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11 août 2012

Commentaires

Nath

@Trekker

No contrition, man !
Vaut mieux jouer avec les mots qu'avec les armes.

Trekker

@ Nath

Je fais acte de contrition pour ma double infamie orthographique et linguistique : utiliser le C du crime en place du S de la sainteté, et un anglicisme en place d’un mot de la langue de Molière.

Votre interrogation en final, ne manque pas de perspicacité. Un gilet « pare-balles« (préférable qu’il protège de cette dernière au pluriel) ne facilite guère une pratique élégante du menuet ou de la valse.

hameau dans les nuages

Je viens de demander à ma fille de retour dans la ville rose.

Il s'agit du magasin B and H vidéo 420 9° avenue.

N'ayant encore jamais pris l'avion, mes enfants voyagent par procuration.

Alex paulista

@ hameau dans les nuages

Ils étaient à Best Buy ?

Dans cette partie de Midtown il y a beaucoup de juifs.
On les voit parfois bloquer une rue avec une grande barrière pour organiser une fête. Les automobilistes râlent, mais en général ça se passe bien: c'est l'effet Mazel Tov.

Quant à ce qui s'est passé à Toulouse, avouez que ce n'est pas anodin. Je trouve plus ridicule de mettre en une les émeutes à Amiens.

Nath

« Ces mannequins sont munis de censeurs » a dit un commentateur (gilets pare-balles). Si les censeurs étaient munis de pare-balles, leurs censure serait imparable. On est parti de la plage, on arrive au pare-balles !
Pour être plus sérieux, un « senseur » (sensor) ne serait il pas un « capteur » in Molière language ? Quant au « pare-bal », il empêche de danser ?…

Trekker

@ Alex paulista

Je reconnais volontiers n’avoir évoqué que le comportement usuel des policiers US, et avoir omis ce qui en est la principale cause : la prolifération d’armes à feu dans toutes les couches de la population. En conséquence un banal contrôle routier comporte bien plus de risques mortels pour un policier américain, que le même en France par son homologue.

A cela s’ajoute aussi une certaine culture américaine chez tous les détenteurs d’armes : militaires, policiers et civils. En caricaturant c’est du "on tire, et après on constate le résultat", et qui découle en partie d’une volonté de minimaliser et voir annihiler le risque pour soi-même. Ce n’est pas un hasard géographique si la notion de "zéro mort" (dans ses propres rangs seulement) est née et a prospéré dans les forces armées US.

Alex paulista

@ Valerie

Vous interprétez trop mon post.

Gazé veut dire gazé, et je ne reproche rien aux policiers de ce côté-là.

Je ne trouve aucune excuse au dérangé.
Des dérangés, vous en trouverez dans tous les pays. Celui-là, habillé en ninja, je crois l'avoir croisé plusieurs fois près d'un food truck jamaïcain qui en 2008 avait monté un écran pour suivre Bolt (je travaille parfois à quelques blocs plus au nord de l'avenue).

Et je ne suis pas tout à fait d'accord avec Trekker: dans un pays où les armes à feu sont légion, je comprends que les flics soient nerveux si quand ils vous disent de mettre les mains sur le volant vous les plongez dans votre veste ou dans la boîte à gants.

Mais là c'est différent.


@ Mary

Vous avez raison sur un point: l'homme n'a probablement pas ressenti l'énergie des balles, puisque la plupart ont dû lui traverser l'abdomen de part en part.

Trekker

@ Mary Preud’homme

Dans mon commentaire je parlais uniquement des gilets pare-balles des policiers français en tenue, et non de ceux des policiers US. Sujet sur lequel je ne me prononcerai pas, lorsque je n’ai pas de connaissances précises dans un domaine je m’abstiens d’écrire.

Bien évidemment tant dans la police que l’armée, les gilets pare-balles sont testés sur des mannequins et de même chez leurs fabricants. Dans les divers services d’essais - homologations, ces mannequins sont munis de censeurs. Ceux-ci permettent entre autre de mesurer la force de l’impact ressenti par le porteur du gilet, lorsqu’une balle est arrêtée par ce dernier.

Lorsque je vous conseillais de revêtir un gilet pare-balles, et de vous faire tirer dessus à quelques mètres, j’étais sciemment caricatural. Je voulais vous faire comprendre qu’une balle 9 mm parabellum tirée à très courte distance, son impact sur le gilet pare-balles vous met KO. Fait dont vous sembliez plus que douter dans votre commentaire.

Valerie

A l'attention de Monsieur A.paulista le 14 août 2012 à 17:52... sans oublier la tres juste correction effectuee sur mon contresens absolu (Mea culpa !... ouf, ce n'etait pas sur autoroute !!!) par Madame Preud'homme le 14 août 2012 à 18:55

Deux, trois petites choses qui me trottent dans la tete a propos de votre commentaire :

1/ "...un gars un peu dérangé avec un couteau de cuisine..."

Un type qui se balade avec un couteau de cuisine en pleine ville, a moins d'etre boucher de profession et de se rendre sur son lieu de travail ;), et qui de surcroit le brandit face a la Police me semble plutot completement cingle !

Ce n'est pas rien que d'agiter un tel instrument sous le nez de quelqu'un !


2/ L'emploi du terme "gazé" fait, pour moi, reference a l'utilisation qui en fut faite dans les camps d'extermination la ou des malheureux n'avaient aucune echappatoire... si ce n'est la mort.

3/ "avait fumé de l'herbe" : Est-ce une excuse aussi valable de nos jours que la consommation d'alcool au volant l'etait, dans les annees 60 lors de catastrophes sur nos bonnes vieilles routes de France ?!

4/ "Et ces images qui tournent en boucle d'un homme qui se fait assassiner pour de bon.
Quelle classe pour la famille !"

En fait, j'ai visionne (par deux fois) la video postee sur Sky News et je serais bien incapable d'en deduire quoi que ce soit de pertinent. Film d'amateur et, etant issue d'une autre epoque, je me demande l'interet de filmer ce genre d'evenement pour un touriste. Souhaitait-il faire "l'interessant" aupres des amis/famille ? A-t-il satisfait une passion/pulsion morbide irrepressible, un gout du "scoop" qui touche desormais tout un chacun, a-t-il pu payer ses vacances en vendant le film ???

