La nostalgie est toujours ce qu'elle est : c'était mieux hier.
Il suffit de se souvenir.
Avec Rachida Dati, bien au-delà de la politique pénale qu'elle avait été chargée de mettre en oeuvre, il y avait toujours quelque chose à redire. Trop mondaine, trop superficielle, trop caractérielle, pas assez consciente de la gravité et de la dignité de sa fonction, une médiocre aptitude au langage, avec certes beaucoup de "chien" et de culot, du courage et de l'autorité à revendre. Mais franchement, même pour un adepte du sarkozysme judiciaire en 2007, la critique était aisée : la ministre choisie pour administrer la Justice n'était ni bienvenue ni de qualité.
Michèle Alliot-Marie (MAM : ce surnom presque affectueux lui va si mal) a déçu les rares qui attendaient beaucoup d'elle. En ce qui la concerne, on ne peut même plus parler de politique pénale. Il s'est agi, derrière une apparente roideur, de favoriser de manière éhontée une politisation des processus de justice en osant soutenir avec cynisme ou bêtise que l'affaire Woerth-Bettencourt n'était pas justement "une affaire politique". Par son comportement erratique de ministre, elle a permis un bouleversement de la hiérarchie qui a laissé toute la place au magistrat dont elle savait qu'il avait partie liée avec Nicolas Sarkozy, pour complaire à ce dernier.
Si j'excepte la parenthèse plus sereine de Michel Mercier, ce rapide survol non pas de l'action de ces deux femmes ministres mais de sa périphérie avec un ensemble d'attitudes, de propos et de dépendances dévastateur pour leur intégrité et leur légitimité a pour mérite de montrer à quel point Christiane Taubira est un garde des Sceaux qui me pose un problème parce qu'enfin, tout d'elle ne peut pas être répudié. Comme au bon temps d'avant où il n'était pas nécessaire de s'épuiser intellectuellement pour écrire sur Dati et MAM puisque l'essentiel résidait ailleurs et que ce n'était guère estimable.
Christiane Taubira, d'abord, tient et se tient bien. La langue française est maîtrisée, exemplaire. Rien dans sa manière d'être ministre ne vient troubler celui qui n'aurait pour souci que de s'attacher au fond qu'elle propose ou applique. Quel soulagement, déjà, que de n'être plus en permanence choqué par l'écart entre la grandeur de la mission confiée et le peu d'aura et de fiabilité de celles qui devaient l'assumer!
Mais aussi, quelle difficulté pour appréhender avec équité une telle personnalité qui me donne cette impression de n'être jamais absurde ou médiocre, de faire réfléchir mais d'avoir souvent tort ! A lire les pages de Libération qui lui ont été consacrées, notamment un entretien sans détour avec elle, on perçoit un entêtement qui ne laisse pas espérer des lendemains riants pour tous ceux qui ne pensent pas comme elle. Il y a, dans cette femme d'exception que les polémiques n'affaiblissent pas mais revigorent, un Badinter soft, une idéologue douce qu'il serait imprudent de ne juger que sur son apparence tranquille et urbaine quand ses profondeurs sont fortement socialistes, très dogmatiques, infiniment convaincues et peu flexibles.
Le paradoxe est de devoir admettre qu'à rebours de celles qui l'ont précédée, elle voit juste et agit bien pour la périphérie.
Ce qu'elle dit sur Philippe Courroye est clair et sa décision argumentée. Elle ne tourne pas autour du débat, elle l'assume et donc s'engage pour l'avenir. Elle s'interdit de promouvoir, pour les socialistes, un Courroye de gauche (Le Monde) !
Dans le même registre, elle manifeste son intention de réformer le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui en a bien besoin et projette d'instaurer transparence et loyauté pour la nomination des procureurs généraux.
Elle envoie une mission à Nouméa pour que soit inspecté l'état des prisons et vérifié le fonctionnement de la Justice (Marianne 2). Ce ne sera pas du luxe si je me rapporte à une formation que j'ai effectuée il y a quelques années pour les avocats de Nouméa à la demande de leur bâtonnier et où les magistrats du tribunal de grande instance ont été coopératifs et accueillants quand la cour d'appel, à tous les niveaux, a été inerte, voire impolie.
Force est donc de constater que Christiane Taubira fait preuve d'une remarquable pertinence opératoire mais que son préjugé sur la prison la limite puisqu'elle fait de la réduction de celle-ci le critère quasiment exclusif d'une politique pénale réussie. Il est normal, pourtant, que l'univers pénitentiaire constitue une préoccupation essentielle pour un garde des Sceaux soucieux aussi bien de la condition des détenus que de celle du personnel de surveillance. Les prisons donc, assurément, pas seulement pour les "désemplir" mais pour accepter le fait que des délits et des crimes graves conduisent à les "emplir" sans que cela doive être une souffrance pour un ministre de la Justice ou prétexte à une contrition permanente.
Christiane Taubira dérape à cause de l'idéologie et perd sa clairvoyance quand elle affirme que "le problème de la surpopulation carcérale est directement liée à la politique pénale menée ces dix dernières années par la droite".
Elle raisonne d'abord comme s'il était anormal pour une société de se défendre et donc forcément, par l'entremise de la justice pénale, d'avoir recours à l'enfermement. La prison n'est pas une commodité qu'on s'octroierait ou un sadisme qu'on infligerait par plaisir. Incarcérer, multiplier les incarcérations ne signent pas une mauvaise politique pénale alors qu'avoir une exécution des peines défaillante démontre la carence d'un système dont l'aboutissement est un échec. Ce qu'il convient de reprocher à la droite sarkozyste sur ce plan n'est pas d'abord une surpopulation ni une politique ayant conduit à enfermer - il y a une catégorie d'infracteurs qui, sauf à être sulpicien, ne peuvent sans risque demeurer en liberté même très fermement encadrée -, mais l'incohérence d'une sévérité démentie par des aberrations post sentencielles, le meilleur exemple de celles-ci ayant été la possibilité immédiate de transformer deux ans d'emprisonnement en une mesure vidant de son sens la décision du tribunal correctionnel.
