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20 juin 2012

Commentaires

jlm

"Les courageux tardifs, les lucides d'après-coup m'ont toujours fasciné", à moi me donnent envie de vomir.

Valerie

A situation comparable, gestion similaire en Grande-Bretagne avec un "electronic tag" pas toujours efficace !... comme on peut malheureusement le constater ci-apres :

"Conker killer removed his tag before murdering student"

Cet infortune etudiant en a fait les frais recemment :

http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/crime/9330890/Conker-killer-removed-his-tag-before-murdering-student.html

Quant bien meme, des systemes de tracage satellitaire seraient envisages comme ici :

"Tagged criminals could be tracked by satellites to stop reoffending"

http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/law-and-order/9331635/Tagged-criminals-could-be-tracked-by-satellites-to-stop-reoffending.html

De plus, meme les liaisons peuvent etre brouillees comme un commentateur le souligne avec des "GPS jammers"

oursivi

pas moyen de savoir où il se trouve.
À méditer.
Rédigé par : Alex paulista | 22 juin 2012 à 18:42

Ce qu'ai fait.

Alex, vous qui êtes féru d'info, vous savez comme moi que mettre une localisation GPS sur ce genre de type à travers un bracelet ne serait guère difficile... ainsi, si lors de l'appel qui a envoyé cette malheureuse patrouille un système localisait la présence très proche d'un de ceux en portant un pour les raisons qui auraient dû en faire porter un à ce pauvre type, les gendarmes seraient arrivés à quatre et armés, et n'auraient pas envoyé deux jolies minettes se faire abattre comme des lapins en rase campagne...

Âmes méditez.

Encore un beau client pour EDM...

"sa culpabilité éventuelle, je m'en fiche, un criminel dehors rassure quant au fait qu'un innocent n'a alors aucune chance d'être emprisonné".

Ajoutons... s'il reste en vie une fois le criminel dehors...

Marrant, enfin... "marrant" vu le contexte, façon d'écrire, mais j'ai encore un mot qui me brûle les lèvres.

Cela commence par Cré et finit par Tin.

??

Voilà un énigme digne d'Acquitte à tort.

AO

oursivi

La règle ne devrait vraiment pas être compliquée à édicter - je simplifie, je sais - on pourrait la résumer ainsi :

Un individu homme ou femme qui se montre violent pour des raisons futiles dans un contexte pourtant peu incitateur ou très caractérisé et qui réitère doit être bouclé longuement dès la première incartade si elle est grave et dès la seconde s'il reste sur la même ligne de dangerosité potentielle dans ce même contexte caractérisé dont il ne fait rien pour sortir (drogue, alcoolisme...).

Les contextes sociologico-psychiatriques propices à ces poussées de sève meurtrières sont assez bien identifiés pour qu'on en fasse l'usage préventif qu'il conviendrait d'en faire.

Ce qui nous retient n'est pas de savoir si la société se porterait mieux à savoir ces malfaisants maintenus loin des agneaux qu'ils aiment traiter comme tels, nous - ce qui est l'évidence - mais, vu l'état de nos prisons, ne risque-t-on pas d'y laisser croupir qui ne représente qu'un risque potentiel vu ce calvaire que de le maintenir loin de nous dans de tels cloaques...

Construisons des prisons propres, non dégradantes et en bonne quantité, et faisons-en bon usage.

Une personne contrainte à s'y tenir les mois ou années nécessaires n'en souffrirait pas trop et pourrait y trouver matière à se pencher sur elle-même se former, s'instruire... Quant à la société, elle s'épargnerait de nombreux drames.

Cela ne paraît pourtant pas si compliqué et moins cher que de multiplier les doublons administratifs, sportifs et événementiels qui fleurissent partout.

Plutôt que de vouloir ériger un nouveau Parc des Princes - c'est vrai que le Stade de France est tellement utilisé... - l'émir de je ne sais où serait plus inspiré de venir réinvestir l'argent qu'on lui donne par banque entière pour des produits de son sous-sol dont il n'est en rien responsable de leur présence comme de leur usage, il serait mieux inspiré que de le reverser pour le financement de prisons décentes afin y accueillir ses nombreux frères musulmans.

On peut toujours rêver.

AO

Anton

Des magistrats ont commis une erreur et ne risquent rien.
Deux gendarmes ont commis une erreur et l’ont payé de leur vie.

Des magistrats ont commis une erreur c’est incontestable car s'ils avaient su, ils n’auraient pas rendu la même décision.

Mais évidemment, il y a des degrés dans l’erreur.
Il y a l’erreur imprévisible, qui n’appelle aucune sanction tant la justice est humaine.
Il y a l’erreur d’appréciation, qui peut poser la question de la compétence et donc de l’évolution de carrière.
Et il y a la faute qui consiste à faire prévaloir son opinion politique sur l’application de la loi.

Il est bien difficile de faire la part des choses mais cela l’est d’autant plus que l’on ne cherche pas à savoir. Tant semble inscrit dans le marbre le sacro-saint principe de l’irresponsabilité des magistrats. Qu’un jugement ne soit pas « déshonorant dans son argumentation » cela paraît être un minimum ; mais est-ce suffisant ?

Au-delà des argumentations de façade, le problème est simple : la loi prévoit des peines d’emprisonnement mais il n’y a pas de places de prison en nombre suffisant.
Partant de là, le travail des magistrats est impossible car soit ils ne punissent pas, soit ils se rendent complices de traitements inhumains et dégradants.

Dans ces conditions, trois alternatives se présentent.
Dans la première, le sens de l’honneur pousse les magistrats à la démission.
Dans la deuxième, la mise en cause de leur responsabilité « stimule » leur sens de l’honneur et conduit au même résultat.
La troisième est celle de l’irresponsabilité engluée dans une idéologie facile servant de paravent et à laquelle la notion d’honneur est étrangère.
Elle conduit au drame qui nous occupe.

La menace d’une démission en masse conduirait très rapidement le politique à prendre ses responsabilités, à savoir construire des prisons dignes de ce nom au lieu de stades et autres palais des congrès.

Mary Preud'homme

@ Jacques (ex Surcouf et ses états d'âme)

Je ne parle pas de scénario probable sachant que Boumezaar a d'ores et déjà avoué les deux crimes et les circonstances de leur déroulement, y compris la participation active de sa compagne qui reste néanmoins, je vous l'accorde, à démontrer.

