Il ne faut pas se leurrer : nous ne sommes pas confrontés à des agitations ordinaires.
On a le droit, sans tomber dans la grandiloquence (ce serait pléonastique par rapport au réel en question), de se considérer à la croisée des chemins, de la peur ou du courage, de la démocratie qui se bat ou de la nation qui s'affaisse. De la victoire ou de la défaite.
Comment ne pas percevoir que depuis la diffusion de ce film offensant pour l'islam (lequel ?), quelque chose se joue qui n'est pas loin de pousser jusqu'à la caricature cette contradiction moderne visant à la fois à se moquer des religions et à se soumettre peu ou prou aux intimidations pressantes, violentes voire criminelles de l'intégrisme islamiste, qui serait radicalement autre que l'islam modéré muet ou inaudible ?
Je n'ai jamais plus senti les signes honteux de notre capitulation que devant les réactions tièdes, frileuses, même angoissées devant le désir de Charlie Hebdo, concrétisé le 19 septembre, de publier de nouvelles caricatures de Mahomet. Après ces journées déstabilisantes et furieuses ici ou là dans le monde, avec une contagion ayant offensé Paris et susceptible d'y revenir, les politiciens, pouvoir et opposition pour une fois réunis, d'une seule bouche, d'un seul coeur, n'ont eu, qu'un mot d'ordre, qu'une unique consigne : il ne faut pas les exciter!
Comme si la colère des islamistes était légitime, leur exaltation traduite sur ce mode admissible et leur chantage acceptable. Car il s'agit bien d'un chantage qui consiste à nous questionner avec force et intolérance : "Jusqu'où aurons-nous le droit d'aller trop loin ?". Qu'on n'ait pas envie d'évoquer "le choc des civilisations" parce que le concept serait trop cru et la notion trop guerrière, soit, mais pourtant, absolument antagonistes, deux visions de la vie collective, de la transcendance, de l'Etat, de l'égalité, de la liberté et de la paix civile ne viennent-elles pas nous solliciter et attendre de nous de la fermeté ou de l'abandon ?
Ce n'est pas aux autres religions, aux incroyants ou aux indifférents d'assumer la charge de la preuve. Aucune contradiction, aucune dispute ne doit se résoudre par cette forme de terrorisme, mais par le recours à la justice qui offre l'avantage de civiliser haine et ressentiments.
C'est à l'islam dévoyé d'entendre raison, s'il le peut, de la part de ses modérés, s'il en existe qui osent parler et contredire ou, à défaut, grâce à la vigueur et à l'affirmation entêtée de nos principes qui ne sont pas négociables. Tous les compromis concevables sur ce plan capital seront des démissions, des retraites. Ce n'est pas Charlie Hebdo - à l'égard duquel je n'éprouve aucune sympathie particulière - qui "crée la polémique" (Le Monde), c'est l'orage islamiste insensé qui quotidiennement brandit la foudre, menace, brûle et détruit qui mérite d'être dénoncé, apaisé si le sens commun retrouvé le permet, sanctionné gravement s'il le faut. Il y a quelque chose de pervers dans notre République qui ne cesse de se repentir des fautes et des crimes commis par ceux qui la détestent.
On tremble, on courbe le dos, on cache nos libertés dans nos poches et on est paniqué à l'idée de ne pas faire preuve d'assez de compréhension. On s'abrite lâchement. Dans vingt pays les ambassades et les écoles françaises seront fermées. Une telle précaution, pourquoi pas, puisqu'à l'évidence les pires exactions sont à craindre des Fous de Mahomet ou de ces terroristes incendiant le monde non musulman mais est-on contraint pour cela, en plus, de baisser notre pavillon et de nous défendre d'être des démocrates et des exemples ? Il est probable que sont à redouter, peut-être, des événements aux terribles retombées, des représailles, des tragédies mais, outre que notre souplesse collective ne les réduira pas mais au contraire les multipliera, on ne saurait, avec cette diplomatie du compromis entre l'inacceptable imposé et l'inacceptable consenti, rendre rétrospectivement légitimes des atteintes scandaleuses à notre être profond et, derrière les affrontements politiques, malgré tout à notre civilité.
On doit leur faire la leçon, pas l'inverse. Je parle d'aujourd'hui et il ne servirait à rien de s'abriter derrière l'histoire des religions pour ressasser que la chrétienté il y a des siècles a commis aussi des horreurs.
Avoir peur, réprimander Charlie Hebdo (nouvelobs.com), c'est clairement aggraver chez les islamistes ce sentiment renouvelé d'arrogance, cette conscience exacerbée de la supériorité de l'Islam sur les autres confessions, de celle de leur totalitarisme sur les démocraties classiques qui à leurs yeux n'ont pour seule vertu que de se plier peu ou prou à leurs exigences. Un mot, un dessin de trop, et c'est le feu et le sang
Devant ces exemples de l'irrécusable singularité de cette religion portée si rapidement, si naturellement, aujourd'hui, au comble de la frénésie, qu'on arrête aussi de se gorger de mots et de pensées douces en se persuadant qu'à la longue tout cela deviendra irénique! C'est un remède fictif pour un avenir risquant d'être fait de la même pâte que le présent : beaucoup de tensions pour peu de fraternité, un univers condamné à demeurer bouche cousue ou à exploser.
Le 15, première démonstration de force en violant l'interdiction de manifester à Paris. Le Figaro alarmiste nous en annonce une seconde le 22. Je ne doute pas une seconde que Manuel Valls, un Nicolas Sarkozy qui sur le plan de la sécurité aurait réfléchi, un Guéant qui réussirait, a pris et prendra la terrible mesure de ce qui va s'amplifier. Le site de Charlie Hebdo a été piraté, d'autres mouvements vont continuer à semer le désordre, propager la haine et faire passer les fauteurs de troubles pour d'innocentes personnes seulement guidées par la sauvegarde de leur foi religieuse.
Si on cède, si on ne choisit pas de s'échapper de cet étau fatal par le haut, par la réitération obstinée, répressive s'il n'y a pas d'autre issue, de nos principes, si on murmure quand ils crient, proclament et défient, si on prend Charlie Hebdo pour le coupable et non pas ceux qui nous obligent vaille que vaille à le soutenir, on est mort. Symboliquement mort. Si on ne triomphe pas grâce à la résistance demain, on sera écrasé et on l'aura mérité.
Non, Charlie Hebdo n'est pas à vitupérer pour son imprudence ou sa provocation. La liberté s'use et disparaît si on ne s'en sert pas. On ne la sort pas de sa boîte quand tout va bien pour la remiser quand cela va mal alors que précisément, dans l'épreuve, elle est plus que jamais un viatique de sauvegarde.
Pas plus que Véronique Genest n'est à décrier. Délibérément je mets en parallèle cet épisode apparemment dérisoire la concernant avec la publication de Charlie Hebdo contre lequel plainte a été déposée.
Avec quelle condescendance cette femme célèbre grâce à la télévision a été traitée, avec quel mépris elle a été soumise à la question et, contrairement à ce qu'espéraient les élites qui préfèrent le réalisme dans les dîners en ville mais l'humanisme confortable dans les médias, non seulement elle a assumé mais avec les exemples qu'elle a donnés, avec tout ce que je viens d'énoncer, si l'islam n'est pas l'islamisme, force est tout de même de reconnaître à l'actrice le droit d'être plus encline, au regard de ce qu'elle voit et entend, à l'islamophobie qu'à une islamophilie éperdue (Le Parisien). Comme à coeur joie beaucoup qui l'approuvent se sont évertués, belles âmes, à la déchiqueter officiellement, se parant d'angélisme pour la façade !
