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29 avril 2012

Commentaires

mémoire55

On apprend avec stupéfaction, à la fin du film « Utoya, 22 juillet », que l'espèce de nazi qui a commis cet épouvantable crime de masse a affirmé lors de son procès qu’il récidiverait après avoir purgé sa peine de prison de 21 ans. Non content de cela le criminel, d’une extrème dangerosité, a intenté un procès à l’Etat norvégien pour traitement inhumain sur la base d’un article de la convention européenne des droits de l’homme ! Dans cette Europe qui a pourtant vécu quelque temps sous la botte nazie c’est un peu le monde à l’envers : les pires ennemis de la démocratie poursuivent en justice les représentants de la démocratie et les victimes espèrent bénéficier de la clémence de leurs bourreaux. Dans une histoire fiction on pourrait aussi imaginer d’anciens nazis intenter un procès aux juges du Tribunal de Nuremberg.
Il reste donc aux travaillistes norvégiens la possibilité d’espérer que ledit nazi ne mette pas ses menaces à exécution.

Comment se fait-il que les régimes démocratiques ayant pourtant l’obligation de garantir la sécurité de leurs citoyens fassent preuve d’une telle complaisance, d’une telle faiblesse à l’égard des pires ennemis de la liberté ? En lieu et place d’une exécution capitale parfaitement justifiée et méritée pour ces criminels de la pire espèce, méprisables adorateurs d’Hitler et ennemis mortels de la démocratie, nos sociétés leur offrent une tribune d’expression.
« Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre ».

merou 43

J'aime bien Monsieur Bilger, il écrit comme mon grand-père de bonnes et belles phrases en vrai français... Concernant la poignée de main je suis exactement de son avis et si j'écris ces lignes c'est qu'une vilaine pensée m'est venue : quelle certitude avaient les procureurs que leur main ne resterait pas en l'air, l'accusé refusant de la serrer...?
S'étaient-ils mis d'accord avant ? Cela aurait eu une drôle d'allure, les magistrats la main en l'air devant un accusé goguenard, croyez-vous qu'ils ont pris ce risque ?

Alex paulista

D'un autre côté, Robben a bien accepté de serrer la main de Ribéry...

Edouard d'erf

Votre propos me semble illustrer les limites du genre judiciaire. Le représentant de l'accusation, avant l'issue du procès, n'est-il pas tenu de respecter la présomption d'innocence, au véritable sens du terme, à savoir que nul n'est coupable s'il n'a été condamné par une juridiction... Un magistrat, même du parquet, est-il en droit de délivrer un certificat d'humanité, a priori, à tel accusé plutôt qu'à un autre ?
Tant que nous y sommes, faut-il que l'avocat de l'accusé lui-même prenne ses distances, et se contente de déclarer, comme cela figure dans des recueils d'anciens usages, que sa présence est de pure forme, avant de plaider a minima ?
En fait, je pense que les règles de comportement lors du procès doivent être rigoureusement identiques. Bref, la poignée de mains c'est pour tout le monde ou personne, qu'important l'hypocrisie du geste. Les Norvégiens ont voulu préserver le symbole de la sérénité de leur justice, c'est tout à leur honneur. De la même façon, ils ont laissé l'accusé exprimer ses théories, aussi odieuses qu'elles puissent être, ou même se livrer à sa gestuelle. Toutes proportions gardées, ces manifestations ne sont pas plus odieuses aux familles que certaines théories de l'excuse que l'on sert devant les familles de victimes "ordinaires" avec parfois une complaisance assez surprenante.
C'est le propre, mais aussi le revers du procès public et équitable. La seule façon d'y échapper serait que l'auteur ne parvienne pas au procès. C'est là une question de choix de société qui dépasse le cadre de votre billet.

Kirawea

M. Bilger, êtes-vous tellement sûr que serrer la main d'une personne ne permet que de lui manifester le respect de la civilité, de l'urbanité ?
N'y a-t-il pas, entre les différents acteurs d'un procès, une intimité qui amène à s'interroger sur les uns et les autres à une multitude de niveaux ? N'y a-t-il pas, dans un contact physique en apparence aussi trivial qu'une poignée de main, une forme de communication qui amène un rapprochement nécessaire ? Aussi paradoxal que ça puisse paraître, l'impartialité d'un jugement ne devrait-elle pas s'appuyer (entre autres) sur une connaissance aussi complète que possible de la personne jugée ?
Et qui plus est, le refus de ce contact ne reviendrait-il pas à manifester de la peur à l'égard de ce que représente cet individu ?

Frank THOMAS

Je ne conçois rien de plus hypocrite que cette poignée de main-là.
L'assassin de 77 personnes, le lâche poseur de bombe, l'impitoyable bourreau de jeunes gens désarmés est un homme. Il a droit à un jugement serein et équitable.
Mais qu'est-ce que cette marque de respect qui lui est prodiguée par surcroît ?
Nous refusons souvent de serrer la main à des personnes qui se sont mal comportées avec nous; on accepte sans difficulté que des adversaires politiques refusent de se saluer dans les coulisses des plateaux de télévision, et il faudrait que nous trouvions honorable cette poignée de main des juges à l'assassin ?

