Depuis le 3 octobre, je ne suis plus soumis à la moindre obligation de réserve mais puis-je écrire que je n'ai pas perçu une différence sensible avec mes billets et ma liberté d'avant. Peut-être le changement se trouve-t-il moins dans la manière de traiter les sujets proposés par l'actualité que dans le choix de ceux-ci qui aujourd'hui est illimité, sans aucune retenue, du badin, du dérisoire au grave, au désespérant.
Après m'être ainsi justifié, je voudrais vraiment attirer l'attention sur une "brève" du Figaro qui en général ne nous informe pas sur le pittoresque ou l'incongru de la vie quotidienne. Pourtant, c'est lui qui nous révèle qu'une épouse, après vingt et un ans de mariage, parce qu'elle était délaissée sexuellement, a obtenu que son époux soit condamné à lui verser 10 000 euros de dommages et intérêts. L'arrêt a été rendu par la cour d'appel d'Aix-en-Provence.
Cette abstention durablement supportée nous enseigne que, si l'égalité des sexes est loin d'être assurée, au moins certaines femmes sont prêtes à engager des actions qui hier auraient été inconcevables. Venir se plaindre d'une carence renouvelée concernant la relation amoureuse manifeste à quel point les temps ont changé et comme on ose judiciairement protester devant le manque qu'un mari négligent, trop peu réactif ou infidèle vous impose. Pour quelques-uns, comme l'écrivait le poète, la chair est vraiment triste ou ne l'est que chez soi.
Le stupéfiant, à mon sens, se rapporte au montant des dommages et intérêts. J'aurais été juge, ma générosité aurait été sans commune mesure avec cette indemnité dérisoire ! Que s'est-il donc passé ? La femme effrayée par son propre courage a considéré qu'il suffisait et n'a pas voulu réclamer la mort du pécheur (qui ne l'était guère, d'ailleurs !) ? Ou bien, par modestie, malgré son audace contentieuse, a-t-elle sous-estimé la valeur du plaisir qu'elle aurait quotidiennement ou au moins régulièrement reçu, l'intensité de celui qu'elle aurait été capable d'offrir ? A-t-elle seulement, avec une originalité habile, manifesté comme elle était seule et comme il était volage ? Déplore-t-elle de n'avoir pas été comblée ou d'avoir été oubliée ? Dans tous les cas, pour ces vingt et un ans de mariage sans aucun septième ciel ni même allégresse raisonnable, seulement 10 000 euros ! C'est tenir pour presque rien les sens, et qu'ils vous ont été interdits !
De quoi décourager ceux, hommes, femmes, qui auraient pu désirer s'engouffrer dans cette voie ouverte et accueillie par une justice sans prodigalité. Qui osera courir le risque de l'exhibition, devant des magistrats, d'une existence privée du meilleur pour une si médiocre réparation ?
Hypothèse ultime, les conseillers auraient-ils pu oublier l'exaltation intime au point de ne quantifier qu'un amour au rabais ?
Pour moi ce cas ne relève pas du code civil (droits, devoirs et obligations du mariage) mais du code de la consommation.
Sachant que femme et mari ont laissé expirer, chacun à sa manière, le délai de rétraction prévu par la loi dite Scrivener.
Rédigé par : Philippe de Caunes | 13 novembre 2013 à 23:55
Ce qui fait le mariage, c'est le consentement, pas l'amour.
Ce qui le rend supportable c'est la possibilité de divorcer ! Oui mais pour quel motif ?
A l'évidence dans cette affaire on assiste à un mécanisme de prostitution inversée, tarifiée par les magistrats ; il ne fait pas l'amour à son épouse il doit donc payer 10 000 euros pour 20 ans de mariage...
A l'inverse, il convient alors de s'interroger sur le mari qui en fait trop !
Il tombe aussi sous le coup de l'article 1382 du code civil "Celui par lequel le dommage..."
Quel montant de DI ? suivant la période ? suivant la fréquence ? l'intensité ? où est la limite ? aux magistrats de l'apprécier. Mais en fonction de quels critères ?
Cette affaire rappelle (il y a 7 ans environ un article du journal Le Monde) la saisine de la Cour Suprême des USA (rien de moins) par un justiciable américain qui entendait faire reconnaître qu'une loi de l'Etat du Texas, qui interdisait la sodomie y compris entre couples mariés, était inconstitutionnelle.
Dans l'affaire de la cour d'appel, le mari a succombé parce qu'il fut dans l'impossibilité de rapporter la preuve que sa déficience avait une origine médicale.
Alors que l'épouse a pu rapporter la preuve de cette abstinence forcée, oui mais comment et sous quelle forme ? L'arrêt ne le dit pas ; curieux.
En tout état de cause, le mari eut-il rapporté la preuve de son état que les magistrats auraient pu par une appréciation souveraine écarter des débats la ou les présentes preuves, sans s'expliquer sur les raisons de cette éviction, comme l'y autorise la Cour de cassation (authentique, que les lecteurs prennent le soin de vérifier).
