On n'aurait pas cru possible un tel culot !
Depuis le début de ce mois de janvier, pas un jour sans annonce, pas une cérémonie de voeux présidentiels sans qu'elle soit marquée par une surprise, une proposition de réforme (Le Monde). Un véritable feu d'artifice dans l'improvisation et dans l'urgence, à quelque trois mois du premier tour de l'élection capitale. La TVA sociale, la taxe Tobin, le statut des professeurs, l'avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature pour les nominations du Parquet...
Ce serait risible si cette frénésie qui ne ressemble plus à de l'action mais à une fuite en avant pour étourdir la France et l'empêcher, à tête reposée, d'apprécier et de juger n'était pas mise en oeuvre dans un climat qui incline à tout sauf à l'optimisme.
La perte du triple A vient d'enlever au Pouvoir un argument décisif qu'il invoquait avec assurance il y a encore six mois en évoquant à juste titre l'importance de cette validation. J'entends bien, comme le souligne François Hollande, que la France est sauve, que seule une politique est dégradée et une gestion globale sinon désavouée, puisque le redressement s'est engagé mais trop faiblement et trop tardivement, du moins pas surestimée. Nous voudrions tout de même connaître, au-delà du triomphe facile que donne à ses adversaires ce désaveu grave du président, ce que l'avenir nous réservera si sa maîtrise est confiée à d'autres responsables. Aujourd'hui nous savons seulement qu'il y a péril en la demeure mais comment demain sera-t-elle sauvegardée, protégée, améliorée ? Qui sera le moins mauvais de nos bergers ?
Pourtant, à bien considérer les deux semaines qui viennent de s'écouler, j'avoue que je suis tenté - je ne crois pas être le seul - de regretter l'image nationale et internationale qu'une telle pratique présidentielle diffuse. Ce n'est rien déjà que de nous avoir prédit que nous disposerions d'une année 2011 pour faire une pause afin d'examiner les effets positifs ou non des réformes engagées depuis 2007. On peut admettre que nécessité a fait loi et qu'il était impossible de ne pas bouger dans un monde qui nous chahutait.
Mais que délibérément, avec une tactique ostensiblement clientéliste, sans l'ombre d'une préparation, des projets soient lancés dans l'espace public moins parce qu'ils seraient pertinents en eux-mêmes qu'à cause de la gêne que leur intrusion dans le débat pourrait causer au camp adverse relève d'une démarche qui ne me semble guère démocratique et qui intellectuellement est immature. Alors qu'au mois d'avril, dans si peu de temps, les dés seront jetés avant de l'être à nouveau au mois de mai. Ainsi, ces exigences fondamentales sont restées dans les coulisses du Pouvoir durant presque cinq ans et, soudain, dans la précipitation, la société les réclamerait et la République aurait besoin de les voir consacrées. Parmi elles, si on suit attentivement les discussions parfois techniques qui les critiquent ou les défendent, il en est dont le fond est rien moins qu'absurde. Mais les manoeuvres du président, la forme utilisée, cette propension à jeter avec désinvolture et profusion de quoi perturber, espère-t-on, les futurs rivaux, la méthode détestable de cette agitation en bout de course, en fin de mandat dénaturent profondément la validité de propositions qui auraient mérité un meilleur sort. Il est clair que celui-ci importe peu au président qui n'est soucieux que du désordre induit par la répétition forcenée d'inventions dont la seule utilité est de sortir du carquois de l'adversaire ou de réduire ses possibilités d'argumenter. Vous vouliez la réforme du CSM pour les magistrats du parquet ? Je vous la concède. Je n'y crois pas mais ce sera toujours autant de moins pour vous. Derrière chacune de ses interventions, il y a cette musique qui fait fi de la conviction mais mise tout sur le piège.
Dans quel état sera la République à l'expiration de ce quinquennat ? Avant 2007, et avec l'espérance qui accompagnait l'élection confortable du président de la République, j'étais sûr que nous avions, que nous aurions la droite la plus intelligente du monde. Aujourd'hui, une certaine conception estimable de la droite est mise en pièces.
Certes, je ne ferai pas à tout coup de Patrick Rambaud mon conseiller politique et je me garderai de citer certains de ses propos à l'encontre du président dont la verdeur choquerait. Mais n'est-il pas pertinent, dans la vigueur polémique, quand il décrit ainsi Nicolas Sarkozy arrivé presque au terme de son premier et peut-être seul mandat : "Nicolas Sarkozy est un type qui n'a aucune conviction, aucune idée, aucune vision et il travaille au jour le jour. Ce n'est même pas un stratège, c'est un tacticien qui dit le mardi le contraire de ce qu'il a dit le vendredi précédent. Cela ne le gêne pas..." (Libération).
Pourtant rien n'était fatal. J'éprouve comme un infini regret à constater qu'autour de lui quelques ministres restent peu ou prou fidèles, dans leur discours, dans leur action et avec leur morale, à ce qui avait fait rêver beaucoup de citoyens en 2007. Je songe notamment à Bruno Le Maire qui vient encore, sans hargne ni arrogance, de rappeler au pouvoir qui l'oublie le sort des silencieux, des exilés de la société, des troupes malheureuses et aigries du FN qu'une politique mimétique sur le plan de la sécurité ne consolera pas (Le Figaro).
Pour finir, un exemple déplorable et caricatural de cet "amateurisme non éclairé" qui vient pourrir les meilleures intentions comme les pires démarches et devrait conduire Valérie Pécresse exigeant des partis "un discours de vérité et de responsabilité" à ne pas oublier le président dans sa sollicitation.
Les citoyens assesseurs en correctionnelle, alors qu'on va démanteler la cour d'assises, ont été imposés par le président de la République en totale méconnaissance des réalités criminelles et délictuelles et des particularités procédurales. Croyant tout savoir, il a déstabilisé un monde qui donnait satisfaction pour en modifier un autre où le peuple sera comme une potiche. Le projet lui-même, dans sa globalité, était frappé d'incohérence mais la seule qualité de cette loi entrée en application le 1er janvier était à la fois son caractère limité dans le temps et sur le plan géographique. Il devait s'agir d'une expérience dont on examinerait les conséquences positives ou négatives - sans parler de son coût extravagant : 40 millions d'euros !- en 2014 et qui jusque-là ne se déroulerait que dans les cours d'appel de Toulouse et de Dijon. Pourquoi pas ? En dépit de l'inspiration biaisée encore évoquée par le président lors de ses voeux - les magistrats ne sont pas assez sévères et les citoyens durciront les décisions alors que tout est faux dans cette analyse -, le caractère provisoire de la démarche pour une fois n'était pas de mauvaise méthode.
