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15 août 2012

Commentaires

VoxPopuli

Le problème inhérent à la profession d'avocat est systémique et n'est pas restreint aux seuls avocats mais concerne plus généralement les professions libérales dites "supérieures" (je n'affectionne pas particulièrement ce qualificatif mais il convient bien, je trouve, à l'élitisme à la française) : notaires, juges, médecins spécialistes...

Comme le souligne très justement Christophe, l'accès à cette profession (et par extension aux autres professions libérales "supérieures") est facilité par la naissance et le réseau. De plus, lorsqu'un avocat (un juge ou un notaire) ne rend pas le service attendu à un particulier, que risque-t-il réellement ? Quel moyen de pression le client possède-t-il pour obtenir le service pour lequel il a payé ? Réponse : s'il s'agit d'une grande entreprise, ces moyens de pressions existent et l'avocat aura tout intérêt à faire ce que le client attend de lui, à faire en sorte d'obtenir du

    résultat
; en revanche, un particulier n'a strictement AUCUN moyen de pression et est obligé de faire confiance à son avocat (son médecin spécialiste ou encore son notaire). En effet, quel poids avons-nous en tant qu'individu face à de telles corporations, à des conseils de l'ordre ? Ce qui m'amène à me poser cette question est un constat lié à notre culture mais aussi à notre époque : l'éthique, indispensable à ce type de profession, fond comme neige au soleil alors que l'argent prend une importance prépondérante... Aussi, Sarkozy ayant ouvert la boîte de Pandore et donné accès à ses professions à "n'importe qui", ce phénomène risque fort d'être aggravé. Ironie du sort, avant Mitterrand disait : "Après Chirac, n'importe qui pourra être président", et demain, nous entendrons peut-être: "Après Sarkozy, n'importe qui a pu être avocat"... Etonnant non ?

Pour finir, je dirais qu'afin de rétablir une éthique faisant à l'heure actuelle cruellement défaut dans ces professions, il faudrait presque pouvoir (temporairement du moins) sanctionner bien plus sévèrement les incompétents et les profiteurs (inspections surprise, sites de notation permettant aux particuliers de noter les avocats, etc.)... Néanmoins, avant d'en venir à de telles extrémités, ne serait-il pas plus simple pour les particuliers de se regrouper en lobbys ? Ces groupes de pression ont déjà fait leurs preuves outre-Atlantique. Aussi, n'ont-ils pas in fine été les garants du minimum minimorum de moralité que toute justice se doit de conserver ? Exemples (volontairement "exagérés") :
- Comment se fait-il que Bernard Tapie ait touché 450 millions d'euros en France alors que Madoff a été condamné à 150 ans de prison aux Etats-Unis ?
- Pourquoi DSK assiste t-il à Roland Garros en toute impunité alors qu'il était assigné à résidence aux USA ?

Pour finir, je dirais que la justice française (et plus généralement nos institutions libérales) a sérieusement besoin d'être dépoussiérée et simplifiée, notamment en y introduisant (enfin) de la morale et en faisant redescendre certains "confrères" de leur piédestal pas toujours mérité...

Bien cordialement

Droits des étrangers

Il faut reconnaître que le nombre d'avocat actuellement est élevé mais grâce à cette situation, on a largement le choix de choisir celui qu'on croit être le meilleur. Il en est de même pour ce qui concerne le droit des expatriés dans des pays étrangers.

christophe

Bonsoir,

"Avocat, notaire, huissier"... même combat !

Ce sont des castes fermées.

Très peu de chance pour un jeune issu d'un milieu modeste d'accéder à ces professions.

Toutefois le métier d'avocat est encore le moins verrouillé.

Pour devenir avocat il faut certes un BAC+4/+5 ainsi que le CAPA mais également un bon carnet d'adresses, un réseau, un zeste de piston... Sinon c'est sept ans d'études pour pas grand-chose.

Certains rétorqueront qu'à défaut de trouver un emploi dans un cabinet existant, il est tout à fait possible de créer son propre cabinet... Pouquoi pas ! Mais se lancer dans l'aventure tout juste sorti de l'école, peu expérimenté et sans clientèle, est un pari osé.

Lorsqu'on envisage ce métier, il faut se poser une question essentielle :

Suis-je bien né ?

Est-ce que je fais parti d'un milieu aisé, bon chic bon genre ? Fils ou fille de notaire, huissier, avocat mais encore pharmacien, médecin, chef d'entreprise, cadre sup etc.

En cas contraire, je conseillerai à un jeune de s'orienter vers une formation professionnelle (du CAP au BTS/IUT).

L'ascenseur social en France, ça n'existe pas !

Evidemment il y a toujours des exceptions. Je répondrais... comme au Loto ! 10 millions de perdants, une poignée de chanceux.

Cordialement


sbriglia

"De parfaits coupables", un documentaire de Jean-Michel Décugis, le 3 septembre à 22h40 dans "Spécial Investigation" sur Canal +.

Peut-être trop d'avocats... mais pas moins d'errances judiciaires dramatiques...

A vos postes ce soir-là !

A.P.

L'avantage du numerus clausus, en réduisant le nombre de collaborateurs disponibles, est qu'il laisse davantage de place aux anciens magistrats qui souhaitent occuper leur retraite dans ces repaires de médiocrité que sont les cabinets d'avocats.

Trêve de mauvais esprit, le débat ouvert par madame Féral-Schuhl est digne de l'être. Pour ma part, j'ai plutôt tendance à penser que la sélection telle qu'elle existe actuellement, qui est principalement celle du marché (les avocats mauvais finissant par disparaître), est plus efficace que celle qui résulterait de la correction - même sévère - d'une copie de droit des obligations.

D'autant que les copies de droit ne disent pas tout. Elles ne permettent pas, par exemple, de sélectionner un bon spécialiste des produits financiers dérivés ou du contrôle des concentrations.

Je ne souhaite pas pour le Barreau le système qui est celui de la haute fonction publique, dans lequel la carrière est déterminée par la seule réussite d'un concours à 25 ans, même sélectif.

Par ailleurs, tout un équilibre dépend du système tel qu'il existe actuellement. A Paris, on ouvre les vannes en grand, car de nombreux cabinets ont un besoin continu de renouveler leur main d'oeuvre. Rotation rendue possible, notamment, par le statut de collaborateur libéral qui permet au patron de "se tromper" dans son recrutement (comprendre : virer celui qui ne satisfait pas).

