J'aurais bien eu envie de mettre mon grain de sel dans le débat vigoureux voire violent sur Golgota Picnic de Rodrigo Garcia. Je n'ai pas vu cette oeuvre (?) pourtant mais le contraste entre l'avis très négatif de Jean-Christophe Buisson du Figaro Magazine sur RTL et la critique extatique de Brigitte Salino (Le Monde) n'a pas manqué de me surprendre. J'incline tout de même à davantage croire le premier tant la dérive contemporaine a tendance à qualifier d'art tout et n'importe quoi alors que cette appréciation élogieuse devrait être réservée à ce que le temps et le talent ont consacré. Apparemment c'est moins la christianophobie qui devrait être dénoncée (elle est devenue une sorte de tic moderne !) que les affligeants spectacles que la provocation accouplée à l'indigence proposent sous trop de bravos éperdus de snobisme et de culture dévoyée.
Mais, puisque Golgota est exploité par un théâtre pour le moins singulier ("c'est de toute beauté" qu'un pianiste arrive, se dénude et se mette à jouer !), il me semble que j'ai le droit, en mesurant le choquant de la comparaison, de l'appliquer plutôt au monde politique dont la dramatisation et l'indécence, à l'approche de l'échéance présidentielle, s'en donnent à coeur joie.
Dominique de Villepin a décidé de se présenter, probablement d'abord parce que depuis plusieurs jours la majorité des pronostics imaginait de sa part la démarche inverse. Aussi - et je rejoins mon précédent billet "Tempête sous un crâne" - en raison d'une conception esthétique renvoyant à l'honneur, à l'image qu'autrui se fait de vous et qu'on lui offre de soi. Avant "l'appel au meurtre politique" que suppose Hervé Gattegno (lepoint.fr), il y a le souci de l'allure intime. A partir de l'instant où on présumait son abandon et où les explications les plus grossières visaient à justifier celui-ci, on pouvait être à peu près certain que Dominique de Villepin s'arracherait à une forme de raison pour plonger dans l'aventure.
Mais quelle arrogance a accueilli cette nouvelle ! Quelle condescendance ! Nadine Morano évoque "une posture" et l'invite à revenir au sein du giron tellement enthousiasmant et chaleureux de l'UMP, Anne-Marie Montchamp - l'Eric Besson de droite, si j'ose dire - regrette sa candidature de "témoignage" et n'éprouve pas l'ombre d'une honte à plaider en faveur d'un camp qu'avec Dominique de Villepin elle dénigrait hier. Xavier Bertrand, lui, n'hésite pas à proposer un prix de gros : que tous les candidats, Bayrou, Morin, Dominique de Villepin, Christine Boutin, viennent soutenir Nicolas Sarkozy (Le Monde, marianne 2, Le Figaro, nouvelobs.com) . Enfin, Luc Chatel ironise sur la "République solitaire" (BFM TV).
Au risque de déplaire, je préfère la solitude flamboyante et, je l'espère, pas trop discutable (la justice tranchera) de Dominique de Villepin aux discours et grégarismes médiocres. Il faut avoir une dose considérable de mépris d'autrui pour se persuader que l'UMP est suffisamment légitime et convaincante, par la seule vertu comminatoire, pour faire revenir dans le droit chemin, la voie conforme, les égarés brillants.
Au-delà de Dominique de Villepin, il me semble que l'UMP gagnerait, même dans le cadre d'un antagonisme qui sera naturellement de plus en plus intense et même vindicatif, à ne pas oublier qu'elle ne représente pas la France, qu'elle n'en est que l'une des facettes, quoique dominante dans notre démocratie. Cette attitude qui s'arroge la liberté de demander en permanence des comptes sur le comportement de ses adversaires ou de ses dissidents - Dominique de Villepin ou François Hollande par exemple - devient lassante. Il vous prend l'envie de rétorquer que chaque parti devrait s'occuper de ce qui le regarde et tenter de convaincre la communauté nationale de la validité de son projet ou de la qualité du champion qui l'incarne. Pas plus, pas moins. Mais il est clair qu'aujourd'hui le PS est trop distrait de l'essentiel à cause de ses affaires internes !
Moi-même j'avoue m'être trop élevé contre les "candidatures de témoignage" et admettre que si elles représentent une conviction et des différences clairement identifiables, elles ont évidemment le droit d'exister comme l'a rappelé à son sujet Corinne Lepage.
