Que notre ministre de l'Intérieur soit sur tous les fronts et qu'en plein coeur de l'été il agisse, réplique, mette en garde, prévoie et rassure n'a rien de vraiment nouveau. On a connu peu de ministres de l'Intérieur de droite ou de gauche dont les vacances n'aient pas été troublées. Ce qui mérite d'emblée d'être souligné est le parcours de Manuel Valls (MV), qui continue d'être irréprochable.
Il convient d'autant plus de le saluer qu'on sent devant les épreuves de cet été, les violences et incendies à Amiens-Nord, les expulsions et les polémiques concernant les Roms, comme une voluptueuse et sadique satisfaction d'une partie de l'opposition face à cette réalité éprouvante pour le pouvoir et tout particulièrement pour MV. Qui pourtant pouvait penser que comme par magie la France cesserait de sécréter ici ou là le pire et que les tensions sociales se mettraient au repos pour complaire au socialisme ? L'étonnant n'est donc pas ce qui est advenu et adviendra inévitablement. L'essentiel porte et portera sur la manière dont les exigences de sécurité et de responsabilité seront incarnées dans l'affrontement continu et inéluctable avec les désordres et les transgressions, surtout dans leur forme collective la plus redoutable qui soit et la plus malaisée à maîtriser.
Rien à ce titre ne me paraît plus bêtement partisan que le propos de Jean-François Copé déplorant le laxisme de la gauche durant ces trois mois alors que précisément, s'il convient de déplorer une chose, c'est l'obligation pour la conduite gouvernementale de ne se préoccuper quasiment que de la sûreté publique, celle des biens et des personnes. Le reproche de laxisme est d'autant plus absurde que la fermeté et la rigueur sont devenues au contraire un discours et une pratique inévitables. Eric Ciotti venant par ailleurs s'inquiéter d'une possible discordance entre le garde des Sceaux et MV n'est pas davantage convaincant puisque chacun dans son rôle s'en tient à la mission qui lui a été dévolue pour y répondre dans l'urgence ou non.
Sauf à s'obstiner dans un jugement infiniment partial - pour défendre un bilan contestable, pour accabler une politique de fraîche date -, je vois mal ce qui pourrait en l'état être blâmé dans les actions, réactions, commentaires et propositions de MV.
Quand après les émeutes à Amiens, le ministre affirme que "rien ne peut excuser qu'on tire sur des forces de l'ordre et qu'on brûle des équipements publics" (Le Monde), qui oserait soutenir, dans la nuance ou la provocation, l'engagement contraire ? Ce ne sera pas lettre morte puisque, loin d'être ce Matamore de la sécurité qu'a été notre ancien président, MV n'a jamais occulté l'extrême difficulté de sa tâche et, n'affichant pas des promesses démagogiques et impossibles à tenir, n'est pas aux antipodes d'une amélioration quotidienne, empirique, persévérante, à la fois de prévention et de répression, de ces lieux prioritaires au regard de la tranquillité publique et de l'instauration ou restauration d'un lien social.
Pour les Roms non plus, on ne saurait, au prétexte que la France, la Bulgarie et la Roumanie n'ont pas encore trouvé un terrain d'entente, discuter la pertinence de tout ce que MV cherche à accomplir et qui évidemment sur un certain plan ressemble à ce que le pouvoir d'avant mettait en oeuvre et qui était pourfendu par les socialistes naïfs dont le ministre ne faisait pas partie. Que MV s'efforce d'ajouter à la rigueur à l'encontre des Roms une réflexion, des concertations, une structure interministérielle ne paraît pas constituer une démarche dont il faille se moquer (Le Figaro). Qu'on suppute l'échec de ces initiatives, pourquoi pas, et ce pessimisme lucide peut se comprendre. Mais au nom de quoi passer son temps à des débats théologiques pour démontrer à toute force que hier et aujourd'hui, Sarkozy, Guéant, Hollande et Valls, c'est la même chose alors que la bonne foi proclame que non ?
La différence fondamentale entre ces deux mondes et ces deux registres tient au fait constatable qu'à certaines périodes, la sécurité et ses contraintes sont devenues la seule politique de la droite sarkozyste quand elles n'occuperont jamais tout l'espace démocratique avec la gauche de gouvernement. C'est la certitude pour l'avenir d'un humanisme républicain - à la fois ferme et respectable - qui sera sans doute techniquement discuté mais qui ne fera honte à personne. La démocratie doit savoir se défendre sans se renier. Elle a des armes et elle a des principes. MV me semble conscient de cette synthèse exemplaire à réaliser.
Pourquoi n'ai-je pas la même impression quand j'écoute et lis notre garde des Sceaux ?
Poster un commentaire
Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.
Vos informations
(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)
Emmanuel Valls couvre les gendarmes qui ont pourtant commis une faute grave en ne s’assurant pas que toutes les personnes à l’intérieur du véhicule étaient décédées. Or, il y a non seulement faute mais non assistance à personne en danger. Ce que confirmerait n’importe quelle inspection technique des services. Ou alors ce Valls veut-il ménager un officier supérieur de la gendarmerie, voire le procureur du coin qui aurait donné des ordres inopportuns et de nature à freiner le zèle des gendarmes. En outre, il a le cynisme de dire « après tout cette petite fille de 4 ans s’en est sortie vivante ». Pourtant, à en juger par cette incurie qui peut aujourd'hui affirmer que les trois autres personnes étaient mortes quand les enquêteurs ont décidé de boucler la zone. Sur les ordres de qui, de lui peut-être ? Quand je pense que certains portent aux nues ce petit roquet arrogant, prétentieux et arriviste qui semble ignorer que dans la gendarmerie comme dans la police le premier devoir est de porter secours et assistance. Et que l’on ne nous fasse pas gober qu’aucun des gendarmes présent, pas plus que le procureur mandé sur les lieux, n’aurait remarqué la masse du corps (dissimulé) de la fillette de 4 ans qui doit peser dans les 18 kg.
Ce qui finira par se savoir...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 septembre 2012 à 15:32
Valls défend les gendarmes qui n'ont pas vu une fillette de 4 ans (qui avait survécu au massacre de Chevaline) sous le corps de sa mère. Cette pauvre enfant est donc restée prostrée sous le cadavre de sa maman 8 heures durant et tout ce que trouve à dire cet âne bâté de ministre c'est que les enquêteurs ont bien fait leur travail et ont été "professionnels".