En province, les vannes sont bien moins ouvertes. Les taux de réussite à l'examen d'entrée sont beaucoup plus faibles que ce qu'ils peuvent être à Paris. Ca tombe drôlement bien, il y a beaucoup moins de besoins en collaborateurs...

C'est donc une question compliquée, qui mérite d'être débattue avec prudence.

Ce dont je suis certain, en revanche, c'est qu'elle ne mérite pas d'être maltraitée par des prises de positions telles que celle de ce billet où la mauvaise foi (ah, le "rapport à la vérité" des magistrats...) le dispute à la superficialité.

Quant aux commentaires... Mention spéciale à la suggestion de faire défendre les prévenus par des fonctionnaires d'Etat. Toutes mes condoléances, vous avez dû avoir du mal à vous remettre de la chute du Mur.

Merci tout de même à Koz pour son questionnement existentiel que je partage entièrement : "Mais Henri Leclerc, Thierry Lévy, Hervé Témime, Jean Veil, Thierry Herzog, Jean-Louis Pelletier, Eric Dupond-Moretti ou Georges Kiejman pouvaient-ils savoir qu'ils étaient Henri Leclerc, Thierry Lévy, Hervé Témime, Jean Veil, Thierry Herzog, Jean-Louis Pelletier, Eric Dupond-Moretti ou Georges Kiejman avant de devenir avocats ?"

A.P. (passablement énervé)

LABOCA

Monsieur Bilger,

Comme vous, je pense qu'il y a effectivement trop d'avocats en France.

Sur ce blog, j'avais un jour suggéré le remplacement de nos avocats actuels par des magistrats spécialisés dont la fonction serait de défendre les particuliers. Des avocats de Paris très attachés au fric me prirent ici à partie et me reprochèrent un libéralisme "étriqué".

Je suis heureux de constater que la patronne des avocats de Paris, les plus nombreux en France (plus de 20 000 têtes sur les 40 000 que compte la France) me rejoint aujourd'hui sur l'idée qu'il faut maintenant s'engager dans une politique assumée de réduction du nombre des avocats.

Je vous rappelle que dans ma vie de chef d'entreprise et de responsable d'association, j'ai souvent recouru aux services d'avocat et à ce titre j''ai à ce jour utilisé une bonne quantité d'avocats (une dizaine); ma première fille est avocate au barreau de Paris; je suis moi-même licencié de l'ancienne faculté de droit de Paris. Pas mal de mes anciens camarades de fac sont devenus d'importants professeurs d'université, des consultants ou même des avocats. Je connais donc un peu le sujet par vous abordé.

Voici mes avis.

1 - Il y a trop d'avocats en France effectivement. Nécessairement, parmi eux, les incompétents sont les plus nombreux;

2 - Généralement les avocates sont plus professionnelles et plus respectueuses des règles déontologiques que les avocats mais moins compétentes;

3 - Les avocats dont les clients sont des particuliers simples, c'est-à-dire les personnes physiques ordinaires, sont moins qualifiés et moins honnêtes que les avocats d'affaires;

4 – Généralement, pris dans leur domaine de spécialisation professionnelle, les avocats spécialistes en droit public sont largement supérieurs intellectuellement et techniquement aux avocats spécialistes en droit privé pris dans leur domaine de spécialisation professionnelle;

5 - Les avocats spécialisés en droit des étrangers sont moins honnêtes et moins compétents que tous les autres;

6 - La nouvelle race des avocats venus des milieux politiques n'est pas faite pour exercer la profession d'avocat; ces nouveaux avocats sont souvent de piètres juristes et les cabinets qui les recrutent cherchent seulement à tirer avantage de leurs carnets d'adresses;

7 - Les avocats pénalistes sont plus brillants que forts techniquement. Les bons pénalistes sont ceux qui font le droit pénal des affaires. Ainsi, un type comme Thierry Dal Farra, qu'on ne verra jamais dans des assises, est techniquement bien au-dessus des fameux ténors parisiens dont la célébrité vient de leur médiatisation, appelée par le caractère crapuleux des affaires dans lesquelles ils interviennent.
Monsieur Bilger, si vous avez un peu de temps, allez assister aux plaidoiries de Thierry Dal Farra devant le tribunal correctionnel en matière de droit pénal des affaires publiques, ou lisez les études publiées par ce type, c'est tout simplement du haut niveau, du béton !

Vous êtes trop attaché à la parole, alors que la profession d'avocat a changé.

L'avocat d'aujourd'hui délivre le conseil, écrit des consultations, c'est-à-dire fait de l'aide juridique à la prise de décision : dans un environnement juridique complexe et marqué par la prégnance de la pénalisation, l'avocat conseil est sommé par son client, chef d'entreprise, de lui trouver la solution la moins risquée juridiquement et pénalement : croyez-moi, Monsieur Bilger, c'est autrement plus difficile que plaider dans une affaire criminelle, c'est-à-dire au fond élaborer une argumentation prédéterminée - puisque l'avocat pénaliste doit toujours se positionner par rapport au ministère public.

---

L’ex-président Sarkozy a cherché à banaliser la profession d'avocat en voulant y envoyer n'importe qui. Cela a suscité une opposition de la part du Conseil national des Barreaux.

Je me demande si les avocats n'ont pas eux-mêmes contribué à rendre leur profession trop ordinaire en ne se montrant comme rigoureux.

Ma fille qui est avocate m'a toujours dit que la formation continue chez les avocats n'est qu'un mot qu'on met à la bouche.

Oui, trop d'avocats ne sont pas contrôlés quant au niveau et l'actualisation de leurs connaissances juridiques.

Trop d'avocats aussi ne respectent pas la déontologie et volent leurs clients. Quand les bâtonniers sont saisis de litiges d'honoraires, ils donnent systématiquement raison aux avocats. Leurs décisions reposent sur une fiction que j'ai toujours combattue, à savoir que le seul fait que l'avocat ait été présent à l'audience est le signe qu'il a travaillé.

Pour punir les avocats de leur manque de sérieux et de leur complaisance entre eux, Sarkozy, avant la fin de son mandat, a décidé d'ouvrir la profession d'avocat à n'importe qui, même aux non-juristes.

Les avocats récoltent ce qu'ils ont semé.

Koz

Mais Henri Leclerc, Thierry Lévy, Hervé Témime, Jean Veil, Thierry Herzog, Jean-Louis Pelletier, Eric Dupond-Moretti ou Georges Kiejman pouvaient-ils savoir qu'ils étaient Henri Leclerc, Thierry Lévy, Hervé Témime, Jean Veil, Thierry Herzog, Jean-Louis Pelletier, Eric Dupond-Moretti ou Georges Kiejman avant de devenir avocats ?

