Libération, qui s'est donc aussi abandonné à cette mode des dialogues sous le contrôle discret d'un journaliste, offre à ses lecteurs un entretien profond et stimulant sur le viol, entre Clémentine Autain et Tristane Banon.
En ce qui concerne la première, j'avais consacré un billet à son livre qui démontrait qu'une vie était possible après la tragédie, que le pire n'était jamais sûr et que la force de résistance de certaines personnalités les faisait dépasser ces minutes terribles où elles avaient été victimes. L'approche de Clémentine Autain était d'autant plus singulière qu'elle n'a jamais fait dans l'émotivité facile et qu'au contraire j'ai été frappé par une sorte de sécheresse et d'abord peu souriant après l'avoir croisée à plusieurs reprises. Comme si elle souhaitait d'emblée couper court à des amabilités à la fois traditionnelles et totalement innocentes.
Pour Tristane Banon, on a suivi son parcours, le processus qui l'a conduite avec beaucoup de retard à déposer plainte, les incessantes déclarations et interventions de sa mère qui publie bientôt un livre, le classement sans suite du parquet de Paris, l'interprétation que Tristane Banon et son avocat en ont donné, en définitive leur résolution de mettre un terme procédural à cette affaire.
Clémentine Autain, dans ces échanges qui confrontent une jeune femme qui a été violée et une autre ayant dénoncé une tentative de viol, définit le viol avec une justesse absolue puisque ma longue expérience aux assises m'a permis à chaque procès d'en vérifier le bien-fondé : "Le viol est le seul crime où la victime se sent coupable". C'est totalement vrai. La victime, avant d'accabler l'accusé, se reproche d'abord quelque chose à elle-même : elle a été légère, imprudente, quasiment fautive... Seul l'arrêt de condamnation va libérer l'innocente qui s'incrimine de cette chape, de ce remords. La sanction va remettre les choses et les sensibilités à leur place. L'accusé en face de la victime, la malfaisance en face de l'angoisse. L'importance du verdict est capitale - non pas son quantum mais le principe de la condamnation elle-même - et d'autant plus étonnante que la plupart des parties civiles ont un discours à l'audience qui ne s'attache pas à une volonté répressive extrême. Elles aspirent surtout à avoir le droit de tourner une page tragique et à passer du bon côté de l'existence. La nuit qui les a envahies disparaîtra au moins partiellement avec l'accusé déclaré coupable.
Ensuite, il faudra encore longtemps pour que chaque victime retrouve la saveur de l'existence, recrée un lien doux et familier avec les choses et avec les êtres, avec une quotidienneté qui sera durablement perçue comme une menace. Se sente prête à l'amour. Un homme, un jour, viendra effacer l'horrible présence obsessionnelle, dans leur tête, de cet autre homme qui avait cru les briser, les dégrader à vie.
Leur bonheur, pour être restauré, exigera une longue et éprouvante reconquête. Il sera leur revanche. Elles auront gagné.
Si j'ai bien compris, une femme violée mais qui ne vit pas à la rue, qui n'a pas eu un cancer ni perdu un fils... peut s'estimer heureuse. Mieux elle a de la chance puisqu'elle va tirer gloire et argent de cette petite mésaventure. Bigre, ça donnerait presque envie ! C'est une façon de voir les choses. Une chose est sûre, vous avez bien fait de quitter le mouvement féministe car je crois que vous vous étiez sérieusement trompée d'adresse. Ou vous aviez du temps à perdre. Ou vous n'aviez pas tout compris. Pas plus hier qu'aujourd'hui d'ailleurs. Si pour reprendre votre "raisonnement" qqune de votre entourage se fait violer, ce que je ne souhaite pas, peut-être comprendrez-vous alors la sottise de votre commentaire.
Ce n'est pas parce qu'on trouve toujours pire qu'un mal devient insignifiant ; et pourquoi pas, si on continue sur la lancée de votre curieuse logique, un bien.
Rédigé par : catherine A bibiana, drôle de logique | 20 novembre 2011 à 16:40
Bibiana
Le fait d'avoir appartenu un temps à une secte féministe que vous reniez aujourd'hui ne vous donne pas plus autorité aujourd'hui qu'hier à parler au nom des femmes et surtout pas au nom des milliers de filles et femmes maltraitées, abusées, violées, assassinées qui n'ont vraiment rien à voir avec les hâbleuses, mythomanes et affabulatrices que vous semblez avoir côtoyées jadis dans votre mouvement.
Bien que je n'ignore pas que des milliers d'hommes puissent êtres aussi victimes de la perversité féminine.
---
Une pensée pour Agnès, pauvre petite victime qui a dû connaître une agonie atroce après son viol à treize ans.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 novembre 2011 à 14:23
Bonjour, j'ai appartenu au mouvement féministe des années 1970 et je peux vous dire ceci : on assiste aujourd'hui à de véritables abus et escroqueries morales de la part de jeunes femmes qui tirent pouvoir, argent et notoriété du fait d'avoir subi des violences sexuelles.
Je suis fatiguée de lire des articles complaisants sur une telle (qui publie un livre) ou une autre (que l'on voit toutes les semaines à la télévision) alors que tant de femmes connaissent de vraies détresses, ces femmes dont le mari est atteint d'un cancer, celles qui ont perdu un enfant, celles dont le fils au chômage est victime de dépression, celles qui se retrouvent à la rue... Et je ne parle pas des femmes victimes de famines, de guerres en Afrique, ou ailleurs...
