Le président de la République lui a pardonné depuis longtemps.
Jean-Pierre Jouyet (JPJ) a été Secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes sous la présidence de Nicolas Sarkozy, du 18 mai 2007 au 14 novembre 2008.
Sa nomination à la tête de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) est annoncée et elle sera effective puisque les Commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat n'y trouvent rien à redire, que la commission de déontologie n'aura pas à s'en mêler et que, surtout, le président de la République y tient (nouvelobs.com, Le Monde).
Pourtant, cela grince au PS. Les députés socialistes n'ont pas oublié que JPJ a servi le prédécesseur. La tolérance n'est pas leur fort, pas plus d'ailleurs qu'elle ne serait celui de députés de droite confrontés à la même situation.
La contestation n'est pas mince puisque, par exemple, Pascal Cherki, député de Paris, raille : "Je n'ai aucun doute sur sa capacité à retourner sa veste" et que Daniel Goldberg, député de Seine-Saint-Denis, déplore "un message qui n'est pas d'une grande clarté dans une période où le pays en a besoin" (Le Parisien).
Je ne doute pas que François Hollande, aussi sûr qu'il soit de la validité de son désir, ne tient cependant pas pour rien cette fronde interne ; mais son argumentation est toute prête et modestement je vais tenter de la deviner.
Le fait que JPJ fasse partie de cette fameuse promotion Voltaire tellement mise aux responsabilités depuis le début du quinquennat n'est évidemment pas l'essentiel.
Pas plus d'ailleurs que de souligner, JPJ ayant travaillé sous l'autorité désordonnée du ministre Bernard Kouchner, l'ascèse méritoire qu'il a fallu au premier pour supporter le second.
Plus sérieusement, le président de la République se souvient qu'il n'a pas hésité à rompre toute relation avec son meilleur ami durant son activité de Secrétaire d'Etat et que celui-ci a donc déjà subi une sanction intime qui, pour n'être pas dans le registre politique, a dû être pourtant très vivement ressentie.
Il n'oublie pas non plus, certainement, que JPJ n'a jamais éprouvé "la moindre envie de faire de la politique" ni de "battre les estrades", que ce n'est pas "son truc" comme il l'a déclaré lui-même, pour "le technocrate" qu'il est.
JPJ ne s'est pas contenté de cette lucidité verbale mais il a démontré sa sincérité puisqu'il a refusé l'offre politique de Nicolas Sarkozy qui voulait le voir conduire une liste aux élections européennes. Sa nomination à la tête de l'Autorité des marchés financiers le 15 décembre 2008 concrétisait sa passion exclusive pour les mécanismes de la régulation et de la transparence financières. Comme ce retour de JPJ à son champ de compétence reconnu et incontesté a dû être rassurant pour François Hollande sur tous les plans!
F.Hollande élu, JPJ (revenu en grâce depuis ce mois de décembre 2008) commettait l'imprudence, parce que selon lui il avait été piégé, de révéler avant l'heure le nom du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, ce qui l'a privé, paraît-il, de l'éminente fonction de Secrétaire général de l'Elysée.
Dans ces conditions, la volonté du président de le voir diriger la CDC, qui est un organe capital pour la mise en oeuvre du redressement industriel et financier, est tout à fait compréhensible et admissible.
Si on persiste à opposer à François Hollande les rigidités de l'idéologie et du sectarisme qui devraient gouverner le choix des hommes pour les hauts postes, bien plus que leur compétence et leur loyauté, on risque de s'aventurer sur un terrain qui, je l'espère, n'est plus d'actualité. JPJ, à droite hier, c'était un "coup". Si demain la CDC accueille JPJ, ce sera logique et nécessaire.
Ce serait une grande avancée - j'excepte les trahisons à la Besson ou les sauvetages de socialistes esseulés - de voir un jour un président de droite intelligent accomplir la même démarche que celle de François Hollande : nommer quelqu'un qui aura un temps pactisé avec la gauche, non pas pour troubler le jeu politique mais pour distinguer le meilleur dans son domaine et ainsi pacifier la démocratie.
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@ Cimon
Je ne suis pas juriste, mais dans l'esprit, l'article que vous citez est fait pour éviter qu'un fonctionnaire soit embauché par une grande entreprise en contrepartie d'un arbitrage favorable.
Cela s'appliquerait s'il était embauché par une assurance, une banque ou si un cadre décisionnaire de la DGA partait chez Thalès.
Mais en l'occurrence je ne crois pas qu'on puisse soupçonner Jouyet d'avoir été embauché par la CDC en contrepartie d'une quelconque partialité, puisqu'il est nommé par le gouvernement.
Rédigé par : Alex paulista | 19 juillet 2012 à 03:51
Pour sortir du domaine politique et s'orienter vers le juridique, ma question sera la suivante :
L'AMF a très certainement eu à connaître de demandes de validation / agrément / avis émanant de la CDC.
Or l'article 432-13 du code pénal interdit à toute "personne ayant été chargée, en tant que fonctionnaire ou agent d'une administration publique, dans le cadre des fonctions qu'elle a effectivement exercées, soit d'assurer la surveillance ou le contrôle d'une entreprise privée, soit de conclure des contrats de toute nature avec une entreprise privée ou de formuler un avis sur de tels contrats, soit de proposer directement à l'autorité compétente des décisions relatives à des opérations réalisées par une entreprise privée ou de formuler un avis sur de telles décisions, de prendre ou de recevoir une participation par travail, conseil ou capitaux dans l'une de ces entreprises avant l'expiration d'un délai de trois ans suivant la cessation de ces fonctions".
La CDC n'est pas une entreprise privée ? Le même article précise que "ces dispositions sont applicables aux agents des établissements publics, des entreprises publiques, des sociétés d'économie mixte dans lesquelles l’État ou les collectivités publiques détiennent directement ou indirectement plus de 50 % du capital".
Doit-on y voir une potentielle infraction pénale (qui aurait nécessairement un impact sur le décret de nomination s'il était contesté par voie d'action) ?
Rédigé par : Cimon | 18 juillet 2012 à 19:51
@ Jeanne
"Ce dernier, aussi attachée que je sois, vous l'avez compris, à ses textes et à sa personne, n'est heureusement pas la seule figure du monde judiciaire incarnant l'esprit de justice..."