Seulement il convenait d'attendre et probablement Nicolas Sarkozy était-il frustré de devoir respecter même ses propres décrets ? Si pressé de favoriser un tournis qui donne mal à la tête aux Français sans les rassurer, qu'il lui fallait même battre ses propres records de précipitation ! En effet, dès le 13 janvier - la loi avait à peine eu le temps d'avoir une pratique balbutiante - et sans s'interroger sur le comportement et l'avis des citoyens assesseurs (l'un, dans Le Figaro, relevait pourtant qu'ils étaient "influençables" et donc le rôle dominant des magistrats), le président déclarait avancer la généralisation de l'expérience en 2013 et au bout de 12 JOURS s'affirmait satisfait de la réussite du processus. Il est facile de percevoir, dans cet épisode grave, irréfléchi et contraire à ses propres engagements, à quel point Nicolas Sarkozy ne se préoccupe que de l'apparence et jamais de l'essentiel. Ce qui compte pour lui, c'est de donner l'illusion du mouvement et non pas de vérifier l'utilité et le bien-fondé de celui-ci. Ce serait une perte de temps et le risque de moins de démagogie que d'accepter de demeurer prisonnier de ses rares bonnes résolutions. Que penser de procédés aussi erratiques qui, au lieu d'apaiser un pays, lui font craindre que celui qui tient le gouvernail manque de sûreté et de constance ? Qu'il soit incurablement peu président mais candidat permanent sans la grâce d'avant son élection ?
Je maintiens : un amateurisme non éclairé mais surtout, quel gâchis !
M.Sarkozy recommence les erreurs de son début de mandat. Moins la communication tout de même... Ce qui n'a pas fonctionné au début marchera encore moins à la fin .
Pour montrer quoi ? Courage, actions tous azimuts, réforme, etc. ?
A trois mois de l'élection cela fait encore beaucoup trop désordonné, c'est même triste. Il avait pourtant encore quelques cartes et il avait redressé cette image brouillonne depuis longtemps... Moins de déplacements, moins de communication, moins de tout. Plus mou en quelque sorte.
Les Français sont des veaux et pour cette raison on ne le supporte plus. Nous allons donc élire un gros veau et non un berger...
Rédigé par : angelo | 22 janvier 2012 à 10:35
"Ensemble tout est possible"
Il a essayé. Beaucoup ont refusé de le mot "ensemble". La liste est longue. Ceux qui ont refusé n'ont pas le droit, á part pour jouer aux polémistes amateurs, de lui lancer la pierre.
"Travailler plus pour gagner plus"
Il a essayé.
Pour quelque milliers cela a fonctionné.
Pour l'Etat ce n'était pas une idée assez approfondie. Il s'est ruiné en heures sup.
Il a engendré beaucoup de frustration.
L'aurait mieux fait de faire son Jospin. Ne pas bouger pour ne pas em... les gens.
"Chercher la croissance avec les dents"
Il a essayé. Il a échoué.
Pour tout ses essais et les autres non cités ici, je lui renouvelle ma confiance.
Jeter la pierre, c'est tellement facile.
Faire bouger un pays encroûté et vomissant ses certitudes ridicules, c'est tellement difficile.
Je viens de vivre une aventure dont je me serais bien passé avec ma mère hospitalisée et prise en charge par le système hospitalier en Autriche puis rapatriée et hospitalisée en France. J'en ai eu un haut-le-coeur...
Pourtant Sarko pour le coup n'y peut rien. A moins qu'il soit aussi responsable de la mentalité des Françaises et des Français...
PS : le détail de la mésaventure hospitalière dès que Philippe écrit un billet sur la santé (pas la prison).
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 18 janvier 2012 à 13:23
@Frank Thomas
Je vous cite, Monsieur, et mot à mot. Votre assertion et celle de M. Fillon font de l'agence de notation le censeur de nos politiques.
François Baroin il y a deux mois se disait prêt à mourir pour le triple A et donnait donc une importance maximale aux agences.
M. Sarkozy tombe dans le même travers quand à Madrid il s'appuie sur la note d'étape de Moody's pour dire que tout va bien.
Que ça vous plaise ou non, n'infirme pas la déduction.
Rédigé par : Catoneo | 18 janvier 2012 à 11:22
J'ai vu écrit : "On cherche un capitaine courageux".
Notre président plein de bonne volonté affichée en 2007, mais l'avait-il vraiment, n'y a pas réussi. Il a manqué de poigne et de courage. Il faut une autre trempe pour promettre de la sueur et des larmes.
Si par malheur Hollande passait alors je pense sincèrement que ce serait pire, prisonnier qu'il est de ses alliances et des "partenaires sociaux"
On se voile la face pour des raisons politiques internes mais on sait la solution et cela depuis l'origine de l'Europe.
Relisons Monnet, Schuman, Adenauer.
Il n'y aura de vraie Europe que fédérale mais cela veut dire la disparition de centaines de potentats locaux, du moins il faut l'espérer. Alors coupons les têtes, au figuré bien évidemment.
Maintenant blablater sur le phénomène Sarkozy et son comportement me semble secondaire. Est-il ou non vulgaire ? Oui je le pense mais je m'en fiche.
Son boulot c'est de réduire les déficits et les dettes d'un Etat providence qui n'a depuis des décennies pas les moyens de ses ambitions. Bref assainir les finances de l'Etat. Il ne l'a pas vraiment fait et je le lui reproche.
Maintenant si cela le soulage de dire "casse toi pov' con" à un abruti qui lui a dit "me touche pas tu me salis", libre à lui. Moi je lui aurais mis ma main dans la figure. Ce n'est pas mieux mais ça soulage également.
Quand je lis ici qu'on parle du président polichinelle ou d'autres commentaires tout aussi déplacés parlant du chef de l'Etat, je me dis qu'il a certainement raison de parler aux Français avec leur propre langage.
Rédigé par : Surcouf irrité | 17 janvier 2012 à 18:58
Ravie d'apprendre que nous conservons
le triple A !
Alors que je reconnais être gâtée par
le port d'un prénom qui en affiche trois
et cela depuis toujours ! mdr en ce matin
clairet.
Rédigé par : calamity jane | 17 janvier 2012 à 09:45
"Pierre-Antoine, qui se souciait du tripe A avant que ce gouvernement ne nous le présente comme l'alpha et l'omega de l'orthodoxie budgétaire ?"
En même temps, Jean-Dominique, sans parler de la "formule magique" AAA, qui se souciait par exemple, plus modestement, des innombrables rapports de la Cour des comptes, lesquels en creux, depuis des décennies, informaient les Français de la gestion catastrophique des ressources de l'Etat ?
Qui s'est soucié de l'incongruité du coût exorbitant d'une telle juridiction (180 magistrats) dont, en réalité, les rapports sont parfaitement ignorés par les exécutifs successifs depuis des décennies ?
Quel politique ou quel parti politique a eu l'audace et le cran de proposer de doter la Cour des comptes d'un véritable pouvoir de contrôle et de validation de telle ou telle réforme ou de telle ou telle disposition ?
Je suis stupéfaite de l'importance décisive apportée au triple A.
Nous avions et nous avons les institutions destinées à contrôler les dérives invraisemblables de l'utilisation des finances publiques.