Cloud

Certes, l'examen actuel relève plus de la loterie que de la sélection.
Certes, à voir la qualité de l'enseignement à l'EFB, on croit parfois que le seul objectif des intervenants avocats est de former des confrères incompétents qui ne leur feront surtout pas de concurrence.

Pour autant la médiocrité n'est pas l'apanage de la jeunesse...

On pourrait presque croire qu'il s'agit d'un discours visant à améliorer la qualité de la justice et à conseiller au mieux le client; mais l'important n'est pas la qualité mais la quantité ou son synonyme la facturation.

Madame la bâtonnier dénoncera dans un prochain article ces avocats crève-la-faim qui cassent les prix et lui font une concurrence déloyale.

Pietri S

Certains commentaires me confortent dans le sentiment qu'il faut se tenir éloigné de la justice... elle est nécessaire mais elle est une broyeuse. Si tout individu doit être défendu quel que soit son méfait, les propos tenus devant micros et caméras par certains avocats font peur. Même un Jean Veil défendant la Société Générale vs Kerviel a tenu des propos un peu "tirés par les cheveux", qui ont fait rire tous ceux qui connaissent par le menu le fonctionnement de cette banque, ou ce Dupond-Moretti sûrement talentueux mais qui porte une haine à la droite toute entière et aussi à tous ceux qui osent faire procès à ces accusés qui sont tous a priori innocents, et ne sont donc que de pauvres victimes... ce qui est un comble. Bien sûr avec Berton et Dupond-Moretti plane toujours Outreau, infamie et honte de la justice et de la République et il faut donc toujours aller sur la pointe des pieds, cependant cette abominable affaire est bien le résultat de la décadence de la justice tout entière et donc aussi des avocats qui aiment tant parader sur les plateaux télé ou devant micros et caméras et de son mode de fonctionnement.
En fait le problème de l'avocat est dans sa raison d'être, dans sa mission qui est de défendre tout individu quel que soit l'acte commis d'où découle "la fin justifie les moyens" ; sera qualifié de bon avocat celui qui fera acquitter ou réduire la peine d'un accusé quel que soit l'acte reproché ; non-lieu ou acquittement ou réduction de peine d'un assassin grâce au bagout d'un avocat, à la théâtralisation de sa plaidoirie ou au miracle du procès, comme décrit par cet infect Lesigne du procès d'Outreau... est-ce encore la justice ?

Trekker

@ Xavier Nebout

Le cas que vous citez n'est certes et heureusement pas des plus fréquents, mais la non application de l’article 700 n’est hélas pas rare. Les magistrats des TI et TGI qui font cela savent très bien que la victime ne se pourvoira pas en appel afin de tenter d’être indemnisée de ses frais d’avocats.

Bien sûr que l’on peut tout tenter au civil, mais cela n’a rien de nouveau. La principale différence avec le passé (au sens remontant à une trentaine d’années) : le nombre d’avocats a crû bien autrement plus vite que celui de la population adulte. Conjointement les contentieux rémunérateurs qui proviennent principalement des entreprises n’ont pas augmenté dans la même proportion que le nombre d’avocats. Au sein de ceux-ci et surtout parmi les nouveaux venus, une partie a des difficultés à s’assurer un revenu tout juste décent. Résultat toute cause au civil est bonne à prendre, et même si les chances de gagner sont infimes.

Pour ce qui est de ces associations dites souvent « d’accès au droit et justice «, émanation des collectivités territoriales et financées par elles, je partage totalement votre analyse. Primo elles ne font qu’encombrer les tribunaux et notamment civils, avec une multitude d’affaires dont les plaignants sont mus uniquement par l’espoir d’un gain financier facile. Certes d’un montant généralement peu élevé, mais qui ne leur générera aucune dépense.

Vous savez bien que ces associations sont un quasi viager pour certains avocats, il leur suffit d’être proche politiquement des élus qui chapeautent ces associations. Ou moyen encore plus efficace et vous le sous-entendez, c’est d’être en « fraternité «.

@ Savonarole

"Mais qu'est-ce donc que ce soviétisme de kolkhoze ?"

J’ose espérer que conjointement à cette réponse que vous me faites, vous avez adressé par écrit la même remarque indignée aux Présidents de l’ordre des pharmaciens et de la Chambre nationale du notariat.

En matière de théorie économique, je vous signale qu’il n'y a pas que Adam Smith et les actuels ultra-libéraux qui s’en réclament. D’ailleurs depuis le début de la crise financière, ces derniers sont bien moins prolixes et péremptoires que dans les deux dernières décennies.

Quant à ce que j’ai fait dans ma vie et mon actuelle situation professionnelle, à ce que je sache le blog de notre hôte n’est pas un remake en version virtuelle d’un tribunal de l’inquisition. Pour ce qui est de votre tutoiement, désolé je n’ai pas souvenir d’avoir partagé la même auge que vous.

Savonarole

"Savonarole mon 12.54 vous était courtoisement destiné, mais vous l'aurez compris !"

Rédigé par : Pietri S | 18 août 2012 à 16:24

Oui, je me suis tout de suite reconnu !

Pietri S

Savonarole mon 12.54 vous était courtoisement destiné, mais vous l'aurez compris !

Xavier NEBOUT

Mais Jaribu, vous n'y êtes pas du tout.

Exemple:
Il y a des juges qui se fichent de la plaidoirie et ne regardent que le dossier. Avec ceux-là, le mieux est de ne pas les indisposer avec une plaidoirie inutile.
Il y a en d'autres - des jean-foutre - qui ne regardent pas le dossier et se contentent de prendre des notes lors de la plaidoirie.
Alors, le bon avocat, c'est celui qui sait ce que vaut le juge.


Xavier NEBOUT

Mais non, Trekker. Si les tribunaux civils sont encombrés, c'est qu'on peut tout y tenter.

Un exemple récent : un juge d'appel de Bordeaux a trouvé le moyen de donner raison à l'émetteur d'un chèque sans provision qui reprochait au tireur de l'avoir présenté "précipitamment" et cela après qu'il a été été vertement éconduit en première instance (et je vous passe les circonstance on ne peut plus aggravantes).
Décision cassée, mais pas d'article 700. Le tireur s'appuie les honoraires d'avocat en cassation.

