Aujourd'hui, la question n'est plus de savoir qui s'y mettra mais qui aura le courage, l'anticonformisme de ne pas s'y mettre ! Qui saura résister au grand jeu décapant et progressiste du blasphème ?
Je consulte Le petit Larousse. Blasphème : parole, discours qui insulte violemment la divinité, la religion et, par extension, quelqu'un ou quelque chose de respectable. A lire cette définition, on n'a plus le moindre doute. Le blasphème est devenu le sport à la mode et il n'est plus une activité dite intellectuelle qui n'estime devoir, précisément pour se faire respecter, mettre à bas le respectable traditionnel, moquer les sentiments religieux, offenser les croyances et se parer des plumes d'une modernité dupe de rien et surtout pas de ce qui risquerait de transcender.
Depuis plusieurs jours, demeure dans un coin de ma tête un malaise médiatique qui paradoxalement concerne mon homme de télévision préféré : Frédéric Taddéï. Dans l'une de ses dernières émissions, ses invités avaient été conviés à s'exprimer sur la pièce Golgota Picnic. Facile de deviner dans quel sens l'ensemble des réactions est allé. C'était du théâtre, de l'art, l'art est sacré, la religion ne l'est pas, pas touche à la culture, les chrétiens sont énervants et la violence des catholiques intégristes inadmissible, insupportable, ils devraient tendre l'autre joue, le blasphème est formidablement révolutionnaire... J'exagère à peine. Cette théorie consensuelle et fière d'elle est devenue franchement déplaisante - déjà, l'interrogation fondamentale occultée : s'agit-il vraiment de culture, d'art ou ceux-ci doivent-ils être invoqués avec parcimonie, comme une forme de consécration, et non pas tel un réflexe devant n'importe quoi ? - quand le porte-parole de Civitas, gentil, souriant mais à la dialectique infiniment pauvre s'est trouvé confronté à ce groupe méprisant, condescendant et que Frédéric Taddéï a ajouté sa voix, certes avec discrétion, à ce dernier. Je me suis demandé si un jour on acceptera, pour ne pas ruiner un débat, de choisir aussi des réactionnaires pugnaces et capables d'argumenter. Car il en existe.
Dans la suite de cet agacement rentré, Le Monde, dans sa rubrique Culture et Idées, a consacré une étude au blasphème en l'annonçant de cette manière : "Polémiques sur des pièces de théâtre, caricatures du prophète de l'islam : les atteintes au sacré font scandale. Paradoxe : ces manifestations interviennent dans une société sécularisée".
En dehors du poncif que dans les sociétés "pluriculturelles et civilo-laïques comme la nôtre", le sacré des uns n'est plus celui des autres, j'aurais tendance à contester le caractère paradoxal de cette évolution. Au contraire, rien ne me semble plus naturel que l'interaction entre un monde qui non seulement s'abandonne au profane mais le théorise comme une sorte de salut et la défense du sacré, quelle que soit sa forme. Cette volonté de tenter de maintenir haut, au milieu d'un délitement général, des valeurs auxquelles on attache du prix parce qu'elles sortent la tête de la matière et à tort ou à raison donnent des frissons d'éternité, explique pourquoi, aujourd'hui, ce mouvement à la fois s'accroît mais, à cause de son efficacité toute relative, n'entrave aucunement le processus de sécularisation dont les effets sur tous les plans se font sentir.
Dans ce domaine je rends hommage à la persévérance du président de la République qui, sous l'influence de Camille Pascal qui n'a heureusement rien à voir avec Alain Carignon, a récemment convié à sa table des écclésiastiques en les invitant à l'affirmation de leurs convictions religieuses et à la conscience de leur importance dans notre société. Ils peuvent en être, avec d'autres, les guides. Il est paradoxal - mais très significatif de cette crise du religieux face au conformisme du blasphème largement entendu - que Nicolas Sarkozy se sente tenu d'être un aiguillon pour stimuler un catholicisme doutant de plus en plus de son rayonnement et donc faisant douter.
Rien, en tout cas, ne me paraît plus indigent que cette mécanique du blasphème persuadant à bon compte les esprits forts qu'ils sont forts alors qu'ils ne sont que faibles, trop contents de pouvoir remplacer le dialogue des intelligences par la dérison, le sarcasme qui, exclusifs, représentent les qualités d'un monde qui ne sait plus ce qu'est penser, analyser, respecter, s'émouvoir, lever le visage, questionner, rêver, imaginer, parier. Et si la transcendance n'était pas une vieille lune ? Et si blasphémer systématiquement était une audace de pacotille dans une société qui s'en fait une gloire ? Voltaire certes, mais quoi de commun entre le courage du génie et de l'insolence en face d'un ordre qui interdisait l'esprit critique et tuait pour sanctionner le blasphème, et aujourd'hui où l'anticonformisme se situe dans la sauvegarde du respectable, dans la déférence à l'égard des religions honorablement cultivées, dans un art de partage et d'humanité, dans une culture qui exalte et élève, dans l'écoute et dans la dignité ? Il est dans l'allure, pas dans la chienlit même déguisée en objet culturel !
J'ai toujours détesté les conformismes. Celui du blasphème comme les autres.
J'ai toujours détesté les conformismes. Celui du blasphème comme les autres. Magnifique conclusion, Monsieur Bilger, comme si souvent, du reste... Mais ne craignez-vous pas qu'on se retrouve, lorsqu'on est esprit libre, de plus en plus contraint de devoir "choisir son camp" entre deux soumissions diamétralement opposées, que vous résumez dans votre article entre cette dévotion à l'art pour l'art, fût-il médiocre (cette histoire de crucifix baignant dans de l'urine, quelle pauvreté !), et celle tout aussi nocive du "respect des croyances et des croyants", qui aboutit en réalité au retour aux obscurantismes... N'y a-t-il plus de place aujourd'hui pour quiconque rejette à la fois l'une et l'autre ???
Rédigé par : Herve Resse | 07 janvier 2012 à 13:42
@dame anonima ivana romana fulli
Je n'ignore pas la mariolatrie des italiens, mais vous semblez ignorer la croissance exponentielle des églises évangéliques en Italie. B-16 s'en inquiète tellement (et pas qu'en Italie) qu'il appelle même les autres religions à l'aider à combattre ces "sectes".
"J'espère que vous avez noté que les joueurs de foot italiens sont les plus beaux du monde et les plus sympathiques."
