La boucle est bouclée.
De la droite la plus remarquable en 2007 parce qu'elle avait su s'enrichir de principes et de concepts qui dépassaient son champ strict, on est passé, le 17 juin 2012, à sa déroute totale - en dépit d'un nombre appréciable de députés UMP - mais, surtout, à la victoire absolue de la gauche qui, grâce à la démocratie, s'est emparée de tous les pouvoirs, de la France d'en haut à la France d'en bas (Le Monde, Marianne 2, nouvelobs.com, Libération, Le Figaro).
Le constat est clair, éclatant, accablant.
Ce qui m'importe n'est pas de remuer le couteau dans la plaie,la lucidité dans le désastre mais de montrer que l'engrenage ne date pas du succès de François Hollande. Le quinquennat de Nicolas Sarkozy et sa suite immédiate, la droite puis ses revers constituent en effet un bloc, une solidarité du pire à partir desquels il convient de procéder à l'analyse. Rien ne serait plus incohérent que de dissocier hier d'aujourd'hui. Je prétends que la responsabilité essentielle de cette déconfiture grave en 2012 incombe à Nicolas Sarkozy et à ceux qui n'ont cessé d'approuver, de valider le dévoiement éthique et politique d'un mandat présidentiel qui a directement conduit, par répulsion, au triomphe de la cause adverse.
Nicolas Sarkozy et son cercle inconditionnel et aveugle ont consciencieusement dégradé la droite exceptionnelle d'intelligence et d'éthique au moins promise en sabotant sans vergogne la force et la valeur du terreau qui avait suscité l'enthousiasme collectif de 2007. Les principes qui avaient fondé et permis l'adhésion à droite ont été méthodiquement balayés avec une désinvolture et un cynisme qui manifestaient comme la conquête avait été tout et l'accomplissement rien.
Quelle pouvait être l'attitude la plus civique devant des dérives aussi continûment assumées ?
Se taire, attendre patiemment, espérer une réélection et une renaissance, confier son nouveau destin à ceux-là mêmes qui durant cinq ans n'ont pas dit un mot, eu un geste, manifesté une opposition pour remettre la République dans la rectitude et l'intégrité, le président dans la normalité et la France dans l'estime internationale ? Bêtement se faire accroire que les lendemains chanteront et qu'on pourra avec la même droite qui s'est défigurée, qui a failli et renié ce qui la rendait à la fois honorable et compétente, se colleter avec un avenir acceptable ? La perversion consentie hier susciterait par miracle, avec l'ensemble de ces personnalités pas gênées le moins du monde par leur aplomb au coeur de cette déconfiture, la dignité de demain ? La droite de 2007, avant que Nicolas Sarkozy la brise, pourrait réapparaître ?
Aussi absurde et naïve que soit une telle position, je suis persuadé qu'avec le degré d'aveuglement du citoyen et la volupté de l'encasernement pour beaucoup, elle n'a pas été minoritaire dans l'esprit public. Devant le pire on fait silence et on se murmure, pour se consoler, que les autres ne feront pas mieux ou que dans le passé ils ont fauté de la même manière. Pour ma part - je n'ai pas été le seul -, trahi par ce quinquennat et sans aucune confiance pour les complices de ce mandat présidentiel, de la pratique de l'Etat au délitement de l'Etat de droit, je n'ai envisagé que le parti de soutenir et de favoriser une personnalité républicaine et, de fait, une gauche dont j'espère qu'elle satisfera, au-delà du plan économique et financier, ce que la droite de 2007 s'était engagée à mettre en oeuvre sans malheureusement le tenter un seul instant.
François Hollande, pour une part de la communauté nationale, a convaincu sur ce qu'il est, pas sur la globalité de ce qu'il pense et propose. Ce n'est pas sa faute, ce n'est pas la nôtre si, par une réaction légitime, il a recueilli un assentiment sans pureté socialiste ni idéologie du progressisme pour le progressisme. C'est la droite banalisée et dégradée de ces cinq dernières années qui a incité ceux qui rêvaient d'une autre droite - qu'on leur avait promise - à faire ce saut dont il ne faut pas exagérer l'importance. Elle est beaucoup moins technique que morale et culturelle, beaucoup plus républicaine que politique, elle ne nous fera pas passer du jour à la nuit mais de l'insupportable parfois à, je le présume, du convenable et du décent toujours. En 2007 la lune nous était offerte par la magie du verbe et l'enchantement des espérances. La réalité nous a meurtris. En 2012, un monde meilleur seulement nous est annoncé : pourquoi pas ? Les paradis, qu'on ne nous les fasse pas miroiter s'il ne s'agit que de nous ferrer, naïfs ou imbéciles !
En tout cas, j'ai trop entendu durant le mandat de Nicolas Sarkozy puis lors de la campagne présidentielle, enfin avec l'élection de François Hollande et les législatives, le ton comminatoire de ceux qui venaient reprocher aux conditionnels du président, aux lucides, aux modérés, aux critiques, aux décents et aux adversaires leurs réserves, leur retenue, leur hostilité, leur indignation aujourd'hui tellement légitimées pour admettre, fût-ce du bout de l'esprit, de rendre des comptes à cause de ces ruines de la droite et de cette apothéose de la gauche socialiste. Dans un camp politique bien ordonné, ils auraient, eux, à s'accabler en compagnie des affidés complaisants du président. Ceux-ci, on les voit, on continuera à les voir, ils ont toujours le verbe haut. Et pourtant!
Le Front national a réussi à faire élire deux députés, la très jeune Marion Maréchal-Le Pen et le roué et très brillant Gilbert Collard. Cette faible et scandaleuse, à cause du scrutin majoritaire, représentation parlementaire - qu'on songe au score présidentiel d'EELV - est tout de même la bienvenue. A l'extérieur le FN cumulait les avantages :l'aura de la dissidence et l'apparence de la rationalité politique. A l'Assemblée nationale, il perdra la première et devra amplifier la seconde.
Je n'en suis que plus à l'aise pour souligner l'élément décisif qui a constitué la structure favorable à ce succès législatif. Il s'agit moins des mesures elles-mêmes reprises, dans le vivier FN, par le candidat sortant lors de sa déplorable et démagogique fin de campagne que de l'atmosphère bienveillante qu'il a créée autour ce parti avec une démarche qui allait ostensiblement à sa rencontre - pas seulement à celle de ses électeurs mais à celle impudente, imprudente, suicidaire de ceux qui les inspiraient. Le débat qui a suivi sur la porosité entre l'UMP et le FN, les valeurs communes ou non était d'une part inévitable et d'autre part n'avait rien de honteux. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que les législatives auraient eu sur ce plan un résultat très différent si Nicolas Sarkozy avait été un candidat digne et pas prêt à tout.
Les ruines à droite et la victoire à gauche : les premières ont engendré la seconde. Le, les responsables des premières, plus même que François Hollande, ont été les initiateurs de la seconde. C'est pour quitter un univers qu'on a rejoint un autre monde. Celui-ci un havre de République quand celui-là nous avait, jour après jour, déçus !
Nicolas Sarkozy et toute la troupe de vos partisans vrais ou prétendus, qu'avez-vous fait de la droite de 2007 qui est devenue la droite en loques d'aujourd'hui ?
La Gauche a tous les pouvoirs à cause de vous.
@Véronique, vous êtes soufflante!
Ici, en Alsace, toutes les manifestations pour la fête de la musique on été suspendues....
Il y a large concert d'ouverture de parapluies!
En fait, on attend ici l'orage de grêle, et cela nous oriente vers l'incommensurable ciel nuageux.
Attendant, pas le moindre orage au demeurant....
Y'a concert habituel d'ouverture de parapluies.
Comment faites vous pour publier ici à 5h50, le 21 juin, s'il n'est que 23h51 au 20 juin?
Ce doit être convention d'avance!
Faut pas dire que les jours, maintenant, vont raccourcir.
C'est tristesse d'ici, mais on sait l'oublier!
Rédigé par : zenblabla | 21 juin 2012 à 23:54
Merci de votre réponse, JDR. Je m'étonne un peu de votre interrogation semble-t-il récente sur le sujet mais me réjouis de notre accord.
S'agissant de progressisme et de conservatisme, c'est pour des raisons conséquentes moins sur le plan socio-économique que sociétal qu'une plus grande distinction continue d'être opérante. En ce dernier domaine la gauche a souvent un coup d'avance que la droite rattrape plus ou moins rapidement. Mais une certaine propension de la gauche à confondre le mouvement avec le sens de l'histoire, quasi la force des choses, la conduit parfois à "fonder" sur ce seul mouvement la légitimité de son approche. Inversement et à proportion, frilosité et crispation peuvent s'avérer les freins d'une pensée de droite.