Bien sûr les victimes de viol se sentent coupables, et les violeurs sont des salauds... Et après ? Faut-il pour autant que deux jeunettes nous fassent croire que la terre a cessé de tourner ? Si l'un des drames que j'ai cités plus haut se produit un jour dans leur vie, et je ne le leur souhaite pas, elles comprendront bien vite l'insignifiance de leur cause actuelle.
Rédigé par : Bibiana | 13 novembre 2011 à 01:42
@ Libérus
C'est justement ce mélange de force et de fragilité qui est fascinant. Il faut être très forte pour ne pas se sentir obligée de jouer un rôle.
Je persiste à penser que Laurence Parisot a quelque chose d'accrocheur.
Rédigé par : Alex paulista | 12 novembre 2011 à 16:01
"si vous le pouvez"
Josiane
Non, je ne le puis, ne faisant pas partie des perles indisponibles...
Arf arf arf
Mais peut-être que la psychologie féminine m'a une de fois plus échappé.
Rédigé par : Libérus | 11 novembre 2011 à 00:33
Il faut se méfier de l'eau qui dort...
Surtout que la Lolo Parigot serait capable de la faire bosser, cette feignasse.
Allez... au bout l'eau !
AO
Rédigé par : oursivi@J'oseLibérus | 12 novembre 2011 à 14:33
Bonjour monsieur Bilger,
C'est vrai ce que vous dites, mais n'oublions pas non plus que certaines personnes, au nom de je ne sais quels motifs, accusent des personnes de viol et s'enferrent absolument à vouloir détruire ces personnes alors qu'elles n'ont rien fait. Alors comment faites-vous pour avoir une certitude absolue ??? Sachant que le fil entre le réel et l'irréel est bien mince...
Amitiés sincères.
Rédigé par : roland sene | 11 novembre 2011 à 10:02
@ oursivi
"Que ce soit envers les femmes moins gâtées qu'elles et généralement bien tristement seules"
Essayez d'imaginer, si vous le pouvez, que les femmes seules sont peut-être justement trop gâtées par Dame Nature - si dame Nature pourvoie aussi en neurones les humains de sexe féminin ce qui semble démontré - et que ces femmes, pourvues de grâce comme de neurones, puissent juger que Dame Nature a un peu oublié certains de ces messieurs et que les autres (messieurs) ne sont pas disponibles.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 11 novembre 2011 à 08:33
@ Alex paulista
"À chaque fois que je vois Clémentine Autain je pense à Laurence Parisot et réciproquement."
La dernière fois que j'ai vu Laurence Parisot, c'était sur le plateau de Ruquier (j'ai honte de le dire).
Elle m'est apparue bien plus fragile que Clémentine Autain. Si je ne connaissais pas un peu leur histoire personnelle, j'aurais parié que c'était Laurence qui s'était fait violer, et non pas Clémentine.
Mais peut-être que la psychologie féminine m'a une de fois plus échappé.
Rédigé par : Libérus | 11 novembre 2011 à 00:33
Alex paulista,
Je pense effectivement que vos impressions personnelles sont très éloignées de la réalité de la situation du viol en France.
Rien ne vous interdit de vous renseigner sur le sujet.
Rédigé par : Nordine | 10 novembre 2011 à 19:32
Rédigé par : LABOCA | 09 novembre 2011 à 20:23
Voilà qui me paraît bien davantage défendable, hors toute boutade.
Cela dit, cette proportion de femme en votre vie professionnelle...
Les mauvais esprits vont vous accuser de proxénétisme.
Mais quant à cette seconde intervention, je suis plutôt d'accord avec vos remarques quant à la nécessaire retenue dont les plus favorisées par Dame (encore une) Nature devraient avoir conscience. Non pour disculper violeur ou dragueur lourdingue, plutôt sous l'angle de la sobriété à laquelle se doit qui a envers qui n'a pas.
Que ce soit envers les femmes moins gâtées qu'elles et généralement bien tristement seules - les hommes sont souvent, allez presque toujours et je me mets sans gloire dans ce lot, à considérer leurs contemporaines sous le seul angle de leur attractivité sexuelle - qu'envers leurs velus contemporains, qu'ils soient là repus ou misérables.
La beauté est une richesse dont le parement ostentatoire souffre des mêmes tares morales, et qui, composée en plus de naturelle, peut être obscène si y affleure la volonté manifeste de frustrer.
AO
Rédigé par : oursivi@LABoratoireII | 10 novembre 2011 à 19:20
Rédigé par : LABOCA | 09 novembre 2011 à 02:50
Ahhh, LABOCA, mon ami, on vous aime ainsi, saisi au milieu de la nuit, l'esprit embrumé comme jamais, sans talon et sans soutien-gorge, dans le plus simple appareil.
D'une beauté toute ingénue qu'on la violenterait presque.
Je vous l'ai déjà écrit, mille fois, ne changez jamais, vous volez trop haut, êtes trop pur, trop sot du lit, trop lit du seau, du trip solo, du strip au lot...
