Jérôme Kerviel condamné à deux reprises pour de graves infractions.
Des dommages intérêts d'un montant considérable alloués à la Société Générale qui se déclare prête à négocier (Le Parisien, Le Monde).
Une stratégie de défense erratique pour des familiers de la justice et de la psychologie des juges.
Un mélange de vulgarité médiatique et de provocation judiciaire.
Se montrer certes mais pour ne rien démontrer ensuite. Avoir tenté de faire de la banque la coupable exclusive au lieu d'incriminer son comportement pour s'efforcer d'atténuer la sanction et la réparation a représenté une erreur capitale.
Rien de pire, pour des avocats et un prévenu, que de se faire passer, côté cour et côté société, pour plus importants que les magistrats en charge des audiences. C'est un syndrome bien français : il n'est pas un citoyen plus ou moins éclairé qui ne s'estime plus au fait de l'affaire que ceux qui par fonction en maîtrisent tous les ressorts. En matière de justice, l'impérialisme de l'ignorance ne cesse pas de pourrir l'esprit public.
La page étincelante de Stéphane Durand-Souffland sur l'arrêt de condamnation, sur Jérôme Kerviel et sur Me Koubbi, en dit long, pourtant, sur tout ce qu'il n'aurait pas fallu faire (Le Figaro).
C'est sans doute au nom de cet immense gâchis et de cette culpabilité sanctionnée à deux reprises sans faiblesse ni aveuglement - un pourvoi en cassation a été formé - qu'on a décidé d'inviter Jérôme Kerviel au journal télévisé de 20 heures sur France 2.
En majesté.
Dans quelle démocratie se trouve-t-on quand un média confronté à des règles éthiques et déontologiques prend le parti de les ignorer en invoquant le droit d'informer, qui n'a jamais été en République la prime à l'indécence ?
Il est paradoxal et choquant que le service public ait oublié que la lumière ne doit pas être posée n'importe quand sur n'importe quelle tête.
Kerviel a été récompensé. Etait-ce bien nécessaire ?
Après dix années de bataille judiciaire, Jérôme Kerviel a perdu devant toutes les juridictions :
- Tribunal de grande instance ;
- Appel ;
- Cassation.
Certes, M. Kerviel avait gagné aux prud'hommes en première instance et la Société Générale avait été condamnée pour conditions vexatoires de son licenciement. Mais, le 19 décembre dernier, la cour d'appel de Paris a annulé cette condamnation et débouté M. Jérôme Kerviel de ses demandes, notamment le versement du bonus de 300 000 euros au titre de 2007. Le montant de 455 000 euros comprenait, outre le bonus, des dommages et intérêts, congés payés et autres indemnités pour les « conditions vexatoires » du licenciement.
En résumé, M. Jérôme Kerviel a perdu son emploi sans indemnité. Après cinq mois passés en prison, sa peine a été aménagée et il a supporté un bracelet électronique pendant quelques mois. La Société Générale a perdu 4 900 000 000 d'euros en 2008.
Une suite judiciaire semble peu probable.
Rédigé par : vamonos | 16 janvier 2019 à 09:03
"Jérôme Kerviel condamné à deux reprises pour de graves infractions."
J'ai écouté ses avocats samedi dernier cuisinés par Ruquier, et ils allèguent que si leur client n'est pas innocent comme l'agneau qui vient de naître, il n'en est pas moins comme ce dernier un bouc émissaire non coupable des charges pour lesquelles il a été condamné. Subtil distinguo.
Mais, pourquoi pas.
Ils allèguent une Justice insuffisamment vigilante à l'égard des subtiles obstructions mises par la Banque aux enquêtes diligentées par une Brigade financière qui n'aurait pas voulu avouer qu'en vérité, elle donnait sa langue au chat, sans compter qu'elle avait d'autres chats encore à fouetter plus urgemment.
Ce ne serait pas la première fois que pour ne pas passer pour une beubeu, l'autorité se déchaîne contre la proie la plus à sa portée vu que "un tiens! vaut mieux que deux, tu l'auras." ou encore "Mieux vaut un moineau dans la main qu'un pigeon sur le toit."
Enfin, et là, je les crois volontiers par une espèce de sentiment obscur qu'il y a là, du vrai en effet.
Il se pourrait qu'en réalité le bénéficiaire de l'argent que la Sogenal allègue perdu ou disparu par la faute de son trader Jérôme Lee Oswald Kerviel, serait la Banque elle-même, ce qui pourrait être démontré par une enquête diligentée vers les recoins obscurs des chambres de compensation, interbancaire ou sur les marchés financiers.
Ce serait un comble tellement énorme que du coup, il en devient crédible. Le fumet d'un gigot de Kerviel serait en réalité destiné à masquer la pestilence de l’équarrissage.
Cela expliquerait aussi que les gens au parfum, c'est le cas de le dire, de ces ragoûts d'arrière-cuisine, tels par exemple Eva Joly, aient pris le risque que leur image personnelle souffre d'un soutien à monsieur Kerviel dans sa marche contre la dictature de la finance internationale.
Enfin, je pense qu'on peut accorder autant de crédit à cette démarche de Kerviel qu'on en accorde aux repentis de l'alcool et des drogues ou encore aux anciens détenus, tous personnages crédibles sur le point de savoir de quoi ils parlent, et donc les mieux à même d'aider leur prochain à ne pas tomber ou encore à se sortir des mêmes galères, en l'espèce, aider nos dirigeants qui ont à se sortir d'une dette abyssale pour les engager dans d'autres directions que celle qui consiste à coller la misère sur le pauvre ou priver les travailleurs et notamment ceux du public qui auraient eu financièrement avantage à faire leur carrière dans le privé s'ils n'avaient eu l'intérêt général chevillé au corps, de leur retraite !
Ceci étant, les personnages extrêmement lisses que sont ces avocats qui combattent en faisant appel à l'intelligence de la finance qui n'est pas partagée par tout un chacun, n'ont pas le charisme, le poids d'un Dupond-Moretti qui combat par une bonne connaissance de la psychologie en général.
D'où il faut bien qu'ils aient quelque chose, donc le champ médiatique, ma foi, qui a bien desservi Kerviel au départ, pourquoi pas.
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 mai 2014 à 17:28
@ stéphane
Le monde a besoin de banques, de banquiers et de traders, j'en suis convaincu. Mais, de produits dérivés de toutes natures, de trading aux rémunérations stratosphériques et de trading haute fréquence, à mon humble avis absolument pas et bien au contraire.
J Kerviel ? Ni polytechnicien, ni prof de faculté, ni fils de ; juste des diplômes ordinaires, et fils d’un prof de chaudronnerie et d’une coiffeuse. Autant dire un "rien" fils de "riens".
Par contre, trois ans de prison et cinq milliards d’euros, "ce n’est pas rien".
Aux yeux du peuple de France je crois, ceci explique peut-être cela.
(de citoyenordinaire, également "rien" et fils de "riens")
Rédigé par : citoyenordinaire | 05 novembre 2012 à 18:31
@citoyenordinaire
Peut-être que N+1 et N+2 sont enfin intervenus, voyant leurs bonus fondre suite à la découverte des pertes de JK. Hiérarchie au courant signifie-t-il hiérarchie d'accord ou hiérarchie initiatrice de la politique aventureuse ? Il y a quinze ans, c'était le rêve de milliers de traders de travailler à la SG, et encore davantage quand elle a fait ses deux tours, à l'image du World Trade Center.
