L'équipe de Marseille a connu sa première défaite à Valenciennes : 4 à 1.
C'est dérisoire par rapport à la manière dont la belle cité phocéenne est entrée récemment dans le débat public et médiatique à la suite de la révolte de certains de ses habitants contre des Roms qui installés depuis quelques jours étaient soupçonnés d'avoir commis vols, déprédations et nuisances. La police est intervenue et à l'évidence n'a rien trouvé à redire à l'action de ces citoyens qui ont réagi en brûlant apparemment un modeste campement. Le parquet de Marseille a lui-même minimisé la portée de ces incidents et de leurs conséquences.
Le hasard fait qu'ayant participé à un colloque remarquablement organisé mais agité à Lyon au sujet de ce thème à peine provocant: Faut-il supprimer la prison ?, j'ai rencontré à cette occasion le procureur général Jacques Beaume, personnalité chaleureuse, lucide et passionnée par son métier, qui m'a appris que ses cinq années les plus stimulantes et en même temps les plus épuisantes s'étaient déroulées à Marseille où il avait été procureur. Je n'ai eu aucune difficulté à le croire.
La justice aujourd'hui à Marseille serait "à bout de souffle" (Journal du Dimanche).
Sans relier directement l'épisode des Roms à ce constat, il est évident que celui-là ne saurait être traité à la légère parce qu'il révèle au moins qu'à un certain moment des Marseillais exaspérés, plutôt que de faire appel à la police et aux institutions, ont préféré régler le "problème" eux-mêmes.
Il serait trop facile de traiter de haut, avec une sorte de condescendance vertueuse, ces comportements alors que personne, ne l'ayant pas vécu et subi, ne peut mesurer le poids d'un environnement destructeur au quotidien.
Marseille donne un signal. Il y aura forcément d'autres révoltes si ne sont pas suffisamment prises en compte doléances, réclamations, plaintes et exigences de tranquillité publique. On ne laisse pas en déshérence des appels au secours.
L'Etat est de retour, annonce Najat Vallaud Belkacem (Le Parisien). On pourrait faire de l'ironie si cette phrase au demeurant discutable avait prétendu s'appliquer à ces troubles marseillais.
Plus que jamais, le ministre de l'Intérieur, qui s'efforce de tenir les deux bouts de la chaîne - humanité et fermeté, un Etat qui protège et réprime quand il le faut, une démocratie qui se défend sans se renier - représente la vision équilibrée dont la République a besoin. Sans lui, sans elle, avec le soutien et la confiance du président, seraient à craindre de multiples "légitimes défenses" fondées sur un civisme dévoyé et à la fois désespéré. Une autre conception de la sécurité serait suicidaire: qu'il y ait un laxisme du Pouvoir, il y aura alors une France qui prendra tristement, dans ces domaines sensibles, en main son destin. Avec le pire à répétition.
Ecoutons le signal de Marseille.
@Mary Preud'homme
"...nier le problème des minorités, arguant que le droit français ne reconnaît que l’individu en sa qualité universelle d’être humain ou de citoyen, et soutenant que la tradition politique française ne permettrait même pas de poser la question des minorités, il semble évident que toute solution (bricolée) restera vouée à l’échec..."
Mais Madame,
la France ne nie pas, elle s'obstine et pour cause à reconduire les qualités de "l’individu en sa qualité universelle" ce qui fait l'extraordinaire et absolument moderne, si aujourd'hui seulement à démontrer "contemporaine", l'observation mondiale de sa réflexion, léguée d'épisodes assez vertigineux, comme les Lumières ont pu sinon encore su les léguer.
Comment ne pas vouloir, savoir, et par delà devoir, comme si l'intelligence du savoir et et du valoir ne vaudrait rien, pour de tellement évidentes et tellement toujours à jour reconnaissances ?
Les rapports de forces agissent toujours, mais l'éclairage apporté notamment en France (nous ne sommes pas encore tous des Suisses), exposant l'idée de l'universalité, vous ne pouvez pas les balayer simplement, alors même que vous en obtenez arguments, bien en deçà de ce qu'ils veulent dire..., à mon intelligence.
Sachez me répondre, cela me plairait.
Bien à vous.
Rédigé par : zenblabla | 06 octobre 2012 à 16:53
Tout de même, tout de même, je me méfie de toute cette emphase marseillaise. L'OM perd 4 à 1, mais reste en tête de la Ligue 1. On nous avait en des temps plus reculés fait le coup de la sardine qui bouche le Vieux Port. Celui-ci a survécu.
De loin en loin, il y a certes des poussées de violence ; des délinquants motorisés qui tirent sur des délinquants non motorisés, des flics qui n'en sont plus. Mais il faut aussi souligner dans cette ville l'importance du tissu associatif, des solidarités de toutes sortes. Marseille, c'est aussi le lit partagé, la cité de tous les métissages. Que de bons appuis pour savoir raison garder. Laissons donc les pagnolades aux cartes postales et les Calanques aux ortolans.
Rédigé par : scoubab00 | 03 octobre 2012 à 20:28
« Suburre obscène, un des cloaques les plus impurs, où s'amasse l'écume de la Méditerranée (...) C'est l'empire du péché et de la mort. Ces quartiers patriciens abandonnés à la canaille, la misère et la honte, quel moyen de les vider de leur pus et les régénérer ? » — Louis Gillet...
En 1942, les Allemands, avec l'aide du grand ami de François Mitterrand, passèrent au Kärcher le Vieux Port.
Rédigé par : Savonarole | 03 octobre 2012 à 08:37
Mais les réflexions de concierge sont importantes, cher Laurent Dingli.
Qu'un procureur ait un comportement de concierge, voilà plus préoccupant...
Rédigé par : Alex paulista | 02 octobre 2012 à 13:01
Voilà un sujet bien difficile, et la question est celle-ci :
que faire de ce misérable résidu dégénéré des civilisations archaïques ?
Les expulser sans cesse de là où ils sont, les chasser indéfiniment ? Cela relève de la volonté inconsciente de les éliminer.
Les aider à vivre encore et toujours sur le dos des autres dans l’attente d’être rejetés ? Cela relève de la lâcheté et ne résout rien.
Il faudrait les forcer à se civiliser. Le camp de rétention à orientation éducative serait peut-être la solution, étant entendu qu’un camp entouré de barbelés n’est pas nécessairement contradictoire avec le confort et la dignité.
Peut être n’attendent-ils que cela, que nous fassions preuve de courage intellectuel.
Ce serait en tout cas de l'argent mieux placé qu'à payer des voyages aux quatre coins de la planète à des élus locaux sous prétexte de missions d'observation.
