Il n'est pas un candidat que je ne cherche à connaître, à lire, à écouter. Je dévore tout ce qui se rapporte à cette campagne présidentielle qu'on dénigre mais qui est passionnante. Il suffit, dans nos quotidiennetés respectives, de constater l'intensité des échanges relatifs aux personnalités concernées et à leur affrontement pour faire litière de ce reproche absurde d'insipidité.
C'est aussi parce que je tente de ne rien manquer que j'ose dire que mes appréciations politiques sont moins l'expression d'un parti pris systématique que d'une comparaison intellectuelle et psychologique que les médias permettent, que ce soit dans la presse écrite ou à la télévision, encore tout récemment sur France 2.
S'il n'est pas trop tard, je voudrais suggérer à tous ceux qui me font l'honneur de visiter ce blog de se livrer à un exercice simple mais très éclairant.
D'une part lire les quatre pages du Parisien du 12 avril où Nicolas Sarkozy se retrouve face aux lecteurs et indique d'emblée : "Je ne sais faire les choses qu'à 100%".
D'autre part parcourir les quelque six pages de Libération du 13 avril avec François Hollande comme invité spécial.
Les deux entretiens sont riches d'enseignement même si lecteurs et journalistes ne s'adonnent pas au même questionnement.
Ce qui est clair et mérite d'être analysé de près est l'absolue différence des tempéraments, des regards et des conceptions.
Le paradoxe fait apparaître un François Hollande qui, avec aisance et sans forcer, se coule dans le style présidentiel, n'éprouve aucune difficulté à prendre de la hauteur et à sortir de soi pour mettre l'accent sur ce qui depuis 2007 a fait défaut : "J'avais évoqué le "candidat normal" et beaucoup s'étaient gaussés. Je les avais laissés faire. Je pense que les Français veulent avoir un président qui soit capable d'une relation de confiance, de respect, de considération".
Et un Nicolas Sarkozy qui, certes candidat apparemment en difficulté, continue à médiocrement apprivoiser le registre présidentiel, la sérénité et l'objectivité sans lesquelles on tombe dans une sorte de déballage polémique. Il demeure enfermé en soi, avec ses humeurs, son extrême vivacité intellectuelle, son allégresse à pourfendre, son contentement de soi qui fait que responsable, selon lui, du meilleur, il ne l'est jamais du pire.
Interrogé par un lecteur, Nicolas Sarkozy s'est évidemment livré à son péché mignon qui est de critiquer la justice : "Il y a une insatisfaction à l'endroit de l'institution judiciaire, c'est une réalité. Vous auriez pu parler d'Outreau...". Brossant un tableau rapide et forcément très positif de son action dans ce domaine, il s'obstine à vanter la réforme sur les citoyens assesseurs dans les tribunaux correctionnels, prétendant "avoir été insulté" à cause d'elle alors qu'il n'a écouté personne mais favorisé l'absurdité, en même temps, du dépérissement de la cour d'assises.
Son bilan judiciaire global est médiocre et il n'a pas su, dans ses rapports avec le monde de la magistrature, respecter, pacifier et protéger. Maintenant, tout cela est presque derrière nous.
Il assène aussi : "Je n'ai pas tout réussi mais je me suis battu". C'est bien le moins pour un homme qui a eu l'honneur d'avoir été élu brillamment à la tête de la France en 2007 et qui, en cinq ans, a déçu, refroidi tant d'enthousiasmes et d'attentes. On ne va tout de même pas le remercier de s'être donné du mal pour son, notre pays !
Loin de moi l'idée de soutenir que toutes les réponses de François Hollande suscitent une adhésion sans réserve. Techniquement, politiquement, elles peuvent être discutées, contredites. Il n'empêche qu'au-delà d'elles, une pensée, une cohérence, une morale, une allure s'offrent et qu'aujourd'hui, par rapport au sortant, elles font du bien. Faiblesse, mollesse ? C'est probablement ne rien comprendre au courage de la constance.
Evaluant, grâce à ces deux quotidiens, l'un par rapport à l'autre et m'abandonnant à de la politique fiction, je suis persuadé que Nicolas Sarkozy aurait pu être un bon Premier ministre - avec ses qualités indéniables et ses défauts moins préjudiciables - pour le président de la République François Hollande.
@Josiane Lacombe Minguell
Bonjour,
"Evaluant, grâce à ces deux quotidiens, l'un par rapport à l'autre et m'abandonnant à de la politique fiction, je suis persuadé que Nicolas Sarkozy aurait pu être un bon Premier ministre - avec ses qualités indéniables et ses défauts moins préjudiciables - pour le président de la République François Hollande".
Je prends la liberté pour ma part d'y voir quelque chose de plus profond et de terriblement juste dans ce passage... Indéniablement, Monsieur Bilger est un Artiste.
Cordialement.
Rédigé par : Rahmouni Slimane | 21 avril 2012 à 10:39
"Evaluant, grâce à ces deux quotidiens, l'un par rapport à l'autre et m'abandonnant à de la politique fiction, je suis persuadé que Nicolas Sarkozy aurait pu être un bon Premier ministre - avec ses qualités indéniables et ses défauts moins préjudiciables - pour le président de la République François Hollande."
Cher Monsieur Bilger, N Sarkozy ministre ou Premier ministre sous un gouvernement Hollande, du moins si j'ai bien compris votre propos, quelle drôle d'idée ! F. Hollande se fonde sur une pensée collective qui n'est pas sortie de sa poche par magie ce qui, néanmoins, ne l'empêche pas de prendre ses responsabilités et de faire des choix, en homme responsable. N. Sarkozy a montré depuis 5 ans son goût du pouvoir personnel et sa capacité à mettre sous sa tutelle le personnel politique pour lequel il a été pourvoyeur d'emploi : aucune déclaration des ministres portant sur des réformes ou des décisions prises qui ne soit agrémentée d'un : Nicolas, ou Nicolas Sarkozy a décidé que..., ce que veut le Président...etc. On a vu pendant presque 5 ans le gouvernement issu d'une majorité démocratiquement élue s'en remettre aux décisions d'un président de la République qui s'était accaparé les pouvoirs du Premier ministre, mettant à mal notre Constitution qui distingue les deux fonctions clairement, justement dans le souci d'éviter tout glissement vers un pouvoir sensiblement absolutiste.
F. Hollande peut inaugurer, si on le laisse faire, une façon de gouverner différente où les rôles de chacun sont respectés, comme il se doit dans une démocratie constitutionnelle comme la nôtre où le président de la République n'est pas Premier ministre, et où les avis des uns et des autres -y compris ceux des députés et sénateurs de l'opposition- sont pris en compte, ce qui, en temps de crise telle que celle que nous affrontons permettra de de trouver des solutions acceptables par le plus grand nombre (Concertation).
