Comment imaginer que le PS, sous l'égide de François Hollande, aurait fomenté à Bayonne un traquenard dans lequel le président-candidat serait tombé ?
Pas davantage qu'on ne peut croire à une Marine Le Pen venant attiser l'hostilité de ses troupes à l'encontre du couple Montebourg-Pulvar tellement prêt à faire polémique de tout et dont la seconde serait le seul défaut du premier selon l'expression spirituelle mimétique de Pascal Boniface.
Ce qui s'est produit à Bayonne n'est pas à l'honneur de la démocratie et, si je suis convaincu de la nécessité de défendre Nicolas Sarkozy en ces circonstances (nouvelobs.com), je n'ai pas pu m'empêcher d'éprouver comme un sentiment d'inéluctabilité devant ce qui est advenu, tant quelque chose gêne en permanence dans le rapport que Nicolas Sarkozy, président ou candidat, entretient avec la société française.
Ces péripéties, qu'il ne faut pas surestimer, sont en effet, surtout, la conséquence d'un quinquennat verrouillé sur le plan des déplacements officiels. Tellement encadrés qu'ils en devenaient ridicules, le président noyé dans une masse protectrice.
La cocotte-minute a explosé et le candidat, à Bayonne comme ailleurs, se trouve confronté à une ire citoyenne qui n'est plus entravée. En quelque sorte, l'effervescence démocratique imprévisible et menaçante a pris la suite de l'Etat rassurant.
Il me semble qu'il n'est pas absurde, en dépit des apparences, d'opposer à cette campagne présidentielle oscillant entre frénésie verbale et sérénité calculée le fond d'un long entretien accordé par Michel Rocard à Libération.
La grande nouvelle est qu'on a retrouvé Michel Rocard au meilleur de sa forme intellectuelle et critique. Sorti des multiples missions qu'il a toujours acceptées et des honneurs, à 81 ans il fulgure. Et, de surcroît, il est clair comme il ne l'a jamais été. Ayant même chassé ces fragments d'obscurité qui semblaient indissociables de sa pensée, comme une inévitable rançon.
La phrase choisie par Libération pour résumer cette double page de Rebonds :"On est dans l'imbécillité politique collective" n'exprime que très partiellement la richesse de ces échanges qui réalisent le tour de force d'être à la fois sans concession mais dénués d'esprit partisan même si est évoquée la préface que François Hollande a écrite pour son dernier livre : "Mes points sur les i, propos sur la Présidentielle et la crise".
L'essentiel du propos de Michel Rocard, à mon sens, consiste à définir ce que pourrait être un programme qui échapperait à la "vacuité intellectuelle". Il explique très bien que la démarche pertinente, pour un candidat, est d'établir le meilleur diagnostic possible et de faire preuve, en amont de la réalité qu'il aura à affronter, d'une totale lucidité pour identifier "l'absolu prioritaire et, bien sûr, le cap global. Après, on fait ce qu'on peut. Pour cette campagne, le diagnostic n'a pas assez été porté".
Ce que j'apprécie dans cette vision tient au fait qu'elle intègre le risque probable d'une "disqualification par les faits" d'un projet prétendant être exhaustif et fouillé, comme s'il était concevable de prévoir dans les moindres détails, dans la fixité de l'abstraction, ce qui précisément sera balayé par le fluctuant et l'incertain de la vie économique, politique et sociale. Michel Rocard décrit ce que devrait être la bonne méthode des candidats. On sait que l'ancien Premier ministre n'a jamais été pris en défaut sur ce plan qui semble l'avoir parfois plus passionné que la substance elle-même. C'est dire à quel point sa conception des orientations à élaborer en amont et de l'inventivité à assumer durant l'exercice du pouvoir est à prendre au sérieux.
Dans ses réponses, Michel Rocard apporte d'autres lumières, notamment pour réguler la finance et hiérarchiser les problèmes. La crise, selon lui, est loin d'être terminée et ses effets seront bien plus dévastateurs, et la récession plus grave, que beaucoup de responsables ne l'imaginent.
Michel Rocard, on le constate, ne s'abandonne pas à l'optimisme et, pourtant, il ne désespère pas. Tant on a besoin, en cette période plus qu'en toute autre, d'intelligence, de profondeur et d'équité.
On a quitté Bayonne.
C’est le système UMPS, alliance souterraine, ténébreuse et permanente de l’UMP et du PS pour se partager le gâteau, qu’il faut casser, et qui pourrait sombrer plus tôt qu’on ne croit. Français, réservez vos votes pour l’unique présidentiable honnête ! Vous sauverez la France et vous avec… ou vous vous perdrez !
Rédigé par : Klirau | 04 mars 2012 à 09:13
@ Jean-Dominique
"Et je rejoins Rocard, comme vous, lorsqu'il pointe l'inanité de programmes politiques lorsque nous n'avons pas de visibilité à 15 jours."
