Pourquoi devrais-je me priver d'écrire ce que je pense au prétexte que certains rêveraient d'un blog équilibré, donc aseptisé en ces temps où la passion politique monte chez beaucoup de nos concitoyens dans l'attente d'une échéance capitale ?
Ce n'est pas la joute surréaliste ayant opposé Jean-Luc Mélenchon (JLM) à Marine Le Pen(MLP) qui me mobilise (France 2, nouvelobs.com). Certes je comprends bien le souci du premier de récupérer une part de l'électorat ouvrier investissant sur la seconde mais tout de même je saisis mal pourquoi JLM ne s'assigne véritablement comme cibles que cette dernière et François Hollande (FH). JLM, semblant enivré par la violence de ses coups, ne les retient pas à l'encontre de MLP - un zeste de machisme politique ? - et les contrôle davantage pour ce qui regarde son adversaire socialiste. Mais force est de constater que Nicolas Sarkozy est épargné par le candidat du Front de gauche. Pourquoi ?
Je ne suis pas davantage sollicité par la très ennuyeuse campagne menée par Eva Joly. Sur le plan de l'apparence elle a été remarquablement "relookée" mais malheureusement pour elle, la parole ne se "refait" pas aussi aisément.
J'en arrive à l'essentiel. Je suis incapable - c'est une drogue - de me détourner, surtout en cette période, de la chose politique de sorte que, en devinant souvent ce qui se passera d'agité et d'indigné dans mon for intérieur, je cède tout de même et j'écoute les discours des deux principaux candidats et de François Bayrou quand les médias veulent bien songer qu'il existe.
Nicolas Sarkozy, à Lille, tenait réunion - c'était sa deuxième grande manifestation après Marseille - et à l'évidence il n'avait aucun mal à convaincre des déjà convaincus qui, leurs applaudissements constants le démontrant, avaient tout oublié et n'avaient rien appris (LCI).
Je passe sur les nombreux sourires entendus du candidat qui, à bien les analyser, mettaient moins l'accent sur la pertinence de l'argumentation que sur le bon tour qu'il était en train de jouer, le côté ludique de cette performance où un Sarkozy à la fois ancien et nouveau s'offrait à l'enthousiasme de ses partisans.
Je néglige ce qui est inévitable dans une lutte présidentielle et est également réparti dans les deux camps. Si le président a été traîné dans la boue durant cinq ans, FH n'a jamais participé à ces outrances et il convient d'admettre que Nicolas Sarkozy y a mis beaucoup du sien ! L'épisode du "sale mec", en toute bonne foi, ne pouvait être exploité comme l'orateur à Lille l'a fait. Mais une telle campagne est indissociable de ces scories qui ne sont pas gravissimes. La qualifier à rebours de "sale", comme l'a déclaré Moscovici, est excessif : on n'est pas dans une nursery !
En revanche, j'ai cru que mon audition m'égarait quand dans un long développement consacré au bon, au vrai peuple - avec une éloquence et un élan auxquels Henri Guaino n'était pas étranger - il a proféré une énormité.
Avant de lui faire un sort, il est symptomatique de relever que Nicolas Sarkozy n'a de cesse de cliver ce que l'obsession de l'unité nationale devrait le contraindre à maintenir solidaire. Le peuple contre les élites d'abord puis, à Lille, le peuple souhaité contre un peuple implicitement exilé puisque la France dont il soulignait les mérites et les qualités n'avait à l'évidence, selon lui, rien de commun avec celle de l'adversaire. Demain, peut-être, nous aurons droit à une nouvelle configuration, confrontation, et à la fin la France, qu'il n'est pas besoin de définir pour l'aimer, sera en lambeaux.
Cette énormité, la voici. "Cette France, elle veut la morale et la décence".
Quel culot, ai-je immédiatement pensé avec un mélange de stupéfaction presque admirative devant ce qu'il se permettait et le regret que la dignité du politique soit ainsi rabaissée ! Comment, même devant une salle inconditionnelle, invoquer de si belles exigences, une éthique exemplaire quand durant un quinquennat elles ont été foulées aux pieds ! Il n'est personne, pourtant, dans l'assemblée, qui ait eu le courage de se lever et de crier : quelle honte !
Ainsi, tout est permis, tout peut être dit, l'amnésie est la meilleure tactique qui soit, la République tellement imparfaite n'interdit pas qu'à nouveau il brandisse l'illusion, pour sa sauvegarde, d'une République irréprochable ! En effet, le peuple aspire "à la morale et à la décence" mais c'est le mépriser que de lui promettre ce que consciencieusement, avec persévérance, au mieux on a laissé se déliter, au pire on a détruit. La parole publique ne lave pas tout.
Quel culot, en effet ! Un déjeuner a eu lieu à l'Elysée avec dix-sept personnalités du milieu du patrimoine et des monuments et toutes, à son issue, ont été "impressionnées par le bagout du président" (Le Figaro). Culot, bagout, toupet, désinvolture, absence de sens du ridicule, politique poussée jusqu'à la démagogie, audace le conduisant, dans la précipitation, à se fabriquer de bric et de broc une apparence insolite : il garde la veste de 2007 mais avec un pantalon dépareillé de 2012. Et cela marche !
Au rythme où vont les choses, avec les pères "nobles" qui l'affrontent et se flattent de ne parler que du fond - mais du fond où Nicolas Sarkozy, à tort ou à raison, est le plus crédible pour l'opinion : sa capacité à affronter les crises, sa compétence économique et financière - au lieu de focaliser sur l'Etat de droit, la Justice, les privilèges, la morale publique défaillante, la République dévoyée, Nicolas Sarkozy mène, lui, un train d'enfer. Son professionnalisme pour le pire enfonce les lignes. Ils calculent pendant qu'il bouscule.
Je bouillais devant ma télévision en imaginant les répliques que l'indécence de l'hommage à la morale et à la décence aurait dû vigoureusement, brutalement susciter. François Hollande et son entourage, François Bayrou et son équipe sont en train de perdre parce qu'ils s'obstinent à se situer dans une campagne classique alors qu'ils ont en face d'eux un "monstre" technique et politique qu'aucun scrupule n'embarrasse.
Il fonce et ils donnent l'impression du ralenti. La cinquième vitesse, c'est pour quand ?
