Laissons de côté le Figaro et ses gros titres qui un jour pourraient nous étonner s'ils en venaient à respecter un journalisme équilibré, même de droite, même d'opinion ! Négligeons les dithyrambes obligatoires, par exemple d'un Jean-Pierre Raffarin qui à l'évidence "ne fonctionne pas qu'à l'affectif" mais aussi au sentencieux plat !
Il n'empêche que, sorti de la bulle d'ivresse politique et médiatique, il convient de reconnaître que l'entrée en campagne du président de la République enfin officiellement candidat - durant tant de mois il l'a été officieusement mais ostensiblement tout de même, sans se gêner - a été une réussite. Si son intervention sur TF1 a connu quelques ratés dans la forme, elle a révélé un trac étonnant, une émotion qui n'ont pas dû déplaire tant le citoyen pactise avec les faiblesses qui unissent. Sur le fond, l'argumentation structurée, claire et sans concession pour l'adversaire, techniquement efficace, n'a sans doute pas déçu ceux qui attendaient du président de la République qu'il retrouvât les accents de 2007. Certes, à mon sens, avec moins de brio, moins de fraîcheur, avec une sorte de lassitude dont je n'ose croire qu'elle manifestait de sa part un ennui devant les redites que cette nouvelle joute allait lui imposer.
Le discours d'Annecy, le lendemain, rédigé paraît-il par Henri Guaino, a mis en lumière les "fondamentaux" du sarkozysme dont ont dû se régaler les partisans, les militants oublieux de 2007 et du quinquennat qui a suivi. Je continue à penser cependant que la lecture de son texte par le candidat, même s'il savait opportunément le quitter des yeux, enlevait à son propos ce qu'une totale spontanéité donne, ce qu'une improvisation sur des thèmes tellement intégrés aurait apporté. En tout cas, il était clair que le candidat Sarkozy était présent dans sa plénitude, avec sa dialectique sommaire, avec cette mauvaise foi consubstantielle au verbe politique conduisant à prétendre désirer ce que durant cinq ans on avait écarté, à affirmer aspirer à un rassemblement national, au-delà de la droite et de la gauche alors qu'on n'avait pas cessé de mener une politique fractionnelle et parcellaire. Non pas la France mais des France les unes contre les autres, au gré des humeurs et des tactiques.
Là n'était pas l'important pour Nicolas Sarkozy, mais de montrer que la bataille s'engageait, que le chef était d'attaque et en pleine forme et qu'il était prêt à affronter l'ennemi de gauche avec, dans la tête, un dessein et des orientations limpides. Parce que la campagne présidentielle n'est pas faite que de mots et d'allocutions mais plutôt de ce qui se déroule entre eux, de ces mille réactions qu'on attend d'un candidat, de cette détermination, de cette constance qui sont espérées de lui en dépit du fil des jours et de l'infinie inventivité de la réalité, avec toutes les embûches que la vie du pays et du monde ne cesse de faire survenir.
C'est sur ce plan, et dans ce domaine capital, que j'avoue une inquiétude au sujet du comportement de François Hollande. Ces sentiments peuvent exister sans qu'on soit nécessairement socialiste ou enthousiaste de la cause défendue avec talent par le candidat Hollande. On peut observer ces péripéties comme on le ferait devant la construction d'un édifice en se disant que la fiabilité du maître d'oeuvre, la qualité de l'équipe ne sont pas à la hauteur de l'entreprise ou parfois sont sujettes à des baisses, des défaillances, des insuffisances graves au regard du but souhaité.
Combien de remises en cause par François Hollande, du jour au lendemain, de certains de ses propos ! Combien de rectifications apportées le lundi à un propos mal exprimé, donc mal compris le dimanche ! On a l'impression qu'un perpétuel ajustement est inéluctable et qu'il n'est pas concevable que le candidat, au moins une fois, profère une pensée, une appréciation qui ne seront pas à corriger par la suite !
Pourtant, François Hollande est une personnalité plus qu'estimable, honnête, courageuse, cultivée, très intelligente mais cela n'empêche pas, bien au contraire, les flottements, les aléas, les incertitudes, pour ne pas évoquer, ici ou là, l'incurie de ses auxiliaires, par exemple Aurélie Filipetti dans le secteur qui lui avait été confié. Pour être un politique on n'est pas forcément un professionnel dans une campagne présidentielle : attention, il y a d'incurables amateurs !
Cependant, ces dysfonctionnements qui se répètent trop souvent pour ne pas constituer une tendance lourde me semblent résulter pour l'essentiel de la nature profonde de cet être qui ne conçoit pas l'exercice de l'esprit comme un matraquage sur d'autres esprits mais plutôt pour l'exploration sensible, modeste et tolérante des mille possibilités offertes par le réel et des problématiques qu'il suscite à foison. La volonté, la rigueur, chez François Hollande, sont authentiques mais elles s'arrêtent aux portes de l'idée, elles ne corsètent pas l'intelligence, elles font de lui un être de dialogue, y compris avec lui-même. Il est évident qu'il n'a pu se déprendre de sa souplesse, de sa ductilité, de son inaptitude au sommaire et au péremptoire - et quand il le fait, c'est l'absurdité de l'attaque globale contre la finance ! - et sa campagne de tous les jours s'en ressent. Cette force intime est une faiblesse politique. Elle fait passer les hésitations légitimes de la pensée pour des atermoiements du caractère.
François Bayrou aurait pu succomber, comme Hollande, à ce même beau travers mais il y a échappé en introduisant la complexité de son esprit dans le projet qu'il propose. Pour prendre un autre exemple aux antipodes, je suis persuadé que Jean-Luc Mélenchon dans ses coulisses (si elles sont encore possibles avec les médias) est infiniment subtil et ouvert mais il a décidé, pour son parti et le succès de celui-ci, de gommer le complexe au profit du simple et de marteler des slogans contre ses murmures et sa finesse privés.
Hollande bouge dans son for intérieur parce qu'il épouse les nombreuses sinuosités de cette alliance si bienfaisante en elle-même du "penser contre soi" et du "penser sur soi". Il devra se guérir, toutefois, de cette vertu ou bien les témoins attentifs et même bienveillants de son combat pour la charge suprême seront condamnés à craindre chaque jour une proposition, une opinion, une mesure, une idée immédiatement révisables et révisées. Ce n'est pas l'inconsistance du projet qui mérite d'être blâmée mais le fait que le candidat s'abandonne trop souvent à la tentation de l'intelligence, donc au refus du sommaire. Du jour au lendemain, le complexe tente de s'habiller en péremptoire, en éclatant, en univoque quand l'équivoque, lumière trouble d'un esprit remarquable, se trouve au coeur de son rapport à la vie, aux autres, au pouvoir.
