J'ai envie de me mettre dans la peau d'un journaliste. D'un vrai. De Michel Field, Yves Calvi ou Caroline Roux. De me dépouiller de mes préjugés, de mes affects, de mes sentiments personnels, de mes antipathies épidermiques pour juger seulement sur pièces, sur personnes, sur propos.
Ce n'est pas facile mais il me semble que la confrontation entre François Fillon (FF) et Jean-François Copé (JFC) à Des paroles et Des actes (DPDA) sur France 2 permet une une approche à la fois politique et technique, sans que le venin de la partialité vienne altérer le jugement.
J'évoque à dessein le plan technique parce qu'il est trop souvent négligé par les commentateurs qui oublient son caractère fondamental pour exprimer le plus efficacement possible sa conviction et la transmettre.
Globalement, les échanges, d'abord entre les candidats et les journalistes, puis entre les premiers, m'ont paru de très bonne facture et n'ont pas fait rougir de honte les citoyens téléspectateurs de bonne foi. FF et JFC, dans la première partie de l'émission notamment, ont eu d'autant plus de mérite que les questions à la fois dérisoires et intempestives de David Pujadas auraient pu les déstabiliser (Le Monde).
Dans cet exercice où il convenait de maîtriser son impatience tout en affirmant haut et fort ses convictions, j'incline à croire que JFC a été le plus performant.
FF, en effet, m'a semblé gêné. Ce n'était pas le trac mais sans doute un léger problème physique - comme un enrouement ? -, un peu de difficulté à se mettre dans le rythme, des réponses trop denses, trop courtes, trop elliptiques, un zeste d'énervement, d'agacement devant ce qu'il percevait comme des incompréhensions. L'expression sans doute d'un malaise devant le bon positionnement à adopter.
JFC, au contraire, dans cette séquence où il n'avait pas à limiter ni à adoucir sa parole comme dans le quasi face-à-face qui suivra, s'est montré fidèle à lui-même, pugnace, direct et sur un élan qui l'a conduit à développer, avec une rudesse habile, une argumentation qui gagnait en intensité au fur et à mesure qu'elle se heurtait aux réactions insipides de Pujadas (vous avez dit ce mot ? pourquoi ce mot ? vous regrettez ce mot ?) littéralement atomisé sur l'épisode du "pain au chocolat".
JFC qui, jusqu'au 18 novembre, va continuer à prêcher un sarkozysme inconditionnel après avoir eu l'habileté d'évoquer lui-même ses relations conflictuelles antérieures avec Nicolas Sarkozy pour qu'elles ne soient pas exploitées, n'a pas été indigne, dans la riposte et les répliques, de son modèle. Dans le ton, dans la vigueur, il y a du Sarkozy en lui, mais en plus châtié et son français est meilleur. Il s'en est donné à coeur joie et force est d'admettre que son talent est indéniable même si, pour sa personne, il abuse ostensiblement d'une forme d'indulgence quand il métamorphose l'arrogance qui lui est prêtée en pugnacité. Il se pardonne volontiers mais compense cette faiblesse par sa roideur cultivée à l'encontre de ses adversaires socialistes incapables de rien, capables de tout !
Le dialogue, ensuite, entre ces deux personnalités, à peine troublé par Pujadas qui tenait à démontrer qu'il était nécessaire, a été évidemment très éclairant. Opposition feutrée de deux tempéraments, de deux visions, d'une volonté tranquille d'un côté et d'un volontarisme forcené de l'autre, de deux ambitions, d'un FF s'appuyant sur ses cinq ans de Premier ministre et d'un JFC se servant de l'UMP comme d'une preuve et des premiers mois de François Hollande comme d'un repoussoir absolu. L'élégance et l'ironie doucement voilée du premier écoutant certaines phrases du second. Celui-ci s'attachant à une impassibilité d'airain pour ne pas laisser transparaître si peu que ce soit de son sentiment profond.
FF me donnait l'impression d'un homme qui n'attendait plus que 2017 pour se combler totalement alors que JFC semblait encore tout plein de rêves de batailles, en mouvement, porté par une ambition capable de se satisfaire de tout ce que le destin lui offrira avant la charge suprême. Il ne dédaignera pas les caresses intermédiaires du destin quand FF ne visera que ce couronnement présidentiel, pour lui si proche et si lointain.
Sans doute avons-nous, dans cette contradiction des tactiques, l'explication de la victoire apparente, dans l'instant, de JFC - une victoire de peu aux points, en quelque sorte - et de la défaite légère, subtile mais riche d'avenir de FF.
Parce que JFC ne s'assignait en surface pas d'autre objectif que de conquérir l'UMP en ayant l'aplomb, à plusieurs reprises, d'invoquer l'esprit de résistance comme si la France était occupée par François Hollande, il avait toute latitude pour emprunter un chemin rectiligne durant l'émission. Tout entier tendu vers un seul but, avec une limpidité polémique qu'aucune nuance ni stratégie de dérivation ne venait troubler.
FF, au contraire, a assumé un écartèlement qui immédiatement lui a nui mais se révélera décisif si, président de l'UMP, il gagne la primaire en 2016 et s'engage dans la campagne présidentielle. FF tenait un bout de la chaîne - à droite, parce que JFC l'y contraignait et pour séduire encore davantage l'UMP - et l'autre bout - centriste, équilibré, rassembleur pour 2017, avec une touche délicatement critique à l'égard de Sarkozy. Cet élément fondamental qui est la cause de la démarche médiatique de FF faite à la fois d'avancée, d'impulsion mais aussi de pondération et de retenue, n'a été justement observé que par l'excellente Hélène Jouan, qui contrairement au logorrhéïque et désordonné Giesbert, écoute et ne s'écoute pas.
