Nicolas Sarkozy, Philippe Courroye, Patrick Ouart et Jean-Pierre Picca.
Ainsi ce qu'on pressentait, soupçonnait durant le dernier quinquennat était vrai, et bien au-delà de ce que l'esprit même le moins naïf pouvait imaginer. Non seulement la République irréprochable n'a servi que de leurre pour appâter, un temps, les égarés mais la justice, pour les affaires où le pouvoir agissait en terrain conquis. Elle a été dévoyée. Honteusement.
Le Monde a consacré une page entière et deux articles signés par Gérard Davet et Fabrice Lhomme, d'une part à la manière dont "M.Sarkozy a "suivi" l'affaire Bettencourt" et d'autre part à l'audition à Bordeaux de Philippe Courroye le 2 octobre. Celle-ci est résumée par cette phrase du témoin : "Mes relations avec M.Sarkozy n'ont jamais porté sur aucune affaire que je traitais". P.Courroye a porté plainte contre ce quotidien en visant la publication d'éléments du procès-verbal.
Ses dénégations, pour être totales, n'en sont pas crédibles pour autant.
Il y a eu, en effet, au moins huit entretiens destinés à demeurer secrets entre l'ancien président de la République et le procureur de Nanterre du mois de septembre 2008 au mois de mars 2011.
Sans aborder le détail de la chronologie de ces rendez-vous, ces derniers étaient à chaque fois en suite immédiate ou très proche des développements et des péripéties essentielles de l'affaire Bettencourt de telle sorte que le hasard aurait dû à huit reprises favoriser des rencontres sans lien aucun avec ce dossier, ce qui n'est guère plausible. Ces conciliabules ne pouvaient qu'être éclairés par la teneur des écoutes clandestines opérées par le majordome de Liliane Bettencourt durant un an entre le mois de mai 2009 et le mois de mai 2010 au domicile de la milliardaire.
La fixation de ces tête-à-tête figurait dans les agendas (2007 à 2011) et les courriels saisis le 3 juillet 2012 dans les bureaux et au domicile de Nicolas Sarkozy.
A l'automne 2011, Philippe Courroye, selon Xavier Musca, s'était rendu à l'Elysée pour entretenir également le chef de l'Etat, qui le considérait comme un ami, de son désir d'être nommé procureur à Paris.
Procureur à Nanterre, il avait aussi des contacts avec Patrick Ouart, dont on connaît le rôle d'entremetteur choquant grâce aux enregistrements clandestins, et Jean-Pierre Picca, conseiller judiciaire lui ayant succédé à l'Elysée, ainsi qu'avec Me Herzog, conseil de Nicolas Sarkozy, en plusieurs circonstances.
Les magistrats de Bordeaux, questionnant Philippe Courroye, ont attiré notamment son attention sur le classement sans suite, le 22 septembre 2009, de la plainte de Françoise Meyers, fille de Liliane Bettencourt, déposée à Nanterre le 19 décembre 2007 pour abus de faiblesse. Ils ont paru également mettre en cause le sérieux des investigations en Suisse menées par ce dernier, ce qui pouvait apparaître surprenant pour un procureur surchargé.
Se dégage de ces séquences caractérisées notamment par des contacts intéressés, sans intermédiaire, entre un président de la République et un procureur sur un dossier "sensible", l'impression déplorable d'une domestication de la justice, d'un abandon de la souveraineté de cette dernière et de l'indépendance de celui qui en avait la charge à Nanterre. Une privatisation de l'action publique, au bénéfice des seuls désirs et intérêts de Nicolas Sarkozy. En échange de quoi ? Convient-il d'être forcément de gauche pour s'émouvoir de ces tractations et dénoncer ce délitement ?
Qu'on ne vienne pas soutenir, avec la banalité du cynisme, que cela s'est toujours fait, avec tous les présidents. Je ne crains pas d'être démenti si j'affirme qu'une violation aussi systématique et grave de la morale publique et de la déontologie judiciaire n'a jamais eu cours avant ce dernier quinquennat.
Surtout, ces manquements sont gravissimes à cause de l'implication directe et scandaleuse du président de la République qui en a été l'inspirateur contre sa mission capitale d'être le garant de l'unité et de l'indépendance de la magistrature. Qu'il ait su jouer avec finesse sur la psychologie de son interlocuteur, je n'en disconviens pas, mais il n'empêche qu'obstinément, sans l'ombre d'un état d'âme républicain, Nicolas Sarkozy a foulé aux pieds la justice, les règles d'égalité et d'équité de celle-ci. Un magistrat éminent lui a permis de se livrer à ces dérives en s'en faisant le complice et les conseillers judiciaires du président n'ont assumé qu'un seul rôle : celui de facilitateurs de ces transgressions.
Ces derniers, même s'ils ont été entendus eux aussi à Bordeaux, seront abrités par cette tradition française qui veut que sous l'égide d'un président, on n'est plus tenu par rien d'autre que son service au détriment de toute autre considération. L'un, Patrick Ouart, est reparti chez LVMH qui se soucie comme d'une guigne de tout ce qui est honnête mais non rentable. Quant à l'autre, Jean-Pierre Picca, je ne sais pas où il se trouve.
Philippe Courroye pourrait, paraît-il, faire l'objet d'une procédure disciplinaire si la garde des Sceaux l'envisageait. C'est le point de vue de Matthieu Bonduelle pour le Syndicat de la magistrature (nouvelobs.com), qui n'exclut pas par ailleurs que l'ancien président risque une mise en cause pour entrave à la justice.
Le tout nouvel avocat général à Paris, Philippe Courroye, jouit (ou pâtit) d'une conscience de soi démesurée qui, pourtant alliée à une extrême intelligence, lui interdit de s'examiner avec lucidité, doute et modestie. Dans les extraits de son audition cités par le Monde, il est effarant de constater que sa roideur, sa hauteur, ses protestations de dignité et d'indépendance sont d'autant plus intensément exprimées qu'elles ont à défendre un comportement et des démarches qui les contredisent radicalement.
Il est vain d'espérer autre chose de la bouche et de la personnalité de cet homme qui fut un brillant professionnel avant de succomber à une emprise à la fois flatteuse et efficace qui lui a fait perdre au sens propre ses moyens. J'ai plus de sévérité pour le tentateur virtuose et oublieux de son devoir, Nicolas Sarkozy, que pour la victime consentante et décevante, Philippe Courroye.
Actuellement, avec François Hollande à l'Elysée et la nomination de P.Courroye à Paris, il est certain que ce dernier n'est plus en mesure, et ne le sera pas avant longtemps, de mettre en oeuvre sa conception trop singulière de la justice pour être acceptable. Son amour-propre, depuis des mois, ne cesse pas d'être offensé au point que dorénavant - peut-être le coup de grâce ? - nombreux sont ceux qui découvrent chez son adversaire privilégiée, Isabelle Prévost-Desprez, par contraste, une légitimité et une pratique exemplaires en dépit de ses erreurs. Le meilleur, pour sa déconfiture, sera la décision du Conseil supérieur de la magistrature qui enfin rendra justice à Renaud Van Ruymbeke, son contraire : l'honneur de la magistrature, indifférence au pouvoir et à sa pompe.
Force est aussi d'admettre que l'absence totale, dans ce processus, du garde des Sceaux d'alors et du procureur général de Versailles constituent au moins une circonstance atténuante pour l'ancien procureur de Nanterre. Il s'est engouffré dans un espace où ses supérieurs naturels avaient laissé lâchement l'entière place au président Sarkozy.