Pourquoi cette video est-elle finalement mediatisee ? Que les policiers fassent leur travail de cette facon c'est un autre debat mais pour l'heure la famille est humiliee de voir l'un des leurs traite pire qu'une bete !

6/ "un exclu de la société !" Sans doute... mais tous les exclus agissent-ils ainsi ?!

N'est-on pas toutes/tous "exclu(e)s" d'une appartenance lorsque l'on adhere a une autre ?!

Quid des personnes handicapees/invalides ? Ne sont-elles pas exclues, elles aussi, de nos societes qui se veulent ultra-performantes et se comportent en rouleaux compresseurs pour les plus faibles, les plus demunis ?

Mary Preud'homme

Pas besoin de cours de balistique Alex. Bien que ce ne soit pas du tout ma partie, j'ai ce qu'il faut à la maison comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire. A savoir des professionnels dignes de foi et pas des bonimenteurs tel que Trekker qui n'aime rien tant que jouer les experts autoproclamé en tout (géopolitique, etc.).
Quant à la qualité des équipements des policiers américains, je ne me fais aucun souci, elle est dans l'ensemble bien meilleure que celle de nos policiers français.
A noter (pour Trekker dont les propos pourraient induire en erreur de jeunes lecteurs imprudents) que les tests de gilet p-b sont pratiqués exclusivement, dans les écoles de police, sur des mannequins.

Alex paulista

@ Mary Preud'homme

Je faisais justement la comparaison pour dire que nos flics n'étaient pas à blâmer, et que les événements de Times Square étaient bien plus honteux pour les USA.

Pour un 9mm comme le Glock 19 l'énergie de la balle est équivalente à 46kg lâchés de un mètre.

Trekker

@ Perplexe-gb

L’éducation stricte et les vacances à base d’efforts quasi permanents que vous décrivez, c’était la norme chez une bonne partie de la riche et surtout moyenne bourgeoisie jusque dans les années 50. Actuellement ça n’existe plus guère, hormis au sein d’une certaine bourgeoisie aisée ou moyenne, catholique rigoriste-traditionaliste. Cette tranche de population n’est qu’une minorité au sein des riches et de l'ensemble de la bourgeoisie.

Les «bobos « qui sont une forte composante de l’actuelle bourgeoisie, et notamment dans les grandes métropoles urbaines, sont bien loin d’avoir les mêmes pratiques avec leurs enfants. Bien qu’ils scolarisent leurs enfants dans des établissements privés à caractère confessionnel, ils veillent à ce que ces derniers ne soient pas trop rigides avec leur progéniture.

Trekker

@ Mary Preud’homme

« Alex paulista qui au passage m'a scotchée avec son histoire de gilet pare-balle à quatre sous qui vous laisserait KO après une seule balle ! «

Je vous conseille de faire l’expérience suivante : endossez un gilet pare-balles résistant à l’impact de balles de 9 mm parabellum tirées à 1 mètre *, demandez à un copain policier ou tireur sportif de vous tirer sur ce gilet une seule balle de ce calibre et à cette distance. Le choc que vous ressentirez équivaudra à celui d’un coup de poing porté par un boxeur poids lourd. Cela risque fort de vous projeter sur le dos au sol, et a minima vous serez moitié KO pendant quelques minutes.

Même si vous n’avez pas une ou deux côtes fêlées suite à cet impact, vous ressentirez quelques fortes douleurs pendant quelques jours. Les plaques en Kevlar ou céramique de ces gilets arrêtent les balles mais sont loin d’être des amortisseurs.

Attention soyez vigilante dans votre choix, tous les gilets pare-balles sont loin d’arrêter du 9 mm parabellum tiré à quelques mètres (notamment à balle blindés ou semi-blindés) . Entre autre c’est le cas des gilets basiques distribués aux policiers en tenue.

Même le top en matière de gilet pare-balles militaire, telle la version lourde ( ~25 kg ) des équipements « Félin « de l’armée française, certaines balles perforantes au calibre NATO 30 et 50 ou leurs équivalents russes peuvent les traverser bien que tirées à plusieurs centaines de mètres.

@ Alex paulista

Totalement d’accord avec vous, les cops US dans l’affaire citée ont pratiqués délibérément des tirs à tuer et non un de légitime défense : à cette distance, il leur suffisait au plus de lui tirer une seule balle et dans l’épaule.

Certes rien de surprenant, quand on connaît un peu les méthodes de la police US pour un simple excès de vitesse sur une autoroute ou rocade, et là vous avez intérêt à vous arrêter immédiatement au premier commandement par haut-parleur et poser sagement les mains sur votre volant. Le cops arrive à votre hauteur le colt 45 braqué sur vous, et quand ce n’est pas avec un riot gun’s. Il est alors plus que conseillé de ne pas plonger une main dans votre poche, pour prendre votre paquet de cigarettes ou même un kleenex. Vous risqueriez fort de recevoir un demi-barillet de balles, ou quelques cartouches de chevrotines.

Etrange pays où une affaire criminelle peut se solutionner par une transaction financière, et où les cops fonctionnent tels les shérifs époque conquête de l’Ouest.

CHAMBRIS

Au-delà des splendides tentatives de maniement de la langue française et de son riche vocabulaire, cet article sonne creux, comme l'est souvent tout exercice totalement détaché de la réalité : en effet, l'article reprend des citations parues dans un article du Monde, lequel a été rédigé par une journaliste que j'ai eu la chance d'accueillir à Rosny-Plage... Aucune remarque particulière à l'encontre de la journaliste du Monde qui a passé environ 4 heures au coeur de Rosny-Plage : son article ne prend pas en compte toute la dimension de l'opération Rosny-Plage, mais c'est son choix, et il est respectable, puisqu'elle sait exactement de quoi elle parle... Même remarque pour le reportage de LCI, qui a mis l'accent sur la satisfaction ressentie par les usagers de l'opération, et qui a présenté succinctement les activités annexes, qui sont aussi importantes que la plage et la piscine... Si l'auteur de cette tribune, plus affligeante que véritablement sensée, avait pu se rendre à Rosny-Plage, il aurait pu découvrir l'ensemble des activités proposées par les éducateurs sportifs de l'Ecole Municipale des Sports, les jeux de société animés par des associations solidaires, les sensibilisations à la nutrition et à l'activité sportive concoctées par l'Atelier Santé Ville, et j'ose croire que son avis aurait été sensiblement différent : en effet, Rosny-Plage, au-delà de la piscine, du sable et des palmiers a également, et surtout, une dimension éducative et sociale, bien au-delà des "stéréotypes" fustigés par notre écrivain très immobile... Ainsi "Rosny-Plage" ne "fend pas le coeur" en "tentant de combler une absence" et en montrant "à quel point la destinée de certains est sans issue" : lors de la première édition, une dizaine de jeunes enfants repérés par les éducateurs sportifs ont ainsi pu intégrer l'Ecole Municipale des Sports pour toute l'année 2011-2012, en bénéficiant du quotient familial proposé par la mairie... Il n'y a donc aucune "vulgarité insouciante, surabondante et somptuaire" dans ce qui n'est pas un "simulacre de plage en plein béton" : Rosny-Plage est l'occasion pour la Direction des Sports et de l'Animation d'aller à la rencontre d'un possible nouveau public pour la saison future, de détecter des jeunes en véritable difficulté (le sport est un formidable outil d'insertion sociale...) et d'offrir des opportunités à des familles en mal d'activités... Effectivement, l'auteur a vu juste sur au moins un point : nous sommes très loin des "fulgurances parisiennes et bobos... de Bertrand Delanoë" !!! Ces propos, repris ici, n'engageant, évidemment, que leur auteur, décidément tristement inspiré !!!