Charlie Hebdo va trouver ma comparaison indécente mais j'ose. Il a eu des imprudences nécessaires. Véronique Genest a eu les siennes sur un mode plus familier, banal. Le combat est le même. On doit dire ce qu'on pense, faire ce qu'on veut et tenir bon.
Nous sommes en France. Que cela soit retenu.
Aymeric Caron n’est qu’un petit roquet prétentieux, sectaire, hargneux et pour couronner le tout, sans aucun humour. La façon dont il s’est acharné sur Véronique Genest lors de la dernière émission ONPC, soutenu par sa voisine aux cheveux raides et encouragé par les ricanements de hyène de Ruquier, quelle honte !
A quand un commando de fou-rire pour casser ce genre d'émission convenue et mesquine et donner ainsi l'occasion à tous les participants et spectateurs de se défouler sans méchanceté. Un tribunal des flagrants délires remis au goût du jour ! Ce que manifestement le trio Ruquier Caron Polony ne sait pas faire...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 11 mars 2013 à 13:20
Rédigé par : Nath | 10 mars 2013 à 18:21
Rédigé par : zefir | 10 mars 2013 à 15:21
Ces deux interventions sont bien pertinentes, autant que contradictoires...
L'intérêt du sujet est là.
On peut à la fois se désespèrer de ces apories et se réjouir que le monde reste ce grand livre des inconciliables, ce quai d'embarquement pour l'ailleurs et l'autre, qui résistent et résistent encore.
AO
Rédigé par : oursivi | 11 mars 2013 à 08:44
Se rappeler du contexte, lors de cette affaire : un film, grotesque certes, et maladroit, posté sur Internet mais aussi des massacres constants, depuis des années, de chrétiens en Afrique (Nigeria), en Asie, en Egypte... La liste est longue. On n’est pas dans des guerres « militaires » mais bien dans des guerres « de religion ». Il faut bien les appeler par leur nom.
Et Mohamed Merah? Et les manifs anti-juives en Islam, en Tunisie, en Egypte, où l’on appelle au meurtre ? Je ne parle même pas de l’Iran.
Il faut bien convenir que l’Islam (isme) fait peur et qu’il est en Afrique, à quelques encablures de l’Europe.
Bien sûr, les « vrais » musulmans sont d’honnêtes gens et respectent les religions du Livre et les hommes en général. Mais les autres, les manipulateurs... et les dirigeants, en premier ?
Rédigé par : Nath | 10 mars 2013 à 18:21
Votre protégée Madame Genest s’est ridiculisée hier soir chez Ruquier. Depuis plusieurs jours, elle faisait sa chialeuse dans les médias en prétendant qu’elle était tombée dans un traquenard, qu’elle avait eu l’impression d’une mise à mort, etc. Moi j’ai trouvé que les chroniqueurs étaient très polis et surtout très patients avec elle.
Cette femme refuse tout net de s’expliquer sur son engagement politique.
- D’abord, elle est incapable d’expliquer le positionnement politique de Jonathan-Simon dont elle veut être la suppléante. Pourtant, il suffit de la moindre petite recherche sur internet pour savoir que cet homme est le directeur de la rédaction du site JSSNews, un site qui fait la propagande de l’extrême droite israélienne. Etrange pour une femme qui se positionne au centre-droit.
- Ensuite, elle n’explique pas sa présence au côté de la LDJ (mouvement considéré par le FBI comme un mouvement juif terroriste, violent et extrémiste) à l’occasion d’un rassemblement de commémoration de la mort d’Ilan Halimi. Ce mouvement qui est interdit aux EU et en Israël est invité à s’exprimer sur l’antisémitisme au Parlement français. Bravo la France.
- Pour finir, elle refuse tout net qu’on rappelle l’islamophobie militante de son mari, son aversion pour l’islam et les musulmans. Pourtant, il suffit de consulter son profil facebook pour se faire une idée du personnage.
Cette femme ose condamner ceux qui selon elle veulent créer d'autres nations au sein de la nation française mais son entourage personnel et politique est constitué de communautaristes juifs qui mettent en avant leur appartenance à Israël et à la communauté juive.
Je me demande Monsieur Bilger ce qui vous pousse à défendre cette femme. Elle est incompétente, elle défend le communautarisme juif, son engagement politique souffre de son attitude de dilettante et donc fait du tort à toute la classe politique. Monsieur Bilger, vous dites que vous êtes centriste. Alors je me demande vraiment ce qui vous pousse à soutenir tous les islamophobes que ce pays compte. Peut-on être centriste est islamophobe ? Est-ce votre cas ?
Rédigé par : zefir | 10 mars 2013 à 15:21
Charlie Hebdo : 2,50 euros en kiosque. C'est la liberté de la presse, la liberté de caricaturer, y compris les religions. Jusque-là, pas de problème.
Cela étant, pour le prix, on attend une qualité supérieure. Certains dessins sont artistiquement nuls. La provoc oui, le caniveau sans subtilité, non. Le n° 1057 du 19 septembre 2012, c'est principalement du business surfant sur la vague porteuse du scandale 'the innocence of muslims'.
Rédigé par : jack | 25 septembre 2012 à 11:37
Que de discussions sans fin.
Moi, j'aime les caricatures surtout quand elles concernent les religions mais alors toutes les religions, qu'elles soient monothéistes ou non. Juifs, musulmans, chrétiens de toutes branches, bouddhistes et autres hindouistes sont à mettre dans le même sac.
Religions qui depuis des centaines d'années, et même plus, pourrissent la vie des gens avec leur morale à sens unique.
Je suis athée et le blasphème dont il est question dans la caricature de Mahomet n'est même pas une construction sémantique pour moi. C'est un non-sens, un vide, un néant.
Charlie Hebdo a eu bien raison, c'est du moins mon avis et je ne vous oblige en rien à l'accepter. C'est ça la liberté d'expression.
Je veux bien supporter vos croyances mais vous devez vous aussi supporter ma non-croyance. Et je refuse que l'on parle d'incroyance car ce n'est pas la même chose.
Le terme incroyant s'oppose à croyant, les adeptes des religions s'opposent entre eux.
C'est un incroyant, un roumi, un mécréant, un goy...
Le non-croyant nie le réalité même de la religion et des divinités s'y référant. Pour lui c'est du vide, une non existence.
A mon avis, les religions sont des contes à dormir debout tout juste bons pour des enfants.
Se moquer des travers de nos contemporains qui se repaissent de ce genre de bêtises est une source d'amusement sans fin.
D'ailleurs je soutiens l'idée que le service public de l'audiovisuel devrait, au même titre et dans le même moment, diffuser des émissions de la libre pensée. Puisque les religions se posent en philosophes faisons une place à la pensée athée. Après tout elle est aussi légitime que la pensée religieuse.
Rédigé par : Jacques l'athée | 24 septembre 2012 à 21:07
"Où se trouve le peuple musulman ?"
Erreur en effet. Mon français décline...
Ici nous parlons toujours du "muslimische Welt" (le monde musulman) et non pas du peuple musulman.
Mea culpa.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun @ Robert | 23 septembre 2012 à 23:14
@ Jean-Paul Ledun | 23 septembre 2012 à 12:32
"C'est le bon droit du peuple musulman de s'indigner sur des insultes et des provocations à l'endroit de leur croyance."
Ôtez-moi d'un doute : où se trouve le peuple musulman ?