N. Sarkozy ne peut guère montrer autre chose qu'une manière de gouverner non seulement "volontariste" mais aussi farouchement individualiste et pour qui les avis de ses partenaires, associés, ou opposants, ne comptent pas. Il est donc impossible d'imaginer N S Premier ministre de qui que ce soit, il ne peut être que le Premier ministre de soi-même, et d'ailleurs il a bien annoncé quitter la politique en cas d'échec, ce qui en dit assez sur son ambition... L'avenir le contredira peut-être et il n'est pas impossible que nous le retrouvions un jour Premier ministre d'un gouvernement de droite mais il faudra attendre encore un peu...
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 17 avril 2012 à 09:05
Avis à la Population !
Pour tous ceux qui n'ont pas totalement compris qui est Nicolas Sarkozy, il faut qu'ils admettent sans aucun a priori, que celui-ci est un personnage hors du commun, et dans le meilleur sens de cette expression. Côtoyer NS, c'est vrai, c'est être happé dans un tourbillon et avoir du mal à reprendre son souffle. Et le résultat en est une Présidence qui ne ressemble à nulle autre. Il est pourtant regrettable qu'une partie du peuple de France ne l'ait pas cerné à sa juste valeur.
Rédigé par : sylvain | 17 avril 2012 à 08:25
Boris,
Merci.
Rédigé par : Ivana Fulli | 16 avril 2012 à 22:27
Bonjour Boris
Pour info, paraît qu'on aurait retrouvé le lave-mains spécial hypocrite de Ponce Pilate.
Alex, svp, transmettez à vos candidats bien-aimés ; ils en auront besoin !
Mercis anticipés.
Rédigé par : sylvain | 16 avril 2012 à 20:59
@ Ivana Fulli
"Et Ponce Pilate, que lisait-il le jour où il a gracié Barrabas à votre avis?"
Haex vexatissima quaestio, digne de Buridan et de Saint Thomas. A mon modeste niveau, des plus blasphématoires, je propose :
1. L'Art d'aimer, ou une Ode d'Horace.
2. Le rescrit impérial fixant les impôts pour l'année suivante : le plus probable, et de loin. Nous sommes le 7 avril, on prépare le budget.
3. Les oeuvres complètes de NS : la crucifixion se situant hors du temps, ce devrait être possible, d'autant que le malheureux devait avoir des insomnies.
4. Les oeuvres complètes de Mélenchon : contradictoire, elles prévoient le paradis communiste.
5. Rien : vous n'imaginez pas ce que c'était que d'être procurateur de Judée, on n'avait pas le temps de lire les Rougon-Macquart...
Rédigé par : Boris | 16 avril 2012 à 18:29
@ sylvain
Pour une minorité de français lobotomisés à droite, la seule solution à la crise consiste à détaxer les riches.
Aucun économiste ne les convaincra du contraire car cette solution est trop confortable et assez simple pour être comprise par des simples d'esprit qui veulent payer moins d'impôts.
Un quinquennat sarkoziste a donc été nécessaire.
Quand la France sera dans la situation grecque (la gauche reprenant le pouvoir et constatant le climat de guerre civile, les vrais chiffres du chômage et des déficits causés par le gouvernement précédent), des mesures efficaces pourront enfin être prises.
Mais les ânes sarkozistes ne seront même pas calmés, ils seront capables d'aller chercher le vaincu dans sa retraite chez Bouygues, ou de voter un jour pour le génial fiston !
Rédigé par : Alex paulista | 16 avril 2012 à 18:17
Dame Ivana Fulli (en amélioration constante)
"Heureusement que vos commentaires apportent sur ce blog l'intelligence critique et les informations utiles qui nous manquent cruellement."
Je m'absente et je vois au retour que vous êtes toujours aussi sympa avec les petits copains.
Puisqu'il manque "cruellement" de commentaires du niveau de votre haute intelligence et sensibilité, je propose à PB de changer le titre de son blog pour celui-ci qui me paraît plus approprié à votre production : "blog en fulli".
Vous fait-il payer un loyer ou squattez-vous ?
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 16 avril 2012 à 17:29
Pour une majorité de français lobotomisés à gauche, la seule solution à la crise consiste à taxer les riches.
Aucun économiste ne les convaincra du contraire car cette solution est trop confortable et assez simple pour être comprise par des simples d'esprit.
Un quinquennat socialiste est donc nécessaire.
Quand la France sera dans la situation grecque, des mesures efficaces pourront enfin être prises.
Ainsi les ânes socialistes seront calmés pour l'éternité !
Comme demandait quelqu’un ici, faisons court, clair, net et précis.
Rédigé par : sylvain | 16 avril 2012 à 16:53
« Le dernier tabou. Révélations sur la santé des présidents ». Ouvrage de Denis Demonpion et Laurent Léger publié aux Éditions Pygmalion.
Concernant Nicolas Sarkozy, Denis Demonpion et Laurent Léger affirment que le président-candidat « avale des comprimés dépourvus d’autorisation de mise sur le marché (AMM), ce sésame indispensable à la commercialisation en pharmacie et à sa prescription médicale ».
Le livre évoque aussi l’accident vasculaire cérébral dont a été victime Jacques Chirac le 2 septembre 2005, précisant que Bernadette et Claude Chirac ont fait pression sur les médecins pour « passer sous silence » l’AVC.
Le ministre Xavier Bertrand pense démentir en proclamant que tous ceux qui connaissent Nicolas Sarkozy savent qu'il n'a pas besoin de médicaments pour avoir de l'énergie à revendre en oubliant qu'il a peut-être besoin de médicaments pour se calmer.
Il est certain que si ces journalistes mentent c'est très grave mais malheureusement l'Etat de M Chirac affaibli par un AVC dont on nous disait qu'il était "intellectuellement intact" jusqu'au moment où il a fallu éviter ses révélations de personne désinhibée à un procès, le cancer que le président Mitterrand soignait secrètement, idem pour le lymphome de M. Pompidou - d'après ce que racontaient mes aînés - disant qu'il gonflait à vue d'oeil sous l'effet des traitements corticoïdes et que nombre de médecins se doutaient d'un problème sérieux.
Et l'omerta des journalistes dans le secret était... de l'omerta.
Rédigé par : Ivana Fulli | 16 avril 2012 à 14:26
Robert | 13 avril 2012 à 16:19
///Enfin, ce matin du 13 avril, l'entretien de Patrick Cohen avec Anne Lauvergeon (...) Où l'on pouvait toucher du doigt la perversion du système de l'économie de marchés, structurellement financière et donc court-termiste, fondement de l'Union européenne, qui a fait disparaître toute notion de stratégie///
Puis-je vous conseiller respectueusement de lire le livre de Mme Anne Lauvergeon, qui a payé cher son refus d'être ministre pour Nicolas Sarkozy ou au moins son interview au journal L'Express car elle accuse le président Sarkozy d'avoir saboté la politique industrielle française du secteur qu'elle connaît bien ?