Savonarole

Espagne 2, France 0...

Un salaire plancher les aurait sauvés.

Jacques éprouvé

Mary Preud'homme | 23 juin 2012 à 18:29
Vous parlez de scénario probable est c'est sur ce point que je vous rejoins, il n'est que probable.
Moi c'est le scénario vrai, que je voudrais connaître. La mort de ces deux femmes, sauvagement exécutées, me tord le ventre.
Le reste n'est que supposition.
Je ne connaissais pas ces femmes mais j'en connais d'autres faisant le même métier et nous nous interrogeons beaucoup.

Jean-Paul Ledun Cri du coeur

Cher Papa, Chère Maman,

S’il vous plaît, vous qui avez fait un/des enfants par amour, prenez le /les par la main. Ne les laissez pas tomber à la première occase. C’est un sacerdoce, parfois je sais, mais un enfant est prêt à tout apprendre. Le bien et le mal.

Chers(es) gendarmes,
S’il vous plaît, tant que vous n’aurez pas l’assurance que les parents auront réussi à remettre tout leur amour dans le bon sens, ne sortez plus en mission QUE la main sur le colt !
Même pour le plus banal conflit de voisinage.

Vous n’avez pas à payer. Plus vous (ni personne d’ailleurs), plus maintenant.
Nous produisons des fous à tour de bras. Tenez-le-vous simplement pour dit.
Bon courage Maman et Papa.
Bonne chance gendarme.

Mary Preud'homme

@ Jacques
Rappel de mon message du 22 juin 16:37 :
"..C'est une histoire banale, une affaire de sac volé, et de voleur reconnu par sa victime. Mais sur place, Abdallah Boumezaar, que les gendarmes veulent interroger, "pète les plombs". Elles sont à peine entrées que le forcené bondit sur Audrey Berthaut, qui s‘écroule sans avoir eu le temps de dégainer, s'empare de son arme de service et l’exécute froidement de deux balles dans la tête. Toujours selon le scénario probable de ces assassinats, Alicia Champlon, voyant sa collègue sauvagement agressée sort son arme pour riposter, mais elle est alors bousculée prise à revers et ceinturée par la compagne/complice du tueur (qui aurait avoué), si bien que son Sig Sauer lui échappe et que désarmée, elle n’aurait eu d’autre possibilité, explique une source, qu’aller demander du renfort par radio, mais Abdallah Boumezaar lui court après pour l'en empêcher. Sans arme et acculée dans une ruelle du village, elle ne peut riposter et elle est alors abattue comme sa collègue.."
Si l'on en croit l'information ci-dessus relatée et trouvée sur un forum de la GN, Alicia aurait effectivement dégainé mais aurait été entravée au moment où elle allait tirer et son arme lui aurait échappé.
---
Il se trouve que je connaissais cette jeune femme dont l'un de mes petits cousins est un ami de longue date, une fille volontaire, énergique, dynamique, gracieuse et enjouée qui avait vraiment choisi ce métier par vocation ; depuis ce drame nous échangeons bien sûr beaucoup sur le sujet. D'autant qu'ayant moi-même un fils commissaire de police en PJ, je me sens d'autant plus solidaire du malheur de la famille d'Alicia. Mais je pense aussi à Audrey dont ce serait la fête aujourd'hui et aux deux petits orphelins.
---
Je lis souvent beaucoup d'âneries ou d'inexactitudes sur la police ou la gendarmerie que la plupart du temps je préfère ne pas relever. La faute en est d'ailleurs davantage aux medias ou à des encyclopédies en ligne truffées d'informations approximatives, voire périmées ou fausses, qu'aux posteurs qui ne font que recopier ce qu'ils ont lu ici ou là.

Alex paulista

@ Trekker | 23 juin 2012 à 03:39

Je suis d'accord avec vous sur tous les points de fond. Avec une nuance quand même. Dans ce cas précis, si le second gendarme avait été un homme, il aurait peut-être eu plus de facilité à se débarrasser d'un revers de main de la compagne du suspect, au besoin en la satellisant en mode encastré dans l'armoire la plus proche.

Ce n'est que spéculation. Le suspect aurait pu être accompagné d'un homme, la compagne du suspect était peut-être surentraînée en arts martiaux...

Mais tout de même: toutes qualités égales par ailleurs, si j'étais gendarme et si j'étais une femme, je préfèrerais être en binôme avec un homme.

Deux femmes seules, ça me semble une imprudence.

argone

Enfermons 50% de la population :
- tous ceux qui ont déjà eu affaire à la justice.
- tous ceux susceptibles d'avoir affaire à elle (on peut trouver des critères en analysant la catégorie ci-dessus)
- tous ceux qui sont douteux (on ne sait jamais).
- ceux qui ne rentrent pas dans les catégories précédentes, mais qui statistiquement ont des chances de tomber dans la précarité pouvant les mener à des maladies psychiatriques de nature à les transformer en violeurs, criminels.

La génétique peut aider : décrypter l'ADN d'un maximum de criminels, déviants sociaux, pour déterminer les marqueurs prouvant un certain déterminisme génétique, que l'on pourrait rechercher chez tous les individus.

Ainsi nous pourrons vivre dans le meilleur des mondes. Bien sûr il faudra construire pas mal d'établissements carcéraux mais ce sera le prix à payer pour vivre dans une société apaisée, sûre et tranquille bref sécurisée.

De plus le taux de chômage pourrait être divisé par deux.

Jeanne

L'article 174 du décret du 20 mai 1903 relatif à l'organisation de la gendarmerie est désormais repris à l'article L 2338-3 du code de la défense qui précise :

"Les officiers et sous-officiers de gendarmerie ne peuvent, en l'absence de l'autorité judiciaire ou administrative, déployer la force armée que dans les cas suivants : 1° Lorsque des violences ou des voies de fait sont exercées contre eux ou lorsqu'ils sont menacés par des individus armés ; 2° Lorsqu'ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu'ils occupent, les postes ou les personnes qui leur sont confiés ou, enfin, si la résistance est telle qu'elle ne puisse être vaincue que par la force des armes ; 3° Lorsque les personnes invitées à s'arrêter par des appels répétés de " Halte gendarmerie " faits à haute voix cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et ne peuvent être contraintes de s'arrêter que par l'usage des armes ; 4° Lorsqu'ils ne peuvent immobiliser autrement les véhicules, embarcations ou autres moyens de transport dont les conducteurs n'obtempèrent pas à l'ordre d'arrêt. Ils sont également autorisés à faire usage de tous engins ou moyens appropriés tels que herses, hérissons, câbles, pour immobiliser les moyens de transport quand les conducteurs ne s'arrêtent pas à leurs sommations."