Pourtant, on imagine le flot de critiques et de sarcasmes (justifiés) si ce genre de tragédie avait eu lieu sous Sarkozy et que Guéant nous ait tenu un tel discours imbécile et cynique.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 septembre 2012 à 14:23
@ Valerie | 28 août 2012 à 20:08 :
Eh bé, on en apprend de belles.
Les associations et tout ceux qui ont vomi sur les Autorités vont-ils présenter leurs excuses ?
Rédigé par : RF | 29 août 2012 à 19:16
Rédigé par : semtob | 19 août 2012 à 00:42
Rédigé par : Alex paulista | 20 août 2012 à 01:41
Rédigé par : Alex paulista | 21 août 2012 à 16:46
http://www.franceinfo.fr/societe/mayotte-le-bebe-qu-on-croyait-mort-au-centre-de-retention-est-en-fait-mort-713849-2012-08-22
Egalement dans "Le Monde" du jeudi 23 aout 2012 - Page Societe 9 - 6eme colonne que j'ai pu acheter sans probleme a Canterbury !... et surtout lire attentivement !!
Rédigé par : Valerie | 28 août 2012 à 20:08
Je sais que les commentaires succincts renvoyant à un lien ne sont pas très appréciés mais dans ce cas je crois que cela est assez superflu.
Aventure aux USA d'une étudiante béarnaise de 21 ans :
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2012/08/28/accusee-de-travail-illegal-une-paloise-expulsee-des-usa,1095524.php
Rédigé par : hameau dans les nuages | 28 août 2012 à 16:13
Nicolas Sarkozy reste à aujourd'hui le meilleur ministre de l'Intérieur, et il faut se réjouir que l'homme à la coiffure de Playmobil marche dans ses pas.
Manuel Valls prochain président de la République ? Et pourquoi pas, tiens ?
Rédigé par : RF | 21 août 2012 à 20:20
Calamity illustre bien mon propos précédent ! Vaut mieux avoir son code pénal, son dico, son "pare-balles", son parapluie, bref : son humour... quand on poste sur ce blog !
Bigre !
Rédigé par : Nath | 21 août 2012 à 17:49
@Trekker
Calmos ! Je ne suis pas juriste... et ne faisais que reprendre les propos du premier intervenant (pas les vôtres). Le mot utilisé était bien « expulser » (relisez) ! J'avais donc très logiquement (et pas au pays d’Ubu) compris "expulser vers d'autres cieux" comme "hors du territoire national".
Votre proposition d’« interdiction de séjour » n’est pas insensée… mais quels moyens financiers, structuraux, humains (familles d’accueil, CJA (ados), CEF, autres centres éducatifs, etc.) ?
Quant à « la grande ignorance… etc. » dont vous m’affublez, quel ton doctoral ! Mais je ne m’en offusque pas (trop). Je faisais simplement remarquer que des populations, jeunes ou moins jeunes, quels que soient les causes, motivations, circonstances, pays... explosent et cassent.
Mais sur ce blog, nous avons des commentateurs psychologues, psychiatres mêmes, historiens, sociologues... qui donneront leurs fines et doctes analyses.
Rédigé par : Nath | 21 août 2012 à 17:44
@ hameau dans les nuages
La réalité du CRA de Mayotte, ce sont des gens qui dorment à même le sol, une hygiène déplorable car les toilettes et salles de bains sont sous-dimensionnées.
C'est sale, ça pue.
Obliger un enfant de deux mois à y rester, c'est criminel.
Surtout quand il vient de subir un voyage long dans des conditions déjà très dangereuses.
L'"accueil médicalisé immédiatement disponible sur site"... c'est justement ce qui n'a pas été fourni à cet enfant de deux mois.
http://www.wat.tv/video/cra-mayotte-15eys_2h2yd_.html
Après, je suis d'accord avec vous que c'est un problème compliqué, et qu'il faut bien limiter les flux migratoires.
Mais je pense qu'un pays comme la France doit se donner les moyens d'un minimum de décence, ou s'abstenir de "retenir" les familles avec des enfants si petits.
Rédigé par : Alex paulista | 21 août 2012 à 16:46
T'as intérêt à être au clair lorsque tu postes sur ce forum ! Et à connaître l'histoire politique, sociale et économique de tous les pays de la planète parce qu'il y a beaucoup beaucoup BEAUCOUP de sachants, qui n'ont aucun égard pour les ignorants sur leur terrain...
Vanitas, vanitatum, et omnia vanitas !
Rédigé par : calamity jane | 21 août 2012 à 13:54
@ Nath
Vous faites une interprétation quasi ubuesque de mon propos, je vous rappelle qu'interdiction de séjour et expulsion sont deux sanctions bien différentes. L’interdiction de résider dans le département, voire souvent ceux voisins où il a son domicile, peut être prononcée à l’encontre d’un délinquant qu’il soit Français ou étranger.
Seule une interdiction de résider sur l’ensemble du territoire français conduit de fait à l’expulsion, mais cette mesure ne peut s’appliquer qu’à un étranger.
Contraindre par voie de justice un jeune délinquant majeur à aller résider pendant quelques années à 100 ou 200 km de sa banlieue d’origine le coupera du milieu délictueux dans lequel il baigne, il aura quelques difficultés à rester en relation avec celui-ci et à s’intégrer dans une nouvelle bande. Cela si on lui interdit de séjourner dans les départements des grandes agglomérations.
De plus il ne connaîtra pas la promiscuité des prisons, avec les liens qui se créent alors et la montée dans la délinquance. Obliger ces petits caïds de banlieue à vivre quelques années dans une ville provinciale de moins de 50 000 ou 20 000 habitants, je ne vois pas ce que cela a de choquant. Outre qu’ils ne seront plus un facteur de trouble dans leurs banlieues, cela ne pourra que faciliter leur "reconstruction".
Quant à vos comparaisons avec les émeutes de Watts en 1965, et autres à la fin des années 60 aux USA, ainsi que celles de la faim en Tunisie fin des années 70, elles révèlent chez vous une grande ignorance de ce qu’était alors la condition de ces populations en révolte. La misère dans laquelle elles vivaient n’est en rien comparable avec l’actuel paupérisme de nos banlieues. A votre avis pourquoi entre autres la majorité des jeunes Algériens ne rêve que de venir habiter en France ? Pour autant ils savent très bien la situation dans nos banlieues, via les divers reportages télévisés.
Les comparaisons que vous faites, même L’Humanité et Mélenchon ne se risquent pas à cela.
Rédigé par : Trekker | 21 août 2012 à 05:31
"Le centre de rétention de Mayotte est une honte pour notre pays".