Pour faire suite au message explicatif de Monsieur Bilger quant aux raisons de son rejet comme spam. Voici le texte originel de ma petite contribution :
"...il est symptomatique de relever que Nicolas Sarkozy n'a de cesse de cliver ce que l'obsession de l'unité nationale devrait le contraindre à maintenir solidaire. Le peuple contre les élites d'abord puis, à Lille, le peuple souhaité contre un peuple implicitement exilé puisque la France dont il soulignait les mérites et les qualités n'avait à l'évidence, selon lui, rien de commun avec celle de l'adversaire. Demain, peut-être, nous aurons droit à une nouvelle configuration, confrontation, et à la fin la France, qu'il n'est pas besoin de définir pour l'aimer, sera en lambeaux."
C'est ce passage de votre billet que je relève, Monsieur Bilger. C'est cette attitude qui a provoqué chez nombre de Français un rejet quasi-viscéral, lequel a eu pour conséquence inévitable que "le président a été traîné dans la boue durant cinq ans". De fait, même s'il a des qualités indéniables que soulignent tant ses partisans que ses opposants, il s'est comporté de manière peu "présidentielle" et effectivement a pratiqué le clivage systématique et l'adage "qui n'est pas avec moi est contre moi". D'une certaine manière, il m'est apparu comme un Bernard Tapie ayant accédé à la fonction présidentielle, tant il est parfait dans le maniement du boniment, comme du mensonge qu'il dénonce chez ses opposants, mais qu'il pratique de manière telle qu'on se pose la question de croire lui-même à ce qu'il dit et s'il ne souffre pas d'un dédoublement de personnalité ! Le vrai reproche que je lui adresse c'est de n'avoir pas fixé de vrai cap, de vrai projet pour la France, mais bien d'avoir voulu inscrire la France dans un système strictement copié sur celui des USA, oubliant ainsi les particularités d'un Peuple dont il s'est soucié comme d'une guigne et qu'à présent il chérit... Un dernier reproche que je lui adresse reste l'assassinat de la langue française dont on ne sait s'il le pratique par affectation de faire peuple, ou si ce n'est pas son vrai mode d'expression, auquel cas il est le premier président de la République à ne pas en défendre la beauté et la complexité. En ce sens MM. Pompidou ou Mitterrand, au-delà de leur choix politiques, me convenaient beaucoup plus car représentatifs d'une culture classique qui est une nourriture indispensable à ce niveau de fonctions.
Rédigé par : Robert | 02 mars 2012 à 22:26
Je suis surpris de la velléité de la gauche de "rassembler" les Français quand elle est dans l'opposition. Quand elle est au pouvoir, elle n'a de cesse de "cliver" (pour reprendre l'expression à la mode) : les riches d'un côté, les pauvres de l'autre. La "classe ouvrière" d'un côté, le patronat de l'autre (comme au XIXème siècle). Vigilante sur le respect des règles de la démocratie, elle considère comme normal que le parti au pouvoir lui concède la présidence de commissions, ou celle de la Cour des comptes. Mais quand elle est au pouvoir elle n'hésite pas à imposer, sans aucun débat à l'Assemblée, la loi sur les 35 heures... etc.
Rédigé par : Bernard de PASQUALE | 27 février 2012 à 21:59
« Dénoncer les excès du système financier ne signifie pas dénoncer le système lui-même.
Tout comme Marx ne dénonçait pas le capitalisme qui assurait du travail aux ouvriers, mais les excès des dirigeants qui recherchaient d’abord à s’enrichir au lieu de redistribuer équitablement les richesses produites par le fruit du travail, posant ainsi la dualité entre la valeur argent et la valeur travail ».
@Achille
Oui vous avez certainement raison, Marx, François Hollande et tous les leaders de gauche également. Mais le problème de la gauche c'est qu'elle est incapable d'étayer cette critique, d'expliquer dans le détail comment les richesses ne sont pas redistribuées.
Pourtant la crise de 2008 a rendu le système totalement transparent, trahissant les pratiques des décideurs.
Souvenez-vous, nous étions en pleine croissance, le "travailler-plus-pour-gagner-plus-pour-consommer-plus-pour-produire-plus" tournant à plein régime ; et puis tout d'un coup on nous annonce que c'est la crise, les entreprises produisant à perte, licencient ou cessent de payer les heures supplémentaires.
Que s'est-t-il passé et à quel niveau le système s'est enrayé ?
Nous gagnions plus, et pourtant nous avons cessé de consommer plus.
C'est donc au niveau du "consommer plus" que la crise trouve son origine.
Alors, qu'avons-nous fait de cet argent ? Où sont passés les fruits de la relance ?
La réponse nous vient des USA et porte le doux nom de Subprime.
La longue croissance qui a précédé la crise a boosté les prix de l'immobilier, et les ménages des classes moyennes qui "gagnaient plus" ont investi dans la pierre.
C'est vrai aux USA, mais également en Europe ou à défaut de subprimes on emprunte à long terme ; et un remboursement d'emprunt ça vous plombe un budget ; c'est la voiture qu'on ne remplace pas, les sorties qu'on limite, etc.
La bulle immobilière aurait donc capté tous les fruits de la croissance au détriment du reste de l'activité économique qui se met à tourner au ralenti, provoquant la récession et l’affolement des ménages emprunteurs qui se précipitent à la banque.
La spéculation immobilière serait donc à l’origine de la crise.
Soit, mais ces transactions ont généré d’énormes liquidités, alors pourquoi ne sont elles pas réinjectées dans le système ?
Parce que la minorité qui les détient est en état de surconsommation permanente – une grande fortune qui s’enrichit ne consomme pas plus – et ces liquidités sont donc réinvesties.
Mais où ?
C’est encore des USA que nous vient la réponse, et elle s’appelle Madoff.
En période de croissance, les bénéfices des transactions sont investis dans des placements financiers à court terme, à haut rendement et à hauts risques (l’affaire Madoff a trahi ces pratiques).
Puis quand survient la crise, une partie de cet argent est réinvestie dans la pierre remise sur le marché à prix cassé par le krach immobilier ; et comme les gros propriétaires vendeurs sont aussi les grands patrons, l’autre partie est réinjectée dans les entreprises de manière à relancer l’économie, et faire en sorte que le travailleur se remette à travailler plus pour gagner plus etc… et qu’un cycle identique à celui précédemment décrit se répète.
Rédigé par : Yves BRUNO | 27 février 2012 à 14:26
Comment un homme brillant comme vous peut-il envisager de voter au second tour pour Hollande ? Certes l'exécrable Sarkozy n'est pas un choix délicieux mais enfin son adversaire débile ne mérite pas votre voix.