Dans un arrêt du 18 février 2003 (Bulletin criminel 2003 N° 41 p. 154), la chambre criminelle a censuré la cour d'appel de Caen qui n'avait pas recherché si l'usage d'une arme dont elle avait eu à connaître "était absolument nécessaire en l'état des circonstances de l'espèce".

La Cour de cassation, par cette décision, s'était alignée sur un arrêt de la CEDH en date du 27 septembre 1995 (McCan c/ Royaume Uni) relatif à l'interprétation des dispositions de l'article 2 de la convention...

calamity jane

OUI, très cher ! Il n'aurait pas risqué
de s'en prendre à son propre père puisque
inexistant dans sa vie ! Mais par contre
à tout ce qui pourrait se rapporter de près
ou de loin à la fratrie cad à une cellule
normalement construite si l'on suit votre
raisonnement Monsieur Laurent Dingli.
Tabasser sa mère ne compte pas bien sûr !
Elles sont là pour ça n'est-ce pas dans le
cas du dérangé contre les gendarmettes !
Mais vous avez trouvé votre manuel de psycho
dans un baril de poudre ?
Lire entre les lignes pour apprendre comment
on défend mordicus son statut d'homme ne me
déplait pas Très cher !
Quand d'aucun parlait de tuer le père ce
n'était pas pour faire des assassins mais
pour apprendre à prendre sa place dans sa
propre vie la seule qui puisse nous appartenir vraiment.
Sinon, la vie de Monsieur Merah reste un
mystère pour beaucoup et sa mort également.

Jacques

Chère Mary Preud'homme | 23 juin 2012 à 01:03
Je ne fais pas le neu-neu, et je ne me permettrai pas, non plus, de vous prendre pour une imbécile.
Les patrouilles par trois, permettez-moi de penser que c'est quand même le luxe dans votre coin !
Pourquoi croyez-vous que la police vienne de mettre au point et va généraliser la géolocalisation GPS de ses équipages ?
Uniquement pour les fliquer ? évidemment non.

Appeler des renforts c'est bel et bien mais tirer six cartouches prend moins de dix secondes, je doute que les renforts soient arrivés dans les temps.
Combien de temps l'assassin a-t-il mis pour tuer les deux femmes ?

La théorie de la protection par un fonctionnaire légèrement en retrait ne fonctionne pas toujours.
C'est bien dans un espace dégagé, dans un appartement, dans des escaliers cela n'est pas toujours probant.
D'ailleurs lors d'intervention en milieu fermé et hostile, les équipes type RAID, GIPN, GIGN avancent groupées derrière un bouclier.
Ici, elles étaient dans l'impossibilité de connaître le degré de dangerosité de l'individu.
D'ailleurs elle ne se rendaient pas là-bas pour l'interpeller mais pour le questionner afin d'évaluer la situation. C'est une procédure classique en cas de différend.

L'équipière doit appeler le renfort situé à la voiture et non au port au central.
C'est à la troisième personne de le faire et de transmettre les infos au central.
C'est d'ailleurs pour cela qu'elle est près de la radio du véhicule.
Un troisième équipière aurait je pense entendu les coups de feu et pu réagir en conséquence.

Je n'ai pas lu toute la presse et j'ignore donc les circonstances exactes en termes de localisation de la première attaque.
Comme je l'ai dit avant, je me pose la question de savoir ce qui a empêché la seconde gendarme de dégainer et de tirer.
Est-ce la femme de l'assassin ? la disposition des lieux ? ou d'autres choses.
L'enquête devra le déterminer.

Cordialement vôtre

Jacques

@Pierre-Antoine
Et pour finir, les gendarmes, comme les militaires, contrairement aux policiers ne sont pas soumis aux mêmes règles des sommations

Ce n'est pas tout à fait vrai pour la sommation avec les gendarmes, dixit un de mes amis gendarme.
De plus, dans le cas qui nous occupe, ni la première, ni la seconde n'a visiblement eu le temps de tirer et donc encore moins de faire des sommations.

Pour un différend les policiers et les gendarmes ne se présentent pas en position de guérilla urbaine, l'arme à la main.
On est pas en temps de guerre que je sache.
L'effet de surprise a du être total, ces deux malheureuses ne connaissant pas la dangerosité de l'individu.

Trekker

@ Jacques

"Honnêtement c'est suffisant pour la quantité de tirs réels réalisés.
Le policier lambda n'est pas un membre du Raid ou du GIPN. Les conditions d'usage de l'arme sont très limitées et ne nécessitent pas, a priori, un entraînement à la guérilla."

Merci pour cette précision au sujet de l'entraînement au tir des policiers, et si je fais erreur celle des gendarmes est similaire ou du moins proche.

Vos propos me confortent dans ce que j'écrivais. Outre son coût plus que prohibitif, je ne vois pas l'intérêt concret qu'il y aurait à envoyer tous les policiers et gendarmes en stage au centre d'instruction de Frileuse du GIGN, ou CENZUB de Sissone. Le nombre de situations non prévisibles et où cela serait utile est quand même heureusement extrêmement limité et voire relevant de l'exceptionnel.

"c'est de mettre une distance entre celui qui va au contact... cette distance donne les deux à trois secondes nécessaires à la réaction !"

Sage préconisation, et qui si je ne me trompe est aussi enseignée en école de gendarmerie. Mais le drame en question entre en contradiction avec une habitude de la gendarmerie lors d'interventions concernant des querelles ou petites rixes de voisinages * : avoir un comportement ouvert et paisible, se rapprocher des protagonistes, engager le dialogue, afin de faire retomber la tension.

* La gendarmerie départementale intervient en zone rurale, bourgades et petites villes. Elle n'est donc globalement pas confrontée aux mêmes violences (style hyper violences) que la police, qui elle opère dans les villes et notamment grandes métropoles urbaines. De là découle son approche plus "paisible" des délinquances du quotidien.