François Hollande n'est pas non plus au clair avec sa tactique. Ce n'est pas facile, il est vrai. Il a construit son implication présidentielle, sa participation à la primaire socialiste, son nouveau personnage vulgairement défini par les médias au regard de sa seule apparence sur l'émergence d'un homme, d'un responsable calme, serein, constant, ne bougeant pas d'un pouce de sa route, de son destin. Et il prétend s'y tenir dans cette lutte qui le place en tête pour l'instant, avec Nicolas Sarkozy pas encore sur ses talons. Mais François Hollande, depuis une ou deux semaines, est déstabilisé, il est de guingois, sa cohérence est mise à mal. Parce que son erreur a été de focaliser sur une image exclusive en s'entêtant à y correspondre sans cesse. Alors que le génie de Nicolas Sarkozy, sur le plan de la tactique, est précisément de s'adapter en permanence, chassant sans scrupule le personnage d'hier quand celui-ci ne lui est plus nécessaire pour son ambition d'aujourd'hui. L'aventurier a plombé le président mais sert formidablement l'outsider. Ce dernier sera amnésique autant qu'il le faudra et osera se présenter comme neuf au-delà de toute vraisemblance. Le président sortant sera comme cela, précisément pour ne pas sortir.
François Hollande ne sait plus aujourd'hui s'il doit demeurer le même ou devenir un autre. Il aspire à continuer, imperturbable, son chemin mais Nicolas Sarkozy le harcèle, le provoque, l'oblige à bouger, à répondre. Son intelligence le faisant évoluer sans cesse en dépit du carcan socialiste, il espérait au moins pouvoir demeurer fidèle à une identité stable et fixe qui ne lui avait pas mal réussi depuis une année. Suivre sa ligne dans une agitation et un environnement maîtrisables. Il est clair que son plan est affecté et qu'il va devoir adopter une conduite belliqueuse et active dans les répliques, les ripostes - les lieutenants, ce n'est pas lui ! -, s'engager dans la lutte quotidienne, personne contre personne, polémique contre polémique, programme contre programme, ou bien demeurer dans cet univers ouaté où il espérera qu'on lui fera crédit de son apparente indifférence au tumulte partisan autour de lui, contre lui. Il s'agira de privilégier une tactique où il est tout seul ou bien une autre où il est en relation.
Mais l'ambiguïté, en tout cas, est une catastrophe : il sort la tête puis il la rentre pour la ressortir à nouveau. François Mitterrand vantant l'ambiguïté ne songeait pas à celle-ci qui au contraire donne à la démarche de François Hollande un côté hésitant, peu sûr, guère fiable, une allure qui fait douter quand elle devrait rassurer et mobiliser. Faute de se résoudre à trancher dans le vif, le candidat risquera d'endurer, jusqu'au bout, un calvaire, coincé qu'il sera entre un socialisme sourcilleux et vigilant et le Front de gauche prêt à se déchaîner en amont pour se faire pardonner par avance l'inévitable compromis, la fatale union en aval.
Rien n'est perdu pour François Hollande mais Nicolas Sarkozy va se rapprocher, se rapproche déjà.
François Bayrou qui, lui, est cohérent dans sa stratégie et dans sa tactique est encore loin des deux premiers, plus très éloigné de Marine Le Pen. Ce héros d'un centrisme musclé ne commet pas d'erreur, ne profère aucune absurdité, est exemplaire dans sa rectitude et son combat mais je crains que la machine et le talent sarkozystes et le rêve manichéen d'un affrontement gauche/droite le laissent encore au bord de la victoire.
Mais que François Hollande ne s'imagine pas être forcément au second tour !
Le problème de Hollande, c'est qu'il n'a pas une bonne équipe, pas de personnalités capables de répliquer à sa place. Il n'y a pas une réelle union derrière le chef mais énormément d'hommes qui "gravitent" et ont à mon sens peu d'intérêt.
Donc si F. Hollande ne réplique pas, se plaçant ainsi au-dessus de la mêlée en prenant la posture du philosophe et que son équipe ne réplique pas c'est qu'il n'y a pas de chef, pas d'union et encore une fois un défaut d'autorité pour Hollande. Depuis le début des primaires c'est son principal défaut. Il a démontré face à Juppé son habileté, son endurance et son "mordant" mais il a peu de soutien pour occuper l'espace TV et radio & internet. Qui sont ses lieutenants, etc. ? Seul, il perdra malheureusement, sauf alliance avec Bayrou qui est un peu dans la même logique de solitude résistante mais qui à mon sens n'a pas de projet valable et manque d'endurance. Donc à eux deux en dernière minute... dur dur, sauf à travailler maintenant en toute intelligence car les Français en ont marre du bricolage et souhaitent être rassurés. Pourquoi attendre le second tour pour s'unir ?? Autant innover. MM. Bayrou et Hollande vous avez en face de vous une machine de marketing qui est en train de remonter assez sûrement... et une fois la machine lancée, c'est fini. Il ne manquerait plus qu'un accident type agression. NS serait le plus prompt à réagir avec fermeté. Toutes les salades vendues depuis cinq ans seront validées.
Rédigé par : angelo | 23 février 2012 à 21:01
@ Jean-Paul Ledun
Bof, je trouve Sylvain plutôt pondéré comparé à Nadine Morano.
Rédigé par : Achille | 21 février 2012 à 18:27
@ Mary
Vous avez bien décrit la loi actuelle.
Le projet de NS est d'appliquer demain aux conjoints de Français les règles aujourd'hui en vigueur pour le regroupement familial.
Ce n'est qu'un projet, je vous l'accorde. Mais la campagne n'est-elle pas là pour comparer les projets des différents candidats ?
Rédigé par : Alex paulista | 21 février 2012 à 18:20
D'après les textes de lois en vigueur voilà (uniquement) ce qu'il est dit au sujet des couples mariés dont l'un est français et l'autre étranger :
Un étranger dont le conjoint est français pourra obtenir une carte de résident (valable 10 ans et reconductible) au bout de 4 ans de mariage, à condition que la communauté de vie n'ait pas cessé et que le conjoint ait conservé la nationalité française. En attendant et après 6 mois de mariage, l’étranger(1) peut demander à la préfecture un récépissé de demande de titre de séjour, valable de 3 à 6 mois et renouvelable.
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(1) il s'agit d'un étranger non membre de l'UE fraîchement arrivé en France ; ceux qui y séjournaient déjà légalement ne sont évidemment pas concernés.
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Dans son propos, Alex paulista semble confondre les textes sur le regroupement familial se rapportant uniquement aux étrangers non ressortissant de l'UE et ceux concernant le mariage entre français et étrangers (non ressortissants de l'UE, et non détenteurs d'une carte de séjour valable ou clandestin). Ce qui n'a rien à voir.
Ceci dit, je ne trouve nulle trace dans les propositions de l'actuel président de ce que AP nous a donné à entendre au sujet des couples dits "mixtes".
Rédigé par : Mary Preud'homme | 21 février 2012 à 17:17
@ Cantalessous
Dans Le Figaro du 11 février, NS décrit son projet d'étendre aux couples mixtes les obligations de revenus faites actuellement aux étrangers candidats au regroupement familial. Sachez que ces règles sont assez difficiles, au moins en IdF: un ami Ivoirien a dû déménager en lointaine banlieue pour avoir la surface suffisante pour pouvoir faire venir sa femme et son fils. Pourtant, il était ingénieur confirmé, touchait environ 3000 euros nets par mois.
Depuis, cet ami est parti vivre aux USA.
Quant à la législation européenne, elle est bafouée depuis longtemps. En effet celle-ci prévoit un droit à la vie normale, et rester quatre ans sous titre de séjour temporaire opère une discrimination de fait dans l'accès à l'emploi, au crédit. Même ouvrir un compte bancaire peut s'avérer difficile.