En France, me semble-t-il, il n'y a juridiquement qu'un peuple, dont des Français de confession musulmane...
Si c'est le monde, alors il s'agit de communautés musulmanes très diverses, autant que les chrétiennes, ces deux revendiquant souvent leur universalité.
Cordialement quand même
Rédigé par : Robert | 23 septembre 2012 à 19:16
Si les caricaturistes avaient du talent, ils nous dessineraient de jolies caricatures pour se moquer de tous ceux qui ont participé à cette gigantesque phobie de l’islam (les commentateurs, les journalistes, les responsables politiques et bien sûr les opportunistes de Charlie Hebdo).
Ils tourneraient en dérision l’islamophobie de ceux qui psalmodient "jai peur, j’ai tellement peur", vous savez, comme les enfants qui ont peur de l’obscurité, sous prétexte que 0,1 % (d’aucuns disent 0,01 %) de musulmans ont manifesté contre un film qu’ils n’ont même pas vu. Et pour être équitable, ils pourraient aussi ridiculiser ces musulmans (manipulés nous dit-on) qui manifestent sans savoir contre quoi.
Rédigé par : zefir | 23 septembre 2012 à 15:10
Charlie Hebdo bouffe du curé, casse de l’islamiste mais curieusement ne touche pas aux Juifs. C’est normal docteur ?
Rédigé par : Achille | 23 septembre 2012 à 13:21
Un truc très drôle tout de même dans cette affaire, c'est de voir les "journalistes" de C.H faire appel à une protection policière alors qu'ils passent les trois quarts de leur temps à cracher sur cette même police...
Tout le monde a ses contradictions, certes...
Rédigé par : Herman | 23 septembre 2012 à 13:15
C'est le bon droit du monde musulman de s'indigner sur les insultes et les provocations à l'endroit de leur croyance.
Seulement l'indignation ne doit pas se transformer en violence. Il serait de bon ton que le monde musulman fasse bloc (pas seulement en France) pour mettre ce genre d'humour blasphématoire là où il le mérite : à la poubelle.
J'ai beaucoup aimé les déclarations à "C dans l'air" de l'avocat de la mosquée de Paris. Compréhensibles et didactiques. Il est temps !
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 23 septembre 2012 à 12:32
@ Achille
Parfaitement d'accord avec vous. Et je pense que Valls aurait dû prendre le risque d'autoriser la manifestation devant l'ambassade américaine.
Maintenant, sur la bêtise des uns et l'intelligence des autres, il me semble que le principe de réciprocité pourrait jouer - un peu.
Ibn Al-Rawandi pourrait-il publier aujourd'hui le Kitāb al-Zumurrud dans tous les pays musulmans ? Si non, dans lesquels ? Et si oui, avec quelles répercussions ?
De même, le quatrain suivant serait-il reçu avec intelligence et dignité ?
Je bois du vin, et ceux qui y sont contraires viennent, de gauche et de droite,
M'engager à m'en abstenir : ils disent que le vin est l'ennemi de la religion.
Mais pour cela même, maintenant que je me tiens pour un adversaire de la foi,
Je veux, par Dieu, en boire, car il est permis de boire le sang de son ennemi.
Comme vous le savez sans doute, les réactions éventuelles n'empêcheraient pas l'auteur réel de dormir, à Nishapur ou ailleurs.
Que les Français musulmans se comportent avec dignité et détachement, c'est bien. Vraiment ! Mais on pourrait aussi rêver d'un monde où les athées auraient la liberté d'expression en terre d'Islam.
Enfin, ce que j'en dis...
Rédigé par : Boris | 23 septembre 2012 à 11:42
Pas d’incidents majeurs suite à « l’affaire des caricatures ». Finalement, à l’humour lourdingue et à la bêtise, les musulmans ont répliqué par l’intelligence et la dignité.
Une leçon à méditer.
Rédigé par : Achille | 23 septembre 2012 à 07:09
Rédigé par : Jean-Dominique | 22 septembre 2012 à 19:47
Oui, moi aussi j'aime beaucoup l'endroit qui fut en outre construit, adossé au jardin des Plantes, dans un des plus beaux quartiers de Paris.
Y ai bu beaucoup de thé à la menthe quand étais étudiant à PVI, y vais souvent dîner avec un ami pour y parler littérature, l'endroit nous inspire.
Joliment réalisé, conçu et placé, un des lieux qui font Paris encore plus ville-monde, comme y sont beaucoup d'autres, chacun avec une forte identité et content d'être illuminé, rehaussé, aussi, par la beauté de ses voisins.
Des identités fortes et fières, qui ne s'énervent pas à la première caricature venue, sûres d'elles et de la noblesse que confère la sérénité.
@zefir
Ok, dont acte, donc tact.
AO
Rédigé par : oursivi | 22 septembre 2012 à 22:39
Le directeur de Charlie Hebdo menacé de mort.
On ne va quand même pas en faire un martyr !
Rédigé par : Achille | 22 septembre 2012 à 22:24
@Laurent Dingli et oursivi
Désolé de ne "répondre" que maintenant mais pas beaucoup de temps en ce moment...
Je prends toujours plaisir à échanger et merci de vos remarques qui m'aident (un peu...) à avoir un avis posé sur ces affaires-là...
Ce n'est simple que pour ceux qui savent...
et qui sont sûrs d'avoir raison...
Mary Preud'homme,
Ne m'en veuillez pas de l'avoir quand même dit...
Rédigé par : Herman | 22 septembre 2012 à 21:30
J'étais ce matin, avec mon fils, à la mosquée de Paris pour la visiter avant d'aller à la ménagerie du Jardin des Plantes. Accueil chaleureux : "Entrez, entrez, la visite est sur la droite", visite bien agréable tant le lieu est calme et doux. Des moineaux se lavent dans les fontaines glougloutantes. Dehors c'est la cohue, les chaînes de télé et les cars de police. Plus bas, le salon de thé de la mosquée est ouvert, c'est un de mes endroits favoris à Paris. Ils voudraient nous faire oublier ces sales cons de salafistes, ils ont honte. On n'en a pas vu la queue d'un.
Rédigé par : Jean-Dominique | 22 septembre 2012 à 19:47
Tant de charlots ; un Charlie fait du bien là où ça fait mal, non ? sissi !
Rédigé par : Cactus | 22 septembre 2012 à 19:24
@ RF
Je viens de regarder le débat entre T. Ramadan et P. de Villiers et effectivement vous avez raison. Avant de demander à P. de Villiers « Dans votre vie, qu’est-ce qui est le plus important : Jésus ou Chirac ?», il avait été question d’un sondage dans lequel 46 % des musulmans de France déclaraient que l’islam était pour eux plus important que la République. L’objectif de T. Ramadan était de démontrer que P. de Villiers n’était pas si différent de ces musulmans. Ma mémoire a dû faire un raccourci. Mea culpa. Mais nous savons tous que P. de Villiers n’a jamais été un grand défenseur du principe de laïcité dont il a une conception toute personnelle. Ca ne l’a pas empêché de faire une longue carrière politique.
@ oursivi
Je trouve que vous extrapolez vraiment sur les « musulmans modérés ». Même si les catégorisations sont souvent trompeuses, j’ai pensé à ma propre famille en décrivant ces musulmans lambda : la maman voilée sans profession qui élève ses enfants, le papa qui va à la mosquée tous les vendredis, les enfants qui étudient pour avoir un métier (y compris les filles). Une famille immigrée musulmane comme il y en a tant.