La morale de cette triste histoire est que lorsque la justice entre dans l'intimité d'un couple, la vénalité apparaît et l'humanité en sort.
Rédigé par : TACITE | 14 décembre 2011 à 16:53
Il me semble que certains oublient que pendant longtemps la femme a été un objet de façade sociale pour que certains messieurs, politiques ou autres, puissent donner le change afin de ne pas nuire à leur carrière, face à leurs famille, collègues, confrères ou autres... du fait qu'ils étaient homosexuels... !
Ce n'est pas si vieux !
Alors, si dans cette union, il y avait un peu de cela ????
Il est vrai que l'homme aime toujours trouver son plaisir là où il le trouve pendant que madame à ses yeux devrait être cloîtrée à son domicile, voire drapée de l'habit de la fidélité... !
En somme : "Fais ce que je te dis, mais pas ce que je fais !"
Rédigé par : Marion | 14 décembre 2011 à 10:17
Les Occidentaux ont souvent tendance à croire que leur justice innove face à des plaintes d'hurluberlus, qui mériteraient un 42 fillette au derrière pour tout jugement.
Je vous signale qu'en 2010, une Egyptienne a obtenu gain de cause devant un tribunal du Caire où elle se plaignait de son époux qui empestait car il ne se lavait jamais.
C'est curieux, mais il ne m'a pas semblé que cette nouvelle ait bouleversé les Français, à l'époque.
Rédigé par : Savonarole | 14 décembre 2011 à 07:44
Et ceux qui abusent tellement du corps de leurs femmes jusqu'à ce qu'elles ne puissent plus ressentir que dégoût : pourront-elles porter plainte contre leurs maris pour abus sexuel ?
Rédigé par : krimo09 | 14 décembre 2011 à 01:05
Cet arrêt de la Cour d'Aix-en-Provence est inique et grotesque. Ce mari a été bien naïf de reconnaître n'avoir pas eu de relations sexuelles avec son épouse car comment prouver cette abstinence prolongée. Et puis une épouse qu'on n'a plus envie d'honorer et qui réclame, il existe bien des façons de lui donner "satisfaction" qui lui feront passer l'envie d'en redemander, et pour longtemps.
Rédigé par : Jambrun | 13 décembre 2011 à 22:02
A tous ceux qui ont fait les cal - culs ... : avez-vous oublié d'enlever les jours où cette charmante dame a ses "ragnagnas"...?
Rédigé par : darryldt | 13 décembre 2011 à 19:00
J'aimerais quand même bien avoir l'avis de la Cour de cassation, voire de la Cour Européenne des Droits de l'Homme parce que cette décision est vraiment ahurissante.
Il faut avoir de bonnes raisons pour cesser d'avoir des rapports avec son époux maintenant ?
Et si elle est devenue laide, grosse ou idiote (passe son temps à regarder TF1 ou à lire des bêtises) ?
A moins que le mariage ne soit, comme je l'ai lu ailleurs, une forme légalisée de prostitution.
Quid de la situation où ce serait le mari qui soit le plaignant ?
"J'ai pas envie" devrait suffire, non ?
PS : Heureusement que je n'ai pas fait reconnaître mon mariage (britannique) par le consulat après nous être vu demander des certificats médicaux.
Rédigé par : Pierre (Londres) | 13 décembre 2011 à 17:28
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 décembre 2011 à 17:57
Meuh non, Mâme Mary, de vous rien ne saurait me vexer, avec vous (et Valérie en sus) j'aime tout.
Les,
Minauderie en fleur
Attrape-la moi
Reprise de justesse
Yaka essayer
Prudence je freine
Raboteuse juridique
Etoile norvégienne
Union des gaules
Damnation sarde
Hêtre et jouets de bois
Ô Cador à balles
Murmures du sommier
Mutine ride
Envoie là encore
Je n'ai pas de position de principe.
Un peu de souplesse, queue diable.
AO
Rédigé par : oursivi | 07 décembre 2011 à 14:48
@ Valérie
Vous risquez de vexer notre ami Oursivi !
D'autant que je ne mérite guère le titre que vous me décernez dès lors que les propos qui semblent avoir choqué vos chastes oreilles sont ceux d'un chanteur, parolier et guitariste célèbre, Dick Annegarn, dont en modeste musicienne, j'aimerais bien avoir le talent.
(cf post du 1/12/11 à 18:19, voir citation entre parenthèses et nom de l'auteur)
---
Rédigé par : Mary Preud'homme | 05 décembre 2011 à 17:57
Sur ce delicat sujet, la palme du commentaire le plus fin, spirituel et qui autorise la reflexion devrait revenir de droit a Madame Jacob dont je relirai le texte ulterieurement et a tete reposee.
Je note egalement que Dame Mary bat Monsieur Oursivi a plate couture sur son terrain favori, la grivoiserie !
