Avant le début, le 22 avril, de la fin du suspense présidentiel, on peut être tenté d'aller dans la France des profondeurs, au coeur de pratiques, de misères et de refus qui signifient beaucoup sur l'état de notre pays.
En Seine-Saint-Denis il y a plusieurs semaines, comme à Paris aujourd'hui (Le Parisien), des ascenseurs demeurent en panne dans des immeubles délaissés, de sorte que des personnes âgées vivant dans les plus hauts étages sont condamnées à ne plus pouvoir quitter leur modeste logement. Rien n'y fait. Faute de moyens, il y a des lieux abandonnés. Les appels au secours ne servent à rien, les protestations encore moins. S'accomplissent ainsi dans le silence et l'indifférence des désastres quotidiens. L'Etat, les communes, les instances sociales ne sont pas ignorants de ces délitements mais il y a vraisemblablement un moment où il est plus difficile de restaurer l'ordre et le bon fonctionnement des choses qu'insupportable de devoir considérer leur dégradation. Mais ces gens, ces pauvres femmes, qui n'ont que leur résignation ou leur dénuement pour convaincre, on en fait quoi ?
Trois malfaiteurs à la porte d'établissements de soins surveillaient les personnes âgées qui en sortaient afin éventuellement de les dépouiller. Des fonctionnaires de police avaient remarqué leur manège dans le quartier de Belleville. Le trio suivait ainsi un couple de retraités et sur le quai du métro Couronnes il arrachait le collier en or de la femme âgée de 74 ans. Les policiers se lançaient à la poursuite des voleurs. Ils parvenaient à interpeller deux Tunisiens et un Palestinien en situation irrégulière.
Cette anecdote ne constituerait qu'un épisode de plus dans la série des transgressions commises chaque jour à Paris si honteusement quelques voyageurs hostiles aux forces de l'ordre n'étaient pas intervenus pour soutenir ces tristes sires déférés depuis en comparution immédiate (Le Parisien).
Dans quelle société vit-on où personne ne s'indigne plus de rien ? Où des détrousseurs de victimes particulièrement vulnérables, au lieu de susciter la révolte morale et l'assistance civique, ne sont pas loin de trouver un soutien auprès de quelques individus dévoyés ? Où la police, au lieu d'être aidée et encouragée, est entravée ? Où on regarde sans s'émouvoir, ici ou là, le lent et terrible délabrement d'un mode de vie quotidien qui affecte les plus faibles et les plus misérables ?
Si la gauche gagne l'élection présidentielle le 6 mai, qu'elle n'oublie pas les ascenseurs qui manquent et l'insécurité que la police devrait pouvoir combattre au nom d'une société, je l'espère réconciliée et solidaire.
En France, il ne s'est politiquement rien passé d'intéressant depuis le départ du Général de Gaulle, qui a entraîné la course échevelée vers l'Europe des cabris.
Hollande pourra-t-il encore s'appuyer sur les faux-semblants ?
Je crois qu'on va payer tout cela.
Il nous reste à lire, comme des Indiens autour de leur feu, le blog de Philippe Bilger.
Rédigé par : Pâou de Robinson | 07 mai 2012 à 10:25
@zenblabla
Bonjour Monsieur
Pardon de vous répondre maintenant seulement, je viens de découvrir votre mot et ai écouté le morceau suggéré.
Pour vous répondre le plus simplement possible, je dirai que l'économie sera régie par le culturel.
Le monde arabo-musulman de demain ne verra peut-être pas les puissances chinoises ou indiennes d'un bon œil.
Comme déjà évoqué, les musulmans privilégient toujours de traiter avec des pays chrétiens plutôt qu'avec des pays bouddhistes dont ils se sentent très éloignés.
Si vous voyagez, vous verrez que les Chinois qui s'exportent dans ces pays sont très mal perçus contrairement aux occidentaux.
Les musulmans estiment que la foi en un Dieu unique est fondamentale dans le choix de ses alliés.
Pour le moment, ce monde se cherche et de part et d'autre on se fait la guerre.
Demain, il faudra bien s'arrêter et construire.
Je ne fais que rapporter comment ces gens raisonnent. Vous devez certainement ne pas approuver, mais c'est ainsi.
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 28 avril 2012 à 12:28
Je dois avouer que je ne comprends pas, suivant ma simple compréhension, et au-delà laquelle je n'oserai encore pas aller suivant cette compréhension mienne, comment les motifs du conflit israélo-arabe vont remontrer quoi que ce soit pour la situation économique de ma zone, celle qui me préoccupe.
Vous pourriez dire que NS est un sioniste, et un néo-libéral "notoire".
Cela ne changera pas grand-chose avec le fait qu'ici, ce n'est pas cela qui prédispose l'extension notoire de la misère.
A moins que la doctrine néo-libérale...
Je ne sache pas que les antisionistes, ainsi soient-ils, ne se prémunissent pas et pour leur compte des forces encore en vigueur avec la lamentable doctrine néo-libérale.
Oder ? (comme pourrait avoir dit M. Schröder...)
Je vous envoie un morceau de musique qui anti-dispose Mr NIXON !
http://itunes.apple.com/fr/artist/shirley-company/id79993894
Rédigé par : zenblabla | 25 avril 2012 à 22:26
@zenblabla
Bonjour Monsieur,
Je salue ici encore votre probité intellectuelle qui rend l'échange agréable et instructif.
Si nous prenons l'Allemagne et les réformes qui y ont été conduites, réformes qui permirent à la fin à ce pays de s'en sortir mieux que le nôtre, vous vous apercevrez que le mérite en revient à M.Gerhard Schröder, un social démocrate et que Mme Merkel n'a rien eu à faire quasiment durant cette crise.
Je pense qu'il serait dangereux que le pays se renferme sur lui-même car la tendance est à la quête de marchés extérieurs.
M.Sarkozy est un sioniste notoire, un néo-libéral opportuniste qui a sans aucun doute massacré l'image et le prestige de la France dans le monde et notamment le monde arabo-musulman dans lequel elle avait de bonnes chances de s'implanter.
J'écoute les informations en arabe sur les chaînes satellitaires et je peux vous assurer que la politique antimusulmane de M. Sarkozy fait des dégâts dans l'opinion arabo-musulmane bien au-delà des seuls pays du Maghreb et du Sahel. Les gens voient en lui un agent sioniste qui se sert de la France pour répandre l'influence sioniste dans le monde. Le seul endroit où la France aurait pu se tailler la part du lion, c'est dans ces régions. Au lieu de quoi, elle en attaque les croyances et les individus.
Je trouve cette politique très dommageable, mais si elle plaît aux Français, alors qu'ils en assument les conséquences. C'est terriblement injuste car la moitié du pays paie pour la seconde moitié.
P.S : Ah ces postiers grévistes vont finir par faire foirer le vote !
Bonne journée.
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 25 avril 2012 à 07:58
@M. Rahmouni Slimane
Merci alors votre contre-invective !
D'accord, M. Hollande ne pourra pas reprendre à son compte en façons exprimables et audibles de simples analyses économiques, autant pertinentes soient-elles.
Je n'ai pas dit qu'il y allait là du talent avec lui qui était "encore" en plus une fois attendu...
Mais je le "l'espère" assez fort !
Et là sera sorte de mon tort, si se reconduit le "travail" être un mode évident, car autant d'évidence financé...
En vrai, devrais-je être un professionnel facilitateur en mode de vérité quant au travail, je dirai que il y a peu, douze famille de douze enfants cultivaient les terres sur les parcelles du village chez ma grand-mère, tandis qu'aujourd'hui, les faméliques agriculteurs se disputent quelques centaines d'hectares d'une commune l'autre...
Leur combat décèle sûrement la vraie capacité à vraiment travailler, et même plus loin, réellement travailler à la place d'autre comme l'intime la doctrine en concurrences.
Il faut avouez que la faconde honorifique de telles joutes deviennent ridicules... , dès cette élection historiquement autant bizarre que put l'être celle du Front populaire malgré l'avant-guerre.
Si vous en convenez, je vois mal ce que le sionisme ou pas révèle quoi que ce soit !
Ce n'est pas cela qui fera faire que je puisse faire voter ma fille avec procuration, selon son souhait, pour M. Hollande...
Pour l'instant, le courrier du consulat de Milan n'arrive pas encore à l'Est de notre bonne France...
Ça bloque !
Rédigé par : zenblabla | 24 avril 2012 à 23:10
@oursivi
Bonsoir Monsieur,
Je suis prêt à abjurer, à vendre les miens, à faire tout ce que vous voudrez pour que vous restiez parmi nous.
De grâce, pourquoi nous infliger une telle souffrance !
Revenez-nous, nous vous aimons !
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 24 avril 2012 à 22:05
Mieux que la tension Valls-Mélenchon, que la torsion Borloo-Guéant, l'axe Alex-Slimane, les bourses et la bourse tiraillés par la vie et l'avis.
AO
PS : bon, allez fini la récréation, les tourneries sémantiques et autre galéjades pas plus brèves que de comptoir ; à dans 15 jours pour le second tour. Sois raisonnable pour une fois, grosse bête, retourne à ton tableau, tes équations et ton compilateur.
Rédigé par : oursivi | 24 avril 2012 à 12:01
@oursivi
Bonjour,
Vous le dites très bien, ce sont les Américains qui en intervenant ont forcé les Européens à prendre leurs responsabilités.
Je n'échange pas avec quelqu'un qui se convainc d'avoir toujours raison.
L'Histoire s'écrit sans vous dans cette partie du monde et je n'y peux rien. Vous me faites du BHL Monsieur oursivi. Continuez donc, la réalité ne changera de toute façon pas...
P.S. : Je croyais qu'après tant d'années nous aurions fait notre examen de conscience.
Aucune leçon tirée depuis, c'est navrant.
Cordialement.
@Alex paulista
Bonjour,
J'acquiesce !
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 24 avril 2012 à 11:18
@ Rahmouni Slimane
J'ai plus court:
“Ce sont les passions et non les intérêts qui mènent le monde.”
Alain
Rédigé par : Alex paulista | 24 avril 2012 à 06:22
"afin d'éviter l'embrasement de toute la région"
Slimane
Dites donc, dites donc, dites donc... vous êtes sûr que les généraux américains ne redoutaient pas une poussée djihadiste jusqu'aux portes de Washington et qu'ils ont préféré mettre un genou à terre et se convertir directement à l'Islam, parce que si cela se trouve, Bush fils s'était rebaptisé en Georges Ali Bouchi et il nous l'a caché pour mieux comploter...
On nous cache tout !
Plus sérieusement, vous croyez sincèrement aux âneries qu'écrivez ?
Ils avaient peur de quoi au juste ?
D'un embrasement de l'Italie du Nord (assez raciste en général, en tout cas sont peu de d'émigrants venus du Maghreb par là), de l'Autriche, de la Suisse, de la Grèce ?
De la région Paca et sa Marine à voile croissantée de vert ?
D'une "joint venture" avec la Tchétchénie ?
Action men...
Il redoutait de précipiter l'arrivée de Poutine alors encore coincé dans les chio... ou les cabinets KGBistes ?
...