C'est tout de même pour le moins de paradoxal de la part de Michel Rocard de prôner la navigation à vue comme forme de projet politique et de gouvernement d'un pays, alors que dans sa formation et son parcours - haute fonction publique, responsabilités de premier plan au sein de partis politiques - il n'a jamais été exposé à la plus petite précarité.
Je pense que notre monde politique très majoritairement issu de ce monde des grandes sécurités qu'est par exemple la haute fonction publique et/ou les responsabilités politiques de moyen ou de haut niveau, n'est pas préparé, ni expérimenté suffisamment pour savoir naviguer avec les précipices comme seuls horizons.
Au reste, les gestions successives de notre pays depuis 40 ans ont parfaitement démontré leur savoir-faire en la matière... pour contourner les précipices qui ne datent pas d'aujourd'hui ; en réalité, ils n'ont eu de cesse par exemple d'endetter très gravement le pays.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 mars 2012 à 09:00
Je me permets de signaler à vos lecteurs cette interview de Michel Rocard publiée dans le Monde le 25 février dernier.
Avec cette apothéose en forme de glorification du "temps libre" de la part de votre super clairvoyant :
""Comment décririez-vous le monde de demain ?"
Une société moins marchande, moins soumise à la compétition, moins cupide, et organisée autour du temps libre. J'ai coutume de dire que dans les cinq plus beaux moments d'une vie, il y a un (ou des) coup(s) de foudre amoureux, la naissance d'un enfant, une belle performance artistique ou professionnelle, un exploit sportif, un voyage magnifique, enfin n'importe quoi mais jamais une satisfaction liée à l'argent. Donc c'est un monde de pratiques culturelles et sportives intenses, de temps familial abondant, de soins aux enfants et de retour à des relations amicales festives."
Et bien entendu, dans l'idéal "Temps libre" de Michel Rocard, ceux qui depuis des décennies sont rivés aux précarités de toutes sortes, je parle de ceux qui ne bénéficient pas du privilège, à l'image du parcours professionnel de MR, de pouvoir compter sur toutes les choses précieuses de la vie qu'il décrit, d'un travail sûr, de ressources régulières qui sécurisent les projets et rendent les esprits paisibles et confiants ; donc, bien entendu, pour les premiers il ne restera comme idéal et projet de vie que celui de vivre par procuration, à distance, dans la contemplation sombre et amère des destins de ceux pour qui l'essentiel a été sécurisé, par exemple par les statuts, bref les mondialisés heureux.
Ce qui me fâche terriblement dans cet échange du Monde est le fait que Michel Rocard - que par ailleurs j'aime bien - ne semble pas se rendre compte que ce qu'il décrit n'est pas demain, mais bien les caractéristiques de SON MONDE protégé depuis des décennies, celui qui est conçu et organisé prioritairement pour les conforts des sécurisés en tout, lesquels grâce aux multiples Michel Rocard n'ont pas eu et n'ont pas à se préoccuper du lendemain immédiat, et qui ont pu et peuvent continuer à s'accorder délicieusement avec les joies de la vie, en prônant, sans rire, pour tous les autres le modèle du "temps libre" qui dans la réalité n'est que du temps vide, morne et angoissé, vécu sur le mode humilié et honteux, bref assisté.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 04 mars 2012 à 08:15
« Comment imaginer que le PS, sous l'égide de François Hollande, aurait fomenté à Bayonne un traquenard dans lequel le président-candidat serait tombé. »
Le candidat-président continue sa politique « du roquet » en harcelant le candidat PS tout en empiétant gaillardement sur les terres du FN.
En matière de tartuferie, Sarkozy n’est pas mal non plus en se posant comme le président du peuple. A Bayonne il a pu se rendre compte qu’il y a loin de la coupe aux lèvres.
Ajoutons à cela une bonne dose de narcissisme, se considérant, malgré son impopularité, comme l’homme providentiel dont le pays a besoin.
On peut terminer le tableau avec une bonne dose de cynisme n’hésitant pas à promettre et encore promettre, alors qu’il a passé tout son mandat à renier ses promesses.
Sans doute espère-t-il aussi que le peuple soit masochiste…
Rédigé par : Achille | 04 mars 2012 à 07:59
Il est sûr que monsieur Montebourg n’aurait pas accusé l'extrême gauche puisque JL Mélenchon a devant la France entière déclaré qu'il ferait tout pour pourrir la campagne de MLP !
D'ailleurs, il sait faire, lui !!
http://www.youtube.com/watch?v=Jnvq4f-xONY
Lorsque monsieur Dupont-Aignan désireux d’apporter son soutien au peuple grec, soumis au diktat de la troïka, a voulu manifester, le 13 février dernier, devant l’ambassade de Grèce à Paris, il a été agressé par le service d’ordre de JL Mélenchon qui manifestait lui aussi avec 500 sympathisants. Là, il n’y a pas eu autant de bruit !
