Nous avons un ministre de l'Education nationale qui prend des risques : il pense et veut agir.
Il est allé jusqu'à affirmer son désir d'instaurer des cours de morale laïque du CP à la terminale.
Il a osé préciser son projet de la manière suivante. Il concernerait "la connaissance des règles de la société, du droit, du fonctionnement de la démocratie, mais aussi toutes les questions que l'on se pose sur le sens de l'existence humaine, sur le rapport à soi, aux autres, à ce qui fait une vie heureuse ou une vie bonne... La République doit enseigner sa vision de ce que sont les vertus et les vices, le bien et le mal, le juste et l'injuste".
Je sais bien ce qu'un esprit conservateur, avec sa manière de ne pas souhaiter rendre complexe ce qui est simple et choquant ce qui est naturel, a de limité mais je n'imaginais pas un seul instant, même dans notre modernité si singulière, que de tels propos susciteraient au mieux l'étonnement, au pire l'hostilité. C'était sans compter sur l'infinie puissance des coupeurs de morale en quatre !
De tous côtés des assauts ont été menés, politiques, médiatiques, philosophiques. Vincent Peillon s'était aventuré sur un terrain qu'il ne convient plus de fouler aujourd'hui car son appréhension pourrait laisser croire à une volonté quasiment passéiste, en tout cas à une indifférence à l'égard de ce mouvement qui prétend trouver sa vérité dans le seul fil du temps. Ce qui est présent est forcément légitime et tenter seulement de sauvegarder quelques pépites du passé relève d'un comportement réactionnaire.
Ainsi, en dépit de l'élégance intellectuelle dont Vincent Peillon a fait preuve à l'égard de son prédécesseur en le créditant de quelque mérite, Luc Chatel n'avait pas hésité auparavant (JDD) à dénoncer "l'effarante interview de Peillon: redressement intellectuel et moral, mot pour mot l'appel du maréchal Pétain le 25 juin 1940" (France Inter).
Cette charge est à la fois une honte et une bêtise.
Depuis que Luc Chatel, contre son ralliement à Jean-François Copé, a obtenu un poste clé auprès de ce dernier, il a aussi pris par contagion le sectarisme et l'outrance consubstantiels à sa nouvelle fonction. La référence au maréchal Pétain est toujours très rentable dans le combat politique : on croit disqualifier l'autre au nom d'une histoire sombre quand on se ridiculise soi-même.
D'autant plus qu'il faudrait cesser une bonne fois pour toutes de considérer que le vocabulaire et le langage indivis se gangrènent quand certains mots ont évidemment déjà été employés par Vichy. Bientôt seul le silence sera admissible pour ne pas être à tout moment taxé de "pétainiste". Le comble est que la droite d'aujourd'hui amplifie cette exploitation éhontée d'un passé déshonorant (Le Parisien, Le Monde).
Sur le plan médiatique -c'était prévisible tant les journalistes, de quelque bord qu'ils soient, sont toujours les premiers à présenter comme fatale et presque nécessaire une évolution pourtant regrettable de la société et des institutions qui la structurent -, l'enthousiasme ni même une simple adhésion n'ont été offerts à Vincent Peillon. De la condescendance négative à l'information sèche, nulle ouverture ni soutien explicite à cette avancée voulue par le ministre. Comme s'il y avait, pour tous les médias, une répugnance à valider un discours d'apparence régressive. Hors de question malheureusement d'en défendre les fondements valables tant la pensée conventionnelle et mécanique frappe fort et domine l'information !
Il est vrai qu'elle est sensiblement facilitée par les arguties philosophiques, clairement dilatoires, qui viennent brouiller le message ministériel pourtant limpide et acceptable.
Cette morale laïque que Vincent Peillon a si bien définie serait malaisée à enseigner parce qu'elle serait peu distincte d'une approche religieuse et que philosophiquement elle confondrait le juste et le bien. Plus gravement, la proposition du ministre relèverait "d'un projet autoritaire, totalement inadapté" (Libération). Que le laïque et le religieux, sur les principes élémentaires de la vie en société, se rejoignent parfois, notamment au sein d'une éthique à double face, quoi de plus incontestable mais qui n'altère en rien le caractère positif d'un enseignement de cette morale laïque dans sa définition civile ? Pour la philosophie, sans prétendre porter atteinte à ce qui éclaire la condition humaine et tient à une place privilégiée, on trouvera toujours des philosophes pour critiquer ce que la politique et l'action doivent avoir d'opératoire.
Un écueil et une chance, enfin.
Vincent Peillon est évidemment conscient du fait que la morale laïque, du CP à la terminale, n'aura de sens que si on n'encaserne pas les devoirs et les droits, le bien et le mal dans cette sphère particulière de l'école. On ne les enferme pas pour les oublier ailleurs. On les rappelle d'abord là où ils doivent être connus et appris. Pour l'avenir et l'âge adulte.
Cette morale, aussi brillamment et consciencieusement enseignée qu'elle soit, tournerait au désastre si la société toute entière et notamment dans son incarnation étatique n'était pas elle-même attentive à l'exemplarité et à la rectitude aussi bien personnelles que publiques. Qu'on se moque de la normalité du président de la République, tant qu'on voudra. Il n'empêche que le salut vertueux et le code de bonne conduite humaine ne seront légitimés en bas que s'ils sont respectés absolument en haut. La moindre distorsion, le plus petit hiatus entre l'élitisme et le pouvoir défaillants et la multitude comblée de leçons susciteront une déception démocratique, une chute éthique.
Vincent Peillon n'a pas dit un gros mot.
"Redressement intellectuel et moral", c'est vrai que cela suppose que le niveau intellectuel est bas (alors que les 80% de bacheliers viennent d'être atteints), que la morale est absente, ce qui est furieusement intéressant dans une majorité qui vient d'élire un Président, peu ou prou, sur ce critère "moral"...
Il en fait beaucoup, trop, le VP, il devrait faire sienne cette maxime apprise jadis par nos parents : "tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler"...
Rédigé par : francis | 12 septembre 2012 à 18:46
Vincent Peillon emploie l'expression "morale laïque".
C'est curieux, qu'entend-il par là ?
Comme l'a dit Mary dans son premier commentaire, pourquoi pas "morale tout court" ?
L'idée qu'il développe est séduisante, mais sans doute difficile et longue à mettre en oeuvre. Nous avons en effet déjà tout un arsenal : cours d'éducation civique, cours de philo, les enseignements de l'Histoire également, qui peuvent forger notre morale et nos repères. Et à l'intérieur d'un établissement, nous avons aussi le règlement intérieur qui dit comment on doit se comporter. Et en dehors, il y a les différentes religions et... les parents bien sûr.
Quant à la réaction de Luc Chatel, vous avez raison, elle est déplacée, dégradante, ridicule et stérile.
