L'homosexualité peut être douleur, solitude, tragédie, honte, ostracisme mais aujourd'hui, dans certains milieux, elle est aussi tendance, la dernière compréhension à la mode, presque dominante dans les têtes tant la dictature de la minorité est redoutable quand elle donne mauvaise conscience -elle serait victime- et qu'elle est assurée du soutien de tous ceux qui ne s'égareraient pas d'un pouce du socialement et politiquement correct.
A lire certains articles, à écouter des débats télévisuels récents, j'ai eu l'impression d'une sorte de présomption de régression appliquée à l'hétérosexualité, comme si cet état ne pouvait plus se prévaloir de sa normalité, de sa condition lui permettant au moins virtuellement de procréer, de l'extrême banalité de ses comportements quotidiens et de sa conformité à la nature.
Le grand, le gros mot est lâché puisque rien n'est plus insupportable de nos jours que d'être attaché au cours ordinaire des choses et de demeurer sans souffrir dans une majorité sociologique qui est attaquée dans la mesure même où elle campe sur des évidences qui lui sont tellement consubstantielles qu'elle a répugné longtemps à les justifier (France 2, le Figaro, Marianne 2, nouvelobs.com).
L'hétérosexuel, paradoxalement, est atteint de faiblesse face aux accusations subtiles, diffuses ou apparentes qui lui sont adressées. Au fond, il est condamné à ne plus rien comprendre au monde et à autrui puisqu'il manque de ce sens élémentaire qui devrait lui rendre familière et même douce une altérité radicalement différente de la sienne. Comment ose-t-il ne pas percevoir comme une grande chance le fait de rencontrer dans sa quotidienneté deux hommes, deux femmes s'embrassant goulûment avec un excès dû à des siècles de retenue publique ? Comment ne fond-il pas de bonheur devant ces manifestations et ces défilés bariolés, élégants et joyeux où les homosexuels cherchent à démontrer à chaque seconde qu'ils ne relèvent pas du même registre que les autres dont ils s'acharnent pourtant à vouloir épouser les dépendances et les rites ? Comment n'est-il pas enthousiasmé en constatant sur le plan politique l'emprise de la communauté homosexuelle et les ravages qu'entraîne, dans notre société démocratique, la liberté d'expression à son encontre ? Pourquoi son allégresse manque-t-elle de fraîcheur devant les signes pourtant indéniables d'une société dont le seul objectif est d'avancer avec une heureuse inconscience de ses finalités ?
Le seul hétérosexuel convenable serait celui qui est obligé de s'avouer qu'il lui manque quelque chose. Je plaisante à peine.
Il y a des nostalgies dont je ne me dépars pas.
Je suis prêt à m'engager avec élan dans beaucoup de combats si on me démontre que les évolutions sont nécessaires et les changements indispensables. Mais j'ai peine à croire que nous nous trouvions dans une situation où notre pays a absolument besoin de telle ou telle réforme "sociétale" qui ne vise qu'à inscrire dans le marbre législatif ce qui vit et se vit aussi chaleureusement et amoureusement dans le secret des coeurs et l'intensité des liens intimes. Sommes-nous tenus, en plus du respect, de concéder l'appareil ?
Je n'éprouve aucun mépris, bien au contraire, pour ceux que la modernité rebute, que le fil du temps exaspère et qui ne reconnaissent plus de bonne foi le paysage humain de leur pays. Il ne s'agit même pas de déclinisme, ce qui ressemble trop souvent à une vitupération systématique molle ou aigre sur un paradis perdu qui n'a que le charme du passé transfiguré. Je songe plutôt à cette impression de douceur enfuie, de cohérence effacée et d'harmonie dissipée, à cette configuration où rien ne s'opposait, pour la blesser, à sa vision du monde, où la saveur des choses et le goût des êtres semblaient riches d'une inaltérable stabilité, où les familles se rêvaient au moins unies et où l'amour n'était pas pour tous mais pour chacun et ne s'en portait pas plus mal. Je conçois le désarroi suscité par cette révolution qui nous a fait passer de ce qui était lisible et limité à un illimité angoissant et plus du tout saisissable. Cet âge d'or était mythique mais il prend de plus d'intensité au fur et à mesure que la réalité est broyée pour inventer des horizons et des attitudes au sens propre inimaginables.
Le mariage homosexuel et l'homoparentalité, en dépit de certaines oppositions mais trop peu accordées au sens de l'Histoire, paraît-il, et aux implacables avancées de ce qu'on nomme vite le progrès, vont être adoptés par le Parlement. Pour le pouvoir, ces réformes seront comme des bouffées d'air, d'ère et viendront dorer un socialisme condamné à être de plus en plus dur à l'intérieur.
Il n'empêche que sur deux points essentiels, dont le second a d'ailleurs déjà été évoqué, nous avons le droit, sans être qualifiés de rétrogrades et de tâcherons de la sexualité, de mêler une autre voix au débat : sur l'égalité et la précaution.
Combien de fois ai-je entendu et lu que des obstacles anthropologiques, philosophiques et politiques existaient qui étaient susceptibles de faire hésiter sur l'opportunité du mariage gay - du mariage pour tous, comme dit Caroline Fourest qui n'en revient pas de devoir convaincre une multitude aussi obtuse - mais qu'ils devaient être balayés par la considération prioritaire, incontestable de l'exigence d'égalité ! Cependant, Aristote il y a des siècles l'avait perçu, l'égalité n'a de sens et ne se mue en concept et en valeur opératoires qu'à partir du moment où elle s'applique à des situations elles-mêmes comparables. La justice imposant de traiter également des êtres égaux pour être précisément juste, l'apposition abstraite du principe d'égalité sur des configurations existentielles et intimes totalement dissemblables par leur nature et leurs effets relève plus de l'incantation que de la réflexion.
Alors que la précaution, la prudence sont érigées en règle suprême par notre société au point de stériliser les initiatives, les audaces, les recherches - notamment encore récemment sur le plan écologique, pour sauvegarder la qualité de notre environnement et de notre existence -, quand n'importe quel projet, dont l'avenir n'est pas exactement calibré et prévu, suscite le doute et appelle mille scrupules, souvent pour ce qui se rapporte à la matérialité la plus brute, on serait moins vigilant pour les personnes et leurs rapports que pour les choses, pour l'infinie fragilité humaine que pour le solide et indolore agencement de l'univers ? Au nom de ce principe de précaution, ne conviendrait-il pas, non pas d'ordonner un référendum mais de multiplier les échanges, de favoriser les contradictions et d'instaurer à la fois un débat public et savant ? Le Monde, dans une page très documentée et éclairante au sujet de la position des psychologues sur l'homoparentalité, montre bien à quel point des antagonismes de fond existent entre les uns et les autres et que donc il serait désinvolte de changer radicalement de monde, de passer de l'évidence de la nature à la construction de la culture sans se pencher gravement et longtemps sur cette révolution envisagée.
Ceux qui pensent et sentent comme moi mènent probablement un combat d'arrière-garde mais on sait depuis longtemps que les désespérés sont les plus beaux. Qu'on dénie toute validité à l'opposition au mariage homosexuel et à ses suites logiques et inévitables pour les enfants - si le mariage est pour tous, tous doivent en bénéficier pleinement, sans discrimination !- parce que les homosexuels et leurs associations pèsent lourd et exigent le mariage, soit. Parce que d'autres pays l'ont déjà adopté et qu'on ne voudrait pas être en retard d'un mouvement, pourquoi pas ? Mais qu'on ne cherche pas à nous persuader qu'une aurore va se lever sur une France trop frileuse et que les hétérosexuels qui renâclent sont réactionnaires.
On boira le changement jusqu'à la lie, jusqu'à l'hallali!
"Un utérus pour tous" pour plus d'égalité plus d'épanouissement !
Où sont donc les parents d'élèves ?
Merci Christine Boutin.
Rédigé par : Duval Uzan | 07 janvier 2013 à 01:00
J'ai oublié de vous donner la référence de l'article de Sibony, intarissable mais judicieux :
More Sharing ServicesShare | Share on printShare on emailShare on twitterShare on facebookInceste, mariage homosexuel et injustice (Daniel Sibony)
Article | jeu, 08/11/2012 - 21:16
Rédigé par : Duval Uzan | 04 janvier 2013 à 20:55
Bonjour,
Mes chers amis je reviens vers vous. Je n'ai rien lu sur le blog (à ce sujet) depuis le 19 octobre. Il ne faut pas oublier le problème, et ne laissez pas les choses nous tomber dessus.