Selon Le Parisien, d’ailleurs, monsieur Dupont-Aignan n’a été que molesté ! Alors sous quelle étiquette il y a agression ???
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/melenchon-et-ses-partisans-manifestent-devant-l-ambassade-de-grece-13-02-2012-1859427.php
http://malvox.over-blog.com/article-agression-de-dupont-aignant-preuve-du-faschisme-du-npa-et-du-front-de-gauche-99316370.html
Pendant ce temps-là, les journaux ne parlent pas du veto que l’UMPS impose aux élus pour évincer les autres candidats : attention aux promesses de signatures !
A part entendre parler de Sarkozy ou de Hollande, les autres sont totalement ignorés.
Quel changement cela va être que d’avoir pour choix comme candidats potentiels, déjà désignés, par la presse et l’UMPS, les mêmes !!! FG/Ecologie peuvent déjà se préparer pour le second tour !
Où en sont Corinne Lepage ? Nicolas Dupont-Aignan ? Dominique de Villepin ? Philippe Poutou ?
En attendant, pendant que les Français sont « enfumés » par la fausse agression de Montebourg et le chahut de Bayonne, on ne parle pas de la traîtrise de la gauche : le vote du M.E.S. !
Il est vrai que le courage des politiques ne se trouve pas là où on l'attend !!!! Mais il paraît qu'alors, cela devient "vie privée" !!!
Rédigé par : Marie | 04 mars 2012 à 01:42
Agression Montebourg-Pulvar : un Carpentras 2.0 ?
« …la médiatisation de cette affaire sur fond de racisme ressemble trait pour trait à celle de Carpentras en mai 1990.
http://www.mediaslibres.com/tribune/post/2012/03/01/Agression-Montebourg-Pulvar-un-Carpentras-2.0
…Marine le Pen obtient des intentions de votes jamais si hautes par le passé dans toutes les couches de la population. Malgré un battage médiatique sans précédent, rien n’y fait. Les instituts de sondages ont beau répéter que Marine Le Pen ne dépasse pas les 15 %, ses adversaires aidés des médias s’épuisent à essayer de la discréditer, rien n’y fait.
http://www.2012-presidentielles.com/
Il ne reste plus alors que les bonnes vielles méthodes de manipulations qui ont par le passé fait leurs preuves. L’agression d’un député socialiste et de sa compagne métissée sera l’occasion rêvée.
La description de l’agression par Montebourg et sa compagne est décrite en détail à un point tel que durant ladite agression Audrey Pulvar a réussi à twitter 4 fois, sans faire la moindre faute d’orthographe. Il est vrai que dans son empressement à médiatiser son agression raciste Audrey Pulvar a préféré twitter en live plutôt que de filmer la scène afin de fournir les preuves irréfutables à la justice et aux médias.
...
Mais les internautes ne sont pas dupes. Sur tous les sites d'info, les commentaires condamnant Pulvar, Montebourg et compagnie sont bien plus nombreux que ceux qui vont dans leur sens. De plus, on insiste beaucoup sur le fait qu'on découvre dans cette affaire que nos deux héros « de gauche » habitent dans ou près du XVIème et qu'ils ont dîné ce soir-là dans un restaurant de luxe (le Relais d'Auteuil), bien plus huppé et cher que... le Fouquet's ! C'est du 200-250 euros par personne en moyenne, tout comme dans le resto où ont déjeuné Hollande et BHL... Ca fait un peu désordre quand on se souvient des arguments d'Arnaud Montebourg lors des primaires socialistes qui souhaitait un véritable retour aux sources de la gauche, la vraie, celle du peuple.
...
Parmi les gens qui interviennent, un certain David Doucet, journaliste aux Inrocks, à L'Express, etc. D'après ses articles, il est farouchement anti-FN, anti-Le Pen. Or il a commencé une enquête sur les agresseurs. Ca ne doit pas être bien difficile de les identifier, parce qu'ils sortaient d'un bar où ils ont l'habitude de se réunir et il y a plusieurs témoins de l'agression (qui confirment qu'il y a eu des paroles racistes mais pas exactement celles rapportées par Pulvar et Montebourg). En plus la police a récupéré les verres brisés donc, sans doute, empreintes + ADN.
Et David Doucet twitte à Pulvar :
« - D'après les premières infos que j'ai eues, ce ne sont pas des militants FN. Donc prudence...
- Ce sont des premières infos qui restent à recouper. L'un des hooligans en question a refusé de me parler directement. »
Philippe Toulas
La gauche caviar, le retour ??
Rédigé par : Marie | 04 mars 2012 à 01:19
@ jabiru
Je me demande si cette visite guidée du vieux Bayonne n'avait pas un relent de provocation aux fins de victimisation.
Car qui connaît ce quartier qui est l'épicentre des nationalistes basques côté français sait qu'il est peu propice à de grands mouvements policiers comme cela fut possible à Paris grâce au baron Haussmann mais plutôt à des traquenards et chausse-trapes.
