Jean-Claude Marin, procureur général près la Cour de cassation, est le magistrat le plus important de France après Vincent Lamanda, le premier président. Je ne suis pas persuadé qu'il ne soit pas au moins à égalité dans la perception judiciaire et pour l'esprit public, tant il a marqué de son empreinte l'actualité de ces dernières années en sa qualité de procureur de la République à Paris.
Le grand avantage de changer de fonction, d'obtenir une promotion infiniment méritée en ce qui le concerne au regard des rivaux qui s'opposaient à lui, est de renaître, dans la tradition française, comme neuf, en tout cas régénéré. Du passé il est fait table rase et on a toute latitude pour évoquer l'avenir sans être vulgairement ramené à ses actes ou à ses abstentions d'avant.
D'autant plus que Jean-Claude Marin - Franck Johannès a raison de le souligner (Le Monde) - "parle rarement pour ne rien dire". Qu'il ait envoyé "des flèches acérées" à Vincent Lamanda ne m'étonne pas mais je voudrais surtout faire un sort à ce que Le Figaro appelle "un vibrant plaidoyer en faveur d'une réforme du mode de nomination des magistrats du parquet". Le Conseil supérieur de la magistrature "devrait avoir le dernier mot pour les nominations du parquet" comme il l'a pour les juges du siège. Jean-Claude Marin reprend là une proposition validée semble-t-il par une forte majorité du corps judiciaire, qui semble tenir pour rien le fait que le CSM, dans ses choix, n'inspire pas forcément une confiance absolue.
Le procureur général, plus lucide que beaucoup d'autres mais oublieux, souligne que cette réforme permettrait "de mettre un terme à ces soupçons certes infondés qui oblitèrent gravement toute réforme en profondeur de la procédure pénale. Ce que nos magistrats demandent, c'est simplement de bannir le doute insidieux qui pèse sur chacune de leurs décisions".
Le soupçon est en effet la gangrène qui affecte, infecte, depuis 2007, le jugement des citoyens sur le rôle du ministère public dans les affaires dites sensibles. Il s'agit moins de la réalité d'une dépendance, dont la preuve, pour l'officiel de la justice, n'a jamais été rapportée de manière incontestable que d'un poison faisant douter et inspirant méfiance et inquiétude. Ce qui coule dans les veines judiciaires ne rassure pas pour la gestion des dossiers politiques, sur le plan républicain.
Il sera impossible, paradoxalement, de dissiper ce soupçon alors que s'il ne s'était agi que d'un changement de structure pour créer une indépendance, on aurait pu espérer. Le diffus ne s'éradique pas. Jean-Claude Marin n'a pas été pour rien, avec, notamment, Clearstream et ses péripéties, le traitement réservé à Jacques Chirac, dans cette montée irrésistible du dénigrement et de l'aigreur. Le parquet de Nanterre y a mis également beaucoup du sien.
Le mal étant fait, il est habile aujourd'hui de le déplorer. Mais on aurait préféré qu'hier il fût évité. Jean-Claude Marin ne peut pas se laver l'esprit ni les mains d'une morosité citoyenne et d'une préoccupante justice auxquelles, avec d'autres, il n'est pas étranger.
Encore bravo pour l'article, il n'est qu'un des reflets et la suite logique d'une vague, sans précédent, de nominations au sein de la justice française avant le mois de mai... Cette dernière est sous les verrous semblerait-il.
Rédigé par : François | 14 janvier 2012 à 13:39
On dit que Jean-Claude Marin va avoir sa statue à Tarnac.
Un peu comme "la liberté guidant le peuple", mais avec monsieur Marin en personnage principal, avec Nicolas Sarkozy en gavroche, à ses côtés, avec ses deux flingues.
Rédigé par : Alex paulista | 13 janvier 2012 à 15:22
@ Bernard de PASQUALE
1 - le "Pouvoir en place", c'est le "Pouvoir élu", dans une démocratie.
2- Or ce que demande, avant toute chose, le Peuple c'est que les magistrats soient "impartiaux.
…Donc le pouvoir est impartial.
Ça sent le sophisme à plein nez ce genre de raisonnement.
Rédigé par : Achille | 13 janvier 2012 à 10:32
@ Frank THOMAS
Entièrement d’accord avec vous, pour une fois… comme quoi tout arrive !
