Maryse Joissains, maire d'Aix-en-Provence, vient de perdre son fauteuil de députée.
Je n'aurais pas eu l'idée de consacrer un billet à ce personnage certes haut en couleur et en propos si elle n'avait pas fait l'objet d'un portrait remarquable par Christine Clerc dans Marianne.
Avec ce texte on se trouve en face de ce qu'il y a de meilleur dans le journalisme : mettre de la vie, de la complexité et de l'imprévisible dans une existence qu'on n'aurait connue, sinon, qu'à cause de ses errements et de ses vulgarités. D'un coup la journaliste vous contraint, alors qu'on écoutait à la porte, à entrer dans la pièce et à rencontrer celui dont jusque-là on a seulement entendu parler.
Maryse Joissains, comme tous ceux qui s'intéressent à la politique et à cette magnifique ville d'Aix-en-Provence où se déroulent chaque année, grâce à Paule Constant, les formidables Journées des Ecrivains du Sud, j'en avais eu vent et à l'évidence une approche même superficielle laissait présumer une nature hors du commun. Pour le pire et le meilleur.
Le pire, je l'ai entrevu quand je l'ai rencontrée et que mon impression n'a guère été positive, sans que je puisse faire valoir une analyse très poussée mais seulement la perception d'une vulgarité et d'une familiarité trop ostensibles pour ne pas désarçonner.
Par la suite, j'ai entendu : "les valeurs de Marine Le Pen, je les ai toujours défendues", ce qui pouvait choquer mais au moins révélait une franchise et une lucidité sur elle-même.
En revanche, la manière scandaleuse dont elle a dénié à François Hollande toute légitimité après son élection le 6 mai, en se moquant notamment de son manque de prestance et "de ses petits bras qu'il agitait lors des meetings", a ravalé Maryse Joissains au rang d'une harengère de la politique auprès de laquelle Nadine Morano obtiendrait un prix d'élégance et Nicolas Sarkozy un certificat d'allure.
J'en étais resté là, sur cette esquisse de portrait à la fois pauvre et déprimante.
J'avoue, lisant, que je ne m'attendais pas à une telle saga : parents communistes, pauvreté, tragédies familiales, son mari Alain Joissains, alors qu'il va être réélu maire, condamné, malheurs privés, sa fille atteinte d'un cancer puis guérie, maintenant sénatrice des Bouches-du-Rhône, Maryse Joissains affreusement déçue par sa défaite aux élections législatives alors que Nicolas Sarkozy l'avait emporté dans cette 14ème circonscription, les ragots sur la présence constante auprès d'elle de son chauffeur et factotum Omar Achouri dont elle soutient avec cran "qu'il n'est pas mon amant. Il est plus que cela : un ami fidèle".
Elle est maire, elle n'est plus que maire d'Aix-en-Provence. Elle avait compris, avant certains adversaires qui l'avaient méprisée, que cette ville avait changé et qu'en dépit du Festival et de la culture, ou peut-être à cause d'eux, l'esprit collectif était devenu plus populaire, en tout cas plus hostile à l'élitisme.
Quelles que soient mes préventions d'avant qui demeurent, je ne peux pas tenir pour rien cette existence multiple, contrastée, avec ses hauts et ses bas, ses malheurs et ses remontées, ce destin d'une personnalité qui est bien plus que les aberrations qu'elle profère, bien plus que maire, bien plus qu'ex-députée : une femme à l'égard de laquelle, pour tout ce qu'elle a vécu et subi, il m'est impossible de ne pas éprouver une sorte de respect instinctif.
Celui-ci n'est pas plus détruit par ses insanités politiques que nous ne sommes dégradés par nos imperfections quotidiennes ou nos déviations médiocres. Peut-être faut-il accepter l'idée morose que dans la vie publique il y a des natures dont les talents et l'efficacité doivent payer une considérable rançon pour être acceptés : vulgarité, mépris ou arrivisme forcené. Il n'empêche qu'il serait malhonnête de s'attacher à une histoire et de la juger sans l'appréhender dans le détail, en se glissant dans l'entrelacs des mille événements officiels et cachés qui tissent une destinée. Le blanc et le noir paraissent alors si sommaires !