Alex paulista

@ DMonodBroca

En août 1941, même des SS ne pouvaient être vus par d'Estienne d'Orves sous le même angle qu'en 1945, ou qu'aujourd'hui.

Quelques détails se sont passés entre-temps, qui ne donnent pas envie de serrer la pogne...

mike

@DMonodBroca

Et pourquoi pas SS de la division "Das Reich" ?

zenblabla

La Norvège agit-elle singulièrement en Justice?

Cette question m'avait déjà surpris, quant à la permanence avec laquelle sont déboutées par la Norvège, les demandes de dédommagements pour quelques dizaines de scaphandriers qui ont très fortement contribué à l'enrichissement stupéfiant de la Norvège.

C'est ici:
http://www.echr.coe.int/NR/rdonlyres/2D296946-503C-46FE-8DDD-25715F801319/0/PCP_Norway_fr.pdf
& là:
http://www.plongeur.com/magazine/2008/02/01/plongeur-norvege-justice/
...affaire en cours.


Mais bon...
Difficile de se plonger au sujet de la justice "par delà"..., et rester au sujet.
...les us et coutumes, l'Europe, les eaux que l'on voudrait claires!
Vous avez bien raison M. Philippe Bilger, demander si "serrer la main?".

Je n'arriverai pas à comprendre les deux affaires liées par comment fait la Justice, mais je n'arrive pas à observer les affaires d'apparition, de pétrole ou de violence, être totalement indépendantes.
C'est faux en raisonnement, mais présent dans l'histoire par les mœurs.

JMT

@ Patrick C expatrié

C'est la première fois que je rencontre quelqu'un qui a une opinion sur La Marseillaise. Permettez-moi de vous saluer ; j'ai déjà dit le mal que je pensais de l'auteur, de la musique et des paroles, je n'y reviendrai donc pas, sauf à radoter.
Lorsqu'un peuple garde comme hymne un chant de guerre sanguinolent, grandiloquent et qu'il se laisse désarmer, physiquement et moralement, élit un président qui détourne les yeux des armes qu'il vend au monde entier, raffole des bourreaux du peuple ukrainien, s'aplatit devant les dictateurs, excipe d'une nature généreuse qu'il s'invente et qui n'est que la traduction fiscale d'une idéologie, cultive la jalousie, l'envie, le conformisme et a toujours la lâcheté de préférer sa vie à son honneur, on ne peut en parler qu'en termes ironiques. Et pourtant, que de beautés, que de héros individuels, que de rages rentrées, de départs forcés pour l'étranger, les larmes aux yeux. Drame de ce pays, une collectivité méprisable, des individus magnifiques. C'est le groupe qui empêche ce geste surprenant de serrer la main du monstre, et j'ai déjà dit la capacité étonnante de certain procureur, au singulier, de se hisser bien au-delà de ce geste formel, sans exhibition.
Pardon d'avoir repris la parole, ce n'était que de la tristesse.

Achille

Je suis sûr qu’Eva Joly, notre juge franco-norvégienne, n’hésiterait pas une seconde à serrer la main à Nicolas Sarkozy, si elle devait être amenée à instruire un de ses dossiers à venir, et avec un joli sourire en plus.

DMonodBroca

@ Alex paulista

Si des SS l'avaient tué d'une rafale dans le dos, il n'aurait pas eu la possibilité de leur serrer la main. Mais si l'officier allemand commandant le peloton d'exécution avait été un SS, qui vous dit qu'il ne lui aurait pas serré la main ? Qui vous dit que cet officier allemand n'était pas un SS ?

Christian C

françoise et karell semtob,

la forte valeur ajoutée de votre commentaire, à peine hors sujet qui plus est, n'aura pas échappé aux observateurs les plus exigeants.

Hauteur de vue, absence d'amalgame, profondeur de l'analyse politique, tout y est.

Ce niveau n'est pas indigne de votre héros.

Mes compliments

bob

Laissez donc BHL là où il est est (il semble endormi, savourons l'absence momentanée de notre philosophe de pacotille). BHL, aussi insupportable soit-il, ça tourne à l'obsession chez vous (absolument lire "Les Intellectuels faussaires" de Pascal Boniface).

L'éthique, voilà ce qui différencie les pays scandinaves de la France (ou des pays latins en général). Dans la vie politique. Dans la vie judiciaire. Et c'est une grande différence.