Rédigé par : RF @ PB | 11 septembre 2012 à 11:58
a) A propos d'Illumination, il faut se méfier des poussières sur la photocopieuse Marie, qui peuvent vous fabriquer en un rien de temps des milliers de petits FM.
b) Nico au Latran célébrant la supériorité des valeurs inculquées par les curés par rapport aux instituteurs laïcs, est-ce bien là les propos que l'on attend d'un frère maçon, même embusqué ?
c) Chacun sait Marie que l'on peut être dispensé de publier les bans dans certains cas. Renseignez-vous.
De même que nul n'ignore que Nicolas bien que catholique affirmé (baptisé, confirmé, marié une première fois à l'église) avait un grand-père maternel juif séfarade.
Et alors !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 septembre 2012 à 11:17
@Mary,
Si NS n'est pas franc-maçon, alors pourquoi a t-il utilisé leur signe sur différents courriers ?
Page 38 de la plainte contre Sarkozy par l’association « SOS Justice » vous avez les trois points, signe de la branche « Illuminati » !
http://www.dossiers-sos-justice.com/media/01/02/2500253830.pdf
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1504/Insolite/article/detail/670646/2009/02/05/La-signature-de-Sarkozy-qui-fait-couler-beaucoup-d-encre.dhtml
"Sans parler du Vatican qui l'avait consacré chanoine de Latran, ce qui serait une première pour un FM !"
Mary, NS se prétend « juif » donc, cette cérémonie n’était pour lui qu’une formalité, il a d'ailleurs passé son temps à regarder son téléphone, souvenez-vous !
C'était une première pour un divorcé ! JDR l’avait relevé en son temps !
Par ailleurs, selon le site suivant, NS se serait marié à l’Elysée sans publication préalable !
http://olivierbonnet.canalblog.com/archives/2008/02/02/7795013.html
Rédigé par : Marie | 10 septembre 2012 à 08:49
JDR
Vous avez raison, j'aurais dû préciser que si l'adjudant n'est pas seulement supérieur en grade, mais vénérable de la loge du régiment, il donnera des ordres au colonel, et cela même dans le cadre de ses fonctions.
Nous direz-vous le contraire, au lieu d'utiliser une pirouette ?
Je tiens pour ma part à ce sujet le témoignage direct d'un officier dont les fonctions l'ont amené à dire à un colonel d'aviation obéissant à un sergent chef, que s'il persistait à se laisser traiter comme un subordonné par ce sous sous-officier, il devrait en faire état dans son rapport d'activité.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 septembre 2012 à 22:44
@ Xavier Nebout
Jusqu'à la fin de la guerre d'Algérie, l'appartenance à la FM d'un certain nombre d'officiers supérieurs et généraux était avant tout propre à "La Coloniale". D'ailleurs les officiers généraux FM avaient quasiment tous fait une partie de leur carrière dans la Coloniale. Je confesse que j'ignore les causes et origines de ce tropisme maçonnique au sein de La Coloniale. Aux dires de certains, cette tradition FM coloniale aurait perduré dans les actuelles troupes de Marine, qui ont succédé en 1958 à l'ex-Coloniale.
Je ne sais actuellement, mais à l'époque de la Coloniale il n'était pas d'usage d'initier en FM un sous-officier. Le recrutement se faisait au niveau officier, et généralement au minimum à partir du garde capitaine ou commandant.
Quant à vos injures à l'encontre de feu le général Albert Merglen, je ne sais au nom de quel "savoir" ou / et compétences militaires avérées vous vous permettez ce genre d'infamie. Je vous conseille vivement de lire la courte biographie (bien trop courte à mon goût) que lui a consacrée un quotidien après son décès :
http://www.bienpublic.com/grand-dijon/2012/07/06/albert-merglen-engage-de-la-premiere-heure
Rédigé par : Trekker | 09 septembre 2012 à 22:36
@ Marie et Xavier Nebout
En ce qui concerne l'histoire bien réelle du fichage au début des années 1900, via le Grand Orient, des officiers qui allaient à la messe, je ne vois pas le rapport avec les comportements du Maréchal Pétain entre 1940 /44, et en quoi cela pourrait être une circonstance atténuante.
Quels que soient les arguments de ses auteurs, ce fichage était des plus scandaleux et le Grand Orient s'est alors abaissé à une manoeuvre pour le moins contradictoire avec son idéal. Mais pour autant il ne faut pas en exagérer les conséquences ultérieures, en matière de promotion des officiers généraux. Exemple, pendant la guerre 1914 / 18, le futur Maréchal Foch qui était franc-maçon a fait appel, pour composer son état-major, à des officiers non FM et profondément catholiques. Il l'a alors revendiqué face à certains "frères" qui s'en étonnaient ; pour lui le première critère de choix d'un collaborateur éminent était ses compétences et non ses convictions personnelles.
Autre exemple, le Général de Curières de Castelnau, qui fut un des fichés lorsqu'il était colonel au début 1900. Cela ne l'empêcha pas ultérieurement de devenir général et d'exercer d'importants commandement pendant la guerre 1914 / 18. Par contre son profond engagement catholique semble bien lui avoir fermé l'accès au titre de Maréchal alors qu'il le méritait.
Possible qu'entre 1900 / 1910, son fichage freina un peu la carrière de Pétain. Mais la raison principale de sa stagnation au grade de colonel pendant plus de dix ans est tout autre et bien connu. Il était un opposant résolu à la théorie de "l'offensive à outrance", qui était alors la doctrine officielle de l'état-major de l'armée de terre.
Rédigé par : Trekker | 09 septembre 2012 à 22:14
@Marie,
Vous enfoncez quelques portes ouvertes.
Votre référence à Bonaparte ne me surprend pas. J’imagine que vous en savez autant sur le personnage que sur les petites fiches de la franc-maçonnerie. Qui s’est très bien portée sous l’Empire d’ailleurs.
Rédigé par : Claude L | 09 septembre 2012 à 20:38
Il y a une morale et une seule traduite ensuite dans des modes et des valeurs qui peuvent s'opposer.
Si il y a une morale et une seule, Jean-Dominique Reffait, quelle est-elle et d'où sort-elle ?
Si elle est figée, par qui ?
Mouvante, qui entérine son évolution au point de la rendre unique ?
Rédigé par : MS | 09 septembre 2012 à 20:16
Chère Marie
Vous devriez relire l'interview de Sarkozy effectuée par radio Notre-Dame en 2007 où il avait déclaré sans ambages ne pas être franc-maçon, ni même avoir jamais songé adhérer à cette confrérie, mais que son souci en tant que futur président était de respecter toutes les croyances etc. dès lors qu'elles lui semblaient compatibles avec notre démocratie.
Version qui me paraît beaucoup plus fiable que celle que vous avancez, en nous renvoyant pour étayer vos allégations diffamantes à un lien farfelu dont on ne sait d'où il sort et qui fait sourire au sein de l'UMP où Nicolas n'est quand même pas un inconnu. Sans parler du Vatican qui l'avait consacré chanoine de Latran, ce qui serait une première pour un FM !
