"Rien ne se passe comme prévu" est le titre du livre de Laurent Binet (LB) sur la campagne présidentielle de François Hollande du mois de juin 2011 au mois de mai 2012.
"Des SS au PS" aurait pu être un autre excellent titre, mais son éditeur l'a refusé.
Depuis sa parution, on ne peut pas dire que LB, qui par ailleurs est beaucoup intervenu médiatiquement, ait joui de critiques très favorables au sujet de son récit dont le genre hybride met mal à l'aise, surtout les journalistes politiques avec lesquels il a fait durant onze mois route commune (France Inter, Le Monde).
Il me semble toutefois que la sévérité manifestée a été excessive comme si l'on reprochait essentiellement à ce professeur historien, initialement plus proche de Mélenchon que d'Hollande, de s'être égaré dans un domaine où il n'était pas légitime. Il est vrai que LB a accumulé les difficultés en se présentant sous diverses facettes que l'écriture ne parvenait pas toujours à synthétiser: le témoin, l'analyste, le militant, le journaliste, le narcissique, le chroniqueur passif, le curieux ou le discret. A cette multitude de rôles s'ajoutait le fait que parfois il semblait se trouver au centre de tout et, d'autres fois, n'être que le regard de Fabrice Del Dongo à Waterloo.
Evoquant le "discret" Binet, j'avoue que le plus souvent il pèche par l'inverse. A mon sens c'était d'ailleurs le seul défaut de son remarquable roman sur l'assassinat d'Heydrich que cette volonté longtemps affichée de se montrer en train d'écrire et de penser. Abandonnant son ego, il devenait alors éblouissant.
Avec cette relation de la campagne de François Hollande, LB a adopté la structure du journal qui suit au jour le jour les péripéties menant jusqu'à la victoire du 6 mai. Il me semble qu'il s'agit d'une facilité technique, presque d'une évidence pour qui s'attache à un tel exercice mais en même temps la répétition et le retour d'épisodes quasiment identiques ne sont pas loin à la longue de créer une certaine lassitude, presque un zeste d'ennui, tant la singularité des anecdotes et des commentaires se noie assez souvent dans un rythme soutenu mais homogène qui impose sa pesanteur. Il y a des pépites mais sous les blocs.
Cette manière de procéder est d'autant plus problématique que LB emplit la chronologie avec la diversité, au bord de la surabondance, de ses postures dans cette poursuite de François Hollande et de la quête de sa vérité. Sa démarche - sa faiblesse - hésite entre la nudité brute du récit et la richesse fouillée de l'essai. Yasmina Reza, dans son petit et étrange livre sur Nicolas Sarkozy, avait tranché en faveur de la seconde branche de l'alternative et s'était épargnée ainsi les embarras de LB qui, aspirant à tout prendre, manque souvent les profondeurs et de profondeur.
Ce n'est pas le plus grave. Décrivant, racontant, rapportant, faisant parler les uns et les autres - Manuel Valls, Pierre Moscovici, Malek Boutih notamment -, LB ne nous donne pas en réalité une vision de François Hollande - à supposer qu'il puisse être saisi, scruté et fixé sur la page, ce qui n'est pas assuré - mais, autour de lui, une exposition de sa Cour, de cette noria inhérente à toutes les campagnes présidentielles, une transcription de cette formidable effervescence, de ce désordre parfois désespérant qui entourent le candidat. Il serait malhonnête d'oublier que François Hollande vient à intervalles réguliers se rappeler au lecteur et chacune de ses apparitions rapides ou non le campe sur un mode qui n'est pas insignifiant avec notamment un passage très fin sur son ironie supérieure, presque une manière de vivre.
Il n'empêche que le journal tenu par LB, avec l'objectivité recherchée de l'observateur et la subjectivité troublée du socialiste inquiet jusqu'au bout, nous propose plutôt un portrait de groupe dont, il convient de l'admettre, les journalistes constituent la part principale - LB les écoutant, les regardant, dialoguant avec eux, dévoilant leur esprit grégaire aboutissant à une information formatée.
Il n'y aurait rien de répréhensible dans cette approche collective si elle ne prenait pas la place, peu ou prou, de l'affrontement direct entre le candidat à la présidence et celui qui, dépassant le superficiel du journalisme classique, aurait eu pour vocation de nous éclairer sur une personnalité, une intelligence, un comportement, pour que l'élection ait du sens.
François Hollande, venant d'apprendre sa victoire, embrasse LB qui vient le féliciter. Démonstration de sensibilité, de reconnaissance, joie d'exprimer sur l'autre sa propre allégresse ? Yasmina Reza dansant avec Nicolas Sarkozy, c'était quoi exactement ? Une grâce, une connivence, une vérification ?
Tout s'est passé en réalité comme prévu : on en a appris beaucoup, on sait des choses, il y a le bruit, les rumeurs, les ambitions, la détestation de l'autre, l'espérance puis la certitude de la victoire.
Mais, s'il y a le monde de François Hollande, celui-ci, énigme en son coeur, ne voit pas son secret levé par LB.
Près de six mois après la publication, je viens de lire très péniblement - ouf, enfin terminé ! - la chronique de L. Binet.
Un tel ennui de lecture est juste pas imaginable.
Je relis votre billet, je parcours mes post pour évaluer le bien-fondé de mon intuition quant à ce récit censé décrire les arrière-cuisines d'une campagne électorale, coulisses grotesques que je pressentais d'une rare insignifiance.
Eh bien, je ne suis pas déçue.
Les arrière-cuisine avec les premiers rôles et les figurants du Hollande Tour sont à des étages en dessous du simple médiocre.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 24 janvier 2013 à 08:09
Véronique Raffeneau 16.15
Mon com a été le prétexte à votre diatribe, rien de plus ; je maintiens qu'elle a commis une faute politique inédite.
Rédigé par : Pietri S | 03 septembre 2012 à 09:09
@ Pietri S
"Elle a commis une faute politique inédite..."