Rédigé par : zefir | 22 septembre 2012 à 16:33
Rédigé par : catherine A oursivi, je ne suis qu'une femme et une blonde en plus... | 22 septembre 2012 à 09:57
Les blondes sont fort aimables, comme les autres, et point sottes quoi qu'en disent les sots.
N'est-ce point la tragique Jayne Mansfield dont le QI avoisinait - paraît-il - les 160 et dont les talents linguistiques tenaient surtout en ce qu'elle en maîtrisait cinq, de langues...
Elle perdit sottement la tête, mais non de son propre fait, de celui d'un de ceux tapissant couramment leur cabine de ses photos, sa voiture s'encastra (avec une femme pareille, c'eût été du gâchis) sous un poids-lourd chargé d'insecticide, en l'occurrence, de bombicide aussi.
AO
Rédigé par : oursivi@CathApassiCataqueça | 22 septembre 2012 à 16:21
@ zefir
J’extrais ces éléments de votre dernière intervention.
"Ce sont des démocrates qui préfèrent la démocratie à la République et qui pensent que la laïcité n’est pas la panacée. Je les qualifie « d’intégristes musulmans » parce qu’ils sont très conservateurs et refusent la sécularisation. Ils rejoignent les chrétiens pratiquants sur tout ce qui concerne le droit de la famille (divorce, avortement, mariage homosexuel)...
Personnellement, je n’ai toujours pas compris quel niveau de pratique religieuse était considéré comme incompatible avec la République."
Être démocrate est une chose, être républicain français en est une autre. Pour qui pratique les principes qui régissent notre Nation, il convient (ce que beaucoup de Français "de souche" ignorent souvent) de rappeler que le système constitutionnel majeur est la "République", la démocratie n'en étant qu'un moyen d'expression de la volonté du Peuple. Entre principes et moyens, la différence est grande !
Là où je vous comprends, c'est que notre classe politique de droite comme de gauche, sur l'autel de l'Europe et de l'axe transatlantique, a sacrifié nos principes républicains - qui font la singularité de la France - à la notion de démocratie anglo-saxonne.
Et pour qui veut vivre en France, il suffit de les faire siens. A défaut, si on les refuse (et c'est un droit absolu) il n'y a pas lieu de venir y élire domicile pour ensuite se plaindre de leur exigence ou de leur excessive rigueur.
Quant au droit de la famille, notre code civil, les musulmans intégristes se refusent à le reconnaître, se marient devant leur "cadi" et ne se marient pas à la mairie. Or le droit français impose le mariage civil avant le religieux. C'est notamment cette acceptation de la primauté du civil sur le religieux qui a permis l'assimilation "républicaine" de la communauté juive il y a deux siècles.
La République c'est la communauté des citoyens, individus libres et pensants qui en acceptent les principes et la hiérarchie des normes qu'ils imposent.
Quant au niveau de pratique religieuse compatible avec la République c'est très simple : il n'y en a pas car c'est affaire individuelle. Mais ce choix personnel ne doit pas avoir de prétention à s'imposer au reste de la société.
Ainsi, chez les catholiques existe-t-il des communautés religieuses (monastères et couvents) qui n'interfèrent aucunement avec le fonctionnement de notre société. Les religieuses portent librement le voile, mais cela n'est pas signe de soumission à la seule volonté ou primauté masculine, ce que n'est aucunement au plan symbolique le voile islamique, surtout quand il prend la dimension d'une prison comme la burqa ! Et elles acceptent que leurs photographies d'identité soient faites sans voile...
Rédigé par : Robert | 22 septembre 2012 à 16:08
Rédigé par : Mary Preud'homme | 21 septembre 2012 à 23:54
Mary, êtes-vous vraiment une femme ?
Sont des commentaires qui nous interrogent.
Bon, allez, sur cet il supposé, un peu "de cul mais ni isthme" salvateur - j'en ris - dans ce monde de mono brutes intégristes.
N'avez pas dû vous faire embrasser souvent vous, c'est dommage, et même bien triste.
Eh bien moi je vous embrasse, tiens, dussé-je aller en enfer pour avoir embrassé son dragon.
ArOïque
Rédigé par : oursivi | 22 septembre 2012 à 16:01
"...leur discours puisse être entendu en France"
zefir
Si vous parlez de ceux qui sont l'équivalent de Chrétiens rigoristes, alors oui, nous pouvons parfaitement les écouter comme écoutons de Villiers et consorts.
Toutefois je réitère la distinction que j'entends rendre claire concernant ces deux aspects d'un rigorisme incomplètement commun.
L'un s'enracine dans l'Histoire de la France, ses origines judéo-chrétiennes qui se sont montrées - même au prix de chaudes luttes parfois fratricides - compatibles avec une évolution de la perception globale du religieux, l'autre dans une religion qui n'est en rien celle de la nation où elle désire se faire entendre, d'une religion qui a tenté par la force de conquérir ce pays et le continent qui l'abrite et qui a là failli dans sa volonté hégémonique et violemment dominatrice et ce non du fait d'un repentir (ou d'un doute) moral qui l'eût saisie - celui qui poussa la France à quitter l'Algérie alors qu'elle n'avait en rien perdu la bataille militaire, bien au contraire - mais du fait du refus musclé que lui opposèrent mes ancêtres, puis ceux de l'Espagne et du Portugal, entre autres.
La nuance est grande, même si des convergences peuvent être identifiées entre un rigorisme bourgeois et pacifique qu'il soit chrétien ou musulman, rigorisme dont il est fort aisé de parier que s'il n'était encadré par la laïcité celui-là ne les pousserait pas à une convergence mais à un affrontement rude voire cruel comme il y en eut tant par le passé...
L'un des deux s'appuie sur une croyance non en régression mais remisée dans la sphère privée où elle a su trouver sa place, l'autre sur une religion qui n'a jamais réussi à accoucher de cela et qui a des visées religieuses "expansionnistes" qui vont clairement bousculer des équilibres finement et longuement élaborés loin d'elle, produisant très probablement un rejet brutal à court ou moyen terme, la vivacité du débat ouvert ici en est un exemple.
"Personnellement, je n’ai toujours pas compris quel niveau de pratique religieuse était considéré comme incompatible avec la République."
zefir
Bonne question.
J'y répondrai très partiellement en notant d'abord pour clarifier les ressentis réciproques que ce que vous appelez "modérés".
"Les musulmans modérés sont ceux qui essayent de remplir les cinq piliers de l’islam et qui portent les signes distinctifs de leur religion (les maris vont à la mosquée les vendredis, les femmes sont sans profession et portent le voile)."
zefir
n'est déjà pas perçu comme modéré pour la majorité des laïques dont je suis, pas pour le respect de cinq piliers qui n'est en rien incompatible avec la laïcité dans la mesure où c'est un engagement personnel dont le croyant s'impose à lui-même le respect et qui, donc, ne concerne que lui. Est déjà beaucoup plus délicat à mes yeux d'Occidental pur sucre de lire que la femme "n'a pas de profession et porte le voile", parce que là ce n'est plus une ascèse personnelle dont il s'agit, c'est une imposition sociale autant patriarcale que religieuse. Cela ne vient pas naturellement à une femme de se dire qu'elle ne pourra pas exercer ses talents ni laisser ses cheveux prendre le vent, mais que c'est écrit et que certains hommes lui imposent le contraire de ses intuitions...
Pour moi et l'énorme majorité de mes semblables, cela ne relève déjà plus d'une quelconque modération, et voilà qui nous inquiète un peu plus avant quant à ce que peuvent être vos immodérés... votre fin de commentaire infirmant ses propres prolégomènes qui affirmaient un parallèle possible entre Chrétien rigoriste et Musulman rigoriste.