Certes, mais PB est à peu près la seule figure du monde professionnel judiciaire qui est susceptible de savoir parler au plus grand nombre.
Du fait de son ancienne fonction, de ses positions publiques et de son humanisme authentique, que chacun comprend comme non idéologique et non dogmatique, il est à peu la seule voix judiciaire qui s'efforce toujours de tenir serrés ensemble les deux bouts du dilemme : le délit, le crime et le sens de la sanction, l'un ET l'autre.
Par exemple, Mme Taubira voudrait convaincre de renoncer au tout carcéral.
A mon sens, dans ce domaine, seul un Philippe Bilger aurait l'envergure, la crédibilité et l'autorité de convaincre.
Tant que les politiques considéreront que dans le domaine pénal le recours à des personnalités comme PB n'est pas utile, mis à part le seul sérail judiciaire qui se confond, pour ne pas dire inspire en totalité les orientations et les dogmatismes du gouvernement, ils ne convaincront de rien et personne.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 14 juillet 2012 à 09:18
Pietri S | 13 juillet 2012 à 15:24
Vous avez raison la colère est mauvaise conseillère et le vocabulaire s'en ressent.
Malheureusement parisien de mon état professionnel, je suis sous la pluie également. D'ailleurs novembre est bien précoce cette année, ne trouvez-vous pas ?
Mon cœur par contre se trouvera toujours entre Nîmes et Avignon et plus particulièrement à Remoulins ou à Uzès.
En regardant la pluie frapper mes vitres cet après-midi, fermant un instant les yeux, je me retrouvais adolescent faisant, le soir venu, le mur du lycée où j'étais interne pour y retrouver sous les platanes ma mie du moment.
Rédigé par : Jacques un brin nostalgique ce soir | 13 juillet 2012 à 20:54
@ Hermione
Vous opposez la SCI et les exonérations sur les donations, je ne vois pas pourquoi, cela est orthogonal: les dispositions en faveur des donations et les seuils d'exonération s'appliquent de la même manière aux parts de SCI.
Je parlais de division équitable: donner des parts ou en indivision l'est plus que de donner des biens immobiliers différents dont la valeur peut varier.
En ce qui concerne l'ISF de FH, avoir un bien en direct ou à travers des parts de SCI ne change rien à l'évaluation, autant que je sache. De plus, les revenus de la SCI sont reportés sur la déclaration d'impôts personnelle. Et non, je vous rassure, une SCI n'est pas considérée comme un outil professionnel qui vous exonère de l'ISF. Arrêtons les fantasmes.
@ FC
Je pense au contraire qu'un chef d'entreprise doit être vigilant car tous les jours quelqu'un l'invite à faire quelque chose d'illégal. Le comptable, les syndicats, les politiques...
Regardez Orange. Vous pensez qu'il est légal de harceler les gens pour qu'ils démissionnent ?
Pour autant, comment peut-on prouver l'intention au pénal ?
Mais vous avez raison, certaines pratiques sont légales, et de toute façon la loi n'est pas l'outil adapté pour lutter contre les réalités économiques.
Pour autant, le Directeur Général d'une entreprise française n'a pas le droit d'organiser la disparition du capital social de l'entreprise qu'il dirige.
Rédigé par : Alex paulista | 13 juillet 2012 à 17:49
Mary je ne pense pas un instant que la gauche ait le monopole du coeur ou de la vertu ; pas plus que je ne crois que tous les riches soient des salauds et les pauvres des mecs bien. Si j'ai précisé "de gauche" c'est juste parce que de nombreux hommes politiques de gauche ont tendance à dire que la morale est dans leur seul camp. Je pense donc qu'il est plus légitime encore d'exiger d'eux des actes conformes aux paroles. Sinon la déception est encore plus grande si ce n'est pas le cas.
J'évoquerai ainsi un sujet assez proche et ô combien révélateur : le fameux cumul des mandats. Les élus de gauche en train de freiner des quatre fers pour qu'il ne soit pas remis en cause.
Tout a changé mais finalement rien ne change. C'est sans doute cela la normalité en politique.
Rédigé par : catherine A fiscalité et morale bis | 13 juillet 2012 à 16:16
Jacques 12.7.2012 17.31
Belle excuse que le dictionnaire, qui n'est pas une autorisation de faire, de dire ou d'écrire... vous savez sans doute que certaines choses 'même dans le dictionnaire, même faisant partie de la langue française' sont condamnables, voire plus... J'ai compris votre propos comme vous aviez compris le mien, il y aussi ces mots que l'on tolère (hélas, dont certains usent et abusent à l'oral mais qui insupportent à l'écrit... la colère ne justifie pas tout, surtout à l'écrit, mais plus encore un honnête homme se contraint, il ne cède pas à ses pulsions. Ne vous plaignez pas de mon "intransigeance apparente", c'est la jalousie qui me guide, vous êtes au soleil, d'autres sous la pluie comme fin octobre MDR
Rédigé par : Pietri S | 13 juillet 2012 à 15:24
...quand on se veut un Président de la République de gauche et exemplaire, cela me dérange que l'on utilise toutes les ficelles pour payer le moins d'impôt possible... c'est fiscalement acceptable mais moralement gênant...
(Rédigé par : Catherine A à Alex | 12 juillet 2012 à 19:27).
---
Entièrement d'accord avec ce raisonnement. Sauf que j'aurais évité la mention "de gauche" sachant qu'un Président de la République comme n'importe quel haut responsable ou dignitaire (indépendamment de sa sensibilité politique) se doit d'être exemplaire. A cet égard, de Gaulle qui n'avait que mépris pour les politiciens boutiquiers à courte vue, reste un modèle de dignité et de probité.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 juillet 2012 à 11:49
@Véronique Raffeneau
Ne varietur...
Je ne pensais pas du tout à vos propres commentaires qui ont, bien au contraire, le grand mérite, à mes yeux, d'être pondérés, peu partisans et surtout liés à la teneur générale de la note signée par Philippe Bilger sans que celle-ci soit le prétexte à porter des anathèmes, à énoncer des généralités réductrices autant qu'haineuses n'ayant aucun lien avec le propos de notre hôte.