Mais enfin, depuis quand s'agit-il de politique, de l'Etat, bref de la chose publique au sens haut dans le Hollande Tour que décrit L. Binet ou dans la séquence tweet de V. Trierweiler ?
L. Binet dans Le Nouvel Observateur :
"Par ailleurs, pour les gens que rencontrait Hollande, c’était souvent frustrant de voir que la presse ne s’intéressait pas tellement à eux sur le coup, mais aux déclarations de l’avant-veille et aux commentaires de la veille. Du coup, les pauvres ouvriers avaient l’impression que tout le monde se foutait de leur cas."
La journaliste V. Trierweiler est un pur produit de cette petite - sens médiocre - galaxie séparée des réalités qui concernent par exemple les ouvriers, et dont on se fiche éperdument quand on fait semblant de les visiter dans le Hollande Tour.
Pourquoi voulez-vous qu'elle ait commis une faute politique inédite ?
Elle est au contraire très raccord avec le milieu qu'elle connaît le mieux comme journaliste politique, une façon d’être exclusivement autocentré, un égocentrisme géant, où on privatise dans l’outrance la chose publique.
Ben oui, par exemple, dans l'actualité du jour, comme Michel Sapin quand il découvre seulement aujourd'hui que la France compte 3 millions de chômeurs, alors que la casse a débuté il y a près de... quarante ans.
Cela ne les empêche pas d'être sincères quand ils aiment un roman ou des photographies d'un pays dévasté et rongé par les conséquences de leurs incuries.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 02 septembre 2012 à 16:15
Savonarole
Oui de bécasse et aussi de Bécassine, la gentille "bécasse bretonne montée à Paris".
Rédigé par : Pietri S | 02 septembre 2012 à 12:32
VT aurait apprécié la photo faite par R Depardon grand photographe mais pas portraitiste ; elle serait bien la seule !
Cette photo a reçu la même critique unanime.
VT que certains qualifient de bonne journaliste soit, dire le contraire serait discourtois et inutile, donne régulièrement des preuves de son manque d'éducation et de savoir-vivre élémentaires.
Elle semble quelquefois symboliser la Madame Dugenou que recherchait F. Hollande durant sa campagne, ou de la Madame Michu de tous les autres.
Rédigé par : Pietri S | 02 septembre 2012 à 11:24
Véronique Raffeneau
Etes-vous sérieusement sérieuse !!
Elle a commis une faute politique inédite : de l'Elysée elle s'est permis de prendre officiellement une position politique qui était le contraire de celle du PS et de celle du chef de l'Etat... guidée par une jalousie vengeresse et pathologique.
Comme toute citoyenne elle a le droit d'avoir un choix politique différent de celui du chef de l'Etat, elle pouvait le faire de façon discrète... mais sa jalousie vengeresse et pathologique est la plus forte.
Son comportement a été irresponsable, elle se ridicule mais peu importe, par contre elle ridiculise le chef de l'Etat qu'elle met dans une situation intenable, alors qu'il affirmait vouloir séparer vie privée/vie publique.
Cet épisode VT, aucune autre avant elle n'avait osé un tel mélange des genres ; même Cécilia ex Sarko dont l'ingérence était bien connue ne s'était permis un tel dérapage.
Pour nuir à son compagnon elle ne pouvait pas faire mieux !
Rédigé par : Pietri S | 02 septembre 2012 à 11:15
Il paraît que Laurent Greilsamer à traité de "bécasse" la girlfriend du Président, dans son dernier livre. On voit tout de suite qu'il n'est pas agrégé de lettres comme ce Monsieur Binet qui est en passe de devenir le Philippe de Commynes du Parti socialiste.
Rédigé par : Savonarole | 02 septembre 2012 à 10:43
Et aussi pour modérer mon précédent post.
Au fond, je crois que VT est sincère quand elle missionne Laurent Binet pour rendre compte de la campagne.
Tous comptes faits, j'aime bien l'idée de cette femme qui a eu un coup de coeur pour le précédent livre de l'écrivain, comme elle a sans doute beaucoup aimé les photographies de R. Depardon.
Pour mettre en valeur l'homme qu'elle aime, elle a voulu en quelque sorte le mieux, ce qui lui parle intimement et directement.
En réalité deux, trois grands intrus dans cette histoire de campagne électorale: V. Trierweiler, L. Binet, et plus tard R. Depardon.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 02 septembre 2012 à 07:53
"A cette multitude de rôles s'ajoutait le fait que parfois il semblait se trouver au centre de tout et, d'autres fois, n'être que le regard de Fabrice Del Dongo à Waterloo."
Il me semble que le projet littéraire de L. Binet part en vrille dès sa conception.
Si j'en crois les interviews surabondantes consacrées à sa chronique, on voit bien que le commanditaire alpha du livre est la compagne de F. Hollande.
L. Binet, avec son statut d’obligé, donc ligoté, s'est ainsi interdit toute mention en rapport avec ce qui en réalité a gouverné l'essentiel de la cellule de campagne de FH, à savoir la gestion au jour le jour du tabou absolu de la relation très compliquée du candidat aux deux femmes de sa vie, que personne n’ignore, et qui sans doute alimente alors toutes les conversations de ce qui constitue le centre de gravité et d'intérêt exclusif d'une élection, je parle bien entendu des journalistes, plus exactement - ce qui revient au même - les journalistes-attachés de presse-agents de communication du candidat, tout cela mélangé.
Très difficile, totalement absurde en effet pour L. Binet, qui n'est pas journaliste, de se contraindre à dissumuler et à taire ce qui apparaîtra au grand jour, un mois à peine après l'élection, au fond comme la préoccupation majeure de cette équipe de campagne, l’élément où se concentrent toutes les priorités et les énergies de : marginaliser à tout prix Ségolène Royal pour écarter tout risque d'explosion jalouse de Valérie Trierweiler.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 02 septembre 2012 à 07:34
Alex paulista,
Je ne voudrais pas trop poursuivre la digression. Je vous renvoie donc, en ce qui concerne ce projet à long terme, aux liens suivants site SSG et Wiki (vous avez raison sur un point essentiel, la distribution ne serait pas envisageable en AC mais bien en HVDC).