Même notre délicieux Xavier Nebout (ou un équivalent qui en aurait eu si lui n'en a pas) doit avoir laissé ses filles étudier et devenir ce que bon leur semblait.
Encore une sacrée nuance, voire même une nuance à nous sacrée.
D'ailleurs... vous qui semblez à la fois femme instruite et capable d'argumenter dans une bonne langue, êtes-vous de ces femmes qui selon le précepte rigoriste, acceptent d'être sans profession, qui considèrent dans une parfaite soumission que leurs talents ne pourraient être utiles en dehors du rabougri cadre familial ?
Infirmière, médecin, juriste, conductrice ou pilote, enseignante, pompier femme, responsable de magasin (l'écrivant, je réalise que sur les marchés dont celui près de chez moi, tous les étals tenus par des Maghrébins ne le sont que par des hommes... où comment penser chemin ou ligne faisant), gardienne d'immeuble, de prison, d'enfant, de la paix et de tout ce qui se garde, c'est pas une vie pour une femme de musulman rigoriste ?
Pas de quoi s'étonner que vous en soyez où vous en êtes.
AO
Rédigé par : oursivi | 22 septembre 2012 à 15:36
@ oursivi
A ma connaissance les musulmans intégristes et respectueux de la République et de ses lois dont je parlais n’ont pas posé de bombes dans les métros. Ce sont généralement des gens éduqués qui font partie de la classe moyenne (haute et basse), qui ont grandi en France et qui sont très contents d’y vivre. Ils connaissent très bien leur religion et ont un avis sur les différents concepts (démocratie, république, laïcité, sécularisation, etc.) dont on parle dans ce billet. Ce sont des démocrates qui préfèrent la démocratie à la République et qui pensent que la laïcité n’est pas la panacée. Je les qualifie « d’intégristes musulmans » parce qu’ils sont très conservateurs et refusent la sécularisation. Ils rejoignent les chrétiens pratiquants sur tout ce qui concerne le droit de la famille (divorce, avortement, mariage homosexuel). Même s’ils sont parfaitement compatibles avec la République française je ne pense pas que leur discours puisse être entendu en France où pourtant la parole de provocateurs vulgaires comme les dessinateurs de Charlie Hebdo est défendue avec vigueur.
Je voudrais ajouter qu’il y a une confusion en France entre les musulmans modérés et les musulmans culturels. Les musulmans culturels sont soit athées soit croyants mais totalement sécularisés et très peu pratiquants. Je pense qu’ils constituent la majorité des musulmans de France. Les musulmans modérés sont ceux qui essayent de remplir les cinq piliers de l’islam et qui portent les signes distinctifs de leur religion (les maris vont à la mosquée les vendredis, les femmes sont sans profession et portent le voile). Ils font le ramadan, mangent halal, célèbrent toutes les fêtes religieuses). Ils n’ont aucune revendication (horaires aménagés dans les piscines, sexe du médecin, ils sont ok avec la république et la laïcité et se fichent des concepts). Ces gens étaient très heureux de vivre en France avant que les gouvernements successifs décident de séculariser de force les musulmans pratiquants (les lois sur le voile des nounous et des mamans accompagnatrices). A mon avis, c’est bien parce qu’on enquiquine des gens sans problème que la masse des musulmans reste silencieuse quand il s’agit de condamner l’extrémisme religieux. Personnellement, je n’ai toujours pas compris quel niveau de pratique religieuse était considéré comme incompatible avec la République.
Rédigé par : zefir | 22 septembre 2012 à 11:40
Je soutiens pleinement votre prise de position, cher Philippe, même si je n'apprécie guère la pratique du blasphème quelle que soit la religion concernée.
Il faut bien reconnaître qu'entre autres la religion catholique à laquelle j'appartiens n'a pas été épargnée par CH sans provoquer beaucoup de réactions indignées ou de descentes dans la rue.
La liberté de penser, de dire ou d'écrire ne se discute pas, et nous devons la faire respecter à tout prix sous peine de voir les extrémistes peu à peu imposer leurs vues et gagner.
Respecter les lois de la République laïque s'impose à tous. Si tel ou tel périodique y contrevient, c'est à la justice de se prononcer. Nous ferions bien de ne pas l'oublier.
La repentance permanente me fatigue...
Rédigé par : Christian Dulcy | 22 septembre 2012 à 11:02
Zefir,
Bien entendu vous consultez les médecins de votre choix, à partir du moment où c'est bel et bien votre propre choix et que vous ne le vivez pas comme une contrainte imposée par l'homme.
Je ne vous ferai pas l'offense de vous rappeler les trois termes de notre devise républicaine. Objectivement on ne peut pas dire que l'intégrisme islamique promeuve la liberté de la femme et l'égalité entre tous, d'où mon avertissement.
Quant à Philippe de Villiers et au débat auquel vous faites allusion, ayez l'honnêteté, s'il vous plaît, du verbatim : à la question posée par Tariq Ramadan "Dans votre vie, qu'est-ce qui est le plus important : Jésus ou Chirac ?", Philippe de Villiers répond "Jésus".
A ce que je sache, Jacques Chirac n'a jamais incarné la République française. Il la présidait, ce qui est totalement différent.
Attention à ne pas confondre un président avec le buste de Marianne.
Rédigé par : RF @ zefir | 22 septembre 2012 à 10:52
...aussi ai-je mal compris votre intervention... alors pour les pauvres femmes blondes, fausses ou vraies ou brunes, rousses, blanches, soyez plus clair svp ;-)
Rédigé par : catherine A oursivi, je ne suis qu'une femme et une blonde en plus... | 22 septembre 2012 à 09:57
Mon cher sbriglia,
Je repensais à ce que vous disiez sur le voile prétendu islamique. J'ai dit avoir émis des réserves à l'époque en raison de la récupération visible de cette affaire sur le plan politique ; mais en vérité, je suis contre le port de ce voile, pour répondre pleinement à votre question car, contrairement à d'autres exemples que vous citiez, il ne s'agit pas de liberté - même si certaines le clament haut et fort - mais d'atteinte grave aux droits des femmes.
Rédigé par : Laurent Dingli | 22 septembre 2012 à 09:32
Une question toute simple me vient, à l'attention des "bonnes âmes", musulmanes ou pas, qui se déclarents choquées par cette publication de Charlie Hebdo : lors de la parution, au cinéma, de "La dernière tentation du Christ", qui présentait le "prophète" des catholiques sous un jour on ne peut plus diamétralement opposé à l'image religieuse que s'en font les fidèles, combien d'entre elles ont appelé à la rébellion ? A-t-on assisté à une telle assimilation de cette expression d'une opinion libre sur une croyance avec un manque de respect ou une insulte faite aux chrétiens et à leurs croyances ?
Même si on a pu constater quelques réactions, rien de comparable avec cette marée d'accusations de toutes sortes envers la publication de Charlie Hebdo, qui n'est, après tout, que l'image librement exprimée que se fait un seul homme (ou groupe d'hommes) d'un sujet précis, et qui souhaite la faire connaître. Chacun ensuite est totalement libre d'apprécier cette image et/ou d'y adhérer ou pas, chacun est et reste libre d'émettre ses critiques, sans pour autant essayer de détourner cette expression de cette liberté acquise au profit d'une quelconque intolérance... Pour memo : "LIBERTE EGALITE FRATERNITE"... Interdire ou punir l'auteur serait déroger au principe de liberté d'expression qui rassemble le peuple français.
