Personne ne va pleurer la mort de Kadhafi même si les circonstances de celle-ci ont été indignes. Personne n'ira déplorer la disparition de ce dictateur atypique même si l'état de la Libye aujourd'hui ne rassure guère sur son avenir.
Il y a eu tout de même, depuis la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007, des péripéties étranges et des revirements incongrus qui autorisent les interrogations sur le plan de la politique internationale et des droits de l'homme.
Le candidat d'alors s'était engagé à faire de la France un exemple et à offrir au monde un modèle de relations tout d'humanisme et de générosité. Notamment avec les Etats africains francophones.
On sait ce qui est advenu de ses promesses.
Jean-Marie Bockel, qui y croyait naïvement, honteusement dépossédé de son poste. Force est de reconnaître qu'il n'est pas rancunier puisqu'il soutient le candidat d'aujourd'hui.
Au cours de l'été 2007, libération des infirmières bulgares en Libye à la suite d'un processus où se sont trouvés impliqués à des degrés divers Nicolas Sarkozy, son épouse Cécilia, Claude Guéant, Brice Hortefeux et Ziad Takieddine.
Au mois de décembre 2007, réception fastueuse et scandaleuse du colonel Kadhafi ayant planté sa tente, avec désinvolture et arrogance, dans les jardins de l'hôtel Marigny.
Le 14 juillet 2008, le sanguinaire bourreau de son peuple, Bachar-el-Assad, est invité solennellement à participer à la célébration de notre fête nationale.
Au mois de mars 2011, le président de la République, avec l'aval de l'ONU qui a fixé des limites très précises à l'intervention internationale et bizarrement stimulé, aiguillonné par Bernard-Henri Lévy, comme s'il avait eu besoin de ce dernier pour placer la France au premier plan d'un conflit prétendu nécessaire, se campe dans l'attitude d'un chef de guerre avec les conséquences suivantes : l'assassinat de Kadhafi le 20 octobre 2011, le désordre et le chaos aujourd'hui.
J'avoue, même en ayant accepté un temps la validité de l'attaque préventive qui aurait évité un massacre quasi certain à Benghazi, avoir été tout de même surpris par cette frénésie présidentielle et cet enthousiasme belliqueux tendant à persuader notre pays que la Libye, parce que BHL se répandait partout en flattant le président, était devenue notre destin, notre gloire et légende de demain. Je devinais bien qu'il y avait forcément là comme une compensation à la misérable péripétie du mois de décembre 2007. Il fallait d'autant plus jouer "les gros bras" en 2011 que la France avait été humiliée en 2007 à cause de son président.
Une bombe vient d'être jetée dans le débat public. Je ne surestime pas la portée qu'elle aura même si en pleine campagne présidentielle on pourrait espérer que tout ce qui éclaire les obscurités troubles d'un quinquennat mérite d'être mis en évidence. Cette bombe n'est pas absurde si on veut bien retenir tous ces liens officieux, longtemps occultés, qui ont vu la France de Nicolas Sarkozy et la Libye de Kadhafi être "en affaires" comme on dit : contrats, armes, commissions, secrets d'Etat, etc.
On apprend que les modalités du financement de la campagne présidentielle de 2007 auraient été déterminées au mois d'octobre 2005 par Kadhafi, l'un de ses fils Saïf el Islam et Brice Hortefeux, ministre, notamment, des collectivités locales. 50 millions d'euros auraient été programmés et une banque suisse, ainsi qu'un compte à Panama, auraient été concernés.
Ces tractations ont été révélées par l'ancien médecin personnel de Ziad Takieddine et les notes de celui-ci qui aurait effectué rien moins que onze voyages en Libye en 2011 (Mediapart).
Fallait-il se moquer des menaces de Kadhafi et de ce même fils quand en 2011 ils affirmaient avoir financé la campagne de Nicolas Sarkozy ? La réaction outragée du président de la République questionné sur ce point par Laurence Ferrari sur TF1 l'a dispensé de répondre sur le fond de cette affaire, qualifiée de "grotesque".
Je ne prétends pas que la note de synthèse, consultée par Mediapart, soit forcément et absolument fiable mais il y a trop d'incohérences, de prestance vaine et d'inconséquences dans cette entreprise pour que nous n'attachions pas la plus grande importance à ce qui nous rendrait un peu plus lisible cette Libye surprenante et si compliquée avec peut-être un Nicolas Sarkozy empêtré dans ses secrets et ne nous offrant que l'apparence, la surface des choses : est-il vraiment trop tard pour regarder derrière elles ?
De Maistre écroué
http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/De-Maistre-ecroue-pour-le-financement-de-la-campagne-de-Nicolas-Sarkozy-en-2007-497320/
Rédigé par : Francois | 25 mars 2012 à 18:05
Apparemment il ne serait pas empêtré qu'en Libye. Chez nos voisin suisses aussi, voir le lien ci-après :
http://www.marianne2.fr/Le-juge-Gentil-trouve-4-millions-d-euros-en-liquide-a-Geneve_a216416.html?preaction=nl&id=5912275&idnl=26653
Rédigé par : Robert | 15 mars 2012 à 16:34
Merci @ Marie pour l'excellence de son commentaire, il est dans la vérité, je le confirme, les Chinois devront modérer leurs appétits pétroliers. La Françafrique prend un nouveau départ...
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 15 mars 2012 à 11:01
La Charia contre le pétrole
Jamais je ne cautionne ni ne cautionnerai la guerre. Pour l'avoir vécue, y compris contre Kadhafi au Tchad, je condamne fermement tous ces va-t-en guerre inconscients que nous devrions par sagesse mettre à l'ombre ; y compris Notre Seigneurie. Tomber aussi bas dans le blabla confortable d'un BHL à courant unique judaïque totalitaire qui ne sait depuis des siècles qu'ériger des murs et des miradors, la République est tombée bien bas...
Les Benghazis réfractaires au régime, et ce n'est qu'une minorité soutenue par la CIA et la DGSE, avaient encore l'opportunité de fuir devant l'armée régulière et les milices, car on n'assassine pas impunément ce qui reste d'ordre d'un Etat fût-il totalitaire et a fortiori sans en subir les effets de la reprise en main par son implacable autorité. Et nous le constatons encore aujourd'hui à Homs ! La Cyrénaïque dont 25000 Italiens, la plus peuplée après Tripoli, a toujours eu des mouvements indépendantistes depuis 515 av. J-C. Et fut à maintes reprises détruite et reconstruite.
La décision fut prise par l'ONU après que Benghazi ait subi 180 victimes en quelques jours...