Pour eux, moi, je ferais bien un autre camp, et beaucoup moins confortable. Si vous avez la même idée, prévoyez 10 000 places.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 02 octobre 2012 à 12:51
Il n’y a qu’en France que l’on fait tout ce barouf à propos des Roms, une minorité visible et bruyante mais fort peu nombreuse puisque estimée à environ 15 000 personnes, dont près de la moitié de mineurs, ce qui comparé à nos voisins (notamment espagnols) est fort peu.
Or, tant que la France s’obstinera à faire cavalier seul (par rapport à ses partenaires européens) et à nier le problème des minorités, arguant que le droit français ne reconnaît que l’individu en sa qualité universelle d’être humain ou de citoyen, et soutenant que la tradition politique française ne permettrait même pas de poser la question des minorités, il semble évident que toute solution (bricolée) restera vouée à l’échec. Dès lors on peut craindre que cette politique de l’autruche soit de nature à inciter de plus en plus de clandestins, de trafiquants et de passeurs d’enfants à prendre notre pays pour une passoire, au détriment de populations dûment identifiées et donc susceptibles de mieux s'intégrer. D’autant plus qu’à l’horizon 2013, conformément à une convention européenne, il sera impossible d’expulser les Roms, d’où la nécessité de régler la question dès maintenant en s’inspirant de ce qu’ont fait nos partenaires européens confrontés aux mêmes difficultés.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 02 octobre 2012 à 12:12
Les Semtob :
"Des zones balnéaires à construire partout, des maisons de retraites idem avec piscines et jacuzzi et pistes de danse"
ça va pas la tête, les soeurs jumelles ? vous voulez bétonner nos côtes pour en faire des usines à touristes et des mouroirs à vieux (ce qu'elles sont déjà en partie). Lorsqu'on vous lit, on a encore envie de remercier le socialiste Louis Le Pensec, pour sa formidable Loi Littoral. Après votre célébration de la corrida, je sens qu'on va devenir copain comme taureau.
PS (sans jeux de mot): les trafics dans les banlieues n'ont pas commencé sous la présidence de François Hollande. On peut voter à droite et apprécier Nicolas Sarkozy sans forcément dire n'importe quoi.
Alex paulista,
ça fait un peu réflexion de concierge votre commentaire sur les excès du "méprisable" préfet qui serait responsable de la faillite de l'autorité et les policiers qui en feraient des tonnes pour aller arrêter des assassins dans des quartiers (on aimerait vous y voir !), patati et blablabla.
Et un ballon de gros rouge, un !
Rédigé par : Laurent Dingli | 02 octobre 2012 à 10:43
Il faut juger Badinter !
La gauche a instrumentalisé la violence.
La violence n'est que la conséquence de la politique d’ostracisation, de stigmatisation et d’exclusion que la gauche mène à tous les niveaux pour prendre et garder le pouvoir
- la lutte des classes et ses relents délétères, le communautarisme sans assimilation créent les conditions de rejets des autres voire du racisme
- les associations subventionnées par la gauche apprennent aux gens la haine de la culture, de la civilisation et des lois françaises
- la politique actuelle centrée sur les corps d’Etat et les services publics rend marginal l’intérêt porté aux besoins des travailleurs du privé
- l’éviction des citoyens de la vie publique et leur remplacement par des corps intermédiaires autoproclamés a rendu inaudibles leurs besoins
- le laxisme de la justice qui prête plus d’attention aux délinquants qu’aux victimes, les attaques contre la police qui essaie, malgré tout, de faire son travail, ont ouvert la porte à toutes les violences partisanes, confessionnelles, syndicales et claniques et provoqué un début de retour à la loi du Talion
La justice civile et sociale c’est l’intégration, l’assimilation, la condamnation, pas le communautarisme !
Rédigé par : sylvain | 02 octobre 2012 à 09:43
@ Alex paulista
« Que c'est triste de voir, alors que les autorités arrivent après coup à Marseille ou Grenoble, un procureur faire toute une mise en scène médiatique pour priver de liberté quelques handballeurs accusés de truquer un match, la plupart sans même y jouer. »
Ne faisons pas d’amalgame. Ce sont deux problèmes différents et l’un n’empêche pas l’autre, même si l’affaire des barbares qui se sont acharnés sur ces deux jeunes dépasse tout ce qu’on peut imaginer dans l’horreur et la sauvagerie.
L’affaire est toute récente, laissons donc au procureur et aux enquêteurs le temps de faire leur travail.
Pour en revenir à ces joueurs de handball, au demeurant fort sympathiques et indiscutablement talentueux, vu leurs titres, ils nous donnent une image bien terne de l’élite. On est loin de l’esprit sportif que l’on est en droit d’attendre de la part de grands champions, même si, depuis quelque temps on ne se fait plus d’illusion dans ce domaine.
Les honneurs, l’argent la célébrité semblent leur avoir donné le sentiment d’être intouchables et forts de ces privilèges ces messieurs se drapent dans leur dignité, ne daignant même pas répondre à un simple fonctionnaire de police.
Ajoutons à cela que Nikola Karabatic et son frère peuvent même se payer le luxe d’avoir un ténor du barreau pour assurer leur défense en la personne de Me Dupond-Moretti.
Elle est pas belle la vie de champion ?
Rédigé par : Achille | 02 octobre 2012 à 08:44
L'exaspération est à son comble. Les gens ont le sentiment que le pays va à vau-l’eau, que, depuis trop longtemps, les incivilités gagnent du terrain, tout comme la délinquance (sous toutes ses formes - petite et grande), que l'éducation est défaillante et que les pouvoirs publics (police, justice, Education nationale) sont dépassés par les événements.
Quand apprendra-t-on aux enfants - car tout commence par l'éducation à la maison - qu'on ne vole pas, qu'on n'agresse pas, qu'on ne tue pas ?
Marseille est un signal, en effet. Le signal qu'il faut que les citoyens se réveillent, se mobilisent, s'organisent eux-mêmes pour empêcher les délinquants de nuire. L'initiative "Voisins vigilants" devrait faire des adeptes. A chacun de se prendre en main et de faire preuve à la fois de courage et de civisme.
Ernest Renan estimait nécessaire une "réforme intellectuelle et morale" au lendemain de la défaite de 1870. Nous en sommes encore là aujourd'hui. Il faut commencer par rétablir l'ordre et la discipline dans les établissements scolaires. C'est une urgence prioritaire. Trop de laisser-aller, de relâchement ont ruiné la société française depuis les années 60. Il est temps de reprendre tout cela en main. "Résistance", "insurrection", disait Mélenchon durant la campagne électorale : oui, mais cela doit surtout s'appliquer au niveau moral. Le déclin n'a que trop duré, et les Français en ont assez de voir le tissu social se déchirer à cause de la délinquance juvénile.