A propos de la décision du conseil d'Etat sur la légalité de la publicité des soutiens aux candidats : choix argumenté dites-vous, peut-être, mais inique c'est sûr ! On pourrait alors demander aussi la publication du choix de vote de tous les électeurs !
Rédigé par : lefort jacques | 27 février 2012 à 13:57
Communiqué de l'OABA du 20 février 2012
http://www.oaba.fr/pdf/securitesanitaire_et_protectionanimale.pdf
Mot du Président :
http://www.oaba.fr/pdf/securitesanitaire_et_protectionanimale.pdf
Comment s'attirer les voix des électeurs du groupe "Chasse, Pêche, Nature et Traditions" que représentait l'ex candidat Nihous ?
Les cadeaux électoraux de Nicolas Sarkozy aux chasseurs sont illégaux !
L’ASPAS saisit le Conseil d’État
Le braconnage des voix est ouvert. Le Président de la République, afin de satisfaire la branche la plus extrémiste de la chasse française, déjuge le Conseil d’État qui a fait fermer la chasse aux oies fin janvier.
À l’instar du Japon qui tue des baleines « à des fins scientifiques », Nicolas Sarkozy déclare, en toute illégalité, la « chasse scientifique » de l’oie cendrée.
Il revient également sur les engagements de la Table Ronde chasse, de ne plus chasser pendant 5 ans, le courlis cendré et l’eider à duvet, deux espèces en mauvais état de conservation !
Nous sommes aujourd’hui bien loin de l’image du président le plus écologiste de la planète qu’il voulait donner lors du Grenelle de l’Environnement.
Suite à lire :
http://www.aspas-nature.org/content/view/490/61/lang,fr/
Rédigé par : Marie contre les cadeaux électoraux ! | 27 février 2012 à 12:10
@Achille
Anonymehouse va-t-il frapper ??
Madame Le Pen a eu raison de ne pas débattre avec monsieur Mélenchon. Le lendemain, sur le site de Libération à 9 h, + de 60% des personnes interrogées l’approuvaient ! Pourquoi aurait-elle dû attendre les insultes que ce monsieur vomit selon son interlocuteur ? Parce qu’elle est en campagne électorale ? Ou parce que c’est une femme ? Ou parce qu’elle arbore l’étiquette FN ? Lorsque monsieur Juppé a refusé le débat contre monsieur Mélenchon (déjà lui !) il me semble qu’il n’y a pas eu autant de réactions à son sujet ! Et France 2 ne le lui a pas imposé !
Par ailleurs, cela sent le sabotage de la part de France 2. Le conseiller du Président qui vient à la pêche aux voix, mielleux dans son débat avec madame Le Pen ; puis monsieur Mélenchon, toujours aussi agressif, qui ose déclarer à madame Le Pen qu’elle devrait quitter l’émission alors qu’elle lui était réservée… Ce qui a permis d’amputer le temps de parole de l’invitée de 20 mn ! L’air de rien.
Auriez-vous aimé que ce soit ainsi ?
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/02/25/97001-20120225FILWWW00365-guaino-s-emporte-sur-france-3-idf.php
Monsieur Mélenchon est un grossier personnage, haineux. Il exècre la religion, sans doute son côté franc-maçon, au point de vouloir supprimer le Concordat en Alsace-Lorraine, mais ne trouve rien à redire lorsqu’il est imposé dans un pays qui se veut laïc, de la viande abattue rituellement. Ses racines, sans doute ?
Savoir que la bactérie E. Coli, en fonction de l’hygiène de l’abattoir, peut contaminer la viande au niveau des plaies du cou, s’attaque particulièrement aux enfants et aux femmes, c’est sans importance sans doute ?
Savoir que la viande abattue rituellement, non consommée, se retrouve dans le steak haché, les plats à base de viande hachée… Un détail sans doute !
Alors pourquoi l’été dernier a-t-on interrompu le marché du concombre soupçonné de contamination par ladite bactérie ?
Sans parler de la dîme versée à un organisme religieux en dehors du fisc français !
Pour ceux qui veulent en savoir un peu plus sur cette « Polémique halal : les consommateurs doivent-ils être mieux informés sur le mode d'abattage des bêtes ? : le "Débat" avec Frédéric Freund, directeur de l'Oeuvre d'assistance aux bêtes d'abattoirs (OABA) par rtl-fr »
http://www.dailymotion.com/video/xovfrg_polemique-halal-les-consommateurs-doivent-ils-etre-mieux-informes-sur-le-mode-d-abattage-des-betes-l_news
Le reportage de France 2 qui fut l’origine du malaise, très significatif : « La viande dans tous ses états ».
http://www.youtube.com/watch?v=MCTnCEju1hg&feature=related
Informations pour ceux qui se sentent concernés par ce qu’ils achètent et consomment.
Polémique fort ancienne déjà :
http://www.polemia.com/article.php?id=2949
http://www.polemia.com/article.php?id=2965
Rédigé par : Marie | 27 février 2012 à 10:27
En signe de solidarité avec les déserteurs de ce blog,
le capitaine Haddock vous informe qu'il ne fera plus de conférence sur les poissons fumés.
Na !
Rédigé par : sylvain | 27 février 2012 à 09:17
@Cactus
Il y a de si belles plumes sur ce blog pour exprimer parfois une pensée à travers un commentaire, plus rapides aussi, lorsque ceux-ci ne sont pas bloqués !
Alors pourquoi se fatiguer après eux ! Ce fut si bien rédigé. Je ne vais pas les frapper avec mes petits poings musclés tout en leur criant : "ça suffit, laissez-moi le dire avant...!" Ils le font trop bien avec leur immense culture ! Je pense à cet instant à monsieur Jean Reffait qui se fait rare, monsieur Fleuryval, rare également et bien d'autres dont les noms ne me viennent pas à l'esprit alors que je tapote mon clavier !
Il est grand temps qu'Anonymehouse cesse de perturber ce blog ! (Il y a des statuts qui changent...)
Sur ce, salutations à vous Enseigneur Cactus !
Rédigé par : Marie@Cactus | 27 février 2012 à 08:51
Très heureux, cher Philippe, de vous lire ce dimanche matin pour une interview de Nathalie Mauret sur notre journal local bourguignon "Le Bien Public".
Comme je vous approuve entre un référendum de François Bayrou sur la moralisation de la vie publique contre le référendum de Sarkozy sur les chômeurs ! Il n'y a pas matière à discuter, le fossé du candidat sortant est devenu bien trop grand !