Pourquoi se gêner ? Il suffit de s'adresser à l'une de ces associations bidon de rabattage subventionnées par les collectivités locales (la plupart du temps émanations de FM), et non seulement l'avocat qui est derrière plaidera absolument n'importe quoi, mais le juge fera n'importe quoi lui aussi.
Alors "empruntez" une voiture et assignez le propriétaire parce qu'elle marche mal, on sait jamais... S'il est riche et que vous l'avez volée par "nécessité", vous pouvez gagner !

Pietri S

C'est toute la récolte d'Espelette qui vient d'être 'vaporisée' LOL

Adam Smith, spermatozoïde, numerus clausus, débouché, dans le quasiment même paragraphe, c'est chaud !

Savonarole@Trekker

"Au risque de provoquer des hurlements d’indignation, je me demande si la solution ne serait pas l’instauration d’un numerus clausus pour les avocats"

Trekker

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Mais qu'as-tu donc fait de ta vie, Trekker, pour vouloir imposer des limites à une jeunesse qui souffre de ne pouvoir trouver des débouchés ?
Mais qu'est-ce donc que ce soviétisme de kolkhoze ?
Faut-il que tu sois aujourd'hui tranquille, peinard et retraité, pour décider qu'il faut mettre des obstacles supplémentaires à la course des spermatozoïdes ?
"Laissez faire, laissez passer" disait Adam Smith.

Pietri S

Savonarole 10.48

Merci de cette précision, ce com ne m'avait pas semblé digne de vous LOL, de vos autres coms, et le piment m'avait totalement échappé LOL LOL

Ces "LOL" tellement détestés, honnis de certains permettent quelquefois de remplacer le piment LOL LOL A consommer donc à lire avec rires, sourires, rien de très sérieux... LOL

Savonarole@Pietri S

" 15.31

Ce que vous affirmez et assénez n'est en rien contradictoire avec mes propos 19.42 - 16.8.12, les vôtres sont polémiques et péremptoires."

Pietri S
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C'est vrai, vous avez raison, je voulais mettre un peu de piment à un blog où les commentaires débordent de conformisme et qui me rappelle les déjeuners dominicaux de ma jeunesse.

Pietri S.

Jean 21.14

Ovation absolue pour votre commentaire, avocat et médecin sont des fonctions socialement visibles de plus en plus dénigrées mais qui sont encore pleines du lustre d'antan, les deux avec son titre affiché et l'un avec sa robe... mais surtout votre com peut aisément être étendu à toute notre société, tout confondu, qui valorise 'au nom de la liberté' (des plus braillards) le débraillé en tout ; le laisser-aller, l'absence de professionnalisme, de rigueur et de discipline, étant vus comme 'liberticide'.. La preuve la plus visible est bien la façon dont le français et sa culture sont massacrés à l'oral, comme à l'écrit pour le premier, et à la télé pour le second quand certains osent faire des émissions qui mettent en scène la médiocrité de certains, pire certains en font des pièces de théâtre, de caniveau, dans lesquelles les dialogues sont une succession de grossièretés et de vulgarités, sous les applaudissements.
Il ne convient pas d'être défaitiste, il convient tout simplement de regarder la réalité en face, sans attendre, comme dans le concept original de la Tolérance Zéro, on n'attend pas que la maison soit en ruines pour remplacer les vitres, c'est à l'instant où la première vitre est brisée qu'il faut la remplacer. Il en est ainsi tout au long de la vie, mais certains l'ont oublié et n'en ont cure !

Quand un peuple n'ose plus défendre sa langue, il est prêt pour l'esclavage, écrivait déjà Remy de Gourmont !

Pietri S.

Savonarole 15.31

Ce que vous affirmez et assénez n'est en rien contradictoire avec mes propos 19.42 - 16.8.12, les vôtres sont polémiques et péremptoires.

Vos propos donnent trop d'importance à un personnage peu recommandable qui doit être jugé, pour les faits commis et tous les d'autres : mais surtout, Assange met en évidence le fait que tout désormais peut être piraté, avec ces petits e.pirates de plus en plus nombreux, ce qui est largement plus important que la critique que vous en faites et du personnage et des USA... Bien court !

J.Assange est l'os à ronger lancé à tous ceux qui par facilité se précipitent/se contentent d'agir sur le symptôme. Nul doute les Assange sont nombreux, s'il faut les identifier il faut surtout veiller à rendre tous ces systèmes inviolables... et là c'est du travail pour des années !

Trekker

Au risque de provoquer des hurlements d’indignation, je me demande si la solution ne serait pas l’instauration d’un numerus clausus pour les avocats. Celui-ci pas en terme national comme pour les médecins, mais à l’échelon géographique-population comme c’est le cas pour les notaires et pharmaciens.

Dans le cas de ces deux professions, il permet d’assurer sur l’ensemble du pays un maillage satisfaisant en terme d’offre de service et préserve ces professionnels d’une pression concurrentielle néfaste à leurs revenus. Cette dernière est certes souvent profitable aux consommateurs - usagers, mais c’est loin d’être toujours le cas.

Au niveau de la société une offre pléthorique en matière de services juridiques, peut avoir et a souvent des conséquences négatives. Voir les USA ou depuis quelques décennies, les honoraires des avocats représentent une part non anecdotique du PIB. A tel point que certains tel Emmanuel Todd, parlent de dysfonctionnement proche du parasitaire : captation d’une partie de la richesse produite, n’en générant aucune nouvelle et freinant l’activité économique.

On peu d’ailleurs se demander si en France la très forte inflation des procédures civiles ne résulte pas pour partie de la trop forte croissance du nombre d’avocats.

Trekker

@ Alex paulista

Votre propos est fort juste globalement sur l’inflation des diplômés de 3 ème cycle, et notamment ses causes et surtout conséquences. Néanmoins il y a un phénomène préoccupant que vous n’évoquez pas, cette inflation est principalement dans les sciences humaines, filières littéraires, etc. et cela au détriment de celles scientifiques. La recherche-développement, innovation technologique, performance en production, qualité de cette dernière, ce sont le socle de tout développement économique ou a minima celui qui empêche de régresser.