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/sarkozy-proglio-nucleaire-anne-lauvergeon-dit-tout_1102901.html#xtor=AL-858
//Dans La Femme qui résiste, l'ex-patronne d'Areva revient sur son parcours à la tête du groupe et sur son éviction en 2011. Elle dénonce, dans une interview à L'Express, un "système de clan" et les erreurs d'une politique qui a renoncé, selon elle, à toute stratégie industrielle.
Lui-même vous avait dit dans le passé qu'il n'effectuerait qu'un seul mandat...
Oui. Début 2007, il m'avait confié qu'il serait élu, qu'il ne ferait qu'un mandat, puis qu'il irait gagner de l'argent chez Bouygues.(...)
Mais qu'il (Nicolas sarkozy) avait commis cinq erreurs graves. La première, c'est d'avoir voulu fusionner Areva et Alstom pour le compte de Bouygues. Il ne l'a finalement pas fait, mais le suspense a duré un an et demi et a suffi à brouiller l'image de notre stratégie et à provoquer la sortie de Siemens, une catastrophe économique et un impair géopolitique... Deuxième erreur, avoir créé, avec la commission Roussely, une opération détestable pour l'image internationale de la filière nucléaire française. Pendant ce temps, notre augmentation de capital était à nouveau suspendue. Troisièmement, la nomination de Proglio. Quatrième erreur, il a laissé s'organiser un système de clan, de bandes et de prébendes. Ce système a fait la promotion d'un nucléaire bas de gamme à l'international et proposé de transférer nos droits de propriété intellectuelle mondiaux aux... Chinois, et de vendre du nucléaire à des pays où ce n'est pas raisonnable.
A qui précisément?
Par exemple au colonel Kadhafi. Nous jouions à fronts renversés: moi, qui aurais dû pousser à la vente, je m'y opposais vigoureusement, et l'Etat, censé être plus responsable, soutenait cette folie. Imaginez, si on l'avait fait, de quoi nous aurions l'air maintenant ! La vente de nucléaire s'accompagne de la création d'une autorité de sûreté capable d'arrêter la centrale en cas de problème. Or, dans un tel régime, un président de l'autorité de sûreté qui n'obéit pas est au mieux jeté en prison, au pire exécuté ! Pourtant, quelle insistance ! A l'été 2010, j'ai encore eu, à l'Elysée, une séance à ce sujet avec Claude Guéant et Henri Proglio... (...)///
Rédigé par : Ivana Fulli | 16 avril 2012 à 09:38
JMT,
Et Ponce Pilate, que lisait-il le jour où il a gracié Barrabas à votre avis?
Rédigé par : Ivana Fulli | 16 avril 2012 à 09:30
Xavier NEBOUT | 15 avril 2012 à 11:54
///Hollande serait en effet beaucoup mieux que Sarkozy pour les chrysanthèmes et les repas à Buckingham, et c'est surtout une très belle manière de dire enfin qu'il vaut mieux confier les affaires à quelqu'un qui sait compter.///
Puis-je vous conseiller respectueusement de réviser un peu vos connaissances sur le rôle du président français dans la Vème République ? Il ne faut pas prendre les rêves de M. Montebourg pour la réalité.
Le président français dispose notamment du bouton de la bombe atomique à sa disposition en permanence dans une valise tenue par un militaire avec un sous-marin dont le commandant des profondeurs obéira à l'ordre de lancer un missile nucléaire... Alors un homme impulsif soumis aux désirs de ses femmes et aux mauvaises influences de ses amis de 30 ans - sioniste en plus (Israël c'est un miracle Nicolas Sarkozy au dîner du CRIF 2012 dixit) c'est une erreur.
Quant à savoir qui sait compter et qui sait mener une politique industrielle entre Nicolas Sarkozy et Anne Lauvergeon (ULM physique), "il n'y a pas photo" !
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/sarkozy-proglio-nucleaire-anne-lauvergeon-dit-tout_1102901.html#xtor=AL-858
http://www.lexpress.fr/actualite/economie/henri-proglio-l-homme-qui-en-voulait-trop_1096903.html#xtor=AL-858
Veuillez aussi m'expliquer, M Nebout, le chevaleresque d'un homme capable de mentir effrontément en prétendant que la Chambre des députés lui aurait prêté l'intégralité de la somme d'argent d'origine mystérieuse dans un achat immobilier personnel - alors que c'était impossible et que le président de cette chambre l'a confirmé par écrit au journaliste de Mediapart qui reproduit la lettre de M. Accoyer (un ORL de profession et Nicolas Sarkozy se comporte particulièrement mal avec les médecins et surtout la santé publique).
http://www.mediapart.fr/journal/france/050412/achat-de-son-appartement-nicolas-sarkozy-senferre
Rédigé par : Ivana Fulli | 16 avril 2012 à 09:12
Bonjour, je suis toujours étonné quand on évoque la vivacité intellectuelle 'extrême' de Nicolas Sarkozy. Je n'ai rien remarqué de tel, bien au contraire. Je crois qu'un journaliste suisse est allé jusqu'à le traiter de 'plouc'. C'est peut-être exagéré mais c'est plutôt le sentiment que j'en ai. On avait réussi à faire passer Chirac pour un esthète, réussira-t-on à faire croire que NS est intelligent ? Pour ma part, j'attends des preuves.
Rédigé par : Jac Gil | 15 avril 2012 à 19:28
On est bientôt le 15?
Je comprends mal les journalistes (BFM), qui tous s'accordent à regretter que la régulation de l'élection les empêchent de battre et de souffler jusqu'au bout l'air de flûte qui enchanterait la partie...
Une semaine pour se dégonfler les baudruches, c'est quand même pas mal !
Ouf ! l'exception, c'est pas si mauvais.
C'est pas en une semaine qu'on deviendra autant sérieux entre nous, qu'il nous faut l'être éperdument pour soi-même !
Rédigé par : zenblabla | 15 avril 2012 à 18:46
@ Catherine JACOB
Il n'y a pas que les greffons qui tournicotent mais il y a aussi les bateaux qui font des ronds dans l'eau au large de Fos-sur-Mer en attendant que nos amis dockers veuillent reprendre le travail.
Alors quand j'entends monsieur Mélenchon lors de son discours à Marseille déclarer qu'il interdira aux bateaux d'aller décharger à Rotterdam les marchandises destinées à la France afin de les obliger de passer sous les fourches caudines des grues cégétistes...
Extrémisme ? démagogie ? ou ignorance ?
@ robert
Rien de curieux. Il vante les qualités de la corde qu'ils veulent nous vendre pour couler l'Europe en général et la France en particulier. Ce genre de match pour eux c'est gagnant gagnant.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 15 avril 2012 à 13:22
"Le pouvoir, en France, qu'il soit monarchique ou populaire, a toujours eu le goût des médiocres. L'intelligence y fut toujours redoutée".