Rédigé par : Alex paulista | 20 août 2012 à 01:41
Je n'y vois aucune honte. Il est submergé de nouveaux arrivants. Mais je suis d'accord et sans doute vous aussi qu'il faut tout faire pour qu'ils n'y accèdent pas.
Mais voilà :
"L'admission en CRA se justifie par l'extrême brièveté du séjour, qui n'excède qu'exceptionnellement 24 ou 48 heures, contrairement à la métropole ; mais aussi par l'absence d'autres infrastructures d'hébergement adaptées, par la fréquence des arrivées nocturnes, et par l'intérêt d'un accueil médicalisé immédiatement disponible sur site", précise le texte officiel.
Peut-être une histoire de flux migratoire non ?
Sinon dans un autre registre quoique...
Kamel Hamza conseiller municipal UMP déclare à propos du Qatar pourvoyeur d'armes aux salafistes de tous poils :
« On leur a vendu la banlieue », estime l’élu. « Aujourd’hui, il faut comprendre une chose : être français d’origine maghrébine ou d’origine arabe c’est une force », analyse Kamel Hamza.
Moi je dirais plutôt qu'on leur vend la France et qu'on sacrifie la communauté chrétienne de Syrie.
Alors vous comprenez que la mort d'un nourrisson apparemment d'ingurgitation est triste mais...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 20 août 2012 à 23:47
@ Jabiru et Trekker
"Le code pénal permettant au juge de signifier des mesures d'interdiction de séjour en cas de condamnation de délits, qu'attend-on pour expulser cette minorité de délinquants vers d'autres cieux ?"
De plus cette mesure ne coûte quasiment rien au budget de l’Etat. Mais alors pourquoi notre ministre de la Justice qui est hostile aux peines de prison inférieures à deux ans, ne promeut-elle pas ce type de sanction assimilable à une peine de substitution ?
Rédigé par : Trekker | 18 août 2012 à 14:11
Suis surpris par (ou alors comprends mal) les propos de nos deux contributeurs.
Remarque simpliste : on expulse les étrangers (et encore !), pas les Français !
* Il faudrait vérifier la nationalité de ces délinquants.
* S'ils sont Français, on ne peut les mettre sur un bateau direction "Tataouine".
Rappelez-vous les émeutes de Watts, Los Angeles et autres villes des USA, années 70-80, la Tunisie (émeutes du "pain" années 80, 90 ou 2000), l'Algérie (récurrentes ces 30 dernières années). Ce n'est pas une spécificité française.
Seule différence, et de taille : c'est que ces jeunes ou moins jeunes s'attaquent à un gouvernement de gauche, censé être plus favorable.
Enigme que devra résoudre ce dernier !
Rédigé par : Nath | 20 août 2012 à 19:47
@ Catherine
Je suis désolée de ne vous répondre que maintenant.
"Surtout dans un pays qui laisse intégrer en sixième des enfants qui ne savent pas encore lire et ne le sauront jamais."
Il faut surtout aussi demander des comptes au pouvoir politique (majorité et opposition confondues) pourquoi ils ont œuvré avec tant de constance depuis des décennies à casser les entreprises, structure-armature comparable à nulle autre pour l'insertion et de la réinsertion sociales, pourquoi ils ont produit mille et unes nébuleuses artificielles, ruineuses, ingérables, inefficaces et inopérantes du travail social, et enfin pourquoi les foules d'apparatchiks de gauche ou de droite, ce que vous voulez, ont organisé, géré et cautionné l'enseignement des apprentissages de base de telle façon que pas une seconde, ils ne songeraient cet enseignement envisageable pour leurs enfants.
Ce sont les enfants de ceux-là qui deviennent entre autres procureurs pour réclamer un jour de cirque de justice médiatique des mandats de dépôts à l'encontre de ceux auxquels rien n'a été transmis.
Oui, dix mille fois oui, il faut punir avec fermeté les incendiaires de poubelles, mais sans injustice, ni iniquité en plus.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 20 août 2012 à 13:11
@ semtob
Vous avez mille fois raison. La mort d'un nouveau-né en centre de rétention est quelque chose de totalement intolérable.
Surtout que ce n'est pas surprenant: les conditions indignes du centre de rétention ont été dénoncées depuis longtemps.
La loi y est rigide comme en métropole pour les administrés, mais pas pour l'État lui-même qui y fait n'importe quoi.
La Cimade a dénoncé cet état de fait maintes fois. C'est en partie pour cela qu'on a voulu la mettre à l'écart en la remplaçant par des associations bidons plus complaisantes, à l'époque montées pour la circonstance par des gens de l'UMP.
Le Centre de Rétention de Mayotte est une honte pour notre pays.
Rédigé par : Alex paulista | 20 août 2012 à 01:41
@ Savonarole,
Je l'ai toujours dit, je me fiche complètement de la droite et de son avenir, comme je me moque de celui de la gauche, mais cela m'amuse d'apporter une contradiction quelque peu acerbe à nos amis Philippe Bilger et Jean-Dominique Reffait. Ce n'est qu'un jeu et je ne prends pas la comédie humaine au sérieux. Je la trouve risible.
Rédigé par : Laurent Dingli | 19 août 2012 à 22:45
Un Ministre de l'intérieur matamore ? Le pléonasme est hardi.
Espérons qu'un jour la maman de Valls ne lui dira pas "tu pleures comme une femme ce que tu n'as pas su défendre comme un homme" (Aicha à son fils Boabdil...)
Rédigé par : Savonarole | 19 août 2012 à 20:23
Catherine la science ... qui perd pied ...
Quand on est dépassé on botte en touche ou bien on mouline du mystique opaque!
Quel galimatias ... quel baragouin, quel louvoiement rusé et mièvre pour ne pas prendre position ... restons bien proprette ... cela ne nous regarde pas ... et surtout qu'on ne me demande rien et rien ...
Jusqu'à ce que les sauvages nous assaillent dans nos beaux quartiers ... on criera au secours et on donnera les pleins pouvoirs à un justicier d'opérette ... totalement incompétent pourvu qu'il soit des nôtres et nous rassure ...
Rédigé par : jcr | 19 août 2012 à 17:25
Décidément, ça sent le roussi dans la cuisine de M.Bilger. On dirait que le consensus national patelinesquement arboré par notre Président s'est fracassé sur un extincteur lancé depuis une toiture.
Allez, il est bien M.Valls, même si, par nature, il est dans la classe politique. Et puis qu'est-ce que cette exigence permanente de voir les politiques sur le terrain des grandes manoeuvres criminelles ? Ca vous plaît, à vous, d'entendre ces mots melliflus, ou ces moulinets bravaches, dont tout le monde sait que c'est de la com, tout en vous plaignant de cette même com. Il ne faut pas décommer, tout de même.