Sans doute la riposte la plus appropriée à ces années indécentes pour la justice qui ont vu celle-ci, au travers d'un dossier particulier, détruite dans ses principes constitutionnels, serait-elle de laisser Philippe Courroye dans un anonymat et sous une opprobre qu'à la longue même lui aurait du mal à supporter ?
J'entends déjà, à propos de Nicolas Sarkozy, les reproches qui vont m'être adressés. Mais enfin laissez-le vivre dans, de sa belle vie ! Vous êtes obsédé par lui, il a droit au repos !
Comme j'aimerais ne plus avoir à m'en soucier en ma qualité de modeste citoyen, de blogueur vigilant. Ce n'est pas moi qui oblige l'UMP à faire preuve d'hypocrisie en faisant semblant d'admirer son quinquennat et d'estimer l'homme. Ce n'est pas moi qui fais surgir, de manière régulière, du fond de son trouble et agité mandat des scandales judiciaires ou autres (les sondages de l'Elysée !) qui nous obligent littéralement à revenir vers lui, vers cette République si imparfaite. Ce n'est pas moi qui profère ces âneries s'ajoutant au bilan déjà impressionnant d'un Frédéric Mitterrand : "L'antisarkosysme lui donne la nausée... et Nicolas Sarkozy gagnera la seconde manche"!
Faudrait-il alors tendre l'autre joue, se taire devant de tels errements et à l'écoute de telles provocations ? Je ne surestime pas la faculté d'indignation de la France confrontée à cette découverte du pire, pour la morale publique, pour l'allure présidentielle et pour l'Etat de droit. Peu importe : avocats, magistrats, citoyens, nous devons nous mobiliser pour prévenir le retour de celui qu'on nous promet, dont on nous menace, la bouche en coeur et l'appétit en éveil. Permettons-lui, avec enthousiasme, de réaliser son rêve jusqu'au bout : "Je fais ça pendant cinq ans et ensuite je pars faire du fric comme Bill Clinton"! (Challenges)
Je n'ai pas envie d'un chef de bande.
Oh, tout doux, calamity.
Si je ne m'abuse, notre système de retraite par répartition suggère que les actifs paient en quasi temps réel les pensions des retraités grâce aux cotisations sociales, et à ma connaissance il n'y a pas de pactole accumulé sur le plan national.
Aucun jugement négatif de ma part quant à ce système solidaire. Bien au contraire, je pense que c'est un système indispensable pour maintenir la cohésion sociale et les liens forts entre les générations.
Ceci dit, vous n'ignorez pas que le ratio actif/retraité tend à diminuer.
Donc, si on veut maintenir notre système à l'équilibre, il faudra s'attendre dans les prochaines années à retarder encore un peu plus l'âge de départ à la retraite.
J'espère juste qu'à ce moment-là, les Français se comporteront en adultes responsables et ne cèderont pas à l'appel des sirènes cégétistes qui passionnent le débat et empêchent d'analyser le problème avec raison.
Pour le reste de votre commentaire, vous parlez de Simone Weil. La soeur du célèbre mathématicien André Weil, décédée en 1943 ?
Si vous faites allusion à l'illustre femme politique et ex-ministre de la Santé, son nom s'écrit Simone Veil, et non pas Simone Weil.
Mais rassurez-vous, je ne prétends pas me hisser à leur niveau, ni de l'une ni de l'autre.
Rédigé par : RF @ calamity jane | 23 octobre 2012 à 11:02
Catherine JACOB@Xavier NEBOUT | 21 octobre 2012 à 10:46
Pan sur le bec...!
Rédigé par : Herman | 21 octobre 2012 à 16:01
RF,
Ne confondons pas tout !
L'énorme capital emmagasiné pour les retraites en temps de plein emploi, ne pouvait laisser prévoir, pire entrevoir,
une paupérisation des droits des retraités avant une cinquantaine d'années encore !
Nous ne sommes plus des enfants pour avaler de telles couleuvres.
De plus, l'initiation subjective qui veut que "dans votre boîte vous laissiez la place à des personnes plus talentueuses que vous" ne mérite pas d'être relevé, ainsi que je suis en train de le faire, et vous n'êtes pas Simone Weil ! sinon faites-le nous savoir rapidement pour qu'au moins cette fois, nous ne rations pas le coche.
Rédigé par : calamity jane | 21 octobre 2012 à 14:31
@ Xavier NEBOUT@Catherine Jacob | 20 octobre 2012 à 08:22
«j’ai cru pouvoir comprendre la phrase de Hegel que vous citez à l’appui de votre démonstration : « L'acte est donc le moment de la vérité de l'être jusque-là en puissance quand il vient à l'existence. »»
C'est gentil, vu que ce n'est pas une phrase de Hegel. Les citations de Hegel sont toutes entre parenthèses. Ce passage qui ne l'est pas, n'est donc que le modeste développement de sa pensée que je me suis autorisé.
«Et en plus, M. Jourdain trouve que cette phrase de Hegel contient bien des erreurs, mais ça suffira pour aujourd'hui...»
Ne vous gênez donc pas pour éclairer ma lanterne.
Rédigé par : Catherine JACOB@Xavier NEBOUT | 21 octobre 2012 à 10:46
Catherine Jacob
Comme je pensais qu’il relevât du b.a.-ba de la métaphysique que l’être précède l’existence, et que ce qui n’est qu’en puissance n’existe pas, je voyais deux absurdités dans l’expression « être en en acte et en puissance sont deux formes de l’existence ». Et comme j’éprouvais pour vous quelque sympathie alors que vous disiez cela sur un ton doctoral, je vous invitais gentiment à quelque retenue. Quelle prétention de ma part, et combien vous avez eu raison de faire allusion à M. Jourdain dans votre réponse tant votre démonstration est foudroyante.
Cependant, dans ce qui pourrait paraître, pour un intellect un peu frustre, n’être qu’un imbroglio, j’ai cru pouvoir comprendre la phrase de Hegel que vous citez à l’appui de votre démonstration : « L'acte est donc le moment de la vérité de l'être jusque-là en puissance quand il vient à l'existence. »
Et alors, je me suis mis à rire en pensant à Molière. J’imaginais qu'il soit venu à l’idée de l’esprit délirant de M. Jourdain, que quelqu’un qui entreprendrait avec une totale assurance de dispenser un cours magistral sur un sujet auquel il ne comprend absolument rien aurait un pet au casque.
Et en plus, M. Jourdain trouve que cette phrase de Hegel contient bien des erreurs, mais ça suffira pour aujourd'hui...
Rédigé par : Xavier NEBOUT@Catherine Jacob | 20 octobre 2012 à 08:22
@ Catherine Jacob
"Aber nicht in der Zeit entsteht und vergeht alles,sondern die Zeit selbst ist dies Werden." Hegel.
Pour le latin et le japonais, je vous croirai sur parole !
Rédigé par : Camille | 19 octobre 2012 à 20:22
@Xavier NEBOUT | 18 octobre 2012 à 21:44
«Catherine JACOB
L'être (en ceci ou en cela), une forme de l'existence ???
Peut-être pourriez-vous hésiter à ne pas vous prononcer ex cathedra en matière de métaphysique... »
Je viens de consulter les usages de la préposition «en» dans Grevisse, le français correct, petit guide qui le fait figurer à partir de son §1045 et la met sur le même rang que «dans», mais je ne suis pas arrivée à me décider relativement à l'emploi le plus proche. Sans doute faudrait-il consulter le gros Grevisse que je n'ai pas sous la main présentement.
