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06 octobre 2012

Commentaires

Yves BRUNO

De l'usage de la bien-pensance contre tous les modes de pensée qui pourraient conduire au pire ; contrer la bien-pensance en rappelant que l'excès de son usage peut conduire au pire.
Combats homériques d'une société en mal d'injustices flagrantes, qui se fait peur à peu de frais, et qui tente par tous moyens de détecter les prémisses du désastre.

Claude Soula pose finalement la question qui nous préoccupe tous, mais l'erreur serait de la réduire au champ de la civilisation ; le pire peut arriver avec ou sans "Mein Kampf" ; c'est une certitude acquise, mais qui nous ramène au point de départ, la barbarie peut trouver sa source dans l'ignorance ou la connaissance.

Il faut donc chercher ailleurs les éléments annonciateurs du désastre, trouver les points communs permettant une détection préventive ; mais sur ce point nous n'avons pas de certitudes, et nous nous affrontons régulièrement à coup de procès d'intentions maladroits et futiles.

Pourtant un tronc commun, ou plutôt une opposition entre deux concepts peuvent être observés dans tous les cas : stigmatisation et sacralisation ; c'est toujours au nom d'une cause ou d'un être supérieur que l'on se donne le droit légitime d'éliminer ce qui pourrait mettre en danger l'être ou la cause.

A priori la prévention semble facile, l'incitation à la haine serait une ficelle grossière qui n'échapperait pas à notre société vigilante ; et pourtant la stigmatisation peut prendre des chemins pavés de bonnes intentions, une victime par exemple, ne stigmatise pas mais dénonce.
Et si on la sacralise, on peut basculer insidieusement de la dénonciation légitime à la stigmatisation - l'Histoire est pleine de bourreaux ex-victimes.

Qui aujourd'hui a le profil le plus proche de la victime dénonciatrice de multiples injustices, et qui sacralisée, ne rencontre aucune opposition ?

Alex paulista

@ zefir

Je comprends ce que vous voulez dire, mais si on pousse ce raisonnement au bout il n'y a que les juifs qui peuvent critiquer les juifs, les musulmans qui peuvent critiquer les musulmans, les noirs qui peuvent parler des noirs et ainsi de suite.
Ce n'est pas très satisfaisant intellectuellement.

zefir

Bonsoir FC,

Les prétendus briseurs de tabous se font contrer par des gens qui ont eux-mêmes des préjugés sur l’Islam et les musulmans. Je ne veux pas citer de noms mais j’estime que la gauche (les socialistes) et l’extrême gauche (les communistes notamment) sont aussi islamophobes que la droite républicaine et la droite décomplexée. Seulement, ils ne peuvent pas étaler leurs préjugés aussi clairement que nos fameux briseurs de tabous. Par idéologie et sans doute aussi par hypocrisie. Mais personne n’est dupe : ni les Français qui ont peur de l’islam, ni les musulmans.

Pour parler d’islam, pour contredire les islamophobes, il faut d’abord donner la parole aux musulmans. Mais pas uniquement aux musulmans culturels ou athées comme Malek Boutih dont le discours est ultra républicain et assimilationniste mais aux musulmans pratiquants qui ont une bonne connaissance de leur religion et qui sont apaisés (la religion apaise normalement).

Ceux-là, on ne les voit jamais sur les plateaux de télé, pourtant eux seuls pourront guérir les Français de la peur de l’Islam. Au lieu de laisser la parole à ces musulmans pratiquants respectueux de la République on ne parle que des jeunes exaltés qui ont des comptes à régler avec la France et pour qui l’islam n’est qu’un moyen et non un but.

Alex paulista

@ zenblabla

Attention à ne pas vous perdre dans vos représentations.

En lien, une bonne reproduction choisie pour vous. Ne condamnez pas sans écouter !

RF

Zefir,

La liberté d'expression existe bel et bien et les briseurs de tabou que vous désignez ont chacun des contradicteurs bien identifiés.
Robert Ménard se fait contrer par Claude Soula.
Sur i-Télé, Eric Zemmour croise le fer avec Nicolas Domenach (Marianne).
JF Copé est contredit par le gouvernement, par l'ensemble de la majorité, et même à l'intérieur de son propre camp (François Baroin par exemple).
Preuve est donc faite que la liberté d'expression s'équilibre d'elle-même, et qu'elle n'a pas besoin d'être règlementée plus que cela (de toutes façons les excès et les outrages sont réprimables et réprimés).

Quant à Diam's, je la préfère maintenant à avant. Au moins ce n'est plus le garçon manqué qui nous cassait les oreilles. Et puis, à partir du moment où elle ne tombe pas dans le prosélytisme, tout va bien.

Vous vous inquiétez de la montée islamophobe et xénophobe et vous faites bien.

Mais moi, voyez-vous, c'est plutôt le déluge de feu pendant la campagne 2012 à l'encontre d'UN SEUL homme, LA cible, l'homme à détruire, qui m'a vraiment écoeuré. Lynchage pur et dur, de grande ampleur et à un degré jamais atteint en France.
Je ne m'en suis toujours pas remis, et je mettrai beaucoup de temps à m'en remettre. Non pas tant parce que cet homme fut Nicolas Sarkozy, mais plutôt que ce fut l'acharnement de tous contre un ÊTRE HUMAIN. Rappelons-nous les unes de la presse, les caricatures, sans compter les phrases assassines entendues ici et là par le staff du grand favori quand ce n'était pas le grand favori lui-même qui actionnait la guillotine.
En France, on ne tolèrerait pas qu'un quidam étranger, un homosexuel ou un musulman soit traité de la façon dont NS a été traité. Même les bêtes à l'abattoir sont traitées plus dignement. Pour moi, notre président actuel, toute sa clique et tous les médias, portent sur la conscience un énorme poids d'inhumanité et d'immoralité publique. Alors maintenant on peut bavasser des heures sur la liberté d'expression, aujourd'hui ce qu'on entend et ce qu'on lit me semble plutôt tiède en comparaison.