Les massacres, annoncés ici comme partout, ont eu lieu, c'est l'évidence, que vous ayez, vous et quelques centaines ou milliers d'autres fait un joli baroud n'y a rien changé, ce qui a fait évoluer les choses est ce dont je vous parlais, la sensation qu'ont eue les Serbes d'être devenus les parias de l'Occident, et surtout de ne plus contenir la coordination qu'avaient effectuée les forces croates et aériennes américaines lors de l'offensive de la Krajina.
J'en avais gardé souvenir tel qu'il est lisible dans Wiki (troublant de devoir relire tout cela près de 20 ans plus loin)
En Bosnie-Herzégovine voisine alors en guerre civile et contre la Serbie, l'intervention répétée des forces de la RSK contre les Bosniaques (dits « musulmans de Bosnie ») au côté des forces serbes de Bosnie (JNA et milices armées de la République serbe de Bosnie) conduit l'aviation de l'OTAN à bombarder en représailles la base aérienne de la RSK à Udbina en Dalmatie le 21 octobre 1994.
Après quatre ans d'indépendance et de conflit, l'armée croate soutenue par les États-Unis, lance le 1er mai 1995 l'opération Éclair[5] qui lui permet de reprendre en 36 heures le contrôle de la Slavonie occidentale, désenclavant par là-même l'Est du pays.
La veille de l'opération Oluj, des avions de chasses américains attaquent et détruisent des radars, des défenses aériennes, des ponts stratégique et tous les moyens de communications de l'armée serbe[6].
"Fortes de ce succès, les forces croates lancent le 4 août 1995 une vaste opération baptisée Opération Tempête[7] qui vise à reprendre le contrôle de la majeure partie des zones contrôlées par les Serbes en Croatie. Dès le lendemain, le fief des séparatistes, Knin, est repris et en moins de quatre jours, la quasi-totalité des territoires de la RSK échappant à l'autorité de Zagreb depuis 1991 est contrôlée par les forces croates."
in Wiki, "Krajina"
Ce qui fit s'arrêter cette guerre civile est la pression que mit l'opinion publique occidentale - on s'engueulait souvent à ce propos ici - sur ses dirigeants, plus quelques changements à la tête de conséquents pays. Cela peut paraître dérisoire de dire cela de son fauteuil comme moi quand on n'y a pas participé, mais les faits géopolitiques macroscopiques se fichent pas mal des réalités de terrains microscopiques.
Vous maîtrisez certainement ces derniers mieux que moi, et j'en ai bien conscience, là où ne l'avez nullement de l'extravagante pondération que faites des faits de politique internes à tous connus et qui dictèrent bien plus la décision finale que quelques héroïsmes locaux.
Vous savez certes de quelle main vous teniez votre Kalash et l'étrange sentiment qu'a dû être le vôtre quand avez peut-être cru votre dernière minute arrivée, mais cela ne change rien à la dynamique de la géopolitique...
C'est une antienne chez vous, avez une telle foi de bois que celle-ci aveugle votre raison, c'est récurrent dans tous vos propos.
La réalité comme l'Islam, je veux dire en la moyenne des croyants qui l'incarnent, sont infiniment loin de vos idéaux.
Mais encore une fois et une foi, bon, dans tous les sens du terme, vous n'êtes pas raisonnable. Il est inutile d'argumenter avec qui vit dans une image, dans l'image du monde comme de ce qui en serait extérieur qui est son unique raison d'être.
Mais n'oubliez pas ni l'histoire ni son sens. Si cette guerre civile a eu lieu là, c'est parce que c'est le seul endroit de l'Occident où celui-là a laissé s'installer l'Islam, celui des Turcs celui issu du même désir de conquête qui avait mené les belliqueux apôtres du 8ème siècle aux portes de la Loire, refoulés en 732 (un siècle après la mort de votre prophète, non ?) occupant le sud de la France puis seulement l'Espagne puis le sud de l'Espagne, jusqu'en 1492... Huit siècles ! C'est pas de la petite bière de colonisation que cela..! Les Français et leur installation au Maghreb au milieu du 19ème pour s'en faire jeter un petit siècle plus tard feront bien rigoler les historiens d'ici quelques siècles.
Dans les Balkans, cela dure toujours.
Les lignes de fracture sont toujours là, ces faux arrangements ne me paraissent pas d'une grande solidité, cela s'embraserait à nouveau avant vingt ans que je n'en serais pas autrement surpris. Tout en appelant alors à respecter les minorités, quelles qu'elles soient, comme j'avais appelé de mes voeux la mise au pas de la Serbie, quelque raison légitime qu'elle ait eu de vouloir s'homogénéiser comme l'a fait le Maghreb dans les années 60, pacifiquement en Tunisie et au Maroc, violemment en Algérie.
Sont peu d'hommes raisonnables sur terre, beaucoup sont peureux, indifférents et affairés à des bêtises, peut-être s'ennuierait-on davantage sans les illuminés de tout poil ?
Ceci écrit, je suis retombé dans mes travers ! Perdre deux heures par jour chez PB, va falloir que je refasse cold turkey à nouveau... pas raisonnable, moi non plus.
AO
Rédigé par : oursivi | 24 avril 2012 à 01:22
@heraclite
Bonsoir Monsieur
Pardon de ne répondre que maintenant à votre mot que je viens de découvrir.
Je ne me serais point permis de vous traiter de misanthrope, je faisais référence à Héraclite le fossile, le tout premier.
Vous supposez que les valeurs individualistes et l'argent sont salutaires pour l'Humanité ?
C'est une vison protestante du monde qui vaut ce qu'elle vaut mais qui ne me convient pas.
Nous sommes de plus en plus nombreux sur terre à devoir nous partager de moins en moins de richesses.
Ou nous nous entretuons et la raison du plus fort est toujours la meilleure.
Ou nous commençons à considérer le monde sous un autre angle et essayons d'avoir pitié de la race humaine, ce vers quoi je pencherais personnellement. Il y a d'autres valeurs que l'argent à défendre. Le civisme, la loi, la justice en étant pour ne citer qu'elles. Nietzsche aussi génial qu'il fut, se serait probablement cassé les dents sur le sujet s'il était notre contemporain.
Je relirai le passage que vous me soumettez.
Celui que vous avez lu avait pour but de faire un // entre le sage et vous.
Je vous laisse méditer ceci :
"Seul devrait posséder celui qui a de l'esprit: autrement, la fortune est un danger public. Car celui qui possède, lorsqu'il ne s'entend pas à utiliser les loisirs que lui donne la fortune, continuera toujours à vouloir acquérir du bien: cette aspiration sera son amusement, sa ruse de guerre dans la lutte avec l'ennui. C'est ainsi que la modeste aisance, qui suffirait à l'homme intellectuel, se transforme en véritable richesse, résultat trompeur de dépendance et de pauvreté intellectuelles. Cependant, le riche apparaît tout autrement que pourrait le faire attendre son origine misérable, car il peut prendre le masque de la culture et de l'art: il peut acheter ce masque. Par là il éveille l'envie des plus pauvres et des illettrés - qui jalousent en somme toujours l"éducation et qui ne voient pas que celle-ci n'est qu'un masque - et il prépare ainsi peu à peu un bouleversement social : car la brutalité sous un vernis de luxe, la vantardise comédien, par quoi le riche fait étalage de ses "jouissance de civilisé" évoquent, chez le pauvre, l'idée que l'argent seul importe, - tandis qu'en réalité, si l'argent importe quelque peu, l'esprit importe bien davantage.» Nietzsche, Humain, trop humain, II, opinions et sentences mêlées."
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 23 avril 2012 à 22:17
@oursivi
Monsieur,
Je vous conseille de lire ENTIÈREMENT le lien et peut-être vous apercevrez-vous de vos contradictions.
Ensuite, j'affirme sans trembler que les accords de Dayton de décembre 1995 ont été signés car JUSTEMENT les combattants étrangers (Arabes notamment) qui étaient intégrés à la 7ème brigade de Zenica avaient compris que leur présence et les victoires qu'ils accumulaient inquiétaient "très sérieusement" jusqu'à la Maison-Blanche. Je vous offre un scoop en vous apprenant que des généraux américains se sont rendus à plusieurs occasions à Zenica pour négocier avec les combattants arabes notamment de la possibilité de trouver des solutions pacifiques afin d'éviter l'embrasement de toute la région. Vous aurez compris qu'ils craignaient une contagion islamiste dans tous les Balkans et surtout que le Jihad touche toutes les provinces à majorité musulmane.
C'est insultant de nier les massacres qui ont eu lieu. J'ai personnellement et ce, dès le tout début de ce conflit, filmé et envoyé des images d’exaction contre des civils notamment musulmans à des frères d'armes avec qui j'ai combattu afin qu'ils lèvent des fonds et des hommes pour gagner la Bosnie. J'assurais les volontaires qui comptaient défendre l'honneur de leurs frères et sœurs bosniaques que le paysage montagneux ou boisé (région de Sarajevo) nous permettrait d’opérer des avancées décisives sur les troupes serbes qui encerclent la ville.
Je n'ai aucune raison de vous mentir sur ces sujets, mon engagement relevant STRICTEMENT de ma philosophie et de ma foi.
Vous êtes bien en train de réécrire l'Histoire gentiment installé derrière votre écran comme je vous le disais.
Instruisez-vous donc sur le fameux massacre de février 1994 sur le marché de Sarajevo et du rôle minable pour ne pas dire plus joué par les politiques et journaleux français de l'époque afin d'empêcher le bombardement des Serbes.
Massoud quant à lui était un farouche adepte du caillassage-lapidation que tous les autres chefs de guerre rejetaient catégoriquement. Vous voyez, vous adhérez à des thèses uniquement d'après ce que vous entendez des médias. C'est sûr que je ne vous prendrai jamais pour avocat, vous imaginez-vous les dégâts que vous me causeriez ?
Pour finir, quoi que vous pensiez de la débandade en Afghanistan, comme pour le reste qui précéda, vous avez une façon assez tordue d'interpréter les événements.
Restez donc dans la boutade, vous y êtes tellement meilleur ! Avec toutes vos âneries, vous m'êtes encore plus sympathique.
Cordialement.
@zenblabla
Bonjour.
Quelle invective ? Est-ce ces lignes : "Je vous reconnais une honnêteté intellectuelle doublée d'un sens de la logique certain" qui vous ont fait penser à une invective ? Je vous complimentais au contraire. Pardon si cela vous a heurté.
Ensuite, concernant M.Jorion, je ne lui reprochais en rien ses origines, ce serait un comble !
J'avançais juste que chaque peuple a ses particularités et que la France a des cerveaux y compris au PS capables de raisonner tout comme le fait si bien ce monsieur.
Je vois pas M.Hollande se lancer à la conquête du pouvoir que pour celui-ci.
Un Strauss-Kahn m'aurait beaucoup plus inquiété, j'y aurais vu un Sarkozy bis.
La France souffre tout d'abord d'un problème d'identité. Oui, je pense que Hollande est bien moins pire que M. Sarkozy. Lui est républicain, il aime profondément la France et c'est de ce genre d'homme dont notre pays a besoin en ce moment.