Je vous recommande le billet de Daniel Sibony dont voici un petit extrait. Je suis contente de constater que quelqu'un a signalé l'aspect fantastique de cette demande. Nous connaissons tous le danger d'une réponse au niveau du fantasme :
"On pourrait en dire plus sur le mariage, sujet si mal et si peu abordé, mais ce n’est peut-être pas le lieu. Car au-delà de tout ceci, il se peut que la question posée soit celle de l’injustice, sur un mode un peu étrange : “Il est injuste que certains puissent se marier et d’autres pas…” En creusant ce point, on retrouve la tendance à penser l’injustice non pas comme un événement où un sujet est lésé parce que l’autre lui prend une part de jouissance, mais comme une différence entre deux états, ou deux situations. Il y a des responsables créatifs qui gagnent plus que des exécutants, il y a des gens qui partent en vacances et d’autres pas, sans qu’on puisse dire que les premiers prennent leurs vacances sur les seconds. Le social peut certes se mobiliser pour offrir des vacances à ceux qui ne partent pas, mais ce serait alors un don, et non la réparation d’une injustice. Que prennent donc ceux qui se marient à ceux qui ne peuvent se marier, étant deux hommes ou deux femmes ? Et que peut-on donner à ceux-ci sinon le déni d’une réalité ? Et eux, que peuvent-ils donner pour avoir ce “privilège” des gens mariés ? Que l’un des deux hommes s’habille en blanc et tienne un bouquet ? Que l’une des deux femmes soit en smoking ? Certains couples ordinaires trouveraient malsaine la parodie si la loi devait la “bénir”. A moins que la loi ne devienne encore plus gestionnaire, et qu’un symbole de plus ne tombe à l’eau si personne n’ose en répondre ?
Plus subtilement, on a un discours social qui affiche la culpabilité pour se donner à bon compte un haut niveau moral. Dans ce discours, la culpabilité est une tactique de pouvoir : si on se pose comme coupable des problèmes de “ces gens” on les tient en son pouvoir (c’est d’ailleurs la dernière tactique des ex-puissances coloniales envers les peuples qu’elles dominaient autrefois : si leurs malheurs sont de notre faute, c’est que nous pouvons faire leur bonheur…). Ce discours, arrangé par les nantis (qui détiennent l’image ou la parole, ou l’argent qui y donne accès) diffuse un sentiment de faute dès qu’il y a différence entre deux états. Il s’offre le luxe de l’appeler injustice, mais il a tendance à se porter vers les “injustices” qui ne coûtent rien à réparer, sachant qu’en outre le coupable de ces injustices est abstrait, c’est la “société”, sur laquelle on a peu de prise. De sorte que les choses restent à peu près en l’état....."
Il y a une idée fixe chez les politiques d'aujourd'hui : L'EGALITE ! Irons-nous jusqu'aux mariés de la tour Eiffel ? (Chagall)
Qui sait ?
Les pseudo-spécialistes de Freud ne s'en offusqueraient pas. Mais qui détient un diplôme de Freud ?
Rédigé par : Duval Uzan | 04 janvier 2013 à 20:46
Rédigé par : Franck Boizard | 29 septembre 2012 à 10:47
"Je constate que personne ne s'est étendu sur ma question de la légitimité de l'Etat à s'immiscer dans ce domaine au gré des éphémères caprices politiques."
Moi je me la pose cette question. Il me semble que le gouvernement n'a pas le droit de soumettre au vote n'importe quoi.
J'aimerais bien que Monsieur Philippe Bilger nous donne son avis sur cette question de droit.
Cela me fait un peu penser aux assemblées générales des copropriétaires où il arrive que la majorité des copropriétaires votent contre eux-mêmes, et ne s'en aperçoivent que quand il est trop tard pour annuler leur vote.
Mais là les choses sont très très graves, le grand rabbin de France l'a bien compris, puisqu'il a envoyé une missive à Monsieur le président de la République par coursier !
On peut lire cette missive sur le net...
Vous allez dire que je suis fixée là-dessus, puisque c'est mon troisième commentaire. Mais j'ai l'impression que ce qu'a dit le Premier ministre dépasse la raison. En tout cas moi si j'étais maire je m'opposerais quitte à perdre mon poste.
Je ne veux pas faire de la psychanalyse sauvage mais là on croirait qu'ils veulent tous se débarrasser du complexe d'Oedipe.
Non ! il est hors de question de boire le changement, ni jusqu'à la lie ni jusqu'à l'hallali.
Rédigé par : Duval Uzan | 19 octobre 2012 à 22:07
Belle analyse des problèmes juridiques sur France Culture : "La rumeur du monde".
Qu'en est-il des divorces des homosexuels ?
Que devient l'enfant ?
Ce n'est pas l'introduction d'un nouveau mot dans la phrase que prononce Monsieur le Maire qui résoudra le problème.
Il faut poser la question de façon claire et nette en ce qui concerne l'intérêt de l'enfant. Il ne faut pas déguiser le problème.
Rédigé par : Duval Uzan | 14 octobre 2012 à 22:47
Caroline Eliacheff dans ses idées claires sur France Culture, a bien analysé le problème juridique que cela risque de soulever.
J'ajoute que l'on peut très bien imaginer une ou un pupille de la nation faire (après 18 ans) un procès à l'Etat pour l'avoir fait adopter par un couple d'homosexuels et ainsi l'avoir marginalisé, car quoi que l'on dise, à moins qu'un jour l'homosexualité devienne majoritaire, ce qui ferait disparaître l'humanité, ces enfants seront injustement marginalisés.
On parle de mariage des homosexuels, mais en fait ce n'est pas tellement le mariage qui est recherché mais l'adoption d'enfants !
Pourquoi ne pas poser la question clairement, et par la même occasion s'interroger sur ce que signifie ce désir d'enfant ?
Rédigé par : Duval Uzan | 12 octobre 2012 à 23:28
Il faudrait peut-être que Madame Taubira attende un peu avant de modifier le code civil.
Il paraît que les couples à trois réclament aussi la reconnaissance de leur union.
« Un homme et deux femmes de Rio de Janeiro unis par un notaire de la ville… » (Le Monde du 13 septembre).
Reste le problème du secret. L’Etat a un engagement vis-à-vis des enfants nés sous « X ».
Ce n’est pas seulement le secret de l’identité de leur génitrice, mais aussi le secret du fait d’être un enfant adopté. En faisant adopter un enfant par un couple d’homosexuels l’Etat transgresse cette obligation au secret car automatiquement tout le monde saura qu’ils sont des enfants adoptés.
Par ailleurs le code civil est totalement dépendant du vocabulaire. Or le mot mariage a sa signification propre. Aussi Monsieur le Maire dit « Je vous déclare mari et femme ».
Il pourrait par exemple dire je vous déclare contractuellement unis.
Donc avant de faire des lois il faut s’entendre sur les mots.
Que veut dire ce désir d’égalité ? Quel est ce droit au mariage ?
Et ceux qui ne trouvent pas de partenaire, est-ce que l’Etat va lui en trouver ?
Puisque c’est un droit ! Mariez-nous !
A-t-on jamais fait des recherches socio-psychologiques sur le sens de cette demande ?
Que veut dire « nous sommes différents mais nous voulons être pareils ? »
Qui peut modifier la nature ? Le code civil ? Mariage ou pas il faut un spermatozoïde et une ovule pour faire un enfant ou tout être sexué. C’est une loi de la nature.
« Hannah Arendt fait référence à ce problème, en forgeant le concept du "STRICTEMENT DONNE" strictement pour désigner ce que, en nous, humains, nous ne pouvons ni nier ni changer et qui résiste à notre volonté. Elle fait référence à ce propos à tout ce qui relève de la nature des gens, du physique, de la peau, de l’intelligence, etc., un ensemble de données inégalement réparties parmi les êtres humains et qui échappent à toute égalisation. On ne choisit pas de naître dans une identité culturelle. On pourra fuir son univers mais pas l’empreinte indélébile qu’elle a laissé sur l’âme. Le principe égalité ne changera jamais rien à ce réel qui ne doit donc pas relever de la mesure. » (Trigano Controverse).
Sans compter la forclusion totale du désir de l'enfant.
Rédigé par : Duval Uzan | 08 octobre 2012 à 22:04
Cher Philippe,
Je reste un peu perplexe face à votre "Comment ose-t-il ne pas percevoir comme une grande chance le fait de rencontrer dans sa quotidienneté deux hommes, deux femmes s'embrassant goulûment avec un excès dû à des siècles de retenue publique ?"