Rédigé par : Valerie | 05 décembre 2011 à 14:33
Peut-être s'agissait-il ici de transports low coast , non pas en ce qui concerne le compte en banque de l'époux, ou même pour ce qui tient de la qualité émotionnelle qui présidait les relations entre ces deux humains. Plutôt : elle est trop belle, trop parfaite, je ne peux décemment y toucher, la souiller, faire joujou avec ? Eh oui, la dualité entre la maman et la putain, toujours elle. Désormais, même la première peut représenter un manque à gagner, puisque des dommages sont à débourser. A moins que la première ne soit que le faux nez de la seconde, allez savoir ?
Rédigé par : scoubab00, c'est bizarre tout ce gras penché | 05 décembre 2011 à 08:40
Cette indemnité dérisoire aura au moins l'avantage de ne pas engorger les voies judiciaires. Je pense qu'il y a des dossiers plus importants.
L'on est parfois surpris de voir que diligence est faite pour des bêtises, alors que d'autres largement plus essentielles sont aux oubliettes.
Je me demande combien pourrait demander le mari pour le préjudice d'avoir vécu avec une andouille qui attend 21 ans en string ?
Rédigé par : justice | 04 décembre 2011 à 15:50
Pourquoi ne pas penser, tout simplement, que ce jugement rend honneur (modestement, il est vrai) au respect de la parole donnée par chacun des deux époux au moment de leur union ? Le mari, s'il n'a pas eu de relations avec sa femme pendant toutes ces années ne s'est sans doute pas privé d'aller exprimer ailleurs ses désirs physiques. La femme, quant à elle, s'est peut-être sentie plus tenue par l'engagement pris lors de leur mariage, et n'a pas eu de relation extra conjugale... Ou du moins aucune qui n'ait pu être prouvée devant la cour. A mon sens, dans ce cas de figure, on peut considérer que cette indemnité n'est qu'une reconnaissance par la cour d'un engagement pris devant des représentants de l'Etat, et qui n'a pas été respecté... De la même manière qu'on sanctionne un contrevenant lambda pour tout autre manquement.
Rédigé par : sophie.mnop | 04 décembre 2011 à 10:44
Le "devoir conjugal" ayant été aboli en 1990, il me semble inique (!!) de condamner un mari pour avoir failli là même où n'existe plus aucune obligation. Où est le réel fondement (!!) de cet arrêt ?? L'homme (au sens du mâle) n'est-il qu'une machine à copuler ? Cet arrêt grotesque induit qu'il y a en matière sexuelle une obligation de productivité qui incombe à l'homme, alors que le sexe, tous ceux qui en ont tâté le savent, s'exerce à deux...
Rédigé par : Pacificelectric | 03 décembre 2011 à 22:53
Rappel du CC :
« Le devoir de cohabitation comprend aussi le devoir conjugal (CA Paris, 27 octobre 1959, D. 1960, 144). Ainsi, un époux a pour obligation d'entretenir des relations sexuelles avec son conjoint. L'absence de relations peut ainsi constituer une faute justifiant le divorce. »
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Ce qui paraît incompréhensible dans le contentieux de ce couple ce n’est pas tant que la femme ait pu obtenir un divorce pour faute, (eh oui M. Laboca, il faut suivre, le divorce de ce couple a été prononcé depuis deux ans), mais que sa requête (quête) en appel soit assortie d’une demande en réparation pour préjudice sexuel, sachant que dans le code civil il n’est question nulle part de la périodicité et encore moins de la qualité des rapports sexuels entre les époux, mais uniquement d‘absence. Les rapports peuvent donc être espacés ou médiocres sans que la communauté de vie ne soit rompue pour autant (par exemple mari militaire, marin, etc.). Seuls sont condamnables en la matière le viol ou les relations humiliantes ou excessives, sachant que dans le mariage, chacun des conjoints reste légitimement propriétaire de son corps et par conséquent de ses désirs, de ses envies ou le cas échéant de ses répulsions (par exemple la sodomie ou les pratiques sado maso). Et quand il y a vraiment incompatibilité ou dégoût, mieux vaut alors se séparer à l’amiable sans en rajouter, d’autant plus s’il n’y pas eu d’infidélité prouvée. Une attitude digne, ne serait-ce que par respect pour ses propres enfants, comme dans le cas présent où l’on ne connaît d’ailleurs aucun des attendus de ce divorce pour faute prononcé en 2009.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 03 décembre 2011 à 18:46
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 30 novembre 2011 à 22:21
Ah, là, chapeau bas M. JDR.
AO
Rédigé par : oursivi | 03 décembre 2011 à 14:30
Ah les paillards !
Il suffit que PB leur donne le feu verge et ça canarde de tout bois, comme disait Lamoureux, plus guère vivant malheureusement, lui, du haut de l'armoire au fond du garage, du dessus de lit monté "aux crochets" à la peau de panthère étalée devant la cheminée, satyre, satyre, et ça tire en corps.
Mieux qu'au Sofitel...
Et après cela, je lirai, oursivi grivois, oursivi grossier pornographe, oursivi a une femme de 30 ans pour cervelle...
Mais la vérité a été écrite, enfin, ils en sont tous, pas du complot, du con pelote.
M'en fous, maintenant j'ai les noms.