Il faudrait demander à N. Sarkozy si les Norvégiens ont pondu une nouvelle loi "nous ne tolérerons pas..." dans les 48 heures qui ont suivi l'horreur du massacre.

calamity jane

Je préfère rester dans l'ignorance de ce que
j'aurais fait : serrer ou non la paluche de
ce pauvre hère qui imagine son pouvoir dans
la possibilité d'appuyer sur une gâchette.
Alors qu'il peut ravaler ses prétentions
puisqu'il n'est qu'un pâle clone du "pire"
que l'humanité ait eu à connaître.
Les juges les considèrent simplement comme
un des leurs, ce qu'il est, Norvégien.
C'est donc qu'il vaut mieux rester soi-même
avec certains cas hermétiques humainement à une forme de raison (raisonnement) eu égard
à l'impossibilité de se mettre à leur portée.

Vesta

Si vous aviez été magistrat dans ce pays, vous vous seriez comporté comme eux ; vous auriez donc serré la main.
Arrêtons de tout voir depuis Paris, notre nombril du monde...

semtob

Cher Philippe,


Après avoir hésité entre Rue Saint-Denis de Nougaro, Libertine de Mylène Farmer, C'est extra de Léo Ferré nous
avons opté pour la vidéo Pretty Woman music :

http://www.youtube.com/watch?v=qzaCLPgDgZo&feature=fvst

Tout lien avec une actualité qui fait le tour de la planète n'est que coïncidence.
Les casseroles de l'ombre sont de sortie.
Pendant que les colleurs d'affiche recouvrent les murs, les élites du Parti socialiste se dandinent, se trémoussent haut la main rue Saint-Denis et fêtent des lendemains libertins.
françoise et karell semtob

Savonarole

"Où que nous soyons nés, je doute que vous arriviez à me convaincre d'une prédisposition, génétique ou acquise.

Si la folie avait un chromosome, nous le saurions, je crois."

Rédigé par : Christian C | 30 avril 2012 à 14:43
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Je n'ai jamais dit cela.


Herman

"si on te frappe sur la joue tends l'autre".
Xavier Nebout

J'avais un copain il y a un bon bout de temps que l'on surnommait "Frappe qu'un coup", ce qui prouve que "votre" truc ne marche pas toujours...

Herman

"Je n'aurais pas serré la main d'Anders Breivik"

Pfff ! encore votre anti-sarcasisme primaire...

Pierre-Antoine

@PB

Votre billet m'a fait réfléchir puisque ayant serré des mains pas très propres dans ma charge d'aumônier de prison.
J'avais une fonction, mais j'étais aussi un homme qui rencontrait un autre homme.

Je ne donnais pas une main d'association à ce que la main avait fait, mais au-delà la fonction je donnais à cet homme ou cette femme l'image de la dignité perdue !

J'ai réfléchi aussi sur le silence que je voulais garder en n'adressant pas la parole à certains, ne même pas les saluer... Puis je regardais au-delà de l'acte abject et je faisais plus qu'adresser la parole, j'écoutais l'horreur !

Dans votre fonction vous n'auriez pas serré la main, geste symbolique, lui auriez-vous adressé la parole et l'auriez-vous écouté ?

En ce qui me concerne, le geste et la parole sont indissociables. Refuser l'un implique de refuser l'autre, accepter l'autre oblige l'un !

Mais peut-être suis-je trop impliqué par le "aimez vos ennemis" de celui à qui chacun devra rendre compte !

Cordialement

Pierre-Antoine

Jabiru

@Catherine Jacob,
Merci pour ces précisions.
Si elle n'avait pas été abolie, la peine de mort aurait été un moyen de répondre favorablement à son attente.
Hélas !

Colette G.

Cher Monsieur Bilger, moi non plus je n'aurais pas aimé devoir serrer la main d'Anders Breivik ou celle de Youssouf Fofana... et pourtant la lecture de votre billet - pour une fois - ne m'a pas totalement convaincue, je suis restée un peu comme hors sol LOL. Le sujet est si sensible, si difficile.
En effet et pardonnez-moi les parallèles que je tente de faire, ils m'ont aidée à comprendre, à avancer peut-être :
1-Les animaux destinés à la boucherie doivent être abattus de manière 'convenable'
2-Les condamnés à mort, avant 1981, devaient être maintenus en bonne santé... pour exécution !
3-Les Etats américains qui pratiquent encore la peine de mort, même dans le Death Row, maintiennent les détenus en bonne santé !
La stupeur passée, ce sont ces situations qui m'ont amenée à considérer autrement et d'une toute autre façon, ces poignées de main des magistrats norvégiens, tendues à la bête immonde et que je me permets de développer !
On ne répond pas à la barbarie par la barbarie.
Ces poignées de main étaient le signe que le monstre qui allait être jugé faisait encore et malgré tout partie de la société des humains. Ces poignées de main n'étaient pas amicales, elles n'étaient pas courtoises, elles hissaient ce monstre au niveau où il devait se tenir, c'est-à-dire parmi la société, la société des humains, cette société qui allait le juger comme un être humain qui avait commis un acte monstrueusement inimaginable au nom d'une idéologie monstrueusement inimaginable. Ces magistrats ont été au contraire (il me semble) d'une extrême dignité, ils ne se sont pas abaissés vers la barbarie, ils ont très dignement, sans ostentation, hissé cette bête immonde vers l'humain.
Rien ne serait plus terrible pour la mémoire des victimes et par respect pour la famille des victimes que de considérer cette bête immonde comme un irresponsable.
J'ignore si ce comportement est applicable dans un Tribunal en France, ce comportement me semble apaisant, tant confondent justice et vengeance, tant semblent considérer une déclaration d'irresponsabilité comme la sanction suprême et ultime, alors que c'est la loi des humains qui permet de juger un être humain qui s'est comporté comme une bête immonde ; pour le juger, les magistrats norvégiens ont hissé à nouveau cette bête immonde parmi le monde des humains !
Loin de moi l'idée de sous-estimer ces actes indicibles, monstrueux, inqualifiables.
C'est mon avis, ce n'est que mon avis bien modeste face à une si difficile situation pour la famille des victimes, les magistrats, le peuple norvégien et l'état de notre société des humains toute entière.