Merci encore de votre témoignage, les bourguignons l'ont bien compris et c'est avec grand plaisir qu'ils en accueilleront d'autres.
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 27 février 2012 à 01:20
@ Frank THOMAS
Ce qui est remarquable quand on lit certains commentaires, c’est l’interprétation des phrases politiques. Chacun ne voulant y retenir que ce qu’il veut bien comprendre.
Dénoncer les excès du système financier ne signifie pas dénoncer le système lui-même.
Tout comme Marx ne dénonçait pas le capitalisme qui assurait du travail aux ouvriers, mais les excès des dirigeants qui recherchaient d’abord à s’enrichir au lieu de redistribuer équitablement les richesses produites par le fruit du travail, posant ainsi la dualité entre la valeur argent et la valeur travail.
Alors arrêtons les amalgames !
Rédigé par : Achille | 26 février 2012 à 17:13
Et mon poème à la gloire de Nicolas Sarkozy ? Censure ?
Rédigé par : Savonarole | 26 février 2012 à 15:19
"Quand c'est flou, y'a un loup", disait Martine Aubry en parlant de son camarade François Hollande. Le loup est énorme.
Lundi13 février, dans une interview donnée à l'un des journaux les plus lus de la City, le Guardian, Hollande rassure la finance londonienne en expliquant que François Mitterrand a associé les communistes à son gouvernement en 1981 pour mieux les étouffer.
Il continue sur sa lancée en expliquant que les marchés peuvent être tranquilles parce que, en 2012, il n'y a plus de communistes en France.
Ainsi, en quelques jours, il passe de la dénonciation de la finance comme son seul et unique ennemie à la flatterie la plus mielleuse à son égard.
Au Bourget, devant les militants enthousiastes, il pourfend les "forces de l'argent"; à Londres, il les rassure.
Lundi 13, il déclare à Londres :
« Les années 80 étaient une époque différente. Les gens disaient qu'il y aurait des chars soviétiques sur la place de la Concorde. Cette époque est révolue. C'était la guerre froide et Mitterrand a nommé des communistes au gouvernement. Aujourd'hui, il n'y a pas de communistes en France... ou très peu. La gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir. »
Mardi 14 il rectifie à Saint-Etienne :
« J'ai du respect pour le Parti communiste, j'ai du respect pour l'influence communiste et pour le Front de gauche.
Je souhaite un rassemblement de la gauche avec toutes ses sensibilités».
Quelle droiture ! Quelle clarté ! Quelle rigueur morale !
Rédigé par : Frank THOMAS | 26 février 2012 à 14:51
Philippe me garantit que seul un souci technique est cause de ce qu'un nombre important de commentaires ne parvient pas à passer.
Je le crois donc, et j'essaie à nouveau d'envoyer un texte qui, jusqu'à présent, s'est perdu dans les sables.
Rédigé par : Frank THOMAS | 26 février 2012 à 14:47
Joie de lire Frédéric glorifier les abstentionnistes.
Inquiet de lire que des messages ne sont pas publiés ; pour les miens, je m’en fiche, ils ne sont pas bons. Mais PB a dit récemment qu'il ne censurait rien, corrigeait seulement les fautes, sauf à éliminer ce qui était sans queue ni tête. Ce qui reviendrait à éliminer tout ce qui se dit en campagne présidentielle.
Ravi de lire les réserves alieutiques, c’est halieutique nique nique.
Content de savoir qu’on va remplacer les hauts fonctionnaires par d’autres hauts fonctionnaires, comme dans le spoiling system américain. Hollande version Bush versus Obama. De toutes façons, ce sont les fonctionnaires qui gouvernent, comme toujours, les présidents c’est comme les républiques et les fonctionnaires comme les peintures Soudée. L’ennui, c’est que pendant quarante ans, ils ont été fascinés par le marxisme sauce collectiviste et qu’aujourd’hui, ils sont à l’école de la haute finance, à la place des politiques qui n’y comprennent pas grand-chose.
Ah bon, il aime pas Sarkozy, ben ça alors, j’avais pas remarqué. Ce serait mieux s’il s’en fichait, regardait ça de loin se gaussait et persiflait au lieu de simplement siffler. Ainsi, il pourrait s‘abstenir, ah ça c’est récurrent, comme un chiffre ou un nerf. (v.supra)
Voilà, c’est tout, hé les autres, revenez, on va jouer à pigeon… voleur.
Et puis quoi ? Dans cinq ans on vilipendera Hollande, on en fera de la confiture... de fraise.
Rédigé par : JMT | 26 février 2012 à 12:56
Comme on lance une bouteille à la mer, j'essaie une dernière fois de faire passer un message ici.
Depuis une quinzaine de jours, tout ce que j'écris de discordant par rapport au ton dominant, véhémentement anti-sarkozyste, passe à la trappe.
Ennui technique ? Tri volontaire ?
C'est en tout cas beaucoup d'énergie gâchée.
Je tiens seulement à dire adieu aux intervenants et au rédacteur de ce blog.
Rédigé par : Frank THOMAS | 26 février 2012 à 10:37
Je ne ressens aucune censure ici. Mes humeurs ou mes idées ne sont pas du genre acidulées pourtant.
Mary Preud'homme : quelle belle sortie !
Il n'y a pas plus pressé de sortir que ceux qui ne sont pas entendus.
Rédigé par : regina | 26 février 2012 à 01:45
Le peuple aime le culot, croyant qu'il sera vengé à la moindre incantation populiste !
Le coït de l'urne, et puis après, rien.
Ils ont voté et puis après...! (Léo Ferré)
Bah pareil !
Mélenchon s'est tiré une rafale dans le pied face à MLP !
A propos de programme, (enfin si j'ai bien compris le sujet de campagne pour la présidentielle) il a quoi Mélenchon ?
Rédigé par : regina | 26 février 2012 à 01:19
Monsieur Bilger, vous semblez découvrir la politique. Vous n'êtes pas au bout de vos surprises : non seulement ces gens sont dotés d'une dose de culot largement au-delà des doses admises par la faculté de médecine, mais encore je les crois capables de duplicité.
Quant à leur camp : c'est encore pire. J'ai le souvenir ému de personnes se présentant comme proches d'un candidat et ne manquant pas de le saluer avec chaleur chaque fois qu'il le voyait, expliquer en petit comité que ce même candidat était une nullité doté du "charisme d'une huître", et que vraiment il avait gâché toutes les chances de son camp. Les mêmes qui sont venues fêter la victoire de ce candidat au soir de l'élection, l'assurant de leur soutien indéfectible et heureux.