Allons Marie, soyez fair-play et reconnaissez simplement votre erreur, ce qui serait plus sage que de vous enfoncer en continuant à nous servir des absurdités.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 septembre 2012 à 19:22
@Mary
Un journaliste pensait sensiblement comme vous, comme quoi être agité cela vous colle aux basques !!!
http://www.trafic-justice.com/sitenet0/express/express442009.html
Rédigé par : Marie | 09 septembre 2012 à 18:33
@Xavier Nebout,
Tout à fait d'accord !
@Claude L,
Vous êtes formidable ! Petit rappel historique destiné également à Trekker ! Le scandale des fiches !
Sans doute êtes-vous francs-maçons ?
Cette franc-maçonnerie qui début 1900 tenait des fiches sur les officiers français, freinant ainsi leur carrière comme ce fut le cas pour Foch (le frère était jésuite) ou Pétain (catholique pratiquant) et propulsant des mauvais, disons les moins bons, comme Joffre… Fiches destinées aux Services du général André, ministre de la Guerre. Epoque du ministère Combes et de l’application de la loi de 1901 sur les congrégations. (Leurs écoles sont fermées et les congrégations expulsées de leurs couvents)
Pour Pétain sa fiche est édifiante : « Passé à l’Ecole de Guerre, inconnu, mais des rens. nouveaux et sérieux le donnent comme professant des idées nation. et cléricales ».
Le processus de diabolisation des idées nationales, et leur amalgame avec la tradition chrétienne, était déjà à l’œuvre !
Le cabinet militaire du général André transmet au Grand Orient de France les noms des officiers supérieurs et généraux dont on désire connaître la sensibilité politique ou religieuse ; dont Gallieni, Castelnau, Langle de Cary, Lanrezac, Fayolle, Maud’hui...
Pétain et les Allemands voir page 26
Général le Groignec
http://books.google.fr/books?id=LcY8H_nfQYQC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false
Les agents de renseignements sont priés d’établir des fiches individuelles répondant aux questions suivantes : « Attitude politique, opinions et pratiques religieuses, mode d’instruction des enfants ? Les intéressés ont-ils de la famille dans la localité ? Si oui, quelles sont leurs fréquentations ? »
A la date du 30 octobre 1903, 18 818 fiches ont été établies, alors que l’armée française comptait 27 000 officiers. La fidélité à la religion catholique est hautement répréhensible, mais la fréquentation du temple ou de la synagogue ne justifie pas les mêmes anathèmes.
Le Maréchal Pétain était de ceux (des officiers) qui n’admettaient pas l’intrusion dans l’armée de l’appareil du Grand Orient de France dont la politique, sous le couvert de la défense de la laïcité républicaine, vise d’une part à promouvoir les « libres penseurs » et les « vrais républicains », d’autre part à éliminer les « réactionnaires » et les « cléricaux ».
Souvent l’auteur d’une fiche n’hésite pas à conclure : « A ne pas ménager », « s’en débarrasser », « en purger l’Armée ». En revanche pour tout officier radical ou franc-maçon « libre penseur et gendre de libre penseur » « bon républicain, ne met jamais les pieds dans une église », « c’est un devoir pour les loges de demander sa nomination » !
« A mon avis, la franc-maçonnerie c’est assez souvent, pour bon nombre de ses adhérents, non pas une association de philosophe rationalistes ou idéalistes, quelle qu’en soit l’idéologie, mais plutôt une puissante société de secours mutuels. Fréquemment, il arrive que les officiers qui s’y inscrivent sont des arrivistes qui y voient un moyen de parvenir par-dessus leurs camarades. C’est pour cette raison que je me méfie d’eux »
P Pétain
« Vous ne savez donc pas que ces gens ne manquent pas une occasion pour nous jeter des peaux de bananes sous les pieds ? »
De Gaulle à Alain Peyrefitte qui avait accepté de donner une conférence au Grand Orient !
Le Maréchal et la France
Général Le Groignec
« Les responsables d’une politique militaire sont les hommes politiques… Qu’ils n’essaient pas de se décharger de leurs responsabilités sur les épaules des militaires.
Paul Reynaud
Une minorité combattante prêche ouvertement le désordre (…) J’ai le devoir de dénoncer cette campagne criminelle. (Pétain – 5 avril 1934 – Lettre au ministre de l’Education nationale)
Avant de se jouer sur les champs de bataille, les destinées d’un peuple s’élaborent sur les bancs de la classe et de l’amphithéâtre. (Pétain, dîner de la Revue des deux mondes, 15 décembre 1934)
Comment avez-vous osé déclarer la guerre dans cette situation ?
Pétain à Daladier – septembre 1939
« Nulle société ne peut exister sans morale. Il n’y a pas de bonne morale sans religion. Il n’y a donc que la religion qui donne à l’Etat un appui ferme et durable. Une société sans religion est comme un vaisseau sans boussole : un vaisseau dans cet état ne peut ni s’assurer de sa route, ni espérer d’entrer au port. »
Bonaparte
Rédigé par : Marie | 09 septembre 2012 à 18:30
Niet, tovarich Sylvain, la morale échappe évidemment à toute considération partisane et vous ne m'avez jamais lu me moquer de considérations morales parce qu'elle viendraient de droite. Ne confondez pas valeurs et morale : la morale agit sur un champ rétréci pour tout le monde, les valeurs agissent sur un champ plus large pour un groupe de personnes.
Ainsi confond-on valeurs chrétiennes et morale chrétienne : il n'y a pas de morale chrétienne, pas plus, comme je l'ai dit, de morale laïque. Il y a une morale et une seule traduite ensuite dans des modes et des valeurs qui peuvent s'opposer.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Sylvain | 09 septembre 2012 à 18:24
X. Nebout
"Dans la hiérarchie FM parallèle de l'armée, lorsque l'adjudant chef est plus gradé en FM que le colonel, l'adjudant chef donne des ordres au colonel"
... Et se fait cirer les rangers par l'amiral tout en se faisant amener les épouses de tous les capitaines de la garnison pour les violer sur un autel gothique puis, tous ensemble, ils égorgent des bébés en pissant sur la croix tandis que Lucifer apparaît dans un miroir sous les traits d'Ahmadinejab.
Encore, encore, cher Xavier ! Entre le coussin péteur et vous, c'est vous que je choisis pour égayer la fête !
Rédigé par : Jean-Dominique @ Xavier Nebout | 09 septembre 2012 à 18:16
Si je lis entre les lignes, et pas celle de Maginot, Xavier Nebout après ses diatribes anticommunistes et antimaçonniques va bientôt nous servir des "bandes de ploutocrates", si chère aux amis de son idole.
