La peine de mort heureusement abolie, Robert Badinter et la gauche d'alors avaient promis une perpétuité réelle qui n'a jamais été mise en oeuvre.
Pourtant, il y a de très longues peines qui, pour la CGT-Pénitentiaire, peuvent devenir contre-productives. Il convient que le détenu ait "des perspectives". Cette appréciation est beaucoup plus technique que miséricordieuse et en ce sens elle me semble devoir appeler une attention moins soupçonneuse. Ce n'est pas l'angélisme qui s'exprime mais le réalisme qui prend la parole.
Cette approche n'est nullement contradictoire avec le souci d'aboutir à une exécution des sanctions à la fois cohérente et efficace aussi bien sur le plan délictuel que criminel. Trop longtemps, ce domaine capital, puisqu'il représente l'aboutissement du processus pénal, a été traité avec une forme de désinvolture humaniste en se fondant sur des données dont la pertinence n'était jamais questionnée. Pourquoi une peine ne doit-elle jamais être exécutée intégralement ? Les libérations conditionnelles sont-elles souhaitables pour tous les condamnés ? L'individualisation des sanctions ne devrait-elle pas être remplacée par l'objectivation des infractions pour décider ou non de la sortie d'un détenu ? La prison a-t-elle l'obligation d'éduquer ou de rééduquer ou seulement d'enfermer pour protéger durant un certain temps la société? Si elle a cette obligation, n'est-il pas utopique et même absurde de l'exiger d'une telle structure ? Ne convient-il pas de s'attacher à un discours du juste milieu qui trop négligé ne laisse place dans la réflexion pénitentiaire qu'aux sulpiciens dangereux ou aux répressifs extrêmes ?
Précisément, ce qui se dégage des statistiques récentes révèle d'abord que les condamnations, contrairement à une idée répandue et fausse, s'alourdissent. Entre 1996 et 2006,la proportion des prisonniers effectuant une sanction de 20 à 30 ans a été multipliée par 3,5. En 1979, 308 condamnés à perpétuité contre 496 au 1er avril 2012. La durée moyenne de détention des condamnés à perpétuité est passée de 17,2 ans dans les années 60-70 à 19,5 ans dans les années 1995 à 2004. Je tire ce constat d'un excellent article de Timothée Boutry dans Le Parisien.
Cette tendance à une plus grande sévérité pénitentiaire n'a rien qui doive alarmer si elle résulte d'une politique raisonnée et raisonnable, d'un dessein mûri et d'une philosophie pénale à laquelle ne font défaut ni la générosité quand elle est possible ni la fermeté si elle est nécessaire.
La complexité ne doit pas être étrangère à la pensée sur la prison et sur les peines. Ce qu'un citoyen est en droit d'exiger du Pouvoir tient au devoir, pour ce dernier, d'examiner toutes les hypothèses et d'emprunter tous les chemins, de ne pas se payer de mots et de concepts mais d'avoir le courage d'affronter la vérité nue. La prison non pas comme horizon indépassable mais pour sauvegarde fondamentale et ultime.
Restaurer ou instaurer la décence matérielle et humaine des lieux d'enfermement.
Relever "le défi des peines sans fin" et accepter qu'au bout d'un très long temps,il faille, avec le plus de sûreté possible, libérer.
Cesser de croire qu'on puisse échapper à la rigueur de l'enfermement pour les actes délictuels et criminels graves. On n'oppose pas des gadgets à ce qui doit réprimer l'odieux. Les peines de substitution, les peines alternatives ne peuvent se rapporter qu'à une délinquance - j'ose le terme: tranquille. Pour l'extrême et l'innommable, il vaut mieux les oublier.
Etre conscient, comme le souligne Pierre-Victor Tournier, du fait que "les grands pervers, par exemple, ne sont pas susceptibles de sortir" et que pour d'autres, des libérations conditionnelles sont concevables mais encadrées.
Comprendre qu'il est mauvais de donner des réponses simplistes à un phénomène compliqué et à des problèmes contradictoires.
Il faut prendre la peine de penser, de regarder, de constater, de prévoir. Sans états d'âme ni préjugés. En chassant les idéologies qui dissimulent.
Prendre la peine, c'est cela, pour qu'elle serve, protège, ait du sens.
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Rédigé par : Achille Iv. | 16 juillet 2012 à 16:27
Cela existe encore des angélistes pareils..?
Quel âge avez-vous pour écrire une telle somme d'âneries ?
Je vous propose d'oeuvrer à la "réintégration et (de) resocialisation" de joyeux drilles comme Merah, Fofana, Fourniret, Dutroux, j'en passe et des "meilleurs"...
Vous commencerez par partager leur cellule pour bien les convaincre, eux, que nous sommes tous frères, puisque en êtes si sûr.
Que le meilleur gagne.
AO
Rédigé par : oursivi@AchIV | 17 juillet 2012 à 11:44
Rédigé par : Achille Iv. | 16 juillet 2012 à 16:27
Est-ce le Sieur Achille habituel ?!
"Iv" ; c'est pour "Intraveineuse" ?!
vous avez pris quelque chose pour ecrire ca ?!
"...L'infracteur est diabolisé et exclu de toute humanité, banni de la société humaine..."
Mais ou se trouve le libre arbitre dans tout ce developpement ?
Ne serait-ce plutot le criminel qui s'exclut, par ses actes, de l'humanite ?
Rédigé par : Valerie | 16 juillet 2012 à 18:42
Bonjour à vous.
La peine de mort, certes, a été abolie à la suite d'un long combat qui n'est cependant pas terminé, s'inscrivant dans un ensemble plus large qui est celui du choix de la politique pénale à mener.
En effet, la peine de mort se rattache à la conception d'un droit pénal de guerre et d'exclusion, qui trouve très bien sa place aujourd'hui avec l'émergence d'un populisme pénal. L'infracteur est diabolisé et exclu de toute humanité, banni de la société humaine (son ban qui se traduisait, avant, par le prononcé de sa peine capitale; et qui aujourd'hui se traduit par la prison perpétuelle); la victime et le discours victimaire sont sacralisés et instrumentalisés par un discours politique sécuritaire et qui atteint toujours plus nos droits fondamentaux qui garantissent notre Etat de Droit proclamé par le peuple perpétuel de 1789; la démocratie libérale ne cesse de souffrir de la démocratie d'opinion sous passion et à laquelle le législateur répond à un fait divers par une loi d'urgence et irréfléchie; la notion de dangerosité et de principe de précaution ne cessent de manger les principes du Droit pénal...
Bref, après cet alarmant bilan, pour en revenir à la peine de mort, celle-ci était le moyen d'éliminer un "indésirable"; mais il ne faut pas être dupe, cette infâme élimination est toujours en action avec la prison perpétuelle qui est contraire à la dignité de la personne humaine, peut constituer un traitement inhumain ou dégradant (notamment avec les mesures de sûreté qui créent une autre forme de perpétuité moins certaine), et s'oppose à l'objectif réhabilitatif de la peine.
A côté de cette conception guerrière et dangereuse du Droit pénal, il faut défendre une doctrine humaniste du Droit pénal. Celle qui est impartiale, qui use de la peine comme moyen réhabilitatif (et où l'enfermement de l'infracteur n'est pas une réponse-étalon), qui n'oublie pas que l'infracteur est un semblable, et que l'humanité de chacun est autant composée de beauté et de noirceur; bref, celle qui croit en l'Homme.
Au nom de cette conception, ce sont alors toutes les peines d'élimination qui doivent disparaître au profit des peines de réintégration et de resocialisation (abolitions des peines courtes d'emprisonnement, de la prison perpétuelle, des mesures de sûreté, de la prison comme lieu de non-droit, de la pénalisation de la vie, du principe de précaution, de la dangerosité,...).
N'oubliez pas que la Justice ne connaît pas d'ennemis, mais seulement des semblables, des Hommes.
Rédigé par : Achille Iv. | 16 juillet 2012 à 16:27
"La peine de mort heureusement abolie" (PB)
Ceux qui se réjouissent de ce que la peine de mort a été abolie ne font qu'exprimer une forme de lâche soulagement. Un avocat général qui n'a pas le courage de requérir, le cas échéant, la peine de mort et qui ne se sent pas les épaules assez larges pour endosser et assumer la responsabilité de requérir la peine de mort contre un prévenu qui s'est rendu coupable de crimes atroces, faut aux devoirs de sa charge, devrait être relevé de ses fonctions et faire un autre métier. Des jurés qui ne se sentiraient pas capables de condamner à mort, comme il se devrait, un criminel devraient être révoqués. De même une société qui n'a plus assez de courage pour que soit rendue en son nom une condamnation à mort est une société dévirilisée et décadente, prête à se laisser piétiner et outrager par la racaille sans réagir.
C'est donc moins par "humanisme", par "progressisme" ou par empathie humaine à l'endroit des condamnés que les abolitionnistes s'opposent à la peine de mort, que par lâcheté et démission vis-à-vis de leurs devoirs, dont l'exécution est nécessaire pour la bonne tenue de la société et pour qu'elle puisse se perpétuer.
Ce que les abolitionnistes ne disent pas, c'est que faute de peine de mort, on est maintenant obligé d'enfermer pour 30 ans sinon à perpétuité les criminels pathologiques, c'est-à-dire les tueurs et violeurs en série sujets à des compulsions et à des pulsions criminelles irrépressibles et actuellement incurables qui les feront récidiver s'ils sont remis en liberté, pour, non plus les punir et les faire réfléchir et se racheter en vue d'une future réinsertion, mais en protéger la société. Du coup les abolitionnistes, faute d'avoir le courage de condamner à mort ces individus, les relèguent lâchement derrière les hauts murs des prisons, et détournent ensuite lâchement le regard pour refuser obstinément de voir les cloaques immondes dans lesquels ils ont préféré enfermer à perpétuité ces individus plutôt que de les exécuter. Si Véronique Vasseur n'avait pas il y a 10-12 ans témoigné sur les conditions carcérales, le très humaniste et respectable Monsieur Bilger, si ardemment et ostensiblement contre la peine de mort, aurait-il eu la curiosité d'aller découvrir par lui-même, de sa propre initiative, les conditions de vie carcérale infectes dans lesquelles il envoyait croupir des individus, sans plus, après avoir requis, se préoccuper de leur sort et de ce que ces individus devenaient ?
Tous les surveillants de prison disent que les peines de prison supérieures à 15 ans sont inutiles et n'ont aucun sens ; au-delà de 15 ans les détenus se transforment en fauves et le désespoir les fait devenir soit fous soit suicidaires soit essayant de s'évader.