zenblabla

@Alex paulista
...comment est-ce que je pourrais être plus désolé encore que vous???
...que vous mettez en avance des causes pour "votre" fatigue, alors que seulement "ma" fatigue, avec le temps autrement motivée par le simple avancement du temps, ainsi que j'ai pu le comprendre en vous lisant ici, s'il fallait vous suivre si cela ne ne comptait pas, en tout cas pas en l'ignorance de vos assentiments quant aux algorithmes qui vous ont fait, malgré votre attachement à la France toujours sensible, à moins que vous ne me prouviez l'inverse, alors ne pas avoir à mettre aux orties les mathématiciens que vous omettez d'évidence d'avoir à dire, ceux qui ont rendu grâce à votre fatuité...

ETC, @Alex paulista...
Vous m'avez ici dit bien trop de bêtises, et bravo si elles passent, tant pis si vous y croyez...
L'arrogance des acheteurs d'euros et inversement vendeurs de dollars, mérite du calme !

zenblabla

@M. Soula

...mais en outre, et pas encore enfin, comment allez-vous savoir, sans encore évoquer pouvoir, devoir, vouloir et quand même savoir, expliquer ici votre invective, pas en devers notre hôte, mais envers moi, étant seulement genré comme stupide pour suivre équivalent en blog suivant "vouloir, pouvoir, savoir, valoir, devoir...", devoir étant tout au bout, tandis que valoir paraît avec vous pouvoir se dire qui vaille et qui alors qui vaille ?
J'ose pas encore "vaudrait"!!!, comme entre nous...

Merci de rencontrer, ici, en attendant..., simplement dire.

Cactus rebondissant sur Mary Preud'homme qui rebondissait déjà sur le commentaire d'Anne-Marie Marson)

Oui Dame Mary (qui rebondissait là si je vous ai bien lue) :
exprimons-nous !
(là j'écope mes ho !)

calamity jane

anne-marie marson,

Madame,
"le bourrage de crâne des faibles d'esprit de l'Islam"...
Vous êtes certainement "vierge" de tout endoctrinement en général et de baptême en particulier ! Aussi, voulez-vous être aimable de considérer les êtres humains
vivant sur cette terre comme étant vos égaux et non vos inférieurs. Il ne me semble pas que la solution soit dans le
dénigrement ou encore une espèce de certitude consistant à s'extraire des lois basiques de la connaissance humaine.

C'est leur histoire, leur prophète et il vécut dans la partie du monde où ils sont nés. Voudriez-vous recommencer certains conflits trimballés pour cause de croyances ? D'autant que pour aujourd'hui ces personnes vivent ailleurs (pour nombre en France) et peuvent donc par elles-mêmes faire des choix et/ou poser des questionnements.
Au-delà c'est du domaine politique et là, précisément, qui peut se vanter d'en connaître les arcanes, pour le sujet dont on discute ?

Mary Preud'homme (pour rebondir sur le commentaire d'Anne-Marie Marson)

A propos de liberté d’expression, nous venons d’en avoir une belle illustration avec l’anecdote (manifestement exacte) rapportée par JF Copé et qui a valu à ce dernier de se faire accuser de racisme par les apôtres de la bien-pensance. D’où il ressortirait d’après nos socialistes indignés à rebours que la faute serait le fait du gamin (1) qui se serait rendu coupable de provocation en mangeant pendant le (saint) Ramadan sous le nez d‘un pieux musulman. Sans doute ce que Copé (pour s’en tenir à la langue de bois) aurait dû faire remarquer aux parents de l’enfant qui se sont insurgés contre de tels agissements, plutôt que de les soutenir en dénonçant publiquement ce genre d'abus, qui même venant d‘une minorité de fondamentalistes musulmans, n'en est pas moins intolérable.
Et comme en France nous avons la chance de pouvoir nous exprimer de multiples manières, il ne faut pas se priver de le faire quand bien même nous serions incompris, caricaturés, diffamés ou traités de tous les noms, ce qui est la rançon de la liberté.
----
(1) C’est d’autant plus stupide que, selon la loi coranique, les enfants non pubères (en gros de moins de douze ans) sont dispensés de jeûner pendant le Ramadan, de même que les femmes enceintes, les malades etc.

Perplexe-gb

Sur boulevard Voltaire on retrouve les chroniqueurs des grands médias d'il y a trente ans. Cardoze qui n'a toujours pas digéré la chute du communisme par un pape polonais. Dominique Jamet et son projet européen. On y parle aussi de l'identité française. Bref de quoi fâcher tous les gens qui veulent que l'on ne parle de rien.

anne-marie marson

Je n'ai jamais été fan de Diam's, je n'ai jamais acheté un seul de ses disques, et je suis contente de ne pas avoir été un de ses pigeons. Son retournement de comportement prouve que l'islam n'a rien à envier à l'Eglise de Scientologie pour la manipulation des esprits. Pour revenir à l'anecdote des pains au chocolat de JF Copé, je pense qu'elle est exacte, même si elle doit être décalée dans le temps. Le bourrage de crâne des faibles d'esprit par l'islam est beaucoup plus pernicieux et politique qu'on ne le croit.

hameau dans les nuages

"Peut-être le confort intellectuel n'est-il pas de mon côté mais de ceux qui sont incapables de remettre en cause leur héritage intellectuel familial."
Rédigé par : Claude Soula | 06 octobre 2012 à 20:48


Vous ne manquez pas d'air !

Je vous rassure le confort intellectuel est de votre côté, je dirais même plus, la paresse intellectuelle est de votre côté.