Encore faut-il que les politiques consentent à leur donner un réel pouvoir de contrôle, ne serait-ce que pour équilibrer et sanctionner à temps leur propension et leur manie à engager l'argent public, alors que s'il s'agissait de leur patrimoine privé, ils ne songeraient pas une seule seconde à jouer comme ils le font avec les ressources publiques, un seul centime d'euro.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 17 janvier 2012 à 06:44
Histoire de dérider les uns et les autres, voici quelques notations de régions :
•« AAA » : Ile-de-France et Rhône-Alpes ;
« AA » : Limousin, Pays-de-la-Loire et PACA ;
•« AA- » : la Guadeloupe ; Auvergne, Champagne-Ardenne, Nord-Pas-de-Calais et Picardie.
Rédigé par : Frank THOMAS | 17 janvier 2012 à 05:02
C'était plutôt une antithèse, en fait : même si Nicolas Sarkozy ne nous a pas trouvé de Richelieu (ou alors il est bien caché), la comparaison n'est pas si outrageante pour la Conchine... Que je sache, la présidence actuelle a déjà duré un an de plus que le maréchalat d'Ancre...
Rédigé par : Boris | 17 janvier 2012 à 01:41
@Jean-Dominique,
"Je vois que les éléments de langage de l'UMP ont fonctionné, vous nous resservez le 19/20 de Baroin."
Sauf que j'ai pas entendu Baroin, je ne suis pas un fan des médias, j'écoute et je lis avec une passoire sur la tête :-D
Ni ne l'ai attendu pour dire "19/20" à mon tout petit cercle relationnel de ma Lorraine adoptive, bien loin des "parigos" comme on dit dans mon Ardèche profonde et familiale.
"Moi je m'en moque du triple A, je regarde juste comme on balade les Français en racontant une chose et son contraire à 24 heures de distance."
Pas sur qu'il n'y ait que l'UMP pour nous balader de droite à gauche. :-D
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 17 janvier 2012 à 00:51
Pierre-Antoine, qui se souciait du tripe A avant que ce gouvernement ne nous le présente comme l'alpha et l'omega de l'orthodoxie budgétaire ? Qui nous a bassiné les oreilles avec cet horizon indépassable sinon l'équipe en place ? Tout le monde s'en fichait jusqu'à ce que le duo Sarkozy-Fillon nous jouent le film catastrophe. La baudruche leur saute au nez, est-ce notre faute, à nous autres anti-sarkozystes ?
Je vois que les éléments de langage de l'UMP ont fonctionné, vous nous resservez le 19/20 de Baroin. Sauf que, 20/20 n'est pas la note de l'excellence dans le cas précis des agences de notation, c'est la note de la normalité pour un pays occidental. Je vois bien que maintenant il faut se raccrocher à toutes les consolations, que nous faisons mieux que l'Ouganda, que nous devrions fêter ce prix d'excellence comme un enfant de cours préparatoire qui revient avec un A+. Mais il ne fallait pas hurler si c'est si peu douloureux.
Moi je m'en moque du triple A, je regarde juste comme on balade les Français en racontant une chose et son contraire à 24 heures de distance.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Pierre-Antoine | 16 janvier 2012 à 22:45
"La comparaison avec Concini n'est pas si outrageante" écrit Boris.
C'est juste pour le plaisir de la controverse, je suppose.
A moins que comparer notre Président à un ancien prostitué travesti corrompu et vénal, marié à une empoisonneuse, dépecé, rôti et dévoré par le peuple, soit un compliment ?
Rédigé par : Frank THOMAS | 16 janvier 2012 à 22:38
@ Frank THOMAS
Il faut préciser que S&P nous reproche plus notre déficit de balance commerciale que le budget.
Et aussi que, pour tous ceux qui veulent réduire la dette, ce léger abaissement de notation n'est pas une si mauvaise nouvelle car elle va forcer les politiques à s'y atteler. Cette force de retour est la grande et unique vertu du système capitaliste, mais en vrai on va gagner le droit de se faire tondre sans pour autant retrouver le AAA un jour.
Enfin, AA+ ce n'est pas un scandale non plus, comme vous le soulignez.
Le vrai scandale concerne les notes quasi spéculatives, comme pour l'Italie.
Et là, nous nous devons d'être solidaires avec les Italiens. Comme le nord de l'Italie est la région économique la plus performante d'Europe, il est évident qu'on doit tout faire pour la préserver.
Rédigé par : Alex paulista | 16 janvier 2012 à 22:04
@Pierre
Je suis bien d'accord avec vous...
Je rajouterai qu'il n'y a que 13 pays AAA, les autres pays AA+ sont majoritaires http://www.boursier.com/actualites/macroeconomie/economie-plus-que-13-pays-aaa-dans-le-monde-466261.html?rss
Les USA et la Chine, que vous citez, n'ont pas forcément la même presse que nous, pour des raisons différentes j'en conviens. La nôtre préfère le catastrophisme à la réalité.
Ce matin j'écoutais France Info et une journaliste disait "on aura de moins en moins la possibilité d'emprunter". Mais elle se moque de qui ? J'appelle ça une faute professionnelle !
Notre AAA est descendu pour un tiers seulement. Les deux autres agences le maintiennent, Moody's le confirme.
Au lieu de 20/20 en économie nous n'avons que 19/20. Je connais beaucoup de candidats aux divers examens qui s'en contenteraient, des banquiers aussi, mais pas les médias... de gauche bien sûr !
Il paraîtrait même que les prochains emprunts de cette semaine seraient à des taux d'intérêt inférieurs à ceux d'avant la descente.
Pour avoir une meilleure compréhension de ces agences, il faut lire cet article :
http://www.marianne2.fr/Qui-a-fait-reines-les-agences-de-notations_a214588.html
Pour ceux qui voudraient le graphique complet de la dette "abyssale", voici le lien :
http://www.syti.net/Images/DettePubliqueFrancaise2.jpg
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 16 janvier 2012 à 18:02
Quel délicieux accumoncellement de qualificatifs ornithologiques.
Il est vrai qu'entre le cacardesque Mélenchon et la glapissante Marine, l'électeur moyen reste perplexe. Qu'en dirait notre cher Léautaud ? Que tonitruerait Daudet, pas lui, l'autre, Léon ? De quel déchaînement se rendrait suspect Maurras ? Et quelle monstruosité pèterait Léon Bloy ?
Ces virtuoses du style, ces orfèvres de la langue française seraient tout quinauds, ne comprenant rien aux palinodies de nos Mascarille. Vivat Mascarillus, fourbum imperator. Enfoncée la III° Rép. malhonnête, lâche, fourbe, mais cultivée. Nous ne sommes plus au Forum un soir d'invectives, nous entendons ruisseler Suburre, accompagnant au tombeau la litière de Virgile dans les sombres remugles d'insulae puantes, d'où hurlent des femmes obscènes les insultes qu'on réserve aux annonces du malheur.