AO
Rédigé par : oursivi | 03 décembre 2011 à 14:24
Cette décision de la cour d'appel d'Aix-Marseille est pourrie et contre-productive. Elle constitue un pas supplémentaire dans l'intrusion de l'Etat dans la vie privée, dans la vie des couples.
Cette femme qui a assigné son mari est lâche. Pourquoi n'a-t-elle pas demandé le divorce, au lieu de se contenter de réclamer du sexe? La femme est libre en France. L'Etat lui donne plus de droits que l'homme dans le couple. Pourquoi cette femme, au lieu d'humilier son homme publiquement, n'est-elle pas allée voir ailleurs puisque le sexe se rencontre maintenant partout.
L'arrêt rendu par la cour d'Aix-en-Provence fait partie de la catégorie des arrêts inutiles, qui font régresser la société.
Cet arrêt risque d'être interprété par certaines femmes comme leur donnant le droit de violer ceux de leurs maris qui ne céderaient pas à leurs demandes sexuelles.
Depuis quand le rapport sexuel est-il le trait caractéristique de la relation conjugale?
Va-t-on, demain, permettre aux femmes de contraindre aux rapports sexuels leurs hommes malades ou suivant un traitement médical comportant interdiction ou limitation du rapport sexuel?
Une femme jeune de 40 ans qui entre en mariage avec un riche homme de 70 ans, a le droit, si l'on interprète strictement l'arrêt en question, de réclamer tous les jours du sexe à son homme vieux.
L'Etat n'a pas à s'ingérer dans la vie des couples.
On attend des juges des arrêts intelligents, des arrêts qui font avancer la société.
L'arrêt de la cour d'Aix-en-Provence n'aboutit qu'à faire du couple un lieu de sexe.
Cet arrêt ne parle jamais d'amour, de fidélité entre les époux.
Rédigé par : LABOCA | 02 décembre 2011 à 23:09
Mon cher Confrère,
Sans doute le ou la juge aux affaires familiales était-elle avertie, par des éléments du dossier, que les relations sexuelles entre époux (du temps où elles existaient) n'étaient pas si flamboyantes.
La modicité des dommages-intérêts s'explique dès lors certainement par le fait que le préjudice résultant de l'absence de relations n'était pas si important...
Rédigé par : Vincent Ollivier | 02 décembre 2011 à 18:59
Votre billet m'interpelle sur le plan du platonisme :
Plus que Dante avec Béatrice, tout de même âgée de seulement neuf ans lors de leur première rencontre, Pétrarque est passé à la postérité pour la perfection de sa poésie qui chante son amour pour Laure, la jeune fille de dix-sept ans qui inspirera toute son œuvre poétique
« Laure, célèbre par sa vertu et longuement chantée par mes poèmes, apparut à mes regards pour la première fois au temps de ma jeunesse en fleurs, l’an du Seigneur 1327, le 6 avril, à l’église de Sainte-Claire d’Avignon, dans la matinée. » Eh oui, là aussi comme pour la rencontre de Frédéric et de Mme Arnoux dans le roman de Flaubert, « Ce fut comme une apparition... » !
Dans « L'éducation sentimentale » en effet, Frédéric Moreau, un bachelier de 18 ans, aperçoit sur le bateau qui le mène à sa ville natale de Nogent sur Marne, Mme Arnoux.
« Ce fut comme une apparition :
Elle était assise, au milieu du banc, toute seule ; ou du moins il ne distingua personne, dans l'éblouissement que lui envoyèrent ses yeux. En même temps qu'il passait, elle leva la tête ; il fléchit involontairement les épaules ; et, quand il se fut mis plus loin, du même côté, il la regarda.
Elle avait un large chapeau de paille, avec des rubans roses qui palpitaient au vent derrière elle. Ses bandeaux noirs, contournant la pointe de ses grands sourcils, descendaient très bas et semblaient presser amoureusement l'ovale de sa figure. Sa robe de mousseline claire, tachetée de petits pois, se répandait à plis nombreux. Elle était en train de broder quelque chose ; et son nez droit, son menton, toute sa personne se découpait sur le fond de l'air bleu.
Comme elle gardait la même attitude, il fit plusieurs tours de droite et de gauche pour dissimuler sa manœuvre ; puis il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc, et il affectait d'observer une chaloupe sur la rivière.
Jamais il n'avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse des doigts que la lumière traversait. Il considérait son panier à ouvrage avec ébahissement, comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu'elle avait portées, les gens qu'elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n'avait pas de limites.» - Elle lui avouera, très tard, qu'elle a partagé son amour, mais jamais ne lui cédera. Ce qui signifie qu'elle est dite l'avoir aimée d'un amour « purement idéal, sans relation charnelle, incorporel et même privé de toute envie et de tout désir physique », autrement dit strictement « platonique ».
Je me souviens avoir avoué à mon mari un jour que j'avais embrassé un autre homme, que par ailleurs il estimait, mais que je m'étais abstenue de toute autre relation charnelle. Sa réaction a été : «C'est pire ! J'aurais préféré. »
Le platonisme n'est donc pas privé de toute substance s'il reste cependant idéal.