Propos encore plus discutable de la part de la ministre. Alors que la gauche socialiste a découvert que l'humanité n'était pas le laxisme et que la justice avait un devoir de protection et de sauvegarde, qu'elle a regretté son opposition aux Centres éducatifs fermés(CEF), Christiane Taubira, au nom de son propre fantasme, prétend faire sortir "du fantasme CEF".
Cependant, face à la polémique suscitée par ce qui semblait être un refus de nouveaux CEF, elle a expliqué sa position qui consisterait seulement à ne pas transformer les foyers ouverts en CEF (JDD.fr).
Il y a, tout de même, dans ce désir acharné de ne jamais donner l'esprit et la main à ce qui est rigoureux, une étrange tendance qui renvoie sans doute à des tréfonds intimes qui expliquent l'inaptitude de cette femme et de ce ministre intelligent et sensible à appréhender la justice pénale autrement que sous l'angle de ceux qui risquent ou subissent la prison. Ils seraient victimes du système mais les autres, les vraies victimes, dans les tribunaux correctionnels et les cours d'assises, j'aimerais entendre de sa part un mot sur elles.
On aboutit ainsi à une configuration où Christiane Taubira, ayant défait ce qu'il aurait été parfois opportun de conserver, rechigne aussi à appliquer ce qui serait efficace. L'effacement du passé se conjuguera peut-être avec une certaine distance à l'égard de quelques engagements pris par François Hollande.
On a rêvé longtemps d'un garde des Sceaux autonome. On l'a maintenant, presque trop.
C'était le bon temps avec Dati et MAM, on n'avait pas mal à la tête.
Avec Christiane Taubira, on n'est pas d'accord mais on préfère.
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"Christiane Taubira, d'abord, tient et se tient bien. La langue française est maîtrisée, exemplaire."
Le snobisme des Français est désespérant. Ainsi, la première qualité qu'on exigerait d'un ministre, la première que vous mentionnez en tout cas, serait qu'il parle bien le français.
C'est bien la moindre des choses. Et ça n'a pas beaucoup d'importance. D'ailleurs, je serais curieux de vérifier. J'ai de gros doutes, tellement peu de gens parlent français aujourd'hui.
"Il y a, dans cette femme d'exception..., une idéologue douce qu'il serait imprudent de ne juger que sur son apparence tranquille et urbaine quand ses profondeurs sont fortement socialistes."
Un moment... Vous avez voté socialiste, et vous vous plaignez d'avoir un ministre socialiste ? Il fallait y penser avant...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 14 août 2012 à 19:54
Des évidences caractéristiques de ce pouvoir : des difficultés à punir même si c'est indispensable, des signaux envoyés qui laissent supposer une plus grande facilité pour les étrangers à rejoindre la France, quelques entraves à l'action de la police, une grande mansuétude à l'égard du Mammouth Education nationale, le peu de considération à l'égard des entrepreneurs.
Restons attentifs à l'évolution : de l'emploi, de l'endettement ; à suivre...
Rédigé par : jack | 14 août 2012 à 00:28
En résumé, 12/20 pour Christiane Taubira mais avec la Courroie qui patine et le CSM réformé qui ressemblera à un CSM avec des avis dont on tiendra compte (exemple Courroye) ça passera à 14/20.
Ce qui n'était pas fait avant...
Pour le 16/20 j'attends la réforme du statut pénal du chef de l'Etat, pour éviter l'angoisse que nous avons eu avec le surdilaté de l'ego que nous avions à la présidence.
Bon, pour une Justice sereine, il y aura des postes et des réformes. Ayons confiance, pour les affaires financières, ça serait bien qu'Eva soit commissaire... elle sait réveiller les Tapie et faire le ménage.
Rédigé par : Francois | 11 août 2012 à 02:19
Il me semble, Jeanne, qu'il manque dans votre développement, dont je vous remercie, la mention d'un étage hiérarchique à mon avis essentiel, à savoir celui du procureur général de Versailles.
Selon le procureur Courroye, le procureur général de sa juridiction n'a rien trouvé à redire dans l'appréciation de son travail.
En tous les cas, celui-ci, et en l'absence d'investigation de fond sur le climat du tribunal de Nanterre, n'a pas jugé ni opportun, ni utile de mentionner par exemple dans sa notation annuelle l'ensemble des griefs exposés dans les médias, et sur lesquels Mme Taubira s'appuie en totalité pour argumenter une mutation, que tous les observateurs et commentateurs avertis assimilent sans détour à une sanction.
Je sais bien que le procureur général de Versailles est un grand abonné au service des grands absents, par exemple durant la polémique Bettencourt.
Mais bon, il reste tout de même compliqué pour un GDS, quand bien même il se revendique le chef des magistrats du Parquet, de griller l'air de rien et dans le rien à faire, un échelon hiérarchique de première importance, alors que ce qui définit le Parquet est sa construction très fortement hiérarchisée.
Il est également difficile d'admettre que le climat conflictuel, les dysfonctionnements imputés au procureur Courroye, les difficultés sérieuses que selon vous il ne parvenait pas à résoudre, et que vous mettez en avant pour justifier l'argumentation de Mme Taubira essentiellement basée sur le ressenti, l'impression et le diffus, il reste bien difficile d'admettre que tout cela ait à ce point échappé au procureur général de Versailles.
Ou alors, pour rester un minimum cohérent, il faut pour le GDS sanctionner en mutant de toute urgence ce haut magistrat. Non ?
Et qu'en est-il alors du crédit à apporter à l'autorité du procureur général de Versailles ?
Quant à l'apparence, je pense qu'un GDS qui ne fonde son appréciation que sur le ressenti de sa lecture des éditoriaux genre: "Cela fait combien de temps que ça dure le cirque ?", donne à voir prioritairement l'apparence d'une justice plutôt sommaire dans son fond, minimaliste dans sa forme et arbitraire.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 10 août 2012 à 08:37
Mary Preud'homme,
Touchée, coulée.
Rédigé par : Herman | 10 août 2012 à 07:59
RF 9.8.2012 18.22
Je m'attendais à un croisé de fer... alors qu'il ne s'agissait que d'un très bref échange, mais vous aviez raison.
Rédigé par : Pietri S | 10 août 2012 à 02:09
@Véronique Raffeneau
Il me plaît, même si je risque de vous décevoir une nouvelle fois, d'essayer de vous apporter une réponse.