Ce dernier, aussi attachée que je sois, vous l'avez compris, à ses textes et à sa personne, n'est heureusement pas la seule figure du monde judiciaire incarnant l'esprit de justice...
Il y en a bien d'autres qui, au quotidien, veillent à ce que la Justice ne soit pas une forme endimanchée de la vengeance et s'efforcent, dans le secret de leurs cabinets, d'appliquer le droit à tous dans le seul souci de corriger les équilibres rompus par la violence, la fourberie, la crise économique, la démence, l'alcool, l'amour ou la haine.
Rédigé par : Jeanne | 13 juillet 2012 à 11:18
@ Alex paulista et Catherine
Intéressante question que celle des rapports entre la loi, l'esprit de la loi, l'interprétation de la loi, l'application de la loi et la morale... vus du côté des simples citoyens, ou des puissants, c'est selon.
A priori, il n'y a rien d'illégal dans la stratégie de délocalisation ou de dumping social des entreprises, si tel était le cas, j'imagine que de retentissants procès auraient déjà eu lieu... Alors, changer la loi pour rendre illégales les conséquences de la mondialisation et du libre échange ??
Rédigé par : FC | 13 juillet 2012 à 09:47
@ Jeanne
"A lire les commentaires de certains..."
La liberté de parole de Philippe Bilger est évidemment entière, et c'est précisément en raison de cette liberté que son blog est énormément aimé.
Maintenant, qu'il le veuille ou non, sa marque et son identité publiques restent profondément attachées à l'image du merveilleux avocat général qu'il a été.
A ce titre, il est dans mon esprit - d'accord grand public - une figure qui est à peu près la seule du monde judiciaire actuel qui incarne - d'accord médiatiquement – un esprit de justice.
A peu près ce que représentait R. Badinter dans les années 70 et 80 pour les gens du sérail judiciaire.
Ce n'est pas rien. Et les temps ont changé.
Alors lui dire qu'ici ou là il est injuste dans ses mots n'est pas contester ce qu'il est.
C'est juste vouloir lui rappeler comment au final, il est perçu par le grand public : entier, juste et équitable.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 13 juillet 2012 à 07:23
@ Alex paulista
Si le but des S.C.I. n'est pas de diminuer son revenu foncier par l'imputation des déficits liés aux investissements, lesquels sont gérés avec prudence en fonction des plafonnements de déduction ouverts par la législation fiscale, mais de "répartir équitablement son patrimoine entre ses enfants", on se demande à quoi peuvent bien servir les diverses dispositions en faveur des donations entre ascendants et descendants, et les seuils d'exonération de droits de succession en ligne directe.
Je me demande d'ailleurs si ces S.C.I. n'auraient pas pour effet de transformer le patrimoine foncier en "outil professionnel" qui exclurait cet "outil" de l'assiette de l'I.S.F. mais je n'en suis absolument pas certain...
Quel étrange pays, quels étranges citoyens, qui préfèrent s'ennuyer avec un outil "contraignant" plutôt que de jouir et user des outils simples dont ils disposent pour transmettre à part égale leur patrimoine à leurs hoirs.
Rédigé par : Hermione | 13 juillet 2012 à 00:11
@ catherine A
Je ne vous rejoins pas:
1. Le fait d'être de gauche ou de droite n'a rien à voir là-dedans. Il ne serait pas plus moral pour un homme de droite de ne pas payer ses impôts si la loi l'exigeait, et la gauche n'a pas le monopole de la morale.
2. Je pense que ces simagrées sont un écueil classique de la pensée de gauche. On a déjà vu des concepts fumeux d'"entreprise citoyenne". Il y a ce qui est légal et ce qui ne l'est pas. Si la loi est permissive, changeons-la.
3. "Ce que font certains grands groupes et qui fait pousser à nos politiques des cris d'orfraie" est d'un tout autre registre: pillage social d'une entreprise en délocalisant le bénéfice ou par des transferts de technologie avant de fermer les sites. Harcèlement psychologique pour aboutir à des démissions. C'est illégal, répugnant, mais très difficile à prouver. Je vous assure qu'il est déjà difficile de faire tourner une entreprise en gagnant de l'argent et en étant dans le cadre et l'esprit de la loi du travail et de la loi fiscale.
Le reste, c'est du pipeau qui ne mène nulle part.
Là, FH est pour moi dans le cadre et l'esprit de la loi fiscale qui ne prétend pas toujours suivre le marché dans ses évaluations folles des biens immobiliers, dont par exemple la valeur locative varie beaucoup moins.
Et l'usage d'une SCI n'est pas une optimisation fiscale poussée ni de la comptabilité créative: dans SCI le I est pour Immobilière. C'est souvent une manière pratique de diviser son patrimoine à parts égales entre ses enfants.
Rédigé par : Alex paulista | 12 juillet 2012 à 22:12
Je ne suis pas naïve mais quand on se veut un Président de la République de gauche et exemplaire, cela me dérange que l'on utilise toutes les ficelles pour payer le moins d'impôt possible : SCI, déductions fiscales de toute sorte ; c'est fiscalement acceptable mais moralement gênant. C'est ni plus ni moins ce que font certains grands groupes et qui fait pousser à nos politiques des cris d'orfraie...
Rédigé par : catherine A Alex fiscalité et morale | 12 juillet 2012 à 19:27
Rédigé par : Pietri S | 12 juillet 2012 à 08:37
C'est un mot couramment employé dans mon Midi et il fait lui aussi partie de la langue française et sert aussi à montrer une indignation.
Je vous accorde cependant bien volontiers qu'il est fort grossier mais j'étais fortement en colère également.
Rédigé par : Jacques | 12 juillet 2012 à 17:31
@ catherine A Pas d'ISF pour Hollande | 12 juillet 2012 à 09:45
Chère Catherine, ne faites pas la naïve. La loi française permet d'évaluer un bien immobilier de différentes façons. On peut se baser sur le prix originel que l'on actualise suivant différents indices.
C'est aussi le cas pour les donations, les successions.
À partir de là, il est un peu malhonnête de reprocher à Hollande de ne pas choisir le mode d'évaluation qui va lui faire payer les impôts maximaux.