Tout de même, il ne fallait pas désespérer l'UMP de la même manière qu'il y a si longtemps il ne convenait pas de désespérer Billancourt en disant la vérité sur le communisme totalitaire. Tout au long de l'émission, ce qui a dominé, derrière le dialogue et les antagonismes tièdes, est le refus de se laisser embarquer par tel ou tel journaliste ou par leur propre liberté, dans une empoignade ou une controverse qui aurait durablement affecté leur image, affaibli la confiance et l'unité de l'UMP et porté atteinte à cette droitisation de la société que la gauche constate (Le Figaro) mais sans en tirer les conséquences qui s'imposent. Notamment en abandonnant l'accessoire sociétal pour s'obséder sur l'essentiel même s'il est peu gratifiant et le demeurera au moins jusqu'en 2014: chômage, déficit, récession, etc.
FF et JFC ont réussi leur synthèse : une guerre profonde, des destins contraires, une paix apparente.
Des paroles. Attendons les actes.
A l'UMP on ne sait pas si Ouattara va l'emporter sur Gbagbo.
Rédigé par : Savonarole | 19 novembre 2012 à 13:20
Dites tout de suite que c'est une démocratie bananière !?
Leur nouveau slogan :
Y a bon, l'UMP*.
AO
* ou à l'UMP on ivoirien !
Rédigé par : oursivi@Salonarvo | 19 novembre 2012 à 18:46
"sa capacité à rebondir et à surmonter ses divergences et ses échecs pour construire un projet de société cohérent."
Mary Prudence
Sacrée Mary !
AO
Rédigé par : oursivi@hueMP | 19 novembre 2012 à 14:40
A l'UMP on ne sait pas si Ouattara va l'emporter sur Gbagbo.
Rédigé par : Savonarole | 19 novembre 2012 à 13:20
Vraiment consternants les deux nains de l'UMP...
Rédigé par : Laurent Dingli | 19 novembre 2012 à 08:38
Il serait peut-être bon de rappeler qu'il fut un temps gaullien pas si vilain où, "tout" étant nationalisé, beaucoup de ceux qui réalisaient concrètement (même des voitures à la Régie et point de mauvaises, en 81 la "Régie" nationale entourée par Lotus Mercedes Ferrari... décrochait une troisième place au championnat du monde de F1... depuis les savoir-faire et les travaux fondateurs n'ont fait que prospérer, Red Bull, c'est motorisé par qui* ?) ce qui faisait tourner la France étaient dans la fonction publique, sous des statuts certes un peu disparates, mais tous au service de l'Etat.
Ce sont les fils """spirituels""" du Général qui ont tout privatisé, encourageant les savoirs et les capitaux à aller se cristalliser loin d'ici avec les résultats de "jachérisation" locale que l'on sait.
...
Dans le genre "saltimbanque" marchant sur un fil, celui ténu de nos illusions, ce type est l'anti J. Koons, quasi inconnu et bourré de talent
http://fr.news.yahoo.com/photos/le-dessin-en-3d-ou-l-illusion-d-optique-parfaite-slideshow/tenir-la-chandelle-photo--1755183177.html
Il n'exposera jamais à Versailles mais chez PB, c'est plus chic.
AO
*http://fr.autoblog.com/2011/10/20/renault-f1-un-palmares-de-10-titres-constructeur-et-9-titres-p/
Rédigé par : oursivi | 31 octobre 2012 à 11:42
@ Trekker
J'ai l'impression qu'un de mes commentaires n'est pas passé.
Vous confondez libéralisme et communisme de marché (vous êtes pardonné : j'ai mis longtemps à comprendre la différence). Plus d'explications ici :
http://fboizard.blogspot.fr/2012/09/communisme-de-marche-et-liberalisme.html
Quant à "l'ultralibéralisme", c'est une invention de propagandiste pour salir les simples libéraux, il n'existe nulle part au monde. Pour employer des termes moins chargés, si "ultralibéralisme" a un sens, c'est celui de libertarianisme. Or, il n'y aucun pays qui applique une politique libertarienne, ni même l'esquisse.
Le jeu favori des gauchistes est de brouiller le sens des mots pour obscurcir les réalités qui les gênent. Mais des pays qui dépensent largement plus de 30 % de leur PIB par l'Etat et où la promotion du mercantilisme est décidée d'en haut par l'Etat ne peuvent en aucun cas être dits libéraux (si, bien sûr, on tient à employer les mots rigoureusement. Si on s'en fiche, on peut dire tout et son contraire). Le terme le plus approprié est "communisme de marché" ou, un peu différent, et moins adapté à mon goût, employé par les libertaires à propos de l'URSS, "capitalisme d'Etat".
Je peux donc reformuler de manière plus précise mon commentaire précédent : depuis trente ans, nous suivons la même politique, communiste de marché, et l'alternance droite-gauche n'est, à part sur quelques détails, qu'une comédie médiatique destinée à occuper l'estrade de façon à empêcher l'émergence d'une véritable alternative politique, c'est-à-dire libérale.
D'ailleurs, il ne vous aura pas échappé que les personnalités de droite et de gauche sont interchangeables (ce qui n'était pas le cas, par exemple, dans les premières assemblées de la IIIème République où les profils sociologiques des royalistes et des républicains étaient assez différents). S'ils sont interchangeables, c'est que leurs idées sont identiques (à moins que le lien de causalité soit inverse. La poule et l'oeuf...).