Patrick Handicap expatrié

La vraie présomption d'innocence est à ce prix et non pas dans l'incroyable impunité du Figaro qui publie les interrogatoires de DSK qui n'a même pas encore été jugé et surtout qui a interdiction absolue de pouvoir s'exprimer et se trouve au pilori sur la place publique un bâillon sur la bouche.
Ajoutons l'incongruité des propos du candidat Président et aussi premier magistrat sur les sorties privées de DSK et on regretterait presque Eva Joly...
Décidément les Français font de plus en plus penser à leur animal fétiche, ce coq qui ne sait que chanter les paroles inconvenantes pour ne pas dire plus de la Marseillaise, les deux pieds dans la m...

stéphane

Hors sujet mais ce soir sur M6 passe "Le gendarme de Saint Tropez".
Au début du quinquennat, le mari de Madame Merkel (qui n'est pas Monsieur Merkel) aurait dit à sa femme : "Si tu veux comprendre Nicolas Sarkozy, il faut que tu regardes les films avec de Funès, en coupant le son".
Je ne sais pas si cela est vrai, mais c'est envisageable.

JMT

Vous dites que les procureurs avaient le choix de leur geste, en êtes-vous sûr ? Sans douter de vous, cher PB, il me semble qu'ils doivent avoir pour obligation de faire un geste, d'avoir une attitude propre à démontrer leur sérénité. Dans ce cas, s'en abstenir compromettrait toute l'éthique du procès norvégien, quelle que soit la manifestation préconisée.
Quoi qu'il en soit, ce geste place la justice bien au-dessus de la politique. Sans doute, les enjeux ne sont pas les mêmes mais pourquoi faut-il toujours que le politique assujettisse la justice, sinon parce qu'il en a besoin, mais, dans ce cas, la justice n'est pas juste elle est politique, les cours sont pleines de petites et grosses horreurs.
Néanmoins, un geste, une forme ne saurait engager le fond, seulement l'apparence du fond. Donc, que cette marque de proximité soit sincère ou non ne change rien au fondement de l'attitude. Heureusement, les hommes sont un peu sots et laissent transparaître leurs sentiments, je repense au procès de Mme Caillaux où l'ignominie politico-judiciaire a dépassé l'imagination. Par bonheur, nous avons eu un Conseil d'Etat dans l'affaire Canal Robin Godot...........
C'est que la justice est une affaire d'Etat, quoi qu'on en dise, lorsqu'il s'agit de la justice pénale. Or, on ne parle que de celle-ci, alors que la justice civile, harassante, fastidieuse, est une affaire de juges, de juges seulement.
Il est donc naturel et souhaitable que la législation prévoie une attitude formelle qui éloigne le Parquet de toute apparence de parti pris. Il y a un exemple, chez nous, d'un avocat général, antérieurement procureur, qui se rapproche de notre sujet, mais avec infiniment plus de subtilité. Ce magistrat du Parquet descendait de son "parquet" pour requérir au niveau des avocats, au parquet, les juristes saisiront ce qui a l'air d'un mauvais jeu de mots. C'était un grand homme, malgré sa taille exiguë. il avait le respect de tout le monde, sans autre démonstration que son placement physique dans le procès, sans contact avec les accusés, sans qu'il soit possible d'interpréter son attitude autrement qu'en termes institutionnels. J'espère qu'il exerce toujours et qu'on lui rendra un jour ce qu'on lui doit : le salut de la société civile.

Alex paulista

@ dmonodbroca

Vous touchez un point sensible pour moi car j'ai eu l'honneur de naviguer sur le DDO.

Vous oubliez de souligner que d'Estienne d'Orves a été exécuté en 1941.
Si cela avait été par des SS en 1945, je doute qu'il eût accepté de se salir la main.

vincet

Autre leçon de la justice norvégienne, il est possible de juger rapidement un homme tout en respectant les droits des parties.
Je n'ose imaginer le temps que l'instruction de ce dossier aurait pris dans notre système.


Christian C

Savonarole,

Tout le monde peut se tromper, même moi, c'est vous dire !