Il eut été plus dans sa fonction d'aller visiter accompagné de Madame et sa fille la maison de l'infante à Saint-Jean-de-Luz .
http://www.bakchich.info/dessin/coup-de-beret-pour-le-president-candidat-61193
Rédigé par : hameau dans les nuages | 04 mars 2012 à 01:09
Bonsoir à toutes et à tous, bonsoir Monsieur Bilger.
Décidément, notre garnement de Président est un bien mauvais perdant.
Il a opté contre toute logique pour se représenter et se refuse à admettre la profonde impopularité dont il est l'objet.
Depuis sa tour d'ivoire jalousement gardée par ses "fedaiyoun", il est TOTALEMENT coupé de la réalité du terrain.
Il oublie que par sa politique, des millions de pauvres et de sans emploi sont venus gonfler les statistiques déjà alarmantes qui existaient avant son accession. De cela, il n'en a cure. Accusant une fois la crise, une autre fois la fainéantise des ces malheureux, il poursuit son irrationnelle vision épuratrice du pays.
Aucune société ne peut se débarrasser de ses pauvres comme elle le ferait d'une pandémie par exemple. Les pauvres sont nécessaires à l'équilibre des peuples et il se trompe lourdement en les indexant comme des parias.
C'est en s'occupant des pauvres, des malades, des veuves, des orphelins et des laissés pour compte qu'un État a sa raison d'être.
Monsieur Sarkozy a cru que les problèmes de la France se résumaient à deux choses simples et stupides : l'argent et... l'argent.
Comme si avec lui on s'achetait une lignée, un titre, un honneur ou que sais-je encore. On peut être sans-le-sou, malade, laid et SDF et avoir le droit à une dignité égale à celle de Monsieur Sarkozy et des siens.
Alors petit homme, fallait pas choisir un trône si élevé ; fatale va être votre chute et terribles vont être les conséquences qui résulteront de votre passage au Palais.
Sarkozy dégageeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee !!!!!
Bonne soirée à tous et bon week-end.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 03 mars 2012 à 19:56
Le Président s'était habitué à des bains de foules "surpolicés" un peu comme dans une bulle, à bonne distance des banderoles et des slogans revendicatifs, sur des itinéraires peuplés "d'invités" bien-pensants.
Le candidat Président se devait, et il l'a fait notamment à Bayonne, de rencontrer sur le terrain et dans des conditions plus spartiates les électeurs de tous bords, dont ceux qui galèrent et il y en a de plus en plus dans le pays.
Sans cautionner du tout les cris et les injures infligés à Bayonne, c'est quand même une expression de désaffection populaire et de souffrance qui doit être sérieusement prise en considération par le candidat.
Ce genre de camouflet doit faire réfléchir s'il en était encore temps.
Rédigé par : Jabiru | 03 mars 2012 à 18:19
Michel Rocard n'est certainement pas idiot, et ce qu'il dit actuellement est très sensé. Il aurait pu appliquer ses idées s'il n'y avait pas eu Mitterrand. Son discours de Conflans, en octobre 1980, montre quand même les limites de son talent politique : je viens de le réécouter sur le site de l'INA, en comparaison Hollande, qui parle actuellement à Dijon, est un Démosthène. Mais, au cas où il aurait été bon, Tonton avait pris soin de lui couper l'herbe sous le pied deux heures plus tôt...
Je pense qu'il y avait, entre les deux hommes, quelque chose du rapport entre le chat florentin et la souris maigrelette. Voir ce que disait le président socialiste lors de son deuxième septennat - cité par Michèle Cotta : "Je suis président de la République, Michel Rocard est Premier ministre, c'est déjà fort bien, c'est conforme à ses qualités. Le reste lui appartient, si toutefois l'Histoire est bienveillante". Mitterrand, c'est le cardinal de Retz qui réussit : difficile de tenir contre lui.
Rédigé par : Boris | 03 mars 2012 à 17:12
L'incident de Bayonne n'a sûrement pas eu lieu sous l'égide de FH mais éventuellement d'un chef de section locale voulant se faire remarquer en bien par sa hiérarchie. Cela arrive et dans tous les partis.
Non, les militants PS ne sont pas des terroristes. Pour cela il leur faudrait un idéal. Or vouloir chasser un homme pour mettre son favori à la place de celui-ci n'est pas un idéal, c'est un désir... d'avenir.
Tout ceci n'est vraiment pas grave.
Ce sont les risques du métier, pardon Philippe, de la fonction !
Je trouve par contre très hypocrite de demander á l'agressé de cesser de jouer au combat de coq et de ne pas abaisser la campagne électorale á ce niveau-là !
Que je sache, ce n'est pas NS qui a demandé à être bousculé...
Et puis je me demande pourquoi les ténors du PS s'acharnent á tel point sur ce genre de futilités puisque le candidat FH a gagné. Toutes les enquêtes le prouvent - même la revue "Glamour" le dit (t'as qu’à voir !) -, tous les corporatistes l'affirment.