C'est le miracle des portraits, de ce portrait. Rien n'a changé mais tout est différent. Christine Clerc parvient non pas à nous rendre sympathique Maryse Joissains - ce n'est pas son but - mais à nous mettre en garde : attention, derrière la surface, il y a une vraie personne !
Le journalisme devient un véritable humanisme quand il nous oblige à considérer l'humain dans l'humain occulté par tant de masques, de provocations et de préjugés.
D'une certaine manière, c'est un défi qui est lancé à Maryse Joissains : que sa représentation médiatique lui interdise dorénavant d'être réellement caricaturale.
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Merci pour cet article qui, pour le moins, se veut objectif et sincère. Au-delà des clivages politiques, je pense que nous pouvons saluer de façon unanime la franchise et le courage de Maryse Joissains-Masini.
Rédigé par : Jean-François Escourrou | 21 juillet 2012 à 16:16
Un juge qui juge avec mansuétude sur la forme et non sur le fond l'ex-députée (depuis peu), toujours maire (plus pour longtemps), Maryse Joissains qui excelle dans la manipulation par la victimisation pour masquer les nombreuses casseroles qu'elle traîne, est des plus louches...
Je vous espère en bonne voie de recouvrer la vue...
Rédigé par : CIXI-HELENE | 17 juillet 2012 à 13:02
Je connais la famille Joissains depuis 1977, date de la première campagne de son mari... campagne de caniveau, où des tracts immondes ont été diffusés contre son adversaire socialiste... c'était une première à Aix... la vulgarité s'invitait aux élections... elle avait même baptisé son chien du prénom de son adversaire politique pour avoir le plaisir disait-elle de crier son nom en lui donnant des ordres et des coups de pied !!! Classe ne trouvez-vous pas ??? Son portrait sur son enfance à la Cosette correspond bien à l'exagération de "Maryse" et la journaliste n'y a vu que du feu !! Ne vous laissez pas berner... son échec n'est que mérité et contrairement à ce qui est précisé dans un des commentaires, elle n'a pas perdu en triangulaire mais dans un simple duel et la claque a été retentissante... Bon vent Madame Joissains.
Rédigé par : mina | 16 juillet 2012 à 09:45
Cher M. Bilger,
Si vous et vos lecteurs souhaitez parfaire sérieusement vos connaissances sur la saga Maryse Joissains, un seul clic vous conduira à la bonne source de mon blog qui en narre depuis quelques années l'histoire la plus complète et la plus détaillée qui s'en puisse trouver.
Allez voir aussi les deux rubriques "Mes calissons" et "Mes pastissons" en colonne de droite du blog, vous en serez saisi de joie !
Bien cordialement à vous.
Lucien-Alexandre Castronovo, ancien élu municipal pendant 25 ans.
PS : Je suis l'auteur de la procédure sur le contrat abusif (actuellement en Conseil d'Etat) de directeur de cabinet d'Alain Joissains signé par son épouse...
Rédigé par : CASTRONOVO | 12 juillet 2012 à 14:02
@ Sylvain
Je ne voudrais pas perturber votre discours, et je ne connais pas les cafés d'Aix. Mais s'ils sont semblables à ceux de mes chères Ardennes - en remplaçant le pastis par la Maredsous - je peux vous assurer qu'on y parle tout autant du maire que du foot : c'est souvent le plus gros employeur de la ville ou du village.
Rédigé par : Boris | 11 juillet 2012 à 16:36
Bonjour chers blogueurs !
Je ne voudrais pas être hors sujet ou perturber cette bonne ambiance qui règne sur le cas de Mme Joissains, mais apparemment dans la région Aix-Marseille où je suis de passage, tout le monde s'en balance de cette brave dame.