hameau dans les nuages

@Alex paulista | 14 août 2012 à 17:52

Figurez-vous que ma fille et mon gendre étaient dans un hotel de la 8ème avenue et ont assisté à ce déploiement de police impressionnant sans en savoir vraiment la cause.
Drôle de gens quand même, jamais de juste milieu. Sept balles sur douze dans le corps de cet individu là où un coup de taser aurait suffi.

Dans la même journée ils sont allés dans un grand magasin d'informatique toujours au coeur de New York. Ce magasin avait ses employés tous couverts de la kippa. Au moment du règlement de leur achat le caissier vit leur provenance : Toulouse ! et de vouloir engager la conversation sur l'affaire Merah... et d'expliquer que chaque fait antisémite dans le monde faisait la une des journaux.

Allez savoir pourquoi.

Mary Preud'homme

A Valérie :

"and perceived hostile policing" :

Ne croyez-vous pas que la traduction serait plutôt : et une police perçue comme hostile.

Ce qui n'est pas du tout la même chose. Et nous aurait évité le couplet "flicophobe" habituel d'Alex paulista qui au passage m'a scotchée avec son histoire de gilet pare-balle à quatre sous qui vous laisserait KO après une seule balle !

Alex paulista

@ Valerie

C'est vrai.
À Times Square, au milieu des touristes, la police balance douze pruneaux de neuf millimètres à un gars un peu dérangé avec un couteau de cuisine.
À bout portant, puisque les policiers se justifient par le fait que le suspect les menaçait à moins d'un mètre.

Il avait déjà été gazé et avait fumé de l'herbe. L'impact d'une seule balle dans le torse, même avec un gilet pare-balle, vous met KO. Je ne comprends pas bien l'utilité de vider son chargeur (un seul policier a tiré neuf des douze balles).

Quelle bienveillance policière envers un exclu de la société !
Quelle belle image de leur pays !
Et ces images qui tournent en boucle d'un homme qui se fait assassiner pour de bon.
Quelle classe pour la famille !

Valerie

Loin des plages, "c'est chaud"... aussi !
Pas pour les memes raisons :

http://news.sky.com/story/972406/rioting-french-youths-open-fire-on-police

"Tensions remain high in France's rundown suburbs, where poor job prospects, racial discrimination, a widespread sense of alienation from mainstream society and perceived hostile policing have periodically touched off violence.

Que l'on pourrait traduire ainsi :

Les tensions restent elevees dans les banlieues francaises abandonnees ou les faibles perspectives d'emplois, la discrimination raciale, la sensation largement partagee d'etre exclus de la societe et l'hostilite policiere est vivement ressentie relancent sporadiquement la violence.

http://www.guardian.co.uk/world/2012/aug/14/french-city-amiens-riots

Triste image de la France vehiculee a l'etranger !

hameau dans les nuages

@ Trekker | 12 août 2012 à 19:02

Sur les normes imposées par Bruxelles et souvent aggravées par la France dans le domaine agricole, j'ai eu ma petite expérience d'éleveur qui recevait des brochures subventionnées sur papier glacé sur lesquelles il était mentionné plein de "conseils" comme par exemple :

"ne trayez pas dans le noir, allumez la lumière dans l'étable"

"si votre remorque déborde remplissez-la moins afin de l'éviter"

"il est pratique pour l'éleveur d'avoir un chien de berger"

"si vous êtes blessé à une main mettez un pansement afin de ne pas contaminer le bétail" (j'aurais pensé le contraire...)

Avec "l'Europe" nous en sommes au même stade qu'avec les troufions de la guerre de 40. Illettrés pour beaucoup et ne reconnaissant pas la jambe gauche de la droite, mon père me racontait que pour les faire avancer au pas il fallait scander : "une ! deux ! paille ! foin ! paille ! foin !".

Il n'y en a plus pour longtemps.

Marie

La mer pour 1 euro tout l'été !

Quelque 10.000 Haut-Normands vont donc pouvoir bénéficier d'un aller-retour à 1 euro en bus ou en train Région. L'opération est valable le samedi ou le dimanche tous les week-ends de l'été et le 15 août.

http://www.hautenormandie.fr/Environnement-Transports/La-mer-pour-1-tout-l-ete

Marie

Comme chaque année depuis 2003, la région Nord Pas-de-Calais et la SNCF mettent en vente des billets de TER à 1 euro, pour aller s'aérer sur une journée à la campagne ou sur la Côte d'Opale.

