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18 septembre 2012

Commentaires

scoubab00 à Jean-Dominique et...

- - - - - - - - Résumé de la fin de l'épisode - - - - - - -

Jean-Dominique adopte une sorte d'attitude néo-coloniale. Puisque de son point de vue, bon nombre d'étrangers viennent en France un bagage bien trop mince à la main pour pouvoir zapper nos références culturelles bien d'chez nous, nous tout fiérots, hé. Il reproche sans vraiment le reprocher à Nordine d'avoir un prénom trop, allez devinez, trop arabe ou typé. Nordine décline toute responsabilité, voyez avec papa maman.

Notre représentant de Sao Paulo, Alex, insiste lui sur le ressentiment de la population autochtone à l'égard des immigrés. Pas si incultes et acculturés que ce qui est dit plus haut. Moi, scoubab00, y en a le rejoindre sur ce point. Y'a bon bwana, moi y en pa tout compris peu-hêtre.

Quant à Mary, RF et consorts, concentrés, ils ont compté les points et j'ai cru comprendre que Jean-Dominique était en retard au temps intermédiaire. Enfin... en espérant que maître Philippe n'a pas encore hissé le drapeau blanc; ou à damiers, au choix.

Jean-Dominique @ Alex

Alex, vous avez raison et si j'évacue la question de l'accueil des élites étrangères, c'est pour réduire la discussion à la situation actuelle telle qu'elle est. Vous avez raison, en France le processus est lent, trop lent à échelle humaine sans doute mais c'est ainsi. Les deuxième et troisième génération fournissent déjà pas mal d'ingénieurs, de médecins ou, plus simplement, de techniciens qualifiés de bon niveau. Mais c'est lent quand ce n'est pas un ministre idiot, tel Guéant, qui pond une circulaire délirante tendant à dégoûter un peu plus les étudiants étrangers de venir en France.

Nous aurons à en reparler et à préciser certains aspects.

Alex paulista

@ Jean-Dominique

Vous ne pouvez pas évacuer le problème que la méthode que vous prônez ne sait accueillir que des gens peu qualifiés, pour ensuite regretter des dérives et des radicalisations qui ont une origine avant tout sociale ! C'est toute une minorité qui se trouve exclue, et les préjugés seraient moins forts si nous avions plus de maghrébins avocats, médecins, ingénieurs, professeurs vivant dans les beaux quartiers. Il ne faut pas s'attendre à ce que par la magie de l'assimilation forcée on échappe aux règles de la reproduction sociale plus que chez les français de souche.

Il y a un problème, un paradoxe de l'origine dans cette logique.

C'est comme cet ami qui me prenait à témoin dans une scène de ménage pour me dire que sa compagne était une idiote. C'était objectivement vrai, mais pour la défendre j'avais envie de répliquer que c'était peut-être lié à la manière qu'il avait de draguer lourdement au fond des bars de nuits: si la fille avait eu un peu de jugeote elle n'aurait jamais fini chez lui... De fait, il ne ramassait que des paumées. Elles ne manquaient pas de charme d'ailleurs, mais c'était indélicat de leur reprocher des faiblesses qu'il avait exploitées.

oursivi

Rédigé par : Jean-Dominique @ Alex, Nordine, Scoubab00 | 21 septembre 2012 à 11:18

Très bon !

AO

Jean-Dominique @ Alex, Nordine, Scoubab00

Alex, j'évacue volontairement la question des personnes éduquées qui viennent en France. Ils ont des problèmes et c'est pénible. Mais ils ne posent pas problème à la société, et c'est notre sujet.

Vous évoquez Merah et il est symptomatique. Merah n'était pas inculte. Il est né en France, est allé à l'école. Mais voilà, sa famille a entretenu chez lui le sentiment qu'il devait rester étranger à la France.
Ses parents sont gens modestes sans instruction. Cela ne serait pas grave, beaucoup de français sont dans ce cas, s'ils avaient accepté qu'à défaut de culture d'origine, le gamin puisse s'approprier la culture française. Mais ils ont rejeté cela. Merah n'était pas inculte, il était acculturé, la pire des situations.

Vous persistez à imaginer que je prône le rejet des cultures immigrées alors que je constate qu'il n'y a rien à rejeter, qu'il n'y a pas de culture immigrée. Il y a je ne sais combien de millions d'immigrés en France et ils n'ont jamais rien produit culturellement de spécifique. Les individus de talent, et il y en a beaucoup, se réfèrent à la culture française, occidentale et parfois ils retournent en Afrique pour puiser des formes. Pour s'exprimer, les beurs de banlieue n'ont pas créé une forme originale métissée, ils ont pris le rap américain. La culture immigrée est un mythe, on ne l'a jamais vue. Les influences culturelles que nous vivons proviennent de l'extérieur, pas des immigrés qui n'en sont pas même les vecteurs. Il existe à Dakar ou à Abidjan des créateurs de mode étonnants mais ils ne peuvent pas compter sur les africaines immigrées en Europe qui, elles, continuent de porter les boubous mal imprimés et taillés à la serpe.

Nordine, vous avez raison, l'histoire est là. Les marqueurs sociaux aussi. Tout cela pèse lourd. Mon souci est de ne pas alourdir inutilement le sac des enfants qui naissent en France et qui ont vocation à devenir français. Je ne reproche pas aux parents de donner le prénom qu'ils souhaitent, je leur reproche de ne pas penser qu'un jour le gosse devra envoyer un CV ou louer un logement. C'est dégueulasse ce que je dis, mais c'est ainsi et une société ne se transforme pas en un claquement de doigt.

Scoubab00, je ne parle pas de la supériorité d'une culture sur une autre. Je m'intéresse aux individus et vous admettrez qu'il y a dans une société des gens plus ou moins cultivés. Et les moins cultivés se servent dans tout ce que les élites intellectuelles diffusent au cours de l'histoire. Ca marche si les deux corps coexistent au même endroit. La personne peu instruite française se réfère, y compris dans ses habitudes courantes, ses goûts vestimentaires, sa façon de parler et de penser à ce qui se crée à d'autres niveaux de la société. Lorsqu'une personne débarque sans culture personnelle et qu'elle est coupée des élites intellectuelles sénégalaises, elle n'a plus de support. Si elle n'adopte pas le support culturel du pays d'accueil, c'est l'échec de l'acculturation. Transmettre cette acculturation à ses enfants, par orgueil, c'est une faute.

Pietri S

Alex paulista 23.19

"Restons intransigeants sur l'application des lois" cette phrase qui conclut votre com me semble en contradiction avec son contenu.

Comment faire appliquer les lois de la République laïque alors que certains considèrent que celles de leur Dieu sont supérieures à celles de la République, ils se sont en quelque sorte appropriés ce Dieu, ils se prennent pour Dieu, ce sont les exaltés (selon une anthropologue musulmane) qui parce que nous n'adhérons pas à leurs propos nous considèrent comme racistes, alors qu'ils ne sont guidés que par une haine spontanée/automatique à tout ce qui n'est pas eux ; un faciès caucasien ne ressemble pas à un faciès africain, cette différence visible ne prédispose pas plus le Caucasien au racisme que l'Africain.

On en peut pas faire comme si des millions de musulmans ne s'opposaient pas à ceux qui prétendent imposer leur interprétation de la foi par le pouvoir de la force et des lois.

Insupportables ces Africains qui se positionnent toujours en victimes de racisme de la part des Caucasiens, les "sales putes de blanches" sur les trottoirs foyolais sont courants, inimaginables de les entendre dans une rue de Paris sans représailles.

Les cultures/religions occidentales et orientales sont-elles solubles, assimilables, peuvent-elles se comprendre ? Elles devraient au moins se respecter, et la première règle d'or n'est-elle pas de respecter d'abord celui qui accueille ?