Devant ces volontés multiples qui aspirent à la joute présidentielle, je continue à éprouver un regret. Je sais bien qu'il n'y a théoriquement jamais de primaire pour un président sortant mais puisque Nicolas Sarkozy nous avait annoncé une rupture si vite banalisée, il aurait pu en revanche instaurer une primaire au sein de son propre camp. Quel courage, quelle lucidité, alors ! Il l'aurait largement remportée, tant un bilan aussi critiquable qu'il soit et la réalité du pouvoir pèsent plus que les espérances lancées dans l'air démocratique. Cette primaire aurait évité à ces dissidents honorables de s'égailler. Confrontés à une même compétition équitable, ils n'auraient pas ressenti de frustration, leur voix aurait été entendue et Nicolas Sarkozy n'aurait pas eu besoin de faire donner ses chiens de garde pour les mordre aux mollets d'une manière d'ailleurs totalement contre-productive.
Golgota Politic : et le pire est à venir !
Une fois de plus, votre billet sonne juste et clair.
C'est toujours un vrai régal de vous lire, non seulement pour la qualité de la forme mais pour la justesse du fond.
Votre charge contre les gogos "éperdus de snobisme et de culture dévoyée" rencontrera sans aucun doute l'approbation de ceux qui rejettent les nouvelles formes d'expression artistiques que l'on veut nous faire avaler de force, qu'il s'agisse des tags qui polluent nos cités, du rap qui déverse sur les ondes ses flots de vulgarité et d'appels à la violence , ou d'un théâtre de combat vaguement scatologique, contre un ennemi jusqu'ici plutôt passif, alors que le vrai courage aujourd'hui, c'est celui qui s'attaque à un fondamentalisme qui aurait, depuis longtemps, mis le feu au théâtre qui donne "Golgota Picnic".
Par contre, je suis moins convaincu par votre tirade contre l'UMP : "il me semble que l'UMP gagnerait, même dans le cadre d'un antagonisme qui sera naturellement de plus en plus intense et même vindicatif, à ne pas oublier qu'elle ne représente pas la France, qu'elle n'en est que l'une des facettes, quoique dominante dans notre démocratie. Cette attitude qui s'arroge la liberté de demander en permanence des comptes sur le comportement de ses adversaires ou de ses dissidents - Dominique de Villepin ou François Hollande par exemple - devient lassante."
Il me semble que le même reproche pourrait être adressé au Parti Socialiste qui s'illustre beaucoup plus souvent par des postures de censeur que par sa capacité à proposer des analyses et des solutions réalistes pour notre pays qui a besoin d'une représentation politique capable de regarder l'avenir en face, plutôt que de se livrer à une forme élaborée de déni de réalité.
Ainsi la balance serait égale. Et ce serait "justice"...
Rédigé par : berdepas | 14 décembre 2011 à 18:31
Devant tous ces candidats, mon seul espoir est François Bayrou qui seul en 2007 avait osé parler de la dette. Depuis, le pays a été livré à des affairistes mafieux. Y compris Villepin lorsqu'on lit "La République des mallettes".
Rédigé par : manu | 14 décembre 2011 à 15:02
Savonarole,
Le destin eût-il voulu me faire citoyen aurillacois ou prapoutélien, je vous eusse demandé réparation de cet affront.
Concitoyen de Nadine ? Ah, non !
Rédigé par : Christian C | 13 décembre 2011 à 18:31
Golgota politic ? Si l'euro ne se redresse pas et si la situation des inaudibles se dégrade, un deuxième tour Mélenchon / Marine risque de se pointer à l'horizon...
Golgota picnic ? "Père pardonne-leur car ils ne savent ce qu'ils font" ! Pas sûr qu'avec "Médine picnic" il y ait le même pardon !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 13 décembre 2011 à 18:19
Je me suis délecté en dévorant le livre de Francis Puyalte, cet ancien de Paris Jour, de L’Aurore puis du Figaro. Il ne manie aucunement la langue de bois, tout comme le fit d’ailleurs au long de sa carrière l’ex-magistrat, Philippe Bilger.
Puyalte me paraît être un journaliste d’investigation (d’initiative selon Pierre Péan) différent de ses confrères qui s’attribuent généreusement ce qualificatif alors qu’ils puisent leurs informations exclusivement auprès de la police, de la magistrature, du monde de la politique intéressé par la divulgation d’infos à l’avantage de leur parti.
J’ai le souvenir d’un article de Puyalte dans lequel il eut le mérite de faire amende honorable. Cet article était en rapport avec l’affaire des Irlandais de Vincennes qu’il avait longuement couverte ; cela avant de détecter que sa source d’informations n’était pas fiable. En reconnaissant ses erreurs, ce qui est confirmé dans son “Inquisition médiatique”, il démontre que pour lui la déontologie du métier de journaliste n’est pas un vain mot. Et qu’il est toujours nécessaire de ne pas se fier à certaines apparences par trop criantes d’évidences incontournables.