Rêvons de M. Hollande, obligé de donner des gages à la dame des 35 heures, dansant les 35 heures sur un air de "Ca ira". Allez 32 heures, 300.000 fonctionnaires, un super impôt sur l'épargne, la vôtre, la mienne, car c'est là le magot visé sous l'appellation "taxation des revenus du capital". Ce n'est peut-être pas si bête, mais dans le monde où même les gens de gauche sud-américains se mettent au pragmatisme, ce sera une immense rigolade, encore une exception française, faire tout à l'envers.
La Joly norvégienne ? Ah non, elle a toujours un pied en prison et l'autre Bd Arago.
Et puis, il y en a tant des candidats mendiants de notoriété, des questeurs en puissance, sûrs de faire illusion un moment devant leur public restreint, agiter des banderilles sans savoir où les planter, dissimulant tout, encore plus que les autres, pour faire propre devant eux.
Depuis des siècles, la classe politique parcourt des chemins d'égout, tout le monde le sait, et jamais, jamais le peuple n'osera lui dire "Allez, faites-vous élire, moi, je vais me promener." posant ainsi un apophtegme décadent : la démocratie est le régime de l'esclavage volontaire. C'est pour cela "qu'il est le pire des régimes, à l'exception de tous les autres", dixit Churchill, je crois.
Rédigé par : JMT | 16 janvier 2012 à 17:51
"Quand vous dites "je partage les doutes du Premier ministre qui se demande quelle note les agences de notation mettraient au programme de Monsieur Hollande et de ses alliés" vous faites la même bêtise qui est d'adouber S&P's comme censeur de dernier ressort" me reproche le censeur Caton(eo).
Je crois bien qu'il n'a pas compris ce que je disais, à savoir que Monsieur Hollande, avec son programme assez flou et apparemment dépensier, n'est pas très bien placé pour s'engouffrer dans la brèche ouverte par la notation de Standard and Poor's.
Ce n'était en aucune manière un adoubement de cette agence dont chacun connaît les faiblesses passées, au moment de la crise de 2008 notamment.
Si au lieu de lire ce qu'écrivent les autres avec le souci d'y trouver une faille et de les contredire, certains commentateurs voulaient bien fonder les échanges sur ce qui est dit et non sur ce qu'ils ont cru qui était dit, le dialogue gagnerait en clarté et surtout en intérêt...
Rédigé par : Frank THOMAS | 16 janvier 2012 à 17:31
N'est-il pas aberrant et suicidaire qu'avec toute la complexité de la modernité de notre époque, on ne se dirige pas vers une réforme de l'accès à la fonction de président de la République, inchangé ou presque depuis 46 ans ?
Choisir son président parmi une liste de beaux parleurs appuyés ou non par des partis, sur la seule foi de discours, promesses, intentions, me paraît bien hasardeux et calamiteux. Etonnez-vous ensuite de l'amateurisme de l'heureux élu, et du désenchantement général des Français.
Rédigé par : Donatti | 16 janvier 2012 à 15:26
"Je maintiens : un amateurisme non éclairé mais surtout, quel gâchis !"
Philippe, avez-vous vu une seule fois dans votre carrière de magistrat, entre 1970 et 2011, une seule réforme, une seule disposition dans le domaine judiciaire réellement évaluée et contrôlée dans son application ?
Je suis d'accord sur l'amateurisme et l'activisme forcenés que vous reprochez au président de la République.
Cependant, je pense que si cette façon de diriger le pays est pratiquement à son paroxysme depuis 5 ans, cette carence de méthode et de sérieux, l'incapacité de se concentrer et l’impuissance à agir sur l'essentiel reste la marque et la norme de fabrique de l'ensemble des politiques improvisées dans le pays depuis des décennies, et ce dans tous les secteurs fondamentaux de l’Etat.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 16 janvier 2012 à 15:07
"qui que ce soit, un balai ferait mieux !"
Triste de voir l'un des commentateurs le plus pondéré, le plus sensé de ce blog sombrer dans l'excessif... A votre décharge nous avons eu "Caligula au petit pied" et votre cible préférée n'a pas été avare d'incongruités... Mais enfin, JDR, est-ce le mal des ardents qui vous consume à ce point que vous en oubliez votre légendaire et estimable retenue ?
Rédigé par : sbriglia | 16 janvier 2012 à 14:50
2012, ANNEE DE TOUS LES RISQUES !
Pour Miguel de Unamuno, génie est celui qui exprime des idées simples avec continuité. Cela suppose de l’étoffe et du souffle pour mener à terme le débat ou le combat, d’une vision globale justement définie. On ne peut reprocher à l’élu au suffrage universel d’appliquer son programme, ses promesses. Il est impossible de considérer l’homme infaillible, aussi intelligent soit-il. Quel est l’homme d’Etat indemne d’erreur ? Celui qui jette la première pierre est bien présomptueux.
Du trop-plein de candidats sort l’élu avec son programme. Mais cet élu et son équipe seront confrontés aux inconnues auxquelles ils devront faire face. La critique étant plus facile à formuler, il faudra avoir l’honnêteté de considérer si l’action menée l’aurait été de manière différente et plus efficace par ceux qui contestent celle entreprise. Les phraseurs, partisans de tous bords ont le beau rôle, c’est la loi de la démocratie. Mais la démocratie, c’est aussi l’intérêt particulier, la démagogie, le délit de différence, la communication qui ne passe pas, bref tous les artifices qui peuvent générer l’hostilité ou la sympathie. L’adhésion relève alors d’impressions incompatibles avec le seul critère à retenir, celui d’une connaissance approfondie de la personne qui sollicite le suffrage universel. Tous ces candidats, si empressés de revendiquer la magistrature suprême, doivent jouer la transparence sur leur passé. Car c’est en dehors de la procédure d’instruction à l’investiture qu’on a appris la réalité DSK. Encore heureux qu’on l’ait su à temps …
Les électeurs ont le droit de savoir qui ils vont élire, au-delà de la rumeur nauséabonde. Il est urgent et indispensable d’en organiser les contours et de donner un cadre juridique à cette question.
Rédigé par : jean-jacques schlaudecker | 16 janvier 2012 à 14:32
SARKO, LA CRISE, LES REFORMES…
De Gaulle aussi fut un temps désarçonné en mai 68 ! Cela n’a pas fait soudain de lui un amateur. Sarkozy n’est pas un amateur, il l’a prouvé plus d’une fois. Ce qualificatif (nouveau) est particulièrement mal choisi. Il prouve bien l’état de détestation qui décrédibilise le jugement porté, par la dose d’irrationnel qu‘il comporte.
Chaque crise a profité au resserrement un peu plus fort des Européens et accru le sentiment d’identité européenne.
La semaine passée, sur France 24, s’exprimait Joachim Lieblich, ancien conseiller du Chancelier Kohl, sur la qualité d’action « Merkozy », sur les événements de 2011. Constatant la dépendance de chacun à sa majorité, il estime qu’il était difficile de faire mieux et que les réformes faites en France vont dans le bon sens et doivent être poursuivies. Il ne doute en aucun cas de la capacité de la France à rembourser sa dette ! Remettre encore les réformes, aurait été de l’incompétence. Et Sarko n’est pas un couard !