Heu... j'aurais plutôt tendance à noter que leurs femmes sont belles comme des images de catalogue pour produits siliconés
http://www.femmesdefootballeurs.com/category/joueurs-italiens/
Allez-y, il y en a quatre pages.
Sympathique ? demandez à Zizou... lui aussi un "bôgoss"
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 02 janvier 2012 à 23:23
A anonima romana. Nous sommes bien d'accord... Je préfèrerais un président laïc, mais tant qu'à prendre des libertés avec la loi de 1905, autant en tirer des bénéfices politiques. Même pas ! Et par pure maladresse ! Quand on pense que Dante a maudit ce pauvre Philippe le Bel pour l'attentat d'Agnani, alors qu'il avait avait quand même une autre classe...
Je ne suis pas sûr que son lointain successeur aurait droit au Purgatoire. Sont prévus, je crois, des traitements particuliers pour i peccator carnali, che la ragion sommettono al talento...
Rédigé par : Boris | 02 janvier 2012 à 20:38
Mme Fulli écrit : "je croyais que les "Lettres Persanes" étaient le fruit d'un grand esprit français se moquant des travers de son souverain absolu et de sa cour."
Elle croyait fort bien.
En revanche elle n'a rien compris à ce que j'écris.
Elle amuserait beaucoup mes amis qui me reprochent régulièrement mon admiration pour les philosophes des Lumières.
Peut-être pourrait-elle les lire avec un peu plus d'attention; elle y gagnerait en finesse d'analyse. Ils peuvent tout.
Rédigé par : Frank THOMAS | 02 janvier 2012 à 18:06
Bonjour M Bilger.
Vous trouverez une réponse "A Philippe Bilger, blasphémer est parfois nécessaire, en abuser c’est perdre un temps précieux aux autres combats." sur mon site amitie-entre-les-peuples.org/
Bonne année. CD
Rédigé par : Christian DELARUE | 02 janvier 2012 à 17:52
"contentez-vous", qu'elle me répond la
romana anonima !
Brave anonima romana : il y a bien des
jours que je ne regarde plus les images !
à cause de la pollution visuelle.
Attendez, je vous explique : il y a des
personnes qui aiment les écrits, d'autres
les images ... oups, excusez-moi j'entends
la sonnette...
C'était Marie pour se réchauffer dans
l'âtre à cause des avalanches... de
"mariolâtre" (encore un nouveau vocable)
mariolle près de l'âtre. mdr !
Rédigé par : calamity jane | 02 janvier 2012 à 17:23
Boris | 02 janvier 2012 à 11:43
//Quant à l'affirmation de convictions religieuses à la table du chef de l'Etat, pensez-vous vraiment qu'elle soit dans l'esprit de la loi de 1905 ? Ou qu'au contraire, "dura lex sed lex, nisi in divinis..." ?//
Rédigé par : Boris | 02 janvier 2012 à 11:43
Pour mettre le comportement de Nicolas Sarkozy en perspective, il convient de se souvenir qu'il a scandalisé effroyablement en arrivant notablement en retard à un entretien avec le pape!
Du jamais vu au Vatican de mémoire de correspondants étrangers!
Pas très catholique pour un homme qui se prétend catholique, et indigne d'un chef d'Etat.
Pour se faire pardonner, il a aussi utilisé son téléphone portable en présence de Benoît XVI et il a présenté à ce pape auquel personne ne conteste le statut d'intellectuel, un comique français assez grossier pour finir par lui demander une dédicace pour sa petite fille.
Au moins, nous sommes tranquilles, M Sarkozy -qui se dit catholique- n'agit pas par conviction religieuse...
PS:Il faut écouter la stupéfaction et les jugements des correspondants étrangers interrogés -dans un documentaire récemment offert sur la chaine ARTE vendu en DVD - sur le comportement du président Sarkozy en missions officielles et en conférences de presse.
Un vétéran du journalisme anglo-saxon décrit comme la stupéfaction de sa carrière le "Carla et moi c'est du sérieux." et un autre raconte que la chancelière Angela Merkel imiterait très bien Nicolas Ier- y compris sa démarche- pour le plaisir des journalistes étrangers et pour se défouler car elle détesterait ses manières.
Rédigé par : anonima romana | 02 janvier 2012 à 17:12
@dame anonima yvana romane fulli
"Le Monsieur est sorti assez vite mais les deux dames sont devenues très amies pendant des mois de prison. Pour ne pas contaminer des musulmanes, elles avaient été emprisonnées ensemble.(...) Un mérite cependant à ces pays qui appliquent ce qu'ils comprennent du Coran et de l'islam: la cohérence."
Votre ouverture d'esprit me sidère...
Me sidère à tel point que cette ouverture ressemble plus au vide sidéral !
Il ne vous est pas venu à l'esprit, pourtant ouvert comme il l'est, que dans d'autres pays aux lois moins tolérantes que la charia, ces deux femmes ne se seraient pas retrouvées dans la même cellule, pour la simple raison qu'elles n'auraient pas été condamnées à la prison...
Pendant qu'il est ouvert, laissez votre esprit accessible à l'idée que sur ce blog, on ne demande pas à un homme de confirmer vos propos :-D
Ceci étant dit, je m'incline devant la "cohérence" de vos commentaires :-D
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 02 janvier 2012 à 11:55
Que les blasphèmes puissent être bêtes, c'est une évidence : chanter "la Madeleine" et "la Saint-Cyr", comme fit le Chevalier de la Barre à Abbeville, ne requiert pas d'intelligence particulière - au contraire des sonnets de Théophile de Viau...
Quant à l'affirmation de convictions religieuses à la table du chef de l'Etat, pensez-vous vraiment qu'elle soit dans l'esprit de la loi de 1905 ? Ou qu'au contraire, "dura lex sed lex, nisi in divinis..." ?
Rédigé par : Boris | 02 janvier 2012 à 11:43
calamity,
Je vous conseille de vous contenter de regarder les images et de noter que l'immigré italien est "le français" en Italie, surtout dans les milieux culturellement modestes.
Beaucoup d'immigrés portugais le vivent aussi.
Pierre-Antoine,
Les italiens catholiques sont des mariolâtres, que vous le vouliez ou non.
A Rome , même chez les personnes cultivées on dit: "La madonne a jeté son regard sur moi" quand quelque chose de positif vous arrive de manière inattendue.