Il est dans le cadre de la loi, fait comme tous les gens honnêtes de droite et de gauche et comme tous les français moyens: il optimise sa déclaration d'impôts dans le cadre de la loi.
S'il trouve que la loi fiscale est trop laxiste, j'attends de lui qu'il la fasse changer, pas qu'en tant que personne il paye plus que les autres pour faire bien.
Vous voudriez qu'il soit un contribuable masochiste.
Non, c'est un contribuable "normal".
Rédigé par : Alex paulista | 12 juillet 2012 à 17:14
Je me permets de poster à nouveau mon commentaire écrit suite au post de Jean-Marie.
En effet, un ami de ce blog m'a fait savoir avec raison que la longueur et la lourdeur de ma phrase étaient épouvantables.
Sur ma demande, cet ami a reformulé - dégraissé - ma phrase. Merci à lui. C'est indiscutablement plus lisible et plus présentable.
La voici.
"...on voit que pour les présidents de la République successifs le bon plaisir compte plus que le respect des règles de la République." (Jean-Marie)
Dès lors qu'il faut considérer comme pratiquement admis - puisque habituel et ordinaire - le risque de conflits d'intérêt à tous les niveaux de pouvoir (au point qu'un gouvernement soit dans la posture de faire signer à des ministres une charte de déontologie, alors qu'à cette hauteur-là on est en droit de supposer que les observations les plus simples en matière d'éthique personnelle ne devraient même pas être transgressées), ceci me semble démontrer combien les pouvoirs, toutes couleurs politiques et niveaux confondus, sont devenus malades.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 juillet 2012 à 16:06
@ Pietri S ?
Gouverne ou gouverne pas, officielle ou privée Monsieur petite blague ridicule a été obligé de laisser son harem au palais de la République.
Pourtant la nurserie entre en révolte et se moque de ses faiblesses.
Ce qui interpelle un esprit observateur et critique c'est le silence des journaleux sur l'anormalitude d'un président trouillard qui fuit toujours devant ses obligations et ses devoirs de la normalitude tant au privé qu'au public.
C'est l'excellent représentant de l'aristocratie énarchique intouchable, nantie de privilèges efficaces et jouisseurs.
Il faudra peu pour que ses adorateurs prennent la réalité de ses impostures en revers douloureux.
Rédigé par : lafleur | 12 juillet 2012 à 13:29
A lire les commentaires de certains - dont même le style et le vocabulaire sont différents de ceux dont ils usent habituellement - vous libérez, par votre capacité à ne pas vous retrouver là où vous êtes souhaité, les esprits.
"Au contradictoire des parties", difficile cependant de "trancher" tant les "moyens" sont peu nombreux, les considérations (sur)abondantes et que demeure, plus que tout, votre propre liberté protégée par l'article 19 de la DUDH...
Et justement, c'est cette liberté d'opinion et d'expression que je recherche lorsque je m'invite sur votre blog. J'ai plaisir à ce que vous me surpreniez, m’étonniez, me questionniez et ainsi querelliez parfois mes certitudes fainéantes.
Dans "Justice au singulier", je recherche et trouve votre "singularité" qui m'est, je vous en sais particulièrement gré, roborative.
Rédigé par : Jeanne | 12 juillet 2012 à 11:39
Achille
En 1981 la Gauche a été élue, la Gauche n'a pas pris le pouvoir, les mots ont un sens, prendre le pouvoir était peut-être leur rêve, mais ce jour-là il pleuvait dans mon coeur comme il pleuvait sur la ville... et cette histoire de chars russes était destinée à faire peur aux "pas très démocrates".
En démocratie l'alternance est une excellente chose dont je me réjouis ; j'espérais naïvement qu'un passage par l'opposition, puis la majorité grandirait notre démocratie, que nenni, ils sont tellement tous avides de pouvoir, de paillettes et de courbettes qu'ils sont incapables de progression intellectuelle.
Ce qui gangrène la France et nous conduit à notre perte, ce n'est pas tant la Droite ou la Gauche, que le fait que la France est gérée, dirigée et animée par des fonctionnaires qui ne connaissent rien, absolument rien à la vie commerciale ou industrielle :
- Entendre le Redresseur productif évoquer PSA fait éclater de rire si le sujet n'était pas aussi brûlant, il a dit qu'il aurait fallu anticiper : qu'a fait Moscovici, ex-député durant des décennies du Doubs là où est Sochaux, et les Bartolone/Guigou députés et Voynet sénatrice, tous de Seine-Saint-Denis, plutôt que se pavaner dans les salons parisiens, qu'ont-il faits ceux qui prônent le cumul des mandats pour être au plus près de leurs électeurs, mais ont oublié PSA Sochaux et Aulnay !
- Ou Lebranchu ministre de la Fonction Publique, qui dit que tous les fonctionnaires ont envie de participer au redressement de la France sans jamais dire comment, les fonctionnaires sont un coût d'abord, peut-on imaginer un fonctionnaire dire qu'il ne veut pas y participer ? ?
Impossible d'évoquer le coût des fonctionnaires sans que ce soit les infirmières, les enseignants ou les policiers qui soient de suite évoqués, qui eux ne sont pas des coûts de même nature et dont les effectifs sont si mal répartis, alors que ce sont tous les back offices, les administrations centrales, lourdes et aussi ces millefeuilles administratifs, toutes ces strates inutiles et coûteuses qu'il faut dégraisser.
La France à population similaire a deux fois plus de fonctionnaires/habitants que l'Allemagne ou les USA... qui sont sans doute mal gérés, sous-développées peut-être.
Droite ou Gauche même débat, même combat, même incompétence !
Rédigé par : Pietri S | 12 juillet 2012 à 11:28
Mon brave Achille, je crains qu’il ne vous faille mettre au rebut votre vieil album d’images d’Epinal joliment désuètes sur la droite.
Vous me rappelez ceux qui annonçaient avec des trémolos dans la voix une "dictature-sans-précédent-dans-l'histoire-de-la-République" quand Sarko avait pris le pouvoir en 2007.
Je me souviens à l'époque je suis allé "après m'être rasé", vérifier les dires de nos prophètes d'opérette, patrouiller aux alentours des villes, des rocades, à tous les carrefours ; hélas aucune troupe armée casquée et bottée, aucun char AMX ni Leclerc, les stades désespérément vides : pas de prisonniers politiques, pas de tortionnaires ! La frustration totale !