Mais bon. Donnons donc à l'être les apparences de la fleur du processus dialectique:
Par le fruit dont elle est cependant en puissance, la fleur est dénoncée comme un faux-être de la plante singulière et posé comme un simple moment de son existence. Chacun des moments qui, dans la durée la mènent de son commencement (germination) à son déclin, étant réfuté par le suivant qui s'introduit à sa place comme sa vérité : «Le bouton disparaît dans l'éclatement de la floraison, et on pourrait dire que le bouton est réfuté par la fleur. A l'apparition du fruit également, la fleur est dénoncée comme un faux être-là de la plante, et le fruit s'introduit à la place de la fleur comme sa vérité. Ces formes ne sont pas seulement distinctes mais encore chacune refoule l'autre parce qu'elles sont mutuellement incompatibles. Mais en même temps leur nature fluide en fait des moments de l'unité organique dans laquelle elles ne se repoussent pas seulement mais dans laquelle l'une est aussi nécessaire que l'autre, et cette égale nécessité constitue seule la vie du tout. »
Ce que cherche à dérouler la dialectique hégélienne, c'est que l'existence est à la fois réfutation (négation) et conservation en tant que continuité de l'être à travers ses différentes figures qui impliquent autant de passages de l'éphémère à l'éphémère d'un être-là. «Le temps est l'être qui, en étant, n'est pas et n'étant pas, est [..]».(Enc. §258)
Étant bien compris que l'avènement du mode suivant de l'existence n'est jamais acquis que virtuellement. L'acte est donc le moment de la vérité de l'être jusque-là en puissance quand il vient à l'existence. Cependant, «ce n'est pas dans le temps que tout naît et périt, mais le temps lui-même est ce devenir, ce naître et ce périr.. » et ce qui est dès lors très intéressant pour le linguiste c'est que le verbe porte le passage, le devenir de la puissance à l'acte, en allemand, en latin et en japonais, tandis que la langue française pour sa part bloque un arrêt image sur l'être en acte.
Le concept de Psychogénéalogie qui avec Guérir les blessures familiales et se retrouver soi, implique que notre propre existence singulière elle-même soit comme celle de la plante, conçue comme prise dans une totalité transgénérationnelle, et veut que pour que notre liberté (libre conscience de soi) puisse réfuter le déterminisme qui nous inscrit dans l'histoire familiale etc. comme la vérité des blessures de l'ancêtre (de l'Histoire etc.), et puisse ouvrir sa propre possibilité comme totalité singulière, leur identification, leur (re)connaissance condition de la séparation d'avec celles-ci auxquelles sera assignée une place in memoriam et non plus dans l'insu de l'être en acte.
Il y a un monsieur Jourdain de la politique qui est hégélien sans le savoir et c'est l'auteur du slogan : «le changement dans la continuité».
Rédigé par : Catherine JACOB@Xavier NEBOUT | 19 octobre 2012 à 17:12
Cher RF,
Ne soyez pas désolé, enfin, pour ne pas écrire hors sujet, je dirai que la bande des quatre a aggravé ma situation personnelle mais que, considérant mon âge certain et celui de mes enfants déjà élevés, ma situation est bien meilleure que celle d'amies dans mon cas mais appartenant aux générations précédentes.
C'est pour elles, et pour tous ceux qui n'ont pas la parole assez forte que je ne cesserai d'épingler les dérives du régime précédent, sans illusion aucune quant aux capacités du gouvernement actuel, mais un retour de Sarkozy me paraît dangereux.
Dommage que les politiques ne soient pas aussi soucieux du bien public que vous, ni même aussi responsabilisés que vous.
Pour paraphraser Georges Clemenceau, la politique est une chose beaucoup trop grave pour la laisser aux hommes politiques. Que n'écoutent-ils les avis frappés au coin du bon sens des citoyens lucides.
Rédigé par : Camille @ RF | 19 octobre 2012 à 16:59
Enième - et dernière - précision sur la fameuse niche fiscale des journalistes qui fait tant fantasmer : nous avons droit effectivement à un abattement sur les REVENUS de 7650 euros ; quel que soit le montant de ces revenus. Il fut un temps où la profession avait droit à un abattement supplémentaire de 30% (après les 10% et avant les 20) mais limité à 50 000 F.
Je pense donc que c'est sans malice et juste par méconnaissance du dossier que certains évoquent juste un abattement de 30% ; ne pouvant imaginer évidemment la mauvaise foi.
Cela dit:
1/La méconnaissance d'un sujet dont on traite et re-traite est plus qu'une erreur, une faute
2/ si on supprime cet avantage, je n'en ferai pas une maladie
Sur ce, je retourne à ma niche.
Rédigé par : Catherine A. sbriglia, à la niche | 19 octobre 2012 à 14:08
"La bande des quatre".
Monsieur Bilger, si vous le permettez, j'ai envie de rebondir sur votre titre et de partager avec vous tous un petit moment de bonne humeur.
J'ai vu dimanche dernier au Bouffes-Parisiens une sacrée "bande des quatre", le Quatuor, dont je recommande chaudement le spectacle (pour petits et grands).
Au programme : virtuosité musicale et humour à couper le souffle. Vraiment impressionnant !
Extrait d'un précédent spectacle (petite surprise au bout de 1min 25") :
http://www.youtube.com/watch?v=yl-VNu1rnV0
Rédigé par : RF | 19 octobre 2012 à 12:09
@ sbriglia 19 octobre à 9h04.
Nicolas a ouvert la boîte de Pandore, facile ensuite de s'y engouffrer...
Mais sous son règne, la France des riches a plutôt vu surgir le bon génie de la lampe d'Aladin, qui a fait leur quatre volontés.
Rédigé par : Camille@ sbriglia | 19 octobre 2012 à 11:50
Chère Camille,
Je suis désolé de vous savoir veuve avec enfants et je compatis, très sincèrement. Je ne connais pas votre situation et je vous crois sur parole quant à vos impôts. Je ne sais pas quoi vous répondre là-dessus, sauf vous dire qu'il ne faut sans doute pas vous attendre à ce qu'ils baissent, malheureusement.
Aussi pour moi, c'est complètement normal qu'un talent soit reconnu et davantage rémunéré. Que quelqu'un qui prend des risques élevés tous les jours soit davantage rémunéré (c'est le cas des entrepreneurs, et je ne suis pas entrepreneur). Dans ma boîte, j'ai des collègues plus jeunes et plus talentueux que moi, et qui sont mieux traités que moi. J'accepte l'écart de salaire car cela me paraît logique.
J'ai forcé le trait quand je vous ai dit ce qu'aurait dû faire Nicolas Sarkozy. Mais puisque de toute façon il était condamné à mourir politiquement, avec le recul je me dis qu'il aurait dû y aller franco pour mettre les Français en face de leurs responsabilités.
Comprenez-moi bien, mon propos n'est pas d'installer un système ultra-libéral. L'ultra-libéralisme est impitoyable car il laisse de côté les plus vulnérables.
Non, je plaide juste pour que les Français se réveillent, et qu'ils abandonnent leurs vieux réflexes d'enfants gâtés nombrilistes.