J'ai attribué les dizaines de morts aux assauts de Charonne, qui n'ont eu lieu qu'en février 1962. Les assauts de Charonne n'ont entraîné "qu'une dizaine de morts"; les ratonnades du 17 octobre 1961, réparties en plusieurs points de la capitale, ont causé la mort de plusieurs dizaines d'Algériens qui manifestaient contre le couvre-feu.

Dans les deux cas, ce grand humaniste connu sous le nom de Maurice Papon était "aux manettes".

Mon propos ne visait qu'à contredire votre analyse menant à une conclusion "psychosociologique" tendant à démontrer un lien entre un type de civilisation et des massacres, rituels ou non.

Je ne manifeste aucune préférence pour le génocide juif, le génocide rwandais, les tueries norvégienne, américaine, africaine du sud, algérienne, iranienne, syrienne ou d'une autre origine.

Où que nous soyons nés, je doute que vous arriviez à me convaincre d'une prédisposition, génétique ou acquise.

Si la folie avait un chromosome, nous le saurions, je crois.

poil à gratter

C'est toujours facile de jouer les Ponce Pilate.

Les gladiateurs saluaient bien César "Ceux qui vont mourir te saluent ô César", avant de s'entretuer.

Je découvre que Anders Breivik est F-M...

Pinochet l'était aussi...

Je n'ose imaginer les réactions d'indignation bien proprettes et criardes de toute la planète judéo-médiatique, y compris de tous ceux qui s'étalent sur ce blog, si AB avait était membre d'un parti ou d'une organisation décrétés infréquentables.

Selon que tu seras...

L'ombre craint la lumière et la brillance a peur de la nuit.

Au diable le bal des faux-culs.

Je me retire dans ma Montagne et retourne discutailler avec mon Jeannot et ses grillons. Ainsi je garderai le peu qui reste d'illusions et de rêves.

Pierre-Antoine

Devant l'horreur on a parfois le devoir de rester silencieux pour respecter la douleur des victimes ayant survécu et de leur proches. Mais aussi de ne pas donner écho au geste de l'auteur !
Ce qu'il cherche c'est l'amplification de son geste par la médiatisation ! ôtons-lui cet ultime instrument !

PS : Pauvres experts psy... contradictoires avec un sujet servi sur un plateau ! ça montre bien que les méandres de l'âme humaine leur sont encore inaccessibles !

Cordialement

Pierre-Antoine

Camille

"Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà", cette citation de Blaise Pascal pourrait conférer de la souveraineté au geste des procureurs norvégiens.
Vous vous interrogez sur la vraie signification de cette poignée de main donnée au meurtrier de 77 personnes.
Sur la tenue ou non d'un procès, une certaine confusion a d'abord régné, les premiers experts psychiatres ayant déclaré Breivik irresponsable de ses actes, donc relevant de l'internement psychiatrique.
D'autres experts ont ensuite conclu que Breivik ne se trouvait pas en état de démence au moment des faits, et qu'il devait être jugé, ce qui correspondait d'ailleurs au souhait de l'intéressé, désireux de médiatiser ses thèses.
La différence entre Breivik et Fofana réside dans le fait que Breivik a élaboré un projet criminel sur la base d'idées délirantes, convaincu du bien-fondé de ses thèses, certain d'agir pour le bien du peuple norvégien par l'élimination selon lui des éléments nuisibles (mais quelle horreur !) et inspiré en cela par l'idéologie nazie.
Quant à Fofana, il a perpétré un crime barbare en se situant dans un registre très bas d'appât du gain, de cupidité, de stupidité, et effectivement il ne serait venu à personne l'idée de lui serrer la main, tant le mépris qu'inspire un tel personnage est grand.
La poignée de main à Breivik est une poignée d'avant-match, entre adversaires, en le saluant ainsi on lui reconnaît une certaine normalité, sinon il ne serait pas là, mais interné. On ne le jugera pas comme un malheureux malade mental, mais comme un esprit sain égaré par des thèses nazies, qu'il convient de combattre en faisant un procès public pour les dénoncer avec force.

Pour autant, je n'aurais pas pu non plus lui serrer la main. Quelle que soit la force de l'état de droit, elle ne doit pas primer sur l'humanité qui consiste à faire passer le droit au respect des victimes avant celui du meurtrier.
Par ce geste des procureurs, on pourrait penser que Breivik est le produit d'un Etat qui fait passer avec une rigidité extrême le droit avant l'humain.

Xavier NEBOUT

Dans cette très belle démonstration de la capacité de M. Bilger à faire accoucher les esprits, passées les questions faciles de savoir à combien de crimes l'accusé a-il droit pour qu’on lui serre la main, de ne pas préjuger, ou de savoir si on sera pas réputé avaliser ce pour quoi l’accusé est poursuivi le jour où on le fera si on ne le fait pas pour tout le monde, je dirai que la justice des hommes ne juge pas les âmes mais les faits pour aboutir à m'évader de l'erreur cartésienne chère à C. Jacob consistant à chercher la vérité en éliminant le doute.

