morin + De Villepin + Dupont-Aignan + Boorlo... ?
Du bric á brac !
Il n'y a pas de quoi être fier.
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Ben alors M. Ledun, on nous fait une Bilgérite aiguë ?

[Rédigé par : Rose]

Tout ça pour ça...
M. Villepin devrait relire Shakespeare, La Tempête et le reste. Il y a quelque chose de pourri, etc. Le courage ou la colère nous l'attendons chez Achille, d'autres l'espèrent chez Thersite. Ce dernier ne déçoit pas plus que le premier, car mettre de la constance à être un fat, aujourd'hui ce n'est pas rien !

[Rédigé par : Djinn]

Robert écrit :"D'autres relents d'affaire de financement de campagne 1995 et de relations moins avouables peuvent-ils amener à résipiscence?"

Dans le cas de Dominique de Villepin sans doute conviendrait-il de donner au substantif français dérivé du verbe latin resipiscere le sens des auteurs classiques et non celui des ecclésiastiques, parce qu'il s'agit plus d'une prise de conscience de la réalité d'une situation que d'une recherche de pardon pour une faute obstinément inavouée.

DdV a repris ses esprits et laisse à Nicolas Sarkozy l'opportunité électorale de se montrer magnanime.

[Rédigé par : zenblabla]

Rentrer au bercail !
La belle affaire...!!

Doumé, il paraît pas esseulé.
Où fut cru trop d'espaces, il n'y eut peut-être que de raisons...
La raison est étroite, on le sait bien !

Se rendre à la raison, c'est toujours pas gagner.

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

A JP Ledun

A ce jour je n’ai pas entendu parler de primaires ou de marchandages quelconques entre l’UMP et les trois seuls candidats de droite déclarés, soit Dupont-Aignan, Boutin et Morin. Je vous rappelle au passage que Villepin et Borloo que vous nommez on ne sait pourquoi ne sont pas candidats. La situation à droite n’est donc en rien comparable (pour l’instant) à celle de la gauche dont on sait en outre qu’elle ne se gênera pas le moment venu pour négocier le ralliement de l’extrême gauche, contrairement à la droite qui jusqu’à présent n’a pactisé dans aucune élection avec l’extrême droite.
Voter pour le candidat de droite le mieux placé quand on est de droite et responsable, personnellement, je trouve cela archi normal. C'est d'ailleurs ce que je ferai le moment venu. Quelle honte y-aurait-il à cela selon vous ?

[Rédigé par : Alain]

A priori, il n’y a plus de tempête sous le crâne puisqu’il a affirmé à Olivier Mazerolle que sa décision était prise et qu’il l’annoncerait le 15 décembre.
Il me semble avoir compris qu’il songeait à un destin européen…
C’est la réflexion et l’indécision qui provoquent la tempête, la décision la supprime.

[Rédigé par : Vallagon]

Napoléon parlait de Talleyrand comme d'une merde dans un bas de soie et de Gaulle dirait aller à la soupe.

La niche est également amusante. Si le ridicule tuait, les rues seraient jonchées de cadavres...

[Rédigé par : Alex paulista]

Se croire meilleur que ce que l'on est conduit toujours à des déconvenues.
On peut pleurer avec lui, moi les histoires d'arroseur arrosé ça m'a toujours fait sourire.

[Rédigé par : Jean-Paul Ledun@Mary]

"Une gauche de bric et de broc, rafistolée à la hâte"

Mary, c'est quoi d'après vous, UMP + Boutin + Morin + De Villepin + Dupont-Aignan + Boorlo... ?

Du bric á brac !

Il n'y a pas de quoi être fier.

[Rédigé par : Robert]

Peut-être que le vent du boulet l'a frôlé avec l'affaire Clearstream. D'autres relents d'affaires de financement de campagne de 1995 et de relations moins avouables peuvent-elle amener à résipiscence !

Mais ce monde politique français n'est-il pas celui du cynisme le plus éhonté, celui où les engagements pris avec une conviction absolue ne sont que la vérité du jour (si tant est qu'elle soit la vérité et pas mensonge...), celui où le lendemain on affirmera le contraire avec la même conviction !

Au bilan, au-delà des apparences grandiloquentes, Monsieur Dominique de Villepin vaut-il qu'on s'attarde encore sur son cas ?

[Rédigé par : bertgil]

M. de Villepin a été à Canossa, non pardon, à la Lanterne. Il ne se présentera pas à l'élection présidentielle, ce sera son acte de contrition.
M. de Villepin, des paroles, des flots de paroles, du vent.

[Rédigé par : Bray-dunes]