Rédigé par : Jean | 02 octobre 2012 à 08:29
Il n'est pas étonnant que des habitants d'un quartier sensible aient pris leurs affaires en main. Il faut même s'en féliciter. On peut même se demander pourquoi cela ne s'est pas produit plus tôt et pourquoi ce genre d'initiative ne se répand pas. Mettre au pas les petits délinquants de banlieues, chasser les dealers, voilà la tâche à laquelle devraient s'attacher les habitants qui veulent vivre en paix.
Rédigé par : Yves M. | 02 octobre 2012 à 08:12
Que c'est triste de voir, alors que les autorités arrivent après coup à Marseille ou Grenoble, un procureur faire toute une mise en scène médiatique pour priver de liberté quelques handballeurs accusés de truquer un match, la plupart sans même y jouer. Voilà un truc qui va être facile à prouver mon neveu...
Toute une descente de police organisée avec fracas pour une affaire en cours depuis des mois.
Puis EDM le "costaud" du barreau qui rapplique, tel le bazooka pour tuer la mouche...
Que d'énergie, d'argent public et de compétences gaspillés pour passer devant les caméras.
Ce procureur est plus méprisable dans ses pratiques et ses motivations que ces riverains marseillais exaspérés ou ces joueurs pieds nickelés.
Après certains s'étonneront que personne ne respecte l'autorité, quand l'autorité fait le trottoir.
Rédigé par : Alex paulista | 02 octobre 2012 à 05:45
Cher Philippe,
Hollande s'est vu interpellé lors de son déplacement surprise. Le plus surpris ne fut que lui lorsqu'une femme s'exclama "c'est le Texas ici".
C'est l'insécurité totale que la nouvelle présidence apporte.
La population française pousse un cri d'alarme et ne veut plus de ghettos, grand projet de Duflot. Chaque construction de zone béton ne créé que l'insécurité, dévore les espaces agricoles et génère des économies parallèles. La France ne peut pas devenir un état de narcotrafic dans lequel des enfants gagnent en une journée plus que leurs parents en un mois.
Il y a des centaines de milliers d'appartements à rénover et l'Etat doit aider les locataires et les propriétaires à remettre aux normes des espaces de vie au lieu de brader à des promoteurs des territoires de l'Etat qui perpétuent les mêmes erreurs que dans les cités dites sensibles.
La France se désertifie et peine à trouver de la main d'oeuvre dans de nombreuses régions et les architectes doivent redonner vie à l'existant. Le Canada a su relever ce défi. Il est déplorable de voir qu'aucune stratégie de développement régional ne voit le jour alors que des centaines de projets existent et ne demandent qu'à se développer.
La France peut croître de quatre cents kilomètres sur ses frontières maritimes et manque de ports de plaisance. Demandez donc à la principauté de Monaco ou au Qatar ce qu'il est possible de faire de ce merveilleux pays en deux, trois ans. La réponse est : chômage zéro parce qu'il y a du travail pour tous. Des zones balnéaires à construire partout, des maisons de retraites idem avec piscines et jacuzzi et pistes de danse, des villages à restaurer pour le développement du tourisme. Des sites internet à développer partout, des archives à numériser idem, des témoignages à filmer, des traditions orales à sauvegarder.
Et au lieu de cela, ce minable gouvernement détruit les initiatives des auto-entrepreneurs, taxe les professions libérales qui peinent à s'adapter à des assurances de responsabilité exorbitantes et à l'augmentation des coûts de transport.
Ce qui est encore plus inadmissible, c'est le racket des retraités qui sont les employeurs de plus d'un million neuf cent mille personnes, qui en général ont plus de soins à financer, et qui ont le droit de vivre sans subir de stress supplémentaire.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 02 octobre 2012 à 02:30
@Jacques | 01 octobre 2012 à 18:54
Il y a déjà eu des morts des deux côtés, arabe et gitan, en 2005.
Rédigé par : xc | 01 octobre 2012 à 23:55
"quand je vois des enfants pris dans cet enfer de la rue"
Mary, je suis comme vous, et je suis sûr que Laurent Dingli aussi, ainsi que tous ceux qui interviennent ici ou nous lisent. Nous avons de l'empathie et nous ne sommes pas indifférents au sort de ces enfants. Mais bon, les premiers responsables de ce mauvais traitement ne sont-ils pas les parents roms eux-mêmes ou les salopards qui exploitent les enfants ?
La France est engluée avec ce problème - un de plus - alors que la Roumanie vit des jours heureux.
Ou alors, il y a peut-être une autre solution : que l'Europe nous donne mandat pour nous occuper d'eux. On les force à se loger, à se laver, à se socialiser et à se scolariser chez nous. Mais qui dit mandat, dit moyens. Sans moyens, point de salut.
Mais cela posera un autre problème : nos SDF. Ils sont français. Décemment, on ne peut pas demander à l'Etat de s'occuper mieux d'un étranger que d'un Français.
Pour finir, une simple question de bon sens : si je sens que je ne peux pas offrir à ma descendance une enfance au moins aussi bonne que celle que j'ai connue, alors je m'abstiens d'avoir des enfants. Et je sais de quoi je parle. J'en ai quatre. Nous les voulions, nous assumons pleinement et nous nous arrêtons là. Pour l'instant ça va, ils sont plus heureux que moi quand j'étais petit.
Rédigé par : RF | 01 octobre 2012 à 22:42
"Nazisme", "islam", "émeutes", "Arabes", "populaire", "assistés", "les 200 manifestants musulmans de Paris", "Roms" : je résume en un seul mot, "amalgame". Tout se mélange et se confond !
Si la police n'intervient pas, c'est qu'elle n'en a pas les moyens et que la justice n'a pas non plus les moyens de la soutenir. Taubira ou pas, Valls ou pas, gauche ou pas, nul ne peut résoudre rapidement cette affaire des Roms (cinq siècles qu'ils préoccupent l'Europe). Une révolte populaire (du peuple, bourgeois ou pas) est inquiétante, fusse-t-elle diligentée par des voisins à peine plus respectables que ces Roms (Arabes, dealers ben tiens : pourquoi pas les deux ?)
De même, garantir les droits de l'Homme et une certaine égalité sur le territoire français, ne passe-t-il pas aussi par la prise de conscience que "la France ne peut accueillir toute la misère du monde" ?
Certes, il n'est pas urbain de laisser dépérir une population mais lui laisser croire que l'on va l'aider sans que, en contrepartie, elle fasse un effort d'intégration, c'est malhonnête et profondément irréaliste.
Jésus tendait l'autre joue, une société, une démocratie ne peut le faire ! Des règles strictes, l'enfer pour les pécheurs.
Ce n'est pas très chrétien mais c'est civique ! La réalité est dure et les bons sentiments ne nourrissent pas un homme et encore moins une société ! Les immigrés d'il y a 40 ans ne sont pas encore intégrés ou déjà désintégrés. ! Alors les Roms !