Si un avocat général et des jurés estiment en conscience que 15 ans de réclusion n'est pas une peine suffisante eu égard à la gravité et à l'atrocité des faits jugés, ça veut dire que le prévenu s'est rendu coupable de crimes particulièrement atroces qui motivent alors qu'il ne puisse être raisonnablement condamné à autre chose qu'à la peine de mort. Le condamner à une peine de réclusion aussi longue et démentielle que 25, 30, 35 ans voire à perpétuité est absurde et n'a aucun sens.
La peine maximale de réclusion, 15 ans, serait requise par exemple dans les cas de braquage avec mort d'homme (autre que des personnes dépositaires de l'autorité publique) sans intention de la donner. On peut considérer que les individus qui se sont rendus coupables d'un tel acte se sont égarés à un moment de leur vie, que malheureusement ils ont tué sans le vouloir un homme, mais qu'ils peuvent se racheter et être remis dans le droit chemin, et sont aptes à se réinsérer une fois les 15 ans effectués.
Par contre les homicides volontaires, les homicides d'agents dépositaires de l'autorité publique (volontaires ou involontaires), et les viols aggravés seraient punis de mort.
Si la peine de mort n'avait pas été abolie pour en particulier les meurtres d'agents dépositaires de l'autorité publique, Yvan Colonna aurait sans doute réfléchi à deux fois avant de se décider à tirer sur le préfet Claude Erignac.
Abdallah Boumezaar, pour avoir gravement attenté à la sûreté de l'Etat, devrait lui aussi être exécuté.
Enfin n'en déplaise à cet imposteur de Badinter, si j'avais une fille qui se faisait violer puis tuer dans des conditions horribles, je n'aurais aucun honneur à ne pas chercher obsessionnellement à tuer son bourreau, pour pallier et remédier à la faillite de la Justice de mon pays qui aura refusé de le condamner à mort, du fait de l'abolition de la peine de mort, et pour venger ma fille, laver son honneur et me rendre digne d'elle. N'en déplaise à Badinter, ce serait si je ne condamnais pas discrétionnairement à mort le bourreau de ma fille que je ne pourrais pas me regarder dans la glace ni regarder dans les yeux mes autres enfants.
Rédigé par : Charlemagne | 11 juillet 2012 à 18:03
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 juillet 2012 à 20:24
"...le Piémont français..."
Un autre Piemont francais de l'autre cote de l'Espagne ? ...En plus du Piemont italien ?!
Rédigé par : Valerie | 11 juillet 2012 à 14:33
Simone Weber est une criminelle française née en 1929 qui a été condamné le 28 février 1991 à une peine de vingt ans de réclusion pour le meurtre de Bernard Hettier son ancien amant (...) Simone Weber est sortie de prison en 1999
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 juillet 2012 à 13:18
L'abolition de la peine de mort ne fait pas tant que cela l'unanimité je ne parierai jamais ni sur le rétablissement ni sur le maintien de l'abolition dans le prochain siècle.
Mais plus encore c'est l'incohérence entre peine prononcée et peine appliquée qui déstabilise l'opinion et qui rend la justice incomprise.
Rédigé par : celui qui maugréé | 11 juillet 2012 à 10:59
Jeanne
Au temps pour moi. Mes connaissances sur ce point de droit datent un peu, et je ne pensais qu'une telle loi pouvait exister.
Une loi mettant en effet les conséquences de la faute dont une personne est responsable sur une autre est d'ailleurs pour le moins contestable devant le Conseil constitutionnel et les instances européennes.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 11 juillet 2012 à 09:45
@ Catherine
"Je veux dire par là que la sanction prononcée semble l'être davantage comme un quorum de peine assorti d'une menace, que comme un couperet, ce de façon à ouvrir la possibilité d'une rédemption ?"
Non.
Prenez n'importe quel article du code pénal, exemple :
"Le vol est puni de 3 ans d'emprisonnement assortis de 45 000 € d'amende."
A aucun moment, je ne lis dans cette phrase que le vol serait susceptible d'être puni de 3 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
Je ne dis pas bien entendu que les trois ans d'emprisonnement devraient être appliqués de façon automatique et brute.
Le juge, dans son application de la loi, fait intervenir des notions comme celles de la proportionnalité et de l'individualisation de la peine.
Il n'empêche qu'au bout du compte cette peine - plancher - sera totalement dénaturée, quand elle ne sera pas purement et simplement non exécutée.
Il y a un moment où la société ne peut pas se permettre de défigurer et de tordre le sens de ses mots les plus courants et les plus habituels quand il s’agit de parler de justice pénale, c'est-à-dire quand il s'agit de définir et d'inscrire pour tous dans la loi une définition commune des délits et... des peines.
Comment espérer de l'ordre, de l'apaisement et de la cohérence si les mots de la loi et de la justice sont d'emblée vidés de leur sens, avec une désinvolture invraisemblable de la part des législateurs en matière d'exécution des peines ?
Si j'ai bien saisi les projets du gouvernement en matière de dialogue social, on va instituer un très pompeux et très inutile - accrochez-vous ! -Commissariat au dialogue social, et là, agrippez-vous, inscrire dans la Constitution une sorte d'obligation de dialogue social, alors qu'on n'est même pas fichu de donner du sens, de la fermeté et de la cohérence au plus basique du plus basique qui conditionne les fondements mêmes de la paisibilité et de la tranquillité sociales.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 11 juillet 2012 à 07:32
@ hameau dans les nuages
Si cela peut vous rassurer, dans les Albères les animaux passaient déjà librement d'un côté à l'autre de la frontière bien avant le traité de Schengen. Les bêtes étaient libres ou bien les bergers se mettaient d'accord.
Rédigé par : Alex paulista | 11 juillet 2012 à 01:47
@Charlemagne
Comme certains vous l'ont fait remarquer vos palabres sont trop longs et fastidieux à lire.
J'ai l'impression de parcourir du mauvais Maurras.
La nation est une chose qu'on ne peut renier car elle est historique mais les peuples qui composent ces nations issues de l'histoire le sont largement autant et ils dépassent les frontières du moment.
Ces frontières que nous subissons aujourd'hui sont totalement artificielles et issues de nationalismes archaïques.
Elles sont où elles sont mais auraient très bien pu être 50 km plus loin ou moins loin et les peuples ainsi divisés se devraient d'être opposés, selon vos conceptions.
Mais pourquoi donc ?
@ Pietri S | 10 juillet 2012 à 11:33
J'ai hâte de voir une Europe unie, fédéraliste, une Europe forte et non pas rabougrie, renfermée sur son passé, repliée sur elle-même, ses Lumières à jamais éteintes... pleurant sur le bon vieux temps, avant de s'éteindre à jamais !
Je suis entièrement de votre avis, on nous rebat cette histoire de lumière mais il y a longtemps qu'elle est éteinte et que d'autres ont allumé d'autres feux plus beaux.
Rédigé par : Jacques le fédéraliste volontariste | 10 juillet 2012 à 20:53
@ Pietri S
L'Europe que vous appelez de vos vœux ne se réalisera pas ou ne marchera jamais.
Certes la démonstration de Charlemagne est longue comme un jour sans pain et parfois un peu trop épicée mais elle est imparable.
Cet après-midi nous sommes allés, mon épouse et moi, accompagnés d'un couple d'amis dont le mari était berger, seul en haute montagne depuis l'âge de 15 ans, à la frontière espagnole, au Pourtalet pour être précis. Ce rôle était dévolu au cadet des familles rurales béarnaises et forgeait les caractères.
Chaque année au moment de la montée en estive il va voir ainsi ses amis encore en activité dans leur cuyala respectif fabriquer le fromage de brebis.
L'occasion et la coutume faisant le larron nous sommes passés devant le poste frontière défraîchi et déserté pour aller dans les ventas acheter quelques bouteilles d'apéritif. Je peux déjà vous dire que l'Europe n'a même pas encore normalisé le simple prix de l'alcool anisé...
Mais chose étonnante alors que pouvez franchir sans coup férir cette fameuse frontière sans avoir les mains moites en passant devant les gabelous et la guardia civil mon regard fut attiré par un objet brillant comme un sou ou un euro neuf en travers de la route, une sorte de barrière couchée.
En jargon agricole on appelle ça un passage canadien. Il est constitué d'une grille posé sur un caniveau d'un mètre, d'une longueur correspondant à la largeur de la route et profond de 50 cm. De part et d'autre démarre une clôture électrique. Si les véhicules peuvent passer les quadrupèdes ne le peuvent plus dorénavant.
Eh oui les vaches espagnoles ne connaissant pas les frontières trouvaient l'herbe plus verte chez les voisins de ce côté-ci de la montagne, ce qui est d'ailleurs le cas. Les nuages ayant pris l’habitude depuis des temps immémoriaux d’arroser plus que de raison le Piémont français. Une frontière naturelle.
Vous allez me dire : et alors ? Qu’est-ce encore que cette histoire de cul-terreux et d’herbe fraîche ?
Allez donc l'expliquer aux bergers passéistes et refermés sur eux-mêmes mais qui ont payé les bacades à leurs communes respectives. Ils vous apprendront ce sur quoi est basé leur ancien temps, le pourquoi du comment de leur longue histoire de guerres inter-vallées et l’équilibre trouvé mais toujours fragile.
Je conçois que mon raisonnement soit pour vous au ras des pâquerettes mais votre Europe est une dangereuse utopie.
http://www.youtube.com/watch?v=AZd-BNhUxMU
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 juillet 2012 à 20:24
Charlemagne,
Vous devriez lire un livre. Pour peu qu'on y parle un peu d'histoire, ça pourrait vous aider à dire moins d’âneries.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 10 juillet 2012 à 19:34
« Pourquoi une peine ne doit-elle jamais être exécutée intégralement ? »
Peut-être parce qu'ailleurs qu'au pays de Dracula (dénomination dans laquelle on reconnaît une racine drag* comme dans 'Dragon' et 'darder' de derk_omai : percevoir avec une grande acuité par l’ouïe ou par la vue ou par un 6ème sens, briller tel le soleil ou le sang sacrificiel, ou encore dormir les yeux ouverts tels les morts), lequel pays est aussi celui des grands charniers, l'idée de menace des animaux à sang chaud, prévaut sur la morsure des animaux à sang froid qui ne préviennent pas !!
Je veux dire par là que la sanction prononcée semble l'être davantage comme un quorum de peine assorti d'une menace, que comme un couperet, ce de façon à ouvrir la possibilité d'une rédemption ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 juillet 2012 à 13:24
Charlemagne
Pour en finir avec vous
Comme Jean-Marie qui s'éloigne de sa fille, vous êtes un dinosaure, une espèce en voie de disparition, encore quelque cinq ans et nous en aurons terminé avec ceux qui vous ressemblent. Vous êtes aussi lamentable que ceux qui de la Gauche ou de gôche -barbarisme imbécile- traitent ceux de Droite de facho ou xénophobes..