Sarkozy a eu au moins le mérite de bouger, voire de secouer, les dossiers hérités du fond du placard où ils attendaient la catastrophe faute de courage, reportés sine die par ses prédécesseurs depuis 30 ans, sans un seul budget en équilibre, accumulant inexorablement la dette, la corruption par de riches enveloppes servant de « fluide aux relations sociales » (Sauvanargues) ! Les réformes enclenchées sont perfectibles ! Ce sera pour les prochains élus.
La crise est installée pour un temps qui se chiffre en nombre d’années, l’économique dominera la décision politique, l’Europe solidaire se poursuivra dans un sentiment d’unité et d’identité par le peuple et pas par oukases de ses technocrates, je l’espère.
Rédigé par : jean-jacques schlaudecker | 16 janvier 2012 à 14:13
Le numéro 3 de l'énumération de @ Pierre
est croustillant si je lui applique d'autres
compétiteurs !
Rédigé par : calamity jane | 16 janvier 2012 à 14:05
@Frank THOMAS
La comparaison avec Concini n'est pas si outrageante, car elle suppose chez Claude Guéant ou Brice Hortefeux les mêmes capacités politiques que celles du cardinal de Richelieu... Et puis son successeur, le duc De Luynes, fut bien médiocre... En revanche, les épouses respectives ne se ressemblent pas, tant sur le plan du physique que sur celui de l'intelligence...
Rédigé par : Boris | 16 janvier 2012 à 13:25
La France, l'Europe sont au coeur d'une spirale infernale. L'excellent économiste Ph.Dessertine déclare notamment que "le temps est venu de construire une réaction géante, réduire la dette par une rigueur drastique et surtout de cesser la fuite en avant". On cherche le capitaine courageux !
Le trouvera-t-on ?
Rédigé par : Jabiru | 16 janvier 2012 à 13:18
En démocratie directe, comme l'élection suprême au suffrage universel, les peuples ont les dirigeants qu'ils méritent.
@Frank Thomas
Quand vous dites "Je partage les doutes du Premier ministre qui se demande quelle note les agences de notation mettraient au programme de Monsieur Hollande et de ses alliés" vous faites la même bêtise qui est d'adouber S&P's comme censeur de dernier ressort. Les agences de notation travaillent au profit des acteurs de marché qui font travailler leur bon argent, l'huile de graissage de l'économie. Ca ne va pas plus loin. Elles le disent d'ailleurs.
Rédigé par : Catoneo | 16 janvier 2012 à 13:05
"Amateur fou", "Concini", "le plus calamiteux", "cet individu", voici quelques-uns des noms d'oiseau dont est gratifié Monsieur Sarkozy par ses opposants-ennemis sur ce blog ; "Louis XVI" ose un défenseur tout aussi modéré...
Et s'il ne méritait ni l'un ni l'autre ?
Les injures violentes qu'ont eu à subir ses prédécesseurs de Gaulle, Mitterrand, Chirac ont passé avec le temps...
Rédigé par : Frank THOMAS | 16 janvier 2012 à 12:51
Concernant le triple A, il serait tout de même bon de rappeler les points suivants:
1. les agences elles-mêmes soulignent qu'entre le triple A et le AA+ la différence est ténue.
2. Les deux premières puissances économiques mondiales - les USA et la Chine - sont respectivement AA+ et AA-.
3. Peu de temps avant sa faillite et après avoir dissimulé des dettes colossales, Lehman Brothers avait un joli triple A.
A considérer le dernier point on peut d'ailleurs se demander si, comme l'affirment les agences, il vaut mieux une notation - si imparfaite soit-elle - que pas de notation du tout.
Quoi qu'il en soit, les trois points ci-dessus devraient nous inciter à rester calme. Les notations n'ont que l'importance qu'on leur donne et vu l'échec lamentable des agences dans le passé il est regrettable que les Etats et la presse internationale ne se déchaînent pas plus sur elles; ne les fassent pas un peu trembler. Dans un monde économique où les psychodrames créent les drames réels plutôt que l'inverse il ne faut pas laisser l'avantage psychologique aux agences. On peut aussi terroriser les terroristes.
Rédigé par : Pierre | 16 janvier 2012 à 12:42
EUROPEEN JE SUIS !
Tout ce mégotage électoraliste est fallacieux et indigne. Arrêtons de disséquer le cadavre annoncé en n’y cherchant que les plaies. Demain, quel que soit l’élu, les mêmes méthodes aboutiront au même résultat, sauf connivence avec certains media…
Les méandres du débat ont drainé trop de grains de sable, semence stérile, dont l'arbre issu de ses mirages cache les forêts vosgiennes et la plaine de mon Alsace familiale. Pour que la paix, cet équilibre si fragile et pourtant si naturel, s'installe, il aura fallu l'héritage de trois guerres fratricides. Nos familles, de part et d'autre du Rhin, ont vécu et subi dans leur chair et leur cœur ces atrocités, que ce soit sur le front de Wissembourg, de Verdun ou de Mulhouse.
Construire une paix durable et profitable à chacun : c'était le chemin engagé par Robert Schuman et Jean Monnet, puis par de Gaulle et Adenauer et après eux par tous les chefs d'Etat français et allemands.
Penser à conjuguer nos forces, plutôt que de nous anéantir réciproquement ! Cette logique est à la fois si simple et si difficile à faire passer de la puissance à l'acte. Notre inconscient a du mal à l’admettre et peur de céder ce que l'on croit définitivement acquis. L'esprit de conservation repousse l'aller plus loin, jusqu'à l'immobilisme. Méfions-nous de nos vieux démons qui réveillent les fantasmes longtemps enterrés. La paix n'est jamais définitivement acquise.
Rédigé par : jean-jacques schlaudecker | 16 janvier 2012 à 12:30
Sarkozy triple p'tit pouAh !
(plaisanterie à destination des magistrats)
Rédigé par : Choubidou | 16 janvier 2012 à 12:23
Cher Monsieur Bilger,
Outre que la contradiction relève pour moi d’un plaisir irrésistible, je serai d’accord avec certains éléments de votre analyse mais pas avec vos conclusions.
Dans une démocratie naturellement engluée par la démagogie, quasiment paralysée par les médias qui relaient cette dernière, et sans cesse remise en cause par les syndicats et corporatismes, ce n’est peut-être que dans l’étourdissement d’une multitude de mouvements apparemment désordonnés que l’on peut diriger les veaux - selon l'excellent qualificatif de Jacques Chirac.
N. Sarkozy aura profondément changé l’état d’esprit de notre pays face à un nécessaire mouvement de réformes. Certes trop de réformettes, et pas assez de grandes réformes, mais cependant beaucoup sont effectives.
J’oserai même ne pas vous suivre concernant l’organisation de la justice car nous devrions aspirer à celle des USA – même avec ses défauts -, avec notamment une magistrature moins politisée que chez nous, et des avocats payés au résultat. Or, c’est me semble-t-il dans cette direction que voudrait nous amener N. Sarkozy.