Vous reprenez des poncifs éculés sans chercher les causes de ce désastre, vous contentant des conséquences.

zefir

Les élites sont en train de rendre les Français xénophobes et islamophobes. Ce site y participe.

Si la liberté d’expression existait vraiment en France, on donnerait aussi la parole à ceux qui contredisent les arguments de ces soi-disant briseurs de tabous tels que Ménard, Zemmour, Copé et compagnie. Ces gens ont le toupet de se poser en victimes de la bien-pensance alors qu’on les entend absolument partout et que leurs idées sont véhiculées à grand renfort par les médias dominants.

D’ailleurs, Monsieur Bilger, vous qui avez défendu la liberté d’expression de Madame Genest, qu’avez-vous pensé des attaques très violentes subies par Diam’s après son passage sur TF1 ? Etes-vous prêt à défendre la liberté d’expression de Diam’s ?

Valerie

Apres la lecture, souvent repugnante, de "la prose" truffee de fautes et d'imbecillites de certains commentateurs sur ce "boulevard Voltaire"... direction "la canalisation des waters".

Catherine JACOB@Claude Soula - Bis

En illustration du fait qu'il convient avant de parler de savoir soi-même de quoi on parle, et aussi avant de monter sur ses grands chevaux, de quoi on vous parle exactement, ou de quoi il est en effet question, variante de «il faut avoir lu ce qu'on critique avec de le critiquer», ainsi que de la référence à la Seconde Guerre mondiale et à un Occident décadent, je me permettrai de reprendre, sans provocation aucune, un exemple parlant à cet égard et qui est celui du svastika, le lévo_gyre = qui tourne à gauche, et son symétrique le dextro_gyre = qui tourne à droite; autrement dit, en Occident, la désormais honnie croix gammée nommée du fait qu'elle semble constituée de quatre majuscules de la lettre grecque dit gamma soit quatre fois Γ, est cependant un symbole ancien présent dans de nombreuses cultures, et que ce site chinois, par exemple, identifie comme une représentation faciale de la voie lactée, apparue dès l'époque néolithique.
Pour l'hindouisme, ce signe est le symbole du dieu éléphant Ganesh, «dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir. C’est le dieu qui lève les obstacles des illusions et de l'ignorance», que les habitants du sous-continent indien peignent de nos jours sur le capot de leur voiture sans que cela fasse en aucune façon référence au nazisme dont ils ignorent tout dès lors qu'ils n'ont pas appris l'histoire de l'occident contemporain à l'école, mais uniquement à leur propre culture originelle, et qui pour les bouddhistes, y compris japonais, représentent leur religion tout comme la croix avec et sans le crucifié représente pour les chrétiens, la religion chrétienne, et le perchoir de l'oiseau, la religion shintoïste, etc.

Les gens doivent savoir qu'ils ne sont pas seuls au monde. Les maux qui ont frappé l'Occident sous une forme déterminée et dont la croix gammée est devenue, pour lui, le symbole, n'ont pas nécessairement frappé le reste du monde sous la même forme, et le symbole n'en est pas obligatoirement le même.
Et quelque part, il me semble rassurant que de pouvoir détacher ainsi son esprit de la représentation contemporaine d'une forme du mal qui se voudrait absolue mais se réfère au détournement d'un ancien symbole préexistant à ce mal qui s'est accompli sous son égide et en a dès lors contaminé le sens initial, pour se rendre compte qu'elle peut être, ailleurs, en même temps ou en d'autres temps, et pour d'autres, une forme de représentation du bien qui prétend au même caractère absolu.