Vos exagérations ainsi que celles de tous les socialos et leur campagne d'immondices antisarko pendant cinq ans sont tellement énormes qu’elles font rire tout le monde ici et ailleurs, y compris ceux qui vous soutiennent, mais je ne suis pas gêné du tout par votre style qui est très "socialiste" ; continuez à nous amuser, je suis preneur !
LOL !
Quant à votre François Pignon de l'Elysée, je plains tous les hollandopitres qui ont voté pour ce... (autocensuré).
Rédigé par : sylvain @ Achille | 12 juillet 2012 à 11:27
François Hollande ne paie plus l'ISF. Et quand il le payait il était dérisoire compte tenu d'un patrimoine dont l'évaluation paraissait aux yeux des pros un peu "approximative" ; la villa de Mougins par exemple avait été estimée à moins de 300 000 euros alors qu'elle valait selon les spécialistes au moins le triple. Aujourd'hui Hollande a déclaré un patrimoine de 1 170 000 euros, moins donc que le 1 300 000 euros à partir duquel se déclenche l'ISF ; quant au montant de son impôt sur le revenu il est ridicule grâce à des niches et déductions offertes par la loi fiscale.
Rédigé par : catherine A Pas d'ISF pour Hollande | 12 juillet 2012 à 09:45
Un bilan comme patron de l’Autorité des Marchés Financiers ?
« … la CDC, qui est un organe capital pour la mise en oeuvre du redressement industriel et financier… »
Une correction : n’exagérons pas le poids de la CDC dans la vie économique du pays ; la caisse des notaires ?
Et la remarque très comique de ce monsieur sur la distance qu’il s’imposera entre sa nouvelle fonction, et d’éventuels intérêts privés dans des entreprises. On oublie donc que madame s’appelle Brigitte Taittinger. Faut-il la présenter ?
Rédigé par : Jean-Louis | 12 juillet 2012 à 09:40
@ sylvain aux "de gauche"
Mon brave Sylvain je crains qu’il ne vous faille mettre au rebut votre vieil album d’images d’Epinal joliment désuètes.
Vous me rappelez ceux qui annonçaient avec des trémolos dans la voix le défilé des chars russes sur les Champs-Elysées quand la gauche a pris le pouvoir en 1981.
Vos exagérations sont tellement énormes qu’elles font rire tout le monde ici, y compris ceux qui vous soutiennent, tout en étant un peu gêné par votre style qui n’est pas sans rappeler celui de Maryse Joissains.
Rédigé par : Achille | 12 juillet 2012 à 09:39
héraclite a dit :
"une initiative d'un président de droite serait forcément mauvaise tandis que la même initiative d'un président de gauche serait parée de toutes les vertus"
.......................................
Itou pour ce marronnier gauchiste :
Dégradations, agressions, pneus brûlés, blocages, prises en otages d'usagers, séquestrations, grèves incessantes, etc. :
a ) Si "de gauche" : résistance, désobéissance civique, lutte sociale, préludes aux grands soirs.
b ) Si "de droite" : fasciste, réactionnaire, antisocial, Pétainiste, collabo, etc.
La gauche : gentil !
La droite : méchant !
C'est écrit dans le marbre pour la fin des temps !
Rédigé par : sylvain à héraclite | 12 juillet 2012 à 09:24
lafleur 00.34
Pour votre gouverne, la Reine Elisabeth avait reçu Carla et Nicolas Sarkozy en visite officielle, ce qui n'était pas le cas pour Hollande qui a été reçu par Cameron et par la Reine en visite privée, elle l'a reçu chez elle... la présence de la tweeteuse aurait été inappropriée, mais pendant ce temps le fils Thomas lui taillait une garde-robe pour les saisons à venir et de quoi réveiller les plus bas instincts de certains. La tweeteuse n'est rien dans la République, son rôle est celui dans la vie privée, rien d'autre, cette bonne femme a montré son absence d'éducation, de savoir-vivre : elle doit demeurer cachée.
Rédigé par : Pietri S | 12 juillet 2012 à 08:44
@jacques 17.42
Vous commencez votre texte par un mot, non écrit certes, qui n'apporte rigoureusement rien, c'est indigne ! La langue française est suffisamment riche pour ne pas céder à cette facilité de bistrots et de beaufs.
Rédigé par : Pietri S | 12 juillet 2012 à 08:37
Il me semble que la fameuse photo sur le perron incarne bien la Gauche que certains appellent de leur voeu avec en porte-drapeau la Duflot jamais nette, jamais coiffée, habillée comme l'as de pique, elle ressemble à une souillon et quelques autres encore inconnues, il me semble que ce Gouvernement est bien représentatif de cette Gauche débraillée, même Valls le plus à droite, costume à veste trop grande jamais boutonnée, pantalon trop petit qui le boudine, ensemble monochrome, costume, chemise, cravate pastel... tous incarnent bien la Gauche et son prolétariat.
Difficile de faire plus dans l'apparence négligée.
Rédigé par : Pietri S | 12 juillet 2012 à 08:31
Juste pour détendre l'atmosphère en cette période estivale.... le pire de la Gauche la plus infecte a été recruté par Canal+.
La dinde Massenet a été remplacée par Sophia Aram, cette socialiste musulmane qui sur le plateau de Canal a dit (d'un air goguenard et méprisant) hier à L. Wauquiez qui est contre le mariage homo, devenu mariage pour tous, "c'est sans doute à cause de vos racines chrétiennes", propos qui ont laissé le petit Wauquiez sans réaction, qu'un tout petit "non" fort timide.
Si tendre l'autre joue est un principe catho, quand on est un homme politique, ancien ministre dans une République laïque, pas de quoi pavoiser.
Le ton de cette S. Aram est insupportable, dès à présent Canal, son Grand Journal et le reste sont rayés de notre liste des Favoris.
Rédigé par : Pietri S | 12 juillet 2012 à 08:21
"Avec Jérôme Cahuzac, c'est le deuxième multimillionnaire de gauche que François Hollande recrute, ça rassure les marchés."