Et puis qui d’autre que Sarkozy ? Qui peut croire à un programme socialiste ne prévoyant que dépenses et impôts alors que ce qui nous vaut la perte de notre triple A est la non réduction des dépenses publiques et la rigidité de notre droit du travail – ce sur quoi les médias ne s’étendent évidemment pas puisqu’à la solde de la bien-pensance de gauche qui fait vendre à la télé (les électeurs de droite sont moins perméables aux pubs). Marine Le Pen ne pourrait pas gouverner, et Bayrou n'a pas d'autre programme que celui d'être élu.
Enfin, je dirai à Jean-Dominique que dire que N.Sarkozy aura mis la France à genoux et l'aura vassalisée à l’Allemagne, c’est de la mauvaise foi socialiste stérile.
Quand on doit augmenter les salaires lorsque ça va bien sans pouvoir les baisser quand ça va mal, où le coût du licenciement économique envoie les entreprises au dépôt de bilan au lieu de les sauver, un pays gangrené par une fonction publique pléthorique et qui fait de la croissance artificielle avec des équipements publics inutiles à la productivité, où l’on fait supporter le coût du social aux entreprises, c’est le socialisme ; et le socialisme avec son train de fausse générosité et d’humanisme de cantine scolaire, dans la compétition internationale, c’est fini, terminé, il ne faut même plus en rêver, il faut oublier.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 16 janvier 2012 à 11:49
M. Bilger, j'apprécie beaucoup cet article et pourtant je suis un électeur de M. Sarkozy (en 2007).
Néanmoins je voudrais conseiller à vos commentateurs anti-sarko de lire un livre publié en 2003, écrit par Nicolas Baverez : "La France qui tombe". J'ai voulu le relire ces jours-ci et je suis frappé par son actualité. Or en 2003, nous sortions de 5 années de gouvernement socialiste.
Mais il faut constater que depuis cette période RIEN n'a été fait pour corriger la trajectoire.
Encore merci pour vos articles.
Rédigé par : arnold grunwald | 16 janvier 2012 à 11:00
Les nécessaires réformes... bien sûr !
En période de crise, la réforme est le
seul ingrédient qu'il faut éviter.
Gérer le temps de la crise et après et
seulement après entreprendre des réformes.
(pendant le temps où vous êtes hospitalisé
vous vous soignez et après vous prenez des
dispositions). Mais la question est : comment ces grands connaisseurs de l'économie, de la mondialisation et autres
spécialités ignoraient-ils certaines pratiques bancaires ?
..."Nicolas Sarkozy était frustré de devoir
respecter même ses propres décrets ?"
C'est dans le billet et, parole, il n'y a
pas grand-chose à ajouter.
Rédigé par : calamity jane | 16 janvier 2012 à 10:14
La physique a ses lois. Le vol Air France de Rio est tombé à la mer parce que les pilotes ne comprenaient pas la situation, la gauche au pouvoir aura les mêmes effets. Monsieur Accoyer a raison, les effets seront aussi destructeurs qu'une guerre, ils relèveront le manche alors qu'il faut le baisser.
Comment gouverner avec trente pour cent des voix. La gauche chilienne avant Pinochet avait trente pour cent des voix dans le pays le plus démocratique d'Amérique Latine.
Seul espoir, la contrainte européenne qui permettra aux dirigeants de gauche de faire une autre politique dont ils diront qu'elle leur est imposée. Ce sera moins grave que les retournements paniqués de l'actuel Président.
Rédigé par : Perplexe-gb | 16 janvier 2012 à 05:22
OUTRANCES, CARICATURES, DEMAGOGIE ont entraîné la France vers le pire !
Sous le prisme du regard hexagonal dont les Français sont coutumiers, depuis 1980, la dette a été l’anasthésique utilisé pour tromper par le mensonge : régularisation massive d’étrangers, retraite à 60 ans, semaine de 35 heures, corruption maintenue sur l’Afrique par le fils Mitterrand (Carrefour du développement). Français sans mémoire ! C’est à eux que vous voulez confier votre avenir déjà à la limite du gouffre ? Vous aurez été prévenus et nous en pâtirons tous. Mais les peuples ont moins les gouvernements qu’ils méritent que ceux qui leur ressemblent !…
L’autre écueil, c’est le FN ! Ne voyez-vous donc pas que ce serait la catastrophe définitive ? Interrogez qui vous voulez de sensé ! Ce parti porte le germe du malheur, le totalitarisme politique avec tous les ingrédients de la peste brune ! S’il y avait à choisir le moindre mal, plutôt voter socialiste ! Que vienne le FN et nous verrons à nouveau une France s’élever contre l’autre !
La démarche de la Révolution fut de rompre avec tout ce que la Nation fut jusque-là, sa noble histoire de dix siècles, la plus glorieuse. Le malheur de la République est d’être née dans la haine, où la France s’est divisée dans l’affrontement, qui persiste encore dans les relations socio-professionnelles alors que nos compétiteurs ont récolté les fruits du consensus. Le tissu économique de la moyenne industrie a disparu sous le poids de la législation et des prélèvements obligatoires.
Revenir à la création d’entreprise ne se fera que lentement et à condition que les réformes entreprises soient continuées, malgré la détestation et les outrances insufflées par les media qu’on connaît !
C’est pourtant ce peuple qu’il faut essayer de ressaisir, pour en faire l’acteur de notre résurrection. Il est plus facile de bêler avec le troupeau et de tout vider sur une seule victime expiatoire, comme le fut Louis XVI. Mais vous oubliez l'équipe gouvernementale, Christine Lagarde, Angela Merkel, et de nombreux autres, qui reconnaissent la valeur de ce qui a été entrepris et qui conseillent de continuer dans le sens des réformes, jamais abordées par les précédents pouvoirs !
Rédigé par : jean-jacques schlaudecker | 16 janvier 2012 à 02:47
@PB
"Avant 2007, et avec l'espérance qui accompagnait l'élection confortable du président de la République, j'étais sûr que nous avions, que nous aurions la droite la plus intelligente du monde."
J'ai souvenir d'un Premier ministre prenant ses fonctions en 2007, qui osa dire prendre les rênes d'un pays dont les caisses étaient vides...
Aujourd'hui il les laisse comment ?
Comme tout père de famille j'ai déjà connu des caisses vides, et je ne dois pas être le seul : il n'y a rien dedans !
Mais plus vide que vide, c'est beaucoup moins que trois fois rien, c'est bien moins que rien (comme aurait dit Devos) !
Par contre je n'arrive pas à comprendre pourquoi on représente la dette avec un graphique qui monte...
La dette, notre dette, n'atteint pas des sommets vertigineux, elle s'enfonce plutôt dans un trou, une fosse, que dis-je un abîme, un abysse insondable !
" Aujourd'hui, une certaine conception estimable de la droite est mise en pièces."
Par qui ?