Rédigé par : sophie.mnop | 22 septembre 2012 à 08:57
"Une nation à plusieurs religions est une aberration".
Xavier Nebout, je n'avais pas idée que le national-catolicismo fût encore vivant, et en France qui plus est. Avez-vous en tête quelque caudillo de Dios y de la Patria pour passer de la théorie à la pratique ?
J'imagine que cet être providentiel serait un gran vencedor del Frente de Izquierda ? Qu'il dormirait sous le bras momifié de Saint Bernard, ce qui lui donnerait des rêves de croisade, et qu'il commencerait par faire canoniser Henri de La Rochejaquelein. Je suppose enfin qu'il remettrait Dieu dans les écoles et les prétoires de la nation, et qu'il ne supporterait aucune littérature malsaine, surtout pas celle de Charlie Hebdo. On pourrait d'ailleurs faire un procès très pédagogique au cadavre du professeur Choron.
Je sais bien que nous sommes l'année de l'apocalypse et que le second avènement est proche, mais quand même, je crains que la vision qui vous anime n'attende encore un peu sa glorieuse épiphanie.
Rédigé par : Boris | 22 septembre 2012 à 02:12
"Vu l’état actuel des mentalités, il serait immédiatement suspecté d’être un dangereux islamiste ou bien un chariatiste voulant renverser la République et pourquoi pas un éventuel terroriste."
Zefir
La différence, une paille... réside en ce que Philippe de Villiers (entre 1 et 3% de l'électorat en général) se réfère à la religion dont est issue la société - locale - où il s'exprime, que celle-ci est pleine des églises dont il réclame la nécessaire influence et qu'il ne bouscule pas un corps spirituel - le sien, pleinement - qui a jugé utile de relativiser, "culturaliser" ou au moins individualiser le religieux pour le plus grand bien de la majorité. Que la société française et bientôt ses voisines et soeurs de parcours religieux puis politique, en ont tiré grand bien et qu'elles sont fières de conjuguer ainsi modernité indispensable et reconnaissance des vertus que leur religion judéo-chrétienne leur a permis de structurer siècle après siècle, accouchant même d'une distanciation d'elle-même qui ne nous la rend pas moins précieuse pour autant.
Un peu subtil à saisir pour qui croit sans penser, j'en conviens.
Deuxièmement, pour fachoïdes qu'aient été quelques de ses soutiens, à ma connaissance les laudateurs de Villiers n'ont jamais été mettre de bombe dans le métro.
"Vos" amis radicaux, si...
Ils prônent, pour eux d'abord, puis pour l'ensemble des sociétés qu'ils entendent pacifiquement mais progressivement noyauter, l'exact chemin inverse dont même un de Villiers n'oserait rêver. Déboulonner les anciennes croyances qui ont accouché d'une relativisation sage d'elles-mêmes pour imposer un nouveau diktat dont les sociétés occidentales ont mis des siècles à s'extraire, s'offrant une modernité qui ridiculise - non d'une volonté malveillante mais d'un simple examen objectif et comparatif des états politique démocratique intellectuel scientifique technologique des sociétés qui s'y sont livrées et de celles qui ne l'ont encore fait - ceux qui voudraient pourtant se donner en exemple et imposer leur croyance.
Qui est dupe de cela ?
D'autre part quand vous dites,
"Par exemple moi je ne consulte que des médecins femmes. Vous voudriez m’en empêcher ?"
Z
A votre avis ?
Eh bien non, il va sans l'écrire...
D'autant plus que s'affirme là la vaniteuse conscience que nous avons de la supériorité que nous offre cette liberté dont nous vous faisons ici cadeau...
Puisse-t-elle vous inspirer quelques méditations et sagesses.
AO
Rédigé par : oursivi@zefir | 22 septembre 2012 à 00:54
C'est un très intéressant parallèle que vous effectuez cher oursivi entre la subtilité d'alors et la pauvreté d'aujourd'hui. Je crois à la force de cette dérision (et à celle de l'auto-dérision). Il se trouve que j'ai un peu étudié l'art islamique à l'université et que cela m'a vraiment passionné. Je le considère aussi comme l'un des plus aboutis de notre histoire commune (vous avez là d'ailleurs une bien jolie formule).
Rédigé par : Laurent Dingli | 22 septembre 2012 à 00:27
Oursivi puisque t'aimes les chèvres, va plutôt draguer sur Mektoub.connes, ça nous fera des vacances !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 21 septembre 2012 à 23:54
Rédigé par : Laurent Dingli | 21 septembre 2012 à 20:42
C'est vrai cher Laurent, que de tartuffes éclos par ici, une posture à la mode, la culotte se porte basse de nos jours.
Tiens, vous qui êtes historien, quelques points à vous narrer avec délice dans ce contexte.
Se tenait ce 21 septembre, veille d'ouverture de la sûrement superbe exposition d'art islamique du Louvre, une journée introductrice avec moult érudits de culture islamique venus des quatre coins du monde. Je ne vins point les écouter mais ma copine le fit.
Ai retenu de ses récits de ce soir qu'un des historiens - pensant à l'actualité ou pas, le fais pour lui - avait détaillé l'ironie dont les arts musulmans, surtout perses, faisaient montre vis-à-vis des autres arts religieux, singeant d'autres oeuvres en en chamboulant les proportions, par exemple.
La dérision - celle qui déplaît tant de nos jours - avait là place y compris au niveau du sacré...
Bon, c'est sûr, soyons honnête que d'être lucide et de le dire, on y montrait pas, autant que je le sache, des rivaux nus et ridiculisés, mais, l'idée était bien présente, qui prétendait dire sa supériorité spirituelle à travers la dérision dont on décrivait ses rivaux - leurs oeuvres, au moins - "alter religionnaires".
Ces gens avaient de l'esprit et disons-le indépendamment de cet aspect microscopique - qui ne m'en réjouit pas moins - l'art musulman est un des plus aboutis de notre histoire commune, sa présence en notre Louvre - d'autant plus universel ainsi - dit l'absence totale de négligence que nous portons à cette civilisation, comme les caricatures disent le mépris que ses nouveaux représentants autoproclamés éructants et violents nous inspirent.
AO
Rédigé par : oursivi | 21 septembre 2012 à 23:29
Etymologiquement, une nation est l’ensemble de ceux qui ont le même père pour origine.
Or, si on transcende cette notion de filiation, il s’agit de l’amour du père sous une même modalité, et comme c’est cet amour du père qui est l’essence de Dieu, une nation est l’ensemble de ceux qui ont la même religion.
Alors, certes, l’absence partielle de transcendance produit plusieurs nations, mais une nation sans religion n’est pas une nation, et une nation à plusieurs religions est une aberration.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 septembre 2012 à 23:11
@ RF
Un musulman intégriste et respectueux de la République française ça peut être l’équivalent d’un Philippe de Villiers par exemple qui lors d’un débat a dit «Je préfère Jésus à la République ». Ca n’a choqué personne je pense. Est-ce qu’un musulman pourrait affirmer « Je préfère le prophète Muhammed à la République » ? Vu l’état actuel des mentalités, il serait immédiatement suspecté d’être un dangereux islamiste ou bien un chariatiste voulant renverser la République et pourquoi pas un éventuel terroriste.
Pourtant si la liberté d’expression est un principe fondamental eh bien il faut la défendre en toutes circonstances et pour tout le monde. Y compris pour le musulman intégriste. Tant qu’il est pacifique et respectueux des lois de la République française son mode de vie et ses convictions les plus intimes ne devraient concerner personne d’autre que lui.