Taubira... mais tout le monde sait qui elle est, il n'y a plus que Le Monde pour la montrer en casque de vélo dans la cour d'un palais. Elle cherche, elle suppute, elle projette, elle déteste, elle le montre et puis, ce n'est qu'un ministre, bon appétit, messieurs.
Rien n'est encore joué, tout reste à venir, notamment dans le domaine fiscal où, à l'unanimité des économistes, des fiscalistes, des services des impôts, même des gendarmes qui sont par nature si ballots, on dénonce l'inhumanité, l'opacité et l'inefficacité du système. Un berger doit payer la taxe d'habitation sur sa cabane d'alpage, sans eau, électricité, accès, mais il ne peut pas la détruire et la reconstruire 30 mètres plus bas pour profiter de la gravité pour avoir de l'eau sans portage. C'est sublime de c...erie ça, c'est la France. Et on va discuter au moins trois ans pour savoir si la nature n'est pas mise en péril par le déplacement de la cabane. Mais c'est important. Les jeunes des banlieues et l'attitude de tel ou tel ministre à leur égard, ce n'est pas important.
La rédaction du droit est aussi en péril, les procureurs alertent sur l'opacité et l'accumulation légale et répressive, inapplicable et donc inefficace. Il faut oeuvrer dans ce sens, pas chez les abonnés aux indemnités parlementaires.
On a voulu le départ des usines au profit de la France du troisième type, on a saccagé l'esprit d'entreprise et banni le succès, utilisé le travail comme un argument électoral et non comme une valeur sans admettre l'égoïsme des représentants syndicaux légitimés par des critères hors d'âge et en grande partie controuvés, il ne reste de chez nous que ce que le flot a délaissé.
Pitié, M. Bilger, parlez-nous de la France, pas de sa classe politique ou de ses énarques de service de table cinquante-deux pièces.
Rédigé par : JT | 19 août 2012 à 16:53
Manouel Valse et Mate à mort !
Quoi ? Il n'est pas ministre de la Culture ?
Rédigé par : calamity jane | 19 août 2012 à 15:18
J'ai une idée !!!
Pour ramener le calme dans nos teucies :
Délocalisons la racaille aux USA...
Je propose une grande campagne publicitaire dans les banlieues pour promouvoir l’Eldorado que sont les States...
Autre proposition : aller simple gratuit vers l’Etat de leur choix pour ces "zélites"...
Bon... d’accord... une fois sur place la concurrence sera rude...
Mais faisons-leur confiance pour une fois... ce sont des p’tits gars qui "z'en veulent"...
Au départ avec leurs fringues de chez Tati, vont faire un peu clodos... mais gageons qu’une fois qu’ils auront fait leur trou ils deviendront tendance...
Oui... j’ai confiance en eux... ils le méritent tant...
Plein d’avantages pour eux :
Les voitures à brûler y sont plus grosses...
Revers de la médaille :
Les peines encourues y sont plus importantes : pas de juges gauchistes hélas !
Pas de Badinter pas de Portelli pas de Sire-Marin pas de Lévy !! la zooooone !!!
Et, horreur suprême : pas de bobos intellos gauchos droits de l'hommistes !!!!
Mais quand on aime on ne compte pas.
Bon vent...... !!!!!
Rédigé par : sylvain | 19 août 2012 à 10:00
@Véronique Raffeneau | 18 août 2012 à 18:39
Véronique, Véronique, quelque chose peut-il encore nous étonner dans un pays qui exproprie les morts au motif qu'ils ne répondent pas aux propositions d'indemnisations de leurs terres qu'on conserve le temps qu'on puisse raisonnablement multiplier leur valeur par cent et paraître en sauveur d'une région en les vendant à une entreprise étrangère, et je suis loin du compte, puis qu'on déménage de leur tombe en direction de la fosse commune, toujours sans demander leur avis à leurs héritiers vivants et connus et dont l'étude notariale perd les actes authentiques dont la production eût permis d'indemniser ces derniers ne serait-ce qu'a minima, le tout sans que cela n'émeuve en aucune façon le substitut du coin qui baisse les bras en haussant les épaules: Ah oui ils ne retrouvent pas les papiers, c'est bien regrettable mais bon ma pauv'dame on n'peut donc plus rien faire pour vous (je résume de façon compréhensible).
Mais bien sûr, ma chère Véronique qu'il faut punir ces vilains jeunes gens analphabètes qui brûlent les poubelles, est-ce que vous vous imagineriez par hasard qu'on vit dans une République bananière ici?! Il faut de l'ordre que diable! Surtout dans un pays qui laisse intégrer en sixième des enfants qui ne savent pas encore lire et ne le sauront jamais. Comment voulez-vous qu'on exproprie ensuite des morts et qu'on fasse le joli cœur avec leurs biens? Hum! Dites-moi voir!
Rédigé par : Catherine JACOB@Véronique | 19 août 2012 à 08:56
Et vous pensez sérieusement, Alex, qu'un procureur qui fait dans ce type de justice spectacle et politique, genre vous allez voir ce que vous allez voir - seuls les journalistes étaient admis à l'audience d'Amiens - est crédible ?
Alors que le maire d'Amiens avait alerté le nouveau ministre de l'Intérieur sur "la recrudescence des faits de délinquance", et que "la sécurité et le droit ne sont toujours pas appliqués dans certaines zones".
Alors que les orientations de la politique pénale que ce procureur est chargé d'appliquer au quotidien, je veux dire quand les journalistes sont absents des audiences du tribunal, et l'actualité médiatique ailleurs, sont celles de la mansuétude affichée depuis trois mois par le garde des Sceaux !
Mais non, cette sévérité spectacle intempestive entraîne juste un haussement d'épaules et ne rassure personne, ni l'électeur de droite, ni celui de gauche du reste, dont parle François Even.
Pour reprendre le sujet principal du billet, un humanisme républicain à la fois ferme et respectable serait selon moi celui qui n'hésite pas à requérir un mandat de dépôt à l'encontre des condamnés dix, quinze ou vingt-cinq, trente fois etc... par les tribunaux, et celui qui ferait obligation aux Wilfrid et Christopher, en sus de leurs condamnations avec sursis, d'apprendre la lecture et de l'écriture au-delà des seuls écrans de leurs portables.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 19 août 2012 à 08:36
Cher Philippe,
Il était tout petit. Si petit. Et pas un mot sur lui, sur son décès en centre de rétention de Mayotte.