Quant à affirmer qu'il est difficile pour un immigré (d'où ??) éduqué de s'installer durablement en France... quatre heures de décalage horaire avec le Brésil mais vous étiez sans doute déjà fatigué LOL : des exemples nombreux existent pour contredire vos propos.

Se servir de ce qui se passe à l'extérieur pour empoisonner notre vivre-ensemble de tous les éléments de la diversité française serait criminel.

C'est le spectre de l'islamisme - et non de l'Islam - qui hante le début de ce XXIème siècle et qui rendent fous certains propos.

Alex paulista

@ Jean-Dominique

Je crois que vous vous trompez. Vous ne pouvez exiger à des gens de faire des efforts que vous refuseriez de faire à leur place.

D'ailleurs, les personnes éduquées ont toutes les peines du monde à s'installer durablement en France.

Et le ressentiment est encore plus fort chez ceux qui ne sont pas ignares.
Vous croyez qu'un Merah est le plus idiot et le moins éduqué de la bande ? Je ne crois pas, loin de là. Il aurait pu donner des cours de français à pas mal de nos footeux. Il était doué en mécanique.
Vous croyez qu'il est devenu tueur par conviction religieuse après avoir été élevé dans l'obsurantisme ? Je ne crois pas non plus.
Sa radicalisation est venue d'un ressentiment global accumulé dans les banlieues. Ressentiment qui a quelque chose à voir avec la mise à l'écart subie par une frange de la population. Délit de sale gueule, prénom connoté.

Je pense que le culte de l'assimilation est un aspect de cette souffrance ressentie. C'est une manière présentable de reprocher aux gens d'être ce qu'ils sont, de les humilier.

Je préfèrerais qu'on ait moins d'exigence envers les immigrés en termes de rejet de leur culture initiale, et qu'on en ait plus envers les autres sur la mixité sociale.
L'assimilation serait alors une probable conséquence, mais pas une exigence. Elle se ferait tout naturellement.

Comme Karim le soulignait, l'important n'est pas de savoir si l'Islam va faire son Vatican II, mais que tout le monde respecte la Loi et son esprit.

Après, il ne faut pas être naïf. Restons intransigeants sur l'application des lois.

Nordine

@ Jean-Dominique

Un prénom est chargé du sens que celui qui le lit ou l’entend lui donne. Je n’ai pas de prise sur les fantasmes qu’il génère et à vrai dire ce n’est pas mon problème.

Je suis français et je m’appelle Nordine : c’est l’histoire qui en a décidé. Cacher qui je suis, c’est nier l’histoire. C’est un sport national ça et je ne veux pas en être complice.

scoubab00 à Jean-Dominique et....

Bon, je suis probablement d'une extraction sociale plus basse que Jean-Dominique. Mais qu'est-ce qui me permettrait de croire que, parce que je suis franco-occitan de la culture de Hugo, Montaigne ou Jaurès, ma culture ou celle de mes parents est supérieure, plus complète que celle d'un immigré misérable de Casamance ou de Kabylie ? La culture n'a que peu à voir avec le livre, simple vecteur, ou le milieu socio-culturel. La culture, ce sont des gestes, un respect, une attitude, un bon sens face à la vie, ma vie ou celle de Jean-Dominique que je m'efforce de saisir tant soit peu. Rien de plus.

Ici, JDR le geyser danse vraiment à côté de la plaque. Tectonique.

Jean-Dominique @ Alex

Alex, je n'ai aucun problème avec le prénom Nordine et encore moins avec le commentateur qui s'exprime ici que j'apprécie particulièrement.

Vous n'êtes pas arrivé au Brésil dans la soute d'un avion, Alex. Vous n'avez pas fui la misère d'un village ou d'un bidonville. Vous savez lire et écrire, vous avez lu quelques livres tout de même, je crois même un peu plus, en somme vous faites partie d'une élite culturelle de ce monde, bienvenue où qu'elle aille. Et vous résidez dans un pays d'immigration par nature. Bref, votre cas n'est en rien comparable. Je l'ai écrit : si tous les immigrés arrivant en France sont des Rama Yade, avec son allure et son bagage, la question du racisme et de l'intégration ne se pose pas.

Mais la France n'est pas le Brésil, et les malheureux africains qui débarquent en France ne sont pas des Alex. Non, il ne doit pas s'émerveiller devant notre culture au détriment de la sienne : il a la possibilité de s'approprier une culture alors qu'il n'en a pas. Vous avez lu Voltaire et bien d'autres mais lui n'a rien lu de Senghor, de Ki Zerbo ou de Venance Konan. Il n'a pas à s'émerveiller d'une supériorité culturelle que je ne revendique pas du tout : il est passé à côté de sa culture d'origine, qu'il ne passe pas à côté de sa culture d'adoption. C'est mal ?

Non, je ne cherche pas à lisser les individus. Je l'ai également écrit à un autre moment sur ce blog. Les prénoms sont des marqueurs. A quoi bon appeler son gosse Oussama ou Mohamed quand c'est à Ben Laden ou à Merah qu'il fera penser ? Pour lui plomber l'existence ? En Afrique, les prénoms musulmans ont été africanisés, Mohammed est devenu Mamadou. Les Turcs, les Indonésiens ont fait pareil. Dites-moi ce qui justifierait que pile chez nous, le prénom musulman ne puisse pas se localiser ? Dites-moi ce qui justifie que le converti, en France, doive prendre un prénom arabe au lieu d'une version francisée ? Le lissage arabe ne vous gêne pas ? Pourquoi, au bout de la deuxième ou troisième génération a-t-on encore des Mohammed français ? Si vos enfants font leur vie au Brésil, je parie qu'ils donneront à leur progéniture des prénoms brésiliens, et ce sera bien normal puisqu'ils le seront !

Je suis pragmatique. Je veux que notre pays soit le plus ouvert possible mais je sais aussi que la contrepartie de cette ouverture maximum, c'est l'assimilation maximum. Je veux la réussite pleine de tous les enfants de France, je ne veux donc pas qu'on les distingue par autre chose que leur talent. C'est en France que ça se passe, un vieux pays qui a des habitudes pas toujours bonnes mais dont il faut tenir compte.

Je vais vous dire une chose : je ne crois pas aux différences culturelles, c'est une écorce très mince. L'être humain est universellement le même. On rit et on pleure de la même chose chez les pygmées ou à Neuilly, pareil, zéro différence.

Alex paulista

Rédigé par : Jean-Dominique @ Nordine, Alex, Laurent, Pietri, Boris, Mary | 19 septembre 2012 à 22:58

Vous vous enfoncez, Jean-Dominique: ainsi pour vous un étranger éduqué ne peut être qu'un expat. Un immigré est forcément un inculte qui doit s'émerveiller sur notre culture et renier la sienne officiellement jusque dans son prénom, signer au poste de police qu'il n'a plus de lien avec son pays d'origine.

Quant à ce que vous dites à Nordine sur son prénom, c'est exactement l'illustration d'une tendance de gauche à effacer ce qui n'est pas lisse. Je déteste cette forme pervertie de l'universalisme.

Moi je vis au Brésil, je ne suis pas un expat, ma fille a un prénom brésilien, mon fils en a un plutôt français. Le critère a plus été la facilité à prononcer les prénoms dans les deux langues. Celui de ma fille est massacré par les français du nord donc elle en a un second de secours.
Mais ce ne sera jamais pour être lisse et se faire passer pour ce qu'on n'est pas. Je ne renierai jamais mes origines françaises. S'il y a un JDR brésilien que ça gêne et qui ne sait pas faire abstraction du paramètre que sont les origines des personnes, c'est LUI qui aura une démarche erronée. Se cacher ne sera jamais une solution satisfaisante, tout comme interdire les jupes n'est pas une bonne solution contre le viol.