L'Etat a besoin des banques pour écouler sa dette, et si elle s'en prend à une banque, les autres seront solidaires de cette dernière. Comme l'a écrit Guy Béart après un repas avec l'équipe de Jacques Anquetil (à ce qu'il paraît) : "le premier qui dit la vérité..." ; mais non, mais non Kerviel n'est pas mort, mais il trade encore. Quant à notre compassion et notre sollicitude, gardons-les pour les vrais méritants, la femme de ménage de la SG qui a failli perdre son job par exemple. Kerviel ne fait pas partie de la haute des traders (pas de Polytechnique), comme Bérégovoy en politique, on connaît la suite.
Rédigé par : stéphane | 04 novembre 2012 à 20:13
@ Alex paulista
« Quelques dizaines de millions d'euros » pour JK dites-vous - je n'ai pas la compétence pour discuter ce chiffre.
Dans ce cas, combien pour ses N+1, N+2… et la Société générale. Si vous éclairiez les Français à ce sujet, cela les aiderait probablement à mieux comprendre pourquoi JK a pu faire "ça" - manipulations et faux - aussi longtemps en toute tranquillité.
Pour le reste, que JK ait mis en danger la banque, ses employés et les économies de ses clients, tout le monde est d'accord là-dessus, à commencer par JK lui-même m'a-t-il semblé.
Par contre, parler de « détourner » et « blanchir », que je sache et là encore, JK n'a jamais été condamné pour détournement ou blanchiment.
Rédigé par : citoyenordinaire | 04 novembre 2012 à 16:34
Qu'il ait pensé aussi à ses bonus - comme tous les traders - cela me semble tout à fait compréhensible.
Rédigé par : citoyenordinaire | 03 novembre 2012 à 18:34
Il y a une légère différence entre penser au bonus qu'on va recevoir en rétribution d'un travail de gestion de risques calculés, et penser au bonus qu'on va recevoir en faisant passer comme légal le produit de manipulations de fonds et de faux en écritures qui mettent la banque, ses employés et les économies de ses clients en danger.
Dans le cas de Kerviel, cela revient à essayer de détourner et blanchir en même temps un pourcentage des bénéfices espérés.
Votre honnête homme, votre victime, pensait "seulement" en tirer quelques dizaines de millions d'euros.
Rédigé par : Alex paulista | 03 novembre 2012 à 23:53
@ Alex paulista
Je ne crois pas que JK ait prétendu qu'il n'avait fait ça "que" pour la SG. Qu'il ait pensé aussi à ses bonus - comme tous les traders - cela me semble tout à fait compréhensible. Sauf à considérer que les traders sont des travailleurs foncièrement désintéressés, et surtout soucieux du bien-être des peuples ; ce qui serait un énorme scoop pour beaucoup de monde…
« Ils se doutaient » dites-vous. Je trouve votre expression bien faible.
A un moment, JK s'est planté. Il a aussitôt reconnu ses erreurs. Bien seul à l'avoir fait, m'a-t-il semblé.
Vous parlez d' « escroqueries ». JK n'a jamais été condamné pour escroquerie.
Vous dites « tous les jours des peines similaires ». Non. Après ce verdict, un écrivain connu parlait de « mise à mort, hypocrisie ahurissante », de condamnation qui n'aurait pas été pour quelqu'un d'origine moins modeste. Là, je suis d'accord.
Rédigé par : citoyenordinaire | 03 novembre 2012 à 18:34
@ citoyenordinaire | 02 novembre 2012 à 19:49
Moi aussi je pense qu'"ils" se doutaient qu'il prenait des positions. Mais à hauteur de quelques centaines de millions et de manière temporaire, alors qu'il s'agissait de dizaines de milliards en permanence dans une position totalement directive.
Kerviel est condamné sévèrement, mais il l'a bien cherché. Et qu'il arrête de répéter qu'il faisait ça pour la SG car il s'était constitué (au péril des économies des épargnants) un matelas de bénéfices cachés à faire apparaître petit à petit pour toucher du bonus, du bonus et encore du bonus. Il avait déjà commencé en "officialisant" cinquante millions sur plus d'un milliard en réserve, pour négocier 600 000 euros de prime.
Tous les jours, des gens sont condamnés à des peines similaires pour des escroqueries bien moins importantes. Si les clients de la SG avaient perdu toutes leurs économies, Kerviel aurait déjà été lynché et Bouton avec.
Sinon, pour reprendre votre citation godwinesque, quand ils viendront me chercher je serai loin depuis longtemps.
Rédigé par : Alex paulista | 02 novembre 2012 à 23:21
@ Alex paulista
Trader « médiocre » dites-vous. Mais résultats (to make money…) plutôt brillants ai-je cru comprendre – jusqu'à sa grosse erreur bien sûr.
N'ayant pas été trader, je ne peux pas vous répondre de façon précise. Mais, comme la quasi-totalité des Français je crois, je suis intimement convaincu qu' "Ils" savaient, et je considère le terrible sort qui est fait à J. Kerviel comme tout à fait injuste.
J'aimerais que chaque Français lise ce poème de Martin Niemöller :
« Lorsqu'ils sont venus chercher les communistes
Je n'ai rien dit, je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je n'ai rien dit, je n'étais pas syndicaliste.
…………………………………………………………………….
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester »
Rédigé par : citoyenordinaire | 02 novembre 2012 à 19:49
@ citoyenordinaire | 31 octobre 2012 à 12:53
Je disais que Kerviel était médiocre en tant que trader. Pas dans l'absolu au sens de médiocre en général, puisque apparemment il avait été apprécié dans ses postes précédents.
En plus il était relativement jeune et peu expérimenté.
Partout à la télé on l'entend employer le jargon, mais en fait son travail était relativement simple: il s'agissait de faire des petits arbitrages entre des fonds d'investissements et leurs composants, générant un petit risque de taux à surveiller, et compensant la position résiduelle par des produits optionnels (des barrières) générant une sensibilité opposée aux changements de prix.
Parfois dans mon métier on voit des traders qui contestent le PnL (gain ou perte) donné par le système informatique. Les traders en equities sont souvent les plus friands de jargon. Certains veulent que la volatilité d'un Put soit différente de celle d'un Call à strike égal (alors que c'est un artefact de quotation à ne pas prendre en compte dans les calculs), d'autres font des erreurs (ou plutôt trichent) sur le "Repo rate"...
Des traders plus expérimentés vont s'affranchir du jargon commercial ("turbo boost" et compagnie... pour désigner une simple barrière) pour pouvoir comparer mathématiquement les performances et sensibilités de produits différents.
Rédigé par : Alex paulista | 01 novembre 2012 à 19:57
@citoyenordinaire
Personne ne saura jamais plus vraiment qui est, qui a été J Kerviel, mais ce qui en avait été dit n'a rien à voir avec un élément au parcours brillant.
Il aurait eu de l'ambition - ce qui peut être positif - mais sans en avoir les moyens intellectuels ou ceux attribués à une fonction.
Tirer sur une ambulance est inutile, le garçon est suffisamment accablé, mais il ne faut pas non plus laisser croire qu'il était un génie victime d'un système. J Kerviel est aussi victime de lui-même !
La note est salée... trop salée... mais la comparer au cas Haberer/Gilles n'a pas de sens !
Rédigé par : Pietri S | 01 novembre 2012 à 08:50
Catherine JACOB 29 Oct 12 9.46
Quelle mouche vous a piquée, ce n'est plus du grand écart c'est du viaduc... vos histoire de ponts LOL même si je peux comme vous regretter certaines décisions qui peuvent sembler incompréhensibles... à ceux qui comme moi ne connaissent rien à la ville de Metz et à ses difficultés de circulation.
Les histoires back street ne m'intéressent pas.. donc la belle du maire de Metz est inconnue pour moi, et le restera.