En effet, combien de fois êtes-vous tombé, ce mois-ci, devant un couple homo dans une telle situation ? N'êtes-vous pas en train de vous ériger en victime potentielle d'agressions virtuelles ? Ceci étant, je trouve un peu déplacé, pour un couple hétéro ou homo, de s'embrasser goulûment sur la voie publique.
Par ailleurs, avez-vous des références universitaires (ou des points de vue de spécialiste) pour ces "obstacles anthropologiques, philosophiques et politiques" que vous mentionnez ? C'est une question sans malice, je me rappelais un papier de Legendre dans Le Monde au moment du PACS, et je fus très déçu en le relisant. Pour le reste, on est très souvent dans l'invocation plutôt que dans la démonstration.
Bien à vous.
Rédigé par : Pierre Emmanuel | 04 octobre 2012 à 11:30
J'ai lu que Paris envisageait des "jeux gays", non mais où va t-on dans le ridicule et le grotesque ?
A quand les jeux musulmans, les jeux créoles, les jeux (mettez donc là ce que vous voulez)...
Je ne sais pas qui a pu souffler une idée pareille au Maire.
Excusez-moi pour ce mot très facile mais souffler n'est pas jouer.
Je pense qu'un tel événement ne servira qu'à stigmatiser un grand nombre d’homosexuels qui ne demandent qu'à vivre tranquillement, sans esbroufe ni bravade.
Encore une fois l'outrance est nuisible.
Et pour tout dire cela commence à me gonfler sérieusement toute cette histoire et ces rodomontades.
Rédigé par : Jacques énervé de bon matin | 03 octobre 2012 à 07:07
Cher Philippe, faut-il absolument s'ériger en victime pour éviter d'être taxé de bourreau ? Le Landerneau se reconnaît, semble-t-il, dans cette fausse perspective qui empêche de fonder le débat sur des bases raisonnées. La victimisation comme levier démagogique, vieille histoire...
Il ne s'agit pas de vivre l'un contre l'autre, que des privilèges s'opposent à des libertés, mais de vivre ensemble. N'en déplaise à l'ordre naturel que tu convoques un peu vite.
Tu reconnais là, cher Philippe, notre franchise, par principe sans précaution (!), gage de notre amitié. Qui te vaudra, je te l'assure, d'être invité à nos épousailles le jour venu !
Tes voisins contre-nature.
Rédigé par : Patrick&Gaëtan | 02 octobre 2012 à 23:38
@ hameau dans les nuages
Remarquez que Taubira a donné une interview dans Têtu. De là à dire qu'elle est têtue. Oh non, voyons !!!
Sinon, suis d'accord avec Mary et Jocelyne.
Rédigé par : RF | 01 octobre 2012 à 23:00
"Ils arrivent !"
Les trouples dont parlait Sylvain !
http://www.tetu.com/actualites/france/dans-le-nouveau-ttu-ils-saiment-a-trois-20903
du boulot pour les juges aux petites affaires familiales.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 30 septembre 2012 à 22:04
Mary Preud'homme
Tout à fait d'accord avec vous.
C'est la représentation équilibrée - et complémentaire - du masculin et du féminin dans le couple parental qui va permettre à l'enfant de trouver son identité et de situer dans son sexe et par rapport à l'autre sexe.
L'homosexualité est une difficulté à accéder à la maturité affective, de même que les autres situations d'échec affectif : donjuanisme, choix de partenaires frustrants, différence d'âge importante.
Dans l'homosexualité, la trop grande importance de la mère et l'absence du père (vraie ou symbolique) peut se traduire par un rejet CONSCIENT de l'autre sexe : c'est l'homosexualité.
C'est donc bien lié à une immaturité affective.
Il y a en effet nombre d'hétérosexuels qui fonctionnent comme des homosexuels. Il n'y a tout simplement pas de rejet conscient de l'autre sexe ; mais l'homosexualité guette, et peut se révéler dans les générations qui suivent.
Officialiser le mariage et l'homoparentalité, c'est nier les besoins essentiels de l'enfant ; or un enfant n'est pas un jouet.
Créer une famille et faire des enfants, c'est un acte mature et responsable.
L'éducation est plus qu'un métier, c'est une mission qui consiste à donner à l'enfant les modèles et repères qui lui sont nécessaires pour trouver son idendité, reconnaître ce qu'elle a d'irremplaçable pour grandir et s'épanouir.
Les gens devraient être en mesure de prouver qu'ils sont capables de l'assumer ; on passe bien un permis pour conduire une voiture, un diplôme pour accéder à certains métiers...
Au lieu de cela, chacun est aveuglé par ses désirs égocentriques ; n'importe qui peut avoir un enfant : on peut donc créer sa propre victime.
Rédigé par : TARTARIN Jocelyne | 30 septembre 2012 à 13:33
Catherine A,
Vous ne semblez pas goûter mon humour parfois décoiffant mais toujours inoffensif (je vous assure qu'il n'en reste rien au bout de quelques jours).
Vous l'aurez sans doute compris, je me moque des absurdités de ce monde et j'adore jouer avec les mots.
Je ne me moque pas des homosexuels en tant que tels, car j'ai trop de respect pour la personne humaine. Mais je me moque volontiers de l'outrance et de l'exhibition homosexuelles, qu'on retrouve en particulier dans les Gay Pride qui, par leur extême impudeur et perversion (je dis bien perversion et non perversité) sont pour moi des manifestations de mauvais goût plutôt nauséabondes.
Je me moque aussi de la discrimination intrinsèque aux gay games qui, pour moi, sont une absurdité.
A vous et aux lecteurs de mes posts, je suis infiniment désolé si je vous ai heurtés et je vous demande pardon.
Rédigé par : Taquin fait amende honorable | 29 septembre 2012 à 23:45
Franck Boizard, vous écrivez :
"Je constate que personne ne s'est étendu sur la question de la légitimité de l'Etat à s'immiscer dans ce domaine."
C'est que vous n'avez pas lu mon message - un peu long je vous l'accorde :
"Laissez donc ces personnes réaliser tranquillement leur expérience personnelle SANS LA BANALISER outre mesure, car ce faisant vous tromperiez le peuple, ces personnes avec, et chacun le pressent."
Rédigé par : TARTARIN Jocelyne | 29 septembre 2012 à 17:08
Ils se marrèrent et ils eurent beaucoup de fans ! Hélas !
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Selon Freud, l’homosexualité ne relèverait pas d’une sexualité déviante (innée) mais consisterait en une incomplétude du parcours vers l’hétérosexualité. « Soit en un développement psychosexuel interrompu avec fixation au stade phallique, angoisse de castration chez le garçon et complexe de virilité chez la fille etc. D’où une inhibition qui va provoquer une identification inverse à la norme, l’adolescent garçon s‘identifiant à la mère phallique et souhaitant un enfant du père, la fille de son côté s’identifiant au père, et une quête incessante vers une sexualité (fantasmée) dont la finalité serait le mariage et l’enfantement. Un inachèvement ou une arriération affective que l’on peut d’ailleurs rencontrer chez nombre de ceux qui se revendiquent comme bisexuels, voire même d’hétérosexuels égocentriques et narcissiques auxquels l’enfant va servir essentiellement d’écran de fumée pour camoufler une arriération affective patente, des échecs répétés et niés, ou des angoisses existentielles mal résolues.
Sachant cela, prétendre instituer le mariage pour tous relève donc d’une aberration totale et vouloir ajouter la confusion à l’inversion. Et l’on n’a pas le droit de dénaturer ou pervertir le sens du mariage, bouleverser le code et la constitution (concernant l’adoption d’enfants) profiter que l’on détient les pleins pouvoirs (dans les chambres et les assemblées territoriales et départementales) pour faire passer sans consultation populaire une réforme capitale qui engage les générations à venir. A propos d’adoption, combien de fois faudra-t-il redire qu’il n’existe pas de droit à l’enfant. Pas plus pour les hétéros que pour les homos d‘ailleurs. Quant au mariage c’est l’union légale d’un homme et d’une femme. Point final.