Rédigé par : Comte Touiteur | 01 octobre 2012 à 22:25
Laurent Dingli, dommage que pressé d'ironiser sur un texte, vous omettiez de lire l'essentiel, sinon vous auriez trouvé dans mon commentaire la réponse à votre dernière question. Par ailleurs, lorsque j'écris "quelques bourgeois frileux", il semble évident que je ne parle que d'une minorité et non pas (fort heureusement) de la société tout entière.
Quant à votre anecdote sur les clodos parisiens dégagés par les Roms, elle montre à quel point vous méconnaissez le petit monde qui survit dans la rue, où l'on ne se fait pas de cadeaux et où chacun (prostituées comprises) marque son territoire et le défend bec et ongles. Et quand je vois des enfants pris dans cet enfer de la rue, tous faits qui semblent vous laisser de marbre, sinon vous passer à des années lumières de l'esprit, contrairement à vous, cela ne me fait pas rire !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 octobre 2012 à 20:34
jicroiplu me semble avoir dit l'essentiel.
Le problème reste qu'on ne fait pas de la politique et de l'application de la loi avec du sentiment, ou plus grave avec un sentimentalisme larmoyant.
Mais on a trop habitué les gens à toujours composer avec l'application toujours ressentie comme trop stricte de la loi.
La société finit toujours par en payer le coût exorbitant de conséquences dans les esprits. Mais je vais me faire traiter de réac...
Le seul problème qui importe ici est que la porte s'ouvre à l'instauration de milices qui feront "leur" loi dans les "quartiers" dits par un surprenant euphémisme "populaires", après celle des dealers. Cela crée un antécédent pour le moins fâcheux.
Rédigé par : Robert | 01 octobre 2012 à 19:09
Pour les Roms, les lois actuelles sont bien souvent inopérantes ou mal appliquées
Il faut bien se convaincre qu'il s'agit de véritables réseaux mafieux, frôlant l'esclavagisme.
L'argent récolté part rapidement en Roumanie.
Cet argent paie le prêt des enfants contre rémunération.
Partout où ces gens s'installent, le nombre de cambriolages augmente.
On peut ainsi suivre à la trace les déplacements des groupes.
Certes les vengeances privées ne peuvent être admises mais il faut alors que les services de police et de justice fassent un boulot efficace.
Je me méfie toutefois de ceux qui crient au racisme alors qu'il s'agit bien souvent d'exaspération.
Dernièrement j'ai vu un reportage où une de ces personnes était interrogée près de Lyon.
Elle expliquait qu'après avoir été renvoyée en Roumanie avec un pactole, son père l'avait reconduite à Lyon après trois mois là-bas, pour la rentrée scolaire des enfants.
Bien évidemment il ne faut pas généraliser à l'ensemble de la population, mais il convient tout de même de constater les problèmes qui viennent de leur comportement sur notre territoire.
Il va falloir séparer le bon grain de l'ivraie.
Les Roms qui désirent s'intégrer doivent pouvoir le faire. Pour les autres il n'y a qu'une solution, le retour au pays.
@ Sylvain
Encore une fois votre outrance vous dessert.
Grandes émeutes et révoltes, vous vous amusez à vous faire peur.
@Mary Preud'homme
"Bien sûr que la France ne peut accueillir toute la misère du monde mais, eu égard aux idées humanistes dont elle s’est toujours prévalue..."
C'est bizarre mais mes "livres d'histoire" ne sont pas aussi affirmatifs que vous.
Ces idées humanistes sont tout ce qui reste d'un rêve soixante-huitard.
Humanisme, nous qui jusqu'en 1962 avons fait du colonialisme pur et dur ?
Toujours tout rapporter au nazisme vous fait gagner un point Godwin.
Ce n'était pas des MILICES mais des gens exaspérés.
Vous avez cependant raison Roms et Gitans (gens du voyage) ne sont pas la même chose.
Cousin peut-être mais différents.
D'ailleurs j'aimerais revenir sur cette appellation et par extension toutes ces appellations grotesques.
Gens du voyages : gitan
Non voyant : aveugle
Personne à mobilité réduite : handicapé
....
Un ami à moi, aveugle, aime par dérision s'appeler un mal-voyant définitif.
Il revendique haut et fort le fait d'être aveugle et ne supporte pas qu'on l'appelle autrement.
@Alex paulista
Concernant Perpignan, que je connais assez bien également, c'est vrai que les affrontements entre communauté arabe et gitane sont permanents, et le risque d'explosion y est très fort. Ces gens-là n'étant pas des tendres, cela risque en plus d'être sanglant.
Rédigé par : Jacques | 01 octobre 2012 à 18:54
Né à Marseille, mes parents y ayant vécu la plupart de leur temps, par leur choix étant fait d'avance et sans y être nés eux-même, je peux difficilement m'empêcher de faire dans l'illustration...
Mon père un jour a décidé de traverser tous les quartiers de Marseille, à pied, comme animateur des excursionnistes marseillais...
Combien de fois l'ai-je accompagné en pérégrinations dans les sinistres quartiers Nord ?
Le plus souvent, c'était le plus récemment !
Alors, comment a-t-il pu traverser ces quartiers sinistres, et quoi le poussait ?
Seulement une fois en quinze ans, son brave chien peureux et sans muscles, a été très gravement écharpé par un chien mal retenu, qui a infligé pour guérir 27 points de sutures à l'animal de compagnie.
Les deux accidents de Loony dus aux voitures furent bien plus graves...
Marseille est une île, elle est isolée par les montagnes..., la mer...
L'hypocrisie des Marseillais est toute autre qu'ailleurs.
En politique générale, elle est faible !
Les excursionniste marseillais ont eux-même été surpris que puisse en l'île même de Marseille se trouver d'extraordinaires sujets de promenade, et même d'excursions véritables...
L'habitude les ont toujours menés en campagne aixoise, en Ste Baume ou Ste Victoire, îles et calanques, arrière-pays...
Ceux-là qui ont suivi les excursions de mon père ont compris qu'ils habitait une île qu'il ne connaissaient pas !
C'est une île où arrivent toujours les arrivants.
Loony a survécu à mon père, elle ne marche plus, elle a 19 ans !
Elle est dans les Alpes, près des cendres de mon père.
Rédigé par : zenblabla | 01 octobre 2012 à 18:51
Les Roms nomadisent depuis le 15ème siècle en Europe, ils sont chrétiens. Ils alimentent la littérature sur les arts et la musique.
On m'a raconté que quand un chef rom est venu se faire soigner à l'hôpital d'Argenteuil les internes se sont sentis en sécurité pendant trois semaines.
