Jean-Luc Mélenchon : attention fragile !

On ne gratte jamais assez l'écorce, on ne va jamais assez profond ! L'analyse psychologique est trop oubliée quand on s'attache aux destinées politiques ou aux destinées tout court. On n'en abusera jamais. Je préfère tenter de venir sonder le coeur et les reins plutôt que de m'arrêter à la surface.

Jean-Luc Mélenchon, derrière sa grosse voix, cache un "petit chose", pas seulement à cause d'une enfance et d'une jeunesse heureuses mais modestes mais en raison de sa place sur l'échiquier politique. Il a une parole drue, riche, intense, puissante, s'inscrivant avec force et densité dans l'espace, erratique pour beaucoup, démagogique et destructrice si on écoute ses adversaires, mais, pour moi, ce qui domine dans son discours, derrière l'idéologie des barricades et de la révolution, sous la nostalgie du bouleversement et de la table rase tient à une âme blessée, à un esprit qui ne se remet pas d'avoir été sous- estimé, à une sensibilité à vif qui cherche d'autant plus à se faire oublier aujourd'hui qu'elle a été offensée hier. Il tonitrue mais écoutons bien ce qu'il cache ! La gauche socialiste versera des larmes de sang et d'échec pour n'avoir pas su comprendre qui aurait mérité de demeurer en son sein, bien mieux, à sa tête ! Chez Jean-Luc Mélenchon, non seulement le héros humilié et revanchard d'Anouilh n'est pas loin du tribun mais ils font corps, ils font couple.

Ceux qui espéraient un leader du Front de gauche conscient de ses devoirs et empressé à soutenir la gauche dans son ensemble, ceux qui attendaient une fulgurance dans la lumière qui s'attacherait à une solidarité naturelle contre la droite naturellement l'ennemie se sont trompés, s'égarent. Il m'était apparu d'emblée que Jean-Luc Mélenchon, en dépit de ses justifications et explications guère convaincantes parce que déconnectées du fond de son être, ferait "payer" inlassablement au PS le parcours et le départ que ce dernier lui a imposés. Cette indépendance qu'il a affirmée avoir conquise avec son nouveau parti, elle a été moins une chance, une opportunité de bruit, de fureur et d'autonomie que la conséquence triste d'un manque de reconnaissance qui l'a affecté dans ses tréfonds bien plus que tel ou tel dissentiment idéologique même imprégné d'un jusqu'au boutisme économique, financier et subversif. J'ai toujours éprouvé l'impression que Jean-Luc Mélenchon a habillé ses états d'âme plus qu'il ne les a dissimulés. L'enfant chassé, pas assez aimé est si présent derrière le tumulte diffusé avec ostentation par la personnalité publique que mon regard est empli d'une forme de tendresse solidaire alors qu'elle cherche pourtant désespérément à faire oublier sa fragilité, ces choses du coeur, ces chocs de l'existence, ces exils intimes qui façonnent bien plus que les idées et les extrémismes.

Comment ne pas être, sur ce plan, frappé par la complicité profonde qui, une fois la table politique débarrassée, l'a uni à Eva Joly comme à Marine Le Pen ? J'y vois la traduction d'un lien fort : le Front des humiliés bien plus évidemment qu'une connivence politique avec l'une et une curiosité intellectuelle pour l'autre.

Jean-Luc Mélenchon - c'était à parier- est venu au secours d'Eva Joly à la suite de l'article de Patrick Besson faisant parler cette dernière avec l'accent allemand et dans un épouvantable français. Pourtant, une telle infirmité du langage, pour une candidate à l'élection présidentielle qui prétend avoir des ambitions, n'est pas neutre : c'est une grave infériorité. On a le droit de la dénoncer. Patrick Besson a sans doute été indélicat, vulgaire mais dans son outrance et sa dérision, son talent a visé juste, il a mis en lumière ce qui sous le manteau se murmure, ce qui est crié par ceux qui n'ont jamais succombé au charme d'Eva Joly: elle n'est pas une bonne candidate d'abord parce qu'elle parle mal! Jean-Luc Mélenchon se moque comme d'une guigne de ce handicap qui sur le registre partisan le réjouit plutôt mais accourt pour donner sa tête, son bras, sa pitié, son indignation à une femme qui lui ressemble comme une soeur sur le plan des traverses intimes, des aléas existentiels. Le chevalier blanc qui lui-même a été blessé n'a pas hésité une seconde à faire preuve de cette fraternité instinctive.

Enfin, alors que tout semble opposer Mélechon et Marine Le Pen - derrière l'apparence, Mélenchon est autant que Montebourg, peut-être, un FN de gauche si on élargit  l'affirmation de Cohn- Bendit -, beaucoup ont remarqué l'étrange antagonisme presque fraternel, d'une vigueur presque courtoise, qui a mis aux prises, lors d'un débat, le Front national et le Front de gauche, l'homme rude, convaincu et la femme volubile, batailleuse, ces deux personnalités qui se sont reconnues et qui grâce à leurs similitudes viscérales, ancrées, à leur fierté de se battre contre le mépris et la condescendance de la classe politique officielle, n'ont pas été loin de parler la même langue. Il y a des chagrins, des regrets, des révoltes, des haines qui réunissent plus sûrement que les clans, les chapelles et les calculs. Jean-Luc Mélenchon, à l'évidence, dialoguant avec Marine Le Pen, a occupé avec volupté une place en face d'elle parce que les professionnels de la politique n'en voulaient pas ou avaient peur de s'y trouver. Il est venu combattre une humiliée parce qu'il l'a été et que le souvenir lui en reste.

Jean-Luc Mélenchon est un tribun à traiter avec délicatesse parce qu'il est fragile.

 

Comments

[Rédigé par : gérard]

Un juge aguerri a une connaissance fine de la psychologie humaine, mais le propos étonne. JLM a tourné le dos au PS faute d'y être reconnu à sa juste valeur, sans doute, il s'aime, il pense et agit. Il espère un destin : légitime non ? Sans écho populaire ni désaccord avec son ancien parti, il ne serait pas où il est.