Où sont les droits de l'enfant ?
Pourquoi les journalistes de gauche se taisent-ils ? Nous nous en fichons de ce minet de Valls. Nous nous en contrefichons de ce gringalet. Mourir à deux mois dans le silence, dans l'indifférence. C'est tout simplement une honte. La France est sans gouvernement. M... à la parade médiatique.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 19 août 2012 à 00:42
@ VR
J'ai appris à me méfier des descriptions bucoliques des journalistes.
Je me sens très proche des réserves de François Even.
Bref, j'attends pour voir.
Rédigé par : Alex paulista | 18 août 2012 à 23:55
@ MS
Rendons grâce à Philippe Bilger de nous avoir épargné : "Humanisme normal".
Question mathématico-psychologico-philosophique : quelle est la distance entre la normalité et la médiocrité ???
Prochain sujet d'agrég ???
Rédigé par : Tipaza | 18 août 2012 à 18:47
Un précision, Alex.
Les deux jeunes gens incendiaires de poubelles ont été condamnés à des peines de sursis de dix mois et huit mois.
J'ai parlé des réquistions :
Le Figaro - 17-08
" Sous le feu des questions de la présidente, la personnalité de ces deux prévenus se dessine peu à peu. Celle de deux égarés qui traînaient leur misère le soir des émeutes. Wilfrid, tout d'abord, qui, à 26 ans, est sous tutelle et qui reconnaît avoir brûlé une poubelle le 16 août. Il admet aussi en avoir incendié d'autres dans la nuit du 12 au 13, au plus fort des violences. Combien? Il ignore car il ne sait pas compter au-delà de 20. Pourquoi? lui demande la présidente (...)
À côté de lui, Christopher, «le meilleur ami de Wilfrid», reconnaît qu'il était là pour faire le guet. Ce gosse fragile de 20 ans, livré à lui-même, raconte qu'il ne veut pas abandonner son copain quand il ne va pas bien. Après ces explications, le procureur en convient: «Ces deux-là étaient en marge des émeutes», mais requiert pourtant mandat de dépôt contre eux. Une sanction jugée trop rude par le tribunal qui leur a infligé des peines de sursis de dix mois et huit mois. "
Je ne saisis pas du tout la cohérence et la pertinence d'une politique pénale qui entend supprimer les peines plancher pourtant réservés à des multirécidivistes, qui ne juge pas nécessaire de prononcer des mandats de dépôt à l'encontre des auteurs de violences, et qui dans le même nouvement demande des peines de prison ferme avec mandat de dépôt à l'encontre des deux jeunes gens jugés hier.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 18 août 2012 à 18:39
@ Trekker
Dans ce domaine comme dans d'autres, certains décideurs ont peur des réactions indignées de multiples associations diverses et variées prêtes à défendre n'importe qui et n'importe quoi au nom du respect, des libertés, de la morale, alors que des mesures d'interdiction de séjour auraient pour grand mérite de purger le mal qui empoisonne la majorité des personnes qui n'aspirent qu'à vivre en paix dans le respect des lois républicaines. Qui osera donc prendre le taureau par les cornes ? Manuel Valls à la pointure, serait-il soutenu ?
Rédigé par : Jabiru | 18 août 2012 à 18:03
Valls est un symbole de réussite politique. La droite devrait mettre en avant des personnages de cette trempe et comme en temps de guerre limoger les chefs médiocres. En tout cas le pouvoir actuel ne veut absolument pas de critique de son action. Et s'il agit comme les pouvoirs précédents ce n'est pas sous l'impulsion de ses dirigeants, c'est que les doctrines d'emplois des forces de l'ordre ne se forgent pas en quelques semaines.
Il est vrai que le faible niveau des interpellations se doit d'être expliqué. Il résulte manifestement d'un choix stratégique de contrôle de la population locale. Comme dans le feuilleton les experts on nous indique que des détachements de la police scientifique vont procéder à des études minutieuses pour confondre les coupables. Je veux bien, mais les effectifs de la police vont devenir démentiels pour assurer l'ordre républicain.
Rédigé par : Perplexe-gb | 18 août 2012 à 16:23
Humanisme un si beau concept galvaudé, bafoué dès lors qu’il est affublé d’une défroque partisane !!!
Tipaza
____
C'est dire s'il est habillé pour pas mal de saisons.
C'est un joli pseudo, Tipaza.
En cette même ville, sur une stèle face à l'océan, ces mots gravés : "Je comprends ici ce qu'on appelle gloire : le droit d'aimer sans mesure." - A. Camus (Noces à Tipaza).
Rédigé par : MS | 18 août 2012 à 16:00
Monsieur,
Je soulèverais une simple observation. Je trouve qu'il est particulièrement cocasse de vous voir être laudatif vis-à-vis de M. Valls et de vouer aux gémonies, à présent, M. Sarkozy, alors que ces deux hommes politiques sont similaires en tous points.
Au-delà de leurs piètres capacités intellectuelles respectives, ces deux hommes politiques ont toujours privilégié une approche réductrice de leurs fonctions, sous l'angle de la posture (voire de l'imposture).
Dans la construction de son image, afin de ne pas insulter l'avenir, M. Valls se construit une pseudo-stature de matamore, tranchant avec les positions fantasmées de son parti. M. Valls joue des caméras comme lors de sa visite à Amiens où il annonce la création de 500 postes de policiers ; annonce qui en réalité est une promesse de campagne d'Hollande. Le Monde, dans son éditorial d'hier, l'a relevé mais ce sont bien les seuls.
La comédie de Valls est supposée trancher avec le laxisme, inventé de toute pièce, attribué à Mme Taubira. Sur quoi repose cette dualité d'une proposition (Valls-fermeté/ Taubira-laxisme) ? Quels sont les arguments permettant d'étayer de telles allégations ? Pas grand-chose, à dire vrai, mais le cortège des journalistes se met déjà en branle afin de propager cette idée, présentée comme la dernière parole sacrée à relayer.
Ceci dit, M. Valls a une qualité : il rassure l'électeur de base de la droite qui, pensant encore que nous sommes au XXème siècle, a toujours peur du "bolchévique avec le couteau entre les dents" et imaginant que le socialiste du XXIème siècle reste un dangereux laxiste, un bien-pensant, un fanatique de l'angélisme, etc, etc, etc. Nous connaissons la suite. Même si, en matière de lubies, l'électeur de droite n'a pas le monopole.