Ce qui en aucun cas veut dire, cher Philippe, que tous les 630000 Benghazis c'est-à-dire les Libyens eussent été «éliminés» par l'Etat de Kadhafi ! Contrairement à ce que certains médias orientés aux ordres du château ont clairement laissé entendre, relayés par notre exécutif et un BHL hurlant au secours au nom de la démocratie du massacre des berbères en puissant 4x4, ceux-là même qui avaient assassiné ses policiers et ses militaires en poste à Benghazi ! Comment pouvez-vous Philippe, cautionner et proférer cette «justification» à vos yeux d'une attaque préventive ?
Notre Seigneurie, «chef de guerre», proclamait à qui voulait bien l'entendre «que ce serait l'affaire de quelques jours». Ce qui en réalité a mis six mois pour l'assassinat de Kadhafi par l'Armée de l'Air française (largage de deux b.g.l. de 250Kgs sur son convoi quittant Syrte) le reste vous l'avez vu. Les ordres de notre chef de guerre étaient clairement de l'éliminer. Celui qui affirmera le contraire est un affabulateur ! Mais qui aura le courage de poser cette question à l'intéressé ? Il ne suffit pas d'annoncer que nous avons eu zéro mort dans nos rangs quand nos bombes ont assassiné des centaines d'innocents... Au profit de qui ? Voilà la seule et vraie question qu'il eut fallu se poser avant de déclencher l'apocalypse. Le pays est en ruine, les islamistes d'Al Qaïda ont prit le contrôle du pays par le CNT mis en place par l'ONU. La guerre civile continue par assassinats et attentats, ceux qui ont pris les armes refusent de les rendre notamment les Benghazis qui déclarent la Cyrénaïque indépendante ; inutile de vous dire que le CNT n'est pas d'accord !
Pour l'avenir je ne crains personne pour vous annoncer que la Libye sera coupée en deux capitales : Tripoli et sa pauvreté et Benghazi et ses richesses pétrolières.
Mais il y a plus grave ; des armes sophistiquées telles les SA 24 livrées par la Russie sont capables de détruire tout aéronefs civils et militaires en vol et 10 000 de ces armes sont dans la nature et aux mains des terroristes... BHL et Notre Seigneurie vont-ils les récupérer ?
La France est très loin d'avoir réalisé ce que Kadhafi a fait socialement pour son peuple en trente ans, quoi que vous en disiez, ils ont mille bonnes raisons de pleurer Kadhafi...
Les porteurs de valises dont nous connaissons beaucoup d'autres «Libanais» que Takieddine qui sont par ailleurs en poste à l'exécutif, les juges français devraient s'y intéresser dans le cadre de la lutte contre la corruption...
Alexandre del Valle : «Islamisme et Etats-Unis
Une alliance contre l'Europe»
Editions l'Age d'Homme Lausanne Suisse
Préface de Pierre-Marie Gallois
Rédigé par : On se bat toujours pour ce qui nous manque le plus | 15 mars 2012 à 10:57
"Je me méfie de tous faiseurs de systèmes
et les évite. L'esprit de système est un
manque de probité" in Crépuscule des Idoles
F. Nietzsche.
Rédigé par : calamity jane | 15 mars 2012 à 10:15
Savonarole :
"Seul souci, je suis de la génération suivante... je vais essayer d'être moins con."
Peut-être un autre souci, un tout petit rien : celui de devoir faire la guerre... Annoncez-leur à la cafet, ils vont bien rire.
http://www.youtube.com/watch?v=jGQaz8bfoqE&feature=related
Rédigé par : hameau dans les nuages | 15 mars 2012 à 00:09
"Toutes les vies se valent" mais la mienne vaut plus que la vôtre, de mon point de vue. Donnez-moi donc le choix entre votre sacrifice et le mien, vous allez voir si toutes les vies se valent.
Il est vrai, Jean-Dominique Reffait, que n'est pas Jean Moulin qui veut ne le payer que de mots.
Rédigé par : MS | 14 mars 2012 à 20:18
J'ai le sentiment que le "grotesque" de Tripoli vaut la "fable" de Karachi.
Pas plus, mais sans doute pas moins.
Ceci me rappelle le "pschitt" et le "abracadabrantesque".
Quand la dérision cherche à camoufler la déraison...
Rédigé par : Clafoutis | 14 mars 2012 à 17:56
Je l'ai quand même très mauvaise...
Voilà un Bilger et sa génération "pompidolienne" qui ont eu le cul bordé de nouilles, entre 69 et 75, et qui viennent aujourd'hui nous jouer les Sénèque, les "invités d'RTL", les malicieux de la chose publique, les contempteurs de la République, les indignes façon Robert Ménard, quelle génération !
Moi qui suis encore dans la vie active, je peux vous dire que dans les cafétérias d'entreprise, vous avez totalement disparu, vos chouettes idées, vos indignations, vos pseudos admirations de tel ou tel chanteur ou acteur, personne n'y croit et on s'en fout.
Seul souci, je suis de la génération suivante... je vais essayer d'être moins con.
Rédigé par : Savonarole | 14 mars 2012 à 17:44
DMonodBroca : "Toutes les morts méritent d'être pleurées."
Ne vous privez pas, et pleurez Kadhafi pour moi, je vous cède mon quota de larmes.
"Toutes les vies se valent" mais la mienne vaut plus que la vôtre, de mon point de vue. Donnez-moi donc le choix entre votre sacrifice et le mien, vous allez voir si toutes les vies se valent.
Rédigé par : Jean-Dominique @ DMonodBroca | 14 mars 2012 à 17:43
Euh monsieur Bilger ne fait pas dans l'antisarkozysme unilatéral.
Par contre tomber dans le sarkozysme primaire... on y est.
Changement de lois ? Allez vite, notre bon maître s'y colle.
C'est vision est une analyse fine et précise, lisez le dernier paragraphe.
Pour ma part je cite très volontiers M. Bilger
Rédigé par : Francois | 14 mars 2012 à 17:27
Il a été procédé à l’égard de M Kadhafi, de la même façon qu’avec S Hussein !
Pourquoi Kadhafi devait-il mourir ? Pourquoi les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France de Sarkozy… leurs alliés se sont unis pour le faire disparaître ?
« L’éliminer avant ou perdre le contrôle total de l’Afrique à partir de 2014 ». Voici toute la raison qui guida la France, les États-Unis, la Grande-Bretagne et leurs alliés dans leur campagne contre Kadhafi.