Je ne vois pas le parallèle que vous faites entre les ponts de la ville de Metz et la Pyramide du Louvre, on devrait dire "les" puisqu'il y a en a deux...
De ma fenêtre je les vois, elles réjouissent l'oeil, je maintiens que c'est une très belle réalisation à laquelle il faut associer la rénovation de la Cour Carrée. Bien sûr que les reflets des lumières sont plus jolis la nuit que le jour, mais il en est ainsi de beaucoup de villes, une ville est toujours plus belle la nuit.
Il faut se souvenir de cette sorte de terrain vague qui a laissé place à ces Pyramides pour en apprécier un peu plus la réalisation.
Que le Président Mitterrand l'ait voulu pour les yeux de sa belle m'est totalement indifférent, je m'en moque, on ne peut pas changer le passé, ce sont désormais les Parisiens et les touristes qui en profitent.
Rédigé par : Pietri S | 01 novembre 2012 à 07:22
A Mary et à toutes les autres,
J'ai bien compris et je vous demanderai de ne pas insister davantage s'il vous plaît.
Ce mot, que j'ai eu le malheur de prononcer, n'est assorti d'aucune espèce de connotation négative envers l'intéressée lorsqu'il est prononcé par moi. Si connotation négative il y a, c'est envers le géniteur. Car je condamne de toutes mes forces l'acte odieux qui consiste, pour un homme, à procréer en dehors du noyau familial et à laisser choir son bâtard.
J'en sais quelque chose. Je ne voulais pas en arriver à des explications personnelles, mais je m'y sens un peu contraint.
A l'âge de 14 ans, j'ai appris l'existence de mon demi-cousin. Il avait alors 10 ans. Un secret de famille gardé pendant 10 ans ! Mon oncle avait fauté avec la meilleure amie de ma mère. Il a deux enfants légitimes. Mon oncle n'a jamais vu son bâtard, il n'a jamais voulu s'en occuper. Il a juste laissé à la mère un billet de 100 francs pour solde de tout compte. C'est tout ! Et moi, à 14 ans, quand j'ai appris tout cela, le ciel m'est tombé sur la tête. J'étais devant un choix cornélien : ou m'intéresser à mon demi-cousin au risque d'être banni par mes cousins, ou rester avec mes cousins et délaisser mon demi-cousin. Pris de pitié pour mon demi-cousin j'ai choisi la première solution. Depuis nous vivons un grand malaise dans la famille. De fait, mes parents, ma soeur et moi avons été rejetés par ma tante et par mes cousins. Et mon oncle ? mes parents le voient encore quelquefois mais moi, je n'ai plus voulu le revoir. Jamais. Mais je ne regrette absolument pas mon choix et si c'était à refaire je referais exactement la même chose. Et pour tout vous dire, j'ai mis un point d'honneur à ce que mon demi-cousin soit le parrain de mon fils aîné. Mon fils aîné a pour marraine une fille naturelle et pour parrain un bâtard. Et alors ? que je l'appelle bâtard, ou enfant du bord du lit, ou encore enfant adultérin, pour moi c'est du pareil au même. C'est un enfant qui était délaissé par son père et que j'ai accueilli dans mon coeur. Et c'est ça le plus important.
Et pour revenir au thème du billet, Jérôme Kerviel me fait particulièrement mal au coeur à l'heure qu'il est, car son père est mort (si j'en crois Wikipédia). Sans son père, Jérôme doit se sentir incroyablement seul au monde et croyez-moi, si je le pouvais je l'accueillerais tout autant chez moi, dans mon coeur.
Fin de mon commentaire (quelques larmes ont mouillé mon clavier).
Rédigé par : RF | 01 novembre 2012 à 01:24
Voilà qui est fait : c'est bien Mazarine Pingeot qui trinque. Un peu facile me paraît-il car je ne vois pas précisément
où se trouve sa responsabilité dans cette affaire essentielle de sa Vie ?
Madame Pingeot n'a jamais rien réclamé me semble-t-il ? Madame Danièle Mitterrand s'est également faite discrète dans cette histoire et ces trois personnes ont beaucoup de mérite à l'égard d'une situation particulière pour chacune et davantage pour Mazarine Pingeot, ce qui est compréhensible.
Rédigé par : calamity jane | 31 octobre 2012 à 18:33
@ RF
D'où l'utilité de vous faire offrir pour Noël un nouveau Petit Larousse où je constate pour ma part que dans l'édition 2012 il était bien précisé concernant le mot bâtard (souvent employé avec une connotation négative). Et donc à éviter -aussi- pour ceux qui s'en tiennent à la définition (spécifiquement) académique, à défaut d'un élémentaire savoir-vivre qui commande le respect.
@ Catherine Jacob
Comme je sais que vous intéressez à ma famille, si si, je me permets de vous dire que dans votre commentaire vous avez oublié de citer deux de mes lointains cousins par alliance (eu égard à une très très lointaine, sans "pailleteries" et improbable parenté) à savoir les Dumas père et fils.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 31 octobre 2012 à 13:48
@ Alex paulista
Dans votre premier message du 29 octobre à 07:47, vous traitez J. Kerviel de "médiocre".
J'avais cru comprendre que - jusqu'à son dérapage - son parcours à la Société générale avait plutôt été brillant, ainsi que ses résultats.
Observant les réactions des uns et des autres, j'ai aussi l'impression qu'une grande majorité de Français - le peuple… - soutient largement J. Kerviel. Et qu'une petite minorité - les puissants… - l'accable et souhaite pour lui un châtiment exemplaire.
A mon très humble avis, cette affaire a déjà fait un mort, la justice française. J'espère que le peuple de France fera en sorte qu'il n'y en ait pas un deuxième, J. Kerviel.
Rédigé par : citoyenordinaire | 31 octobre 2012 à 12:53
Bonjour à vous trois et merci pour vos explications et votre recadrage.
Si ce terme est si salissant, alors donnons-en une autre signification dans le dictionnaire, parce que pour le moment, on ne trouve rien d'offensant quand on en lit la définition.
Rédigé par : RF @ Catherine A, Mary et Valérie | 31 octobre 2012 à 09:50
@Mary Preud'homme @ RF | 30 octobre 2012 à 12:46
«Concernant le terme de bâtard, il est évident qu'à notre époque, il a pris une connotation très négative.»
Qu'en effet il n'avait pas. Un exemple célèbre :
Jean d'Orléans, comte de Dunois et Mortain, dit Dunois ou encore « le bâtard d'Orléans », est un compagnon d'armes de Jeanne d'Arc et l'un des capitaines français lors de la guerre de Cent Ans.
Mariette d'Enghien, dame de Wiege et de Fagnoles, fille de Jacques d'Enghien, seigneur d'Havré et de Jacqueline de Saint-Aubert épouse Aubert le Flamenc, seigneur de Canny et de Varenne, conseiller et chambellan de Charles d'Orléans et ce qui nous intéresse en chef, maîtresse de Louis, duc d'Orléans (1372-1407), frère du roi lui donne un fils illégitime, prénommé Jean.
Comme dans les Maisons (= familles) de Chine où les dites maîtresses sont dénommées concubines, le petit Jean est élevé dans la famille légitime de son père aux côtés de son demi-frère Charles d'Orléans et, notamment dans les premières années, sous la direction de l'épouse de celui-ci: Valentine Visconti (1366-1408 issue de la famille à la Guivre, pourtant), et la comtesse de Vertus.
Cette pratique était à l'époque d'usage courant dans les familles nobles ou de lignage royal.