@ RF
Merci d'avoir corrigé mon lapsus.
Rédigé par : Laurent Dingli | 01 septembre 2012 à 18:34
Pour revenir sur l'écologie, parent pauvre de ce mandat:
@ Laurent Dingli, RF et Yves BRUNO
Le problème majeur n'est pas tant la production de masse de l'électricité, mais sa distribution.
Sur un territoire comme la France, malgré un certain nombre de centrales et beaucoup de transformateurs accessibles entre elles, plus d'un tiers de l'électricité produite part dans les fils.
C'est ce qui me rend sceptique quant à ce que propose Laurent Dingli: alimenter le nord de l'Afrique à travers la Méditerranée. On a déjà du mal à le faire avec un réseau de fibres optiques...
Mais bon, il faudrait analyser dans le détail. Mais une petite centrale (même thermique !) bien placée au milieu de nulle part est potentiellement une solution plus écologique que tirer des fils sur cinq cents kilomètres.
@ RF et Pietri S
Je suis bien d'accord avec vous sur le porte-monnaie: il faudrait que l'électricité et l'essence soient deux fois plus cher. On arrêterait de faire des voitures de 1,5 tonnes et plus de cent chevaux. Dans les années 70 on a conçu des petites voitures (AX). Après, on a doublé leur poids, puis utilisé les améliorations des moteurs pour doubler la puissance. Finalement on consomme autant en C2 qu'en AX (pour rester chez Citroën) alors qu'on pourrait consommer deux fois moins pour le même usage.
Et il faut aussi interdire les convecteurs électriques pour ne vendre que des pompes à chaleur (qui ne passent en mode convecteur que si la différence de température est trop grande). La plupart du temps, le rendement est plus que triple.
Comme pour les ampoules à incandescence, qui devraient être remplacées par des LEDs ou des lampes économiques.
Mais tant que l'électricité sera bon marché, elle sera gaspillée.
Rédigé par : Alex paulista | 01 septembre 2012 à 14:04
La virulence de certains propos est hallucinante, alors que soi-disant cette affaire n'intéresse personne mais chacun a un avis bien tranché : "Seigneur protège-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge", serait plus adaptée cette formule "Seigneur protège-moi de mes amis et de mes ennemis, ils sont devenus fous" !
Les protagonistes de cette affaire n'ont même pas droit à l'oubli... ! !
Effrayante cette intolérance que certains et surtout certaines ont bien chevillée au corps !
Cette affaire a été un horrible et odieux gâchis à tout point de vue !
Rédigé par : Pietri S | 01 septembre 2012 à 06:26
...DSK que je ne connais pas même si j'ai participé au recrutement de son épouse (ou ex) comme rédactrice en chef du Huffington Post, hébergé dans les locaux du Monde dont je suis moi aussi actionnaire !
Rédigé par : Pietri S | 31 août 2012 à 20:47
Moi, président de la République,
Je ferai attribuer le conseil de la la banque d'investissement à mon copain de la banque Lazard - le même copain qui a nommé ma fidèle Audrey Pulvar, compagne de mon ministre à moi, Montebourg, à la tête des Inrockuptibles, propriété de ce même copain à moi, le millionnaire Matthieu Pigasse, lui-même-copain-de-mon-ancien-copain-que-je-ne-connais-plus-Dominique-Strauss-Khan.
Moi, président de la République... eh ! eh !
Rédigé par : Laurent Dingli | 31 août 2012 à 19:45
RF 13.54
Votre conclusion est un peu rapide mais, hélas efficace bien que dans les faits les choses soient un peu différentes et plus nuancées, toucher au porte-monnaie, mais à condition de proposer des énergies ou autre de substitution... Un seul exemple :
La consommation d'essence devait baisser drastiquement dès que le litre passerait à FF.10 soit €1,50 ! !
Mieux pour encourager ! ! l'usage de la voiture des études prétendent que le litre d'essence en 1970 était le double de 2012 v le pouvoir d'achat, donc toutes choses étant égales par ailleurs.
Pas facile de modifier les habitudes : la somme des bonnes volontés individuelles ne fait pas bouger le collectif ! comme un seul homme LOL LOL
Rédigé par : Pietri S | 30 août 2012 à 08:32
Le marronnier, la rentrée littéraire, d'un côté Richard Millet qui est agressé par ceux qui n'ont pas lu ses livres, le titre et la 4ème de couv leur suffissent, même si le titre de l'un de ses bouquins est dérangeant, de l'autre côté Laurent Binet et Entre deux jeux, soit un tour dans la cuisine et la chambre à coucher... le fond est atteint...
La littérature est bien mal en point puisque ces quatre bouquins sont mis et traités de la même façon par ceux et celles qui débitent de l'info en continu.
La critique littéraire n'est plus sur le sujet essentiel mais sur la futilité. Ne pas s'étonner alors de l'état calamiteux de la culture française.
Rédigé par : Pietri S | 30 août 2012 à 07:43
Pardon d'intervenir pour un commentaire de commentaire ( RF, LD, YB...)
On peut se demander si le tempo politique, la satisfaction des ambitions personnelles, le goût du pouvoir et de ses avantages associés permettent à ceux qui nous gouvernent de positionner les bonnes questions et de faire les choix adaptés à un avenir lointain qui dépassent largement les échéances électorales qui les concernent.
La grandeur de la politique serait sans doute de se soucier en priorité et bien davantage de cet intérêt à long terme (sinon le développement durable n'est que verbe creux, et c'est à craindre, malheureusement), qui est un intérêt ô combien humaniste, dans toutes ses dimensions. A voir procéder les uns et les autres, on n'a guère de doute sur leurs réelles préoccupations. Ecoutons par exemple le discours tenu par Martine Aubry récemment : le quinquennat actuel vient à peine de dépasser ses 100 jours qu'il s'agit déjà de se mettre en rangs serrés pour 2017. A l'UMP ce n'est pas mieux, puisque seul compte la reconquête du pouvoir. Et au vu de la campagne électorale dont on sort, c'est celui qui en dit le moins possible concrètement et qui se montre habile à embobiner l'opinion qui s'en sort.