[Rédigé par : Louve Bleue]

Nous connaissons plein de Français qui parlent très bien français pour nous mentir à tour de bras et nous voler. Depuis plusieurs dizaines d'années. Et en plus pour détruire notre terre !
Alors moi, l'accent d'Eva, il me plaît. Je sais que cette femme est très intelligente et compétente. Point barre.
Monsieur Mélenchon aussi. Autre point barre.
Mais ils ne sont pas aimés des médias.
Faudrait que ça change !!!!!!!!!!

[Rédigé par : InternetDev]

Mélenchon est en mission rassemblement modèle 81, pour aider les communistes à converger sur Hollande.
Rien de ce qu'il dit n'a de vérité politique à venir. Comme les rabatteurs socialistes, contre D.S.K. à l'origine, il joue un rôle de composition, pas plus.

[Rédigé par : Luce Caggini]

Philippe Bilger est un père pour J.Luc Mélenchon.

Monsieur Bilger, le procureur passe-partout a fini par atterrir sur la personnalité de Jean-Luc Mélenchon, il est vrai que la piste est large et longue, de quoi recevoir une escadrille de gros porteurs (Jean-Luc, tu vois on t'aime) mais, comme il sonde ton coeur et tes reins, Jean-Luc, je ne sais pas trop s'il votera pour toi, mais il t'a déjà thucré. Sois sûr qu'il t'enverra une boîte de nougatines après les élections même si par malheur la France se prend en pleine face un direct du Nabuleone qui nous sert de guide suprême.
Bilger c'est le père attentif que tu n'as pas eu dans ton enfance modeste !!
Jean-Luc, (permets-moi un petit sourire avec un petit thucre toi qui a volé au secours d'Eva) tu t'épargneras un examen ADN puisque M. le procureur te dit que vous avez des similitudes viscérales, ancrées. Il te la coupe, hein ?
J'attends que l'homme qui n'a rien à prouver à son miroir, le drôle d'homme que nous aimons sache nous éclater avec le sourire dont tu as le secret.
Laissons à « Justice au singulier » ses doucereux épanchements.
Et au tribun à traiter avec délicatesse parce qu'il est fragile, à notre intellectuel monté sur roues libres, le plaisir d'exaucer nos espoirs.

[Rédigé par : Alex paulista]

@ hameau dans les nuages

Quelques nuances à apporter dans votre réponse.
Quand je me dis allergique je parle de Marine Le Pen et des cadres du FN. Pas des gens qui votent pour eux, qu'il m'arrive de comprendre parfois tant les partis de gouvernement sont effrayants de médiocrité.
Dire que le FN a une approche inconséquente des problèmes en ramenant tout à la peur de l'étranger, ce n'est pas exactement "nier les conséquences de l'immigration". Les problématiques d'immigration et de communautarisme, monsieur, je suis en plein dedans, en France et au Brésil. Tant du point de vue du local que de celui de l'immigré.
Sur la bombe à retardement, elle est constituée par un PIB qui est aux trois quarts une économie de répartition. Les étrangers, par définition, ne sont pas les plus concernés par l'enflure des emplois bidons de fonctionnaires. Comme dans les mairies, les départements, les régions, qui constituent de loin le premier employeur dans beaucoup de villes moyennes.
Notez que les médecins aussi sont devenus des fonctionnaires. Après 18h30, plus personne. Quant aux délais...
Les étrangers, au contraire, acceptent de faire les travaux que les Français refusent (bâtiment, restauration). Bien souvent les sans-papiers cotisent aux caisses sans pouvoir jamais récupérer ce qui y est mis par leurs patrons qui, eux, cotisent aux URSSAF. Ils payent plein pot la TVA... bref ils font marcher la machine et payent plus qu'ils ne coûtent dans beaucoup de domaines.

Sur l'Algérie, je n'ai rien contre l'idée de l'Algérie Française (même si je doute que cela eût été possible), je dis juste que cela est incompatible avec le sentiment de ne pas se sentir chez soi dès qu'on croise trois français à peau mate, à moins de vouloir maintenir un statut indigène et une législation d'apartheid.
Sur les ouvriers, arrêtez de les brandir et renseignez-vous, il n'y en a quasiment plus en France. Les ouvriers ont été remplacés par des petits employés, je ne suis pas sûr qu'il subsiste une définition homogène. Il faudrait repenser la classification. Pour autant, vous avez raison, le FN séduit les classes populaires. Normal: ceux qui travaillent se sentent déclassés ou menacés par la délocalisation, ceux qui ne travaillent pas ont peur de devoir partager avec des français moins de souche, d'être encore plus nombreux à se nourrir sur le cadavre.

Pas réjouissant tout ça...

[Rédigé par : Xavier NEBOUT]

Si l’on peut légitimement poser la question de savoir comment Mme Joly a seulement pu être magistrat en France sans maîtriser notre langue, on peut aussi avec effroi songer à sa compréhension du milieu de la Françafrique et de la compagnie ELF avant de mettre le dirigeant de cette dernière en prison.
Ceci dit, les débats sur les personnes, au-delà de ce à quoi elles s’exposent elles-mêmes, me paraissent déloyaux. Il ne me semble pas en effet que la nécessaire expression publique d’une cause faite dans l’intérêt général - aussi mauvaise la juge-t-on -, autorise quiconque à exposer une opinion psychanalytique sur son auteur. L’âme d'un homme ne me semble pas un sujet de débat public honnête quand bien même aurais-je le sentiment qu'il la vende au diable.

[Rédigé par : Achille]

@invinovertas

Ah ce pauvre La Palisse que de truismes ne lui a-t-on prêtés, tous apocryphes bien sûr.

Ceci étant ne dit-on pas qu'il est des cas où les choses vont sans dire, mais beaucoup mieux en le disant...

[Rédigé par : mathias]

Et si la politique était simplement un débat d'idées ?
Au lieu de chercher des explications alambiquées psycho tordues.
Certains ont des positions proches (Montebourg, Mélenchon, Joly)

Tout comme UMP/Centre/PS ont des idées proches à quelques variations peu signifiantes.