Moi, Nordine, ça me va très bien.

Pietri S

JDR 22.58 Après les reproches en tout genre qui vous sont adressés, un peu de dérision : vous appelez à plus de Rama Yade et de Najat Vallaud-Belkacem... (je ne suis pas fan, mais chacun son choix) pourquoi ne pas avoir mentionné Rachida Dati LOL LOL Vraisemblablement un oubli, vu l'heure tardive votre très long commentaire ! !

sbriglia, sous les remparts des Semtob

"...Et puisse les soeurs Semtob nous épargner leurs digressions et leurs sottises..."

Et si c'était du second degré, Laurent ?
Parce que parler de la "nécessité de la transmission du sacré" en l'espèce, c'est sans doute une fantaisie à quatre mains sur un air de Carmen !

Mary Preud'homme

@ RF

Faisant allusion à ses camarades de gauche, antiracistes autoproclamés, Jean-Francis Held avait écrit dans un ouvrage collectif paru début 70 :
« Epurée des stéréotypes, consciemment nettoyée, la pensée des antiracistes de principe, plus ou moins conséquente et plutôt moins que plus, laisse deviner un racisme à l’état naissant dont les propriétés - comme celles de l’oxygène naissant en chimie - sont très particulières…/…
« Antiracistes par choix mais méfiants envers une altérité qu’ils préfèrent ignorer, réduire ou dissoudre, ces bien-pensants se comportent malgré eux, d’une façon très claire pour l’observateur averti. L’important n’est pas qu’ils soient eux-mêmes « racistes » inconscients, mais qu’en croyant parler des autres et seulement des autres, ils se mettent en question. »
A cet égard, le post de JDR qui m’avait fait réagir, ainsi que sa tirade adressée à Nordine sont tout à fait révélateurs de ces travers récurrents très souvent rencontrés chez les antiracistes de gauche, dont la seule tactique (qui n'impressionne d'ailleurs que les gogos) consiste à sauver les apparences et à toujours retomber sur leurs pieds.
Et rien ne leur est plus intolérable que de se voir découverts, en dépit de toutes leurs contorsions verbales, persiflages, sarcasmes ou attaques ad hominem tendant à discréditer, voire ridiculiser leur adversaire d'idée.

Laurent Dingli

...Et puisse les soeurs Semtob nous épargner leurs digressions et leurs sottises...

RF à Mary Preud'homme

Après le judo, un nouveau sport (cérébral) est né : le Jean-Do. Ou l'art d'utiliser les mots pour retourner son adversaire.

Mary,

Le père Reffait a écrit une longue tirade hier soir, que je n'ai pas encore lue faute de temps. Apparemment c'est une réponse à tous ceux qui ont réagi à ses posts.

Pour ma part, j'ai l'amer souvenir de m'être moi-même pris les pieds dans le tapis quand j'avais réagi à une phrase qu'il avait écrite dans un post. Je m'en souviens comme d'hier. Je cite sa phrase : "(...) lire Le Point, torchon trotskyste".

Dire du Point que c'est un torchon, c'est outrageant : bon nombre de magazines n'écrivent pas aussi bien et n'ont pas pareille acuité. Dire du Point que c'est une revue trotskyste, c'est n'importe quoi.

J'avais pris sa phrase au sérieux. Bien mal m'en a pris, il m'a expliqué a posteriori son ironie. Je me suis alors senti d'un ridicule, j'vous raconte pas...

Un dernier mot : je ne suis pas certain qu'il soit raciste, ou alors dans ce cas il contrevient à l'esprit des Lumières, à l'esprit de fraternité maçonnique et à l'esprit d'une gauche très prononcée qu'il revendique tant.
Mais qui sait ? après tout, nous autres profanes nous ne savons rien de ce qui se passe ni de ce qui se dit dans les loges, et nous ne savons rien des secrets de son âme.

Et bien qu'il ne manque pas une occasion de laisser entendre le contraire, le Jean-Do est peut-être même, dans le fond de son coeur et de son âme, ultra-admiratif de Nicolas Sarkozy. Qui sait ?

Laurent Dingli

Frank Thomas,

"développement durable, attitude "éco-responsable", respect des croyances, et tout ce bric-à-brac moralisateur dans lequel les esprits les mieux faits s'empêtrent".

La nécessité de freiner la destruction de notre environnement n'est pas une croyance mais un réflexe de survie, si vous ne l'avez pas encore compris, c'est que vous ne le comprendrez jamais et, qu'en effet, il n'y a pas grand-chose à ajouter.

Véronique Raffeneau

A la suite de Laurent, comme simple observateur en réalité perdu par ce qui déchire actuellement et gravement le débat public, je voudrais juste dire combien j'ai été intéressée et éclairée par le témoignage de Mme Latifa Ibn Ziaten diffusé hier.

Il y a les horreurs et les terreurs perpétrées par A. Breivik, celles commises par M. Merah.

Le texte de Pierre Jourde est lucide.

Cependant, au fond de moi-même, au milieu de tout ces fatras fanatiques, idéologiques, religieux et meurtriers, et où je dois l'avouer, je ne sais plus quoi penser de quoi, ce sont les mots de Mme Ibn Ziaten qui m'ont parlé.

Richard Millet, c'est le souvenir de ma lecture éblouie de "Ma vie parmi les ombres".

J'ai un mal fou à faire le lien entre ce livre tant aimé et l'écrivain qui titre "Eloge littéraire d'Anders Breivik".

Non, je ne comprends pas qu'on ne puisse pas être tout entier et d’abord saisi et paralysé d'effroi quand par exemple dans les images de reconstitution de la tuerie d'Utoya, on voit un homme qui a massacré des jeunes gens terrorisés. Je ne comprends simplement pas comment après cela on peut trouver en soi la concentration d’écrire en si peu de temps un essai, même sous la forme d’une sorte de pamphlet.

Voilà décrit sommairement et en deux mots le seuil de l'incompréhension au-delà duquel je ne peux pas aller.

poil à gratter

On n'entend guère les braillards hystériques et professionnels de la laïcité pure et dure.
Craignent-ils des représailles ?

Il est vrai qu'à leur yeux, materner et excuser l'obscurantisme de dégénérés enkystés dans une religion exotique est une action progressiste mais surtout antifrançaise bien affichée, donc légitime... Peu importe si cette lâche attitude est une régression, un abandon, une complicité irresponsable et mortifère.

Peut-être qu'un gouvernement de gauche aura la possibilité de lutter contre ces nouveaux occupants et même les bouter hors de France sans qu'on entende les cris d'orfraie habituels des donneurs de leçons à sens unique... le leur bien sûr...

semtob

Cher Philippe,

Il est un art qui doit garder toute sa liberté d'expression et ne pas plier devant une minorité, c'est l'art sacré de la tauromachie. Puisse le Conseil constitutionnel protéger cette tradition dans le continuum de l'Unesco qui a consacré cet art immatériel au patrimoine mondial de l'Unesco. Puissent les membres du Conseil constitutionnel entendre ce vendredi la nécessité de la transmission du sacré.
françoise et karell semtob

scoubab00

Je ne suis pas convaincu par l'argumentation developpée par Jean-Dominique mercredi à minuit et 22 minutes. La forme était bien là malgré l'heure fichtrement avancée, la forme aussi ô combien, le fond me gêne, voici pourquoi. J'ai appris récemment par une étude que les non-croyants possèderaient souvent plus de connaissances en matière de religion que les pratiquants réguliers eux-mêmes pour leur propre confession !