Je crois pouvoir affirmer qu'en évoquant "le dossier de presse épais" qu'elle détient, Mme Taubira se montre beaucoup plus subtile que certains peuvent le penser. En effet, elle se place résolument, non dans le domaine disciplinaire mais dans celui de "l'intérêt du service" qui, pour simplifier, permet à l'autorité hiérarchique - de surcroît, en l'espèce, après avis conforme du CSM - de muter un procureur afin de rétablir des conditions normales de fonctionnement de son parquet, d'apaiser son climat conflictuel ou de mettre fin aux dysfonctionnements constatés en son sein.
Cette "mutation" - dans des fonctions qualitativement équivalentes - n'a pas, en l'état, à être motivée par le comportement fautif de l'intéressé mais par le simple constat que le service dont il a la responsabilité connaît des difficultés sérieuses qu'il ne parvient pas à résoudre.
Or, les articles de presse évoquées par le Garde - effectivement nombreux depuis de longs mois, qu'ils traitent de tentatives de déstabilisation d'une présidente de chambre correctionnelle, de la gestion controversée et sanctionnée par la chambre criminelle d'un dossier pénal concernant la quatrième fortune française, du management contesté de subordonnés ou du renvoi du magistrat concerné devant la formation disciplinaire du CSM - attestent à tout le moins d'une absence totale de sérénité du ministère public nanterrien doublée d'une politisation, réelle ou supposée mais, en toutes hypothèses, excessive de son chef.
Vous ne l'ignorez pas Véronique, le droit, la doctrine et la jurisprudence - lorsqu'il ne s'agit pas de sanctions disciplinaires ou a fortiori pénales - s'attache à la notion dite de l'apparence et cette dernière aujourd'hui, à tort ou à raison, ne plaide pas en faveur du responsable du parquet d'un des plus importants tribunaux de l'Hexagone.
J'ignore si l'intéressé est effectivement devenu celui décrit pas les médias mais, par contre, je suis convaincue que son autorité est désormais discréditée et qu'il ne peut plus assumer sereinement ses lourdes fonctions.
Je me répète "l'apparence" est définitivement contre lui et pire, celle de l'ensemble de l'action menée par ses collègues, sous son "autorité" théorique, l'est également.
La question n'est pas de "juger" ni a fortiori de "condamner" le parquetier concerné sur le fondement de "papiers" ou de "dépêches" mais, en termes de gestion d'un service en souffrance manifeste, de tirer les conséquences de son incapacité à occuper, sans suspicion aucune, ses fonctions.
On est donc loin de la "critique" qu'il m'a été donné, à tort car je n'entendais en rien vous heurter, de vous adresser au sujet du danger de se prononcer sur des faits divers à travers de simples articles de journaux.
En conclusion, je ne dis donc pas - car je n'en sais rien - que Philippe Courroye doit être disciplinairement sanctionné, je soutiens simplement qu'il ne peut plus sereinement être un procureur de Nanterre indiscutable, insoupçonnable et irrécusable...
Rédigé par : Jeanne | 10 août 2012 à 01:55
@ adamastor | 09 août 2012 à 14:10
Vous devez confondre avec un autre blog. Ici je me limite à commenter le billet de Philippe Bilger et très rarement les commentaires des autres intervenants. Sauf bien sûr s’ils émettent un avis me concernant.
Rédigé par : Achille | 09 août 2012 à 20:14
"Moi, j’ai un dossier de presse épais comme ça, rien que sur le parquet de Nanterre" (C. Taubira dans Libération)"
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 09 août 2012 à 19:27
En effet, c'est catastrophique, elle qui "parle si bien le français" dixit P.Bilger...
Les nouveaux juges de demain seront donc : Demorand, Aphatie , Barbier, Joffrin, et j'en passe...
Rédigé par : [email protected] | 09 août 2012 à 20:08
D'accord, Jeanne, je reformule; j'espère tellement votre réponse à ma question:
Et je ne peux pas m'empêcher de penser à Jeanne, me reprochant il y a quelques jours de fonder une appréciation sur la seule lecture des dépêches AFP.
Allo, Jeanne, SOS !
Ne pensez-vous pas que mes points de vue, c'est vrai basés sur la lecture de la presse, ne sont rien, vraiment rien du tout, en tous les cas sont sans aucune comparaison d'importance et de gravité, quant à leurs conséquences, si nous considérons un GDS qui fonde ses sanctions sur cette UNIQUE appréciation :
"Moi, j’ai un dossier de presse épais comme ça, rien que sur le parquet de Nanterre" (C. Taubira dans Libération)
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 09 août 2012 à 19:27
Mais que sont devenus Benoît XVI et Viviane Reding, qui fustigeaient les expulsions de Roms de France sous Sarkozy ? Ils se sont mariés ?
Rédigé par : Savonarole | 09 août 2012 à 19:23
Mais où est donc Augustin Legrand, représentant des Enfants de Don Quichotte, qui nous a recouvert le canal Saint-Martin de tentes Quechua pendant 5 ans sous Sarkozy ?
Rédigé par : Savonarole | 09 août 2012 à 19:17
Mais où est donc Jean-Baptiste Eyraud, représentant du DAL (Droit au logement) ?
On l'a vu pendant 5 ans sous Sarkozy, et aujourd'hui, disparu, c'est pas de chance...
Rédigé par : Savonarole | 09 août 2012 à 19:11
Cher Pietri S,
Vous y étiez presque, c'était le billet "Philippe Courroye un martyr ?", où j'avais réagi à la pique sur MAM et ses "médiocres capacités ministérielles".
Mais peu importe, MAM c'est du passé et après tout quand je vous lis je relativise et je me dis qu'avec ses côtés obscurs elle ne mérite pas qu'on s'attarde trop sur son cas. Bonne soirée à vous.
Rédigé par : RF à Pietri S | 09 août 2012 à 18:22
Monsieur Bilger, si je vous comprends bien, vous nous dites que Mme Taubira filtre la réalité au gré de son idéologie gaucho-laxiste. Bref qu'elle est bête et bornée, donc malfaisante.
Je prie le ciel que cette personne ne fasse pas de vieux os place Vendôme.