Ces deux gendarmes femmes étaient dans ce cas de figure, cela au vu des faits qui avaient été signalés à leur brigade : querelle entre voisins suite au supposé vol d'un sac à main par un des acteurs (petit délit possible mais non avéré), aucune indication sur les antécédents - personnalité - gabarit du potentiel délinquant. Je présume que des interventions pour des cas similaires et vu leurs âges, ces deux gendarmes en avaient déjà réalisées de nombreux. De plus l'accusation portée ayant généré leurs interventions, elle s'était révélée fallacieuse dans un certain nombre de cas.

Certes rien n'est jamais à exclure a priori et la vigilance une qualité première, mais celle-ci se relâche souvent dans un contexte anodin et c'est humain. Une comparaison certes excessive : lors de l'embuscade de Uzbeen en Afghanistan, une des principales causes des 10 morts relève de ce manque de vigilance. Là non pas au niveau de la troupe sur le terrain, mais du commandement et pourtant il était formé à cela.

@ Hameau dans les nuages

"le profil psychologique de la femme est difficilement compatible avec ce genre de situation digne d'une scène du Far West. L'attrait de la gent féminine pour les armes à feu est quand même assez rare.Et l'instinct de survie plus fort que l'instinct de mort."

D'un point de vue statistique, c'est certainement bien réel. Mais les femmes qui choisissent de faire carrière en police ou gendarmerie ont quand même une certaine attirance - profil psychologique pour ces situations qualifiées de masculines. Le peu d'attirance pour les armes à feu, la difficulté, voire impossibilité à tirer et donc à tuer même pour survivre, cela n'est pas rare chez les hommes et notamment dans le cas de la dernière.

En ces domaines je pense que les caractéristiques psychologiques sont bien plus discriminantes que l'appartenance à un sexe.

Mary Preud'homme

Pierre-Antoine, il me semble que vos informations ne sont pas à jour côté gendarmerie,

L’article 174 du décret de 1903 stipule en effet que les militaires peuvent faire usage de leur arme après sommation. Mais le 18 mars 2003, un arrêt de la Cour de cassation a ajouté aux règles en vigueur dans la gendarmerie un impératif «d'absolue nécessité», qui aboutit, de fait, à l'abrogation de l'article 174. 
De leur côté les policiers sont soumis à la règle de la légitime défense. Pour utiliser leur arme de service, ils doivent être l'objet d'une menace réelle, et leur riposte doit être proportionnée.

Mary Preud'homme

@ Jacques

Ne faites pas des réflexions de neuneu. Vous ne savez pas que les policiers ou gendarmes auxquels je faisais allusion et qui patrouillaient par trois avaient des talkie walkie. A votre avis pourquoi, sinon pour appeler du renfort via la voiture où était posté le chauffeur, lequel ne restait pas statique une fois le SOS lancé mais pouvait venir aussitôt en appui de ses deux collègues.
Alors qu'aujourd'hui c'est l'un des deux intervenants, généralement celui qui est placé en retrait (ou le survivant comme dans le drame de Collobrières) qui doit appeler les secours depuis son mobile directement branché sur la fréquence de son port d'attache. Ce qu'Alicia a (vraisemblablement) tenté de faire.

Laurent Dingli

En attendant d'en savoir davantage sur la biographie de l'assassin Boumezaar, je livre cet extrait de l'interview du frère de l'assassin Mohamed Merah, Abdelghani, publié par le Point.fr:

"Votre père et votre mère n'ont eu aucune attention pour les victimes ou leur famille, comment l'expliquez-vous ?

"C'est la raison principale pour laquelle je m'exprime aujourd'hui. L'attitude de mon père est totalement indécente, sa plainte est extravagante. On dit qu'il cherche à établir des responsabilités dans la mort de son fils. Mais le premier responsable de cette horreur, c'est lui. Quand il parle, je me dis "mais faites-le taire" : on l'écoute avec une certaine complaisance. C'est une honte totale. Son combat n'est pas le mien. Il devrait s'interroger sur ses propres erreurs qui ont abouti à faire de son fils un monstre rempli de haine. Mon père est loin d'être un exemple.

"C'est-à-dire ?

"Où était-il durant toutes ces années où nous avions besoin de lui ? Et quand son fils était retranché dans son appartement, a-t-il proposé de venir négocier sa reddition ? Alger n'est pourtant qu'à une heure et demie de Toulouse (...).

Intéressant article du Monde de Soren Seelow (21 juin) sur les théories du complot qui fleurissent dans le sillage de cette affaire et qui mettent évidemment pour la plupart en cause une machination d'Israël...
Quand on entend les doutes de Philippe Poutou, ex-candidat du NPA (la tuerie serait en gros un calcul politique visant à faire diversion face à la crise), ceux du réalisateur perturbé Mathieu Kassowitz (est-ce bien M. Merah qui a tué ?) ou les délires des milieux rouge-brun et autres réseaux Voltaire et qu'on se souvient des crimes de Merah, qui a notamment attrapé une petite fille par les cheveux pour lui loger une balle dans la tête, on a tout simplement envie de vomir.

Pierre-Antoine

@Robert | 22 juin 2012 à 12:43

Eh non cher ami, au contact un seul suffit d'autant qu'il a toute latitude de reculer s'il voit que l'individu est ou même semble menaçant.
Ensuite aller au contact d'un individu signalé comme délinquant suppose qu'il y a plusieurs hypothèses à envisager.

Et pour finir, les gendarmes, comme les militaires, contrairement aux policiers ne sont pas soumis aux mêmes règles des sommations !

Cordialement

Pierre-Antoine

Jacques

@Mary Preud'homme | 22 juin 2012 à 17:23
"Une patrouille à trois, c'est un policier ou un gendarme pour intervenir, un deuxième en protection, un troisième en liaison-radio et appui-feu éventuel. Y compris pour les affaires banales qui peuvent toujours dégénérer (ce que doit savoir tout policier ou gendarme et fait partie du b-a-ba de sa formation initiale).
A deux, évidemment, ce n'est plus pareil."