Les candidats, intuitu personae, ne sont pas des médiocres, mais leurs propos nous rabaisseraient si nous n'avions le loisir de les mesurer ici, et quelques-uns de s'y empoigner se sont pris aux lacs de l'illusion.
A tous les votants, je souhaite un 22 avril souriant, léger, insoucieux des apparences, et la lecture de quelques pages de Jean-François Revel ou mieux encore de Lucien Jerphagnon, ou, l'acmé, George Steiner, ce merveilleux juif autrichien, exilé aux Etats-Unis pour les causes que l'on sait, qui commençait ses phrases en allemand pour les finir en français. N'oublions pas : le tout sans télévision.
Rédigé par : JMT | 15 avril 2012 à 12:08
Très belle idée, Monsieur Bilger, que de mettre Hollande comme président et Sarkozy au gouvernement.
Hollande serait en effet beaucoup mieux que Sarkozy pour les chrysanthèmes et les repas à Buckingham, et c'est surtout une très belle manière de dire enfin qu'il vaut mieux confier les affaires à quelqu'un qui sait compter.
Vous êtes en train de sauver l'honneur... Ouf !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 avril 2012 à 11:54
Vis-à-vis de ceux pour qui J-L Mélenchon serait un nouveau Robespierre, voire un futur Staline, un chroniqueur US du Guardian commet un article pour le moins surprenant... :
http://www.marianne2.fr/Un-chroniqueur-du-Guardian-defend-Melenchon_a216959.html?preaction=nl&id=5912275&idnl=26689&
Rédigé par : Robert | 15 avril 2012 à 11:49
Non toto,
Il n'y a pas que les riches et les entreprises qui vont trinquer si Hollande est élu, mais tout le monde. Le marché financier ne va pas apprécier la plaisanterie d'un coup de barre à gauche alors qu'il faudrait barrer à droite toute, et par conséquent nos créanciers non plus.
Le mafioso de service du PS a eu le culot de nous sortir sans rire que "des centaines d'experts" ont conçu le programme socialiste. Le problème est qu'il ne peut s'agir que d'experts en communication en attente de retour sur investissement.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 avril 2012 à 11:42
Poilue à gratter,
Heureusement que vos commentaires apportent sur ce blog l'intelligence critique et les informations utiles qui nous manquent cruellement.
Rédigé par : Ivana Fulli | 15 avril 2012 à 11:34
Il semble que dans ces échanges de bonne tenue culturelle, on fasse l’impasse, non seulement sur la théologie, mais aussi sur la philosophie, et même sur les idées politiques.
Nous parlons ainsi de socialisme, mais qu’est-il compris par « socialisme » ? On le voit opposé au libéralisme en ce que ce dernier prône le partage des biens selon les mérites alors qu’il prône lui, le partage selon les nécessités. Les manuels d’idées politiques restent ici au pied de l’escalier.
En effet, le partage selon les nécessités dérive de la présence de nécessiteux. Dès lors, le socialisme est un correctif au libéralisme dans un système par trop intransigeant, comme le mal est nécessaire pour montrer le bien. C’est donc en toute logique que le social relève de la compassion et qu’il a été assumé par l’Eglise jusqu’à la révolution.
Des démagogues ont vu là un moyen d’attirer les foules : Il suffit de leur dire que les mérites sont confisqués, que tous sont méritants et par conséquent que le partage des biens s’impose par le droit naturel. Le droit social fait place à la compassion, et on voit ici s’ouvrir le boulevard de la malhonnête intellectuelle et matérielle.
Aujourd’hui, nos créanciers nous rappellent que la France a été prospère et c’est payée un état providence d’abord grâce à son immense richesse agricole et ses infrastructures dues à l’ancien régime, puis sur le dos de ses colonies, et finalement en s’endettant.
Mais ce n’est pas sur ce plan que se trouve le plus pernicieux dans le socialisme. Du partage des biens, nous en sommes venus au partage des responsabilités et des risques. Chapitre méconnu de notre décadence parce qu’il n’a jamais été voulu par le législateur, mais uniquement par les magistrats soixante-huitards qui ont envahi notre système judiciaire. Le criminel n’est plus responsable de ses actes mais victime de la société. De même, le salarié fautif est par essence victime du patron, la femme de l’homme, celui achète de celui vend, le piéton de l’automobiliste, celui qui est du coté des « petits » de celui de l’autre coté, et finalement l’imbécile de celui qui ne l’est pas.
Avec Mélenchon, nous revivons effectivement 1793. Celui qui a fait couler l'entreprise pour n'avoir pas consenti à une baisse de son salaire ou renoncé à ses avantages, a le droit de se venger de son patron si celui-ci n’a pas vendu jusqu’à sa dernière chemise.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 15 avril 2012 à 11:31
@sylvain | 15 avril 2012 à 10:23
"bloquer les routes, les usines, les trains, les avions ça ils savent faire (empêcher des greffes de cœur d'arriver à bon port),"
Pourquoi toujours donner les infos à moitié et vous ravaler ainsi au niveau de FOG ?
La tour de contrôle de l'aéroport METZ-NANCY-LORRAINE a indiqué qu'il eût suffit de les contacter, au besoin par téléphone, pour que l'aéroport soit immédiatement réouvert dans ce cas particulier d'urgence. D'autre part, il existe deux autres aéroports, internationaux ceux-là, à peine plus loin de Metz que son propre aéroport civil :
Aéroport de Metz-Nancy Lorraine
(à 30 km et 25 minutes de distance de Metz)
Route de Vigny – F-57420 Goin
Tel : +33 (0) 3 87 56 70 00
Web : http://www.metz-nancy-lorraine.aeroport.fr (informations et navettes Métrolor)
Aéroport de Luxembourg
(à 79 km et 1h de distance de Metz)
Tel : +352 24 56 42 42
Web : http://www.luxair.lu
Aéroport de Sarrebruck
(à 69 km de Metz et 55 minutes de distance)
Service d'information de l'aéroport - Tel : +49 6893 83272
Web : http://www.flughafen-saarbruecken.de
Sans compter la base aérienne 128 Metz-Frescaty « Lieutenant-colonel Dagnaux », le plus proche de l'agglomération mais qui depuis la mise en service de l'aéroport régional Metz-Nancy-Lorraine ne conserve plus qu'une activité qu'une activité d'aviation privée (Les Ailes Mosellanes): http://www.mairie-metz.fr/metz2/decouvrir/acces.php + http://lesailesmosellanes.com/fr/ ce n'est pas parce que c'est devenu le domaine d'un aéroclub que les pistes ont raccourci!
Enfin, à Luxembourg, vous avez CAE Aviation, la société aéronautique privée de mes cousins, spécialisée dans le fret et toutes sortes de missions :http://www.cae-aviation.com/
Donc pour rester à tournicoter au-dessus de Metz-Nancy-Lorraine jusqu'à ce que le cœur soit perdu, il faut vraiment le faire exprès ! Du moins, c'est mon impression.