Évidemment si Savonarole avait gagné, l'Italie serait devenue protestante...
J'espère que vous avez noté que les joueurs de foot italiens sont les plus beaux du monde et les plus sympathiques.
Et qu'ils posent avec leur enfant- et aussi un petit mongolien.
Rédigé par : Anonima romana | 02 janvier 2012 à 10:13
@ Anonima romana.
Le climat à Dubaï est détestable.
En Arabie Saoudite, c'est leur comportement avec les femmes. Une collègue chef d'équipe de trente ans y était allée pour faire une présentation, accompagnée d'un jeune embauché sorti d'école encore en période d'essai, qui regardait la présentation en pur spectateur. À chaque phrase les Saoudiens attendaient que le jeune confirme par un hochement de tête ce que sa chef venait de dire. À la fin c'est à lui qu'ils adressaient les questions. C'était d'un ridicule affligeant, et une situation bien plus gênante que le port du voile, qui n'était même pas obligatoire à l'intérieur de la banque. Elle en avait prévu un d'ailleurs, là n'était pas le problème.
Ça et leurs fins de semaine au milieu des nôtres, difficile de travailler avec eux. Pourtant j'avais prévu pour eux des structures financières rigolotes, remplaçant les taux d'intérêts par des contrats de vente à terme avantageux, sur des poulets, du pétrole ou d'autres marchandises, qu'ils revendaient instantanément au juste prix, empochant ainsi les intérêts en espèces sonnantes.
Quelle hypocrisie leurs règles !
Dans la Marine, quand une bagarre éclate en mer entre deux matelots, on les enferme ensemble en cale.
C'est la meilleure méthode, parce que de toute façon ils ne pourront pas s'éviter par la suite.
Autant crever l'abcès.
Le luxe n'y fait rien, la vie d'expat est insupportable à la longue, c'est un monde clos.
Il faut vivre avec les locaux, sinon on est ami avec les mauvaises personnes pour de mauvaises raisons.
Et culturellement, on ne s'enrichit pas du tout.
Tromper une Brésilienne avec une Anglaise...
http://www.youtube.com/watch?v=W2Ii0K77K1k
Rédigé par : Alex paulista | 01 janvier 2012 à 18:58
anonima,
vraiment étonnée que vous n'ayez pas saisi
la subtilité ! du reste il se parle
"furlan" et non frioulais - la subtilité
du fur : dehors/au-dehors et
lan : l'an/l'année...
"E m'è rimasta nel pensiero la luce".
Voyons, anonima, vous pourriez me traduire
les chansons mises en liens ? J'ai vraiment
hâte de comprendre ce qu'elles signifient !
Rédigé par : calamity jane | 01 janvier 2012 à 14:26
@Anonima romana
Dame Ivana, enlevez votre masque de commedia dell'arte... on vous a reconnue :-)
Quant à Marie, j'ai pas trop l'habitude de boire une tasse de thé au logis avec elle.
Laissons "Maria Dolorosa" reposer en paix... avec tout ce que ses fils lui ont fait voir, surtout l'aîné, je crois qu'elle l'a bien mérité :-D
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 01 janvier 2012 à 13:34
piot bernard | 01 janvier 2012 à 09:41
Frank Thomas ne réalise pas la portée de ses commentaires!
Heureusement pour la morale de ce blog, les contrées hospitalières et progressistes que vous évoquez ne l'ont pas attendu pour détester les philosophes des lumières...
Ce qui m'amuse, ce sont "les coopérants" qui racontent que Dubaï serait le paradis.
-quand on sait se tenir correctement et conformément aux lois du pays -
à l'extérieur des enclaves luxueuses avec piscines et bars pour infidèles.
dans les luxueux lieux de rencontre des expatriés, on vivrait à Dubaï mieux qu'à Londres avec un meilleur climat, de meilleurs salaires.
et mieux que les expatriées d'autres contrées au climat chaud (pas de concurrence des joli(e)s indigènes -comme en Asie et au Brésil par exemples)
Alcool et sociabilité rapprochée à gogo dans les bars pour étrangers de Dubaï selon ces prosélytes amies.
Un petit fait divers apporte une pincée de sel à cette propagande qui vise notamment à attirer des universitaires et des techniciens très supérieurs:
Une Anglaise avait supplanté une Brésilienne peut-être dans le cœur et en tout cas dans la chambre à coucher d'un troisième expatrié - même à Dubaï , on n'est pas à l'abri des Brésiliennes mais il y a en a moins qu'au Brésil.
La brésilienne amante supplantée par une ravissante anglaise avait encore les clefs de l'appartement du monsieur et est venue faire une scène de jalousie éclatante et latino avec couteau en pleine nuit.
La police est arrivée et les trois se sont retrouvés en prison.
Le Monsieur est sorti assez vite mais les deux dames sont devenues très amies pendant des mois de prison. Pour ne pas contaminer des musulmanes, elles avaient été emprisonnées ensembles.
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/dubai/8269824/British-woman-held-in-Dubai-over-love-triangle-case.html
Un mérite cependant à ces pays qui appliquent ce qu'ils comprennent du Coran et de l'islam: la cohérence.
En France, certains se scandalisent et haïssent avec superficialité et incohérence
et j'en ai eu la preuve hier soir:
André Malraux avait dû faire protéger le Théâtre de l'Athénée par les forces de l'ordre en 1963 et des acteurs étaient menacés de mort par des chrétiens fanatisés par le Vicaire de Rolf Hochhuth.
Un auteur certes provocateur mais un intellectuel qui a disserté sur la position du pape Pio XII qui a soutenu les couvents et monastères qui cachaient des juifs mais n'a pas condamné l'Holocauste.
En 2011, le Théâtre 14 a monté -sans faire aucun scandale une version écourtée mais pas édulcorée- l'onctuosité cardinalesque et le banquier proche du pape...
Hier soir, la petite salle n'était qu'à demi-pleine, j'avais choisi ce spectacle comme soirée de réveillon par jeu car je devais me trouver à Berlin- et il n'est pas anormal que la salle ne soit pas pleine un soir de festivité.
Là n'est pas le problème, mais j'ai bavardé avec une ouvreuse et un ouvreur: aucun spectateur scandalisé à leur connaissance.
Je ne regrette pas ma soirée: pièce subtile et passionnante.