Et il en va du signe comme du son. Il convient de savoir depuis quel système il s'exprime, et à qui il s'adresse. Par exemple, si dans un contexte français, je dis «c.n», un français entendra ce que vous imaginez, maintenant si, dans un contexte japonais, je dis ce dont «KON» représente la transcription alphabétique, je dis en fonction de sa transcription idéographique :
(sec, sans idéogramme support) : BADABOUM
- 今 : le présent, ou encore un nom de famille
- 困 : souffrir, être gêné, empêché de bouger
- 伸 : ☷ soit le symbole de la Terre, le Yin de la théorie des huit trigrammes, et qui régit le S.O (oui, bon d'accord, le KON qui régit le S.O, mais nous ne faisons pas ici de mauvais esprit.)
- 昏 : où KON est la transcription du chinois Hūn: crépusculaire; incompréhensible, à la conscience de quoi on n'a pas accédé. - Donc peut-être le plus proche par le sens de notre «c.n» dans certaines circonstances, celles où ce qu'on ne comprend pas est souvent qualifié tel!
- 昆 : où KON est la transcription du chinois Kūn: Aîné, successeur, compagnon
- 金 : Métal, en principe l'or le plus souvent lu cependant KIN.
- 建 : bâtir, faire advenir, avancer (une idée, une opinion, un plan)
- 恨 : nourrir du ressentiment ou de la haine, regretter, pleurer
- 根 : la racine, le fond (des choses), l'origine
- 婚 : épouser
- 混 : mêler
- 痕 : où KON est la transcription du chinois Hén: cicatrice, trace, marque, vestige
- 紺 : où KON est la transcription du chinois Gàn:
- 喉 :où KON est la transcription du chinois Hóu: lu «Nodo» il signifie, gosier, gorge et lu KON, il a servi à compter les poissons dans le langage des femmes (Nyōbō_Kotoba) des cuisines de la Cour impériale à partir de l'époque dite «MUROMACHI» - fin 14ème siècle - qui s'est ensuite transmis aux femmes des familles de guerriers, les «BOU_KÉ» : un maquereau, deux maquereaux, trois maquereaux = 1KON, 2KON, 3KON etc. etc.
- 渾 : où KON est la transcription du chinois Hún: le flot, les flots; se mélanger, se confondre avec, dans; la totalité de quelque chose = l'entier.
- 献 : où KON est la transcription du chinois Xiàn: régal, bonne chère, ripaille; sert à compter le nombre de coupes de saké ou encore le nombre de fois que, selon le rang, il convient de proposer du rab.
- 魂 : mânes, esprits ; cœur, spirituel
- 墾 : où KON est la transcription du chinois Kěn: défricher un terrain et le mettre en cultures
- 懇 : où KON est identiquement au cas de la lettre ci-dessus de même composition phonétique mais avec un socle sémantique différent, la transcription du chinois Kěn: policé, attentif, hospitalier, aimable
- 鯀 : où KON est la transcription du chinois Gǔn et nomme le père de le «Yu le Grand», La Salamandre, fondateur de la dynastie chinoise Xià Cháo ou encore Hsia-Ch'ao ( c. 2070 – c. 1600 BC) - BC = Befor Christ et non pas «baissé», laquelle dynastie est localisée grosso modo Ici sur le cours moyen du Fleuve Jaune. Il aurait réussi à endiguer une crue du dit Fleuve jaune sous le règne du mythique empereur Yao, l'inventeur du calendrier.
- 鯤 : où KON est la transcription du chinois Kūn: sorte de grand Léviathan hantant les confins du monde au nord du Nord et dont le corps aurait mesuré plusieurs milliers de Ri soit plusieurs milliers de fois 500 des mètres de notre système métrique.
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Pour en revenir à la question initiale, si on trouve des graffitis en forme de svastika dextro_gyres sur les pierres tombales d'un cimetière israélite, le caractère blasphématoire du signe est manifeste, l'infraction caractérisée et l'intention provocatrice ne supporte aucun doute, en revanche, si on trouve un svastika lévo_gyre (ou même parfois dextrogyre) sur l'une des céramiques exhumées dans la région de la culture dite Pengtoushan (彭頭山文化- culture du «Mont de la Tête enflée» (par le son des tambours en fait, ou même le grand tambour lui-même?), datée 7500–6100 BCE) dont les premières fouilles datent de 1988 et qui est une culture qui s'est développée sur les rives du cours moyen du Yangzi Jiang à l'époque néolithique, soit de ce «Fleuve Bleu» qui représente le troisième plus long fleuve au monde après l'Amazone et le Nil et qui prend sa source au Tibet, à 6 621 mètres comme par ex. ceci: , pourquoi vouloir à tout prix considérer que dire par ex. : «la représentation de l'oie est accompagnée de deux formes archaïques de svastika lévo_gyre» et s'interroger sur leur sens, soit faire une injure à la Shoah et représenterait une manière détournée d'évoquer subrepticement la croix de sinistre mémoire?
Le mal n'est pas le signe ou dans le signe, mais dans l'emploi à travers lequel on lui donne sens à destination d'un décodeur déterminé, autrement dit dans la volonté de signifier quelque chose par son moyen et ça vaut dans beaucoup d'autre cas encore où, par ex. à l'inverse, quelque chose d'anodin pour le sens commun, peut prendre une signification dramatique pour une personne particulière et que, mine de rien, on signifie par son moyen, perversement, en toute connaissance de cause.
Il faut donc rester sensé, c'est le meilleur moyen pour que l'ignorance, l'intolérance et le besoin de nuire à son prochain pour conforter une certaine image de soi dans un contexte difficile ne reprenne le dessus à un niveau étatique, qui plus est avec de jours des moyens à côté desquels ceux dont disposaient la malfaisance nazie pourraient sembler, hélas, trois fois hélas, une aimable plaisanterie.

Pierre GUSDORF

Citation : "Rien, avant Boulevard Voltaire, n'a plus tristement révélé cette incurable paresse et lâcheté collectives que l'intense polémique suscitée par la publication de "L'Eloge littéraire d'Anders Breivik".
Cher Monsieur Bilger, en matière d'intolérance de l'intelligentsia, vos références me paraissent un peu courtes.
Sans remonter à Julien Benda (La Trahison des Clercs, 1927), on peut remarquer que depuis 1945 le sectarisme règne en maître parmi le milieu intellectuel de notre pays. Souvenez-vous de Sartre et de ses formules définitives qui ont marqué plusieurs générations ("Tout anticommuniste est un chien"). Souvenez-vous de l'incroyable dérive du Monde dans les années 70 sous la direction de Jacques Fauvet (http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1206015&xtmc=le_jour_ou_le_monde&xtcr=113). Souvenez-vous de l'opprobre dont furent l'objet en leur temps Jean Cau ou Georges Suffert (Les Intellectuels en Chaise Longue, 1971). Souvenez-vous des attaques violentes contre Renaud Camus, Marc-Edouard Nabe ou Alain Finkielkraut.
L'intellectuel a toujours été de gauche. La nouveauté est que depuis les années 2000, le journaliste l'est devenu. Et la pensée médiatique est devenue l'unique. Voir notamment le sondage paru dans Marianne le 23 avril 2001 et les enquêtes d'opinion effectuées plus récemment dans les écoles de journalisme (http://www.robertmenard.fr/2012/04/27/100-a-gauche/).
Aujourd'hui les têtes de turc de ce milieu se nomment Eric Zemmour, Robert Ménard ou Elisabeth Lévy.
On peut s'indigner de ce sectarisme. Mais ce phénomène n'est pas nouveau.