Yves Abram

Cher Monsieur Bilger,

Comment pouvez-vous déclarer, après avoir cité quelques stars du barreau : « si on est lucide sur soi on fait autre chose » et "ce n'est pas la peine de prétendre exercer cette mission(...)si le regard et l'écoute d'autrui ne vous confirment pas que vous êtes unique et donc irremplaçable" (les cimetières en sont remplis).
Si je n'avais pas la connaissance de votre intelligence, de votre expérience, de votre probité, de votre sens de la mesure et de l'engagement, je penserais que votre billet sur les avocats est motivé par votre dépit de ne pas avoir choisi cette voie après votre décision de quitter la magistrature. 
Beaucoup plus vraisemblablement ce jugement me paraît manifester une ignorance d'une grande partie de l'univers juridique : celui du citoyen lambda et de son combat quotidien pour avoir une existence juridique réelle dans la vie sociale.
La première réaction à votre billet, celle de Polochon, est pleine de bon sens en même temps que d'humilité : le quotidien de la justice ce ne sont pas les grandes plaidoiries. Par ailleurs Il est évident que vous méconnaissez l'importance du droit administratif et du droit constitutionnel et la distance qu'il y a entre les principes qu'ils proclament et la réalité de leur application. Comment peut-on parler d'égalité devant la loi quand une consultation juridique est facturée entre 150€ et 300€ de l'heure et un recours au conseil d'Etat ou à la Cour de cassation suppose de débourser au moins 2000€ de frais d'avocat ? 
Il est symptomatique que Nicolas Sarkozy ait confié à Jean-Michel Darrois la présidence de la commission chargée de proposer la réforme de la profession d'avocat. Sous le titre : « L'avocat le plus  puissant de France » voici quelques extraits de l'article paru dans le journal Le Point le 24 mai 2007 :

"Un très noble immeuble haussmannien, planté dans la très chic et très arborée avenue Victor-Hugo, au coeur du très exclusif 16e arrondissement de Paris. Tout cela est « très, très » nec plus ultra. Le voyage intérieur s'inaugure à bord d'un lourd ascenseur en fer forgé, avec finition à la feuille d'or. Jusqu'au 6e et dernier étage. Dans la vaste salle d'attente, on s'enfonce avec délice dans de gros fauteuils de cuir mous, on feuillette avec maintes précautions de beaux livres et d'épais catalogues d'exposition agencés avec soin sur des tables basses sans prix. (...) Son cabinet, qu'il décrit comme une « maison de haute couture juridique », est puissant mais taille petit : 40 avocats seulement, dont 15 au statut d'associés. Son domaine : fusions-acquisitions, droit boursier, contentieux et arbitrage international. Dans les classements professionnels, il truste la première place - en termes de rentabilité - depuis des années. En 2006, le cabinet Darrois Villey Maillot Brochier a réalisé 42 millions d'euros de chiffre d'affaires. Si on le divise par le nombre d'associés, cela offre un record de 3 millions d'euros de facturation par tête !"

Si l'idéal de l'avocat c'est de gagner, maître Darrois, ainsi que les ténors que vous citez, sont un bon choix, il suffit d'avoir beaucoup d'argent et, pourquoi pas en prendre plusieurs à la fois ce que ne manquent pas de faire les plaideurs fortunés. 
Si l'ambition d'un avocat est de servir le Droit en même temps que son client, il faut que le service de celui-là soit indépendant des moyens de celui-ci. Il y a 55 000 avocats en France et seulement 275 délégués du défenseur des droits or ces derniers ont une tâche immense ; le problème c'est qu'ils ne sont pas rémunérés, de plus, ils n'ont ni l'indépendance nécessaire ni, pour la plupart, la culture juridique suffisante.

Depuis la loi du 31 décembre 1971 il n'est plus possible d'exercer l'activité de conseiller juridique si l'on n'est pas avocat. C'est un monopole de droit qui est consacré dans un domaine qui relève de l'intérêt public sans que ce soit toujours au bénéfice de ce dernier. Il est symptomatique qu'aujourd'hui même un confrère, auquel je signalais mon investissement bénévole dans une affaire de préservation de l'environnement, se soit inquiété de la compatibilité de mon engagement avec les intérêts de la profession, comme si la loi était au service des avocats et non l'inverse.

Article 3 de la loi du 31 décembre 1971 :
«Les avocats sont des auxiliaires de justice.
Ils prêtent serment en ces termes : "Je jure, comme avocat, d'exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité". J'ajouterais bien : « et avec un certain désintéressement ».
Il n'est pas nécessaire qu'ils constituent une élite, il suffit qu'ils soient compétents. 

Xavier NEBOUT

Lorsqu’on verra les avocats dénoncer les tares de la justice à commencer par les juges de gauche pro-consommateurs antipatrons anti-agents immobiliers, le scandale des revirements de jurisprudence ainsi que celui de l’art 700, ils pourront parler d’honneur.
Ils pourront même alors seulement parler d’honnêteté car la justice étant tellement aléatoire du fait ce ce qui précède, qu’ils auraient du mal à pratiquer sincèrement les honoraires au résultat.

Jean

ça déborde...
Moi-même avocat de province retraité depuis peu, je peux vous dire que nous ne sommes pas aux USA et que les centres de formation des avocats "pondent" des nouveaux avocats de manière incontrôlée, tant en nombre que sur la qualité. Les formateurs y sont souvent des profs d'université et des avocats en fonction qui trouvent là un titre de fierté et des sources de revenus complémentaires. Je crois également savoir que les centres de formation bouclent leur budget avec l'aide d'aides publiques, et que le niveau de celles-ci est fonction du nombre d'élèves possibles. Enfin, le passage obligatoire des jeunes avocats en stage dans un cabinet étant supprimé, ils peuvent "poser la plaque" sans aucune formation pratique ni début d'expérience, dès l'obtention de leur diplôme. Ainsi, le gage de professionnalisme de ces nouveaux impétrants est aléatoire et beaucoup de confrères s'en inquiètent et s'en plaignent. Bref, il y a trop d'avocats et d'ailleurs un certain nombre renoncent après quelques mois (j'en ai connu) ou quelques années en considération de la difficulté à se faire une clientèle et à vivre de son métier sur un marché encombré (ceux qui disent le contraire vous racontent des balivernes). Enfin, ne souhaitant pas passer pour cruel, je passerai sous silence l'évolution de la déontologie que j'ai pu constater chez nombre de nouveaux impétrants sur les dix dernières années... à l'image de notre société moralement bien errante.

oursivi

"En dehors du rapport à la vérité qui me semble un clivage essentiel entre le métier de défendre et le profane qui aspire à une vision moins tolérante et relativiste des choses et des êtres.."
PB

Tout est dit ou presque qui justifie ma sévérité à leur endroit.