Précision, petites mais néanmoins importantes.
Votre liaison radio est généralement le conducteur du véhicule ayant transporté les policiers ou les gendarmes. Il RESTE dans le véhicule alors que ses deux autres collègues montent dans les étages. Moralité ils ne sont jamais trois ou alors ils sont dans la rue mais le chauffeur DOIT rester à proximité immédiate de la radio qui se trouve DANS la voiture et il doit surveiller le véhicule.

Catherine [email protected] | 22 juin 2012 à 07:44
Je trouverais cela très bien même si le travail de terrain est antérieur chronologiquement au travail de dossier.
Il y a là une pression du terrain et des circonstances, une absence de recul dont peut bénéficier le magistrat.
C'est pourquoi je pense que ces derniers auraient une réelle plus-value professionnelle à connaître le fonctionnement du terrain.

Alex paulista

@ Mary Preud'homme, Trekker

Je suis d'accord avec vous. La seule solution qui pourra éviter ce type de drame est l'identification préalable de ce type d'individu.

Mary propose le fichage. Au-delà de la problématique sur les possibles abus et la maintenance de ces fichiers, je ne sais pas si cela aurait fonctionné.

La gendarmerie pouvait-elle savoir qu'il s'agissait de cet homme, puisqu'il avait été identifié visuellement comme "rôdant" autour de lieux cambriolés ?
Et à partir de l'adresse, était-il possible de savoir que cet homme y habitait ? Avait-il signalé cette adresse quelque part ? Pour sa conditionnelle ?

On peut noter aussi qu'une période de conditionnelle avant une remise en liberté totale est la seule qui permette de connaître l'adresse de la personne "à risque".
Si le gars purge absolument sa peine, on protège la société quelques mois de plus mais quand il sort... pas moyen de savoir où il se trouve.

À méditer.

Mary Preud'homme

Robert a écrit :
"Mais à moins d'être devin, a priori personne sur le moment ne connaissait les risques liés à l'interpellation de cet individu-là car alors ce n'est pas une simple patrouille de deux gendarmes qui aurait été envoyée sur les lieux".
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Cet individu était pourtant dûment fiché et connu des services de police pour avoir notamment agressé une policière à la Seyne-sur-Mer en 2004.
Mais il est vrai que pour tout bon gauchiste qui se respecte (à noter que je ne parle pas de vous...) ceux qui utilisent les fichiers de police pour protéger le citoyen sont souvent davantage montrés du doigt que ceux qui y figurent avec raison.
---
Sans transition, quelqu'un connaît Alain Zabulon ? Vous savez le dirlo de cab adjoint chargé de représenter François Hollande ce matin lors de l'hommage national rendu aux deux femmes gendarmes tuées en service.
De quoi faire la nique à Sarko qui lui n'aurait certes pas délégué un sous-fifre lambda pour le représenter en pareille circonstance. A trop vouloir s'opposer cela en devient anormal et choquant.

calamity jane

"obséquieux, je ne crois pas, courtois, oui"
mike à Achille.
Comme son nom l'indique : cour toi ?

Mary Preud'homme

Une patrouille à trois, c'est un policier ou un gendarme pour intervenir, un deuxième en protection, un troisième en liaison-radio et appui-feu éventuel. Y compris pour les affaires banales qui peuvent toujours dégénérer (ce que doit savoir tout policier ou gendarme et fait partie du b-a-ba de sa formation initiale).
A deux, évidemment, ce n'est plus pareil.
Voilà ce qui revient en boucle, tant sur les forums de la gendarmerie que de la police (à noter pour les sarcophobes compulsifs que ce n’est pas Sarkozy qui a décidé de réduire à deux les patrouilles d’intervention).
Concernant l’affaire en question, voilà ce qui s’écrit sur ces mêmes forums, propos alimentés par une information manifestement plus vraisemblable que celle colportée ici et là, sans rien connaître de l’affaire et encore moins des méthodes d’intervention de la police ou de la gendarmerie.
Peut-être qu'à trois gendarmes, les meurtres de Collobrières auraient pu être évités. Peut-être pas.
Dimanche soir, la Maréchal des Logis-Chef Audrey Berthaut et l'Adjudant Alicia Champlon partent sur une intervention comme elles en ont déjà vécu des dizaines : "expérimentées, prudentes, d‘après leur hiérarchie, "elles mettent leur gilet pare-balles". 
« C'est une histoire banale, une affaire de sac volé, et de voleur reconnu par sa victime. Mais sur place, Abdallah Boumezaar, que les gendarmes veulent interroger, "pète les plombs". Elles sont à peine entrées que le forcené bondit sur Audrey Berthaut, qui s‘écroule sans avoir eu le temps de dégainer, s'empare de son arme de service et l’exécute froidement de deux balles dans la tête. Toujours selon le scénario probable de ces assassinats, Alicia Champlon, voyant sa collègue sauvagement agressée sort son arme pour riposter, mais elle est alors bousculée prise à revers et ceinturée par la compagne/complice du tueur (qui aurait avoué), si bien que son Sig Sauer lui échappe et que désarmée, elle n’aurait eu d’autre possibilité, explique une source, qu’aller demander du renfort par radio, mais Abdallah Boumezaar lui court après pour l'en empêcher. Sans arme et acculée dans une ruelle du village, elle ne peut riposter et elle est alors abattue comme sa collègue (cf témoignage d'un riverain qui a assisté au meurtre de sa fenêtre).
---
Quant à ceux qui s’interrogent sur la féminisation de certains métiers jadis réservés exclusivement aux hommes, il me semble que dans leur parti pris, sinon leur aveuglement, ils ne considèrent qu’un aspect de la question en occultant le fait que les femmes policières ou gendarmes ont la réputation de gérer souvent beaucoup mieux certains conflits que leurs homologues masculins et sont mieux à même de canaliser les violences exacerbées lors de certaines interpellations, selon l'aveu même de hauts responsable de la gendarmerie ou de la police (dont mon propre fils au demeurant plutôt macho). Ce qui n’enlève rien à la « supériorité indéniable des hommes » quand la force pure est requise, selon les mêmes sources qui parlent d'expérience et non pour se "surexposer" sottement comme ici.
Mais dans une affaire comme celle-ci, étant donné son déroulement et l'imprévisibilité des réactions du tueur et de sa complice, pas sûr que deux hommes auraient pu faire mieux, toujours de l’aveu même de policiers et gendarmes chevronnés.
Mais quand bien même on aurait pu prévoir, j'imagine les protestations des mêmes donneurs de leçons si les gendarmes étaient venus en force arrêter cet individu et sa compagne et les avait blessés si peu que ce soit. De même j'imagine les cris d'orfraie si Alicia en état de légitime défense avait abattu le tueur et laissé sa complice sur le carreau.
---

Valerie

Maitre Sbriglia fait reference a un meurtrier guillotine en 1957... en faisant des recherches quant a une eventuelle beatification en cours, je decouvre, non sans effroi, qu'une ecole porte son nom !!!