On doit surtout serrer la main du criminel au nom de la charité chrétienne, car cette poignée de main est peut-être le geste qui lui fera enfin prendre conscience de l’horreur de son crime.
Un précepte évangélique mal connu : "si on te frappe sur la joue tends l'autre". C'est qu'on doit donner à celui qui vous frappe une chance d'avoir enfin honte de son geste.

Marie

Au Moyen Age une poignée de main signifiait que les deux interlocuteurs étaient venus sans arme ! Il y a une autre version mais bien moins chevaleresque ! Plus proche de nous, elle équivalait à un accord franc, qui ne nécessitait pas de contrat. C’était la coutume d’alors. Aujourd’hui, elle signifie peu, mais certainement plus cet acte d’honneur relevé par un commentateur : dmonodbroca parlant d’Honoré d’Estienne d’Orves ! Mais là, c’était une autre époque qui façonnait ses héros !

Deux procureurs norvégiens, donc l’accusation, serrent la main du présumé coupable. Ne veulent-ils pas sous-entendre par ce geste qu’ils représentent la Justice et que, par là, ils ne le craignent pas, que Justice sera rendue ?

Difficile de dire si personnellement j’aurais fait de même. L’atmosphère d’un tribunal joue certainement sur les réactions ! A moins que ce ne soit là-bas, une coutume !

Peut-on serrer la main d’un Dutroux ou d’un Fourniret ???
Là, j’avoue que je préfère la distance française !


@Catherine Jacob,
« … La peine de mort… Il ne risque pas grand-chose à la demander : Cf. L'abolition de la peine de mort dans le monde… »

Elle a pu être ratifiée comme ce fut le cas pour de nombreux pays et rétablie comme dans l’Europe avec le Traité de Lisbonne !


«… Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que l’on puisse tuer illégalement et sans ordonnance d’un juge lors d’un émeute ou d’une insurrection. Qui définit cela?

C’est là le problème. A mon avis, les «manifestations du lundi» à Leipzig, en 1989, pourraient être qualifiées d’insurrection, comme pratiquement toute manifestation non autorisée. Prenons les émeutes en Grèce ou les manifestations récentes de Cologne et de Hambourg. Il suffit que quelques «autonomistes» lancent des pierres… »

http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=1772

ou

http://www.voltairenet.org/IMG/pdf/HD_35_2009.pdf


mike

@ JDR
Je vous suis bien ; notons tout de même que la passion est souvent mauvaise conseillère.

Catherine JACOB

« J'admire la justice norvégienne mais je persiste. Je n'aurais jamais serré la main de Youssouf Fofana. Je n'aurais pas serré la main d'Anders Breivik.  »

Il est juste qu' « Il a été question dans les médias de l’appartenance de l’auteur de la tuerie à une loge maçonnique Norvégienne», et que « des poignées de main particulières serviraient aussi de signe de ralliement à une communauté : les francs-maçons ont ainsi une poignée de main particulière entre eux. » - Wikipédia -

A ce sujet le Grand Maître norvégien Ivar A. Skar a communiqué ( en norvégien) sur son blog (dont traduction française du Mardi 26 Juillet 2011 ici : http://www.hiram.be/Tueries-en-Norvege-Reactions-de-Francs-Macons-et-d-Obediences_a4969.html ) : le lâche assassin de masse a été immédiatement rayé de la Loge.

« Imaginons qu'au début du premier procès de Youssouf Fofana, il me soit venu à l'esprit de procéder à cette incongruité d'aller lui serrer la main avant que les débats débutent. La famille d'Ilan Halimi, son avocat, le CRIF, BHL, la LICRA et le MRAP, le garde des Sceaux, le président de la République m'auraient accablé et pourtant je l'aurais fait condamner de la même manière avec les mêmes réquisitions.  »

Dans la France du Cogito cartésien (Discours de la méthode, 1637) : quatrième partie) et du doute fondateur : « parce qu’alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensais qu’il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse, comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute afin de voir s’il ne resterait point, après cela, quelque chose en ma créance, qui fût entièrement indubitable.  »

Et d'un Fofana franc-maçon, vous auriez peut-être même été derechef remplacé par votre hiérarchie.

«Ce n'est pas la même chose de laisser à l'accusé, dans l'espace judiciaire, le plus de latitude possible - il n'est pas menotté et peut faire d'emblée un salut provocateur par exemple - et de lui marquer une considération qui paraît inadaptée en un tel lieu.  »

Peut-être que justement, la première leçon de l'accusation à l'accusé dans l'enceinte du procès, a été de poser d'emblée les règles, comme par ex. le seul type de salut qui a cours dans cette cour de Justice, est cette banale mais froide poignée de main, vous pourrez ensuite vous livrer à toutes les singeries que vous voudrez - ce dont il ne s'est par ailleurs pas privé -, cette poignée de main les anéantit d'entrée de jeu et donc surtout, que ce n'est pas à l'accusé de le mener ce jeu.