Et si Villepin était un calculateur, un joueur d'échecs... tout ce que vous dites, monsieur Bilger, pourrait fort bien s'expliquer. Le calcul permet à la vengeance de se savourer et de jouer des personnages divers et trompeurs en vue du plat final qui se mange froid.
D'abord le procès et le "j'accuse" clair et distinct : Sarkozy se servirait de sa fonction à la tête de l'État pour assouvir ses passions et la démesure l'affligerait nous plongeant tous dans le chaos. Un nouveau parti voit donc le jour et la France reprend espoir. La guerre de Libye nous prend tous au dépourvu et Villepin soutient Sarkozy, là où tout le monde attendait, comme pour l'Irak (les mêmes arguments : risque de produire une explosion incontrôlable) qu'il vienne calmer, de sa flamboyante sagesse, les ardeurs guerrières de nos va-t-en guerre humanistes. Mais, de toute évidence, l'occasion ne lui convient pas, il ne veut pas encore affronter Sarkozy, il passe plutôt un marché avec lui et lui offre son appui. Et puis il y a cette terrible crise économique. Villepin a des idées, généreuses, et semble brûler pour la France, telle une torche vivante.
On en est là et je parie que bientôt, le front songeur, il va venir, planter son regard clair dans celui des Français, et il va dire son désarroi. Va-t-il sacrifier son destin personnel à la France ? Oui, mes chers compatriotes, il va se ranger aux côtés de Nicolas et le guider ...loyalement dans la tempête, lui signaler les icebergs et éviter d'ajouter de la confusion à la confusion.
Parions qu'il va bien s'amuser, en attendant le jour où il fera mat.

[Rédigé par : Raph38]

Le problème est insurmontable, les deux hommes n'ont jamais réussi à se parler droit dans les yeux. L'un est beaucoup trop petit tandis que l'autre est beaucoup trop grand (et réciproquement). Deux visions politiques inconciliables. Le temps n'y changera rien.

[Rédigé par : Achille]

Bonjour Philippe Bilger,

Ce combat des chefs, avec des accents grandiloquents chez l’un des belligérants et des petites phrases assassines chez l’autre, ressemblait à une de ces tragédies grecques quelque peu désuètes à une époque où depuis longtemps les grands élans oratoires ont fait place à la « realpolitik ».

Maintenant dire que Villepin est « retourné à la niche » est, peut-être, aller un peu vite en besogne. N’oublions pas qu’au premier tour de la présidentielle, les trois premiers vont de retrouver dans un « mouchoir de poche ». Le retrait de la candidature de Villepin est sans doute le deal qui a été passé pour « effacer l’ardoise » Clearstream.

En politique il n’y a de querelles qui ne sachent se terminer quand des intérêts « supérieurs » sont en jeu. Les ennemis d’hier peuvent devenir les amis de demain et réciproquement et ce sans le moindre état d’âme.

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

Que les relations entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin se soient apaisées, voilà qui est plutôt une bonne nouvelle pour la France. Evidemment, cela n’arrange pas les affaires de la gauche qui comptait bien sur une rivalité frontale entre ces deux hommes lors de la prochaine présidentielle. Une gauche de bric et de broc, rafistolée à la hâte et prête à mettre le pays aux enchères pour remporter le jackpot.

[Rédigé par : oursivi]

Il a déjà perdu, coulé corps et âme dans la burlesque affaire "Clearstream" où son pote Gergorin l'a balancé comme un sac. On l'a repêché par intérêt, pour ne pas endosser le rôle du vengeur démasqué. Lui s'en tiendra là, son score serait si faible qu'il n'aurait là même infime pouvoir de nuisance...

Pathétique. Chiraquien jusqu'au bout de la nuit, ou comment d'une inexistence faire carrière.

AO

[Rédigé par : Stéphane]

Mais que lis-je ? Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy font du chemin l'un vers l'autre ? Mais ils ont toujours été proches, partagent beaucoup de valeurs, d'ailleurs l'un a été un excellent ministre de l'autre pour une France en marche....
Voilà ce que d'un commun accord il sera déclaré, grâce à la courroie de transmission B. Le Maire (qui vise 2017) voire d'autres ministres ou secrétaires d'Etat.
Le haut de la République est solidaire.
Etre élu sans être candidat, cela s'appelle être nommé : Commission Européenne, ONU, FMI... Dominique... faites votre choix ; un homme de convictions comme vous, au service de la France, de sa grandeur, et des Français...
Comme disait Coluche "non mais rigolez pas, c'est avec votre pognon..."

[Rédigé par : cactus]

A propos de crâne, une fois de plus Villepin pond, Villepin pond : rien de neuf, rien de neuf ! Sissi !!! Bien à vous monsieur Bilger !!!

[Rédigé par : Pierre-Antoine]

DdV pourrait créer le club des 1% d'intentions de vote, il se sentirait moins seul !
Il pourrait aussi rentrer dans l'anonymat des électeurs de base, là aussi il se sentirait moins seul !

Il pourrait aussi devenir commentateur de ce blog... Là pour le coup non seulement il serait moins seul mais il retrouverait une écoute à défaut d'audience :-D

Cordialement

Pierre-Antoine

[Rédigé par : Herman Kerhost]

J'ai honte d'avoir vu de la grandeur chez cet homme ! (Alex P. doit s'en souvenir...) mais quand on compte comme ami Bruno Le Maire on ne peut être foncièrement mauvais. Je me demande bien d'ailleurs ce que fait ce dernier à droite de l'échiquier alors qu'il ferait un excellent président... socialiste ! Comment d'ailleurs ne s'est-il pas fait jeter du gouvernement après sa proposition sur les allocations familiales (cet assistanat que l'on ne saurait voir...) ?
L'ambition qu'il sait irréalisable dans l'autre camp ? J'espère que non...

[Rédigé par : Corsica]

Voilà tout le dilemme de D. de Villepin.

Il peut choisir de rester seul, fier, mais d'être quasi-inexistant lors de la prochaine présidentielle, ou rejoindre Sarkozy et mettre son ego en quarantaine.

Dans les deux cas, sa situation est inconfortable.