Parmi ses analyses, témoignages, etc., Puyalte résume la manière dont ses confrères et lui ont été manipulés dans le coup foiré de gendarmes à Vincennes. Ce feuilleton trentenaire est par ailleurs narré en détail par l’un de ses principaux acteurs l’ayant vu naître dans son bureau. Bien entêté, partisan forcené serait le lecteur de ce récit qui se montrerait capable d’infliger un démenti au narrateur.
Référence : http://www.le-gendarme-durand-denonce.fr (ou Google Le gendarme Durand dénonce).
Rédigé par : François | 13 décembre 2011 à 17:07
Mais que faisait donc cette fille toute nue qui quittait la scène alors qu'on cherche Mesetto pour l'écharper ? Ah non pardon, c'était dans Don Giovanni à la Scala. Mais la question reste posée. Et pourquoi Don G. revient-il, souriant, regarder les autres se noyer dans une fumée méphitique, alors qu'il a été foudroyé par le Commendatore. Parce qu'y aura toujours des filles nues qui, pour une raison ou une autre, traverseront une scène de la vie, et qu'il y aura toujours des Don Giovanni. C'est quand même plus intéressant que l'agitation du poulailler politique. Ah, c'était très bien, dans Le Monde des Religions, Grimaldi, à propos de 2007, un combat entre une bergère illuminée et un garçon de café mal élevé.
Puis, c'est vrai, la musique de WAM sous la baguette de Barenboim, ça tenait de la fascination.
Rédigé par : JMT | 13 décembre 2011 à 16:27
A propos de "style écrit" : ma formule préférée face à un invité dont je ne suis pas sûre qu'il ait écrit son livre (= la règle chez les comédiens, politiques, célébrités d'un jour ou de plusieurs et même chez quelques estampillés écrivains) : "le livre que vous avez signé" car signer n'est pas écrire. Loin s'en faut. Idem évidemment pour les discours, aussi flamboyants soient-ils. Il y a bien sûr des exceptions. Mais elles sont vraiment "exceptionnelles" !
Rédigé par : catherine A à semtob : signer n'est pas écrire | 13 décembre 2011 à 14:42
Jabiru a raison. Imaginons sans peine ce qui se passe en coulisses... DdV a demandé à être ministre d'Etat pour le prix de son ralliement. Sarkozy propose un strapontin ; alors DdV se représente et fait monter les enchères ! Qui va craquer ? Passionnant, si ce n'est que la France mérite autre chose que ce péplum d'opéra...
Rédigé par : padraig | 13 décembre 2011 à 12:30
"...Nicolas Sarkozy est en fin de mandat, chacun voit bien, y compris dans les autres pays, que c'est un président finissant", selon Michel Sapin.
Merci M. Sapin. Vous confirmez ce que je viens d'écrire plus bas.
Quel beau Sapin !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 13 décembre 2011 à 12:00
Golgota Picnic : pas vu, pas lu.
La seule critique qui vaille pour un spectacle, c'est la critique du public. Alors laissons-les faire.
Personnellement, je n'aime pas les gourous. D'aucun bord que ce soit.
Les cathos qui essayent d’empêcher la tenue d'un spectacle sont á mettre sur le même plan que les islamistes extrémistes qui caillassent les ambassades pour raison de "caricatures" mal senties.
Ainsi soit-il !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 13 décembre 2011 à 11:34
Je suis comme vous : je préfère la solitude flamboyante de Dominique de Villepin aux discours et grégarismes médiocres. Je préfère aussi « son autre discours pour la France » ; je souhaite vivement qu’il puisse être présent et apporter une autre dimension à un débat présidentiel qui se présente bien terne et peu innovateur.
Rédigé par : Alain | 13 décembre 2011 à 11:21
@pierre-alain g
Je suppose que vous avez vu cela ce matin en examinant les entrailles du poulet que vous allez manger ce midi.
Rédigé par : Achille | 13 décembre 2011 à 11:19
« …le Premier ministre de l'une des plus grandes puissances du monde »
Merci qui ? Merci Sarkozy.
Je savais bien qu’il avait quand même fait quelques bricoles pendant son quinquennat (renouvelable une seule fois selon ses propres souhaits…).
Si « y en a des », qui twittent pour espionner les ministres, « y en a des » qui apparemment n’ont plus rien á faire de leur journée et viennent ici tuer leur ennui en refaisant le monde á longueur de billets.
Tout le monde devrait se réjouir de l’effondrement du FN en 2007.
A croire que cela dérange certains alors que pendant des décennies, j’ai vu les mêmes crier á l’infamie lepéniste…
Ne venez pas me dire qu’actuellement Marine est bien placée dans les sondages.
Le FN est toujours bien dans les sondages avant une élection majeure. Avec une seule exception : face á M. Jospin.
Consultez vos archives.
Dernier grand sujet de satisfaction ce matin : il y a peu, Sarko était battu à plat de couture, Martine disait récemment que : « Nous avons tout pour gagner… » Tellement tout pour gagner que l’ego d’un "certain" suffit á ébranler les plus belles des convictions.