Apres, je ne peux m'empecher de penser que la France cherche a creer des "vocations criminelles" ; je suis partagee entre l'envie de pleurer ou de vomir tant je suis visceralement degoutee.

La famille de la victime a sans aucun doute une descendance ; leur a-t-on seulement demande leur avis, pense a eux ; sans doute pas ?! Ce serait trop reclamer, on prefere reflechir a la redemption des bourreaux.


Les enfants desormais orphelines de leur mere accederont-elles automatiquement au statut "Pupilles de la Nation" ?!

Laurent Dingli

"Mon cher monsieur Laurent Dingli vous reprendrez bien un peu de cet excellent vin que j’ai fait directement venir de mon château du bordelais"

Mais avec plaisir, cher fils de Thétis et de Pélée, si le vin est bio ou biodynamique, il faut le boire...

Ceci dit, Mike a raison, "courtois" me semble plus approprié qu'"obséquieux".

Valerie

Un Breton sur la route de Vannes et un Nordiste sur la route des vannes... Bon voyage a eux !

mike

@ Achille

Obséquieux, je ne crois pas, courtois oui !

Véronique Raffeneau

@ sbriglia

Je ne suis pas certaine que les gazettes nationales auraient fait très différemment, mais plutôt ainsi :

"Sur la voie express qui relie Nantes à Brest, deux gendarmes ont été tués par un automobiliste en état d'ivresse. Celui-ci déjà condamné pour des faits graves de violence routière a été interpellé et placé en garde à vue à la gendarmerie de Quimper..."

"Le débat ne me semble pas, ici, sur l'application ou non de telle ou telle peine mais sur la violence propre de cet homme qui n'a pas été perçue à temps." (vous)

Pour le procureur le débat c'est quand même, comme écrirait Eolas, l'application rigoureuse de la loi.

En l'occurrence ici, l'application de la loi - l'autre nom de la défense de l'intérêt général - aurait dû conduire le procureur à demander une peine plancher.

Le risque de récidive est totalement le problème du procureur, et là il avait plutôt un client fidèle de son tribunal.

Quant aux juges du tribunal correctionnel, je sais bien qu'ils ne sont pas Elizabeth Teissier.

Cependant la prise en compte rigoureuse de la biographie pénale d'Abdallah Boumezaar aurait pu, aurait dû, selon moi, les conduire à considérer le fait que les dix mille injonctions à se soigner que les jugements successifs prononcés contre lui ont dû contenir, ne l'ont dissuadé de rien, et n'ont en aucune façon démontré le début d'un commencement d'efficacité.

Achille

« Merci pour cette excellente mise au point, mon cher sbriglia, que j'approuve pleinement… »

J’ai remarqué que sur ce site se sont formés des petits groupes qui après avoir fait le tour des invités se sont regroupés par « affinité » et échangent entre eux en faisant assaut d’amabilité.

J’aime encore bien ce côté désuet et obséquieux qui devait être le style des conversations qui se tenaient dans le salon de Juliette Récamier à la belle époque napoléonienne.

Mon cher monsieur Laurent Dingli vous reprendrez bien un peu de cet excellent vin que j’ai fait directement venir de mon château du bordelais. :-)

Robert

@ Pierre-Antoine | 22 juin 2012 à 09:35

"Il y a une mesure que je préconisais quand j'étais en charge d'instruire en intervention, c'est de mettre une distance entre celui qui va au contact... cette distance donne les deux à trois secondes nécessaires à la réaction !"

Vrai s'il s'agit de neutraliser un individu, notamment armé.

Mais la fonction des policiers et gendarmes est d'interpeller un individu (dans ce cas d'espèce il n'était pas armé), que l'interpellation impose de se saisir physiquement de l'individu et que cela suppose un contact direct...

D'où le fait que deux gendarmes, fussent-ils féminins, pour se saisir d'un individu "normal" venant de commettre un vol suffisent généralement.
Mais à moins d'être devin, a priori personne sur le moment ne connaissait les risques liés à l'interpellation de cet individu-là car alors ce n'est pas une simple patrouille de deux gendarmes qui aurait été envoyée sur les lieux.

Jean-Paul Ledun @ sbriglia

"....deux gendarmes en état d'ivresse sur la route de Vannes" (sbriglia)

Après les douaniers voleurs, les pompiers bizuteurs, voici le retour du flic alcoolique de Coluche... :-D

Attention quand même aux tournures de vos phrases.

Robert Marchenoir

Vous serait-il possible, sans vous commander bien sûr, d'indiquer -en résumé- quels éléments de ces idéologies sont coupables de ce double meurtre?

Rédigé par : Christian C | 22 juin 2012 à 08:22

Bien sûr que cela me serait possible.

Mais pas pour des perturbateurs malhonnêtes comme vous, qui ont largement démontré leur nature de troll : je fais mine de m'intéresser à un débat, je sollicite une intervention longue et argumentée d'un de mes adversaires, je relance sans cesse, et puis je passe le reste de la journée à me déclarer insatisfait de la réponse, sans jamais me donner la peine de fournir une réfutation rationnelle (et pour cause), ou simplement d'apporter quelque chose au débat.

Vous êtes un provocateur pur et simple, et votre jeu est un peu trop transparent. Il est curieux que vous pensiez encore être en mesure de faire illusion, avec vos mines doucereuses.