Rédigé par : Franck Boizard | 30 octobre 2012 à 17:34
L’UMP n’est pas un parti godillot à en juger par les différentes sensibilités qui cohabitent en son sein. Lesquelles ne se sont pas pour autant regroupées en tendances organisées en vue (manifestement) de préserver l’unité et la cohésion de l’ensemble. Unité qui a résisté à la défaite des présidentielles, contrairement aux prédictions des chantres de mauvais augure qui voyaient déjà ce parti en mille morceaux.
Et n’en déplaise aux informateurs foireux et médisants qui nous annoncèrent ensuite une multitude de candidatures (de tout calibre) pour le poste de secrétaire général de l’UMP, puis au final la guerre des chefs, c’est raté sur toute la ligne.
Pas d'implosion donc et des adhésions qui remontent. Personnellement, contrairement aux angoisses ou aux allégations douteuses de certains, je vois plutôt là quelques signes de bonne santé d'un parti que l'on nous prédisait ratiboisé après la défaite. C'est ainsi que l'UMP, contrairement à la gauche quand elle était dans l’opposition, nous démontre sa capacité à rebondir et à surmonter ses divergences et ses échecs pour construire un projet de société cohérent. Qualités indispensables pour une bonne et saine gouvernance, dont le pouvoir actuel, qui n'a à l'évidence pas encore fait sa mue (de militant à gouvernant) devrait bien prendre de la graine.
- Concernant Nicolas Sarkozy, je suis entièrement d’accord avec JP Ledun, il ne se représentera pas car il a d’autres projets pour lui-même. Bien que la candidature d’un Sarkozy (junior) ne soit pas exclue pour autant… A l’horizon 2027 par exemple ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 30 octobre 2012 à 13:45
"Clafoutis, la différence entre vous et moi, c'est que j'ai réfléchi à ce que j'écris..."
Rédigé par : Franck Boizard | 29 octobre 2012 à 18:39
...et c'est ça le résultat ?
Allons, encore un effort !
Vous devriez pouvoir y arriver.
Mais c'est vrai aussi que quand ça veut pas, ça veut pas.
Rédigé par : Clafoutis | 30 octobre 2012 à 10:58
@ Franck Boizard
"...comment on peut être victime du libéralisme quand la proportion de dépenses publiques dans le PIB et la proportion de fonctionnaires dans l'emploi augmentent sans interruption..."
Aucune contradiction à cela, ce n'est schématiquement que l'illustration de deux France qui se côtoient : monde de la fonction publique (nationale + territoriale) et personnes qui bénéficient largement de la dépense publique pour ne pas dire gaspillage... et le monde d'une majorité du secteur privé qui lui, supporte toutes les dérives de l'ultralibéralisme.
Ce dernier est certes condamné en paroles par le monde de la fonction publique, mais en pratique il a toujours approuvé en majorité ses causes. Plus exactement celles résultant d'une certaine Europe et de ses traités : libre-échange sans entrave, primauté de la concurrence, dogme de l'Euro monnaie unique, etc. Certes d'un point de vue concret, ces personnes bénéficiaires de la dépense publique et des avantages découlant de leurs statuts bénéficient conjointement des avantages de l'Europe "mondialisée" : prix low cost de nombre de leur consommation.
Rédigé par : Trekker | 30 octobre 2012 à 02:20
En tout cas, nous courons tous un grand danger car l'UMP est à l'évidence dans une très mauvaise passe, malgré un débat télévisé entre FF et JFC plutôt réussi à la fois sur la forme et sur le fond.
Pourquoi grand danger et mauvaise passe ?
La stratégie socialiste est évidente : anéantir l'opposition pour avoir le champ complètement libre. Comment faire ?
1- Il faut disqualifier la droite en l'assimilant de facto à l'extrême droite (confer Jean-Philippe Désir au congrès de Toulouse).
2- Il faut caricaturer et ringardiser la droite (confer Jean-Marc Ayrault au congrès de Toulouse).
3- Il faut pousser la droite à la faute. L'énerver, la harceler, la rendre hyper-sensible, la mettre en colère, l'enrager. Afin qu'un Fillon ou un Copé finissent par éclater de colère et se montrent sous un mauvais jour. Et ce mauvais jour aura un goût d'extrême. Et là, bingo. L'UMP volera en éclat.
4- Il faut ruiner l'UMP, parti politique clairement visé lorsque Jean-Philippe Désir propose de voter une loi pour "supprimer le financement public aux partis qui ne respectent pas la parité".
L'atmosphère, déjà délétère, s'est dégradée brutalement depuis ce week-end. Je suis réellement inquiet de la tournure des événements. Quand notre Premier ministre dit cette phrase terrible "C'est cette vieille droite bourgeoise dont le pays ne veut plus", je sais qu'il vise François Fillon, mais je me sens atteint par ricochet.
Si être de droite revient à avoir une mentalité moyenâgeuse, si être de droite est synonyme de bourgeois et, pire encore, si être de droite, c'est devenir un indésirable sur qui on pourrait bientôt coller une étoile de couleur, alors, je n'ai plus qu'une chose à faire : faire mes valises et dire mes adieux au pays. La mort dans l'âme. Pour la première fois de ma vie, j'y songe sérieusement. Adieu la terre de mes aïeux, adieu cette France que j'aimais tant et qui m'a vu naître.
Et que la gauche ou les sympathisants de gauche ne se réjouissent pas si vite. Ne plus avoir d'opposition en face de soi, c'est la pire des situations.