http://nord-pas-de-calais.france3.fr/info/ter--un-billet-pour-la-mer-a-1-euro--74658160.html

perplexe-gb

Prendre pour exemple la plage comme activité de vacances utile, c'est bien médiocre, du moins la partie bronzage de celle-ci. La partie découverte et la partie sportive ne doivent pas être présentes à Rosny-sous-Bois. Il est vrai qu'ils sont habitués à voir la richesse. Mon épouse que j'avais emmenée au centre commercial de Rosny-sous-Bois avait été choquée de voir cette concentration de magasins et de boutiques de luxe, ses mots avaient été "je comprends les violences des banlieues devant cet étalage de la facilité".
Les vacances bourgeoises c'est au contraire un rapport constant à l'effort. On est souvent loin de la facilité. Et c'est bien ce qu'en ce moment certains tabloïds anglais reprochent à leurs public schools ou écoles privées, de fournir trop de médaillés olympiques.
L'éducation des riches en France ne correspond en rien à l'image véhiculée. En aucun cas un gosse de riche ne sera à la tête d'un pactole gagné à la loterie. En général dans son adolescence, il aura moins d'argent qu'un dealer et jamais il n'aura le salaire d'un joueur de foot. Sa chance repose sur l'éducation reçue, sur il est vrai la mise à sa disposition des moyens de la famille pour jouer et étudier en collectivité.
Je précise, les riches pourraient être les millionnaires en euros. Quoique à gauche on montre le train de vie de milliardaires (un milliard égale mille millions) et on tape sur le millionnaire, rien dans les mesures de Hollande sur le milliardaire.
En somme la gauche entretient l’idée qu’être riche c’est aller au paradis du jour au lendemain et de claquer les doigts pour tout avoir.
Les communes qui parlent beaucoup de mixité sociale devraient s'inspirer de ces éducations bourgeoises très strictes. Qui d'ailleurs sont très bien comprises par ceux qui le veulent. Les maghrébins qui réussissent en France, racontent que leurs parents les tenaient beaucoup. Si les services de l'Etat tuent le scoutisme c’est par pur rejet de la classe bourgeoise.
Un prêtre de Sainte-Croix de Neuilly disait au siècle précédent que les enfants issus de ces milieux aisés ont la chance de ne pas avoir des niveaux de fortune qui corrompent et avilissent, mais de pouvoir débuter dans la vie avec confiance. C'est cela que la République devrait pouvoir donner à tous. Les lycées d’excellence semblent être bâtis sur ce modèle.

Nath

Bonjour Catherine Jacob,

D’accord à 100%, et sur « les petits Japonais assis sur leur 10 cm2 ». J’ai revu à la TV un reportage sur les fameux studio capsules (environ 2m2) où les habitants de Tokyo rentrent dormir. Le pied ! Merci pour la photo. En arrière-plan de Rosny-Plage, je reconnais ces pavillons qui résistent encore, et l’avenue… dont j’ai oublié le nom.
L’épreuve de « perception de l’éphémère » devrait être inscrite aux J.O.
On comptera les médailles, même en chocolat.
Merci d'être, d'une certaine façon, à contre-courant sur ce blog sérieux et "géostratégique".

Tipaza

Mais pourquoi faut-il partir à la mer en vacances ??? On peut très bien « vacancer » sur place.
La liberté de l’emploi du temps, déambuler sans se presser, voir ce qu’on n’avait vu faute de temps, ne rien faire quand tout s’agite autour de vous.
Enfin la mode est impérative mais c’est la mode.
Positivons tout de même. Imaginons que la mode soit à la montagne, vous voyez des alpages, sentiers, vaches, moutons, neiges éternelles, glaciers au cœur de Rosny-sous-Bois, ou pire au cœur de l’Ile Saint-Louis ???

Trekker

Pourquoi le maire de Rosny offre-t-il aux jeunes de sa commune un Paris Plages en version hard discount ? Le budget municipal ne peut leur financer un séjour de quelques semaines en colonies de vacances. D’ailleurs ces dernières sont de plus en plus rares, et Xavier Nebout en explique fort bien les causes : dérive règlementariste proche de l’ubuesque, et judiciarisation de la moindre infraction.

Résultat, le coût séjour / jour a explosé en l’espace de vingt-cinq ans (une génération), et les municipalités ne peuvent plus financer des envois conséquents. Les communes qui pratiquaient cela étaient, et sont toujours majoritairement peuplées de foyers à faible et bas revenus. Leur ratio moyen financier / habitant, est de loin inférieur à celui d'une ville comme Paris.

Face à cette très forte régression du nombre de départs en colonies de vacances, et à la croissance élevée des coûts des lieux d’accueil : mise en conformité avec les X nouvelles normes résultant de ce règlementarisme. Les mairies et organismes (fréquemment, comités d’entreprise) qui étaient propriétaires ou locataires de ces infrastructures, les ont vendues ou ont résilié les baux.

Cette furia règlementariste doit autant à nos élus de gauche que de droite, mais aussi beaucoup à l’Europe : voir la multiplicité des normes imposées par Bruxelles, et cela en tous domaines. Nos élus ont vu dans cette prolifération de règlements un moyen pour arriver à cette chimère qu’est une société à risque zéro. Conjointement offrir des emplois temporaires (sur encadrement des colonies de vacances) aux fils et filles de leur clientèle d’obligés, et des marchés (rénovation des infrastructures) aux entreprises du BTP : de la PME aux grands groupes, elle savent être ″reconnaissantes″.

Quant aux mouvements de scoutisme et assimilés, dont Xavier Nebout a raison de rappeler quelle fut leur importance et notamment éducative, eux aussi ils ont avant tout décliné suite à ce règlementarisme, qui a de fait fortement réduit le champ de leurs activités et accru notablement leurs coûts de fonctionnement.

Bien évidemment cette importante dérive règlementaliste n’est pas la seule cause de cette importante régression des colonies de vacances et mouvements scouts. Mais à mon sens c’est la principale, quand on ″casse l’outil″ existant il est difficile de maintenir l’activité au même niveau. Cela quelles que soient l’implication et la sincérité de l’engagement de ceux qui le faisaient vivre.

calamity jane

Eh oui Savonarole ! oublier son savoir pour le mettre en harmonie avec le moment présent n'est pas à la portée de toutes les bourses (du savoir) !
Et, en effet, à quoi servirait de citer Marc-Aurèle quand d'autres dieux envahissent nos références... N'est pas Bilger qui veut !

Pietri S.

Savonarole 9.18 et 12.20
Excellents tout est dit, rien à jeter LOL

Xavier Nebout 10.36
La vie à la dure enveloppée de ouate, le tout sans effort, à portée de main...
Vous ne voudriez tout de même pas que nos chères têtes blondes -toutes ne le sont pas- souffrent, vous risqueriez qu'ils appellent le 119 et vous dénoncent, tortionnaire que vous êtes LOL LOL LOL LOL

adamastor

J'ai la désagréable impression, à la lecture de ce billet et de nombre de commentaires, que notre pays serait devenu un pays sous-développé, subsahélien, ou bien un pays miséreux. C'est du Zola. Heureusement certains commentateurs trouvent des côtés positifs à ces entreprises. Paris Plages n'a pas suscité autant de misérabilisme. Mais Rosny-sous-Bois... évidemment...