Le sujet principal qui préoccupe passionnément les indigènes et autochtones de la Région PACA, c'est la nomination de l'Imam Ali Ben Deschamps à la (Allah) tête de l'équipe de France de foot hallal ; je ne fais que citer les diverses expressions et caricatures que j'entends dans tous les cafés du commerce ou bars des sports de la région, seuls endroits "littéraires" que je fréquente pour être au plus près possible des réalités de la vraie vie !
"Viendez" devant un bon Pastis, écouter tous les Marius, les Olive, les César, les Panisse et les Escartefigue du coin, ça vaut le détour ! LOL !
Rédigé par : sylvain | 11 juillet 2012 à 10:05
"génération qui nous pompe l'air"...
Rédigé par : sbriglia@Savonarole | 10 juillet 2012 à 11:17
Non, je ne visais pas M. Bilger, mais un certain nombre de prescripteurs de la pensée, les citer nommément me conduirait illico à Nuremberg...
Une sacrée brochette :
- Celui qui veut envahir la Syrie après la Libye...
- Celui qui affirme avoir prévenu de la crise de 2008, dès 1995... dans ses 150 derniers livres...
- Celui qui se dit écolo et ne tape que sur ses potes écolos...
- Celui qui se dit "le visiteur du soir à l'Elysée", grand pote de Sarko et de Martine Aubry (sic) et qui vient frétiller du croupion à la TV : "je sais tout, mais je ne dirai rien"...
- Celui qui postillonne à donf sur Sarkozy, mais pardonne un "troussage de bonne"...
Et enfin, le chroniqueur louis-philippard par excellence : Alain Duhamel.
Il serait temps qu'ils prennent leur retraite et aillent taquiner le goujon dans le Luberon, leur mère patrie.
Rédigé par : Savonarole@sbriglia | 10 juillet 2012 à 13:42
Heureusement il y a encore des Joissains, des Morano pour dire haut et fort ce que pensent les citoyens de base revulses par la chape de plomb du "politiquement correct" qui plait tant a nos soi-disant elites-vrais tartuffes qui se refusent a voir la realite. Ce deni n'aura sans doute qu'un temps, la verite fera son chemin dans l'esprit des "bobos" les plus obtus mais helas un peu tard pour sauver ce qui peut l'etre de la France.
Rédigé par : cellier | 10 juillet 2012 à 12:00
"On ne dira jamais assez combien cette génération nous pompe l'air."
Mais, mon cher Savonarole, pourquoi alors vous faire "pomper l'air" chez notre hôte ?
Flagellation de dominicain ?
Rédigé par : sbriglia@Savonarole | 10 juillet 2012 à 11:17
« D'une certaine manière, c'est un défi qui est lancé à Maryse Joissains : que sa représentation médiatique lui interdise dorénavant d'être réellement caricaturale. »
Depuis 2007 on assite à un changement de style oratoire.
Le franc-parler semble prendre le dessus sur l’éloquence lissée apprise dans les écoles de nos élites.
En fait, tout dépend du public à qui l’on veut s’adresser.
Rédigé par : Achille | 10 juillet 2012 à 11:03
"Harengère de la politique à côté de laquelle obtiendrait Nadine Morano un prix d'Elégance et Sarkozy un certificat d'allure"
Cette partie du texte valait le détour.
Rédigé par : Pietri S | 10 juillet 2012 à 10:59
Je n’ai pas lu le papier de cette ancienne du FigMag, et donc m’en remets à la recension que vous en faites.
Celle que l’on appelle familièrement Maryse dans le périmètre Salon – Berres – Aix – Marseille inspire au minimum une vraie curiosité. Qu’a-t-elle dit de scandaleux en répétant qu’elle est résolument du côté des 6,5 millions de voix du FN ? Quand le FN est arrivé au premier tour des présidentielles, premier ou second dans 7 arrondissements sur 15 à Marseille.