Eh bien traçons un parallèle, c'est sur ce point précis que je ne suis pas d'accord avec JDR : il n'est pas dit que les nationaux de souche en remontrent rayon culture, histoire, civilisation à des immigrés de deuxième ou troisième génération. Cette culture-identité dominante, Jean-Dominique ne le dit pas, elle est en train de vaciller. Prise en étau : Etats-Unis d'un côté, pays peu développés économiquement ou anciennes colonies de l'autre. Et c'est ça qui est passionnant. Les immigrés et leurs filles, leurs fils, pas tous il est vrai, nous amènent vers une culture de mutation, voire de mutant. Il sentent ou savent que la vieille Europe et son quartier la France n'est plus ce qu'elle a été. Les bégonias y ont fané sur ses balcons sépia. Sur la pente douce du déclin qu'elle est. Et alors ? Les gens venus d'ailleurs nous apportent leur envie, leur soif d'entreprendre; leur africanité s'il y a lieu. Les parents baragouinaient un français de cours préparatoire inférieur, Marius, Karima, Henri y fondent désormais leurs argots de cité ou de fac, leur esprit de résistant ethnique. Nous, les Français de souche de base, on est devenu trop flasques : trop lâches en littérature, en civisme, trop approximatifs en histoire, trop monolingues en expression ; trop pleins de vide ou l'inverse. Pas grave, ces nouveaux en frayant avec les anciens leur apportent fraîcheur et bagages. Contrairement à ce que prétend Jean-Dominique, ce ne sont pas forcément des bagages en carton. Ce déménagement sera doux, indolore car progressif. Il a déjà commencé.

Comme pour les pratiquants plus haut vis-à-vis de leur propre église, il n'est pas sûr que ce soit les "Gaulois" qui sachent le mieux porter leur pays. Ils tendent plutôt à en porter les vagues reliques, là où il faudrait rythme, déhanchement, gaieté, excès. Les prochains Français nous démoderont tout ça et, côté religion, allez savoir jusqu'où ils iront courser notre sacro-sainte laïcité. Ici aussi, la verdeur l'emportera. N'ayez pas peur.

Mary Preud'homme

RF

Vous pensez sans doute ce que vous dites. Mais vous vous trompez lourdement.
Le racisme, je sais fort bien le reconnaître, et depuis très très longtemps, y compris et surtout quand il se cache sous la raillerie, le persiflage, l'hypocrisie, la condescendance, voire une apparente bonhomie.
A cet égard JDR est évidemment champion et trompe bien son monde à en juger par le nombre de personnes - apparemment de bonne foi - qui l'encensent ou viennent à son secours lorsqu'il est pris en flagrant délit de duplicité et cherche à nous enfumer.

Jean-Dominique @ Nordine, Alex, Laurent, Pietri, Boris, Mary

Nordine, oui, il y a des conditions à l'indifférence. Je vais être très direct avec vous et vous le prendrez comme une preuve de véritable sympathie. Je ne connais aucun des commentateurs de ce blog. J'ignore d'où viennent et de quelles couleurs sont Laurent, Véronique, Achille, Catherine. Sont-ils bretons, alsaciens, antillais, sont-ils noirs, blancs, jaunes, je ne le sais pas. Vous, Nordine, je sais. Cela ne me gêne aucunement que vous soyez d'origine maghrébine, mais si vous êtes français, si votre destin est ici, pourquoi dois-je, avant de vous lire, avant de percevoir votre personne, pourquoi dois-je me dire : Nordine est un français d'origine arabe et musulmane ? Pourquoi n'ai-je pas le droit de vous découvrir avant de découvrir votre fanion ? Pourquoi n'avez-vous pas le droit d'être vous-même tout nu avant d'être l'arabe de service ? L'indifférence ce n'est pas le mépris, c'est au contraire la volonté de ne porter son attention que sur le talent de la personne, ses qualités propres. Il sera temps, après la découverte de la personne d'y ajouter tout ce qui la compose, y compris sa religion, sa culture d'origine. Je n'invite pas au reniement des origines mais ces origines doivent suivre la personne, elles doivent la compléter, jamais la précéder, encore moins la recouvrir. Je ne vous reproche évidemment pas votre prénom, il est votre identité donnée par vos parents comme à nous tous. Mais j'affirme que dans un pays qui n'est pas de cette tradition, donner un prénom, ici arabe, à un enfant, c'est le marquer du signe de l'étranger. Peu de gens auront le culot de vous le dire, tellement y penseront, et vous le savez. Les juifs et les asiatiques ont une pratique qui devraient inspirer : les enfants portent un prénom hébreu ou asiatique pour la vie de famille et un prénom français pour la vie de tous les jours. Au fil du temps, l'usage détermine celui qui sera le plus souvent utilisé en famille.

Alex, vous confondez immigration et expatriation. Il y a en France des arabes et des africains expatriés, étudiants ou travaillant momentanément dans des entreprises ou organismes ou encore des réfugiés politiques, intellectuels, militants ou simple quidam en danger. Ils n'ont pas à renoncer à quoi que ce soit. Ils savent qu'ils ne sont pas français et qu'ils n'ont pas envie de le devenir. Ils participent à cette mobilité du monde moderne au même titre que d'autres.
Je parle ici de ceux qui émigrent, qui abandonnent tout, c'est dire qu'ils n'abandonnent pas grand-chose puisqu'il n'avaient rien chez eux. Je parle de ceux qui ne sont pas arrivés en France avec un diplôme, qui ne maîtrisent pas la culture de leur propre pays, dont les enfants naîtront et vivront en France en tant que français sans même parler la langue de leurs parents.
Si vous voulez me faire admettre, en revanche, que notre modèle d'accueil des étrangers est une catastrophe absolue, je vous suis pleinement.

Laurent, relisez avec plus de fraîcheur mes propos sur l'ouverture des frontières dont vous n'avez peut-être retenu que la part déplaisante. Je persiste à dire que l'immigration n'est pas un problème. Le problème, c'est la mentalité d'immigré qui ramène avec sa personne les sacs usagés de ce qu'il a pourtant fui, cette sous-culture de pauvres gens et qu'il prétend transmettre à ses enfants parce que des fous de MJC l'ont persuadé que son couscous ordinaire était le meilleur du monde. Une France de toutes les couleurs ne pose aucun problème tant que nous nous référons tous au même modèle culturel et social.

Pietri, ce partage constant dans une culture dominante ne se conçoit que si vous avez quelque chose à partager. Dans une société aboutie, il y a des élites intellectuelles qui, à travers l'histoire, mènent les peuples vers le partage des valeurs. Celui qui est dénué de culture, trop pauvre pour en avoir reçu une dans son pays d'origine, et qui arrive dans une société dont il refuse d'adopter les valeurs culturelles se condamne à vivre en autarcie avec d'autres misérables de son espèce et à transmettre sa misère culturelle à ses enfants. Ce n'est pas Tahar Ben Jelloun ou Senghor qui montent dans les bateaux surchargés, ce sont des gens qui n'ont jamais lu une ligne de Ben Jelloun ni de Senghor. Ils ne sont porteurs d'aucune culture, ils n'ont rien à partager et on ne le leur dit pas. S'ils portent cette damnation orgueilleusement comme un trophée au lieu de saisir la chance de prendre à bras-le-corps la culture du pays qu'ils ont choisi pour leur nouvelle vie, alors ils sont foutus et leurs enfants avec.