Et en 1963, les courageux spectateurs n'avaient pas dû regretter le déplacement et les insultes reçues avant d'entrer dans la Théâtre non plus.
Rédigé par : Anonima romana. | 01 janvier 2012 à 12:44
calamity,
Dommage que je ne parle pas frioulais.
Pour vos cartes de vœux vous choisissez des reproduction de chef-d'oeuvres picturaux sans doute mais des vanitas avec tête de mort, je suppose.
//Vous me rappelez les Italiens des années
soixante jamais sortis de chez eux et
qui avaient la prétention du savoir des
"imbéciles heureux qui sont nés quelque
part". //
http://www.youtube.com/watch?v=njzU0Os5MMI&feature=related
Version originale, mais moins bien chanté à mon avis :
http://www.youtube.com/watch?v=km2rlwXmpdU&feature=related
Pour moi,
Il suffirait de presque rien,
Peut-être 10 années de moins,
Pour que je te dise je t'aime,
Angleterre.
Malgré:
http://www.youtube.com/watch?v=QLW73SdNGR8
http://www.youtube.com/watch?v=bcCADWH9OXM&feature=related
Pierre-Antoine, attention il y a un chanteur familier avec Dieu : il salue la Marie aux yeux pleins de mélancolie mais après il ose dire "salut Dieu et rappelle-toi que j'existe aussi !
Rédigé par : Anonima romana | 01 janvier 2012 à 10:20
Je rassure Monsieur Bilger, en dehors de la France et de quelques pays, il est extrêmement dangereux de blasphémer !! Sortez donc de l'Hexagone et allez critiquer cette religion fondée sur l'amour et la liberté qu'est l'islam quelque part en Orient !! Vous verrez qu'il faut vraiment être courageux ou inconscient.
Rédigé par : piot bernard | 01 janvier 2012 à 09:41
Comment mon dernier billet n'est donc
pas arrivé ?
Mais ma pauvre @ Ivana Fulli vous
ne vous rendez même pas compte de ce que vous
écrivez ...
Excusez-moi, mais vous cachez votre
ignorance en surenchérissant sur les
connaissances d'autrui.
La phrase de Pétrarque a été choisie
par le cousin de PPP (Pier Paolo
Pasolini) comme épigraphe pour les
poèmes en Furlan !
Vous ne devez pas bien comprendre ce
que les autres écrivent.
Vous vous permettez de parler de Pasolini
sans en connaître le moindre poème pourtant
c'est dans votre langue qu'il écrivait !
Parce que, au cinéma les images disent
ce qu'elle veulent à chacun...mais les
poèmes en version originale parlent au
coeur de ceux qui pratiquent la langue.
Vous me rappelez les Italiens des années
soixante jamais sortis de chez eux et
qui avaient la prétention du savoir des
"imbéciles heureux qui sont nés quelque
part".
Rédigé par : calamity jane | 31 décembre 2011 à 18:40
Allez, en bonne résolution pour 2012, je vais placer tout en haut :
résister à l'idée dérangeante de commenter en signant de mon nom - rare même en Italie - les billets de M. Bilger.
Je finis par une mise au point ne s'appuyant, faute de temps et de méticulosité, que sur des souvenirs.
Francesco Petrarca n'est pas né assez longtemps après Dante pour imaginer que sa poésie en langue vulgaire avait de l'avenir. Ses poèmes en italien sont remplis de double sens et de clins d'œil et piques adressés à ses contemporains.
Il comptait sur des poèmes de thème héroïque en latin pour assurer sa postérité...
Le vers que l'anonyme calamity jane vous a offert à l'occasion de la nouvelle année :
"E m'è rimasta nel pensiero la luce"
se réfère certes à la lumière du visage de sa dulcinée mais dans un poème pas très gai où il évoquera aussi les yeux abîmés par l'âge ou la maladie.
Sa dulcinée à lui ne s'appelait pas Beatrice comme celle de Dante mais c'était aussi l'héroïne d'une histoire d'amour insatisfait et sa personnalité n'était pas celle que l'on imagine à Dante.
Elle s'appelait Laura et dans un autre poème fameux il utilisera son prénom en le coupant en deux avec une faute d'orthographe.
//"E m'è rimasta nel pensiero la luce"
célèbre vers de Pétrarque (traduction parue
la lumière est restée gravée dans ma pensée)
Et pour la phrase de Pétrarque à l'aube de
l'année nouvelle.
Rédigé par : calamity jane | 30 décembre 2011 à 08:19 //
PS: Certains - juristes notamment - peuvent avoir des raisons acceptables de commenter les billets de M. Bilger de manière anonyme - cela n'est pas mon cas.
Bonne année électorale à tous !
Rédigé par : Ivana Fulli | 31 décembre 2011 à 14:28
Frank Thomas,
Je vous cite :
//Mais vous semblez oublier que Voltaire, Fontenelle, Diderot, La Mettrie, Sade, etc tournaient aussi en dérision la religion mahométane sans que leur combat fût annobli par le risque qu'ils encouraient en le menant.//
Et je vous remercie infiniment de me tirer de l'ignorance dans laquelle m'avaient placée de mauvais maîtres : je croyais que les "Lettres Persanes" étaient le fruit d'un grand esprit français se moquant des travers de son souverain absolu et de sa cour.
Rédigé par : Ivana Fulli | 31 décembre 2011 à 13:28
Deuxièmement,
calamity jane | 31 décembre 2011 à 07:08
//Revenant, dans le matin clairet, sur ce
billet et ses commentaires, je me demandais
où et quand j'ai pu parler du Padre Pio ?//
Je lis toujours avec attention les commentaires signés Xavier Nebout.
@ calamity jane
Comment le père Pio donnait-il la vue à un aveugle qui n'en avait même pas les organes ?
Sachant que l'âme détachée du corps a la vue, il "suffit" de permettre à l'âme de prendre le relais d'un corps défaillant.
On notera à ce sujet, que non seulement l'athée est un ignorant, mais ayant généralement en plus l'esprit borné, il ne veut rien savoir de ce qui est dit "surnaturel".
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 décembre 2011 à 21:01
Rédigé par : Ivana Fulli | 31 décembre 2011 à 11:15
Premièrement : je ne suis qu'une personne inconnue née italienne qui avait 17 ans à Rome dans les années 70 et admirait immensément Pierpaolo Pasolini - pas seulement parce que mon père, ancien communiste, n'aimait pas les gauchistes.