PS : Certains exemples que vous donnez de l’intégrisme musulman ne cadrent pas avec la formulation « musulman intégriste respectueux de la République » puisque certaines de ces pratiques sont interdites en France (excision, interdiction du porc dans les cantines, imposer le ramadan, les prières de rues, couvrir les femmes de la tête au pied, le droit de vote des femmes). Pour le reste les gens font ce qu’ils veulent et ça ne vous regarde pas. Par exemple moi je ne consulte que des médecins femmes. Vous voudriez m’en empêcher ?
Rédigé par : zefir | 21 septembre 2012 à 23:09
Rédigé par : Mary Preud'homme | 21 septembre 2012 à 19:20
Une pensée volatile de ... 1932, 36, 38, 42... intemporelle en fait.
N'oubliez pas de flatter comme il se doit M. Hitler, il est très influent et colérique en ce moment.
Un rien le fâche, alors vos résistants, là... Cachez-moi ces saints que je ne saurais voir, sinon les martyres pleuvront...
L'amère monte.
Ça crie marée.
Rédigé par : catherine A sbriglia, je préfère l'humour de Charlie... | 21 septembre 2012 à 18:32
Eh Mamy, du calme ! Je prenais votre défense face à mon cher sbriglia et aurais pu signer ici vos différentes interventions, je suis donc ridicule de penser comme vous, en effet...
Comme diraient les Arabes, toutes ces spices de counasses finiront par nous rendre chèvres.
C'est pour cela qu'on les aime, les spices de counasses, je précise.
Bisous Mary, bisous CathA.
AO
Rédigé par : oursivi | 21 septembre 2012 à 21:54
Herman,
Oursivi vous a excellemment répondu, donc je n'y reviens pas. Je ne comprends d'ailleurs pas très bien l'intérêt de votre phrase : Mais le tourisme sexuel fait peut-être partie intégrante d'une vie réussie à 50 ans lorsque l'argent accumulé permet de telles aventures...?
Qu'est-ce que ça veut dire ?
Impossible aussi de faire comprendre à Mary Preud'homme que la vie de nos otages n'est pas liée aux caricatures. Elle est un peu comme ces gens qui ont manqué la sortie de l'autoroute mais n'arrive pas à changer de cap et continue à foncer dans la mauvaise direction...
C'est rassérénant de voir qu'il y a des personnes comme Catherine A et oursivi, sans oublier Philippe Bilger, bien sûr : un point seulement, comme Nordine, je n'ai pas très bien compris votre conditionnel, Philippe, mais peut-être est-ce, comme l'a remarqué Nordine, l'effet de la colère.
Pour le reste, combien de dégonflés sur ce blog, c'est effrayant.
Rédigé par : Laurent Dingli | 21 septembre 2012 à 20:42
@ Mary Preud'homme | 21 septembre 2012 à 19:20
Je partage entièrement votre avis sur le sujet. Mais je crains que vous ne perdiez votre temps à essayer de faire entendre raison à quelques intervenants particulièrement excités qui manifestement ne disposent pas de l'empathie nécessaire pour débattre dans la sérénité.
En ce qui me concerne j’ai abandonné l’idée d’échanger le moindre commentaire avec eux, c’est peine perdue.
Rédigé par : Achille | 21 septembre 2012 à 20:15
Zefir,
Vous dites qu'un musulman intégriste (pacifique et respectueux des lois de la République), ça existe.
Vous n'avez pas fini votre parenthèse : de quelle République parlez-vous ?
La République française ?
Ou la République islamique ?
Je ne sais pas de quel sexe vous êtes, et je ne sais pas quelle est votre définition de l'intégrisme.
Mais vous êtes en train de vouloir nous faire croire que mépriser la Femme au plus haut degré, qu'être enfermé dans son monde, ses pratiques et ses croyances et vouloir les imposer aux autres, que vouloir éradiquer les autres religions, est compatible avec la République française ?
Car c'est tout ça l'intégrisme musulman, je dis bien l'INTEGRISME musulman :
- Couvrir les femmes de la tête aux pieds
- Mutiler les femmes (excision...)
- Pas le permis de conduire pour les femmes
- Pas le droit de vote pour les femmes
- Pas le droit de travailler pour les femmes
- Exclure les médecins hommes pour les femmes
- Imposer la viande halal
- Interdire le porc dans les cantines
- Obliger à faire le Ramadan
- Combattre les autres religions pour les faire disparaître
- Les prières de rue
- Manifester publiquement au mépris des interdictions préfectorales
Révisez votre vocabulaire : un musulman modéré, oui bien sûr, est compatible avec la République française, mais pas un intégriste.
Et méditez bien ce proverbe : "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres". Et posez-vous la question : la liberté d'expression d'un intégriste s'arrête-t-elle là où commence celle de son contradicteur ???
Charlie Hebdo : sa liberté d'expression s'arrête au kiosque à journaux. On achète ou on n'achète pas. Point barre !!!
Ce que vous êtes en train de faire sur ce blog depuis une semaine s'appelle du prosélytisme, voire de la manipulation.
Honte à vous et à tous ceux qui méprisent les femmes. Attention la photo peut choquer :
http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,2007415,00.html
Rédigé par : RF @ zefir | 21 septembre 2012 à 20:06
« Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continu de nager. La température continue de grimper. L’eau est maintenant chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant.
L’eau est cette fois vraiment chaude ; la grenouille commence a trouver cela désagréable, mais elle s’est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue de monter, jusqu’au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir.
Si la même grenouille avait été plongée directement dans l’eau à 50 degrés, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite.
Cette expérience montre que, lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart de temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte. »
Olivier Clerc
(bravo et merci à Liliane G, oursivi, Frank Thomas et Florence, notamment)
Rédigé par : Bruno | 21 septembre 2012 à 19:20
"Lire que CH ne risque rien..." s'indigne oursivi qui ignore sans doute que depuis mardi dernier trois cars de CRS stationnent en permanence devant CH et que les dessinateurs de ce journal sont sous protection policière depuis l'incendie de 2011 et à présent sous protection "rapprochée". Vous parlez d'un courage de pétochards !
Et tandis qu'ils ne risquent rien et envoient, bien à l'abri dans leur bunker, ils mettent des milliers d'autres en danger qui eux ne bénéficient pas d'une protection rapprochée. Et à cause de leurs dessins débiles et lâches (puisqu'ils ne risquent rien) des otages seront peut-être exécutés...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 21 septembre 2012 à 19:20
Lberté, liberté,
Savez-vous qu'il y en a moins dans Mein Kampf sur les juifs que sur les chrétiens dans le Talmud ?
En voilà un de beau sujet de rigolade.
Pourquoi, on n'a pas le droit de rire de tout ?
Je croyais.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 septembre 2012 à 19:19
...au vôtre, pour le coup.
Peut-être n'aurai-je pas le numéro de cette semaine, épuisé partout et je m'en fiche car je n'ai aucune envie d'en faire un collector. Par contre je vais acheter les suivants parce que dans cette affaire, Charlie a eu le courage que j'aimerais voir chez bien d'autres. Et que le courage ça s'encourage, en l'occurrence en achetant le magazine.
Je ne mets pas tous les musulmans dans la même réprobation bien sûr. Vous vous avez Ali, moi j'ai Fatema, Larbi et quelques autres. Pas seulement de vagues connaissances, certains des amis, des intimes ; mais qu'est-ce que cela a à voir ? Là nous avons affaire à des fous qui doivent bien rigoler en voyant ces réactions lâches. Leur victoire ils l'ont déjà et elle est de taille. Qu'on les empêche de manifester n'a aucune importance.