Laurent Dingli

Merci pour cette excellente mise au point, mon cher sbriglia, que j'approuve pleinement et qui illustre parfaitement la difficulté que nous avons à aborder le problème.

lambertine

On devine les raisons de cette soi-disant mansuétude ? Eh bien, on ne devrait pas. Deviner, c'est tirer des plans sur la comète, plaquer nos propres préjugés sur une affaire dont on ne sait pas grand-chose. Quelqu'un, ici, a assisté à l'audience ? A consulté le dossier ? A lu les minutes du procès ? Quelqu'un connaît la famille ? La mère ?
Si c'est "non", je ne vois pas ce qu'on pourrait reprocher aux juges, sans savoir sur quoi ils se sont basés pour rendre leur verdict.
A part de n'avoir pas eu une boule de cristal et le don nécessaire pour s'en servir.

sbriglia

"votre mention sur la révélation, selon vous, tardive de l'identité du meurtrier me met mal à l'aise"

Ma chère Véronique ,je vais tenter de m'expliquer à cet égard puisque ce reproche m'a été aussi adressé par clafoutis.

Supposez que Monsieur le Trouhadec, saisi ou non par la débauche, renverse deux gendarmes en état d'ivresse sur la route de Vannes : les gazettes locales ne vont pas manquer de titrer "deux gendarmes tués dans un accident de voiture par un automobiliste breton en état d'ivresse" et son nom sera divulgué comme ses antécédents...

Qui osera alors parler de journalistes de "chiens écrasés" sauf les germanopratins patentés ?

Si, quinze jours après, une petite fille est renversée par un autre automobiliste sur la même route, le Procureur de Vannes va alerter la presse et mettre en place un dispositif féroce pour lutter contre l'alcoolisme des assassins de la route dans la région...

Bref : dire que les Bretons ont un taux d'alcoolémie sur la route plus élevé que la moyenne, que les Corses détiennent le record des règlements de compte, Strasbourg celui des voitures brûlées la nuit du réveillon, que les Varois sont les champions du travail au noir, ne me paraît pas être nécessairement de la stigmatisation déplacée ou des clichés mais une constatation qui, à condition qu'elle soit vérifiée par les statistiques, doit conduire à mieux appréhender le risque criminel et donc à le contenir.

En l'espèce, la publicité du nom du tueur par les gazettes locales au regard du silence des organes nationaux, tout au moins dans un premier temps, me semble relever d'une forme d'autocensure inepte et surtout contre-productive à tous égards : il ne s'agit pas de stigmatiser ou d'appeler à la vengeance (ici, ce matin, point de révolte, pas de poing vengeur, simplement une tristesse poignante à Hyères), iI s'agit d'appeler un chat un chat et de constater que la criminalité violente trouve son terreau dans une jeunesse sans repères et sans interdits.

A cet égard je souscris pleinement à la remarquable analyse de Laurent Dingli sur les ravages, dans ces familles, de l'absence de père et de figure de référence.

Pour répondre à vos demandes et après enquête : le substitut du procureur, une femme, n'a pas réclamé de peine plancher.

La Présidente a la réputation d'être plus indulgente à l'égard de la petite délinquance que de la délinquance en col blanc : mais c'est souvent le cas dans certaines juridictions.

Le débat ne me semble pas, ici, sur l'application ou non de telle ou telle peine mais sur la violence propre de cet homme qui n'a pas été perçue à temps.

Enfin, comme je crois à la rédemption, je souhaite qu'il fasse désormais le même parcours, dans sa religion propre, que celui que fit Jacques Fesch, meurtrier d'un policier, guillotiné en 1957 et aujourd'hui en cours de béatification...

Pour autant, aura-t-il en prison la chance de rencontrer les trois hommes exceptionnels qui croisèrent alors la vie de Jacques Fesch ?

Xavier NEBOUT

@ M. Reffait

Les basses gens cumulent leur rancœur et attendent d’espérer pouvoir ameuter les loups contre leur maître. Et le maître maçon de nous démontrer combien la franche maçonnerie est une école d’imposture et de perfidie.

Concernant les juifs et l’Etat français sous le Maréchal Pétain, j’ai dit que si l’Etat décidait de revenir sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat et en conséquence de dessaisir les juifs de leurs fonctions publiques, cela était légitime mais à charge de les indemniser, ce qui n’a pas été fait.
Cela n’a rien à voir avec une approbation de la déportation des juifs, contre laquelle le Maréchal a d’ailleurs fait ce qu’il a pu ainsi que les juifs eux-mêmes l’ont reconnu.
Mais comme il est aisé d’entretenir la confusion avec des gens que l’on sait mal informés, ou plutôt désinformés. Votre propos relève de la diffamation et bien de la perfidie, et en somme d’une malhonnêteté intellectuelle telle que je vous remercie de vous révéler tel que vous êtes.

Pour m’accuser ensuite implicitement de racisme sans évidemment pouvoir citer le moindre propos de ma part qui puisse le justifier, et pour cause, puisqu’il n’y en a pas.
Dans ma dernière intervention, j’ai même au contraire dit que les magistrats devraient se poser la question de savoir si les agissements d’un maghrébin contraires à nos mœurs relevaient nécessairement d’une civilisation inférieure à la nôtre.
Puis j’ai prôné le communautarisme tel qu’il est par exemple pratiqué en Angleterre en disant que l’intégration est un leurre d’idéologues irresponsables. J’ai dit enfin qu’il faudrait que les immigrés installés chez nous depuis longtemps disposent de villes ou quartiers qu’ils géreraient eux-mêmes pour être heureux.
Vos propos relèvent de l’injure et là aussi d’une malhonnêteté intellectuelle telle que je vous remercie à nouveau de vous révéler tel que vous êtes.

J'oubliais : j'ai dit aussi que l'homme a un souci ontologique et un besoin spirituel difficilement compatibles avec la condition d'immigré africain chez nous.
Alors quand on n'a pas compris un propos, soit on réfléchit, soit on fait passer celui qui le tient pour un imbécile. C'est toute l'histoire de la maçonnerie face à la scolastique.

Savonarole

"J'aimerais bien savoir pourquoi Abdallah Boumezaar a été placé à la DDASS quand il était enfant (suivant le témoignage de sa soeur)."

Rédigé par : Laurent Dingli | 22 juin 2012 à 10:14

Quand je pense qu'il y a des snobs qui vont adopter des petits chinois ou guatémaltèques alors qu'on a tout ce qu'il faut à la DDASS...

Laurent Dingli

J'aimerais bien savoir pourquoi Abdallah Boumezaar a été placé à la DDASS quand il était enfant (suivant le témoignage de sa soeur).