Bon d'accord la crise est passée par là... mais j'ai souvenir qu'en père de famille, quand arrivait une crise, on serrait les boulons et on évitait de jouer aux riches :-D
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 16 janvier 2012 à 00:40
Un petit extrait du billet de Monsieur Bilger de février 2010 qu'il est bon de relire :
..."Ce pouvoir n'est pas victime des polémiques, il les suscite. Là où hier l'Etat devait affronter des contentieux inévitables parce que secrétés par une République ne pouvant accepter d'être atone et aphone, j'ai l'impression que le "sarkozysme" s'est abandonné avec une forme de volupté à des polémiques à la fois évitables et inutiles. Qu'on les prenne l'une après l'autre, aucune n'est marquée du sceau de l'inéluctabilité. Toutes pouvaient être sans aucune difficulté non pas seulement tuées dans l'oeuf mais reléguées dans le virtuel..."
Duval Uzan
Rédigé par : Duval Uzan | 15 janvier 2012 à 22:56
J'ai un mal de tête depuis 2006, c'est-à-dire depuis que je sais que cet individu se présente... Ma migraine n'a fait que croître pendant ces années de gesticulation. Ma honte, je n'en parle même pas, j'ai touché le fond à tellement de reprises.
Ma seule "consolation" de démocrate - qui ne me console en rien, d'ailleurs - c'est de ne pas avoir été de ses électeurs si crédules.
Rédigé par : Jachri | 15 janvier 2012 à 21:37
M A G N I F I Q U E comme d'habitude.
Quelle change j'ai d'avoir déménagé dans un pays civilisé.
Je trouve dommage que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ne puissent pas se voir en peinture. Je suis sérieux dans ma proposition ! Marine comme première présidente et Jean-Luc comme Premier ministre. Ca pourrait pas être pire que ce clown qui navigue à vue.
Rédigé par : pierre-alain g | 15 janvier 2012 à 21:15
A la décharge des électeurs qui ont mis cet amateur fou au pouvoir, se souvenir du second tour de 2007, et du second tour de 2002.
Que des gens qui, s'ils se présentaient à ma porte avec leurs discours et leurs tics nerveux, seraient invités à rester dehors.
A part Chirac avec qui on prendrait volontiers l'apéro.
Alors on revient sur Bayrou, qui finira par y arriver, à l'usure...
Rédigé par : Alex paulista | 15 janvier 2012 à 21:08
Vous tracez le portrait circonstancié de la fumisterie dont j'évoquais les contours en 2007, ce président s'annonçait comme le plus calamiteux des temps modernes, il le confirme avec éclat jusque dans les derniers instants. Et vous imaginez que c'est fini ? Non, il reste cent jours, je vous annonce d'autres surprises, des barbouzeries, des manipulations, tout y passera, tout, jusqu'à la veille du scrutin. Il laminera la République autant qu'il lui sera possible, non par méchanceté intrinsèque, mais par orgueil, par dépit, par espoir délirant de retourner la situation à la dernière seconde.
Je ne peux m'empêcher de rapprocher cette attitude de celle de ces dictateurs arabes que nous avons vu tomber : à quelques jours de leur perte, ils promettaient encore, ils lançaient des réformes de la dernière chance, essayaient de conjurer le sort. Ce mépris de la démocratie, libre chez ceux-là mais contraint chez N. Sarkozy, les engagent dans la politique du pire, de la terre brûlée.
En cela, N. Sarkozy est assisté du plus rancunier des hommes, F. Fillon. En voilà un qui aura gâché de belles qualités par un impossible caractère revanchard. Nous entrons donc dans une période où le tandem ne veut à aucun prix perdre la face, fût-ce dans une défaite. "Nous avons été courageux jusqu'au bout, voilà pourquoi nous avons été battus." Ce sera la faute des autres. L'intérêt national est très secondaire, il s'agit d'orgueil. Il faut tout de même se pincer quand on entend F. Fillon suggérer que le programme Hollande soit soumis à Standard & Poor's alors qu'il vient tout juste de se prendre une rouste majuscule ! Oui quel culot ! La honte ne l'étouffe pas.
Vous avez de drôle de questions tout de même ! Que nous réservera l'avenir avec d'autres responsables ? Pas pire, Philippe, c'est certain, ce ne peut être que mieux, qui que ce soit, un balai ferait mieux ! En voilà une question ! J'ignore s'il faut voter à gauche ou à droite pour que cela aille mieux, je sais qu'il ne faut en aucun cas reconduire N. Sarkozy. Tout électeur de droite ne peut que se résoudre à l'écarter coûte que coûte.
Figurez-vous qu'en 2007, je me demandais si la sévérité de mon opinion à l'égard de N. Sarkozy, fondée sur une intuition forte, n'était pas exagérée. Je me disais que je forçais le trait, qu'aucun responsable politique de ce niveau ne pouvait écrabouiller le pays en 5 ans. Eh bien non, il a fait pire que ce que j'imaginais. Cet homme a mis la France à genoux, l'a réduite à la mendicité, vassalisée à l'Allemagne. Imagine-t-on un second quinquennat sous le modèle du premier ? Concini finit toujours mal.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 15 janvier 2012 à 20:51
Bonjour,
Le Président élu d'une démocratie ne peut être que le reflet des citoyens qui l'ont élu. Vous paraissez convaincu que le Président actuel de la France ne représenterait pas ce que les Français attendaient de lui.
Si c'était le cas, il y aurait deux explications possibles:
1° Son élection a été obtenue par le mensonge.
2° L'accès au pouvoir l'a transformé au point qu'il est devenu méconnaissable.
La première explication pourrait trouver son origine dans les stratégies de communication qui précèdent l'élection. A cette occasion, le mensonge pourrait sans doute se faire une place. Cette place pourrait prendre une telle ampleur que le résultat du vote ne serait pas conforme à ce que les électeurs auraient voulu exprimer.
La deuxième explication tiendrait au fait que l'élu, sitôt à son poste, pourrait être happé par une administration tentaculaire et dictatoriale qui le paralyserait et annihilerait sa personnalité au point de la rendre méconnaissable.
Malheureusement, je pense que Le Président actuel représente exactement les Français : un mélange de prétention, d'irresponsabilité, de délation et de velléité, en clair un "franchouillard" pur jus.
Evidemment c'est un peu embêtant, moins quand même que pour les Allemands lorsqu'ils ont élu Hitler.
Cordialement. H. Dumas
Rédigé par : temoignagefiscal | 15 janvier 2012 à 20:44
Je suis malheureusement d'accord avec l'ensemble de l'article, cette énergie impressionnante noyée dans la précipitation...
Petit bémol: même Bruno Le Maire, que j'estimais au plus haut point, a perdu son auréole pour moi, il a lui aussi cédé aux sirènes du politiquement correct allant contre ses premières constations sur les rapports agriculture/ grande distribution notamment...
Rédigé par : tomper | 15 janvier 2012 à 20:31
@ Frank THOMAS
« Je partage les doutes du Premier ministre qui se demande quelle note les agences de notation mettraient au programme de Monsieur Hollande et de ses alliés. »
Notre Premier ministre ferait bien de ne pas inverser les rôles car la politique qui a été sanctionnée par une agence de notation c’est d’abord et avant tout la sienne.