J'ai hâte de voir une Europe unie, fédéraliste, une Europe forte et non pas rabougrie, renfermée sur son passé, repliée sur elle-même, ses Lumières à jamais éteintes... pleurant sur le bon vieux temps, avant de s'éteindre à jamais !
Honte à vous
Rédigé par : Pietri S | 10 juillet 2012 à 11:33
Charlemagne
Vous pourriez tenter les liens, plutôt que vous étaler comme vous le faites, preuve de votre manque de respect pour l'autre que vous méprisez dans le fond et la forme, vous êtes détestable, et il semblerait détesté.
Si ce qui est excessif est sans intérêt, ce qui est trop long n'est pas lu, zappé...
Rédigé par : Pietri S | 10 juillet 2012 à 10:56
Charlemagne, apprenez à faire court.
Ce qui est illisible n'est pas lu.
Rédigé par : Alex paulista | 10 juillet 2012 à 05:03
@Charlemagne!
Cela faisait longtemps que "l'émulation" n'était plus un terme, une chose écrite autant qu'envisagée...
Merci bien réhabiliter à termes!
Cela me ravi, quant à moi...
Qui émule quoi, cela devient pendant, pour ainsi dire!
Ainsi le présentateur Cohn-Bendit n'est pas un contre-émule..., c'est le moins paradoxal que l'on puisse dire, autant qu'alors vous confit-il pour cause en paradoxes!
Il émule parmi guère, c'est pas pour autant qu'il soit aussi si puissant que vous dites, même si cela vaudrait...
C'est pure politique, presque ailleurs!
En émulant faible, on émule quand même, n'est-ce pas?
Comme disait ma grand-mère, si on lui demandait comment avançait l'affaire:
"ça ne recule pas!"..., disait-elle!
Dites-nous vos désirs, nous saurons si nous pourrons les inscrire en réalités!!!
Il me semble que le billet de Philippe Bilger ne retient pas l'émulation aussi simplement que vous introduisez...
Le lynchage se risque le plus souvent en motifs d'émulations.
Peut-être que d'avance, il faut croire à "l'émulation" pourvu d'être au-delà d'un blanc-seing recueilli par les creux juridiques!
Néanmoins, c'est une excellente question:
Est-ce que l'émulation, aussi pauvre soit-elle, s'abstrait un peu des lois?
Rédigé par : zenblabla | 10 juillet 2012 à 03:22
"Voyagez mon ami, vous verrez, nous sommes très différents..."
Très !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 09 juillet 2012 à 22:18
"vous me qualifiez de Gauche je ne suis pas de Gauche, pas le moins du monde, mais de la Droite Républicaine, catho de parvis" (Pietri S)
Ah pardon : je ne vous ai pas qualifié "de Gauche", mais "de gôche", ce qui est complètement différent. C'est-à-dire que je vous classais dans la même catégorie que Josiane Balasko ou Pierre Arditi, qui sont des figures de proue de ladite "gôche".
Vous me dites cependant, si je comprends bien, que vous vous rangez plutôt dans la "droite" tendance Etienne Pinte, NKM ou Jouanno. Dont acte.
La Gauche, pour moi c'est historiquement, depuis la Révolution, la Nation et l'Egalité de tous les nationaux, sans distinction de classe sociale comme sous l'Ancien Régime .
La Droite, c'est la défense des privilèges et la collaboration avec des puissances étrangères - le fameux Parti de l'Etranger - ou des intérêts privés au détriment des intérêts du peuple français (la Droite : les émigrés de Coblence, les Versaillais, les vichystes, les européistes, les immigrationnistes).
*******
"A celui qui n'a rien, la Patrie est son seul bien" (Jaurès)
"Un peu d'internationalisme éloigne de la Patrie ; beaucoup d'internationalisme y ramène" (Jaurès)
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Vive la France !
Rédigé par : Charlemagne | 09 juillet 2012 à 22:03
@Pietri S
@Jacques le fédéraliste
Ci-après un excellent article de Laurent Pinsolle, que je reproduis in extenso :
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Trois raisons d’aimer la nation
Depuis 1945 en Europe, beaucoup considèrent les nations avec méfiance, comme si cette structure de l’organisation humaine portait en elle la seule responsabilité des guerres qui ont déchiré le monde. Et si ce n’était pas le cas ? Et si les nations étaient là pour le bien de l’humanité ?
La nation, c’est une communauté culturelle
En effet, le point fondamental d’une nation est le fait qu’elle constitue une communauté pour les hommes. Avec la famille, il s’agit sans doute de la communauté la plus importante pour les individus, celle qui reste à vie, le point fixe de toute une existence, quand les amis, les entreprises ou les lieux d’habitation peuvent changer. Cette communauté est fondamentale pour déterminer l’identité de tous ses membres.
En outre, cette communauté est profondément culturelle. A chaque nation est attaché un système de valeurs distinctes et d’habitudes qui caractérisent la communauté nationale. Les Français ne sont pas des Etasuniens ni des Italiens ou des Allemands. L’identité nationale porte une part essentielle dans la constitution de l’identité de chaque individu.
La nation, c’est la solidarité
L’adjectif qui vient le plus souvent après le mot « solidarité » est « nationale ». En effet, c’est dans le cadre national qu’existe la plus forte solidarité entre membres d’une même communauté (après la famille bien sûr). C’est dans le cadre national, et donc grâce à la nation, que ceux qui travaillent paient les retraites de ceux qui ont travaillé. C’est dans le cadre national que les cotisations des biens portants servent à soigner les traitements des malades.
C’est dans le cadre national que la communauté toute entière contribue à l’avenir, de multiples façons. C’est la nation qui favorise le renouvellement démographique, c’est elle qui investit dans l’éducation de ses enfants. C’est elle qui, traditionnellement, investissait dans les infrastructures d’avenir (énergie, transports, télécommunications), ce qui a poussé à la création des services publics nationaux. Bref, la nationalité, c’est le lien le plus fort qui unie les êtres humains après la famille.
La nation, c’est le moyen d’agir sur son destin
Et si la nation est le lieu de la solidarité nationale, c’est parce que c’est la communauté la mieux à même de conjuguer à la fois une unité suffisamment forte avec une taille assez grande pour permettre aux hommes qui la composent d’agir sur leur destin. Les deux conditions sont essentielles. Il faut une grande unité, un vécu important et des valeurs communes pour que la minorité accepte sans broncher les choix de la majorité. La force du lien commun impose la taille de la nation.
C’est par les nations que les hommes ont pu se libérer des féodalités, devenir libres de leur destin tout en ayant la capacité d’agir sur leur destin collectif. Mais seule une unité très forte permet à une communauté nationale de tenir. Les exemples de l’URSS, de la Yougoslavie, de la Tchécoslovaquie et de la Belgique montrent que les constructions artificielles qui nient les réalités nationales ne peuvent pas durer très longtemps et finissent par se dissoudre.
La nation n’est pas la cause des guerres
Bien sûr, ce sont souvent les nations qui ont porté des guerres sanglantes et volontiers inhumaines. Mais cela ne signifie pas forcément qu’elles en soient directement responsables. Les nations n’ont été que les véhicules des guerres que parce qu’elles sont la communauté d’action de références des êtres humains, le moyen pour eux d’agir sur leur destin, pour le bien, comme pour le mal… Les nations sont humaines et elles souffrent des mêmes travers que les hommes.
C’est pour cela que vouloir museler les nations n’est pas le moyen d’éviter les guerres, pour deux raisons. Tout d’abord, les structures supranationales seront tout aussi promptes à guerroyer que les nations car elles aussi sont humaines… Ce n’est pas parce que l’on passe à l’échelle européenne que les humains seront moins violents. Au contraire, la négation des réalités nationales peut provoquer des conflits sanglants, comme on le voit tout autour du monde.
Ce n’est pas en sautant sur notre chaise en disant « nation, nation, nation » ou « la France, la France, la France » que nous lutterons contre les clichés puissamment ancrés dans l’inconscient collectif. Nous devons expliquer méthodiquement l’apport fondamental de la nation à l’humanité.
Laurent Pinsolle,
http://www.gaullistelibre.com/2012/04/trois-raisons-daimer-la-nation.html
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Avec ou sans nations, il y aura malheureusement toujours des guerres. Ce n'est donc pas en supprimant les nations qu'on supprimera les guerres (bien au contraire, même). La nature humaine ne change pas.
Rédigé par : Charlemagne | 09 juillet 2012 à 21:21
@Jacques le fédéraliste
"Nous ne sommes pas des nationalistes, nous sommes des nationaux" (Charles de Gaulle)
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La loi de l'entropie régit tout notre univers. En vertu de cette loi, tous les corps de l'univers ont tendance à se diviser.
Il en est de même pour les organisations humaines comme nous le montre toute l'histoire de l'humanité: tous les empires dans l'histoire, sans exception, ont éclaté ; la religion chrétienne a donné naissance au catholicisme, au protestantisme, à la religion orthodoxe, lesquels ont à leur tour été le terreau d'excroissances telles que des chapelles, des sectes; l'islam se divise en différentes branches: chiisme, sunnisme, soufisme...; il en est de même pour les autres religions. Il est piquant encore de constater que depuis la naissance du projet d'Union Européenne dans les années 50, le nombre des Etats membres de l'ONU a été multiplié par presque 4! Ce qui montre bien que ce projet d'UE va à l'encontre du sens de l'histoire (et de la loi de l'entropie universelle).
La loi de l'entropie éclaire la relative facilité avec laquelle la bombe A peut être obtenue, au contraire de la bombe H, pour l'élaboration de laquelle les Français notamment ont eu les pires difficultés: la bombe A est une bombe à fission (d'atomes), dont le principe obéit à la loi universelle de l'entropie, alors que la bombe H est une bombe à fusion (d'atomes), dont le principe contrevient à la loi de l'entropie. Pour mettre alors au point la bombe H, il faut au préalable déclencher l'explosion d'une bombe A, qui est seule capable de dégager l'énergie colossale nécessaire pour s'affranchir (momentanément) de la loi de l'entropie.
La construction de l'Union Européenne a procédé de manière analogue à l'élaboration de la bombe H: par des coups de force (ignorance du résultat du référendum de 2005 puis signature du traité de Lisbonne qui reprend les dispositions du TCE pourtant rejeté par les peuples; on fait voter les peuples jusqu'à ce qu'ils votent oui ("correctement"), après matraquage, chantage et intimidations), par le retrait aux peuples de leur souveraineté (commissaires non élus, naturalisation - libre circulation des biens, des marchandises et des personnes, concurrence libre et non faussée consacrées et érigées en normes dans le TCE - d'une doctrine économique, alors que l'économie devrait être soumise au politique, et que c'est au peuple, si indécrottablement bête qu'on le présumât, d'opérer les choix en matière économique et non aux "experts"). L'Union Européenne ne peut exister qu'au prix de la contention totalitaire du couvercle de la marmite des peuples.