Plus tard, comme c'est arrivé dans le cas de mon grand-père maternel issu de la seconde épouse, pourtant dûment épousée par un veuf et d'une plus grande famille que la première épouse, allez savoir pourquoi il est indiqué dans les papiers de la famille que la descendance issue de ce «second lit» n'aura droit à rien et en particulier pas droit aux titres.
Ce qui est profondément injuste car on ne voit pas très bien où est la morale là-dedans. Mais bon. C'est comme ça.
Dans le cas de «la Bâtarde de l’Élysée», expression élaborée sur la base du très illustre « Bâtard d'Orléans », petit-fils de Philippe VI de France - dit « le roi trouvé», le 1er de la branche collatérale de la dynastie des Valois-, et neveu de de Jean II, dit «le Bon», la situation est encore différente puisque contrairement aux usages de la Cour de Jean le Bon auteur de « Qui m'aime bien me suivra », ce n'est pas la première épouse et seule épouse légitime, Danielle Mitterrand qui a élevé l'enfant prénommée en référence à une illustre bibliothèque laquelle porte elle-même de le nom d'un grand séducteur élevé dans cette Famille Colonna qui a donné rien moins que trois papes à la Chrétienté et à propos des origines et de l'enfance duquel on ne sait rien de très précis sinon que d'une famille paternelle d'origine génoise établie en Sicile, il serait né coiffé (d'où le chapeau de cardinal peut-être?) ainsi que doté déjà doté de deux dents qu'il a eu fort longues par la suite puisque son enrichissement personnel au service de la France est monté à 35 millions de livres (≠ bouquins) de l'époque, dont 8 millions en espèces (soit l’équivalent de l’encaisse de la banque d’Amsterdam, banque la plus importante du monde à l’époque, ou l’équivalent de la moitié du budget annuel du royaume nous explique wikipédia), mais sa propre mère, qui plus est dans les souterrains, en quelque sorte, du palais présidentiel, alors que dans le premier cas évoqué, loin de susciter le scandale, le fait divers eu, comme dans le cas de Mme Clinton qui s'est élevée au-dessus des contingences de la braguette de son époux présidentiel et a pardonné l'affaire de la stagiaire gironde, Melle Monica Lewinsky, elle eût sans doute suscité l'admiration et, au lieu de se souvenir de celle qui a «flirté» avec un dictateur, Fidel Castro, on se souviendrait de la «bonne dame» qui aurait accueilli l'enfant comme la comtesse de Vertus le fit pour le grand capitaine, compagnon d'armes de Jeanne d'Arc !
Rédigé par : Catherine JACOB@Mary Preud'homme @ RF | 31 octobre 2012 à 09:06
@ marcel drapier
Vous avez raison, mais
- le plus choquant c'est la faible condamnation dans l'affaire CL, pas l'inverse
- il est normal que l'Etat pardonne plus à des généraux obéissant aux ordres, qu'à un subalterne pris d'une folie personnelle. Même si les dégâts sont dix fois supérieurs.
Rédigé par : Alex paulista | 31 octobre 2012 à 05:24
Puisque ce site s'appelle Justice au singulier, je ne peux résister à vous livrer quelques réflexions issues de l'arrêt de la cour d'appel de Paris condamnant M. Kerviel.
Premier point d'ordre général : M. Kerviel est condamné à deux ans de prison ferme et 4.9 milliards d'euros de dommages civils au profit de sa banque. M. Haberer et M. Gilles, condamnés eux pour présentation de faux bilans du Crédit Lyonnais, avaient écopé en 2005 de 18 mois et 9 mois respectivement, avec sursis, et un euro au profit du Crédit Lyonnais. Le dommage causé par ces derniers était pourtant d'un autre ordre de grandeur : 20 milliards d'euros (?), on ne sait toujours pas exactement, le C.D.R n'en finissant pas d'apurer ses comptes comme nous l'a rappelé la récente décision Bernard Tapie. Après les décisions Executive Life/ Groupe Pinault et d'autres... ! Vingt ans après, le contribuable continue toujours d'apurer la dette du groupe Crédit Lyonnais. M. Jean-François Hénin de Altus Finance, filiale du Lyonnais, s'en était aussi bien sorti que son patron d'ailleurs !!
Alors, il est vrai M. Kerviel n'est pas énarque et inspecteur des Finances, major de sa promotion, ancien directeur de cabinet ministériel et membre du gotha parisien de la politique et de la finance. Il n'est qu'un petit trader, modestement diplômé. Il n'a même pas à faire valoir que , grand commis de l'Etat, il a poursuivi et entériné avec entêtement la fuite en avant de sa banque vers un trou financier abyssal, avec l'accord de la Direction du Trésor, pour ne pas désobliger ses mentors politiques à qui il devait son sceptre. Car M. Kerviel semble bien avoir agi seul, en tout cas c'est ce que prétend avoir établi l'instruction.
Et nos cours et tribunaux ont mis 13 ans à se convaincre de la culpabilité de MM. Haberer et consorts. Alors que dès 1991 un rapport de Commission d'enquête parlementaire en révélait l'essentiel. Mais comme les procès du Groupe Crédit Lyonnais étaient aussi, en filigrane, ceux de l'appareil politique qui avait mis en place et maintenu M. Haberer envers et contre tout, personne n'était pressé d'une solution judiciaire, n'est-ce pas ?
Vous pouvez être sûr que dans les dîners en ville parisiens qui comptent pour asseoir une réputation, M. Kerviel, modeste trader venu de province, n'était pas invité. Tandis qu'une maîtresse de maison soucieuse de la notoriété de ses dîners aurait donné son âme pour avoir M. Haberer à sa table, ou à défaut ses camarades de promotion des cabinets ministériels .
Et nos magistrats dans tout ça, du haut de l'Olympe où ils siègent, en prenant un air dégoûté, ils n'ont pas pensé un seul instant au rapprochement des deux situations, Kerviel et Haberer ???
Il est vrai qu'on a ensuite retiré à M. Haberer ses décorations... mais pour sept ans seulement. M. Kerviel passera lui deux ans de sa vie en prison, un peu moins s'il bénéficie d'une remise ou d'un aménagement de peine, et devra éponger 4,9 milliards de dette. Dans les affaires financières la justice française n'a jamais eu le sens des réalités, se contentant finalement de faire comme on le lui suggère d'en haut. Ou plutôt d'à côté...
Deuxième point d'observation que suscite l'arrêt de la cour d'appel de Paris : pourquoi condamner M. Kerviel pour abus de confiance, comme si les deux autres infractions, celles-là incontestables, n'y suffisaient pas ??? Faux et usage de faux, introduction de données frauduleuses dans un système informatique, c'est clair, le seul point en débat étant l'information qu'en avait ou non son employeur. Mais abus de confiance, on ne comprend pas. Qu'a-t-il détourné en dépassant les limites d'engagements autorisés ?? Dans un premier temps il a même engrangé plus d'un milliard de profit qu'il s'est employé à dissimuler pour ne pas être inquiété. L'aurait-on condamné pour détournement si les compteurs avaient été arrêtés après ces profits de 2007 ??? Ou la caractérisation du détournement est-elle dépendante du résultat heureux ou malheureux de l'opération ? Bref, le droit pénal financier est-il sérieux ? Ou aussi contingent d'opportunisme, et dénué de sens profond, qu'une discussion sur le sexe des anges ou les limites d'un espace infini ?
Moi j'avais tendance à croire que les jeux idiots du secrétariat de la conférence, je veux dire ce type de discours vides de sens concret, n'avaient pas leur place au prétoire pénal. Comme quoi je me trompais puisque la cour d'appel, après le tribunal, sans se soucier de la moindre explication logique, nous répond que M. Kerviel a détourné... les moyens de la banque !!!