De même ce rêve «fait par Dante, et qui accompagne le premier poème inséré dans la Vita Nuova et dans lequel Dante voit apparaître le dieu Amour dans une nuée de feu, portant Béatrice nue dans un drap couleur de sang. Amour tient dans sa main le cœur enflammé de Dante et le donne à manger à Béatrice, puis s'élève vers le ciel avec elle », pour n'être qu'un rêve n'est cependant pas rien qui met déjà en scène la mort des amants s'inscrivant avant la lettre dans un rapport Eros/Thanatos qui lie plus solidement qu'aucun rapport charnel ne l'eût fait qui au contraire, les eût pu délier.
Les choses ne sont pas toujours si simples et l'une de ces deux parties que le couple formé, lie, peut fort bien s'être appliquée à tenir l'autre dans la sujétion perverse d'une privation de rapport charnel. Dès lors, la victime se voit a priori symboliquement dédommagée, c'est-à-dire aussi délivrée, par l'attribution de ce montant de dix mille euros, qui n'eût-il été que d'un euro aurait déjà contenu cette semence libératrice impliquée par la reconnaissance de l'aspect anormal de la situation dans laquelle l'un des deux se trouve maintenu contre, manifestement, son gré.
Ceci étant, au-delà de la privation de rapport charnel, peut se profiler une véritable violence psychologique assez peu cher payée en effet, de dix mille euros.
Mais pourquoi donc qualifie-t-on de telles relations de « platoniques » ?
Le platonisme est cette théorie philosophique qui représente l'une des réponses possibles à la question du statut ontologique des concepts cognitifs (idées, nombres ou contenus propositionnels).
Béatrice dont le cas est assez différent de celui de Mme Arnoux, serait-elle en vérité l'allégorie de l'un de ces concepts dont le contenu est indépendant de la contingence de l'expérience sensible? Certains le pensent qui voient en elle la personnification de la théologie tandis qu'ils voient celle de la Raison dans la Divine Comédie.
Que penser dès lors de la réduction du vivant de chair et sang à un tel concept, autrement dit du vivant psychologiquement enchaîné à un pur fantasme. Je ne saurais le dire dans la mesure où, comme dans le cas d'une relation charnelle, le consentement non douteux de l'autre à la vie du fantasme me paraît une condition sine qua non de l'absence de violence, et ce consentement ne saurait être présumé en dehors de toute perception claire et distincte de la nature de la relation platonique, ou dans le cas qui nous occupe semi platonique, par les deux parties prenantes dans le couple. Ce qui fait du simple « faire, ou laisser, espérer » une coquetterie diabolique, tant féminine que masculine.
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 décembre 2011 à 17:31
Excellente approche, Guile !
En réalité c'est sans doute au visa de 1383 "Chacun est responsable du "dommage" qu'il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence" qu'il faut apprécier la décision de la Cour.
Mais Aix-en-Provence avait déjà, en 1978 (22 Juin 1978, D.1979.192, note Prévault), considéré que "le refus par un époux de se soumettre à l'obligation de communauté de vie constituait une faute dont aucun texte n'indiquait qu'elle serait exclue de l'application de l'article 1382 du Code civil (et donc de son jumeau, le 1383) ajoutant que l'époux qui invoque un préjudice qui lui est particulier, en dehors de toute rupture du lien conjugal, est recevable à en demander réparation dans les conditions du droit commun.
Il aura donc fallu attendre 33 ans pour que la Cour d'Aix complète ce qui était en germe !
Maintenant, si votre épouse vous fait tous les soirs des endives braisées, vous pouvez foncer !
Rédigé par : sbriglia@Guile | 02 décembre 2011 à 16:58
Effectivement, 10 000 euros pour 21 ans de frustration, ça met celle-ci à 1,3 euro par jour de dédommagement ; de quoi se payer les services d'un professionnel tous les 3 mois ou 100 jours environ... pas cher payé une vie gâchée...
Sauf que c'est inadmissible de se poser en victime après coup (heu... non-coup ?), à propos de relations librement consenties. C'est faire fi d'un principe de responsabilité personnelle qui renvoie la femme à n'être qu'une pauvre victime décervelée et manipulée... Une vraie régression conceptuelle. De deux choses l'une, ou la femme est autonome et l'égale des hommes, et sa responsabilité est entière d'avoir accepté cette frustration, ou si on dit qu'elle ne l'est pas y a du souci à se faire pour le combat féministe...
Enfin, étant donné que la frustration sexuelle est autant (si ce n'est plus souvent) masculine que féminine, j'espère bien que nous verrons à la suite de cette jurisprudence une palanquée de procès conduits pour "migraine abusive"... Je plaisante, bien sûr... Quoique... : Divagations sur le consentement, la sexualité et autres considérations sociales… sur ce lien http://solutions-politiques.over-blog.com/article-e-divagations-sur-le-consentement-la-sexualite-et-autres-considerations-sociales-76037846-comments.html
Rédigé par : Incognitototo | 02 décembre 2011 à 13:23
@ guile
Hop ! hop ! hop ! houlà ! comme vous y allez !