Pour tout le monde.
Rédigé par : RF | 30 octobre 2012 à 00:42
Sylvain nous revient en pleine forme ! Il a remangé du lion.
Rédigé par : adamastor | 29 octobre 2012 à 22:25
Pas grand'monde pour causer politique : Copé, Hollande, Fillon, ils ont tous fait les mêmes choix politiques fondamentaux (socialistes, immigrationnistes, européistes) le reste c'est de l'habillage, le choix sur la couleur des murs de la prison, bleus ou rose ?
Rédigé par : Franck Boizard | 29 octobre 2012 à 21:24
"JP Ledun exprime ce qui doit être le sentiment de beaucoup de militants UMP : Copé en chauffeur de salle pour Fillon."
Je le pense aussi M. Reffait.
Mais pas seulement en chauffeur de salle. L'UMP sous sa baguette a commencé à redevenir un parti de débats et de conventions comme sous Sarko.
Pour le reste, laissons-le à ses imitations.
Francois Fillon a encore tout à prouver aux Français qui finalement ne le connaissent pas.
A mon sens, la Sarko-nostalgie est réduite au club très fermé (et tant mieux !) de "quelques-uns qui s'y croient".
Le Français s'en balance et il a raison.
Sarko ne reviendra jamais. Il l'a dit dix fois. Mais faisons semblant que...
C’est mieux pour les journaleux.
Désolé, je n'arrive pas à écrire journalistes quand je pense au cinéma que ceux-ci nous servent à longueur d’émissions dites politiques.
Toute mes excuses aux autres intègres.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 29 octobre 2012 à 20:34
Clafoutis, la différence entre vous et moi, c'est que j'ai réfléchi à ce que j'écris.
Vous m'expliquerez donc comment on peut être victime du libéralisme quand la proportion de dépenses publiques dans le PIB et la proportion de fonctionnaires dans l'emploi augmentent sans interruption.
Rédigé par : Franck Boizard | 29 octobre 2012 à 18:39
@ Jean-Dominique Reffait
Je partage totalement votre analyse sur les stratégies de Fillon et Copé, ce dernier joue sa dernière carte en voulant prendre la direction de l'UMP. S'il échoue, il sera au mieux cantonné dans un ministère technique en cas d'alternance.
Je ne suis ni membre ni sympathisant UMP, mais Fillon me semble le plus apte à prendre la direction de ce parti. Bien plus posé et constant dans ses positions que Copé. Chez ce dernier on trouve un des pires travers de notre ex-Président, "convictions" et positionnement variant au fil des événements et de ses propres intérêts. On est à des années-lumière de ce qu'étaient les grands serviteurs de l'Etat à l'époque gaullienne !...
Rédigé par : Trekker | 29 octobre 2012 à 18:32
Fillon est apparu comme ayant déjà un pied dans l'avenir, alors que Copé semble encore à l'époque des spadassins du RPR, avec ses petits pains au chocolat et sa "bonne ville de Meaux" où personne ne va passer ses vacances car on ne sait pas comment y aller.
Curieusement c'est Fillon qui a l'air le plus moderne des deux. Avec son allure de David Cameron, son épouse galloise, sa retenue toute british, son goût pour les courses automobiles où il excelle à nous rappeler Steve McQueen, sans compter l'inestimable avantage qu'il a de ne pas avoir fait l'ENA.
Avec sa raie sur le côté, ses costards Mad Men (série US très prisée de nos trentenaires), il a une "British touch" qui est en plein dans la mondialisation dont la France a besoin, alors que notre beau gosse national, Arnaud Montebourg, s'affiche en marinière d'un faiseur breton qui fabrique 60% de sa production â l'étranger.
Alors, j'entends vos clameurs : "quid de ses convictions, de son credo, de son programme" ? Aucune importance puisque nous avons élu un François Hollande. La preuve par le pudding.
Rédigé par : Savonarole | 29 octobre 2012 à 16:52
Ni l'un ni l'autre n'ont le choix de leur stratégie et la posture de F. Fillon est de loin la plus confortable. JF Copé veut le parti car il ne serait rien sans cela. F. Fillon a déjà une image d'homme d'Etat, il peut se passer du parti. F. Fillon veut sans doute le parti pour que Copé ne l'ait pas mais sa stratégie présidentielle n'est pas liée à la détention du parti : il y a certes l'exemple Sarkozy mais il y aussi désormais celui de Hollande et son émergence dans le cadre d'une primaire.
L'erreur serait pour Copé d'imaginer que la sarkonostalgie durera cinq ans. Dans cinq ans, le monde et la France auront profondément changé, en bien ou en mal, on ne sait pas, mais les modèles de référence vont bouger à toute vitesse, le style Sarkozy ne sera plus rentable. Copé pense sans doute à s'émanciper de ce modèle une fois le parti gagné mais l'opinion lui aura collé une étiquette, celle de clone de Sarkozy, dont il aura alors bien du mal à se débarrasser. Parvenu en 2017 avec ce dossard, il apparaîtra vieilli dans les pattes d'éléphants du sarkozysme démodé.
JP Ledun exprime ce qui doit être le sentiment de beaucoup de militants UMP : Copé en chauffeur de salle pour Fillon.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 29 octobre 2012 à 16:52
Rédigé par : Catoneo | 29 octobre 2012 à 09:16
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Cher Catoneo
S'il n'y avait pas eu cette parenthèse de droite pendant dix ans, c'est nous et pas la Grèce qui serions en première ligne sous les feux de l'actualité avec ces socialos incompétents et ruineux en économie ; voyez les régions de gauche en faillite avec leurs roitelets de ripoubliques bananières ; la pire : Corrèze de Hollande ! et encore heureusement que Sarko a rattrapé le retard dû à l'inaction du roi fainéant Chirac !