Enfants gâtés nombrilistes, c'est bien de cela qu'il s'agit. Si je prends mon cas, je ne vais chez le médecin qu'en cas de recours ultime, et j'ai dû me faire arrêter une dizaine de jours en 16 ans de vie professionnelle. Si ma mémoire est bonne, la dernière fois c'était il y a 3 ans pour une grippe carabinée. Les rares fois où je skie, je ne fais pas du hors piste parce que je n'ai pas envie de risquer un accident. J'épargne ainsi l'angoisse de mes proches et le déplacement coûteux de secours. Parce que, étant en bonne santé, ma conscience m'interdit de jouer avec.
Pour soigner mes tendinites aux épaules j'ai arrêté la natation, je les soigne par le repos et j'évite les positions où elles me font mal (3 ans et demi que ça dure). A part ça, j'ai la chance d'avoir une bonne santé, et du moment qu'elle reste bonne, je mets un point d'honneur à ne pas coûter à la collectivité.
En revanche, en même temps, je trouve tout à fait normal d'aider ceux qui n'ont pas une bonne santé malgré eux ou ceux qui sont dans des situations précaires. Je n'ai jamais rechigné à payer mes impôts et à cotiser à la sécu même si je m'en sers le moins possible.
Et pour les retraites, la question centrale me semble être celle-ci : quand la longévité s'accroît et que le travail se raréfie, que faut-il faire ?
Voyez-vous, avant même que je commence à travailler, la question de la retraite se posait déjà. Personnellement j'étais convaincu que je n'aurais jamais de retraite et je me suis fait à cette idée. Parce que je me rends bien compte que la population vieillit et que les jeunes entrent dans la vie active de plus en plus tard.
De surcroît, depuis la mondialisation, la France est confrontée à une dure, très dure concurrence internationale, à laquelle elle ne s'est jamais préparée.
Qu'on le veuille ou non, la mondialisation nous tire vers le bas économiquement.
Je la compare volontiers à la thermodynamique : vous mettez un corps chaud à côté d'un corps froid, sans isolation entre les deux. Le corps chaud se refroidit tandis que le corps froid se réchauffe, pour atteindre in fine une température d'équilibre.
Alors, de deux choses l'une, soit on pousse pour encadrer la mondialisation et la rendre moins sauvage afin qu'elle nous appauvrisse moins, soit on réforme la France en profondeur pour qu'elle s'adapte à son environnement.
C'est ça, l'enjeu d'aujourd'hui et de demain.
Rédigé par : RF | 19 octobre 2012 à 11:41
"Les lois promulguées sous Sarkozy fiscalisent les accidentés du travail, font payer plus d'impôts aux veuves avec enfants (c'est mon cas)"
Ah, que n'êtes-vous journaliste, Camille, pour continuer à bénéficier de ce privilège fiscal que les maîtres-pipiers de Saint-Claude (repose en paix, Edgar) pleurent encore amèrement en tournant la bruyère et polissant l'écume ! (Pas taper, Catherine A. ! mais quand on lit la réponse du rapporteur du budget sur ce point précis hier à l'Assemblée, il y a vraiment de quoi résilier tous ses abonnements tant c'est suintant de mauvaise foi !)
Il est vrai que le maître-pipier de base ne rédigeait pas l'article qui faisait pleurer Margot sur les ZUP... et qu'il était plutôt poujadiste, horresco referens.
A propos, chère Camille, la baisse du quotient familial, ôtez-moi d'un doute, c'est toujours et encore le petit Nicolas ?
Rédigé par : sbriglia@Camille | 19 octobre 2012 à 09:04
Bonjour cher RF,
Avec tout mon respect aussi, dommage en effet que Sarkozy n'ait pas appliqué votre programme ultra-libéral qui responsabilise chacun comme aux USA, mais comme il y a des efforts à faire, qu'ils le soient par tous, et non toujours par ces classes populaires, laborieuses, moyennes qui souffrent le plus lors de crises économiques.
Les lois promulguées sous Sarkozy fiscalisent les accidentés du travail, font payer plus d'impôts aux veuves avec enfants (c'est mon cas), tandis que le bouclier fiscal a rapporté des millions d'euros aux familles les plus riches (36 millions d'euros à Mme Bettencourt).
Certes le nouveau gouvernement ne fera sans doute pas mieux, mais ne se compromettra sans doute pas non plus avec ce genre d'infamie. Je l'espère du moins.
Rédigé par : Camille@RF | 18 octobre 2012 à 21:47
Catherine JACOB
L'être (en ceci ou en cela), une forme de l'existence ???
Peut-être pourriez-vous hésiter à ne pas vous prononcer ex cathedra en matière de métaphysique...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 octobre 2012 à 21:44
Mon cher JDR, je préfère les éventuelles enveloppes de Madame L'Oréal à petit Nicolas aux mois de taule des Irlandais de Vincennes, à la mort du photographe de Greenpeace, aux rétrocommissions des vedettes de Taïwan, aux morts suspectes qui en ont découlé et tutti quanti...
Rédigé par : sbriglia@JDR | 18 octobre 2012 à 17:59
@Valerie | 18 octobre 2012 à 14:37
«Je ne sais pas à quoi ressemble "le mal virtuel"? Désolée pour ce hors-sujet»
«Le Virtuel ou la virtualité est, en autres, une notion philosophique - Elle semble avoir été introduite en philosophie par Aristote. L'auteur de la Métaphysique a en effet été le premier auteur connu à distinguer ces deux formes de l'existence que sont : l'être en acte et l'être en puissance. »
L'être en acte, ce sont les faits ad_venus ou in process comme diraient les Anglo-Saxons.
L'être en puissance, c'est l'être qui a en soi une potentialité d'épanouissement mais non nécessaire.
Par exemple, nos enfants sont tous des petits génies en puissance, mais cela n'arrivera pas nécessairement pour tous.
Le mal en puissance ce sera donc le mal en germe, celui dont on s'acharne à vouloir prévenir la venue à l'existence en réclamant, par exemple, de l'expert un diagnostic de potentialité de mise en acte (récidive etc.) et dont on se fiche éperdument que son passage à l'acte soit certain, il suffit qu'il soit jugé possible pour être, comme tel, générateur de crainte et motiver/justifier un comportement.
Ce n'est donc pas un petit débat que celui-là qui engage toute l'aptitude humaine à la liberté qui est, purement et simplement, ainsi que la soumission/adhésion à une certaine forme de déterminisme purement projective en ce sens qu'elle tire sa réalité de la seule crainte qu'il inspire, ce qui est...fou !
Rédigé par : Catherine JACOB@Valérie | 18 octobre 2012 à 17:05
@ Dame JACOB sur son commentaire du 18 octobre 2012 à 10:34
Merci de votre reponse ; il faudra que je relise, a tete reposee, cette jolie fable que ma miserable cervelle n'imprime pas apres premiere lecture ;)
Sauf que pour les "modestes" de mon espece qui ne savent pas s'exprimer oralement (aucun apprentissage a ce sujet) ni convaincre de sa bonne foi, qui n'ont pas (ou plus) l'energie de se battre pour etablir une verite des faits... ces moyens technologiques de prouver des faits (rien que les faits et point de blablatage) sont les bienvenus !
Je ne sais pas a quoi ressemble "le mal virtuel"?
Desolee pour ce hors-sujet
Rédigé par : Valerie | 18 octobre 2012 à 14:37
JDR
Il est certain qu'à l'ombre de Pasqua et Peretti, et indirectement de la CIA, NS n'a pas appris la politique chez les chanteurs à la croix de bois.
Mais s'il faut dire en somme que le monde du gaullisme était assez particulier avec les accointances du SAC et de la mafia que l'histoire avait fait pencher du bon côté pendant la guerre, la question se pose de savoir si les socialistes d'aujourd'hui valent mieux sur le plan intellectuel.