Merci d'exister, vous êtes du Jarry fait homme, du coupe jarret fait cuistre, du trop cuit en aplat, du tape là on appuie, du...
...et bien plus que cela.
AO
Rédigé par : oursivi@LABoratoire | 10 novembre 2011 à 18:54
C'est comme pour les accidents de la route: bien souvent, l'accident est la rencontre d'une faute, d'erreurs ou d'imprudences faites des deux côtés.
Je suis bien d'accord qu'il ne faut pas renverser la faute, excuser ce qui est mal et condamner ce qui ne l'est pas.
Néanmoins, il faut sensibiliser nos filles afin qu'elles comprennent bien les codes et sachent anticiper.
Comme sur la route.
Si ça peut leur éviter de rentrer toutes seules le soir dans l'appart d'un obsédé notoire...
C'est peut-être ce que veut dire Laboca.
Et puis aussi, cher Nordine, je vous le répète, il ne faut pas prendre tout pour argent comptant. J'ai entendu plusieurs filles me raconter leur petite histoire. Si vous les mettez ensemble chacune veut avoir la sienne, si vous faites un tour de table des copines il est très rare d'entendre:
- Ben non, moi, jamais rien de tel ne m'est arrivé.
Mais ce n'est qu'une impression personnelle, pas des statistiques officielles, et d'ailleurs ce blog est l'occasion de demander aux commentateurs s'ils partagent le même avis.
Et en même temps, je suis d'accord avec vous que probablement celles qui ont véritablement été victimes préfèrent souvent se taire.
C'est compliqué en tout cas, et il ne faut pas mettre "la parole des victimes" au pinacle.
Rédigé par : Alex paulista | 10 novembre 2011 à 16:56
Bonjour M. Bilger
Très beau billet.
Merci.
Cordialement.
Maxime.
Rédigé par : Maxime | 10 novembre 2011 à 11:29
@ Laboca
"Nombreuses sont les femmes qui, par leur comportement ou attitude, font apparaître la femme comme simplement un objet sexuellement désirable.
Il faut qu'une femme dont l'habillement laisse apparaître au public les formes de son corps ou même son corps, ait conscience qu'elle peut se rendre complice de quelque chose."
Comment peut-on tenir des propos de ce genre ?
J'en reste pantois d’ahurissement.
Je n'ai pas de statistiques mais le nombre de viols dans les plages et camps de naturistes doit être phénoménal et pour le coup selon vous ce n'est plus de la complicité mais carrément de la culpabilité.
Ah les s.l.p.s toutes des ch..nn.s qui viennent nous exciter. On devrait les lapider pour le moins.
Rédigé par : Surcouf en colère | 09 novembre 2011 à 20:24
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 09 novembre 2011 à 10:03
Comment pouvez-vous me présenter comme une personne détestant les femmes, alors que je suis né d'une femme, j'ai été marié à une femme et je suis père de trois filles qui sont devenues : la première, professeur d'université ; la deuxième, avocate ; la troisième, puéricultrice ?
Seriez-vous en train de suggérer que j'ai tellement détesté mes filles que j'ai pu seul supporter financièrement leurs études ?
Comment pourriez-vous me présenter comme l'ennemi des femmes, alors que parmi les 38 salariés de mon entreprise, il n'y a que 9 hommes ?
Si, à vos yeux, je suis l'ennemi des femmes, je dois alors être un ennemi des femmes paradoxal.
Comment pouvez-vous me considérer comme tel, alors que mon entourage est composé quasi exclusivement des femmes : ma défunte épouse, mes trois filles, mes deux soeurs, mes 29 salariées?
Je suis libre d'avouer avoir un problème avec certaines féministes : celles dont la première qualité est d'être des sectaires et d'appeler à l'apartheid des sexes.
Josiane, je vous aime bien mais moi je défends la famille. Or, certaines féministes font l'apologie de la famille monoparentale. Elles enseignent que la femme peut sans dommage chasser son homme et élever seule efficacement la fratrie.
Souhaitez-vous que, demain, la France se retrouve avec une structure familiale caractérisée par deux tiers de familles monoparentales ?
Je n'ai pas de leçons à recevoir de votre part quant à mon rapport à la femme.
J'ai la prétention de respecter la femme mieux que vous, qui êtes pourtant une femme.
Vous m'attaquez parce que je suis un homme.
Vous passez sous silence le fait que les femmes se jalousent entre elles ; vous passez sous silence le fait que la plupart des femmes ayant du pouvoir ne veulent pas que d'autres femmes les rejoignent.
Oui, je dis qu'il faut éduquer les gens relativement à leur rapport au corps.
Oui, je suis horrifié de voir souvent dans les centres urbains des femmes dont l'habillement dévoile tout leur corps.
Si cela ne vous choque pas, ne me demandez pas de vous suivre.
Moi je n'ai pas de problème avec les femmes. J'ai seulement un problème avec les féministes écervelées qui prônent une guerre entre les deux sexes.
Rédigé par : LABOCA | 09 novembre 2011 à 20:23
Laboca,
Complètement débile.
Rédigé par : Nordine | 09 novembre 2011 à 13:22
@LABOCA
A lire votre commentaire de cette nuit 02h50 je ne m'étonne pas de la volée de bois vert qui vous tombe dessus...