M. Reffait ferme le ban, en se réjouissant de la candidature de DdV !
Le PS n’est plus soudainement le glorieux futur gagnant mais en est déjà réduit à compter les obstacles que le camp adverse accumule.
Pris par votre propre jeu, vous avez un retard fou dans la production d’idées en centrant votre réflexion uniquement sur l’anti sarkozysme de premier de la classe qui, comme chacun le sait, est un programme digne de sortir « l'une des plus grandes puissances du monde » (MDR) de l’ornière.
Dommage pour la France. Elle mérite mieux qu’une opposition qui adore faire « joujou » avec son ego.
Avec JDR en chef de patrouille.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 13 décembre 2011 à 11:19
"...la grande gagnante "Marine" (...) va se retrouver face à Hollande au second tour (...) la porte de l'Elysée s'ouvre de plus en plus pour Marine" écrit pierre-alain g.
Tant de certitude impressionne.
Il sera intéressant de confronter ce pronostic péremptoire à la réalité de mai 2012.
Rédigé par : Frank THOMAS | 13 décembre 2011 à 11:11
"Cette Madame Sans-Gêne qui tient de la poissonnière plaît à Aurillac"
...uniquement lors du festival de rue, Savonarole : le reste du temps l'Auvergnat est plutôt peu adepte de cette exubérance, foi de Vialatte !
Rédigé par : sbriglia | 13 décembre 2011 à 11:01
Alors là votre billet fait fort. Il déchaîne carrément les passions.
Permettez-moi juste de répéter une de mes prises de position lors d'un précédent billet ! Il est évident qu'il n'y a qu'un(e) bénéficiaire de ce remue-ménage. Tous ces candidats du centre et de la droite vont faire chuter le p'tit Nico et la grande gagnante "Marine" pour ne pas la citer va se retrouver face à Hollande au second tour.
La seule différence cette fois, c'est que la droite ne va pas voter Hollande au second tour comme les socialistes l'avaient fait pour Jacques et donc la porte de l'Elysée s'ouvre de plus en plus pour Marine.
Rédigé par : pierre-alain g | 13 décembre 2011 à 10:27
« Apparemment c'est moins la christianophobie qui devrait être dénoncée (elle est devenue une sorte de tic moderne !) que les affligeants spectacles que la provocation accouplée à l'indigence proposent sous trop de bravos éperdus de snobisme et de culture dévoyée. »
La christianophobie n’a rien à envier à l’islamophobie. Les religions qui sont censées prôner la tolérance et la fraternité ont largement démontré qu’elles engendraient surtout l’intolérance et la xénophobie.
Le communautarisme religieux est intimement mêlé au sectarisme identitaire et en temps de crise il révèle tout son côté pernicieux.
Quant à l’art, il a bien du mal à trouver sa place dans ces « œuvres » destinées plus à opposer les cultures dans toutes leur diversité qu’à exprimer le côté créatif de l’Homme.
Rédigé par : Achille | 13 décembre 2011 à 09:34
@LABOCA : "Morano va plomber la campagne de Sarkozy, tant elle est nulle. Cette femme ne peut attirer aucun électeur vers Sarkozy. "
_________________________________
Vous avez tort. Nadine représente l'aile vulgaire de l'UMP. C'est important. Cette Madame Sans-Gêne qui tient de la poissonnière plaît à Aurillac et à Prapoutel-Les Sept Laux. Son côté "Ginette Prec-Prol" ("précaire prolétaire") est une composante importante dans un parti politique. Trouvez-m'en une comme ça à gauche. Voyez les femmes politiques du PS : tailleur Paule Ka pour Mme Royal ou style urbain chic, Zadig et Voltaire, pour Mme Filippetti. Élégance glaciale de secrétaires de direction. Où sont leurs rombières à poitrines de boulangères épanouies ?
Le PS ? Combien de Roselyne Bachelot ?
Rédigé par : Savonarole | 13 décembre 2011 à 09:33
TROP TARD.
Trop tard dans le temps long : Monsieur de Villepin, tout fringant qu'il soit, semble sortir d'un livre d'images et l'on aurait envie, lorsqu'il apparaît sur son destrier, que TF1 baissât le pont-levis pour le laisser entrer.
Trop tard dans le temps court, car il vient encombrer de sa haute stature une file d'attente déjà bien longue, et où il n'a pas sa place.
Dupont-Aignan, Boutin, Morin, Nihous, Lepage, sont devant lui et au milieu de tous ces nains, il est un peu dans la posture ridicule du gendarme de Saint-Tropez rapetissant devant son chef.
Le candidat sortant doit-il craindre cet éparpillement des voix ? Peut-être.