Progressisme et conservatisme ne me semblent donc pas constituer à coup sûr et par définition le gage d'une avancée véritable ou d'une préservation utile, l'une et l'autre s'avérant par surcroît hors idéologie bien difficile parfois à définir.
A la vôtre !
Rédigé par : MS | 21 juin 2012 à 13:18
@Boris
Excellent ! Même si toutefois Xavier Nebout regrette plutôt de ne pas avoir pu couper des têtes en toute légitimité...
Rédigé par : Herman | 21 juin 2012 à 08:29
@ Jean-Dominique
"Et si France 2 en rajoutait ?"
D'accord, Jean-Dominique, A. Montebourg a démenti.
Mais je ne suis pas tenue d'apporter obligatoirement du crédit à l'affirmation de son attachée de presse.
Et il n'en reste pas moins que j'estime ni décent, ni convenable le fait qu'A. Pulvar squatte Libération et les télés format divertissement politique pour nous faire savoir en long et en large son indignation d'avoir été écartée de l'émission de L. Ruquier.
Je pense que l'heure n'est plus, et depuis longtemps, aux étalages et aux indignations des grands gâtés et des grands épargnés de l'oligarchie politique-médiatique.
Qu'elle le veuille ou non, la qualité de journaliste d' A. Pulvar est confondue avec la qualité de son ministre de compagnon.
C'est sans doute injuste.
Mais encore une fois, cette situation n'est que le résultat du tout connivent qui structure dans notre pays les rapports des pouvoirs et du journalisme politique et médiatique : mêmes quartiers, mêmes trottoirs, mêmes restaurants, mêmes universités, mêmes établissements scolaires pour les enfants et petits-enfants, etc., etc.
"Admettez-vous que nous sommes aux antipodes de Kouchner-Ockrent ?"
J'admets qu'une opération Kouchner-Ockrent ne pourrait pas être réalisée avec autant de facilité et de complaisance, et avec une telle carence de réactions et d’oppositions dans le débat politique et médiatique en général.
Ce n'est pas parce que le Pouvoir a changé. Mais plus simplement en raison du fait que la société, et ses 44% d'abstentionnistes, dont 60% vivent avec moins de 1200 euros par mois, n'accepteraient pas de la part des journalistes et des politiques de telles complaisances sur le mode cynique, décontracté et décomplexé.
Je ne cherche pas du tout à avoir le dernier mot. Dans un premier temps, j'ai jugé que c'était mieux de laisser votre post sans réponse, mais bon, il y avait vos questions.
Si je me sens pas tenue de croire le communiqué de l'attachée de presse d'A. Montebourg, je me sens en revanche tenue de répondre à vos questions.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 21 juin 2012 à 05:50
@ Christian
"Si la séparation des pouvoirs est rétablie (nominations des patrons de chaînes), les questions d’indépendance ne se posent plus."
Parce que vous pensez sérieusement qu'un mode de nomination des présidents de l'audiovisuel public va transformer d'un coup de baguette magique le tout connivent entre le politique et le médiatique, et que nous aurions ainsi des journalistes qui font de l'information plutôt que de se confondre avec les super relais com' des ambitions politiques ?
Le métier, la déontologie et la séparation avec les pouvoirs, bref l'exigence professionnelle ne s'apprend pas à coups de décrets. C'est en premier le résultat d'un apprentissage en continu, solitaire et ingrat de l'indépendance intellectuelle.
"Je préfère entendre Audrey Pulvar interviewer Copé en sachant que chacun sait, et que chacun sait que l’autre sait, plutôt que d’entendre un(e) journaliste interviewer un(e) politique avec qui il (elle) a une grande proximité, si personne ne m’informe de cette proximité."
Ah mais, moi je ne préfère rien du tout.
Dans un cas comme dans l'autre comme lecteur, auditeur ou téléspectateur pardon de le dire comme ça, mais croyez-moi vous ne représentez rien.
Ce qui compte pour la vitrine journalisme-politique est comment les médias-confrères vont relayer ou non, ignorer ou amplifier, entre eux, pour eux, après coup, exemple : comment Pulvar a explosé JF Copé ou a conforté H. Désir.
En rapide, comme je l'ai dit dans le billet précédent : faire un coup et/ou consolider, valoriser le personnage, l'image, la com', les éléments de langage, la petite phrase du champion du moment.
Cela dit, la vitrine n'est pas aussi dégradée et catastrophique que je le dis.
Par exemple, au fil des mois j'ai appris à apprécier une journaliste politique comme Géraldine Muhlmann.
Je me fiche totalement des positionnements privés de G.M. Parce que la journaliste est devenue crédible au fil des mois, le fait est que pour le téléspectateur cette question ne se pose pas quand elle interviewe ses invités politiques. Cette jeune femme a accompli de remarquables progrès dans la maîtrise de ses entretiens.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 21 juin 2012 à 04:51
Je trouve Philippe Bilger bien sévère à l'égard de la droite, dont la défaite n'a rien d'une déroute, de même que la victoire de la gauche n'a rien d'un triomphe.
Le grand vainqueur de cette élection, c'est une fois de plus le parti des abstentionnistes, qui bat, une fois de plus, un record, et manifeste son aversion pour des partis qui, du haut de leurs appareils, ont perdu le contact avec le peuple.
Le Parti socialiste ne réunit sur son programme (???) qu'un peu plus du tiers des électeurs. Ce n'est guère plus brillant que le score de la droite.
Il n'accède au pouvoir que grâce à des alliances discutables : des Verts sur-représentés si on se réfère au nombre de voix recueillies, et un Front de Gauche que l'on essaie de nous faire prendre pour un parti dont la légitimité républicaine est indiscutable comparée à celle du Front National, en feignant de passer sur le fait que le Parti de M. Mélenchon, c'est une petite cuillerée de communistes dans un bouillon de trotskystes, de léninistes, de maoïstes et d'adeptes de la Ligue communiste révolutionnaire, dont chacun sait quelle conception ils ont de la République...
Rédigé par : Bernard de PASQUALE | 20 juin 2012 à 22:45
Faut être grossier !
Y aurait que Mélenchon qui expliquerait, spécialement pour eux et droit dans les yeux, à chacun des votants NS en 2007 que s'étant fourvoyés, ils leur fallait maintenant engager leur "autocritique", même si "l'engagement" c'était par nature toujours au confins des idéologies, alors de gauche, donc remis au crépuscule des attachements (pourtant sans divisions).
Derrière la chute UMP, c'est le gaullisme qui paraît désormais nettement obscur...
Faudra bien que l'UMP change de nom !
Quelle foire d'empoigne !
Observation n'est pas raison :
-La doctrine économique permet le rachat de tout État..., sa population !
-Ni droite ni gauche consensuelle ne pipe mot, et être racheté devient la norme.
-Qui rachète ?
Vaste programme, car c'est à droite que la doctrine libérale est le plus aveuglément consentie, et que l'idée d'être racheté est devenue la plus forte.
"Parce qu'on le vaut bien !"
-Ce consentement, dramatique, il se remet peu à peu en cause.
Heureusement que viennent, mais pas encore en ordre de bataille comme avec un gouvernement en exil, quelques officielles manières de résistance, maintenant avec François Hollande.
-Qui ose, sauf aux extrêmes, avouer quoi que ce soit des négociations et rapports de force que la logique de l'endettement par la doctrine entraîne ?
Nous en sommes encore à :
-C'est la faute à l’État et sa kyrielle de serviteurs..., si à rien ne sert l’État.
-C'est la faute aux capitalistes qui ne pensent qu'au profit..., ce qui les justifie...
L'exil, avec de telles carences dans les motivations, ici ou là, va bientôt renvoyer au gaullisme !
Et pourrions-nous l'éviter, sans passer par les extrêmes cases.
Rédigé par : zenblabla | 20 juin 2012 à 22:39
"JDR, je crois que la ligne de partage entre droite et gauche ne réside aucunement dans la finalité de leur politique mais en un temps donné dans leurs modalités. Sommes-nous d'accord sur ce point ?"