Il parle de ses contradicteurs concernant Pétain comme de personnes haineuses.
Parce qu'on est contre quelqu'un ou contre quelque chose il faut forcément éprouver de la haine ?
N'y a-t-il pas d'autres sentiments dans l'esprit humain pour montrer son opposition ?
Je pense que vous montrez là vos propres sentiments et rien d'autre.
C'est affligeant de bêtise et de méchanceté.
Rédigé par : Jacques | 09 septembre 2012 à 17:48
Non, cher JDR.
La morale n'est pas la raison, elle n'est ni universelle ni intemporelle, et toute tentative de la justifier rationnellement est vouée à l'échec.
Vous postulez comme une évidence une pensée qui a un siècle de retard et qui est toujours la seule enseignée en France. R. Girard a dû s'exiler pour être reconnu.
J'espère au contraire que V. Peillon saura enfin enseigner les bases de philosophie sociale, montrer les limites d'une approche telle que la vôtre à travers des paradoxes célèbres de théorie des jeux, enfin comment la société actuelle dépasse ces limites et ce qu'on veut dire par éthique.
Rédigé par : Alex paulista | 09 septembre 2012 à 16:38
Je propose de prendre le problème par un autre bout. Nous savons tous que Pétain a fait l’objet de controverses depuis une bonne soixantaine d’années. Par exemple, je ne vois pas que sur ce forum on propose de remplacer la statue de de Gaulle, à l’entrée des Champs, par celle du Maréchal. A fortiori, nul n’y fait l’apologie de Darnand ou de Touvier. Et pas grand-monde en France, quand même. Nous avons un peu balayé devant notre porte. Pas beaucoup, mais un peu.
Il n’en n’est pas de même dans d’autres pays : à ce que je sache, une ambiguïté sidérale flotte sur le Valle de los caidos, le pèlerinage de Predappio, la statue de Bandera à Lviv, les timbres à la gloire du letton Herberts Cukurs, les relents des Croix fléchées en Hongrie – ou des Codreanu et consorts en Roumanie. Je vous épargne l’Autriche…
Notez que charbonnier est maître chez lui, et qu’il n’y a rien à dire : mais il faut encore qu’on nous donne des leçons, y compris souvent sur la laïcité. Tant pis pour nous, remarquez : rien ne nous obligeait à formuler les droits de l’Homme et à répandre le code civil en Europe. Pour la diffusion de la loi de 1905 et du positivisme historique, il faudra sans doute attendre la prochaine ère glaciaire.
J’arrête, je sens qu’on va me parler des rues Lénine du 93. Quand même, personne ne s’en fait plus une gloire, à l’exception de quelques fossiles qui illustrent surtout les rubriques nécrologiques…
Rédigé par : Boris | 09 septembre 2012 à 16:04
Encore une précision qui va amuser les non initiés:
Dans la hiérarchie FM parallèle de l'armée, lorsque l'adjudant chef est plus gradé en FM que le colonel, l'adjudant chef donne des ordres au colonel, comme le faisaient les commissaires politiques dans l'armée rouge.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 septembre 2012 à 10:55
Précison sur ce qui précède:
Le noyautage de l'armée par la FM ne date pas de l'après guerre d'Algérie, mais de l'empire.
C'est la hiérarchie politique et occulte de l'armée, et justement, Pétain avait piétiné dans son grade de colonel pour ne pas être FM, et n'aurait probablement jamais été général si la guerre n'avait été déclarée.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 septembre 2012 à 10:40
Trekker
Marie me fait penser au lien qu'il peut y avoir entre le fait qu'un général se croit obligé de sortir un petit couplet d'absurdités antipétainistes pour introduire ses mémoires, et les franc-maçons. C'est que depuis les années d'après guerre d'Algérie, il serait quasiment impossible de passer général si on est pas franc-maçon.
Or, le Mal s'en était très justement pris aux FM.
Très justement, car après une ou plusieurs années de bizutage pendant lesquelles on y est incité de fait à ne plus avoir pour amis que des FM, puis de compagnon, pendant lesquelles on se fera des relations de tous bords, on a droit à la cérémonie du passage au grade de maître, avec dix, vingt, trente, voire cent maîtres avec force colliers, décorations et autres franfreluches, tous empreints d'amour et d'embrassades, avec à la clef, le serment de faire passer la fraternité des maîtres avant toute autre considération, et notamment légale.
Alors, effectivement, on devrait interdire une telle association de nature sectaire, et d'essence mafieuse.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 09 septembre 2012 à 10:30
On Reffait le match :
""V. Peillon n'a pas dit un gros mot mais un beau mot, celui qui fonde la civilisation.""
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 09 septembre 2012 à 00:08
....................................
C'est bien ce que je dis et répéte à longueur de blog :
Quand c'est un socialo qui prononce le mot morale, c'est divin, c'est beau, c'est majestueux, c'est magnifique, c'est poétique !
Prononcé par un droitier : c'est fasciste, réac, retour aux "Z'heures sombres", civilisation en danger, etc ad nauseam !
Merci d'être passé nous refaire un cours de morale cher M.Reffait !
Rédigé par : sylvain @ JD Reffait | 09 septembre 2012 à 09:19
@ Xavier Nebout
Relisez mon dernier commentaire, qui vous était destiné, et surtout les livres que je vous citais. Leurs auteurs ne font pas partie de ces historiens que vous qualifiez de médiatiques et pour lesquels vous n'avez que mépris. Hélas pour vous et votre adulation du Pétain des années 40, ces ex-officiers peu connus mais aux états de services remarquables sont bien plus durs à son encontre que les historiens que vous vilipendez.
Au sujet de cette imposture du PCF "parti des 75 000 fusillés", sans rien enlever à l'honnêteté et au courage de Michel Onfray pour l'avoir rappelé, cela fait des décennies que la démonstration de ce mensonge éhonté du PCF a été dénoncé et démontré par nombre d'historiens et associations d'ex-résistants non communistes.
Aveuglé par votre antigaullisme qui n'a d'égal que votre "pétainopholie", vous prêtez au général de Gaulle l'invention de cette légende du PCF. Je vous mets au défi de citer le moindre texte, discours ou écrit du général validant même de manière implicite cette légende communiste.
Celle-ci est une pure fabrication dès 1945 de la direction du PCF, cela afin entre autres de faire croire que les communistes furent les résistants les plus nombreux et combatifs. Et que les autres et notamment ceux qui revendiquaient leur allégeance au général de Gaulle *, n'étaient qu'une minorité n'ayant guère combattu.
* Le gaullisme des années 40 / 44 n'est pas exactement celui des années 47 / 50 (RPF), et encore moins celui d'après 1958 (UDR).
Cette imposture communiste, en dehors du PCF, ne fut colportée que par leurs compagnons de routes. D'ailleurs même les socialistes qui avaient été résistants n'eurent de cesse de s'opposer à cette réécriture mensongère de l'Histoire.