La nuit paraît-il porte conseil... Peut-être auriez-vous dû dormir...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 09 novembre 2011 à 12:37
Bon texte, juste, sensé et courageux, M. Bilger.
J'ai été victime de plusieurs tentatives de viol, dont une quand j'avais 13 ans. Ce n'est pas exceptionnel, d'après ce que j'ai entendu dans mon entourage.
Je m'en suis tirée par chance à chaque fois et n'en ai parlé à personne mais mes notes en classe, mon comportement, toute ma vision de la société en ont été négativement affectés.
Cette menace de viol qui pèse sur toutes les femmes et les peurs qu'elle génère, peuvent les inciter à s'auto-limiter, à manquer d'assurance et de confiance en soi, à ressentir un sentiment d'impuissance paralysant.
On intériorise qu'on est une proie, une dominée, inférieure aux hommes, puisque n'importe lequel d'entre eux peut user de vous contre votre volonté.
Sans être aussi féministe qu'Autain, une formule qu'elle a employée m'a frappée par sa justesse : "le viol est la forme ultime de la domination masculine".
Plus exactement, le viol, c'est le bras armé de la domination masculine, c'est une sorte de terrorisme, à la fois répressif et dissuasif, qui s'exerce sur les femmes trop émancipées, pour les punir, et sur les autres, pour les dissuader d'en faire autant.
Violer une femme, ce n'est pas juste du sexe, c'est réaffirmer que le contenu même de la sexualité est la domination brutale du masculin sur le féminin.
Rédigé par : Redmonde | 09 novembre 2011 à 12:27
@Laboca : "les féministes sont sectaires", vous en connaissez beaucoup, des féministes ? je ne crois pas car si vous en aviez connu, si vous aviez eu la chance d'en rencontrer me permettrai-je, votre point de vue serait différent, et vous seriez moins agressif envers elles et envers l'ensemble du sexe féminin ! si vous n'en connaissez pas personnellement sur quoi vous fondez-vous pour porter un tel jugement, exprimer une telle détestation ?
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 09 novembre 2011 à 10:03
@LABOCA
Si je vous comprends bien, pour qu'une femme puisse prétendre avoir été violée il faudrait qu'elle porte une burqa (et encore la soupçonneriez-vous d'avoir lancé des regards langoureux...). Car les autres, les blondes, les girondes, les à la jupe courte, au pantalon moulant, aux épaules découvertes, aux yeux maquillés, aux lèvres pulpeuses ne sont que des aguicheuses ou disons-le carrément des salopes qui n'ont que ce qu'elles ont cherché. Quant aux féministes écervelées (un pléonasme sous votre plume) n'en parlons pas.
Je ne suis pas une fana des psy loin s'en faut mais là franchement, je crois que vous devriez consulter ; votre détestation des femmes est pathologique.
Rédigé par : Catherine A. Laboca, la burqa | 09 novembre 2011 à 09:25
LABOCA Contrairement à ce racontent nos féministes écervelées, les hommes d'aujourd'hui n'ont rien à envier aux femmes quant aux responsabilités à assumer à la maison.
Mmmmouais, je ne connais pas tant d'hommes que ça qui mettent la main à la pâte dans leur foyer. J'en vois davantage qui glissent les pieds sous la table basse pendant que Bobonne s'active en cuisine ou au ménage. Peut-être y a-t-il eu un léger progrès en ce domaine pour les 20-40 ans, mais je n'en mettrais pas ma main au feu.
Quant à la loi souhaitée régissant les rapports entre époux, ça prête à sourire. Quand on est de bonne humeur ou qu'on n'a pas mal à la tête.
Rédigé par : scoubab00 | 09 novembre 2011 à 07:27
Rédigé par : Alex paulista | 08 novembre 2011 à 21:51
Ce que vous dites est intéressant.
Nous avons parfois envie de faire confiance à toutes ces femmes qui viennent se plaindre de viol mais nous hésitons car nous savons que certaines mentent.
C'est un peu comme lorsque telle femme vous raconte que tel homme l'a draguée. Mais quand on demande à cet homme de donner sa version, il raconte que c'est la fille qui l'a dragué. Qui croire dans ce cas, si l'on décide de ne pas suivre la recommandation de nos féministes écervelées?
Il faut dire la vérité : beaucoup de femmes sont des affabulatrices et elles sont prêtes à tout. En ce sens, vous avez raison de dire que beaucoup de femmes cherchent à attirer l'attention.
Il ne faut pas qu'à un problème grave on apporte une mauvaise ou fausse solution.
Ce n'est pas parce que nous combattons les viols et les harcèlements dont sont victimes les femmes que nous devons nous interdire d'attirer l'attention des femmes.
Nombreuses sont les femmes qui, par leur comportement ou attitude, font apparaître la femme comme simplement un objet sexuellement désirable.
Il faut qu'une femme dont l'habillement laisse apparaître au public les formes de son corps ou même son corps, ait conscience qu'elle peut se rendre complice de quelque chose.
Je sais que la plupart des femmes, y compris celles ayant déjà atteint la cinquantaine, adorent être appréciées physiquement. Et si la nature les a plutôt bien pourvues de ce côté-là, elles n'hésitent jamais à en profiter, parfois de la façon la plus extravagante.