Boris, je les connais ces jeunes étudiants, j'en ai autour de moi et je sors d'en prendre : deux nuits blanches à relire et corriger le mémoire de master de la nièce de ma femme, parents marocains. Ils sont l'illustration de tout ce que je dis : ils sont français, pleinement et totalement, il n'y a aucune ambiguïté pour eux. Ils ont de la famille au Maroc, ils aiment bien, oui mais ils ne parlent pas l'arabe tandis qu'ils écrivent fort bien le français. Ils vivent, s'habillent comme vous et moi, à quelques cas marginaux de salafisme près. Vous admettrez toutefois qu'ils ne constituent pas la majorité et que, s'il n'y avait que de gentils étudiants et de jolies étudiantes arabes dans la jeunesse d'origine maghrébine, nous en redemanderions plutôt ! Collez-moi cent mille Rama Yade ou Najat Vallaud-Belkacem et je vous règle le problème du racisme en deux secondes !

Mary, je termine par vous, parce qu'enfin il faut être courtois et ne pas vous ignorer mais vous faites pitié à force de tout comprendre de travers. Je vous l'ai dit cent fois, je ne parle pas votre langue, vous me lisez à l'envers, ce n'est pas votre faute, c'est la mienne. Le racisme latent, c'est pratique ça ! Quand il n'y a plus de racisme, quand on ne trouve plus une trace de racisme chez quelqu'un, le racisme devient latent. Il est là mais on ne le voit pas, imperceptible mais planqué comme un virus qui attend son heure. Toute votre vie, vous avez démontré par vos oeuvres, votre comportement, l'éducation donnée à vos enfants, vos femmes et vos enfants eux-mêmes, vos amis que vous étiez étranger à la notion de racisme, que non point ! Vous êtes un raciste latent ! Je n'aurais pas l'inélégance de suggérer ce qui est latent chez vous et qui se réveille fort souvent.

jef

La suite ? de nouvelles violences dans les banlieues ? un attentat ? autres ? avec NS comme président ? Les moments que nous vivons dans le monde vont nous amener où ? et que devons-nous faire en France et ailleurs ? Ces mouvements vont prendre de l'ampleur c'est logique ; sans réaction le pire est à venir. Et... vive la mondialisation !

Alex paulista

Rédigé par : Mary Preud'homme | 19 septembre 2012 à 17:34

Bien d'accord avec Mary, pour une fois.

Tant de condescendance... pouah pas glop. Quand je vois ça à gauche je me mets à préférer le "marche ou crève" de l'ultralibéralisme, qui au moins ne s'occupe pas de broyer le passé des gens pour les rendre conformes à la définition de la "grande culture" définie à Saint-Germain-des-Prés. Après traduction, bien entendu.

Se mettre à la place de l'autre, c'est pourtant un principe bien de chez nous.

RF à Mary Preud'homme

Mary,

Si vous voulez mon humble avis, il faut se méfier du père Reffait car il manie l'ironie avec une rare dextérité.

Donc, pour ne pas risquer de se ridiculiser parce qu'on a pris au sérieux un post qui ne l'était pas (ou l'inverse), le mieux est finalement de le lire (car il est toujours très intéressant), mais en même temps de s'abstenir de commenter ses posts.
Foi de RF.

anne-marie marson

@zefir

Il ne s'agit pas de respecter le liberté d'expression, il s'agit qu'on veut nous faire respecter l'islam comme religion, alors que le djihad n'a rien de religieux, mais tout de politique, comme le montrent les attaques ciblées contre les ambassades américaines. Je suis pour ma part très choquée de voir des civils porter des attributs religieux ostensibles, comme le voile ou le tchador, qui sert souvent à caler le téléphone portable, comme je l'ai vu dans le métro. Les islamistes veulent profiter du meilleur de la démocratie, voire l'attaquer de l'intérieur, mais ne risquent pas leur vie pour installer la démocratie chez eux. On l'a vu avec le printemps arabe. Parce qu'ils nous méprisent, veulent nous soumettre, pour ensuite nous dégager. Et s'il y a une crasse hypocrisie dans ce blog, ce sont bien vos propos.

RF à zefir

La religion chrétienne, tellement éprouvée en France par toutes les évolutions sociales et culturelles du pays, n'est plus rien et ne fait plus autorité.
Au mieux, être chrétien est étrange et suranné.
Au pire, les chrétiens sont caricaturés comme de vieux réactionnaires.

Voyez vous-même : la loi sur le mariage homo et sur l'homoparentalité sera votée d'ici quelques mois, faisant fi des protestations chrétiennes, en particulier catholiques. Et où sont les Juifs et les musulmans dans cette affaire ? On ne les entend pas beaucoup sur ces sujets importants de société. Sans vouloir dicter la conduite de quiconque, je crois que les musulmans qui veulent manifester samedi seraient certainement mieux inspirés de s'unir aux chrétiens pour combattre ce projet de loi, plutôt que de se focaliser sur ce film débile. Au lieu de se disputer sans cesse, les religions, pour une fois, pourraient faire cause commune pour faire valoir leur même vision de la famille. Ce serait une avancée spectaculaire, et peut-être le début d'une paix entre les religions.

Laurent Dingli

@zefir
Pourquoi les musulmans européens ou occidentaux seraient-ils comptables des agissements de ceux qui ont tué l’ambassadeur américain en Libye ?

Tiens donc ! Et pourquoi les Etats-Unis et l'Occident sont-ils jugés collectivement responsables d'un film provocateur ? Par ailleurs, l'affaire libyenne n'est pas la seule à intervenir dans la décision justifiée des autorités françaises. Mohamed Merah n'était pas libyen et les fanatiques libyens ne sont pas les seuls à poser des problèmes. Et puis, comme l'a rappelé mon ami sbriglia, mis à part quelques dingues anti-avortement aux Etats-Unis, les chrétiens ont rarement l'habitude de défendre ce qu'ils pensent être leur foi en semant la terreur, ce qui n'est pas tout à fait le cas de l'intégrisme violent musulman ; n'y voyez aucune partialité mais juste l'énonciation d'un fait : dans beaucoup de pays musulmans, les chrétiens sont harcelés, voire massacrés comme au Nigeria. Allez donc voir le visage de ces parents nigérians dont les enfants ont été découpés par centaines à la machette par de braves croyants (extrait JT FR2). Vous me parlez de la France, mais il ne vous a certainement pas échappé que les mouvements terroristes faisaient partie d'une nébuleuse internationale aux multiples ramifications.
Heureusement l'actualité nous accorde parfois quelques raisons d'espérer, exemple: l'issue de l'histoire de la jeune chrétienne pakistanaise qu'un imam faussaire et criminel a essayé en vain de piéger, m'a un peu rasséréné. Comme quoi, tout est possible, même au Pakistan ! Et puis, certains musulmans en ont marre de ces guignols barbus qui pensent leur imposer une dictature verte : exemple en Libye où des salafistes ont dynamité plusieurs monuments soufis. Manque de bol pour eux, l'une des tribus gardiennes de ses monuments n'a pas du tout apprécié la petite blague et a aussitôt tué quatre salafistes. Réjouissez-vous donc, les méthodes françaises sont plus douces.
Et puis, de grâce, arrêtez de jouer à l'éternelle victime, vous ne l'êtes pas, et ça devient franchement lassant. On connaît votre langage, c'était autrefois celui des communistes et des nazis, qui osaient crier à la démocratie bafouée avant de l'étrangler puis d'en jeter les vrais défenseurs dans des fosses communes.

Et pour finir, je ferai mienne la formule très simple utilisée par un diplomate, proche du gouvernement, à propos des intégristes du Mali: On ne discute pas avec ces gens-là, on les élimine. Clair, net, précis.

Camille @ Laurent Dingli

@ Laurent Dingli, 19 septembre à 16h42.

Vous savez bien que tout comme les journalistes danois en 2005, les journalistes de Charlie Hebdo ne sont pas en première ligne, car le danger réside d'abord dans les soulèvements populaires dus à l'indignation des foules.
Par mesure de précaution, la France demande la fermeture des ambassades, consulats et écoles françaises dans une vingtaine de pays musulmans vendredi prochain, jour de grande prière.