Rédigé par : MS | 19 juin 2012 à 23:37
___
Jean-Dominique Reffait, j'ai idée que ma question restera sans réponse… :
a) Vous ne l'avez pas vu passer, je me permets de vous la soumettre à nouveau.
b) L’assertion est d'une telle évidence qu’il vous a semblé superflu de l'approuver.
c) Une sélective "détestation du dernier mot" vous retient.
d) Une criante modestie en est la raison suffisante.
MS, non, votre propos m'interrogeait seulement et je n'ai pas voulu y répondre de suite pour prendre le temps de voir si j'étais d'accord !
A quelques exceptions près - pardonnez-moi d'y ranger N. Sarkozy - je crois effectivement que droite et gauche, au sein de la République, visent des objectifs identiques : il s'agit de créer les conditions d'une prospérité redistributive, dans un état de droit avec le souci de n'écarter personne. J'en exclus N. Sarkozy, et lui seul à droite, car sur ces 3 points, il a failli volontairement. C'est en ce sens que je pense qu'il a d'abord trahi la droite.
Au fil du temps, la droite s'est rapprochée de la gauche et la gauche a fait de même. Et il est vrai que nous avons plutôt un choix politique oscillant entre le centre-gauche et le centre-droit. Les différences sont sensibles cependant sur les moyens de parvenir aux mêmes objectifs. Nous le voyons bien en Europe aujourd'hui où austérité de droite et croissance de gauche visent le même objectif de réduction des déficits. L'une choisit la réduction des dépenses, l'autre choisit la relance économique. L'une et l'autre semble s'exclure mais il ressort assez évidemment de ce débat qu'il faudra les deux, à des doses respectives encore à définir.
Ainsi sur votre proposition, je suis d'accord. Je n'ai jamais été de ceux qui diabolisent une droite méchante. Mes choix sont clairement à gauche tout en admettant la nécessité de pauses conservatrices dans la marche d'un pays. Ces pauses ne sont pas des parenthèses mais des paliers de consolidation et de pérennisation, il y faut un grand sens politique et ce serait une bêtise que de mépriser l'art de gouverner en conservateur comme il est ridicule de nier la nécessité de gouverner en progressiste. Il n'y a pas le bien et le mal, les bons et les salauds, je n'ai jamais pensé ainsi. Il y a, comme vous le dites, des moments où, quand les uns sont dans l'impasse, il devient nécessaire de prendre un autre chemin, parfois plus pentu. Je préfère les chemins pentus, question de caractère, mais je respecte ceux qui choisissent de marcher en plaine. Au final, le premier arrivé attend l'autre pour boire un coup !
Rédigé par : Jean-Dominique @ MS | 20 juin 2012 à 22:08
@ Boris,
Bel exercice !
Rédigé par : Laurent Dingli | 20 juin 2012 à 21:49
"JDR, je crois que la ligne de partage entre droite et gauche ne réside aucunement dans la finalité de leur politique mais en un temps donné dans leurs modalités. Sommes-nous d'accord sur ce point ?"
Rédigé par : MS | 19 juin 2012 à 23:37
___
Jean-Dominique Reffait, j'ai idée que ma question restera sans réponse… :
a) Vous ne l'avez pas vu passer, je me permets de vous la soumettre à nouveau.
b) L’assertion est d'une telle évidence qu’il vous a semblé superflu de l'approuver.
c) Une sélective "détestation du dernier mot" vous retient.
d) Une criante modestie en est la raison suffisante.
Rédigé par : MS | 20 juin 2012 à 19:55
Audrey Pulvar, Ségolène Royal...
Oui, oui, je sais des dindes d'origine différente !
Le nouveau compagnon de Ségolène Royal il voudrait pas se montrer, une fois ?
Et Arnaud Montebourg il voudrait pas refuser le poste qui lui échoit ?
Mmm ! j'aime que les hommes se battent pour la femme qu'ils aiment, cad leur complément naturel sans lequel ils deviennent la demi-portion qui chasse sur un pied !
Quoi ! j'aurais oublié quelqu'une ? Qui ça ? une dindonnette par exemple ?
Sinon, ah sarkoTchev, sa compétence, sa longue vue et son croquemjambe...
Rédigé par : calamity jane | 20 juin 2012 à 19:22
@ Savonarole
Vous faites souvent avec humour des remarques justes et pointées à l’angle du bon sens, mais cette fois il me semble que vous vous méprenez totalement en qualifiant Audrey Pulvar d’abus de négritude. Dès lors qu’elle semble au contraire victime de sa «banalisation» en femme amoureuse se pâmant béatement devant son coq de compagnon et prête à tout pour défendre son morceau de viande fadasse, sinon son pré carré. Spécimen de pintade énamourée et nunuche que l’on peut rencontrer sous tous les cieux du monde ! Rien à voir donc avec la couleur, ou le communautarisme dont fut parfois taxée cette dame. Comme si l'Audrey que nous avons connue, à savoir la fille du courageux syndicaliste martiniquais, la femme du cuisinier plutôt discret et la talentueuse journaliste de France 3 avait été phagocytée par Montebourg en poupée Barbie incolore et banale, relookée et briefée jusqu'à en perdre toute sa personnalité et partant de là sa liberté de penser et de parler librement comme elle le revendiquait jadis en fière femme des Caraïbes.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 juin 2012 à 17:43
Plutôt que les sempiternels dithyrambes hollandolâtriques et réquisitoires sarkophobes - pour l'instant la messe est dite - un commentaire sur le scandaleux laxisme de magistrats auxquels semble-t-il la mort de deux gendarmes ne donne aucun scrupule de conscience serait plus pertinent. Irons-nous un jour vers la mise en cause de la responsabilité des juges ? La force du corporatisme la rend peu probable surtout dans le nouveau contexte politique et pourtant toutes les autres professions sont responsables de leurs actes et au premier chef les médecins qui ne peuvent pas plus que les magistrats prédire l'avenir - puisqu'il semble que ce soit la principale excuse de ces derniers - et sont très souvent mis en cause alors qu'ils ont fait ce qu'ils pensaient être le mieux pour leur patient. Il y a bien deux poids deux mesures ce qui constitue un véritable déni de "justice" au profit d' un corps certes estimable mais au sein duquel certains font passer leurs convictions idéologiques avant tout et en toute impunité.
Rédigé par : cellier | 20 juin 2012 à 15:57
Les gueux.
Ils sont plus de six millions, les gueux du pays. Ils sont venus de partout, de la mine abandonnée, des ateliers fermés, des prairies en jachère, des échoppes closes, des régiments dissous. Ce sont pourtant pour la plupart des travailleurs, des vrais, quand ils ont pu l'être. Leurs ancêtres ont fait la Révolution, qui les a libérés, et ils le savent. Leurs grand-pères ont fait la guerre, contre les envahisseurs nazis, même s'ils n'ont pas toujours connu que la victoire. Ils ont toujours voté, au moins en cohérence avec leur conscience. Mais les gueux, on peut les insulter, leur cracher dessus. Tout justifier à leur encontre. Et tout le monde y va de son caillou dans le lynchage : les riches, les curés, les savants, les nantis, les bien-pensants, les gens de qualité matérielle ou morale. Il y a même des juges. On aimerait bien s'en défaire, s'en débarrasser, les éradiquer, comme on a dit. Robespierre a bien exterminé la Vendée, Staline les paysans, Hitler le ghetto, Pol Pot les ennemis du peuple. Pas facile cependant dans la France d'aujourd'hui d'en faire autant. Et pire, les gueux, ces indignes, ils prétendent avoir une vie politique. Et ça, ça enquiquine bien tout le monde. La triche est bien en place : vu leur nombre, ils devraient avoir cent députés, si la règle était juste. Mais non, on a préféré se livrer à la chasse à l'homme, au tir a vue comme on tire sur les rats. Du massacre ont seuls réchappé, parce que plus malins et courant plus vite, une gamine et un voyou. Normal !
Mais ne t'inquiète pas Français mon concitoyen. Les gueux sont toujours là et le resteront. Exclus mais groupés. Et efficaces. Et chaque jour plus nombreux. Pas de beaucoup, mais plus nombreux quand même, et organisés. Il y a quelques années ils ont envoyé le Jospin courir dans le pré d'un nouveau bonheur inattendu. Et dernièrement ils ont d'une pichenette qui n'était pas sans grâce dégagé le bonimenteur à talons. A ton tour, bientôt, François. On t'attend. Nous les gueux. Les gueux du pays. On ne te laissera pas de répit. Normal !