Mais il me semble pourtant que le syndrome du 21 avril se chargera, même chez les électeurs de droite, de balayer ces miettes.
Je crois en revanche plus sérieusement à la montée quasi inéluctable de François Bayrou qui, dans la cacophonie qui règne à gauche et le foisonnement des ego à droite, a sans doute un espace inespéré pour faire valoir sa lucidité, sa liberté et sa capacité.
Rédigé par : Frank THOMAS | 13 décembre 2011 à 07:52
C'est curieux, vos deux sujets se télescopent : je vois Villepin en Christ, sur une croix.
Il se dit gaulliste, il se trompe, il est christique. Ce grand corps maigre aurait inspiré Vélasquez.
Son credo ? Des allocations semées à tout vent, comme des petits pains.
Ses méthodes ? Le fouet et une élocution d'évangéliste américain qui parle à des sourds-muets. "La Phrââânce éternêêlle !".
Son échec ? Des amis qui le quittent et le trahissent, tout en l'embrassant très fort, pour son célèbre discours sur le mont des Oliviers.
C'est peut-être ce qui nous le rend sympathique : la certitude qu'il va se casser la figure.
Rédigé par : Savonarole | 13 décembre 2011 à 04:19
Cher Philippe,
Une qualité qu'il est possible de reconnaître à Dominique de Villepin, c'est son style écrit qui est certain. L'analyse qu'il fait de la situation future lui échappe.
Pour sortir d'une blessure d'honneur, il ne devrait pas s'enfermer dans une blessure d'honneur plus grave qui serait un score plus que médiocre entre 1,5 et 2% et le discréditerait totalement.
Monsieur Borloo a très finement analysé et anticipé les conséquences et en évitant cet échec (Monsieur Borloo aurait pu prétendre à un score supérieur à celui de Monsieur Bayrou, ce qui aurait été tout à fait honorable) s'est ouvert de possibles actions politiques d'avenir.
Monsieur Bayrou restera à tout jamais un homme qui ne sait pas se maîtriser, comme en témoigne la gifle publique donnée à un jeune enfant. Des responsables d'enseignement ont dû rendre des comptes devant la justice pour des motifs moins graves. Mais les politiques peuvent en ce monde donner des coups de pieds aux femmes en public, frapper des enfants et que tout cela semble normal...
Quant à Monsieur Hollande, il est royalement décevant. Dans le cyclisme, il est de tradition d'utiliser un lièvre pour gagner...
Après avoir usité cet exercice, quel avenir a-t-il ?
Les jeunes n'aiment pas les flans, les femmes n'aiment pas les hommes aux manières goujates.
Peut-être qu'il devrait postuler dans un remake de "M le Maudit". Surtout, pour le casting, qu'il présente son sourire avec l'air très bizarre en hauteur, pas avec le charme insolent de Nicholson mais avec l'expression infantile ou si perverse que cela fait peur aux jeunes enfants.
Il faut dire qu'avec quelques séances de mediatraining avec son nouveau chargé de communication, Monsieur Valls, sa pâle imitation de François Mitterrand le rend étranger à lui-même, voire singulier.
En principe, en chanson comme en politique, il est tout de même de règle d'avoir sa propre personnalité au risque de rester suspect ou transparent...
Donc, un flan ou un bide sans contenu qui ne peut rien faire, c'est d'ailleurs ce qu'il répète.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 13 décembre 2011 à 01:58
Go ! le gotha ! pique-nique !
Ca paraît dans les journaux maintenant ?
Empressons-nous d'éliminer le h pour supprimer
tout ce qui pourrait gêner les voisins
allemands et autre almanach !
Donc, je ne vois pas pourquoi les catholiques se prennent la tête avec un truc génial (?) sans "h" qui est en train de se
faire hacher par les spectateurs !
Rédigé par : calamity jane | 12 décembre 2011 à 23:34
Il ose. Ça c'est bien. A-t-il quelque chose à dire ? Ce serait parfait.
Rédigé par : Bray-dunes | 12 décembre 2011 à 22:58
Après avoir glorieusement siphonné le FN en 2007, N. Sarkozy avait l'ambition de siphonner la gauche en devenant le DRH du PS. Le parti unique de la droite est sans doute la démarche qui a guidé la création de l'UMP, dans une vision américaine bipolaire. Et N. Sarkozy a désiré aller plus loin, le parti unique tout court, sur le modèle gabonais. C'est ce qui permet de demander des comptes à tout le monde - le meilleur moyen de ne pas en rendre soi-même - et de qualifier d'effraction tout exercice du pouvoir par une bande de hooligans, c'est ainsi que l'on appelle l'opposition dans tout bon régime à parti unique. Il paraît - je l'ai entendu avec effroi ce matin sur Inter - que Nadine Morano serait l'une des porte-parole de N. Sarkozy dans la campagne : Rama Yade, reviens ! Pendant ce temps, le Premier ministre de l'une des plus grandes puissances du monde, chef d'un gouvernement confronté à une crise majeure voire sans précédent, trouve du temps pour aller espionner les comptes Twitter de ses adversaires avec un pseudo, "fdebaucé", qui fleure bon son Monsieur Jourdain : lol mdr !