Rédigé par : Alex paulista | 21 février 2012 à 15:57
Oui, les hommes politiques "sérieux", les techniciens, ce sont des idéologues qui ne connaissent que l'orthodoxie néolibérale apprise dans leur école de commerce et de formatage idéologique, qui sont tous issus du même moule et qui ne savent ni ne concoivent qu'il existe d'autres voies. Ce sont des gens incroyablement dénués de toute imagination et de toute curiosité sur le monde, qui ne veulent pas sortir de leur formatage, qui sont prêts à s'entêter dans des politiques mortifères pour les peuples comme ça a été le cas en Russie, en Argentine (http://www.liberation.fr/economie/01012390907-nous-avons-sauve-les-gens-plutot-que-les-banques)(http://www.youtube.com/watch?v=fJWrHaecInQ&feature=player_embedded),">http://www.youtube.com/watch?v=fJWrHaecInQ&feature=player_embedded),">http://www.liberation.fr/economie/01012390907-nous-avons-sauve-les-gens-plutot-que-les-banques)(http://www.youtube.com/watch?v=fJWrHaecInQ&feature=player_embedded), en Malaisie, en Indonésie, dont les peuples respectifs ont été sacrifiés, qui incriminent les hommes quand leurs politiques échouent alors que justement ce qu'on leur reproche c'est que leurs solutions ne peuvent marcher que dans un monde parfait, mécaniste, d'où les interactions humaines sont absentes.
Comme en sciences, ce sont souvent les dissidents, les marginaux qui font avancer les choses, qui sont les plus stimulants, qui ouvrent le plus de perspectives, et qui ont raison. En science, souvent ce sont des gens qui ne sont pas de la discipline qui apportent souvent les contributions décisives. Il y en a encore qui sont mis en prison de nos jours (le dernier c'est Loïc Le Ribault, lire le livre de Pierre Lance : Savants maudits, chercheurs exclus) ou bien ils font l'objet de pétitions demandant leur exclusion de l'Université comme Claude Allègre ou l'historien Sylvain Gouguenheim.
Un gestionnaire ça ne peut donc pas exister parce que l'économie n'est pas une science, du fait que les hommes interviennent dedans. C'est forcément un politique.
"ON ABOUTIT RAPIDEMENT AU FANTASME DU SOCIAL REDUIT A UNE GRANDE MECANIQUE DONT LA CONDUITE ET L'ENTRETIEN DEVRAIENT ETRE LAISSES A DES INGENIEURS. CE PROJET EST FALLACIEUX ; IL EST AUSSI DANGEREUX."
Rédigé par : Charlemagne | 20 février 2012 à 21:39
Jean-Paul Ledun @ S'il vint...
.........................;
chef oui chef ! je le ferai plus chef !
Je savais pas que les pléonasmes étaient considérés comme des insultes chef ! oui chef !
merci chef ! oui chef !
Rédigé par : sylvain | 20 février 2012 à 20:28
Sylvain, Sylvain,
Il y a beaucoup de vrai dans ce que vous écrivez.
Inutile de vous servir de l'insulte, cela atténue la portée de votre propos.
Enfin á mon avis...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun @ S'il vint... | 20 février 2012 à 19:59
@Mary Preud'homme 20/02/12 14:44
"@ Clafoutis :
Essayez de faire des comparaisons sensées.
Je vous rappelle par ailleurs que Mitterrand, alors qu'il était ministre de la justice, ne tint pas toujours le même discours. Qu'il ait évolué fort bien, mais sans les voix des parlementaires de droite, dont celle de Chirac, la loi sur l'abolition de la peine de mort ne serait pas passée.
CQFD"
Justement : toute la droite n'est pas si décérébrée qu'elle redoute l'extension à la France d'une pratique banale en Europe (le vote des étrangers non communautaires aux élections locales) au point d'en faire un motif de rejet absolu et se retartine 5 ans de vulgarité berlusconnienne, de bouclier fiscal bettencourroie de transmission, de Kärcher tartarinesque, d'ode tartuffesque aux martyrs de la Résistance, d'invocation à Blum et Jaurès quand les Conti et les Gandranges pleurent de rage - et les petits pois de honte -, de diatribes contre le capitalisme voyou suivies des nouvelles diatribes contre le capitalisme voyou, suivies de nouvelles nouvelles diatribes contre le capitalisme voyou, etc. ad nauseam, de plan Marshall pour les banlieues accompagné (de quoi au fait ?), de stigmatisation des Roms, de démantèlement de tous les services publics, de ponctions sur le pouvoir d'achat de ceux qui n'en ont plus, de prébendes allouées aux amis (ce qui leur permet d'acquérir un yacht submersible), de décider de l'immigration choisie qui conduit à exporter de force les étudiants étrangers en fin d'étude (y a-t-il mesure plus stupide ?). J'arrête, je n'en peux plus...
Et puisque vous en êtes aux injonctions, laissez donc Marx et les marxistes tranquilles. C'est quand même autre chose que Minc et les mincistes.
Rédigé par : Clafoutis | 20 février 2012 à 19:55
Ah bon ?
Rédigé par : Jean-Paul Ledun @ Sacré Charlemagne | 20 février 2012 à 19:49
Je RE-voterai Sarko sans hésiter.
C'est le seul président qui a eu un courage énorme de réformer ce pays aux acquis sociaux ubuesques et ruineux, surtout celle des retraites, un succès sans commune mesure dans l'histoire de France.
Qui a résisté à l'inquisition odieuse fasciste et gauchiste montée contre lui depuis son élection ?
Qui a secoué ce pays endormi sur les certitudes virtuelles de cet enfumage socialiste entretenu depuis la guerre pour acheter la paix sociale et être populaire quel que soit le prix à payer pour remporter des élections ?
Qui a été victime de la plus odieuse chasse à courre nauséeuse contre un président élu démocratiquement ?
Qui a été sali calomnié vilipendé stigmatisé caricaturé par les ligues merdiatico politiques tabloïdaires de gauche vidangeuses et renifleuses de fosses septiques et de cuvettes de sanitaires ?
En résistance à cette meute infecte, à ces hordes stalino-nazies vomissives, je reste donc fidèle à Sarko.
Même de Gaulle baissait les bras dès que la rue grondait.
Rédigé par : sylvain | 20 février 2012 à 18:31
Alex paulista vous exagérez : l'épouse étrangère d'un français a le droit de vivre en France, de même que la femme pacsée. Je ne sais où vous êtes allé chercher cette affirmation que vous prêtez à NS. Sa simple tentative d'application éventuelle serait rejetée par n'importe quel tribunal administratif au nom de notre droit et du droit européen.
Rédigé par : Cantalessous | 20 février 2012 à 18:22
Bonjour,
Que d'adjectifs dévalorisants pour Nicolas Sarkozy et valorisants pour François Hollande, je ne peux croire à une analyse équilibrée, mais pourtant c'est que je lis partout dans la presse.
Ceci explique l'angle de campagne de Nicolas Sarkozy, l'appel au peuple par dessus les élites et les médias.
Selon certains, je vivrais en monarchie républicaine sans le savoir (on ne se défait pas de 12 siècles monarchiques malgré 1789 !), pire Nicolas Sarkozy aurait abîmé la République et la démocratie.