La France a été maltraitée, prostituée, saignée, souillée
sous le règne du pâle Sarkozy.
Quand je parle d'angle, je fais référence aux nombreux paramètres qui m'échappent, nous échappent pour construire une théorie solide. Connaissons-nous toute l'ampleur de la crise ? Savons-nous si nous sommes dans une phase de saignement à flot ou d'agonie ? Imaginez par exemple que la Chine - et cela peut être envisagé - coule à son tour, quels seraient alors les nouveaux paramètres sur lesquels travailler ?
Et si finalement cette crise était tout sauf imprévisible et allait être le signe d'un changement civilisationnel inéluctable, qu'on refuse d'accepter par peur de l'inconnu ?
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 23 avril 2012 à 17:35
@Rahmouni Slimane
Quelques points.
Que vous soyez capable d'aller risquer votre peau pour vos semblables vous honore, soit.
Ce n'est pas pour autant que cela éclaircit vos idées.
Premièrement, oui, des amis Serbes ayant vécu cela depuis Belgrade et ses environs me l'ont confirmé, ce sont les pilonnages de l'Otan en 99 qui les ont stupéfaits puis arrêtés. En 95, c'est l'axe Clinton Chirac Major qui a aussi été déterminant, quelques valeureux qu'aient pu être les combattants de terrain, seuls ils n'auraient pas fait le poids contre l'armée régulière yougoslave devenue essentiellement serbe. S'ils avaient eu la victoire à portée de main, ils n'auraient pas laissé se perpétrer tous ces massacres, qui, soit, ont existé et cela infirme votre thèse quant à l'efficacité des troupes dont vous réclamez, soit, n'ont pas été, auquel cas, nulle raison d'en vouloir à la Serbie et à la coupable passivité de l'Occident...
D'un.
Next.
A ma connaissance, FM a certes manifesté peu d'entrain à peser réellement pour faire cesser cette guerre civile, mais cela ne vous autorise pas à singer sylvain de cette allusion piteuse qui plus est en réécrivant l'histoire, puisque de mémoire - en général excellente - FM est allé à Sarajevo au printemps 92 pour protéger de sa présence cette ville à majorité musulmane.
N'y ayant plus repensé depuis (20 ans...), c'est assez curieux de rafraîchir cela qu'ai tapé sur Google "Mitterrand Sarajevo" et suis tombé sur cela
http://www.dzana.net/55-mitterrand-sarajevo.html
marrant, exactement ce qu'avais en mémoire... pas tout à fait votre thèse d'homme de terrain.
Concernant l'Afghanistan, la coalition ne prend aucune déculottée. Elle essaie d'y défaire une bande de fous furieux qui y poussent comme des champignons un jour de pluie et d'y construire l'Etat que les autochtones n'ont jamais su fédérer. Ce n'est pas vraiment un pays, personne ne pourrait dire ce que c'est, y compris ses habitants.
Le seul type qui m'y paraissait valable - Massoud - a été dézingué par vos copains... pas sûr que vous soyez bien placé pour donner des cours de morale, sur ce terrain-là.
Enfin, c'est vous qui voyez. Chacun est libre ici, nous ne sommes pas dans une république islamique, désolé, repassez au prochain millénaire, on ne sait jamais.
AO
Rédigé par : oursivi | 23 avril 2012 à 12:46
@M. Rahmouni Slimane
Merci votre invective.
http://vimeo.com/40577072 est-ce bien ce lien qui fait votre attention, celui ensuite commenté par Mr Jorion , ensuite recalé par vous comme vous dites « car il analyse les choses sous un seul et unique angle ».?
Quel angle ?
Je tiens les Belges pour être moins que des incapables, en tout cas ils ont beaucoup d'humour, savent écrire Tintin quand on se contente d'Astérix..., et je rejoins votre optimisme sur les capacités du « peuple de France »
Mais bon, c'est très spéculatif ma manière.
Si je réfère ici à M. Jorion, c'est qu'il est un des rares économistes à tenter une observation globale des phénomènes économiques et livrer pour un public élargi.
Ainsi rappelle-t-il l'importance de l'économiste Marx dans l'examen pas encore dépassé du dogme marchand avec la formation du capital, et la formation des prix...
Même M. Messmer, gaulliste hors cadre reconnaissait pour l'analyse économique de Marx son inexorable validité, remise au peuple en raisons historique lors de la « chute du mur », du point de vue strictement « informatif », technique donc. Cela est considérable en dehors de toutes questions de l'origine, à savoir aux quelles extrémités familiales à gauche ou à droite les choses se trouvent.
Peut-être autant qu'en manière économique, l'origine ethnique propulse en divers effacements...
Informatif donc, M. Jorion, mais pas inconséquent !
Pourquoi en ramener ici avec l'économie ?
Ce n'est que tendance pour moi, croire que, pour le blog de notre Hôte, le moment de la doctrine économique est impossible à dire autant que supposé, tandis que celui de la Justice s'y dit avec ferveur.
Il me semble que du côté de M. Jorion et son blog, c'est mode inverse, la Justice y est impossible à dire à moins que supposée, tandis que l'économie s'y dit avec ferveur.
Mais quel donc corps, valable ou non, l'argent comme sang valable ou non irrigue-t-il ?
Voilà tout !
Et quant à savoir si M. Jorion se trompe en angle, je n'en sais d'avance strictement rien, puisqu'en campagne du premier tour seuls les extrêmes candidats ont servi la soupe...
Rédigé par : zenblabla | 23 avril 2012 à 10:50
@hameau dans les nuages
Bonjour Monsieur.
Je vous reconnais une honnêteté intellectuelle doublée d'un sens de la logique certain.
J'ai été condamné pour des attentats et bien que je crie de toutes mes forces que la logique du combat diffère TOTALEMENT de celle de l'attentat politique, on faisait mine de ne pas le comprendre.
J'ai volontairement refusé de me mêler aux brigades arabes là bas, position que j'avais également en Afghanistan pour ne pas encourager la création de sanctuaires islamistes.
Il fallait réagir face à des crimes contre l'Humanité et des crimes de guerre.
Je suis connu pour être très méfiant des gens qui ont de près ou de loin collaboré avec des services secrets, QUELS QU'ILS SOIENT, au point de m'être exilé pour cette raison précise.
L’Allemagne soutenait ouvertement la Croatie, quand la Russie et la France le faisaient pour la Serbie.
Peut être que grâce à ma culture, je me suis toujours méfié des "services"...
Pour ce qui est des attentats aveugles, j'ai EXACTEMENT la même position que vous.
Ils ne sont JAMAIS justifiables car les victimes sont TOUJOURS des innocents.
Pour ce qui est de la Russie, ce n'est pas moi qui vais la pleurer, elle doit être peuplée de pas mal de fantômes.
P.S: A mon avis, vous vous faites de la bile pour rien concernant Al Qaida.
Je soupçonne la CIA d'avoir encouragé à la création de ce label pour mieux contrôler les éléments jihadistes rebelles.
C'est l'avis de beaucoup de combattants que je connais dont la bravoure et l'efficacité dans les combats sont légendaires, bien plus que celles d'un O.Ben Laden que je respecte mais dont je ne partage pas la vision.
On peut être jihadiste sans être "qaidiste".
Pour ma part, j'ai énormément de problèmes avec l'autorité et les structures.
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 23 avril 2012 à 09:48
@oursivi
Bonjour Monsieur,
Il existe deux réalités : l'une réelle, l'autre virtuelle.
On nous a fait croire que sans les USA, les Moudjahidines n'auraient jamais fait plier les Soviétiques.
Douze ans après, la plus grande coalition militaire de toute l'Histoire humaine s'attaque à son tour à ce même peuple.
Les USA en tête, cette coalition est clairement en train de prendre une magistrale déculottée.
Belle leçon pour faire taire les imbéciles qui mentaient éhontément en s'attribuant la victoire de ces gens.
Je vis dans la réalité réelle, vous vivez dans la réalité virtuelle.
Il n'existe pas d'armée musulmane dotée de porte-avions.
Les volontaires partis combattre sont des gens de la société civile, comme vous, comme moi, animés d'un solide idéal et d'un moral à toute épreuve.
Ils se moquent éperdument des alliances ou des calculs, c'est pour cela qu'ils sont efficaces.
Quand je me battais, je le faisais aussi bien pour défendre des musulmans que des chrétiens, j'y suis allé pour combattre des barbares qui se moquaient bien des réactions occidentales.
Il est évident que ce sont ces volontaires qui ont mis la Serbie à genou.
Bien sûr, personne le reconnaîtra, mais eux le savent et c'est le plus important.
Vous souvenez-vous de M. Mitterrand, la prostate éclatée, s'envolant pour Sarajevo afin de servir de bouclier humain pour empêcher l'OTAN de bombarder les Serbes ?
Ou encore ce haut gradé français qui expliquait que les Bosniaques sont comme les Arabes de France, qu'ils égorgent le mouton dans les caniveaux ?
Ou encore ces casques bleus capturés par les Serbes qui voulaient en faire des boucliers humains ?
Allez demander aux populations ce qu'elles pensent du Général Morillon...
C'est tellement facile de réécrire l'Histoire depuis son canapé et d'accabler les autres. Je trouve cela limite indécent, mais je vous pardonne car vous m'êtes sympathique. On voit bien la légendaire grande gueule du Français !
P:S : merci pour vos billets qui me font bien rire.
Bonne journée.
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 23 avril 2012 à 09:18
@ oursivi
Vous vous méprenez sur les métiers de la finance.
Il ne s'agit pas tellement de créer des algorithmes qui devinent le futur, mais plus d'évaluer en temps réel l'argent gagné (ou perdu) et comment ce gain est dépendant des fluctuations possibles du marché, pour interdire toute situation à la Kerviel.
Il faut suivre également l'exposition au risque de banqueroute de toutes les contreparties avec qui des contrats sont en cours. Il faut un peu comme pour la VaR (value at risk) évaluer des millions de scenarii. Ce sont des calculs d'exposition future potentielle (PFE) très lourds à mettre en œuvre, surtout en temps réel pour pouvoir décider de continuer à traiter ou pas avec untel.
Pour reprendre votre analogie avec les données et les virus informatiques, c'est un peu comme fournir à votre fournisseur d'accès un outil pour évaluer sa probabilité de survie en cas de coupure de certains nœuds importants du réseau ou d'attaque d'un groupe de hackers.
Ce n'est pas forcément à mépriser, même si 90% des données qui transitent sur le réseau sont de la pub ou du piratage. Il y a aussi ce blog et votre messagerie électronique dans le lot.
@ Herman Kerhost
J'insiste car je pense que stigmatiser la finance n'est pas seulement injuste mais c'est aussi une manière de s'aveugler sur le fait que c'est TOUTE notre société qu'il faut remettre en question.
Et que le critère de "produire quelque chose" est à repenser. Produire n'est pas un but en soi. Ainsi, l'automobile d'aujourd'hui rend les mêmes services qu'il y a vingt ans, et ne consomme pas tellement moins, car elle est plus lourde.
Pour autant, je ne pense pas que la solution signifie une décroissance car c'est tout ce qui nous entoure qui est à repenser. Par exemple, réparer localement un produit est préférable à en importer un nouveau, et est intellectuellement plus satisfaisant. Mais il faut le prévoir dès la conception.