Savonarole

Catherine Jacob ! Encore les Japonais !
Alors que j'en rapatrie une centaine par an, de Paris au Japon, car ces samouraïs subissent un choc culturel en France, en débarquant à Roissy...
Ils ont massacré les Chinois, mais ne supportent pas la vulgarité de nos garçons de café... ou de nos taxis...
Victimes du syndrome de Stendhal, ou adeptes du "sentiment océanique", ils perdent pied à Paris, en moins de 48 heures.
Le prochain Japonais qui me tombe sous la pogne je l'emmène à Rosny-Plage.

Bea33

Cette construction de tristesse que ce soit à Paris où ailleurs c'est de vouloir amener du rêve dans le réel en oubliant que le rêve c'est dans la tête et pas sous le derrière quand on est assis sur du sable.

Boris

Beau billet, monsieur Bilger. Mais je ne sais si je ferai de Rosny-sous-Bois un des bouts du bout de l'échelle sociale. Qu'il y ait de la désespérance, et beaucoup, j'en suis convaincu. Mais le paysage social y est varié. Mon beau-frère habite Neuilly-sur-Marne, le parking de son immeuble est un self-service pour les bandes du coin, mais il est largement dans la classe moyenne supérieure : les prix de l’immobilier à Paris pour une famille avec enfants explique cela.
Il y a d'autres critères, évidemment, et je n'aimerais pas vivre dans autant de béton, ou d'insécurité : mais le plus important pour juger de l'espoir ou du désespoir d'une localité me semble être l'emploi. A Rosny-sous-Bois, le taux de chômage est de 12,5 %. A Montfermeil, de 15 %. A Vaulx-en-Velin, il frise les 20. C’est beaucoup.
Mais dans des zones moins médiatiques, plus nordiques, c’est pire : à Maubeuge, il dépasse les 26 ; les 25 à Sedan ; les 24 à Lens. Les 23 à Givet - il est vrai que nous sommes quasiment en Belgique, côté Charleroi…
Comme remède à la mélancolie, les terrils valent bien les tours - d’autant qu’il y en a aussi. Mais l’impression la plus forte que m’a faite une commune française, c’est Tergnier, dans l’Aisne. Je ne décrirais pas, mais le trajet de la gare à ce qui tient lieu de centre-ville vous frappe en plein visage.

Catherine JACOB

«La vérité douce, amère sort de la bouche des enfants. Soukhaina, âgée de 10 ans : "Je dirai à mes amis que je suis allée à la plage, même si y a pas vraiment la mer, ici." »
Et les petits Japonais alors, qu'est-ce qu'ils vont dire ? :
"Je dirai à mes amis que j'ai trouvé dix centimètres carrés pour poser mes fesses sous les cerisiers du parc TOSO à CHIBA pendant une demi-heure" ??

Rosny Plage 2012  :

Les Japonais appellent 風情 (Fuseï) cette forme d’esthétique (= perception du beau) qui se fonde sur l'émotion que provoque le sentiment de l'éphémère. Les enfants de Rosny ont donc cette chance que d'apprendre à apprécier ce qui ne durera pas même le temps d'un état de grâce présidentiel... et la première chose à faire avant de se plaindre (ou de plaindre leurs habitants) me paraît plutôt devoir être de remercier les petites mairies des efforts qu'elles font avec leurs petits moyens plutôt que de suivre le mouvement qui consiste à dépenser d'abord l'argent qu'on n'a pas Mettis de Metz par exemple qui construit toutes ses lignes en même temps plutôt que l'une après l'autre) !!

On peut également faire observer que l'exposition sans précautions et excessive des enfants des classes aisées au rayonnement accélérateur de production de vitamine D par l'organisme, renforcée encore par la réverbération de l'eau, est l'une des causes majeures de l'apparition de mélanomes (= cancers de la peau) chez l'adulte d'aujourd'hui.

Grâce aux petits moyens de leur municipalité, les enfants de Rosny ont donc la chance de pouvoir apprécier une idée de la plage, de ressentir une émotion esthétique qui leur permettra peut-être d'améliorer leurs conditions de vie dans le futur, tout en échappant aux dangers de la surexposition sous l'absence de surveillance de parents ou d'éducateurs mal informés ou négligents !

Xavier NEBOUT

Il y avait la colo, mais maintenant, comme il faut moniteurs, éducateurs, directeur de centre, cuisiniers tous dûment diplômés, et finalement autant de personnel que d’enfants, plus qu’il faut aussi un moniteur diplômé pour nager, jouer aux boules ou pour marcher, ça coûte une fortune (au contribuable car la plupart ne payent rien ou pas grand-chose). Et pour couronner le tout, s’il y en a un qui file une mandale à un drôle, tout le monde se retrouve en prison !

Du scoutisme, du trait de génie de Baden-Powell, les éclaireurs de France noyautés par le PC en ont fait des jeunesses communistes. Des scouts de France, les curés « progressistes » en ont fait à peu près la même chose à quelques chefs héroïques près. Les scouts d’Europe se sont fait avoir à leur tour et deviennent l'ombre de ce qu’ils ont été, Il reste des tradis SUF etc, mais comme n’y vont que les enfants BCBG, le coup de maître de BP ne se perpétue pas. Et puis ils sont harcelés par la jeunesse et les sports car s’il y a quelques quatre cents noyés par an sur les plages, il s’agit d’interdire le scoutisme s’il y en a un seul chez lui.

Bref, de combines en combines pour payer un nombre pas croyable d'éducateurs et moniteurs cadres du parti à s'envoyer en l'air les trois quarts du temps, et de déresponsabilisation de l’individu en fuite de tout risque inhérent à la vie, les socialistes proposent le camion de sable au bord d’une flaque avec baignade interdite.

Mais en plus, ils nous font le cours sur le luxe des riches.
Ce n'est pas neuf. Dans les années 60, alors aux Eclaireurs, j'avais eu un cours chez les formateurs cocos de Marseille pour nous dire que la culture était réservée aux riches car les postes en FM étaient chers...

calamity jane

Paris en fête - de Françoise Paviot.
Important crédit photographique dont une de Paul Almassy "Rock'n roll" sur les quais de Paris 1955.
Quelque chose aurait-il changé ?