Je fréquente des italiens chercheurs dans différents pays - l'Italie est le seul pays européen qui subisse une immigration massive de ses chercheurs - et c'est seulement en France qu'ils ressentent une telle méconnaissance de leur culture et du fonctionnement de leur pays, également de leur justice (affaires Marina Petrella Cesare Battisti).
Un de mes fils a eu une compagne italienne pendant deux années.
Beaucoup de raisons de réagir à un article du causeur qui a été mis en lien dans un commentaire. De la désinformation pure et simple concernant Pierpaolo Pasolini.
Je cite :
//
j'invite Philippe Bilger à lire cet article de "Causeur":
http://www.causeur.fr/contre-la-litterature-anxiolytique,14169
Rédigé par : Elie Arié | 28 décembre 2011 à 11:09//
Rédigé par : Ivana Fulli | 31 décembre 2011 à 10:36
Alex paulista,
Si vous ne savez pas qui a commencé,
relisez les post et rendez à chacune,
chacun ce qui lui revient, même anonyme !
Rédigé par : calamity jane | 31 décembre 2011 à 09:30
Revenant, dans le matin clairet, sur ce
billet et ses commentaires, je me demandais
où et quand j'ai pu parler du Padre Pio ?
Rédigé par : calamity jane | 31 décembre 2011 à 07:08
La dernière interview de P.P.P., découverte ces jours-ci.
http://espresso.repubblica.it/multimedia/31159198/1/1
Rédigé par : Alex paulista | 31 décembre 2011 à 02:24
@ calamity jane, Ivana Fulli, Pierre-Antoine
Je ne sais qui a commencé à évoquer Pier Paolo Pasolini, mais c'est un merveilleux exemple montrant comment un artiste véritable se transcende bien plus dans le respect que dans le blasphème.
Rédigé par : Alex paulista | 31 décembre 2011 à 01:30
@Ivana Fulli
"PS: Audiard est très surestimé comme philosophe mais les Français aiment les idées simplistes et les bons mots: ce sont les ignorants imbus d'eux-mêmes qui osent tout pas les cons et une très très petite minorité de malades mentaux."
Savez-vous que les "trisomiques" s'ils ne savent pas disserter avec "complexitude" sur les valeurs intellectuelles d'une intelligentsia italienne savent par contre dans une extrême simplicité exprimer le concept le plus complexe qu'il soit demandé d'expliquer à ces mêmes intellectuels ?
"Roulement de tambour" j'ai nommé : l'amour et son verbe associé "AIMER!
Oui, oui, ils ne savent pas l'expliquer, mais ils osent tout, alors ils le résument d'un simple mot/verbe : re-roulement de tambour" j'ai nommé : le don et son verbe associé DONNER
Ils donnent et se donnent et quand je pense qu'on les "détectent" in utero pour les éliminer !
Du coup PPP me devient un peu plus sympathique.
Ah que l'homme est un animal complexe :-D
Chère dame Ivana je vous souhaite (avec respect) pour 2012 beaucoup de simplicité :-D
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 31 décembre 2011 à 00:18
Laissons à la grande intellectuelle
inconnue en Italie le soin de nous expliquer
comment il faut s'y prendre pour que les
Français accèdent à la culture italienne.
Cette même personne qui n'a de respect que
pour elle-même et qui tendrait à mépriser
tout ce qui ne porte ni titre, ni boutonnière décorée et pis les anonymes;
Toutefois, je me permets de signaler à
l'auguste intelligence de sa seigneurie
que Pier Paolo Pasolini s'est toujours
orthographié ainsi sans trait d'union entre
les deux prénoms et avec trois "p" majuscules.
Quant à Pétrarque : il doit se retourner
dans son lit éternel !
"Sei cosi ipocrita, che come l'ipocrisia
ti avrà ucciso, sarai all'inferno, e ti
crederai in paradiso" de P.P.P. à G.L.
Rondi.
Rédigé par : calamity jane | 30 décembre 2011 à 23:11
Aux italiens intellectuels qui lisent des blogs,
En revanche, je pense pas que c'est mon cerveau qui écrive Pier Paolo Pasolini comme les français au lieu de Pierpaolo.
Mon demi-frère illégitime se prénomme Giampiero, une bonne raison de ne pas avoir oublié ce petit morceau de grammaire d'usage malgré des décennies en France.
Un problème de traitement de texte sans doute réglé sur le français-et je sais que j'ai le tort de ne pas me relire le plus souvent.
Merci à l'un de vous de disserter sur la poésie de Francesco Petrarca, Pétrarque en français.
Rédigé par : Ivana Fulli | 30 décembre 2011 à 21:21
Pierre-Antoine | 30 décembre 2011 à 16:5
Vous avez raison de me reprocher un manque de soin (et de courage tant la tâche est ardue quand il s'agit de défendre en France les valeurs culturelles des Italiens).
Rue 89 en 2010, a publié un article: "l'assassinat de Pier Paolo Pasolini agite toujours l'Italie"
http://www.rue89.com/2010/07/21/lassassinat-de-pier-paolo-pasolini-agite-toujours-litalie-159256
Il aurait été assassiné en raison d'enquêtes courageuses sur le milieu du "pétrole" sur lequel il écrivait un essai politique et un roman au moment de sa mort prématurée et cet assassinat aurait été maquillé en crime homosexuel.
Vous me reprochez avec raison:
//Pourtant vous écrivîtes (trop peut-être) à Alain le 28 décembre à 20h10 :
"Votre causeur ignore que Pier Paolo Pasolini n'a pas été qu'un flamboyant homosexuel mais un immense intellectuel, un grand poète, un cinéaste, un essayiste, un militant politique."//
Mais, il me semblait urgent d'éviter que des lecteurs nombreux de ce blogs croient- sans offense pour Jean Genet- que Pier Paolo Pasolini et Jean Genet avait eu le même rôle dans leurs pays respectifs et le monde cultivé.
Pour les italiens cultivés, Pier Paolo Pasolini est une figure majeure du XXème siècle (probablement plus proche de Raymond Aron que de Jean Genet).
Alain avait donné un lien vers un article choquant dont, je cite :
"On ne peut pas vouloir se marier à la mairie, adopter des enfants et se la jouer subversif, tels ces pédés blasphémateurs, magnifiques et incontrôlables, que furent Genet ou Pasolini et qui ne cessèrent de gifler leur époque."