Rédigé par : Trekker | 09 septembre 2012 à 00:33
Je n'aurais personnellement pas accolé le terme "laïque" à la notion de morale et V. Peillon, philosophe, sait fort bien que la notion de morale est nécessairement universelle sans quoi elle n'est qu'une éthique circonstancielle, religieuse ou culturelle. La morale vaut pour tous, bretons ou papous, partout et toujours. Elle s'exprime ensuite selon des modes différents, le mode religieux en étant l'un des plus répandus mais pas le seul.
A ce détail près, je souscris pleinement au projet de V. Peillon. Je me demande d'ailleurs pourquoi et quand les cours de morale à l'école ont disparu. Je me souviens d'une maxime écrite au tableau et d'un moment passé à réfléchir sur le sujet après avoir recopié la phrase. J'aimais plutôt cet instant qui permettait de sortir de la mécanique strictement scolaire pour s'évader en esprit sur des chemins inhabituels. Je ne saurais dire ce que j'en ai retenu tant la construction morale d'un individu est le fruit de mille interventions éducatives volontaires ou fortuites. Mais ça ne faisait pas de mal.
La réintroduction de ce cours de morale à l'école, dans des zones où les parents sont au mieux absents quand ils ne sont pas eux-mêmes des tricheurs avec les règles collectives, ne peut qu'être utile. On nous rebat les oreilles avec la notion tarte-à-la-crème du "vivre ensemble" et ce sont ces mêmes promoteurs de ce poncif qui viendraient s'offusquer d'introduire la morale à l'école qui n'est rien d'autre que l'énoncé des principes communs de ce vivre-ensemble.
Luc Chatel ... Non, je n'ai pas le courage.
V. Peillon n'a pas dit un gros mot mais un beau mot, celui qui fonde la civilisation.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 09 septembre 2012 à 00:08
@ hameau dans les nuages
"je dirais que pour certains cela ne fait palombe d'un doute"
J'aime beaucoup votre boutade humoristique. Plus sérieusement il faut souligner que le député auteur de cette proposition de "recolombophiler", jusqu'alors n'a jamais participé aux travaux parlementaires sur les questions de défense. Sa seule "qualité" et qui explique probablement sa proposition, il est élu dans un département où cette tradition est vivace.
Cette information est également parue sur le blog de J-D Merchet :
http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/Un-depute-veut-relancer-les-pigeons-voyageurs-militaires_a717.html?com#comments
Je vous conseille de lire les commentaires sur cette proposition, en très grande majorité ils oscillent entre l'affligé et l'ironique. Lesdits commentateurs sont dans leur immense majorité des militaires d'actives, ou retraités.
Xavier Nebout nous dira que ces officiers, victimes du "lavage de cerveaux" gaullo-communiste, sont bien incapables d'apprécier la pertinence de la brillante analyse du Maréchal en juin 40 face au Président Lebrun !...
Rédigé par : Trekker | 09 septembre 2012 à 00:04
@Marie,
Vous avez raison, il est bon de savoir à qui on a affaire. Je vous suggère de proposer que les francs-maçons mettent une étoile à leur vêtement, qu’on puisse bien les reconnaître. Rose, le jaune ayant déjà servi, qu’on pourrait remettre à la mode d’ailleurs, puisque depuis la fin du XIXe siècle, ce sont les complots judéo-maçonniques que l’extrême droite fasciste française dénonçait. Si donc vous vous situez dans une vraie tradition, vos idées sur l’ennemi intérieur manquent un peu d’originalité.
Rédigé par : Claude L | 08 septembre 2012 à 22:57
Sarkozy, franc-maçon ? Vous nous la baillez bonne Marie !!! Sauf à le bâillonner les deux premières années, où les nouveaux venus n'ont pas droit à la parole durant les réunions, on ne voit guère comment il aurait réussi son initiation !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 septembre 2012 à 21:26
Trekker,
Malgré vos termes de "putch législatif" grotesques concernant le fait que la plupart des députés qui n'avaient pas voté les pleins pouvoirs au Mal l'avaient fait parce que selon eux, on ne lui en donnait encore pas assez, je me suis donné la peine d'aller faire connaissance du gal Merglen.
Et donc sur google, les premières lignes que j'ai extraites sont les suivantes:
"Conséquence directe du lamentable armistice franco-germano-italien du 25 juin 1940, Vichy s'était refusé à toute initiative de réorganisation militaire qui aurait pu compromettre sa politique servile de collaboration avec Hitler. Du 8 au 11 novembre 1942, quand les Anglo-Américains débarquèrent au Maroc et en Algérie, Vichy ordonna de s'y opposer par les armes. Le 10 novembre, on admit même, sans aucune réaction, le principe d'une invasion de la "zone libre" par l'armée allemande. Et, le vendredi 27 novembre 1942, les armées de terre et de l'air de l'"Etat français" du maréchal Pétain capitulèrent sans réaction devant le coup de force de la Wehrmacht allemande. Toutes les unités furent dissoutes ; les armements et matériels, canons, avions, véhicules, casernes, dépôts, bases terrestres et aériennes, furent livrés intacts à l'ennemi. Le même jour, la flotte de Haute-Mer se saborda sans combat et sans risques à Toulon."
Dans le genre, c'est un chef d'oeuvre ; il n'y a pas un mot là-dedans qui ne soit pas de la c.... à l'état pur.
Pour prendre le plus flagrant : notre flotte était désarmée de DCA conformément aux conventions d'armistice. Alors, déjà que sans couverture aérienne, même avec sa DCA elle aurait été massacrée par l'aviation allemande si elle était sortie, là personne n'en aurait réchappé.
Et d'une manière plus générale, en 1942, il aurait fallu se battre, mais avec quoi ? J'en ai pourtant lu beaucoup sur ce sujet, mais un crétin de cette envergure, j'avais pas encore vu.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 septembre 2012 à 21:10
@ Xavier Nebout
Je vous fais remarquer que le colonel Remy, résistant de la première heure et qui joua un rôle important est la seule figure de la Résistance qui après-guerre prendra la défense du Pétain des années 40 / 44.
Je n'éprouve aucune haine vis-à-vis du Maréchal Pétain, je tente seulement d'avoir une approche intellectuelle honnête à son encontre. La preuve en est dans mes divers commentaires où je fais bien la distinction entre le triste sire des années 40 et le grand chef militaire qu'il fut en 1914 / 18 : soucieux dans la limite du possible du contexte d'alors de limiter les pertes dans ses troupes, réorganisateur de l'armée de terre après les sanglants échecs de 1917, stratège et tacticien avisé, inventeur et concrétisateur d'une doctrine militaire novatrice qui permit la victoire à moindre coût entre 1917 /18.