L'élection ne se fait absolument pas sur les enjeux qui constituent notre responsabilité humaine. Tout le monde veut de la croissance et de la consommation, sans plus guère s'interroger sur leurs conséquences. Nous savons que nous allons dans le mur, mais à vrai dire tant qu'on ne s'y cogne pas, on continue d'avancer pratiquement comme si de rien n'était, et tout le monde a de bonnes raisons pour s'éviter de freiner. Cela a commencé par nous toucher au porte-monnaie, sans doute encore pas suffisamment pour ne plus pouvoir faire du neuf avec du vieux. Wait and see.
Rédigé par : FC | 29 août 2012 à 15:05
@ Laurent Dingli :
Permettez-moi de corriger votre petit lapsus : je n'ai pas parlé de fission, mais de fusion nucléaire.
@ Alex paulista :
J'aurais dû écrire plutôt ceci : "Aussi l'avenir de la production de masse, à beaucoup plus long terme, est la fusion nucléaire..."
Vous avez raison, il ne faut pas regarder que la fusion, et il faut étudier et développer toutes les autres pistes qui ont un bon rendement énergétique et un impact environnemental faible. Mais en termes de production de masse (produire énormément avec peu d'installations), la fusion me semble être une voie dans laquelle on peut s'accorder beaucoup d'espoir.
Notez bien que ce n'est que mon avis, après tout je ne suis pas du métier mais je m'y intéresse.
Pour finir, un moyen simple et efficace pour faire baisser les consommations des particuliers : toucher au porte-monnaie.
Rédigé par : RF | 29 août 2012 à 13:54
Laurent Dingli,
Les énergies sont soumises à un marché mondialisé et nous raisonnons au niveau national, ce qui est insignifiant, vous faites bien de le rappeler car la gestion des ressources concerne l'humanité.
L'enjeu crucial est de trouver un substitut au pétrole, la seule énergie qui nous permette d'importer et d'exporter ; et dans cette attente, nous allons creuser, fouiller, excaver la planète jusqu'au noyau pour en extraire le précieux liquide.
Nous n'avons guère le choix, car le début de la pénurie du pétrole - c'est-à-dire lorsque la demande commencera à être supérieure à l'offre - sera certainement la première crise à l'échelle mondiale, si des quotas ne sont pas mis en place pour que toutes les régions du globe, notamment les plus pauvres, puissent continuer à commercer.
Cette quête ne laisse guère de place à l'écologie, ce sera la planète au service de l'humanité et non l'inverse ; d'ailleurs les écolos feraient bien de se concentrer sur les énergies renouvelables - matière grise bienvenue là aussi - car nous allons, c'est le cas de le dire, faire feu de tout bois (super smart grid, physique des plasmas... Laurent et Robert, là c'est moi qui suis obsolète !).
Rédigé par : Yves BRUNO | 29 août 2012 à 13:43
RF et Yves Bruno,
Je ne crois pas du tout que l'avenir soit à la fission nucléaire, mais à la mise en place d'un "super smart grid", c'est-à-dire d'un réseau de distribution intelligent qui relie l'Europe et l'Afrique du Nord et associe différentes sources énergétiques (hydraulique, éoliennne, biomasse, solaire...). C'est pourquoi j'avais considéré, dès le départ, les projets de Nicolas Sarkozy visant à vendre des centrales nucléaires aux pays du Maghreb comme étant tout à fait inadaptés et procédant d'une vision à court terme.
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 août 2012 à 12:19
@Stalen IIlitch GUEVARA
La lecture du livre d'Anna Cabana ("Entre deux feux") semble vous donner raison...
Rédigé par : sbriglia | 29 août 2012 à 11:55
Ce livre est insipide. Rien d'autre à dire.
Rédigé par : Bernard | 29 août 2012 à 11:54
Ce qui va de soi vaut toujours mieux en le disant : si bon nombre de Français regrettent si tôt d'avoir voté pour FH, c'est qu'ils s'aperçoivent qu'ils ont été roulés et donc que celui-ci a gagné son élection en mentant.
FH et les socialistes seraient donc des tricheurs pour ne pas dire des escrocs.
Mais c'est bien pire : ces professionnels de la politique ont tout simplement dit ce qu'il fallait dire pour être élus, mais cela sans avoir étudié quoi que ce soit.
Une majorité de Français aiment les gens sans scrupules - à leur image - mais cette fois, ils ont des NULLITES sans scrupules.
Les socialistes s’apprêtent à créer à nouveau des emplois bidon, et de nouvelles contraintes sur les entreprises. Sans scrupules, nuls, et c... !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 août 2012 à 11:47
Une chose est sûre, FH a un gros problème avec les femmes.
Celui qui se déclare normal a toujours des manques ou des peurs à cacher surtout quand son seul mode d'expression est soit l'imitation, soit la blagounette, soit la sidération paralysante révélée par des yeux qui se révulsent malgré les tentatives de contrôle.
Ce genre de faiblesse et d'incertitude plaît beaucoup aux femmes fortes et dominatrices qui en font leur jouet favori... suivez mon regard...
Que Laurent Binet fasse une recherche dans l'enfance de Culbuto le mou, des explications évidentes et simples l'attendent.
Mais osera-t-il ou aura-t-il le courage du crime de lèse-bobo ?
Plus simplement en a-t-il les capacités car il faut aller derrière le superficiel confortable de la pensée unique des privilégiés étatiques !!!
Rédigé par : Stalen IIlitch GUEVARA | 29 août 2012 à 10:54
@ Poil à gratter
Excellent !
Rédigé par : Laurent Dingli | 29 août 2012 à 10:31
Poil à gratter 1.05
Excellentissime...