Mary Preud'homme

Quand l’écriture devient une arme à double tranchant , n’est-il pas légitime de s’en approcher avec des pincettes ? D’autant plus lorsque des personnes dignes de foi auxquelles vous accordez généralement votre confiance (parents, enfants, amis, relations) vous ont mis en garde contre tel ou tel écrit ou au contraire vos ont incité à découvrir un auteur. Ce qui fut parfois votre cas.
Par exemple, bien que familière de Meudon où j’ai longtemps résidé et où Céline s’était retiré, je reconnais volontiers avoir mis du temps avant de découvrir par moi-même les œuvres majeures de cet écrivain. J’ajoute toutefois que ses pamphlets une fois lus et décortiqués (notamment à la suite de l'un de vos billets) n’ont pas réussi jusqu’à présent à me convaincre de son génie mais plutôt à le fuir pour des raisons cette fois bien tangibles.
Pour en revenir au droit d’expression, il me semble que la France ne figure pas parmi les pays les plus répressifs bien au contraire. Evidemment, tout est affaire d’expérience et je raisonne bien sûr en personne qui sait ce que la censure signifie dans certains pays où le droit d’expression est bâillonné et peut vous valoir en cas de simple écart de langage ou délit d'opinion d’être poursuivi, emprisonné ou contraint à l'exil (voire torturé et assassiné sans jugement).
La liberté d’expression est donc sans conteste une chance formidable pour nous Français, sachant que nombre de pays dans le monde vivent dans la crainte et la censure perpétuelles. Mais n’est-ce pas aussi une arme qui peut s’avérer redoutable au cas où il s'agirait pour certains de prendre prétexte (sans risques) de cette liberté (relative et non absolue) pour répandre la division, l’intolérance et le mal et vouloir imposer de ce fait une nouvelle dictature des idées... Tous travers d'un droit à la liberté d'expression abusif que nous reprochent souvent (avec raison) immigrés et étrangers, lesquels, eu égard à leur culture (et à une élémentaire logique) prennent ces outrances pour une forme de contradiction avec nos valeurs, voire de dictature à rebours.

Franck Boizard

Je partage votre avis, mais pas votre optimisme.

Le problème est toujours le même : internet n'est pas l'agora, ce n'est pas l'espace public.

L'espace public, en politique, c'est ce que tout le monde sait que tout le monde sait. Autrement dit, ce qu'on ne peut feindre d'ignorer même quand cela dérange.

Or, ce qui se passe sur internet, les grands médias peuvent toujours feindre de l'ignorer (et ne s'en privent pas) et ces sujets n'arrivent jamais dans le débat politique. Les internautes parlent entre eux et leurs idées, même géniales, n'accèdent que par un miracle peu fréquent à la lumière du jour.

L'histoire des Pigeons est l'exception, pas la règle.

Tipaza

Merci Philippe Bilger pour cette info, mais ce site a l'air de ne pas plaire à Google.
Tapant Boulevard Voltaire, j'ai obtenu tous les articles parlant de ce site, y compris le vôtre d'ailleurs mais pas directement le lien du site !
Curieux ?!?!
Pour ceux que ça intéresse, voici le lien :
http://www.bvoltaire.fr/.

Catherine JACOB@Claude Soula

@Claude Soula | 06 octobre 2012 à 20:48
«La seule question valable à mes yeux sur la civilisation occidentale est de comprendre comment nous en sommes arrivés au désastre du nazisme, pourquoi tant de familles dans notre pays l'ont soutenu, et pourquoi leurs descendants continuent aujourd'hui de perpétuer des interrogations qui en sont la filiation directe. Peut-être le confort intellectuel n'est-il pas de mon côté mais de ceux qui sont incapables de remettre en cause leur héritage intellectuel familial. »

Il y a quelque chose de commun à
- Hitler,
- Pol Pot (génocide cambodgien : , en échecs scolaires répétés, - Staline auquel on attribue jusqu'à vingt millions de morts (de père alcoolique, séminariste défroqué, auteur de braquages de banques sanglants et autres divers hold-up à la suite desquels il fut lui-même déporté en Sibérie à plusieurs reprises),
- Augusto José Ramón Pinochet Ugarte (plus de 3 200 morts et disparus, plus de 38 000 torturés, des dizaines de milliers d'arrestations de dissidents) descendant d'immigrés français - des Bretons - tout comme son épouse descendante de Basques ayant un vieux contentieux à régler avec les Espagnols - et qui, issu d'une école religieuse, a échoué par trois fois au concours d'entrée à l'école militaire puis qui fut responsable d'un camp de prisonniers à Iquique où étaient détenus les dirigeants du Parti communiste chilien sur ordre du président de la République de l'époque, et qui, comme en son temps Hitler, accède au pouvoir à la suite d'une dégradation économique de son pays et qui aura son propre Vél d'hiv : «le stade national qui servira de prison à ciel ouvert pour 40 000 personnes»,
- Jean-Bedel Bokassa autoproclamé empereur sous le nom de Bokassa Ier (1976-1979) le jour anniversaire où Napoléon se fit lui-même sacrer, orphelin à six ans, et dont le père, chef de village ayant fini par se rebeller contre les brutalités de l'administration coloniale, le travail forcé et les milices des sociétés coloniales avait été jugé sommairement et condamné à la peine de mort, à la suite de quoi sa mère s'étant suicidée dans la semaine, il fut pris en charge par des missionnaires souhaitant en faire un prêtre etc., c'est l'échec personnel dans la foulée d'une histoire familiale compliquée et douloureuse, marquée par de grandes violences, l'injustice, le refus de ce qui se voit manifestement ressenti comme une mise à l'écart du social et un enfermement dans, notamment, la prêtrise en non la voie d'une libération au contraire de qui se met au service d'autrui avec humilité, la confusion entre l'ordre magique qui recherche un résultat monnayable par la mise en œuvre de rituels objets de perte de sens, et le religieux qui représente un parcours spirituel, ou bien encore une crise identitaire, autrement dit toute une succession de confusions, de pertes de repères à laquelle l'ouverture d'une possibilité d'accès au pouvoir et une intelligence moyenne s'adressant à une majorité d'intelligences moyennes en demande de sortie de crise, de celles qui de nos jours jouent à pile ou face le recours à la diseuse de cartes et celui au casino, semble avoir présenté un mirage de salut par l'exercice grisant du pouvoir absolu de vie et de mort, du pouvoir de faire souffrir et de faire cesser la souffrance, en d'autres termes «Appelez-moi dieu... puisque j'ai la solution !».