Rédigé par : sylvain | 29 octobre 2012 à 16:47
Depuis trente ans, suite à la trahison en 1981 de son programme socialiste par François Mitterrand, nous n'avons le choix qu'entre des libéraux de droite et des libéraux de gauche.
Quelle joie !
...Et quelle finesse d'analyse !
Rédigé par : Clafoutis | 29 octobre 2012 à 16:29
Ne pas désespérer Billancourt n'est plus que réjouir Boulogne.
La sociologie de ce quartier comme de celui de Javel a beaucoup évolué.
C'est bien évidemment à ce type d'audience que se vouaient ces deux hommes.
JFC a la séduction de son intelligence mais répugne de son manque de répugnance.
C'est l'homme moderne dans toute sa force et son horreur.
FF est ce corbeau juché sur le corbillard espérant à mon sens depuis toujours se repaître des restes d'un pays mort. Sa façon de parler d'un pays "en faillite" dès 2007 et ne rien faire pour tenter de réanimer la bête alors même qu'il en tenait bonne partie des rênes, dit quelque chose de trouble dans sa psyché. Ce dont un psychanalyste lucide et bien informé de sa vie ferait sans doute un excellent miel.
J'ai de plus en plus de peine à voter à gauche mais ces deux-là sont les meilleurs porte-parole de la campagne à venir de l'inénarrable FH. Lui qui balbutie sa tontonmanie au passé composé (très) depuis cinq mois à coup d'emphase et de gestuelle mitterrandiennes. Tonton s'était bien fait le look de L. Blum à cou d'écharpe et de galurin dont la vue avait fait dire à la veuve de l'ancien président du conseil "de loin, j'ai cru revoir Léon".
JFC a-t-il une Rolex à chaque poignet ?
Bref...
Plein de bonnes raisons de faire autre chose que de s'intéresser à la politique ces prochaines années.
Cela dit votre article est excellent, cher Philippe. Et ne me privant jamais de critiques, j'espère que mes compliments ont ici leur juste poids.
AO
Rédigé par : oursivi | 29 octobre 2012 à 15:31
Grâce à Sarkozy tout d'abord ainsi que MM.Fillon Copé etc. :
la France était sur le chemin du redressement, les déficits stabilisés et différentes mesures en cours de programmation comme la TVA sociale etc.
Au lieu de cela vous avez la défiscalisation des heures supplémentaires et un matraquage fiscal sans précédent sur les classes moyennes, la déstructuration d'une société que nos parents et grand-parents ont mis des années à construire, pour que des gens comme eux viennent tout détruire : mariage homo, droit de vote des étrangers, accélération de l'immigration, incompétence de M. Valls en matière de sécurité louée par les médias, mais dont les résultats sont nuls, salles de shoot en bas de vos immeubles, où vos enfants auront la joie de croiser dealers et autres drogués en rentrant de l'école...
Sodome et Gomorrhe, voilà la France socialiste d'aujourd'hui... et son parti PS avec à sa tête l'indésirable Harlem Désir ! Le pire choix avec Noah l'icône "cuculturelle socialo".
Comment un tel multirécidiviste peut-il se faire élire à la tête d'un parti ?
Les électeurs de gauche n'ont aucune vertu et portent en triomphe un délinquant.
On devrait leur interdire le droit de vote car ils ne sont pas en pleine possession de leurs facultés intellectuelles.
En même temps, si les socialistes se passent des services des repris de justice, des délinquants en devenir, des fainéants profiteurs assistés, des escrocs à la petite semaine, des racailles tant affectionnées par ce gouvernement, des associations pro-n'importe quoi et des voyous, qui va voter pour le PS ???
Faut être vraiment un bobo de gauche pour continuer de défendre Hollande ! Demandez à tous ceux qui ont voté pour lui ce qu'ils en pensent maintenant !!!
Rédigé par : sylvain | 29 octobre 2012 à 13:46
Depuis trente ans, suite à la trahison en 1986 de son programme libéral par Jacques Chirac, nous n'avons le choix qu'entre des socialistes de droite et des socialistes de gauche.
Quelle joie !
Rédigé par : Franck Boizard | 29 octobre 2012 à 13:42
Sans prendre beaucoup de recul, je suis quand même surpris que les gens de l'UMP déploient une telle faconde contre leurs successeurs quand dix ans de leurs bons soins ont conduit la France au niveau que l'on voit aujourd'hui.
Il devrait y avoir une loi ottomane d'étranglement des battus !
Rédigé par : Catoneo | 29 octobre 2012 à 09:16
Aux primaires socialistes j'avais eu envie d'aller voter Valls pour avoir un homme de gauche capable. Là j'ai été content du débat qui montre des personnalités plus calmes qu'ailleurs. Il y a bien cet appel de JFC à l'esprit de résistance : que faut-il en penser ? De quoi est-il le précurseur ? Les mots portent puisque PB s'en émeut. S'agit-il de manifester comme les militants de gauche et les syndicalistes, ou de reproduire l'esprit de défense de l'école libre ? En tout cas le pouvoir a peur, Ayrault accuse la droite de vouloir couler la France. Ce n'est pas bon quand un dirigeant montre sa peur. Sarkozy a montré la sienne avec ses mesures idiotes sur les plus-values immobilières qui sont à l'origine de l'arrêt de l'activité économique du pays. C'est d'ailleurs pourquoi autant j'admire la retenue de FF et JFC vis-à-vis de l'ancien Président, autant je ne comprends pas que l'UMP ne veuille pas vivre sans lui, même si un rôle d'aiguillon pourrait lui être attribué. FF et JFC ont été bons, mais j'ai un doute sur la force de caractère de FF qui semble n'avoir jamais su dire non à Sarkozy et JFC me semble coupable de faiblesse, il n'a pas renié ses amitiés mais a refusé de comprendre qu'il ne faut pas mélanger vie privée et vie professionnelle. Il faut lui trouver un moyen de se refaire une virginité sans cela on est bon pour un remake du passé récent. Quel dommage que la sélection se soit limitée à ces deux-là.