Ce que je dis sur la nullité tant militaire que politique du Pétain des années 40 / 44, son goût immodéré du pouvoir qui l'a conduit à être un des principaux artisans du "putsch législatif" de juin 1940, l'emploi éhonté de son aura passé pour cautionner le régime issu de ce "putsch", et son cautionnement des pires errements de ce régime.
Si le témoignage de Laurent Eynac dans l'ouvrage de J-R Tournoux ne vous suffit pas, outre les travaux bien connus des historiens Paxton, Azéma, Ferro, Bedarrida, Delpierré de Bayac, etc., je vous conseille la lecture des mémoires - témoignages, plus précisément de leurs pages consacrées aux années 40 /42, des personnes suivantes.
Général Merglen "Novembre 1942 - La grande honte"
Colonel du Puy-Montbrun "L'honneur de la guerre"
Colonel Sassi "Opérations spéciales"
Au vu de leurs parcours, vous ne pourrez pas les taxer de néo communistes, ou propagandistes de gauche. Les trois étaient de jeunes lieutenants en 1940, et qui firent alors bien plus que leur devoir d'officiers. Leurs propos et analyses étayées sur nombre de faits hélas bien réels sont d'une extrême dureté à l'encontre du Pétain des années 40 et de ses séides.
Rédigé par : Trekker | 08 septembre 2012 à 13:14
A la réflexion, cette haine ambiante à l’encontre du Mal PETAIN mérite un détour.
En somme, il y a ceux qui savent et qui sont indignés de sa condamnation, les ignorants qui sont habités par la haine et les vendus au politiquement correct – les historiens médiatiques – qui disent ce qu’ils doivent dire pour vendre leurs livres et entrer à l’Académie, comme les politicards disent ce qu’il faut dire pour être élus.
Mais pourquoi donc cette haine aveugle capable de faire dire absolument n’importe quoi en s’accrochant à des insignifiances comme nous le voyons ici ?
Nous pouvons y trouver la source dans l’invention de la légende du PC résistant comme a su très bien la dénoncer Michel Onfray dans son université d’été. Ce PC aux soi-disant 75 000 fusillés alors qu’il y a eu en tout et pour tout quelques 4500 fusillés en France sous l’occupation, y compris évidemment tous ceux qui n’étaient pas communistes. Cette légende a été créée par de Gaulle à la Libération pour les besoin de son choix entre d’un côté les Américains, embrasser le maréchal et avoir un avenir politique incertain, d’un autre côté l’alliance avec les communistes en inventant leur légende de grands résistants, la condamnation du maréchal comme bouc émissaire, et un avenir politique dégagé – croyait-il. Mais cela lui a au moins permis qu’on ne rappelle pas ses exploits d’Abbeville et par là-même que c'est en plagiant le maréchal qu'il avait usurpé sa réputation de tacticien des chars.
S’il y a bien quelqu’un qui mérite l’appellation de triste sire dans l’histoire de notre pays, c’est de Gaulle.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 septembre 2012 à 11:16
@ Xavier Nebout
Et bien, disons qu'on lui a reproché la loi du 17 juillet 1940, excluant les Français nés de père étranger de la fonction publique ; le discours du 6 juin 1944 incitant à continuer la collaboration avec l'armée allemande ; et quelques menues babioles entre les deux.
Je sais, je sais : l'épée et le bouclier, les morts et les vivants, le vainqueur de Verdun, le maréchal aux liens. Si vous voulez...
Je pense que vous serez d'accord avec moi pour dire que la plaidoirie d'Isorni fut extraordinaire.
Rédigé par : Boris | 08 septembre 2012 à 10:52
@ trekker:
http://www.opex360.com/2012/08/24/un-depute-veut-plus-de-pigeons-dans-larmee/
en 2012 on se pose encore la question.
rourou! rourou !....
et si j'osais, je dirais que pour certains cela ne fait palombe d'un doute.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 septembre 2012 à 09:56
Ne sachant comment expier ma confusion entre le colonel Remy et le colonel Fabien - où avais-je la tête ? -, je vais vous citer le colonel Remy :
"Je suis fermement convaincu que si le procès du maréchal Pétain ne faisait que s'ouvrir à l'heure où j'écris, en cette veille de Pâques 1950, après une instruction conduite à la lueur de tous ces témoignages qui n'ont pas été entendus, avec l'aide de tous ces documents que le temps a révélé, l'illustre inculpé serait acquitté ..../... Ma conviction est que celui-ci, au prix d'un immense effort de très pure abnégation, a constamment tenté de faire ce qu'il pouvait dans les circonstances les plus difficiles et les plus ingrates, pour éviter le pire aux Français".
Et vous Trekker, Boris, les courageux anonymes, vous valez mieux que Gilbert Renault alias le "colonel Remy" ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 septembre 2012 à 09:52
Je suis contre l’enseignement de la « morale laïque » version Peillon, franc-maçon ! Les enfants sont trop malléables. Ce sont donc les parents qui doivent enseigner la morale à leurs enfants. Par contre, les politiques devraient prendre des cours de morale et d’éthique, cela ne leur ferait aucun mal ! Mais connaissent-ils seulement la différence entre le bien et le mal !
La franc-maçonnerie est infiltrée partout. Là où l’influence est un atout. Les parents sont en droit de savoir qui est franc-maçon. Enseignants, magistrats, avocats, médecins, industriels, politiques… Ces politiques eux-mêmes, qui au moment des élections, n’ont pas le courage d’informer les électeurs de quelle secte, ils sont adhérents ! Ah oui, c’est vrai ! C’est secret ! Et l’avouer pourrait coûter un siège ! Montebourg, Peillon, Valls, Sarkozy… le sont !
Rédigé par : Marie | 08 septembre 2012 à 09:18
Trekker
Au temps pour moi sur ma confusion avec le colonel REMY, ce qui n'enlève rien à mon argumentation.
Pour le reste, tout ce que vous dites ne repose sur rien.
Vous devriez vous demander d'où vient la haine que vous éprouvez pour lui, car vos propos sont manifestement haineux.
Elle est du même ordre que la haine du gauchiste envers les patrons, et relève de la perte d'esprit.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 septembre 2012 à 09:10
Boris,
Vilipender Pétain, ça pose l'intellectuel, mais lorsqu'il s'agit de dire au juste ce qu'on lui reproche, il n'y a plus personne - des généralités, des formules, du vent ; et le vent dit en latin, ce n’est encore que du vent la pédanterie en plus.
Alors tout ce que vous avez trouvé, c’est qu'il voulait "s'occuper" des instituteurs communistes ! Effectivement, des instituteurs communistes – c'est-à-dire qui manifestent leurs opinions pour qu’on le sache – devraient être expulsés de l’enseignement comme devraient l’être comme tous les fonctionnaires qui affichent une opinion politique.