Pourtant tout justiciable peut invoquer la conformité à la Constitution de la loi qui lui est appliquée, autrement dit la QPC !
Robert Badinter, gardien du temple de la morale et des tables de la loi, regrettait que cette loi proposée et voté par la gauche à l'Assemblée nationale ait été retoquée au Sénat de droite à l'époque de Jospin. C'était la faute à la droite si cette belle loi n'avait pu voir le jour.
Pourtant le Sénat est à majorité de gauche aujourd'hui et le gouvernement de droite fait passer les lois qu'il veut malgré les votes négatifs et répétés du Sénat.
Moralité:
1) La Constitution de la 5ème est assez robuste pour permettre à la majorité de l'AN et donc du gouvernement de fonctionner, que la majorité soit de droite ou de gauche...
2)Le Sénat ne sert à rien.
3)Robert Badinter nous prend pour des billes et nous croit ignorant du fonctionnement des institutions de la République.
Est-ce ainsi qu'il faut comprendre la phrase de François Baroin "...en 1997 la gauche a gagné par effraction..." ?
Rédigé par : jemerappelle | 20 février 2012 à 17:17
Ces candidats me font penser au fromage analogue : sans produits laitiers. Qu'est-ce qui fait la force d'une idée ? La perception qu'on en a, la projection de celle-ci sur la vie quotidienne. De la même façon que le PC a commencé à décliner au procès Kravchenko, Mitterrand à la fameuse ânerie de Laignel, l'intérêt de la campagne s'étiole depuis l'invective de NS et la réponse bafouillante de FH.
Il n'y a pas d'idée dans cette campagne qu'on puisse projeter sur notre vie.
Il y a pourtant des choses fortes à dire, des options dramatiques à prendre et auxquelles le peuple doit être préparé. Ainsi de la modification profonde de notre civilisation par l'internationalisme qui est imposé aux populations par la nécessité, réelle ou supposée, des avancées techniques. Ainsi de la réalité objective des mouvements de populations, qui ne se résume pas à une admission/rejet de l'immigration.
Ainsi du sort de l'Europe si elle ne réalise pas le pas décisif vers l'intégration fiscale et sociale. N'oublions pas que le traité de Rome date de 1957. Plus d'un demi-siècle.
Nous sommes harcelés par un fisc dont nous ne comprenons plus le rôle. Dispensateur ou confiscateur ? Ne dispose-t-il d'aucun autre pouvoir que d'éreinter la population, sans aucune remontrance au pouvoir politique ? Y aurait-il d'un côté les politiques intouchables et de l'autre les Français au garde-à-vous ? La confiance en la nation s'étiole, je parle de la nation en ce qu'elle porte une communauté d'idées, de pensées et de peurs.
Ainsi du rôle de l'Etat face à la massification de la culture qui devient loisir et non plus progrès intellectuel.
Allons, Messieurs, ne seriez-vous que des batteurs d'estrade ?
Rédigé par : JMT | 20 février 2012 à 17:14
Je suis d'accord avec Cyril, mais pour moi ce n'est pas la faute des politiques, car ils ont déjà détaillé certains pans de leurs programmes, donné matière à discussion.
Certes, il y a quelques petites phrases et la psychologie est importante, mais il est triste de voir que les journalistes ou même notre hôte ne s'intéressent qu'à ça.
FH propose de passer en impôts sur le revenu une recette de la CSG aussi grosse que l'IR actuel, et personne ne relève.
NS propose d'interdire à un Français de vivre avec sa femme en France si elle est étrangère et n'a pas un revenu suffisant, et personne ne relève.
Mais le ton de voix de FH, indécis ou réfléchi selon les analystes, qu'est-ce qu'on en parle !!!
Rédigé par : Alex paulista | 20 février 2012 à 15:21
Cyril, vous ne voyez pas de confrontation entre deux projets. Parce qu'il n'y a pas de projets ! Le pays est gravement malade et va se retrouver en soins palliatifs comme d'autres pays européens. Croyez-vous que l'on fait des projets dans ce cas-là ?
Et pendant ce temps on pousse gentiment l’Iran à la faute en lui coupant l’oxygène. Ainsi en cas de spasmes violents on pourra toujours nous dire que c'est à cause de ceux-ci que la Perse a été euthanasiée.
http://www.swift.com/news/company_information/SWIFT_ready_implement_sanctions
L'Iran rayée en toute discrétion des échanges bancaires .
Sur quelle échéance voulez-vous faire des projets pour notre pays ? l'été ? l'automne ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 20 février 2012 à 15:09
JP Ledun a écrit avec raison :
"Ben qu'est-ce qu'ils fichent dans les régions ? Ce n'est peut-être pas le pays, les régions ?"
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C'est justement parce que la gauche est partout (à la tête des départements et régions) et noyaute tous les médias d'opinion, l'Education nationale et nombre d'institutions que le pays va si mal. Un héritage du marxisme sans doute.
A quand une représentation proportionnelle, tous les courants d'opinion (démocratique) étant représentés, sans exclusive ni "particulière" exonération ?
---
@ Clafoutis :
Essayez de faire des comparaisons sensées.
Je vous rappelle par ailleurs que Mitterrand, alors qu'il était ministre de la justice, ne tint pas toujours le même discours. Qu'il ait évolué fort bien, mais sans les voix des parlementaires de droite, dont celle de Chirac, la loi sur l'abolition de la peine de mort ne serait pas passée.
CQFD
Dois-je vous rappeler aussi que Briand fut très critiqué en son temps par ses collègues de l'assemblée et même traité de renégat quand le premier il proposa l'abolition.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 février 2012 à 14:44
Cantalessous,
et vous croyez que c'est-y pourquoi
que Du Cross il se décarcasse ?
Rédigé par : calamity jane | 20 février 2012 à 14:26
Vous avez employé, dans un billet précédent, une expression qui m'est restée en travers de la gorge. Vous avez parlé de "droite honorable", parlant évidemment de Sarkozy. Vous me faites peur. Il y a de six à huit millions de Français, selon les sondages, qui s'apprêteraient à voter, selon vous, de façon non honorable. Vous êtes qui, pour prétendre donner ainsi des leçons d'honorabilité à nombre de vos concitoyens ?
Dans les régimes totalitaires, le grief toujours invoqué contre ceux qui ne pensent pas droit, c'est de ne pas être "honorable".
Au regard des règles en vigueur, fussent-elles horriblement liberticides. Si vous croyez que nos ancêtres, à la Révolution, se sont embarrassés du critère de non honorabilité qui était décerné à ceux qui défilaient avec une tête d'aristocrate au bout d'une pique sanglante.
Si Marine ne peut pas se présenter, en application de règles "honorables", Chirac le condamné de droit commun étant évidemment tout particulièrement bien placé pour décerner des brevets d'"honorabilité", demain nous descendons dans la rue. Nombreux, organisés, déterminés, comme à Moscou, comme à Dakar. En ce qui me concerne, moi élu du peuple français, l'écharpe tricolore en bandoulière.
Et ce sera parti, comme jadis, en chantant "ah ça ira, ça ira". Vous l'apprécierez à sa juste valeur, votre "honorabilité", notre "honorabilité".
Rédigé par : Galapiat | 20 février 2012 à 14:03
L'intelligence contre la vulgarité, en somme...