Bonne nouvelle que cette candidature Villepin, candidature hélas plombée par un chapelet d'affaires dont le cortège ne cessera de grandir, n'en doutons pas, dans les semaines qui viennent, sous l'oeil étonné de Guéant qui ne saura jamais d'où cela vient. Villepin n'est sans doute pas d'une virginité de rosière mais il a du style, de l'ampleur. Canaille pour canaille, je préfère Arsène Lupin au voleur à la tire. Et si les autres candidats de la droite avaient un peu de jugeote, ils se rallieraient à cette candidature, faible sans doute mais seule capable de porter un coup décisif au régime actuel.
Golgota Picnic, j'ai vu des photos du spectacle, j'en ai appris le synopsis, c'est pas très sexy, une sorte de caricature de théâtre contemporain, bien casse-pied avec des tombereaux de messages à s'avaler. La notion de blasphème m'est étrangère, une religion est une opinion comme une autre, contestable comme une autre. On peut le faire à la façon de Spinoza ou en s'envoyant des hamburgers à la figure. J'ai un faible pour le premier. Je crains qu'avant d'être scandaleux pour certains, ce genre de spectacle ne soit avant tout très bête.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 12 décembre 2011 à 22:28
Vous avez bien de la chance vous en France, d'avoir si peu de problèmes que vous puissiez discuter á l'heure du thé et six mois á l'avance si X ou Y va y aller ou pas.
En mars 2012 les Français auront oublié toutes vos prises de tête et liront, peut-être, les professions de foi des candidats en lice.
Je vois comment, sur BFM TV, chaque invité y va de son numéro de pitrerie.
Le couple Madelin-JF Kahn est á mourir de rire (quand vous entendez ou comprenez une phrase entière), tout occupés qu'ils sont á se faire bronzer sur le compte de la "Campagne présidentielle".
A vot' bon cœur M'ssieurs-dames.
Soyez généreux, c'est Noël.
Rédigé par : Jean -Paul Ledun | 12 décembre 2011 à 21:24
Et le poète-diplomate au regard bleu acier, flamboyant chevalier des temps modernes armé de sa seule conviction brandie fièrement est arrivé, s'est dénudé, et a hurlé à la face ébahie et rosissante de la ménagère de moins de 50 ans : "la République, elle a envie qu’on la prenne. Ça lui démange dans le bassin."
Bravo l'artiste.
Rédigé par : Raph69 | 12 décembre 2011 à 20:45
A en juger par leurs remarques sagement orientées, vos intervenants zélés obnubilés par des obsessions franchouillardes et "viles pénistiques" alliées à un conformisme ultra confortable (et pour certains une hystérie anti-sarkozyste récurrente) auraient-ils loupé le titre et l'objet premier de votre billet qui traitait en premier lieu de Golgota picnic ?
Ce qui doit réjouir notre jaloux pathologique de Dominique aux multiples casseroles, dont même la propre femme aurait fini par se lasser, eu égard à l'ego démesuré de ce bourgeois faux noble au propre comme au figuré ! Hélas !
Comme quoi la jalousie tient à peu de choses et conduit parfois, par dépit, aux pires excès, y compris à faire croire n'importe quoi à n'importe qui, voire à se saborder soi-même par crainte de se regarder en face une fois pour toutes et avoir le courage de renoncer à ses chimères, d'autant plus lorsque l'avenir du pays est en jeu !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 décembre 2011 à 20:28
La France descend encore.
Son personnel politique va sombrer dans la "défécation mentale".
Rédigé par : Arobase du Ban | 12 décembre 2011 à 19:49
N. Sarkozy est candidat ? j'ai raté l'annonce officielle.
Rédigé par : bob | 12 décembre 2011 à 19:13
Monsieur Bilger,
Vous êtes de plus en plus épatant : vous voilà maintenant prendre vos distances avec le parti du Président !
Tout ce que vous dites est très sensé : l'UMP ne représente qu'une partie de la France; l'UMP n'a pas le monopole de la vérité; l'UMP n'est pas forcément le parti qui aime le plus les Français.
Il faut cependant nuancer une de vos conclusions.