Par conséquent, je ne crois pas qu'il soit erroné de questionner un certain rapport au religieux (quelle que soit la religion en cause) lorsqu'il s'inscrit dans un type de parcours semblable, et j'irai même jusqu'à dire que, vouloir occulter la possibilité d'émergence en temps de confusion sociale, de nouveaux «sauveurs» de l'humanité illuminés, au profit du seul mea culpa politiquement correct en ces temps troublés et qui, par exemple, irait, par précaution (!!) jusqu'à inclure les descendants des familles de déportés, de résistants, de «malgré nous», de patriotes «réfractaires à l'annexion de fait», de S.T.O et j'en passe, dans une ignorance crasse et manifestement délibérée de la nature du fait historique, ne peut que contribuer à augmenter les chances de survenue surprise d'événements très désagréables.

Non, la civilisation occidentale n'est pas à l'origine de tous les maux de la société contemporaine, non ses descendants n'ont pas à baisser systématiquement ni les yeux, ni la tête, et encore moi à se prosterner devant tous les futurs potentats qui, tels le renard de la fable, profiteront de cette faiblesse pour occuper une place encore chaude, en témoigne l'actuelle et épineuse question de Florange en Moselle que ne résoudra pas la création d'un ministère au titre ronflant d'opérette dont l'occupant actuel ignore jusqu'au code de la route et que ne sauvera pas une compagne martiniquaise au service, pour partie, d'un coming out of the closet, parce que les problèmes qu'il a à résoudre n'ont aucun rapport, de près ou de loin, avec ce type d'ornements !

En revanche l'ignorance si, le désamour de soi qui ne voit plus de salut que dans la haine de soi et par voie de conséquence de l'autre si l'idéologie qui voit une possibilité de surmonter l'échec scolaire par l'attribution de bonnes notes imméritées et non pas par la recherche des voies d'accession à la connaissance plus adaptées au profil des apprenants en cause et qui n’enseigne pas que l'important c'est le savoir acquis et non sa notation si, le mépris qui a encore pour corollaire la surestimation d'autres modes d'émergences des civilisations si, etc. etc. etc.

J'en terminerai en m'autorisant à vous recommander la lecture d'un texte peu lu par les philosophes du fait qu'il demande des connaissances annexes que souvent ils n'ont pas et que donc par «confort intellectuel» précisément, ils préfèrent ignorer et oblitérer sans l'avoir lu, ce qui leur évite d'avoir à montrer leur ignorance en le discutant mais qui me paraît néanmoins susceptible d'aider à réfléchir sur une question fondamentale, n'en déplaise aux tenants de son seul corollaire, la dynamique, et qui est celle du Sujet, et en particulier de l'extrait mis en ligne de façon à résoudre les lacunes culturelles qui pourraient faire obstacle à sa lecture/compréhension : http://cours.pagesperso-orange.fr/Hegel.html

calamity jane

Une charge qui vous ferait presque tomber dans le même travers que "le troupeau de moutons bêlants feignant de se faire passer pour des citoyens éclairés" !
Comme la majorité, vous et moi, avons usé culotte et jupe sur les bancs de l'école, il me plairait de savoir si chacun de vos développements, en ces temps, avait les faveurs de qui vous dispensait connaissances.
R. Millet - raz le castafiore - et je pose la question : qui n'a pas pensé un moment que le cas norvégien était d'école dans sa distorsion orthodoxe ?
Quoi, il faut se plier, respecter, honorer pour se faire marcher avec distinction sur les pieds !
Parce qu'ils n'auraient pas été compris ?
Il faudrait comprendre le grand instigateur du Goncourt-Gallimuche (le plus franco-français des prix offert par testament...).
Combien il est doux l'anonymat à observer ce tout petit monde qui s'imagine encore avoir inventé le fil à couper la margarine quand déjà existait celui pour couper le
beurre.

Achille

Bonjour Philippe Bilger,

« J'invite tous ceux qui aspirent à l'expression pleine et entière de cette liberté fondamentale qu'est celle de la pensée, de la parole et de l'écrit, à méditer cette contribution. Elle montre en effet comment les intermittents de la liberté d'expression ont choisi la facilité tandis que les authentiques défenseurs de celle-ci n'ignorent pas qu'elle exige de l'indépendance, du courage, une attention infinie à la contradiction d'autrui et cette forme républicaine et nécessaire de masochisme souhaitant que dans le champ intellectuel il y ait toutes les idées, les concepts les plus divers, les provocations et les paradoxes les plus éclatants, et pas seulement les siens. »


Eh bien non, Philippe Bilger, je n’irai pas sur le site Boulevard Voltaire, ce qui me permettra de m’abstenir de le critiquer. De toute façon, son contenu ne saurait se différencier de celui des propos de Robert Ménard et de ses comparses qui les rabâchent comme une vieille antienne à chaque fois qu’on leur met un micro sous le nez.

Pour moi la liberté d’expression, le courage de ses convictions, l’indépendance de la pensée ce n’est pas véhiculer des idées qui, se voulant les derniers remparts de nos racines chrétiennes, de nos valeurs ancestrales transmises de génération en génération, en viennent à tenir des propos qui ont un relent nauséeux de xénophobie. Dans ce cas précis on tombe dans la propagande avec tous les dérapages qui peuvent en découler.

Cette sacro-sainte liberté d’expression, certaines personnalités politiques semblent l’avoir adoptée, sans bien vraiment en maîtriser le sens. C’est ainsi que dernièrement, J-F Copé, qui se revendique de la « droite décomplexée », emporté par son absence de complexes qui frise parfois l’exaltation, en est venu à parler de racisme anti-Blanc. Son anecdote du petit gamin qui se fait piquer son pain au chocolat par un vilain islamiste au prétexte que c’est le ramadan, était vraiment pathétique.