Rédigé par : Catherine JACOB@sylvain (Il faut le savoir avant de critiquer) | 15 avril 2012 à 11:27
Boris,
///un de ces jours, il faudrait que FH songe à nettoyer son parti///
M. Hollande s'est publiquement engagé à ne pas diriger le PS s'il est élu.
Habile résolution compte tenu de votre élégant exposé qui sonne juste - d'ailleurs un jeune politicien "d'apparence musulmane", comme on dit selon la définition de Nicolas Sarkozy, vient de claquer la porte du parti de M. Mélenchon comme il aurait pu claquer celle du PS...
Néanmoins dans d'autres pays du nord de l'Europe et en GB ce sont les électeurs qui exigent la démission des élus qui se comportent mal avec des envois de mails et de cartes postales et l'organisation de manifestations populaires devant les permanences locales de ces élus, en convoquant la presse.
Je dois cependant vous concéder que le "New Labour" a été rendu possible par le traumatisme de l'échec de Mr Neil Kinnock annoncé gagnant par tous les sondeurs jusqu'au résultat de l'élection au profit du "faux mou" John Major - qui était à Margaret Thatcher ce que François Hollande est à François Mitterrand.
Malheureusement, le plébiscite de M. Chirac face à JMLP n'a pas produit le choc nécessaire en raison de l'attitude de M. Jospin qui endossé la culpabilité de l'échec socialiste de manière orgueilleuse et peu productive pour son parti.
Espérons que l'éviction de Nicolas Sarkozy du pouvoir despotique qui est le sien permettra non seulement quelques lumières judiciaires notamment sur les sources de l'enrichissement personnel de Cécilia Attias et Nicolas Sarkozy mais aussi lrénovaton et l'UMP.
NB : Cécilia Attias est une femme remarquablement brillante et ambitieuse qui travaille efficacement aux USA pour la fortune du business de son nouveau et troisième mari. Elle peut se vanter de ne pas posséder une goutte de "sang français"
http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A9cilia_Attias
///Son père, André Ciganer, de son vrai nom Aron Chouganov, né à Bălţi (actuelle Moldavie) en 1898, est issu pour moitié d'une famille de propriétaires terriens juifs de Bessarabie et pour autre moitié de Tziganes de Moldavie (d'où le nom Chouganov/Ciganer). À sa prime adolescence, il quitte son pays et parcourt l'Europe muni d'un passeport d'apatride. Il rencontre en Espagne sa future épouse et mère de Cécilia, Diane Teresita Albeniz de Swert, présidente de la fondation Albeniz[2], fille d'ambassadeur espagnol et petite-fille du compositeur Isaac Albéniz dont Cécilia adoptera le nom de famille (en nom d'usage nom de sa mère accolé à son nom de famille). Par la suite André Ciganer se liera d'amitié avec Joseph Kessel et s'installe à Paris dans les années 1940, comme fourreur.
Cécilia Attias a trois frères aînés :
Patrick Ciganer est citoyen américain, et travaille dans une unité de gestion financière de la NASA.
Christian Ciganer est consultant (Framatome, Axa, Groupe Lagardère, Crédit foncier de France, Accor, Aurel Conseil, etc.), et a été mis en cause dans l'affaire de la vente de la salle Pleyel[3].
Ivan Antoine Ciganer est directeur des ventes de Movistar Pérou, conseiller au commerce extérieur de la France et président de la Chambre de commerce franco-péruvienne.///
Rédigé par : Ivana Fulli | 15 avril 2012 à 11:19
Mélenchon : le Führer rouge
Quand on déclare aux gens ce qu'ils ont envie d’entendre, il est normal que les simples d'esprit adhèrent !!!
Je ne pensais pas qu'il y avait autant de communistes en France qui rêvent de la Chine, Corée du Nord, ex-URSS...
Les discours de Mélenchon sont des discours de guerre civile, à côté desquels les discours de MLP paraissent être de joyeuses comptines...
Facile de mobiliser des gens qui ne font que ça toute l'année... bloquer les routes, les usines, les trains, les avions ça ils savent faire (empêcher des greffes de coeur d'arriver à bon port), prendre à ceux qui ne disent rien, qui créent et travaillent toute l'année... Tous ces groupuscules qui ne rêvent que de paresse et de révolutions, "prendre à l'autre sans travailler".
Danton et Robespierre ont coupé des milliers de têtes et furent à leur tour décapités.
C'est ça la France de Mélenchon (Robespierre).
Rédigé par : sylvain | 15 avril 2012 à 10:23
Life is unfair Herman,
///Je n'ai rien contre vous Ivana, mais j'aime bien réussir à tout lire sur ce blog et avec tout vos com' il me faut trop de temps.///
Nous avons tous des choix à faire dans ce que nous lisons et à qui nous répondons.
Ici ce n'est pas un forum mais c'est à M. Bilger de décider si cet endroit doit être un lieu où "prendre le thé" comme le dit si bien M. Ledun, pour se gonfler l'ego entre vieux amis ...
Comme je suis bonne fille, je ne vous lirai plus et vous répondrai encore moins et je vous conseille la réciproque.
PS : En réalité, je ne vous répondais pas sur le post précédent. Je saisissais au bond votre description d'un travers des télévisions italiennes et françaises où des "animateurs" des deux sexes usent de leurs charmes pour faire de la propagande politique en évitant aux personnes de réfléchir.
Rédigé par : Ivana Fulli | 15 avril 2012 à 08:31
Si la campagne paraît terne et insupportablement monotone, à qui en revient la faute ?
Selon moi moins aux candidats qu'à la mauvaise mise en scène médiatique et à la médiocrité des journalistes dont la présence est de plus en plus pesante.
Grossièreté, impolitesse, muflerie, ce sont là les moindres défauts des journaleux qui monopolisent ondes et antennes.
Moi qui, comme tous les gens de ma génération, ai connu d'autres campagnes électorales, je suis sidéré par l'attitude désinvolte, provocatrice et irrespectueuse des journalistes à l'égard des candidats.
Madame Saint-Cricq, par exemple, affiche un regard dubitatif et une moue qui se veut ironique dès qu'elle a en face d'elle soit un candidat "pas bien", du genre de Madame Le Pen, ou Monsieur Mélenchon, soit un des "petits", comme Messieurs Cheminade, Dupont-Aignan, ou Poutou.
Du coup ce dernier, jetant le manche après la cognée, en vient à se caricaturer lui-même en expliquant que chaque matin en se levant, "ça le fait chier" de se rendre compte qu'il est candidat.
Monsieur Aphatie déroulant son petit numéro de clown et faisant de chaque interview une sorte de sketch dont il est la vedette, usant de la démagogie comme l'Auguste de son chapeau à eau.
Il y a aussi l'attristant Pujadas qui tente de s'imposer en évitant les coups, et ce rejeton Namias au visage torturé de complexé hypocrite qui s'espace en se permettant de prendre un ton agressif, lui que l'on sent prêt à se réfugier sous la table si son interlocuteur faisait seulement les gros yeux.