Rédigé par : Alex paulista | 23 avril 2012 à 07:19
@Rahmouni Slimane
Je ne mets pas en cause le choix de votre combat. Que vous vouliez défendre vos frères est respectable comme après tout je respecte le choix de français musulmans qui partent en Afghanistan, en terre d'islam, mettre leurs idées au bout de leur fusil d'assaut. Leur démarche est logique plus que celle qui les amènerait à faire des attentats aveugles ici.
Dans ce cas je me dresserais devant eux n'en doutez pas.
Non le sujet le plus grave à mon avis est la duplicité de nos responsables politiques avec la "bénédiction" de la CIA qui ont aidé militairement via la Croatie au sein de l'Europe les premières brigades de l'islam international de la nébuleuse d'Al-Qaïda pour casser la Serbie et la Yougoslavie. Nous en payons et allons encore en payer le prix. Moscou a de la mémoire.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 23 avril 2012 à 00:27
"Les pays européens laissaient faire, il ne s'agissait que de musulmans...
Joli travail du journaliste, mais où était-il lorsque les Serbes et Croates massacraient à tout va ?"
Slimane
Oui, c'est vrai que ce sont les armées des Etats islamiques qui sont venues mettre fin à cette guerre... les porte-avions de tous ces pays musulmans sont venus mouiller au large des côtes de l'ex Yougoslavie pour forcer la Serbie à mettre un genou à terre, en 95 comme en 99...
Etes toujours aussi drôle, vous.
La vérité est l'inverse, bien entendu, ce sont des judéo-chrétiens qui ont fait plier d'autres judéo-chrétiens qu'ils trouvaient brutaux et cruels.
Et s'ils l'ont fait aussi tardivement, c'est qu'ils redoutaient la réaction de la Russie, alors encore URSS aux prémisses des guerres civiles embrasant les Balkans, vieille alliée sans faille des nations arabes face à l'affreux axe israélo-occidental, mais hélas pour ses chers alliés, également indéfectible amie de la Serbie...
Avant que des armées musulmanes lèvent porte-avions et troupes et viennent sauver des judéo-chrétiens menacés par des musulmans, l'eau risque de ne pas manquer sous les ponts...
Et avril et ses eaux... heureusement qu'il y avait des tuiles à Tulles, d'ailleurs Hollande a aussi commandé l'ardoise de son prédécesseur.
AO
Rédigé par : oursivi | 23 avril 2012 à 00:13
@hameau dans les nuages
Bonsoir
J'ai participé à cette guerre, je connais le pays et en parle couramment la langue.
Question : pourquoi m'y être rendu et avoir combattu ?
Réponse : on laissait des populations se faire massacrer du fait de leur croyance... Les pays européens laissaient faire, il ne s'agissait que de musulmans...
Joli travail du journaliste, mais où était-il lorsque les Serbes et Croates massacraient à tout va ?
Peu importe votre réponse ou la sienne.
Ce qui compte, c'est de savoir prendre ses responsabilités quand les États sont incapables de le faire.
Je me souviens d'un enquêteur français qui, juste après m'avoir torturé en garde à vue a osé me promettre qu'une enquête serait ouverte contre moi pour crimes de guerre durant le conflit bosniaque...
A apprécier.
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 22 avril 2012 à 23:36
Alex ça suffit ! ne voyez-vous pas qu'au fond oursivi et vous êtes d'accord...?
Vraiment, quel que soit le blog, jamais personne ne courbe l'échine, on se chamaille, on se chamaille !
Comment pouvez-vous défendre les arnaques des assureurs et taper sur l'obsolescence programmée des batteries de téléphones ? faut vous mettre raccord ! (zut ! maintenant on sait qui est le premier Alex...)
Rédigé par : Herman Kerhost | 22 avril 2012 à 23:10
Trêves d'oursivilenies.
Si le report de voix est de 95% de Mélenchon à Hollande et de 65% de la Marine vers le Marri, nous devrions avoir au second tour plutôt une victoire à 53-55% qu'une ric-rac à 51...
Sarko voulait deux débats, trois voire quatre ne seraient pas de trop...
Cher Nicolas,
Il n'y a pas que la politique dans la vie, songe à tout le pognon qu'on brasse à mon niveau, à cette intégration complète qui sera bientôt la tienne dans ce milieu que tu tangentes avec talent depuis 83, tu seras bientôt des nôtres et dégagé de cette corvée que de t'occuper de cette piétaille indigne de toi.
Nous t'attendons dans quinze jours, ensemble on va bien s'amuser. Pour te remettre j'ai réservé quelques suites dans cette jolie île de l'Adriatique où j'ai croisé Steven Spielberg et Cristiano Ronaldo, l'été dernier. Cet été il y aura déjà nous, mais sûrement bien des people que tu aimes. Steven m'a dit que Tom Cruise y vient souvent, il lui a parlé de toi. Tu verras, l'après sera merveilleux.
Ne sois pas triste.
Ton ami,
Martin.
AOflanc
Rédigé par : oursivi | 22 avril 2012 à 21:08
On se dirige plutôt vers le...
défunt de l'abus !
Yeaoh, et une bouteille de rhum !
Nous avons assez trinqué, buvons maintenant.
AO
Rédigé par : oursivi | 22 avril 2012 à 20:52
Monsieur Bilger, vous déplorez le manque de civisme qui fait que des passants empêchent la police de poursuivre des délinquants, mais vous savez bien que cette expression beaucoup trop vague est de nature à induire en erreur : il s'agit, selon toute vraisemblance, de solidarité ethnique avec les délinquants, et non pas d'un simple manque de civisme entre Français.
C'est beaucoup plus grave !
Rédigé par : Robert Marchenoir | 22 avril 2012 à 17:56
"Quant à votre mépris pour un secteur d'activité entier, il est ridicule."
AP
Je n'en doute, mais... il est argumenté.
"À concevoir et installer des produits logiciels permettant un meilleur contrôle du risque dans les activités de trading, on fournit aussi des garde-fous et des outils pour la régulation."
AP
Ne confondez pas deux choses, l'imposture qu'est une importante branche de la finance et ceux qui, manifestement comme vous si j'en crois vos écrits, tentent de la rendre moins erratique.
Je connais des matheux dont le boulot consiste à essayer de prendre la vague, c'est-à-dire, je ne vous apprends rien, à bien modéliser - donc anticiper - le suivi erratique des courbes de valeurs par la maîtrise d'une bonne théorie des signaux aléatoires via les EDO stochastiques.
Ils se branchent sur un flux d'échange, en analysent les tendances à diverses échelles et achètent ou revendent suivant leurs conclusions voulues les plus rapides possibles pour être bien positionnés dans la dynamique des échanges. Leur contribution à la société est NULLE, et j'attends là toujours qu'on me prouve le contraire, là où cependant puis de mon côté, aisément, argumenter quant à une forme d'objectivité qui justifie bien mieux l'intérêt général de travailler à l'amélioration des voitures - quelle pâle argutie cette histoire de vitesse, inconsciemment voudriez-vous détruire votre argumentaire que ne vous prendriez pas différemment - des avions, des trains, des routes, des bâtiments, des aliments, des médicaments, de l'électronique visant à distraire ceux dont la lecture du livre n'éveille en rien l'émerveillement comme à diagnostiquer, guérir, ...
Si la finance consiste à bien connaître - et par certaines de ses activités, c'est le cas - le "sens" des marchés et de qui y innove, de qui vient justement, dans les secteurs concrets que je viens de citer, l'impulsion créatrice qui fera les produits de demain, comme celle gérant sainement une vieille niche d'activité, tous secteurs qui peuvent avoir besoin de financement et auxquels elle apporte les fonds nécessaires avec une attente de rentabilité raisonnable - pas quinze pour cents... cela n'a pas de sens en celui de la marche globale de la société - alors cette finance-là n'est pas un parasite puisqu'elle distingue le bon grain de l'ivraie, trie et tire dans le sens d'une rationalité à tous profitable.
Les autres, ceux dont je parlais en préambules, sont comme ces types qui hantent les casinos à la recherche de la martingale en or, là ils distrayaient, ici ils ennuient quand ils ne fâchent et détruisent pas de leur maladresse. D'ailleurs, si je comprends bien le fond de votre argumentaire, vous travaillez à corriger leurs âneries, situation vous plaçant dans une embarrassante position, d'un côté oeuvrer là est reconnaître leur nocivité, de l'autre, sans eux, point d'activité...
Argh, cruel dilemme.
Comme la mafia qui vous vend la protection à la menace qu'elle crée, le système, comme vous dites, engage là presque flic et truand au vu de tous, comme continuent de jouer ensemble facteurs et perceurs de coffre-fort, créateur de virus et employés de Sy...tec ou Av.st, un jeu à somme nulle qui distrait les enfants.
Have some fun, dude.
AO
Rédigé par : oursivi | 22 avril 2012 à 17:43
@ Rahmouni Slimane | 22 avril 2012 à 11:24
Un petit détail qui à mon avis change beaucoup de choses: pas deux tours mais trois...
Et pour remettre les pendules à l'heure dans le théâtre des ombres il y a ça aussi, peu de temps avant le 11.9, et au coeur de l'Europe :
http://www.theatrum-belli.com/archive/2012/04/18/guerre-des-balkans-les-combattants-d-allah-en-bosnie.html#more
Mais bon c'est un sujet brûlant et je ne voudrais pas que ce blog parte en vrille tellement ce dossier déchaîne les passions ; et je n'en voudrais nullement à Monsieur Bilger s'il estimait que ce n'est pas le lieu le plus adéquat.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 22 avril 2012 à 17:03
@ oursivi
"vous avez déjà vu un assureur commencer par vous interroger... ?"
Évidemment, si vous espérez que celui qui est payé pour vous vendre un produit vous démontre que vous n'en avez pas besoin, votre naïveté - ou plutôt mauvaise foi - atteint des sommets dont il sera difficile de descendre...
Quand les gens sont tellement abrutis par la société qu'ils espèrent que l'État ou un vendeur définisse ce dont ils ont besoin, il faut repenser l'école.
Sur Bébéar, vous dites que "sans lui, auraient été des groupes français de moindre taille qui auraient assuré exactement le même service". Non, pas sûr, car en économie c'est l'offre et la demande qui font avancer les choses. En plus, votre argument peut s'appliquer aux producteurs de voitures aussi. Car enfin, les voitures d'il y a dix ans rendent à peu près le même service que celles produites aujourd'hui, surtout qu'on roule toujours plus doucement.
Les produits financiers c'est à peu près la même chose, à la différence que leur renouvellement n'est pas forcément un besoin artificiel car ils ont une date de fin. En plus ils ne finissent pas à pourrir dans une décharge.
Quant à votre mépris pour un secteur d'activité entier, il est ridicule. À concevoir et installer des produits logiciels permettant un meilleur contrôle du risque dans les activités de trading, on fournit aussi des garde-fous et des outils pour la régulation. Ce n'est pas plus idiot que de renouveler à marche forcée un parc d'automobiles, faire des machines-outils pour que le logo du Caprice des Dieux soit doré au-dessus en un centième de seconde, étudier les sacs d'aspirateurs pour qu'ils soient tous différents, créer des téléphones portables dont la batterie meurt au bout de deux ans, etc. etc.