Arrêtons de voir du FN partout où on sort de la pensée majoritaire.

Le pluralisme politique serait-il devenu ennemi d'Etat ?

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@ Alex paulista

C'est bien ce que je redoutais. Vous sortez les vieux poncifs. Racisme, nostalgie...

Racisme voulant dire que les frontistes s'estimeraient supérieurs, car c'est bien la définition du racisme. Un non sens colporté par ceux qui, privilégiés, ne font que frôler les problèmes liés au communautarisme.

Vouloir nier les conséquences de l'immigration en jetant le voile de la honte sur ceux qui les dénoncent ne fait que reporter le problème... à maintenant... La grave crise que nous allons traverser va les cristalliser. D'autant plus avec la politique de la canonnière pratiquée dans les pays arabes.

Nous avons une bombe à retardement chez nous mais ce n'est pas grave puisque ce ne sont que des nostalgiques et des racistes qui le disent.
Pour ce qui est de l'Algérie, puisque vous voulez y faire référence pour traiter les problèmes actuels, on pourrait en parler, des membres de ma belle-famille, ouvriers artisans, sont restés sur la route d'Aïn Tedeles, égorgés.

Je précise, pour parer à toute éventuelle allusion, que je ne suis ni encarté ni sympathisant du Front et que certaines de mes racines plongent dans l'Océan Indien. Puisqu'il faut toujours se justifier !
L'équilibre est rompu. Posez-vous plutôt la question de l'importance du vote populaire ouvrier, dont des français d'origine immigrée, pour le Front national. Ah oui c'est vrai c'est populiste !

[Rédigé par : invinovertas]

@Mary Preud'homme et Achille

C'est bien ! Monsieur Bilger n'a pas de souci à se faire, sur son blog la contradiction est accueillie les bras ouverts.
Je propose que l'on cloue au pilori tous les abrutis dans mon genre, Mary et Achille pourraient alors nous faire une petite danse.
Si je m'avisais d'énoncer que les opinions de Mary sont à l'emporte-pièce et tellement tièdes que par contraste celles d'Achille deviennent tellement intelligentes et remarquables que La Palisse doit en être jaloux... Mais l'esprit souffle où il veut !
N.B. Je trouve nul d'appeler les personnes par leur initiales, pas vous ?

[Rédigé par : Achille]

@ Invinoveritas

Au cas où vous ne vous en seriez pas aperçu, c’est le principe d’un blog que de développer des idées en vue de les faire partager avec les internautes.

Difficile pour le propriétaire d’un blog d’établir un dialogue car on imagine mal Philippe Bilger passer sa journée à répondre à chaque commentaire.

Je vous ferai juste remarquer qu’il n’a pas « que faire » des avis fussent-ils péremptoires. Il lui arrive même de répondre personnellement à certains blogueurs.

Ben oui, en guise d’avis péremptoire, je crois que le vôtre en est un parfait exemple.

[Rédigé par : Savonarole]

A lire la violence des propos de "Rafistoleur", on constate que rapprocher JL Mélenchon de Marine Le Pen en défrise plus d'un.
Pourtant, c'est bien le même électorat à quelques Ricard près.
C'est un électorat de braves français paumés, ensevelis dans la précarité, contraints à une promiscuité sociale de quartier dite de "diversité", qui ravit nos bobos de gauche, mais qui eux, s'empressent d'aller crécher ailleurs.
Dans cette France-là, on ne tient le coup qu'au gros rouge ou aux "lendemains qui chantent". Marine et Jean-Luc devraient se pacser.
Plantu l'avait bien vu avec ce terrible dessin où on les voyait tous les deux lire le même discours in fine.
Le véritable prolétariat, qui subsiste encore en France, c'est au Front de Gauche et au Front National qu'on le retrouve.

[Rédigé par : Alex paulista]

@ hameau dans les nuages

Le FN est constitué de nostalgiques de l'Algérie française, qui pourtant disent ne plus se sentir chez eux dès qu'ils croisent un arabe, disent qu'à partir de trois Auvergnats, bonjour les dégâts, etc.

Cherchez le paradoxe : si l'Algérie était restée française il y aurait aujourd'hui une "coloration" bien supérieure de la population. À moins de faire perdurer un statut indigène, de mettre en place un apartheid, ils seraient bien malheureux aujourd'hui d'avoir été écoutés à l'époque... L'inconséquence est de taille !

Le fil rouge de ce parti, c'est donc bien la conviction de la supériorité d'une race dite de souche. Pas étonnant qu'on y trouve des relents de Françafrique.
Ils nous enrobent ça avec une sauce protectionniste et quelques avis pseudo-économiques, pour la parade.
Quant à Marine Le Pen, au cas où son nom ne suffisait pas, elle vient de revendiquer l'historique et la tradition du parti.

Vous pouvez la tourner dans tous les sens jusqu'à la trouver sexy, la candidate du FN représente toujours ce racisme larvé, viscéral.

Sur l'allergie vous avez probablement raison: j'ai eu la chance dans mon éducation d'être préservé de ce type de bêtise, ce qui fait qu'aujourd'hui j'ai beaucoup de mal à la tolérer.

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

@ Invinoveritas

Avec vos deux yeux vous auriez sans doute mieux lu.
Ensuite vous confondez blog et forum. Le premier appelle un commentaire, le second une réponse qui peut déboucher sur une discussion.
Néanmoins, il arrive que PB dialogue avec ses intervenants en messages privés.
Enfin, les avis ne sont pas si péremptoires que vous le dites, notamment entre certains habitués qui ne se privent pas de répliquer et de réagir vertement pour contrer un avis qu'ils ne partagent pas.

@ Rafistoleur

Un peu d'aigreur ? Le blog de PB vous insupporte. Toutefois c'est son blog et il en fait ce qu'il veut. Aussi un conseil, quittez-le dare-dare si vous ne voulez pas finir avec un vilain ulcère !