François Asselineau a montré que le projet fédéral d'Union Européenne a été imaginé dans les années 50 par les Américains (les journaux britanniques l'ont montré, à l'occasion de la déclassification récente des archives américaines des années 50 et 60, contrairement à leurs confrères français qui s'en sont bien gardés ou n'en ont pas eu la curiosité).
Jean Monnet qui a passé toute la Seconde Guerre Mondiale aux Etats-Unis était un agent des Américains.
Robert Schumann, "un personnage qui fut servile devant tous les puissants, lâche en temps de guerre, traître à la République, et finalement manipulé par les Américains", et personnage dont il est fait l'éloge à longueur de manuels, s'est compromis dans la collaboration, a voté les pleins pouvoirs à Pétain et a fait un temps partie du gouvernement vichyste.
http://www.u-p-r.fr/wp-content/uploads/2011/02/UPR-DOSSIER-DE-FOND-LA-FACE-CACHEE-DE-ROBERT-SCHUMAN-f%C3%A9vrier-2011.pdf
Les Américains ont promu et financé la Construction européenne, pour en faire un vassal similaire à ce que fut le glacis soviétique :
Historia n°675,
http://www.u-p-r.fr/actualite/europe/la-cia-finance-la-construction-europeenne
Ils ont appliqué le stratagème des chaînes autobloquantes, élaboré et théorisé par Sun Tzu dans son Art de la guerre :
si vous viviez dans une maison individuelle, vous seriez totalement libre de repeindre vos volets d'une autre couleur si l'envie et le désir vous en prenaient, sans devoir en référer à personne ;
si vous viviez dans un logement au sein d'une copropriété de 5 ou 6 logements, vous auriez déjà une moindre latitude pour entreprendre des travaux ;
et si vous habitiez dans une tour de 27 étages, vous vous rendriez compte que les habitants des premiers étages rechigneraient à débourser de l'argent pour l'installation d'un ascenseur dont ils ne verraient pas pour eux l'utilité, ou pour le colmatage des fissures du toit de la tour qui laissent passer les eaux de pluie, et qu'à l'inverse les habitants des étages supérieurs rechigneraient à débourser de l'argent pour le remplacement de la vieille porte d'entrée de la tour par laquelle s'engouffrent les courants d'air ; c'est pourquoi le pouvoir de décision est transféré à un organe extérieur, le syndic, qui fait office d'arbitre dont les décisions s'imposent à tous, de gré ou non.
L'Union Européenne est notre syndic (sous contrôle et domination du couple Wall-Street/Tim Geithner), qui décident pour nous et sous la tutelle duquel nous sommes placés, et les pays européens sont liés les uns aux autres par des chaînes, qui entravent leur liberté de mouvement, et nuisent à leur réactivité.
Vous comprenez mieux alors pourquoi les Etats-Unis poussent tant à la roue pour que la Turquie intègre l'Union Européenne, et pour que l'UE s'élargisse encore et toujours plus vers l'Est.
Contrairement à ce qui est déclamé partout, c'est la paix qui a rendu possible l'UE, et non l'inverse : ce n'est pas l'UE qui est gage de paix, au contraire l'UE est belliciste, ce qui lui a fait bombarder la Serbie et la Lybie, et lui fait s'embarquer dans des aventures militaires hasardeuses au Moyen-Orient, et les tensions entre pays prisonniers du carcan européiste n'ont jamais autant culminé depuis la Deuxième guerre mondiale, les uns refusant de plus en plus de payer pour les autres, traités de cigales, de fainéants.
Le philosophe anglais David Hume (et de nos jours son disciple David Cosandey) avait montré que ce qui avait fait l'extraordinaire prospérité du continent européen, et ce qui avait conféré à la civilisation européenne une avance considérable sur les autres civilisations, c'était la grande diversité des systèmes politiques, économiques, etc., existant en Europe, qui créait une saine émulation entre eux et leur permettait de se comparer entre eux pour sélectionner puis intégrer ce qui se faisait de mieux chez le voisin.
A l'inverse, si tous les empires dans l'Histoire ont fini par s'effondrer, c'était pour nombre d'entre eux en partie du fait de l'uniformité d'application de mauvais choix économiques et politiques, et de la répression des expériences alternatives locales qui eussent pu le sauver (le dernier en date : l'Empire soviétique).
L'Union Européenne périra d'avoir cru pouvoir constitutionnaliser et naturaliser un modèle particulier de politique économique (néolibéral celui-ci, pas communiste comme en URSS), dont des économistes comme Jacques Sapir avaient pourtant démontré la fausseté des prémisses conceptuels. L'actualité donne malheureusement raison à ces sentinelles du peuple, en donnant à voir la dramatique et éclatante faillite du modèle néolibéral européen.
Toutes les expériences antérieures de monnaie unique, dans l'histoire, ont échoué (le real, le rouble, et bien d'autres). Les économies des différents Etats sont trop différentes.
On nous avait dit que l'Europe, c'était la paix, la prospérité : l'Union Européenne est entrainée dans des guerres illégales par les Etats-Unis; depuis des dizaines d'années, c'est la lanterne rouge de la croissance mondiale.
Les différents pays de l'UE sont loin de partager les mêmes valeurs: l'Irlande interdit l'avortement, d'autres pays l'autorisent à certaines conditions seulement, d'autres pays encore, dont la France, l'ont totalement libéralisé. La France est donc bien plus proche d'autres pays dans le monde, qui sont eux aussi totalement permissifs quant à l'avortement, que l'Irlande. Il en est de même sur la question de la peine de mort. Enfin Malte est le seul pays au Monde avec les Philippines à interdire le divorce.
Enfin il y aurait matière à s'émouvoir que l'Union Européenne apparaisse comme une union des peuples blancs. Lorsqu'on regarde les photos multicolores des sommets de la Francophonie (certains pays de l'Afrique Noire et du Maghreb, Roumanie, France, Monaco, provinces canadiennes),du Commonwealth (Royaume-Uni, Inde, Océanie, certains pays africains), des pays lusophones (Portugal, Brésil, Angola), on se dit que ces partenariats ont plus de pertinence historique et sont plus susceptibles de prévenir les conflits et contribuent plus au renforcement de la fraternité entre les différents peuples de la Terre que notre UE.
Au passage, la logique exposée précédemment est la logique au bout de laquelle ne va pas la fausse gauche lorsqu'elle réclame le droit de vote aux élections locales pour les étrangers extracommunautaires, faute de quoi ce serait selon elle une insupportable discrimination raciale. Ce faisant, elle admet implicitement, sans en prendre conscience, que l'Union Européenne est une Union des peuples blancs d'Europe. Or cette fausse gauche est bien souvent fanatiquement européiste, ne voyant de salut que dans l'UE.
Chiffres à l'appui, le montant de l'aide au développement attribué par l'UE à certains des pays de l'Est nouvellement entrés dans l'UE est 200 fois supérieur par tête d'habitant à celui accordé à des pays comme le Maroc et le Mali, autrement plus pauvres que la Pologne, et avec lesquels la France a pourtant bien plus de liens hérités de l'histoire. Or la France est un des principaux contributeurs de l'UE...
La contribution financière de la France à l'UE (21 milliards d'euros) est très largement supérieure à ce que l'UE lui verse en retour (14 milliards d'euros, aides de la PAC comprises). On perd donc 7 milliards d'euros au passage.
En outre, l'UE a le front de se vanter de financer de nombreux chantiers de construction ou de rénovations d'infrastructures, d'universités, en apposant son drapeau ou la mention "financée par l'UE" alors que cet argent provient des Etats membres (ou plutôt alors que cet argent a été soutiré des Etats membres). Elle s'approprie donc de manière indue le mérite de ces opérations de construction et de réhabilitation.
Enfin, l'Europe est frappée d'une inflation réglementaire délirante, qui coûte extrêmement chère en premier lieu bien sûr aux pays candidats à l'adhésion mais aussi aux entreprises des Etats membres, obligés respectivement d'y conformer leur droit interne et leurs normes (François Asselineau a pu faire une estimation du coût annuel des mises en conformité pour les entreprises, qui est faramineux).
Enfin la bureaucratie européenne a des frais de fonctionnement énormes.
Le différentiel contribution de la France à l'UE/aides de l'UE, les coûts de mises en conformité et les frais de fonctionnement de la bureaucratie européenne donne, cumulés, une somme d'argent qui permettrait de résorber plusieurs fois le trou de la Sécu. Au passage, imaginez si en plus on mettait fin à l'immigration et à toutes les aides afférentes.
On nous opposera les Etats-Unis d'Amérique. Mais les Etats-Unis d'Amérique ont été exclusivement construits par des immigrants déracinés, qui repartaient de zéro alors que les Etats européens ont chacun une histoire (la vieille Europe, ce sont de vieux Etats-Nations). Si Bismarck a pu opérer la réunification de l'Allemagne par la conquête du royaume de Hanovre, c'est parce que ce peuple n'était qu'un, avec une langue commune et une histoire commune. Il en est de même pour la réunification de l'Italie.
Il est piquant de constater que les bureaucrates de Bruxelles élaborent dans leurs bureaux bruxellois leur projet d'Union Européenne quand ils peuvent constater en sortant dans la rue que la Belgique est en train d'exploser, que les Wallons et les Flamands veulent se séparer.
Il n'y a pas de solidarité européenne entre les différents pays européens. Les fourmis nordiques, germanique et batave ne veulent pas payer pour les cigales du "Club Med".
Les différents états fédéraux américains sont solidaires entre eux, il y a des transferts de fonds consentis des plus riches d'entre eux vers les plus pauvres d'entre eux. Ils forment une même nation, les Etats-Unis, parce que c'est un même peuple. C'est la même chose pour les Länders allemands, entre lesquels il y a aussi des transferts de fonds consentis de bonne grâce des plus riches vers les moins riches.
Les allemands refusent de se montrer solidaires avec les grecs. Ce sont deux peuples distincts ; il n'y a pas de peuple européen. Il n'y aura donc jamais de nation européenne, qu'elle soit fédérale ou non.
Enfin on nous serine que l'UE est nécessaire pour bâtir des champions industriels européens.
Mais François Asselineau montre que les entreprises raisonnent à l'échelle du marché mondial: Ericsson (Suède) a fait alliance avec Sony alors que Nokia (Finlande, donc immédiatement voisine de la Suède) a fait alliance avec un autre groupe japonais, Matsushita.
Renault préfère faire alliance avec Nissan. Airbus n'est nullement un projet européen : il est le fruit de la coopération ponctuelle d'une petite minorité seulement de pays européens et cette coopération inclut des pays extra-européens si bien que pour de nombreux modèles d'Airbus (dont l'A380) plus de 50% de l'appareil est constitué d'éléments fabriqués par des fournisseurs américains, russes et autres extraeuropéens.