AO

Alex paulista

C'est comme pour les ingénieurs: aujourd'hui tant d'ingénieurs sont formés que les moins bons sont bien inférieurs à beaucoup de techniciens de la génération précédente.

Ils n'en sont pas moins très utiles.

C'est le résultat des 80% d'une classe d'âge au bac: on a fait patienter les gens dans des cursus longs, mais au bout du tunnel il y a les même emplois à pourvoir. Les gens sont donc surqualifiés pour leur tâche, et sous-performants pour leur qualification.

Mais bon, au fond la seule différence est que la frustration est passée de "ah si j'avais pu faire des études" à "ah si j'étais né il y a trente ans, avec mon profil j'aurais eu un job du tonnerre"...

Savonarole@Sylvain&Pietri S

Sylvain&Pietri S...

Je ne soutiens absolument pas Assange, je voulais simplement faire remarquer que les bouffées de chaleur droit-de-l'hommistes s'estompent dès que la gauche est au pouvoir.
Assange ne véhicule aucune idéologie, et c'est peut-être son drame, un égoutier en perdition, un photocopieur fait homme, 450 ans de prison lui feront le plus grand bien aux USA, mais il sera jugé en Suède, ce type mérite une bastonnade en place de Grève, rien de plus.
Que nous a-t-il révélé ?
Que les Américains sont nuls en politique étrangère ? Qui l'ignorait ?
Le conglomérat d'ahuris qui le soutiennent sont anti-américains, anti-occident, antitout, ce sont les mêmes qui s'inquiètent soudain de la Palestine, pour masquer leur antisémitisme... des lecteurs de Hessel...
Assange est une imposture totale.

Achille

Puisque c’est le thème du billet :
Laurent Hénart, ancien député de Nancy s’est inscrit au barreau de Nancy. Il prêtera serment à la rentrée

http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2012/08/17/m-e-henart-avocat-au-barreau-de-nancy

Ajoutons à cela qu’un député dispose d’un revenu mensuel de 2800€ pendant trois ans le temps qu’il puisse trouver un travail dans le cas où il ne serait pas réélu.

Elle est pas belle la vie d'ex-député ?

sylvain

Cher Savonarole

"Aujourd'hui personne en France pour défendre Julian Assange, alors que l'on attend un assaut éventuel de la police anglaise contre une ambassade à Londres"

..................................

Ne désespérez pas, on entend déjà les bruits de bottes en croco de Dumas à 11000 euros la paire, et ceux des rotatives du prochain "bébête-seller" de Vergès sur ce sujet... qui finira au pilon des invendus.
LOOOL !!

thierry bonnet

Je m'étonne de la posture de ce cher Philippe. Que dire de l'intégration directe dans le corps des magistrats, sans passer par la case de l'ENM ? D'autant que l'impétrant doit fournir une liste de personnalités à même de souligner ses qualités auprès de la cour d'appel de son ressort. Faut-il conclure que pour devenir les avocats du diable, l'on se doit d'être extrêmement brillant alors qu'un carnet d'adresses suffit pour jouer les apprentis Salomon ?

Boris

Votre doctrine est un peu rude, mais son autorité est accrue par celle d'un autre avocat général parisien :
"La nature accorde à tous les hommes l'usage de la parole ; tous les hommes se persuadent aisément qu'elle leur a donné en même temps le talent de bien parler. Le barreau est devenu la profession de ceux qui n'en ont point ; et l'éloquence, qui aurait dû choisir avec une autorité absolue des sujets dignes d'elle dans les autres conditions, est obligée au contraire de se charger de ceux qu'elles ont dédaigné de recevoir ».

Sic transit gloria fori... Cependant, il y avait de beaux restes à l'époque de d'Aguesseau, et il y en a encore.
Je termine en rappelant que ce dernier a longtemps tenu les sceaux, et que, ma foi, c'est tout le mal qu'on vous souhaite...

 Annie FREYBURGER

Merci SAVONAROLE - 16.08. 17 : 59

J'avais adressé un courrier avec un exposé au ministère de la Justice, Direction des affaires civiles et du sceau, réponse : ..."vous formulez des griefs à l'encontre de Me... avocat au barreau de ... Au vu des éléments qu'il contient, je vous informe avoir attribué votre requête à M. le Procureur Général près la cour d'appel de ... Ce Magistrat instruira votre dossier et vous tiendra directement informée dans un délai qui ne pourra pas être inférieur à quatre mois". Je n'ai jamais obtenu de réponse.

Perplexe-gb

Une équipe de France d'avocats, à l'instar du football, voilà ce que vous désirez. La sélection naturelle n'est-elle pas le meilleur moyen pour créer un vivier de bons avocats ?
Le numerus clausus est un moyen privilégié des notables pour préserver leurs honoraires. Mais nous avons besoin d'avocats pour dépassionner les litiges entre individus. Un bon avocat ne fera rien s'il n'est pas aussi aidé par son client. A la limite dans les petits conflits, on peut se passer d'eux.
J'ai gagné sans avocat contre une compagnie d'assurance. Le sien a bien fait durer l'affaire par des astuces de procédures, mais sur le fond il n'apportait rien au dossier. Le plus difficile fut de trouver un huissier pour l'assignation en justice.
À la réflexion c'est bien choquant d'avoir des parties prenantes aux procédures de justice qui soient des professions libérales (greffiers, huissiers, avocats etc.) quand les juges sont des fonctionnaires ou bien des bénévoles (juges aux tribunaux de commerces).
Il est vrai que les jeunes avocats ont des revenus de misère. Mais à qui la faute. Les honoraires trop importants tuent le métier. La clientèle se raréfie quand l'accès à la justice n'est possible que via son assureur ou l'aide judiciaire.

Pietri S.

Savonarole

1- Tout homme aussi monstrueux soit-il ne doit-il pas être défendu, l'honneur de tout avocat n'est-il pas de le défendre, c'est ce qui avait été prévu (et est fait) aux temps très lointains où la justice était gratuite.

2- Merci infiniment je ne savais pas que Serge était le fils de Gisèle (avec respect) et l'idée ne m'a jamais effleuré, même pas une seconde. J'apprécie donc la mère et le fils dont j'avais lu avec un réel plaisir son petit bouquin 'Les nouveaux chiens de garde'. Merci pour cette info.