[Rédigé par : semtob]

Cher Philippe,

Nous sommes ce soir vraiment très heureuses d'apprendre qu 'il n'y a plus de quoi trembler devant une petite agence de notation car tous les greenpeace se sont lancés au trousse de quatre petits analystes anti européens.
Ce sont maintenant Michelle Brennan,Patrice Cochelin, Anna Overton et Jayan Dhru qui courent comme des dératés pour échapper à leur stupidité.
Tout le monde savait que l'économie n'est pas une science exacte et ses hypermégalos ont cru qu'ils pourraient faire trembler le monde entier.
Et bien, tout le monde ce soir en coeur triomphe de la nouvelle notation A+ à l'infini de tous les pays.
Et toutes les petites agences de notation n'ont pas plus de valeur que les sondages alors, tous ensemble, nous les invitons avant de nous menacer ou de mettre à mort de bien songer à ce qui les attend.
Des hordes de père Noël vont envahir ces maudites petites agences et les conduire devant le tribunal international des pères Noël. Ils seront condamnés pour l'éternité à réparer les Noël gâchés de tous les enfants qui n'auront pas de jouets, à ressusciter les suicidés qui ont perdu leur emploi à cause d'eux.
Nous ne dirons pas comme Bénabar..., mais dès à présent, nous les invitons à rester humain et humaine et à bien mesurer la démesure du mal qu'ils font à notre siècle, ce qui pourrait être la faute la plus inexcusable, la moins pardonnable.
françoise et karell semtob

[Rédigé par : Rafistoleur]

Bonjour,

Quel délire intellectuel ! Analyse orientée ! Démonstration erronée. Comment pouvez-vous faire un constat psychologique à partir de quasiment aucun fait concret sauf quelques spéculations ? Il a soutenu Eva Joly, et pourquoi pas ? Faites-vous partie des gens qui lapident une femme ou plutôt qui ont le courage de venir la défendre ? Si je reprends votre discours je pourrais tout du moins parler de vous qui avait choisi le parcours du Droit chemin. Inspiré par les 10 ans de travaux forcés de votre père Joseph qui vous a profondément marqué. En quête de justice vous êtes quelqu'un de très dur... je vais m'arrêter là car vous vous rendrez bien compte que tout cela est absurde de parler de votre personnalité alors que je ne suis pas bien placé pour en discuter. Vous seul et certains de vos proches peuvent le faire. Si vous avez des critiques à reprocher à M. Mélenchon faites-le sur des faits et non des pseudo analyses psychologiques ! Mélenchon/Joly et M. Le Pen n'ont aucune similarité. Vous qui êtes dans la justice ne vous en tenez pas qu'à certains faits. Il faut comme vous le dites creuser un peu plus loin dans l'écorce des idées !

[Rédigé par : Victor]

Très bonne analyse !

[Rédigé par : calamity jane]

Pour le titre : il irait tellement bien
à DS-K !

[Rédigé par : Alex paulista]

On traîne tous une vieille caisse marquée "fragile".
Bloody man ah ah... fragile. Bloody man.

[Rédigé par : Invinoveritas]

Monsieur Bilger,

En jetant un œil sur vos rubriques, je vois que vous les avez initiées pour dialoguer avec vos concitoyens... Que voilà une bonne chose ! Pourtant je ne vois pas de dialogue mais plutôt des avis péremptoires des uns et des autres ! D'ailleurs vous-même, une fois votre billet posté vous n'avez que faire des avis souvent aussi creux que vos billets sont retors, c'est d'ailleurs ce qu'il y a d'amusant chez vous, n'ayant pas l'air d'y toucher, vous massacrez et votre flèche du Parthe fait mouche ! Donc bravo !

[Rédigé par : Robert]

Vous me décevez, Monsieur Bilger. Connaissez-vous intimement J-L Mélenchon pour tirer un "portrait sur le divan" ? Je ne le crois pas et vous faites de l'interprétation à partir d'images que nous offrent les médias.

Non ! Je rejoindrais plutôt les réactions de J-D Reffait et de DMonodBroca. Que l'on soit favorable ou pas à ses idées, il est d'abord un républicain français, de gauche, certes, mais à présent rendu à l'extrême gauche par le jeu de l'évolution du PS type Hollande ou Aubry.
Un autre que lui avait marqué sa différence dès 1991 : J-P Chevènement.

Peut-on considérer que son choix est essentiellement politique au sein de la "famille de gauche" à laquelle il appartient ? Au-delà de toute considération psychologisante, il a tiré un trait sur le PS actuel parce qu'une action de l'intérieur était sans effet. Constat brutal et amer, sans doute, ce qui explique ses bons (?) mots et ses sorties à l'emporte-pièce. Mais l'homme reste d'une grande intelligence et livre des analyses politiques sérieuses et argumentées.

Prenez l'autre partie de l'échiquier politique. Vous trouverez le même phénomène avec Nicolas Dupont-Aignan qui a fait le même constat au sein du RPR devenu UMP. Les idées républicaines qu'il défend, une certaine idée de la France à laquelle il reste fidèle l'ont conduit à abandonner un parti qui continue de se prétendre gaulliste et qui est devenu atlantiste à outrance, l'exact opposé de la position gaullienne. Croyez-vous que notre actuel président de la République ou M. Hollande seraient capables de pratiquer la chaise vide à Bruxelles ? Les croyez-vous capables, au delà des rodomontades et des coups de menton, d'imposer une vision française de la situation et de prendre une indépendance d'action dans le cadre du système mis en place par PS et UMP au travers des dispositions du traité de Lisbonne qu'ils ont ratifié ensemble ?

Il me semble que dans ce domaine, même si certaines occasions de la vie peuvent expliquer certains comportements, certains choix ou idées politiques, à la fois viscéraux et longuement mûris et réfléchis, peuvent mieux expliquer attitudes et comportements...