Monnaie, fond monétaire africain, banque centrale africaine, télécommunications, transports, États-Unis d’Afrique… Muammar Kadhafi avait ingénieusement tout planifié, se fixant comme délai l’année 2014 pour la création de la banque centrale, le fond monétaire et bien d’autres encore pour affranchir le continent noir après un demi-siècle d’indépendance aux allures de parole suivie d’aucun acte ou de "gouverner sans régner".
Après avoir émis l’idée en 2000 lors du sommet de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) à Lomé de concrétiser le rêve de Kwame Nkrumah et de Cheikh Anta Diop, et obtenu la création de l’Union Africaine (UA) quelques années plus tard, le guide libyen pousse le bouchon plus loin.
Satellite africain et Afriqiya : Deux idées concrètes pour l’unité
Mouammar Kadhafi pousse ses pairs à acheter un satellite africain* pour que l’Afrique ait son indépendance en matière de communication. Il préfinance cet achat avec plusieurs centaines de millions de dollars américains.
« Il sait dépenser sans compter (…) ainsi pour acheter le satellite africain, il a mis trois cent millions de dollars sur la table » témoigne Moustapha Cissé, ancien ambassadeur du Sénégal en Libye et ex-conseiller spécial de l’ex-président sénégalais Abdiou Diouf en charge du monde arabo-islamique.
Le Guide de la Jamahiriya Libyenne offrit ainsi RASCOM-QAF1, le premier satellite de télécommunications entièrement dédié au continent africain et ses îles. Il a été mis en orbite le 20 décembre 2007 ! Cela a été le premier lancement de l'histoire pour tous les pays africains.
Kadhafi lance également la compagnie de transport aérien, Afriqiyah Airawyas, qui assure la liaison entre les capitales africaines et régions du continent. La compagnie offrait 4 vols réguliers entre Tripoli et Dakar, Abidjan et le Caire…etc. « Beaucoup de gens utilisaient la ligne Afriqiyah pour aller à Paris. Parce qu’on pouvait faire Dakar, Tripoli, Paris, et retour à 400 mille FCFA (615 Euros) » ajoute le diplomate sénégalais.
« Alors Tripoli était devenue une plateforme de communication entre l’Afrique, le monde arabe et l’Europe ».
La monnaie et la banque centrale africaine en 2014
Khadafi avait proposé la mise en place d’une union monétaire africaine (UMA). Il avait dégagé 30 milliards (dollars) pour la création de l’UMA qui devrait avoir Yaoundé (Cameroun) pour siège. Il avait également prévue la création d’une banque centrale africaine (BCA), qui devrait installer son quartier général à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria. Il était question que cette banque africaine commence à émettre une monnaie africaine à partir de 2014.
« Ce qui ne plaît pas aux occidentaux parce que ça nous permettrait de nous passer du CFA et des autres monnaies qui ne font que briser nos économies » s’indigne M.Cissé
Un investisseur africain en Afrique.
Khadafi avait une politique africaine très dynamique. Du Sénégal au Tchad, en passant par le la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Libéria, le Bénin, le Togo, le Nigéria, le Niger, le Mali, etc. Le guide Libyen a investi des milliards de dollars dans les secteurs agricoles, hydrocarbures, hôtellerie et tourisme, et dans l’équipement.
Au Mali, le plus petit investissement libyen est chiffré à 50 milliards (FCFA) dans l’industrie hôtelière. « Ces investissements libyens dans l'hôtellerie sont estimés à plus de 50 milliards de francs CFA", a déclaré Oumar Balla Touré, directeur général de l'Office malien du tourisme.
Plusieurs autres centaines de milliards ont été investis dans le secteur agricole. Pour les maliens Khadafi est "un homme qui s’est engagé pour la cause africaine"
Le Conseil national de transition (CNT) est considéré au Mali comme un organe rebelle soutenu par la communauté internationale.
Dès le début de la révolte à Benghazi, et l'entrée de l'aviation étrangère, des associations musulmanes et des partis politiques avaient organisé à Bamako des manifestations de soutien à Khadafi, dénonçant une "invasion occidentale ".
Le guide libyen a, par railleurs, dégagé plusieurs milliards de dollars pour la création de banques sahélo-sahariennes au Sénégal, Mali, Niger, Mauritanie, Tchad, etc, et le rachat de plusieurs compagnies occidentales en Afrique pour réduire leur emprise sur les économies du continent.
C’est par exemple le cas de Mobile Oil, du groupe américain Exxon Mobile, qui est devenu Oil Libya dans la majeure partie de la sous-région Ouest africaine.
La Guinée-Conakry doit sa toute première chaîne de télévision à Mouammar Khadafi ; il le lui a offert au nom du peuple Libyen comme présent au « peuple frère » de la Guinée en 1979. Il a également équipé l’armée guinéenne, de l’armement lourde aux uniformes des soldats pendant plusieurs décennies. Sans compter un appui financier gigantesque.
« Et maintenant certains financiers disent que les investissements libyens dans la sous-région dépassent les investissements » fait remarquer l’ambassadeur Moustapha Cissé.
La vie des Libyens de l’ère Kadhafi.
1- La Libye est le dernier pays sur la liste des pays endettés ! La dette à 3,3% du PIB ! En France, elle est à 84,5% ! Aux USA à 88,9% ! Au Japon à 225,8% !
2- L’électricité à usage domestique était gratuite !
3- L’eau à usage domestique était gratuite !
4- Le prix d’un litre d’essence était de 0,08 Euros !
5- Les banques libyennes accordent des prêts sans intérêts !
6- Les citoyens n’ont pas d’impôts à payer, et la TVA n’existe pas !
7- Chaque famille libyenne, sur présentation du livret de famille, reçoit une aide de 300 Euros par mois !
8- Pour chaque étudiant voulant faire ses études à l’étranger, « gouvernement » attribue une bourse de 1 627,11 Euros par mois !
Source : wadr.org
http://wadr.org/fr/site/news_fr/2278/Tu%C3%A9-pour-l%E2%80%99emp%C3%AAcher-de-lib%C3%A9rer-l%E2%80%99Afrique-d%C3%A8s-2014.htm
http://afrohistorama.over-blog.com/article-mouammar-kadhafi-tue-pour-l-empecher-de-concretiser-le-reve-de-millions-d-africains-des-2014-100967948.html
* Ce satellite appelé RASCOM assure la couverture universelle du continent { le projet Rascom porte sur l’Organisation régionale africaine de communication par satellite, cofinancé par le fonds Libya Africa Investment Portfolio (63%), 45 opérateurs de téléphonie africains (25%) et le constructeur spatial européen Thales Alenia Space (12%)} pour la téléphonie, la télévision, la radio diffusion et de multiples autres applications telle que la télémédecine, l’enseignement à distance. Pour la première fois une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio WMAX.