Bien sûr qu'un journal comme Charlie doit pouvoir se moquer de Dieu, d'Allah ou du chef de l'Etat. C'est même sa raison d'exister. Je vous accorde que le "bal tragique à Colombey" n'était sans doute pas du meilleur goût mais c'était assurément le bon moment. Comme c'est aujourd'hui le moment ou jamais de dire à ces illuminés qu'ils ne sont pas respectables.
Que vous me donniez un ironique brevet de modernité est, mon cher, le cadet de mes soucis. Je n'ai aucune honte à dire que je suis féministe, que je souhaite pour les deux sexes les mêmes droits et les mêmes devoirs. Je n'ai aucune envie de voir des femmes voilées chez nous. Pas au nom de la religion (même si je pense que la religion devrait être une affaire complètement privée et ne pas s'étaler dans l'espace public), au nom du respect des femmes et du plus banal vivre-ensemble. Je ne veux pas croiser dans la rue des fantômes à qui est dénié le droit d'exister normalement. Car ne vous leurrez pas c'est ce que veulent ces gens-là. J'ai fait il y a quelque temps un reportage en Egypte, pour la première fois de ma vie j'ai dû me cacher sous une couverture à l'arrière d'une voiture pour ne pas avoir respecté l'obligation de suivre le convoi qui à partir de 16 heures renvoie les étrangers dans leurs hôtels. La mécréante que je suis, du seul fait de montrer ses cheveux, blonds de surcroît, s'est fait insulter à longueur de journée. Et pourtant ma tenue, malgré la chaleur était plus que décente, manches longues et pantalon. J'ai vu des femmes se voiler pour éviter d'être harcelées. J'en suis revenue profondément ébranlée. Je ne veux pas de ça en France. Je ne veux pas que quelques fous frustrés nous imposent l'inadmissible et l'imposent effectivement d'abord aux femmes, toujours les premières victimes des obscurantismes. J'aurais aimé que nos hommes politiques le disent clairement, qu'ils disent aussi que les caricatures de Charlie ne sont qu'un prétexte. Je crois qu'ils auraient aussi rendu rudement service à l'immense majorité des musulmans qui ne demandent qu'à vivre leur foi tranquillement comme le font les croyants des autres confessions. Ils auraient aussi évité que Marine Le Pen ne profite de la situation ce qui n'a rien de réjouissant.
Au passage votre invitation à aller distribuer Charlie est d'une facilité et d'un ridicule achevés (achevés pas vraiment car je crois que vous êtes capable de mieux faire encore ; comme oursivi). Que des musulmans soient choqués je l'entends, le comprends. Cela dit ils ne sont pas obligés de l'acheter et en tout cas je ne vois pas pourquoi je les obligerais à le lire. Par contre je leur dénie le droit de m'empêcher de le faire.
Rédigé par : catherine A sbriglia, je préfère l'humour de Charlie... | 21 septembre 2012 à 18:32
C'est très courageux de le dire sur ce blog !
Vous allez vous faire lapider mon cher !
Rédigé par : Mary Preud'homme @ Herman | 21 septembre 2012 à 18:18
"D'ailleurs il ne me semble pas que les écrits de l'écrivain aient provoqué quoi que ce soit de comparable avec l'actualité, peut-être justement parce que celle-ci n'était pas bouillante comme aujourd'hui?"
Herman
Cher Herman,
"Plateforme" est sorti quelques jours avant le 11/09/2001, il traitait en sa fin d'un attentat commis par des extrémistes musulmans dans un club de vacances aux moeurs dévoyées aux yeux de LEUR vision de l'islam.
Quelques jours plus tard, s'ouvrait véritablement le 21ème siècle avec les attentats...
La situation n'était "pas bouillante", comme vous dites... juste volcanique.
Houellebecq ne s'est pas exilé des années en Irlande puis en Espagne par hasard...
Quand en juin 2010 je le vis attablé à une terrasse de café avec une blonde et Clément, son chien, et une bière aussi, entouré sans en être reconnu par nombre de types issus de l'immigration et pour nombre d'entre eux musulmans, j'ai ricané et remercié le ciel que si existe bien un devoir de mémoire, existe aussi un formidable droit à l'oubli...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 septembre 2012 à 10:38
Irrésistiblement drôle, comme toujours.
AO
Rédigé par : oursivi | 21 septembre 2012 à 18:14
Rédigé par : sbriglia@catherine A. journaliste de combat | 21 septembre 2012 à 16:55
Argh, sbrigi, mon égaré que j'ai.
Pas la même chose d'écrire quelque chose dont on se doute qu'il ne plaira pas à certains et d'aller le mettre sous le nez de qui...
LABOCORPS, sort de ce cas !
AO
Rédigé par : oursivi@sbrigi | 21 septembre 2012 à 17:21
En lisant la presse internationale, on apprend que les assassinats du 11 septembre 2012 et toute l'agitation qui est en marche depuis lors n'ont pas grand-chose à voir avec le fameux film, mais sont la réalisation d'une action ordonnée la veille par le N°2 d'Al Qaida, pour venger la mort d'un de ses cadres. Le reste n'est que prétexte et exploitation. Cela explique la réaction des Américains vis-à-vis des caricatures, comme celle de Pascal Boniface dans le Nouvel Obs. Se déchirer sur les religions, c'est entrer dans le jeu de ces gens qui ne sont pas plus religieux que d'autres mais qui ont trouvé un fond de commerce pour prendre le contrôle de zones entières. Bien sûr, sur le principe, nous pouvons et devons affirmer que chacun est libre de publier ce que bon lui semble.
Il faut savoir ne pas tendre à son ennemi l'arme qu'il attend pour nous battre. Et c'est précisément, en l'occurrence, l'arme de la provocation qu'il emploie.
Alors peut-être est-il temps de laisser un peu les musulmans tranquilles : quand les fanatiques auront réussi à monter les communautés les unes contre les autres, leur sang aura la même couleur que le nôtre.
Quand les esprits seront apaisés, il sera temps de rire de bon cœur des bons mots et des dessins.
Rédigé par : Edouard d'erf | 21 septembre 2012 à 16:56
"Mais bien sûr que c'est le moment de dire à ces excités, ces bas du front, ces malades qui veulent les femmes voilées et les mécréants convertis ou châtiés, qu'ils ne nous font pas peur."
Ah, enfin une candidate !
Bon, chère Catherine, je viens de dévaliser mon kiosquier et j'ai une vingtaine d'exemplaires de CH : on se donne donc rendez-vous vendredi prochain, à l'heure de la prière au bas de la rue Myrha, pour la distribution à ceux qui seraient intéressés... vous me reconnaîtrez à mon visage glabre et à mes cheveux blancs...17h vous convient-il ? On passera entre les rangs, chacun de son côté, et pour arriver à écouler notre stock, on pourra leur vanter l'iconographie des pages intérieures ? J'ai un peu d'expérience en la matière, j'ai vendu des calendriers de louveteaux à la sortie de Saint-Augustin dans les années 50, je vous apprendrai... On ira prendre ensuite un thé à la menthe chez mon ami Ali.
Comment, vous ne pouvez-pas ? C'est l'heure du bouclage de "Femme Moderne" ? Je comprends, une autre fois... Oui je sais, "même pas peur" !
Rédigé par : sbriglia@catherine A. journaliste de combat | 21 septembre 2012 à 16:55