Rédigé par : Achille | 13 janvier 2012 à 10:27
On va pimenter un peu avec j'espère l'aimable autorisation de monsieur Philippe Bilger . :=)
Il y a la pyramide de Khéops, celle de Ponzi, celle du Louvre mais aussi celle de Blagnac dans la banlieue toulousaine, moins connue mais disons... assez explicite...
http://www.dailymotion.com/video/xjod0l_architecture-illuminati-toulouse-blagnac-2sur2_webcam
Rédigé par : hameau dans les nuages | 13 janvier 2012 à 10:13
"Et puis enfin, comme je ne cesse d'être étourdi par le silence qui règne sur l'influence de la franc-maçonnerie..." écrit Xavier Nebout.
LE POUVOIR DES FRANCS-MACONS, en concurrence avec le SALAIRE DES CADRES, LE MAL DE DOS et LES REGIMES AMAIGRISSANTS, est l'un des marronniers de la presse hebdomadaire française.
Apparemment ce lecteur ne s'en est pas aperçu.
Je glisse sur l'absurdité de la suite de son propos au sujet de ce serment quasi criminel que prêteraient les francs-maçons.
Ce serait risible si cela ne rappelait les thèses nauséabondes de Léo Taxil et de son fameux "Forces occultes" qui était projeté dans les salles de France au temps béni de l'exposition "Le Juif et la France".
Avec ce genre de délire, des milliers d'innocents ont été conduits à la mort.
Et c'est là que les fantasmes obsessionnels de Monsieur Nebout cessent tout à fait d'être drôles.
Rédigé par : Frank THOMAS | 12 janvier 2012 à 23:26
Xavier Nebout, vous revenez sans cesse sur la question de la franc-maçonnerie au sein des magistrats en vous étonnant du silence qui entourerait cette situation que vous supposez. Ce silence se justifie peut-être par le fait qu'il n'y a pas grand-chose à en dire parce qu'il n'y aurait pas tant de franc-maçons dans la magistrature ! Je ne souhaitais pas vous répondre dans la mesure où nous sommes hors-sujet, mais vous y revenez toujours. Pour vous parler net, et au risque de vous dégoûter tout à fait, je suis moi-même franc-maçon depuis 20 ans. Je vous assure que le problème que vous décrivez n'existe pas, il y a très peu de magistrats, vraiment très peu, dans la franc-maçonnerie. Et je vous dirais que je préfère qu'il en soit ainsi car, comme vous, je pense que ce métier exige une indépendance à tout, et pas seulement à la franc-maçonnerie, à tout, y compris les organisations religieuses. Ne débattons pas là-dessus, je vous prie, ce n'est pas le sujet.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Xavier Nebout | 12 janvier 2012 à 23:18
BONNE ET HEUREUSE ANNEE A TOUTES ET A TOUS.
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 12 janvier 2012 à 23:01
LABOCA, courageux anonyme qui semble être du sérail, n'est pas le dernier à bien danser au bal des faux-culs.
Pourquoi ne nous dit-il pas que les mauvais magistrats sont assurés de faire carrière dans la mesure où le seul moyen qu'ait un premier président de s'en débarrasser est de leur assurer une promotion ailleurs ?
Et puis enfin, comme je ne cesse d'être étourdi par le silence qui règne sur l'influence de la franc-maçonnerie, que ne nous dit-il pas que la fonction de magistrat devrait être incompatible avec un serment prêté de faire passer un lien de fraternité maçonnique au-dessus de toute autre considération ?
La franc-maçonnerie est la seule association connue où un tel serment soit prêté - qui plus est avec forces rituels, engagements, et menaces. Inutile donc d'opposer la similitude avec l'appartenance à une quelconque confrérie.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 12 janvier 2012 à 19:34
Cher Monsieur Bilger,
On comprend bien les motivations du "Pouvoir judiciaire", que vous traduisez fort bien, qui souhaiterait que la nomination et la promotion des magistrats du Parquet soit confiée au Conseil Supérieur de la Magistrature.
Ce qui ferait que le système judiciaire deviendrait un "système fermé", s'autogérant et échappant à tout contrôle de ceux que le Peuple a élu (à tort ou à raison !!!).
C'est un point de vue contestable.
Car on a l'air de considérer que ce qui compte, c'est avant tout, que les magistrats soient "indépendants", sous-entendu "du Pouvoir en place". Mais le "Pouvoir en place", c'est le "Pouvoir élu", dans une démocratie.
Or ce que demande, avant toute chose, le Peuple c'est que les magistrats soient "impartiaux" pour que la Justice soit sereine et inspire confiance.
La défiance qui entoure les magistrats, à l'heure actuelle, est partiellement due au fait que le Peuple a trop souvent le sentiment qu'il y a beaucoup trop de magistrats "engagés", et beaucoup trop de juges qui apprécient les causes qu'ils ont à juger à travers des grilles de pensée idéologique.