Et l'insupportable Franz-Olivier Gisbert au regard d'eau sale, muflerie et goujaterie concentrées, écrivain médiocre et journaliste approximatif, se permettant de traiter d'égal à égal des personnages auxquels il ne serait pas digne de cirer les chaussures...
Ah ! Si la télévision était réellement et physiquement interactive, que de paires de gifles !
Rédigé par : Frank THOMAS | 15 avril 2012 à 08:28
Clafoutis,
Bien vu le lapsus !
Rédigé par : Ivana Fulli | 15 avril 2012 à 08:24
@ Jabiru
« Un conseil à Hollande, qu'il se garde de ses amis qui risquent de devenir très encombrants.»
En politique il n’y a pas d’amis, mais seulement des alliés de circonstance, et les tutoiements et grandes tapes dans le dos devant les caméras n’y changeront rien.
Le seul qui peut poser problème à Hollande c’est peut-être Mélenchon. Mais je pense que ce dernier sera à Hollande ce que Georges Marchais a été à François Mitterrand.
Pendant que le premier allait fanfaronner sur les plateaux de TV en rabrouant Duhamel et Elkabbach, Mitterrand menait tranquillement sa politique sans être inquiété par le PC.
Eh bien je pense que l’on se retrouvera avec le même scénario.
Rédigé par : Achille | 15 avril 2012 à 07:55
ça n'a aucun rapport avec le sujet, ou presque, le presque touchant les citoyens assesseurs dont il est également question dans le billet.
Je me suis posée à leur propos la question du casier judiciaire et j'ai entrepris de creuser cette question par une petite visite sur le site du ministère et sur Légifrance et j'ai découvert que le citoyen n'avait droit qu'au bulletin n°3, celui que lui demandait autrefois et peut-être toujours l'administration pour passer ses concours et que seule l'autorité judiciaire pouvait avoir connaissance du bulletin n°1 qui inclue si j'ai bien lu les contraventions. Est-ce que cela signifie qu'un citoyen qui aurait écopé d'une contravention ne peut plus être citoyen assesseur? Parce que dans ce cas, notre hôte peut être tranquille, il ne sera pas si facile à l'autorité judiciaire de trouver les bons profils.
D'un autre côté, est-ce qu'il n'y aurait pas incompatibilité avec la loi Informatique et Libertés de n'accorder au citoyen que son bulletin n°3?
Rédigé par : Catherine JACOB@qui_connaît_la_réponse | 14 avril 2012 à 23:44
Monsieur Bilger, je partage votre intérêt. Mais un de ces jours, il faudrait que FH songe à nettoyer son parti : cette réforme semble encore plus difficile à mener que les voyages interstellaires du Cheminade. Qui n'a jamais vu fonctionner une fédération du PS ignore la misère de l'humaine condition, faite d'une ambition souvent cupide et de cette douce hypocrisie qui réjouit tant l’homme politique confirmé.
Je pourrais peut-être dire que de cette boue nauséabonde sont sortis miraculeusement Blum, la journée de 8 heures, les congés payés, les conventions collectives, que sais-je encore... Mais tout serait vain. D’aucuns sur ce forum me répondraient Corée du nord et Goulag, et m’annonceraient de sanglantes Mélenchonnades en cas de victoire hollandaise.
Surtout, j’aurais tort. Cette planète est destinée à être gouvernée par la droite depuis que l’esprit d’entreprise de Noé lui permit d’échapper à une inondation gauchiste. Qu'on en revienne donc aux élites clairvoyantes de Guizot, seules à même de gouverner l'Etat, si promptes à soulager les misères de l'ouvrier, si justes dans la répression des misérables égarés hors des lois de la propriété ! Il conviendrait qu'un libéral conséquent renvoie la vile multitude à un néant politique d'où elle ne sort que pour caillasser les permanences de l'UMP et imposer les grandes fortunes. L’un dans l’autre, rien ne vaut une bonne dose de prophylaxie sociale, celle qui a permis de mater la Commune et de remettre au travail les grévistes de Fourmies.
Je suis heureux que vous soyez d’un autre avis !
Rédigé par : Boris | 14 avril 2012 à 22:09
@ Achille
Je trouve même ce genre de questions genre "famille en or" débile et un peu facile car multipliable à l'envi dans le but unique de coincer l'interlocuteur.
Evidemment on a bien ri aussi et moi avec dans les forums agricoles de s'apercevoir qu'un ministre de l'Agriculture pouvait ne pas savoir qu'un ha faisait 10.000 m2... mais bon.
Il est des domaines faisant partie du quotidien où je pourrais tout aussi bien sécher un journaliste ou des gens de la ville sans que cela remette en cause leurs compétences.
Doit-on demander à un ministre du travail ou du logement de savoir poser un parpaing ? Pourtant j'en ai déjà vu posés à l'envers lors de la pose de la première pierre.............Bon c'est vrai j'ai esquissé un sourire.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 avril 2012 à 21:11
PS @ Alex paulista : ne trouvez-vous pas un petit côté lulesque à Mélenchon, l’honnêteté intellectuelle en moins… ? Avec NS comme double de Collor, impeachment en moins, et Hollande à la Cardoso ?
Rédigé par : ET06
Je vous suis pour Collor, c'est le double de Nicolas Sarkozy, élu sur le slogan de la république irréprochable et pire que les autres à l'usage.
Le parallèle Lula/Mélenchon, beaucoup moins: Lula n'est pas honnête intellectuellement non plus, il est beaucoup moins instruit que Mélenchon mais a un gabarit de tribun bien plus impressionnant que Mélenchon. Il n'a pas par exemple, les emportements surjoués et la voix désagréable du bourgeois rebelle français.
Le discours est différent aussi, car Lula a su rassembler. Il a rompu avec la tradition des candidats PT qui ne visaient pas le gouvernement. Quant aux inepties économiques, ce n'est pas que Lula n'en disait pas, mais il prenait soin de ne pas agresser les riches verbalement.
D'ailleurs, Lula a continué la politique économique de Cardoso...
Ce qu'a fait FH Cardoso, c'est exactement le contraire de ce que propose Hollande. Cardoso a convaincu les couches inférieures qu'elles devaient se serrer la ceinture pour sortir du cercle vicieux inflationniste. Ce sont eux qui ont le plus "trinqué", mais en même temps il avait réussi à convaincre qu'il fallait sortir de cette inflation absurde. Cardoso serait plus proche de DSK (économiquement, j'entends...).
Non, Hollande n'a pas trop d'équivalent ici. Le pouvoir le transformera peut-être, à la Itamar Franco. Et peut-être son gouvernement fera naître un jeune Cardoso.