Pierre-Antoine

@Trekker | 21 juin 2012 à 22:49

Il y a une mesure que je préconisais quand j'étais en charge d'instruire en intervention, c'est de mettre une distance entre celui qui va au contact... cette distance donne les deux à trois secondes nécessaires à la réaction !
Ce que font les policiers US et les motards français de la gendarmerie...

Cordialement

Pierre-Antoine

hameau dans les nuages

@ Trekker | 21 juin 2012 à 22:49

Tout ce que vous dites est exact mais je pense quand même qu'en moyenne, sans être accusé d'antiféminisme, le profil psychologique de la femme est difficilement compatible avec ce genre de situation digne d'une scène du Far West.

L'attrait de la gent féminine pour les armes à feu est quand même assez rare.

Et l'instinct de survie plus fort que l'instinct de mort.

Pour répondre à Herman et Jean-Dominique, il faut bien reconnaître que l'envoi de deux femmes armées, même involontairement, peut être pris pour une provocation chez ce genre d'individus pour lesquels la condition féminine se limite à faire des gosses en restant au foyer et sans la ramener.

Il faut parfois appeler un chat un chat.

Poil à gratter

J'ai le sentiment qu'une guerre de positions se prépare entre l'erreur de casting (acariâtre, invivable, sectaire), provocation d'une anomalie furieuse dans un monde normal... et notre Hermine.

L'univers feutré des apparatchiks de la Justice et de l'Intérieur commence à bruisser de mots couverts et des sourcils se froncent sans retenue...

Herman

Petit hors sujet (désolé...)

Voici un article d'Acrimed suite au fameux sondage nous disant que 80% des journalistes sont de gauche (130 journalistes interrogés sur 31 000...) ; et que souvent des commentateurs malintentionnés se permettent de rappeler sans connaissance réelle dudit sondage.

http://www.acrimed.org/article19.html

Bonne lecture !

Christian C

Robert Marchenoir,

vous avez écrit: "Désignons une nouvelle fois les coupables, hormis le meurtrier bien sûr :

- L'idéologie de gauche
- L'idéologie féministe
- L'idéologie musulmane"

Vous serait-il possible, sans vous commander bien sûr, d'indiquer -en résumé- quels éléments de ces idéologies sont coupables de ce double meurtre?

Catherine JACOB@Jacques

@: Jacques | 21 juin 2012 à 18:06
« La vertu de l'exemple n'est plus à démontrer.
Je suis certain qu'il existe des magistrats que cela tenterait. Il ne faudrait pas rendre cela obligatoire car ce serait contre-productif mais leur donner la possibilité de le faire.
Passer une ou deux journées ou nuits, de temps en temps avec une brigade de GN ou dans une police secours ou avec une bac, une section PJ stup...
pas des journées soft bien préparées à l'avance mais du vrai travail, du travail quotidien.
Peut-être alors sans être plus sévères dans leurs jugements, ils pourraient mieux peser le pour et le contre.
 »

Et pensez-vous que l'inverse puisse également être à recommander? A savoir, comme dans l'émission de télévision, présentée par Laurence Ferrari puis Flavie Flament sur TF1 : Vis Ma Vie, mettre un gardien de la paix dans la position d'un greffier de Tribunal des Affaires de Sécurité sociale ou encore un inspecteur de police dans la position de président d'une audience de Tribunal administratif ?? Ils pourraient ainsi se rendre compte que la tâche de la justice ne se résume pas à libérer des criminels que la police aurait peiné à arrêter. Qu'en pensez-vous ?

Jacques

@Trekker

De plus et surtout pendant la suite de leur carrière, ils / elles ont droit au mieux à une dizaine de séances de tir par an, et pas avec une centaine de cartouches à consommer lors de chacune !
Bien qu'approuvant vos propos dans leur généralité, je voudrais toutefois apporter quelques précisions.
Les policiers ont obligation de tir trois fois par an pour un tir de trente cartouches à chaque fois. Ceci est le minimum obligatoire pour garder l'habilitation Sig Sauer SP 2022 (arme commune PN-GN-Douane).
Honnêtement c'est suffisant pour la quantité de tirs réels réalisés.

Le policier lambda n'est pas un membre du Raid ou du GIPN. Les conditions d'usage de l'arme sont très limitées et ne nécessitent pas, a priori, un entraînement à la guérilla.

Il peuvent tout de même avoir des formations tir améliorées. Cela dépend beaucoup des moniteurs.

Véronique Raffeneau

@ sbriglia

"...j'ai pu apprendre que sur ordre du ministère de l'Intérieur, interdiction formelle d'abattre le malfaiteur avait été donnée par le Préfet qui voulait le capturer vivant (ceci risquant d'ailleurs d'augmenter le tableau de chasse de l'individu) au motif "avancé" qu'il était hors de question de réitérer l'affaire Merah..."

Evidemment, on voit bien ici, dans l’indigence du motif avancé par le préfet, surtout, par-dessus tout, avant toute autre considération, absolument se différencier de N. Sarkozy pour ce qui est du rendu disons médiatique d'une totale tragédie, le niveau des consignes du ministère de l'Intérieur quand il s'agit de procéder à l’interpellation d’un super dangereux, suspect d'avoir abattu deux gendarmes.

Maintenant, sbriglia, dans la mesure du possible, et compte tenu de vos accointances et de votre connaissance du terrain judiciaire local, est-il possible de vous informer sur ce que le Parquet aurait vraisemblablement requis avant le 6 mai - peine plancher ou non ? - contre Abdallah Boumezaar lors de sa comparution devant le tribunal correctionnel ?

J'insiste bien : vraisemblablement. Il ne s'agit pas pour moi de faire un procès d'intention au Parquet. Et ma question est peut-être hors propos.

Je dois dire que suite au billet de Philippe et au post d'Eolas, c'est une question qui m'intéresse et qui me tourmente.

PS : votre mention sur la révélation, selon vous, tardive de l'identité du meurtrier me met mal à l'aise. C'est la seule critique que j'adresse à votre post.

calamity jane

Un type qui tabasse sa propre mère et qui peut-être parce qu'il n'a pu aller plus loin se venge sur des gendarmettes...!
Les gendarmes doivent revoir leur attitude plastronnante à l'égard des femmes battues qui s'en vont courageusement porter plainte dans leurs bureaux.
C'est dur mais il faut le dire.

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