Oui, je me le demande...
Quelle surprise de revoir M. Hollande après 15 jours d'absence. Je constate avec tristesse qu'il a perdu sa jolie forme svelte.
Encore une façade qui s'écroule.
(Bouououhhh, Ledun s'en prend au physique, bouh... Mais non, mais non, je constate une évidence, ce n'est pas pareil)
Voilà au moins un sujet où il ne peut pas se défausser sur Sarko.
A mon avis...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 03 mars 2012 à 17:03
Je suis navré par le propos tenu par Rocard. Qu'il souhaite "une autre société moins marchande" et proclame que "la grande croissance c'est terminé" est certainement cohérent. Mais le souci actuel de nos concitoyens est de trouver du travail à la sortie de ses études, de sa formation ou après un licenciement, de ne pas s'accommoder d'un taux de chômage incompressible supérieur à 5% de la population active ; ils veulent des emplois à temps plein, moins d'emplois précaires. Michel Rocard s'inquiète du malaise social et nous parle d'art de vivre. Ce sont des préoccupations de nanti. Le seul malaise social véritable c'est le déclassement, la menace du déclassement, créés par la décroissance ; car nous sommes en décroissance réelle mesurée par la baisse de la production industrielle, notre absence sur les métiers nouveaux : les fausses croissances mesurées par le PIB sont largement illusoires (chez nous, comme dans d'autres pays développés), elle sont surtout la prise en compte statistique de la généralisation de la sous-traitance, ou de la création d'actions de prestations à la personne (ce qui était du ressort d'une activité non rémunérée, ou non facturée se retrouve intégré dans la comptabilité nationale). Michel Rocard est à côté de la plaque et devrait appliquer sa brillante intelligence à trouver des solutions pour réindustrialiser notre pays : c'est un leitmotiv des candidats sans qu'ils proposent la moindre piste sérieuse.
Rédigé par : olivier seutet | 03 mars 2012 à 15:04
Pauvre Rocard...
Je ne veux pas faire dans le politiquement correct…
Encore un indécrochable apparatchik inusable qui donne des leçons qu’il n’a jamais appliquées ou su faire appliquer...
Depuis le temps qu'il ânonne sa fade bouillie rassie de bonimenteur déconnecté des réalités politiques, constatons qu'il n'a jamais eu d'intelligence politique ni de simple courage.
Il s'est toujours fait rouler et exploiter par ce qu'il appelle sa famille : le PS.
Il fut l'un des tout premiers parangons bobo de la gauche caviar post 68... sans le savoir.
Mythe-errant l'a piétiné et usé jusqu'à la corde.
Les éléphants l'ont toujours utilisé comme un manuel de recettes de cuisine moléculaire et d'enfonceur de portes ouvertes ne pouvant jamais les fermer… jamais.
La fonction publique et sa haute administration (dont Rocard) qui cantinent et gambergent avec délectation dans le marigot politique, sans aucun risque professionnel ni surtout financier, profitent d’acquis et de privilèges dont même la nomenklatura soviétique n'a jamais bénéficié.
In fine ce sont eux (les obscurs inamovibles) qui décident... Alors les belles théories fumeuses des paradeurs !!!
J'invite tous ceux qui espèrent et souhaitent entendre et lire un peu de vérité et de réalisme, sans digression, sur notre chère France, à lire le billet hebdomadaire de F.-O.G. - Franz-Olivier Giesbert - dans Le Point 2059 du 1er septembre, page 8.
Un vrai journaliste, professionnel, honnête, qui écrit si bien et simplement les choses de la France... et surtout les dit tellement mieux que Rocard... quant aux origines du « malaise français » et ses démons.
Ah ! J’oubliais le plus important… mille bravos et essayons tous d’être des Ibrahim de Grigny que notre Hermine a fort à propos et courageusement anobli et mis à l’honneur sur son blog...
Rédigé par : Stalen Ilitch GUEVARA | 03 mars 2012 à 12:51
"Il explique très bien que la démarche pertinente, pour un candidat, est d'établir le meilleur diagnostic possible et de faire preuve, en amont de la réalité qu'il aura à affronter, d'une totale lucidité pour identifier "l'absolu prioritaire et, bien sûr, le cap global."
Michel Rocard n'explique rien du tout.
Ne nous a-t-on pas expliqué en long, en large, depuis des décennies, par exemple, que "l'absolu prioritaire" était la lutte contre le chômage massif, que pourtant les politiques - alternativement au pouvoir ou dans l'opposition - ont choisi de considérer et gérer comme une sorte de moindre mal indifférent, la contrepartie grise, inavouable, d'un système de protection sociale infiniment coûteux et inéquitable, protégeant encore plus les déjà surprotégés, exposant plus encore les plus précaires.