Ce n’était apparemment pas l’objet du papier de Mme Clerc, mais peut-on parler des combats de Maryse sans rapporter la pétaudière qu’est le Parti socialiste en région PACA. Avec un président de Conseil Général fricotant avec le grand banditisme, selon les papiers d’instruction qui rejoignent la presse, quand il ne s’écoule plus un trimestre sans qu’une garde à vue ne soit prononcée contre tel responsable économique, toutes les enquêtes de corruption conduisant au bureau de monsieur Guérini… Tout le monde a été aussi effaré que vous quand elle est partie en flèche contre un résultat de suffrage universel, mais on a du mal à croiser un parti socialiste en PACA sans se pincer le nez. Solférino n’a pas l’odorat très sensible. Quand le nombre d’assassinats oscille chaque année entre 25 et 30. Et quand Maryse dit haut et fort en meeting qu’elle en a assez de voir des foules de niqabs affalés dans les pelouses quand elle remet une coupe de compétition sportive. Et ce qui fait la colonne vertébrale de la République totalement décalcifiée. Assez de déni de réalité et laissons ces coquetteries de bobos friqués à tel apparatchik, fils de notaire de la Sarthe, ou à telle technocrate qui confond ses cours de Polytechnique avec le mandat que lui donnent ses électeurs. Comme je l’ai écrit ailleurs le PS fait son miel des triangulaires, dont on ne peut pas penser que toutes ne sont pas décidées à l’état-major du FN. Entre deux cours de morale en peau de lapin de socialistes prêts à toutes les compromissions pour parvenir au pouvoir ; c’est le cas à Aix.
Rédigé par : Jean-Louis | 10 juillet 2012 à 08:20
"C'est le miracle des portraits, de ce portrait. Rien n'a changé mais tout est différent."
D'un point de vue de la forme et d'une manière générale, je ne suis pas certaine que l'exercice du portrait en matière de journalisme politique apporte autant que vous semblez le dire dans ce billet.
Car enfin, dans ce domaine, qu'il s'agisse de la biographie, du portrait, de la chronique, bref de toute forme versée dans le récit de l'autre, la plupart du temps, et c'est une banalité de l'écrire, le résultat reste tout de même illisible, tant dans le rapport portraitiste-biographe / célébrité-personnalité politique, la connivence reste insupportablement omniprésente.
Je crois que pour réussir un portrait ou une biographie, il faut énormément de singularité, de détachement, de rugosité, et de maîtrise qu'on ne trouve que chez les écrivains déjà porteurs d'un univers intime très personnel et en marge.
A mon sens, des journalistes comme Christine Clerc sont trop connectés au monde politicien pour prétendre pouvoir en restituer quelque chose de réellement authentique et de neuf.
Quel que soit le personnage politique, on se doute bien que l'homme ou la femme réelle est toujours, forcément, plus complexe que l’imagerie renvoyée à l’occasion de telle ou telle actualité, ou déclaration ou prise de position du moment.
En même temps, je pense qu’il ne faut jamais perdre de vue que du plus petit niveau au plus grand, l’identité politique est toujours construite, "marketée", médiatisée suivant des stratégies et des objectifs très précis.
Exemple : un candidat misant sur une prétendue normalité, au point d’utiliser superficiellement pour les besoins de la promo en continue l’univers intime d’un Raymond Depardon.
Je pense au livre "Limonov" d'E. Carrère que je viens de terminer.
Avant ce livre, je ne savais pas du tout qui était ce Limonov.
Ce qui m'a passionnée ce n'est pas du tout la personnalité, ni le parcours du personnage d'E. Carrère, mais bien ce que l'écrivain E. Carrère nous dit, avec une sobriété stupéfiante, de lui, de son univers intime déglingué et du regard qu'il pose sur l'histoire récente européenne.
Et cette démarche est le contraire, par exemple, de la fabrication du portrait officiel du président de la République par R. Depardon, où le photographe se caricature lui-même et caricature le regard qu’il a su poser ailleurs sur une France dévastée, sur lui dévasté.
Autrement dit, à mon sens, les seuls portraits dignes d’intérêt sont ceux où le portraitiste au fond en ne parlant que de lui, parle de nous tous.
Et aussi :
"Le journalisme devient un véritable humanisme quand il nous oblige à considérer l'humain dans l'humain occulté par tant de masques, de provocations et de préjugés."