Alors, dans ces conditions, j'imagine bien, à l'horizon 5-10 ans, un Manuel Valls nous jouer le triste air de la "rupture" (de gauche cette fois) et le pauvre peuple de France, qui pourtant aspire à d'autres destinées, se résigner à élire M. Valls, puis à être déçu, à l'instar de l'hystérie collective qui le prit, lorsqu'il s'embrasa pour M. Sarkozy, puis lorsqu'il sombra dans une haine irrésistible à son encontre.
Espérons que je me trompe absolument.
Rédigé par : François Even | 18 août 2012 à 14:28
@ Jabiru
"Le code pénal permettant au juge de signifier des mesures d'interdiction de séjour en cas de condamnation de délits, qu'attend-on pour expulser cette minorité de délinquants vers d'autres cieux ?"
De plus cette mesure ne coûte quasiment rien au budget de l’Etat. Mais alors pourquoi notre ministre de la Justice qui est hostile aux peines de prison inférieures à deux ans, ne promeut-elle pas ce type de sanction assimilable à une peine de substitution ?
Rédigé par : Trekker | 18 août 2012 à 14:11
@ Véronique Raffeneau
Vous semblez regretter qu'un brûleur de poubelles primodélinquant à Amiens soit mis en mandat de dépôt quelques jours alors que des criminels plus graves ne le sont pas toujours.
Peut-être le magistrat a pensé qu'un peu de trou aurait une vertu éducative pour le premier, justement parce qu'il aurait probablement du sursis ensuite.
Alors qu'un cas comme celui du meurtrier des gendarmes lorsqu'il battait sa mère aura fait l'objet d'une gestion plus administrative, les vertus pédagogiques de quelques nuits en prison ayant déjà montré leur limites sur un multirécidiviste.
Peut-être aussi qu'on a raison à Amiens et qu'on a eu tort à Toulon.
Et si en plus ça va dans le sens de ce que veut le peuple, pourquoi se priver !
Rédigé par : Alex paulista | 18 août 2012 à 13:45
Pascal le disait déjà: "Le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête".
Le renvoi et le rejet des parasites subventionnés, sans billet de retour clandestin, sera la seule solution pour arrêter la destruction de notre nation.
Ils nous ont chassés de chez eux et ils ont eu raison, alors faisons la même chose c'est tellement simple.
Les pleureurs et pleureuses professionnels qui se répandront dans les médias avec la complicité des journaleux et droits de l'hommistes propriétaires de la pensée unique nous montreront peut-être l'exemple ...
Ils prendront chez eux et à leur charge pour les rééduquer, ces pauvres jeunes qui veulent vivre comme là-bas, mais sans nous et avec tout ce qui les intéresse pour leur confort et leur culture dont ils ne veulent pas changer ...
Allez la gauche caviar des beaux quartiers encore un effort et montrez-nous l'exemple ...
Rédigé par : poil à gratter | 18 août 2012 à 13:35
Manuel Valls fait de son mieux. Et je le crois honnête et sincère. Mais il est "coincé" entre la réalité, les faits (qui comme chacun sait sont têtus...) et une idéologie pseudo-humaniste complètement décalée.
Quant à la "voluptueuse et sadique satisfaction d'une partie de l'opposition face à cette réalité éprouvante pour le pouvoir et tout particulièrement pour MV", M. Bilger, de grâce, n'ayez pas la mémoire trop courte. Il n'y a pas si longtemps, ce sont ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui qui glosaient sur ce qu'il ne faut pas faire quand on est un "bon républicain".
Je me gausse...
Rédigé par : berdepas | 18 août 2012 à 13:32
Les critiques systématiques de la nouvelle opposition sont stériles et ce n'est pas de cette manière qu'elle va récupérer l'électorat perdu. A part des déclarations fracassantes et sans lendemain, qu'a-t-elle mis en oeuvre d'efficace pour assurer l'ordre républicain dans les cités ? S'agissant de ces zones dites sensibles, la grande majorité de ses habitants souhaitent y vivre en paix sauf une minorité de fauteurs de troubles qui y font régner le désordre et la terreur. Le code pénal permettant au juge de signifier des mesures d'interdiction de séjour en cas de condamnation de délits, qu'attend-on pour expulser cette minorité de délinquants vers d'autres cieux ? Au lieu de critiquer le nouveau ministre de l'intérieur, soutenons-le comme il soutient lui-même ses forces de l'ordre confrontées trop souvent à cette délinquance malsaine qui se nourrit de notre laxisme. Quant aux déclarations surprenantes de la nouvelle Garde, qui vont tout à fait à l'encontre de la fermeté qui s'impose, le recadrage c'est pour quand ?
M.Valls soyez ferme, le meilleur service que vous pouvez rendre à la France c'est de réussir là ou d'autres ont échoué.
Rédigé par : Jabiru | 18 août 2012 à 11:02
Valls est un as de la truelle pour le replâtrage d'un édifice en ruines. Toutes les politiques de la ville ont toutes échoué et pourtant menées 'avec tambours et trompettes' par d'éminents LOL personnages de Gauche : Tapie et Amara LOL.
Valls est peut-être aussi un as de la com, mais de campagne, les diags, les constats sont faits, il 'suffit' d'apporter des solutions, rabâcher ce qui ne va pas est indigne d'un ministre en exercice de la République ; après plus de dix ans dans l'opposition on aurait pu espérer que les solutions étaient prêtes à mettre en place. Valls comme ses prédecesseurs est dans l'incantation qui me semble plus de nature à amuser les délinquants et à inquiéter le citoyen paisible lambda qui est la majorité.
Poser des pansements sur des plaies infectées et non traitées ne soigne pas... c'est mettre du plâtre sur des jambes de bois !
C'est inutile et c'est coûteux, toutes les politiques de la ville ont été des gouffres avec un retour sur investissement... négatif..
Les fonctions régaliennes de notre République sont toutes dégradées, l'espoir de renouveau, d'un mieux, est illusoire.
Rétablir l'ordre républicain dans ces quartiers n'est ni de droite ni de gauche... tous ces politiques le savent, mais tous sont incapables de le reconnaître, et de faire ce qu'il conviendrait.
Les propos tenus par Valls sont 'mous du genou', comme ceux de Najat Vallaud-Belkacem qui qualifie d'insolence, l'hooligalisme des Pussy Riots indignes d'une ministre de la République. Leurs propos sont à l'image de leur laxisme, de leur absence de fermeté, de rigueur et de discipline.