Je ne comprends pas, je ne parviendrai jamais à comprendre chez vous la confiance que vous portez et la crédibilité que vous trouvez régulièrement dans les paroles politiques d'aujourd'hui.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 03 mars 2012 à 11:27
Franchement, les manifestants de Bayonne étaient très "bon enfant", n'avaient rien de violent, juste pour une fois, la possibilité de s'exprimer... ce que n'a pas supporté le vrai/faux candidat du peuple qui perd ses nerfs !
Rédigé par : Jachri | 03 mars 2012 à 11:07
@Jean-Marc
Ceux qui ne partiront pas après qu'une telle tranche sera imposée.
Evidemment, on peut toujours prendre à contre-pied des propos, ce blog montre très bien à quel point le dialogue est vain, chacun restant accroché à ses idées.
Je me moque de Pierre Bergé, mais pas de Johnny, et de sa femme venant nous dire après l'élection de Sarkozy qu'enfin débarrassé de la racaille socialiste on allait pouvoir travailler plus en France, ayant oublié qu'elle-même ne fichait rien en dehors de nous déverser de la guimauve sur la g... (je profite de la liberté retrouvée de ce blog pour me lâcher un peu... ça fait du bien !).
Rédigé par : Herman Kerhost | 03 mars 2012 à 11:06
Je n'ai pas lu l'article de Rocard mais quand vous dites qu'il s'est exprimé avec clarté, j'ai un doute. Je n'ai jamais connu quelqu'un s'exprimer dans un tel charabia amphigourique et ampoulé.
Il lui faut un traducteur.
Rédigé par : brindamour | 03 mars 2012 à 10:52
On a bien vu et entendu François Hollande se faisant passer pour un auteur de droite.
Rédigé par : MADO | 03 mars 2012 à 10:42
@ Herman Kerhost
"L'homme de gauche est prêt à perdre de l'argent pour sauver son pays, et l'homme de droite fuit son pays pour sauver son argent..."
Donnez-moi un exemple svp :
Pierre Bergé qui survend Yves Saint Laurent à Elf Sanofi, filliale de Elf, entreprise nationalisée, pour se dégager d'une mauvaise affaire.
L'ami de Mitterrand qui vend sa maison à une société nationalisée tout en restant dedans.
Les fonctionnaires qui cotisent 5% de moins sur leur retraite et partent plus vite avec une retraite plus importante.
Les conducteurs de trains RATP qui partent à 50 ans avec 4000 € soit 12*12*4000= 576 000 € + les cotisations non versées pendant 12 ans.
Les artistes qui obtiennent, et seulement eux, de Mitterrand la possibilité d'étaler sur quatre ans leur imposition annuelle pour ne pas être dans la tranche marginale supérieure (vous savez, celle à 75% de Hollande).
Qui sont ceux à gauche qui perdent de l'argent pour leur pays ?
Rédigé par : Jean-Marc | 03 mars 2012 à 10:02
Et pour ceux qui auraient oublié les fragments d'ombres :
http://npa.chez.com/MichelRocard.html
Rédigé par : patrons-voyous | 03 mars 2012 à 09:47
Bonjour Philippe Bilger,
« Michel Rocard, on le constate, ne s'abandonne pas à l'optimisme et, pourtant, il ne désespère pas. Tant on a besoin, en cette période plus qu'en toute autre, d'intelligence, de profondeur et d'équité. »
On peut contester Michel Rocard sur bien des points, mais il a su démontrer à plusieurs reprises qu’il était un fin négociateur et savait bien anticiper les problèmes avant que ceux-ci ne deviennent critiques. On peut simplement regretter que ses relations avec François Mitterrand aient été détestables, ce qui ne lui a pas permis de mener ses réformes, à commencer par celle des retraites qu’il voulait entreprendre dès 1991 et ainsi éviter que la situation ne devienne vraiment critique pour la traiter avec les effets pervers que l’on connaît.
Rocard n’a jamais voulu faire passer le clientélisme avant les intérêts de la France. Il n’a jamais voulu céder à la facilité en tenant des discours populistes comme tous les présidents qui se sont succédé depuis 1981.
Cela lui a ôté toute chance de devenir président de la République.
Dommage, la France en paie les conséquences aujourd’hui.
Les élections présidentielles resteront sans doute encore longtemps un spectacle où le talent du comédien prime sur le scénario.
Rédigé par : Achille | 03 mars 2012 à 08:46
Vous écrivez "Comment imaginer que le PS, sous l'égide de François Hollande, aurait fomenté à Bayonne un traquenard dans lequel le président-candidat serait tombé ?". Certes. Mais nous avons été échaudés par les sifflets qui marquèrent autrefois le départ de l'Elysée de Valéry Giscard d'Estaing. A ce propos je voudrais montrer comment les "gueux" qui firent la Révolution française avaient plus de tenue que notre prolétariat d'aujourd'hui. Je lis dans l'Histoire de la Révolution d'Adolphe Thiers que lorsque Louis XVI fut ramené à Paris après son évasion manquée, la Constituante fit afficher l'injonction suivante "Quiconque applaudira le Roi sera battu ; quiconque l'insultera sera pendu". Nos hommes politiques d'aujourd'hui sont loin d'avoir ce panache.