Qui se serve, même avec maladresse, d'un crayon ou d'un clavier, journalistes ou écrivains - les plus moyens, voire les plus que moyens - nourrissent toujours le vague projet, à défaut de le réussir, de donner à voir "l'humain dans l'humain occulté par tant de masques, de provocations et de préjugés".
Je n'ai pas lu le portrait de Maryse Joissains par Christine Clerc.
Cependant, si je peux reconnaître chez C. Clerc une forme d'originalité et d'inattendu dans le choix du sujet de son portrait, j'aurais dix mille fois plus de curiosité et d’intérêt pour ce qu'en ferait par exemple un E. Carrère ou un R. Depardon exprimant sa désolation et sa compassion au sens haut et rare du terme.
Même s’il me faut bien admettre que le genre élu local-baronnie familiale ne serait pas franchement la tasse de thé de l’écrivain parisien. En revanche, un personnage de R. Depardon, je dirais oui.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 juillet 2012 à 06:35
Oursivi vous avez beaucoup d'imagination ; cela dit je ne vois pas bien le rapport entre le scénario que vous échafaudez et les faits d'armes de Mme Joissains qui a rajouté une dernière (enfin non il y en aura d'autres) sottise en jugeant illégitime la victoire de Hollande.
Et pour entendre un autre son de cloche que ce portrait destiné à tirer des larmes aux âmes sensibles, voici quelques lignes tirées de Rue 89 : "Car une Joissains en cache d’autres : derrière la mère, 70 ans, il y a le mari... et la fille. Tous occupent/ont occupé des postes à la mairie. Une vraie « dynastie », selon plusieurs habitants.
La lignée a commencé à s’établir en 1978, quand Alain Joissains arrache la ville à un socialiste. Alors qu’il compte rempiler pour un second mandat en 1983, il est accusé d’avoir financé une partie de la villa de son beau-père aux frais de la municipalité - il est condamné à deux ans de prison avec sursis pour abus de biens sociaux.
Mais il revient vite : Maryse Joissains, fraîchement élue maire en 2001, confie le poste de chef de cabinet à son mari. Sept ans plus tard, le tribunal administratif a estimé que ce contrat et ses avenants étaient illégaux et rédigés sur la base d’une rémunération excessive (environ 476 000 euros en sept ans)."
Ajoutez à cela une vulgarité à côté de laquelle Mme Morano fait fleur bleue, vous aurez quelqu'un chez qui en tout cas je n'irai pas dîner. Tant mieux j'échapperai aux crevaisons et au viol...
Rédigé par : catherine A à oursivi : des faits contre votre imagination | 09 juillet 2012 à 20:39
Bonsoir,
@oursivi: Abondant dans votre direction, complétons:
"Le tout serait plutôt de savoir quel maire elle est"...
"Cela, seul, compte ; ce qui est lisible ici n'en dit rien"
"Imaginons" que durant son mandat les conditions économiques soient particulières, "imaginons" qu'elle ait eu de la chance, "imaginons", au contraire, que des problèmes familiaux...
Ce serait différent? A juger à l'aune d'autres critères?
Quelle omnipotence fixe la limite de ce qui compte?
PS: Le terme humanisme est à prohiber au vu de l'utilisation actuelle.
Clodion
Rédigé par : Clodion | 09 juillet 2012 à 20:04
Cette dame fait partie de ces septuagénaires qui se croient indispensables.
Comptez-les, Doux Jésus qu'ils sont nombreux !
Mais où étaient-ils en 1970-1980-1990-2000 ?
Ils viennent aujourd'hui ramener leur fraise, et nous expliquer ce qu'il faudrait faire pour sauver la France...
On ne dira jamais assez combien cette génération nous pompe l'air.
Rédigé par : Savonarole | 09 juillet 2012 à 18:40
@ Jean-Paul Ledun
« Achille fait son Zavatta... »
En fait je n’ai fait qu’emprunter une petite phrase du Zavatta de l’UMP.
Rédigé par : Achille | 09 juillet 2012 à 18:13
Si cette femme a bientôt 70 ans je trouve assez triste qu'elle soit jugée à l'aune du niveau social de ses parents.