Trekker

@ Jean-Dominique Reffait

Vous avez excellemment synthétisé tant l'hypocrisie et l'imposture du multiculturalisme, que ce qu'est ou doit être l'assimilation. Votre "deviens un Français de souche", c'est s'inscrire dans la communauté nationale de destin et s'approprier son histoire. Ce droit à l'indifférence à l'autre, plus exactement ses origines ethnico-géographiques que vous revendiquez, c'est bien le meilleur et même le seul moyen d'éradiquer le racisme.

Ce que je ne comprends pas et là cela ne vise nullement vos propos, c'est ce renoncement voire ce refus d'une majorité de nos élites à l'assimilation. Alors que celle-ci était la règle jusque dans les années 60 / 70, et avait quand même bien fonctionné.

Les vagues d'émigrés des années 1900 / 20 originaires des pays de l'Est, culturellement-cultuellement-comportalement étaient quasi aussi éloignées de notre modèle de société et de nos valeurs que nos actuels émigrés venant d'outre-Méditerranée. Les ruraux pauvres polonais dont la seule référence était l'Eglise traditionaliste, et les juifs miséreux qui depuis des siècles vivaient dans des ghettos sous la férule du rabbinat ont alors été confrontés à des problèmes similaires en matière d'intégration puis d'assimilation lors de leur arrivée en France.

Certes on peut rétorquer que l'actuelle crise économique est le principal obstacle aux volontés d'assimilation, mais là c'est confondre un facteur aggravant avec une ou des causes. Dans la première moitié des années 30, une crise économique sévère sévissait en France et les "amortisseurs sociaux" étaient quasi inexistants au regard de ceux actuels. Pour autant ce contexte défavorable n'obéra pas le processus d'assimilation.

Vouloir transposer en France le modèle communautaire-multiculturaliste anglo-saxon et surtout US, relève d'une utopie qui fait fi de l'Histoire : chaque pays à la sienne propre. De plus ce modèle qui séduit certains est loin d'assurer une intégration réussie et l'épanouissement à toutes les communautés qui le composent. Sur ce sujet lire ou relire "Le destin des immigrés" d'Emmanuel Todd.

jicroiplu

Passion et raison ne font pas bon ménage, on le sait, mais à travers les commentaires, on voit bien que ce qu'on pointe du doigt, c'est l'Islam. Pas un mot sur les Russes, les Lituaniens, les Tchétchènes, pas même sur les Belges.
Or, l'Islam est l'ENNEMI de l'Occident, maintenant qu'il a pratiquement éradiqué le christianisme de l'Orient, réduit honteusement à quelques martyrs abandonnés évidemment, par les Etats laïques, mais aussi par la chrétienté. Comme la France a abandonné les Indiens français, les Harkis, et tant d'autres communautés qui ont cru en elle.
Les "jeunes des banlieues", puits électoral sans fond, objet de tous les reniements, ne sont pas vraiment en cause car ils sont connus, fichés, réductibles en cas de nécessité. La grande question c'est l'importation massive de capitaux venant de pays à forte dominante intégriste, le noyautage de notre société par des agents djihadistes qui se considèrent en guerre, et la récupération de populations surtout peureuses. La guerre est réelle, il faut perdre de vue cette idée que l'ISLAM EST UNE RELIGION, C'EST UNE CONVICTION POLITIQUE CONQUERANTE.
Qu'on greffe là-dessus des revendications sociales, humaines, tout ce qu'on voudra, c'est le jeu des politiques, toujours à l'affût d'un argument. Qu'une ministre fasse confectionner des textes ridicules qui affaiblissent l'esprit critique, parfait, les Français l'ont voulu, tant mieux pour eux. Mais, de grâce, qu'on sache au moins qu'une guerre est ouverte contre nous, comme le nazisme l'a fait et comme lui, il n'a aucune intention d'adhérer aux paroles de ses ambassadeurs doucereux, subtilement critiques. Que je sache, les Musulmans n'ont jamais renié leurs penseurs pro-nazis comme Savitri, alors que nous faisons les chochottes avec le propos d'une comédienne de série B.
Le texte de M. Jourde est très émouvant, plein d'une sensibilité ouverte et engagée de surcroît.
Illustrons par les contraires : épouser une femme musulmane en restant chrétien ne sera pas facile. Quand je dis une femme musulmane je ne parle pas de celles qui sont rattachées à une conviction originelle dont elles ont fait litière, mais d'une pratiquante.
Qui attaque les ambassades, torture le personnel diplomatique et tue l'emblème de l'inviolabilité des personnes, à part les Boxers chinois, il y a plus d'un siècle ? Uniquement les musulmans et au nom de l'Islam, c'est bien une guerre qui n'a pas de lois, pas de limites, un djihad.
Inutile de crier à l'islamophobie, il s'agit de rester dans un contexte de polémologie, pas de religion qui n'a rien à voir ici.
Curieusement, ce point de vue ne gêne pas l'intégration, pourvu qu'elle soit bien menée et conduite intuitu personae. D'ailleurs parle-t-on des Chinois, ou des asiatiques en général, pourtant très nombreux, très influents et très secrets ? Le seul problème, c'est l'Islam parce qu'il est perçu et conduit comme une machine de guerre, depuis les textes originels, si tant est qu'ils le soient.
Pour une fois, je trouve le gouvernement très droit dans ses bottes ; gendarmes apparemment bon enfant et derrière, 150 arrestations, c'est de la bonne police. Des interdictions fermes qui vont permettre, éventuellement, de passer à la répression forte, c'est de la vraie police. En contrepoint, un ministre des AE qui adopte un langage doux, patient, réprobateur, mais respectueux de la liberté, c'est le bon rôle.
Nous, citoyens, enfin, vous, devriez garder à l'esprit que la lâcheté gavée de vos grands-parents vous a conduits sous la botte et que, sans les Américains, vous y seriez encore, mais tout n'est pas encore dit.

Xavier NEBOUT

Vous allez dire que je suis de parti pris, mais JDR se trompe sur toute la ligne.
D’abord, il est faux de dire que dans une société donnée, il y a une culture donnée. Une société repose sur un contrat, et le contrat constitutionnel de la France ne fait aucune référence à une culture. On aurait d’ailleurs quelque mal à définir une culture.
Ensuite, il mélange racisme et culture que l’on peut lier à une religion ; une ethnie n'est pas une race.

Ceci dit sur le plan juridique, il se trompe aussi sur le plan humain, car croire que les immigrés africains ne puissent mettre notre culture en péril parce qu’illettrés est une grave illusion ou une vue de l’esprit.
L’homme est en effet ainsi fait qu’il n’a de cesse de chercher ses racines, et vouloir l’en couper ou les tenir pour négligeables relève d’une violence psychologique qui se traduira toujours par une autre violence, celle que nous vivons dans les banlieues. Il serait temps que la France cesse de se croire au-dessus de toutes les autres nations ayant des problèmes avec son immigration, en pensant, avec ses divines valeurs républicaines, détenir la solution par l’assimilation.
L’assimilation ne marche pas et ne marchera jamais. Il faut se résoudre à accepter des communautés de culture différente, et même à les encourager. C’est en permettant aux immigrés que l’on est obligés de garder de retrouver la fierté d’être ce qu’ils sont ainsi que de leurs racines, que l’on cessera d’en faire des révoltés.
Cette solution devrait en outre reconnaître un droit coutumier propre à chaque communauté, car comme je l’ai déjà dit x fois, il n’y a pas de droit communément admis sans philosophie du droit commune, et pas de philosophie du droit commune sans religion commune.
La problème très français, c’est que nous avons commis l’énorme bêtise que n’ont pas commise les autres, et qui est d’avoir séparé l’Eglise et l’Etat. Cela nous vaut d'ailleurs le mépris du monde musulman qui revient sur une laïcité contraire à la nature humaine - et nos grands esprits antiracistes gauchos de ne pas être loin pour cela de les prendre pour des races inférieures.