Depuis quatre ans, alors que la France accueille deux cent mille immigrés par an, on se polarise sur les Roms. Il faut probablement reprendre le problème en éduquant ces populations qui n'ont semble-t-il pas le même rapport à la propriété que les sédentaires. La Roumanie de Ceausescu a probablement aussi une grande part de responsabilité. Lors de la chute du mur de Berlin, beaucoup´d'experts du monde communiste avaient prévu ces arrivées de population qui au fond sont européennes.
L'affaire de Grenoble venant se rajouter à tout ça, ne faut-il pas récupérer les 40000 postes de l'Education nationale pour créer un nouveau corps chargé de la gestion des banlieues ? C'est bien ce que l'on fait au Kosovo et dans le tiers monde.
Rédigé par : Perplexe-gb | 01 octobre 2012 à 18:45
C’est ainsi qu’on a connu le ridicule : ce sont des Arabes qui ont flanqué dehors les Roms !
Rédigé par : Alain | 01 octobre 2012 à 12:19
Je connais bien Perpignan. Sachez que ce ridicule ne fait plus rire là-bas. Tout le monde essaye d'avoir un ami dans chaque "type" de bande pour désamorcer les situations dangereuses.
Remarquez, si cela peut montrer à certaines personnes que le problème n'est pas l'islam mais la pauvreté concentrée et la non-application de la loi...
D'ailleurs, connaissant les gitans, je vous prédis un retour de bâton très bientôt, qui risque de ne pas être très catholique.
Rédigé par : Alex paulista | 01 octobre 2012 à 16:47
"Bonjour,
Comme l'exemple doit venir d'en haut, il serait bon de laisser quelques cabanes faites de palettes et de bâches bleues ou vertes s'installer dans les jardins de l'Elysée.
Après tout, il y a déjà eu un précédent avec des tentes berbères.
Rédigé par : Gérard LALLEMANT | 01 octobre 2012 à 13:06
Z'êtes pas bien, non ?
Vous croyez que Marseille-Nord a envie de se prendre des Rafales en rafales d'ici 3 ou 4 ans ? Parce qu'ils n'en n'auront pas achetés ?
Enfin, quoi ! Réfléchissez ! Ils n'ont pas les moyens.
Rédigé par : Clafoutis | 01 octobre 2012 à 16:34
Mary Preud'homme,
Vous écrivez :
"Si bien qu'une telle situation est davantage choquante et inadmissible en ce qu'elle a de négative (sic) et de honteuse (sic), eu égard à l’image que renvoie notre pays au monde, qu’en ce qu’elle a de gênante (sic) et d’inconfortable pour quelques bourgeois craintifs bien nourris et bien au chaud et toujours prompts à faire appel à leurs vieux démons, la peur de l’autre, le rejet, le racisme larvé, la relégation, et demain peut-être la déportation ?"
Il ne s'agit pas en l'occurrence de bourgeois frileux et craintifs nostalgiques du IIIème Reich, mais d'habitants des quartiers pauvres de Marseille. Il faudrait peut-être arrêter avec ces lieux communs populistes du siècle dernier sur les bourgeois ceci et les bourgeois cela. La plupart des Français sont des bourgeois, grands, moyens ou petits, et cela ne les rend pas plus ou moins solidaires que les autres.
Très touchants aussi vos propos imagés sur le mouvement éternel des planètes et des populations en quête de mieux vivre, mais concrètement, vous proposez quoi ?
Dans certains quartiers de Paris, les Roms ont fait place nette en rossant très violemment les clodos du coin, question d'occuper leur territoire. La misère ne fait pas de poésie.
Rédigé par : Laurent Dingli | 01 octobre 2012 à 16:27
Jabiru,
"ceux qui s'imposent dans notre pays, au mépris des lois de la République"
Oui mais justement, il y a quelque chose qui m'échappe dans cette affaire. Lorsque la loi n'est pas respectée, la police intervient, puis la justice à son tour. Leurs interventions sont encore plus rapides si le mépris de loi est manifeste ou tenace. Or, si j'ai bien compris, ni la police ni la justice n'étaient intervenues auparavant.
Aussi insupportables soient le sentiment d'insécurité et les pollutions (car c'est bien de cela qu'il s'agit, non ? quand je dis pollution, je pense à sonore, visuelle, sanitaire, olfactive), il y a tout de même un principe intangible dans notre pays : on n'a pas le droit de faire justice soi-même.
Le sujet des Roms n'est pas simple à traiter, car c'est une population nomade qui vit en vase clos et qui ne se mélangera jamais à la population autochtone. Un communautarisme pur et dur, en somme. C'est pourquoi, à mon avis, et vu l'ambiance générale, il vaut mieux qu'ils quittent notre territoire, mais bien sûr pas de façon brutale et inhumaine. Charge aux autorités d'organiser leur départ dans les meilleures conditions possibles.
Rédigé par : RF | 01 octobre 2012 à 15:28
Les événements de Marseille puis de Lille me semblent encourageants car il est sain que les citoyens laissés seuls, sans le secours de l'Etat dont ce serait pourtant le premier devoir, face aux exactions de populations ne respectant aucunes des règles de la vie en société civilisée aient le courage de prendre les choses en main et de régler le problème au risque d'avoir des ennuis avec la justice qui bien entendu prendra le parti des délinquants. Il n'est que de voir les affaires de légitime défense où l'honnête commerçant défendant sa vie et ses biens est mis en examen alors qu'il devrait être décoré pour son courage. Les humanistes bêlants vivant en général dans des quartiers bien protégés sont bien mal placés pour donner des leçons de morale à ceux qui subissent. Souhaitons que le courage soit de nouveau à l'ordre du jour chez nos concitoyens et remplace l'esprit de capitulation incarné par l'Etat et les élites.
Rédigé par : GPC | 01 octobre 2012 à 14:59
Curieuse mode pour certains, de plus en plus nombreux, que de trouver en permanence des excuses aux délinquants et d'ignorer les dommages, au sens large, subis par les victimes. La nature ayant horreur du vide, elle compense par des moyens fussent-ils illicites les manques de l'Etat ex providence.
Mettons-nous un peu à la place des citoyens confrontés aux nuisances de toutes natures engendrées par ceux qui s'imposent dans notre pays, au mépris des lois de la République. Trop c'est trop et un jour face à l'immobilisme des pouvoirs publics, on franchit la ligne jaune du politiquement correct. Qui va oser enfin faire le ménage de cette pègre qui pollue notre vie quotidienne alors qu'il va falloir payer plus et encore plus pour redistribuer des subsides à une catégorie d'assistés qui sont en train d'entraîner notre France dans le déclin.
Rédigé par : Jabiru | 01 octobre 2012 à 13:51
Hameau dans les nuages, j’aime toutes les manifestations de la nature et notamment le vent. Alors ça me va d’être un petit coup de vent parmi les réacs du blog.