De toute façon, l'âge ni les origines ne font rien à l'affaire...
Rédigé par : Alex paulista | 09 juillet 2012 à 18:05
Jolie femme en tout cas... qui va feter 70 ans prochainement ?!
A ce propos, j'ai vu Madame Bachelot a l'ecran l'autre soir, splendide egalement !
Rédigé par : Valerie vaine et superficielle... c'est l'ete apres tout ! | 09 juillet 2012 à 16:55
Le respect ne se mérite pas à l'aune du malheur.
Rédigé par : catherine A mais c'est de la littérature | 09 juillet 2012 à 12:42
Oui, mais les circonstances font que la perspective se fait différente, que de lourdes priorités écrasent le tableau reléguant d'élégants détails à un fond bienvenu si devenu modeste et discret.
Imaginons que, invitée à diner chez des amis, vous y arriviez après avoir dû changer une roue suite à une crevaison, imaginons qu'il ait plu ce soir-là, et même à verse... imaginons qu'un second pneu ne vous ait bientôt fait l'impudence de vous lâcher alors que la pluie redoublait... imaginons que parcourant les dernières centaines de mètres vous vous soyez fait agresser, violer peut-être...
Je crois alors, que, vraiment, vos hôtes seraient eux fort vulgaires de s'en prendre au négligé de votre mise, au manque de tenue de votre coiffure comme à la verdeur de vos propos...
Le tout serait plutôt de savoir quel maire elle est, oeuvre-t-elle pour l'intérêt commun sans compter ses efforts ni rien détourner, fait-elle preuve de grandeur d'âme même en habillant le tout de grossièretés ?
Cela, seul, compte ; ce qui est lisible ici n'en dit rien.
AO
Rédigé par : oursivi | 09 juillet 2012 à 16:34
"Une Morano ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça pose des problèmes."
Achille fait son Zavatta...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 09 juillet 2012 à 15:31
L’humain dans l’humain relève-t-il de l’humanisme ?
L’humain se définissant comme la conscience de soi et plus précisément au sens spirituel d’intention sur soi, l’humain dans l’humain serait la syndérèse.
Or, l’humanisme consiste à considérer qu’on ne doit pas accorder de crédit à ce ce qui n’est pas démontré, et notamment le « surnaturel ». Si bien que l’approche de ce dernier doit être arraisonnée par l’ésotérisme pour être pensé.
Malheureusement pour les humanistes, l’ésotérisme cantonné dans l’humanisme n’a jamais conduit à la libération de la syndérèse, c'est-à-dire à la sainteté. Les humanistes sont contrairement à ce qu’ils se voudraient être, dominés par les préjugés qui font d’eux des humanistes.
L’humain dans l’humain ne relève pas de l’humanisme, mais de la spiritualité - grande confusion à la mode.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 juillet 2012 à 14:23
Que viennent faire une enfance pauvre et des malheurs de vie là-dedans ? justifieraient-ils ou excuseraient-ils tant soit peu la vulgarité, la sottise crasses ? dit différemment, être née pauvre expliquerait vulgarité et sottise ? l'atténuerait ? Vous parlez de respect instinctif, je n'y vois qu'une étrange condescendance, injurieuse pour tous ceux qui en ont bavé une partie de leur vie - ou toute leur vie - et sont devenus malgré cela des êtres respectables. Le respect ne se mérite pas à l'aune du malheur.
Rédigé par : catherine A mais c'est de la littérature | 09 juillet 2012 à 12:42
Gabriel Dussurget aurait titré : "L'éloge de Virago".
Rédigé par : sbriglia | 09 juillet 2012 à 12:40
Bonjour Philippe Bilger,
« Par la suite, j'ai entendu : "les valeurs de Marine Le Pen, je les ai toujours défendues", ce qui pouvait choquer mais au moins révélait une franchise et une lucidité sur elle-même. »
Une Morano ça va, c’est quand il y en a plusieurs que ça pose des problèmes.
Rédigé par : Achille | 09 juillet 2012 à 10:41