Téléphoner de l’Afrique vers l’Afrique ou ailleurs était le plus cher au monde, car il y avait un impôt de 500 millions de dollars par an que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques et ce même à l’intérieur du même pays africain pour le transit des voix sur les satellites européens comme INTELSAT. Un satellite africain coûtait juste 300 millions de dollars payables une seule fois et ne plus avoir à payer la location d’un satellite qui se monte à 500 millions de dollars par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir, ainsi la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, les Etats-Unis, l’Union Européenne ont fait miroiter inutilement ces pays africains pendant quatorze ans. C’est alors qu’en 2006 que Kadhafi met fin à ce supplice de mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à taux usuraire. Il met alors 300 millions de dollars sur la table, la Banque africaine de développement met 50 millions de dollars, la Banque Ouest africaine de développement met 27 millions de dollars et c’est ainsi que l’Afrique se dote de son premier satellite le 26 décembre 2007. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises en fournissant leurs technologies aux pays africains, leur permettant ainsi de lancer d’autres satellites de communications. Les pays africains Algérie, Nigeria, Angola et Afrique du Sud se sont dotés de leurs propres satellites de communications. Un deuxième satellite africain est lancée en juillet 2010 comme le premier. En 2020, le tout premier satellite technologique 100% africain et construit en Algérie, devrait être lancé….
Le satellite de 2020 qui sera fabriqué en Afrique, est censé concurrencer les meilleurs satellites occidentaux, mais à un coût dix fois inférieur à ceux des satellites occidentaux, c’est un vrai défi. Voilà comment un geste simple et symbolique de 300 millions de dollars peut changer la vie et l’image de tout un continent qui a toujours souffert. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident une grosse fortune, pas seulement les 500 millions de dollars par an correspondant à la location du satellite, mais des milliards de dollars de dette, ainsi que les intérêts qui pouvaient être générés. Ceci peut expliquer la haine des dirigeants occidentaux qui masquent leur renversement de Kadhafi sous le faux prétexte de protéger la population libyenne. Il s’agit en fait de renverser le seul homme qui était un obstacle à leur ambitions et à celles de leurs copains. Voir le cas de Dick Cheney en IRAK pour le pétrole. Comment vont se partager les ressources de la Libye ? Les amis Sarkozy de TOTAL, BOUYGUES, et j’en passe ont des marchés qui leur tendent les bras. C’est écoeurant et malhonnête pour les pauvres Libyens qui n’ont rien vu venir…
http://ewondo.over-blog.com/article-sarkozy-et-l-otan-assurent-leur-suprematie-en-afrique-82286189.html
Les Etats-Unis ont détourné les 30 milliards qui étaient destinés à la mise en place de l’union monétaire africaine !
Rédigé par : Marie | 14 mars 2012 à 17:20
@ Duponchel
J'aurais pu écrire votre commentaire. Notre hôte s'est cru obligé de commencer son billet par "Personne ne va pleurer la mort de Kadhafi...". J'avais tiqué aussi. Toutes les vies se valent. Toutes les morts méritent d'être pleurées.
Rédigé par : DMonodBroca | 14 mars 2012 à 16:22
La passion qui anime les commentateurs de ce billet est sans doute justifiée dans son principe, peut-être moins dans son ampleur.
Que dit le billet de Monsieur Bilger, si ce n’est de signaler le trouble que peuvent provoquer un ou des documents révélateurs d’un soupçon de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la famille Kadhafi ? Ces documents existent, et personne n’en conteste l’existence. Seule leur exploitation éventuelle par la justice est en cause.
Quelques ombres planent sur l’immaculée conception de la république irréprochable de Monsieur Sarkozy, au nombre desquelles les conditions d’acquisition de son duplex sur l’île de la Jatte (abandon des poursuites par M. Philippe Courroye, procureur), les interférences de M. Justice de l’Elysée (Patrick Ouart) dans l’affaire d’abus de faiblesse de Madame Bettencourt (affaire en cours), les rôles suspects d’un certain nombre de proches de M. Sarkozy (MM. Gaubert, Bazire, Hortefeux) dans l’affaire dite de Karachi (affaire en cours), pour terminer en bouquet final sur cette affaire Kadhafi.
Dans ces affaires, à un moment ou à un autre, les noms du Canard Enchaîné et de Mediapart ont été les seuls cités, pour la simple raison que beaucoup d’organes d’information plus « honorables » ont choisi le silence.
On peut traîner Mediapart plus bas que terre ou s’indigner des propos de Monsieur Bilger.
On peut aussi passer les vingt prochains siècles à proclamer que Mitterrand a fait bien pire.
Il reste néanmoins toujours à la justice le devoir d’enquêter, d’investiguer, de faire son travail pour que la lumière soit faite sur ces « affaires ». C’est en faisant son devoir qu’elle respectera au mieux, de mon point de vue, les victimes.
Rédigé par : Christian C | 14 mars 2012 à 16:02
Souvenez-vous M. Bilger de notre président savourant, trop à l'avance, la vente de quatorze rafales à la Libye, en 2007. Quelle victoire de notre premier commercial ! Quel panache ! Que d'emplois en perspective.
Imaginez un instant, lors du conflit, que ses rafales, fleuron de la technologie française, aient coulé notre autre fleuron technologique flottant à propulsion nucléaire, le Charles de Gaulle, si la vente s'était concrétisée.
Quel panache !!!
Rédigé par : frédéric | 14 mars 2012 à 15:15
@Duponchel
Sans vouloir me faire l'avocat de monsieur Bilger et n'en ayant pas la prétention, je vous ferai remarquer que le politiquement correct veut que l'on emploie systématiquement le "certes... mais..." pour ne pas être catalogué et rangé dans une boîte à idées. C'est très pénible mais c'est ainsi qu'il faut faire pour tenter de faire passer un message.
Imaginez qu'il n'en ait pas fait cas, immédiatement une noria de commentateurs auraient été indignés de voir en Monsieur Bilger un fidèle de monsieur K le bourreau des dunes.
"Tac ! je pare la pointe dont
Vous espériez me faire don,
J'ouvre la ligne, je la bouche...
Tiens bien ta broche, Laridon !
A la fin de l'envoi, je touche."
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 mars 2012 à 13:14
Au bilan de tous ces commentaires forts intéressants, il convient de rappeler que Monsieur Sarkozy, alors candidat à la fonction présidentielle, avait déclaré vouloir "instaurer une République irréprochable".