Et MM. Haberer et consorts, et beaucoup d'autres avant et après eux, dans les banques et ailleurs, ils ne sont pas susceptibles de se voir reprocher le même grief ?? Si se planter dans la conduite de ses opérations, au point d'amener la faillite systémique de son entreprise et, éventuellement son renflouement par l'Etat, devait être reproché comme un détournement des "moyens" de l'entreprise, nous connaissons tous un certain nombre d'entreprises du CAC 40 - et en dehors aussi - qui seraient passibles de condamnation : de Vivendi à Alstom en passant par Areva et le Crédit Lyonnais, Dexia ou le Crédit Français Immobilier, pour ne citer que les exemples les plus récents.
Alors oui M. Kerviel avait un grand tort aux yeux de nos magistrats : c'était un homme seul, qui avait agi comme en solitaire fou. Les autres, les mégalomanes, encore plus fous mais qui ont le privilège d'agir en bande organisée dans le confort de leur réseau de connivences, ils sont absous... ou condamnés avec sursis comme M. Haberer ou M. Chirac.
Bien à vous.
Rédigé par : marcel drapier | 30 octobre 2012 à 21:38
@ l'attention de Monsieur RF
Ma proposition : "Un enfant du bord du lit" en echange du vilain terme dont vous affublez la fille de feu notre ancien President de la Republique. Elle est d'ailleurs tres reussie et cela suscite certainement beaucoup d'amertume chez certains/certaines...
Rédigé par : Valerie | 30 octobre 2012 à 17:05
"Un enfant adultérin ou illégitime est un enfant conçu dans le cadre d'une relation adultérine, c'est-à-dire en dehors du mariage dans lequel au moins un des parents est déjà engagé."
"La distinction entre enfants légitimes, conçus dans le cadre de mariage, et les enfants adultérins a une place importante dans les civilisations dont les structures sociales ou religieuses sont fondées sur le couple. Un enfant adultérin est également appelé, dans un sens historique des enfants royaux illégitimes, « bâtards ». Enfin, c'est aussi une insulte dans son acception la plus courante.
C'est le cas en Occident, de tradition judéo-chrétienne, où le terme de « bâtard » est longtemps resté une insulte (cf. l'anglais « bastard » ou l'expression surannée « fille-mère »). Les législations des pays occidentaux ont longtemps consacré la différence entre enfants adultérins et légitimes (notamment en termes d’héritage ou de transmission du nom), mais la tendance est à sa suppression.
Quand l'enfant est issu de deux personnes non mariées, on parle d'enfant naturel. Sur un acte de naissance la mention marginale N.N.R. signifie « Naturel Non Reconnu » (père inconnu ou non déclaré), l'enfant est réputé adultérin si la mère est déjà mariée et refuse dévoiler le nom du père du nouveau-né.
L'enfant peut être légitimé lors, par exemple, du mariage de sa mère, par une reconnaissance de paternité de l'époux (ce qui induit que ce dernier ne soit pas forcément le père biologique de l'enfant, mais en accepte les obligations légales)."
(source : Wikipédia)
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Nota : François Mitterrand a reconnu sa fille par acte notarié en 1984.
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Concernant le terme de bâtard, il est évident qu'à notre époque, il a pris une connotation très négative. Il apparaît aussi que ce terme - dans son acception historique - est aujourd'hui totalement dépassé, voire impropre, eu égard au grand nombre d’enfants (reconnus ou non) nés hors mariage, soit un sur trois (sans parler des 10 % de légitimes dont la paternité serait néanmoins sujette à caution, ce qui a toujours existé). Si bien que ce substantif de "bâtard" pour désigner un enfant adultérin ou naturel n’est plus employé qu’en mauvaise part et par conséquent dans une intention malveillante ou blessante.
Rédigé par : Mary Preud'homme @ RF | 30 octobre 2012 à 12:46
Les professionnels du droit, de la loi ou de la justice parlent de "abus de confiance, introduction frauduleuse de données, faux et usage de faux". Il est acquis que ces délits étaient commis par J. Kerviel depuis longtemps. Au su de responsables de la Société générale, "quasiment tout le monde" en est maintenant convaincu. Pourquoi ne pas avoir arrêté alors J. Kerviel ? Parce que cela rapportait beaucoup d'argent à la Société générale et à ces mêmes responsables, "quasiment tout le monde" en est également convaincu.
L'establishment et ses porte-parole (Le Figaro, Le Monde…) tiennent à ce que J. Kerviel soit déclaré "le" responsable de ce désastre financier – intérêts colossaux en jeu. Et à leurs yeux, J. Kerviel et ses avocats auront toujours tort, quels que soient leur argumentation ou leur comportement.
Quant au "peuple de France", dans cette affaire après tant d'autres, une citation revient en boucle dans ses commentaires : "Selon que vous serez puissant ou misérable…"
Rédigé par : citoyenordinaire | 30 octobre 2012 à 09:30
Ah, pardon, vous ne saviez pas que son père était marié à une autre ?
Vous vous offusquez pour bien peu de chose.
Ce mot est dans le dictionnaire et n'a rien d'infâmant, sinon je crois bien que j'aurais été censuré par le maître des lieux, et ce à juste titre d'ailleurs.
En tout cas, sortant de ma bouche, croyez bien que ce mot n'a nulle autre signification qu'un enfant illégitime, né hors mariage. Ce qui est le cas de la demoiselle, non ?
Nulle acrimonie envers elle, juste un constat.
Ce mot ne me plaît pas non plus mais je n'en ai pas trouvé d'autre (excusez la pauvreté de mon vocabulaire et apprenez-moi un synonyme).
Allez-y proposez-m'en un, je suis tout ouï...
Rédigé par : RF @ Catherine A, à la lecture sensible | 29 octobre 2012 à 22:24
La lecture de votre message (torchon ?) donnerait envie à n'importe qui d'à peu près normalement constitué d'être un "bâtard".
En tout cas, vous avez raison de disserter sur la vulgarité ; en la matière vous êtes un expert.
Rédigé par : Catherine A. RF, vous êtes un expert | 29 octobre 2012 à 19:33
sans avoir commis aucun expert à la vérification du montant exact des pertes alléguées.
Rédigé par : Catherine JACOB@Belle Saintonge | 28 octobre 2012 à 10:45
Ça c'est un argument à la Koubbi. Le montant de la perte ne fait pas tant débat, car c'est la différence de prix entre le prix à l'achat (par Kerviel) et le prix de vente lors du débouclage en urgence. La seule chose qui puisse faire débat est que la manière de revendre influence elle-même le prix de vente: quand vous vendez de telles quantités en peu de temps, vous faites vous-même baisser le prix de vente. Si vous prenez plus de temps vous diluez cet effet... mais vous prenez le risque que le marché baisse de lui-même et mette la banque en faillite, ou encore que le fait que la vulnérabilité de la banque se sache, ce qui aurait eu un coût exorbitant.
Si la banque avait tardé plus à déboucler en prenant des risques, les avocats de Kerviel auraient eu beau jeu de dire que la banque acceptait de fait une telle position risquée.
Le fait que Kerviel lance cet argument l'enfonce encore plus: il n'a toujours pas vraiment intégré qu'une position ouverte plus grande que les fonds propres n'est pas acceptable. Il vaut mieux perdre un milliard que mettre en risque l'institution financière une semaine de plus.
Imaginez un chauffard ivrogne qui lance un bus à 170 km/h en descente dans une avenue de la capitale, tamponne deux trois véhicules et débouche sur une portion de rues trop petites pour le bus. Un conducteur chevronné prend la situation en main, couche le bus avant d'arriver dans une rue piétonne, et au final le bilan est de quelques blessés légers.