Sauf pour les progressistes bien sûr et leurs soutiens pipolisés dont la hâte à se démarquer du vulgum pecus est à la hauteur de leur manque de talent, de scrupules et de moralité. Ce qui fait bien l’affaire d’un président pantouflard et frileux qui eu égard à son parcours personnel méconnaît totalement, voire dédaigne le sens profond du mariage, tant laïc que religieux. De ce monsieur, rêveur d’un jour mais menteur de toujours, grand causeur, mais petit faiseur, on ne pouvait guère s'attendre à une position claire et affirmée sur le sujet, mais au contraire à un empressement, sans doute non dénué d’arrière-pensées malignes, malsaines et revanchardes à vouloir détruire le mariage et à réduire d’autant le rôle essentiel de la mère et du père, qui de spécifique deviendrait interchangeable, modifiable et bientôt jetable à souhait… Et pour demain à la venue d’une société technicienne dont les tenants infantiles et dûment formatés à la Normalitude voudraient insidieusement nous imposer leurs délires, toute forme de résistance étant considérée de facto comme arriérée, voire délictueuse par une milice sectaire prompte à brandir l‘accusation d‘homophobie à la moindre remarque de bon sens. A l’image des apprentis sorciers dictateurs qui à différentes époques et sous couvert de pureté, de progressisme, de révolution en marche, voire de national socialisme épurateur, et suivis par des foules moutonnières et apeurées finirent par imposer sous la menace ou la terreur leur folie destructrice au plus grand nombre, faisant ainsi reculer la civilisation de plusieurs siècles.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 29 septembre 2012 à 16:07
Je constate que personne ne s'est étendu sur ma question de la légitimité de l'Etat à s'immiscer dans ce domaine au gré des éphémères caprices politiques.
Pourtant, cette question me semble encore plus essentielle que celle du "mariage" homosexuel, qui ne concerne qu'une minorité (et tant pis pour les enfants massacrés psychologiquement par ce biais).
L'"ingénierie familiale" des étatistes avec leurs grosses pattes me terrifie. C'est une volonté démiurgique, une hubris comme disaient les Grecs, dont on sait depuis la nuit des temps qu'elle ne mène qu'à une chose : la tragédie.
François Hollande promettait aux gogos une présidence normale, ce qui ne veut rien dire. Qu'il montre une vraie qualité qui veut dire quelque chose : la modestie, et qu'il cesse de se mêler de ce qui le dépasse, la famille. Et qu'il se mêle de ce qui est sa responsabilité : la saine gestion des finances publiques.
Rédigé par : Franck Boizard | 29 septembre 2012 à 10:47
"on peut tout faire dire à n’importe quoi."
Je ne vous le fais pas dire, camarade Nebout...
Rédigé par : Herman | 29 septembre 2012 à 09:10
"Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'on te fasse"... Que les homosexuels se sentent exclus et considérés comme "anormaux" du fait de leurs orientations, je le comprends, tout comme je comprends qu'ils souhaitent "entrer dans la norme" en obtenant le droit de se marier s'ils le souhaitent... Mais pour autant, je ne comprends pas, et n'admets pas non plus, qu'ils aient priorité sur la "majorité silencieuse" constituée par les hétérosexuels : le fait de placer en position de priorité le mariage des couples homosexuels revient, à mon sens, non seulement à mettre encore plus l'accent sur leur différence (et donc à créer encore plus de discrimination) sous prétexte de reconnaissance de leur identité, mais aussi à engendrer le sentiment, chez les couples hétérosexuels, d'une "anormalité congénitale" dans le sens où ils ne sont que moutons au sein du troupeau, et par là même perdent, eux, leur identité propre.
Rédigé par : sophie.mnop | 29 septembre 2012 à 05:18
TARTARIN Jocelyne | 28 septembre 2012 à 11:03
Merci pour ce beau commentaire.
Rédigé par : Duval Uzan | 28 septembre 2012 à 19:17
@ RF Rédigé par : RF | 27 septembre 2012 à 11:45
Il me semble difficile d'accepter que le peuple se laisse ainsi embobiner, qu'il ne comprenne rien, ni qu'il ne sache pas lire les textes des traités.
Pour votre information sur le projet de traité dit TSCG que l'on ne veut pas soumettre à referendum, une analyse qui en vaut bien une autre :
http://blog.mondediplo.net/2012-09-26-En-sortir
Bonne lecture !
Rédigé par : Robert | 28 septembre 2012 à 18:16
Il m’arrive en effet d’écrire un peu trop vite. Mes pensées étaient dans la Grèce néoplatonicienne des premiers siècles chrétiens.
Sur ce que vous dites : les relations plus pédérastiques qu’homosexuelles chez les grecs anciens étaient en principe platoniques, et là, on peut tout faire dire à n’importe quoi.
Par ailleurs, les usages variaient d’une cité à l’autre et surtout d’un milieu à l’autre. Les armées comme les prisons d’aujourd'hui conduisaient à la sodomie jusqu’à la réglementer, mais ce n’est pas pour cela que c’était considéré comme glorieux.
Dans le rituel des écoles d’architecture d’avant 68, il y avait "le banquet gaulois" qui se terminait en orgie (généralement sans les filles d'ailleurs encore rares à l'école). Les participants ivres morts auraient filé un pain à celui qui les aurait traités d’homo la veille, mais ça faisait partie de l’initiation de l’artiste, et les témoignages ne foisonnent pas.
Voilà qui vous permettra de comprendre l’esprit de l’Antiquité.
Mais surtout, comme toute l’histoire de l’homosexualité est quasiment monopolisée par les homosexuels, comme celle de la franc-maçonnerie l’est par les franc-maçons, il convient de la prendre avec des pincettes. A part quelques dessins évocateurs, les sources écrites ne brillent pas par leur profusion. Pour les pythagoriciens, Platon et les néo platoniciens c’était l’infamie, pour Aristote, les homos emberlificotent sans rien trouver de concret.
Enfin, cette fois-ci, pour une fois, vous n’êtes pas totalement refait, mais nous vous voyons comme toujours, du bon côté de la barrière.
Rédigé par : Xavier NEBOUT @ JDR | 28 septembre 2012 à 12:57
MCPN écrit « Gay, marions-les… La majorité est d'accord, et surtout lorsque ça ne la concerne pas. Bande de c... ».
N’ayez crainte, MCPN, et patientez encore quelque temps. Dans quelques mois vous aurez droit à ce que vous attendez depuis longtemps.
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A vous tous,
Mais avant d’ouvrir à tous cet héritage culturel ancestral, on peut quand même s’interroger sur le cours des choses et sur le sens du mariage. Faut-il rappeler que le mariage a avant tout un sens religieux ? A la base, le mariage est un sacrement. Un homme et une femme se choisissent et s'engagent devant Dieu pour la vie (et au-delà). De là ils fondent une famille. Le sens du mariage est de perpétuer l'espèce humaine dans un cadre moral : la famille. Avec des repères essentiels : le père et la mère.
Quel est le sens du mariage homosexuel ?
Sur le plan religieux, aucune religion au monde ne consacre le mariage homosexuel. Alors le mariage homosexuel ne peut être qu’une question d’état-civil. Et dans ce cas, il y a le Pacs, et il me semble que ce dispositif permet de répondre à la demande. Pourquoi, alors, dénaturer le mariage ?
Le mariage homosexuel aboutit logiquement à l’homoparentalité.
Sur le plan éthique, l’homoparentalité pose question. L'enfant a besoin de repères bien distincts : le père et la mère. Dans cette affaire, je constate que personne ne parle du complexe d’Œdipe. Or il conditionne la vie du futur adulte. Pour un garçon en bas âge par exemple, il s’agit de tuer -symboliquement bien sûr- le père pour épouser la mère. Le petit garçon veut épouser sa mère car elle est différente de lui sexuellement. Il veut remplacer son père auprès de sa mère parce qu’il est fait comme lui. Mais l’amour qu’il a pour ses deux parents fait naître chez lui un conflit intérieur, ce qui forme un complexe (au sens psychanalytique du terme). Tous les enfants du monde, depuis que l’humanité existe, sont confrontés à cette situation. Freud, qui a exploré les mécanismes de l’âme humaine, l’a compris et lui a donné le nom de complexe d’Œdipe. Depuis Freud, les Jung, Klein, Lacan et autres grands de la psychanalyse qui s’interrogent, n’ont jamais remis en cause ce mécanisme psychique. Nier ou ignorer ce phénomène revient à contourner une réalité qui est universelle puisqu’elle s’applique à chacun d’entre nous.