Au lieu de passer leur temps à agresser les hommes parce qu'ils sont hommes, les féministes écervelées devraient aussi s'investir dans un travail d'éducation des filles et femmes.
C'est bien trop facile de dire que les hommes sont les méchants et les femmes, les gentilles. Dans chaque camp, on trouve des brebis galeuses. Du côté des femmes, c'est parmi les féministes que se recrutent les brebis galeuses.
Bien des jeunes et jolies filles des facultés de droit ne cachent pas en privé leur projet d'utiliser leur corps pour entrer dans de beaux cabinets d'avocats.
Ces problèmes de viols et de harcèlement sont si complexes que le manichéisme de la pensée des féministes écervelées d'aujourd'hui ne pourrait permettre de leur trouver des solutions.
Les hommes doivent, certes, se contrôler face aux provocations de certaines filles ou femmes. Mais les féministes, qui prétendent aimer les femmes, doivent s'employer à enseigner aux filles et aux femmes qu'elles n'ont pas le droit de s'afficher comme des objets sexuels.
Nous vivons dans un monde d'irresponsables.
Tout le monde admet que notre société regorge d'hommes violents, irrespectueux. Mais les féministes sont les seules à penser que les filles et les femmes ne pèchent jamais.
A mon avis, il faut travailler dans deux directions. D'une part, il faut reprendre l'éducation des gens en les aidant à comprendre la philosophie du rapport au corps ; d'autre part, il faut prévoir un arsenal répressif impitoyable pour les violeurs et les harceleurs, ainsi que pour les filles et femmes dont la première qualité est de toujours affabuler contre les hommes. Sur le second point, il faudrait criminaliser le viol et le harcèlement commis par une personne ayant autorité sur la victime (employeur, enseignant, etc.).
Je demande aussi que l'on s'intéresse au cas des filles et femmes auteurs de viols ou de harcèlement à l'égard des garçons ou hommes.
Notre société est violente et cette violence est le fait des personnes des deux genres.
Rédigé par : LABOCA | 09 novembre 2011 à 02:50
Cher Philippe,
A lire tous les commentaires, il est triste de considérer le déni collectif de la réalité du viol. L'individu violé n'a pas d'âge précis : il peut s'agir d'un nourrisson, d'un enfant fille ou garçon, d'un adolescent, d'une personne âgée ou même d'un mort.
Ce n'est pas l'affaire de féministes. Il est de brillants individus qui ont fait des émissions radios et qui se sont retrouvés avec une carotte dans les fesses malgré leur forte musculature. Les femmes parlent, les hommes restent dans un silence beaucoup plus douloureux.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 09 novembre 2011 à 01:01
J'apprécie votre regard fulgurant et vos mots ciselés.
Merci à vous.
Rédigé par : la fourmi rouge | 09 novembre 2011 à 00:03
@ Alex paulista
Il y a environ 10% des victimes qui portent plainte.
Sur ces 10%, il y a a peu près 10% de fausses plaintes.
C'est vraiment un épiphénomène.
C'est douloureux de penser qu'il y a tant de victimes emmurées dans leur silence et leur souffrance. Et c'est douloureux de penser qu'il y a autant de violeurs en liberté.
Rédigé par : Nordine | 08 novembre 2011 à 23:44
Il faut aussi signaler que nombre d'adolescentes ou de jeunes femmes, un peu pour se rendre intéressantes, ont leur petite histoire comme quoi un jour elles auraient été forcées.
Vu le nombre d'histoires comme ça que j'ai entendues, j'en déduis que beaucoup sont inventées ou extrapolées, à moins que ce ne soit une petite compétition victimaire ou une manière d'affirmer une féminité.
C'est peut-être l'équivalent des histoires de bastons qu'on se raconte entre nous, nous les garçons. À chaque version l'aventure prend des détails, pour à la fin devenir un récit digne d'Homère.
Parfois une ado peut s'enfermer dans ses mensonges et pour ne pas se dédire aller jusqu'à accuser un innocent.
Faut pas tout prendre au pied de la lettre non plus...
Rédigé par : Alex paulista | 08 novembre 2011 à 21:51
Alors que je prenais un verre en terrasse, je me souviens avoir avoir vu arriver deux adolescentes saluer une troisième déjà attablée et lui jeter à la face "t'as vu comme t'es habillée, tu cherches à te faire violer ma parole".
Je me rappelle m'être dit "eh bien j'espère que la petite ne va pas y passer ce soir parce qu'elle s'en voudra toute sa vie".
Que la victime se sente coupable, cela est naturel : toujours elle se demandera si son comportement a pu, sinon évoquer un assentiment, au moins provoquer le désir.
Mais je ne pense pas que le violeur soit responsable de ce sentiment de culpabilité (même s'il peut être tenté d'en jouer pour étayer sa défense).
Le pire des verdicts est celui, tacite, exprimé à mots couverts par "l'opinion" au sens large ou restreint.
Le regard (jugement ?) des parents, proches, policiers et, si l'affaire va jusque son terme, celui du Tribunal Correctionnel ou Assises.
Après tout, rien d'autre que le consentement ne distingue une relation sexuelle consentie d'une relation sexuelle non consentie.
Or en dehors des cas, finalement assez rares, de viols avec (autres) violences sur des personnes choisies au hasard des rencontres, il est impossible pour la victime de démontrer qu'elle n'était PAS consentante.