Les journalistes, un drame, ils ne sont pas bons et ce sont toujours les mêmes qui reviennent, faussant ainsi la qualité des débats. Au niveau de responsabilité de ces dirigeants politiques ce sont des universitaires qui devraient intervenir.
Rédigé par : Perplexe-gb | 29 octobre 2012 à 05:37
L’UMP doit ratisser du centre au FN pour ne pas se faire submerger. Coïncidence ou tactique, la confrontation FF- JFC remplit bien cet objectif, mais le film n’est pas celui qu’on croit.
Fillon est le Premier ministre des mesurettes et du socialisme de droite. Les « patrons » n’oublient pas par exemple que celui qui, pour aider les entreprises en difficulté, a, en cas de licenciement économique, doublé les indemnités légales et alloué deux mois de formation à la charge de l’employeur, c’est Sarkozy. Plus c.., même Martine Aubry ne saurait pas faire. Quant à la TVA sociale, même à 1%, on a failli la voir.
Le boulot de droite, ce sont les socialistes qui devront le faire s’ils ne veulent pas se faire lyncher après avoir fichu l’économie par terre, et NS n’aura plus qu’à revenir en chevalier blanc pour tirer les marrons du feu. Entretemps, la gauche aura perdu le Sénat qui pourra jouer des peaux de bananes humanistes face à la gauche faisant une politique de droite dure.
S’ils étaient intelligents, les socialistes auraient tout de suite embrayé à droite pour faire de la gauche in extremis en sortie de virage. Mais s’ils étaient intelligents, on s’en serait déjà aperçu.
Tout cela serait amusant si notre déficit extérieur n’était pas de quelque 70 milliards, c'est-à-dire 70 milliards de dette qui va passer au prix fort quand les Suisses arrêteront de nous l’acheter. Ce jour-là, à la situation actuelle s’ajoutera un brutal renchérissement du crédit, et la sortie de l’euro ne sera plus bien loin…
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 octobre 2012 à 00:57
Cher Philippe,
Eh oui, cher Philippe,
On a tous quelque chose en nous de Sarkozy
"Cette force qui nous pousse vers l'infini"
"Ce rêve en nous avec ses mots à lui"
"Ce rêve en nous c'était son cri à lui"
"Il flotte un sentiment comme une envie"
"Quelque chose de Sarkozy"
"Y a quelque chose en nous de Sarkozy".
Ceci pour rebondir sur ce magnifique billet du portrait des fils spirituels de Nicolas Sarkozy.
L'imagination au pouvoir c'est nous.
La résistance d'aujourd'hui, c'est nous.
L'avenir c'est nous, quand la France est à genoux.
"Résiste
Prouve que tu existes
Cherche ton bonheur partout, va,
Refuse ce monde égoïste
Résiste
Suis ton coeur qui insiste
Ce monde n'est pas le tien, viens,
Bats-toi, signe et persiste
Résiste".
Ecoutez toutes les sonneries des entreprises de France reprennent en choeur ces refrains.
Nous délivrerons la France de son carcan totalitaire, nous nous délivrerons des insultes de Désir et d'Hollande et de la haine socialiste.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 29 octobre 2012 à 00:45
Le matin même du "débat", je recevais un courrier de l'UMP avec tout le matériel pour voter...
Il n'y a pas à tourner en rond, pour moi c'est JFC comme animateur du parti. FF, faut le réserver pour un plus grand rôle.
Même si on peut apprécier l'exercice de démocratie interne de l'UMP, celle-ci se plante quand elle propose un débat télévisé. Nous ne sommes pas à la veille d’une primaire interne pour la présidentielle mais bien de celle d’un président de parti politique, pour laquelle les seuls et uniques militants à jour de cotisations peuvent voter !
Qu'est-ce que le reste des Français en a à faire ?
Quand même Philippe, je vous rejoins sur votre dissection des personnages.
Personnellement, je me suis beaucoup amusé de la mise en pièce de M. Pujadas qui se prend très, très au sérieux. Limite insupportable.
Les images du tirage au sort pour savoir qui va parler le premier, le commentaire off, "la poignée de main" quand FF et JFC se sont croisés... c’est Hollywood pour les pauvres (comme nous).
Quelle déception pour tous ces Messieurs les journaleux : IL N' Y A PAS EU GUERRE. LE SANG N’A PAS COULÉ.
Mais peu importe, trois secondes plu tard dans "le grand débriefe" ces messieurs ont réussi à trouver des éléments qui leur sauvent leur petit commerce de potins malintentionnés.
Qu'ils prennent garde. A force de parler entre eux les téléspectateurs ne vont plus les écouter.
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 28 octobre 2012 à 23:08
Et je dirais même plus : ce débat était un bain de jouvence, comparé à la déclaration aux relents nauséabonds d'une Martine-obus marxiste et totalitaire en marge du congrès de Toulouse.