Comment l'enfant peut-il régler son complexe d’Œdipe, s’épanouir sexuellement et trouver son équilibre s'il a en face de lui deux pères ou deux mères ? Je n’ai pas la réponse, je m’interroge. Mais je me dis qu’en homosexualisant la parentalité, on efface de facto la différence de sexe entre le père et la mère, ce qui revient à désexualiser la parentalité. L’enfant risque de refouler énormément car il ne pourra rien projeter sur ses parents, ou projettera de travers, d’où la naissance de névroses.
On interdit les organismes génétiquement modifiés, mais on va bientôt s’autoriser à modifier la génétique de la cellule familiale pour répondre à une demande pressante d’adultes.
Drôle de monde que ce monde que nous construisons.
Nous avons des voix religieuses fortes dans notre pays, mais il manque une voix sage et forte venant de la psychanalyse ou de la pédopsychiatrie, comme une Françoise Dolto par exemple.
Il n’y a pas plus précieux et plus fragile qu’un enfant.
Prenons bien soin de nos enfants.
Nulle acrimonie de ma part contre les homosexuels, mais seulement la recherche de sens, et le refus de ce qui est contre-nature.
Rédigé par : RF | 28 septembre 2012 à 12:24
Boris,
La bougrerie était généralement une accusation accessoire de celle d'hérésie, mais il est vrai que les Cathares ont parfois été accusés d’admettre l'homosexualité dans leur morale.
D'autre part, sans être un expert en droit canon, il semble logique que les procédures en hérésie et bougrerie devaient être jointes.
En tous cas, voilà une mise au point fort intéressante pour tous.
Rédigé par : Xavier NEBOUT @ Boris | 28 septembre 2012 à 12:16
Merci, M. Bilger, pour ce billet qui respire le bon sens. Quand je tiens de tels propos, je me fais en général sévèrement écharper.
Je vous invite à prendre connaissance de la Lettre ouverte qu'adressa un sage (et néanmoins confrère) à Libération, en 2004, à MM. Mamère, Strauss-Kahn, Fabius et Hollande, à propos du mariage homosexuel.
Messieurs les députés,
Vous êtes partisans du mariage des homosexuels entre eux et vous êtes favorables à l'adoption par ces mêmes couples. S'il s'agit de générosité et de lutte pour une plus grande liberté des individus, une telle attitude d'innocence vous honorerait, mais nous pouvons également penser qu'il pourrait s'agir de ratisser plus large dans l'électorat : ce ne serait pas très lumineux au point de vue doctrinal, mais enfin... par nos temps d'audimat, de sondages et de sourires à tout va... les édiles vendent bien souvent leur âme au diable et jettent leur défroque aux orties. Pourtant vous savez bien que ce genre d'attitude instable n'est pas payante : quand les politiques n'ont plus de doctrine, quand ils ne savent plus ce qu'ils veulent, les électeurs les renvoient à leurs séminaires.
Mais il y a plus lourd de conséquences, et il est bien difficile d'expliquer pourquoi, notamment, les socialistes (justice, vérité, transparence) et les écologistes (environnement, nature, lois naturelles) ne font jamais référence au fait que l'Homme est un produit de l'Univers à l'égal de tout le reste de la Création, donc soumis pareillement aux Lois universelles de la vie.
C'est vrai que dans notre culture actuelle -qui rompt heureusement avec sa source judéo-chrétienne- la grande erreur consiste à décider et à agir comme si l'Homme ne dépendait d'aucune volonté ou intelligence autres que les siennes, tenant pour insignifiantes les Lois universelles qui lui ont donné naissance après avoir fait naître auparavant une multitude d'autres espèces vivantes. M. Mamère est chef de file des écologistes ! Dans notre civilisation actuelle, l'Homme refuse l'idéé de dépendre d'un plan universel qui le précéderait, lui survirait et le maintiendrait dans cet objectif de l'évolution du monde commencée avant lui et dont il est maillon et acteur : s'il y a évolution, il y aurait finalité intelligente, donc renvoi à la notion de Dieu, et le Dieu qui nous a été enseigné apparaît trop désuet et trop rapetissé pour être crédible. Alors l'Homme jette l'enfant avec l'eau du bain... au lieu de transformer l'enfant en adulte.
Quels repères, quelles sources, quels modèles cultivez-vous, MM. les députés, pour renouveler et organiser votre pensée, définir vos idéaux et votre doctrine, vous assurer quelques certitudes, formuler des projets qui entraînent ? La bonne volonté, la sincérité et même la générosité ne suffisent pas, pas même, non plus, le seul désir de faire plaisir au peuple. Il faut viser le long terme afin d'y inclure valablement des décisions concernant l'immédiat. Et construire dans le long terme réclame d'avoir à sa disposition une doctrine solide capable d'entraîner l'adhésion des populations après explications.
Il est évident que vous ne convainquez guère de socialisme ou d'écologie en prônant la reconnaissance par la République du bien-fondé d'un mariage des homosexuels entre eux et en rendant officiel l'adoption d'enfants par un tel couple. Laissez ces personnes réaliser tranquillement leur expérience personnelle sans la banaliser outre mesure, car ce faisant vous tromperiez le peuple, ces personnes avec, et chacun le pressent.
En effet, l'Homme ne peut trouver le bonheur en voulant s'évader des Lois universelles qui lui ont donné naissance ni en négligeant qu'il fait partie de ce vaste ensemble des vivants qui peuplent l'Univers. La Loi universelle fondamentale est celle de la double polarité qui génère celle de la dualité. Tout ce qui vit possède une double polarité, l'être humain (double polarité en chacun de nous mais aussi entre homme et femme), la plante (racine en terre et tête au ciel), mais encore le moindre caillou tout comme l'électricité. La dualité repousse les polarités afin que chacun conserve son identité alors qu'en même temps les contraires s'attirent. Et toute la créativité est basée sur cette union des contraires fascinée par le fruit à créer, tout en nourrissant leur développement par l'échange de leurs différences.
C'est cette grande Loi universelle que vous oubliez, et, dans cette ignorance-mensonge, vous voudriez conduire les populations à la joie de vivre ?
Amusez-vous, par exemple, avec l'électricité en essayant de produire une force utile par la réunion de phases de même polarité entre elles. Et même pour que notre monde existe, il a été nécessaire que le Soleil s'associe avec la Terre (le Feu et l'Eau), chacun, autrement, demeurait stérile. L'Univers est un ; la liberté de l'Homme se développe dans cette vérité ; jamais en l'oubliant.
Quant à la banalisation de l'adoption officielle d'enfants par des couples homosexuels, vous vous retrouvez là encore en pleine contradiction avec les Lois de la Vie qui ont choisi de faire naître les enfants au sein d'un couple de polarités différentes, certainement pour que l'enfant bénéficie tout d'abord des aptitudes naturelles propres à chaque parent, et aussi pour qu'il bénéficie de l'apprentissage "sur le tas" de la polarité qui n'est pas la sienne en même temps que celui du comportement des adultes.
Seriez-vous un écologiste hors sol, M. Mamère ?
Notre civilisation, qui en est à recréer des "espaces naturels" pour la faune et la flore, oublie le naturel prévu par la vie pour l'Homme. Les enracinements de l'écologie et du socialisme sont à revisiter. Ferdinand David"
Rédigé par : TARTARIN Jocelyne | 28 septembre 2012 à 11:03
Faut-il rapporter l'union de deux êtres à leur sexualité ou à l'affinité de leurs âmes ? Pourquoi la polygamie n'est-elle pas envisagée ? Ainsi on pourrait marier une équipe de footballeurs. L'état serait gagnant avec un foyer fiscal pareil.
Rédigé par : Perplexe-gb | 28 septembre 2012 à 10:56
@ Jean-Dominique
Vous avez bien raison. D'ailleurs sans se référer à la Grèce antique il suffit de voir l'état de la Grèce actuelle pour s'apercevoir qu'elle va encore se faire avoir.
Combat de titans : qui de la toile émeri ou de l'huile d'olive va gagner ?
Ce laboratoire à ciel ouvert des luttes sociales et de la sodomie bancaire est très utile pour Bruxelles.
Comme le clame la chanson paillarde : "quand j'avance, tu recules..."
Jusqu’où aller dans l'appareil ?
That is the question.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 28 septembre 2012 à 10:23
Cher Philippe,
De débat, il n'y en a pas eu.
Tout le monde aime se faire rouler dans la farine et cela commence à bien faire.
Quand les spécialistes de l'adoption pourront-ils prendre la parole et remettre les principes de responsabilité avant les petits nuages de l'amour ? Cela devient insupportable d'entendre des minettes à deux balles discourir de l'avenir de milliers d'enfants.