Après 114 jours le mieux a été fait, les vieilles recettes mises au goût du jour, on change l'emballage, le pire est à venir
Que des canassons, aucun yearling en vue !
Rédigé par : Pietri S | 29 août 2012 à 10:17
Qu'est-ce qu'on est bien entre nous...
On est très loin de "la scène" et encore plus du grand Léonard. Nous sommes simplement dans le pince-fesses des nantis de la haute fonction publique dont le canasson attendu est resté derrière la grille.
Pourtant tous les initiés savaient le scénario, il suffisait d'attendre... on attendait Dodo la Saumure et ses sardines mais c'est Diallo qui a dégainé plus vite et plus tôt.
L'impression qu'on ressent en lisant LB c'est le peu d'envergure et de flamboyance de cette assemblée de bobos socialistes sans projets, sans programme, sans souffle d'avenir. Un seul objectif : prendre les places dont ils s'estiment les seuls à qui elles doivent revenir.
Tout est bon... postures, anathèmes, mensonges, démagogie au premier degré dans tous les domaines. Grande réforme à faire : effacer le mot race dans la Constitution. C'était révélateur... de l'envergure d'esprit politique du candidat.
Aucun des vrais enjeux ne sont abordés et encore moins discutés, analysés. Il est vrai que depuis, FH a fait démonstration de ses capacités d'économiste.
Le candidat n'a suivi qu'une seule ligne... mimer Mythe-errant.
Maintenant que le voile se déchire, le vide de son programme, son absence de caractère et de sens politique sont qualifiés "de mystère de l'homme impénétrable". On arrive déjà au bout.
Quelle magnifique mascarade que celle d'un homme qui se fait mener par le bout du nez comme un petit garçon par des femmes gloutonnes, ambitieuses et possessives. Je regarde comme tu vis, je te dirai qui tu es !!!
Nombre de ses aveugles supporters vont être terriblement déçus... en attendant qu'est-ce qu'on est bien entre nous !!!
Rédigé par : Poil à gratter chez Pic de la Mirandole | 29 août 2012 à 01:05
A l'évidence, l'ouvrage de Binet n'est pas une œuvre : tout juste une description de ce qu'est (bassement) une campagne présidentielle. Il n'a donc d'intérêt que très temporaire.
Quant aux sources d'énergie évoquées par Yves BRUNO, la filière nucléaire actuelle n'est plus une industrie d'avenir : elle est en voie d'obsolescence. Mais d'autres filières, qui se fondent notamment sur la physique des plasmas, sont potentiellement bien plus adaptées à nos besoins. Mais on en est encore au stade expérimental : le principe est connu et le passage à la faisabilité industrielle sera encore bien long.
Donc, pour la production d'énergie électrique de masse, la filière nucléaire reste encore celle qui, pour les trente ou quarante prochaines années, est la seule susceptible de répondre réellement aux besoins.
Rédigé par : Robert | 28 août 2012 à 23:05
Aussi l'avenir, à beaucoup plus long terme, est la fusion nucléaire. Energie propre et en quantité illimitée.
Rédigé par : RF | 28 août 2012 à 19:07
C'est vrai que la transformation (eau lourde => deuterium => tritium => hélium), c'est plus propre: si ça nous pète à la figure, ça tue tout le monde, mais écologiquement, sans tout contaminer.
Le contraire de Fukushima, en gros.
Moi, je suis pour un tel respect de la planète, mais d'abord en Polynésie... faudra faire venir les câbles jusqu'à Paris.
On ne parle pas de la pollution thermique, non plus. Avec la fusion ça viendra.
Bref, pourquoi pas regarder les énergies renouvelables en parallèle ?
Pourquoi consommer trois fois plus que nécessaire l'hiver ?
J'ai dans le coin de ma mémoire un oiseau buveur qui acquiesce.
http://www.youtube.com/watch?v=QIVIq2tQLsA
L'énergie c'est comme l'argent : il y en a partout autour de nous, il suffit de savoir la capter et de ne pas la jeter par les fenêtres : il en restera pour nos enfants.
Rédigé par : Alex paulista | 28 août 2012 à 22:37
Souhaitons a ce Monsieur Binet de ne pas "se casser la binette" avec son ouvrage !... et encore moins a la France !!!
http://distusaispourquoi.centerblog.net/2386570-Pourquoi-dit-on--se-casser-la-binette--#
Rédigé par : Valerie | 28 août 2012 à 20:35
Ce nouveau venu des plateaux télé, Laurent Binet, n'a pas 30 mais 40 ans, c'est le "beau gosse agrégé de lettres" nommé ainsi par la désormais célèbre tweeteuse qui l'aurait remarqué.
Beau gosse agrégé de lettres, beau gosse incontestable mais ça peut passer, agrégé de lettres soit, quant à sa littérature tout a été écrit par notre hôte et par Savonarole, mais avec un tel physique il sera invité par les télés avant d'y devenir une ventouse chroniqueuse à demeure !
Rédigé par : Pietri S | 28 août 2012 à 20:25
Savonarole 18.03
Comme vous y allez, il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre, certes Jean d'Ormesson est un Immortel LOL, mais en 2042 il aura probablement du mal à se déplacer pour voter LOL LOL
Autrement le reste est comme souvent, excellent.
Rédigé par : Pietri S | 28 août 2012 à 20:16
Encore un livre de complaisance quelque peu tiré par les cheveux comme l’étaient les perruques de l’autre Binet, prénommé Benoît, célèbre perruquier de Louis XIV qui lui aussi vénérait les visages en poire et excellait dans l’art de caresser son maître dans le sens du poil. Sauf que dans le cas Binet d’aujourd’hui, on a droit en prime à une description de quelques belles figures de courtisans socialistes qui ont droit aux honneurs de la (basse) cour hollandaise. Des encenseurs, des obséquieux, des favoris, des pantouflards et des ralliés qui couinent, cancanent et caquètent à qui mieux mieux, tout en assurant prudemment leurs arrières car cette présidence sent déjà le fiasco à plein nez.