Je pense que Marie-Anne Montchamp est très différente de Besson, car on ne peut la considérer comme une personne ayant pratiqué la trahison. C'est sûrement une opportuniste, mais pas l'auteur d'une traîtrise. Besson a quitté le camp de Ségolène Royal pendant l'élection présidentielle, sachant qu'il avait appartenu à l'équipe de campagne de la socialiste. Montchamp a pris ses distances avec de Villepin depuis bien des mois. Théoriquement, elle ne sait rien de la stratégie de de Villepin pour la présidentielle qui vient : de ce point de vue, elle est moins précieuse pour Sarkozy que ne le fut Besson en 2007, qui avait déserté le camp socialiste exactement comme un militaire envoyé aux combats retourne sa veste.
Vous parlez de Nadine Morano : il y a longtemps que j'explique à mes amis de l'UMP que Morano va plomber la campagne de Sarkozy, tant elle est nulle. Cette femme ne peut attirer aucun électeur vers Sarkozy.
Copé doit interdire à Morano de parler au nom de Sarkozy, car elle fait fuir les électeurs. Fréderic Lefebvre est plus intéressant que Morano. Pourtant lui ne parle plus depuis longtemps, ce qui est à l'avantage de Sarkozy.
Rédigé par : LABOCA | 12 décembre 2011 à 19:01
Bonjour Philippe Bilger,
« Mais quelle arrogance a accueilli cette nouvelle ! Quelle condescendance ! »
Le discours du pouvoir en place est le même depuis 2007. Il est porté par sa certitude de détenir la vérité.
Bref une dialectique manichéenne caricaturale dans laquelle les opposants sont forcément des incapables et les dissidents sont des irresponsables.
Personnellement je doute que ce message soit encore vraiment porteur au vu des résultats obtenus.
L’homme providentiel autoproclamé de 2007 n’a pas vraiment convaincu, y compris dans son propre camp. Et le désir d’une alternance qu'elle soit de gauche ou de droite semble vouloir se dessiner parmi les déçus du sarkozisme.
Alors Villepin ou un autre, au point où on en est...
Rédigé par : Achille | 12 décembre 2011 à 18:44
Heureusement que Sarkozy n'a pas organisé une primaire. Il a autre chose à faire qu'user son énergie à essayer de convaincre des autistes que la double crise est une des principales raisons pour lesquelles il n'a pas tenu toutes ses promesses de 2007, lesquelles auraient réclamé des finances que nous n'avions plus.
Quant aux dissidents, montagne d'égoïsme et de jalousie, ils n'auraient pas pour autant (sur le modèle d'Aubry, Montebourg...) cessé après le scrutin de saboter la campagne du gagnant de la primaire.
Heureusement que Sarkozy est resté disponible pour gérer et animer avec brio les grandes affaires du pays et de l'Europe.
Jadis il y avait une affichette près du chauffeur de bus : "Ne pas parler au machiniste pendant qu'il conduit".
Les bons esprits pourraient utilement s'inspirer de ce précepte en faveur des machinistes de la chose publique... et cesser de les harceler pour des griefs de seconde catégorie.
Rédigé par : Yves | 12 décembre 2011 à 18:44
Peut-être que pour comprendre une partie des ressorts intimes de DdV, le visionnement sur France 5 de la série en six épisodes "Manipulations, une histoire française" consacré à l'affaire Clearstream n'est-il pas inutile...
Rédigé par : Robert | 12 décembre 2011 à 18:07
A propos des Huns de l'UMP et des autres.
Monsieur Bilger, si vous aviez remplacé ""ses adversaires ou de ses dissidents - Dominique de Villepin ou François Hollande"" par..... Nicolas Sarkozy, vous vous seriez dit vos quatre vérités !
Cette attitude qui s'arroge la liberté de demander en permanence des comptes sur le comportement de ses adversaires ou de ses dissidents - Dominique de Villepin ou François Hollande par exemple - devient lassante.
La liberté des uns ne vaudrait pas la liberté des autres ? L'une serait lassante et l'autre divertissante ?
Je viens de comprendre: Sarkozy n'est pas un adversaire pour vous mais un ami !
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Entrez dans la danse, voyez comme on tance, tancez, tancez, critiquez qui vous voudrez..
Rédigé par : bernard | 12 décembre 2011 à 16:54
La prise de position de Jean-Michel Ribes ne me surprend pas. Ce petit monsieur me semble être un ado qui n’a pas grandi, qui est resté tel que je l’ai connu dans les années 70 avec ses sketches à la noix (ou à la fraise !), lesquels faisaient enrager son paternel, patron de la finance à l’époque et qui devint ensuite ministre dans un gouvernement de droite. Or sans papa Pierre pour sauver de la faillite ce pseudo créateur anar qui faisait bides sur bides, que serait devenu Jean-Michel et sa troupe de bras cassés gauchistes ? Certes pas un auteur qui a pignon sur rue (à la François Pignon) et chevalier de la Légion d’honneur. Excusez du peu !