PS: Audiard est très surestimé comme philosophe mais les Français aiment les idées simplistes et les bons mots: ce sont les ignorants imbus d'eux-mêmes qui osent tout pas les cons et une très très petite minorité de malades mentaux.
Il y a des gens peu intelligents qui restent modestes et /ou ont peur de tout.
Les mongoliens sont souvent incroyablement serviables et gentils et désireux d'aider les autres et très consciencieux quand on leur confie un travail même répétitif et peu considéré.
Rédigé par : Ivana Fulli MD | 30 décembre 2011 à 19:05
@Ivana Fulli,
"Pier Paolo Pasolini n'était pas un flamboyant homosexuel mais un intellectuel courageux."
Pourtant vous écrivîtes (trop peut-être) à Alain le 28 décembre à 20h10 :
"Votre causeur ignore que Pier Paolo Pasolini n'a pas été qu'un flamboyant homosexuel mais un immense intellectuel, un grand poète, un cinéaste, un essayiste, un militant politique."
Quand je vous disais que vous nous manquiez... :-D
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 30 décembre 2011 à 16:51
Je n'ai pas vu cette pièce et je n'irai pas la voir car le sujet et la manière de le traiter ne m'intéressent pas. Elle a pour objet de choquer le bourgeois et vous tombez dans le panneau. Mission accomplie de la part de l'auteur. Personne n'est obligé d'aller la voir. Par ailleurs, je lisais depuis quelque temps vos chroniques que je trouvais pertinentes pour la plupart. Mais votre article sur Mélenchon façon psy du café du commerce m'a choquée. Que savez-vous de sa personnalité pour en tirer des conclusions hâtives? Et pourquoi ne pas analyser à la même aune des psychopathes tels que Sarkozy? Effet "retraite" qui fait que vous vous "lâchez"?
Rédigé par : Juliette | 30 décembre 2011 à 12:17
@Alex paulista
Il me semble qu'il y a une différence pas seulement esthétique entre "flamboyant homosexuel" et "homosexuel flamboyant", mais je ne suis pas certain, les libellules volent aussi en marche arrière !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 30 décembre 2011 à 12:09
Pierre-Antoine, Alex paulista
Pier Paolo Pasolini n'était pas un flamboyant homosexuel mais un intellectuel courageux.
Je ne sais pas ce que sont les libellules brésiliennes, et je le regrette évidemment.
Mon image de l'homosexuel flamboyant, c'est M. Karl Lagerfeld: je lisais chez mon coiffeur une revue d'architecture intérieure grand public et le grand couturier de déclarer qu'il avait commis un crime en faisant laquer de noir des commodes en marqueterie très précieuses et que les bijoux de collection devaient traîner car ceux qui n'ont pas les moyens de se les faire voler n'ont pas les moyens de les posséder.
M. Lagerfeld vend de la mode et joue sans doute avec intelligence de son personnage. Il n'hésite pas à revendiquer son mépris de l'idée du mariage homosexuel, tellement bourgeois, etc.
Pier Paolo Pasolini a créé des personnages d'homosexuels flamboyants - qu'il n'était pas lui-même.
Le comportement de M. Lagerfeld -qui aurait pu se faire fabriquer des copies de ses meubles de collection en demandant une finition avec de la laque noire et en faisant une donation des originaux à un musée- est du consumérisme flamboyant.
Rédigé par : Ivana Fulli | 30 décembre 2011 à 10:23
Pierre-Antoine,Alain | 28 décembre 2011 à 16:58
Alain | 28 décembre 2011 à 16:58 a mis en lien "un causeur" qui réduisait l'immense et courageux intellectuel que Pier Paolo Pasolini à un homosexuel flamboyant.
Premièrement,les photos qui nous restent de lui ne montrent pas un homosexuel flamboyant mais un intellectuel courtois et discret:
http://www.google.fr/search?q=pierpaolo+pasolini&hl=fr&client=firefox-a&hs=QHE&rls=org.mozilla:fr:official&prmd=imvnsob&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=8Xb9TqTDOorRhAeFjbmsAQ&ved=0CDkQsAQ&biw=1440&bih=697
NB: l'homophobie est encore prégnante en Italie en 2011 et Pier Paolo Pasolini était notoirement homosexuel mais après que la police des mœurs se soit chargé de faire son "coming out" en l'obligeant à quitter son cher Frioul et en le faisant exclure du parti communiste et perdre son poste d'enseignant.
Pénible pour un fils qui aimait sa mère épouse de militaire de carrière qui s'était rendu célèbre quand lieutenant, il avait sauvé la vie de Benito Mussolini lors d'un attentat...
Deuxièmement
Comme le deuxième des passages de son œuvre poétique judicieusement choisis par calamity le prouve, c'était un immense poète mais politiquement il était surtout anti-consumériste
et ne pardonnait pas aux gauchistes fils à papa leur vie luxueuse et consumériste. Homme complexe, il était aussi opposé à l'avortement et les hétérosexuels de ma génération trouvaient cela un peu facile pour un homosexuel. Néanmoins c'était très courageux pour un essayiste et chroniqueur d''extrême gauche.
Travailleur infatigable, il a traduit en italien de la poésie latine, grecque mais aussi française - en plus de son oeuvre de romancier, d'auteur de pièces de théâtre, d'essais politiques et de chroniqueur journalistique.
Albetto Moravia « (...)egli non era uno dei suoi personaggi, bensì una figura centrale della nostra cultura, un poeta che aveva segnato un'epoca, un regista geniale, un saggista inesauribile. » Il n'était pas un de ses personnages, mais une figure centrale de notre culture, un poète qui a marqué une époque, un metteur en scène de génie, un essayiste d'une richesse de pensée infinie."
Rédigé par : Ivana Fulli | 30 décembre 2011 à 09:45
"E m'è rimasta nel pensiero la luce"
célèbre vers de Pétrarque (traduction parue
la lumière est restée gravée dans ma pensée)
sur la page d'introduction de -Pages retrouvées
Dans les champs du Frioul-*
petit extrait et sa traduction :
Di not a si leva un scur vint
il siàl li stelis s'inturgulis tal séil.
L'amar aunàr
a la scura vous dal vint.
(La nuit se lève un vent sombre
Le châle étoilé se torsade dans le ciel.
L'aulne amer
Se ploie sous la voix sombre du vent.)