Je veux bien reconnaître que ce que certains appellent avec un certain mépris la « bien-pensance» a parfois tendance à tomber dans une mièvrerie de dame patronnesse. Il n’en demeure pas moins que la liberté d’expression n’autorise pas tout et n’importe quoi, et notamment, le dénigrement de convictions religieuses ou l’appartenance à une autre culture qui, au cours des siècles, a largement démontré qu’elle n’était nullement inférieure à la nôtre.

semtob

Cher Philippe,

La liberté d'expression d'un journaliste est liée à une clause de non critique.
La chaîne TF1 est particulièrement ingrate envers Patrick Poivre d'Arvor qui après x années de bons et loyaux services et avoir apporté son temps ainsi que ses qualités se voit l'objet d'un acharnement peu respectable. Chaque journaliste va se trouver dans un piège par rapport à son employeur et laisse craindre le pire dans la liberté d'expression. Le CSA dont nous avons longtemps apprécié l'indépendance est totalement phagocyté par la gauche. La télévision est rongée par la gauche - près de 85 % de journalistes de gauche et des équipes à composante masochique qui biaise l'opinion non pas par la pertinence des reportages proposés mais par une méconnaissance totale de nombreux sujets.
Grand nombre de magistrats prenant les journalistes pour des saints partent en confession, violant délibérément le secret de l'instruction. Les avocats en font de même et l'on ne sait plus à quoi sert la plaidoirie puisqu'elle a lieu avant et de manière à faire couler de l'encre. Les psychanalystes étalent le matériel de leur patients, rompant avec leur obligation de confidentialité. Idem pour certains avocats qui n'en sont plus si tel est le cas.
Il devient courant, dans la carte des tendres, d'entendre des hommes en plein lieu public, mais pourquoi pas si cela est de bon ton, demander à leur voisin de train s'il veut se faire titiller l'anus ou d'entendre des déclarations t'es bonne tu veux pécho. La provocation médiatique se retrouve dans les classes, dans les lieux publics et nous ne savons si cette provocation ne conduit pas à l'incivilité généralisée ou à de gros profits judiciaires, ce qui est déjà le cas au Etats-Unis. Et si les industriels se prenaient au jeu et attaquait en diffamation un ministre pour avoir critiqué une stratégie ? Et si des clubs sportifs attaquaient des journalistes pour perte de chance ?
françoise et karell semtob

Alex paulista

@ Claude Soula

La seule question valable à mes yeux sur la civilisation occidentale est de comprendre comment nous en sommes arrivés au désastre du nazisme

Ça vous fatigue ces gens qui ramènent tous les problèmes à l'islamisme ?
Je vous comprends.

Moi ce sont les gens qui connectent tout au nazisme...

Jean-Marc

@Claude Soula

Voici un livre à lire : "Ils ont acheté la presse" de Benjamin Dormann.
Il contredit vos jérémiades et explique le détournement de deux Mds par an d'argent public.

berdepas

Comment ne pas partager l'opinion de M. Philippe Bilger ???
La liberté d'expression est désormais "sous surveillance" en France où des esprits victimes de leur enfermement idéologique tentent d'exercer un magistère intellectuel au nom d'une "morale" qu'ils se sont fabriquée, et d'une vertu dont ils se parent abusivement.
La référence à Voltaire devient nécessaire dans des débats d'idées qui sont menacés de stérilité tant l'intolérance intellectuelle envahit nos médias.
Le "phénomène" n'est pas nouveau.
http://berdepas.wordpress.com/2008/05/04/voltairien/

Claude Soula

Pour terminer, il y a un côté intellectuellement paresseux à vouloir que les gens qui ne pensent pas comme vous se vautrent dans la facilité et dans le confort intellectuel. Non, aucune idée ne me fait peur, je pense avoir tout lu, ou presque, mais je pense que certaines idées finissent par conduire au désastre. Voila pourquoi je les combats. La seule question valable à mes yeux sur la civilisation occidentale est de comprendre comment nous en sommes arrivés au désastre du nazisme, pourquoi tant de familles dans notre pays l'ont soutenu, et pourquoi leurs descendants continuent aujourd'hui de perpétuer des interrogations qui en sont la filiation directe. Peut-être le confort intellectuel n'est-il pas de mon côté mais de ceux qui sont incapables de remettre en cause leur héritage intellectuel familial.

Claude Soula

On ne condamne pas sans lire, je suis tout à fait d'accord avec vous. Et j'ai lu. Je lis aussi le Bloc identitaire. Pas tous les jours, mais de temps en temps. Et je trouve que ce Boulevard Voltaire joue avec le feu. Parce que dites-moi, que se passe-t-il une fois qu'on passe ses journées à taper sur l'islamisme ? La suite logique, la seule, c'est de se dire basta avec l'islam, basta avec les musulmans. Et cela conduit fatalement à un affrontement, voire à pire. Les musulmans qui vivent en France sont aussi français que vous ou moi, nous ne pouvons donc pas passer nos nuits et nos jours à en avoir peur. Voilà pourquoi Boulevard Voltaire, que j'ai lu, m'a fait peur : ce site ne parlait que de ça. Moi j'aimerais bien que la droite existe dans ce pays dans un débat d'idées sur la liberté individuelle vs les droits collectifs, sur l'économie, sur des tas de sujets... mais voir le débat qui ne tourne plus que sur ces questions-là, qui semblent turlupiner fortement MM. Ménard et Jamet, oui, je suis inquiet. Et puis il y a ce truc que je ne supporte vraiment pas, ce côté Calimero : "Je parle de ces sujets tabous dont personne ne parle" alors que tous, nous ne parlons plus que de ça depuis des années. Si vous voulez traiter de ces sujets, faites-le à visage découvert, et en cessant de geindre sur les grands médias qui vous empêchent de vous exprimer.
Cordialement.