Cinq ans après cette intention a-t-elle trouvé une réponse positive ? Au nombre des affaires qui ont émaillé ce quinquennat et des ministres démissionnaires, voire des mis en examen (ministre comme proches conseiller présidentiels), il semblerait bien que non !
Ses réactions face à une journaliste de TF1 (comme de France 2) le montrent très fébrile et tendent à montrer que la question de la probité des tenants des plus hautes fonctions de l’État n'est pas aussi parfaitement assurée qu'elle avait été promise...
Rédigé par : Robert | 14 mars 2012 à 12:43
Monsieur,
Au nom de la dignité humaine, "Personne ne va pleurer la mort de Kadhafi" est en soi inacceptable. Qu'est-ce qui au fond le justifie moralement ?
Il y a dans cette expression une confusion, le mot pleurer induit un rapport subjectif affectif, par lequel vous sous-entendez que le lecteur qui adhère à votre billet doit nécessairement éprouver une antipathie naturelle à l'égard de Kadhafi.
Cela revient à valider l'inacceptable, d'autant que nos barbouzes français étaient à ce moment sur place et n'ont pas empêché sa mise à mort, il fallait semble-t-il qu'il meure.
Pour moi ce type de raisonnement est complètement subjectif, il peut vous amener à justifier l'inacceptable.
Quels sont les critères qui vous permettent de justifier l'inacceptable, Monsieur Bilger ?
Sur ce billet je vous trouve bien convenant...
Rédigé par : Duponchel | 14 mars 2012 à 11:23
Financement de la campagne Sarko 2007 par Kadhafi ! Le lendemain des révélations, plus personne n'en parlait dans les journaux télévisés... aucun commentaire des candidats... Le lendemain matin, le 14, même France Culture, dans son journal du matin, qui en avait fait pourtant cinq bonnes minutes la veille, avait tout oublié... Google semblait avoir tout zappé aussi... Il fallut que je fasse une recherche spécifique "Sarkozy Kadhafi" pour trouver toutes les sources. Cela ressemble bien à une omerta en règle... ou bien à une censure bien orchestrée !!!!!!
Rédigé par : wickie | 14 mars 2012 à 10:05
@Bernard de PASQUALE | 13 mars 2012 à 22:58
"Philippe Bilger s'abaissant au niveau de Mediapart !!! Quelle déception !!!"
Je ne pense pas que quiconque s'abaisse à quoi que ce soit, en se demandant où est l'intérêt des Libyens à apporter de l'eau au moulin des candidats adversaires du candidat Sarkozy, soit par allégation mensongère soit par révélation véridique.
En quoi, par exemple, cela ferait-il leurs affaires que de contribuer à augmenter le capital d'électeurs de madame propre?
Rédigé par : Catherine JACOB@Bernard de PASQUALE | 14 mars 2012 à 09:52
"Fallait-il se moquer des menaces de Kadhafi et de ce même fils quand en 2011 ils affirmaient avoir financé la campagne de Nicolas Sarkozy ?"
Non.
Cependant, Saïf al Islam, le fils de M. Khadafi déclarait il y a un an :
"Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement"
Un an après, même vu de très loin et consciente de mes ignorances et lacunes en matière de politique étrangère, tant l'histoire des relations franco-libyennes des dernières années m’apparaît totalement indéchiffrable, à la fois ubuesque, surréaliste, tragique, tant les financements occultes DES partis politiques français et de leurs satellites semblent écrire une histoire parallèle noire de la vie politique de notre pays depuis des décennies, toujours est-il que les détails, les comptes bancaires, les documents et les opérations de transfert - qui sont des éléments précis et concrets - n'ont pas été produits, ni à la justice, ni dans le débat public.
Vous pouvez échafauder toutes les hypothèses, tenter d'apporter toutes les explications que vous voulez, vous en tenir à une forme de plausibilité basée sur le rappel des séquences des dernières années en matière de relations de la France avec la Libye, toujours est-il que le principal accusateur n'a pas fourni les éléments de preuve qu'il affirmait avoir en sa possession.
Je sais bien qu'en matière de financements occultes, c'est pratiquement un non-sens et illusoire de parler de preuves, mais tout de même, en dépit des enchevêtrements qu'on devine dans ce domaine évidemment inextricable, il est pour moi très difficilement concevable, compte tenu de l'épilogue libyen de l'automne dernier, si ces preuves avaient été aussi évidentes, imparables et décisives comme l’affirmait Saïf el Islam, que celui-ci hésiterait encore aujourd'hui à les révéler.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 14 mars 2012 à 09:20
Je n'ai pas accès au vrai dossier et l'enthousiasme précoce que montrait Edwy Plenel quand il était au Monde me prévient de le croire sans vérification. Mais il est une attitude qui m'avait intrigué au tout commencement de l'affaire libyenne.
Mouammar Kadhafi comme son fils Seif el-Islam ont à deux reprises au moins proclamé que Nicolas Sarkozy était leur ami et que les choses allaient s'arranger. Cette insistance incongrue ne collait pas dans le livre d'images qu'on nous faisait feuilleter. S'ils avaient quelque chose pour se protéger c'était le moment, mais pensaient-ils peut-être que brûler cette cartouche était une erreur puisque les choses allaient fatalement s'arranger ; tirer la cartouche déclencherait, à défaut des Français, le feu des Américains.
Par la suite, ils peuvent très bien n'avoir pu emporter les preuves avec eux, ayant d'autres soucis.
Trop de conjectures ! Il n'en demeure pas moins que traiter Kadhafi plus bas que terre après l'avoir invité sur les pelouses de Moulinsart, n'est pas raccord.
Rédigé par : Catoneo | 14 mars 2012 à 09:19
@Claude Martin
Ce sont differents niveaux de confidentialite. "Confidentiel defense" etant un niveau tout ce qu'il y a de plus mineur et "Secret defense" le niveau juste au-dessus. Il y a d'autres niveaux de confidentialite pour les infos vraiment sensibles.
Ensuite sur votre interrogation rien n'empeche F.Hollande de promettre ceci, meme si le secret a ete leve a chaque fois qu'il a ete demande. Mais normalement, il ne devrait meme pas etre au courant de ce qui est sous le sceau du secret et qu'une demande a ete effectuee pour le lever. Speculer que des demandes n'ont pas ete accordee et promettre qu'on le fera et qu'on va decouvrir plein de trucs tres interessants, ca s'appelle de la mythomanie quand c'est vous et moi, ca s'appelle faire son job quand on est un politique.