Pour faire une révolution de 1791-93, il a suffi d’une poignée de jeunes imbéciles. Mais pour s’en remettre, après avoir raté notre chance avec le Maréchal, il faudra longtemps, très longtemps, et une guerre civile risque fort d'intervenir avant.

Nordine

@ Pietri S

Depuis 89, on a légiféré contre le voile à l'école, contre la burqa, contre les prières dans la rue. Je ne vois pas dans les faits où a cédé la République. Je pense qu'au contraire il y a une vigilance trop accrue, ou mal orientée ou en tout cas contre-productive.

Frank THOMAS

L'époque, hélas, est à la censure.
Oh ! certes, on a le droit de tout dire, mais à condition - comme dans le fameux monologue de Figaro - de ne pas remettre en cause les dogmes en cours : développement durable, attitude "éco-responsable", respect des croyances, et tout ce bric-à-brac moralisateur dans lequel les esprits les mieux faits s'empêtrent.
Charlie Hebdo a évidemment bien fait de provoquer les fanatiques religieux.
La laïcité dans laquelle nous avons le privilège de vivre n'est pas un état naturel qui survivrait spontanément, sans qu'on le défende. Il faut en tester régulièrement l'efficacité pour le maintenir en forme.
Les bredouillis de Jacques Chirac expliquant que "certes il y a en France la liberté d'expression, mais qu'il y a des limites...", les pitoyables propos de Monsieur Ayrault appelant chacun à "mesurer sa responsabilité" ou les foireuses "mises au point" des "responsables" religieux catholiques, juifs et musulmans sont les diverses facettes d'une même réalité dangereuse et repoussante : la capitulation à peine voilée devant les oukases religieux.
Je suis athée, je respecte les croyants en tant que personnes, mais je revendique hautement le droit de me foutre de leurs dieux inventés, de leurs mythes grotesques et de leurs prophètes nauséabonds.

Nordine

@Jean-Dominique Reffait

"C'est ton talent qu'on attend, pas ta misère. Alors on t'aimera"
Vous octroyez un droit à l'indifférence un peu conditionné ?

zefir

Comment sait-on que ceux qui souhaitent manifester ce week-end sont violents ou qu'ils veulent se "lâcher contre la République française" ?

Les gens se permettent de donner des conseils et parfois carrément des ordres aux musulmans comme si ces derniers étaient des mineurs incapables de s'assumer. Depuis ce matin, j’entends et je lis des commentaires du genre "si vous voulez manifester, manifestez contre les excisions ou contre ceux qui posent des bombes", "n'en rajoutez pas", "faites fissa le ménage parmi vos extrémistes", etc. Jamais on ne tient ce type de propos à un catholique français sous prétexte que des chrétiens illuminés vivant dans d’autres contrées se conduisent mal (certains chrétiens américains qui incitent à la haine des musulmans par exemple). Pourquoi les musulmans européens ou occidentaux seraient-ils comptables des agissements de ceux qui ont tué l’ambassadeur américain en Libye ?

Personnellement, je me fiche de ce film (je n'ai même pas regardé les extraits sur youtube) je suis seulement frappée par la défense à géométrie variable de la liberté d'expression. Toujours la même crasse hypocrisie.

Mary Preud'homme

Commentaire de Jean-Dominique Reffait | 19 septembre 2012 à 00:22
---
J'ai rarement lu - en si peu de lignes - un tel ramassis de bêtises et de propos con-venus.
En tout cas voilà un texte (que nos nouveaux sophistes et censeurs du blog trouvent admirable !) mais qui est en réalité une parfaite illustration de ce qu'est le racisme latent.

Alex paulista

@ Yves BRUNO, JDR

Assimilation, modèle français de l'immigration, vous n'avez tous que ce mot-là à la bouche pour résoudre tous les maux de la société française.

Mais avez-vous songé une seconde à le remettre en cause ?

C'est quoi l'idéal de ce modèle au juste ? Les immigrés sous-qualifiés de première génération qui font le boulot que les Français rechignent à faire, des enfants qui grandissent au milieu des autres et idéalement qui perdent tout lien avec le pays d'origine de leurs parents. Si l'école marche bien, ils deviennent de bons petits français CSP+.

Toutes les restrictions à l'immigration vont dans le sens de ce modèle "idéal" : pour avoir un visa pour raisons familiales il vaut mieux
- parler déjà français avant de venir
- il FAUT ne plus avoir de liens avec son pays d'origine (c'est un comble d'exiger ça !)
- accepter de ne pas voir ses diplômes reconnus en France
- accepter de ne pas avoir le droit de travailler durant plusieurs années (ce qui est peu contraignant quand on fait des ménages)

Résultat:
La France n'accueille plus que des gens pauvres sous-qualifiés issus de ses ex-colonies francophones, qui travaillent au noir.
Un Américain (des USA) ou un Brésilien qualifié qui voudrait s'installer avec sa famille en France ne va jamais s'y éterniser : sa femme n'aura pas le droit d'y travailler, ses diplômes ne seront pas reconnus.
Quant aux tests de langue : je préfère un étranger qui ne parle pas français mais maîtrise bien sa propre langue car je sais qu'il apprendra le français de manière structurée. Alors que les tests actuels favorisent l'immigrant qui baragouine.

Si vous deviez immigrer dans un pays tiers parce que votre épouse s'y voit offrir un bon poste, accepteriez-vous
- de devoir faire des tests de langue avant même d'y poser le pied ?
- de rester plusieurs années sans droit de travailler ? Et même quand le délai est passé, de devoir passer vos nuits à la Préfecture pour y mendier des papiers ?
- si vous vous y plaisez et que vos enfants veulent prendre cette nationalité, qu'ils soient obligés de mentir et de dire qu'ils n'ont plus aucun lien avec la France ?

Je vous le dis, dans un tel pays vous ne tenez pas deux ans. C'est le cas de tous mes collègues américains qui ont tenté un poste à Paris, même en acceptant une baisse de salaire. Ils ont jeté l'éponge et ne reviennent à Paris que pour les vacances, quand ils ne sont pas dégoutés par l'expérience.
Moi, si je veux m'installer aux US, j'obtiens un visa L2 qui autorise ma femme à travailler. Pour les diplômes, la société américaine est plus pragmatique que la française. Le diplôme y est moins important que ce que vous savez faire.

Bref, le fameux "modèle français" que vous adulez est à revoir car il est aujourd'hui un filtre qui dissuade l'immigration qualifiée. C'est un filtre négatif, et la France n'a pas forcément besoin de main d'oeuvre non-qualifiée comme par le passé.
Il a vieilli, il est un peu "franchouillard".
Sans tout jeter il faut peut-être l'adapter.

Mary Preud'homme

Achille a écrit :
"Je ne pense pas que la provocation soit la meilleure solution pour lutter contre l’intégrisme, qu’il soit religieux ou idéologique.
Au contraire cette surenchère renforce l’intolérance et on en subit les effets tous les jours.
N’oublions pas qu’un croyant se sent profondément humilié lorsqu’on bafoue sa religion et son Dieu.
Cela est valable pour toutes les églises et pas seulement l’Islam."
---
Je partage tout à fait ce point de vue. J'ajoute que pour un croyant la foi fait partie de sa dignité.

Pietri S

Madame Ibn Ziaten, la mère du jeune militaire, la première victime de Mohamed Merah, a été interviewée par France 2. Ses propos bouleversants/poignants disaient tout ce que les politiques n'osent pas dire et la difficulté du problème.