La notion de "bandit d'honneur" relève en grande partie d'une vue de l'esprit agrémentée par le cinéma ; les horreurs du proxénétisme ne les faisaient pas forcément rougir, mais je ne crois qu'ils auraient été jusqu'à vendre des enfants aux couples d'homos.
Or, c'est pourtant bien ce dont il s'agit aujourd'hui de la part de votre cher F H. pour quelques voix de plus.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 octobre 2012 à 11:38
@ Valérie | 17 octobre 2012 à 17:31
«J'adore vivre dans un pays truffé de caméras de surveillance ; je me sens plus protégée. J'aimerais voir ce système se développer en France. »
Il est des cas où le mal réel causé par le moyen par lequel on cherche à (se) protéger, est dix fois pire, et même pire encore, que le mal virtuel duquel précisément on cherche à se protéger, et cette vérité n'est pas nouvelle.
Voyez le cas des grenouilles de Jean de la Fontaine qui, lassées de l'état démocratique où passent parfois des nuages aux ombres inquiétantes, demandèrent un roi qui les effrayèrent grandement par son arrivée, c'était un soliveau (Petite solive. {sens figuré} Homme sans autorité. Solive: Pièce de charpente horizontale dont les extrémités sont encastrées dans les murs et sur laquelle s'appuient les poutres secondaires.), lequel à l'image du célèbre "plouf" de la grenouille de Basho , en fit un si gros en tombant que la «Gent marécageuse, fort sotte et fort peureuse, S'alla cacher sous les eaux, Dans les joncs, les roseaux, » et même sous l’œil d'une caméra opportunément tombée «Dans un trou du marécage» que cela réveilla et qui tout en silence se mit à enregistrer les habitudes de la famille de petits batraciens qui s'était sentie menacée mais à laquelle bientôt le soliveau fut si familier qu'elle alla «Jusqu'à sauter sur l'épaule du roi. » dont elle fut cependant bientôt lasse.
«Donnez-nous, dit ce peuple, un roi qui se remue. Le monarque des dieux leur envoie une grue, Qui les croque, qui les tue, Qui les gobe à son plaisir; » sous l’œil impavide de l'enregistreur d'images. «Et grenouilles de se plaindre. Et Jupin de leur dire:«[...]De celui-ci contentez-vous, De peur d'en rencontrer un pire.»
Mais la sotte Gent peureuse ne se le tint pas pour dit et voici que leur arrive un chercheur de métaux armé de son grand détecteur qui détecte la caméra et en décode la mémoire.
Tout ravi de l'aubaine il saisit là l'opportunité de changer de métier et d'un coup de détecteur magique, les transforme en "Chocogrenouilles". Des confiseries qui sont de véritables grenouilles en chocolat pouvant bondir et échapper à celui qui essaie de les manger.
La grue allergique au chocolat, dépitée quitte les lieux lorsqu'un coup de vent imprévu pousse loin de la mare que le soleil peut alors réchauffer doucement et tendrement de ses rayons, les merveilleux nuages...
Rédigé par : Catherine JACOB@Valérie | 18 octobre 2012 à 10:34
jachri 17/10/12 - 12.25
Camille Pascal, un autre ghost writer de Sarko s'est expliqué sur cette phrase qu'il avait lancée à la cantonade, comme une boutade : "il ne manquerait plus qu'il propose le poste de ministre de l'Intérieur à Marine Le Pen" !
Cette formule pour le moins hasardeuse a été reprise, sans précaution, sans les guillemets, par un ou des commentateurs en mal de scoop...
Bien que de droite je n'apprécie guère Sarkozy mais il ne faut quand même pas lui attribuer tous les maux de la terre, il faut surtout se méfier des phrases fumeuses reprises par certains journaux ou journalistes qui déshonorent leur métier.
Rédigé par : Pietri S | 18 octobre 2012 à 08:08
Si l'on pense qu'une justice indépendante est l'un des piliers de la République, alors il faut en finir avec cette mascarade odieuse destinée à faire appliquer le fait du prince ou de la "raison d'Etat". Fratellanza a tutti.
Rédigé par : COQUELIN | 18 octobre 2012 à 05:35
Camille,
Permettez-moi de réagir à quelques-uns de vos propos.
"il s'agit de savoir si, en recevant de l'argent occulte, Sarkozy a bénéficié de plus de moyens financiers que Ségolène Royal, d'où inégalité antidémocratique des chances entre les deux candidats."
Franchement, ce ne sont pas les quelques biftons reçus qui ont changé quoi que ce soit. Il aurait fallu à Ségo beaucoup plus que des moyens financiers supplémentaires pour se faire élire. Il lui aurait fallu une vision, du talent, de l'enthousiasme et du charisme. Désolé, mais elle ne combattait pas à armes égales sur ces plans-là. Aussi je subodore une certaine tentation de vouloir dégrader Nicolas Sarkozy en espèce de Lance Armstrong français du Tour 2007. Même si cela vous chagrine de le savoir dopé à tout ce qui brille, on ne pourra pas faire annuler rétroactivement son titre de président à Nicolas Sarkozy pour cette raison-là. Où alors, il faudrait que le CC (dont il fait partie) se lève tôt.
------
"les politiques économiques menées par la droite ou la gauche ne pouvant que se ressembler comme des jumelles."
Il est certain que si vous songez à Chirac, vous avez raison.
Il est vrai que la politique de droite menée par Sarkozy a somme toute été très mesurée. L'Etat n'a pas beaucoup désenflé ses effectifs et pourtant on se souvient des cris d'orfraie des fonctionnaires, des syndicats et de toute la gauche ! Et NS n'a pas touché aux collectivités territoriales.
L'aurait-il pu ? pas sûr, dès qu'on veut bouger le petit doigt dans ce pays on est mort.
Alors, mort pour mort, NS aurait dû faire un véritable électrochoc et repousser l'âge de départ à la retraite de 7 ans, réduire l'Etat à sa plus simple expression (i.e régalienne), faire le ménage dans les agences de l'Etat, supprimer le conseil économique et social qui est un placard doré inutile, supprimer les doublons dans les collectivités territoriales et simplifier leurs fonctionnements, supprimer quelques sous-préfectures, enterrer corps et âme les 35 heures de Martine, baisser le niveau du SMIC, faire de l'assurance maladie une assurance comme les autres : malus pour ceux qui consultent sans raison ou qui se rendent responsables de leur maladie (par exemple, les fumeurs qui provoquent leur cancer du poumon), lancer un vaste plan de formation et d'orientation vers les métiers porteurs, dynamiter le monopole toxique de la CGT dans les ports de Marseille et du Havre...
... On aurait souffert pendant trois ans...
... Et au bout du compte, qu'aurait-on gagné ? Une vraie dynamique :
- Une réindustrialisation, donc des emplois.
- Un développement économique de nos ports maritimes.
- Moins d'impôts donc plus de pouvoir d'achat.
- Des Français rendus responsables devant leur santé.
- Une graduation plus grande de l'échelle des salaires, source de stimulation pour le personnel toutes catégories confondues (depuis 20 ans le SMIC a augmenté plus vite que les salaires d'embauche à la sortie des grandes écoles).
Vous savez, je suis un simple citoyen, je n'ai jamais demandé qu'on me prenne par la main et je ne suis pas de ceux qui réclament à tout-va. Et quand il y a un effort à faire, je le fais sans broncher car je sais que c'est utile. Je le fais non pas pour moi, mais pour nous tous.