Rédigé par : JS | 14 mars 2012 à 09:15
Bonjour.
A mon avis, cela va se finir comme d'habitude en se résumant à "Dormez tranquilles braves gens, vous êtes priées de penser qu'il ne se passe rien, puisque de façon officielle on vous dit qu'il ne passe rien." S'en suivra la cohorte des dénonceurs de "complots" et autres "boules puantes" expressions très à la mode en ces temps. Qui a parlé de moralité ? Quelqu'un à droite, quelqu'un à gauche ? Le côté positif de toutes ces affaires politico financières c'est que plus aucun porteur de valise n'ose divorcer, confidence sur l'oreiller oblige.
Rédigé par : Gérard LALLEMANT | 14 mars 2012 à 08:59
Une accusation sur la base du conditionnel et de l'ours qui va avec me gêne beaucoup quelle que soit la cible.
Rédigé par : Bea33 | 14 mars 2012 à 08:52
@ Jean-Dominique Reffait
"Le problème du quinquennat finissant, c'est qu'il a commencé dans les affaires et que cela n'a jamais connu de répit, contrairement à toutes les autres présidences."
Ah bon vous n'avez pas entendu parler des frégates de Taïwan : neufs morts tous "suicidés" en tombant de leurs immeubles.
De Grossouvre "suicidé" à l'Elysée, retrouvé avec une luxation de l'épaule pour maintenir le bras dans le dos.
Vous n'avez pas dû lire non plus Jean Montaldo, Dalongeville "Mafia rose", De Montgolfier sur la franc-maçonnerie à Nice.
Mais c'est vrai que vous nous avez déjà assuré précédemment que la dette de la France était due aux cinq dernières années.
Les masques tombent partout, les vérités sortent et la manipulation devient de plus en plus dure.
Rédigé par : Jean-Marc | 14 mars 2012 à 08:13
Si Karachi "est une fable" et la Libye de
Kadhafi "grotesque" c'est qu' "à beau
mentir qui vient de loin" serait encore
valable !
Les martiens, mis à part, qui peut encore
venir nous la raconter ?
La question posée par L. Ferrari n'a pas eu l'heur de plaire à Monsieur le candidat-
président parce qu'il allait rassuré à ce
rendez-vous sur la "t'es fait 1"... c'est
donc une réponse révélatrice qu'il a faite
à la journaliste en affichant étonnement
et mépris. Les rats quitteraient-ils le
navire ?
Rédigé par : calamity jane | 14 mars 2012 à 07:45
Grotesque ? Oui tout est grotesque avec N. Grotesque de demander à un prisonnier ou à un défunt de présenter des preuves. Grotesque de s'être précipité par des commandos à faire piller les résidences de K et faire disparaître tout ce qui peut nuire. La famille K est un clan. Y a des preuves quelque part. Faut pas se presser. Comme disait Coluche, les salauds au cinéma sont punis à la fin. 5 ans de cinéma !
Rédigé par : I'm | 14 mars 2012 à 06:26
Cher Philippe,
Il existe des dossiers si délicats que peu de personnes songent à en rire ou à en instrumentaliser les victimes, nombreuses et bien réelles.
Si les juges et les journalistes qui se prennent quelquefois pour des juges prenaient la distance politique nécessaire pour comprendre et respectueuse envers les victimes, ce serait déjà un pas énorme.
Des pièces de justice ne peuvent tout même pas être des cancans des amies des amies de l'entourage, organisés soigneusement par quelque journaliste en mal de prestige.
Si la justice doit devenir le râteau des rumeurs, des colportages, des rancœurs déformées des éconduites, des amies des amies, c'est désolant ou pire encore.
Vous savez très bien, cher Monsieur Bilger que lorsqu'une enquête est truffée de vices de forme, de procédure, il n'y a plus grand-chose à faire. Et lorsqu'il n'y rien dans un dossier, ce ne sont tout de même pas les journalistes qui vont remplir le dossier.
Des petits résumés sortis à chaque élection, présentés comme des pièces de justice, il faudrait peut-être un peu plus de sérieux.
Si certains se complaisent dans les ragots, les rumeurs, c'est un état d'esprit qui n'a rien de neuf. Le Canard enchaîné a l'habitude de croiser ses sources et a un professionnalisme rarement démenti ce qui n'est pas le cas de Mediapart qui finit par devenir le collectionneur de scandales fabriqués.
Nicolas Sarkozy est grand seigneur de laisser quelques individus calomnier à volonté sans apporter de preuves réelles. Il fait confiance à l'intelligence des individus pour comprendre qu'un attentat est un attentat et reste horrible et souvent en dehors de ce qui est rationnel. Toutes ces personnes auraient pu être mieux protégées dans un tel contexte et nous devons les respecter.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 14 mars 2012 à 00:38
@Bray-Dunes
Voulez-vous dire comme la fameuse cassette de Méry ? Celle que DSK a malencontreusement égarée ?
Car toujours selon une source douteuse (car il est bien connu qu'a contrario tout ce qui sort des sources officielles est authentique) les transactions lors des réunions de mise au point du transfert du grisbi pour la campagne de S auraient été enregistrées...
Il était prévu de laisser à K un trou de souris pour quitter sa ville natale assiégée. Le contrat n'a pas été respecté... le sable du désert libyen pourrait bien se transformer en fech fech pour S.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 mars 2012 à 00:26
La figure de N. Sarkozy s'est transformée lorsque les questions lui ont été posées, en termes pourtant fleuris, sur les affaires de son quinquennat. La rage et la haine étaient alors visibles. Quelle façon de se dédouaner que d'évoquer les affaires des autres !
Le problème du quinquennat finissant, c'est qu'il a commencé dans les affaires et que cela n'a jamais connu de répit, contrairement à toutes les autres présidences. Ce ne furent pas quelques affaires ici ou là, ce fut un amoncellement d'affaires plus ou moins graves, il n'y eut que cela dans le calendrier.
Et ce qui est pire, au-delà de tout ce qu'on connaît des affaires coutumières liées au pouvoir, c'est la mort. Karachi, ce sont 11 français sacrifiés sur l'autel des valises de rétrocommissions, "fable" qui vaut aujourd'hui à plusieurs proches de président d'être mis en examen. Le document publié par Mediapart ne provient pas d'une officine anti-sarkozyste primaire, c'est un document en possession de la justice. Grotesque sans doute, comme Karachi est une fable.