[Rédigé par : Passant]

A propos de Besson versus Joly

La réaction des belles âmes, tellement gauches tant elles se réclament de la gauche, est bien marquée du sceau de l'imbécilité. Il a raison Besson, les humoristes radiodiffusés n'arrêtent pas de caricaturer l'accent de la dame et personne n'a hurlé jusqu'à l'expression par écrit. Étonnante sensibilité à l'imprimé, non? Il n'y aurait que Hara-Kiri pour bénéficier du droit à l'outrance? Ou bien Chatel, le caniche de la rue de Grenelle, pour pouvoir comparer Hollande à Babar? Il ne l'a pas écrit, oui. Il l'a jappé. Comme Idéfix.
Les indignés, la police du verbe qui n'est tolérée que s'il est estampillé de gauche, font feu de tout bois, ils se forgent une image dérisoire de solidarité et d'anti-xénophobie à l'heure où certains de leurs tribuns se lâchent contre les Allemands. Quelle pagaille mentale et surtout, le plus grave, morale!
Et puis quoi? Faire rire, au risque de la vacherie, serait devenu objet d’interdits? Ah oui, il ne faut pas de discrimination!
La vertu n'est pas l'apanage des hypocrites, surtout quand ils se mêlent de diriger la pensée et la société. Avec une suffisance qui ne fait pas rire. Non.

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

@Alex paulista

Beaucoup d'allergies sont psychosomatiques. Beaucoup d'autres viennent de ce que la personne qui en est atteinte était surprotégée et n'avait jamais été au contact d'un terrain qui lui aurait permis de fabriquer des anticorps.

Où est le racisme viscéral et irrationnel de Marine Le Pen ?

@Savonarole

Jeff de Bruges ou pas on va tous être chocolat...

[Rédigé par : Mary Preud'homme]

Mélenchon a été mis en selle par Claude Germon, un fin connaisseur en matière de marchés publics à une époque où l’Essonne regorgeait, tous partis confondus, de magouilleurs de tout poils et de Monsieur 3, 5 ou même 10 %.
C’est sans doute à cette époque que remonte l’aversion de JLM pour les pratiques occultes de certains élus socialistes (mais aussi RPR ou UDF) maqués aux grandes entreprises et aux barons de la finance. Dans les conseils généraux et les mairies, il s’en passait de belles. Un des nombreux avatars de la décentralisation sans contrôle efficace des maires et élus locaux ! Au point qu’en bon sectaire laïcard trotskiste qu’il fut toujours, il en est naturellement venu à mettre tout le monde dans le même sac, patrons, possédants, grands bourgeois, élus et banquiers en tête et les soupçonner d’emblée des pires malversations, détournements, évasion fiscale etc. La seule façon de trouver grâce aux yeux de cet intolérant compulsif et caustique - parfois jusqu’au mépris de l’adversaire (s’il s’avère que celui-ci lui tient tête) - étant de ne rien posséder, d’être un pauvre type au chômage, criblé de dettes, impuissant ou sans papiers.
Mélenchon est certes un homme intelligent, ambitieux, sûr de lui, mais hélas intolérant jusqu'à l‘aveuglement, agressif et macho, écorché vif et violent, ce qui lui donne cette aspérité et cette suffisance insolente quand il rabroue sans ménagements ses interlocuteurs (trices), y compris d’une simple onomatopée accompagnée d’une moue méprisante et d’un regard qui fait froid dans le dos.
Tribun querelleur à la façon d’un Marchais, intelligent comme Fabius, sectaire comme Le Pen et aussi roublard que Mitterrand, il porte en lui tous les stigmates des idéologies moribondes, entraînant dans sa chute (à la façon du scorpion mortellement atteint) tout ce qui passe à sa portée et dont il n'a cure dès lors que lui seul détiendrait la vérité et qu'après lui, peu importe qu'advienne le déluge… Il s'en tamponne ! Ce qui le rapproche de tous les extrémistes et donc de MLP et de ses obsessions anti étrangers alors que lui c'est l'inverse.
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Quant à mamie Eva, plus que son accent danois, ce sont ses lunettes juchées sur le bout du nez qui posent problème. Ses communicants ne lui ont-ils jamais dit que c’est un signe patent de méfiance et d’hypocrisie que cette façon de jauger l’autre par-dessus ses bésicles. Dans son rôle de magistrat instructeur, c’était peut-être payant pour déstabiliser les Tapie et autres DSK mais là, c’est carrément exaspérant. A la rigueur, en retraitée dans sa maison de Groix, avec une broderie au bout des doigts, ses grosses lunettes fluo auraient de la gueule et feraient jaser les groisillonnes le dimanche matin devant l’église du bourg !
En outre, pas gênée mamie Nova (pardon Eva), à bientôt soixante-dix piges, de se présenter à la magistrature suprême alors que le Danemark qui est aussi sa patrie a refusé l'adhésion de son pays à l’UE ! Sans parler de certaines de ses prises de position ultra choquantes, notamment sur notre fête nationale qui auraient dû la disqualifier définitivement aux yeux de tous ceux (de gauche comme de droite) qui adhèrent aux valeurs républicaines.

[Rédigé par : Achille]

Bonjour Philippe Bilger,

J-L Mélenchon est ce qu’on appelle dans le milieu journalistique « un bon client ». Si vous l’invitez, c’est qu'avec lui vous êtes sûr d’avoir de l’audience et par les temps qui courent, cela revêt une certaine importance dans les médias.

Pas de scoop et c’est l’asphyxie. Peut-être est-ce d’ailleurs la raison pour laquelle ils nous sortent une affaire DSK par semaine depuis le mois de mai...

Prenez par exemple un Bruno Le Maire, ou encore un Laurent Wauquiez, tous deux des ministres brillants et cultivés, mais pétris de convenances eh bien vous risquez tout simplement le flop en les invitant.

Mélenchon était pratiquement inexistant lorsqu’il était au PS, dépassé de la tête et des épaules par des gens beaucoup plus à l’aise dans les débats.

Alors il a fait un choix. Plutôt qu’être un petit chez les grands, il a préféré être un grand chez les petits. A défaut de l’éloquence dans ses discours et d’élégance dans la gestuelle, il nous offre sa gouaille frondeuse et ses grands effets de manche. Et là il se sent beaucoup mieux.

Mais il ne sera jamais qu’un boute-en-train dans le monde de la politique. Une sorte de Georges Marchais, mais en moins talentueux.