Catherine JACOB@Jabiru

@Jabiru | 29 avril 2012 à 18:13
« Ce tueur déterminé et non repentant a considéré qu'il n'y avait que deux sentences possibles, l'acquittement ou la mort !
Il me semble que c'est clair !
 »

Il ne risque pas grand-chose à la demander : Cf. L'abolition de la peine de mort dans le monde : http://www.abolition.fr/ecpm/french/fiche-pays.php?pays=nor

« La peine de mort : Norvège
Peine de mort : Abolie
Date de la dernière exécution : 1948
Date de la loi d'abolition : 1979
La Norvège est abolitionniste pour les délits ordinaires depuis 1902, et totalement abolitionniste depuis 1979. La dernière exécution remonte à 1948.

La Norvège a ratifié le Pacte international sur les droits civils et politiques ; le Premier et le Second (abolition de la peine de mort) Protocoles additionnels du Pacte ; la Convention sur les Droits de l’Enfant ; la Convention contre la Torture et les traitements et punitions cruels, inhumains ou dégradants. »

Rahmouni Slimane

@Savonarole

Bonjour,
Le Grand Vizir Izsogood se moque qu'il s'agisse de Darius ou de Miloud, vous n'auriez de toute façon vu aucune différence entre les deux.
Même en explicitant mon point de vue, je n'ai guère eu le droit au minimum de reconnaissance qui est d'usage entre gens bien élevés.
Je ne vous interpellerai plus désormais, vous rejoignez la catégorie de celles et ceux qui sont ici pour polluer sans rien apporter.
Rien à ajouter.
A vous.

semtob

Cher Philippe,

Serrer la main d'autrui, et nous avons eu l'honneur de serrer la vôtre, est en dehors d'un rituel de politesse un marquage de distance sociale. Celui-ci se situe entre le contact intime et le signe plus lointain de reconnaissance généralement accompagnée d'une mimique. Ce premier contact permet d'ancrer une situation dans la réalité qui permet de comprendre beaucoup de choses, bien plus que de longs discours. La prise de main est révélatrice d'indication du tonus de l'individu. Vous pouvez savoir si l'individu est coopérant au débat, absent, contracté, hypertonique, catatonique, hypotonique, de tonus normal. Vous pouvez entendre son degré de relâchement, d'évitement, sa force musculaire. L'individu aurait pu refuser de serrer la main de la juge, ce qui aurait été signifiant. L'individu aurait pu serrer la main en tournant le regard ou la tête.
Dans ce contact qui j'imagine a dû être très désagréable pour la juge, celle-ci a pu collecter si son expérience est suffisante une quantité d'informations importantes sur la responsabilité ou l'irresponsabilité de l'individu concerné.
La justice française, en ritualisant la position de la tête de la personne entendue, tournée vers le juge lorsqu'il s'exprime, prive les observateurs de toute la composante gestuelle qui est souvent très significative.
C'est un appauvrissement de l'écoute possible. Si, par exemple un individu recherche un appui dans son entourage, il est difficile de comprendre cette recherche qui deviendrait évidente si l'individu pouvait tourner la tête vers l'appui recherché. Les paroles se contrôlent beaucoup plus que les gestes et avec la fatigue le corps parle, dans des réactions de prestance, dans une rigidité...
Il semblerait que lorsqu'une recherche de responsabilité ou d'irresponsabilité est recherchée, cette observation devrait être menée.
C'est le contexte qui donne sens à la gestuelle autant que le rituel lui-même.
françoise et karell semtob

DMonodBroca

Honoré d'Estienne d'Orves serra la main de l'officier allemand commandant le peloton d'exécution qui allait les fusiller, lui et les autres otages, à titre de représailles.

Une telle poignée de main, comme celle des procureurs à Breivik, signifie : "toi aussi, tu es un homme, malgré ce que tu me fais", elle signifie aussi : "à ta place, j'en ai peur, si les circonstances avaient été autres, j'aurais fait de même".

Nordine

@Savonarole

J'ai mieux. En 8 morts : Richard Durn.

Christian C

Savonarole,

j'aurais, semble-t-il, dû ajouter que cela se passait à Paris, au métro Charonne, en France.

Les assassins, selon les informations recueillies depuis, étaient tous des policiers bien de chez nous.

Christian C

Savonarole,

vous confondez guerre et ratonnades dirigées par un Préfet nommé Papon.

La France n'avait, à ma connaissance, déclaré aucune guerre aux natifs de l"Algérie française, français ou non.

Quelque chose m'aura peut-être échappé, je ne le pense pas.

Mais, quand je vous vois trouver des points communs entre Anders Breivik et Human Bomb, tout est possible.