D'après ce que j'ai compris, notre hôte est un amoureux de la liberté d’expression aussi j’ai décidé de lui infliger la lecture de mes prises de positions qui sont radicalement contraires aux siennes. Quant à vous vous pouvez me zapper. Pas la peine de vous contrarier pour du vent.
Rédigé par : zefir | 01 octobre 2012 à 13:47
« Il serait trop facile de traiter de haut, avec une sorte de condescendance vertueuse, ces comportements alors que personne, ne l'ayant pas vécu et subi, ne peut mesurer le poids d'un environnement destructeur au quotidien. » écrit Philippe Bilger.
C’est exact. Toutefois, quand bien même en aurions-nous fait l’expérience, ce qui est arrivé à beaucoup d’entre nous, n’exclue pas l'empathie et que l’on puisse essayer de comprendre le cruel dilemme de ces minorités placées entre deux feux, en perpétuelle errance, rejetées de partout, après avoir longtemps subi dans leurs pays d’origine esclavage et persécution durant des siècles, plus le massacre d'un demi million d'entre eux du fait de la barbarie nazie. Si l’on est capable de regarder en face ces petits enfants malingres et sales, obligés de mendier pour survivre et bien souvent maltraités s’ils ne parviennent pas à ramener suffisamment d’argent, alors on peut fort bien être touchés par tant de détresse (plutôt qu’exaspérés au point d’en venir à jouer les justiciers à rebours) et reconnaître que cette situation est intenable dans un pays développé comme le nôtre, se prétendant civilisé et à la pointe des droits. Si bien qu'une telle situation est davantage choquante et inadmissible en ce qu'elle a de négative et de honteuse, eu égard à l’image que renvoie notre pays au monde, qu’en ce qu’elle a de gênante et d’inconfortable pour quelques bourgeois craintifs bien nourris et bien au chaud et toujours prompts à faire appel à leurs vieux démons, la peur de l’autre, le rejet, le racisme larvé, la relégation, et demain peut-être la déportation ?
Bien sûr que la France ne peut accueillir toute la misère du monde mais, eu égard aux idées humanistes dont elle s’est toujours prévalue, ne serait-il pas plus conforme à nos valeurs - plutôt que d’en revenir à des procédés honteux tels que des milices populaires de triste mémoire - de rechercher d'urgence (en concertation avec nos partenaires européens) des solutions humaines aux problèmes récurrents posés par certaines minorités sans feu ni lieu, notamment les Roms (souvent assimilés à tort avec les gens du voyage).
Sachant que, pas plus que l'on ne pourra arrêter le mouvement des planètes, l'on ne pourra tarir celui des populations en quête de mieux vivre, les routes des grandes migrations, de mémoire humaine, ayant toujours existé.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 octobre 2012 à 13:35
Bonjour,
Comme l'exemple doit venir d'en haut, il serait bon de laisser quelques cabanes faites de palettes et de bâches bleues ou vertes s'installer dans les jardins de l'Elysée.
Après tout, il y a déjà eu un précédent avec des tentes berbères.
Rédigé par : Gérard LALLEMANT | 01 octobre 2012 à 13:06
"un colloque remarquablement organisé mais agité à Lyon au sujet de ce thème à peine provocant : faut-il supprimer la prison ?"
Et alors, qu'en est-il sorti de ce colloque ?
Monsieur Bilger, sans vouloir vous offenser, à l'heure où le pays va tout de même très mal, les juristes n'ont-ils pas de sujets plus sérieux à "colloquer" ?
Rédigé par : RF | 01 octobre 2012 à 12:41
///C'est dérisoire par rapport à la manière dont la belle cité phocéenne est entrée récemment dans le débat public et médiatique///
A l’évidence, vous connaissez mal Marseille ou plutôt ce qu’elle est devenue : une des plus grandes villes arabes du monde où il ne fait pas bon vivre. Les femmes seules ne se hasardent pas à aller dans les parkings le soir ; impossible de se promener sur la Canebière devenue la plus grande rue algérienne de France. Nous y avons deux magasins où nous vendons notre production familiale : les « sauvageons » volent les produits devant nous chaque semaine. Si la police mène des actions dans un quartier, toute la « racaille » émigre ailleurs. Les gens ont peur.
Marseille est devenue une ville « pourrie » où les politiques sont débordées en ayant accepté une émigration massive et non contrôlée. Gaudin, homme d’autorité, ne maîtrise plus rien ! Quant à la gauche, elle incite à augmenter encore cette population.
C’est ainsi qu’on a connu le ridicule : ce sont des Arabes qui ont flanqué dehors les Roms ! Les Français, passifs, découragés et soumis laissent faire et Hollande fait de l’angélisme.
Pauvre Marseille !
Rédigé par : Alain | 01 octobre 2012 à 12:19
Les témoignages diffusés excluent la violence physique et l'incendie préalable du campement.
Les habitants de la tour sont descendus dire aux Roms qu'ils devaient partir sinon toute la cité allait venir les f... dehors. Je ne m'arrête pas aux motifs.
Les Roms ont appelé quelqu'un qui a passé un coup de fil à la police pour prévenir l'émeute et quand elle est arrivée, l'engueulade commençait.
Les groupes ont été séparés et les caravanes sont parties laissant un frigo cassé et un monceau d'ordures.
Le soir les habitants de la tour ont mis le feu pour éloigner les rats.
Je ne vois rien d'extraordinaire si j'accepte que les motifs du rejet étaient suffisants. Pour moi, ils le sont.
Les commentaires sont des pleurnicheries ou de l'échauffement...
Rédigé par : Catoneo | 01 octobre 2012 à 12:10
Marseille n'est qu'un début !
(Toulouse, Grenoble, Amiens, Mulhouse, etc.)
Ce qui se passe à Marseille et dans les grandes villes ne sont que les apéros avant les grands plats du menu de ce qui nous attend :
grandes émeutes
révoltes
bandes organisées
agressions en toutes impunités
flics muselés
justice couchée à gauche
boboisme bêlant des droits de l'hommistes
journaleux aux ordres camouflant les réalités des souffrances que subiront les individus !
Avec la bénédiction des socialistes des gauchistes et surtout de Mélenchon le pire danger, appelant à l'anarchie en France.
Rédigé par : sylvain | 01 octobre 2012 à 11:40
Emballement une fois de plus.
La presse, les politiques les blogs, ils sont venus, ils sont tous là !
Iil n’y a eu aucune caravane brûlée.
Il y a eu moult alertes et demandes du voisinage au maire du coin (PS) de se bouger.
Celle-ci après de longs mois d’inaction, vient à la télévision dire qu'elle ne cautionne pas le geste des "expulseurs" mais qu'elle le comprend...
« Viva el changement » (accord de guitare).
Les Roms sont partis ailleurs, tristes et frustrés mais sans violence.