Rédigé par : Glupo | 20 juin 2012 à 13:44
Le début de l'ère Hollande est sans doute le bon moment pour fixer sur le papier les rêves de Xavier Nebout. Si j'ai bien compris, la Divine providence aurait dû arranger les choses comme cela :
Louis XV se détourne du péché vers 1765, et au lieu d’épuiser ses dernières forces avec une morue, il vit très longtemps. Les parlements sont abolis, et Turgot peut mener ses réformes. Le Bien-Aimé rédige la Constitution française, sans tuer personne et en mille fois mieux, la France libère les Etats-Unis, mais en n’oubliant pas de leur imposer la langue française. Une paix universelle s’installe aussitôt en Europe, d’autant plus facilement que la France, ayant pris en marche le train de la révolution industrielle, écrabouille la perfide Albion avec sa flotte, prend Londres et la transforme en parc à grenouilles par souci écologique. Son successeur Louis XVI renonce au Droit divin, et, converti par son médecin Marat, qu’un gouvernement paisible a rendu doux comme un mouton, il abolit la religion d’Etat. Cependant, pour éviter que les athées et autres communistes ne se mettent à écrire le Capital, il les exile à Sainte-Hélène, où leur système économique les conduit à mourir de faim.
Vers 1850, l’Angleterre, qui refuse de renoncer au gigot à la menthe, est envahie une dernière fois, et un gouvernement mondial s’installe : Louis XVII devient Empereur des Amériques, avec Guizot comme vice-roi, et il fonde l’Ecole de Chicago avec un siècle d’avance. Les colonies sont transformées en apanages, ce qui change tout. La démocratie est totale, mais le roi garde un droit de veto afin que le peuple soit guidé vers le Bien. Ensuite, il n’y a pas grand-chose à dire, tout est merveilleux, tout le monde est heureux, et la croissance dépasse 10 % par an, sauf si le Club de Versailles la modère. Les bois de haute futaie poussent de façon ininterrompue. De son côté, l’Allemagne reste éparpillée, mais la Bavière connaît un développement culturel extraordinaire grâce au peintre Adolf Schicklgruber – il s’en tient aux paysages, ce qui nous évite les métèques comme Picasso et Miro. Quand au Père Djougachvili, il prend la place de Berdaiev dès sa sortie de séminaire, et termine recteur de l’université de Grozny. En 2007, Louis XXII prend comme surintendant aux finances un noble génial, le baron de Nagy-Bocsa, et c’est le début du siècle de Sarkozy.
Si c’est ça, vos rêves vous honorent…
Rédigé par : Boris | 20 juin 2012 à 13:34
Mine de rien, "le plus grand défaut de Royal" (j'ai nommé Hollande) se venge sans prendre de risques :
- Primo, en refilant à Montebourg un ministère avec un nom à coucher dehors. Et qui n’est pas sans évoquer le redressement fiscal ou judiciaire. Et pourquoi pas la maison de correction ? Plus une feuille de route qui sent la punition à plein nez.
- Secundo, en intriguant habilement pour que sa compagne/égérie Audrey se fasse virer de la deuxième chaîne et se retrouve sur la touche, désormais indésirable sur toutes les chaînes nationales. Là encore, règlement de compte évident où Copé (désigné sournoisement comme responsable supposé de ce coup tordu) n'est manifestement pour rien. Audrey Pulvar n’a-t-elle pas eu l’audace entre les deux tours des présidentielles de mettre Valls, la voix de son maître, en difficulté sur ONPC ? Manuel dont on connaît les ambitions démesurées et le caractère à la fois ombrageux et opportuniste et dont on sait en outre qu’il est l’adversaire juré de Montebourg. L’un et l’autre ayant déjà en ligne de mire les présidentielles de 2017 et se fichant pas mal de Hollande dont ils se jouent comme d’un bilboquet.
Peu ragoûtante la nouvelle présidence «normale» sur fond de manoeuvres sordides d’alcôves et de conspirations de cabinets, où les intrigantes et les valets semblent désormais faire la loi sur l’avant-scène, tandis que le président Normal Ier se garde bien de se montrer ou de se «mouiller», autrement que dans une opération escargot où il n’y a d’autre risque que celui de prendre une bonne douche !
Pluie acide que moi tu meurs !
Sale temps pour la France !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 juin 2012 à 12:37
@ Xavier Nebout,
Comme vous ne voulez pas assumer vos idées d'extrême droite (que personne ne vous empêche d'ailleurs d'exprimer ici), vous rétorquez par des insultes ("idiot") et des généralités imbéciles sur la gauche. Et vous osez parler d'argumentation... C'est vous, je crois, qui chantiez il y a peu les mérites de ce brave maréchal Pétain, si mal jugé par l'Histoire, et qui justifiez à demi-mots l'antisémitisme d'Etat par je ne sais quelle défense du christianisme - mais je ne doute pas que vous me corrigerez si ma mémoire flanche (j'ai lu tant d'inepties ces derniers temps). Donc, si de telles positions, ajoutées à vos autres commentaires, ne constituent pas des positions d'extrême droite, alors les mots n'ont plus de sens. J'ignore à quelle tradition de cette famille politique vous vous rattachez, et n'en ai cure à vrai dire. Mais enfin, assumez donc vos idées.
Rédigé par : Laurent Dingli | 20 juin 2012 à 12:02
Audrey Pulvar a tout simplement atteint son niveau d'incompétence. Arnaud Montebourg n'y est pour rien et se passerait bien de cette farce.
Quand Mme Pulvar a demandé au Pdg de France Télévision une "émission culturelle" (sic), il paraît qu'on en rigolait jusque dans les parkings de la maison.
Contrairement à Harry Roselmack, Audrey Pulvar a abusé de sa négritude qui ne saurait être un passeport diplomatique avec immunité pour nous bomber pendant 30 ans sur le PAF.
Désormais, c'est la reine des before et des after, des cocktails mondains chez LVMH .
Elle rejoint le club des Ariane Massenet.
Et pis c'est tout, et pis ça va, et pis voilà, et si ça lui convient pas qu'elle cesse de nous brouiller l'écoute ( contrepèterie ).
Rédigé par : Savonarole | 20 juin 2012 à 11:48
@Laurent Dingli | 19 juin 2012 à 22:28
Mais non, mais non cher ami, ce n'est pas votre lecture, mais probablement le problème d'écriture lié aux commentaires que l'on veut courts et simples.
C'est un exercice difficile d'avoir la précision académique du détail d'une dame Catherine (que je salue cordialement au passage) tout en ayant la concision du vieux béotien mononeuronal que je suis.
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 20 juin 2012 à 11:07
@MS | 19 juin 2012 à 23:37
"la ligne de partage entre droite et gauche ne réside aucunement dans la finalité de leur politique(...)"
Ne pourrait-on pas dire qu'elle se situe aussi entre la poche droite et la poche gauche ?
La question que je ne me pose pas est de savoir dans quelle poche les avantages que donne l'exercice du pouvoir vont-ils aller ? car depuis de Gaulle je n'ai vu aucun homme politique négliger ces avantages...
Par contre si c'est dans celle des Français, de tous les Français, surtout ceux dont les poches sont vides, youpeee vive la gauche ! Là je veux bien essayer d'être naïf...
Cordialement
Pierre-Antoine
Rédigé par : Pierre-Antoine | 20 juin 2012 à 10:59
Véronique, je déteste avoir le dernier mot que je laisse souvent à mes contradicteurs. Mais non, la situation Pulvar ne pulvérise pas le propos de Philippe qui s'en trouve au contraire confirmé. Le nouveau style ne prétend pas rendre les hommes publics vertueux mais leur imposer un mode de fonctionnement vertueux. Montebourg peut se comporter comme un sale gosse gâté, cela ne change rien au fait que le pouvoir n'intervient pas pour sauver la compagne du ministre et que le patron de l'entreprise publique ne craint plus le pouvoir. Voilà ce qui est nouveau, que relève Philippe et que vous pouvez saluer. Admettez-vous que nous sommes aux antipodes de Kouchner-Ockrent ?
D'autre part si indécence il y a dans le cas d'espèce, ne l'imputez pas à Montebourg mais à sa compagne, laquelle n'entre pas dans l'engagement présidentiel. Montebourg n'a rien déclaré, pas un mot. France 2 prétend qu'il a boycotté les émissions de la soirée électorale, il invoque son agenda local. Je note qu'il n'est pas apparu sur les plateaux de TF1 ou de BFM non plus. Et si France 2 en rajoutait ?