[Rédigé par : Jabiru]

Un homme cultivé, un tribun convaincu, convaincant pour certains, mais qui véhicule un discours utopique et inadapté à notre société certes imparfaite mais perfectible.Mais pas que des utopies quand même dans ses écrits et notamment l'esprit du titre de l'un de ses derniers écrits "Qu'ils s'en aillent tous" dont certains élus devraient s'inspirer à l'heure ou l'on ne remplace qu'un fonctionnaire sur deux pour alléger le poids de la dette. Et si on ne remplaçait pas ceux qui n'amènent rien ou ceux qui ne pensent qu'à leur réélection une fois élus, dispensant des largesses pour arriver à leurs fins ? Et si on chiffrait l'économie d'une telle mesure qui permettrait de gaspiller moins et de gagner en efficacité ?

[Rédigé par : Sandro]

Excellente analyse de l'homme Mélenchon et de son masque, pour le carnaval qu'est la politique.
A vous lire, je me demande si vous n'auriez pas fait un meilleur avocat, voire un enquêteur de personnalité avant les Assises qu'un Avocat Général.
Ce n'est pas le moindre des renversements maïeutiques qui s'opèrent souvent quand on fréquente depuis longtemps les prétoires.

Humain, sans être trop humain.

Merci.

[Rédigé par : jpfoucault]

C'est dommage, il n'y a pas de musique sur votre blog, là je verrais bien la musique du générique de "Plus belle la vie", ou "Sous le soleil".

[Rédigé par : Alex paulista]

Billet intéressant parce qu'il montre comment notre hôte, pour affirmer une sympathie avec un personnage d'extrême droite (je parle de la personne, pas des idées), se doit d'être indirect et de commencer par Mélenchon.

Pourtant, pas de honte, chacun peut avoir son appréciation sur les personnes.
Vous semblez apprécier ceux qui s'expriment avec un bon niveau de langue, et détestez la médiocrité. C'est un point de vue très valable.

Moi, je ne supporte pas physiquement la voix de Mélenchon, son agressivité calculée et ses fausses indignations.
Quant à Marine Le Pen, ses idées sont tellement incohérentes et inconséquentes que la seule "raison" qui peut les faire tenir ensemble dans un esprit intelligent est un racisme viscéral et irrationnel. Or je ne pense pas que Marine Le Pen soit stupide.

Mais chacun ses allergies...

[Rédigé par : Valerie]

@ l'attention de Monsieur Bilger,

Une chose me questionne ; a savoir : Jean Anouilh a-t-il mis en scene le roman d'Alphonse Daudet ? En effet, dans le deuxieme paragraphe, je repense au "héros humilié et revanchard" d'Alphonse Daudet mais pas a celui d'Anouilh.

[Rédigé par : Duchenou]

Eva Joly n'est pas une bonne candidate parce qu'elle parle mal comme Philippe Bilger n'est pas un bon blogueur parce qu'il a un cheveu sur la langue. Heureusement pour lui, cela ne s'entend pas à l'écrit. Eva devrait peut-être écrire...
J'ai appris, en lisant les commentaires, que P. Besson est un humoriste ! Bientôt sur TF1 ? Soyons quand même attentifs à ne pas être la prochaine cible de sa géniale minute humoristique. C'est qu'ils se piquent vite au jeu, ces humoristes, surtout quand ils n'ont justement aucun talent.

[Rédigé par : pierre-alain g]

Mélenchon fragile !!! Certainement pas mais rusé ça oui. Et en plus, comme écrit plus haut, son discours porte car c'est le seul à comprendre et soutenir les humiliés.

Ce serait vraiment un beau ticket pour le second tour de la présidentielle, Marine/Jean-Luc.

Je vais voir chez les bookmakers londoniens si je peux parier sur cette combinaison.

[Rédigé par : Catherine JACOB]

Ci-après ré encodage du lien qui a "foiré": la série TV Papa Schultz créée en 1965.

[Rédigé par : marie dumont]

C'est d'hommes adultes dont nous avons besoin pour diriger la France, pas de "petit chose" ni d'adolescent attardé. Chacun a ses blessures mais, cicatrisées ou non, c'est au service du bien commun qu'elles doivent être mises par ceux qui ont l'ambition de gouverner, les citoyens n'ont pas à les prendre en compte.

[Rédigé par : Jean marie Thiers]

Parfait de faire la psychanalyse de M. Mélenchon, quelqu'un a bien fait le diagnostic de Martine Aubry et s'en est trouvée ointe par le Tribunal Correctionnel. Mais, alors que nous avons besoin de gens qui expliquent pourquoi 1 et 1 ne font pas forcément 2, qu'il y a des causes qui ne peuvent se défendre que sur des décennies, que rien n'est immédiat et que le changement urgent c'est celui qui met à égalité les couches et les hommes politiques, pour les mêmes raisons, faut-il absolument s'en remettre à des états d'âme ?
D'où sortira-t-il celui qui mettra un terme à ces diarrhées verbales, ces imprécations, ce spectacle permanent de l'illusion ? Ne sera-ce pas un jour l'électeur, las de cette attrition, qui votera massivement avec ses pieds ?

[Rédigé par : Catherine JACOB]

Pour les commentateurs et lecteurs du Blog qui ne disposeraient que de la TNT et ne connaîtraient donc pas les programmes d'RTL qui émet en français (RTL9), en allemand et en luxembourgeois, je précise que la série visée dans mon post précédemment est dans la série TV 'Papa Schultz', créée en 1965.

@catherine A ; pas vraiment un petit Chose | 05 décembre 2011 à 09:22

Exact !

[Rédigé par : thierry janzé 35]

M. Bilger, vous allez trop souvent aux grandes gueules sur RMC, même si cela est masqué par la qualité de votre rhétorique.

"antagonisme presque fraternel" entre JLM et MLP !!!!! C'est joliment dit, mais incommensurablement répugnant...

[Rédigé par : catherine A ; pas vraiment un petit Chose]

Un apparatchik, un vrai de vrai, un tatoué ; planqué à moins de 40 ans au Sénat - cette assemblée que tous les politiques veulent supprimer quand ils n'y sont pas - et pour une vingtaine d'années ; n'en étant sorti que pour un petit tour dans des ministères, aujourd'hui député européen, comme Petit Chose il y a pire.