Un enfant adopté vit une histoire difficile qu'il n'est pas souhaitable de rendre plus difficile au nom du plaisir d'adultes.
L'enfant n'est pas sur terre pour faire plaisir à des parents.
Certains enfants lors de divorce avec reconstruction homoparentale deviennent encoprésiques ou énurétiques et cela il faudrait peut-être l'aborder parce que ce n'est pas anodin. Certains deviennent totalement inhibés ou au contraire instables psychomoteurs avec des problèmes scolaires. Il n'existe à ce jour que peu de publications et cela ne signifie pas que ces travaux n'en demeurent pas fondamentaux dans des prises de décision.
Un vrai débat s'avère nécessaire.
Les économistes n'ont pas eu la parole pour apporter des solutions à la crise économique et cela a biaisé pour quelque temps - trois mois - la réflexion des électeurs qui conviennent dans une grosse majorité que nous allons dans le mur.
A moins de réitérer pour des questions sociétales les mêmes errements, nous exigeons d'aborder le sujet sous tous les angles d'approche y compris sur la responsabilité de l'Etat dans le bien-être des enfants adoptés.Si des enfants adoptés se voyaient destructurés ou regresser dans leurs potentialités, l'Etat ne devrait-il pas indemniser toutes les victimes non consentantes au projet de vie qui fut décidé par les législateurs pour leur soi-disant bien-être ? La vie d'un enfant n'est pas un terrain d'expérimentation, qu'il en plaise ou en déplaise à cette génération adulescente. C'est un principe de précaution à appliquer si le mot application signifie encore quelque chose...
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 28 septembre 2012 à 01:35
@ Xavier Nebout
Pour s'en tenir à l'inquisition espagnole, la répression de la sodomie n'était pas du tout absente des devoirs du Saint Office, notamment dans les royaumes d'Aragon et de Valence. Celui-ci appliquait cependant la procédure civile.
Une ordonnance des rois catholiques lui donne le pouvoir de le faire dans toutes les Espagnes, un bref de Clément VII, de 1524, met les choses au clair. Même un valido comme Antonio Perez, lorsqu'il est poursuivi par le Saint Office aragonais, est accusé de sodomie.
Mais c'est vrai qu'en Castille, après 1509, le pecado nefando n'est sanctionné que s'il est indice d'hérésie. Avant 1509, c'est différent.
En ce qui concerne maintenant l'inquisition médiévale, elle assimile d'emblée les bougres aux bogomiles et autres cathares. Le registre de l'inquisiteur Jacques Fournier, celui de Montaillou, porte une accusation super crimine heresis et sodomiae. De telles procédures sont en fait récurrentes : le diable et la sodomie sont liés dans l'esprit du juge. L'acte contre-nature est notamment constitutif du sabbat.
Même si ce n'est qu'un crime au second degré, l'hérésie étant première... la sodomie est au moins un signe révélateur.
Je termine en disant que le cas des religieux homosexuels est spécifiquement confié à l'Inquisition par Pie V en 1569.
Ceci étant, je vous donne acte que la question est compliquée... En tout cas, si une procédure d'hérésie est lancée contre moi, je me prévaudrai du privilegium bilgerianum, qui vaut dans toute la blogosphère.
Rédigé par : Boris | 28 septembre 2012 à 01:33
Florence,
En effet, vous avez largement raison et vos arguments sont incontestables.
Nos dirigeants entendront-ils votre appel ?
Je le souhaite. Qui vivra verra.
Rédigé par : RF | 27 septembre 2012 à 22:52
Boris,
L'histoire de l'Eglise est suffisamment méconnue pour qu'on ne s'amuse pas en plus à entretenir des confusions.
La condamnation de l'homosexualité n'a rien à voir avec l'Inquisition qui ne s'occupait que de l’hérésie.
Vous le savez bien, alors pourquoi faites-vous ça ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT @ Boris | 27 septembre 2012 à 22:47
Xavier Nebout écrit sans rire : "Pour ceux qui seraient tentés de se référer aux Grecs pour légitimer l'homosexualité, il faut être clair : c'était la mise à mort immédiate."
Vous êtes rassurant pour les réactionnaires, il existe encore pour eux une grosse marge de progression pour parvenir à votre degré ultime : l'obscurantisme. Vous ne voyez pas clair, votre esprit est embrumé par les fumées d'encens dont vous abusez, vous ne filtrez pas l'eau bénite troublée par toutes les araignées qui s'y noient et cela vous donne des hallucinations.
La crainte de la damnation vous a sans doute éloigné des lectures païennes d'infâmes idolâtres. Le Satiricon vous est inconnu, gardez-vous de l'ouvrir !
A Thèbes, le bataillon sacré était exclusivement composé de couples d'hommes.
A Sparte, la pédérastie est instituée dans la loi. Elle contribuait à former les jeunes garçons loin des plaisirs sédentaires et amollissants des femmes pour les préparer à la vie lointaine de guerriers.
Non seulement l'homosexualité était admise à Athènes, mais elle était recommandée pour les jeunes garçons qui se plaçaient sous la protection d'un parrain dans la vie civile. Personne en Grèce antique ne fut condamné à mort sur une telle accusation qui aurait fait rire les juges eux-mêmes avant qu'ils n'aillent câliner leur giton.
Les stoïciens recommandaient de ne pas abuser des garçons comme du reste, sans en interdire la pratique. Socrate fut raillé dans Le Banquet de Platon en raison de son attachement à Alcibiade, jugé trop vieux par les convives pour ce genre de commerce. Aristote lui-même, qui fustige la pédérastie, la compare à une pratique contre-nature aussi grave que de manger de la terre ou de se ronger les ongles, c'est dire si la monstruosité de la chose ne lui crevait pas les yeux.
Les dieux eux-mêmes s'y adonnaient sans gêne et ce bon Zeus n'a pas ménagé ses efforts pour séduire Ganymède.
Si toutes vos certitudes sont de ce tonneau-là, vous n'êtes pas près de sortir des sous-sols de la connaissance où vous vous complaisez.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Xavier Nebout | 27 septembre 2012 à 22:47
@LABOCA
Je suis contre le mariage des homosexuels. Il suffit que le pacs leur donne un plus large éventail des privilèges accordés par le mariage, par exemple le droit à la pension de reversion en cas de décès de l'un des pacsés. Néanmoins je relève ce qui me semble être deux incongruités dans votre billet :
- vous semblez croire, vous l'écrivez, que l'homosexualité est un choix... avez-vous envisagé que cela puisse être un état, non obligatoirement décidé, simplement? Non assurément vous ne l'avez pas envisagé, pétri que vous semblez être de votre certitude;
- les hétérosexuels ont, au moins, les mêmes droits que les homosexuels... il suffit à ceux-là d'avoir des relations sexuelles avec des gens du même sexe, s'habiller cuir s'ils le souhaitent, défiler dans les(devenues) inutiles Gay Pride, etc. que leur faudrait-il de plus? Une plume d'autruche au derrière?
Rédigé par : adamastor | 27 septembre 2012 à 22:14
En tout cas pour un président et un gouvernement qui se voulaient rassembleurs, c'est réussi !!! Preuve que ce n'est pas si facile que cela, dès lors que l'on travaille sur des problématiques qui concernent des groupes sociaux particuliers, quels qu'ils soient. L'humain est finalement grégaire, bien plus attaché à des caractéristiques précises et concrètes auxquelles il s'identifie qu'à des valeurs dont la géométrie variable brouille les repères.
Entre les jeunes, les vieux, les blancs, les noirs, les chrétiens, les musulmans, les très riches, les pauvres, les couples, les célibataires, les hétéros, les homos, les étrangers UE, les étrangers hors UE, les Roumains, les Bulgares, les fonctionnaires, les profs, les policiers, les magistrats... on n'est pas sorti de l'auberge.
D'autant que chacun de ces "segments" constitue une clientèle que les partis politiques n'oublient pas dans le pari pour leur avenir.
Rédigé par : FC | 27 septembre 2012 à 20:54
«On boira le changement jusqu'à la lie, jusqu'à l'hallali! »
Hallali:
Ton de chasse que l’on sonne pour annoncer que la bête se rend.
«De l'ancien français, formé à partir d'une forme du verbe haler: « exciter par des cris » et des mots a li « à lui ». Le verbe haler est issu du germanique *hara qui signifie « ici, de ce côté », la préposition a du latin ad « dans la direction de, vers » et le pronom li du latin illi « celui-ci ».» - Wiktionnaire - Il nomme notamment en tant que terme de vènerie, le fait d' exciter des chiens après une bête quelconque.