François Asselineau montre que ce qui a cours aujourd'hui les alliances ponctuelles et limitées, et les coopérations voulues de pays libre à pays libre, à la carte, sur des projets ponctuels et précis (du type d'Airbus qui n'a rien à voir avec l'UE), entre partenaires du monde entier comme ça se faisait avant la funeste Construction européenne. On y retrouverait de la souplesse.
Il faut sortir des utopies qui finissent toutes par nature par conduire au désastre, et de revenir à un peu plus de modestie et de bon sens.
Les intégrations supranationales ne marchent pas.
La Corée du Sud et le Japon, bien que petits comme pays, n'ont nullement l'intention d'abandonner leurs monnaies nationales respectives pour adopter une monnaie commune et unique. Ils en ont d'autant moins l'intention que le désastre provoqué par l'euro est un contre-exemple suffisamment édifiant.
Il en de même pour l'Argentine, le Chili et le Brésil, qui sont jaloux de leurs souverainetés monétaires respectives.
C'est bien l'intégration supranationale européenne qui est une anomalie dans le monde aujourd'hui.
La taille n'est pas un critère de prospérité : les cités-états (Hong-Kong, Singapour), la Norvège, la Suisse, se portent fort bien, de même que la Suède et le Danemark, qui bien qu'étant membres de l'UE, ne sont pas dans l'euro. Mais ils passent des alliances, jamais définitives et irréversibles, au gré de leurs intérêts.
François Asselineau appelle à dissoudre le mariage forcé que constitue l'Union européenne fédérale.
Rédigé par : Charlemagne | 09 juillet 2012 à 21:09
@Savonarole | 09 juillet 2012 à 18:27
Jacques le fédéraste,
L'insulte est assez basse vous auriez pu mieux faire. Mais vraiment, que cette idée fraternelle vous fait peur, votre vocabulaire la transpire.
Peut-être même un peu de haine de l'autre ?
Voyagez mon ami, vous verrez, nous sommes très différents...
Mais me connaissez-vous pour dire cela ?
J'ai peut-être beaucoup plus voyagé que vous sans que vous le sachiez. Votre argumentaire est faible.
On sous-entend la comparaison
"gnagnagna je fais pipi plus loin moi Môssieur"
Mais est-il besoin d'être un Marco Polo pour avoir une idée des hommes et des peuples qui rassemble plutôt que d'avoir une pensée qui divise ?
Je ne le pense pas.
Vous êtes certes différent de moi et c'est cela qui fait votre intérêt mais au fond vous ne l'êtes pas vraiment.
Je me pose une question
Vous n'aimez peut-être pas le rosé partagé entre voisins ?
C'est dommage car voilà déjà quelque chose qui peut rapprocher. Pendant qu'on boit amicalement un verre ensemble on n'a pas de pensées assassines, à moins d'être sournois.
L'êtes-vous?
Je vous laisse en compagnie de Charlemagne à ressasser des idées saumâtres.
PS : Pour le wagon ne serait-ce pas plutôt Retondes ?
Rédigé par : Jacques le fédéraliste enthousiaste | 09 juillet 2012 à 20:27
Rédigé par : Pietri S | 09 juillet 2012 à 18:47
Sacré Pied tendre, je n'ai jamais voté autrement qu'à gauche - et une fois Dupont-Aignan faute de Chevènement, il faut être honnête et tout dire - so... votre sortie est croquignolette.
Il est vrai qu'ourson welles ou qu'oursivi ne sauraient être des puits de sciences face au sympathoche SD (pas Steely Dan, Savo).
Juste des égarés réacs, un peu rances, sots et étroits d'esprit.
Ah, que n'aurais-je souffleté d'andouilles par ici...
Bon, allez, ma rechute touche à sa fin, le billet de Philippe valait ce léger détour, les positions de Charlemagne m'ont un peu ragaillardi de tant de non peur de déplaire, Hameau est toujours vigilant pour recadrer les anges, quant aux autres habitués, je les lirai à la rentrée s'ils daignent s'y repointer.
Bonnes vacances à ceux qui en prennent, à notre hôte et à ses correcteurs maison.
AO
Rédigé par : oursivi | 09 juillet 2012 à 20:11
Cette phrase destinée à tous ceux qui piaffent pour tenter d'apparaître comme de Grands Esprits, qui sont incapables de la moindre tolérance, eux savent, ils détiennent la vérité, pas le moindre respect de l'avis de l'autre qui est vilipendé :
"Il n'est de réplique si piquante le mépris silencieux"
Rédigé par : Pietri S | 09 juillet 2012 à 19:06
oursivi et ses semblables à l'insulte facile et binaire
Etre de Gauche - Etre social-démocrate....
sont les nouvelles insultes tendances, dont sont qualifiés, ou attifés, ceux et celles qui sortent de la ligne éditoriale de votre parti de votre vieille Droite.
Un peu court le raisonnement pollué de vos a priori, aérez-vous un peu les neurones, le monde et les lignes bougent.
De la Droite Républicaine, catho de parvis, contre la peine de mort, je suis satisfaite qu'elle ait été abolie, je ne renie rien de mes propos, on peut être de Droite sans être étriqué, fermé, coincé, obtus, tolérante et ouvert aux autres, simplement républicain et démocrate.
Rédigé par : Pietri S | 09 juillet 2012 à 18:47
Charlemagne
Vous vous prétendez un homme tout à fait charmant, autoproclamé : quand on tient vos propos on n'est pas tout à fait charmant, vous êtes d'un nationalisme exacerbé, un extrémisme peu importe qu'il soit de droite ou de gauche, tout à fait fréquentable mais à la seule condition c'est de partager toutes ses idées, parce que vous avez vous la vérité révélée vous, vous savez.
Vous affirmez n'importe quoi, sans savoir, vous me qualifiez de Gauche je ne suis pas de Gauche, pas le moins du monde, mais de la Droite Républicaine, catho de parvis.
Insulter l'autre en le qualifiant de Gauche est le fait d'esprit étriqué et intolérant, de Grands Patriotes, de Grands Hommes, de Grands Français ont été de Gauche.
Je vous accorde une qualité dont je suis certain, vous ne mangez pas les enfants, quant au reste, vos propos sentent le rance moisi, l'intolérance la plus exécrable, le repli sur soi le plus abominable !
Rédigé par : Pietri S | 09 juillet 2012 à 18:30
Jacques le fédéraste,
Votre idée de l'Europe ressemble aux invocations de Hollande sur la mutualisation des dettes, ben voyons, ce serait tellement sympa qu'on soit tous frères et qu'on se fasse des barbecues avec un petit rosé bien frais le week-end, hein ?
Entre un finlandais et un français, quoi, pas de différence, n'est ce pas ?
Vous ne comprenez pas Charlemagne car vous êtes déjà dans une sorte de wagon de Retombes : plutôt la paix qu'une dérouillée. Vous aurez les deux, mon général...
Voyagez mon ami, vous verrez, nous sommes très différents...
Rédigé par : Savonarole | 09 juillet 2012 à 18:27
Charlemagne | 08 juillet 2012 à 23:19
Votre diatribe d'un anti-européanisme primaire me laisse pantois, que dis-je, abasourdi.
Comment peut-on choisir comme pseudo Charlemagne et être autant nationaliste que vous ?
J'espère quant à moi voir une Europe fédérale naître le plus rapidement possible afin d'en finir avec ces nationalismes de bas étage qui véhiculent des idées d'une autre ère et qui n'apportent rien.
Il n'y aura d'avenir pour les peuples européens que dans l'union totale.
N'ont-ils pas créé, au fil des siècles, l'Europe dans sa diversité ?
Si celle des rois et des empereurs a vécu, il est temps que celle des peuples unis naisse.
Rédigé par : Jacques le fédéraliste | 09 juillet 2012 à 17:36
Hameau dans les nuages
Quand on agit sur les causes les symptômes s'apaisent pour disparaître peu à peu.
Les travailleurs sociaux sont des pansements, je ne nie pas leur utilité, mais ils sont l'exemple de ceux qui persistent à agir sur les symptômes.
Quant à ceux qui font commerce de drogue, acheter et consommer de la drogue est une démarche volontaire, toute personne a la possibilité (le devoir !) de ne pas succomber à l'illusion de pseudo-paradis artificiels, céder à l'achat, à la consommation de drogue, il n'en est pas de même avec une malencontreuse rencontre avec un potentiel tueur en série, un pervers, un pédophile.
Restons-en là, nous ne serons pas d'accord, mon propos n'est pas de vous convaincre, c'est juste ce que je pense... rien de plus ! et vous-même ne m'avez pas convaincu.
Et c'est très bien ainsi !
Rédigé par : Pietri S | 09 juillet 2012 à 16:28
"qui sont confits dans leurs certitudes et, dans des styles différents, nous infligent des imprécations souvent verbeuses et parfois grossières mais n'appelant jamais au débat" (Gavot)
Malgré vous, ça vous décrit fort bien. Vous ne vous rendez même pas compte de la poutre dans votre propre oeil, et que ce que vous reprochez à d'autres s'applique on ne peut mieux à vous. C'en est comique cette cécité sur vous-même.
Vous semblez être indigné de mon outrecuidance à avoir osé remettre en cause et ne pas partager les dogmes du moment. De nos jours, le délit de blasphème n'existe plus, aussi souffrez que des gens puissent ne pas être d'accord avec vous, et vous le fassent savoir en vous apportant la contradiction, sans risquer de se faire excommunier, clouer au pilori et de s'attirer les foudres d'ayatollahs comme vous. Tel Saint Just qui disait "Pas de liberté pour les ennemis de la liberté", les abolitionnistes seraient-ils partisans de la peine de mort pour les opposants à l'abolition?
******
"La peine de mort [...] est une vengeance barbare" (Pietri S)
A ce compte-là toute peine, toute punition est une vengeance, et il faudrait alors proscrire toute velléité de punir, de condamner, de sanctionner, qui serait l'abominable expression d'une volonté de vengeance.