PS : Ce n'est pas parce qu'elle "cause" un français plus correct qu'elle doit échapper à nos critiques !
Rédigé par : caroff | 09 août 2012 à 15:13
@achille
@ adamastor
« Bonne trouvaille pour Achille par rapport à Ph.Bilger. »
Je ne vois pas très bien l’intérêt de ce commentaire qui se rapporte à ma personne.
Vous seriez mieux inspiré en nous donnant votre avis, que l’on devine fort pertinent, sur le thème du billet.
Rédigé par : Achille | 08 août 2012 à 18:58
-------------------
Vous aimez bien en faire sur les autres et dont on ne voit pas obligatoirement l'intérêt. Pourquoi m'en priverais-je?
Pour votre conseil et vos dons divinatoires quant à la pertinence de mes avis, merci mais je ne suis pas preneur. Je bois quand j'ai soif et non quand tous s'abreuvent à la fontaine ou quand je reçois l'intimation.
Rédigé par : adamastor | 09 août 2012 à 14:10
@Véronique Raffeneau
Que vous répondre si maintenant vous "parlez" de vous à la 3° personne ?
Cordialement.
Rédigé par : Jeanne | 09 août 2012 à 13:45
Ah Taubira Taubira Taubira (pas à la lanterne)...
Bon, plaisanterie mise à part... Michel Polac est mort, et je suis bien triste.
AO(
Rédigé par : oursivi | 09 août 2012 à 13:20
Bon, c'est vrai, MAM était hors catégorie, un peu comme ces cols du Tour de France, bravant les sarcasmes que cette bêtise encastrée dans sa roideur - dont elle devrait déposer le brevet - levait avec une louable constance, une application de tous les instants, demeurant droite dans des bottes dégoulinantes de ce trop-plein de quolibets qu'elle semblait seule à ignorer. Menant à la fois un ersatz de carrière ministérielle après s'être ridiculisée une fois de plus à s'essayer au rôle du croche-patte antisarkozyste, dernière balle à blanc du pathétique Chirac pour tenter de conjurer l'inéluctable contrariété de 2007, et la récolte de quelques amitiés tunisiennes ou autres, guère reluisantes.
Cible trop facile finalement, et puis cette crainte d'y salir ce qui appliqué ailleurs serait peut-être un bon mot...
Basta.
Rachida, c'était plus mignon, la roideur aussi était offerte, mais pas au regard, ou plutôt si mais différemment. Combien de taulards ont dû rêver d'en partager la cellule, pas l'Elyséenne, la Fresnesque ?
Avec Taubira, on est sur du plus solide, l'avez remarqué après des circonlocutions de politesse toute bilgérienne, mais aussi du plus idéologique...
Y a-t-on gagné, on le saura dans quelques années, mais vos inquiétudes sont aussi les miennes.
Une femme qui se refuse à dire la vérité entière - la part musulmane et autogénérée dans les traites négrières - ne m'inspire pas confiance.
En avais discuté avec une sommité du sujet, aussi un vieux condisciple de Lycée, désormais historien à Lausanne, et étions tombés d'accord sur un seul point.
Tout dire, tout, toujours, sans fard.
AO
Rédigé par : oursivi | 09 août 2012 à 12:33
RF 9.8.2012 00.35
L'un de nous deux se trompe, même courtoisement je n'ai aucun souvenir d'avoir croisé le fer avec quiconque, concernant un sujet quelconque et encore moins MAM.
Je me contente de lire, de réagir aux interpellations, je n'interpelle que très très rarement.
Le 8ème billet, Far West et Etat de Droit, que vous signalez, vous n'y trouverez aucun com de ma part, mais peut être est-ce un autre billet... à vous de voir !
Rédigé par : Pietri S | 09 août 2012 à 11:50
Si tant est que le procureur Courroye ait choisi un avocat même juste moyen, et bien entendu à la condition évidente qu'au Conseil d'Etat les ambitions de carrière soient plutôt légèrement en sommeil, il me semble quand même que ça va être chaud pour le représentant du ministère de défendre sans rire et avec aplomb l'argument selon lequel une sanction disciplinaire doit juste être fondée et motivée en tout et pour tout sur la lecture par le GDS... d'articles de presse.
Ou comment le médiatique, à la Chancellerie, tient lieu d'argument juridique, d'argument tout court, d’exercice de la justice tout court...
Et je ne peux pas m'empêcher de penser à Jeanne, me reprochant il y a quelques jours de fonder une appréciation sur la seule lecture des dépêches AFP.
Allo, Jeanne, SOS !
Ne pensez-vous pas que les points de vue de Véronique, c'est vrai basés sur la lecture de la presse, ne sont rien, vraiment rien du tout, en tous les cas sont sans aucune comparaison d'importance et de gravité, quant à leurs conséquences, si nous considérons un GDS qui fonde ses sanctions sur cette UNIQUE appréciation :
"Moi, j’ai un dossier de presse épais comme ça, rien que sur le parquet de Nanterre" (C. Taubira dans Libération)
Je ne sais pas si Christiane Taubira est indépendante et autonome dans ses appréciations pénales, ce dont en revanche je suis absolument sûre est de sa totale dépendance, en entière communauté, solidarité et confusion de vues avec "les cercles de la raison", je parle bien entendu des experts judiciaires de super haut niveau et des professionnels incomparables et de premier plan en matière disciplinaire, en matière juridique et judiciaire que sont les médias généralistes !
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 09 août 2012 à 08:25
Il est bien évident que C Taubira attire SON communautarisme ; elle qui fut si longtemps députée de Guyane n'a jamais été capable d'apporter une solution pérenne encore moins une proposition aux problèmes de l'orpaillage, des orpailleurs brésiliens et de la délinquance endémique sur ce territoire et elle prétend être en mesure de régler ceux de la Métropole, en fait elle fait du détricotage, de l'affichage, de manière toujours agressive et péremptoire.
SON communautarisme est son fonds de commerce, elle ne trompe, elle ne trompera personne !
Rédigé par : Pietri S | 09 août 2012 à 07:58
Ah oui, Dati et MAM, c'était le bon temps, on voyait tous les jours à la télévision Serge Portelli et Matthieu Bonduelle, ou le "formidable" juge Nadal, qui devait sauver l'honneur de la Justice française, huit jours avant de prendre sa retraite... Ou sont-ils donc aujourd'hui ces chers disparus ?