Catoneo

Si l'on ne saurait lutter contre l'intégrisme musulman par les provocations blasphématoires, comment s'y prendra-t-on ?
Quand on voit le cirque politique du fichu scolaire, affaire minuscule, on se demande comment repousser la chariasation des familles et l'empreinte très marquée laissée par cette loi supérieure dans la vie publique. Au motif du "vivre ensemble" on passe de la tolérance à la contrainte par endroit.
Le problème n'est pas soluble en droit français ; par contre c'est aux musulmans eux-mêmes de le régler dare-dare, avant qu'ils ne subissent le contrecoup des provocations réciproques. Peut-être en shismatisant les salafistes pour les rejeter hors de la Communauté.
Ma langue au chat.

Laurent Dingli

@ Zefir,

Mais alors pourquoi interdit-on la manifestation des musulmans qui est prévue ce week-end ?

Parce que, contrairement aux intégristes violents, les journalistes de Charlie Hebdo n'ont pas l'habitude de se jeter avec une ceinture d'explosif sur des ambassades ou au milieu d'une foule composée de civils, hommes, femmes et enfants.

@ Camille,

Les premiers à risquer leur vie, ce sont les journalistes de Charlie Hebdo eux-mêmes.


@ Boris,

La thèse de Jean-Dominique Reffait, maintes fois développée, ne me convainc plus depuis plusieurs années, c'est-à-dire depuis que je sais qu'il voudrait supprimer tout contrôle aux frontières - cela me semble plus que contradictoire avec la volonté d'assimilation des populations d'origine étrangère et, pour tout dire, complètement fumeux. Mais, bon, JDR a peut-être évolué depuis lors. L'utopie était en gros la suivante : accueillons tout le monde sur le territoire et obligeons le petit Mohamed ou la petite Zhu Wen à s'appeler Jean-Marc et Nathalie, puis décrassons-les de leur ignorance originelle. Un vrai monde de rêve !

RF à zefir

"Mais alors pourquoi interdit-on la manifestation des musulmans qui est prévue ce week-end ?"

Les propos de notre Premier ministre se suffisent à eux-mêmes :
http://lci.tf1.fr/france/societe/film-anti-islam-la-manifestation-de-samedi-sera-interdite-7530746.html

Les musulmans n'ont pas besoin d'en rajouter. Si on a un peu d'empathie, on a compris leur indignation. Tout le monde sait que ce ne serait pas les plus modérés qui manifesteraient. Alors pourquoi insister et manifester encore ? Pour brûler des voitures ? Pour casser des vitrines et du flic ? Ah ! ça fait du bien de se lâcher contre la République française, mais ça ne résout rien.

zefir

Ca fait des années qu’on explique doctement aux musulmans occidentaux que la liberté d’expression exige qu’ils acceptent que leur religion, leur prophète, leurs convictions les plus intimes puissent être moqués, dénigrés, rabaissés. Soit !

Aujourd’hui, tout le monde est derrière Charlie Hebdo pour défendre leur liberté d’expression. On demande aux musulmans de s’adapter au nom de la liberté d’expression de la presse. OK !

Mais alors pourquoi interdit-on la manifestation des musulmans qui est prévue ce week-end ? Puisque la liberté d’expression exige de chacun d’accepter que ses convictions puissent être piétinées, pourquoi les médias et les responsables politiques font-ils tout un raffut sous prétexte que quelques dizaines de musulmans veulent manifester contre le film islamophobe ?

Peut-être est-il temps que les Français acceptent que certains d’entre eux puissent porter la barbe ou le voile. Pire, qu’ils osent manifester publiquement ainsi accoutrés. Si la majorité ne peut pas l’accepter eh bien qu’elle arrête d’expliquer aux musulmans en quoi consiste la liberté d’expression. Les musulmans ont compris. A la majorité de faire un effort.

Laurent Dingli

Bouleversant témoignage de Mme Latifa Ibn Ziaten, la mère d'Imad, assassiné par Mohamed Merah. C'est pour cette raison, entre autres, que je ne supporte pas que l'on criminalise l'Islam et que l'on fasse exprès de confondre, avec tant d'indécence, les victimes et leurs assassins ; ce devrait être une insulte à notre intelligence. Je crois aussi que nous devrions écouter la mise en garde de cette mère meurtrie.

Yves BRUNO

C'est le droit à l'indifférence qui éradique le racisme (JDR).

Oui, et je rajoute :

Droit à la différence : intégration des nouveaux arrivants (premières générations) qui sont imprégnés de leur culture d'origine et condamnés de fait au multiculturalisme.

Droit à l'indifférence : assimilation des générations suivantes nées en France ; l'erreur est de parler d'intégration pour des gens qui sont naturellement assimilés. L'assimilation est considérée à tort comme un déni de ses origines, et perçue comme un rejet du multiculturalisme, d'où l'usage exclusif du terme "intégration", synonyme de tolérance.

FC

J'ai l'impression que François Hollande joue à la roulette russe l'avenir de la France (et le sien propre aussi, sans doute, mais ça, c'est tout à fait accessoire) : la crise va s'arrêter en 2013, peut-être que oui, peut-être que non. Le droit de vote pour les étrangers hors UE, c'est mieux pour la vie démocratique de notre pays, peut-être que oui, peut-être que non. Ne pas parler de la question de l'identité de la France et des problématiques sous-jacentes c'est mieux, peut-être que oui, peut-être que non. La transition énergétique doit se faire, mais pas trop vite, peut-être qu'on trouvera d'autres solutions, peut-être que oui, peut-être que non, etc.
L'avenir dira si les paris sont gagnés ou perdus. S'ils sont gagnés, FH sera porté en triomphe. S'ils sont perdus... il sera trop tard. On a pourtant l'expérience du passé pour tous ces sujets de fond. Et le moins que l'on puisse dire au regard de quantités d'indicateurs, c'est que la situation ne s'améliore pas. La faute à la droite ? Ce serait trop beau et trop simple pour être vrai...

Camille

Penser, comme Pierre Jourde, que la liberté serait un remède à tout relève d'un idéalisme forcené.
A quoi mènera l'exercice de la liberté d'expression revendiquée par Charlie Hebdo, qui publie des caricatures du prophète ? Peut-être à des violences, des meurtres, des morts. Combien de morts déjà depuis les premières caricatures danoises en 2005, combien de morts ces derniers jours, suite aux manifestations contre le brûlot américain ?

Le fanatisme religieux islamiste pose problème, on ne le résoudra pas selon la méthode Charlie Hebdo qui confond la vie avec une corrida et agite un chiffon rouge.
Rien de courageux dans cette attitude d'ailleurs, style "au nom de mes principes, de la liberté d'expression, j'agite le chiffon, et ce n'est pas ma femme, ni mes enfants, ni mes frères et sœurs qui risquent de mourir, ce sont d'illustres inconnus dont je me fiche pas mal".
Condamner la provocation gratuite de Charlie Hebdo ne relève pas de la lâcheté. Il faut une attitude ferme devant tout abus généré par des pratiques religieuses, quelles qu'elles soient. Mais pour cela, il faut laisser faire le législateur, et la justice, et non pas une poignée de pseudo-intellectuels journalistes en mal de publicité.

Yves

@Yves 18 septembre 22. 19

J'ai involontairement propagé de fausses nouvelles en affirmant qu'on ne trouvait pas trace officielle de l'interdiction de la manifestation salafiste.
Or le Premier ministre a déclaré que "le rassemblement avait bien été interdit".
C'est à juste titre que Philippe Bilger l'a rappelé.
Dont acte. Qu'on veuille bien m'excuser.

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