"La peine de mort nous le savons tous n'est jamais dissuasive"
http://www.clubdelhorloge.fr/communique_2006-09-04.php
"toutes ces condamnations ne sont que l'échec absolu de toutes nos institutions" ;
"notre société moderne qui se dit évoluée, engendre des monstres que nos institutions n'ont pas su identifier/stopper/soigner" ;
"ceux que la société n'a pas su intégrer" ;
"la cause existe toujours et c'est la cause qui crée le symptôme"
Vous êtes bien de gôôôche vous, vous avez trop lu Victor Hugo : c'est évidemment la faute à la société, à la pauvreté, ou à la misère, et seulement d'elles, si des gens se mettent à voler ou tuer. Les individus ne sont responsables de rien, ils ne sont doués d'aucun libre-arbitre, et ne peuvent influer sur leur destin, lequel est prédéterminé par leur milieu social d'origine.
http://www.clubdelhorloge.fr/lyssenko_1992badinter.php
"j'attendais une diatribe sur Internet, internet qui signifie toile internationale, et que vous ne dédaignez pas... qui permet de relier le monde, ce monde, ces étrangers que vous détestez tant"
Détrompez-vous, c'est justement pour rompre l'isolement international de la France dans lequel nous a mis l'UE, pour renouer en particulier les liens avec les pays de la francophonie desquels l'UE nous a coupés, et pour faire renouer la France avec sa mission universelle qui était d'être le porte-parole de l'émancipation des peuples et de la liberté du monde, que je souhaite que la France sorte de l'UE.
L'UE figurez-vous est perçue par les autres pays du monde comme un club des pays du continent blanc, comme un club blanc, alors que la francophonie rassemble des pays de tous les continents et de toutes les races, il n'y a pas d'apartheid racial fondé sur la proximité géographique et ethnique.
Mission universelle avec laquelle la France a fugacement renoué en 2003, par la voix de Dominique de Villepin qui a mis le veto de la France à l'invasion de l'Irak par les Américains, alors que tous les autres pays de l'UE (l'Allemagne et la Belgique s'étant déclarées neutres) s'étaient alignés sur les Etats-Unis et s'étaient déclarés officiellement pour la guerre.
Ce veto de la France, ce non-alignement, a redoré son blason dans le monde entier. Si la France avait cédé à l'UE son siège permanent au Conseil de Sécurité de l'ONU, comme l'y exhorte les européistes Cohn-Bendit et Duflot, l'UE, étant à la botte des Etats-Unis, n'aurait pas mis son veto et la guerre qu'ont déclenchée les Américains n'aurait du coup pas été illégale comme ce fut le cas grâce à la France.
"vous faites peur"
Rassurez-vous je suis un homme tout à fait charmant et je ne mange pas les enfants.
Rédigé par : Charlemagne | 09 juillet 2012 à 16:20
"comme très souvent on agit sur le symptôme et non pas sur la cause"
Pietri
Ce que vous ne voulez pas comprendre, sympathoche caricature de social-démocrate que vous êtes, est que l'ontologie est l'ontologie.
Qu'il est probable, oui, probable, que d'aucuns naissent ainsi.
Que d'autres aient été mal accueillis, baladés de famille d'accueil en famille d'accueil, traités cruellement par des parents qui étaient tout sauf l'être, je le sais, c'est vrai, et cet état de fait est compatible car intégré à ma démonstration, ma conceptualisation plutôt, qui sait aussi le faible nombre dont ceux dont j'aimerais vous convaincre de vous défier sans faiblesse, contrairement au cas de ceux dont un parcours initial et de sales acquis ont été la mauvaise pente.
Oui... en observant le cas de certains criminels on ne voit rien dans leur enfance qui justifie une telle cruauté, une telle perversité, une telle hostilité envers ce que vous qualifiez à tort de "leurs semblables".
La notion "d'ontologie" n'a pas été inventée que pour briller en société ou honteusement au logis...
http://www.youtube.com/watch?v=vyVvSWvL764&feature=related
"this is my character", some could say...
AO
Rédigé par : oursivi | 09 juillet 2012 à 15:57
A "La grande veuve", je prefere "L'abbaye de Monte-à-Regret".
Rédigé par : Valerie | 09 juillet 2012 à 15:04
Juste et modere discours sur ce sujet de la part de Pietri S mais etrangement, en ce debut de semaine toute grise, la violente diatribe de ce "Sacre Charlemagne" le 08 juillet 2012 à 23:19 est stimulante en depit de ces exces (notamment a l'encontre des etrangers).
"Comme c'est facile de se montrer grand seigneur et généreux avec des populations dont on n'a pas à souffrir du voisinage et avec lesquelles on n'est pas obligé de cohabiter dans la promiscuité."
Completement d'accord avec cette assertion et je n'aurais pas dit mieux !
Le triangle Auteuil Neuilly Passy, bien protege grace a ses digicodes et autres gadgets divers et varies, n'a rien a craindre de plus que la moquerie :
http://www.bide-et-musique.com/song/1698.html
Il leur faut quand meme bien verifier les references du petit personnel de maison... sait-on jamais !
L'elite estimee a 20% ?! Est-ce a dire qu'un cinquieme de la population francaise en fait partie ?!
Quant aux conditions carcerales...
Quid des employes, si mal remuneres, qu'ils ne peuvent se loger decemment et, parfois meme, doivent dormir dans leur miserable vehicule... en plein hiver ! Ces femmes de menage, caissieres, etc... trimant le jour, transport en commun pire que pour le betail (auquel de nos jours on accorde plus d'ame qu'aux etres humains !!!) et retour en barre HLM pourrie pour la nuit... pour remettre ca le lendemain jusqu'a la mort !
En ecrivant cela, il me revient qu'en Angleterre, j'ai connu une jeune fille elevee avec ses freres et soeurs dans une caravane.
Rédigé par : Valerie | 09 juillet 2012 à 14:38
@Pietri
"La grande veuve, je croyais qu'il s'agissait de la grande faucheuse"
Vous avez raison.
"En agissant sur le symptôme on ne résout rien, la cause existe toujours et c'est la cause qui crée le symptôme"
Je ne vous parle pas de supprimer les couteaux de cuisine.
Les travailleurs sociaux ne pourront absolument rien faire si on n'agit pas en parallèle sur les symptômes. Trop d'argent est en jeu.
Et je ne fais absolument pas d'amalgame.
Les personnes conscientes et mercantiles qui sèment la mort doivent être punies à la hauteur de leurs crimes. C'est loin de l'être dans le cas que j'ai cité.
Mais je ne voudrais pas qu'il y ait un malentendu entre nous. Le taux de TVA appliqué serait bien sûr celui des restaurateurs c'est-à-dire 5.5 % .
Faire ingurgiter 5.5 kg de cocaïne pour 100 kg transportés ne devrait pas être trop difficile. On pourrait fractionner. On n'est pas des bourreaux.
Vous cherchiez des volontaires pour ce faire. Je suis là.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 juillet 2012 à 13:41
Une anecdote - peut-être éclairante - sur le rapport de l'homme au danger et au péché originel que constitue la frontale incompatibilité de certaines ontologies du monde du vivant.
L'Australie est riche en serpents, fort divers, dont certains sont parmi les plus venimeux que la création ait inventés.
Il y a quelques mois, un reportage télévisuel fort soigné décrivait la vie d'un Aussie en charge de les étudier et connaître et d'en contrôler la nocivité locale.
Cet homme dans la trentaine, très physique et vêtu comme un Afrikaner, amoureux de la faune et particulièrement des serpents, avait effectué de réelles études zoologiques et faisait autorité dans leur connaissance.
En plus de prélever leur venin pour des labos en charge de fournir à la société des antidotes, il parcourait seul de vastes étendues, de sa propre initiative comme à l'appel d'habitants souvent isolés ou en lisière des villes quand ceux-là avaient fort soupçon de la proximité de serpents dangereux.
Il narra comment une fois le pire d'entre eux dont le nom m'aura échappé comme le contrôle de celui-là, hélas, lui échappa, l'avait mordu, lui laissant, il en fut de suite conscient, fort peu de chances de survie. De fait il passa quelques jours dans un des plus graves comas, resta légumineux des semaines, passa des mois à l'hôpital où il se rétablit très lentement et mit pas loin d'un an pour reprendre pied.
Que croyez-vous qu'il fit au sortir de ce cauchemar ?
Il reprit sa vie à l'identique.
Il y a là quelques grandeurs mais jusque-là rien qui fasse vraiment lien avec le billet de Philippe.
Cependant, il narra aussi - ahaha - ce qu'il faisait quand trouvait de ces serpents particuliers dont un avait failli le renvoyer ad patres.
Loin de toute ville, il s'en saisissait si le pouvait pour en extraire le venin, mais, près, voire en lisière immédiate, état de fait pas si rare que cela, il se contentait de le capturer et d'aller le reposer quelques centaines de mètres ou quelques kilomètres plus loin, considérant que l'animal s'était là égaré et qu'il ne reviendrait pas de sitôt se frotter aux humains...
A lire ici certains commentaires, je repense immédiatement au choix de cet homme que de simplement éloigner ce dont il sait pourtant qu'ils ne sont que des machines à tuer, y compris de ses proches.
AO
Rédigé par : oursivi | 09 juillet 2012 à 11:48
@ Jeanne
C'est puissant, travaillé, précis, au ras du filet et le long de la ligne... bref, le point est marqué.
Mais faut-il renvoyer la balle aux Nebout, Sylvain et autres Charlemagne qui sont confits dans leurs certitudes et, dans des styles différents, nous infligent des imprécations souvent verbeuses et parfois grossières mais n'appelant jamais au débat.
Rédigé par : Gavot | 09 juillet 2012 à 11:36
hameau dans les nuages
La grande veuve, je croyais qu'il s'agissait de la grande faucheuse.
"Je sais bien que pour vous ce serait anti-européen"... rien ne vous permet de l'affirmer.
J'ai une grande prudence vs de ceux qui se qualifient d'hommes de progrès, ce sont en fait les plus conservateurs.
Quant aux "Go Fast", ils sont ici un peu hors sujet, ils sont des industriels du transport d'un produit illicite et dangereux et lorsqu'ils sont interpellés ils sont condamnés... S'ils méritent quelques années à l'ombre ils ne méritent pas la peine de mort, même si leur produit peut provoquer la mort des consommateurs.
Personne, il n'est fait obligation à personne d'acheter, de consommer leur produit.
Vous amalgamez des situations qui ont peu de points communs.
Rédigé par : Pietri S | 09 juillet 2012 à 11:16
hameau dans les nuages
Les réticences, les commentaires quelquefois virulents des uns et des autres sont tous légitimes et compréhensibles, mais la peine de mort est indivisible, on est pour ou on est contre. Je suis contre, même si certains crimes sont tellement odieux que l'on aimerait qu'ils n'existent plus et que les auteurs soient sévèrement et définitivement punis. Je ne suis pas adepte de la prévention abusive dont on nous rebat les oreilles, prévention trop souvent cache-misère pour ne rien faire, je suis pour une prévention qu'il faudrait inventer, que je qualifierais de professionnelle, avec un véritable suivi de ceux en danger pour eux-mêmes et la société entière.
Exterminer ceux que la société n'a pas su intégrer est un échec, pour se donner bonne conscience on les fait disparaître et comme très souvent on agit sur le symptôme et non pas sur la cause. En agissant sur le symptôme on ne résout rien, la cause existe toujours et c'est la cause qui crée le symptôme. Il y a des gens retors, des asociaux, etc. ils doivent être suivis, écartés pour qu'ils ne nuisent pas.