La nuit venue les voisins ont fait un feu de joie pas gai. Les joueurs de guitares s’en étaient allés. Il n’y avait pas d’ambiance.
Quand Sarko disait que c'était inhumain de laisser des gens vivre dans des bidonvilles, on lui a cherché des noises, sur la formulation, sur la forme, sur le ton.
C'était bien. Nous nous sommes beaucoup amusés.
Et maintenant ? Qu’allons-nous faire ?
Le prochain match est à Lille ?
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 01 octobre 2012 à 11:30
Soeurs Semtob
Que les soeurs Teresa de service nous montrent la voie lactée du bonheur...
Qu'elles prennent en charge et chez elles à leur compte les pauvres envahisseurs de notre pays, qui s'invitent eux-mêmes sans sonner à nos portes...
Que tous ceux qui braillent et donnent des leçons d'humanisme perverti à deux sous fassent de même.
Ce sera beaucoup plus simple, formateur et révélateur de la réalité que ne veulent pas voir tous les bobos de service, nantis, égoïstes et irresponsables.
Rédigé par : tricard | 01 octobre 2012 à 10:27
Zefir, vous êtes du vent.
La complainte du gitan, feu de bois et guitare, va sévir pour nous faire oublier que les Roms de Roumanie sont rejetés par leur propre communauté, celle des gens du voyage.
Si vous croyez que le gitan avec caravane double essieu air conditionné tirée par le 4x4 mercos va accepter la cabane en tôle et carton du Rom dans l'aires de grand accueil, vous vous trompez lourdement.
On a dû vous le lire dans les lignes de la main.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 octobre 2012 à 10:23
Intéressant commentaire de "jicroiplu".
Rédigé par : Laurent Dingli | 01 octobre 2012 à 10:11
@semtob
Ma petite ville du sud-ouest a reçu la visite, non pas de Roms, mais de leurs cousins, les "gens du voyage", qui se sont installés sur un terrain municipal non dédié, en toute illégalité et grâce à l'inertie et l'impuissance de la municipalité de gauche. Après trois semaines de séjour dans les caravanes alimentées par branchement frauduleux, il a fallu dépolluer la zone aux frais des contribuables évidement. La prochaine fois, je vous invite à venir avec votre petit sac en plastique pour ramasser la m..., au sens propre comme au sens figuré, laissée par ces sympathiques concitoyens apparemment chers à votre coeur mais manifestement totalement dénués de sens civique et de respect du "gadjo". Je voudrais juste rappeler ici que la situation et le comportement des Roms comme des gens du voyage résultent d'un choix de vie délibéré et non de contraintes économiques ou sociales.
Pour ce qui concerne l'avis de monsieur Bilger sur la position équilibrée du ministre de l'Intérieur entre "humanité" et "fermeté", je me permets d'émettre des doutes sur son efficacité. Que vaut cette position dans une société de plus en plus déséquilibrée elle-même ? A mon humble avis pas grand-chose et le temps nous le confirmera.
Rédigé par : Celtibère | 01 octobre 2012 à 10:11
Soeurs Semtob,
vous mélangez tout !
Rédigé par : calamity jane | 01 octobre 2012 à 02:21
Monsieur Bilger. Je comprends fort bien les exaspérations marseillaises. Celles des Roumains d'Olténie qui voient s'élever les villages gitans sont encore beaucoup plus impressionnantes et directes. Mais je ne pense pas que vous considériez l'incendie volontaire comme une pratique à encourager. Je ne vais pas transposer la phrase de Heine...
Il faut écouter les citoyens en colère, mais il faut aussi écouter les associations d'aides aux Roms...
Quant à Valls, je ne sais trop si c'est le tigre d'Evry ? Le taureau de l'Essonne ? Ou tout simplement un canard boiteux ? L'avenir le dira...
Rédigé par : Boris | 01 octobre 2012 à 00:47
Cher Philippe,
Laissez-moi croire rien qu'une fois, dans les bras d'Esmeralda, que le Parquet n'a pas le droit de minimiser une action d'une telle immoralité et que nous devrions demander, célébrités, hommes de loi, associations, hommes politiques, le départ de sénateurs qui n'ont aucune notion de droit.
Si des Européens de Roumanie sont pourchassés en France comme en Pologne et en Hongrie, il faudrait regarder le travail d'Allemands qui reconstruisent des habitations incendiées et les protègent dans leur droit.
La justice a besoin de communiquer clairement et de rappeler que c'est à la justice d'agir.
Le Parquet a ouvert la banalisation du passage à l'acte raciste et c'est un drame.
Peut-être faut-il rappeler qu'un grand nombre d'enfants ont vu leur lieu de vie en flammes dans la nuit et ne l'oublieront jamais. Que le symbolisme de brûler une caravane, c'est brûler l'esprit de leurs ancêtres et que personne ne peut faire acte de cynisme dans la symbolique du deuil.
Tout ceci est indigne du pays des droits de l'Homme et c'est trop d'entendre des justifications délirantes.
D'autre part, nous demandons à la justice d'élever les peines encourues par les individus qui agressent les policiers dans leur mission, de donner un signal fort pour que cesse cette tragique suite inadmissible et qui ne peut pas devenir le quotidien sans que personne ne s'en alarme.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 01 octobre 2012 à 00:03
"Rom, unique objet de mon ressentiment", doivent ressasser les riverains exaspérés.
Vous avez commencé votre billet par l'OM. Avec sa nouvelle recrue Joey Barton, l'OM va crever l'écran... et ses adversaires.
Déjà condamné pour des faits de violence, ce joueur sied bien à cette ville qui défraie la chronique tous les quatre matins.
Entre les frères Guérini, un port miné par la CGT, les trafics en tout genre, les rafales de kalachnikov en pleine rue et maintenant la justice expéditive des riverains à l'endroit des Roms, Marseille sent vraiment le moisi.
Mais que faire pour sortir cette ville de sa gangrène ?
Au sujet des Roms, je crois qu'il faut être clair, ils ne peuvent pas rester dans notre pays car personne n'en veut, et personne ne favorisera leur intégration.
Surtout dans l'atmosphère actuelle où on pérore sur le "racisme anti-souche" (cf billet précédent).
Rédigé par : RF | 30 septembre 2012 à 23:49
Pas facile de réagir sur ce sujet sans d'interminables controverses. J'ai beaucoup vécu au contact des Roms, entendu des stupidités incroyables, passé des soirées très intéressantes, ressenti le racisme de cette communauté et à l'égard de celle-ci, se répondant sans cesse.
J'ai vu un Maire jeter à la figure d'un Préfet les photos du local d'accueil dévasté par les Roms, tuyaux de cuivre arrachés, céramiques déposées et emportées, vitres descellées etc.