Savonarole

Et quid de ces avocats français qui ont défendu des cas pendables, Carlos, Barbie, Touvier, Papon, Douch le Khmer rouge, Laurent Gbagbo et autres corses...
Aujourd'hui personne en France pour défendre Julian Assange, alors que l'on attend un assaut éventuel de la police anglaise contre une ambassade à Londres.
En quoi un avocat spécialiste du non lieu, qu'il aligne sur son CV, serait plus respectable qu'un autre ?

Savonarole

@Pietri S

Gisèle Halimi...

Son chef d'œuvre c'est son fils Serge Halimi, directeur du Monde Diplomatique, un gars remarquable qui vous prouve que la terre est carrée et que les femmes ne mentent jamais.
Je l'écoute souvent chez Daniel Mermet (France Inter), il me donne toujours une furieuse envie de voter à gauche, heureusement je reprends mes esprits à la fin de l'émission.

Savonarole

"Ce comportement relève indiscutablement du pouvoir disciplinaire du Conseil de l'Ordre et pourrait même faire l'objet d'une plainte pénale".
"J'ai totalement perdu confiance en la Justice."

Rédigé par : Annie FREYBURGER | 16 août 2012 à 14:40
-----------

Vous auriez dû écrire au Conseil de l'Ordre, c'est 16 rue Cadet à Paris (voir pages jaunes)...

Jabiru

Comme dans toutes professions et notamment celles libérales, il y a des très bons, des normaux, des moyens et des pas bons et cela se remarque dans le premier quart d'heure d'une plaidoirie. Entre le dossier présenté clairement, argumenté précisément, où il se détache l'essentiel avec les arguments de droit qu'il convient, on fait vite la différence avec l'à peu prés, le pas trop clair, le rabâchage des faits pour meubler car le client est dans la salle et il lui en faut pour son argent. Finalement le meilleur c'est bien celui qui permet au juge de rédiger un bon jugement équitable. C'est bien la raison pour laquelle je suppose que 80 % des honoraires sont versés à 20% de la profession. Et malheureusement il y a aussi des avocats au SMIC. L'essentiel étant de tomber sur un bon et heureusement il y en a, même s'ils ne peuvent pas tous revendiquer le titre de ténor du Barreau.

Pietri S.

Je souhaite réparer une injustice que j'ai commise, Gisèle Halimi a été une grande avocate, certes dans un domaine particulier, la défense du droit des femmes et dans le procès de Bobigny 'du droit à disposer de leur corps, préambule au droit à l'avortement'.
J'ignore si elle a défendu autre chose que le droit des femmes, je ne le sais pas, mais très certainement. Elle semblait guidée par SON combat celui du droit des femmes comme pour exorciser son enfance douloureuse de fille en Tunisie dans les années 1940 ?
Madame Simone Veil magistrate et femme exceptionnelle au parcours douloureusement incroyable et hors du commun est pour moi un exemple, un modèle et Gisèle Halimi aussi et je tenais à rendre hommage à ces deux très grandes dames qui ne se sont pas contentées de militer mais d'agir pour la cause des femmes.

Pietri S.

Dre 16.37

Passerelle pour les docteurs écrivez-vous... docteur est un titre universitaire pour celui qui a obtenu un doctorat... ravi qu'il n'y ait pas de passerelle entre le docteur en médecine et le docteur en économie... LOL
A moins que ce docteur soit à lire dans la forme populaire, aller chez le docteur, plutôt qu'aller chez le médecin.

Drôle votre passerelle pour les ministres, il s'agirait plutôt de toboggan, ou de siège éjectable, fonction qui ne requiert aucune compétence particulière, à quand un doctorat en politique générale LOL

hameau dans les nuages

@ Catherine JACOB | 16 août 2012 à 09:19

Très bon résumé acide. On sent le vécu.

Il faudrait aussi un chapitre sur les notaires et les avoués. Avec des derniers devant la cour d'appel on avait un avocat pour le prix de deux. Ca fait cher la page de garde pour des conclusions préparées par l'avocat en titre.

Confidences de mon avocat devant mon étonnement d'avoir rajouté quelques garnitures et fioritures à la vérité :

"Nous sommes, nous Avocats, tous des menteurs".

Un président de cour d'appel dans le ressort d'un TGI dont j'ai oublié le lieu voulait que soit instaurée systématiquement une réunion de conciliation entre les parties, celles-ci à ce moment commençant à user leurs ergots et à se déplumer sérieusement, dans le but aussi de désengorger les tribunaux.

Sans écho.

Pour ma part c'est un avocat de la Cour de cassation qui a recadré avec succès tout ce petit monde.

Je ne suis pas spécialiste du droit mais je crois qu'il existe un numerus clausus dans le notariat. De mon expérience je ne vois pas là un gage de professionnalisme.

Finalement faudrait-il peut-être comme dans la médecine chinoise ne le payer qu'en cas de succès.

Polochon

@ Catherine Jacob

Vous avez sans doute raison, sauf sur un point :
22 000 avocats exercent à Paris et non pas 1000.

Annie FREYBURGER

A Madame Catherine JACOB 16.08.2012 - 09 : 19

Merci pour votre commentaire - il aurait pu être rédigé par mes soins. J'ai été confrontée (au civil pour un problème de malfaçons dans une construction) à un avocat pour lequel la déontologie est une notion éminemment relative. Ce monsieur n'a pas hésité à m'agresser physiquement dans son bureau lorsque je lui ai retiré son mandat ; je m'étais aperçue qu'il y avait conflit d'intérêt.
Preuves à l'appui, j'avais alerté la Bâtonnier ainsi que Monsieur le Procureur Général - mais cet avocat est protégé par une obédience : il n'y avait aucun reproche déontologique à formuler alors qu'un confrère faisant partie d'un autre Barreau m'avait fait savoir : "vos doutes sur l'activité de Me ... alors qu'il était chargé de votre défense contre ... me semblent tout à fait légitimes dès lors qu'il occupe à présent contre vous pour le compte de ... représenté par ...
Ce comportement relève indiscutablement du pouvoir disciplinaire du Conseil de l'Ordre et pourrait même faire l'objet d'une plainte pénale".
J'ai totalement perdu confiance en la Justice.

sbriglia

Le pénal combien de divisions ?
Qui n'a pas entendu Jean-Denis Bredin, Alain Vidal-Naquet et autres grands civilistes comme le furent André Garnault ou Philippe Lafarge ne peut imaginer ce qu'est un grand avocat...
Votre vision pénaliste est infiniment réductrice, Philippe !
Allez écouter les plaidoiries dans les chambres sociales, allez écouter les spécialistes des brevets et des marques et vous changerez d'avis...
Nous n'aurons jamais assez de ces talents, ne vous en déplaise.