[Rédigé par : Catherine JACOB]

« Zalut la Vranze !, écrit Patrick Besson en se mettant dans la peau d'une Eva Joly élue à la présidence de la République à la suite de la mort accidentelle de tous les candidats et qui menace de mèdre en examen et égrouer doute intifitu qui s'élèfera gontre la falitité du scrudin hisdorique te mai 2012 » - Source : LEMONDE.FR avec AFP | 03.12.11 | -

Ce n'est pas un billet xénophobe qui se limiterait à ridiculiser en le raillant, un travers, ici l'accent, petit travers qui par ailleurs fait souvent fondre la gent masculine devant ces petites anglaises, suédoises, norvégiennes, japonaises etc. qui ont ainsi l'air si fragile et si tellement prêtes à se laisser enseigner tout ce qu'on veut (je me rappelle qu'autrefois les jeunes Berlinois étaient beaucoup plus empressés auprès de ma copine qui parlait un allemand exécrable avec un accent français épouvantable, ce qu'en mon for intérieur je trouvais extrêmement injuste...! ), et petit travers qui dans les séries TV sur RTL9 où l'aviateur anglais se paie constamment la tête du sergent du camp, est le signe de l'extrême bêtise de ce dernier, mais dans le contexte actuel, cela se place dangereusement sur le plan de la fiction politique en, comme l'estime fort pertinemment François Delapierre, « réactivant le spectre du 'boche'  » et pas n'importe lequel !
Or on peut se demander en quoi EJ aurait mérité d'être raillée en se voyant prêter un discours au contenu fort tendancieux souligné par le truchement d'un accent allemand, alors que «  40 000 Norvégiens ont été victimes de déportations collectives, plus de 10 000 des combats et des exécutions collectives , que les hommes de la Résistance norvégienne ont commencé à reconquérir des positions occupées par les Nazis dès le 8 mai 1945 (lesquels Nazis s'étaient appropriés 40% du produit national brut de ce pays), de façon à permettre au roi Haakon et à son gouvernement réfugiés en Angleterre de revenir » !

J'ai terminé mon déjeuner constitué aujourd'hui d'escargots de Bourgogne et de Sushi japonais (sardinelle, perche, saumon crus, crevette, poulpe et omelette), par un excellent Glögg norvégien que j'ai relevé de piment doux et baies roses.
Si mon estomac ne devait pas supporter cet étrange mélange, je vous le ferai savoir, mais pour l'instant, les escargots méritaient une toque, les Sushi, malheureusement, étaient très quelconques, mais le Glögg, Ach, le Glögg était parfait !!
Cécile Duflot demande des excuses publiques et elle a raison. La citoyenne Lambda les demande aussi ! Besson, des excuses ! Besson, des excuses ! Besson, des excuses !

[Rédigé par : Catherine JACOB]

Oh non, pas encore !
J'aimerais bien savoir pourquoi seul Jean-Luc Mélenchon a le droit de porter secours à la façon de s'exprimer de la candidate des Verts dont l'accent ne gêne manifestement pas un bon 4% des électeurs votants et pourquoi moi, je n'ai pas le droit de porter un toast à Eva Joly sur ce blog !
Mais bon, je rente le post.

[Rédigé par : Savonarole]

Dans l'un de vos billets vous aviez salué l'art oratoire de A. Montebourg, avec JL Mélenchon, vous avez là deux futurs conférenciers pour votre projet d'Institut de la Parole. Pour autant, je ne leur confierais pas une supérette ou une franchise Jeff de Bruges... ils feraient faillite en 15 jours.

[Rédigé par : Hermione]

Monsieur Bilger, voilà une plaidoirie qui sonne curieusement comme un réquisitoire... Mais soit.

Je ne me lancerai pas dans la défense de Jean-Luc Mélenchon, vous avez peut-être après tout de solides renseignements que petit provincial je n'ai pas sur la situation interne du PS.

Non, là où je voudrais vous contredire, c'est sur votre sentence concernant Eva Joly. Certes, la dame me fait peur parce que je la ressens peut-être à tort, comme formidablement attachée à sa vision du bien et du mal, comme sans doute Saint-Just. Mais écrire comme vous le faites qu'elle est mauvaise candidate parce qu'elle parle mal notre langue... C'est tout de même faire fi de notre histoire. Le pauvre Général Luckner, né allemand et qui selon le ministre de la guerre Narbonne "a le coeur plus français que l'accent" guillotiné à soixante-douze ans, et à qui Rouget de l'Isle avait dédié sa "Marseillaise" (c'est un raccourci, si j'ose écrire) se retournerait dans sa tombe, comme Maurice de Saxe et Charles de Hesse. Et quel accent avait donc le colonel Dimitri Amilakvari qui écrivit "Nous étrangers, n'avons qu'une seule façon de prouver à la France notre gratitude pour l'accueil qu'elle nous a réservé : nous faire tuer pour elle." Ce qu'il fit. Ne laissons pas cette seule issue aux citoyens nés sur un autre territoire, après tout, une élection serait une autre façon pour nous de dire merci à une personne qui a choisi notre pays pour exercer ses compétences... enfin, pour ceux qui en ont envie.

Pour en revenir à Jean-Luc Mélenchon, qu'il soit un être sensible, c'est certain. Qu'il soit un homme de convictions, je le crois. Qu'il soit un tribun, c'est évident à chacun de ses discours. L'important, ce n'est pas sa fragilité apparente, mais quel archétype il incarne aujourd'hui. Le PS est un parti repoussoir pour la classe ouvrière qu'il a nié en prétendant inventer la société tertiaire. Des bataillons entiers se sont jetés dans les bras du Front National. L'action de Mélenchon est sans doute l'ultime tentative pour que ceux qui se sentent écrasés par la société actuelle aient une voix. Ils n'en demandent pas plus, pour l'instant.

Mais bon, on verra bien...