Ben, c'est aussi ça la politique. C'est sidérant peut-être mais c'est ça. Les hommes politiques doivent avoir suffisamment de recul pour ne pas se laisser piéger par cette fange. Leur cynisme y pourvoit souvent.
Rédigé par : Hermione | 26 février 2012 à 01:01
Marie, je vous demande de ne pas vous arrêter ! Allez, je vous salue !!
Rédigé par : Cactus à genou(x) | 25 février 2012 à 21:54
Il est cinq heures, Paris s'éveille. La place Blanche a mauvaise mine et je n'ai pas sommeil.
C'est l'heure choisie, l'heure du laitier, par notre Président pour arpenter les allées quasi vides de la foire agricole après être allé à Rungis dans l'espoir secret de peut-être voir suspendu Dominique à un croc de boucher.
Le soleil levant c'est aussi l'heure où commencent les battues. D’où la présence sans doute, Porte de Versailles, juste dans son dos, du rabatteur Nihous qui lui délivrera moult conseils.
C'est vrai que le canon tonne de plus en plus proche, on entend les hurlements des griffons et fox-terriers qui ont relevé les pieds et la remise du solitaire commence à être bien marquée.
http://www.atlantico.fr/rdvpresse/karachi-bombe-luxembourgeoise-293870.html
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 février 2012 à 19:55
Ça tombe comme à Stalingrad pour P. Bilger... Mais il va se ressaisir, dès demain il nous proposera un billet à la gloire de Sarko, j'en suis persuadé.
J'ai passé deux heures à la Procure, aucun livre anti-Sarko, mais moult livres sur la crise mondiale, l'économie, la mondialisation.
La littérature de type "Marianne", pour instits de gauche, à disparu... L'idéologie FCPE à disparu. Le Monde avoue aujourd'hui qu'il y a un "problème" sur les sondages...
"Je bouillais devant ma télévision"... Philippe, brûlez votre télévision, votre radio, vos Libé et Mediapart !
Rédigé par : Savonarole | 25 février 2012 à 18:55
Plus important que la vérité, plus important que n'importe quel principe, se moquant de tout, il retourne tout, il se sert de tout, et se retrouve tel qu'en lui-même, après cinq ans de faux semblants. C'est dans cette négation qu'il puise toute sa force, qu'il a son point d'appui grâce auquel il parvient à produire deux effets :
1---son culot insolent est une manière de montrer à ses troupes qu'il ne reculera devant rien.
2---cette attitude est délibérément provocatrice, elle cherche à mettre l'autre hors de lui, elle lui casse "le moral", elle lui casse les "codes", elle détruit en l'autre les repères habituels, comme de croire qu'un homme est un être de parole, de raison et de bonne volonté.
Vivement qu'il parte et qu'un autre vienne, pour nettoyer la...., les écuries d'Augias. "On dit" des régimes de Ben Ali, de Kadhafi... qu'ils étaient corrompus, mais on se garde bien dans les journaux de nous montrer comment et en quoi. De toute façon, en France, on ne risque rien, nous sommes une civilisation supérieure. Encore que l'Italie nous fasse douter : je ne sais si c'est vrai, mais j'ai comme l'impression que si les petits fonctionnaires, les petits juges, n'avaient pas tenu bon sur les principes, tous petits et méprisables qu'ils soient (si peu riches, n'est-ce pas), je ne crois pas que ni le bon peuple, ni la presse, ni les intellectuels, ni les étudiants n'auraient eu les moyens de combattre cette espèce de pieuvre, que constitue un pouvoir corrompu, apparemment complètement machiavélique, sans morale, sans vérité avec pour tout principe que la gagne (seule la victoire est belle). Non, on ne voit pas beaucoup d'analyses de tous ces systèmes, on préfère barboter à la surface : bon le coup de pédale de Sarko, non ? ouais, les sondages frémissent... et autres jugements qui sont la marque des civilisations supérieures.
Rédigé par : Bray-Dunes | 25 février 2012 à 18:34
Tout bien pesé, vous êtes notre Mélenchon à nous, bien plus lucide, glochides, protides ; sissi !!
Rédigé par : Cactus | 25 février 2012 à 18:33
Trois défections dans la même journée ?
Serait-ce le syndrome Marine qui se propage sur ce blog ?
Rédigé par : Achille | 25 février 2012 à 18:24
De même et pour les mêmes raisons que Mary, et d'autres, je vous laisse entre vous et vous.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 février 2012 à 17:37
Dans un commentaire récent je me désolais de la pauvreté du débat politique actuel, oscillant entre promesses mirifiques et engagements intenables, alors que dehors l'incendie fait rage. Michel Rocard dit la même chose dans Le Monde de ce soir : "on parle de nos petites affaires sans regarder le reste du monde". "le capitalisme est entré dans une crise profonde [...] mais qui le dit dans cette campagne ?". On ne saurait mieux dire.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 février 2012 à 16:59
Monsieur Bilger,
Je constate que bon nombre de lecteurs n'ont pas encore compris votre style d'écriture provocant qui tape ou qui pommade à gauche, à droite, au centre et dans les extrêmes, ceci dans le but, d'une part d'enflammer votre blog mais également de cacher votre véritable couleur. Car bien malin celui qui sait (à part vous bien entendu, quoique !!) quel nom vous allez glisser au premier tour ainsi qu'au deuxième tour dans l'urne.
De toute manière, cette République bananière n'a plus longtemps à vivre sauf si...
Rédigé par : pierre-alain g | 25 février 2012 à 16:02
Bonjour,
M. Bilger vous avez raison d'exprimer votre point de vue et c'est un plaisir de le discuter.
Je me permets de rappeler le principe de l'élection présidentielle :
1) au premier tour on rassemble son camp (ce qui a manqué à S.Royal !).
2) au second, on élargit, ce qui permet de gagner.
Selon cette règle, NS a raison, en tant que candidat, de cliver.
Pour ce faire, NS a intérêt à rassembler son camp et deux mois ne sont pas de trop.
FH n'a pas besoin de le faire, l'antisarkozysme y pourvoit.
NS a sans doute senti que le peuple de France s'est affranchi de son élite et des médias qui ne sont plus les "faiseurs d'opinions" d'autrefois, d'où l'orientation de sa campagne en s'adressant directement au peuple.