A sa décharge on peut dire que François Fillon a surtout été un vice-Premier ministre, puisque c’est Sarkozy lui-même qui s’est arrogé la charge de chef de gouvernement, allant même jusqu’à lui piquer la résidence de « La Lanterne » jusque-là réservée au Premier ministre.
Depuis que la campagne électorale monte en puissance, on remarquera que François Fillon se comporte plus en porte-flingue du candidat non encore déclaré de l’UMP qu’en chef de gouvernement, confirmant ainsi son rôle de « collaborateur » du président-candidat, ainsi que ce dernier l’avait appelé.
Mais vu qu’il n’a pas démérité en avalant, au cours de ses cinq années passées à Matignon, nombre de couleuvres, il a bien droit à sa récompense : sa désignation par les instances de l’UMP comme candidat de son parti dans une circonscription imperdable où il pourra terminer tranquillement sa carrière de politicien au petit pied.
Rédigé par : Achille | 15 janvier 2012 à 20:07
Cher Philippe, pour apporter une note printanière à vos propos sombrement hivernaux, avez-vous pensé à provisionner pour un fastueux repas post-électoral à l'Auberge de Groisy ? Il ne s'agit pas de verser dans un optimisme naïf et béat, mais d'anticiper un intense moment de gastronomie politique. Le Fouquet's savoyard, quoi !
Rédigé par : G de la Hiaute | 15 janvier 2012 à 19:13
Funambulisme amateur.
Le funambule du Palais national est un amateur mal éclairé et inconscient de ses lacunes.
Soit.
Mais M. Bilger, le drame est qu'il est supposé apte au service, le chefaillon des armées et du feu nucléaire, qui dispose en outre de l'article 16.
S'il s'était engagé dans les armées, aurait-il été déclaré apte après les tests médico-physiques et psychotechniques ?
D'après un journaliste connu qui l'a déclaré sur un plateau T V (France 3) il y a deux ou trois ans (et dont le frère est médecin) notre homme aurait "un grain".
D'où la nécessité peut-être de créer dans la Constitution et pour les candidats une obligation d'aptitude médico-physique et psychologique médicalement vérifiée par une commission "ha hoc".
Ce serait une sage précaution.
Rédigé par : Atrobase du Ban | 15 janvier 2012 à 19:01
Vous avez utilisé le mot "immature".
Pour résumer de manière lapidaire l'individu j'avais déjà pensé à "plouc immature" ?
Rédigé par : Choubidou | 15 janvier 2012 à 18:24
Oserait-on confier le pilotage d'un avion de ligne a un amateur même éclairé ?
La réponse est non. Avant de décoller le pilote vérifie ses paramètres de vol, s'assure de la météo sur le parcours, consulte la liste des aéroports de dégagement en cas d'éventuelles défaillances et fixe le cap dont il ne devra pas dévier sauf aléas. Il a été formé à gérer improvisation et urgence dans le cadre de procédures précises qui lui ont été fixées. S'agissant de la frénésie elle lui est totalement interdite.
Dans son programme, un chef d'Etat, pilote de son pays, devrait se fixer, comme cap, en début de mandat, trois objectifs prioritaires qu'il s'engage a mener à bien dans l'esprit de l'intérêt général.
Obligation de respecter le plan de vol sauf gros temps ou panne de réacteur.
A la fin du mandat, on fait le point et si les trois objectifs n'ont pas été remplis on met fin à son contrat.
Quel sera le bilan dans 100 jours ?
Et si demain on nommait non pas un politique mais un "gestionnaire" rigoureux osant dire non, soucieux des deniers publics et suivant son cap dans l'intérêt de ses compatriotes ?
A vouloir trop en faire et dans la précipitation on oublie le dicton "qui trop embrasse mal étreint" et ceux qui s'estiment mal étreints on des yeux pour Marine.
Rédigé par : Jabiru | 15 janvier 2012 à 17:57
"Nous voudrions tout de même connaître, au-delà du triomphe facile que donne à ses adversaires ce désaveu grave du président, ce que l'avenir nous réservera si sa maîtrise est confiée à d'autres responsables."
Permettez qu'arbitrairement je ne retienne de ce sévère billet que ce court passage, cher Philippe, sans que je sois en désaccord total avec le reste, d'ailleurs.
Mais il me semble clair que hormis François Bayrou et Jean-Pierre Chevènement, voces clamantes in deserto depuis des années, les concurrents de Monsieur Sarkozy sont fort mal placés pour émettre des critiques aussi radicales.
Je partage les doutes du Premier ministre qui se demande quelle note les agences de notation mettraient au programme de Monsieur Hollande et de ses alliés.
Rédigé par : Frank THOMAS | 15 janvier 2012 à 17:52
Il n'y avait rien de moins ni rien de plus à attendre de Pinocchio le fourbe qui a déjà tant berné les Français. Aux dernières nouvelles, sont mandat aura coûté 500 milliards d'euros. Il a fait savoir qu'il s'adresserait aux électeurs, pardon aux Français, à la fin du mois. L'index pointé en avant et les sourcils remontés, la mise en scène sera du type sidérant, genre "Moi ou le chaos" ou "sans moi le monde peut beaucoup souffrir". Allez, lui et Pédalo, dehors !
Rédigé par : Glae | 15 janvier 2012 à 16:03
Tout simplement ahurissant, ce qui est vrai pour la Justice l'est tout autant ailleurs. et je n'ai rien à ajouter à votre analyse.
Cependant et concernant la dette :
(Merci Laurent)
1 – Il a fallu 14 ans à M. Mitterrand pour voir augmenter la dette de 20 points.
2 – Il a fallu 4 ans à notre actuel président pour la voir augmenter de 20 points également et seulement 5,5 points seraient liés à la crise.
Donc 100 milliards serait liés à la crise mais les 400 autres milliards seraient à chercher où ? D’aucuns pensent aux cadeaux fiscaux. Nous devons connaître la vérité.
La dette n’a baissé qu’à trois brèves périodes :
- A la fin du septennat de VGE
- Sous Lionel Jospin en 2001/2002
- Avec Villepin en 2006
Il a donc fallu 30 ans pour augmenter la dette de 500 milliards mais seulement 4 ans sous notre actuelle gouvernance pour l’augmenter d’autant.
http://jolyeva.com/2012/01/15/responsabilite-et-dette/
Un peu d'humour peut détendre, Guy Bedos est prêt à voter même pour une chèvre...
Rédigé par : François | 15 janvier 2012 à 15:37
Ce n'est pas la première fois que nous
employons le mot "gâchis" mais en perspective avec "amateurisme non éclairé"... c'est le raffinement.
Ce "type" (mauvais synonyme de mec) a eu
toutes les chances, maintenant basta !
circulation !
Rédigé par : calamity jane | 15 janvier 2012 à 13:55