On a parlé de rapports ! pas d'orgasmes ! vous vous voulez y inclure une obligation de résultat ?
Vous voulez donc encombrer définitivement les tribunaux ? :=)
Rédigé par : hameau dans les nuages | 02 décembre 2011 à 10:46
Monsieur Bilger,
J'avoue revenir sur votre blog avec plaisir, et je souhaite relancer le débat sur le fond...
En effet, la CA d'Aix condamne le mari sur le fondement de l'article 1382 du code civil...
Dois-je en déduire que le mariage n'est pas considéré comme un contrat ??? Qu'ainsi, nulle obligation ne découlerait de l'engagement...
En effet, si la condamnation est fondée sur 1382, alors il s'agit d'une responsabilité délictuelle, née d'un fait juridique et non d'un acte juridique dont les obligations ne seraient pas exécutées par l'une des parties...
Bref, je trouve cela amusant, mais ridicule ! C'est vrai, 10 000 euros, ce n'est pas grand-chose pour la perte de chance d'orgasmes réguliers...
Rédigé par : Guile | 02 décembre 2011 à 09:31
Ce qui me frappe surtout dans cette affaire (en tout cas telle qu'elle est exposée ici et je présume dans la source, prudence), c'est le racket judiciaire à l'américaine (et encore pas sûr qu'ils aient fait ça aux USA). C'est déjà une grave menace pour le système de santé, le sera-ce aussi pour l'institution du mariage ? Et puis enfin, le divorce, ça existe, et par ailleurs l'infidélité n'est plus un délit en soi, que je sache.
Rédigé par : JR | 02 décembre 2011 à 09:15
@hameau dans les nuages
Je ne vous suivrai pas sur ce terrain, bien que très tentée...
Rédigé par : jlm | 02 décembre 2011 à 07:01
Je pense qu'ayant touché ces 10 000 euros, cette dame devrait les reverser aux restos, vous avez deviné, aux restos du coeur.
Rédigé par : Libérus | 02 décembre 2011 à 00:57
"""Bof, ça ne fait pas bien cher la nuit ! (365 x 20 et quelques / 10000 = 0.73 euros !"""
Je crois que vous avez fait une petite erreur de calcul.
Vous avez oublié les années bis.sex.tiles .
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 décembre 2011 à 22:58
Certes, certes...
Après, évidemment, on peut aussi divorcer au bout de quelques petites années après avoir essayé de communiquer sur le sujet, en vain... Mais c'est d'un ordinaire...
Rédigé par : Roxane | 01 décembre 2011 à 21:43
@Herman Kerhost
"Que voulez-vous ! Qui aime bien... chatouille bien !"
Ça vous chatouille ou ça vous gratouille ?
Parfois la stupidité humaine me gratouille fort...
Mais comment peut-on même accepter de porter un jugement sur une telle affaire ? Comment peut-il même y avoir une telle affaire ?
Le système judiciaire n'a-t-il rien d'autre à faire ?
Et puis 10 000 € ça fait mesquin sur la durée, sinon pourquoi pas 12 568 ou 72 543.
Juge, je donnerais des indemnités de ce type histoire de montrer la stupidité des gens.
Verdict : 12€32 centimes.
Après tout le juge peut bien mettre la somme qu'il désire.
Ouais, 10 000 ça fait tout rond mais on aurait pu dire 100 000, au moins cela aurait eu de la gueule.
Bref un jugement à l'emporte-pièce.
Allez hop, affaire suivante.
Rédigé par : Surcouf effaré | 01 décembre 2011 à 21:43
Que voulez-vous ! Qui aime bien... chatouille bien !
Rédigé par : Herman Kerhost | 01 décembre 2011 à 20:11
Par ailleurs, 5 ans de prison pour les viols d'une ribambelle d'enfants, ça non plus ce n'est pas cher payé !
Rédigé par : jlm | 01 décembre 2011 à 19:39
Bof, ça ne fait pas bien cher la nuit ! (365 x 20 et quelques / 10000 = 0.73 euros !
Rédigé par : jlm | 01 décembre 2011 à 19:31
Le QI dites-vous ? mais certains ici n'en finissent pas de vouloir nous montrer le leur. Ne nous donnant parfois que quelques commentaires, comme dirait M Bilger, sans queue ni tête. Hélas !
Rédigé par : catherine A à cactus : sans queue ni... | 01 décembre 2011 à 18:56
"Finalement les clichés ont la peau dure : aux hommes le sexe, aux femmes les sentiments.
Rédigé par : Corsica | 01 décembre 2011 à 10:17"
et le QI c'est "mon poulet" ?
Rédigé par : Cactus@Corsica | 01 décembre 2011 à 18:19
"Il avait un tout petit zizi et un gros cul
Le père Ubu
Sa madame était une femme infâme et toute dodue
La mère Ubu"
...
"Bêtes et méchants les deux emmerdants
N'aimaient que l'argent et la crème Mont-Blanc
Ils avaient un plan pour un coup d'Etat
Pour un pif pouf pan avec un bazooka"
...