Certains finissent par oublier qu'au sein de la République, les magistrats sont des fonctionnaires - d'une catégorie particulière, certes - mais qui sont chargés de rendre la Justice "Au nom du Peuple français" !!!!
Ce débat n'est pas nouveau. Il suffit de se référer à nos manuels scolaire d'Histoire de France...
Rédigé par : Bernard de PASQUALE | 12 janvier 2012 à 17:49
Monsieur LABOCA, ne jouez pas avec nos nerfs, je vous en prie, ne nous laissez pas dans l'expectative : quelle fut la réponse de Monsieur (je l'aurais bien appelé Guy, mais j'ai peur que cela soit mal interprété...) Canivet ?... Car je ne doute pas que ce Haut Magistrat n'ait eu à coeur de vous honorer d'une lettre...
(12 jours, j'ai tenu douze jours...)
Rédigé par : sbriglia | 12 janvier 2012 à 15:52
A propos de la procédure menée par l'IGS
Le Monde 12.01.12
"Le parquet de Paris et la chancellerie, avertis dès 2009 des irrégularités dans l'affaire de la procédure truquée par l'inspection générale des services (IGS), ont refusé toute investigation sur le sujet. Jean-Claude Marin, procureur de Paris jusqu'en septembre 2011, saisi d'une plainte pour "faux en écritures publiques" le 29 mai 2009, par Daniel Vaillant, ex-ministre PS de l'intérieur, a refusé d'ordonner une enquête préliminaire. Michèle Alliot-Marie, garde des sceaux, avertie en novembre 2009 de l'affaire, a rejeté tous les arguments invoqués par les fonctionnaires injustement accusés."
http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/01/12/en-2009-le-parquet-de-paris-et-la-chancellerie-ont-refuse-d-enqueter-sur-l-affaire_1628832_3224.html
Rédigé par : Choubidou | 12 janvier 2012 à 13:35
"""""J'avais aussi proposé à Canivet que les juges dont la majorité des jugements ou des arrêts avait été annulée ou cassée ne soient jamais promus.""""""
Intéressant. J'ai entre les mains un arrêt de la Cour de cassation. Le premier et j'espère le dernier de ma vie. La cour d'appel est étrillée... On lui demande presque de relire le Code Civil ou les Jurisclasseurs...
Et la cour d'appel de renvoi de s'incliner.
Combien d'années de procédure, d'énergie, d'argent gaspillé... alors que moi, "vulgum pecus", arrivais à faire une lecture correcte de certains articles de loi.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 12 janvier 2012 à 10:34
@ Jean-Dominique Reffait
Excellent commentaire.
Rédigé par : Achille | 12 janvier 2012 à 10:29
Bon, d’accord : les grands principes font généralement consensus. Mais aujourd’hui, « indépendance » et « transparence » sont les deux mamelles de la mauvaise foi :)
Rédigé par : JJJ | 12 janvier 2012 à 07:46
Il y a un article publié dans Libération en décembre dernier qui, ma foi, inspire au lecteur, plutôt spontanément, dans un premier temps, de la sympathie pour le procureur général de la Cour de cassation.
http://www.liberation.fr/societe/01012377222-jean-claude-marinle-droit-devant
C'est vrai, après tout, on peut comprendre, par exemple, sa réticence à poursuivre le président Chirac :
"Une fois, admet Jean-Claude Marin, son appréciation juridique s’est fortement teintée de morale : ce fut pour demander un non-lieu en faveur de Jacques Chirac. «Je n’allais quand même pas renvoyer un chef de l’Etat pour deux emplois fictifs présumés», avait-t-il déclaré à l’époque. «J’assume. La justice n’a rien à gagner dans ce type de procès. S’il y avait eu une alternative aux poursuites, par exemple en payant plutôt qu’en étant jugé, j’y aurais été favorable. Vous vous interrogez sur une rupture d’égalité devant la justice, eh bien je réponds qu’un citoyen lambda n’aurait pas été poursuivi pour de tels faits. N’oubliez pas qu’à Paris en 2010, 300 000 affaires ont été portées à la connaissance du parquet et 80 000 déclarées poursuivables, pour seulement 25 000 jugements.»"
Et puis, on finit quand même par se dire que si un procureur général près de la Cour de cassation considère qu'un ancien chef de l'Etat somme toute, n’est jamais qu’un citoyen lambda, si celui-ci, compte tenu de l'aspect on ne peut plus ordinaire et de l'incommensurable banalité attachée à la fonction de président de la République, peut ainsi - dans l’esprit de M. Marin - être exempté d'avoir à répondre des transgressions liées à l’obligation d'une exemplarité au plus haut niveau en matière de morale publique, eh bien on se dit que ce procureur général près de la Cour de cassation, n'a pas et n'aura jamais les ressources et les moyens de son ambition pour la justice insoupçonnable dont il rêve.