Nos journalistes les invitaient tous les jours à venir démolir la moindre initiative du gouvernement d'alors, ils passaient si souvent à la télévision que l'on se demandait s'ils avaient le temps de rentrer chez eux et de prendre une douche entre deux émissions.
Ces sycophantes de plateau, mal rasés, en jean et baskets, étaient les chouchous de Pujadas et de Delahousse... dont on ne saurait, bien évidemment, mettre en cause l'intégrité, ils ne "faisaient que leur métier", pas vrai ?...
Rédigé par : Savonarole | 09 août 2012 à 05:53
@ calamity jane
Ravie que vous partagiez mon point de vue.
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@ Perplexe-gb
MAM fut certes appréciée à la Défense, mais beaucoup moins à l’Intérieur. En réalité, la haute hiérarchie policière la trouvait nulle et inefficace.
Concernant ce que vous avez écrit sur Taubira (voir citation*) je partage entièrement votre avis.
*citation :
"Le billet sur Taubira on n'est pas dupe, il s'agit de faire savoir que cet éminent personnage ne fait pas l'affaire". (fin)
Mon post (pour ceux qui savent lire avec un minimum d'objectivité et autrement qu’avec un prisme déformant) allait d’ailleurs dans ce sens.
----
Ce qui m’amène à répondre à ce cher Herman qui (trop pressé de dénaturer perfidement un commentaire) ignore manifestement le sens des termes qu’il emploie sinon il n'écrirait pas de telles stupidités.
A toutes fins utiles je lui rappelle donc la définition du mot communautarisme :
«Mouvement de pensée qui préconise la reconstruction des communautés comme groupes d'appartenance et de reconnaissance.»
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 août 2012 à 01:01
@ Pietri S
Vous le savez, j'ai un petit faible pour MAM - tout comme notre hôte a un petit faible pour le nouveau quinquennat - et je sais pertinemment que vous n'êtes pas un pro-MAM. Vous et moi avions un peu croisé le fer à propos de MAM il y a huit billets de cela. Aujourd'hui je ne voulais pas remettre ça, et c'est bien pour ça que je ne voulais pas en rajouter dans mon post.
Rédigé par : RF | 09 août 2012 à 00:35
Casse-tête taubirien : que faire du harcèlement sexuel entre les prisonniers ?
On réprime ou on ne réprime pas ?
J'offre un tube d'aspirine à notre hôte.
Rédigé par : RF | 09 août 2012 à 00:02
Alex paulista,
"Vaulx-en-Velin a plus besoin de campus étudiants (comme celui de l'ENTPE) que de camps de Roms".
Certainement
"En espérant que le président actuel saura mieux mettre en oeuvre la mixité sociale que son prédécesseur".
C'est beau de rêver
RF,
Je crois Nicolas Sarkozy tout à fait capable de nous réserver des surprises et ne pense pas comme vous qu'il ne soit plus rien. Il faut seulement espérer qu'il a su méditer ses erreurs et corriger son côté matamore.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 août 2012 à 23:25
Je me régale toujours à lire les commentaires de sympathie de Mary Preud'homme à l'égard de notre ministre de la Justice, pourtant de la gauche dite bien-pensante...
Vous avez dit communautarisme ?
Que la vie est compliquée !
Rédigé par : Herman | 08 août 2012 à 22:46
Je persiste à dire que l'on ne rend pas service à Hollande en lisant son action à l'aune du sarkozysme. Pour MAM qui était appréciée à la Défense et à l'Intérieur son insuccès à la justice révèle peut-être un profond malaise dans cette institution, incapable de se réformer. Toutes ces cours et ces magistrats qui s'envoient des anathèmes et des piques sont du plus mauvais effet.
Rachida Dati ce fut d'abord la volonté de mettre en avant l'immigration d'Afrique du Nord. Et il est choquant de railler son côté bling bling normal chez toute jolie femme qui par ses fonctions se voit proposer une garde-robe par les couturiers (je suis persuadé que dans l'actuel gouvernement les offres des couturiers vont continuer car cela valorise la France). Elle n'a pas été élevée aux Oiseaux. Son parcours prouve que les Français ne sont pas racistes et que l'ascenseur social existe. Mais est-ce peut-être la raison pour laquelle on veut sa disparition.
Le billet sur Taubira on n'est pas dupe, il s'agit de faire savoir que cet éminent personnage ne fait pas l'affaire. Au fond je m'inquiète de ce début de quinquennat où l'on met les formes et traite de tout de façon ampoulée. Au secours les énarques sont de retour. Pour en avoir côtoyé plusieurs, j'ai souvent eu l'occasion de voir de brillantes machines toujours à côté des réalités.
Rédigé par : Perplexe-gb | 08 août 2012 à 22:26
@ Rédigé par : Herman | 08 août 2012 à 19:58
.......................................
J'hallucine quand je vous lis et ceci sans produit hallucinogène !
Tout compte fait vous avez raison :
- supprimons les prisons, libérons tous les prisonniers.
- empêchons les policiers de sévir scandaleusement contre les délinquants, criminels etc., équipons-les de tenues roses avec colliers de fleurs lors de leurs promenades dans les cités.
- sévissons contre les victimes qui ont le toupet de se plaindre.
Avec Taubira cette femme bourrée de haine contre la France, la police, la droite, je suis sûr que vos voeux seront exaucés.
Rédigé par : sylvain à Herman | 08 août 2012 à 21:44
Comme le disait le déjà regretté Michel Polac, invité chez Bernard Rapp, regretté lui aussi, "il y trop de nuances pour avoir une opinion".
Néanmoins je me permets d'en avoir une sur le présent sujet et je soutiens pleinement la position de C.Taubira lorsqu'elle met en avant la politique de droite pour expliquer la surpopulation carcérale. Il est évident que l'ancien président a largement aggravé cette situation.
La privation de liberté est une chose terrible non pas parce que l'on est "prisonnier" mais parce que l'on sait qu'on l'est.
La prison tue ceux qui n'ont rien à y faire et remet en selle les cow-boys du nouveau western.