Rédigé par : Mary Preud'homme (un roman de coiffeur qui date au lieu d'un qui décoiffe !) | 28 août 2012 à 19:20
@ Yves BRUNO :
Vous avez entièrement raison.
Et on peut ajouter que le nucléaire ne nourrit pas l'effet de serre et occupe une surface au sol bien moindre que des champs d'éoliennes ou des couvertures photovoltaïques, à quantité produite équivalente.
Et même avec la meilleure volonté du monde, il n'est pas certain qu'on descende la part du nucléaire à 50% en 2025, sauf peut-être à baisser en même temps la production totale d'électricité, ce qui reviendrait à baisser la consommation des ménages, des entreprises et des industries.
Aussi l'avenir, à beaucoup plus long terme, est la fusion nucléaire. Energie propre et en quantité illimitée.
Rédigé par : RF | 28 août 2012 à 19:07
Yves Bruno,
J'entends bien vos objections concernant les déclarations de Denis Baupin. Je voudrais simplement mentionner un facteur qui est rarement évoqué : nous sommes soumis à un marché mondialisé et l'énergie n'échappe pas à la règle ; ce qui signifie que, si notre production est à prendre en compte au premier chef, il faut aussi prendre en compte l'énergie consommée pour les produits que nous, citoyens d'un marché mondialisé, consommons chaque jour. L'énergie nécessaire pour nous vêtir, par exemple, n'est pas produite en France, mais en Chine, avec une empreinte carbone parfois catastrophique (sans parler des réalités sociales). De même, pour nous chauffer, nous utilisons de l'uranium dont l'extraction est polluante, mais hors du territoire national, etc. Il faudrait changer nos méthodes courantes de mesure à cet égard, car elles sont pour le moins très partielles.
Rédigé par : Laurent Dingli | 28 août 2012 à 18:14
C'est tout vu, Laurent Binet sera élu à l'Académie française dans 30 ans, vous verrez...
Et en 2042, Jean d'Ormesson votera pour lui. Vous verrez.
Ce jeune homme, c'est le nouveau FOG, il a tout compris.
C'est curieux, dans cette littérature assez gerbogène et porcine, ne survivront qu'un "de Gaulle" de Jean Lacouture et peut-être le "Rouge et le noir" de Catherine Nay.
Tout le reste n'est que Jacob Delafon.
Rédigé par : Savonarole | 28 août 2012 à 18:03
Bonjour Monsieur Bilger,
Un portrait de groupe qui permet de rentrer dans le vif du sujet, et de zoomer sur un membre du gouvernement en particulier.
Le héros du jour et de mon commentaire sera Arnaud Montebourg pour sa déclaration sur le nucléaire, qui est selon lui, "une filière d'avenir".
Ce n'est pas écologiquement correct, mais cette déclaration est plus que réaliste, car les énergies renouvelables ne suffiront pas à compenser l'épuisement des ressources pétrolières.
"Ce qu'il faut organiser, c'est d'abord la sortie du pétrole, pas celle du nucléaire. L'atome est justement l'outil pour assumer cette transition." (A. Montebourg)
Denis Baupin (EELV) ironise sur la position de A. Montebourg : "un accident type Tchernobyl ou Fukushima" coûte "entre 600 et 1 000 milliards d'euros. Le redressement productif ne passe pas par l'acharnement thérapeutique sur des technologies dépassées. La filière nucléaire doit préparer son avenir : le démantèlement".
Le démantèlement, Monsieur Baupin, nous en rêvons tous, mais cet avenir radieux ne serait pas sans conséquence pour les générations futures ; car si nous léguons une filière en fin de vie et sinistrée, les tonnes de déchets nucléaires -en fin de vie eux aussi mais sur des dizaines d'années-, risquent d'être gérés par des personnels moins bien formés, moins compétents et peu motivés ; alors qu'au contraire, il faut promouvoir la filière, motiver les étudiants, les futurs chercheurs ; nous avons absolument besoin de matière grise pour sécuriser le nucléaire, en sortir et gérer stocks et centrales vieillissantes dans de bonnes conditions.
Il n'est pour autant pas question de se positionner en pro-nucléaire échevelé, car comme le précise Michel Sapin, c'est la filière qui a de l'avenir, pas l'énergie.
Rédigé par : Yves BRUNO | 28 août 2012 à 16:47
"Mais, s'il y a le monde de François Hollande, celui-ci, énigme en son coeur, ne voit pas son secret levé par LB."
Eh oui, Laurent Binet n'est pas James Joyce...
Rédigé par : Alex paulista | 28 août 2012 à 16:05
@sylvain
J'avais lu dans la presse : "trois présidents en vacances dans le Var", je ne savais pas que vous étiez le troisième ! Mais... chut ! Motus.
Bonnes vacances à vous !
Merci pour votre pensée !
Rédigé par : [email protected] | 28 août 2012 à 13:44
Tout à fait d'accord avec Mmes Semtob, et aussi d'accord avec Savonarole. Nicolas Sarkozy est le principal artisan de sa défaite, hélas.
Néanmoins,
Ce n'est pas un hasard si les courbes de confiance du président normal se croisent depuis hier. Les Français se réveillent, mais un peu tard : il fallait ouvrir les yeux avant le 6 mai.
Et dire que mon voisin gauchiste +++ est consterné par la Valls des Roms. Moi, ce qui me consterne, c'est qu'aujourd'hui on présente cela comme normal et humain, alors qu'hier c'était une stigmatisation honteuse et une atteinte à la dignité humaine. Pourtant la manière de faire et les résultats sont les mêmes.
Et que dire du mariage gay et de l'homoparentalité à venir ?
Un malaise sociétal va se rajouter à toutes nos crises déjà en vigueur.
J'invite tous les intervenants de ce blog à lire ce lien :
http://www.carmed.org/page-97-jpWinter.htm
En tant que psychanalyste, Jean-Pierre Winter sait de quoi il parle.