"Mais Paris était une très vieille ville
et nous étions jeunes et rien n'y était
simple, ni même la pauvreté, ni la richesse
soudaine, ni le clair de lune, ni le bien,
ni le mal, ni le souffle d'un être endormi
à vos côtés dans le clair de lune".
Ernest Hemingway -Paris est une fête, 1964-,

pendant que Rosny-sous-bois devient Rosny-sur-plage.

Savonarole

Avant de se préoccuper de la Syrie, la France doit d'abord envahir et annexer le Luberon et libérer ce territoire de tous ses ministres socialistes.

Certes de durs combats auront lieu du côté de Gordes, une espèce de Monte Cassino imprenable, mais du côté de l'Isle-sur-la-Sorgue, on pourrait prendre en otage tous les antiquaires et brocanteurs de gauche et négocier la réédition de la ville.

Ce sera un peu les "cadets de l'Alcazar", mais la gloire nous attend au bout du chemin.

Savonarole

"La révolte de mai 68 n'est pas loin..."

Rédigé par : RF @ PB | 12 août 2012 à 07:03
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Mai 68 ? Une jacquerie de petits bourgeois, tous devenus notaires, allons...

RF @ PB

Poignant !

Vous auriez pu appeler votre billet "Sur le pavé, la plage".

La révolte de mai 68 n'est pas loin...

Savonarole

C'est précisément les pauvres qui se gavent de Gala et de Closer et quand on est juste au-dessus du pauvre, on lit Match et on regarde "Secret Story" à la télévision. Le "Préc-Prol" adore rêver...(*), et il se console avec "L'amour est dans le pré", il réalise ce à quoi il a échappé et qu'il vaut mieux vivre en ville qu'à la campagne, contrairement aux absurdités d'Alphonse Allais.

Avant que vous ne partiez tous à la messe, relisez "Les soliloques du pauvre", de Jehan Rictus... "je croirai en la justice, le jour ou je verrai les socialistes crever de faim au Palais Bourbon" (1890...)

Remarquez qu'à Droite, on nous a aussi beaucoup fait rire, ainsi François Mauriac : "Je veux bien mourir pour le Peuple, mais vivre avec lui, jamais !"

(*) "préc-Prol", précaire-prolétaire.

Alex paulista

Moi je trouve que c'est une excellente initiative, ce Rosny-Plage. Surtout que la pire racaille a suivi la masse pour dealer et violer, comme à Argelès tous les ans.

Allez voir les beaufs de base dans un des campings du Barcarès (l'Europe ou Le Floride et l'Embouchure, embouchure de l'Agly... berk). Ils peuvent aller à la plage à pied ou à vélo (elle est à 2 km), mais la plupart restent à la piscine du camping tous les jours de leur séjour.

Puis allez voir les beaufs de la haute à Formentera. Ils pavanent sur leur yacht qui mouille à distance, font un petit plouf dans l'eau autour du bateau... c'est sinistre. À Ibiza, vous les croisez à l'Amnesia où ils payent le droit de bouchon pour boire leur propre champagne de marque, entre deux vodkas-pomme. Ça attire des blondasses, toujours les mêmes.
Pourtant, Ibiza est magnifique, on peut y aller hors saison, faire le tour de l'île en voilier avec un monitor pour pas cher. Mais non, les riches sont là pour parader.

Leur soirée est probablement plus pathétique que les ébats sous la tente avec les jeunes Hollandaises du camping.

Bref, le vrai luxe c'est savoir ce qui est bon...
En outre vous oubliez que tout le monde n'habite pas à Paris. Pour beaucoup la mer est à côté toute l'année. Mais ils rêveraient d'avoir Paris à portée de RER.

Finalement Rosny-Plage est la constatation objective que les gens veulent juste un lieu pour se réunir.

Allez voir comment les Brésiliens s'entassent dans la piscine de leur "club" à São Paulo ou à Rio, alors que la plage n'est pas bien loin...

http://www.youtube.com/watch?v=In_JyyEKA9k
(à 1m48)

Poil à gratter chez Pic de la Mirandole

Notre Hermine découvre le tiers-état à qui des humanistes prescrivent des copies de joujoux habituellement réservés à la nomenklatura fonctio-bobo super nantie, protégée et pas partageuse... sur ses deniers.

Sommes-nous dans un accès ou excès de repentance, la résilience d’une culpabilité ou d’un raptus liés à une prise de conscience de la condition de privilégié ou tout simplement l’éblouissance d’une découverte sociétale …

C’est beau et touchant comme du Verlaine tamisé et reconditionné par Zola.

Pourtant … pourquoi autant de gens veulent vernir chez nous et surtout ne jamais repartir ou être reconduit d’où ils viennent … Nous avons le meilleur système redistributif et soignant de la planète ... les handicapés, les infirmes, les familles nombreuses venues d’ailleurs, les blessés de la vie, les chômeurs et même les parasites disposent de 400 formes d’alloc en tous genres …

Mes sages Maîtres m'ont prescrit un excellent remède pour surmonter cette peine et ce mal si pénibles et difficiles à voir et supporter ... et pouvoir en parler sans compassion inutile, vaine et souffreteuse …
Prendre quelques « malheureux » chez soi et les faire profiter de notre façon de vivre … pour partager et surtout leur apprendre et leur donner envie … de vivre autrement …

C’est ce que j’ai fait avec une femme battue, une famille à la dérive et un jeuuuune harcelé par notre justice nombriliste, aveugle, partisane et … injuste …

Enfin in fine … un quart d’heure et quelques lignes de commisération emphatique et gratuite ne fait pas de mal même si elle ne pas de bien … surtout si ça évite de parler des vérités qui dérangent … mais ne soyons pas trop long, dérangeant ni simplement humain … c’est très mal vu …

Pietri S.

JT 12.44

Vous méritez une "standing ovation" et quelques rappels...

Excellentissime !