Soyons fous et faisons confiance aux Français pour ne pas se laisser embringuer dans un discours de NS sans aucune conviction si ce n'est celle du cogneur tous azimuts !
Les Français en ont marre de ce pugilat permanent.
Et puis, la raison contre l'émotionnel, vous avez oublié... Le "aidez-moi" geignard de NS, combien de Français s'y laisseront prendre ? Il remonte dans les sondages du premier tour, certes, mais il reste largement distancé au second, le président de l'UMP depuis 5 ans.
Rédigé par : Jachri | 20 février 2012 à 13:17
@ Jean-Paul Ledun
Horreur ! Ceux qui aiment à se faire présenter comme des "gestionnaires politiques" sont en fait des idéologues (néolibéraux).
Les gestionnaires politiques, ce sont les anciens de Goldman Sachs que l'on nomme à la tête de la Grèce et de l'Italie, c'est Christine Lagarde, ancienne avocate d'affaires aux Etats-Unis devenue ministre de l'économie et des finances, ce sont ceux des socialistes qui se disent "sociaux-démocrates", comme Jacques Delors, Pascal Lamy, Michel Rocard, sociaux-démocrates qui partout en Europe ont été les pires ennemis des travailleurs (François Hollande est le dernier avatar de cette social-démocratie, qui vient d'avouer outre-Manche au Guardian que la City pouvait dormir tranquille et qu'il n'y avait aucune crainte à avoir, puisque c'étaient eux les sociaux-démocrates qui avaient tout dérégulé dans les années 80).
Lisez plutôt la quatrième de couverture de "Les économistes contre la démocratie", de Jacques Sapir, éd. Albin Michel, 2002 :
"L’économie s’est-elle substituée à la politique ? Tel est peut-être le souhait de certains économistes. Jacques Sapir a pour cible un discours économique qui cherche à vider l’action politique de son sens, un discours qui, sous les dehors d’une soi-disant rigueur scientifique, est en réalité profondément anti-démocratique. A travers l’apologie que font certains économistes des agences indépendantes et de la mondialisation, c’est le vieux fond libéral hostile à toute forme de souveraineté populaire qui s’exprime. Sous prétexte de parler d’économie, ces économistes veulent nous vendre un droit et une organisation sociale qui les laisseraient libres de tout contrôle et de toute responsabilité.
Jacques Sapir analyse le lien qui existe entre une faillite théorique et des comportements souvent douteux. Il montre que le discours de l’économie dominante vise à enfermer le citoyen dans un espace qui n’aurait d’autres bornes que la technique et la compassion, dénonçant le projet de faire de l’expert le seul citoyen habilité à peser sur les décisions importantes. Au fur et à mesure que l’expertise des économistes perd en efficacité, monte une nouvelle idéologie, l’expertisme. Elle se construit, expliqie-t-il, en négation de la chose publique, la République."
et quelques extraits :
"Un économiste cesse d'être républicain quand il cherche à imposer une représentation de l'ordre social non à travers sa participation au débat démocratique mais par sa prétention à détenir les lois naturelles de l'organisation des sociétés humaines."
"Ce qui est dangereux et critiquable c'est la substitution de l'expertise au débat politique au nom d'une vision totalisante de la science économique ; c'est la fraude qui consiste à faire passer pour résultats scientifiques ce qui n'est le plus souvent qu'une reformulation de vieux arguments idéologiques et métaphysiques."
"La formule, souvent employée par Margaret Thatcher, selon laquelle "il n'y a pas d'alternative" (comprendre : pas d'alternative aux politiques libérales...) est un mensonge quand elle est proférée par un économiste depuis sa position d'expert. C'est une forfaiture quand elle est prononcée par un homme politique."
"Est donc en cause ici la tentative de dépolitiser la politique économique, après avoir naturalisé l'économie et réduit le droit au statut de simple technique (...) "
"Le but visé est simple, même s'il est extrême : retirer au pouvoir politique, en particulier s'il est démocratique, la maîtrise de la politique économique. Un tel projet implique cependant la naturalisation de l'économie, sa réduction non à un ensemble de relations humaines mais à la mise en oeuvre de lois immanentes. Alors, ceux qui pourraient prétendre dominer de telles lois pourraient aussi prétendre dominer les hommes. On aboutit rapidement au fantasme du social réduit à une grande mécanique dont la conduite et l'entretien devraient être laissés à des ingénieurs. Ce projet est fallacieux ; il est aussi dangereux."
“La politique économique rassemble nécessairement un certain nombre de prescriptions quant à l’organisation de la société. Ces prescriptions ne sont pas neutres. Les économistes qui conseillent le Prince prétendent fonder ces prescriptions sur un discours normatif renvoyant à son tour à des “lois” dont le statut serait identique à celui des lois de la nature. Or, l’existence de ces lois n’a jamais été démontrée. Les hypothèses en sont contradictoires avec la nature directement sociale des activités économiques. Le principe de la “main invisible” n’a jamais été établi logiquement ni par Adam Smith ni par un autre auteur. Il constitue une pure aporie métaphysique dans le raisonnement de ce fondateur de la science économique. On peut en dire de même pour nombre des hypothèses de la Théorie de l’équilibre général (TEG), qui constitue le principal fonds de commerce du courant dominant chez les économistes.”
“Le discours normatif et prescriptif de ces économistes devient progressivement un pur exercice idéologique au moment même où il prétend parler au nom de la science et réduire la politique au silence. On passe alors de l’expertise à l’expertisme.”
"Les dérives de la politique économique que l'on vient de voir ne se réduisent pas à la Russie (NDLR : la "thérapie de choc" du FMI en Russie en 1992-1998). Elles s'enracinent dans une vision du monde où nos choix seraient irrémédiablement bornés par l'impératif technique et l'impératif éthique. Nous n'aurions donc d'autre horizon que celui d'une soumission à des lois immuables, dont la dureté ne saurait qu'être atténuée par la compassion. Cette dernière devient donc la compagne nécessaire de la naturalisation de l'économie. Si les crises qui se succèdent, les licenciements qui s'abattent même quand l'entreprise est rentable sont du même ordre qu'une inondation ou un tremblement de terre, alors on passe du registre de l'action politique à l'action humanitaire (...) Le renoncement à l'action politique, à la volonté de transformer les structures de l'économie et de la société conduit à la mort du politique. Pour y survivre, les hommes politiques doivent donc se transformer en médiateurs de la souffrance des uns et de la compassion des autres. Voici pourquoi les programmes disparaissent peu à peu du débat au profit de la convivialité de l'homme, de sa personnalité et de ses bons sentiments."
"A cette disparition du politique, les hommes politiques eux-mêmes ont consenti, en refusant de prendre et d'assumer leurs responsabilités. Ils ont couru se cacher dans les jupes des économistes, se sont abrités derrière le discours de l'expertise économique pour justifier ce qui était de l'ordre du choix politique. Certains économistes y ont aussi contribué. Ils ont théorisé, au nom d'une plus grande efficacité des mécanismes dits spontanés, l'abandon par le pouvoir politique de ses instruments économiques."
"Nulle coïncidence si se développa en France l'idée d'une "génération morale" au moment même où avait été complètement intériorisée la conversion de la gauche française à l'économie libérale. Le repli sur le moralisme n'est que l'autre face du libéralisme."