Quel cerf est forcé ici de se rendre? L'hétérosexuel en tant qu'homosexuel qui s'ignorerait?
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 septembre 2012 à 19:16
LABOCA en grande forme !
Je crois que vous avez écrit là le commentaire le plus stupide de votre carrière de commentateur !
Ce qui est encourageant là-dedans, c'est qu'à la vue de votre C.V ici déjà déployé, sans parler de vos fréquentations très huppées, c'est l'espérance que vous donnez à tous ces gens n'ayant pas eu le bonheur de se familiariser avec l'intelligence...
Et je ne parle même pas de votre honnêteté, prise celle-ci à défaut quasiment à chaque billet sur lequel vous avez décidé de vous pencher... (faites gaffe en vous baissant...)
Rédigé par : Herman | 27 septembre 2012 à 19:08
Jean-Dominique Reffait :
"Un enfant humain a une capacité d'adaptation considérable, le modèle parental a peu d'influence..."
Vraiment ? Vous me surprendrez toujours...
Les commentaires de Boris et de sbriglia m'enchantent.
Rédigé par : Laurent Dingli | 27 septembre 2012 à 18:26
RF
Je ne suis pas si certaine que vous que le peuple français ait si mal répondu que cela au référendum de 2005. C'est ce qu'on a dit car quand le peuple vote mal, c'est qu'il se trompe ou est trompé. C'est à voir. Rien ne le prouve en fait.
Ceci dit, un référendum sur le sujet du mariage et de l'adoption par les homosexuels me paraît parfaitement sain. Il y aurait débat et le clivage ne serait pas droite/gauche. A gauche, il y a des oppositions. Je sais que Jospin et sa femme y sont opposés et il y en a d'autres, notamment les "poissons roses". De même, à droite, il y a des partisans de cette loi.
Quand on remet en cause un des fondements de la société (mariage et filiation), il me semble normal d'obtenir un consensus. Si cette loi passe par référendum, elle n'en aura que plus de poids.Elle sera pleinement légitime. Elle ne pourra qu'être acceptée, même par les opposants.
Notre société ne peut pas se passer d'un débat à ce sujet. Du reste, ce débat sera utile à la cohésion sociale. A part quelques excités, je ne vois pas grand-monde pour s'insulter sur ce sujet.
Rédigé par : Florence | 27 septembre 2012 à 18:26
Je ne comprends pas vraiment la distinction qui est faite dans ce billet.
Ne trouver dans l'homosexualité aucune trace d'anormalité ne remet aucunement en cause l'hétérosexualité.
Soutenir qu'être homosexuel ne devrait pas être une douleur ne revient pas à dire que cela devrait être une fierté.
Pour ma part, je n'ai aucune fierté à être hétérosexuel, et je ne saisis pas très bien le débat qui m'est présenté.
Il existe des hétéros et des homos ; offrir toute la dignité qu'ils méritent aux homosexuels (c'est-à-dire exactement la même qu'aux autres) ne rogne de dignité à personne.
Rédigé par : JaK | 27 septembre 2012 à 17:18
@ Jean-Paul Ledun | 27 septembre 2012 à 09:57
Pour une fois, bien d'accord avec vous. On fait tout un barouf pour un enjeu qui n'en est pas un.
C'est un peu comme le droit de vote des étrangers aux élections locales.
J'y suis plutôt favorable, comprends les arguments de ceux qui y sont opposés, mais une chose est sûre: c'est un faux enjeu, un chiffon rouge agité pour alimenter les débats et détourner des problèmes économiques sur lesquels le gouvernement n'a aucun moyen d'action.
Les étrangers réguliers veulent pouvoir vivre une vie normale sans avoir à passer leur vie à la préfecture. Appliquons la loi existante pour la carte de résident d'abord, pour le droit de vote on verra après.
La droite agitait la peur de l'étranger et l'identité nationale, la gauche enfle des questions sociétales qui se posent à la marge.
C'est la même imposture. On divise le pays sur des sujets qui ne résolvent en rien les vrais problèmes alors qu'il faudrait l'unir pour surmonter la crise.
Élections piège à c...
Si cela peut vous rassurer au Brésil c'est pire. Je vois les spots publicitaires avant les élections municipales de São Paulo. Aucun projet ou alors à la marge. Ah si: une candidate se vante d'avoir réussi à bloquer la ville en organisant une grève géante. Quelle réalisation ! D'autres veulent baisser de quelques centimes le prix des billets de transport. Sinon, des accusations réciproques de corruption. Certains osent même l'argument "ok on n'est pas tous blancs mais ceux qui se présentent comme propres seront encore pire, souvenez-vous c'est déjà arrivé par le passé". En plus ils ont raison: au Brésil, historiquement, les plus corrompus ont été élus sur des programmes anticorruption.
Au moins ici, les candidats se réduisent à un numéro et défilent en musique dans les rues. Ainsi, tout le monde en rigole et ils sont ramenés à leur vraie importance.
Rédigé par : Alex paulista | 27 septembre 2012 à 16:14
Pour ceux qui seraient tentés de se référer aux Grecs pour légitimer l'homosexualité, il faut être clair : c'était la mise à mort immédiate.
Si bien qu'il ne leur venait pas à l'esprit de pouvoir être accusés de tendances homosexuelles parce qu'ils s'attardaient sur l'esthétique des corps.
Ce à quoi un hétéro s'interdit de nos jours de songer de peur d'être homo. Peut-être le professeur de dessin aux Beaux-Arts peut-il encore se le permettre au sujet des discoboles et autres plâtres - si cela existe encore.
C'est le progrès...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 27 septembre 2012 à 15:29
@ Achille
"Nul n’ignore les penchants d’Henri III pour ses « mignons »".
Si ma mémoire est bonne, la question de l'homosexualité d'Henri III n'est pas tranchée... Evidemment, si vous lisez l’Estoile, il y a quand même des présomptions. Il est certain qu'il appelait Maugiron et Quélus "mes mignons", mais le même terme est employé par Monluc, à qui on ne saurait décemment prêter des penchants de ce genre. Pour préciser les choses, on disait "mignon de couchette". Si vous voulez un exemple certain, prenez plutôt le duc d'Alençon.
@ Xavier Nebout
Votre théologie m'enchante, elle enfonce – sans jeu de mot douteux – la novelle de Justinien et le manuel de Bernard Gui. Je souscris d'avance pour votre premier traité de droit canon. Tant qu’à faire, avec reliure sur vélin, s’il vous plaît.
Toutefois, mon admiration reste purement théorique : avec un juge tel que vous, les brebis les plus innocentes pourraient craindre… J’entends bien que les malheureux seraient incarcerati comme suspecti de peccato sodomitico, ou, ce qui est plus fleuri, de delicto spinae dorsi. Après quoi on les conduirait dans une camera tormenti, où on leur montrerait les instruments. S’ils ne disent pas statim veritatem de malis comissis per ipsos à ce sujet, j’imagine que posituri sunt ad tormentum et interrogati, afin qu’ils disent mieux le vrai. Après quoi, il ne resterait plus qu’à les envoyer ad flammas, ce qui leur donnerait un avant-goût de la suite et permettrait à leur existence néfaste de servir un peu ADMG.
Le caviardage est un peu vénitien et médiéval : il montre à quel point les inquisiteurs et autres agents de l’Etat se dévouaient alors pour le salut de l’âme de leurs frères pécheurs contre-nature. Vous vous situez donc dans une tradition honorable, qui - mutatis mutandis - n’existe malheureusement plus guère qu’en Iran, au Soudan ou au Yemen...
Rédigé par : Boris | 27 septembre 2012 à 15:00
"Je trouve votre billet courageux, sachant que vous évoluez dans un milieu où l'on trouve de nombreux homosexuels" (sic !)
LABOCA, votre fille vous expliquera que le port de la robe chez les avocats - ou du bâton chez le Bâtonnier - n'est pas nécessairement à visée érotique pour celle-là et sado-maso pour celui-ci.