Jean-Dominique Reffait

A Champigny, on a la Marne. Alors Champigny-Plage est tout de même au bord de l'eau même si l'on ne s'y baigne pas. La piscine est duraille à aborder, c'est plus une pateaugoire pour les plus petits. Il y a une buvette, une petite scène pour les artistes, une tyrolienne pour les enfants et des chaises longues face à la rivière. Un petit air de Gabin et Renoir. Mon fils de 7 ans adore, pourtant habitué à des vacances "classiques". Il est vrai qu'il profite de tout lui, des vraies plages comme des fausses.
La mélancolie que vous décrivez, on ne la perçoit pas. Les enfants savent échapper à ces contraintes, ils jouent et c'est tout ce qui compte pour eux. Les ados s'y ennuient mais ne s'ennuient-ils pas aussi au cours des vacances familiales à la mer ? Les parents sont soulagés, ils n'ont pas les moyens de partir, du moins leurs enfants auront-il vu autre chose que la cité ordinaire. Ils ne viennent pas y trouver une illusion de richesse, impossible de les abuser sur ce point, mais quand vous êtes sur une chaise longue, le nez planté vers le ciel avec des odeurs d'huile solaire autour de vous, l'esprit s'évade. C'est ce qui compte. Il faut toujours faire plus d'effort quand on est pauvre, ça se mérite.

Nath

Ah, Rosny-sous-Bois ! J’y ai habité et enseigné… il y a 35 ans. C’était bien !... Petits pavillons et plus loin, des immeubles HLM, le « Mall » (Centre Commercial) Rosny 2, la ligne Gare de l’Est-Reims… Mais, d’ici, à 20 000 km de la France, j’imagine Rosny-Plage... dont je ne connaissais pas l’existence.
Et après tout, pourquoi pas une création de ce type ? PB dit : « cette création révèle une France sous un jour infiniment plus triste que les fulgurances parisiennes et "bobos", renouvelées, de Bertrand Delanoë. » .Certes ! Mais au moins, on a le plaisir, l’eau, le jeu, la détente, l’oubli de la dure réalité… pendant quelques jours.
Je ne suis pas sûr que Paris Plages rassemble uniquement des bobos, j’en suis même certain. Ces gens-là ne se mêlent pas à la plèbe !
J’ose inverser le propos de PB pour dire que, finalement, tout bien pesé :
« ces fulgurances parisiennes et bobos » (pense-t-il aux Gay Pride et autres éclats festifs dispendieux de la capitale ?) sont bien plus tristes car, finalement, ce ne sont que de vains jeux du cirque. Le pain, ces gens-là l’ont. Les autres n’ont que de l’eau (ou presque !) mais au moins, leur illusion les aide à (sur) vivre.
« Le maire manifeste à quel point la destinée de beaucoup est sans issue. ». D’ici, je ne sais même pas qui il est, ni son parti... mais il me semble que cet effort est louable, même s’il apparaît démago, ridicule, et vain pour certains.
A chacun son bon plaisir !
Quant aux "people" ?... Qu'ils aillent se faire voir... ailleurs !

Yves Abram

Même appréciation que Véronique Raffeneau. Bien à vous

Jean-Paul Rousselot

L'injustice de notre pays, avec ces deux mondes, l'un qui tend les bras, et l'autre qui se gave.
L'exemple du luxe dépravé de l'arriviste Bernard Tapie avec son bateau le Reborn, à 50 ou 60 millions € et des fauteuils en léopard (Le Canard enchaîné N° 4789).
La rédaction de votre blog me fait penser à un photographe qui fait un zoom sur un village, et vous, vous le faites avec des mots, qui font de la peine, parce qu'ils sont vrais.

H.

Bonjour,

"Un agrégat inconstitué de peuples désunis" : Mirabeau, au sujet de la société française avant la Révolution. Jamais cette phrase n'a été aussi juste.

Bon week-end

Savonarole

Dans les années 80-87, la Gauche triomphante organisait des trains SNCF pour des milliers de bambins qui allaient "enfin découvrir la mer", étant bien entendu que l'ignoble Droite avait interdit la mer à nos chères petites têtes blondes, sous Giscard...
Mon entreprise s'occupait alors d'assurer la protection médicale de ces enfants, pendant la durée du séjour "à la mer"... On en pleurait tous les soirs à la télévision, on passait de Dickens à un néo-Léon Blum aquatique. La France découvrait, larme à l'oeil, que nombre de nos gamins "n'ont jamais vu la mer"...
Bref, on a très vite remballé nos équipes d'urgence, d'ambulances et d'hélicoptères, la gauche s'est vite aperçue que c'était un gouffre à pognon, du coup nos socialistes ont inventé les bacs à sable en bord de Seine.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« Faute pour le destin de chaque jour d'avoir le droit de s'évader de sa gangue pour se réchauffer ailleurs, on s'empare de quelques stéréotypes pour faire croire à ces gens immobiles par contrainte qu'ils ont presque bougé. »

Paris Plages, Rosny-Plage ne sont pas des cas isolés. De plus en plus de villes organisent en été des opérations de ce genre. Il existe même depuis quelques années Metz Plage, ville que vous connaissez bien.

En fait il s’agit une idée tirée d’un slogan un peu loufoque soixante-huitard qui disait « Sous les pavés la plage ». Idée que personnellement je trouve plutôt bonne à une époque où les sondages nous disent que de moins en moins de Français partent en vacances.

Une façon de mettre sinon la ville à la campagne, ainsi que le préconisait Alphonse Allais, mais permettre à tous ceux dont le budget vacances est limité de retrouver un environnement qui ne diffère pas vraiment de celui que l’on retrouve au bord de la mer : brumisateurs, beach-volley, espace pour enfants, etc.

Evidemment il ne manque qu’un élément au décor : la mer. Mais avec l’odeur des crèmes de bronzage, il est possible de l’imaginer tout près. Il suffit pour cela d’un peu d’imagination.

Et les enfants, c'est bien connu, ont beaucoup d'imagination.