L'argument selon lequel la guerre contre Kadhafi démontrerait l'absence de lien d'intérêt ne vaut rien : c'est Giscard qui a déposé Bokassa, après avoir accepté ses diamants. L'un n'empêche pas l'autre.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 13 mars 2012 à 23:58
Nicolas Sarkozy estime grotesque le simple fait de lui poser une question sur Kadhafi, alors comment peut-on qualifier l'accueil majestueux qu'il a réservé lui-même à ce dictateur ?
Rédigé par : joseph | 13 mars 2012 à 23:57
Le moins que je puisse dire est que je ne suis pas convaincu par cette "affaire" soulevée par Mediapart dont l'impartialité reste à démontrer.
Je la considère comme une boule puante.
Il y en aura d'autres.
Quant au fait de recevoir officiellement des tyrans qu'on lâche et qu'on combat lorsqu'ils commencent à perdre pied, elle est une illustration de l'inévitable cynisme de toute politique étrangère.
Elle ne caractérise ni la France ni tel ou tel dirigeant.
Cela s'est toujours fait; cela continuera de se faire.
Rédigé par : Frank THOMAS | 13 mars 2012 à 23:06
Philippe Bilger s'abaissant au niveau de Mediapart !!! Quelle déception !!!
Rédigé par : Bernard de PASQUALE | 13 mars 2012 à 22:58
Quelqu'un peut-il expliquer la différence entre "confidentiel défense" et "secret défense" ?
Le clan Sarkozy clame depuis des années qu'il fait tout pour que la justice puisse faire son job dans l'affaire Karachi notamment en levant le secret défense chaque fois que les juges le demandent, et le candidat Hollande jure qu'il va lever le "secret défense" dans le même dossier pour que la justice passe... alors je pose la question : qui ment ?
Rédigé par : Claude MARTIN | 13 mars 2012 à 22:30
Vis-à-vis de la Libye il y a une chose qui m'intrigue profondément, et qui pourrait être un chaînon manquant : l'accident du Rio-Paris.
Trop de ressemblance avec Lockerbie : en effet si le vol n'avait pas eu deux heures de retard l'explosion - puisque c'est une explosion - se serait produite... en plein au-dessus de la dorsale et de l'océan. Comme pour Rio-Paris ! De plus comment se fait-il que le très sérieux quotidien romain "La Repubblica" ait publié près d'un mois avant la publication un pavé disant que les boîtes noires avaient été retrouvées et qu'il y avait une bagarre entre autorités françaises et brésiliennes pour savoir qui allait les analyser.
Ce sont des suppositions basées sur des constats bien réels et de plus Lockerbie, Ndjamena, cela s'est produit... aucune raison que cela n'ait pas continué.
Rédigé par : Lucien COSTE | 13 mars 2012 à 21:56
Cher Philippe,
Vous faites de plus en plus dans l'antisarkozysme non pas primaire mais unilatéral. C'est bien dommage. Vous en perdez cette petite voix qui était plus intelligente que le babil habituel de la classe jacassante.
La position du censeur exige de l'altitude. Quand on soutient un candidat aussi creux que François Bayrou, on y laisse quelques milliers de pieds et, en plus, on finit au second régime (le second régime : c'est quand l'avion traîne tellement - trop lourd, pas assez de puissance - que la puissance maximale permet tout juste à un avion de voler, sans accélérer ni monter).
Rédigé par : Franck Boizard | 13 mars 2012 à 21:12
La politique extérieure est domaine présidentiel si d'ordre partagé!
L'émission du lien qui suit, au sujet de la Syrie que vous évoquez relativement, a passé la censure des média, sinon celle de la formelle audience:
http://videos.arte.tv/fr/videos/syrie_le_crepuscule_des_assad-6450104.html
L'impression que nous n'y sommes pas, et ne pouvons pas y être est très forte...
Propagande, prémisses de 6° République?
Incohérences et inconséquences transpirent, sauf l'étendue des immédiates opportunités.
Ce n'est pas La Haye qui examinera l'histoire des € cinquante millions...
Rédigé par : zenblabla | 13 mars 2012 à 21:02
Chacun a le droit de ne pas lire Mediapart: je vous livre
-gratuitement- un petit truc: résiliez votre abonnement.
Edwy Plenel a fait l'objet d'écoutes téléphoniques commandées par François Mitterrand alors président de la République, peu satisfait en son temps des articles de Plenel.
Mediapart a été "blanchi" par le tribunal lors de la publication des écoutes clandestines du majordome de Liliane Bettencourt.
Mediapart n'a encore jamais été condamné pour diffamation.
Mediapart fait du journalisme d'investigation et sort des faits qu'il est le seul à publier.
Il semblerait que cela dérange.
Quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt.
Rédigé par : Christian C | 13 mars 2012 à 18:46
"Aussi, je souhaiterais dans ce blog un peu plus d'indulgence pour notre Président..."
Il fallait venir ici au tout début de 2007 !
Après cela s'est gâté...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 13 mars 2012 à 18:00
Est-ce que S a triché avec K ?
Tricher : si la contribution de K n'est pas légale, alors l'élection de S n'est pas valable. Est-ce que S est capable de tricher ? Tout le monde en convient.
Est-ce qu'il faut le croire quand il dit que non ? Personne ne croit en sa parole.
Quelle est la probabilité qu'il ait triché avec K ? faible, parce qu'il faudrait être stupide pour accepter de l'argent venant de quelqu'un d'aussi peu fiable que K.
Est-ce que S est stupide ? Il n'a aucun tabou, ce qui lui laisse beaucoup d'énergie à dépenser et en particulier en savants calculs sur dix coups (comme aux échecs) et sur 6 bandes (comme au billard).
Mais, mais : il a besoin de dizaines de millions de deniers pour faire ses mises en scène (toutes ces évocations à couper le souffle de l'arrivée sur terre du sixième élément, ne sont pas gratuites) ; toutefois faisons-lui grâce de penser qu'il est impossible qu'il ait laissé traîner la moindre empreinte ADN. Seul, un proche le trahira. Qui, parmi ceux qui ont trempé dans l'argent de la campagne 2007, est Judas ?
Si S est réélu, on ne saura jamais rien de cette campagne 2007. Il faut donc qu'il soit débranché, pour que la justice passe (si S a triché et si nos fins limiers parviennent à le prouver, cela nous fera un bien fou : enfin que cesse cet insupportable doute : tous pourris ? y a encore des "justes" ?)
Rédigé par : Bray-Dunes | 13 mars 2012 à 16:39
Je note le conditionnel que vous employez à propos du billet de Mediapart, que j'ai lu. La prudence est quand même de mise vis-à-vis de cet imbroglio... La Françafrique en a d'ailleurs vu d'autres, et des meilleures.