Elle, en réaction à la tribune des méchants patrons cupides de l'AFEP (sorte de "CAC 98") publiée dans le JDD ce matin :
« Moi je serais chef d’entreprise aujourd’hui, j’aiderais le gouvernement. J’aiderais le gouvernement au lieu de me dire "Est-ce que mes actionnaires vont être contents parce que je vais peut-être réduire un peu ce que je leur apporte ?" »
« Et puis je leur dirais [aux chefs d'entreprise] : "Pensez aux Français, pensez aux Français, ce sont vos salariés, ce sont ceux qui attendent de rentrer dans vos entreprises. Eux ils sont prêts à apporter leurs idées, leurs compétences, leurs talents. Alors les leçons ça suffit, que chacun fasse son travail ! ».
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Explication de texte :
1- Martine et consorts ne souffrent aucune opposition.
2- Elle devrait comprendre que l'entreprise est à l'économie ce que la forêt est à l'oxygène que nous respirons, et elle devrait arrêter de taper sur les patrons qui, quand ils en auront marre, claqueront définitivement la porte de la France pour aller prospérer ailleurs. Et alors les Français n'auront plus que leurs yeux pour pleurer.
3- Elle dévie la conversation et emmène volontiers les auditeurs sur le terrain conflictuel "patrons multinationaux rapaces" versus "fragiles salariés Français". Alors que le sujet de départ, c'est "nous, grands patrons qui connaissons bien notre marché et qui représentons des millions d'emplois, tirons la sonnette d'alarme sur le coût du travail en France".
4- Elle demande aux patrons d'aider le gouvernement... à quoi ? à leur tirer une balle dans le pied ?
5- Il faudra que l'UMP tienne bon d'ici à 2017 et qu'ils instillent des messages vrais et de bon sens, parce que sinon on aura le choix entre le PS et le FN. Sombre perspective.
Rédigé par : RF | 28 octobre 2012 à 18:49
Tout ça est broutille, fétu de dialectique ou de posture. L'essentiel sera de fermer la bouche au fiel coulant bravement de la bouche des journaleux lorsque le moment de batailler sera venu. De la gauche caviar à 90 %, ils assurent que 70 % des français trouvent que Hollande ne tient pas ses promesses de campagne, donc que la France entière est de gauche, prosternée aux pieds de Marx et de Jaurès, ce qui serait au moins curieux vu les pourcentages de l'élection présidentielle. Mais qu'importe, un pain au chocolat c'est du cyanure chez ces gens-là, c'est du Zyklon 3 en perspective. Faute de savoir se battre, ils dégoisent dans l'inutile, l'apparent, l'épiphénoménal et rendent tout débat, tout discours ennuyeux, compassé, sauf ceux de gauche qui font vibrer le peuple. Marseille est devenue une véritable pourriture mais pour les journaleux c'est l'influence du FN qui pourrit tout. Marseille est ruinée, le lamentable Gaudin a laissé passer toutes les occasions, c'est la droite qui ruine la France, mais on ne parle pas de Marseille sur ce plan-là, ce serait utile, on glose sur les sautes de vocabulaire, on rogne la pensée, on la poursuit pour qu'elle n'existe plus, si ce n'est à l'état de copié-collé de la pensée de gauche sensible et humaniste. Je viens de relire "L'étrange défaite" de Marc Bloch, héros peu honoré. Il n'était pas de la gauche syndicalo-prébendière ou de la droite molle et consensuelle, mais il a si bien vu la sénilité de la France et les ravages du bien-être pour toute politique qu'on ne peut plus lui accorder aucun crédit. Alors, que ce soit Fillon, Copé, Hollande ou la grenouille halal de Lille, ça n'a plus aucune importance, seuls survivront d'ici cinquante ans ceux qui auront gardé leurs armes chez eux.
Rédigé par : JMT | 28 octobre 2012 à 16:00
Pour reprendre un penseur danois dont l’existence extérieure fut des plus normales, mais qui n’avait pas un cerveau hollandais : quand l’ambitieux qui dit « Etre César ou rien » n’arrive pas à être César, il désespère de ce moi qu’il n’est pas devenu.
C’était il y a près de deux siècles, et depuis lors, la civilisation occidentale a fait de grands progrès. Un philosophe bourgeois pouvait naguère éclipser les crimes staliniens pour ne pas désespérer une citadelle ouvrière. Quand il s’agissait de défendre un autre bourgeois, il montait même sur le tonneau de Billancourt. Sartre, paraît-il, n’était plus si heureux vers 1968. Les OS de Renault, eux, étaient plus facile à désespérer. Ils le sont toujours d’ailleurs, et leur suicide n’est même pas anticipé. Chez PSA non plus, je pense.
Impossible de croire que Jean-François Copé n’est pas en paix avec son moi, actuel ou en devenir. Adolphe Thiers, à côté, c’était du Kierkegaard. Sarko en devenir, libéré par la naissance des complexes mesquins de ce dernier, son ambition ultime doit se situer dans les îles Caïmans ou sur la Riviera, en plus d’une location rue du faubourg Saint-Honoré. Quant à son rapport au réel, il ne pose pas de problèmes : c’est celui du chat devant la mésange, et, franchement, j’espère que les militants UMP sont moins heureux. Je le souhaite plus encore pour les militants socialistes. En même temps, si ces gens désespéraient, ils ne feraient pas de politique.
Je fais mes excuses au chat du voisin et à la mésange de Catherine Jacob.