M. Chirac en renonçant à faire appel du jugement, a donné lui une leçon de justice démocratique au procureur général près de la Cour de cassation.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 janvier 2012 à 06:51
Monsieur Bilger,
J'ai aimé le passage suivant, le plus fort à mon avis, de votre intelligent billet :
"Le mal étant fait, il est habile aujourd'hui de le déplorer. Mais on aurait préféré qu'hier il fût évité. Jean-Claude Marin ne peut pas se laver l'esprit ni les mains d'une morosité citoyenne et d'une préoccupante justice auxquelles, avec d'autres, il n'est pas étranger.".
Oui, par sa gestion - à la tête du parquet de Paris - des affaires politico-judiciaires, Marin a poussé bien des Français à détester l'institution judiciaire, par eux assimilée à une chose accaparée par les gens de Paris pour s'arranger.
Marin énerve : il se permet, lui le détesté, de donner un avis intelligent sur une question relativement à laquelle des Français, écoeurés par la position de l'ancien procureur de la République dans l'affaire Clearstream, ne veulent pas le voir donner un avis - même éclairé.
Contrairement à ce que vous expliquez, je ne pense pas qu'en devenant procureur général à la Cour de cassation, Marin ait retrouvé sa virginité.
Marin a eu une promotion. Mais nous ne savons pas comment ses collègues à la Cour de cassation le considèrent, le traitent. Le méprisent-ils ? Le respectent-ils ?
Je vous explique depuis pas mal de temps, Monsieur Bilger, que l'indépendance des magistrats n'est pas dans les aspects de procédure.
Un magistrat indépendant est d'abord le magistrat qui se considère comme tel.
Tant que la France regorgera de magistrats se considérant inférieurs aux gens du pouvoir exécutif, la justice restera moins indépendante.
J'avais écrit au prédécesseur de Lamanda à la Cour de cassation de proposer au gouvernement une réforme des règles de promotion : j'avais proposé à Canivet que les procureurs et les avocats généraux dont la majorité des réquisitions n'avait pas été approuvée par les tribunaux ou les cours ne connaissent jamais de promotion. J'avais aussi proposé à Canivet que les juges dont la majorité des jugements ou des arrêts avait été annulée ou cassée ne soient jamais promus.
A mon avis, nous n'avons pas poussé loin, en France, la notion de responsabilité.
Seuls doivent être promus : d'une part les juges dont les décisions sont rarement annulées en appel ou rarement cassées en cassation ; d'autre part les procureurs et les avocats généraux dont les réquisitions sont souvent suivies par le tribunal ou la cour.
Rédigé par : LABOCA | 12 janvier 2012 à 01:59
Cher Monsieur Bilger,
Je dois avouer que, moi aussi, j'ai du mal à agréer ce style d'écriture. Si je ne craignais pas d'être malicieux je suggérerais un petit passage à l'Institut de la parole où je crois qu'on y enseigne, entre autres, que :
"La parole n’est pas faite pour dissimuler la pensée, mais pour la révéler."
Bien à vous
Rédigé par : Yves Abram | 12 janvier 2012 à 00:50
A quelques mois de l'élection, c'est tout de même le grand bal des faux-culs. N. Sarkozy ne vient-il pas de déclarer sans pouffer qu'à partir de désormais et jusqu'à dorénavant, il ne nommera plus de personnalités aux grands postes dans un souci louable de respect démocratique ! Cela lui est d'autant plus loisible que tous les copains ont été casés quelques semaines avant et qu'il n'y a plus personne à placer ! Tout le monde est servi ? Alors je ferme la boutique !
Le Marin fut dans les récentes promotions et ce brave monsieur aimerait bien fermer à double tour la porte derrière lui : "Maintenant que j'y suis, prière de ne pas me déloger en usant de ces règles honteuses qui ont tant réussi à ma carrière. J'ai tout salopé derrière moi, soyez gentil de faire le ménage sans me déranger."
Ce monde-là est fortement culotté !
De quoi ces gens-là ont-ils peur ? Il est vrai que le très sagace Accoyer vient de nous promettre, avec un sens aigu de la mesure, pire que Hiroshima et Dresde si Hollande était élu. Le calendrier maya, c'est rien en comparaison de la défaite de Sarkozy.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 11 janvier 2012 à 23:56
Voici un billet melliflu qui, après passage dans l'alambic, vire au vitriol.
Personnellement je vous préfère plus direct, Philippe.