Savonarole, eh bien soyez heureux, avec la gauche c'en est fini des spécialistes multimillionnaires (Jérôme Cahuzac chirurgien) et des dépassements d'honoraires ! Enfin tout le monde sera également pauvre, même les carabins !
La droite est tellement habituée à tenir les rênes du pouvoir qu'elle ne peut concevoir que la gauche les tienne à son tour ! et où verra-t-on un prolo élu à la Présidence de la République ? quel système politique le permettrait ?
Faut-il être à court d'arguments tout de même pour s'attaquer aux acteurs de la politique non sur leurs projets mais sur leur fortune.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 12 juillet 2012 à 07:15
"...on voit que pour les présidents de la République successifs le bon plaisir compte plus que le respect des règles de la République." (Jean-Marie)
De toute façon, à partir du moment où il faut considérer comme pratiquement admis car somme toute habituel et ordinaire, le risque de conflits d’intérêt à tous les niveaux de pouvoir, au point qu’un gouvernement soit dans la posture de faire signer à des ministres une charte de déontologie, alors qu’à cette hauteur-là on est en droit de supposer de façon spontanée que les observations les plus simples en matière d'éthique personnelle ne devraient même pas donner lieu à envisager l’idée même qu’elles pourraient être transgressées, je crois que toutes ces questions démontrent combien les pouvoirs, quels que soient les couleurs politiques et les niveaux, sont devenus malades.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 juillet 2012 à 07:15
Comme l'ont exprimé la plupart de vos commentateurs, votre phrase de conclusion est non seulement inexacte, elle est injuste, sauf à considérer que la nomination de Didier Migaud, ou celle de Jean-Marie Delarue était essentiellement destinée "à faire un coup", ce que je ne pense pas.
Et comme le disait sbriglia il y a quelques jours, nous sommes beaucoup à apprécier énormément chez vous le côté Victor Hugo "tonnant de son exil" (réf. Ma France Jean Ferrat) mais la seule chose à laquelle je ne me ferai jamais vous concernant est l’injustice. Etre injuste cela, définitivement, ne vous ressemble pas.
"Il n'oublie pas non plus, certainement, que JPJ n'a jamais éprouvé "la moindre envie de faire de la politique" ni de "battre les estrades", que ce n'est pas "son truc" comme il l'a déclaré lui-même, pour "le technocrate" qu'il est. "
Non, Philippe.
A ce niveau de technocratie, on fait toujours de et dans la politique.
Une fois diplômé d'une école comme Sciences Po ou l’ENA, la seule obsession est de miser - excusez-moi pour la trivialité de l'expression - sur le bon cheval politique.
A ce propos, j'encourage vos lecteurs à lire les articles publiés suite au rapport de la Cour des comptes sur la gestion de Sciences Po, image en réduction des incuries à tous les niveaux de la gestion publique.
C'est trop facile, carrière assurée, de dédaigner après coup les apparences et les estrades politiciennes, alors que toute la stratégie des parcours et des carrières dans la haute fonction publique est totalement liée et confondue avec les pouvoirs politiques, ceux du moment ou ceux à venir.
Après, que les esprits fins et raffinés considèrent que la politicaillerie n'est pas leur truc, on les comprend, mais toujours est-il que la politique version polie et feutrée parisienne est totalement leur univers et leur truc.
Ce n'est pas pour rien que nous avons en France un divorce gigantesque entre les élites, qu'elles soient politiques, journalistiques ou économiques, et la société.
Mes observations n'enlèvent évidemment rien à la qualité et à la compétence des personnes.
Mais je pense que Jean-Pierre Jouyet, dans les propos que vous rapportez, ne dit pas les choses comme elles sont, et vous savez parfaitement cela.
Concernant sa nomination à la Caisse des dépôts, le président de la République en nommant son ami ne me choque pas.
De toute façon, les contre-pouvoirs sont tellement peu efficients dans notre pays, exemple la commission de déontologie qui finit par se déclarer... incompétente, que oui, compte tenu de sa compétence, de sa technicité et de son expérience, il est nécessaire et utile que JPJ soit choisi par le président.
Je voulais également relever vos arguments quant à l'intime, à l'amitié déçue, aux fâcheries que vous décrivez, mais là franchement, vu du très extérieur tout cela apparaît dérisoire, puéril et navrant.
Comme si à propos de ces sphères, on pouvait parler sérieusement d'amitié déçue ou de déception durable dans les esprits et les coeurs !
Mais non, tout finit toujours par s'arranger et les réconciliations sont la norme.
Laissez, Philippe, les authentiques intempéries du coeur et de l'esprit à ceux qui sont dans le réel et le brut des travaux et des jours.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 juillet 2012 à 07:06
La dévotion de Monsieur Bilger envers le Président Hollande est vraiment touchante.
Comme le fait remarquer justement Louhanne, une initiative d'un président de droite serait forcément mauvaise tandis que la même initiative d'un président de gauche serait parée de toutes les vertus.
Tout le problème des élites françaises relève de cette opposition.
Rédigé par : heraclite | 12 juillet 2012 à 00:49
Bal des faux-culs, bal des copains, bal des coquins !
La normalitude voilà la nouvelle religion tranquille et pleine de béatitudes.
Les bobos ont gagné, mais pour combien de temps ?
Quand on voit les mines réjouies des journaleux de la gauche caviar on ne peut que les féliciter de leur excellent travail de désinformation.
On ne peut que comprendre et encourager leur militantisme idéologique et de posture d'aveugles satisfaits.
Au fait, que n'ont-ils pas remarqué que FH a repris du poids et qu'il était tout seul chez la Queen.
Où était planquée Valérie la tweeteuse, l'avait-elle quand même accompagné à London et rongeait-elle sa faim de dominatrice dans un Sofitel ?
Imaginons un instant si c'eût été Sarko...
Décidément nous sommes bien dans la République de la petitude, applaudie par la journalitude heureuse même si le bateau coule avec certitude...
Rédigé par : lafleur | 12 juillet 2012 à 00:34
@ Savonarole
Et Cécile Duflot, c'est pas déjà un bel effort ?
Rédigé par : Alex paulista | 11 juillet 2012 à 23:36
@ Achille,
qui a dit "Être de gauche n’est pas un statut social, mais une conception de la société".