"Les tergiversations et palinodies d'un gouvernement, se disant de gauche, sur des affaires comme Michelin en septembre 1999, ou Danone au printemps 2001, sont tout aussi révélatrices de la substitution de la compassion à l'action."
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Et quelques extraits de "Les Trous Noirs de la Pensée Economique" Jacques Sapir, éd. Albin Michel, 2001 :
“Le projet d’une nouvelle économie, qui (…) porterait remède à la dégénérescence actuelle de la science économique, est ambitieux. Il implique de revenir aux fondements mêmes de cette discipline. Cette nouvelle économie, qui renouerait en fait les fils de divers courants hétérodoxes, ne peut être qu’une économie SUBJECTIVISTE. En un mot cela signifie que l’on considère des acteurs conscients et non des automates, mais aussi des acteurs qui sont irréductiblement incapables de percer totalement le voile d’incertitude qui plane sur toute action humaine d’envergure. C’est ce point qui unit tout à la fois Keynes, Hayek, Marx, Schumpeter et les institutionnalistes américains, et qui les sépare aussi, et radicalement, de la tradition néoclassique. Ces acteurs réagissent aux contraintes du monde réel, mais ils le font à travers des perceptions et donc par l’entremise de leur SUBJECTIVITE. Cette dernière est, dans une large mesure, le produit des différents contextes collectifs au sein desquels ces acteurs évoluent.
Dans une économie subjectiviste, la décision est toujours potentiellement créatrice, elle repose toujours sur un pari sur le futur. Cette décision met en branle des acteurs hétérogènes, qui opèrent dans des environnements hétérogènes, qui se fondent enfin sur des biens et des services hétérogènes. L’hétérogénéité est première, non seulement parce qu’elle définit un environnement, mais aussi parce qu’elle est le résultat, conscient ou non, de la capacité d’innovation et d’invention des acteurs. Si la création répond à l’hétérogénéité tout en l’engendrant, l’hétérogénéité induit l’incertitude, tant statique à travers des comparaisons toujours imparfaites, que dynamique à travers l’émergence toujours possible de ruptures, de discontinuités majeures. Création, hétérogénéité et incertitude sont donc les maîtres mots d’une économie SUBJECTIVISTE (...)
La théorie néoclassique et son héritière actuelle, l’économie standard, se définissent au contraire par le triple refus de la création, de l’hétérogénéité et de l’incertitude."
“Cette orthodoxie repose bien entendu sur un article de foi, l’existence de “lois” économiques dont le statut serait le même que celui des lois de la nature. Nous serions donc soumis, quand nous produisons, échangeons et consommons, à un déterminisme identique, que l’on vive à Paris, Washington ou Pékin, qu’il s’agisse de l’économie du début du 19è siècle ou de celle de l’aube du 21è. Si de telles lois existent, il est alors légitime que l’organisation de la société s’y plie. Arrière donc la politique et le débat démocratique et place à la “science”. L’action humaine n’a plus d’autre espace que celui de l’obéissance à ces lois ou le témoignage éthique (…) L’économie n’a cependant jamais pu démontrer l’existence de ces “lois” naturelles, et ce en dépit d’efforts multiples et variés.”
Rédigé par : Charlemagne | 20 février 2012 à 12:52
La psychologie est très importante dans une si grande élection, c'est vrai : mais pour l'instant, je ne vois pas de confrontation entre deux projets.
Il ne s'agit en aucun cas d'un débat d'idées, d'une confrontation de propositions, de mesures.
On assiste à des petites phrases aussi absurdes qu'inopportunes du genre "François Hollande n'aime pas les Français, François Hollande est un menteur, non, c'est Sarkozy qui est un menteur..." voilà un discours bien rétrograde !
J'aimerais, en ma qualité de citoyen, entendre chaque candidat analyser son projet, l'expliciter, comme s'il s'agissait de démontrer la véracité d'une écriture mathématique.
Non, il s'agit, pour l'instant, d'un débat de bas étage, j'espère sincèrement que ceci va changer, les candidats ont encore le temps de changer, je pense notamment aux deux favoris de ce suffrage.
Cette élection est très ouverte !
Marine Le Pen sera-t-elle candidate ?
Si oui, quel sera son score, sera-t-elle au second tour ?
Si Marine Le Pen n'est pas candidate, que voteront les électeurs du Front national, voteront-ils à gauche, à droite, vont-ils s'abstenir ?
Quel sera le score de Jean-Luc Mélenchon, empêchera-t-il un bon score de François Hollande ?
Quel sera le score de François Bayrou ?
Si ce dernier n'est pas au second tour, qui appellera-t-il à soutenir ?
Autant de questions qui peuvent créer de très grandes surprises !
Rédigé par : Cyril | 20 février 2012 à 11:59
Je crois malheureusement qu’il faut arrêter de penser France mais penser Europe. Depuis quelque temps, je prends le temps de lire et d’essayer de comprendre l’Union Européenne (faut s’tenir...) Je comprends que nous votons pour des hommes politiques qui savent que le pouvoir de souveraineté des peuples et la politique économique de chaque état de l’EU ont été transférés aux institutions de l’Europe. Pour le moment Europe plus libérale que sociale...
Il faudrait donc voter pour quelqu’un qui défend l’intégrité de la France ? Il faudrait donc voter, dans chaque Etat de l’UE, pour quelqu’un qui défend l’intégrité de son pays ? C’est ce que fait la Hongrie avec les dérives que l’on voit. L’Europe (UE), ne respecte plus les peuples, exemple la Grèce. L’Europe (UE) respecte l’argent ! Donc je pose la question : qu’est-ce qui les intéressent tant dans la politique ? Ma réponse : le pouvoir, les mandats, les salaires et les avantages qui vont avec ! Moi je suis dégoûtée depuis longtemps, mais là...
Rédigé par : Chaneul | 20 février 2012 à 11:46
"C’est sûrement le droit de vote aux étrangers qui sera fatal à François Hollande."
Rédigé par : Alain | 19 février 2012 à 20:21
Oui, bien sûr : comme la suppression annoncée de la peine de mort l'a été à Mitterrand...
Rédigé par : Clafoutis | 20 février 2012 à 11:26
Pas provoc. Je suis sincère (comme toujours).
Je parle de l'homme, pas du politique.
Celui-là ne vaut pas un clou.
Mais son numéro, ses interpellations, son naturel, personne ne peut cracher dessus.
A mon avis...
Rédigé par : Jean-Paul @ "Ché qui" ? "Ché Guevara" | 20 février 2012 à 11:14
Pour le titre : sur le ring ou dans l'arène ?
Rédigé par : calamity jane | 20 février 2012 à 10:23
Dommage, Monsieur, que votre analyse si fine, sauf peut-être en ce qui touche au professeur Bayrou, ne hante pas les électeurs. Pour beaucoup la TV fait l'opinion.
Rédigé par : mike | 20 février 2012 à 10:17
Je suis curieux de connaître l'opinion du magistrat honoraire sur les propos de FH évoquant le remplacement des hauts fonctionnaires "sarkozystes" de l'Intérieur et de la Justice notamment. Cela rappelle Mitterrand qui, sous prétexte de libérer l'information, n'a rien eu de plus pressé en 81 que de remplacer la plupart des rédacteurs en chefs de la télé par des gens de gauche ! Sans doute FH y mettra-t-il les Gracques !