Je vous laisse à votre posture de chercheur méprisant le "système" tout en touchant des subsides de l'État.
Pour y "avoir travaillé un temps" moi aussi, je sais que la position est parfois inconfortable.
Rédigé par : Alex paulista | 22 avril 2012 à 14:54
Que dire de la prise en charge des 600.000 autistes (dont 4000 sont exilés en Belgique). Ce sont toujours les plus faibles qui trinquent !! Un plan Autisme 2008/2010 prolongé jusqu'à 2012 faute d'avoir été réalisé, et qui ne l'est toujours pas !! Des adultes autistes parqués dans les asiles psychiatriques (rapport 2011 de l'IGAS). Il faut un "Plan Marshall" de l'autisme !
Rédigé par : LESSCHAEVE | 22 avril 2012 à 11:42
@zenblabla
Bonjour Monsieur,
J'ai attentivement écouté le contenu auquel conduit votre lien.
Dans mon livre "Qui est Al-Qaïda ?", j'ai clairement expliqué pourquoi M. Ben Laden a choisi de s'en prendre aux USA à travers la destruction de ces deux orgueilleux phallus, les Twin Towers, ainsi que la raison du choix de sa date.
J'y ai mentionné ce "Nouvel Ordre Mondial" déjà évoqué par Bush père à la fin de la première guerre d'Afghanistan.
Pour moi, il ne fait plus de doute que cet "ordre mondial" n'a plus les moyens de ses ambitions.
J'écrivais également que Ben Laden savait pertinemment que ses attaques allaient considérablement changer la donne, vu que les USA ne pourront désormais jamais plus diriger le monde comme ils l'ont fait jusqu'à présent et que les peuples finiront par enfin pouvoir respirer.
M. Sarkozy est un opportuniste notoire, il picore là où il trouve du grain. Sa façon de faire de la politique est exactement sa façon de faire dans la vie normale, donc il n'est animé d'aucune idéologie sophistiquée particulière. Il travaille avec son émotion ce qui le prive de toute réflexion sérieuse. C'est par contre un authentique sioniste qui met clairement la France au service de sa mère patrie, l'Entité sioniste appelée "Israël".
Donc, et pour en revenir au probable futur rôle de M. Hollande, je suis en désaccord avec M. P.Jorion car il analyse les choses sous un seul et unique angle. Certes, le contenu est informatif à bien des égards, mais trop peu consistant pour être crédible.
M. Hollande avec tous les défauts qu'on lui attribue à longueur de temps a bien conscience de ce qui se joue actuellement pour poursuivre quand il sera élu la politique de M. Sarkozy.
M.Jorion est quelqu'un d’intéressant sans doute, franchement marqué extrême gauche, mais il oublie que la France est pleine de talentueux cerveaux et qu'elle a une Histoire qui peut se répéter à tout moment. Elle n'est en rien comparable à la Belgique et bien qu'elle soit une monarchie refoulée, son peuple est capable de reprendre en main son destin s'il voyait que celui-ci lui échappe dangereusement.
Je ne pense pas que celle-ci basculera un jour dans les extrêmes et je trouve même salutaire que nous en soyons passés par là pour réagir et apporter des solutions à la hauteur des enjeux qui nous attendent.
Je connais probablement mieux les Français que ne les connaît M.Sarkozy et dans un courrier que je lui adressais au début de sa mandature, je l'avais clairement mis en garde contre la réaction des Français quand ils s'apercevront qu'il les a trompés et trahis.
Nous verrons à l'issue de ces deux tours si j'avais raison de voir ainsi les choses.
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 22 avril 2012 à 11:24
@Rahmouni Slimane
Merci d'avoir cité quasiment in extenso le prologue de Also sprach....
Pour ma part je connais ce passage en allemand et peut ainsi en apprécier la valeur poétique autant que philosophique.
Je ne vois pas en quoi cette longue citation viendrait infirmer mes propos. Le problème de l'existence de Dieu dépasse infiniment ce que l'on peut dire de la gauche.
A votre place, j'aurais plutôt extrait du Zarathoustra le passage "Des vieilles et des Nouvelles Tables" qui me paraît plus en rapport avec ce que je dénonçais, à savoir la bonne conscience des Bons et des Justes et ses innombrables méfaits.
Ainsi donc, selon vous, je serais misanthrope parce que je n'aime pas la gauche et que je dénonce le rôle néfaste qu'elle a eu et a encore sur le destin de l'humanité.
Héraclite était certes misanthrope, mais il avait de bonnes raisons de l'être. Quand on connaît l'homme,.....
Cordialement
Rédigé par : heraclite | 22 avril 2012 à 10:46
Bien souvent ils sont assurés plusieurs fois pour la même chose et achètent une couverture de plus.
Rédigé par : Alex paulista | 21 avril 2012 à 16:22
Justement, vous avez déjà vu un assureur commencer par vous interroger sur vos contrats existants pour censurer une possible redondance, vous ?
"Du coup ils ne réparent pas leur voiture à la casse"
???
Ils la cassent à la réparation ?
Si vous voulez fustiger le consumérisme, je crains que ne rabâchiez ce qu'ai déjà mille fois clamé, rendons leur âme aux objets, ne nous contentons pas de les consommer, faisons-les vivre en laissant le temps leur donner une raison d'être, soyons le moins tendance possible, le plus éloignés de ceux croyant accéder à un univers par la possession d'objets récents promus par les artifices mort-nés de la communication.
Excusez-moi, mais pour avoir travaillé un temps dans "le service" ou plutôt aux services de ces commerciaux qui rêvent tous de finir dans le trading, je n'arrive pas à prendre au sérieux qui argumente de là.
AO
Rédigé par : oursivi | 21 avril 2012 à 20:01
@Achille
La faim, et surtout la désespérance, peuvent conduire à des actes que la morale réprouve. Cette dernière étant surtout le fait de la bonne éducation enseignée aux gens bien élevés qui ne connaissent rien de la misère, si ce n’est ce qu’ils en ont appris par les médias ou lu dans les livres.
Désolé mais je pense avoir été très bien élevé et éduqué par mes parents et pourtant j'ai connu la faim jusqu'à devoir ne manger qu'un jour sur deux. Certes j'ai eu la chance que cela ne dure pas trop longtemps, mais ensuite je ne suis pas devenu riche pour autant. Que la misère puisse pousser à la violence j'en suis convaincu, qu'elle pousse au crime crapuleux c'est une autre dimension humaine que je n'accepte pas. On n'est plus au temps des jacqueries et des révoltes frumentaires.
Rédigé par : Surcouf têtu | 21 avril 2012 à 18:02
@Resiste,
Excellent !
"Je dis juste que c'est un excellent chef d'entreprise et pas un pistonné de cabinet ministériel, pas que je voterais comme lui."
Alex
De même que votre autre argument selon lequel il aurait développé un grand groupe français d'assurance n'est d'aucun intérêt ou presque, sans lui, auraient été des groupes français de moindre taille qui auraient assuré exactement le même service mais, je le redis, avec un ratio cotisation/remboursement moins rapace.
Scientifique, vous connaissez comme moi les lois de conservation et la clarification qu'elles autorisent des mécanismes, de tous les mécanismes, physiques ou non.
Si on ne crée rien, et Bébéar n'a bien sûr rien créé si ce n'est une structure administrative resserrée et efficace à son propre intérêt, et que son bilan est largement positif, c'est qu'elle a réussi à beaucoup plus faire cotiser qu'à rembourser...
Maintenant, si ce sont de ces hommes qui vous excitent, je veux dire au sens de votre fibre entrepreneuriale, n'hésitez pas à glisser le bulletin Sarko dans le consulat de Sao Paulo, vous n'êtes pas seul, ce sont aussi ses dieux.
Moi, je n'ai rien contre les milliardaires du style Gates, Dassault voire même Bouygues père - quoique celui-là nous ait offert TF1 entreprise de crétinisation hors norme... l'a pas emporté au paradis celle-là, rien contre ceux qui ont vraiment bâti un empire que nul n'avait imaginé avant eux.
En estimant Bébéar, homme certainement très intelligent, je n'en doute, vous valorisez un travail de pure captation, statufiez un immanent manant. Vous validez les thèses grotesques comme celles voulant regrouper un tas d'établissement de recherche sur le plateau de Saclay parce que cet artifice pourra permettre de voir signée d'une même origine la production de labos jusqu'ici épars. Les labos feront proches les uns des autres ce qu'ils faisaient avant...
Sao AO(reol)
Rédigé par : oursivi | 21 avril 2012 à 17:54
Et aussi ça Zarathoustra...
http://www.pauljorion.com/blog/?p=36136
Rédigé par : zenblabla | 21 avril 2012 à 16:58
@ Résiste
Merci pour votre lien sur la crise de 2008, il est excellent. Je le reproduis:
http://www2.ulg.ac.be/crepp/profiles/artige/documents/Lacrisefinanciere2007-2008.pdf
Il parle un peu de tout. J'aimerais souligner quelque chose à peine abordé page 49:
"en plus, le risque est sorti de son bilan"
C'est un point très important dans le succès de la titrisation: cela permet de sortir des créances douteuses des sections "à risque" du bilan financier.
Il ne parle pas des tensions entre JPMC et Lehman et de ce qui a pu accélérer la mort du second. En gros LB avait la tête sous l'eau et JPMC a tiré la chasse en bloquant quelques actifs de LB chez eux, en garantie de ce que LB lui devait.
Là aussi il y aurait à réguler et surtout à surveiller ce qui se passe.
Le problème que nous avons avec nos candidats, c'est qu'aucun n'est capable de s'intéresser à ces mécanismes pour les encadrer correctement. Ils ne savent parler que des bonus des traders.
Bon, moi j'ai voté, la balle est dans votre camp maintenant.
Rédigé par : Alex paulista | 21 avril 2012 à 16:22
En complément des parties précédentes.
Cruelle mondialisation.
Les paradis fiscaux.
DEBAT Erwin Wagenhofer réalisateur du film "Let's Make Money" 2009
http://www.dailymotion.com/video/x8yemo_debat-erwin-wagenhofer-let-s-make-m_news
Rédigé par : Résiste | 21 avril 2012 à 15:43
Partie 3
« L’expropriation des collectivités publiques
Vienne. Depuis vingt ans environ, les grands groupes financiers, les banques et les investisseurs cherchent progressivement à avoir la mainmise sur les biens publics. Or ces biens sont indissociables de l’Etat, des citoyens qui doivent régulièrement payer leurs loyers, leurs factures d’eau, etc. C’est la signification de la privatisation.
Nous sommes dans le tramway de Vienne… Université de Cologne, les Viennois supposent que ces tramways appartiennent à leur ville, mais ce n’est absolument pas le cas. Ils appartiennent à un investisseur américain.