Rédigé par : Lucterius | 03 mars 2012 à 07:57
Michel Rocard va être content d'apprendre
qu'il est "productiviste"... ce qui
n'amoindrira pas sa grande capacité à
l'analyse et au constat lucide.
Rédigé par : calamity jane | 03 mars 2012 à 05:25
Alex paulista, lorsque Bayrou défend l'idée que l'avenir de l'industrie française réside dans les hautes technologies et le haut de gamme, il admet ainsi que le marché du bas et moyen de gamme soit importé et ne soit plus produit en France.
Or lorsque vous prétendez développer une industrie de haut de gamme, ce n'est pas pour votre marché intérieur, sauf le Rafale ! Bien évidemment, l'excellence française en matière aéronautique ou nucléaire est majoritairement destinée à l'exportation, de même que l'industrie du luxe. 70% de la production de Champagne est exportée.
S'interdire de refabriquer en France de l'électro-ménager, du textile courant ou des couteaux (ah ces détestables Laguiole chinois !), c'est condamner notre pays à une course au commerce international avec des chaussures de plomb.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 03 mars 2012 à 03:57
L'homme de gauche est prêt à perdre de l'argent pour sauver son pays, et l'homme de droite fuit son pays pour sauver son argent...
C'est pour cela que l'on trouve des gens de gauche à droite (Philippe) et des gens de droite à gauche (...)...
Rédigé par : Herman Kerhost | 03 mars 2012 à 03:32
@ Jean-Dominique Reffait
"Faire du haut de gamme, comme le préconise Bayrou, pour exporter, c'est suicidaire."
Bayrou dit assez de bêtises lui-même (comme sur les PME à "adosser" à ceux qui rêvent de les piller), pour ne pas avoir besoin que vous en inventiez.
Bayrou ne propose pas de faire du haut de gamme pour exporter, mais au contraire de créer un label pour inciter les Français à payer les quelques euros de plus pour garder une production en France.
Il a pris l'exemple des pièces de lingerie Lejaby: sur un prix de vente de 80 euros l'économie faite à délocaliser en Tunisie est de 3 euros seulement. Les clients seraient probablement prêts à valoriser le label au point de payer 83 euros au lieu de 80.
En revanche, c'est la solution proposée par Nicolas Sarkozy qui se tourne vers le luxe et l'exportation.
Solution qui n'est pas à négliger non plus, tant l'industrie du luxe porte l'économie française actuellement.
Rédigé par : Alex paulista | 03 mars 2012 à 02:52
L'intelligence face à la bêtise ressort toujours perdante. Pourquoi ? Trop discrète ? Non, trop esseulée...
Enfin Jean-Dominique me montre son passeport "de gauche" !
J'approuve votre commentaire de bas en haut, et s'il a pu vous être soupçonné de jouer de la flûte pour Hollande, moi, j'approuverai que vous en soyez le professeur !...
Il faut avant tout de l'air à ce pays !
Remarquez :
Les mêmes qui conchient la France pour sa décadence socialiste se trouvent dans le peloton de tête pour faire de même sur le plus français d'entre nous : Jean Dujardin !
Français ? et ta soeur !
Ben oui les gars, la France, que voulez-vous, ne vous ressemble pas.
Rédigé par : Herman Kerhost | 03 mars 2012 à 02:33
Il n'est certes pas normal que le président de la République ne soit plus chez lui en France. Mais, comme vous le dites d'ailleurs, c'est en partie sa faute.
Quant à Bayonne, elle n'a jamais aimé NS (j'y ai passé un an en 2008). Mais avoir à se réfugier dans un bar de la rue d'Espagne, entre le chocolat et l'Irrouléguy, ne devait pas être un trop grand sacrifice...
Il faut aussi dire que, depuis quelque temps, Paris n'a que trop tendance à faire l'amalgame entre indépendantistes, autonomistes, terroristes et centres culturels basques. Cela a tendance à exaspérer les gens du cru, qui sont loin d'être tous basques, même dans les villages de l'intérieur. Il y a sans doute des crimes et des compromissions, mais aussi une fierté à ménager dans les limites du pacte républicain. Un département basque ne me gênerait pas : nous avons bien une Bretagne et une Alsace, sans parler de la Corse.
J'en profite pour raconter une histoire qui m'est arrivée dans un autre bar, proche de la rue des Cordeliers, et dont je veux oublier le nom. C'était un endroit normal : pas comme ceux où sont accrochés au mur les photographies des militants emprisonnés. On me demande où je vais passer le week-end, et je réponds : "A San Sebastian, en Espagne". Aussitôt, deux types sortis d'on ne sait où me disent d'un ton sévère : "Vous devriez savoir que Donostia, ce n'est pas l'Espagne, mais le pays basque sud : et d'ailleurs, ici, c'est le pays basque nord". C'est stupide, évidemment.