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 20 juin 2012 à 10:49
Pourquoi la gauche veut-elle légaliser la canne à bis ?
La normalité :
http://www.saint-affrique-aveyron.fr/article-le-fils-de-valerie-trierweiler-arrete-pour-usage-de-drogue-104242979.html
Rédigé par : Marie | 20 juin 2012 à 10:46
@Alex paulista
Je pense que vous êtes passé pour le "capitaliste".
Mais reconnaissez comme moi que ces créations immobilières défiscalisées ne règlent pas le problème.
La raison est que l'avantage fiscal est dans le prix et que ceux qui achètent pour se loger eux-mêmes payent l'avantage fiscal dont ils ne bénéficient pas.
Le prêt à taux 0 a été rectifié.
Le calcul de l'indexation des loyers est mauvais. Et les loueurs professionnels ou amateurs respectent les règles qui les arrangent. Le loyer indiqué est un plafond, pas un chiffre à atteindre.
Vous êtes une exception et votre prise de risque a été condamnée sans procès.
La mentalité des propriétaires fonciers n'est pas la vôtre. Ils spéculent et comme ils disent "mais si je vends, je ne les aurai plus".
Il faut faire une stratégie gagnant-gagnant.
Le maire donne des droits à construire, en échange de terrains des propriétaires.
Si la surface diminue, la valeur augmente et le village se développe.
Le vote FN prouve cependant qu'on peut toujours rêver à ce niveau.
Votre expérience est intéressante et je vous remercie de m'en avoir fait part.
Vous voyez mon point de vue, alors imaginez celui des ministères...
Rédigé par : stéphane | 20 juin 2012 à 10:03
@Laurent Dingli
De même que les athées sont les seuls à savoir définir Dieu, ceux qui taxent tel ou tel d'extrémiste de droite sont les seuls à savoir au juste ce qu'on peut entendre par extrême droite.
Faute de savoir exprimer idées et arguments, l'esprit de gauche, dont le propre est d'être borné, s'exprime ainsi par invective car son inconscient bloque en lui l'idée qu'il puisse être un idiot.
Ceci asséné, faisons un peu le tour de ce que ledit idiot peut entendre par "extrême droite".
Nazisme ? Outre que les nazis étaient socialistes par définition mais au sens nordique c'est-à-dire solidaire plus que collectiviste, il ne peut être détaché d'un germanisme trop étranger à la France pour lui être applicable.
Fascisme ? Le problème de l'Ancien Régime est que les rois n'ont pas su mettre la noblesse au pas.
Totalitarisme ? Il a été créé en France vers 1792.
Nationalisme ? Peut-être, mais alors que l'on me dise quel est le pourcentage des Français disposés à partager leurs biens et leurs revenus avec tous les peuples du monde qui ont faim.
Combien de beaux esprits de gauche hébergent un immigré chez eux ? Comme domestique, peut-être...
Catholique ? C'est en fait le plus conforme à son inconscient, car le socialisme est le contraire de la charité.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 20 juin 2012 à 09:57
@Véronique Raffeneau
La colère est mauvaise conseillère. Différents sites internet publient depuis hier les démentis d'Arnaud Montebourg sur un hypothétique boycott par lui infligé à France Télévisions.
Ce boycott me semblait contreproductif de la part d'un ministre plutôt attiré par la lumière des projecteurs.
Pour le reste, vous semblez ne pas goûter les talents de la belle Audrey, rejointe par Jean-Dominique Reffait, dont les propos me sont apparus quelque peu "macho" sur le sujet. Je crois que le rapport journaliste/auditeurs-téléspectateurs a beaucoup évolué depuis que la compagne de Jean-Louis Borloo et d'autres ont dû abandonner leurs postes.
Ce qui, aujourd'hui, me semble primordial dans ce domaine, c'est de savoir d’où le journaliste nous parle. Quand Eric Zemmour, Eric Naulleau, Alain Duhamel, Olivier Duhamel, Etienne Mougeotte, Jean-Pierre Elkabbach et nombre d’autres (FOG, par exemple) s’adressent à vous, à moi, vous savez, je sais sous quel angle ils regardent le sujet abordé. Dès lors, je ne vois pas de problème d’incompatibilité ou de conflit d’intérêts, sauf pendant une campagne électorale, par exemple.
Je préfère entendre Audrey Pulvar interviewer Copé en sachant que chacun sait, et que chacun sait que l’autre sait, plutôt que d’entendre un(e) journaliste interviewer un(e) politique avec qui il (elle) a une grande proximité, si personne ne m’informe de cette proximité. J’ai en mémoire la situation de Catherine Nay, d’Europe1, longtemps compagne d’Albin Chalandon. Nous n’en sommes pas, heureusement, à demander aux journalistes avec qui ils partagent leur lit. Il n’était pas nécessaire de savoir avec qui dormait Catherine Nay pour se douter qu’elle n’était vraisemblablement pas une trotskiste échevelée. L’honnêteté intellectuelle d’un journaliste doit lui être accordée d’emblée. Si la séparation des pouvoirs est rétablie (nominations des patrons de chaînes), les questions d’indépendance ne se posent plus. C’est alors au patron d’antenne ou de rédaction de faire son boulot de façon professionnelle.
Rédigé par : Christian C | 20 juin 2012 à 09:36
Commentaires instructifs de Véronique et d'Alexandre.
Rédigé par : Laurent Dingli | 20 juin 2012 à 09:31
@ Savonarole
Rédigé par : Savonarole | 19 juin 2012 à 15:24
::::::::::::::::::::::::
Bien vu bien dit bien commenté !
Un oubli et de taille celui-là : LE RECEPISSE !! c'est important ça ! les gendarmettes en avaient-elles ??
En outre, avaient-elles peur des foudres de la justice gauchiste badintérienne, des associations antiracistes, des émeutes éventuelles si bavure, sachant que le présumé tueur était bien connu des services de police, donc catalogué comme protégé intellectuellement et socialement par nos bisounours bien-pensants des ligues médiatico-politiques de gauche ?
Pauvres gendarmettes victimes des Casimir socialistes, les mêmes qui dès leur élection en 81 invitaient sur les plateaux télés les délinquants des Minguettes qui paradaient en héros devant la ministre "couchée" : Mme Questiaux devant le chef des meutes, Jimmy, hilare et fier de son coup, vous vous en rappelez ?? La France à genoux devant le crime, la délinquance, les incivilités, l'indiscipline érigée en devoir de résistance citoyenne par la gauche !
A vomir !
Ce petit coin tranquille que je connais bien pour être un havre de paix dans les Maures, pas loin du Lavandou, transformé en enfer pour ces deux jeunes gendarmettes ! Quel gâchis !
Rédigé par : sylvain | 20 juin 2012 à 09:25
Ruines ?? péjoratif !
On peut restaurer des ruines !
Ici vous en êtes encore à pérorer sur Sarko et Flanby ; moi je me projette déjà en 2017 et de plus je vole au secours de Notre-Dame de La Repentance ! Voyez je n'ai pas de "rancugnitude" !
J'ai une solution pour que Ségolène retrouve une virginité politique : qu'elle se fasse prendre en otage par les FARC. Quelques mois voire deux ou trois ans, s'ensuivraient les tractations habituelles, elle serait la pauvre victime de guérilleros dans cette jungle inhumaine, ferait pleurer dans les chaumières, sa photo à la une de tous les magazines, acquerrait une notoriété et un titre de noblesse : "otage de ce qui se fait de mieux comme rebelles guérilleros", c'est très branché ! Les FARC sont les All Blacks du monde de la rébellion ; ainsi elle pourrait se présenter avec un CV blindé en 2017 : "une ancienne otage des FARC candidate à la présidence de la République", etc. Elle est pas bonne mon idée ???
Rédigé par : sylvain | 20 juin 2012 à 09:03
@ Mary Preud'homme
Zen, Mary, zen, le mot pestiféré vous a donc fait sortir de vos gonds ? Dans quel post y a-t-il le plus de haine et de hargne, le vôtre ou le mien ? Allons, un peu plus de mesure s'il vous plaît.
Je ne suis pas aveuglément anti-Sarkozy, mes raisons de ne pas apprécier le personnage sont bien réelles, trop nombreuses pour être rappelées ici, et d'ailleurs partagées par 51,64 pour cent des français qui n'ont pas voté pour lui.
Ma conviction que ses prochaines étapes seront judiciaires n'a rien à voir avec une aversion morbide, mais repose là aussi sur des faits réels, que cela vous plaise ou non. Vos exclamations n'y changeront rien.