Dati a été remplacée par Najat (chouchoute de notre hôte, ce qui est son droit le plus strict...) l'image est sauve, mais un joli brin de minois jeune et féminin n'est pas suffisant !
Sauf à considérer que la politique n'est désormais plus qu'affaire de com et d'affichage, peu importe les convictions politiques, seule la forme compte...
Aucune trêve, même dans la torpeur estivale l'incompétence et l'impuissance de notre classe politique et du gouvernement sont effrayantes pour notre devenir ! ! Pas de quoi se réjouir.. aucun ne parvient à sortir du constat et de l'incantation...
Rédigé par : Pietri S | 18 août 2012 à 10:29
« Humanisme républicain », j’avoue que je ne m’attendais pas à trouver cette expression ici.
L’Humanisme républicain est-il supérieur à l’Humanisme royal, pourquoi pas l’Humanisme anarchiste, ou laïque, ah, c’est bien laïque, à la mode en plus... ou mieux encore, l’Humanisme divin.
La transcendance descendant sur terre… il me semble que ça s’est déjà vu… !!!
Humanisme un si beau concept galvaudé, bafoué dès lors qu’il est affublé d’une défroque partisane !!!
Rédigé par : Tipaza | 18 août 2012 à 09:54
@ Robert
" ...même s'il convient de relativiser puisque n'ont comparu que les auteurs d'infractions a priori "simples"."
Ah mais, si vous considérez les réquisitions du pouvoir - je parle du procureur d'Amiens - qui a demandé de la prison ferme avec mandat de dépôt, de la mansuétude, pas du tout. Mais le contraire, une sévérité excessive.
Mandat de dépôt à l'audience, le procureur de Toulon par exemple s'était bien gardé de le demander à l'encontre du futur meurtrier des jeunes femmes gendarmes, dont le CV pénal, si je m'en tiens aux comptes rendus de presse, était bien plus parlant et angoissant que celui des brûleurs de poubelles d'Amiens.
En comparaison des réquisitions du procureur de Toulon pour des coups portés à une mère, et en l'absence de perspectives et garanties même sur le mode le plus minimaliste de réinsertion de l'auteur de ces violences et brutalités "ordinaires", je ne pense pas que des réquisitions avec mandat de dépôt à Amiens soient équilibrées, ni équitables.
Ces réquisitions d'Amiens me semblent nettement téléguidées et inspirées que par le seul ordre mediatico-politique.
Si nous considérons l'ordinaire pénal catégorie réquisitions plutôt versées dans le minimum, exemple Toulon, reprocher aux magistrats d'Amiens de replacer par leur sanction les infractions jugées hier dans un droit fil, une cohérence et une unité, du point de vue de la logique judiciaire -individualisation de la peine - , votre reproche m'apparaît tout autant excessif que les réquisitions d'Amiens.
Un Parquet - au sens général avec à sa tête le garde des Sceaux - qui passe d'un excès à un autre, au gré du seul temps qu'il fait et/ou au gré de la pression du pouvoir promet beaucoup, beaucoup...
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 18 août 2012 à 08:16
"L'essentiel porte et portera sur la manière dont les exigences de sécurité et de responsabilité seront incarnées..."
Cet essentiel, que vous le vouliez ou non Philippe, a été lamentablement dédaigné quand Manuel Valls était SEUL pour rendre hommage aux deux jeunes femmes gendarmes tuées dans le Var.
Qu'au même moment, exactement au même moment, le garde des Sceaux, dans ces heures de chagrin collectif et national, n'y tenant plus, s'exprimait dans les médias, sans un mot pour ces jeunes femmes, et que le président de la République ne trouvait même pas nécessaire et décent de se faire représenter par le Premier ministre... mais par un directeur de cabinet.
Ce qui m'a frappée ce jour de juin est la solitude de Manuel Valls.
J'ai pensé que la suite, quelle que soit la forme des transgressions, désordres et violences, serait à l'avenant.
Car pour le pouvoir passer à côté d'un tel essentiel avec un GDS ce jour-là, privilégiant son premier entretien com', et une représentation officielle au plus haut niveau absente, c'était à pleurer.
...Deux mois mois plus tard, le président, en villégiature dans le Var, d'un coup d'un seul, part en excursion à Pierrefeu, pour reprendre la main sur le "fondamental", je parle bien entendu de la com'.
A la manière dont les services com' de l'Elysée fabriquent à profusion de l'image et du commentaire édifiants et puérils... d'un président prenant le train pour partir en vacances.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 18 août 2012 à 06:35
@ Benjamin Borghésio
″ L'attitude de C. Taubira est d'autant plus incompréhensible qu'elle fut longtemps députée d'une des pires zones de non droit de la République ″
Incompréhensible hélas non, car cohérente avec ses dogmes idéologiques. Même avant d’être ministre de la justice, je n’ai pas souvenir qu’elle ait demandé des mesures fermes et surtout réellement efficaces pour le département dont elle était l’élue. Plus précisément pour mettre fin à ce fléau qu’est l’orpaillage clandestin pratiqué par des bandes criminelles : grave atteinte à la santé des Amérindiens (pollution par le mercure), violences et meurtres à l’encontre des forces de l’ordre, saccage écologique d’ampleur, pillage d’une ressource minière et autre pratiques délictueuses dans ces chantiers.
Depuis qu’elle est ministre de la justice et notamment après le meurtre récent de deux militaires, aucune mesure ou proposition concrète de sa part. Demander au gouvernement l’application de l’état d’urgence sur la partie amazonienne de ce département *, cela heurte probablement ses convictions.
* Seul moyen qui permettrait à la justice et à la gendarmerie d’utiliser efficacement les moyens militaires disponibles dans ce département. Procéder à un raid médiatisé du GIGN sur le lieu où avait été tués une dizaine de jours avant les deux militaires, ce n’était que de la gesticulation modèle Nicolas Sarkozy.
Rédigé par : Trekker | 18 août 2012 à 06:08
Pourtant je l'aime bien le Valls. Il fait son boulot et il le fait bien.
Il chasse les Roms comme Sarko le faisait, mais avec humanité...
Demandez ce qu’ils en pensent les Roms de l'humanité de MV !
Malgré ce satisfecit, je suis obligé de déplorer que M.Valls ait de nouveau fait voir sa nature sectaire socialiste.
En pleine émeute la première réponse du ministre :
"Je ne suis pas là pour passer au Kärcher la cité !"
Polémiquer petit, en plein champ de bataille, je suis désolé Philippe mais Manuel n'a pas fait montre de grandeur d'esprit.
Pour le reste il fait le job.
Au moins un.