Nous verrons cela le 6 mai.
Rédigé par : jemerappelle | 25 février 2012 à 15:28
"...sa capacité à affronter les crises, sa compétence économique et financière..."
N'exagérons pas non plus. Un bac B obtenu entre deux affichages ou deux virées avec des copines peu farouches n'ont jamais fait un crack en économie. Mais diable, vous avez perdu le sens commun. Modérez vos propos fichtre diantre.
Rédigé par : Raph38 | 25 février 2012 à 15:23
En vacances de posts dans mon petit studio niçois, je vous dis cher Monsieur Bilger de dénoncer toutes ces (ses) salades ; vous êtes finalement plus à gauche que beaucoup mais surtout plus lucide ! Merci mille fois ! Cactus de son nid phone.
Rédigé par : cactus tout ébaubi | 25 février 2012 à 14:59
Cher Philippe,
Heureusement, vous pouvez tout dire.
Ce billet est bel et bon à une nuance près ! Vous écrivez : "il garde la veste de 2007 mais avec le pantalon de 2012. Et cela marche !"
A mon sens c'est l'inverse : la veste sera pour 2012.
Rédigé par : Jiel | 25 février 2012 à 14:50
Monsieur Bilger, tout ce qui est excessif est insignifiant. Je m'étonne que vous n'ayez pas encore commenté les propos de F.H sur le remplacement des hauts fonctionnaires "du système Sarkozy". Sauf qu'il n'a pas précisé par qui ! Êtes-vous vraiment prêt à élire F.H dont S. Royal a dit qu'il n'avait à son actif aucune action remarquable en 30 ans de carrière politique ? Ou F. Bayrou dont le seul titre de gloire est d'avoir cogéré avec les syndicats enseignants le ministère de l'E.N. ?
Rédigé par : Cantalessous | 25 février 2012 à 14:16
Vive les abstentionnistes, seuls gardiens d'une démocratie irréprochable.
Rédigé par : frédéric | 25 février 2012 à 13:19
En politique mais aussi dans la vie, le culot paye plus que la naïveté ou la scrupuleuse honnêteté .
Les professeurs de NS ont été nos présidents successifs depuis au moins quarante ans.
De plus, je suis convaincu que les efforts de NS pour améliorer les choses valent largement les incantations de FH et les leçons théoriques (dont les résultats en matière d'éducation nationale sont "patents") du professeur FB.
En définitive les Français trancheront bientôt et on pourra reparler d'autre chose et savourer du meilleur Bilger.
Cordialement
Rédigé par : mike | 25 février 2012 à 12:03
Sans doute êtes-vous un peu piqué au vif par certains commentaires, M. Bilger.
Naturellement, personne ne souhaiterait que vous fassiez un blog aseptisé...
Peut-être pourriez-vous tenter plutôt de vous défaire un peu de ce qui s'apparente à une aversion viscérale vis-à-vis de la personne de Nicolas Sarkozy. Car votre haine vous égare en quelque sorte... A votre décharge, vous n'êtes pas le seul, mais c'est un peu étrange tout de même de la part d'un magistrat.
C'est peu de dire que je suis critique vis-à-vis de la politique menée par Nicolas Sarkozy (http://libertylovers.blogspot.com/2012/01/pince-mi-et-pincemoi-sont-en-bateau.html). Mais les propositions alternatives sont à ce jour tellement pires ou peu convaincantes, qu'il n'est pas besoin de disposer de beaucoup de sagesse ni de raison pour conclure qu'elle vaut encore mieux.
Au moins cet homme se démène. Au moins fait-il la preuve qu'il est capable d'évoluer. Au moins a-t-il réussi à se donner une véritable dimension internationale, au moins a-t-il une vraie stature de chef, au moins a-t-il tenté de privilégier le fond sur la forme (ce qui s'est avéré un crime dans un pays fasciné par la révolution mais si conservateur en matière de protocole).
Son entourage et ses alliés dont vous vous gaussez ont meilleure allure, tout bien pesé, que l'alliance loufoque qui accompagne François Hollande. Des anti-riches, des nostalgiques du communisme, des anti-mondialisation, des nationalistes, des écolo anti-croissance, des artistes zélateurs enrichis dans l'humour pignouf ou la bluette écervelée... Joli défilé !
S'agissant de François Bayrou, qui croit utile de s'y reprendre à trois fois pour asséner ses soporifiques vœux pieux et ses lénifiantes banalités, il est trop clair qu'elles masquent mal sa paranoïa égotiste et sa vieille rancune contre le président de la République. S'il avait vraiment à cœur le sort de la nation en ces temps difficiles, il se rallierait à un candidat en mesure de gagner pour avoir quelque chance de servir le pays vraiment.
Ne parlons pas du Front National qui reste le problème majeur de notre démocratie. Non pas d'ailleurs qu'il soit un problème en soi, mais du fait de son ostracisation qui, entre autres perversions, conduisit à donner la quasi totalité des régions à un seul parti, après avoir élu un président venant du camp soi-disant opposé, avec plus de 82% des suffrages !
Rédigé par : phthoreux | 25 février 2012 à 11:44
Bonjour cher DS... ? (c'est tout)
Vous dites :
"Sur le plan de l'apparence elle a été remarquablement "relookée" mais malheureusement pour elle, la parole ne se "refait" pas aussi aisément."
..........................................................................
Remarquablement relookée ????? vous rigolez j'espère ?? comment pourrait-elle susciter une quelconque envie, à part peut-être pour une élection de Miss "plate-forme pétrolière norvégienne" en pleine mer, pour personnel abstinent nécessiteux de longue durée !
L'image cher DS ! Nous sommes à l'ère de l'image, peu importe le contenu.
Rédigé par : sylvain | 25 février 2012 à 11:27
Cet acharnement vis-à-vis de Nicolas Sarkozy est honteux et procède d'un esprit sectaire aveugle teinté de xénophobie haineuse.
"Il n'y a pire aveugle, etc. pire sourd etc."
Quant à moi je quitte ce blog, vraiment lassée par le fait (bien réel) que des dizaines de mes messages passent désormais systématiquement à la trappe sans explication.
Ce que j'aimais initialement sur ce blog, c'est que l'on pouvait s'exprimer librement. Ce n'est plus le cas, à moins de se plier à une gymnastique verbale hypocrite, vengeresse (dans le sens du vent) ou acidulée.