Il y a quelques années, le conseil municipal de Vienne a décidé de vendre ses tramways à des investisseurs américains. Cela a rapporté beaucoup d’argent, plus d’un milliard de dollars, mais la ville de Vienne n’a rien touché, car l’argent a été transféré à des banques en Angleterre et ailleurs, qui gèrent cet argent et paient maintenant pour la ville de Vienne des versements périodiques aux investisseurs américains, afin que la capitale autrichienne puisse continuer d’utiliser ses tramways… »
« Berlin. Hermann Scherr – Membre du parlement allemand (4x7 Vostfr)
L’Etat est la communauté de tous ceux qui y vivent. L’Etat c’est nous. Enfin c’est le cas en démocratie. Et pour que la société puisse exister l’Etat a besoin de biens publics, des écoles ; des universités, des transports publics, etc. Dans ces circonstances, il est intéressant de voir ce qui se passe avec la privatisation, ce qu’elle décèle. « Privatisation » vient de « privare » un mot latin qui signifie « dépouiller ». Dans le cadre de la privatisation, les biens publics sont achetés par des investisseurs privés voire donnés en cadeau comme c’est souvent le cas, et on ne fait rien d’autre que dépouiller la communauté. On peut même aller plus loin, la société est dépossédée d’un bien par un investisseur privé. Ce bien l’intéresse car il peut en tirer un profit.
Cet étrange système de cross-border-leasing est fréquemment employé pas seulement pour les tramways de Vienne, les chemins de fer autrichiens ont vendu leurs trains à des investisseurs américains. La ville d’Innsbruck, notamment a vendu ses services publics et comme nous vivons dans l’ère de la mondialisation, l’Autriche n’est pas le seul pays concerné. L’Allemagne, les Pays-Bas, toute l’Europe est concernée.
Si les politiciens approuvent le système de cross-border c’est bien souvent par ignorance des personnes impliquées. Et celles qui connaissent ce système ne s’intéressent qu’au court laps de temps que dure leur carrière. Cette vision à très court terme, ce refus de prendre des responsabilités sur le long terme car d’autres résoudront les problèmes plus tard caractérisent bien notre ère néo-libérale. Dans cette ère néo-libérale, tout est réduit, absolument tout, notre façon de penser, d’agir, à l’obtention et l’accroissement immédiats d’un profit maximal. A n’importe quel prix….
5x7 Vostfr – Erwin Wagenhofer
Au nom de la liberté
Washington DC
http://www.tree2share.org/article-775-let-s-make-money-nl-documentaire-tres-interessant-sur-les-derives-du-neoliberalisme.
Il serait déjà question d’un conflit, après les élections, avec la Syrie, bien sûr, avec l’autorisation de l’ONU !
Rédigé par : Résiste | 21 avril 2012 à 15:12
Accroissement du capital chez nous, accumulation des dettes ailleurs…. »
(3x7 VOSTFR) Erwin Wagenhofer
http://www.dailymotion.com/video/xdedax_let-s-make-money-3x7-vostfr-erwin-w_news
« Il est important de comprendre que la Banque mondiale est la banque des Etats-Unis. Beaucoup de pays cotisent auprès de cette banque : l’Allemagne, l’Autriche, plusieurs pays européens sont des actionnaires de la banque, en théorie ils en sont les propriétaires, mais en réalité, ce sont les Etats-Unis qui la contrôlent…. »
…. Part 4
« John Perkins, ancien financier, déclare : « Je suis un ancien « assassin financier ». Notre tâche s’apparente à celle d’un tueur de la mafia, car notre principe « d’un prêté pour un rendu », la mafia et les gangsters l’appliquent depuis des siècles. Mais nous agissons à très grande échelle, avec des gouvernements, des pays et nous sommes plus professionnels. Nous opérons de différentes manières. Le plus souvent, l’assassin financier repère un pays qui possède des ressources que veulent nos entreprises et nous lui préparons un énorme prêt auprès de la Banque mondiale ou d’une organisation sœur. Mais l’argent ne part jamais vers ce pays. Il revient à nos propres sociétés qui lancent des projets d’infrastructure dans le pays Cela profite à quelques gens très riches vivant dans ce pays ainsi qu’à nos sociétés mais ne favorise pas la majorité des habitants, trop pauvres. Or c’est eux qui héritent de dettes colossales, si élevées qu’ils ne peuvent les rembourser. Tant qu’ils s’échinent à rembourser ils ne peuvent s’offrir un bon système médical ou éducatif.
Et les assassins économiques leur disent : « Vous nous devez beaucoup d’argent vous ne pouvez payer vos dettes « donnez-nous une livre de votre chair, vendez-nous votre pétrole au rabais, soutenez-nous lors du prochain vote crucial à l’ONU, ou envoyez vos troupes en renfort, en Irak, par exemple ». C’est ainsi que nous avons réussi à créer cet empire. Car le fait est que nous faisons les lois.
Nous contrôlons la Banque mondiale.
Nous contrôlons le FMI.
Nous contrôlons même les Nations Unies.
Et ce que font les assassins économiques n’est pas illégal. Pousser des pays à s’endetter et leur exiger ensuite des faveurs, ça devrait être illégal, ça ne l’est pas.
L’une des caractéristiques d’un empire est d’imposer sa monnaie au reste du monde. C’est ce qu’on a fait avec le dollar. En 1971, les Etats-Unis étaient très endettés, principalement à cause de la guerre du Vietnam, le système de l’étalon-or était en vigueur, un jour, des pays décidèrent de rembourser leurs dettes en or et non plus en dollars, devenus peu sûrs. Nixon refusa de payer en or, malgré l’étalon en vigueur, car les Etats-Unis n’avaient pas assez de stock. Très rapidement, le pétrole est devenu la nouvelle référence. J’ai joué un grand rôle dans les négociations avec l’Arabie Saoudite en insistant pour que l’OPEP ne vende le pétrole qu’en dollars. Le dollar est devenu la monnaie de référence du pétrole. Cet étalon est bien plus important car le pétrole a beaucoup plus de valeur que l’or de nos jours. Depuis, le monde achète du pétrole uniquement en dollars, une devise très puissante.
Aujourd’hui les Etats-Unis sont de nouveau en faillite. On a des dettes colossales, plus qu’aucun pays n’en a jamais eu. Si un autre pays décidait de payer ses dettes avec une autre monnaie que le dollar nous serions sérieusement embarrassés. Actuellement les pays paient en dollars car le pétrole est une matière première indispensable que l’on ne peut acheter qu’en dollars. Saddam Hussein a menacé de vendre le pétrole autrement qu’en dollars, juste avant sa chute.
Parfois, il arrive que l’on n’arrive pas à corrompre des leaders comme j’ai échoué avec Omar Torrijos au Panama et Jaime Roldos en l’Equateur. Cela n’arrive pas souvent mais dans ce cas les chacals sont lâchés. Ce sont eux qui renversent les gouvernements ou assassinent leurs dirigeants. Après mon échec avec Jaime Roldos en Equateur et Omar Torrijos au Panama on a envoyé les chacals pour les assassiner. Dans les rares cas où les assassins économiques et les chacals échouent, alors, et seulement alors, on envoie l’armée. C’est exactement ce qui s’est produit en Irak. Les assassins n’ont pu réussir à corrompre Saddam Hussein. Les chacals n’ont pu le tuer, on a donc envoyé l’armée. La première fois que les militaires ont envahi l’Irak en 1991, l’armée de Hussein a été détruite. On a cru qu’il était suffisamment puni et qu’il changerait d’avis. Dans les années 90, les assassins sont revenus et ont tenté de le convaincre. S’il avait cédé, il dirigerait encore son pays et on lui vendrait des jets, des tanks, tout ce qu’il voulait.
Mais il n’a pas cédé, les chacals ne l’ont pas tué. Il était très bien protégé. Il avait plusieurs sosies, même ses hommes ignoraient si c’était lui qu’ils escortaient. Ni les assassins économiques, ni les chacals ne réussirent la seconde fois, nous avons donc à nouveau envoyé l’armée et nous l’avons éliminé.
Ce qui s’ensuit fait partie de l’histoire.
http://www.dailymotion.com/video/xazgcl_let-s-make-money-part4_news?start=239#from=embed
Rédigé par : Résiste | 21 avril 2012 à 15:08
Avant le début de la fin.... ? Peut-être !
J’ai beaucoup réfléchi, peut-être trop, peut-être pas assez, avant de communiquer ce qui suit. M. Bilger jugera !
Il y a quelques semaines, incidemment, une nuit, j’ai regardé une rediffusion sur Arte, « Let’s Make Money », film ancien, je l’accorde, 2007, réalisé par l’autrichien Erwin Wagenhofer, que j’ai trouvé particulièrement intéressant, édifiant, inquiétant ! Très instructif : Les dérives du néolibéralisme.
Monsieur Wagenhofer est également le réalisateur du film « Le Marché de la faim. » que l’on trouve aussi sous l’intitulé : « Le marché de la fin ».
Voilà, en plusieurs parties, ce que sont en train de vivre aujourd’hui certains pays d’Europe ! Nous commençons à le vivre. La tactique des marchés financiers est la même.
http://www.news-people.fr/Erwin-Wagenhofer/videos.htm
Extrait :
« « Dans les années 70, le gouvernement britannique face à la crise manufacturière a voulu faire de la City de Londres un centre financier prééminent et pour ce faire, le gouvernement a dérégulé de manière drastique le contrôle des banques et des grands établissements financiers installés ici. Il a autorisé les banques à accorder des crédits de façon très désinvolte, il a dérégulé l’ensemble des services financiers, plus important encore, il a autorisé les banques à transférer de nombreuses opérations offshore vers des centres financiers comme Jersey, Guernesey, l’île de Man ou plus loin encore dans les Caraïbes, les îles Caïman et les îles Vierges britanniques. L’idée était que les banques britanniques puissent faire venir du capital, venu du monde entier, à la City permettant à celle-ci d’accéder à de l’argent bon marché.
Le consensus de Washington, remonte aux années 70 quand le FMI et la Banque mondiale mirent au point un projet comprenant quatre grandes mesures :
La première fut de déréguler les marchés financiers mondiaux permettant ainsi aux capitaux de circuler librement d’un pays à l’autre.
La seconde fut de libérer les flux commerciaux. On élimina les barrières commerciales scrupuleusement mises en place durant des décennies pour protéger les industries des pays en développement.
La troisième mesure fut d’affaiblir l’Etat pour minimiser ses possibilités d’intervention. On réduit fortement les recettes fiscales pour empêcher l’Etat d’intervenir et de protéger ses citoyens.
La quatrième mesure fut d’exiger que l’Etat privatise ses industries. On a même fait en sorte, en privatisant les industries de les brader à des investisseurs externes.
Ces quatre mesures de pression politique venues du FMI et de la Banque mondiale forment ce qu’on appelle le « néo-libéralisme »
Rédigé par : Résiste | 21 avril 2012 à 15:06
Sylvain,
il semble que le casque ait gagné, petit à petit, sur le volume disponible au cerveau.
Je ne suis pas sûr que la médecine pût quelque chose contre cela.
Rédigé par : Christian C | 21 avril 2012 à 14:44
@ Résiste
Finalement, nous tombons d'accord: c'est plus l'absence de régulation aux US qui est responsable de la crise.