*Publiées par son cousin Nico Naldini.
En italien -La religione del mio tempo-
de Pier Paolo Pasolini chez Garzanti.
Extrait sans traduction :
In questo mondo colpevole, che solo compra
et disprezza, il più colpevole sono io,
inaridito dell'amarezza".
Quelques mises au point pour la tête bien
faite de Pasolini ainsi que pour son extrême
sensibilité.
Et pour la phrase de Pétrarque à l'aube de
l'année nouvelle.
Rédigé par : calamity jane | 30 décembre 2011 à 08:19
@ Pierre-Antoine
Un homosexuel flamboyant, au Brésil, c'est ce qu'on appelle une libellule...
Rédigé par : Alex paulista | 29 décembre 2011 à 22:41
@Ivana Fulli
Vous voilà de retour, on commençait à s'ennuyer, ça ronronnait un peu trop sur le fil des com :-D
"Pier Paolo Pasolini n'a pas été qu'un flamboyant homosexuel mais un immense intellectuel"
Je ne vois pas le rapport entre flamboyant et homosexuel, avec intellectuel, poète, cinéaste, essayiste, militant ou politique oui... mais homosexuel, je ne vois pas comment... peut-être mon côté hétérodoxe... qui sait... faudra que je consulte...
Le secret médical vous en faites quoi ?
Et je ne parle pas de la pudeur familiale !
PS : Le 20 dec à 17h03, j'ai mis un com sur le billet "la réponse de Vaclav Havel",
Vous pourrez ainsi mettre vos fiches à jour :-D
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 29 décembre 2011 à 21:50
Alain | 28 décembre 2011 à 16:58
Votre causeur ignore que Pier Paolo Pasolini n'a pas été qu'un flamboyant homosexuel mais un immense intellectuel, un grand poète, un cinéaste, un essayiste, un militant politique.
Il n'a pas choisi de révéler son homosexualité, les forces de l'ordre s'en sont chargées en 1950, le contraignant à quitter son cher Frioul pour un exil dans la banlieue romaine. Il fut exclu du parti communiste et perdit son poste d'enseignant et bien que déjà poète publié, il travailla comme technicien de cinéma.
Loin de rechercher la gloire médiatique facile, il composa des poèmes en dialecte et se tint toujours éloigné de la facilité.
Il a eu des prises de position infiniment courageuses pour un chroniqueur de journal d'extrême gauche telles que sa condamnation des fils à papa gauchistes s'en prenant violemment aux policiers issus du prolétariat en 1968.
Rédigé par : Ivana Fulli | 29 décembre 2011 à 20:10
@ calamity jane
"Comment le père Pio donnait-il la vue à un aveugle qui n'en avait même pas les organes ?"
En fait, chère calamity, padre Pio n'aurait pas été bien malin et n'aurait jamais compris qu'il ne fallait pas écraser dans ses paumes mais dans un cendrier les cigarettes qu'il fumait occasionnellement - selon mes deux frères italiens et romains tous les deux (le légitime et l'illégitime qui, pour l'état civil, était le cousin de notre père car adopté dans la famille conformément aux usages de l'époque).
Mes frères aimaient faire enrager notre très croyant beau-frère et les Italiens sont volontiers sarcastiques. En Italie ce genre de choses passe très bien -si vous n'êtes pas attablé à côté d'un immigré polonais, évidemment.
En revanche, on ne plaisante pas des mafias n'importe où et avec n'importe qui...
En France pour un psychiatre, le blasphème c'est de dire du mal de la psychanalyse et des pédopsychiatres psychanalystes qui - lors du dernier congrès d'Autism Europe (2010) - ont été déclarés contraires aux droits de l'homme en raison de la pratique du packing (une thérapie très française inventée en France par un Américain). Variante, pour un critique littéraire, c'est de dire que Roland Barthes écrivait des fariboles. Cf. la lettre ouverte aux jobarthiens de M René Pommier :
http://rene.pommier.free.fr/Jobarthiens.html
Rédigé par : Ivana FULLI | 29 décembre 2011 à 16:18
"Voltaire certes, mais quoi de commun entre le courage du génie et de l'insolence en face d'un ordre qui interdisait l'esprit critique et tuait pour sanctionner le blasphème, et aujourd'hui où l'anticonformisme se situe dans la sauvegarde du respectable..."
J'ai été très attentif au détail de ce billet, Philippe, et je partage votre exécration du conformisme, même lorsqu'il va dans le sens de mes convictions.
Cependant je ne suis pas de votre avis général.
Entre autres au sujet de Voltaire et, j'ajoute, de ses confrères philosophes des Lumières.
Certes, il est un fait que l'Eglise d'alors disposait encore, en France, d'un réel pouvoir de coercition et que les attaques contre elle et contre le dieu qu'elle représentait étaient à la fois courageuses et dangereuses.
Mais vous semblez oublier que Voltaire, Fontenelle, Diderot, La Mettrie, Sade, etc tournaient aussi en dérision la religion mahométane sans que leur combat fût annobli par le risque qu'ils encouraient en le menant.
C'est que le "blasphème", puisqu'apparemment ce mot désuet est redevenu d'actualité, était un mode de fonctionnement intellectuel contre les "vérités" révélées en général et contre l'oppression intellectuelle et morale que les potentats religieux et leurs alliés prétendaient exercer en leur nom.
Je ne vois pas bien ce qui a changé depuis.
Les fantasmes surnaturels font un grand retour dans notre monde globalisé.
Ce n'est pas parce qu'en France les églises sont un peu vides que la foi recule dans le monde.
En témoignent la grande vitalité du catholicisme africain et sud-américain, l'inquiétante montée des fondamentalismes musulman, juif, chrétien et hindou, et, chez nous, le renouveau des "vocations" et l'arrivée massive, accompagnant les flux migratoires, de groupes plus ou moins sectaires représentant le protestantisme américain.
Le risque de voir les conflits économiques et sociaux se doubler de prétextes confessionnels est aussi grand, sinon plus, que par le passé et le "blasphème", puisqu'on ose encore prononcer ce mot, est plus que jamais un recours légitime pour tous ceux qui refusent cette horrible régression.
Rédigé par : Frank THOMAS | 29 décembre 2011 à 08:22
@ calamity jane
Comment le père Pio donnait-il la vue à un aveugle qui n'en avait même pas les organes ?