Et là, le chauffard après avoir dessoûlé conteste le montant des dégâts et annonce que lui aurait tenté le coup dans la rue de la Huchette en freinant grâce aux chaises des terrasses, avec un peu de chance on pétait juste les rétroviseurs.
Le genre de truc à éviter de dire au tribunal.
Rédigé par : Alex paulista | 29 octobre 2012 à 16:09
A propos de la pyramide du Louvre, la vulgarité porte aussi bien (de mon point de vue) sur le geste de l'homme d'Etat que sur la beauté architecturale de cette oeuvre. De jour, je trouve qu'elle a autant sa place à cet endroit qu'un plant de maïs transgénique au milieu d'un champ bio. Mais de nuit, il est vrai qu'avec le jeu des éclairages, c'est autre chose. Heureusement ! Voyez, je ne suis pas ingrat... LOL
Sur l'échelle de la vulgarité, claquer sans état d'âme un monceau d'argent public et lancer un projet de cette ampleur sans concours d'architecte - tout ça pour faire un gros cadeau affectueux à sa maîtresse, de surcroît mère de sa bâtarde (appelons un chat un chat, n'est-ce pas ?) -, est infiniment plus vulgaire que le goût du luxe, quelques tics et de rares écarts de langage. Enfin, de mon point de vue.
Et malgré toutes ses turpitudes, l'homme à la rose triomphale a laissé son nom dans l'Histoire et reste une référence pour beaucoup. Alors que le malheureux Jérôme Kerviel, à moins de changer d'identité et de visage, restera dans l'inconscient collectif comme le pestiféré de service.
Rédigé par : RF @ Pietri S | 29 octobre 2012 à 15:08
Rappeler que cela ne sont que des valeurs virtuelles - certes, est là toute la sottise du système, capables en leur chute d'entraîner du réel - qu'il a dilapidées, rien de plus.
J'essaie depuis toujours d'expliquer aux gens ce pourtant gros distinguo qui leur échappe, à savoir que quand Gainsbourg enflamme un billet de 500F, il ne brûle rien d'autre qu'un bout papier... aurait-il écrasé une patate sous un de ses talons qu'il eût alors réalisé un véritable sacrilège, gâchant de la nourriture.
Pour faire réaliser cela, il suffit de grossir le trait pour mieux séparer la proie et l'ombre. Imaginez qu'à la place d'un "Pascal", il eût cramé un chèque de 1000, 1000000, 10000000000000000 euros... la terre s'en fût-elle trouvée moins riche ?
Non !
S'il s'agissait de créer du symbolique pour
que le matériel suive, les patrons des banques centrales seraient de gigantesques criminels que de ne pas transformer tout ce qui peut faire papier en billets...
Heureusement, ils peuvent dormir sur leurs deux oreilles (surtout s'ils sont équipés comme feu le grand Serge), qui pense fait bien la différence entre représentation et richesse.
Maintenant, la définition de la bonne quantité de liquidités à rendre échangeables pour optimiser la création réelle de richesse est un problème compliqué et paradoxal, on ne peut y satisfaire tout le monde et la fonction d'utilité dépend beaucoup du bord politique qu'on la regarde.
AO
Rédigé par : oursivi | 29 octobre 2012 à 14:49
Quand la raison d’Etat s’y oppose, le contradictoire n’ose.
Je me demande si je ne devrais pas écrire « quand la déraison d’État ».
Rédigé par : zelectron | 29 octobre 2012 à 13:30
@ Pietri S | 28 octobre 2012 à 21:38
C'est qui à votre avis la belle du maire socialiste de Metz qui, pour financer des travaux qu'il a imposés au conseil municipal et dont le devis initial a déjà quasiment doublé, lesquels consistent à défigurer la ville et à déstabiliser des ponts qui tenaient debout depuis mille ans sans faiblir, pour faire passer dans ses rues étroites du 3ème siècle un méga bus qui fonctionnera au gasoil depuis cancérigène, a augmenté en deux ans les impôts locaux de la troisième ville déjà la plus chère de France sur ce plan, mais dont la dette par habitant était quasiment nulle, du tiers de leur montant dans des quartiers où ce méga bus ne passera pas, tout en leur créant une dette notable !!
Rédigé par : Catherine JACOB@ Pietri S | 29 octobre 2012 à 09:46
Un seul mot : gloups !
La Société Générale suspendue au Japon pour arnaque :
"SG has been ordered to suspend some of its private banking activities in Japan after the country's financial regulator found serious violations of laws in its trust banking operations".
Financial Times.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 octobre 2012 à 09:38
@ Catherine Jacob
Vous dites
..."sans avoir commis aucun expert à la vérification du montant exact des pertes alléguées dans un pays où pourtant la preuve incombe à celui qui avance une prétention, me paraît, a priori, n'avoir pu que violer la législation quelque part."
Que l'on donne le droit aux justiciable de prendre eux-mêmes connaissance de leur dossier et ils trouveront comment se pourvoir en cassation.
On ne peut que s'étonner de l'absence d'experts. Qu'ont fait les avocats ? et pourquoi cette pléthore ???
Rédigé par : Duval Uzan | 29 octobre 2012 à 08:29
Au fond, je ne sais ce qui est le plus choquant: faire passer un condamné au journal télévisé ou considérer sérieusement cette petite notoriété comme une compensation à une condamnation aussi lourde.
J'ai vu Kerviel dans l'émission de Ruquier. Quand son avocat arrêtait de débiter des contresens et le laissait parler, l'ancien trader a donné les vrais arguments, à savoir que les rendements produits officiellement étaient dix fois supérieurs à ce que produit normalement une telle activité, et que c'était entériné comme objectif pour l'année d'après. Pour autant le trader n'était pas promu comme un trader exceptionnel, ce qui conforte l'idée qu'il était vu comme un médiocre qu'on laissait jouer en douce.
Malheureusement cet argument sur les rendements est quantitatif alors que la réponse à la question "avez-vous fraudé en produisant des faux" est qualitative et nette en sa défaveur.
Mais cela signifie clairement que la banque se doutait que le trader dépassait ses limites d'un facteur dix. En fait, en vrai, il les dépassait d'un facteur 500, mais que signifie une limite que l'on encourage à violer d'un facteur dix ?
Surtout quand on sait que la spirale de la perte est à progression exponentielle.
Rédigé par : Alex paulista | 29 octobre 2012 à 07:47
RF 14.35
Les hommes de pouvoir ont toujours bâti pour les yeux de leur belle LOL
L'Arche de la Défense et l'Opéra Bastille peuvent lui être reprochés, l'un et l'autre sont laids ou déjà en quasi ruines... La pyramide du Louvre est une très belle réalisation.
Rédigé par : Pietri S | 28 octobre 2012 à 21:38
Attention aux faux-semblants : ce n'est pas parce que JK et son avocat sont invités sur des plateaux télé qu'il faut interpréter obligatoirement cela comme une récompense.
La lecture que j'en fais est plutôt celle de l'appel désespéré de quelqu'un qui a commis une grosse, une énorme, une gigantesque bêtise, qui a pris pleinement conscience de la gravité de ses actes, qui se rend bien compte que la société porte sur lui un regard stigmatisant et qui, du fond de sa détresse et de sa solitude, nous demande pardon et demande à être réintégré au troupeau.
Ce jeune homme immature au moment des faits, attiré par le miroir aux alouettes qu'est l'ARGENT, a été gagné par la démesure et sa machinerie s'est emballée.
Je suis persuadé que ce n'est pas un mauvais bougre. Laissons-lui l'occasion de se racheter. Il en va de notre honneur à tous.