Rédigé par : Camille @ Mary Preud'homme | 20 juin 2012 à 08:43
@ Jean-Dominique
Vous avez bien observé, cher Jean-Dominique, que si j'ai cité le lien Montebourg-Pulvar c'est évidemment pour contrarier la phrase de Philippe et sa conclusion:
"...du convenable et du décent toujours."
Et encore plus précisément, mon lien était destiné à exploser l'adverbe "toujours".
A peine le billet de Philippe publié, que lit-on ?
Pour marquer son mécontentement intime et privé, un ministre de la République, dont le champ d'action se situe principalement dans des fleuves d’angoisse et de précarité, ne trouve rien de mieux à opposer qu'une mesure de rétorsion, niveau fâcherie de rien entre chers amis, chers proches et très familiers, en boycottant avec ostentation sa participation à une soirée électorale prévue sur le Service public.
D’accord, ce genre de programme ne mérite sans doute pas autant d’intérêt et de considération - ah, le ridicule abyssal des contorsions pour dire qu’on connaît les résultats, mais qu’on n’a pas le droit d’en faire part, un grand moment !.
Cependant, les narcissismes et les égocentrismes genre Montebourg-Pulvar, toute l’indécence et la vulgarité qui vont avec..., avec essentiellement comme motivations, comme fers de lance, les enjeux du privé et de l'intime mêlés, confondus, excusez du peu, avec l’officiel et les gravités de la République, ne sont dans mon esprit ni convenables, ni décents.
En moins de vingt-quatre heures le "toujours" de la phrase de Philippe est pulvérisé.
Et si je ne mets pas en doute une seconde la sincérité de la présomption de Philippe, la naïveté et l’espérance trop violente de sa phrase m'ont directement sauté aux yeux en lisant l'article de L'Express.
Par ailleurs, dans mon post précédent, m’étant attaché à opposer au billet de Philippe les 44% d'abstention, ne serait-ce que pour conforter et valider mon argument, m'intéressant dans le détail à cette question de l'incrédulité, de la défiance et de l'indifférence exprimées par cette désertion en masse pour le politique, et que Philippe, hanté par sa détestation le matin, le midi, l'après-midi, le soir, la nuit depuis des mois et des mois, ne cesse pas de réduire à son antisarkozisme viscéral, donc m’intéressant à cette question de l’abstention, je venais de lire un article qui, en autres, disait :
"l’abstention concerne 60% des personnes vivant dans un foyer dont le revenu est inférieur à 1200 € par mois mais seulement 39% des familles aux revenus dépassant les 4500 euros mensuels.
"Des législatives sans le peuple PS 2 – UMP 0", Daoud Boughezala – Causeur.
Alors, vous comprendrez que les désagréments professionnels, intimes et privés de A. Montebourg et de A. Pulvar, couple à l’image de tant d'autres, à droite, à gauche, ailleurs, qui illustre si bien le politique-médiatique sans le peuple, ne pouvaient que s'entrechoquer dans mon esprit avec la lecture de l’article publié dans Causeur, et avec la phrase et le billet de Philippe.
Sur la non reconduction du contrat d’A. Pulvar, je ne pense rien étant entendu que je ne regarde JAMAIS l’émission de L. Ruquier.
Mais au fond, le plus sincèrement possible, j’aurais envie de dire à la journaliste A. Pulvar que cette non reconduction représente sans doute une grande opportunité, dans la mesure où à la faveur de cette éviction, elle va pouvoir, en matière d'information, remobiliser son talent pour le convenable et le décent.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 20 juin 2012 à 06:13
@ stéphane | 19 juin 2012 à 12:37
"Rétablir l'impôt avec la possibilité de le payer en mettant à disposition du foncier non bâti."
"Ce n'est pas les JO à Paris qui auraient réglé le problème, ni les défiscalisations à deux balles."
J'ai une petite expérience dans le domaine, ma famille ayant construit des petites maisons sur de vieux terrains hérités. Il fallait bien faire quelque chose, les toits et fenêtres des vielles granges menaçaient de tomber, et on construisait des écoles à côté.
Nous avons fait du social intermédiaire, utilisant les dispositifs Périssol, Borloo neuf et autres Scellier, et s'engageant à louer à un prix plafonné.
Sans ce que vous appelez les "défiscalisations à deux balles", on n'aurait probablement rien pu faire d'autre que des garages.
Les plus grands obstacles ont été
- la municipalité (de gauche) qui voit d'un mauvais oeil que la population augmente au-delà de 3500 habitants et que des gens de condition modeste côtoient les villas. Pour eux, les pauvres doivent se caser dans des barres HLM ou au centre du vieux village dans des locations miteuses de 60 m² pour 500 euros. Proposer une maison neuve de 100 m² avec jardin pour 700 euros par mois, c'est presque indécent, ça gêne des socialistes au grand coeur qui louent des vieux trucs insalubres, sans mettre d'argent à les retaper.
- la jalousie des beaufs de voisins qui ne supportent pas l'idée que quelqu'un soit propriétaire de plusieurs maisons pour de la location. Ils voient ça comme du grand capitalisme depuis leur villa kitch avec piscine, gênés qu'un autre ait plusieurs maisons dans le village et que des gens de classe moyenne basse puissent vivre dans une maison neuve en face de l'école. Jalousie. Standing.
Je peux vous assurer que, pour être rentable, la construction et la location de ces logements demandent une surveillance et un suivi réguliers. C'est possible pour un retraité, et encore en payant des assurances loyer impayé.
Je crois que l'État en est incapable à grande échelle.
Je ne crois donc pas en votre foncier d'État. Ni en vos réductions d'impôts: les propriétaires de terrains n'ont pas de raisons d'avoir de haut revenus.
Il faut encourager l'initiative privée, et l'aider par les "défiscalisations à deux balles" qui rendent la construction possible...
Pardon pour ce hors-sujet. C'est un domaine où le réflexe de gauche de se tourner vers l'État nous mènera dans l'impasse.
Il faut de la mixité sociale, faire autre chose que des "quartiers".
Rédigé par : Alex paulista | 20 juin 2012 à 06:03
Rappelons à notre Hermine que la haine rend aveugle, un peu comme la représentation de la justice dans ses atavofigures et son éternelle symbolique... comble et paradoxe.
Tellement aveugle qu'elle ne voit même pas dans quelle dégaine pitoyable et antirépublicaine s'intronise le nouveau règne.
Le petit roitelet gère avec beaucoup de difficultés la guerre des dentelles entre la Montespan, la Maintenon et la première adjointe du Bailli de la capitale.
Sommes-nous vraiment dans une République?
Et qui plus est donne des leçons à tout le monde, se regarde le nombril, trahit et abandonne ses enfants mais... engraisse toujours autant ses oligarques et ses seigneurs...
S'il vous plaît Monsieur le Procureur, dites-nous et dessinez-nous la Justice et la République... et puis aussi pour le même prix, la démocratie "normale"...
Rédigé par : Stalen IIlitch GUEVARA | 20 juin 2012 à 02:57
Bon ben je suis nul en borne !
Ma femme a donc tort de me traiter de borné.
Je lui dirai demain en redescendant de l'Ostal :-)
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 20 juin 2012 à 00:46
Voilà, la grande dégringolade est en marche si le PS n'y prend garde.
Je cite Noël Mamère sur France Info dimanche soir :
"(...) depuis 1997, nous avons toujours combattu le budget de la Défense. Cela fait partie de nos fondamentaux."
Sait-il seulement qu'à l'Est, la Russie et la Chine investissent massivement dans leur propre Défense ? Dans quel but ?
Et comment pourrons-nous reconduire d'autres opérations Harmattan dans d'autres pays totalitaires, si nous ne sommes plus capables d'intervenir ?
On n'a jamais gagné une guerre avec des jeans délavés et des plantations de cannabis (clins d'oeil à dame Cécile De La Haute-Couture).
Ha ha, Mmes Semtob n'ont pas fini de rigoler, et la presse internationale avec, lorsqu'elles verront nos soldats habillés en tutu (rose PS) et armés de pistolets à eau (made in China).
Ridicules et inconscients, ces vers.
Rédigé par : RF | 20 juin 2012 à 00:33
>essai
M. Sapin ne sait pas comment l’on déroule un tapis rouge entre la France et l'Angleterre sans mouiller celui-ci…
Je lui propose le tunnel sous la manche.