Après, que JP Morgan ne soit pas d'accord avec une contrainte légale, j'allais dire que c'est leur problème. L'important est que la loi soit en vigueur, leur boulot de banque étant de proposer des produits financiers dans le respect du cadre réglementaire. S'ils ne respectent pas la loi, ils paient des amendes salées, voilà tout.
Quant à Claude Bébéar, encore une fois vous vous trompez de cible. Je dis juste que c'est un excellent chef d'entreprise et pas un pistonné de cabinet ministériel, pas que je voterais comme lui.
Il n'a pas été élu, et si des élus écoutent ses conseils - qu'il donne probablement de bonne foi - c'est de leur responsabilité et c'est à eux qu'il faut s'en prendre à l'aide de votre bulletin de vote.
D'ailleurs, en parlant de cela, ma femme m'attend pour aller voter au consulat.
Cordialement.
Rédigé par : Alex paulista | 21 avril 2012 à 14:23
@heraclite
Bonjour le misanthrope (Heraclite l'était).
La droite est traditionnellement chrétienne et conservatrice tandis que la gauche est laïque et humaniste.
Les notions de "Bien" et de "Mal" s'appliqueraient plus à la droite qu'à la gauche par conséquent.
Cela signifie aussi que cette partie précise de votre raisonnement : "Etre de gauche ce serait être généreux, être ouvert à l'Autre, être contre l'exploitation des malheureux par les "riches", être Juste, être Honnête, etc. Bref, être paré de toutes les vertus" ne peut être validé en l'état et pour les raisons déjà évoquées.
Permettez-moi de vous suggérer de méditer cet épisode de Zarathoustra :
"Zarathoustra descendit seul des montagnes et il ne rencontra personne. Mais lorsqu'il arriva dans les bois, soudain se dressa devant lui un vieillard qui avait quitté sa sainte chaumière pour chercher des racines dans la forêt. Et le vieillard dit à Zarathoustra : "Ce voyageur ne m'est pas inconnu ; voilà bien des années qu'il passa par ici. Il s'appelait Zarathoustra, mais il s'est transformé.
Tu portais alors ta cendre à la montagne : veux-tu aujourd'hui porter ton feu dans la vallée ? Ne crains-tu pas le châtiment des incendiaires ? Oui, je reconnais Zarathoustra. Son œil est limpide et sur sa lèvre ne se creuse aucun pli de dégoût. Ne s'avance-t-il pas comme un danseur ? Zarathoustra s'est transformé, Zarathoustra s'est fait enfant, Zarathoustra s'est éveillé : que vas-tu faire maintenant auprès de ceux qui dorment ? Tu vivais dans la solitude comme dans la mer, et la mer te portait. Malheur à toi, tu veux donc atterrir ? Malheur à toi, tu veux de nouveau traîner toi-même ton corps ?
Zarathoustra répondit : J'aime les hommes.
Pourquoi donc, dit le sage, suis-je allé dans les bois et dans la solitude? N'était-ce pas parce que j'aimais trop les hommes ? Maintenant j'aime Dieu et je n'aime point les hommes. L'homme est pour moi une chose trop imparfaite. L'amour de l'homme me tuerait.
Zarathoustra répondit : " Qu'ai-je parlé d'amour ! Je vais faire un présent aux hommes. "
" Ne leur donne rien, dit le saint. Enlève-leur plutôt quelque chose et aide-les à le porter - rien ne leur sera meilleur : pourvu qu'à toi aussi cela fasse du bien ! Et si tu veux donner, ne leur donne pas plus qu'une aumône, et attends qu'ils te la demandent ! "
" Non, répondit Zarathoustra, je ne fais pas l'aumône. Je ne suis pas assez pauvre pour cela. "
Le saint se prit à rire de Zarathoustra et parla ainsi : " Tâche alors de leur faire accepter tes trésors. Ils se méfient des solitaires et ne croient pas que nous venions pour donner.
A leurs oreilles les pas du solitaire retentissent trop étrangement à travers les rues. Défiants comme si la nuit, couchés dans leurs lits, ils entendaient marcher un homme, longtemps avant le lever du soleil, ils se demandent peut-être : Où se glisse ce voleur ?
Ne va pas auprès des hommes, reste dans la forêt ! Retourne plutôt auprès des bêtes ! Pourquoi ne veux-tu pas être comme moi, - ours parmi les ours, oiseau parmi les oiseaux ?
Et que fait le saint dans les bois ? " demanda Zarathoustra.
Le saint répondit: " Je compose des chants et je les chante, et quand je fais des chants, je ris, je pleure et je murmure : c'est ainsi que je loue Dieu. Avec des chants, des pleurs, des rires et des murmures, je rends grâce à Dieu qui est mon Dieu. Cependant quel présent nous apportes-tu ? "
Lorsque Zarathoustra eut entendu ces paroles, il salua le saint et lui dit: " Qu'aurais-je à vous donner ? Mais laissez-moi partir en hâte, afin que je ne vous prenne rien ! " - Et c'est ainsi qu'ils se séparèrent l'un de l'autre, le vieillard et l'homme, riant comme rient deux petits garçons.
Mais quand Zarathoustra fut seul, il parla ainsi à son cœur : " Serait-ce possible ! Ce vieux saint dans sa forêt n'a pas encore entendu dire que Dieu est mort ! "
P.S: vous êtes le saint dans l'histoire.
Cordialement.
@Christian
Bonjour Monsieur,
Un jour, alors que je me déplaçais dans une jungle asiatique, j'ai été chargé par un buffle d'eau, qu'ils appellent là-bas "water buffalo". Il s'agit d'un animal redoutable au crâne particulièrement dur.
J'ignore jusqu'à aujourd'hui la raison de son geste, mais le paysan qui le détenait, après s'être excusé pour sa bête m'a dit que ce sont des animaux dangereux car stupides. Jamais je n'aurais pu croire qu'une bête aussi paresseuse et d'apparence endormie pouvait être capable d'une telle furie ! J'ai été plus intelligent que lui parce que je me suis abrité derrière un arbre sur lequel il s'est défoulé encore des heures après que je sois parti.
Je ne m'explique pas comment un crâne vide peut être aussi dur...
Cordialement.
@Résiste
Bonjour Monsieur.
Merci pour les liens.
Nos dirigeants n'ont pas connu cette période, qu'ils méprisent complètement.
Eux, ce sont des "djeuns" des "de maintenant", la Résistance c'est pour les "Has been". Ils sont nés dans une société qu'on leur a préparée au prix de tellement de sacrifices ! C'est pour cette raison qu'ils ignorent le sens de la privation, du devoir ou du partage. Ce sont des gens TOTALEMENT acculturés (à la sauce ricaine).
Espérons que les jeunes, les vrais, prennent conscience de leur histoire et de la chance qu'ils ont de vivre dans ce pays.
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 21 avril 2012 à 14:06
Achille compréhensif :
""La faim, et surtout la désespérance, peuvent conduire à des actes que la morale réprouve"""
Non, non et non : quand on a faim on vole de la nourriture, pas le portable ou les baskets d'un collégien ou la chaîne en or d'une petite vieille.
Dans ce dernier cas toutes les civilisations ont puni avec une extrême sévérité ce genre d'actes.
Nos blousons noirs issus des classes défavorisées se battaient à coup de chaînes de vélo et de crans d'arrêt mais portaient le panier à commission de cette petite vieille ou faisaient traverser la rue à l'aveugle.
Là on a affaire maintenant à des hyènes en meute.
Et le fait qu'il existe une délinquance en col blanc ne doit pas être l'excuse pour ne rien faire ou presque rien contre ce genre d'individus.
Cette défense du faible contre le fort et le puissant pourrait bientôt se retrouver au devant de la scène dans l'affaire Dutroux qui apparemment pourrait révéler bien des surprises avec la sortie dans le public du rapport du médecin légiste concernant la mort de Julie et Mélissa.
Nettoyons les écuries d'Augias.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 21 avril 2012 à 13:10
Claude Bébéar, libéral déclaré, ancien patron d’Axa qui a une énorme influence dans la société française, qui a été le patron de Denis Kessler, est à l’origine d’une bonne partie des réformes du système social français. Il le dit au printemps 2007 ou automne 2006 « il faut réduire les rentrées budgétaires, les rentrées des recettes et la réforme suivra ! » CAD on appauvrit le pays, on coupe le robinet des recettes et derrière on est obligé d’adapter les dépenses !
D’où, en particulier, le bouclier fiscal !
La rupture selon Sarkozy !
La défense :
Le Pentagone français en cours de construction à Balard (scandale en perspective).
Le cœur de la défense française est confié au privé ! Le Pentagone français sera locataire d’un groupe privé.
Inimaginable dans la tradition française !
La sécurité publique :
Une loi s’appelle LOPPSI : loi d’orientation de programmation pour la sécurité intérieure, c’est-à-dire que l’Etat va restreindre son intervention dans le domaine de la sécurité et laisser de la place « au privé » !
Un privé qui pourra se développer sous l’égide d’un conseil national des activités privées ; il vient d’être installé par Claude Guéant.
Pour la continuité de l’action et là encore on peut citer un chiffre au moment de l’installation du comité de sécurité présidé par Alain Bauer ; l’entreprise de sécurité privée compte aujourd’hui 165 000 employés.
Si on additionne la police et la gendarmerie : on atteint 240 000.
La diminution du nombre de fonctionnaires d’Etat centraux : ministères et établissements publics sera en 2012 ce qu’il était en 1980.
in "Inventaire après rupture" de Francis Brochet
Rédigé par : Résiste | 21 avril 2012 à 11:53
@ Camille
Vous dites qu'il n'y a plus de différence entre la gauche et la droite. Cela est presque vrai si vous parlez de partis politiques. Quoiqu'il y ait pas mal à redire sur le plan de la gestion de l'économie et de la fiscalité.
Par contre, lorsque l'on parle d'attitude de l'esprit, être de gauche a une signification bien précise.
Etre de gauche ce serait être généreux, être ouvert à l'Autre, être contre l'exploitation des malheureux par les "riches", être Juste, être Honnête, etc. Bref, être paré de toutes les vertus.
Être de gauche, c'est avoir cette insupportable prétention à représenter le Bien dans toutes ces composantes, être de droite étant évidemment tout le contraire.
Le pire concernant cette gauche-là, est qu'elle est candidement persuadée qu'elle seule a cette qualité.
Nietzsche, grand connaisseur de l'âme humaine, a fait dire à Zarathoustra qu'il n'y avait rien de pire que les Bons et les Justes (donc les gens de gauche) et qu'ils avaient toujours été le commencement de la fin.
Rédigé par : heraclite | 21 avril 2012 à 11:31
A ceux qui hésitent encore à voter, qui veulent s’abstenir, qui veulent voter blanc…
Ecoutez, lisez ceci... réfléchissez bien !
Qu'est un vote quand d'autres ont donné leur vie pour que vous puissiez voter dans un pays "encore" libre !