"Puis le jour vena où Ubu et le roi
Se rencontra twist yayaya
Après l'entrevue tout à cul
Merdre dit Ubu et le roi est mouru..."
(Dick Annegarn)
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 décembre 2011 à 18:19
Un jour, un arrêt confirma le divorce prononcé d'entre les époux X..., à la demande de la femme qui se plaignait de la trop grande assiduité sexuelle de son époux... âgé de 72 ans. Je me souviens de l'hilarité de mes étudiants et des airs outrés des étudiantes qui n'aimaient pas trop, à l'époque, qu'on parlât de cela.
La présente jurisprudence pour cause d'époux abstème vaut bien celle-là. Trop ou pas assez ? Il faut se rapporter au minimum syndical, modulé par le tempérament individuel, de chaud bouillant à banquise en cours de formation. Les choses peuvent encore se compliquer si le couple est formé de deux dames, comme il m'en souvient, l'une, au demeurant tout à fait jolie, disant en rougissant mais tout de même "il est plus facile d'ouvrir la bouche que de tendre le bras, mais je n'en peux plus". Mais à cette époque, je n'étais pas juge, seulement libéral, et je pouvais encore faire semblant de m'intéresser à ces calembredaines.
On pourrait se réjouir que les juges prennent part à la détresse des sens en déroute, on peut aussi trouver cette introspection désolante, d'autant plus que l'adultère n'est plus une cause péremptoire de divorce, et qu'après tout, les gens peuvent faire ce qu'ils veulent de la partie la plus irriguée de leur corps.
La chose est drôle, la cause est humble, l'indemnité une insulte, le mari peut repartir pour 20 ans, la sourire aux lèvres, sachant ce que lui coûte la liberté de ne pas être enflammé.
Rédigé par : JMT | 01 décembre 2011 à 17:52
Oui mais l'humour au rabais, jamais !!!! Bravo à vous, notre subscientifique moelle épineuse à nous, cactées et succulents, sissi !!!!!!!!!!!!!!!
Rédigé par : Cactus | 01 décembre 2011 à 17:41
@ catherine A
""Je ne parle pas de cet homme qui visiblement n'est pas ce que l'on peut appeler une bonne affaire""
Comme vous y allez ! vous le connaissiez ?
Qui vous dit que cette dame n'était pas non plus une bonne occase ? Ne dit-on pas maquillée comme une voiture volée en parlant d'une dame qui cherche surtout à attirer le chaland pour se caser ?
Peau de chamois et chromes étincelants cachent souvent une consommation exagérée pouvant ruiner un budget.
A propos de consommation mais cette fois-ci d'alcool, l'éthylotest obligatoire prôné par Monsieur Sarkozy se voit battu en brèche avant même sa mise en application.
Je ne vais pas rentrer dans les détails mais bien des hommes imprudents lors de soirées arrosées vont pouvoir demander eux aussi des dommages et intérêts. Les femmes vont être à consommer avec modération...
http://www.atlantico.fr/atlantico-light/tampon-vodka-anus-methode-dangereuse-pour-saouler-235781.html
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 décembre 2011 à 17:16
Et qu’est donc devenu, dans cette affaire, le devoir de réserve qui s’impose à l’intimité du couple ? :)
Rédigé par : JJJ | 01 décembre 2011 à 16:43
Je ne parle pas de cet homme qui visiblement n'est pas ce que l'on peut appeler une bonne affaire mais plutôt de ce jugement scandaleux qui remet le "devoir conjugal" au centre du mariage. Les féministes n'ont pas de quoi se réjouir et elles ne l'ont pas fait car dès demain un monsieur qui ne trouvera pas son épouse assez disponible pourra la traîner en justice ; comme dans d'autres pays un autre homme, pour la même raison, la répudierait.
Ces magistrats étaient je crois complètement tombés sur la tête ou alors ils en sont restés aux balbutiements du Code Civil ; ou peut-être voulaient-ils faire parler d'eux. C'est réussi .Dommage qu'ils n'aient pas trouvé pour le faire une occasion moins débile. Et moins scandaleuse. Le pire c'est que tout cela a dû les faire rigoler ! Lamentable.
Rédigé par : catherine A pas une bonne affaire pour les femmes ! | 01 décembre 2011 à 15:42
"Qu'en termes choisis, ces choses-la sont dites"
Ainsi, rendre la Justice n'est pas toujours triste comme on aurait tendance a le penser... vu du monde exterieur !
Rédigé par : Valerie | 01 décembre 2011 à 15:34
Ca fait la passe quotidienne à 1,30 €, la passe tous les deux jours à 2,60 €, la passe hebdomadaire à 9,15 €. Satisfaite ou remboursée. Question tarifs, il vaut mieux être une femme publique qu'une femme privée.
Je préfère rire de la sottise de ces humains (dont ces JUGES ) que d'en pleurer.
Rédigé par : bernard | 01 décembre 2011 à 15:32
Il y a deux ans, un mariage était annulé par un tribunal de Lille, parce que la femme n'était pas vierge... !
Aujourd'hui, un tribunal de Nice sanctionne un mari qui est... extrêmement lent à la détente !