------
"et socialement ces petites histoires de légalisation du mariage homosexuel ou de cannabis ne sont que de la roupie de sansonnet."
On voit bien que vous n'avez pas d'enfants, et je suis certain que vous écrirez le contraire quand ce sera le cas.
Avec tous mes respects.
Rédigé par : RF | 18 octobre 2012 à 02:05
Oui, il y a toujours eu des affaires sales dans tous les gouvernements. Peut-on en reprocher plus à la présidence Sarkozy ? Pas forcément.
Mais ce qu'il y avait de nouveau, c'était de faire main basse sur tous les rouages de l'Etat pour ses propres affaires, de manière "décomplexée", comprendre "sans scrupule".
Nous sommes ici en présence de la privatisation complète de l'appareil judiciaire, chacun se servant à sa guise : "tu me files un non-lieu, je te file le Parquet de Paris". Un Procureur de la République va inlassablement par les portes de services rendre visite au Président, la veille ou le lendemain d'un événement procédural dans l'affaire Bettencourt. De quoi est-il question ? Jamais de l'affaire, non, ils jouent au rami sans doute.
M. Courroye, un Procureur de la République, s'avère donc être un fieffé menteur, lui dont la fonction est d'exiger la vérité des autres. Et ça prend des airs sévères et outragés, ça renâcle quand on ne le nomme pas là où il estime avoir déjà sa gamelle.
N. Sarkozy lui, ah, il est comme ça. Elevé en politique dans les Hauts-de-Seine de Pasqua et Peretti, il promène ses enveloppes de cash ingénument, il se sert, il farfouille sous le nez des gens, c'est à lui. Le sans-gêne d'un mafieux corse sans les contraintes du bandit d'honneur.
Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Karachi nous réserve bien des gourmandises.
Rédigé par : Jean-Dominique Reffait | 18 octobre 2012 à 00:35
Malaise : en 2007, Nicolas Sarkozy s'était présenté comme LE candidat de la rupture, succédant pourtant à son brave compagnon de l'UMP Jacques Chirac. Ultralibéral beaucoup plus qu'ultra brite. Homme d'action oui oui, homme de compromission sûrement pas.
Le billet de Philippe est saisissant et, au contraire d'Arobase plus bas, je suis très étonné. Il serait allé, l'ancien chef de l'Etat, jusqu'à amadouer un procureur francilien qui ne demandait qu'à l'être, mais pas par n'importe qui ? Qui a commencé par draguer l'autre ? Peu importe en somme. C'était dingue la capacité de Sarko d'humecter tous ces lèche-culs-VIP. De tisser tous ces réseaux "d'amis"-affidés-obligés, quelle boule d'énergie, de séduction; de colère aussi. L'occasion de rappeler que le mot "ami" n'a pas le même sens pour le politique que pour l'homme de la rue, la fibre est ici plus intéressée. Moi j'ai la nette impression que l'ancien chef de l'Etat a tellement turbiné des réseaux amicaux de partout qu'il a fini par se prendre les pieds dedans, lui le jogger invétéré à l'allure souffreteuse. Le pouvoir isole par cercles concentriques... jusqu'à être pris dans le Buisson. Le nom du conseiller, un ancien salarié du journal Minute, qui l'aurait convaincu de renouer avec cette stratégie à droite toute qui lui avait tant réussi cinq ans plus tôt. Et qui en mai 2012 l'a retourné et battu plus sûrement, à mon sens, que ne l'a fait François Hollande !
C'était Louis XI, un de mes rois préférés, stratège redouté - quelquefois par lui-même - qui se déguisait parfois en bourgeois de la rue pour aller prendre le pouls de son peuple. L'orgueil, l'égotisme de Philippe Courroye et de Nicolas Sarkozy leur a fait perdre cette pulsation de la rue, des champs, des espaces. Celle qui fait d'un homme d'action et de pouvoir un homme de raison. La sagesse alors là...
Rédigé par : scoubab00 à RF | 17 octobre 2012 à 21:08
N'oubliez pas Patrick Buisson, le cinquième de la bande, dont la société Publifact a signé en 2007 en dépit du code du marché public une convention avec l'Elysée pour un coût avoisinant 1,5 million d'euros pour conseils en communication et sondages.
En 2006 le résultat net de la société Publifact est de 174 000 euros, il passe à 835 000 euros en 2008 pour un chiffre d'affaires de 1,5 million d'euros avec 130 factures payées par l'Elysée. Ensuite, la société s'est scindée en deux, toujours tenue par la famille Buisson.
Au final, l'Elysée, donc les contribuables, ont payé bien cher des conseils qui ont entraîné Nicolas Sarkozy vers une dérive droitière ces dernières années.
L'action de Patrick Buisson ne s'arrête pas là. Il oeuvre en coulisses pour le retour de Sarkozy, tout en distillant ses conseils à Jean-François Copé.
Les relations Sarkozy-Bettencourt seront mises au clair par la justice, il s'agit de savoir si, en recevant de l'argent occulte, Sarkozy a bénéficié de plus de moyens financiers que Ségolène Royal, d'où inégalité antidémocratique des chances entre les deux candidats.
La justice tranchera. Et ce n'est que le début.
Celui qui est considéré par certains comme un grand homme, comme un grand président, a-t-il utilisé des méthodes de chef de bande pour parvenir à ses fins ? La question se pose et en attendant, bien sûr, la présomption d'innocence prévaudra tant que la justice n'a pas apporté de preuves et n'aura pas donné son verdict.
Enfin, le spectre du bolchévisme, du socialisme agite des esprits marqués par un siècle et demi de capitalisme, il n'y a vraiment pas lieu de s'émouvoir autant par l'accession des socialistes au pouvoir.
En ce début du 21ème siècle, avec la mondialisation, la catastrophe de l'euro comme monnaie unique, les politiques économiques menées par la droite ou la gauche ne pouvant que se ressembler comme des jumelles, et socialement ces petites histoires de légalisation du mariage homosexuel ou de cannabis ne sont que de la roupie de sansonnet.
Rédigé par : Camille | 17 octobre 2012 à 20:26
Je ne suis pas certain que ces retours sur le passé, même récent, soient indispensables quand au jour le jour s'accumulent les erreurs, palinodies et dérapages d'un gouvernement qui paraît dépassé par sa tâche.
Les imperfections, les fautes aussi de l'ancien gouvernement - ou, si l'on vous en croit, Philippe, du président sortant - pour graves qu'elles soient ne sauraient faire écran à celles de l'actuel ministère Ayrault.
J'accepte bien volontiers d'obtenir une mauvaise note pour un hors sujet que je revendique.
Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, n'a pas fini de faire parler de lui.
Depuis de longues années déjà ses "camarades" du Parti socialiste se méfient de ses palinodies et alliances à géométrie variable.
Ce monsieur évidemment doué et brillant semble posséder - il n'est pas le seul, mais chez lui cela se voit un peu trop - un ego que ne parviennent à tenir en respect la simple raison, ni la discipline de groupe qu'implique la participation à un gouvernement.
Il fait partie de cette catégorie d'individus qui ne supportent pas de rester plus de quelques semaines sans être l'objet de l'attention des autres, quel que soit le moyen pour y parvenir.
Entre autres épisodes on se souvient de son retrait au dernier moment d'une émission de télévision animée par Arlette Chabot et de la façon dont il s'était couvert de ridicule en demandant la démission de celle-ci.