Je pense aux baby-sitters, aux lycéennes, aux épouses ou concubines, aux filles un peu éméchées aux sorties de boîtes de nuit et les mille autres cas qui font le quotidien des tribunaux correctionnels.
A cet égard la correctionnalisation de moult viols n'est-t-elle pas en soi la démonstration que certaines victimes, avant même la tenue du procès, sont pré-jugées complices de leur sort ?
L'équation est implacable : s'il faut justifier qu'on ne voulait pas, c'est tout simplement que ce n'est pas aussi limpide que cela.
Cela me rappelle cette mode (heureusement passée de mode) qui voulait qu'une femme qui voulait écarter le père de ses droits de visite et d'hébergement, accuse ce dernier d'attouchements sur le ou les enfants.
On est tenté de vouloir protéger l'enfant, nécessairement victime, mais on ne veut pas davantage faire du père une tout aussi touchante victime.
Le tiraillement est réel parce que, à part le jeu des taches d'encre, on est bien impuissant pour faire parler un enfant de sexualité, domaine que par définition, il ne connaît pas.
Le viol (correctionnalisé) est un procès où s'affrontent des jugements de valeur sur les protagonistes plus qu'une analyse de leurs actes.
Il touche un domaine qui reste tabou où le "pur cul" consenti a tout aussi mauvaise presse que le viol caricatural du pervers sur l'enfant.
Restent les cas les plus nombreux des jeux de séduction ou, plus simplement, des rapports interpersonnels banals qui dérapent. Dans ces cas-là, la culpabilité atteindra un seuil critique.
Si la victime (qui pourtant sait avec certitude qu'elle ne voulait pas !) se reproche rétrospectivement des micro gestes, des propos ou une tenue, c'est parce qu'elle sait qu'instinctivement, on les lui reprochera.
Rédigé par : Judith | 08 novembre 2011 à 21:38
J'adore Clémentine Autain, même si parfois elle m'énerve par son féminisme acharné.
On ne peut qu'admirer cette jeune femme qui a, apparemment, réussi à se débloquer après le crime qu'elle a subi. Le fait qu'elle soit dans le milieu associatif, le fait aussi qu'elle fasse de la politique expliquent probablement son énergie.
Ce que j'aime aussi chez Clémentine, c'est le fait qu'elle ne joue pas de sa beauté physique. Elle ne montre pas trop, en effet, qu'elle est belle, étant économe dans le geste et la présentation.
J'espère que Clémentine continuera à jouer un rôle dans le débat public, car ses idées sont toujours séduisantes. S'il m'est permis de souhaiter quelque chose, c'est que Clémentine ne s'acharne pas à présenter systématiquement les hommes comme des êtres méchants.
Je n'ai pas aimé que, l'autre jour à la télé, Clémentine ait proposé une loi régissant les rapports entre les époux, concubins ou pacsés, à la maison.
Si les féministes de France veulent que les gens épousent leurs combats, il faut qu'elles s'interdisent de s'immiscer dans la vie des couples. Je ne veux pas que, demain, au nom de la liberté de la femme, ils proposent que la loi fixe le nombre de fois dans la semaine où les hommes pourraient demander une relation sexuelle à leurs femmes.
Nous sommes allés trop loin en France dans l'expression de la liberté et des droits. Aujourd'hui, nos enfants sont devenus de véritables dictateurs dans nos maisons, car ils ne pensent qu'à avoir des droits.
Il ne faut donc pas que nos féministes écervelées ajoutent du désordre au désordre.
La loi n'a pas à dire comment le couple doit vivre dans son nid. L'homme et la femme sont libres de gérer leurs relations de couple, ce qui inclut le partage des activités domestiques à la maison.
Contrairement à ce racontent nos féministes écervelées, les hommes d'aujourd'hui n'ont rien à envier aux femmes quant aux responsabilités à assumer à la maison.
Dans tous les cas, ces féministes sont hypocrites et sectaires. Elles font chez elles, dans leurs relations avec leurs hommes, le contraire de ce qu'elles racontent en public.
Je ne suis pas en train de viser Clémentine. Je veux seulement, à partir de cette folle et inhumaine proposition de Clémentine, illustrer les inintelligences commises par nos féministes.
Je connais moins Tristane Banon. Ce que je vois, c'est qu'en tant que féministe elle est moins méchante, moins violente, moins radicale que Clémentine Autain.
Tristane a eu raison de se plaindre du comportement de DSK.
Moi, j'applaudis lorsque les féministes soulèvent les vraies questions.
Oui, il faut protéger les femmes au travail, dans l'espace public. Oui, les hommes puissants, y compris les politiciens, sont capables d'user de leur pouvoir pour soumettre les femmes à leur volonté en exigeant d'elles par exemple le sexe. Dans ces conditions, il est important de sanctionner de la façon la plus sévère les hommes convaincus d'avoir cherché à soumettre des femmes.