Cela devrait le faire.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 20 juin 2012 à 00:16
@ Hermione | 19 juin 2012 à 16:06
Allez Hermione, on t'a reconnue.
Prends ta baguette et combattons vote-de-mort !
Rédigé par : Harry | 19 juin 2012 à 23:50
JDR, je crois que la ligne de partage entre droite et gauche ne réside aucunement dans la finalité de leur politique mais en un temps donné dans leurs modalités. Sommes-nous d'accord sur ce point ?
Rédigé par : MS | 19 juin 2012 à 23:37
Cher Philippe,
Nous vous trouvons bien satisfait et pourtant il n'y a vraiment pas de quoi.
Vous pouvez constater que Hollande se situe sur le même registre que Monsieur Bayrou à l'échelle internationale.
Hollande, pauvre bouffon pédalant à contre-courant, se prend des râteaux cinglants, de la terre entière.
Le pauvre homme n'a que trente ans de retard.
C'est misère que de voir notre beau pays raillé de toute part et avec raison, faut-il le souligner, car les décisions sont absurdes, incohérentes, décalées.
Cette incompétence manifeste fait hurler de rire nos concurrents qui avancent alors que nous nous enfonçons dans une pitoyable régression.
Cette vue à très court terme nous enlise inexorablement.
Nous ne pourrons jamais retrouver notre éclat international si nous continuons dans ce chemin visqueux, atone.
Nous nous moquons totalement des ambitions des uns et des autres. Ce que nous demandons par contre, c'est un minimum de sérieux, un minimum de réalisme.
Nous constatons que ce n'est pas un gouvernement qui travaille, mais une bande de vieux copains. C'est insupportable pour toute personne qui a au moins deux neurones.
Nous nous devons de tirer un signal d'alarme, un appel à la sagesse pour que les priorités soient menées à bien.
Il est facile de déconstruire ce qui a été élaboré avec peine et avec les efforts de tous les français et d'apporter quelques touches de détérioration pour quelques voix de plus. Il est insensé de mettre en péril les régimes de retraite, de dépouiller les personnes âgées, de fragiliser les sociétés, d'inciter les entrepreneurs à l'exil.
Qui pourra sauver la France de ce péril annoncé de toute part ?
On se le demande. Mais certainement pas Hollande.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 19 juin 2012 à 23:31
@ Véronique Raffeneau | 19 juin 2012 à 13:13
Y a du redressement dans l'air :
Pour sûr, Montebourg va bientôt pulvariser France Télévisions !
Anne S va en parler au Dray.
Rédigé par : Taquin n'est pas couché | 19 juin 2012 à 23:30
La gauche a incontestablement gagné ces élections, mais au parlement, elle n'atteindra pas la majorité des 3/5 et donc certaines réformes annoncées par François Hollande (comme le vote des étrangers) ont du plomb dans l'aile.
Après l'assassinat des deux femmes gendarmes, il faudra observer si la gauche bisounours nous resservira les excuses sociales à ce type d'acte, ou si nos nouveaux gouvernants sauront imprimer une politique de juste répression.
Si oui, elle pourra envisager une mandature à sa main.
Si non, alors dès les prochaines échéances électorales (donc dans environ deux ans), commencera son reflux et le cycle recommencera, sauf si le désespoir du Peuple s'en mêle...
Donc cette gauche de gouvernement n'a pas droit à l'erreur et la période d'état de grâce pour Monsieur Hollande me semble déjà terminée. Il suffit d'avoir la patience de laisser passer l'été pour juger des politiques qui seront mises en œuvre.
Rédigé par : Robert | 19 juin 2012 à 23:14
@ Cher Pierre-Antoine,
Alors je vous ai mal lu, veuillez me pardonner.
@ Stéphane,
Au fait, merci pour le site...
Rédigé par : Laurent Dingli | 19 juin 2012 à 22:28
Marc Servera, vous me posez toujours la même question ! Je suis toujours incapable d'y répondre en quelques mots. Une politique socialiste, au sens moderne du terme, reste d'inspiration keynesienne avec un état régulateur, redistributeur et économiquement actif.
Vous faites peut-être partie des gens qui considèrent qu'une politique socialiste qui marche, telle que le cas suédois, ne peut plus être qualifiée de socialiste puisque, par nature, le socialisme ne marche pas.
Et je crois moi que nos sociétés nombreuses, éclatées, poreuses ont un intense besoin de socialisme, pas seulement économique. J'ai déjà dit ici tout le bien que je pensais de l'alternance démocratique, chacun a des talents complémentaires. La gauche sait transformer, sait faire progresser une société mais il faut des pauses, des consolidations, il faut établir des renforts et des équilibrages et c'est ce que sait faire la droite. Quand la gauche gère, c'est le marasme Bérégovoy. Quand la droite réforme, c'est l'implosion Sarkozy. Réformer sans gérer, c'est l’essoufflement ; gérer sans réformer, c'est le déclin. Chacun son savoir-faire.
Rédigé par : Jean-Dominique @ MS | 19 juin 2012 à 22:21
Véronique, il y a des personnes dont on attend de la bonne foi et vous en faites partie. Arnaud Montebourg ne s'est pas exprimé au sujet de l'éviction de sa compagne. On peut deviner qu'il n'est pas satisfait et on ne peut le lui reprocher. Encore une fois, c'est madame qui en rajoute dans les médias pour faire fumer comme un incendie une maigre brindille. Audrey Pulvar, que j'apprécie comme jolie poupée à la télévision et comme journaliste pugnace à la radio, a les moeurs narcissiques de son métier, comme Valérie Trierweiler.
Vous auriez pu ainsi rappeler que F. Hollande, celui qui donne le "la", s'est engagé à modifier le mode de désignation des patrons de l'audiovisuel public. La direction de France 2, pour des raisons qui tiennent à elle, à sa ligne éditoriale et à ses relations avec Audrey Pulvar, a décidé de ne la reconduire nulle part. Vu de loin, cela me paraît abusif, je ne connais pas d'exemple d'un journaliste de renom remercié en bloc sans proposition alternative. Même Paris Match, qu'on ne peut ranger dans les médias inféodés à la vermine stalinienne au pouvoir, a trouvé une issue correcte pour VT.
Surtout, vous auriez pu noter comme un fait inédit et symptomatique du nouveau style que la direction de France 2 n'a pas hésité à virer Audrey Pulvar au moment même où son compagnon devient membre du gouvernement. Vous auriez pu vous souvenir du sort enviable, à l'inverse, qui fut réservé à Christine Ockrent nommée à la tête de l'audiovisuel public international au moment même où son mari devenait opportunément le ministre de tutelle. Autres temps et autres moeurs, à coup sûr.
Vous auriez pu enfin conclure sur votre joie de constater que le patron de l'audiovisuel public ne craint plus, pour la première fois dans la Vème République, de mécontenter fortement un membre éminent du nouveau pouvoir mais néanmoins amoureux. C'est très nouveau et je vous vois applaudir à l'illustration concrète des nouveaux usages que Philippe décrit. Ça ne fait pas plaisir à tout le monde, y compris à Arnaud Montebourg, mais c'est ainsi désormais que les choses fonctionnent.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Véronique | 19 juin 2012 à 22:00
Il y a les pestiférés et les pestes enferrées jusqu'à la garde. Aveuglée par la haine sans doute, incapable d'un minimum d'objectivité et projetant leur hargne sur toute personne qui ne partage pas leur aversion morbide.
Pauvre Camille !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 19 juin 2012 à 21:54
Cher Monsieur Bilger, j'écrirais plutôt, "la gauche a tous les pouvoirs GRÂCE à...", car la non-réélection de Nicolas Sarkozy est une chance pour la France.
Je souscris sans réserve à chacune de vos phrases, tant votre analyse est juste et nuancée.
Je suis persuadée que dans un an environ, un petit peu plus, ou un petit peu moins, le nom de Sarkozy deviendra aussi pestiféré que celui de Strauss-Kahn, lorsque des juges courageux auront fouillé dans des ruines qui ne sentent pas très bon.
Il n'y aura alors plus grand-monde ici pour chanter ses louanges, sauf peut-être un bienheureux irréductible.
Rédigé par : Camille | 19 juin 2012 à 20:53
A mes yeux M. Sarkozy a été un révolutionnaire ! Il s'est battu pour une République plus équilibrée, plus juste, plus forte...
Il n’y avait rien d’extrémiste dans ce qu’il disait, dans ses pensées, dans ses actions…
Je salue un grand combattant !