Et comme la tiédeur, la modération, le suivisme et la hargne gratuite n'ont jamais été mon fait, et qu'en outre j'ai horreur de perdre mon temps, je préfère m'en aller.
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C'était Mary
Rédigé par : Mary Preud'homme (sur l'aire de départ) | 25 février 2012 à 11:02
Certains discours politiques comme ceux de Mélenchon et Sarkozy ont pour moi une vertu: ils sont une petite cure de jouvence.
Mélenchon, faux nez du PC, est du Georges Marchais au volant d'une R 21 tunnigée et Sarkozy me rappelle le marchand de stylos qui déployait son grand parapluie à l'envers sur le trottoir devant la bouche de la station de métro Saint-Germain-des-prés.
Gamin, peu pressé de rentrer pour faire mes devoirs, j'observais son manège pour appâter le chaland:
à chaque fois qu'un flot de parisiens sortait de la bouche de métro il se mettait à crier à tue-tête pour vanter la qualité de ses "4 couleurs rétractables" brillants et immaculés comme des Mont-Blanc. Une fois le menu fretin agglutiné un comparse se frayait un passage et tendait un billet de 20 francs et repartait avec sa bonne affaire. Ainsi de suite la scène se répétait au fil des rames.
Mais ce qui m'amusait le plus c'était de voir le comparse les poches encombrées de stylos dans un moment d'accalmie s'approcher, les déverser dans le parapluie et rendre discrètement une liasse de billets de 20 francs au bonimenteur.
Cet homme ne donne pas l'heure, il la prête.
Les ressources alieutiques décérébrées diminuant (c'est mon côté optimiste) tout est fait dorénavant pour contrecarrer et désarmer le chalutier de Saint-Jean-de-Luz au profit de la pêche aux voix industrielle.
On va vivre une époque formidable.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 février 2012 à 10:57
Tout ce qui est excessif est insignifiant !
"pouvez-vous me citer une action politique faite par F.H en 30 ans ?" Ségolène Royal !
Bayrou a dirigé le mammouth sous les ordres des syndicats enseignants, résultat : rien... F.H, s'il est élu, envisage de remplacer les hauts fonctionnaires du "système Sarkozy", par qui ? des Nadal ? Mais Mitterrand avait fait de même en 81 notamment avec la télé au nom de la liberté d'expression !!!
Rédigé par : Cantalessous | 25 février 2012 à 10:55
Il y a bien longtemps qu'aucun des candidats au poste suprême ne m'intéresse. Les discours ahurissants et haineux de l'extrême gauche répondent aux discours ahurissants et haineux de l'extrême droite. Certes si la haine n'est pas la même c'est tout de même de la haine et comme support d'un programme politique cela ne va pas loin.
Le reste ? Bof.
Il n'y a personne qui puisse d'un point de vue économique l'emporter. L'opposition n'apporte rien et le pouvoir en place pas grand-chose.
Faut-il espérer ? non, juste ne pas désespérer devrait suffire.
On se regarde le nombril dans une fiction franco-française de série ZZZ.
Alors oui, il y a bien quelques invectives, quelques "bons mots" de-ci de-là pour amuser la galerie mais que c'est lassant, épuisant.
Monsieur Bilger, dans cet état de chose, n'ayez aucun état d'âme à ne vous priver de rien. Dites-nous franchement, et cela est tellement agréable, ce que vous pensez, ce qui vous tient à cœur, ce qui pour vous a de l'importance ou n'en a pas.
Après tout nous venons ici pour cela.
Rédigé par : Surcouf | 25 février 2012 à 10:25
Nec seducere, sec connuinere: il faut convaincre, non séduire.
La démocratie doit être une force de conviction et non de séduction.
Les ficelles les plus grosses ont toujours bien marché: les gens tombent dans le panneau.
Et malheureusement, ce n'est pas tant par le prisme d'une élection présidentielle que nous pouvons le constater, mais dans toutes communautés où il y a des enjeux de pouvoir (mairie, association, copropriété, fondation).
Il faut des scandales répétés pour que les gens reviennent sur leur "bonne impression" de la personne.
Vous ne changerez, hélas, je le regrette, pas la bêtise naturelle qui pousse les gens à être oublieux.
Puisse votre blog cependant y contribuer, et inciter les nombreux lecteurs à réfléchir.
Sincèrement, monsieur l'avocat général.
Rédigé par : JNG | 25 février 2012 à 10:22
"un loup brandissant un sabre"
les armoiries de la famille Nagy-Bocsa !
Ce loup il était en captivité ? mentale ?
Rédigé par : calamity jane | 25 février 2012 à 09:42
Thomas Langmann à propos de Sarkozy :
"Plus on lui chie dessus, plus il m'intéresse, et plus je le trouve touchant. J'aime l'animal politique, c'est sain d'avoir envie et de l'assumer."
http://www.lemonde.fr/m/article/2012/02/24/thomas-langmann-le-nouveau-nabab_1647665_1575563.html#ens_id=1635240
Tout est dit je pense : les gens ne s'intéressent pas au contenu mais à la personnalité !
NS fait partie de ces winners pour qui seule importe la victoire et, surtout, écraser l'adversaire. La fin justifiant les moyens.
Adolf Hitler : "Ce n'est pas tant la vérité qui compte que remporter la victoire."
Le peuple est plus fasciné par ce genre de caractère (l'histoire regorge d'exemples) que par des "balourds" comme Hollande ou Bayrou.
Je précise que je ne suis pas sarkozyste.
Rédigé par : toto | 25 février 2012 à 09:31
Bonjour Monsieur Bilger.
Au fond je ne sais pas si vous acceptez les commentaires que je laisse de temps en temps sur votre blog. Peu importe après tout.
J'ai lu votre billet de ce jour. Et aussi les commentaires qui l'accompagnent. De tous ces hommes politiques qui font l'actualité il y en a un seul que je trouve admirable. Pour son honnêteté et son efficacité. Et personne n'en parle. C'est bien dommage car il pourrait, il devrait servir d'exemple à tous les autres. A côté de lui NS, FH, MLP, JLM paraissent bien falots. Et il est probable que c'est perdre son temps que de vouloir les départager. Chacun nous promet un beau bouillon pour l'avenir. Eh oui, vous n'en parlez pas. Vous ne le citez même pas. Facile à comprendre. Il n'est pas français. C'est Mario Monti.
Rédigé par : Lucterius | 25 février 2012 à 09:03
Il y a trois présidentiables : François Bayrou et deux autres, qui, contrairement à lui, ne croient pas pouvoir l’emporter sans mentir, ce qu’ils font abondamment. Deux charlatans. Pas claire, la situation ?