Messieurs, est-ce la fin du rouleau à pâtisserie ?
La magistrature fume-t-elle la moquette ?
Allô, allô Philippe !
Quelles nouvelles ?
Absente depuis quinze jours,
Au bout du fil
Je vous appelle ;
Que trouverai-je à mon retour ?
Tout va très bien, Madame la Ministre,
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l'on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,
La sanction d'un mari trop tiède,
Mais, à part ça, Madame la Ministre
Tout va très bien, tout va très bien.
...
tiré de R. Ventura
Rédigé par : LamamiedeJ.F. | 01 décembre 2011 à 15:21
Il y a longtemps, je suivais d'une oreille distraite le cours de droit civil sur le mariage. Le professeur qui devait en connaître un rayon selon sa réputation, nous disait alors que la loi ne se souciait pas d'amour ou d'affection mais d'organisation (patrimoniale) et de protection (des personnes). Il nous mettait en garde contre la dérive totalitaire que constituerait le fait qu'un Etat se soucie du nombre de fois où les époux seraient tenus de s'embrasser (il aimait les euphémismes) par la loi. Et nous disait-il, si un Etat en venait à ce genre de souci méticuleux de l'alcôve, nous aurions là un critère sûr pour déclarer que nous aurions affaire à une dictature.
Il ne s'agit pas de la loi ici, mais d'un juge. Avoir un juge dans ma chambre à coucher, franchement... Et comment pourra-t-on vérifier la compétence des juges en la matière ? (Il existe bien des célibataires juges aux affaires familiales sans doute, mais là, tout de même, c'est sérieux.)
L'indemnité n'est pas tant dérisoire que le prétend Monsieur Bilger. Le juge ayant déclaré civilement responsable Monsieur X envers Madame Y pour ne l'avoir pas "fréquentée" selon le rythme et avec l'ardeur décrétés par les magistrats, voilà Madame en droit de voir combler ce manque par d'autres que Monsieur X qui s'est déclaré "empêché". Il ne manquera plus qu'à Madame Y de choisir entre quelques rares soirées avec un escort boy ou bien de multiples (n'en doutons pas) rencontres avec des partenaires variés à la suite de son inscription dans des sites spécialisés. Dix mille euros ce sont des cotisations pour plusieurs années.
Autrefois, une saine discussion et un accord cordial voyait Monsieur lutiner les soubrettes (politiquement incorrect et injurieux envers les femmes, oppression de la classe ouvrière par la classe capitaliste) tandis que Madame cajolait les moustaches des Rastignac de sous-préfectures (dépravation bourgeoise). Mais au moins nous laissaient-ils tranquilles avec ce genre de pantalonnade ou plutôt de "culottade" !
Rédigé par : Hermione | 01 décembre 2011 à 15:11
Syndrome Strauss-Kahn sans doute ?
Rédigé par : Dubrun | 01 décembre 2011 à 15:07
Mettre un prix à ce qui n'en a pas, c'est une des vulgarités nécessaires au fonctionnement de la justice.
Mais dans ce cas, que vient faire la justice là-dedans ? Les gens peuvent divorcer si leur couple les déçoit.
Cette idée de rester avec une idée fixe sur l'homme de sa vie et de vouloir le culpabiliser puis en tirer de l'argent... tout cela est typique d'un certain type de femmes.
Heureusement, il y a aussi ...
La "the nana"
Que ça vous mate ou qu'ça vous touche
La "the nana"
C'est l'eau courante au fond d'la bouche
La "the nana"
Et quand ça vous r'file un' galoche
La "the nana"
Tu joues complet dans ton cinoche
La "the nana"
C'est dans la taille et dans le faste
La "the nana"
C'est "the nana" et puis c'est baste
La "the nana"
Quant à chômer devant son cul
La "the nana"
Les chômeurs ça court pas les rues
http://www.youtube.com/watch?v=kBNKbG7rr4Y
Rédigé par : Alex paulista | 01 décembre 2011 à 14:52
Bonjour,
Eh oui les amis, nous avons trop relâché la bride ! Dire qu'il y a à peine 15 000 ans, un de mes ancêtres devait faire sortir de la grotte la moins vaillante de ses femelles en la tirant par les cheveux pour qu'elle serve d'appât à la chasse... vraiment, les choses ont bien changé. D'un autre côté, si on estime les relations manquées du Monsieur à deux par semaine ça nous fait un coup de 4,50 euros pour échapper peut-être au pire (je ne connais pas la Dame), finalement c'est peut-être pas si cher payé.
Rédigé par : Gérard LALLEMANT | 01 décembre 2011 à 13:50
"...que faire l'amour avec son mari est un droit pas une besogne exécutée à la va-vite ou une récompense pour s'assurer la paix du ménage." SR
Mon conseil de la semaine (for free) :
"N'entre pas sans désir !"
Voilà ce qui maintient un couple en bonne santé.
C'est inscrit en toute lettre sur la façade du Palais de Chaillot. Les Parisiens pourront vérifier.
Rédigé par : Jean-Paul ledun | 01 décembre 2011 à 12:57