Toute mon admiration à M. Nicolas Sarkozy.
Rédigé par : sylvain | 19 juin 2012 à 20:21
@ Stéphane,
A propos de Chirac, vous écrivez :
"Dix personnes dans un logement de 60m², des enfants en bas âge, des poubelles sur le palier... cela a de quoi agacer. Chirac a constaté, mais n'a rien fait".
Justement et c'est en cela que ses propos n'étaient que de la vulgaire démagogie et ne correspondaient nullement à la volonté de prendre en compte un problème réel.
Pour le reste, c'est-à-dire l'essentiel, je pense comme vous qu'il existe un problème "foncier", mais que celui-ci n'est que l'élément d'un ensemble plus vaste : il y a aussi des questions d'identité, d'emploi, d'échanges, qui dépassent ce cadre matériel, même si l'environnement immédiat est bien entendu essentiel et que tous ces facteurs sont interdépendants.
Je reviens à Mohamed Merah et à son milieu : un père de 13 enfants qui ne s'en occupe pas, bat la mère (violence que reprendra l'un des frères de Mohamed, puis Mohamed lui-même) ; une mère seule, complètement débordée par la violence de ses enfants, une femme à qui il ne sert à rien de couper les vivres pour la contraindre à quoi que ce soit. "La violence de mon fils est telle que je suis incapable d'y faire face", écrit-elle au juge en avril 2003 (Le Monde du 13 juin 2012). Un enfant intelligent, Mohamed, balloté de foyer en foyer, sans repères, qui vit dans la violence permanente (un exemple parmi d'autres: son frère Abdelkader poignarde son aîné qui reste plusieurs jours dans le coma) ; des quartiers déshérités de Toulouse (ce qui n'explique pas tout, comme le souligne avec raison l'auteure de l'article, Emeline Cazi) ; une assistante sociale et des éducateurs qui font leur possible mais ne peuvent à eux seuls tout régler, etc., etc.
Situation semble-t-il assez proche de celle d'Abdallah Boumezaar, dont je n'ai pas encore lu la biographie : lui aussi était violent avec sa mère, lui aussi est entré très tôt dans la délinquance. On peut bien sûr s'interroger sur l'opportunité de supprimer les peines plancher (je suis convaincu que c'est une erreur), mais le problème est bien plus large. Combien de bombes à retardement produisent ces familles déstructurées où le père est absent et la mère débordée ? Le foncier est essentiel mais ne peut résoudre à lui seul le problème.
Je voudrais m'écarter un moment de ces cas extrêmes pour citer deux exemples intéressants entendus le même jour dans les médias : Airbus tente d'intéresser les jeunes des "quartiers" aux métiers de l'aéronautique : même si cela ne fonctionne pas pour tout le monde, c'est une mesure d'avenir. Le second exemple vient d'une favela du Brésil où l'on s'efforce de mettre en place des projets d'agro-écologie afin de sortir les jeunes de la spirale infernale misère-criminalité : un de ces jeunes, condamné à une longue peine de prison pour trafic de drogue et qui sortait muni d'un bracelet électronique disait que ce nouveau projet avait donné un sens à sa vie. Bien entendu, il ne faut pas tomber dans l'utopie et l'angélisme. La réalité est loin d'être toujours aussi simple et les dégâts sont parfois irréversibles - comment ne pas penser avec horreur aux victimes de Merah et Boumezaar - mais enfin, ces deux exemples constituent quelques notes d'espoir et nous en manquons parfois cruellement.
Rédigé par : Laurent Dingli | 19 juin 2012 à 19:37
"La gauche qui, grâce à la démocratie, s'est emparée de tous les pouvoirs", pardonnez ma simplicité simpliste mais cette expression est par trop paradoxale : la gauche a été élue démocratiquement et ne peut donc par là même "s'emparer du pouvoir", même si à droite la défaite est amère, rien ne peut retirer cette légitimité au gouvernement en place, seuls les tyrans et autres dictateurs "s'emparent du pouvoir".
A part cela qui m'a fait sursauter, j'ai toujours autant de plaisir à vous lire et vous en remercie.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 19 juin 2012 à 16:32
Dans tout débat il se trouve un imbécile pour trouver plus d'importance à la forme qu'au fond (ce n'est pas une référence maligne à l'avis de J.P Ledun), c'est ici mon cas.
La beauté formelle de ce blog est gravement offensée par des lignes de codes que vous mettez en lien, Mesdames et Messieurs les contributeurs. Si vous consentiez à faire l'effort pour l'avenir d'inscrire vos liens entre les balises ci-après, cela allègerait vos messages et notre lecture. Vous voulez nous faire connaître une page de presse quelconque écrivez :
"<*a href=wwwmapagequ'elleestlameilleure>ici<*/a>"
et votre lien sera "inscrit" dans le mot "ici" (ou tout autre mot de votre choix). L'adresse doit commencer par WWW et non par HTTP et vous enlevez les étoiles. (C'est clair non ...?)
Illustration par l'exemple : je veux vous faire partager mon enthousiasme pour le manifeste Faire Taire les Perroquets . Ces mots apparaissent gris, élégants et soulignés. Ils vous indiquent qu'en cliquant sur eux, vous allez accéder à une autre page.
Sur le fond. Quel sale tour le PS n'a-t-il pas joué à la droite tout de même ? Ne voilà-t-il pas qu'un nombre infiniment grand d'électeurs croient que la gauche est au pouvoir alors que le Centre Droit règne ? Vous même, Monsieur Bilger vous y êtes laissé prendre. Vous avez voté pour un candidat dont le programme économique et social eût paru bien droitier au premier gouvernement du Général de Gaulle et pensez avoir franchi le Rubicon. N'y voyez aucune critique, la gauche est représentée par mon candidat qui perd avec constance et le Centre Droit l'emporte sans Bayrou.
La droite est prise dans un étau et sent bien qu'elle doit trouver une échappatoire. Certains pensent l'avoir trouvée dans l'aspiration des thèses et du programme du Front National. D'autres pensent que le gaullisme existait en même temps que l'UDF et veulent se distinguer du PS par d'autres moyens. Qui l'emporte dans les urnes, qui l'emportera dans les jeux de pouvoirs au sein de l'UMP ?
Madame Le Pen arrivera-t-elle à ses fins et ralliera-t-elle les tenants de la "droite populaire" ? L'idéologie de ce parti est-elle susceptible de devenir républicaine ?
Mais nous venons tous ici (je n'ai pas lu la deuxième page de commentaires et prie les contributeurs de m'en excuser) avec nos explications tenant pour une large part à nos préjugés politiques et perdons de vue que ce résultat devrait conduire au silence et à l'analyse. Pourrons-nous compter sur les médias pour le faire ?
C'est circonscription par circonscription qu'il faudra "lire" les résultats. Qui sont les battus ? Y a-t-il réellement un effet du rejet des affidés de N.S. ? Y a-t-il un rejet de ceux qui incarnent "une classe politique" plus soucieuse de sa carrière que d'une pensée et d'une action ? Que penser de l'échec de J. Lang par exemple ? L'élimination de S.R. est-elle toute due à l'habileté tactique de F.H. ou bien des données liées à la personne de S.R. ont-elles joué encore plus puissamment ?
Les électeurs ne sont-ils pas las d'une certaine forme de politique, c'est-à-dire ne se mettent-ils pas à rejeter le professionnalisme politique pour essayer de se trouver des représentants ?
Tout ceci a-t-il à voir avec les idées proposées par chaque candidat ou bien est-ce indifférent ?
Bref, le séisme n'est peut-être, n'est sans doute pas dans la substitution d'un parti de centre droit à un parti de droite. Mais la disparition de certains candidats dans des rapports de force qui n'étaient pas forcément contraires peut signifier quelque chose.
Au demeurant, le Front de Gauche sera majoritaire dans de prochaines votations. Quand ? C'est plus difficile à dire, mais ça viendra.
Rédigé par : Hermione | 19 juin 2012 à 16:06
Je sais plus ou j'ai lu cette vérité !! Le cadeau le plus empoisonné est bien celui de Nicolas (volontaire car il a tout fait pour ne pas être réélu) au hollandais. C'est le père du hollandais qui a dit ça et politiquement parlant c'est beaucoup plus grave (et absolument personne ne s'en est offusqué) que le fameux tweet qui défraye la chronique !
Rédigé par : Pierre-Alain | 19 juin 2012 à 15:52