Mais il y avait aussi accroché au mur de ce même bar du Petit Bayonne, le merveilleux discours de Miguel de Unamuno, où le recteur de Salamanque répond ainsi à Millan Astray : "On a parlé également des basques et des catalans en les traitant d’anti-Espagne ; eh bien, ils peuvent avec autant de raison dire la même chose de nous. Et voici monseigneur l’évêque, un catalan, pour vous apprendre la doctrine chrétienne que vous refusez de connaître, et moi, un Basque, j’ai passé ma vie à vous enseigner l’espagnol que vous ignorez". Le discours fut alors interrompu par le cri phalangiste d'"Abajo la inteligencia !". C'était le 12 octobre 1936.
En toute innocence, je me permets d'espérer que le gouvernement français actuel, lorsqu'il donne l'impression de mépriser l'intelligence, ne le fait pas totalement exprès...
Rédigé par : Boris | 03 mars 2012 à 00:33
Nicolas Sarkozy est allé jusqu'à dénoncer l'action de "voyous terroristes" (BFM TV) ce qui renvoie à cette pratique autiste du pouvoir des autocraties : Poutine, pardon de comparer ce qui est comparable, n'aurait pas dit mieux pour qualifier une manifestation d'opposants. Car même si le chahut a été fort, même si ce genre de pratique n'est pas très intéressant dans une démocratie, il ne s'agit évidemment pas de terrorisme. Il convient de noter qu'il n'y a pas eu de vitrine cassée, pas un verre fêlé.

J'avoue que ce dessin m'a beaucoup fait rire et commente mieux que je ne saurais le faire mon état d'esprit :
Michel Rocard est un productiviste, il n'envisage aucune solution hors d'un système productif en croissance permanente. C'est ce qui l'amène à défendre l'idée de la mondialisation, sous la forme que nous connaissons, mâtinée de régulation. Malgré tout, il cite l'Amérique Latine et l'Australie comme deux régions du monde qui peuvent échapper à la tourmente générale. Or il s'agit des deux régions qui, pour des raisons politiques et/ou géographiques ont préféré le régionalisme au mondialisme. Je crois que Rocard se trompe très lourdement en pensant que l'émergence de la Chine et de l'Inde n'a été possible que par la mondialisation : ces pays, associés aux autres petits géants asiatiques, ont totalement les moyens de se développer sur leur marché régional. L'Inde a commencé la première en privilégiant son marché intérieur. La Chine a été politiquement paresseuse, elle a choisi de ne pas servir son marché intérieur et d'entrer dans une compétition pour laquelle elle sait qu'elle a 15 ou 20 ans de répit. Le jour où l'Europe aura compris cela, elle blindera ses frontières en priant chacun de n'exporter que les excédents de son marché intérieur et de n'importer que ce qui lui manque. Le bon sens.
Je ne rejoins pas non plus Rocard sur sa vision apocalyptique de la décroissance. Une guerre civile, rien de moins. Non, je n'y crois pas. Lorsque l'Argentine a été en faillite, elle a décidé de ne plus rembourser sa dette, le pays a connu alors une paupérisation considérable, partagée et acceptée par la population dans la mesure où c'était le prix à payer pour garantir l'indépendance des choix politiques. Aujourd'hui, l'Argentine est tirée d'affaire, avec une situation budgétaire saine. L'Islande a plongé en 2008. Là encore, elle a mis ses banquiers en prison, elle a annulé unilatéralement sa dette, les Islandais se sont très durement serrés la ceinture, plus que les Grecs. Ils sont aujourd'hui à 4% de croissance, une croissance saine. C'est pourquoi j'adhère à l'idée qu'il est très préférable de planter les banques que les peuples : il faut annuler la dette grecque. La conséquence d'une telle annulation est l'assèchement du crédit, la sortie de l'euro (sauf si la zone euro accepte de payer la Grèce à flots continus...) et la nécessité pour les Grecs de réapprendre à circuler à dos de mulet. Mais la guerre civile, non.
C'est pourquoi je défends une réindustrialisation de moyen de gamme pour servir notre marché intérieur. Faire du haut de gamme, comme le préconise Bayrou, pour exporter, c'est suicidaire. Le marché intérieur doit être notre obsession : reconstruire un marché intérieur sain.
Et je rejoins Rocard, comme vous, lorsqu'il pointe l'inanité de programmes politiques lorsque nous n'avons pas de visibilité à 15 jours. Nous conduisons sur une route de montagne que nous ne connaissons pas par temps de brouillard : aucune carte ne peut nous aider, à peine pouvons-nous deviner grâce à elle si nous sommes dans la bonne direction. Nous devons avancer pas à pas, scruter les bas-côtés, nous arrêter pour explorer la nature du virage qu'on perçoit sans savoir s'il va à droite ou à gauche.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 02 mars 2012 à 22:46