Rédigé par : fivou | 25 février 2012 à 08:34
Si les Français gobent ce discours du candidat président qui, en effet, fait bouillir, tant il montre culot et arrogance, ils seront stupides... mais c'était déjà le cas dans son autre campagne de 2007... et pendant tout l'exercice de son mandat.
Pourquoi voulez-vous que les autres candidats s'alignent sur cette bouillie populiste et trompeuse ? Pourquoi voulez-vous qu'ils ne s'expriment que par rapport à lui ?
Ils ont bien autre chose à dire et de bien plus grand intérêt.
Rédigé par : Jachri | 25 février 2012 à 07:07
Bonjour Philippe Bilger,
Pourquoi devrais-je me priver d'écrire ce que je pense au prétexte que certains rêveraient d'un blog équilibré, donc aseptisé en ces temps où la passion politique monte chez beaucoup de nos concitoyens dans l'attente d'une échéance capitale ?
Vous avez bien raison, Philippe Bilger, de laisser aller votre plume au gré de l’arrivage de l’actualité. Un blog est fait pour ça et tant pis pour les esprits chagrins qui en prendraient ombrage.
Et de quoi parler, en cette période électorale sinon des candidats à la fonction suprême qui sont prêts à toutes les exubérances pour se faire remarquer : les invectives de J-L Mélenchon, les petites blagues de François Hollande, les maladresses pathétiques d’Eva Joly, les discours empreints de gravité de François Bayrou, les renoncements de dernières minutes des petits candidats,les numéros de Calimero de Marine Le Pen et, bien sûr, gardons le "meilleur" pour la fin, les contradictions du candidat-président.
En fait ses contradictions, ses amnésies sélectives, son culot qui dépasse toute mesure au point où l’on en arrive à se demander s’il est sérieux ou bien s’il nous fait un sketch à la Nicolas Cantaloup s’expliquent simplement par le fait que tous ses actes et même ses discours sont en fait l’œuvre d’une éminence grise tapie dans l’ombre ou d’une équipe qui travaille pour lui.
Lui n’est que le « revendeur du produit » dont la qualité essentielle est son bagou de bonimenteur de foire. Ceci explique sans doute pourquoi il ne se sent responsable d’aucun de ses échecs. Ceux-ci sont la faute des « élites » qui ont mal fait SON boulot.
Rédigé par : Achille | 25 février 2012 à 03:34
« On remet les compteurs à zéro » !
Qui peut avoir prononcé cette phrase reprise en cœur par les médias : que dans une élection présidentielle tous les compteurs sont remis à zéro ?
J'avais préparé quelques lignes sur ce sujet le mois dernier en vous annonçant que la campagne sortante de Notre seigneurie serait ainsi faite que tout débat sur son bilan serait volontairement occulté. N'ayant pu le poster pour des problèmes techniques inhérent à la construction de ce site.
Philippe Bilger, choqué à juste titre par la déclaration d'Henri Guaino, vous ouvre enfin les yeux !
Ce bilan lui-même catastrophique qui mérite à lui seul son éviction sera passé soigneusement sous silence ! C'est évidemment commode pour le candidat sortant de ne présenter aucun bilan, c'est gonflé et pour le moins culotté ! Mais ce qui l'est et le sera encore davantage au cours des prochains jours à devenir démagogique en mensonges éhonté au point tel que le but fixé est de se refaire une virginité !
Il semblerait que la technique Henri Guaino fonctionne puisqu'il a pratiquement fait son retard sondagier sur Hollande en s'essuyant sur la démocratie reférendaire du peuple...
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 25 février 2012 à 02:04
Cher Philippe,
C'est ce qui est dans la tête et dans le coeur qui est important, cher Philippe.
Si Nicolas Sarkozy respire mieux avec un pantalon déjà mis qu'est-ce que ça peut faire ?
C'est même tout à son honneur.
Cela ne vous est jamais arrivé de reprendre une paire de chaussures dans le bas d'un placard parce que vous vous sentiez mieux avec ?
Les gens ne peuvent-ils être tels qu'ils sont ?
Nous préférons un Président bien dans son corps, qu'un empoté sans classe qui cligne de la paupière en se prenant pour le clone de François Mitterrand et qui n'est qu'un pauvre clown.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 25 février 2012 à 01:40
Ach, Philippe,
Vous écoutez les discours des candidats les plus en vue ainsi que celui de M. Bayrou, malheureusement vous n'en critiquez qu'un seul...
Les jeunes UMPistes devraient, vous avez raison, plus écouter au lieu de brailler á tout va parce qu'on le leur a demandé. C'est vraiment pénible.
En même temps c’est la loi du genre.
Désolé de vous voir si froissé, parce que partout où il se rend, ses supporters font l'effort de se déplacer en masse.
Pour quelqu'un qui est impopulaire et que les Français ne veulent plus voir, il remplit bien les salles. Je dis cela uniquement parce que vous semblez surpris.
Un meeting c'est bien fait "to meet" ou je suis nul en anglais ?
Faut dire que chez FH, le public qui se déplace est composé uniquement par des Français venus pour se faire convaincre. Certainement des déçus du sarkozysme venus chercher recours auprès de M. Hollande. Même vous, vous n’y croyez pas.
Mais vous au moins vous jouez carte sur table.
On ne peut pas accuser quelqu'un de ne pas avoir tenu ses promesses et de ne pas assumer son bilan quand l’on se refuse á l'écouter en se concentrant uniquement sur les points extérieurs qui sont, il est vrai, pas brillants.
Quel culot ! "Cette France, elle veut la morale et la décence". Oui c’est choquant, quand pendant cinq années vous avez perdu un temps fou á décrire la forme - avec grand talent, cela on ne peut pas vous le prendre - mais ce n’est pas choquant quand on suit le bonhomme á la trace, quand on marque Sarko á la culotte.
Vous pensez EPAD et vous avez raison, vous pensez nominations et vous avez raison (quoique… qu’ont fait ses prédécesseurs ? jouer á la belote ?).
Son quinquennat ne résume pas seulement á ses boulettes…
Quel culot ?
Ben oui il en faut pour re-convaincre. N'attendez pas de lui qu’il déverse des litres d'eau tiède.
Il a décidé de se battre, ne vous en déplaise... ou pas.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun@ Philippe Bilger | 25 février 2012 à 00:21