Rédigé par : Boris | 28 octobre 2012 à 14:47
Ce débat ? Une bouffée d'oxygène au milieu du nuage toxique propagé par l'ouragan socialiste.
Que vaut-il mieux pour terrasser l'armée mexicaine au pouvoir ?
Un char d'assaut ou un avion de combat ?
Les deux ont leurs avantages... et leurs inconvénients ! Attachons de l'importance aussi aux généraux qui les entourent.
Rédigé par : RF | 28 octobre 2012 à 14:27
Les émissions de téléréalité, de "reality show" conjugales, gagnent la politique.
C'est d'un pénible !...
Qui dans le couple s'occupe des gosses, passe l'aspirateur, tond le gazon, urine sur l'abattant des wc ou ramène l'argent au foyer devant un parterre de convaincus ?
Achille s’inquiétant de voir Copé lorgner vers la voisine de droite en lui apportant le petit dej alors que FF est un garçon sérieux, cultivé mais plus introverti.
Mais la famille recomposée voit se poindre dans le débat l'ex zébulon qui avait été blackboulé par une pétition de quartier pour tapage diurne et nocturne. Ménage à trois ?
Une émission de midinettes pour savoir qui détiendra le trousseau de clefs et portera le pantalon pendant que le pays s'enfonce, inexorablement...
Je préférerais le verdict de la rue que de Delarue.
On n'est pas couché...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 28 octobre 2012 à 13:07
Somme toute, l'agence de notation Philippe Bilger nous dit que les deux personnes qui se présentent au choix des adhérents de l'UMP méritent soit AAA, soit AAA-, (1) et sont donc, l'une et l'autre, plutôt de bons placements.
C'est rassurant pour l'intérêt de cette fraction de l'opinion et, si je puis me permettre un gros mot, pour celui du pays.
(1) la note du Triple A + étant réservée aux personnalités lucides ayant d'abord abandonné un président mal élevé, choisi un candidat "rassembleur", et se demandant aujourd'hui comment sortir de l'impasse où l'élu "procrastinateur" nous a entraînés...
Rédigé par : Yves | 28 octobre 2012 à 13:05
Reconnaître que N.Sarkozy a bien demandé à la direction de Peugeot de retarder l'arrêt d'Aulnay sera peut-être la défaite de FF.
"Cette usine était devenue ingérable avec la CGT.
Oui c'est la CGT qui a coulé Aulnay, mais c'est la loi du silence des autres syndicats et des politiques".
Rédigé par : Jean Paul Rousselot | 28 octobre 2012 à 11:40
Comme je n'ai pas suivi le débat, je m'en
tiendrai à votre billet. Ni l'un ni l'autre pour la France ! pour
l'UMP qu'ils se débrouillent (propre et figuré).
Rédigé par : calamity jane | 28 octobre 2012 à 11:05
Ce qu'un électeur de droite demande à l'UMP, c'est d'être de droite, c'est-à-dire pas de gauche (ce n'est pas si évident que cela pour certains), donc pas progressiste et pas socialiste, et d'avoir une doctrine ferme : libéralisme économique et conservatisme social.
Avec les guignols de l'UMP, qui se soumettent à tous les diktats médiatiques (donc de gauche), nous en sommes très loin.
Rédigé par : Franck Boizard | 28 octobre 2012 à 09:51
Bonjour Philippe Bilger,
« Sans doute avons-nous, dans cette contradiction des tactiques, l'explication de la victoire apparente, dans l'instant, de JFC - une victoire de peu aux points, en quelque sorte- et de la défaite légère, subtile mais riche d'avenir de FF. »
JFC a peut-être gagné cette bataille - qui en fait n’en était pas vraiment une vu qu’il n’y a pas eu de débat direct entre les deux invités - mais FF a emmagasiné des points pour l’épreuve ultime, la seule qui compte, à savoir la primaire de l’UMP qui désignera son représentant à la présidentielle.
JFC aura le vote des militants de l’UMP qui sont à jour de cotisation le 18 novembre prochain, mais il ne pourra jamais obtenir l’adhésion de l’ensemble des électeurs dont la plupart voient en lui une pâle copie de Nicolas Sarkozy. Sa rhétorique est, certes, plus élaborée, mais ses arguments sont largement inspirés des idées du FN notamment sur le thème des conflits communautaires et de l’identité nationale.
FF est plus pondéré dans ses propos, plus dialecticien. Il s’adresse donc à un public qui préfère les convictions argumentées aux certitudes instinctives. C’est à ce titre qu’il peut faire la différence avec son rival du moment.
Quoi qu’il en soit, il est clair que l’ancien président est toujours bien présent dans les discours des meetings que tiennent les deux concurrents. C’est même la course à celui qui sera le plus sarkoziste.
Comment dans ces conditions ne pas inciter Nicolas Sarkozy à faire son come back en 2017 pour la primaire UMP et régler définitivement les rivalités de ses anciens compagnons.
Mieux vaut l’original à une copie, si bien imitée soit-elle… et puis "avec Sarkozy tout est possible". C'était même son slogan de campagne en 2007, alors...
Rédigé par : Achille | 28 octobre 2012 à 09:18
Bien sûr que la paix n'est qu'apparente, ils vont se déchirer au dernier sang.
Mais comme avait dit un ex-Premier ministre, la route est longue, la pente est rude et je rajoute, elle est semée d'embûches. Et au coin des bois il y a souvent de gros courants d'air ! La boîte à pansements a été confiée au maire de Bordeaux.
Rédigé par : Jabiru | 28 octobre 2012 à 09:14