Pour ne rien arranger, le déctricotage à la hâte des mesures économiques de Nicolas Sarkozy va aggraver encore un peu plus la situation de la France (chronique de Nicolas Doze sur BFM ce matin).
Et dire que dans les librairies il y a encore pléthore de bouquins consacrés à la campagne et à l'élection du président normal (dont Laurent Binet n'est qu'un auteur parmi d'autres), célébrée quasiment comme un nouvel Evangile.
Par Toutatis, ils sont fous ces Gaulois !
Rédigé par : RF | 28 août 2012 à 12:20
Une fois que le lecteur a pris connaissance des bruits, des rumeurs, des ambitions et des détestations, garde-t-il ce genre de parution dans sa bibliothèque ou rejoint-elle le classement vertical ? Si les anecdotes et les soi-disant petits secrets de coulisse font vendre, ce qui compte par dessus tout c'est de savoir si l'homme dont il est question s'avérera être un véritable homme d'Etat capable d'une vision à long terme, lui permettant de corriger les dérives d'un paquebot à la dérive. Les lampions de la fête se sont éteints, des fissures se font déjà jour dans le camp des vainqueurs et ce n'est pas le dénigrement systématique des décisions passées qui est de nature à corriger le cap. Entre les promesses déjà oubliées, les discours fermes sur la forme mais creux sur le fond, le bon peuple commence à se poser les questions qui valent : comment vont-ils s'en sortir ? Ont-ils vraiment les bonnes recettes ? Les marges de manoeuvre sont tellement étroites qu'on ne voit pas bien comment et pendant combien de temps la nouvelle équipe pourra éviter les gros nuages qui se forment. Et aujourd'hui les recettes à deux balles ça ne marche plus. Le pouvoir, ils l'ont voulu, alors qu'ils nous montrent leur savoir-faire.
Rédigé par : Jabiru | 28 août 2012 à 11:47
Les Français n’ont pas voté pour FH après avoir contemplé son aura et découvert ainsi sa psyché, mais contre NS et accessoirement ses idées. En toute logique, il commence donc par défaire ce qu’a fait NS, et il n’a pas beaucoup d’idées.
Le problème, c’est qu’il n’y a pas de nouvelles élections dans trois mois.
Or, le chômage monte, et les socialistes ne semblent pas pouvoir comprendre que pour inciter un entrepreneur à investir et embaucher, il faut qu’il puisse en tirer profit s'il réussit, et licencier sans se ruiner si ça tourne mal ou moins bien que prévu.
En attendant, l'investisseur va voir ailleurs ou boursicote.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 août 2012 à 09:51
@Sylvain qui a fait voeu de silence !
Je reprendrai une phrase de J.L. Mélenchon (le sens y est) : "on a rejeté un agité pour un anesthésiste !"
Rédigé par : Marie | 27 août 2012 à 22:12
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Je vous salue Marie
Je suis en vacances loin de mon ordi ; de temps en temps je vais dans un cybercafé pour lire rapidement les news et surtout les articles de Philippe Bilger qui "coulent dans mes veines" ; aussi je vous rassure : si vous saviez tout ce que j'ai à dire sur ces guignols socialos, vous seriez impressionnée par ma connaissance en "noms d'oiseaux" à leur sujet !
De plus je ne vais pas gâcher mes vacances qui se passent depuis plusieurs années juste à côté du Cap Nègre : depuis la plage, on voit même la résidence de Sarko et Carla.
C'est mon Katmandou à moi !
A bientôt !
Rédigé par : sylvain à Marie | 28 août 2012 à 09:23
Bonjour Philippe Bilger,
« bruit, les rumeurs, les ambitions, la détestation de l'autre, l'espérance puis la certitude de la victoire.
Mais, s'il y a le monde de François Hollande, celui-ci, énigme en son coeur, ne voit pas son secret levé par LB. »
J’ai eu l’occasion d’écouter deux interviews de ce LB à France Inter. Manifestement ce monsieur a de l’entregent. Non seulement il a « son rond de serviette » dans cette station, mais en plus, il a été pistonné par V. Trierweiler pour suivre F. Hollande tout au long de la campagne électorale.
Quand on sait que LB serait plutôt tendance Mélenchon ainsi qu’il l’a lui-même révélé lors d’une de ses interviews et quand on entend le même Mélenchon parler du président, on a du mal à comprendre le choix de VT. Mais manifestement cette dame nous a déjà montré qu’elle pouvait avoir des comportements assez imprévisibles…
Ceci étant j’ai plutôt été déçu par L.B. lors de ces interviews. La difficulté qu’il a manifestée pour trouver ses mots, ses réponses sans aucune consistance aux questions qui lui étaient posées, dénote une absence d’aisance dans l’expression parlée. S’il est aussi laborieux dans l’expression écrite, je crains que son livre ne soit particulièrement insipide.
Mais le sujet est porteur. Après la déferlante de livres sur Nicolas Sarkozy dans les années 2007-2012, va-t-on voir la même vague se répandre dans les kiosques de quai de gare avec François Hollande lors des cinq prochaines années ? Il est vrai que les présidents ont toujours inspiré certains plumitifs qui voient chez eux l’occasion de faire un best-seller sans pour autant être obligé de disposer d’un réel talent d’écrivain. Les exemples en ce domaine ne manquent pas et inutile de les nommer car tout le monde les connaît.
Rédigé par : Achille | 28 août 2012 à 07:27
"Il nous faut rapidement trouver des actions pour arrêter ce mauvais sortilège, cet effondrement industriel, cette insécurité montante, ce pic de chômage, cette inertie, cette confirmation du déclin, ce zéro de l'avenir."
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 27 août 2012 à 23:39
L'Apocalypse c'est votre dada.
Au service militaire j'avais un Maréchal des Logis, qui pour toute explication s'exclamait "fallait pas jouer au con !"
Aujourd'hui je trouve que cela s'applique à tous ces ex-wonder boys de l'Ump... fallait pas jouer aux cons...