JT

D'accord pour la qualité du billet et la réalité de la chose décrite. Réserve sur le fractionnement de notre pays en comptuaire et accablé ou nostalgique. Il y a aussi des gens qui travaillent, en tirent un légitime bénéfice, paient leurs impôts pour nourrir la déferlante fonctionnaire et sociale et font modestement leur bonhomme de chemin, ils ne sont pas intéressants, d'accord, ils n'ont pas la TV et préfèrent la marche ou le vélo à la caravane estivale. Mais quand depuis 50 ans nos syndicats marxistes crachent sur les usines, sur les patrons qui se défendent mal, que les gouvernements font tant et tant en adhérant aux thèses mondialistes par ailleurs incontournables, sans chercher à en tirer bénéfice, qu'ils pensent aux services au lieu de penser à la production seule capable de nourrir les services, qu'on dit aux riches "allez, partez, on ne vous aime pas", que le Président confirme et signe en campagne qu'il adhère à cette détestation, que le pays au lieu de devenir attractif devient répulsif et que la force de production s'en va, oui, bien sûr, on a une population qu'il faut materner, un peu, pour lui faire voir ce que les "riches" ont, en immensément mieux.
On peut alors pleurer sur la force disparue, la vigueur virile des congés payés et la joie du départ mais dauber par ailleurs sur la tristesse des axes de transhumance. Mais c'est l'égalité, voyons, tous à crever de chaud sur les galets. Le résultat, c'est cette immense médiocrité des congés, à la queue leu leu, à bouffer des frites grasses et des pizzas surgelées à 20 € la portion. Vivre à contretemps c'est un art de vivre, disait James de Coquet, en France il n'y a plus d'art de vivre, sauf caché au sein des clubs fermés. Il y a cette vieille passion du communisme qui rend tout le monde médiocre, dans sa vie, dans ses mirages comme dans ses vacances.
Dans les cités, bien sûr, mais qui les a créées sinon l'impulsion de hauts fonctionnaires gourmands qui rêvaient de la disparition de l'entreprise privée et de la population répartie en "zones", habitat, travail, loisir. La RDA sans la STASI vous dis-je. Plus de travail ? Enfin, plus de travail qu'on veuille faire, peu importe, on fait rentrer du monde c'est généreux la France. Plus d'argent ? Peu importe on racle ce qui reste de fortune et de richesse industrielle, on augmente les dépenses, les impôts et après, on sera réélus, c'est bien le moins.
Pendant ce temps, quelques jeunes gens, de toutes origines, de toutes conditions sociales, apprennent presque en secret, dans des écoles discrètes, à tourner, à fraiser, à souder, à sculpter, ils sont compagnons ou apprentis, ils bossent douze heures par jour et à la porte, les grandes compagnies les attendent, pour l'Allemagne, l'Italie, l'Amérique, les pôles, quelquefois, la France, en externe, avec des contrats tout bêtes, de droit américain ou britannique ou selon la lex mercatoria et ils s'en vont parce qu'en France, tout le monde est à la plage de Rosny-sous-Bois et que les apprentis sont surveillés par les parents qui veillent à leur rentrée à la maison à 17 heures, à l'absence de tout effort physique supérieur au règlement.
Alors, oui, la France est administrativement fainéante, les syndicats ont profité légitimement de cet état d'esprit pour tirer les conditions de travail vers le haut, mais avec cette arrière-pensée, depuis le temps de l'URSS, que la destruction de l'appareil industriel servait les intérêts des thuriféraires du prolétariat par la conquête du pouvoir dictatorial.
Le France le veut, les Français sont contents, ils approuvent le rasage des fortunes, et chialent sur leurs usines disparues, eh bien, bon vent, mais de Rosny-sous-Bois on a le droit de penser que c'est l'image que les médiocres se font de la réussite, c'est la traduction du discours haineux de M.Ayrault contre les profits des entreprises, omettant de dire que si l'entreprise ne fait pas de profit, ne contente pas ses actionnaires, ceux-là n'investiront plus, que l'entreprise n'aura plus d'argent pour innover, régressera, licenciera, disparaîtra ou délocalisera. Il le sait, mais il ne faut pas le dire, c'est sale la réussite. Alors, on lève un doigt professoral en sommant "je leur demande d'être civiques". Comique léniniste.
Pendant ce temps, les jeunes ouvriers spécialistes viennent en vacances en France, avec de l'argent, et n'ont aucun souci d'emploi, ou de choix de leur période de congés, tel cet ami, apprenti-boulanger revenu, bien des années plus tard, ingénieur maison dans une usine d'aluminium après avoir installé des cuves alu dans le monde entier. Double réussite, pour l'entreprise et pour le salarié. J'entends déjà les sarcasmes.

 Pietri S.

Donc Rosny-Plage a fermé un vendredi, même pas un dimanche soir, pour en "profiter" encore un week-end... décision administrative sans doute LOL

Si les congés payés 1936 ont été une avancée sociale, un acquis dirait un CGTiste, chaque grand départ m'interpelle.
Ces kms d'embouteillage qui conduisent tous vers le même endroit, pour se retrouver tous ensemble, cette grande transhumance, qui ressemble à un exode, des voitures chargées comme un camion de déménagement, les mobil homes etc... même chose dans les aéroports/SNCF... toutes ces fuites affolées m'affolent... et constituent pour moi un spectacle pathétique, loin très loin de la notion de repos et de dépaysement... le voir à la télé me stresse c'est dire LOL...

Quels besoins inconscients poussent certains à faire tout comme son voisin, comme des moutons, tellement loin de la Trilogie de la villégiature de Goldoni, sublime pièce de théâtre, avoir quelque chose à dire avant et au retour, parce qu'une fois sur place on s'aperçoit que beaucoup ne savent pas faire autrement, ils semblent s'ennuyer, ils fréquentent les mêmes enseignes comme durant l'année, traînent lamentablement les tongs, se gavent, au grand plaisir des commerçants qui voient arriver les pigeons.

Pourquoi les retraités partent-ils en vacances à ces mêmes périodes, les mêmes qui d'ailleurs se retrouvent au super le samedi à 12h... pour faire encore partie de la vie peut-être, mais une fois les enfants devenus ados ou adultes, certains devraient privilégier pour leur plus grand confort et ceux des autres des périodes plus calmes, celles où les pigeons sont rentrés.

L'Europe partout part en vacances à la belle saison mais c'est la France qui continue de perpétrer seule cette habitude des mois de juillet et d'août ; pour avoir vécu et travaillé partout en Europe, aux USA et en GB... nous partions en vacances mais étalées sur toute l'année, c'est aussi ça la flexibilité... il n'y a qu'en France que notre production industrielle est calculée sur 11 mois, partout ailleurs elle l'est sur 12...

Il serait peut-être temps que ce merveilleux concept de congés payés 1936 soit toiletté et mis au goût du jour d'une société moderne du 3ème millénaire, les vacances annuelles en France apparaissent comme un rite obligatoire, auquel il faut se plier pour rester normal !

Vivement septembre qu'ils soient rentrés pour que nous partions en vacances LOL

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