Rédigé par : sbriglia@LABOCA | 27 septembre 2012 à 14:59
"Je songe plutôt à cette impression de douceur enfuie, de cohérence effacée et d'harmonie dissipée"
...à cet enfermement salvateur qui nous valut la "Ballade de la geôle de Reading", aux gitons de Gide à Biskra, à ma "moitié d'orange" de Bory, aux subtils émois de Cocteau pour son Jean, aux émoustillantes chansons de Bilitis, à l'épaule tendrement offerte par Pierre Bergé aux infirmités d'Yves, et, sans revenir à Montaigne ou Michel-Ange, à cette époque bénie où le cuir n'affichait pas sa noirceur provocante dans les ruelles du Marais mais son éclat sur les bottes de Marais... Où "les clés de Saint Pierre" me faisaient découvrir les dessous affriolants du Vatican, époque à jamais révolue où la misogynie de Montherlant servait de baume à mes premières ruptures sentimentales, incapable que j'étais de distinguer Costals de Charlus et ma faim de ma soif...
Ah, que l'homosexualité était belle du temps de la jeunesse de Philippe !
Rédigé par : sbriglia | 27 septembre 2012 à 14:28
"Je peux, je veux et je commande", c'est ce de quoi m'accusaient les adultes pour lesquels j'avais le tort "de ne pas être dans l'entendement correct".
Aujourd'hui vivant maritalement avec enfants je m'en contrefous le coquillard puisque fidèle à moi-même : je suis à la colle...
Si vous pouviez m'éclairer sur mes droits suite à mon choix de vie cad que je revendique (non pas le droit connotation sensible avec Justice) qu'on me fiche la
paix... parce que je (nous) sommes assez
grands pour assumer nos choix !
Ah, oui ! pour moi c'est normal que je
fiche la paix à la société mais pour les autres il faut une loi qui établisse la non-prolifération des injures et/ou quolibets... Bon, je préfère être mdr que
sous les lazzi lazzaroni !
Rédigé par : calamity jane | 27 septembre 2012 à 14:24
Totalement hors sujet mais je ne peux que me réjouir de lire ce que vient de dire Manuel Valls lors de l'inauguration de la mosquée de Stasbourg :
"Les meilleures armes pour lutter contre le fanatisme qui se réclame de l'islam se trouvent dans l'islam." "Si toute religion a sa part d'intégrisme, a ajouté M. Valls, c'est aujourd'hui dans l'islam que cette part suscite la crainte."
Rédigé par : Polochon | 27 septembre 2012 à 14:19
@JDR
Bonne analyse mais vous auriez pu éviter la dernière phrase.
Sinon, à lire les réactions, il semble évident qu'on ne peut pas traiter cette affaire comme une simple promesse de campagne, qui plus est budgétairement indolore.
Il est nécessaire d'ouvrir un grand débat, comme pour la fin de vie.
On invoque malheureusement plus facilement le principe de précaution pour le bisphénol A ou les OGM que pour les questions éthiques.
Merci M. Bilger d'avoir contribué à ouvrir ce débat.
Rédigé par : Polochon | 27 septembre 2012 à 14:02
Gay, marions-les…
La majorité est d'accord, et surtout lorsque ça ne la concerne pas.
Bande de c...
Rédigé par : MCPN | 27 septembre 2012 à 13:06
Monsieur Bilger,
Je trouve votre billet courageux, sachant que vous évoluez dans un milieu où l'on trouve de nombreux homosexuels, parmi lesquels, nécessairement, des extrémistes capables de porter atteinte à vos intérêts simplement parce que vous marquez des réserves, voire un refus face à ce qui est en train de se préparer et qui va corrompre le visage de la société française.
Oui, comme vous l'exprimez avec des mots plus pertinents que les miens, de même qu'un racisme antiblanc se ferait jour en France, ainsi aussi un effroyable racisme anti-hétérosexuel serait en train de naître dans ce pays. (Je trouve la chose vraiment paradoxale : si le racisme antinoir et anti-arabe est théoriquement le fait des Blancs, c'est qu'à l'inverse le racisme antiblanc est théoriquement le fait des Noirs et des Arabes ; si l'hypothèse d'un racisme antiblanc était vérifiée, c'est que nous vivrions dans le paradoxe le plus paradoxal, dans la mesure où les tenants d'un tel racisme, qui sont théoriquement originaires de pays vivant dans l'apologie de l'hétérosexualité, auraient fait alliance, en France, avec les ennemis des couples hétérosexuels : les habitués de ce blog, qui ont été formés à la philosophie, en particulier notre perspicace et fin lettré ami Jean-Dominique Reffait, nous aideront peut-être à comprendre cet irritant paradoxe).
Oui, cher Philippe (je dis bien : « Cher Philippe », car au fond vous et moi sommes d'accord sur l'essentiel), vous avez raison de vous demander : si les homosexuels sont heureux dans leurs couples respectifs, pourquoi tiennent-ils à ce que la Loi en prenne acte au travers de la création juridique d'un mariage entre homosexuels, sachant que le bonheur en amour n'a pas à être rendu public, à être exhibé ?
Comme vous, je ne vois dans cette façon de faire de nos frères homosexuels et nos sœurs lesbiennes qu'une forme d'impérialisme.
Par souci d'objectivité, je dois poser la question suivante : nos frères homosexuels et nos sœurs lesbiennes sont-ils toujours à l'origine de chacune des revendications dans l'intérêt homosexuel ?
Je pose cette question car j'ai le sentiment que nos frères homosexuels et nos sœurs lesbiennes s'appliquent à mener leur vie tranquillement au nom de l'idée que l'exercice de la liberté se termine là où commence l'exercice de la liberté des autres. Je me suis toujours demandé si ce ne sont pas les fameux partis politiques dits de gauche, qui se permettent de s'arroger les droits des homosexuels, exactement comme ils ont, depuis longtemps, décidé de parler au nom des étrangers vivant en France sans que ceux-ci les aient mandatés pour ce faire.
Allons plus loin.
Tenant à ce que les quelques extrémistes circulant sur ce blog ne m'imputent pas malhonnêtement un propos qui n'est pas mien, je rappelle aux uns et aux autres que je n'ai rien contre les homosexuels et les lesbiennes, qui demeurent mes frères et mes sœurs : que chacun fasse ce qu’il veut, que chacun s’applique à ne pas imposer son mode de vie à l’autre.
Comme après la création juridique d'un "mariage" entre homosexuels, les partis politiques dits de gauche, toujours portés à défier la société française traditionnelle, s'emploieront, au nom du principe constitutionnel d'égalité juridique, à donner aux homosexuels et aux lesbiennes le droit d'adopter des enfants, je pose la question suivante : pourquoi reconnaître un tel droit à des gens qui ont délibérément décidé de ne pas avoir des enfants en optant pour l'homosexualité?
Chacun sait qu'une personne qui devient homosexuelle ne peut pas avoir d'enfant ; le choix de l'homosexualité implique donc le renoncement à une vie de famille. Pourquoi, dans ces conditions, donner à nos frères et sœurs vivant dans l'homosexualité le droit d'adopter des enfants, c'est-à-dire la progéniture des hétérosexuels?
Je ne vois que des contradictions partout, des injustices dont les hétérosexuels sont les victimes.
Les homosexuels reçoivent des droits inhérents paraît-il à leur statut d'homosexuel ; la Loi leur donne également le droit d'adopter des enfants, c'est-à-dire le droit, inhérent aux hétérosexuels, d'avoir des enfants et de les élever.
Mais dans le même temps, les hétérosexuels ne peuvent revendiquer que leur soit reconnu un droit attaché au statut homosexuel.
Il apparaît clairement qu’une discrimination injustifiée au profit des homosexuels va se faire jour en France, alors que la Loi refuse, depuis toujours, de créer une discrimination positive au profit de nos frères et sœurs originaires de l’Afrique et du monde arabe, longtemps marginalisés dans le pays.
La décision des partis politiques dits de gauche de créer un bavardage autour du mariage des homosexuels a pour fonction de détourner des questions essentielles, alors que le fait de donner un mariage aux homosexuels ne rendra pas ceux-ci plus heureux.
Chacun voit maintenant que ces partis politiques dits de gauche, qui prétendent être les défenseurs de la liberté et de l'égalité, apparaissent comme les partisans de l'injustice au détriment des hétérosexuels.
Rédigé par : LABOCA | 27 septembre 2012 à 13:00
Les hétéros sont surtout une espèce en voie de disparition.
Depuis l'avènement du 6 mai, ça change et on sépare bien les sexes maintenant. Chacun chez soi et les vaches seront mieux gardées.
Fernande à Fernand :
"Pas touche mon pote, et ne me parle pas sinon j'te colle un procès"
Fernand à Fernande :
"Je peux regarder, au moins ?"
Fernande :
"Allô ! La police ? Embarquez-moi ce fou".
Rédigé par : RF | 27 septembre 2012 à 12:18