Normal que ce fils de bourgeois devenu contestataire à vie use de sa notoriété acquise en fricotant essentiellement avec tout ce qui touche au scandale, à la vulgarité, au mauvais goût et à l'irrévérence, pour soutenir la pseudo œuvre de ce Garcia argentin sans grâce et sans inspiration autre que bassement racoleuse et morbide. Le plus cocasse c’est que Ribes et ses pareils, amis de la cul-ture tirée par les cheveux en viennent à faire appel à la police nationale (qu’en d’autres temps ils ne se gênent pas pour brocarder méchamment) afin de protéger ce genre de navet ! Car force est de constater que "Golgota picnic", que d’aucuns osent sans rire qualifier d’œuvre de l’esprit, n’est qu’une saynète ridicule, vulgaire et « sottement » sacrilège. Que penser en effet de ces énergumènes à poils qui se roulent par terre, bavant, crachant et éructant parmi des ordures et des hamburgers ?? Parodies blasphématoires censées rappeler en les tournant en saturnales échevelées le célèbre « aimez-vous les uns les autres » et la multiplication des pains. De ces autres qui ricanent, transposent et caricaturent, en voix off sur fond de musique de Haydn, le prodigieux sermon sur la montagne ou encore les dernières paroles du Christ au Golgotha, lequel est assimilé symboliquement à une sorte d’hydre mythique vomi des enfers.
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Autre sujet :
Concernant Dominique de Villepin, que l’on croyait apaisé et revenu à la raison avec le temps, je ne puis que rappeler ce commentaire écrit en juillet, suite au billet de Philippe Bilger intitulé : ‘Dominique de Villepin, l’apocalypse au petit-déjeuner’
"...m’est avis qu’il y a davantage de Ganelon que de Bayard chez cet homme-là ! Une réalité qui n'avait pas échappé à Bernadette Chirac, qui le connaissait mieux que quiconque et l’avait jadis qualifié de Néron..."
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Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 décembre 2011 à 16:39
"Au risque de déplaire, je préfère la solitude flamboyante (...) aux discours et grégarismes médiocres"
Le problème, c'est que l'on ait à choisir entre ces deux styles de nullité.
Rédigé par : Alex paulista | 12 décembre 2011 à 15:55
C’est vrai que la rage des « chiens de garde » est excessive : Villepin ne s’est pas présenté nu sur scène pour jouer sa partition… :)
Rédigé par : JJJ | 12 décembre 2011 à 14:42
"Au risque de déplaire, je préfère la solitude flamboyante et, je l'espère, pas trop discutable (la justice tranchera) de Dominique de Villepin aux discours et grégarismes médiocres"
On reconnaît là le goût parfois immodéré, mais toujours estimable, de notre hôte pour les postures cyraniennes ou quichottesques.
Avouerai-je ne pas avoir été convaincu par la prestation quelque peu grandiloquente de l'homme qui porte en bandoulière, comme une amulette ou un gri-gri, son discours de l'ONU et qui, tout à la volonté de faire repoussoir avec Nicolas Sarkozy, en rajoute dans le phrasé, la posture gaulliennne, l'apparence aristocratique, croyant ainsi se démarquer de ce qu'il abhorre : le vulgaire et le commun?
Il n'ira pas loin, tant il représente "the old fashion" que les Français ne supportent que sous la Coupole, et encore.
La répétition hier soir, à l'envi, que la vérité n'est ni à droite ni à gauche ni au centre mais à l'empyrée où notre barde officie désormais, convaincra difficilement le français moyen tel que moi qui hésite à regarder les nuages par peur de retrouver ses souliers crottés.
Rédigé par : sbriglia | 12 décembre 2011 à 14:18
Villepin se présente, pourquoi pas ? Il n’a pas de moyens financiers ? Depuis quand ne pas disposer des impôts des Français pour son avantage personnel est-il un défaut ? Au moins lui, on sait qu’il n’achète aucune conscience. Ceci dit, on en connaît un qui, avec tout le fric de l’Etat, et ses spécialités ès promesses bidon et postures d’acrobate, risque sérieusement de devoir retourner aux vestiaires. Il n’est pas sûr que Merkel regrette ses baisers.
Rédigé par : Garea | 12 décembre 2011 à 13:45
La candidature de Dominique de Villepin ressemble étrangement à du billard à trois bandes qui consisterait à négocier son retrait contre des arrangements de coulisse.
L'avenir le dira !
Pour l'instant il prêche dans le désert.
Rédigé par : Jabiru | 12 décembre 2011 à 13:22
La confiscation de la démocratie et la culpabilité sur le spectre Front national empêchent plus de candidatures, alors que le nombre de candidats est un signe de vitalité. L'éparpillement des voix est le fait du libre arbitre des électeurs.
Rédigé par : SR | 12 décembre 2011 à 13:09