Ce qui est plus gênant, c'est qu'au coeur de notre monarchie élective, César commence à être soupçonné et traîné dans la fange - sans parler de sa femme, qui ne serait certainement pas admise aux mystères de la Bonne déesse. Lorsque Marie-Antoinette est impliquée dans l'affaire du Collier, son innocence évidente ne la tire pas d'affaire : le seul fait que Rohan ait pu de bonne foi confondre une courtisane avec la reine de France signe la perte du système. Il en va de même ici : Mitterrand était encore cru sur parole sur l'affaire Gordji, lorsqu'il regardait Chirac les yeux dans les yeux. Aujourd'hui, l'idole a l'air nue, et les journalistes se disputent les ruines de l'Empire (métaphore pompée des tontons flingueurs) ; quel que soit le prochain président, il devra en tirer les conséquences. La tâche sera rude : ni Hollande, ni même Bayrou ne sont des spartiates ou des Poutou...
Rédigé par : Boris | 13 mars 2012 à 16:09
Il semblerait que le sortant ait omis de prévenir ses amis européens « Je vais menacer de sortir de Schengen, mais c’est pour frimer un peu, juste pour me faire réélire ». Au parlement européen, certains finissent par se demander qui est le candidat de « l’extrême droite » en France, Le Pen ou Sarközy. L’agence « Vessies et lanternes » devrait dépêcher un émissaire pour rassurer l’Europe.
Rédigé par : quilly | 13 mars 2012 à 15:51
"Un sale type"? pas forcément, mais sûrement pas un enfant de choeur.
"Un tas de m... dans un bas de soie", ainsi Napoléon qualifiait-il Talleyrand. C'est pourtant lui qui, au congrès de Vienne a su au mieux manoeuvrer pour modérer le désastre napoléonien. Comme les bons sentiments font rarement les bons films, il en est de même en politique ; on n'a pas d'amis, on a des alliés temporaires, tant que l'intérêt de son pays le demande. C'est vrai que la sincérité, là-dedans, c'est comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.
Quel que soit le président élu, je souhaite qu'il nomme un professionnel aux affaires étrangères et... qu'il le laisse faire.
Rédigé par : marie dumont | 13 mars 2012 à 13:38
Monsieur Sarkozy, comme tous les présidents de la République, a utilisé et utilise des services spéciaux pour des affaires particulières qui n'ont pas à être étalées en place publique, sauf accident ou impondérable. Il suffit de se souvenir de l'affaire Greenpeace avec Monsieur Mitterrand...
Il faut aussi remettre l'invitation de Bachar El Assad dans le contexte de son projet d' Union pour la Méditerranée. Projet qui aurait mérité effectivement une suite positive pour la France si Monsieur Sarkozy n'avait pas cédé aux injonctions de l’Allemagne de s'y associer... Chacun connaît effectivement ses rivages méditerranéens !
Il est donc difficile de lui faire certains procès actuellement. D'évidence, s'il perd sa présidentielle, un certain nombre de procédures judiciaires en cours ne manqueront pas de se poursuivre, à l'instar de ce qui est arrivé à Monsieur Chirac. Mais là, les "petits pois" ne manqueront pas de les accélérer et de ne pas suivre le "train de sénateur" adopté pour les procédures chiraquiennes !
Rédigé par : Robert | 13 mars 2012 à 12:46
En vous lisant, ce n’est pas tant Sarko qui est empêtré dans une Libye compliquée mais plutôt vous-même. On ne comprend pas trop bien votre propos, qui en général est plutôt clair. Vous vous référez à des propos de caniveau, datant de un an, non vérifiés et venant « comme d’hab. » de Mediapart. Personne ne se permettrait de critiquer votre rejet un peu « maniaque » de Sarko, mais méfiez-vous que ce trait obsessionnel ne vous amène à attacher plus d’attention à la forme qu’au fond, et que ce toc ne rende vos chroniques assez mièvres, voire « Marie-Chantal s’en va-t-en guerre ».
RV
Rédigé par : RV | 13 mars 2012 à 12:44
Une bonne politique exterieure ne peut avoir qu'une finalite, l'interet superieur du pays. Qu'elle soit conduite par des personnages peu recommandables sur le plan moral qu'importe et notre histoire est la pour le demontrer, Talleyrand en etant le paradigme. L'intervention en Libye etait une lourde erreur, les conflits tribaux de ces pays ne nous regardant en aucune façon, ca me semble etre la sagesse de ne pas nous meler non plus de la situation interieure de la Syrie et les histrions mediatiques tels BHL semblent etre venus a resipiscence.Quant a Mediapart il suffit de lui appliquer la question des trotskistes de ma jeunesse : d'ou parlez-vous ? pour que la manoeuvre soit claire.
Rédigé par : cellier | 13 mars 2012 à 12:09
@ Mike
Moi aussi.
Ils sont nécessaires car ils sortent des informations, mais leur point de vue systématiquement à charge m'exaspère.
Lorsque ma CB a expiré j'ai décidé de ne pas renouveler.
Rédigé par : Alex paulista | 13 mars 2012 à 12:08
"On sait ce qui est advenu de ses promesses, notamment avec les Etats africains francophones."
Vous avez raison, on l'a mesuré en Côte d'Ivoire...
"On apprend que les modalités du financement de la campagne présidentielle de 2007 auraient été déterminées au mois d'octobre 2005 par Kadhafi, l'un de ses fils Saïf el Islam et Brice Hortefeux, ministre, notamment, des collectivités locales. 50 millions d'euros auraient été programmés et une banque suisse, ainsi qu'un compte à Panama, auraient été concernés."
Lorsqu'un fin connaisseur de la langue pend haut et court sur la branche du conditionnel passé, on se dit que la gangrène se conjugue au présent...
Rédigé par : sbriglia | 13 mars 2012 à 11:59
Vous voulez dire qu'en 2007, c'est Kadhafi qui aurait payé ? Mais pouquoi l'a-t-on occis alors ?
C'est trop bête, juste avant la campagne !
Plus sérieusement, les printemps arabes sont des enjeux qui dépassent la politique française.
Kadhafi avait signé son arrêt de mort depuis longtemps pour moi. On ne peut pas faire exploser en vol des avions de ligne français et américain sans finir comme un rat dans un égout.
Qui que ce soit derrière, il prendra cet élément en compte.
Quand Sarkozy recevait ce scélérat, je mangeais mon chapeau. Quand il participe à son élimination, quelles que soient ses raisons, j'applaudis des deux mains.
Rédigé par : Alex paulista | 13 mars 2012 à 11:33