Rédigé par : Alex paulista | 14 avril 2012 à 20:16
J'en reste à ce que j'ai écrit dans le billet "Y croire ou non" car le vrai match sera celui du deuxième tour. Et il serait présomptueux de les désigner d'avance, la manipulation ou le conditionnement de l'opinion par les sondages étant aussi une tendance très forte, à l'instar de la classe médiacratique dénoncée par nombre d'intervenantes et intervenants.
En attendant, lorsque certains d'entre les intervenants considèrent que le problème est bien le système dans lequel se complaisent les principaux candidats, une analyse de cette situation de fait me semble être la vassalisation de l'Europe au système américain dans ce qu'il a de plus mauvais. A cet égard, voici le lien vers un texte qui me semble revêtir un intérêt certain pour qui cherche des éléments d'analyse fouillés :
http://www.theatrum-belli.com/archive/2012/04/14/pour-en-finir-avec-la-francamerique-par-jean-philippe-immari.html
Bonne lecture et surtout... "digestion" !
Rédigé par : Robert | 14 avril 2012 à 19:22
M. Bilger, je vous propose un autre match, sur la fiscalité que nous promettent FH et NS en cas d'élection, décrypté sur libération.fr :
FH :
Il propose de prélever
- 22 milliards dans les caisses des entreprises,
- 9,7 milliards dans la poche des plus hauts revenus et
- 8,3 milliards auprès du reste de la population
S'ajouterait
- 5 milliards pour les entreprises et les ménages pour financer la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans
- 4,5 milliards pour l’alignement de la fiscalité du capital sur le travail
- 1 milliard avec la création de deux nouvelles tranches d’impôt pour les hauts revenus.
NS :
- 7,7 milliards d’allégements nouveaux pour les entreprises,
- Ponction de 3,5 milliards aux ménages les plus aisés (les 10% les plus riches) et 7,4 milliards au reste de la population.
Bilan :
FH fait rentrer 40 milliards d'euros ds les caisses, NS 4 milliards.
Mais avec FH, les Ets vont trinquer > chômage et délocalisations à prévoir ...
Rédigé par : toto | 14 avril 2012 à 19:08
@ hameau dans les nuages
Je n’ai rien contre ces journalistes surpayés qui vivent en vase clos avec les politiciens, au point même que certains se marient entre eux.
Ce que je pourrais leur reprocher c’est qu’ils posent tous les mêmes questions et bien sûr ils obtiennent tous les mêmes réponses.
Dans le tas il en est un qui se démarque des autres, c’est J-J Bourdin qui, avec ses questions à la c... a au moins le mérite de montrer que certains ministres ne savent même pas faire une règle de trois ou encore ignorent le prix d’un ticket de métro.
Bon ceci étant, cela ne les empêche pas d’avoir entre leurs mains la destinée du pays…
Rédigé par : Achille | 14 avril 2012 à 18:57
@hameau dans les nuages
Définition de Wikipédia : apathie = absence de réaction. Ce journaliste n'a jamais si bien porté son nom, bras croisés qu'il était par la suite ; il est comme beaucoup, il profite de ses privilèges.Les tailleurs vont avoir du travail et devoir inventer des vestes multiréversibles. A défaut de vestes électorales. Dupont-Aignan défend ses convictions (que je ne partage pas et je le regrette), il s'était porté candidat à la tête de l'UMP empêchant le plébiscite en faveur de Sarkozy. Qu'on partage ou non ses convictions et ses solutions, c'est un homme politique correct, courtois, pas ricaneur, et qui aurait pu tranquillement pantoufler à l'UMP et pas devenir un Poutou souverainiste. La France a besoin d'hommes de convictions comme NDA, dans la mesure où ça ne trouble pas l'ordre public. JM Apathie aura 9 autres buffets de candidats pour se goinfrer et se consoler de son recadrage. Mais ça soulage que certains osent. Ce sont les bienfaits du direct et le non-temps de parole de JMA n'a pas été décompté. Courage NDA.
Rédigé par : stéphane | 14 avril 2012 à 18:47
"Quant à refuser de vendre une centrale nucléaire au colonel Karachi - un ami de Nicolas Ier... "
Rédigé par : Ivana Fulli | 13 avril 2012 à 15:05
J'hésite : lapsus révélateur ou compression à la César ?
Rédigé par : Clafoutis | 14 avril 2012 à 18:09
@ Achille
Sont pas rassurants vos petits candidats !
Entre Poutou qui déclare le travail nocif pour la santé et revendique la paresse pour tout le monde, Arthaud qui menace les patrons d'emprisonnement, Mélenchon qui ne rêve que de dresser les bois de justice sur la place de la Concorde pour faire rendre gorge aux nantis (dont il fait d'ailleurs partie) et Joly qui se voit déjà garde des Sceaux pour mettre tout le monde au pas, souhaitons qu'ils succombent dés le premier tour car la France est mal partie.
Un conseil à Hollande, qu'il se garde de ses amis qui risquent de devenir très encombrants. Et puis après tout qu'il se débrouille.
Rédigé par : Jabiru | 14 avril 2012 à 18:03
Vivement cette élection passée, que l'on retrouve un peu de sérénité en lieu et place de ces attitudes souvent partisanes...
Et en parlant de match, que dire de ce club de semi amateur qui va jouer la coupe contre Lyon ? Alors que l'on nous explique que l'argent fait la différence, aussi dans le foot, que l'arbitrage est suspect, n'est-ce pas M. Aulas ?, finalement tout ceci serait propos de spécialistes convenus ?
Comme en politique, où l'on nous explique qu'il n'y a pas de place pour autre chose que le bipartisme à l'américaine, primaires et tout le toutim ?
Comme en économie, où seul cette pseudo orthodoxie, vous savez celle qui nous parle de la dette sans distinguo, comme si l'on comparait le crédit revolving du particulier avec son engagement immobilier, et que demain avec l’arrivée des socialo-communistes, on va tout le droit dans le mur ?
Finalement tout cela sent un peu le rassis, les certitudes de ceux qui savent tout avant de jouer, qui payent leurs joueurs des fortunes, comme ceux de Rennes, pour se faire battre en semi par des gars qui travaillent la semaine.
Allez Quevilly !!
PS @ Alex paulista : ne trouvez-vous pas un petit côté lullesque à Mélenchon, l’honnêteté intellectuelle en moins… ? Avec NS comme double de Collor, impeachment en moins, et Hollande à la Cardoso ?
Rédigé par : ET06 | 14 avril 2012 à 17:45
Avant de devenir un grand candidat, Mélenchon en était un petit, surtout à 2.5%. Un deuxième tour Mélenchon/Hollande, voilà une surprise qui serait amusante.
Cheminade donne sa vision du futur. Avant de le mépriser, les journalistes devraient être un peu plus prudents et bien considérer que si les propos de Cheminade étaient tenus par Sarkozy, ils verraient en lui un nouveau de Gaulle ou un nouveau Kennedy. C'est affligeant, mais c'est ainsi.