Rédigé par : Cantalessous | 20 février 2012 à 09:55
Cher Philippe,
Vous aussi vous avez senti que le vent avait tourné...
Le candidat mou et pataud a voulu vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Il présente déjà un discours fatigué, essoufflé, qui est balayé par le génie et la force de Nicolas Sarkozy, par les innovations de Jean-Luc Mélenchon et par la cohérence de François Bayrou.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 20 février 2012 à 01:52
Petit détour chez Monsieur J-P Ledun...
A sa réplique sincère à la volée ou à sa provocation coup de coeur sur Mélenchon...
Toujours est-il que le "bruit et la fureur" est un splendide usurpateur et si notre Hermine ne me censure pas je voudrais être féroce et sévère envers ce nanti imposteur...
Je dirais... encore un pied-gris bien repu, adulé et intégré à la caste des bobos. N'ayant plus sa place chez les socialos, il fait le coucou chez les communistes PCF, complètement rassis, aphones et embourgeoisés.
Que ne va-t-il pas faire le turlututu dans la nouvelle usine Renault de Tanger qu'il connaît bien, où le smic mensuel est à 250 euros .
Et dire que ce bouffon rugissant va faire alliance avec Hollande, ce grand expérimenté qui mime pitoyablement Mythe-errant dans sa gestuelle et ses battements de paupières.
Un vrai programme pour celui qui grâce à un accident très opportun, a remplacé au pied levé le "désigné président" des sondages des médias gauche bobo.
Vous avez compris... DSK , milliardaire aux USA et Maroc, mais pur et dur socialiste français.
Allez JPL j'arrête là...
Prenez la suite...
Croyez-moi c'est un vrai révolutionnaire qui pousse ce "coup de gueule".
Rédigé par : Stalen Guevara | 20 février 2012 à 01:50
C'est vrai que le sarkosysme cela n'existe pas.
Je suis d'avis que le monde est devenu tellement compliqué, empêtré dans sa dernière trouvaille qu'est la mondialisation - jouet que l'on maîtrise encore très mal - que le président, figure de proue historique et emblématique á la de Gaulle ou Mitterrand n'existeront plus.
Ce sont de gestionnaires politiques dont les pays ont besoin.
Alors gestionnaire pour gestionnaire pourquoi changerais-je donc ?
Celui-ci a très bien rempli le job (pour PB :-D))
Celui-là n'a toujours pas compris et pense encore et toujours á l’éternelle revanche. Quel bel objectif pour un pays !
"Vous pensez donc, cela fait X années que la gauche n'a pas dirigé le pays"
Ben qu'est-ce qu'ils fichent dans les régions ? Ce n'est peut-être pas le pays, les régions ?
Quand on a deux heures de temps d'antenne (BFMTV) et que l'on passe la moitié de celui-ci á se positionner et á faire la morale á son adversaire, c'est que l'on n’a plus la victoire aussi sûre que cela.
C'est vrai que FH est une personnalité politique intéressante. Il faut en convenir.
Les gens qui l'entourent (Aubry, Fabius et autres petites frappes éléphantesques) ne me plaisent pas du tout.
Je reconnais du talent á l'homme politique. Je n'aime pas sa personnalité.
Bon, c'est mon problème... Ou pas.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 19 février 2012 à 23:31
L'analyse me semble bien trop subjective pour être juste. Elle ne tient pas compte de l'opinion. C'est elle qui décide de la crédibilité des uns et des autres. Il me semble qu'elle aspire à des propositions de sortie de crise crédibles. Et un affrontement classique gauche/droite la rassure. François Hollande sera au second tour face à Nicolas Sarkozy.
Rédigé par : Nordine | 19 février 2012 à 23:23
J'adore l'homme Mélenchon.
Et puis c'est tout.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 19 février 2012 à 23:02
Monsieur Bilger,
Votre analyse est très subtile. Ce qu'il faut d'intelligence pour justifier une inclination ! Votre blog devenu très partisan attire des internautes comme "maliot" dont les commentaires déparent ce billet. On quitte l'intelligible pour le sensible.
Rédigé par : Christian G. Durand | 19 février 2012 à 21:31
Réquisitoires successifs sans complaisance... Je dirais que les apprentis impétrants en prennent pour leurs manques.
Instruits et argumentés à partir de faits, de réalités, d'observations et parfois de signes furtifs mais appréhendés quand même... ces résumés taillés au scalpel en deviennent des plaidoiries de l'analyse pure et dure des faits (qui sont têtus).
On mesure ce qu'a perdu la magistrature et gagné la société civile... et on comprend mieux pourquoi l'ombre gênait certaines "super Hermines".
Ce qui m'interpelle le plus c'est de découvrir comment se construit et se détermine l'intime conviction d'un vrai magistrat, en un mot d'un Honnête Homme... à l'esprit qu'il s'admet clair-obscur.
Etant bien compris que la "bonne" intime conviction finale n'étant pas forcément en accord et en harmonie avec le tempérament, le caractère et les désirs de l'analyste exécutant...
Preuve en est le présent et délicieux billet.
Ce n'est pas aussi facile que ça de respecter l'ordre des choses, la stricte et juste observance des faits.
Ne dit-on pas qu'une sordide affaire compliquée trouve son exécutoire et sa vérité dans un juste procès sans concession, même s'il ne termine pas comme certains de ses acteurs le voudraient...
L'élection présidentielle française qualifiée "clef de voûte", ne doit pas s'exonérer du même accomplissement.
Surtout pour démasquer les zones d'incompétences qui nous sont habilement cachées, derrière des slogans tapageurs, flatteurs mais vides...
Alors... alors...
En politique comme en justice, l'expérience ajoutée à l'intelligence est une valeur sûre compte tenu de la complexité des réalités et du monde...
La planète journalistique glapissante, aboyeuse, sophiste et distributrice d'anathèmes devrait s'inspirer et méditer ce compendium...
Ave...
st
Rédigé par : Stalen Guevara | 19 février 2012 à 21:08
L'affiche de campagne du Président-candidat
vaut son pesant de cacahuètes et le mot
aventurier employé par certains ici me conduit à la question que je vais poser :
voyons comment le "NS" déclaré va s'y prendre pour marcher sur l'océan afin de
rejoindre sur l'autre rive son modèle de
société... cependant que sa position
sur la photo placerait son regard plus
vers le nord-est ?
"C'est la démarche qui compte car c'est
elle qui dure et non le but qui n'est que
l'illusion de voyageur". A. de St-Exupéry.
Rédigé par : calamity jane | 19 février 2012 à 20:44
« Mais que François Hollande ne s'imagine pas être forcément au second tour ! »
C’est sûrement le droit de vote aux étrangers qui sera fatal à François Hollande.
Rédigé par : Alain | 19 février 2012 à 20:21
« je suis persuadé que Jean-Luc Mélenchon dans ses coulisses (si elles sont encore possibles avec les médias) est infiniment subtil et ouvert mais il a décidé, pour son parti et le succès de celui-ci, de gommer le complexe au profit du simple et de marteler des slogans contre ses murmures et sa finesse privés. »
Exemple : son nouveau rôle de psychiatre exorciste dénonçant en Marine Le Pen, le mâle absolu !