adamastor

@Yves

Il ne faut pas négliger l'éleveur auvergnat...

yves

Il est normal que le bâtonnier plaide pour une limitation des recrutements d'avocats, alors que l'activité et la rémunération des professionnels en place rétrécissent.
Plus étonnante l'attitude de ceux des membres de la corporation qui militent pour l'extension de l'effectif.
A-t-on jamais entendu l'association des anciens élèves de l'ENA faire campagne pour l'ouverture d'un plus grand nombre de places au concours ou l'amicale des ingénieurs du corps des mines exiger que la botte soit agrandie ?
On ne connaît guère que l'éleveur normand pour souhaiter posséder un troupeau de 100 têtes plutôt que de 50, mais avant de passer à l'acte, il attendra d'être sûr de pouvoir les nourrir !

JT

"Briser les inégalités" par l'un des folliculaires est bien représentatif de l'idéologie française. Egalité, en France, c'est uniformité, tout le monde pareil, le pays sait couper les têtes, Robespaul nous l'a rappelé il n'y a pas si longtemps (30 ans).
Cette volonté farouche a la particularité d'ignorer l'évolution: elle est créationniste, tout, tout de suite, à l'image de l'homme déposé sur terre par une divinité. Or, l'histoire, de la plus haute Antiquité à aujourd'hui nous enseigne que les égalités se fabriquent dans le temps; l'incapacité, les travers, les vices, les opportunités sont de puissants facteurs d'égalité, ou plutôt d'égalisation. Ainsi, la pléthore engendre l'élimination des moins compétents, sans tenir compte de l'origine de fortune. Comme il y a autant d'imbéciles chez les fils d'ouvriers que chez les polytechniciens, la sélection s'opère naturellement. Or, l'esprit français n'a pas encore intégré Darwin et ne se réfère qu'à Nietzsche pour mieux écarter cette évidence: l'égalité ne se décrète pas. L'ouverture des zones d'éducation, la faveur aux bons éléments n'est pas du tout un facteur d'égalité, c'est un élitisme déguisé en action sociale, qu'on ne s'y trompe pas, l'ouverture de Sciences Po aux personnes "défavorisées" ne corrige pas une autre inégalité que celle, provisoire, du niveau de revenus, c'est une action fiscale qui reporte sur ceux qui en ont les moyens la charge de la promotion de ceux qui auraient dû peiner une génération de plus pour parvenir à l'échelon social rêvé.
Dans ces conditions, assimiler le discours de la bâtonnière de Paris, bien seule dans le nombre des barreaux français, est simplement la constatation que la pléthore gagne et que les défaillances sont plus nombreuses, que la compétence améliorée eût peut-être évitées.
Malheureusement, deux tempéraments: le numerus clausus, à partir de n'importe quel critère, engendre aussi des conséquences fâcheuses, comme en matière médicale, ainsi que plusieurs le relèvent et d'autre part, les avocats ne sont pas vêtus de probité candide et de lin blanc.
Ainsi, chez l'un des ténors que cite M. Bilger, j'ai vu, dans un de mes rares moments de télévision, la haine sur son visage, la grossière colère, la laideur du parti pris à l'égard d'une formation politique. L'avocat majestueux, analyste et fauve des prétoires s'était mué en un bloc de haine politique, montrant par là même ses limites et son incompétence à gérer autre chose que l'ellipse empoisonnée des cours d'assises.
Là comme ailleurs, il n'y a pas d'uniformité, seulement des appétits de mets différents, souvent mal assaisonnés.
Polochon le dit très bien: les avocats ne sont pas nécessairement des monstres de la communication, il y a des gens très assidus, pointilleux, processifs, attachés au texte et non au geste. Certain pénaliste à la carrière politique naissante était un civiliste lamentable, noyé dans son monde carcéral et criminel, ajouté de quelque histrionisme.
Ainsi, la préconisation de la bâtonnière est semble-t-il, un épiphénomène qui ne serait intéressant que s'il se plaçait dans un concert tenant à la surpopulation, l'excès de consommation, la lutte contre la diarrhée législative, le resserrement de la prose qui, tous ensemble, me font clore cette philippique avec tout de même, l'immense satisfaction d'avoir lu des billets qui cernent splendidement la question en vous faisant le petit reproche, cher M.Bilger, de ne voir la situation qu'à travers le droit pénal. Or, qu'y a-t-il de plus subtil qu'une saine analyse de la notion de "cour commune" ou l'invention extralégale à partir de la délégation.
Là, les énarques recyclés, les politcards au rencart, les thésards, ont de la tablature.

scoubab00

Très bien, très bien, cela étant quand on a une bonne mémoire du droit et un certain sens commercial et relationnel, faut bien bouffer et vivre. Vous le savez, il convient maintenant de trouver un coupable à tout désagrément ou presque, la judiciarisation de la société est un train de fret lancé à pleine vitesse et personne n'a encore mis le pied sur le frein de secours.

Aux Etats-Unis d'Amérique, pour quelque 310 millions d'habitants, vous connaissez le nombre d'avocats ? Plus d'un million ! Ce pays étant encore pour un bon moment le phare-repoussoir de notre Occident développé, voyez donc ce qui nous attend.

A part ça, votre été vous plaît, gentes dames et beaux messieurs de chez Philippe ?

Trekker

@ François Even

"penser qu'il y a en France trop d'avocats, est une sacrée galéjade. Par rapport aux USA et en proportion du nombre d'habitants, nous avons dix fois moins d'avocats dans notre pays, alors que l'environnement juridique ne cesse de se complexifier"

Prendre comme exemple l’un des dysfonctionnements majeurs de la société américaine n’est pas des plus pertinent. Certes sa forte judiciarisation accroît le PIB US (gonflement de celui issu des services), mais elle réduit le dynamisme et la compétitivité de son économie. Sur cela je vous conseille de lire « Après l’empire « d'Emmanuel Todd.

L’importation en France de telles dérives reviendrait à réduire encore plus la part de notre économie productive. Hormis nos stars du CAC 40 dont la majorité de la production ne se fait plus en France, mais dans des pays à faible contrainte législative, nos autres entreprises sont dans une situation tellement florissante, qu’il y a urgence à accroître la judiciarisation de leurs fonctionnement et activité !...

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