Rédigé par : Herman | 08 août 2012 à 19:58
@ adamastor
« Bonne trouvaille pour Achille par rapport à Ph.Bilger. »
Je ne vois pas très bien l’intérêt de ce commentaire qui se rapporte à ma personne.
Vous seriez mieux inspiré en nous donnant votre avis, que l’on devine fort pertinent, sur le thème du billet.
Rédigé par : Achille | 08 août 2012 à 18:58
Parfaitement d'accord avec Mary Preud'homme !
Restera à savoir qui gouverne, le Président élu ou la Madame cui-cui !
Rédigé par : calamity jane | 08 août 2012 à 18:07
@ Laurent Dingli
"J'écoutais à midi le maire de Vaulx-en-Velin (PCF) dire que les riverains étaient au départ plutôt bienveillants à l'égard des Roms, mais qu'avec l'expérience, la coexistence n'était plus possible."
Peut-être que Vaulx-en-Velin a déjà son lot de difficultés.
C'est bizarre, c'est toujours aux mêmes endroits que l'on concentre les problèmes, et ceux qui ont le moins qui tendent la main.
Vaulx-en-Velin a plus besoin de campus étudiants (comme celui de l'ENTPE) que de camps de Roms.
En espérant que le président actuel saura mieux mettre en oeuvre la mixité sociale que son prédécesseur.
Rédigé par : Alex paulista | 08 août 2012 à 17:55
@ Tipaza
« Des expressions outrancières comme « système autocratique,…exécuteurs des basses besognes… » pour qualifier encore et toujours l’"Ère Sarkozy", chez Achille, que je me garderais d'assimiler à Ph. Bilger car il ne lui arrive pas au talon. »
Mais mon cher Tipaza, je n’ai jamais eu la prétention de rivaliser avec Philippe Bilger, dont la plume, je le reconnais bien volontiers, est bien plus « ciselée » que la mienne.
Ce que vous qualifiez d’expressions outrancières ne sont en fait que de simples observations du style très directif de l’ex-président que je ne suis d’ailleurs pas le seul à partager.
Que mes propos vous irritent, je le conçois fort bien. Il m’arrive également de ressentir la même chose quand je lis certains intervenants de ce blog. Mais que vous utilisiez le mépris pour étayer votre argumentation, fût-il au gré d’un jeu de mot facile, n’est pas le signe d’une grande ouverture d’esprit.
Je ne m’en formaliserai pas vu que ce genre de pratique est assez courant chez les zélotes de Sarkozy.
Rédigé par : Achille | 08 août 2012 à 16:48
RF 15.08 Je ne comprends pas, MAM m'inspire peu de respect. Elle a eu des propos d'une rare insolence, d'un mépris insoutenable à l'adresse d'une jeune femme, sportive de haut niveau, qui il y quelques années, alors que MAM était (aussi, elle a été ministre de tout) ministre des Sports, lui avait fait part du viol qu'elle avait subi de la part d'un entraîneur à l'INSEP.
MAM celle dont on disait il vaut mieux l'avoir dans un gouvernement qu'en dehors, a toujours obtenu ce qu'elle demandait, il lui suffisait d'aller à l'Elysée rencontrer J Chirac.
Quand J Chirac trouvait que MAM les lui cassait ! ! Bernadette répliquait "Jacques, vous n'avez pas toujours dit ça !"
J Chirac disait aussi d'elle qu'elle avait les plus jolies jambes du gouvernement ! ! les hommes cachaient les leurs sous leur pantalon LOL LOL
MAM a été odieuse au moment de son affaire tunisienne, elle a été remerciée aux dernières Législatives, et c'est très bien ainsi.
Comme beaucoup en politique et ailleurs, elle a trop longtemps cru que l'on pouvait camoufler l'incompétence par de l'arrogance.
Si vous sous-entendiez que j'étais un pro-MAM... j'en ai encore quelques-unes en réserve du même acabit LOL
Expliquez-vous (svp) je souhaite comprendre LOL
Rédigé par : Pietri S | 08 août 2012 à 16:41
Christiane Taubira, femme d’engagement et de conviction, a un mode de pensée foncièrement de gauche. On ne peut tout de même pas le lui reprocher. C’est pourtant ce que font ses pairs, qui prétendent transformer du jour au lendemain cette fière disciple de Léon G. Damas, en une simple exécutante d’un gouvernement qui, pour durer, n’hésitera pas à abandonner les unes après les autres ses valeurs fondamentales et bien sûr ses promesses électorales.
A ce petit jeu où les dés sont pipés, je crains fort que la dame ne résiste longtemps à la Normalitude et à la Platitude au quotidien, sauf à se renier du jour au lendemain ce qui est peu vraisemblable eu égard à son caractère et à sa réputation.
D’autant qu’à ce ministère régalien, l'on imaginait davantage une personnalité issue du sérail et plutôt modérée (centre droit ou gauche). Laquelle est sans doute déjà sur les rangs si notre Guyanaise de combat ne consent pas à se laisser - promptement et définitivement - recadrer, et d'une certaine manière «assignée à résidence socialiste made in Métropole».
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 août 2012 à 15:23
@Tipaza.
Bonne trouvaille pour Achille par rapport à Ph.Bilger.
Rédigé par : adamastor | 08 août 2012 à 15:11
@ Laurent Dingli
Complètement d'accord avec votre post. En revanche je suis plus circonspect sur la fin quand vous dites "Je suis impatient de savoir ce qu'il [NS] va apporter sur le plan international, dimension à la mesure de son intelligence et de sa vivacité."
Bien que fin géopoliticien, NS ne représente plus rien. Et en plus il est totalement ignoré, méprisé par l'exécutif actuel, qui a tout intérêt à ne pas le laisser parler. Je ne vois pas dans quelle mesure sa voix pourrait être entendue.
Sinon, pour en revenir au billet, Dati ne me laissera pas un souvenir impérissable mis à part ses tenues de luxe en couverture des magasines people (je sais que j'exagère, mais elle avait autant sa place à la Chancellerie qu'un piranha dans un banc de poissons rouges).
Quant à MAM, je garderai mon opinion pour moi, je ne veux pas fâcher Pietri S.