Il est vrai que le communisme de 1934, c'était le top de la civilisation n'est-ce pas ? Et puis il n'allait pas tarder être celui du pacte germano-soviétique.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 septembre 2012 à 09:00
@ Xavier Nebout
" ....rien ne justifie que l'on fasse quelque reproche à cet homme, je dirais même ce saint homme..."
Votre saint homme avait pour le moins en 1940, certaines analyses dignes d'un comique-troupier !...
J-R Tournoux : Pétain et de Gaulle (édition Plon)
"À l’Élysée, le président de la République se tourne vers la haute autorité militaire que représente le maréchal.
- Enfin, monsieur le maréchal, comment expliquez-vous cette débâcle sans précédent ?
M. Albert Lebrun vient ainsi de poser la question clé. Nous devenons encore plus attentifs.Tout le problème stratégique de la guerre est posé à travers la question. Et j’ai dans l’oreille la réponse du maréchal.
- Peut-être a-t-on trop développé les transmissions électriques. Elles ont été coupées. Peut-être avons-nous renoncé trop vite aux colombophiles et aux pigeons voyageurs. Peut-être faudrait-il disposer à l’arrière, d’un pigeonnier grâce auquel le Grand Quartier général resterait en communication permanente.
Nous nous regardons suffoqués.
Laurent-Eynac."
Rédigé par : Trekker | 08 septembre 2012 à 01:51
@ Xavier Nebout
"Un résistant comme le "colonel Fabien" n'aura jamais cessé de dénoncer l'injustice dont il a été victime"
Je serais curieux de savoir sur quoi repose votre affirmation. Je vous signale que le colonel Fabien est mort le 27 décembre 1944 à proximité de Mulhouse en examinant ou tentant de désamorcer une mine. A cette date le Maréchal Pétain et sa "cour Mérovingienne" (dixit l'historien Delpierré de Bayac) étaient réfugiés en Allemagne à Sigmaringen. Il n'était donc pas encore emprisonné, et l'instruction précédant son procès n'avait pas débuté.
Ce n'est que le 26 avril 1945 qu'il sera remis aux autorités françaises par les Suisses, et son procès débuta le 23 juillet. A vous lire le Colonel Fabien, tel un nouveau Lazare, serait sorti de sa tombe pour prendre la défense du Maréchal. Bigre vous nous apprenez un miracle, non pas christique mais lénino-stalinien !...
Même si le Colonel Fabien avait été encore en vie, ou avait ressuscité si on se réfère à votre révélation, je doute beaucoup qu'il aurait pris la défense du Maréchal. En fidèle militant communiste totalement dévoué au PCF et à Jacques Duclos, il aurait plutôt demandé qu'on le fusille séance tenante.
Si vous doutez de mon "uchronie", relisez la presse communiste des années 45 et le parcours du colonel Fabien.
Pour ce qui du politicien en mal de pouvoir qu'était devenu le Maréchal Pétain dans le milieu des années 30 et 40, Boris vous a déjà répondu précisément. A la décharge du Maréchal des années 40, on peut lui concéder aisément son âge avancé et sa totale déconnexion depuis la fin des années 20 avec les réalités politiques et militaires du moment.
Si le régime qu'il a cautionné et promu au travers de son aura passée n'avait pas participé à tant d'actes criminels, initié certains et ne s'était pas tant vautré dans la trahison, son équipée politique des années 40 relèverait du pitoyable : un vieillard mu par ses rancoeurs et ses illusions passéistes, saisi non par le démon de midi mais par celui du pouvoir.
Rédigé par : Trekker | 08 septembre 2012 à 00:58
@ Catherine JACOB
A l’aide de quoi, je ne sais : dans la réalité scolaire, c’est de plus en plus difficile. Disons donc au nom d’Alain, qui enseignait l’obéissance ; ou, de manière moins noble, au nom de la circulaire ad hoc.
Pour ce qui est de la virtus romana, de Mucius Scaevola, Regulus et alii, ils sont morts depuis longtemps. Quant à César, il a su prouver sa conception de la virtus à partir des pirates ciliciens. Et pourtant, il y avait en lui plusieurs Marius.
Homo sum: humani nil a me alienum puto. Sauf peut-être la linguistique latine…
Rédigé par : Boris | 07 septembre 2012 à 23:02
@ Xavier Nebout
"Le Mal PETAIN "un politicien en mal de pouvoir ". Strictement rien ne peut vous permettre de dire cela".
Pas grand-chose, effectivement, si l'on écarte les appréciations des Mémoires de guerre de l'ancien nègre, et quelques autres babioles d'auteurs divers, d’ailleurs gauchistes ou rastaquouères, du genre Paxton, Azéma et Ferro. Rien du tout, évidemment, si on lit Isorni et les autres hagiographes. Ceci sans déprécier l’admirable plaidoirie du procès de 45 – sans aucune ironie. Je pense d’ailleurs que le barreau tout entier partage cette opinion.
Donc, rien, rien du tout. Sauf peut-être : "Je prendrais volontiers l'Education Nationale avec la Guerre. Je m'occuperais des instituteurs communistes !". Il me semble que c'est du Maréchal himself, en 1934, lors de l'investiture du gouvernement Doumergue.
Si vous voulez être crédible, Xavier Nebout, dites que Pétain est supérieur à Nivelle ou à Mangin, c'est acté et c’est déjà ça.
Et puis, le dernier jugement de Mon Général, c'est quand même pas mal, même Richelieu n'a guère eu mieux : "Trop fier pour l’intrigue, trop fort pour la médiocrité, trop ambitieux pour être arriviste, il nourrissait en sa solitude une passion de dominer, longuement durcie par la conscience de sa propre valeur, les traverses rencontrées, le mépris qu’il avait des autres".
Requiescat in pace - mais pas à Verdun.
Rédigé par : Boris | 07 septembre 2012 à 21:23
@ Xavier NEBOUT
Je ne sais pas si je suis un ignorant mais vous êtes un cuistre c'est certain.
Alors comme cela on est ignorant parce qu'on ne partage pas vos idées ?
Vous par contre vous détenez la Vérité absolue en terme de connaissance et compréhension de l'histoire ?
Sincères félicitations cher monsieur.
Désolé mais en 40 le sieur Pétain n'était pas vénéré de tous, sa milice a même fait déporter mon oncle, je pense qu'ils n'avaient pas les même valeurs.
Je pense que dans ces époques nous n'aurions pas été du même camp, mais peut-être est-ce que je me trompe.
Revenant de la Première Guerre mondiale après avoir envoyé au carnage des malheureux pour défendre un ordre moral dépassé, complètement aux ordres des milieux militaires et militaro-industriels, je ne trouve pas cela digne de vénération.
Qu'il fut moins boucher que Nivelle n'enlève rien au fait qu'il fut lui aussi un boucher.
Rédigé par : Jacques | 07 septembre 2012 à 20:50
@ Boris | 06 septembre 2012 à 23:51
"Bien évidemment, la morale et la laïcité sont des choses importantes. Il faut les répandre"
à l'aide de quoi?