[Rédigé par : Rose]

@ Laboca

Il me semble plutôt que l'on sent bien là le juge... S'il est vrai que ce billet est assez peu intéressant, il n'en demeure pas moins assez juste. Quant à ignorer la personnalité de l'homme politique, c'est à peu près aussi judicieux que d'oublier l'Histoire. Enfin, il est étonnant de voir que finalement les gens continuent à penser que les mouvements politiques ont une réalité... La gauche n'existe pas, la droite n'existe pas par conséquent les extrêmes non plus. Ce qui existe c'est un tas d'individus, qui s'imagine pouvoir revendiquer la fraternité, mais qui est tourné vers lui-même, et exclusivement lui, sans moralité, conduite, ni ambition pour le genre humain, qui, il faut le reconnaître est tellement décourageant !

[Rédigé par : rougestdelilsle]

Mouais... Mélenchon est surtout un éternel battu dans les congrès socialistes et qui se désole de voir son parti virer social-démocrate depuis des lustres. Il en a avalé des couleuvres, il a reçu un blâme du PS en 1998 pour s'être opposé au passage à l'euro, il a désobéi à la discipline du parti en faisant campagne pour le non en 2005 quand Montebourg est gentiment rentré dans le rang. Ironie de l'histoire, c'est Hollande qui malgré les demandes de certains socialistes, a refusé son exclusion du PS suite à son indiscipline. Il est parti de lui-même en 2008. D'autres comme Gérard Filoche espèrent encore empêcher le PS de virer au centre, les naïfs...
C'est plutôt dans son côté socialiste à la sauce Jaurès contre gauche molle qu'il faut chercher les raisons de ses attaques contre Hollande.

Je me méfie des explications psychologiques si elles sont généralisantes. Elles sont vraies mais n'expliquent qu'une partie du comportement de Mélenchon. S'il a défendu Joly contre le texte (que je trouve mauvais) de Besson, comme lors de sa sortie sur le défilé du 14 juillet, c'est aussi par conviction. Et tout ce qui va contre ses convictions le trouvera sur son chemin.
Que ses convictions, son républicanisme exacerbé, sur la laïcité par exemple, sur le respect des étrangers etc. trouvent leur source dans une histoire et une psychologie qui lui est propre, c'est certain.

[Rédigé par : Bray-dunes]

Les petits canditats existent à peine, "on" les oublie, "on" s'émerveille devant les gros, "on" les laisse poireauter, oui, oui on ne vous oublie pas, ils attendent et quand vient leur tour, "on" leur pose une question pour la forme et "on" s'impatiente dès qu'ils commencent à parler, "on" regarde la montre, désolé on va être obligé de conclure, c'est pitié de voir ça et c'est pour ça que certains votent pour eux.

[Rédigé par : sophie.mnop]

Monsieur Bilger, sans mettre en cause votre analyse de la personnalité de M Melenchon, à propos de laquelle je ne me sens pas suffisamment qualifiée pour statuer, une chose m'interpelle dans vos propos : le fait de réagir aux humiliations subies en essayant de prouver qu'on vaut bien plus que la valeur que les autres daignent nous accorder, ou celui de reconnaître en d'autres les mêmes blessures que celles que nous avons nous-mêmes subies serait pour vous un signe de faiblesse ?... A mon sens ce serait plutôt le contraire : utiliser tous les moyens à sa disposition pour prouver sa valeur me semble plutôt signe de courage et de détermination. On dit bien sûr que "l'ignorance est le plus grand des mépris", et il suffirait sans doute, si je vous ai bien compris, d'ignorer les critiques et humiliations pour prouver sa force de caractère. Pourtant, prendre les critiques à bras-le-corps et forcer le respect voire l'admiration de nos détracteurs ne vous semble-t-il pas plus approprié, plus conforme avec la nature humaine d'une personne fière et courageuse ? Le propre des héros est de se battre contre l'adversité. Bien souvent, dans la réalité comme dans la fiction, ils le payent chèrement... Sans donner à M. Mélenchon la stature d'un héros, il me semble bien plus proche d'une personnalité courageuse que de la faiblesse que vous évoquez... Mais peut-être me suis-je fourvoyée en interprétant votre billet ?

[Rédigé par : DMonodBroca]

Je crois, M. Bilger, que vous faites mouche. De Cohn-Bendit à Giscard d'Estaing, notre classe politique est enfermée dans un dogme intangible et sacré, et elle n'a que mépris pour ceux qui s'en écartent. Selon ce dogme 1/ il n'y a pas de salut en dehors de l'Europe et du libre-échange et 2/ tout ce qui est national est suspect. Effectivement Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen (le cas d'Eva Joly est un peu différent) se rejoignent dans la dénonciation de ce dogme et donc dans le mépris que cela leur vaut en retour. Bien que n'ayant envie de voter ni pour l'un ni pour l'autre, je me dis que nous respirerons mieux quand le dogme qu'ils dénoncent, chacun à sa façon, aura été jeté dans les poubelles idéologiques de l'histoire.

[Rédigé par : Michel Bouchet]

J'ignore si les Mélenchon & C° ont ressenti une quelconque humiliation dans leur vie. Je suis à peu près certain en revanche qu'ils représentent une fraction de plus en plus large de citoyens qui se sentent au plus profond d'eux-même humiliés par leurs dirigeants et représentants.

[Rédigé par : Perplexe-gb]

Le texte de Besson est amusant, mais à la fin on se lasse. Plus inquiétant est le manque total d'humour des gens qui s'en indignent. On envoyait aux galères les voleurs de petites cuillères, on veut emprisonner les humoristes.
Mélenchon est à suivre, car voilà un homme intelligent qui reprend beaucoup de thèmes simplistes. J'ai lu ou entendu ses propos sur la présence des églises en Espagne, à mourir de rire tant le rejet était excessif et on le sentait sincèrement malheureux.

[Rédigé par : hameau dans les nuages]

Il est certain que le char de l'Etat patine dans cette crise qui n'en est qu'à ses balbutiements.

Comme dans tout véhicule tout terrain (et là en 2012 cela va être Verdun), il faut bloquer le différentiel pour aller de l'avant.

Couplons la chenille de droite avec celle de gauche ! Et comblons l’ornière avec l'UMPS !