Ailleurs, j'ai connu un agriculteur qui se portait systématiquement caution lors des achats de caravanes et qui n'a jamais eu de problème, mais j'ai vu aussi des Roms en possession de sommes en liquide que rien ne pouvait justifier si ce n'est la rémunération du recel d'objets volés, une de leurs occupations favorites. Comme certains rassemblements évangéliques sont de véritables congrès de fourgues.
Rien de tout cela ne justifierait ostracisme ou ratonnade si ces gens n'avaient pas la détestable habitude d'être fermés à tout raisonnement qui les éloigne de leur communauté. On obtient quelques résultats intéressants par la religion, la diffusion de l'évangile, mais sans réelle conviction. En conclusion, ils ne sont pas plus méchants que d'autres, mais moins bien équipés sur le plan intellectuel, parce qu'ils ne veulent pas de notre forme d'esprit, et, après tout, c'est leur liberté mais elle a un prix: le rejet.
Cela dit, l'incident de Marseille n'est pas isolé, et je ne crois pas que cette ville, pourrie par la drogue, la mafia, la prostitution et l'attitude indigne de ses populations puisse démontrer sa capacité à accueillir la Culture, sauf si on donne au mot Culture son acception actuelle, faite d'abaissement, de propagande univoque et idéologique. Déjà, la saleté et les grèves avaient fait reculer les inspecteurs de la Coupe America, mais là, on était dans le sérieux, tandis que dans la "Culture", on reste dans le flou, le vague, l'indéterminé.
L'Etat assume à peu près sa mission de respect de l'ordre, mais il est impuissant face à la modification des structures cérébrales de certaines parties de la population. Des citoyens qui ne se reconnaissent plus dans la démocratie décrédibilisée, otage avant tout de grands administrateurs compromis avec la finance, des jeunes privés du savoir élémentaire et qui chassent en meute, dernier recours des abandonnés, accablement d'informations non décryptées, délire consumériste et le réveil brutal devant les nécessités irréductibles : la loi de l'offre et de la demande, en tous domaines. C'est l'ère posthistorique qui a commencé, accompagnée de la naissance de nouveaux critères d'action, mais les politiques ne l'ont pas bien compris encore qu'ils aient contribué à le créer.
Rédigé par : jicroiplu | 30 septembre 2012 à 23:43
Bonsoir,
Pas d'accord avec vous. Marseille n'a donné aucun signal. Ce quartier de Marseille n'a fait qu'appliquer ce qui se fait habituellement et qui passe comme une enveloppe à la poste. Silence radio. La chasse aux Roms est ancienne et reste une pratique courante mise en oeuvre soit par des forces de l'ordre, soit par divers groupes de pressions isolés ou les habitants sédentaires. Les maires, travailleurs sociaux et les professionnels de santé peuvent en témoigner. Je peux vous citer l'exemple des campements (défaits et refaits) situés aux abords du canal de l'Ourcq sur le territoire de la ville de Bobigny.
Jean-Pierre Dacheux et Bernard Delemotte en parlent dans "Roms de France, Roms en France". L'ORSIF dans son rapport sur "la situation sanitaire et sociale des Roms migrants en Ile-de-France dit que cette population est attaquée de toute part, terrorisée.
Rédigé par : Adeline | 30 septembre 2012 à 22:39
Je partage votre analyse. En l'absence de prise en compte et surtout de sanctions des comportements asociaux récurrents, on ne pourra hélas voir que se répéter ce type d'autodéfense marseillaise. Le ministre de l'Intérieur fait pour le mieux et avec les moyens dont il dispose. Mais et vous le sous-entendez implicitement, si la justice et plus exactement sa ministre n'apporte aucune réponse pénale dissuasive aux délits que lui transmet la police, quelles que soient les qualités de Manuel Valls et de la politique qu'il conduit, celles-ci ne changeront rien à la situation actuelle.
Tous ces éditorialistes, responsables politiques et d'associations qui moralisent sans cesse, appellent à la solidarité avec les nouveaux damnés de la terre et vilipendent les horribles petit blancs racistes tels ces Marseillais. Pourquoi ne vont-ils pas habiter pendant quelques trimestres à proximité d'un campement sauvage de Roms, dans une rue envahie par des prostituées de l'Est et africaines, dans une cité où caïds et barbus imposent leur loi ? Ils pourraient alors mettre en pratique au quotidien leurs discours dont ils nous abreuvent.
Rédigé par : Trekker | 30 septembre 2012 à 22:16
Bonjour Philippe Bilger,
« Marseille donne un signal. Il y aura forcément d'autres révoltes si ne sont pas suffisamment prises en compte doléances, réclamations, plaintes et exigences de tranquillité publique. On ne laisse pas en déshérence des appels au secours. »
Ah Marseille quelle ville merveilleuse ! Son Vieux-Port, sa Bonne Mère, son équipe de foot prestigieuse, Plus belle la vie, ses dealers, ses Roms, ses milices !
Rédigé par : Achille | 30 septembre 2012 à 21:55
Il ne s'agit pas d'une France qui prend en main son destin. C'est simplement que les Arabes font la loi en France.
Rédigé par : C.Emellina | 30 septembre 2012 à 21:46
Bonsoir.
"Ecoutons le signal de Marseille" : mais quel saurait être le signal ici envoyé ? C'est celui de la violence, du rejet d'une minorité, du non droit.
Je n'arrive pas à croire que vous ne réagissez pas pour dénoncer un tel traitement imposé à ces Roms et à leurs enfants. Imaginez leur peur, leur panique au moment de leur expulsion par des habitants. Imaginez la tension.
Oui écoutons le signal de Marseille : c'est celui d'une République malade qui ne réagit pas lorsque de tels agissements sont perpétrés par ses concitoyens ; c'est celui d'une République craintive qui préfère se laisser déborder que de prendre en main les difficultés et sanctionner les dérapages.
Oui à une politique de sécurité, non à une politique sécuritaire qui légitime ces débordements, non à une politique de sécurité laxiste qui ignore les apôtres de la tranquillité lorsque ces derniers se font justice eux-mêmes.
Rédigé par : jeanjean | 30 septembre 2012 à 21:14
C’est lorsqu’on déshumanise un groupement humain (les Roms en l’occurrence) que l’on peut ensuite leur faire subir les pires outrages sans que cela ne déclenche de réelles condamnations.
Vous nous aviez fait une grosse colère lorsque 200 jeunes avaient manifesté pacifiquement devant l’ambassade américaine. Aujourd’hui, vous vous contentez d’appeler vos lecteurs à comprendre le message transmis par des citoyens qui ont fait justice eux-mêmes. N’avez-vous aucun message à transmettre à ces fous furieux qui ont terrorisé des familles et des enfants en bas âge ?
Rédigé par : zefir | 30 septembre 2012 à 20:51