Vivement que la "pause" prenne fin.
La France demande des réponses, pas des interwiews et des photos de famille!
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 18 août 2012 à 03:11
Faut-il pleurer, faut-il en rire, je n'ai pas le coeur a le dire ...
Eh oui mon Jeannot je sens que je vais revenir te voir et parler avec toi sur ta belle montagne, apaisé par le chant de ton grillon ...
Notre Hermine persiste dans ses acharnements aveugles et rancuniers mais les choses sont les choses et sont toujours là ...
Faudra bien un jour solutionner le problème de ces gens qui se sont invités ... pardon, incrustés chez nous; ne nous aiment pas, nous pillent, nous insultent, nous culpabilisent, et veulent nous effacer.
Le bannissement n'est pas que pour les chiens, voilà ce que me disent ceux qui ne supportent plus les évolutions subversives de ces gens d'ailleurs qui pourrissent la vie de tous ceux qui veulent s'intégrer ou s"assimiler ... comme me dit mon Lulu ... qu'on les renvoie au pays ... ils comprendront ...
Eh oui mais nos douairières et nos droit-de-l'hommistes patentés s'opposeront et pourtant ne les prendront pas en charge chez eux pour autant.
Ah mon Lulu ! quel bon sens dans ton âme simple et honnête ...
Rédigé par : Stalen IIlitch GUEVARA | 18 août 2012 à 00:49
"Que notre ministre de l'Intérieur soit sur tous les fronts et qu'en plein coeur de l'été il agisse..."
Mais qu'a-t-il fait au juste ?
Le travail d'un ministre, c'est parler et se montrer à la télé ?
Rédigé par : Alex paulista | 17 août 2012 à 23:13
J'ai comme le "vague sentiment" que M. Philippe Bilger n'a pas encore enterré l'épisode des "petits pois". Il a toujours une dent contre notre cher président Sarkozy.
Rédigé par : paul hauser | 17 août 2012 à 22:45
Atteinte aux droits de l'homme, nazi, fasciste, stigmatisation de l'étranger, atteinte à l'honneur de la France terre d'asile, etc. etc., que n'aurait-on pas entendu dans les médias aujourd'hui silencieux, couchés. On n'y entend même pas le syndicat des magistrats ou le juge Portelli au col ouvert.
Ceci dit, si Valls peut faire ce que la droite ne pouvait pas faire sans soulever l'indignation de la pègre médiatique, tant mieux.
S'il pouvait aussi nous amener la TVA sociale, alors je vote Valls contre Sarkozy qui n'a pas eu le courage de la faire.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 17 août 2012 à 22:43
Le problème de M. Valls est moins lui-même ou l'opposition parlementaire que sa propre majorité. Si Mme Taubira semble jouer sa partition sans vrai couac, en revanche Mme Cécile Duflot met "les pieds dans le plat" et ajoute au chœur de l'été sa petite chanson.
Il faut ne pas oublier que M. Valls a déjà eu deux femmes gendarmes tuées à Collobrières et que les policiers ont été "reçus" à coups de chevrotine à Amiens... Il a au moins le mérite de défendre a priori ses forces de l'ordre face à celles du désordre, attitude relativement peu courante dans certaines franges de son propre parti.
Il est vrai aussi que la tradition du maintien de l'ordre en France n'est pas celle de la police d'Afrique du Sud ce jour...
Il convient à présent d'attendre la rentrée. Mais d'ores et déjà, on voit que les premières sanctions pénales sont pour le moins peu douloureuses pour une partie des auteurs déjà jugés, ce qui donne un effet désagréable de mansuétude, même s'il convient de relativiser puisque n'ont comparu que les auteurs d'infractions a priori "simples".
Rédigé par : Robert | 17 août 2012 à 21:56
Bonjour les bisounours.
Vite, que culbuto convoque une commission, le changement a des ratés.
Cependant le changement Taubira est bien là.
Du sursis pour les jeuuuuunes qui crachent sur la France, cassent du poulet et brûlent les bagnoles des gogos drogués aux excuses toujours les mêmes des politicards pro et des journaleux aux bottes de la pensée unique formatée gauche caviar.
Quand les bandes flingueuses et brûleuses vont-elles s'occuper des beaux quartiers des BHL, Attali, Guigou, Taubira, La Twitteuse, et même du gentil culbuto ?
Allez bon courage Monsieur Valls, une chose est certaine: les faits sont têtus et les apaches d'un autre monde rigolent bien de vos déclarations gentillettes enrubannées et inutiles. Christiane T veille.
Vite une commission !!!!!
Ah! j'oubliais, un grand merci à: Giscard, Chirac, Mitterrand, Jospin, Aubry et tous les soi-disant humanistes médiatiques, bon courage et bonnes vacances aux franchouillards... qui bossent et payent.
Rédigé par : le tricard | 17 août 2012 à 21:39
Bonsoir,
Eh oui "Peggy", la mémoire sélective atteint aussi ce blog.
"l'espace démocratique", "humanisme républicain" : il manque encore "stigmatiser" et "jeunes".
Monsieur Bilger, je me désole de la tournure journalistique, bien que très nettement plus talentueuse, que prennent vos billets.
Ce blog ne fait plus partie de mes abonnements. C'est désolant.
Rédigé par : Clodion | 17 août 2012 à 20:46
On arrive au terme d'une politique de 30 ans avec l'avènement du socialisme en 1981.
Doublement du déficit en 1981, création de fonctionnaires : 1 million, Mitterrand déclarait qu'il fallait laisser la drogue dans les quartiers (cela faisait vivre des familles).
On récolte donc les fruits, une dette sous-évaluée mais insupportable, des mafias qui font la loi dans les quartiers avec des kalachnikovs.
Les médecins, les pompiers, la police caillassée, c'est normal.
La gauche dénonçait les demantèlements des camps de Roms, même s'ils étaient commandés par des maires socialistes.
Le maire d'Amiens ce soir sur France 5, attribuait la faute des émeutes au fait de l'abaissement de 30 policiers en moins de l'ère Sarkozy... il est certain que la moitié serait en vacances à cette époque et encore une moitié aurait été de repos. Sept policiers auraient permis d'éviter l'émeute. Minable le maire, responsable de rien.
Comme Hollande attribuant la dette à la droite, tout aussi minable, est irresponsable.
La gauche parlait de sentiment d'insécurité.
La droite ne fait que dénoncer l'hypocrisie de ces personnes qui se sont trompées sur tout toute leur vie.
Rédigé par : Jean-Marc | 17 août 2012 à 20:22