" Comment ? Pardon ? Plaît-il ? Ah! vous voulez me dire qu'il fait beau...Dites il fait beau."
Vous n'aimez pas Monsieur Marin ; son action passée vous semble avoir été négative ; sa promotion est selon vous le résultat de la médiocrité de ses concurrents. Il suffit de le dire.
Rédigé par : Frank THOMAS | 11 janvier 2012 à 22:36
Allez, pour signifier un peu une sorte de ras-le-bol de tout ça :-)
http://www.franceinfo.fr/video?id=xnghdd
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 11 janvier 2012 à 19:20
Après les petites phrases, faut-il sauver les apparences ?
En tout cas, la lecture des faits et des commentaires laisse songeur.
Rédigé par : jabiru | 11 janvier 2012 à 17:40
@ sbriglia
Moi j’ai compris
1-que J-C Marin avait mérité sa promotion parce que ses rivaux étaient bien plus mauvais que lui, ce qui ne constitue pas forcément un compliment.
2- que ses paroles d’aujourd’hui ne sont pas vraiment en adéquation avec ses actes passés.
3- que les nominations des hauts magistrats relèvent du tripatouillage le plus opaque sur fond d’entregent politique.
Malgré cela notre Justice, bien que perfectible, finalement ne fonctionne pas trop mal… tant qu’il ne s’agit pas de traiter les affaires politico-financières, bien entendu.
Rédigé par : Achille | 11 janvier 2012 à 17:36
Une question au spécialiste: Bruguière est-il la pire calamité qui ait sévi dans la justice française depuis 50 ans ou celui dont on cause ici ??
Rédigé par : balance | 11 janvier 2012 à 16:45
PB écrit :
"Du passé il est fait table rase et on a toute latitude pour évoquer l'avenir sans être vulgairement ramené à ses actes ou à ses abstentions d'avant."
et poursuit :
"Le mal étant fait, il est habile aujourd'hui de le déplorer. Mais on aurait préféré qu'hier il fût évité."
Il faudra donner aux lecteurs de ce blog quelques clés pour comprendre la sémantique de l'auteur...
Thèse : il mérite amplement sa promotion...
Antithèse : il n'a pas été bon par le passé...
Synthèse : Sa promotion "amnistie" toute discussion sur son passé...
Conclusion : Marin n'est pas ma tasse de thé, je vais le noyer sous le compliment, une fois sous l'eau je maintiens le pied sur sa tête en lui montrant la bouée que je lui destinais...
Comprenne qui pourra...
En cette aube 2012, vous avez le choix entre : "Petits meurtres entre amis", "Arsenic et vieilles dentelles" ou "La mule du Pape"...
Rédigé par : sbriglia | 11 janvier 2012 à 15:00
Par Bakchich 03/01/2012 relativement à l'affaire Karachi et à un financement politique
"...le procureur Marin veut mettre un voile sur Heine, Eurolux et la DCNI
Le 26 janvier 2009, Bakchich dévoile un rapport du parquet, commis par ledit Jean-Claude Marin le 2 novembre 2007.« Un document chronologique d'une page, non daté et non signé, retrace notamment, de manière succincte et imprécise, les circonstances de la création de la société Heine, fin 1994, mentionnant l'aval du directeur de cabinet du Premier ministre, et celui du ministre du budget, et laisse supposer des relations ambiguës avec les autorités politiques en faisant référence au financement de la campagne de M. Balladur pour l'élection présidentielle de 1995». Cette note du magistrat préconise de ne surtout pas enquêter sur ces éléments qui mettent en cause Nicolas Bazire, Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy et un financement politique… « Le périmètre le plus pertinent d'une éventuelle information judiciaire exclut en l'état les faits relatifs à la création par DCNI des structures écrans qu'ont constitué Heine puis Eurolux», précise Jean-Claude Marin."
http://www.bakchich.info/societe/2012/01/03/affaire-karachi-en-attendant-les-carnets-secrets-de-la-dcn-59903
Rédigé par : Choubidou | 11 janvier 2012 à 14:08
Je demande à Jean-Claude Marin
- Chef de la section financière du parquet de Paris en 1988
- Procureur adjoint de 1995 à 2001.
- Directeur des affaires criminelles et des grâces en 2002
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Claude_Marin
de nous expliquer comment 15 ans d’impunité ont été garantis au directeur de campagne de F. Mitterrand passé avec 30 Mf à travers le parquet de Paris, la direction des affaires criminelles et des grâces et la cour de justice, afin de préserver le rapprochement de deux journaux qu’on lit tous les jours !
Rédigé par : Choubidou | 11 janvier 2012 à 13:30