FC

Une part de ce que vous évoquez ici, Monsieur Bilger, tient à ce que la communication a de pervers quand elle se fait manipulation de la pensée. Le pas est vite franchi quand il s'agit de "fabriquer l'opinion" (cf Walter Lippman). A vouloir répandre chez autrui, de cette manière-là, une forme d'illusion, on finit par se brûler les ailes.
J'ai entendu à l'occasion d'un reportage sur la prochaine élection aux Etats-Unis une journaliste rapporter le souhait exprimé là-bas d'un retour au "journalisme sérieux", intellectuellement honnête et exigeant, créant les conditions d'une vraie réflexion et non d'une instrumentalisation aux effets dévastateurs. La démocratie ne s'en porterait que mieux. Puissent les élites de toute nature, et en particulier l'élite politique qui ne sait plus parler que par "éléments de langage" soigneusement choisis, en prendre conscience avant qu'il ne soit trop tard...

Robert

La phrase que j'extrais de votre parfait billet :

"un article au vitriol était publié par Claude Soula qui, comme il fallait s'y attendre à cause de son hostilité chronique à l'encontre de Ménard, le disqualifiait en le plaçant sans nuance dans le camp de l'extrême droite et du Bloc identitaire (nouvelobs.com)"

m'a conduit à me rendre sur le site "incriminé". Au gré de la navigation, j'ai trouvé cet édito :

http://www.bvoltaire.fr/dimitricasali/lhistoire-de-france-que-lon-assassine,713

On pourfend l'identité française sur l'autel de l'idéologie d'une certaine mauvaise conscience liée au passé colonial de la France, mais on en arrive à glorifier certains qui expriment la main sur le cœur l'amour de leur pays (états-uniens notamment) et là les mêmes considèrent que c'est parfaitement justifié de la part de ces citoyens d'une nation US parfaitement impérialiste...

En revanche, les mêmes ne s'inquiètent nullement du nationalisme de la Chine et des Chinois, l'excuse absolutoire étant l'action du Japon, voire plus anciennement le dépeçage de la Chine par les puissances occidentales. Vieux réflexe maoïste sans doute...

Mais les mêmes interdisent aux citoyens français d'exprimer la fierté de leur Histoire !

Comprenne qui pourra cette logique de la haine de soi !

zenblabla

Chaque fois que peut s'évoquer l'entregent, tandis que notre hôte manifeste beaucoup d'entregent comme s'il était pour preuve son billet, je m'aperçois que la confusion fait alors genre.

L'entregent, qui ne détermine pas forcément un carnet d'adresse, est en définition oubliée parfois reconduite :
http://dictionnaire.reverso.net/francais-synonymes/entregent

..."habileté, doigté, bienveillance, délicatesse, galanterie, courtoisie, bonté, tact, complaisance, gentillesse, aménité, sociabilité, honnêteté, politesse, obligeance"

...mais d'abord et avant de poursuivre, il me faudrait retrouver cette origine en vocabulaire marqué, celle qui ne retient que la faculté de savoir convaincre en paroles, bien avant celle d'avoir par la façon obtenu l'assentiment par avance et pour alliance auprès de qui écouteraient.

Notre hôte a beaucoup d'entregent, au sens ou je l'entends, celui qui dit la faculté de séduire avec la parole, pour ce qu'elle dit.

Peut-être y a-t-il là quelque chose qui fasse la difficulté de l'écouter, croire que l'entregent ce n'est que la capacité de réunir un carnet d'adresses...
Acception un peu avariée de l'entendement...

Si Voltaire, son extraordinaire entregent... et la commune de Ferney Voltaire..., là où l'entregent !
En tout cas, merci notre hôte, comme vous y allez avec l'entregent.

Catherine JACOB

MAGNIFIQUE, GRAND, GÉNÉREUX, SUBLIME, du Philippe BILGER en somme !!

Savonarole

Voilà une excellente nouvelle, ce Boulevard Voltaire sera vite embouteillé et nous distraira des Nicolas Demorand, Renaud Dely et autres ventriloques de la rue de Solférino.
Dominique Jamet a une sacre plume qui avait fait fureur au temps du Quotidien de Paris de Philippe Tesson.
Le billet de l'inconnu Claude Soula suinte l'article de commande après l'incendie du Reichstag, "faut trouver les coupables" ; triste sire, amentable mercenaire mensualisé, janissaire hebdomadaire, pigiste sycophante.

Celtibère

Bonjour à toutes et à tous !
Pour ce qui me concerne, j'ai immédiatement mis Boulevard Voltaire sur la liste de mes favoris. En revanche, j'ai déprogrammé Sud Radio et RTL de mon autoradio depuis que ces médias ont cédé aux nouveaux inquisiteurs en virant Ménard et Zemmour. Dommage, parfois j'aimais bien l'humour grivois des "Grosses têtes" ou celui plus rural de "bourgagneux", mais un boycott est un boycott et je m'y tiens.
Et le pire dans tout ça est que les nouveaux inquisiteurs et leurs nervis s'imaginent que leurs méthodes nous trompent sur les réalités. Mais il est vrai que les idéologies foireuses se nourrissent de mauvaise foi et de mensonges et prospèrent sur les terrains fertiles de l'ignorance. Mais peut-on croire ignorant un Arditi qui, invité sur un plateau de TV, déclare doctement, sous les applaudissements d'un public lui parfaitement ignare, et contre toute évidence, que "l'islam est une religion de paix".
Pour être franc, les indignés et leurs suppôts médiatiques m'exaspèrent.

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