Sachant que l'âme détachée du corps a la vue, il "suffit" de permettre à l'âme de prendre le relais d'un corps défaillant.
On notera à ce sujet, que non seulement l'athée est un ignorant, mais ayant généralement en plus l'esprit borné, il ne veut rien savoir de ce qui est dit "surnaturel".
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 décembre 2011 à 21:01
Les mêmes qui moquent les chrétiens portent le chamanisme aux nues. Rien de plus branché qu'un chaman en prise directe avec les forces magiques et telluriques de notre bonne vielle Gaïa.
Rédigé par : Grain de poivre | 28 décembre 2011 à 19:30
Je prends bonnes notes, merci, pour rester franc !
Rédigé par : Cactus@Savonarole | 28 décembre 2011 à 17:19
Conformisme. Blasphème. avec @ X.N.
Je rajoute : Anathème.
Alors là ! notre Hermine depuis son retour à la vie sauvage, donc... libre... réveille et triture un sujet majeur, essentiel et incontournable, pour comprendre notre beau pays.
IMMENSE débat.
Nous pourrons produire et écrire des variations infinies, au moins jusqu'aux élections, et peut-être après, sur ces thèmes majeurs, dans un monde de communication exacerbée, hystérique et souvent schizophrène.
Espérons seulement qu'elles éclaireront le débat et surtout les esprits.
Aussi, nous nous devons de parler des constats et des faits vrais, évidents et dans leur simplicité.
Je ne peux m'empêcher de compléter le propos de l'assidu et honorable contributeur: @ X.N.
D'abord, la citation exacte:
"Les CONS, ça ose tout.C'est même à ça qu'on les reconnaît".(Michel Audiard).
Tiens ! pour être complet je rajoute :
"Le CON ne perd jamais son temps, il perd celui des autres" (Frédéric Dard).
Les deux auteurs précités ont été des distillateurs de mots si justes.
Leurs formules en sont devenues des dictons référents.
D'ailleurs on les cite, quand on veut résumer et contrer des situations et des affirmations inextricables et tordues.
Par contre un IGNORANT est souvent crédule et peut changer, s'il n'est pas frappé par la 3° méfiance (la mauvaise foi). Mais un CON, c'est toujours méchant comme la bêtise, de mauvaise foi et il va jusqu'au bout, sûr de lui avec sa superbe, qui lui tient lieu de costume paillette dans sa divine et ultime parade.
Pour entreprendre des discussions sur les turpitudes de la nature humaine, enrubannées dans ses certitudes obsolètes, les mots justes dans leur stricte vérité sont importants et incontournables.
Pour les esprits honnêtes, les mots peuvent devenir magiques.
Allez... sans rancune...
Ave, valeureux centurion X. N.
Posted by : Stalen Guevara |
Rédigé par : Stalen Guevara | 28 décembre 2011 à 14:16
Xavier Nebout,
Vous parlez des particules de l'espace-temps !
Supposons que cela soit. On pourrait donc
imaginer que dans le temps de l'espace-temps
où ces particules apparaissent, parce que
faisant partie intégrante du UN primordial,
l'humain sur Terre (pour ce que l'on sait à
ce jour) n'ait pas encore atteint le degré
de perfectibilité lui permettant l'accès
permanent à ces particules ; autrement
précisé : le paradis terrestre !
Si je me laisse dériver dans cette supposition, cela signifierait que la démarche
spirituelle du dénommé Jésus peut être parfaitement comprise en tant qu'individualité.
Et ce d'autant plus qu'il pouvait reéquilibrer les défauts d'accord physiques : aveugles, mal entendants, boiteux et autres carences et donc ne pouvait que prêcher l'amour et le respect d'autrui dans le
sens où l'équilibre est nécessaire.
Peut-être lorsque sera comprise l'énigme
du cosmos en perpétuel mouvement
par des découvertes qui feront foi cela
sera-t-il possible ! Je ne doute pas qu'il
ait existé et existe des personnes qui ont
perçu une partie de l'énigme.
Rédigé par : calamity jane | 28 décembre 2011 à 13:56
Devant le vide abyssal de l'âme, le blasphème est l'expression la plus basse de la religion du néant !
Devant l'immensité de l'amour, le respect est l'expression la plus élevée de la religion du créateur !
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine ELDIN | 28 décembre 2011 à 11:32
Cet article de Philippe Bilger oscille entre deux pôles:
-d'une part, n'est pas "art" tout ce qui se joue qu'au théâtre et qui ne tire sa force que du blasphème et de rien d'autre; on en est à la vision de Duchamp et de son fameux bidet exposé dans un musée, vision selon laquelle "tout ce qui se trouve dans un musée (un théâtre, un cinéma, un livre, etc.) est forcément de l'art";
-d'autre part, la vision selon laquelle le blasphème (qui ne concerne pas que le religieux, loin de là) est la seule fiction qui puisse dépasser la réalité, et j'invite Philippe Bilger à lire cet article de "Causeur":
http://www.causeur.fr/contre-la-litterature-anxiolytique,14169
Rédigé par : Elie Arié | 28 décembre 2011 à 11:09
Tu peux blasphémer tant que tu veux contre tout mais "Touche pas à Mon Sacré".
C'est nouveau ? Ca vient de sortir ?
..
Tiens, on m'a abonné de force, un cadeau de Noël, au Canard Enchaîné. Chaque mercredi, je le dépiaute, je lis en cinq secondes deux ou trois gros titres de la première page et je le touille dans la poubelle pour le salir. Irrécupérable !
Mon voisin qui m'a vu faire plusieurs fois crie au sacrilège. Je lui dis qu'étant devenu un torchon depuis quatre ou cinq ans, il retrouve son lieu naturel.
Il me dit que je blasphème. Vous ne pouvez savoir comme il m'en veut. Ca finira mal pour moi.
Rédigé par : bernard | 28 décembre 2011 à 10:36
@- Cactus
Il n'y a pas plus faux-cul qu'un franc-maçon. Faut les entendre lorsqu'on leur fait des noeuds au fil à plomb, ils hurlent au blasphème, comme tout le monde.
Rédigé par : Savonarole | 28 décembre 2011 à 09:11
...les hésitations, les troubles... qu'écrit mon Fils. Jean Reffait
Du marteau-piqueur le tremblement, ça ne saute pas aux yeux mais ça siffle aux oreilles.
Rédigé par : MS | 28 décembre 2011 à 08:53