Rédigé par : Savonarole | 28 août 2012 à 06:51
"Il n'empêche que le journal tenu par LB, avec l'objectivité recherchée de l'observateur et la subjectivité troublée du socialiste inquiet jusqu'au bout, nous propose plutôt un portrait de groupe dont, il convient de l'admettre, les journalistes constituent la part principale..."
On se demande bien ce que Laurent Binet pouvait espérer d'autre d'une campagne électorale qui n'est que cela : le médiatico-politique-people et ses vulgarités, en veux-tu, en voilà, en réduction et en concentré... avec "l'écrivain" planqué en embuscade comme le figurant obligatoire et incontournable, la caution chic d'une com' efficace.
Cela me fait penser à R. Depardon qu'on va chercher parce que coûte que coûte il faut faire croire à la France que la France déchirée de Depardon est celle de François Hollande.
Mais si !
Ce qui me surprend de la part de cet auteur estimable - j'avais beaucoup apprécié son livre HHhH - est la rapidité d’écriture et de publication de son journal de campagne, son aisance à se transformer en vecteur zéro de communication politique, la platitude de l'élément de langage qu'il convient de distinguer et de médiatiser au plus pressé, accrochez-vous ! : figurez-vous que François Hollande est une énigme !
Mais si !
Comme si l'étalage en long et en large de ce truisme, que je n'oserais même pas écrire dans votre blog, était une seconde renversant.
Alors qu'une individualité quelle qu'elle soit, vous, moi, vos voisins de paliers, les miens, vos proches, les miens, vos amis, les miens, les lecteurs de ce blog etc. sont évidemment et toujours des énigmes. Sans cela, il n’y a simplement plus aucune bibliothèque au monde.
(sbriglia, moi aussi je suis capable d'écrire deux adverbes dans un même paragraphe... rien que pour vous)
Et l'écrivain rapportant sans rire la citation tellement mémorable, époustouflante, de V. Trierweiler déclarant sans rire qu'elle-même ne connaît pas FH.
Dans HHhH, Laurent Binet nous faisait aimer des jeunes gens d’un autre monde qui avaient tout risqué et tout accompli dans le désespoir et la tragédie.
Là, franchement, voilà ce qui y arrive quand on se colle des mois et des mois à la banalité de l’aréopage médiatico-politique-people porté au pinacle. On se médiocrise soi.
Et on finit par publier à toute vitesse ce témoignage même pas catégorie "Vécu", avec les "bonnes feuilles" dans tous les magazines, calibré "livre de la Rentrée".
Alors que le regard que L. Binet pouvait porter sur son candidat et ses inféodés méritait - son talent, du temps et du travail le lui permettaient - tellement plus et mieux : un authentique livre d'écrivain, avec les rugosités, les acidités, et les vrais mystères humains qui vont avec.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 28 août 2012 à 06:05
Cher Philippe,
Tout se passe bien comme prévu. C'est la règle d'or de la tragédie.
Si Socrate pouvait s'exprimer que proposerait-il ?
Les humains ne peuvent entendre que ce qu'ils sont prêts à entendre.
Les Français ont voulu du rêve. Ils ont dénié le bon sens.
Le voile se déchire pour laisser place à la réalité. Les Français, journalistes en première place qui ont tout de même bien verrouillé les clés de la vérité en muselant les économistes, les spécialistes, les industriels, se réveillent en plein cauchemar. Plus personne ne croit à l'imposture du disgracieux.
Paris s'orne d'affiches où l'on célèbre la saison des poires à lunettes, l'immobilisme français.
http://www.courrierinternational.com/magazine/2012/1138-france-alors-on-bouge-la-presse-allemande-s-impatiente
Nous avons tous l'intime conviction que ce quinquennat ne sera pas un quinquennat.
Combien de temps devrons-nous supporter cette mascarade, ce viol démocratique, cette usurpation mensongère ? Une campagne de communication malsaine, haineuse, tronquée ne peut que s'attirer les foudres.
Tout était ridicule depuis le début et l'histoire devient glauque, poisseuse.
Des distributions d'iPad pour dérober des intentions de vote et des enfants d'Evry à la rue en pleine rentrée scolaire. Les associations vont faire valser Valls.
Il nous faut rapidement trouver des actions pour arrêter ce mauvais sortilège, cet effondrement industriel, cette insécurité montante, ce pic de chômage, cette inertie, cette confirmation du déclin, ce zéro de l'avenir.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 27 août 2012 à 23:39
@Sylvain qui a fait voeu de silence !
Je reprendrai une phrase de J.L. Mélenchon (le sens y est) : "on a rejeté un agité pour un anesthésiste !"
Rédigé par : Marie | 27 août 2012 à 22:12
Ah ! Je me disais bien que vous deviez aimer HHhHeinrich Böll !
Rédigé par : sbriglia | 27 août 2012 à 21:40
L’énigme F. Hollande non résolue ???
Je ne crois pas que F. Hollande soit une énigme. Il est une page blanche. On a devant nous le mystère de la page blanche qui sera dévoilé par la plume de ceux qui y écrivent.
F. Hollande premier secrétaire du PS a été un maître de la synthèse des courants du PS.
Page blanche, qui jouant des copié/collé des différentes motions s’est remplie, et ce faisant, a rempli sa mission de coordinateur.
F.H. n’a jamais été un chef dont l’impulsion a été déterminante, mais le plus habile des plus petits dénominateurs communs des motions du PS.
On le voit à présent à l’action dans son rôle de Président. Il devait imposer un pacte de croissance à la règle d’or souhaitée par A. Merkel. Au final il a avalisé, pour ne pas dire avalé, le pacte européen de la règle d’or .
Lors de la dernière réunion à Berlin, il a demandé à la Grèce de fournir encore plus d’efforts, sans parler aucunement de croissance. Autant demander à un agonisant de ne pas râler pour ne pas déranger ceux qui prient pour lui.
Attendons de voir qui seront les auteurs de cette page blanche, en fonction des événements graves qui nous attendent.
Rédigé par : Tipaza | 27 août 2012 à 20:44