Rédigé par : LABOCA | 08 novembre 2011 à 21:25
Je ne partage pas les opinions de M. Bilger sur un tas de sujets, mais je pense que son expérience de magistrat le rend particulièrement lucide sur la question... et j'ajouterai que c'est aussi un crime où ceux qui les commettent ne se sentent pas coupable... Par contre, ce n'est pas le seul comme ça, je crois que tout ce qui provoque un sentiment de perte d'intimité peut conduire à un début d'autodestruction, certains peuvent vivre un cambriolage ou une simple menace armée de façon extrêmement violente... Il y a le harcèlement moral aussi...
Il est stupéfiant de constater combien de nombreuses personnes démontraient par leurs propos de dénégation du viol de Mme Banon que son attitude même était tout sauf suspecte...
Enfin bref ce qui compte c'est de rendre les déclarations de viol plus sécurisantes pour les victimes...
Franchement, on a du progrès à faire... Les femmes disent non alors qu'elles pensent oui, une épouse doit remplir son devoir conjugal..., etc. etc.
Mais les choses progressent grâce au témoignage de victimes comme Mme Autain...
Rédigé par : lemiere jacques | 08 novembre 2011 à 17:59
Cher Philippe,
Votre billet est plein d'attention pour les victimes, plein de douceur.
C'est tout à votre honneur.
Cependant tous les discours, les beaux mots de résilience, de reconstruction, de faire avec, ne concernent qu'un très petit nombre de cas.
Et il est très important de ne pas l'oublier.
Oui, le viol est le seul crime où la victime éprouve un sentiment de culpabilité, une identification à l'agresseur parfois mais à condition qu'elle garde la vie.
Toute cette banalisation d'un passage à l'acte odieux, ces conversations sur un mode de plaisanterie ne peuvent, nous l'espérons, pas nous détourner des tortures que vivent chaque jour trop de personnes.
Nous ne pouvons pas nous dire qu'un procès efface les terribles douleurs ou la disparition tragique d'enfants, de femmes et d'hommes et tomber dans une pensée magique.
Plus de 116 000 enfants disparus sur notre petit Hexagone, c'est plutôt cela la réalité.
Disparus le petit Antoine, le petit Laurent, le petit Alexandre.
Retrouvée la petite Océane.
Vous pensez vraiment que tout est fait à temps ? Que toutes les forces sont mobilisées et bien organisées ?
Le midi brille aujourd'hui sous le soleil de Satan dans cette lutte tragique entre le bien et le mal et nul d'entre nous ne peut se louer d'une bonne conscience.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 08 novembre 2011 à 17:52
Joli texte, Mister Bilger.
Toutefois personne encore pour commenter d'une distinction entre celle qui fut violée et ne s'en fit pas une pub déplacée, juste un témoignage pudique suscitant l'empathie, et une qui ne le fut pas et qui en acquit quasi gloire et notoriété, ce avec le tapage et les volte-faces que l'on sait...
Quant à sa mère, mon Dieu, sa mère...
AO
Rédigé par : oursivi | 08 novembre 2011 à 16:34
J'ai tenté il y a quelque temps une analyse de ces questions et des réactions des victimes dans toute leur complexité. Ici : http://evah5.fr/corps-meurtri-et-de-quelques-unes-des-consequencesn/
Oui il faut en tout cas à chaque fois beaucoup de temps pour (re)vivre, et la culpabilité n'est jamais tout à fait soldée.
Rédigé par : evah5 | 08 novembre 2011 à 15:52
À chaque fois que je vois Clémentine Autain je pense à Laurence Parisot et réciproquement.
Elles ont des yeux bien plus accrocheurs que ceux de tristounette.
Rédigé par : Alex paulista | 08 novembre 2011 à 15:31
L'inceste étant un viol par ascendant ou membre de la famille cela m'étonnerait vraiment. L'évolution va au contraire dans le sens d'une prise en compte plus sévère de ces actes qui pendant longtemps furent considérés - surtout par les auteurs évidemment - comme une affaire de famille ne regardant personne et surtout pas la justice. Le huis clos systématique décidé pendant longtemps à la demande la plupart du temps des défenseurs de l'accusé tendait à perpétuer sournoisement cette idée. De nos jours heureusement si huis clos il y a c'est souvent seulement pendant l'audition de la victime, si elle le souhaite, ce qui me paraît tout à fait normal.
Mais peut-être dans le cas du fils Villiers le viol a-t-il été requalifié en agression sexuelle (pour le viol il faut une pénétration) ce qui explique qu'il n'est plus un crime mais un délit, donc prescrit rapidement (voir DSK, reconnu agresseur sexuel de Tristane Banon mais pas poursuivi).
Pour en revenir à l'inceste et à la victime j'imagine que la parole de cette dernière pèse peu le plus souvent face à une famille qui fait front pour éviter le tribunal ; surtout quand le violeur est par exemple un père ou grand-père qui a une position sociale et/ou financière importante. La tentation est alors grande de faire passer la victime et celui des parents qui pourrait la soutenir, pour mythomane ou carrément folle. Et comme c'est souvent parole contre parole, celle de l'agresseur pour peu qu'il soit un notable l'emporte souvent.
Rédigé par : Catherine A. D'un Sofitel à un tribunal la route est longue | 08 novembre 2011 à 14:24
Tant que la justice ne se dépassera pas du glaive et de la balance, deux symboles aveugles de la force du mâle et du mal, comment voulez-vous qu'une once d'humanité puisse être prodiguée aux victimes qui ne demandent pas l'application de la loi du talion... ou de la charia... en voyant coupés en public les attributs du fautif comme il y a cinq cents ans, mais seulement la société attentive aux humiliées pour leur donner l'envie de vivre et l'obligation, pour les autres de leur reconnaître le droit à la souffrance, sans complaisance ni commentaire oiseux.