Quelle belle définition de la bobo-socialie germanopratine, qui déguste un whisky 18 ans d'âge au Café de Flore, en considérant qu'il n'y a rien à tirer de la classe ouvrière, comme le dit le think tank à la mode "Terra Nova" !!!
Rédigé par : Tipaza | 11 juillet 2012 à 22:18
@ Achille,
"Pour être socialo il n’est pas vraiment nécessaire d’être habillé en bleu de chauffe, de se lever tous les matins dans l’aube blafarde, se taper deux heures de trajet en commun pour faire un boulot de m… avec pour toute satisfaction un salaire de misère".
Non, certes, mais quand le premier des socialistes dit sans rire qu'il n'aime pas les riches alors qu'il paie l'ISF et s'entoure de millionnaires, cela fait sourire...
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 juillet 2012 à 20:45
Dans la série antisarkozysme compulsif amorcée par Laurent Dingli, j'ai souvenance de Christian C se tirant une balle dans le pied et confondant le vaillant Sarkozy maire de Neuilly en mars 2002, avec Daniel Vaillant (ci-devant ministre de l’Intérieur), tout ça pour démolir Sarko (qui n’en pouvait des failles de la sécurité constatée le premier trimestre 2002 où il n'était pas encore ministre) et nous faire savoir que le ministre en question, et donc ce brave Daniel himself était un incapable mollasson, et la risée de toute la maison Poulagat. Ce qui était quand même croquignolet de la part d'un socialiste revendiqué. Le pire c’est qu’au lieu d’admettre sa méprise, ce qui peut arriver aux meilleurs buteurs, notre Cricri avait préféré botter en touche et ignorer sa grosse boulette, laquelle manifestait pourtant d’une belle lucidité quant à l’incapacité notoire du citoyen ministre socialiste de l’époque en matière de sécurité.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 11 juillet 2012 à 20:09
@ Achille
Qu'est-ce que la gauche ???
La gauche, c'est la paresse, l'assistanat, l'immigrationnisme, la bien-pensance des artistes, pseudo intellectuels et donneurs de leçon arrogants qui se planquent dans leurs immeubles des quartiers bobos parisiens.
La gauche, c'est le fait de traiter de réac ou de facho tous ceux qui osent penser différemment ; en fait ce sont eux les réacs les fachos.
Ils se détestent à un point qu'ils rejettent sur les autres l'image ignoble de leur propre miroir.
La gauche c'est la censure, le fichage, la stigmatisation, la mise à l'index de tous ceux qui ne sont pas de leur avis et qui dérangent.
La gauche, c'est le collectivisme, la privation de liberté d'entreprendre, la démagogie pour faire croire qu'il suffit de prendre aux riches pour entretenir une vie de nabab. C'est le relativisme culturel, l'abandon des valeurs morales au consumérisme le plus brutal, le pédagogisme des pédants post soixante-huitards, la destruction de l'éducation, le laxisme face à la délinquance.
La gauche c'est aussi un anticléricalisme acharné couplé à une promotion de l'islamisme, le communautarisme et le corporatisme.
La gauche, c'est aussi faire table rase du passé en insultant 1500 ans d'histoire de France. La gauche, c'est aussi Chavez, Castro, Morales, Staline, Lénine, Mao, Deng Xiaoping, Pol Pot, Déat, Doriot, Laval, Honecker, Ceaucescu.
La gauche c'est l'acharnement fiscal sur les PME, les classes moyennes qui triment et qui la ferment.
Le cancer social.
Il semble que cette notion soit difficilement accessible pour un cerveau formaté "de GAUCHE".
Rédigé par : sylvain aux "de gauche" | 11 juillet 2012 à 19:23
Ce gouvernement de gauche manque cruellement de prolétaires et la multiplication de multimillionnaires nommés à des postes d'importance est un peu gênant.
Hollande devrait se trouver un Bérégovoy, Giscard avait bien un ancien garagiste devenu ministre.
Imaginez que Sarko ait nommé ministre l'époux de Moët et Chandon, on imagine d'ici les fureurs postillonnantes de JFK dans Marianne.
Allez, Monsieur le Président, trouvez-nous un brave prolo bien gras après 25 ans de syndicalisme, avec des costards mal coupés et des chaussettes trouées, ce défilé de mannequins Armani sur les marches de l'Elysée nous fait sourire.
On veut du prolo !
Rédigé par : Savonarole | 11 juillet 2012 à 19:01
@ Savonarole |
« Monsieur Jouyet est un homme remarquable, il sait sabrer des Taittinger d'un seul coup. Avec Jérôme Cahuzac, c'est le deuxième multimillionnaire de gauche que François Hollande recrute, ça rassure les marchés. »
Pour être socialo il n’est pas vraiment nécessaire d’être habillé en bleu de chauffe, de se lever tous les matins dans l’aube blafarde, se taper deux heures de trajet en commun pour faire un boulot de m… avec pour toute satisfaction un salaire de misère.
Nous ne vivons plus à l’époque d’Emile Zola. Être de gauche n’est pas un statut social, mais une conception de la société.
Il semble que cette notion soit difficilement accessible pour un cerveau formaté « de droite ».
Rédigé par : Achille | 11 juillet 2012 à 18:33
« Tant que le citoyen n'est préoccupé que de sa sécurité, de la stabilité de sa vie, de l'accroissement de son bien-être, nous ne devrons avoir aucune illusion, il ne trouvera nulle part la vertu nécessaire pour faire vivre la démocratie. Dans une société de consommateurs, le citoyen réagira en consommateur. » (Jacques Ellul, l’Illusion politique). Un livre toujours d’actualité, à lire ou relire sans modération.
De même que « le Système technicien » du même auteur qui n’a pas pris une ride et qui évoque fort bien le « Machin » actuel que d‘aucuns osent nommer bonne gouvernance.
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Ce que la gauche boutiquière et réductrice a bien compris, c‘est que le citoyen lambda a surtout besoin d’être rassuré et de continuer à dormir. Donc ne pas le déranger si peu que ce soit dans ses habitudes. Pas de vagues à l’image du président Risquetout précédent qui s‘est épuisé à force de ramer à contre-courant.