Boris

Il est clair qu'on est loin des us et coutumes français ou anglo-saxons, même pour des cas moins extrêmes que ceux de Fofana et de Breivik. Ce que Badinter, et d'autres, ont dit de la fameuse erreur du menuisier, n'est sans doute pas totalement faux... Non qu'il n'ait pu y avoir des témoignages de courtoisie, et parfois d'estime, entre le crime et les représentants de la société : Lacenaire et le préfet Allard, le général Stark et Goering, Borniche et Buisson. Mais, même si la Révolution a abandonné la sellette, la distance est impossible à combler. En tout cas, je ne me souviens pas d'exemples comparables concernant la magistrature, et surtout dans ce contexte.
Il y a aussi, après l'attentat de Vaillant à la Chambre des députés, le boulevard Saint-Germain qui se précipite pour adopter sa fille Sidonie – la duchesse d'Uzès étant la plus insistante. Mais là encore, ça n'a pas grand-chose à voir : c'est aussi une preuve de mauvaise conscience qui n'a évidemment pas sa place ici.
Et puis, vous me corrigerez si je me trompe, mais il me semble que le procureur Reboul serre la main de Brasillach avant son exécution. Evidemment, ça colle encore moins, mais c'est le seul cas dont je me souvienne...
Au-delà de cette poignée de main sans doute peu pertinente, l'attitude de la magistrature honore la justice norvégienne, de même que le déroulement du procès Eichmann a en son temps honoré la justice israélienne.

Jabiru

Que ces deux procureurs norvégiens aient serré la main à un monstre, c'est leur affaire.
Ce tueur déterminé et non repentant a considéré qu'il n'y avait que deux sentences possibles, l'acquittement ou la mort !
Il me semble que c'est clair !


Savonarole

"Alors, pourquoi y revenir ?"

Rédigé par : Christian C | 29 avril 2012 à 13:23

Cher C,

J'évoquais des faits divers similaires de l'époque actuelle, fusillades sur campus, écoles, etc.
En France, on n'a connu de similaire que l'affaire de la prise d'otages d'une école primaire où Notre Intrépide a mis fin à ce "Human Bomb", que tout le monde s'est accordé à trouver "très sympa", dès lors qu'on a su que c'était Sarko qui était à la manoeuvre.
Vous évoquez un épisode de guerre.

Savonarole

Alexandre n'a jamais jeté son manteau sur Cyrus, mais ça m'amusait de le faire croire au Grand Vizir Iznogoud.

(Pour les initiés, il s'agit de Darius)

jack

Et que pense Anders Breivik de cette considération ? Les magistrats viennent le saluer ! c'est bon pour le narcissisme, n'est-ce pas.
Pas si sûr que les familles des victimes acceptent cela dans la sérénité. Pas sûr non plus que le salut hitlérien provoque l'enthousiasme. On ne devrait pas serrer la main d'un tel criminel fanatique. Je pense qu'il faut lui faire ressentir que ce qu'il a commis est inhumain et le distancie de la communauté.

Véronique Raffeneau

Je suis assez proche du commentaire d'Alex qui exprime bien sa perception de ce qui apparaît aussi comme une capacité d'abstraction, en réalité glaciale et hors réalité.

Je suis d'accord pour dire que l'exemple français d'une accusation qui, à l'inverse, se croit obligée d'en faire des tonnes pour suppléer, j'imagine, une sorte d'insuffisance quant à une authentique approche sensible, nuancée, élaborée, et/ou pour compenser une forme de confusion dans l'exposé des arguments par un genre de boursouflure sémantique - enfin, c'est l'idée que je me fais des mauvais procureurs en France - aurait plein de leçons à prendre du côté norvégien.

Mais bon, en Norvège, s'en tenir à l'usage et à la tradition de cette manière urbaine et policée à l'extrême permet de ne pas distinguer Anders Breivik, et d'éviter ainsi d'en faire un phénomène, un emblème et une exception.

Rahmouni Slimane

@Savonarole

Bonjour Monsieur,
J'ai promis de ne plus insulter personne ici et vais tenir parole MÊME à votre endroit et ce n'est pas l'envie qui me manque.
La chamelier tirailleur algérien faisait allusion aux dictateurs et chefs de guerre qui comparaissent dans des procès et non pas à des paluches serrées entre dirigeants à des périodes cruciales de l'Histoire.
Je suis assez bien placé pour comprendre la valeur de la paix et remarquerez aisément que je m'emploie depuis mes débuts sur ce blog à œuvrer dans ce sens.
Madame Fulli comprend très bien mes réactions car malgré tous les défauts qu'on lui reproche souvent à tort, elle est d'une irréprochable honnêteté intellectuelle et morale. En ce sens, elle a toute mon estime. En ce sens, elle est utile et bénéfique à l'Humanité.Ce qui est loin d'être votre cas Monsieur Savolepleutre. Je doute fort que vous compreniez un jour la symbolique du geste d'Alexandre envers Cyrus. Vous manquez tellement de hauteur, de flexibilité et de principes que vous risquez d'y voir un simple geste d'attention de la part d'un bédouin couvrant un chamelier qui sommeillerait à l'ombre de sa monture.
A vous.

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