Ceci dit vous avez raison. C'était même là de mon temps, si je ne m'abuse, un exemple de grammaire latine : docenda est virtūs ou quelque chose dans ce goût là.
Soit La vertu est à enseigner, cette virtūs dont le sens premier est le courage, vertu par excellence du vir, l'homme au sens de la force et la qualité.
Pourtant celle que nous visons aujourd'hui est plutôt celle de homō, l'être né de la terre sans distinction de sexe, par opposition aux dieux qui sont célestes, pour lequel le courage ne réside pas obligatoirement dans les rodomontades.
Rédigé par : Catherine JACOB@ Boris | 07 septembre 2012 à 20:24
@ Denis Monod-Broca
Si la morale laïque impose d'aimer son prochain, je ne vous suis pas.
Elle me demande seulement de ne pas le tuer et de respecter ses biens et sa personne. Elle ne doit pas gérer mes antipathies et mes sympathies.
Rédigé par : Perplexe-gb | 07 septembre 2012 à 20:15
@ Yves BRUNO
""Eloge de la morale laïque, comprendre, et là je vais dire un gros mot, morale athée.""
Bientôt, le Culte de la Déesse Raison et de l'Être Suprême...!!!
Rédigé par : Tipaza | 07 septembre 2012 à 19:15
Oui, c'est vrai, Sylvain a raison de dénoncer la gauche de l'opposition 2007/2012, période très difficile à vivre pour un homme de gauche honnête, mais Sylvain est un âne, hi-han, hi-han... même pas besoin de démonstration puisqu'il le fait exprès. Quand c'est drôle ça va, mais pour les habitués du blog comme moi, même si je ne commente plus que par friction... le rire n'est plus au rendez-vous, lire Sylvain en ce moment est un signe d'ennui profond...
Vous allez me dire : "il doit s'ennuyer ce Herman ?", et je répondrai juste que je ne l'ai pas lu...
Ceci étant, ne soyez pas si triste, cher Philippe, vous avez un Lionnel Lucas dans votre camp et je suis très heureux de l'entendre parler du gouvernement avec honnêteté. Mais combien de Lucas pour 50 Copé(c) ?...
Rédigé par : Herman | 07 septembre 2012 à 18:39
Trekker
Le Mal PETAIN "un politicien en mal de pouvoir ".
Strictement rien ne peut vous permettre de dire cela, comme strictement rien ne justifie que l'on fasse quelque reproche à cet homme, je dirais même ce saint homme qui a vécu comme chef de l'Etat avec le confort d'un petit fonctionnaire.
Son procès est la pire infamie que la France ait commise dans le beau style de 1793 avec l'hypocrisie en plus, et les insultes à sa mémoire relèvent de la lâcheté lamentable de ceux qui hurlent avec les loups sans savoir pourquoi.
L'armistice était non seulement inévitable, mais fut une réussite. La révolution nationale fut une bouffée d'air frais. Pour le reste, il a fait ce qu'il a pu avec ce qu'il avait et ceux qu'il avait. Un résistant comme le "colonel Fabien" n'aura jamais cessé de dénoncer l'injustice dont il a été victime, et les juifs eux-mêmes l'ont remercié d'avoir si bien su limiter les dégâts.
Vous affirmez souvent des choses sans savoir, Trekker, et sous le couvert de l'anonymat, s'attaquer aux personnes est nauséabond.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 septembre 2012 à 17:54
Qualifier la proposition de Vincent Peillon "d'avancée" est une rigolade. Ils sont bien loin de la réalité des classes et des élèves, ceux qui applaudissent à ce genre de projet. Ce qui compte finalement, c'est la morale en action. Si le passage de la théorie à la pratique allait de soi, ce serait trop beau. Regardez un peu ce qu'il reste des cours de philosophie de terminale auprès des étudiants de première année : quasi rien, et il en va de même pour beaucoup de contenus laborieusement enseignés pendant plusieurs années.
Quand un ministre fait ce genre d'annonces, c'est qu'il n'a pas grand-chose à proposer ou qu'il veut faire diversion. Que les comportements de ces politiques donneurs de leçons commencent par s'assainir : exit la mauvaise foi, les mensonges, le mépris et la haine des adversaires, les noms d'oiseau, le chahut à l'Assemblée nationale, les petits arrangements entre amis, les pressions pour conforter son pouvoir et en tirer des avantages indus, les coups bas, les trahisons, les tournages de veste, etc.
Je crois que les enseignants font déjà ce qu'ils peuvent en matière d'éducation dans le quotidien de leurs établissements, ils y ont intérêt d'ailleurs car ce sont eux les premiers qui sont au front des incivilités, des violences, des tensions dans l'institution scolaire.
On pourrait peut-être penser faire une expérimentation préalable : confier l'enseignement de la morale aux profs de philo (qui sont pour le moment des privilégiés enseignant exclusivement en terminale) et envoyer le professeur Peillon faire un test dans un collège difficile (là où le besoin est a priori le plus criant) pour voir comment sont reçus ses cours de morale.
Voilà bien une idée d'intellectuel, plus intéressé par le maniement des concepts que par la réflexion pragmatique. A moins qu'il ne s'agisse que de remplir le vide, pressé d'agir qu'est ce gouvernement qui commence à s'agiter.
Rédigé par : FC | 07 septembre 2012 à 17:48
Xavier Nebout subit toute la haine de ceux dont papa avait les mains moites en 40...
Où était papa en juin 40 ?
Posez-vous la question.
Rédigé par : Savonarole | 07 septembre 2012 à 17:35
Ce crétin de Chatel va finir par nous rendre Pétain et Xavier Nebout sympathiques.
Il est fort.
AO
Peillon-Sacrilège : Rédigé par : Savonarole | 06 septembre 2012 à 17:23
j'adore !
Rédigé par : oursivi | 07 septembre 2012 à 17:25
Monsieur Bilger, si vous ne comprenez pas ce que signifie "morale laïque", vous êtes soit dépourvu de culture, soit un tartuffe franc-maçon comme Peillon.
Quant à l'autre qui ose traiter un ayatollah maçon comme Peillon de Pétain, c'est un spectacle qui serait risible s'il n'était pas si triste, vu la situation du pays qui va vers sa nouvelle défaite de 1940...
Rédigé par : Reynardt | 07 septembre 2012 à 16:55
@ Perplexe-gb
"La morale enseignée à l'école. Cela veut-il dire aimer son prochain ? Ce qui relève alors de la religion. Je préférais le vivre ensemble qui est plus proche du savoir-vivre."
Aimer son prochain est le principe de base de la morale. Le fait d'affubler du qualificatif de "religieux" ce principe lui ferait-il perdre toute pertinence ? Certainement pas ! Ou bien alors, il n'y a plus qu'à tirer l'échelle...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 07 septembre 2012 à 13:41