Rédigé par : stéphane | 14 avril 2012 à 17:19
Désolé, Monsieur Bilger, je ne lirai pas ces entretiens de Sarkozy et de Hollande, les deux candidats du système, alors que précisément il faut rompre avec le système en recourant à Mélenchon, Joly, Dupond-Aignan, Marine Le Pen ou à Cheminade, qui, eux, sont des candidats originaux. Sarkozy et Hollande sont frères et seule l'éducation les sépare. Ils ont visité les mêmes groupes de pression; ils sont d'accord avec les règles de l'Union européenne, du FMI et de la Banque mondiale.
Hollande poursuivra la politique de Sarkozy. Simplement, comme il est bien éduqué, il n'insultera jamais les gens, il n'opposera jamais les gens, il ne s'affichera jamais avec ces nombreux riches qui s'enrichissent sur le dos des travailleurs.
Remplacer Sarkozy n'est pas une politique. Une politique, c'est faire des choses différentes de celles faites par Sarkozy.
Je reconnais que Hollande est intellectuellement brillant. Mais ce n'est pas un courageux.
Rédigé par : LABOCA | 14 avril 2012 à 16:44
Ivana,
Je n'ai rien contre le dialogue Ivana, mais avec vous on sait quand ça commence, mais pas quand ça finit.
Quand je disais partout, en fait, c'est d'ici que je parlais... mais c'était plus facile pour moi de le dire comme ça.
Ce n'est pas un terrain de je ici, pas plus un forum, mais peut-être trouveriez-vous votre bonheur dans ces endroits-là...
Je n'ai rien contre vous Ivana, mais j'aime bien réussir à tout lire sur ce blog et avec tout vos com' il me faut trop de temps. Bien qu'ayant lu le long excellent com' que j'approuve complètement de Catherine Jacob, où je me croyais sur "Acrimed".
Chapeau, Catherine.
Rédigé par : Herman Kerhost | 14 avril 2012 à 16:30
Après nous avoir tricoté des bavoirs sur la Justice et ce qu'elle devrait être, on attend ce que l'on doit déduire de la démarche de M.Vauzelle pour libérer Florence Cassez, et les déclarations de Mme Joly, sur une curieuse conception de la présomption d'innocence qui se réduirait au "faisceaux de présomptions"....
"M. Bilger à vous, ici la rue Cognac-Jay, à vous Paris !"
Rédigé par : Savonarole | 14 avril 2012 à 12:51
Achille: "Dupont-Aignan m’a bien plus hier au Grand Journal"
moi également après avoir visionné la séquence sur internet, ma télévision étant en train de rendre l'âme malgré quelques soins intensifs.
Là ou un Bayrou se serait, hélas, mollement écrasé, NPA leur a fait pénétrer le fleuret profondément dans le lard. Cela n'a point saigné mais leurs parades se sont faites dans le désordre. Il aurait encore dû pousser plus l'estocade.
Il faut en finir avec ces Versaillais morveux ne dépassant pas les grilles du Château de peur de perdre leurs charges et avantages mais crachant sur les passants à travers elles
Apathie ou Aplati ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 14 avril 2012 à 12:49
A lire tous les commentaires je suis sidéré de découvrir la légèreté, la pauvreté et surtout le hors sujet des pseudo argumentations.
Je ne peux m'empêcher de faire le parallèle avec le Titanic dont c'est le centenaire du naufrage.
Nos bobos folasses et foufous discourent, petits fours à la main, de la couleur des cravates et des chaussettes des impétrants comme l'orchestre du Titanic continuait de jouer alors qu'il sombrait inéluctablement.
Bonne continuation les danseurs légers, légers, légers comme sont vides vos esprits !!!
Rédigé par : Poil à gratter | 14 avril 2012 à 11:36
"'...je voudrais suggérer à tous ceux qui me font l'honneur de visiter ce blog de se livrer à un exercice simple mais très éclairant" (Philippe Bilger)
Comme tous vos commentateurs, je vais répondre à côté de la plaque et hors sujet, puisque c'est devenu la règle sur ce blog. Et si j'y arrive j'ajouterai des photos couleurs de macarons et du métro de Tokyo.
Allons-y gaiement.
Un autre match se joue en coulisses, dézinguer Mélenchon.
Un certain nombre de médias volent au secours de F. Hollande en essayant de faire baisser le niveau de JLM.
De Laurent Joffrin qui publie un numéro spécial du Nouvel Obs sur Mélenchon, avec une tribune terrible du talentueux Onfray,
à Jean-Michel Aphatie, infatigable contempteur de Mélenchon,
à Mme de Saint-Cricq, qui s'est ingéniée à regonfler le pneu crève-Poutou, en le trouvant tout à coup "super sympa",
à JJ Bourdin, qui a consacré à N.Arthaud une interview "super sympa", où il en est ressorti que cette dame est "une super enseignante, agrégée qui ne parle jamais de Sarkozy dans ses cours" (sic)
...et on en passe, tout est bon pour affaiblir JL Mélenchon avant dimanche prochain...
J'ai dit ici ce que je pense du "caballero" Mélenchon, un Quichotte sans cheval.
Toutefois, cet effet de meute contre Mélenchon me glace le sang. McCarthy aurait-il des émules en France ?
Rédigé par : Savonarole | 14 avril 2012 à 11:31
Je cite Philippe Poutou : "Ca me fait chier quand je me lève le matin de savoir que je suis candidat ! (Service public, donc on peut citer !)
Et c'est le nouveau héros de la campagne ?
C'est magnifique ! Allons cueillir la Carmagnole en pétant tout nu et érigeons des statues à Mickey ! Réapprenons le langage de Cro-Magnon, on dira moins de bêtises !
Bienvenue à Disneyland !
Rédigé par : regina | 14 avril 2012 à 11:06
Le plus gros souci des maltraitants de mouche est que nous les manants, nous allons aussi voter ! Dommage, vous seriez tellement en meilleure compagnie si le peuple ne votait pas ! Il faut bien de temps en temps payer le prix d'un concept démocratique dont on a détourné l'idéologie.
Rédigé par : regina | 14 avril 2012 à 10:52
Personnellement je ne connais personne qui se passionne pour la campagne ! On est trop arriéré dans nos campagnes ! Ou on est beaucoup occupé à bosser pour entretenir ceux qui "analysent" et commentent ! Et notamment le service public qui fait campagne pour la gauche. Comme dernièrement Franz-Olivier Giesbert qui vient de créer son fond de commerce ! Il se croit pertinent, nous on pense que c'est un imposteur pathétique ! Et Mélenchon un clown mal léché mais très bien payé pour haranguer les gueux (au passage) !
Où sont le fond et le sens dans cette campagne ? Ce ne sont pourtant pas les points dramatiques d'une société totalement écroulée qui manquent ! A commencer par les dérives de la presse !
Rédigé par : regina | 14 avril 2012 à 10:46