Les services sociaux à la française tels qu'ils sont conçus, tels qu'ils fonctionnent, sont inadaptés, ils coûtent un maximum à notre société, ils fonctionnent mal en matriciel avec les autres intervenants, ils ne sont pas sur le terrain, il est plus confortable de rester dans les bureaux, les travailleurs sociaux sont pleins de bonne volonté, mais la bonne volonté n'est pas suffisante.
Je persiste à croire qu'une société évoluée et moderne doit agir en amont pour éviter la prison, et surtout pour que les criminels en puissance n'aient pas le temps de perpétrer leurs méfaits.
Il ne s'agit pas encore de moyens supplémentaires, il s'agit de réformer ce qui existe et faire fonctionner les moyens existants de manière efficace.
Rédigé par : Pietri S | 09 juillet 2012 à 11:03
M.Nebout : "vues de l'esprit", pas véritablement puisque notamment la loi du 5 juillet 1985 (n° 85 –677) a tout de même 27 ans depuis quatre jours.
Une simple lecture de l'article 3 est éclairante même si aujourd'hui vous ajoutez un stationnement dans une propriété privée non évoquée dans votre précédente "démonstration" !
Quant au second "moyen", si vous entendez dialoguer et non agresser, conviendrait-il que vous précisiez votre propos qui manque, en l'état, c'est un euphémisme, de clarté pour qu'il puisse être approuvé voire contesté, qu'importe...
Mais je ne crois pas que vous entendiez échanger... L'anathème n'est, en toutes hypothèses, pas mon fort ni mon fors.
Je déteste les généralités simplificatrices pour lesquelles vous avez apparemment une grande dilection et que naïvement je croyais ressortir d'un subtil second degré dont vous n'êtes, somme toute, peut-être pas doté.
Rédigé par : Jeanne | 09 juillet 2012 à 10:50
@Pietri
"La peine de mort nous le savons tous n'est jamais dissuasive, c'est un aveu d'échec, c'est une vengeance barbare, la justice n'est pas vengeance"
Je vous rejoins pour les criminels que je qualifierai d'inconscients. Sauf à éviter la récidive.
Mais il est des criminels parfaitement conscients, calculant le risque encouru et le bénéfice à tirer de l'aventure. Et croyez-moi que raccourcir certains ferait passer le message même en cas de panne de l'opérateur téléphonique.
Je veux parler par exemple des "go fast" remontant la France avec leur véhicule haut de gamme rempli à ras bord de drogue. Ils ne peuvent invoquer l'ignorance de leur état de fait de trafiquants criminels.
Mais comme je suis aussi un homme de progrès je laisserai à la cave la grande veuve pour simplement leur faire ingurgiter un fort pourcentage de la matière transportée. Une forme de taxe à la valeur ajoutée.
Je sais bien que pour vous cela serait anti-européen et contraire à la libre circulation des biens et des personnes mais je porterai volontiers le chapeau ou la casquette du douanier pour appliquer la sentence à ces représentants de commerce.
Quant à la pédophilie en bande organisée je vous laisse deviner la sentence à appliquer à ces fumiers. Hongreur était une spécialité reconnue du monde rural pyrénéen hors frontières.
Oui je sais ce n'est pas humain.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 09 juillet 2012 à 10:20
@Jeanne
Ne partageant pas les vues de l'esprit qui conduisent à la notion de "principe légal", je vous serais reconnaissant de me dire quelle est la loi qui institue la responsabilité du propriétaire du véhicule en stationnement - légal et non dangereux et même à l'intérieur de sa propriété - face à celui qui vient le heurter par sa faute.
Ne prendriez-vous pas une jurisprudence constante de violation de la loi pour une loi ?
Et puis vous avez soigneusement oublié mon deuxième moyen. Celui du consommateur qui doit être dédommagé de ses propres fautes par le professionnel au prétexte inavoué que ce dernier se rattrapera sur ses autres clients. Ca ne serait pas un "principe légal" des fois ?
Il est vrai qu'avec cette justice-là, on peut confondre principe de droit contraire à la loi avec principe légal.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 juillet 2012 à 09:56
Charlemagne... après tant de haine un peu d'air frais et pur est vital ; cependant je suis resté un peu insatisfait, j'attendais une diatribe sur Internet, internet qui signifie toile internationale, et que vous ne dédaignez pas... qui permet de relier le monde, ce monde, ces étrangers que vous détestez tant... en fait c'est l'autre tout simplement que vous détestez !
Vous vous considérez sans doute comme un "bon français"... vous faites peur, mais chacun son choix !
Rédigé par : Pietri S | 09 juillet 2012 à 08:31
Pour une première réaction je dirai ceci :
La sévérité est une chose lorsqu'elle sert la justice et la nation.
Pour la morale, celle-ci étant fluctuante selon les périodes, c'est à juger en fonction de l'époque. 2012 n'est pas 1897 ou 1930 et ne sera pas 2030.
Je pense toutefois à toutes ces détentions provisoires souvent inutiles mais tellement faciles.
Je pense aussi à toutes ces courtes peines inutiles tant pour le redevable que pour la nation.
Mettre en prison un voleur de pommes ne sert strictement à rien si ce n'est à pervertir l'individu condamné et à coûter des sommes folles à l'Etat. Il serait peut-être plus intelligent, je pense, de réinventer les peines infligées lors des condamnations. Inventer d'autres sanctions que l'enfermement est me semble-t-il une nécessité, une urgence.
Pour les longues peines, isoler plus ou moins définitivement les individus les plus dangereux n'est certes pas une bonne chose pour la réinsertion mais peut-il y avoir une réinsertion pour un violeur récidiviste ou pour un truand plusieurs fois meurtrier ?
Je ne le pense pas et les mettre à l'écart de la société n'est pas a priori une mauvaise chose pour les citoyens que nous sommes.
Rédigé par : Jacques | 09 juillet 2012 à 07:57
Le peuple n'a pas toujours raison, l'affirmer est une sottise, je suis ravi d'appartenir à l'Union Européenne qui exige de tous ses membres l'abolition de la peine capitale.
Si l'abolition de la peine de mort a été faite sous Mitterrand ce n'est pas par grandeur d'âme, Mitterrand avait refusé la grâce à de très nombreux algériens condamnés à mort -et exécutés- du temps où il était Ministre de l'Intérieur mais parce que la France membre éminent de l'UE avait l'obligation de l'abolir, et R. Badinter dont c'était le combat de sa vie l'a superbement portée lors d'un discours inoubliable.
Aucun de nous n'a envie que l'on exécute en son nom un individu aussi misérable soit-il. Que les pro peines de mort soient alors bourreau à tour de rôle.
Les pro peines de mort se donnent des airs de redresseurs de tort de pacotille, alors que toutes ces condamnations ne sont que l'échec absolu de toutes nos institutions, une société moderne, mature et évoluée devrait être ferme et sans laxisme, l'Administration Pénitentiaire ne devrait recevoir que les plus irréductibles, si chacun à son niveau faisait ce pourquoi il existe et est payé : les parents, les services sociaux, l'Education nationale, la police et la justice... tous accablent l'absence de moyens, de nombreuses affaires mettent en évidence l'absence de conscience professionnelle surtout et d'abord.
La peine de mort nous le savons tous n'est jamais dissuasive, c'est un aveu d'échec, c'est une vengeance barbare, la justice n'est pas vengeance.
On doit regretter que notre société moderne qui se dit évoluée, engendre des monstres que nos institutions n'ont pas su identifier/stopper/soigner mais on ne peut pas regretter que notre société moderne qui se dit évoluée ait aboli la peine de mort.
Rédigé par : Pietri S | 09 juillet 2012 à 06:15
Suite aux échanges de XN Boris et Savo, me vient l'envie de glisser cette incise ayant trait à Sir Alfred.
Il est trivial de remarquer qu'à peu d'exceptions près, Hitchcock narre toujours, toujours, la même chose.
Cela est le désir d'un individu face à un système de convaincre celui-là de sa bonne foi.
Young and innocent, bien sûr, the thirty-nine steps, où Donat affronte complot, police et blonde embourgeoisée raide de certitude, The lady vanishes où c'est une femme qui doit convaincre un homme plein d'entrain, idem dans Rebecca où une femme se convainc que son mari n'est pas l'assassin de son ex-femme, North by Norwest où gorgeous Grant est tiers d'une lutte entre services secrets et doit convaincre qu'il n'en est pas, Strangers on the train où un tennisman doit convaincre qu'il n'a pas accepté le deal qu'imagination et frustrations avaient laissé gambader, Shadow of a Doubt où une nièce doit affronter l'incrédule situation que de se défendre à mort de son oncle et de ne même pouvoir tenter d'en convaincre qui que ce soit, Vertigo où Stewart doit convaincre qu'il n'est pas un lâche et Novak qu'elle est une femme qu'elle n'est pas avant de tenter de faire croire qu'elle ne l'a pas tenté...
On pourrait visser presque toute l'oeuvre de Sir Alfred de la sorte, et... tout cela pour un traumatisme enfantin né de quelques heures passées "au poste"... où Hitch dut prouver qu'il ne méritait pas semblable disgrâce, quoi que ce père trop sévère en ait conclu...
Mais peu ont talent ou génie de digérer cela de la sorte que d'en faire une des oeuvres fortes de leur siècle...
AO
Rédigé par : oursivi | 09 juillet 2012 à 01:50
Tiens, une petite rechute passagère et sans trop de lendemain.
Suite à un de mes derniers passages, m'était revenu récemment le différend qui m'avait alors opposé à PA, celui-ci trouvant "odieux" que je catégorise certains durablement et n'autorise en rien l'espoir de rémission les concernant, et ce jour je lis sous votre plume
"Etre conscient, comme le souligne Pierre-Victor Tournier, du fait que "les grands pervers, par exemple, ne sont pas susceptibles de sortir""
PB
qui est une convergence tranquille vers mes propres propos... "Tranquille" car aussi dépourvue de passion que de haine, juste comptable des risques que d'aucuns font courir à d'autres juste pour se donner bonne conscience à donner "ces secondes" chances, dont la première sera souvent déjà de trop pour d'autres... d'autres qui ne les auraient en rien accordées et en feront pourtant statistiquement bien davantage les frais que les socialement mieux placés qui les ont octroyées, sachant eux l'absolu rien qu'ils auraient à en redouter.
Je ne sais plus qui - point PA - m'avait répondu avec un aplomb assez distrayant que l'Etat était garant de l'exécution des peines et veillait donc à l'impossibilité qu'un suicide puisse rendre sa liberté à qui souffrirait trop de son enfermement...