Rédigé par : Patrick Handicap expatrié | 08 novembre 2011 à 13:49
"J’ai notamment appris qu’une instruction du ministère de la Justice avait modifié l’inceste auparavant considéré comme un crime, en simple délit."
L'inceste n'étant pas explicitement inscrit dans le Code Pénal, cela me surprendrait... mais je laisse Véronique ou autres avertis juristes du blog vous répondre, ce domaine excédant mes compétences.
Rédigé par : sbriglia@Achille | 08 novembre 2011 à 11:07
En parlant de viol, le témoignage du fils de Philippe de Villiers dans l’émission ONPC samedi dernier était poignant.
J’ai notamment appris qu’une instruction du ministère de la Justice avait modifié l’inceste auparavant considéré comme un crime, en simple délit.
Si cela est exact, on croit rêver !
Rédigé par : Achille | 08 novembre 2011 à 10:27
A B S O L U M E N T S P L E N D I D E.
Merci M. Bilger
Rédigé par : pierre-alain germond | 08 novembre 2011 à 10:12
Merci M. Bilger, car les victimes n'ont jamais bonne presse car elles sont les signes de la faiblesse de notre société face au crime que celle-ci ne veut pas voir ni assumer, et en général les victimes ne trouvent guère d'appui dans leur entourage (social ou familial). C'est même le contraire. Alors votre reconnaissance de leur souffrance et votre fine description de cette nuit dans laquelle on a voulu les plonger n'en sont que plus émouvantes.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 08 novembre 2011 à 07:39
Le danger avec une surmédiatisation de personnes qui prennent pour exemple DSK dans leur démonstration, c'est qu'on arrivera bientôt à dire en langage courant: j'ai été dskée pour j'ai été violée.
Rédigé par : SR | 07 novembre 2011 à 18:58
La cohorte des imbéciles qui se sont déchaînés depuis l'affaire du Sofitel, et que l'on entend un peu moins depuis le Carlton, a donné une petite idée de ce que peuvent vivre les victimes après une agression sexuelle.
Il faut hélas, encore aujourd'hui, être très fort(e), très entouré(e) ou inconscient(e) pour vouloir traîner son agresseur en justice. Et y parvenir.
Entre un Sofitel, un Carlton, un parking, le huis-clos d'un appartement et le tribunal la route est encore très longue et semée de peur, de honte, de doute, d'indifférence, de suspicion ou de haine.
Rédigé par : Catherine A. D'un Sofitel à un tribunal la route est longue | 07 novembre 2011 à 18:31
Les longs jours qui accompagnent une victime
dans la reconquête de son bonheur elle
devra se les farcir "seule" après avoir
dû d'abord s'accuser et se demander pourquoi ?
Etrange l'acception d'un processus chez
autrui que soi-même n'aura jamais à
connaître !
Rédigé par : calamity jane | 07 novembre 2011 à 18:27
Vous voulez dire que le grand spécialiste Ivan Levaï n'avait pas déjà tout dit sur le sujet ?
Mince alors !
Rédigé par : Alex paulista | 07 novembre 2011 à 17:52
Le timing de Tristane, dans ses accusations vis-à-vis du hiérarque socialiste bien connu, a été un désastre. Pourquoi se déclarer si tard, si mal comme si la carrière - plutôt modeste - de sa mère au sein de l'appareil du PS comptait plus que tout ? Quant à Clémentine, je ne me doutais de rien, elle si déterminée, vivante.
N'oublions jamais que le viol, qui opère souvent dans le cercle familial et amical, est beaucoup plus souvent passé sous silence que condamné. Dans tous les milieux sociaux, ville ou campagne, des saligots sifflotent sous la douche et caressent leur chien. Passent même pour des gens bien, c'est cela le pire.
Rédigé par : scoubab00 | 07 novembre 2011 à 17:51
Bonjour Philippe Bilger,
Je pense, en effet, qu’il est difficile de comparer le cas de Clémentine Autain qui a vraiment été violée avec celui de Tristane Banon qui, elle, n’a pas connu ce traumatisme.
Même si l’on peut concevoir que les avances un peu trop pressantes qu’elle a subies sont inacceptables, sa complainte de femme outragée arrive bien tard, ainsi que la repentance de sa mère.
Il serait temps pour ces dames de faire preuve d’un peu de décence, car je pense qu’à vouloir ainsi trop jouer les victimes elles ne finissent par se discréditer totalement.
Le viol est un drame trop sérieux pour que certaines femmes n’en profitent pour se faire de la pub pour la sortie de leur prochain livre.
Rédigé par : Achille | 07 novembre 2011 à 16:26
Je trouve très beau le texte que je viens de lire.
Rédigé par : Frank THOMAS | 07 novembre 2011 à 15:59
On peut vivre une tragédie et faire plus que survivre, la vivre !
"On peut regarder le malheur avec douceur"
http://www.youtube.com/watch?v=fpAUsq5yiYs
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 07 novembre 2011 à 15:04