Il convient cependant de ne pas ignorer que la croyance au « mal absolu » est elle-même diabolique si on considère la seule porte de sortie qu'elle offre, et cette façon de haranguer les foules en psychanalysant l'adversaire sur la base des théories d'un Wilhelm Reich - psychanalyste autrichien de génération mi postfreudienne, mi spontanée, qui s'était tout consacré à l'étude de l'enfant depuis le stade prénatal jusqu'à l'adolescence et dont les œuvres ont connu deux autodafés, un premier par les nazis, puis un second par décision de justice à Manhattan, considéré par certains de ses collègues américains comme fou, lubrique, schizophrène et paranoïaque (rien que cela...) ! -, pour dénoncer un vieux fonds œdipien chez les Le Pen, est tout à fait indigne d'un débatteur qui se respecte et son public !
Ses diatribes sollicitant l'électeur afin qu'il ne s' « abandonne pas au parti de la haine » deviennent dès lors très peu crédibles car qu'y a-t-il de plus haineux encore qu'une chasse à la sorcière !
Mélenchon, vous êtes décevant !
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 février 2012 à 20:12
Ce triste sire est la duplicité et la fourberie personnifiées. Pendant cinq ans, il s'est globalement payé notre tête. Maintenant, en lisant la prose de Guaino qu'il affecte de présenter comme ses propres pensées, il veut suggérer qu'il est indispensable alors que ce qui est indispensable c'est qu'il disparaisse au plus tôt de la scène. Sortons-le, expulsons-le. Il fait honte à la France !
Rédigé par : maliot | 19 février 2012 à 20:02
@ Cantalessous
Le terme d'aventurier me semble plutôt bien choisi, surtout en ce moment. "Pour lui rien ne parut désespéré, car il ne voyait déjà plus que le moment présent, comme les aventuriers qui vivent au jour le jour" (César Birotteau).
Rédigé par : Boris | 19 février 2012 à 18:46
Je trouve excessif l'emploi du mot "aventurier" pour qualifier NS. Mais pour FH vous ne faites que souligner toutes les "qualités" que lui prêtaient ses "amis" socialistes. Je vous renvoie aux divers qualificatifs employés par Fabius, Royal, Aubry... pour le définir. Et s'ils avaient raison !!!
Rédigé par : Cantalessous | 19 février 2012 à 18:10
"Ce n'est pas l'inconsistance du projet qui mérite d'être blâmée mais le fait que le candidat s'abandonne trop souvent à la tentation de l'intelligence, donc au refus du sommaire". Monsieur Bilger, vous qui pestiez dans un billet récent contre la bêtise, comment pouvez-vous écrire cela, qu'il serait blâmable de céder à la tentation de l'intelligence !?
La difficulté majeure de cette élection ne tient pas à la personnalité de tel ou tel, ni à sa tactique. Elle tient à la situation de la France, de l'Europe et du monde. On aimerait que les candidats la saisissent à bras le corps. N'est-ce pas cela la démocratie ? Mettre à profit les périodes électorales pour proposer des voies d'espoir. Nous en sommes loin. Chacun a ses recettes magiques, son catalogue de promesses aussi mirifiques qu'intenables. Personne n'y croit mais cela alimente une espèce de partie de poker menteur nationale avec les médias pour compter les points... Quel gâchis ! Quelle occasion perdue ! Seul Mélenchon pourrait relever le défi mais les autres... On a l'impression qu'ils ne voient pas que le capitalisme dérégulé mondialisé court à sa perte et qu'il nous entraîne vers le chaos. Mais chut... tout va très bien Madame la Marquise...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 19 février 2012 à 18:00
Bonjour Philippe Bilger,
« Le discours d'Annecy, le lendemain, rédigé paraît-il par Henri Guaino, a mis en lumière les "fondamentaux" du sarkozysme dont ont dû se régaler les partisans, les militants oublieux de 2007 et du quinquennat qui a suivi. »
Le sarkozysme dites-vous monsieur Bilger. Mais le sarkozysme c’est quoi ?
Notre candidat-président le sait-il lui-même ? Lui à qui une plume élégante lui prépare tous ses discours, y introduisant des passages de Jaurès, de Blum pour ratisser à gauche. Tandis que certains de ses conseillers et ministres tiennent des propos équivoques sur les civilisations et l’identité nationale pour ratisser à droite.
Le sarkozisme n’est pas un courant de pensée, encore moins une idéologie. Il ne représente aucun idéal comme le fût le gaullisme.
Le sarkozisme c’est un patchwork de toutes les idées qui sont susceptibles d’attirer le chaland, idées qui seront bien vite oubliées une fois la campagne présidentielle passée.
Le sarkozisme n’est qu’un produit, plutôt médiocre d’ailleurs, et qui n’existe que grâce au marketing politique qui le porte.
Depuis 2007 rien n’a changé, si ce n’est l’emballage que l’on modifie au gré des campagnes électorales, on pourrait même dire publicitaires.
Rédigé par : Achille | 19 février 2012 à 17:58
Cher monsieur Bilger, tout à fait d'accord avec vous sur le diagnostic. Ce genre de comparaison est bien un peu rhétorique, dans le genre César et Pompée chez Lucain (ou chez Clemenceau, mais c'est plus anecdotique...). Cependant, la psychologie compte aussi, surtout dans une élection aussi personnelle. Cela nous promet au moins un débat de second tour moins soporifique qu'il y a cinq ans.
Mais il reste que les qualités de candidat de NS ne porteront pas comme en 2007 sur l'électeur. C'est toujours une bête politique, seulement ce n'est plus du Salers, mais du Auchan... survitaminé si vous voulez, mais du réchauffé. Cela rappelle les candidatures Giscard : celle de 74 fut exceptionnelle, celle de 81 moyenne. On sait le résultat.
Pour en revenir au duel actuel, c'est NS qui a recueilli une partie des qualités tactiques de Mitterrand : encore que le premier soit dans la mauvaise foi comme un poisson dans l'eau, et le second comme un aigle dans le ciel (je pique la formule à Montherlant).
Je pense comme vous que les bévues éventuelles du candidat PS pèseront lourd, comme pour Jospin en 2002. Mon petit doigt me dit que s'il continue sur cette lancée, et compte tenu des limites que vous pointez, cela devrait passer. Enfin, pour Bayrou, je pense qu'il a raté le coche en 2007, comme Chevènement en 2002. En même temps, je n'ai jamais vu une élection aussi ouverte.
Rédigé par : Boris | 19 février 2012 à 17:04
Il est triste de se focaliser sur ces considérations psychologisantes.
Pourtant, il y a de quoi débattre: quand FH propose de transformer la CSG sur les salaires en IR en faisant des tranches supplémentaires, cela revient à doubler l'IR, alors qu'il se concentre déjà sur peu de personnes.
Ce n'est pas vraiment l'esprit de la CSG originelle de Rocard, c'est presque confiscatoire.
Si FH fait dans le clientélisme comme NS, mais dans l'autre sens, la France est mal barrée pour retrouver son unité.
Rédigé par : Alex paulista | 19 février 2012 à 15:22
Monsieur Philippe Bilger, j'admets, bien sûr, qu'il est de votre privilège d'établir le menu, mais là, j'ose vous dire qu'il est trop copieux !!
Rédigé par : bruno | 19 février 2012 à 15:02