Rédigé par : RF | 08 août 2012 à 15:08
En ce qui concerne les fameux CEF, réclamer un temps d'évaluation avant de décider quelle politique poursuivre n'apparaît pas une si mauvaise méthode: 10 ans après les premières créations de CEF sous Perben, le moment semble opportun.
Ensuite, C. Taubira dénonce à juste titre un dévoiement du système:
- le coût supérieur des CEF, pour des raisons évidentes liées à la nécessité de personnels H24 365 jours/an a conduit à rétrécir les moyens accordés aux autres structures d'encadrement, pourtant adaptées à la plupart des cas. Ce n'était d'ailleurs pas la volonté initiale de Perben.
- par conséquence, de plus en plus de jeunes se retrouvent orientés en CEF faute de places ailleurs
- cette dynamique s'auto-alimentait, puisque le précédent gouvernement voyait dès lors dans l'accroissement des prises en charge par des CEF une preuve de leur efficacité, et, en conséquence, décidait de poursuivre encore plus loin la politique - bien entendu au détriment des autres actions dans un contexte de forte tension budgétaire.
Avouez qu'on peut certainement faire mieux la matière.
Rédigé par : Olivier | 08 août 2012 à 13:43
Bon, Philippe, pour C. Taubira, je vous prépare quelques aspirines, vous en aurez apparemment besoin.
Pour les Roms, je suis assez d'accord avec Boris, on ne peut pas apporter une réponse simple à un problème très complexe, problème qui transcende bien entendu les clivages droite-gauche. J'écoutais à midi le maire de Vaulx-en-Velin (PCF) dire que les riverains étaient au départ plutôt bienveillants à l'égard des Roms, mais qu'avec l'expérience, la coexistence n'était plus possible. C'est l'éternel contraste entre les bons sentiments affichés et la réalité. Ni les discours de matamore de Nicolas Sarkozy ni les discours hypocrites des socialistes ne semblent adaptés ; on regrette en effet qu'un président, qui a toujours claironné vouloir gouverner dans le respect et la concertation, n'ait pas songé à travailler plus étroitement avec les associations.
A propos de Nicolas Sarkozy, il vient d'intervenir sur la question syrienne. Little Big man se réveille. Je vous avais dit qu'il ne fallait pas l'enterrer trop vite. Je suis impatient de savoir ce qu'il va apporter sur le plan international, dimension à la mesure de son intelligence et de sa vivacité.
Rédigé par : Laurent Dingli | 08 août 2012 à 13:32
Sylvain, vos coms m'amusent toujours, vous vous faites du mal... Hollande a été élu pour 5 ans, il n'a pas fait grand-chose, son gouvernement est dans le détricotage pur et simple, pour notre bien-être à tous donnons-leur - lui et son gouvernement - le bénéfice du doute, ça vous reposera, ça vous apaisera.
Ne cédez pas aux dérives sarkozystes, avant de rajouter, il faut ajouter, sinon quand on rajoutera, il faudra écrire rerajouter ce qui serait un barbarisme... Souriez LOL
Rédigé par : Pietri S | 08 août 2012 à 11:47
Pour les socialistes, l'élu est à tous niveaux et à tout moment légitime à faire la loi sans tenir compte de la législation existante.
Le maire viole les lois de l'urbanisme parce qu'il est l'élu, le juge viole la loi parce qu'il est le juge-justicier et le garde des Sceaux décrète la politique pénale en se substituant lui aussi au législateur.
Le plus fort est que lorsque vous émettez l'idée de faire valoir le droit contre ces voyous, ils vous prennent - vous - pour un voyou !
En somme, le socialiste est celui qui détruit sans cesse la société au nom de ses idéologies. Alors, à tout prendre, il vaut mieux un garde des Sceaux qui ait beaucoup de défauts, sauf celui-là.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 août 2012 à 11:33
Une référence continue à l’"Ère Sarkozy", quel que soit le sujet abordé chez Philippe Bilger.
Des expressions outrancières comme « système autocratique,…exécuteurs des basses besognes… » pour qualifier encore et toujours l’"Ère Sarkozy", chez Achille, que je me garderais d'assimiler à Ph. Bilger car il ne lui arrive pas au talon.
Mais enfin, si peu à dire sur le présent qu’il faille sans cesse faire des comparaisons puériles à défaut d’être infantiles, et tout cas inutiles ? Comparaison n’est pas raison, surtout avec le passé, aussi imparfait fût-il.
Il y a chez Christiane Taubira une telle haine de la France traditionnelle, que c'en est surprenant.
L’esclavage est terrible, inadmissible, mais cette femme a l'air de porter encore en sa chair le drame de ses ancêtres. Le passé est mort, et l’Histoire ne doit pas être jugée au filtre du présent, elle doit nous servir à avancer vers plus de dignité dans les relations humaines.
Cela exclut la « mémoire punitive ». L’action de C.Taubira vise d’un point politique à détruire l’action de ses prédécesseurs, mais d’un point psychologique elle donne l’impression, et plus que ça d’ailleurs, de vouloir venger les petits, les sans-grades qui furent humiliés dans le passé, et encore dans le présent. La vindicte des petites gens en quelque sorte, le contraire de la justice à l’évidence.
Ce n’est pas ainsi qu’on bâtit une justice sereine, et encore moins un avenir serein.
Rédigé par : Tipaza | 08 août 2012 à 11:23
Tout à fait d’accord sur votre dernière phrase et sur les maux de tête. Mais ce serait encore mieux sans migraine. Par exemple, celle que cause à mon cerveau la conciliation des thèses de Valls et de Taubira.
Ce qui m’inquiète, ce n’est pas tant le démantèlement, médiatisé mais légal, d’un campement rom à Villeurbanne ou ailleurs. C’est que, depuis la victoire de FH, son ministre de l’intérieur n’ait jamais songé à écouter les associations qui aident ces gens : c'est pourtant un domaine où la Gauche peut et doit réfléchir ; où mélanger le judiciaire et l'administratif me semble dangereux. Raison de plus pour y faire entrer la sphère associative
Pour connaître certains de ses membres, notamment à Lyon, je peux vous assurer que ces structures font un boulot difficile, méconnu et indispensable ; et qu’elles connaissent trop la situation pour donner dans l’angélisme béat : simplement, elles représentent l’individu face aux pouvoirs conjugués. Et ce, quand bien même il serait moins intéressant qu’un condamné amendable. Il est particulièrement dommage que la garde des sceaux ait botté en touche quand on lui a posé une question sur les Roms : la solidarité gouvernementale est une chose, la confusion des genres une autre.