Après cinq ans de frémissements de réformes sous l’égide d’un président atypique et d’un pouvoir de droite sans cesse contesté et vilipendé, quelques tentatives d’ouverture et même le pari risqué de demander au peuple plus d’efforts et de travail (bref de se prendre en mains et de ne pas tout attendre de l‘Etat), nous en sommes revenus pour cinq ans à la potion lénifiante et trompeuse des socialistes. Dormez tranquille braves gens, la Gauche est désormais partout aux commandes et veille au grain. Depuis que le pestiféré en chef a été vaincu par Normal I, l’ennemi de droite est désormais confiné dans des réserves honteuses à la merci du premier coup de vent extrémiste venu.
Chut ! Ne réveillez pas le populo qui dort ! Depuis que Narco a succédé à Nico, le Système "Faidodoculbutosoccupedetou" marche à plein régime socialo communo écolo bobo. Jusque dans les cités où l’on peut désormais dealer et traficoter sans se faire interpeller et contrôler à tout bout de champ. Récépissé oblige !
Tandis que l’UMP en ruines panse ses plaies en attendant de fourbir ses armes pour les prochaines élections (municipales) où le Front national bon prince et grande gueule servira une nouvelle fois selon les cas, d’épouvantail, de bouclier, voire même de réservoir de voix, permettant de ce fait à la gauche «plurielle» de rafler la mise quels que soient les cas de figure.
Il est pas beau le pays depuis que les «Hollandais» l’ont pris ?
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PS : Jouyet en tête des promotions du 14 Juillet. Un feu d'artifice qui commence avec un "pétard mouillé", ça risque de faire pschitt non ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 11 juillet 2012 à 18:27
PS : au fait, je ne sais plus à quel billet cela correspondait mais j'ai trouvé la sortie de NKM sur Maurras du dernier ridicule comme aussi assez fatigantes les récurrentes justifications de Bruno Le Maire sur son orientation démocratique. On sait, on a compris, personne ne les accuse d'être fascistes.
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 juillet 2012 à 17:52
p....n de politiciens corporatistes.
Mais quand comprendront-ils qu'on peut, lorsqu'on est fonctionnaire, travailler pour l'Etat et non pas ceux qui le dirigent ;)
Et tant mieux si François Hollande l'a lui aussi compris. Il n'y a pas de traîtrise à travailler pour la nation quelles que soient ses opinions politiques et quel que soit le parti aux manettes de l'Etat.
Ce sectarisme primaire, désolé pour le truisme, est vraiment affligeant.
Rédigé par : Jacques | 11 juillet 2012 à 17:42
Mais non, Jean126, vous n'avez pas encore compris le mode de fonctionnement de l'antisarkozysme dont Philippe Bilger est ici l'un des plus infatigables représentants (avec Monsieur Soleil Irma Reffait qui se félicite régulièrement de sa lucidité, ou Christian C qui n'est pas loin de penser que Nicolas Sarkozy a assassiné Henri IV).
Bref, lorsque Nicolas Sarkozy fait quelque chose de bien : il faut dire, c'est "un coup" ou c'est de "la com". Quand François Hollande fait la même chose, il faut se pâmer d'aise et dire "c'est formidable".
Mais révisez donc votre bréviaire de bien-pensance, bon sang !
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 juillet 2012 à 17:37
"C'est à croire que M. Bilger n'a jamais su que Didier Migaud devait son poste à Sarkozy..."
Savonarole, les chiffres, l'économie, c'est barbant, c'est pas pour PB qui a du mal à mettre des virgules sur des années de prison, les transformant en siècle...
En revanche, Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, nommé fin 2007, c'est aussi un coup, cher PB ?
Il va être dur pour vous de tenir tout un quinquennat sur ce rythme hagiographique...
Rédigé par : sbriglia | 11 juillet 2012 à 17:31
"Ce serait une grande avancée de voir un jour un président de droite intelligent accomplir la même démarche que celle de François Hollande : nommer quelqu'un qui aura un temps pactisé avec la gauche..."
Il me semble que c'est exactement ce qu'a fait Nicolas Sarkozy en 2010, en nommant Didier Migaud, député socialiste, à la tête de la Cour des comptes, non ?
Rédigé par : Jean126 | 11 juillet 2012 à 16:00
Outre que personne - ou presque - ne conteste les capacités de Jouyet, cette nomination est pour Hollande l'occasion de montrer qu'il n'est pas avec ses amis tout à fait un ingrat ; ce qui lui a été reproché lors de la nomination du gouvernement où il a préféré sacrifier des fidèles de longue date au nom de la tranquillité dans son parti. Là avec l'exemple si particulier de Jouyet, parti un temps sur d'autres rives, il se refait un bel habit d'ami.
Rédigé par : catherine A | 11 juillet 2012 à 14:18
« Pacifier la démocratie »
Madame Parisot, elle, dit qu’il faut « pacifier la question des licenciements »
Extrait de « Pacification de l’Algérie » Wikipédia
« À la suite de la conquête de la Régence d’Alger, la Pacification de l’Algérie consista en une série d’opérations militaires en vue de mettre fin à diverses rébellions, razzias et massacres de colons français, qui éclatèrent sporadiquement dans les campagnes algériennes. La Pacification de l’Algérie constitue l’un des premiers exemples de guerre non-conventionnelle ».
Quant à démocratie, ce bon vieux bobard, voici ce qu’en pensait Siéyes :
"Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants." (Discours du 7 septembre 1789).
Rédigé par : Claude L | 11 juillet 2012 à 12:54
"Ce serait une grande avancée de voir un jour un président de droite intelligent accomplir la même démarche que celle de François Hollande : nommer quelqu'un qui aura un temps pactisé avec la gauche"...
- C'est à croire que M. Bilger n'a jamais su que Didier Migaud devait son poste à Sarkozy...
- "Un président de droite intelligent"... On voit bien que JD Reffait est en congés payés, mais que son esprit est là.
- Monsieur Jouyet est un homme remarquable, il sait sabrer des Taittinger d'un seul coup. Avec Jérôme Cahuzac, c'est le deuxième multimillionnaire de gauche que François Hollande recrute, ça rassure les marchés.
Rédigé par : Savonarole | 11 juillet 2012 à 12:24