Appel des Résistants aux jeunes générations : texte testamentaire :
http://www.youtube.com/watch?v=vrA9zvqXW-I&feature=player_embedded
http://lecrc.canalblog.com/archives/2008/07/31/10096479.html
"Au moment où nous voyons remis en cause le socle des conquêtes sociales de la Libération, nous, vétérans des mouvements de Résistance et des forces combattantes de la France Libre (1940-1945), appelons les jeunes générations à faire vivre et retransmettre l’héritage de la Résistance et ses idéaux toujours actuels de démocratie économique, sociale et culturelle.
Soixante ans plus tard, le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et sœurs de la Résistance et des nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n’a pas totalement disparu et notre colère contre l’injustice est toujours intacte.
Nous appelons, en conscience, à célébrer l’actualité de la Résistance, non pas au profit de causes partisanes ou instrumentalisées par un quelconque enjeu de pouvoir, mais pour proposer aux générations qui nous succéderont d’accomplir trois gestes humanistes et profondément politiques au sens vrai du terme, pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais :
- Nous appelons d’abord les éducateurs, les mouvements sociaux, les collectivités publiques, les créateurs, les citoyens, les exploités, les humiliés, à célébrer ensemble l’anniversaire du programme du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) adopté dans la clandestinité le 15 mars 1944 : Sécurité sociale et retraites généralisées, contrôle des ” féodalités économiques ”, droit à la culture et à l’éducation pour tous, presse délivrée de l’argent et de la corruption, lois sociales ouvrières et agricoles, etc. Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques,
intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie.
- Nous appelons ensuite les mouvements, partis, associations, institutions et syndicats héritiers de la Résistance à dépasser les enjeux sectoriels, et à se consacrer en priorité aux causes politiques des injustices et des conflits sociaux, et non plus seulement à leurs conséquences, à définir ensemble un nouveau ” Programme de Résistance ” pour notre siècle, sachant que le fascisme se nourrit toujours du racisme, de l’intolérance et de la guerre, qui eux-mêmes se nourrissent des injustices sociales.
- Nous appelons enfin les enfants, les jeunes, les parents, les anciens et les grands-parents, les éducateurs, les autorités publiques, à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation marchande, le mépris des plus faibles et de la culture, l’amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous. Nous n’acceptons pas que les principaux médias soient désormais contrôlés par des intérêts privés, contrairement au programme du Conseil national de la Résistance et aux ordonnances sur la presse de 1944.
Plus que jamais, à ceux et celles qui feront le siècle qui commence, nous voulons dire avec notre affection :
” Créer, c’est résister. Résister, c’est créer “.
Signataires : Lucie Aubrac, Raymond Aubrac, Henri Bartoli, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Georges Guingouin, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London, Georges Séguy, Germaine Tillion, Jean-Pierre Vernant, Maurice Voutey.
Rédigé par : Résiste | 21 avril 2012 à 11:30
@Alex paulista,
***Votre manière de faire porter le chapeau aux pauvres gens qui ont créé les CDS est un peu tirée par les cheveux.***
Pauvres gens ! Comment vous y allez, monsieur Paulista. On croirait entendre Carla Bruni : "nous sommes des gens modestes" !
Vous vous y connaissez certainement mieux que moi dans les swaps et dérivés de tous ordres… Cependant l’excès de spéculations contre les risques des opérations bancaires de banque à banque uniquement pour plus de profits au mépris de la règle de sécurité : taux minimal, a entraîné la faillite d’une banque, le rachat d’une autre, la nationalisation à 75 %, je crois, d’une grande compagnie d’assurances américaine qui assurait de son côté les risques… entre autres de chez JP Morgan, à ce jeu de dominos, la perte s’est dévoilée cruelle ! Ainsi que la crise !
On comprend mieux que les banquiers n'aient plus envie de voir défiler devant leurs portes leurs clients qui viennent vider leurs comptes, comme ce fut le cas en Angleterre ! Il vaut mieux pour éviter cela, retirer le cash !
Je rappelle également que lors de cette crise la BCE a versé plus de 90 milliards !
Pour ceux qui n'auraient pas lu l'admirable rapport de Lionel Artige :
"JP Morgan n’est pas l’inventeur des dérivés de crédit, mais elle va les commercialiser à grande échelle ! (activité hors bilan)
JP Morgan est la banque des grandes sociétés américaines et des gouvernements étrangers. Les dirigeants de cette banque considèrent que la règle de Bâle I du taux minimal de 8% de fonds propres, est injuste car elle immobilise des ressources.
Une des principales règles de chez J.P. Morgan est le taux minimal de 8% de fonds propres. La banque doit mettre 8$ de réserves pour 100 $ de crédits accordés quelle que soit la « qualité » de l’emprunteur.
Après l’échouement de l’Exxon Waldez, en 1993, la compagnie pétrolière Exxon Oil se voit menacer de payer une amende de 5 milliards de dollars.
En 1994, Blythe Masters se tourne vers les dirigeants de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et leur propose de leur vendre le risque associé à la ligne de crédit de Exxon mais sans leur vendre le prêt.
La BERD a des crédits disponibles.
JP Morgan lui paierait une commission chaque année pour l’assurance qu’apporterait la BERD contre le risque de remboursement de Exxon.
Si Exxon fait faillite, la BERD doit assumer le remboursement du crédit à la place de Exxon.
Si Exxon ne fait pas faillite, alors la BERD empoche les juteuses commissions payées par la JP Morgan qui étaient bien évidemment supérieures aux rendements d’une obligation AAA ou d’un crédit.
Un contrat fut signé entre la BERD et JP Morgan : « Credit Default Swap » (CDS).
En 1996, la FED autorisait les banques à utiliser les dérivés de crédit pour diminuer leurs fonds propres en réserves.
Arrive la crise financière asiatique en juillet 1997, JP Morgan subit de lourdes pertes sur des crédits accordés à des clients asiatiques. Son département « dérivés » enregistrait de juteuses commissions. L’activité liée au CDS fut conduite alors. Le principe étant juteux les banques imitèrent JP Morgan. Jusqu'au jour où la FED augmente son taux d'intérêt. Crise de l'immobilier aux USA...
Le coup fut rude pour les banques qui avaient trop d'activités liées au CDS...
Mais, lire Lionel Artige de l’université de Liège qui explique particulièrement bien la crise financière 2007-2008 par ce lien :
http://www2.ulg.ac.be/crepp/profiles/artige/documents/Lacrisefinanciere2007-2008.pdf
Rédigé par : Résiste | 21 avril 2012 à 11:01
@Christian C :
...............................
Dans un de vos premiers « commentaires » sur ce blog, vous nous aviez informés du sobriquet dont vous affublaient vos amis, savoir « le casque ».
Je m’interroge sur les motivations qui avaient conduit vos camarades à associer votre personnalité à une telle illustration.
Pouvez-vous m’aider ?
Rédigé par : Christian C | 20 avril 2012 à 18:38
.........................................;
Bonjour Christian
Je suis étonné que vous me demandiez ça ; rien d'extraordinaire, seulement une petite technique personnelle que j'avais à l'époque au rugby pour les rentrées en mêlée : chocs de crânes qui en général mettaient au tapis mon adversaire direct ; quand mes potes entendaient un bruit sourd lors de l'entrée en mêlée, ils avaient compris sans le voir que j'avais encore sévi ; mais aujourd'hui avec les nouvelles règles, je serais pénalisé et surveillé.
Mais je vous propose de venir tester en face de moi, si vous le désirez bien sûr.
Bon week-end et veautez bien.
Rédigé par : sylvain | 21 avril 2012 à 09:01
" Si la gauche gagne l'élection présidentielle le 6 mai..."
Cette petite phrase est d'une infinie tristesse et, par son aspect anodin, traduit l'impasse du système où nous a enfermés la stupide révision constitutionnelle de 1962.
Jusqu'à cette date, en effet, en rééquilibrant les pouvoirs en faveur de l'exécutif, on était parvenu à mettre en place un fonctionnement efficace et juste des institutions, avec un Parlement jouant pleinement son rôle, un Gouvernement fort et un Président arbitre.
L'absurde bonapartisme de la réforme de 62, avec l'élection du Président au suffrage universel taillée sur mesure pour Charles de Gaulle, a tout chamboulé.
Les quelques dizaines de milliers de grands électeurs qui désignaient le Président entre 1958 et 1962 conférant à celui-ci un pouvoir atténué par la façon même dont il était élu, naturellement éloigné des excès d'un bord ou de l'autre, garantissaient au pays un chef de l'Etat expérimenté et sage, hostile aux extrêmes et, par nature, porté à remplir un rôle d'arbitre.
Depuis la réforme de 62 le système de l'élection du Président au suffrage universel, dont la perversité réside dans le fait qu'il paraît être une avancée démocratique - comme le référendum - alors qu'il est un évident recul républicain, a introduit dans notre vie politique la délétère coupure du pays en deux camps antagonistes au soir du premier tour, et, par capillarité, dès l'avant premier tour.
Lorsque les différences entre "la gauche" et " la droite" ne sont plus que des nuances à finalité exclusivement électoralistes, comme c'est le cas en France depuis une trentaine d'années, cette coupure, tout en restant pernicieuse, revêt de plus un caractère absurde.
Du bas en haut de l'activité sociale, tout est formaté par cette division artificielle qui semble être le moteur de notre vie publique, tout est "politisé", et le dialogue, le compromis qui sont le carburant même de la vie républicaine, sont stérilisés par ce faut combat qui paralyse le pays et lui fait dépenser en pure perte son imagination et son énergie.
C'est à peu près ce que, vox clamans in deserto, tente de marteler le candidat "du centre" ; c'est aussi ce que, en son temps, Giscard avait essayé de faire entrer dans les esprits de nos concitoyens avec son idée de "gouvernement au Centre" ; c'est enfin ce que François Mitterrand avec son ouverture à des personnalités venues de la droite et Nicolas Sarkozy, avec sa malheureuse tentative d'ouverture à gauche, ont essayé de faire pour atténuer la violence de cette scission du pays en deux camps hostiles durant toute la durée d'un mandat présidentiel.
Mais la faiblesse des uns comme des autres c'est d'avoir voulu mener ce combat pertinent au sein d'institutions qui, mécaniquement, à cause du second tour limité à deux personnes, ne le permettent pas.
Le mal est fait et à moins d'une sorte de révolution qu'on espère tranquille, il y a peu de chances que nous renoncions à cet "acquis" désastreux pour la nation mais si profitable aux partis.
Le mal est d'ailleurs si bien fait et si profondément ancré dans les consciences les plus éclairées, que notre hôte peut écrire sans hésiter cette phrase qui fait saigner le coeur de tout républicain : "si la gauche gagne l'élection présidentielle".
Rédigé par : Frank THOMAS | 21 avril 2012 à 08:59
@ Surcouf lassé
Certes, je suis d’accord avec vous sur le fait que l’on peut être pauvre sans pour autant être délinquant, mais ceci ne saurait constituer une valeur universelle.
La faim, et surtout la désespérance, peuvent conduire à des actes que la morale réprouve. Cette dernière étant surtout le fait de la bonne éducation enseignée aux gens bien élevés qui ne connaissent rien de la misère, si ce n’est ce qu’ils en ont appris par les médias ou lu dans les livres.
Rédigé par : Achille compréhensif | 21 avril 2012 à 08:06