Sur les prisons, la Gauche a un argumentaire, et depuis longtemps. Elle pourrait en chercher un sur le problème rom - car c’en est un, et compliqué, peut-être insoluble. Mais si elle veut des idées simples, elle a le discours de Grenoble, auquel je peux ajouter cette remarque venue d’une amie roumaine, démocrate intransigeante, aussi tolérante, cosmopolite et humaniste que possible : « Quand il s’agit des gitans, je suis fasciste ! ». En France, nous avons la chance d’avoir une alternative. Et même plusieurs.
Rédigé par : Boris | 08 août 2012 à 11:04
"Christiane Taubira, d'abord, tient et se tient bien. La langue française est maîtrisée, exemplaire"...
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Lors de l' Exposition Universelle de 1889 à Paris, un reporter disait la même chose en visitant le « village nègre » de quatre-cents indigènes, qui constituait une des attractions de l'exposition, et situé dans une cité exotique édifiée sur le Champ-de-Mars, avec un pavillon célébrant les colonies et protectorats français.
Rédigé par : Savonarole | 08 août 2012 à 09:57
Bravo Rachida !
La socialo-prétentieuse (pléonasme) Guigou avait osé accabler Dati et son bilan.
Rachida l'avait remise en place en "profondeur" :
"Je renvoie les français au bilan de Guigou en tant que garde des Sceaux : un taux record de délinquance : + 17%. Des taux records de suicides : 125 en 1999, et de mineurs incarcérés : 975 en juillet 99 contre 698 en avril 99. Un taux inacceptable de détention provisoire : 40 % des personnes en prison en 98 contre 26 % aujourd'hui.
Le taux record de fermetures de places de prison en 1998 sans nouvelles ouvertures : 497 places fermées contre près de 9000 créées entre mai 2007 et 2009.
Elle rajoute :
"Je laisse le soin aux Français de juger de la grandeur de Mme Guigou en temps que ministre de la Justice"
Pan sur le bec !
Rédigé par : sylvain | 08 août 2012 à 09:32
Votre réflexion est, comme toujours, pertinente et intéressante. Juste un bémol: le petit coup de griffe supplémentaire, apparemment indispensable pour vous, en direction du "clan Sarkozy". Pour le "clan Hollande",les gros yeux du père de famille soucieux de la bonne tenue de la famille, et la petite tape amicale sur la joue.
Rédigé par : Chantal MENEU-TARDIVEAU | 08 août 2012 à 08:50
"quelle difficulté pour appréhender avec équité une telle personnalité qui me donne cette impression de n'être jamais absurde ou médiocre, de faire réfléchir mais d'avoir souvent tort ! A lire les pages de Libération qui lui ont été consacrées, notamment un entretien sans détour avec elle, on perçoit un entêtement qui ne laisse pas espérer des lendemains riants pour tous ceux qui ne pensent pas comme elle."
Le nouveau problème de la magistrature s'appelle donc "entêtement". Non pas "ténacité", "suite dans les idées", "persévérance tout court", "volonté raisonnée et maîtrisée", mais "entêtement" ; Autrement dit "persévérance par parti pris", "opinionite fermée au dialogue", "acharnement" et "repli sur soi" ou encore une forme de cet "enkystement" dont je me permets de rappeler la définition : Mode de défense de certains petits organismes contre les conditions défavorables du milieu, consistant à sécréter une gangue dure dans laquelle ils restent à l'état de vie latente, cette gangue dure qui dans notre cas a nom "entêtement".
Le têtu est en effet totalement inaccessible au dialogue, on ne le convainc pas d'une opinion contraire parce que, au fond, c'est un faible et que la remise en cause de son système de pensée lui fait craindre pour son identité. Comme le chêne il se brisera sans avoir plié.
Eh ben, la Justice n'est pas sortie de l'auberge. Pourquoi donc toutes ces femmes successives auxquelles a été donnée la chance d'apporter tout le positif de la nature féminine à cette charge essentielle pour la communauté, ont-elles systématiquement confondu 'autorité' et 'machisme'? Pourquoi notre société ne laisse-t-elle qu'à ce genre de femmes, la possibilité de la convaincre qu'une femme au pouvoir c'est bien aussi!! M...e alors!
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 août 2012 à 08:48
Bonjour Philippe Bilger,
« On a rêvé longtemps d'un garde des Sceaux autonome. On l'a maintenant, presque trop.
C'était le bon temps avec Dati et MAM, on n'avait pas mal à la tête.
Avec Christiane Taubira, on n'est pas d'accord mais on préfère. »
En fait nous avons simplement changé de régime. Pendant cinq ans nous avons eu affaire à un système autocratique où toute décision, consigne, disposition et même discours passaient d’abord par la validation de l’Elysée. Les ministres n’étaient que les exécuteurs des basses besognes et le président, entouré de ses conseillers particuliers, celui des hautes œuvres.
Avec un président « normal » les choses ont simplement repris leur place. Le Président donne les grandes lignes politiques, corrige les dérapages des ministres un peu trop zélés ou manquant encore un peu d’expérience, tandis que le Premier ministre gouverne et les ministres disposent d’une marge de manœuvre pour atteindre l’objectif qui leur a été confié en relation avec le programme présidentiel.
Le duo Taubira-Valls est assez surprenant tant les deux ministres ont une forte personnalité et des conceptions de la sécurité qui ne sont pas vraiment compatibles. Mais c’est souvent dans ce genre de dualité qu’émergent les solutions qui répondent vraiment à la problématique qui est posée.
Malgré les nombreux effets d’annonces, avec des chiffres soigneusement « bidouillés » pour rassurer la population, le précédent président ainsi que ses ministres de l’Intérieur et de la Justice successifs n’ont pas vraiment convaincu sur la méthode utilisée pour réduire la délinquance. Alors attendons encore un peu pour juger de l’efficacité des solutions proposées par le présent gouvernement.
Rédigé par : Achille | 08 août 2012 à 08:41