Rédigé par : RF | 28 octobre 2012 à 15:03
Mazarine Pingeot : "il a érigé sa vulgarité en style" en parlant de NS.
Que dit-elle à propos de son géniteur qui a érigé la pyramide du Louvre rien que pour les beaux yeux de sa mère ?
Rédigé par : RF @ Pietri S | 28 octobre 2012 à 14:35
Bonjour,
Je voudrais vous rappeler le billet de Monsieur Philippe Bilger de janvier 2008, "Lynchage de précaution", dont voici un petit extrait :
"C'est toujours pareil. Cette litanie monotone est d'autant plus choquante que peu, au fond, peuvent se dire véritablement informés et que ceux-ci se taisent. Alors, tout le reste, c'est du vent, de la parole, du lynchage par précaution. De peur de sembler marquer un temps d'hésitation, un instant de scrupule, pour ne pas laisser la moindre place au doute et à l'enquête, pour dégainer plus vite que les autres en condamnant à tout hasard, on est au premier rang des péremptoires et des justiciers...."
Je voudrais poser une question naïve: si la société avait été reconnue coupable, quelles auraient été les conséquences ? pour ses actionnaires par exemple ?
Par ailleurs si Jérôme Kerviel avait gagné, comme cela arrive à tout joueur car il me semble que Kerviel est une sorte de joueur qui aurait fait un mauvais calcul de probabilités, cela aurait donc profité à la S.G.
En plus j'aimerais savoir si la condamnation de Kerviel blanchit la S.G..
Enfin ce lynchage dont vous parlez n'a-t-il pas influé sur la décision de justice ?
Rédigé par : Duval Uzan | 28 octobre 2012 à 13:55
@Belle Saintonge | 27 octobre 2012 à 22:34
" ils peuvent se pavaner, faire semblant d'être magnanimes vis-à-vis de leur ancien employé ("nous sommes prêts à négocier à la baisse la condamnation civile", vous vous rendez compte !). "
S'il est exact ainsi que Me Koubbi l'a dit à "On n'est pas couché hier soir", qu'il fallait condamner Kerviel à la perte estimée (sans expertise, mais que ne l'a-t-il lui-même exigée et il eut été intéressant de connaître les motifs au nom desquels la présidente Mireille Filippini l'aurait refusée) par la SG partie civile, de façon à ce que cette dernière puisse la déduire, l'État (notre État, notre pauvre État endetté jusqu'au cou de telle façon que tout le monde doit maintenant se serrer la ceinture au dernier cran) lui ayant fait ensuite un chèque d'un milliard et quelques euros, ils peuvent en effet se montrer magnanimes.
J'ignore sur quelle violation de la loi la Cour de cassation aura à se prononcer, mais cette attitude qui consiste à condamner un prévenu, ce trader compulsif qui sera sans doute ensuite déclaré en faillite personnelle avec tout ce que cela implique, à cette somme fascinante qui fait tout l'intérêt de ce procès pour beaucoup de petits épargnants qui ne peuvent pas même espérer la gagner au Loto un jour, sans avoir commis aucun expert à la vérification du montant exact des pertes alléguées dans un pays où pourtant la preuve incombe à celui qui avance une prétention, me paraît, a priori, n'avoir pu que violer la législation quelque part.
Rédigé par : Catherine JACOB@Belle Saintonge | 28 octobre 2012 à 10:45
Mais non, chère Catherine, je ne suggère rien du tout.
Pas plus de dessous de table, ni d'infiltration sectaire que de méga complot ourdi dans les ténèbres de la Société Générale.
La banalité de l'incompétence, des incompétences, un point c'est tout.
Et un prévenu abandonné à la nuit, et l'absence criante d'un Pierre-Ambroise Plougoulm qui ne se lève pas en fin d'audience pour juste garantir à l'accusé son droit à une défense minimum et digne de ce nom.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 28 octobre 2012 à 08:26
Kerviel récompensé encore et encore... dans la "Nausée du samedi soir"... lui et Me Koubbi invités de ONC... Le récent billet de PB n'en a que plus de saveur !
Nicolas Bedos aussi !!
Plus surprenant Mazarine Pingeot, qui a bien sûr son dernier roman à vendre, dans lequel elle réserve une formule juste re Nicolas Sarkozy, selon elle il "a érigé sa vulgarité en style".
Je partage le point de vue de Mazarine Pingeot mais alors qu'est-elle venue faire dans cette émission dont l'animateur quand il rit en permanence la bouche grande ouverte grogne comme un porc que l'on égorge. ONC est la vulgarité à l'état pur !
Nous ne regardons jamais ONC, juste vu la bande-annonce... Tout ce petit monde des invités laissait prévoir la très haute tenue du débat et des commentaires à venir LOL LOL
Il ne manque que le divan rouge de M. Drucker LOL pour que la chaîne publique ait atteint des sommets dans le très grand n'importe quoi.
Rédigé par : Pietri S | 28 octobre 2012 à 06:53
Je vous lis souvent, M. Bilger, pour mon plus grand plaisir et d'abord pour votre amour de la langue française. C'est si rare de nos jours, ce régal offert par quelqu'un comme vous.
Si je m'enhardis à "poster" (le mot est affreux !) sur votre blog si bien fréquenté, ce n'est pas pour prendre la défense de ce pauvre garçon, mal entouré, mal conseillé (ce n'est tout de même pas un voyou...) mais pour dire tout le mal que je pense de son employeur, la Société Générale, société anonyme bien sûr, mais dont les représentants au plus haut niveau, mis en lumière à cause de cette affaire, ont été en dessous de tout !
A qui fera-t-on croire que ce jeune trader ait pu agir aussi dangereusement, hors de tout contrôle et de toute atteinte, si longtemps, si facilement ?
Ou alors cette banque est une pétaudière et son président-directeur-général en poste au moment des faits devait être immédiatement relevé de ses fonctions et poursuivi, lui aussi, pour négligence grave.
Non, je n'arriverais à me réjouir des sanctions pénale et civile de ce Jérôme Kerviel que si, parallèlement, les manquements graves (étouffés, bien sûr !) des responsables pour défaut de surveillance de cette banque avaient, eux aussi, eux d'abord, été sanctionnés et lourdement sanctionnés. Or, il n'en est rien, ils peuvent se pavaner, faire semblant d'être magnanimes vis-à-vis de leur ancien employé ("nous sommes prêts à négocier à la baisse la condamnation civile", vous vous rendez compte !). Il est vrai que le trader a bien dû leur rapporter quand les choses marchaient bien, ils feraient bien de ne pas être trop ingrats.
Jérôme Kerviel fait figure de lampiste face à ces "intouchables". C'est profondément injuste, inéquitable.
Prendre le parti des responsables de la Société Générale ? Ah non ! Jamais !
Rédigé par : Belle Saintonge | 27 octobre 2012 à 22:34
@Véronique Raffeneau | 27 octobre 2012 à 18:29
Suggériez-vous sans le dire une sorte de dessous de table?
Ou alors une infiltration sectaire?
Rédigé par : Catherine JACOB@Véronique Raffeneau | 27 octobre 2012 à 20:58
Merci Véronique de m'avoir fait découvrir ce Pierre Ambroise Plougoulm, un tel incident de séance mériterait une adaptation cinématographique. C'en est presque comique, j'imagine ce qu'auraient pu en faire un Dino Risi ou un Comencini dans un film italien des années soixante.
Je conviens que Maître Koubbi n'a pas été brillant, mais mon propos visait plutôt le nouveau "management" qui sévit dans nos entreprises : responsables, mais pas coupables.