Le voici, brûlant à nouveau de l'irrépressible besoin de faire parler de lui, qui lance une bombe en se déclarant favorable à la légalisation de l'usage du cannabis !
De la part de n'importe quel ministre d'un gouvernement dont la position officielle est contraire à cette légalisation, sa sortie serait déjà inacceptable.
Venant du ministre de l'Education nationale, en charge de la formation culturelle et morale de la jeunesse de notre pays, c'est proprement impardonnable et honteux.
Et c'est ce même monsieur qui veut réintroduire les leçons de morale à l'Ecole !
Rédigé par : Frank THOMAS | 17 octobre 2012 à 17:35
@ Madame Catherine JACOB @ Jean-Paul Ledun le 17 octobre 2012 à 08:38
"Non, pour ma part, je suis persuadée que cellule démantelée ou pas, elles n'ont jamais réellement cessé !"
Desolee d'intervenir alors que je ne suis pas sollicitee mais bon... tout ca pour dire que je trouve normal, au risque de choquer les commentateurs/trices, que le systeme des ecoutes existe (meme si elles sont parfois illegales !). J'adore vivre dans un pays truffe de cameras de surveillance ; je me sens plus protegee. J'aimerais voir ce systeme se developper en France.
Rédigé par : Valerie | 17 octobre 2012 à 17:31
Tout comme vous Monsieur Bilger je suis exaspéré par le discours médiocre de ceux qui prétendent nous gouverner, pas un seul jour sans que son héritage néfaste ne soit évoqué par la gauche ou son héritage fabuleux par la droite....
Nicolas Sarkozy est un has been, son tour est passé.
Le Redresseur Productif devrait être capable de nous parler des emplois à développer dans le cadre d'un projet industriel innovant à venir, plutôt que de ses opérations de bricolage.
La Banque d'Investissement sera une usine à gaz et ne sera rien de nouveau puisqu'elle groupera les deux entités qui existent déjà. Point de synergie en vue, juste des postes et des échelons hiérarchiques supplémentaires coûteux.
F. Hollande et son gouvernement ne savent pas où ils nous mènent ; ils donnent souvent l'impression de gérer les affaires courantes, sans vision stratégique pour l'avenir, pour les décennies à venir.
On a quelquefois l'impression d'être dans un sorte de cauchemar.
Rédigé par : Pietri S | 17 octobre 2012 à 16:41
@ RF | 16 octobre 2012 à 15:32
Catoneo m'a enlevé les mots de mon clavier en citant l'affaire Robert Boulin, ministre de la République suicidé-assassiné. Lire à ce sujet l'excellent livre de Benoît Collombat, "Un homme à abattre" (Fayard, 2007).
Rédigé par : Robert | 17 octobre 2012 à 16:33
Faut pas exagérer non plus, il n'y a pas mort d'homme. Au pire une riche héritière qui aurait donné son argent à son maire plutôt qu'à son photographe pour faire des grands-messes électorales. Il ne pouvait pas la laisser déclarer folle ensuite, laisser un tuteur mettre son nez là-dedans.
Ce qui m'a écœuré chez Sarkozy, c'est sa politique de quotas, de séparation des familles. Certains s'immolent pour ça devant les CRAs. Malheureusement les abus continuent:
http://www.amoureuxauban.net/
À côté, les rencontres des quatre Pieds nickelés, franchement, c'est totalement négligeable. De même le droit de vote des étrangers aux élections locales, le droit d'adoption des couples homos etc.
En tant qu'ancien grand magistrat, vous êtes choqué par Philippe Courroye et c'est bien compréhensible. Chacun est choqué par des choses différentes.
J'ai quand même l'impression que les priorités sont un peu prises à l'envers. Et plus la crise avance, plus on voit venir de nouvelles diversions. Après les diversions de droite, celles de gauche.
Pour certains, le cauchemar se poursuit.
Rédigé par : Alex paulista | 17 octobre 2012 à 16:28
Pathétique. Grandeur et décadence...
Où l'on ne retrouve que faiblesses et petitesses de l'âme humaine.
Illusions perdues ? C'est la question récurrente depuis que l'homme est homme.
Rédigé par : Robert | 17 octobre 2012 à 16:20
Aux sarko-nostalgiques du blog...
Je vous l’accorde, il n’est pas certain que NS soit politiquement mort. Bien qu'il ne soit pas classé dans la même famille zoologique que Mitterrand, c'est un animal coriace, qui a certainement plusieurs vies. En tout cas, s’il est tombé en phase végétative, il pourrait en profiter pour apprendre à parler l’anglais, ou à écrire sans nègre : cela bonifierait le prochain avatar...
Pour le reste, votre enthousiasme et votre fidélité font plaisir à voir, et je vous conseille d’aller recueillir en corps la bonne parole à son ermitage de la rue de Miromesnil : c’est quand même plus près que Colombey, et contrairement à la Boisserie, c'est vous qui payez !
Par exemple, je ne sais si vous y trouverez des chênes abattus. Je verrais plutôt pousser le chiendent ou les bonsaïs. Quant aux « femmes portant le drapeau à la Croix de Lorraine et partageant leur bouquet avec des voisines qui portent l’Huma », j’imagine qu’elles ont disparu de la scène il y a longtemps, en même temps que le gaullisme... De ce côté là, pas de résurrection possible !
Rédigé par : Boris | 17 octobre 2012 à 14:32
Aux sarko-nostalgiques du forum...
Je vous l’accorde, il n’est pas certain que NS soit politiquement mort. Bien qu'il ne soit pas classé dans la même famille zoologique que Mitterrand, c'est un animal coriace, qui a certainement plusieurs vies. En tout cas, s’il est tombé en phase végétative, il pourrait en profiter pour apprendre à parler l’anglais, ou à écrire sans nègre : cela bonifierait le prochain avatar...
Pour le reste, votre enthousiasme et votre fidélité font plaisir à voir, et je vous conseille d’aller recueillir en corps la bonne parole à son ermitage de la rue de Miromesnil : c’est quand même plus près que Colombey. Par exemple, je ne sais si vous y trouverez des chênes abattus. Je verrais plutôt pousser le chiendent ou les bonsaïs. Quant aux « femmes portant le drapeau à la Croix de Lorraine et partageant leur bouquet avec des voisines qui portent l’Huma », j’imagine qu’elles ont disparu il y a longtemps, en même temps que le gaullisme... De ce côté-là, pas de résurrection possible !
Rédigé par : Boris | 17 octobre 2012 à 14:29
"la cote hollandaise"!
Quel humour ! Mais les moulins me manqueront.
Rédigé par : calamityjane | 17 octobre 2012 à 14:10
J'ai lu ou entendu sans le vouloir que Sarko voulait proposer le place de ministre de je sais plus quoi, "Intérieur" ou Affaires étrangères", à Marine !! Est-ce une fausse information ? Honnêtement, si cela est vrai, comment a-t-il pu croire une seconde que Marine accepterait une telle proposition, qui aurait eu pour effet de blanchir le type pour lequel vous avez une admiration sans borne ! mdr.
Rédigé par : pa germond | 17 octobre 2012 à 13:35
"FH ne fait lui aucun sondage."
Faux !
Catherine JACOB
C'était ironique M'ame Jacob...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 17 octobre 2012 à 13:11
J'ai lu aussi, c'est accablant et gravissime. Et vous avez raison, tout faire pour que ce petit homme ne revienne plus, il a trop sévi déjà, et il faudra bien des années à notre pays pour contrebalancer tous ces vers qui ont été introduits par lui dans un fruit qui en est empoisonné.