Je lui avais alors soufflé que là était la plus grande cruauté du système censé nous représenter puisqu'il ôtait ainsi la plus infime once de liberté, celle permettant à chacun d'entre nous d'abréger ses propres souffrances si vécues du dedans, elles se faisaient intolérables...
Cette peine de mort à mes yeux bien compréhensible appliquée au cas des pervers avérés ayant déjà fait récursivement état de leur soif de ce qu'appelons communément le mal, n'est rien en comparaison de ce que serait le maintien en souffrance dans l'éternité de chaque homme qu'est sa vie.
Étrangement, l'homme moderne pousse des cris d'orfraie quand on lui parle de peine de mort, et ne dit mot qu'on lui assène pourtant qu'il faille maintenir un homme tourmenté en vie, quelles que soient ses propres volontés concernant le dernier champ d'action qui devrait lui demeurer, décider de son propre sort...
L'homme moderne est un sot, et certains s'en font les gardes.
AO
Rédigé par : oursivi | 09 juillet 2012 à 01:06
La question par vous posée m'a toujours taraudée et je suis, au long de mon exercice, passée par tous les stades: fixité de la peine, certitude, utilité sociale, nécessité de son aménagement, accompagnement, "éducation" et donc étymologiquement "conduite dehors"...
Au risque de choquer, avec la perte (relative) d’enthousiasme souvent consubstantielle aux longues carrières, j'ai abandonné mes certitudes successives et aujourd'hui, comme le disait à peu près le Stagirite, je n'affirme plus, ne doute même pas - n'étant pas savante - mais persiste à réfléchir...
La casuistique, pratique quotidienne des juges, vient un jour confirmer une option et le lendemain, dans une autre espèce pourtant similaire, la contredire.
Dès qu'on approche un être humain, on touche à l'inconnu...
Rédigé par : Jeanne | 09 juillet 2012 à 00:09
"La peine de mort heureusement abolie" (PB)
Vous êtes content de vous poser à bon compte en humaniste ? Vous voulez faire oublier que ce sont des tueurs et des violeurs en série dont vous vous félicitez qu'on ne les exécute plus ? Le populo, qui a résisté au matraquage médiatique, lui est pour la peine de mort. Le populo, le peuple a toujours raison. Malheur à ces prétendues élites intellectuelles narcissiques qui, soucieuses de se démarquer dédaigneusement du populo aux instincts présumés vils et vulgaires, conservateurs et narcissiques, se croient fort intelligentes à faire admirer complaisamment leur humanisme, leur bonté, leur progressisme, leurs lumières à l'égard des clandestins dits "sans-papiers", des miséreux du monde entier, ou des criminels. Comme c'est facile de se montrer grand seigneur et généreux avec des populations dont on n'a pas à souffrir du voisinage et avec lesquelles on n'est pas obligé de cohabiter dans la promiscuité. Monsieur Bilger ne nous a-t-il pas fait part dernièrement de sa stupéfaction après avoir pris le métro ? Métro qui est le quotidien banal de la plèbe. Le peuple a toujours raison et comme le disait fort justement Maxime Tandonnet, les "élites" se montrent souvent moins sages que le peuple qui lui se coltine la réalité, a du bon sens et ne cherche pas à plaire et à briller. Ce sont les "élites" qui déclarent la guerre, qui collaborent, hier avec les nazis, aujourd'hui avec les gros intérêts privés et atlantistes qui sont derrière la construction européenne et le grand "Marché" commun et dépècent les souverainetés démocratiques nationales.
Les tueurs et violeurs en série sont en l'état actuel de la médecine incurables, ils ont des pulsions irrépressibles qui les feront récidiver s'ils sont libérés. L'atrocité de leurs actes exige que la société leur inflige la peine de mort, pour que cette société ne sombre pas dans la décadence et indique qu'elle sait et saura se faire respecter sans flancher. Toutes les générations passées incluaient dans leur arsenal répressif la peine de mort, elles n'étaient pas moins intelligentes que nous, elles savaient que les crimes les plus odieux devaient être punis de la mort. Malheur à ceux qui cherchent à se montrer plus évolués que nos générations passées. Et même dans le cas où une société montre une coupable faiblesse à renoncer à punir de mort les crimes les plus odieux (toute autre peine que la mort n'étant pas proportionnée à la gravité du crime), il faudrait, pour empêcher les criminels travaillées par des pulsions irrépressibles de récidiver, les enfermer à perpétuité (réelle hein !), vu qu'on ne sait pas (encore) les soigner. Mais à quoi ça sert ? La prison n'a en effet de sens que si on en sort : la prison est censée faire réfléchir le condamné, le faire se racheter, le remettre dans le droit chemin, ce qui n'a de sens que si tout détenu est amené à devoir un jour réintégrer la société. L'enfermement à perpétuité est donc un non-sens (outre le fait que c'est bien l'enfermement à perpétuité qui est réellement inhumain, autrement plus inhumain que la peine de mort messieurs les humanistes autoproclamés ; le populo qui réclame la peine de mort est en réalité bien plus humaniste que vous ; quand on cherche à afficher des bons sentiments factices, en réalité, au bout du bout, on se rend compte que c'est encore plus inhumain que ce dont on a feint d'être dégoûté et de vouloir voir abolir ; ne dit-on pas que qui veut faire l'ange fait la bête ?). Je trouve ça choquant moi voyez-vous qu'un Pierre Bodein ou un Patrice Alègre ne se voient pas infliger la peine de mort pour toutes les atrocités indicibles qu'ils ont commises. L'enfermement à perpétuité signifie que la personne ne mérite pas de jamais réintégrer la société des hommes ; ce qui veut donc bien dire (de manière moins hypocrite) qu'en fait elle ne mérite plus de vivre. Toutes les peines d'enfermement à perpétuité devraient donc être commuées en peine de mort, et il ne devrait plus exister dans les prisons françaises de prisonniers qui n'aient pas la certitude de sortir un jour de prison et de recouvrer la liberté. Enfin la mort devrait être donnée par un peloton d'exécution : le condamné est exécuté en homme, sa dignité est respectée, il n'est pas mis à mort de manière barbare comme une bête par électrocution, ou décapitation, et les exécutants (les "bourreaux") ne se dégradent pas en perpétrant l'acte de mort.
Le populo vote FN, est contre l'immigration, pour la peine de mort, l'UE lui est étrangère et il veut que son pays en sorte : je vote donc FN, suis donc contre l'immigration, suis donc pour la peine de mort et veut donc que mon pays sorte de l'UE qui est un truc pour élites, ne représentant pas plus de 20% de la population, qui passent leur temps à voyager et à aller d'un pays à l'autre, et qui sont les seules pour lesquelles l'euro et l'UE apportent quelques avantages.
D'ailleurs les réelles élites sont du côté du vote national et patriotique, les réelles élites se reconnaissent à ce qu'elles ne méprisent pas le peuple, et que c'est même le contraire, elles voient de la noblesse dans le peuple et les petites gens, auxquels elles vouent un infini respect : elles n'ont pas besoin de mépriser le peuple et de devoir systématiquement en prendre idéologiquement le contre-pied, pour se rassurer sur leur position sociale et leur intelligence. Ces réelles et authentiques élites se nomment Maurice Allais (notre seul prix Nobel d'économie, partageant avec Bruno Gollnisch des liens d'amitié, et qui a prévu avant tout le monde et avec 30 ans d'avance la crise et les dégâts que ne manquerait pas de causer l'intégrisme libre-échangiste, et qui n'a pas oublié d'où il venait) ; Laurent Lafforgue (Médaille Fields de mathématiques qui lui non plus n'a pas oublié ses origines familiales modestes), Florian Philippot (un des rares énarques qui n'a pas oublié la mission première de l'ENA, à savoir former des grands commis de l'Etat, animés de l'amour de la patrie qu'ils ont choisi de servir plutôt que de faire de l'argent en spéculant dans une banque ; un ardent et régulier défenseur de la méritocratie républicaine et de l'Ecole publique, laïque et gratuite comme ascenseur social pour les jeunes français d'extraction modeste) ; Bruno Gollnisch (le plus brillant orientaliste français) ; Bernard Lugan (le plus brillant africaniste français) ; Renaud Camus (le plus brillant écrivain français contemporain) ; François Asselineau (un des rares gaullistes qui n'a pas usurpé ce titre et qui ne trahit pas l'héritage de de Gaulle ; un des rares énarques qui se comporte en grand commis de l'Etat, conformément à ce pour quoi l'ENA l'a formé).
Toutes nos prétendues "élites" françaises actuelles qui sont au pouvoir trahissent (en dépossédant au profit de l'UE l'Etat français de ses souverainetés monétaire, budgétaire..., en laissant s'imposer le Droit européen comme supérieur juridiquement au Droit français, en laissant l'UE dépecer l'Etat français et donner un pouvoir croissant aux Régions et aux féodalités régionales, en communautarisant et balkanisant le territoire français, en faisant entrer une immigration massive contraire aux intérêts du peuple français dont ils ont pourtant la charge et qu'ils ont pourtant le devoir de défendre), la France et la Constitution française qui dispose en son article 5 que le président de la République "est le garant de l'indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités". L'UE viole notre indépendance nationale. Nos "élites" traîtresses font passer l'Europe avant les intérêts du peuple français qu'elles ont le devoir moral de défendre : ainsi elles ont bafoué l'avis exprimé par les Français lors du référendum de 2005 en faisant passer le traité de Lisbonne par la voie parlementaire. Elles font passer le sauvetage de l'euro et des gros intérêts bancaires privés à coup de renflouements massifs, avant les intérêts du peuple français.
Ce n'est pas un hasard si Sarkozy a fait disparaître discrètement, en catimini, le crime de haute trahison (entente avec des puissances étrangères ou des intérêts privés, contre les intérêts du peuple français) de la Constitution française.
Rédigé par : Charlemagne | 08 juillet 2012 à 23:19
L'individualisation des peines se fait au moment du choix de la condamnation par le tribunal ou le jury d'assises.
Dès lors, il ne devrait plus y avoir de traitement des peines par un quelconque JAP, sauf maladie du détenu exigeant sa sortie.
Mais on est dans un système où, comme le rappelle Véronique Raffeneau, nombre de peines ne sont pas exécutées. De plus, la gestion des peines a posteriori n'a pour seul objet que de désengorger les prisons... En y associant la question cruciale : amnistie présidentielle ou pas !
De fait, ce sont les conditions d'exécution des peines qu'il faut revoir de fond en comble. Avec à la clé sans doute un panel de peines peut-être de durée moindre ou plus large qu'actuellement. Mais surtout que la peine prononcée soit intégralement exécutée, la qualité du comportement ne devant permettre que d'éviter une sortie sèche en fin de peine.
Rédigé par : Robert | 08 juillet 2012 à 21:59