Rédigé par : Savonarole@Véronique Raffeneau | 27 octobre 2012 à 19:59
La chose gênante en cette affaire (comme en celle de la Banque de France qui avait mis un code particulièrement enfantin pour accéder à son intranet et poursuivait ensuite le quidam qui avait bloqué ingénument ses services et qui d'ailleurs a été relaxé) est de lire la position de la Société Générale, selon laquelle Monsieur Kerviel, qui serait loin d'être le Phénix des traders, mais un petit rouage semblable aux mille autres gagne-petit de la spéculation qu'elle emploie, ait pu leurrer les responsables administratifs, les superviseurs, les Phénix, et les systèmes automatisés.
Que Kerviel soit coupable d'avoir abusé ses employeurs, soit. Qu'une banque puisse invoquer autant d'amateurisme comme brevet d'honorabilité, c'est étrange.
Quant au journal télévisé, puisque vous pensez que ce Monsieur aime à parader dans la lumière, ce doit être en quelque sorte comme le dernier verre du condamné.
Rédigé par : Hermione | 27 octobre 2012 à 19:36
Rédigé par : Achille | 27 octobre 2012 à 16:30
Bien d'accord. La communication est aujourd'hui une science qui s'apparente aux fameuses "orgues de Staline", il ne s'agit pas de viser juste mais de terroriser son adversaire.
Quant aux chroniqueurs judiciaires, Zorro d'aujourd'hui, on les retrouvera porte-parole du ministre de la Justice du prochain quinquennat, Yves Calvi a invité pendant cinq ans le chroniqueur d'Europe 1, Pierre Rancé, qui est aujourd'hui le porte-parole de Mme Taubira...
Rédigé par : Savonarole@Achille | 27 octobre 2012 à 18:47
Mais enfin, cher Savonarole, il n'y a pas que S. Durand-Souffland qui a écrit que la défense de J. Kerviel au procès en appel était nulle, lisez les chroniques que P. Robert-Diard a consacrées aux audiences dans Le Monde.
Allez, un avant-goût:
Première phrase de la chronique du 28-06-12:
"Il aurait fallu informer Me David Koubbi que le procès Kerviel a eu lieu..."
Conclusion de la chronique :
"Au moment de quitter le palais, une histoire nous est revenue. Devant la cour d'assises de la Seine, jusqu'au milieu du XIXe siècle, officiait un avocat général aussi réputé que redouté, Pierre-Ambroise Plougoulm. Il venait de requérir contre un accusé, la parole était à la défense. L'avocat était mauvais, très mauvais, désastreux pour l'accusé. Après que l'avocat eut fini de plaider, le représentant de l'accusation avait demandé à reprendre la parole. Comme il considérait que l'accusé n'avait pas été défendu, il se proposait de le faire.
La suite est racontée par Maxime du Camp : "M. Plougoulm se leva avec une émotion profonde pour dire qu'il allait défendre l'accusé. La loi ne voulait pas qu'un accusé fût jugé sans qu'il y eût, à côté de lui, une défense complète, car c'était le droit de défense qui, seul, pouvait imposer le respect de la chose jugée". Il a manqué un Plougoulm à Jérôme Kerviel."
Que voulez-vous de plus ?
Il faut quand même y aller pour qu’un chroniqueur judiciaire se mette à espérer un Plougoulm pour J. Kerviel.
Non ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 27 octobre 2012 à 18:29
@ Savonarole
« Lors de la vague de suicides à France Télécom, peu de journalistes avaient révélé les méthodes de management en vigueur dans l'entreprise. »
A ce sujet je me demande si la direction des ressources humaines de la Société Générale a déjà préparé sa déclaration en cas de suicide de son ex-employé, ainsi que l’avait fait la direction de Renault en cas de suicide d’un des cadres accusés à tort d’espionnage…
Vu la tournure des événements autant prendre ses dispositions…
Rédigé par : Achille | 27 octobre 2012 à 16:30
Un petit hors sujet mais de saison. Je ne sais pas si c'est la même chose dans toutes les régions du Nord et de l'Est, mais la température extérieure vient de brusquement chuter et une petite mésange est venue quémander à la fenêtre de mon bureau.
Je me suis aussitôt préoccupée d'un repas aux vers de terre (sans huile de palme of corse, vu que ce qui n'est pas bon pour nous n'est sûrement pas bon pour les mésanges non plus) dont les ingrédients sont : insectes déshydratés, vers de farine déshydratés (remarquez il y en a sûrement quelque part au fond du placard de la cuisine mais bon), vers de terre déshydratés, le tout mêlé à de l'avoine, de l'huile végétale, du maïs et, et... des cacahuètes grillées !
Étonnant n'est-ce pas, ces cacahuètes grillées que nous réservons à l'apéritif pour servir d'aliment complémentaire aux oiseaux de jardin ?
En y regardant de plus près que vois-je ?
Made in USA !
1€70 les 315g quand nous payons près de 3€ pour 100gr des mêmes cacahuètes apéritives !!
Du coup je me dis que 4,82 milliards d'euros ça en fait des tonnes de cacahuètes et autres vers de terre, sûrement de quoi alimenter cet hiver les oiseaux de tous les jardins de la planète pour le moins.
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 octobre 2012 à 16:30
L'acharnement contre Maître Koubbi me semble suspect, on voit poindre une curée, un hallali contre lui, en fait il va devoir payer son comportement dans l'affaire Banon...
Les références perpétuelles que l'on lit ici sur les églogues de "Durand-Souffland dans le Trombone" du journal Le Figaro, sont pour le moins curieuses.
Rédigé par : Savonarole | 27 octobre 2012 à 13:38
Un point de vue de traders sur l'affaire Kerviel :
http://www.margincall.fr/2012/10/laffaire-kerviel-decryptee.html
Il ne faudrait tout de même ne pas trop se focaliser sur les banques, c'est une distraction : nous vivons en réalité une crise de l'Etat-providence et de l'endettement pour financer celui-ci.
Les problèmes bancaires ne sont qu'un sous-produit de cette crise de l'Etat-providence.
Je rappelle que c'est un certain Laurent Fabius, Premier ministre, qui, en 1983, a libéralisé le marché bancaire en France et autorisé les produits dérivés, afin qu'il soit plus facile de placer de l'OAT.
Les économistes libéraux ont depuis longtemps prouvé que les banques sont plus grosses aujourd'hui que ce qu'elles seraient dans un marché véritablement libre de relations consanguines avec les Etats et que cette course au gigantisme est motivée par le chantage vis-à-vis des Etats ("too big to fail", "too big not to be saved").
En bon libéral, j'estime que l'Etat, suivant l'exemple islandais, ne devrait pas secourir les banques faillies. La chute des banques serait douloureuse, mais moins qu'une survie artificielle des banques zombies provoquant une durable langueur économique (voir les vingt ans de marasme japonais).
Depuis le début de l'année 2012, 45 banques régionales US ont fermé leurs portes, contre un total de 92 en 2011, 157 en 2010, 140 en 2009, 25 en 2008 et 3 en 2007.
En France, deux banques seulement ont capoté (Dexia et CIF).
Cette différence, bien loin d'être à notre avantage, signifie que notre secteur bancaire n'est toujours pas assaini.
Cette différence d'assainissement n'est probablement pas pour rien dans la différence de santé de l'économie des deux côtés de l'Atlantique.
Quant à l'apuration des comptes catastrophiques de l'Etat-providence, elle n'est pas commencée.
Alors, l'affaire Kerviel n'est qu'une anecdote au sein d'une anecdote.
Rédigé par : Franck Boizard | 27 octobre 2012 à 13:15