Merci à vous, ça fait tellement de bien de vous lire !
Rédigé par : Jachri | 17 octobre 2012 à 12:25
Bien évidemment on ne peut, comme notre hôte, qu'être scandalisé par cette "proximité" entre procureur du TGI et président de la République ainsi que par "l'inertie" du procureur de la cour d'appel, dans l'affaire Bettencourt.
Loin de vouloir minimiser tout cela, je pense qu'il convient en matière d'affaires politico-financières de les hiérarchiser en terme de gravité. A cette aune, celle des vedettes de Taïwan me paraît autrement plus grave :
• Montant des rétro-commissions reversées (à des responsables politiques ou et partis ?) a priori d'un montant bien supérieur à celui en cause dans l'affaire Bettencourt.
• Une douzaine de morts semblent bien en avoir découlé, dont le fils d'un général ex-directeur de la DGSE et ex-chef d'état-major de l'armée de terre.
• Depuis environ quinze ans, tous les ministres des Finances tant de droite que de gauche ont toujours refusé la levée du secret défense sur le volet financier de cette vente de vedettes.
Rédigé par : Trekker | 17 octobre 2012 à 11:21
L'histoire retiendra seulement que Sarkozy fut un grand Président...
Rédigé par : Pierre Piève | 17 octobre 2012 à 08:59
@ Jean-Paul Ledun | 17 octobre 2012 à 00:49
"FH ne fait lui aucun sondage."
Faux !
Je ne sais pas qui a commandé le sondage qui estime les mécontents de FH et de son Premier ministre à 56% ou encore à 43% de satisfaits ?
Mais Promesse brisée de François Hollande
Selon une information du Parisien du 13 septembre 2012, l'Elysée va signer une convention avec le Service d’information du gouvernement (SIG) pour pouvoir commander par son intermédiaire des sondages sur l’image et l’action du chef de l’Etat. Information confirmée par Philippe Guibert, le nouveau chef du SIG. peut-on lire également sur le net.
Le nouvel Élysée ne fait que commencer avec les sondages destinés à surveiller ces mouvements d'opinions.
Quant aux écoutes, qui a dit qu'elles s'étaient réellement jamais arrêtées, celles qui s'étant poursuivies de diverses manières et sous divers prétextes ont interdit, sans motif, toute vie de famille normale à certains sur trente ans qui ne souhaitaient pas permettre qu'on utilise de façon nuisible la communication normale entre membres d'une même famille ? Hum ?
Exemple :
J'apprends, un jour que j'étais en train de remplir la machine à laver la vaisselle, des informations révélées à un membre de notre famille par un autre sur son lit de mort il y a plus de quarante ans et j'exprime à haute voix les remarques qui me viennent spontanément sur le sujet.
Imaginons que nous ayons été, pour un motif ou un autre, sur écoutes légales ou illégales à cet instant précis et que les informations ainsi révélées n'étant pas tombées dans l'oreille de sourds, aient ensuite servi à en harceler un troisième qui n'était même pas né à l'époque ?
Ou encore, motivent une violation de domicile à des fins de vol de bijoux ?
Quel rapport alors avec la cote de popularité de dirigeants ? Aucun !
Avec un danger quelconque pour la société ? Aucun !
Mais pourquoi perdre les bonnes habitudes et s'abstenir de recueillir ponctuellement des informations qui serviront bien un jour ou l'autre à des fins plus ou moins recommandables pour des gens persuadés d'être intouchables ?
Non, pour ma part, je suis persuadée que cellule démantelée ou pas, elles n'ont jamais réellement cessé !
Rédigé par : Catherine JACOB @ Jean-Paul Ledun | 17 octobre 2012 à 08:38
Cher Philippe,
A votre retour, cher Philippe, vous allez vous demander si l'on ne vous a pas volé les couleurs.
90% des Français se vêtent de noir et cela va du nourrisson à la personne âgée. Les shorts à fleurs s’en sont allés. Le sourire français s’est muté en grimaces. Ici et là, de nouveaux individus ont mixé le bermuda et le pantalon, la manche trois-quarts et la manche courte, la demi mini-jupe. Certains maquillages ont abandonné la symétrie pour souligner un œil charbonneux et un œil nu, les mains portent ongles courts et ongles longs. Certains arpentent les rues avec une charentaise et une botte cavalière. Nous les avons interrogés pour savoir si cela était réponse aux taxations ou aux malus sans obtenir de réponses. Les entrepreneurs ont été comparés à des rapaces et tout le monde prend un air étrange. Un dernier sondage nous apprend que les 18-34 ans ne se douchent plus. Les retraités font la queue aux bains-douches. Seul la nuit se pare de plumes multiples et de drôles de personnages font la course en patinettes sous les étoiles.
Pour revenir à l’essentiel, nous courons à la débandade. Le ministre des écoles primaires fait l’apologie des paradis artificiels. Le buste de Marianne arbore un joint contemporain. Où allons-nous ?
Il y en a même un qu’on a vu voler : Felix Baumgartner. Un exploit humain historique qui nous laisse admiratives. Le tourisme spatial déjà en bonne position en Russie et aux Etats-Unis va révolutionner nos transports et la réparation des satellites. Dans dix ans et si vous souhaitez retourner au Brésil, la durée de votre transport pourra s’effectuer en moins de deux heures.
Tout là-haut il ne fait pas si froid, un simple pull suffit. Personne n’a indiqué ce qu’était devenue la capsule de l’espace.
Une des choses qu’il vous faut connaître, c’est que Hollande est un tourneur de pages assez borné qui avance à contresens avec ses petits pions et qu’il sera connu comme le plus grand destructeur de l’économie et de la justice. Nicolas Sarkozy a l’esprit ouvert, l’aura magnétique et saura s’entourer de personnalités compétentes telles que vous, n’y aviez-vous jamais songé ? De nombreuses discussions ont eu lieu au sujet d’une nomination, il n’y a pas si longtemps. Et pourquoi ? Parce que vous savez communiquer sur le droit et que votre art oratoire est reconnu de tous.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 17 octobre 2012 à 02:46
"Le scandale des écoutes de l'Elysée" ou "le scandale des sondages de l'Elysée"
Choisissez votre camp Philippe. Moi c'est fait. FH ne fait lui aucun sondage. Normal il est normal.
Le procès des écoutes n'a pas été exemplaire. De la justice indépendante je n'ai rien vu le jour du verdict !
Je sais c'est facile et réducteur mais je suis juste en partance. Pas le temps de vous répondre sur la forme. Le fond, je ne pourrai pas. Je n'ai pas toutes les confidences que vous avez.
@plus
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 17 octobre 2012 à 00:49
Prendre des vessies pour des lanternes, je commence à comprendre le proverbe.
Si les rendez-vous étaient inavouables, ils n'auraient pas été inscrits dans des agendas. Je pense plutôt â une manœuvre de diversion pour un gouvernement en chute libre.
Pour protéger une élue on propose de dépénaliser la drogue, tout cela au mépris de nos enfants. C'est autrement plus grave que de prendre des renseignements sur une affaire de famille en cours.
Rédigé par : Perplexe-gb | 16 octobre 2012 à 22:59
@ Arobase du Ban
Mon instinct blasphématoire m'a fait relever : "Il appartient à cette génération de politiciens parvenus d'après gaullisme".
J'ai en effet trouvé dans l'Alleluia garanti, du Révérendissime Jean Yanne, un point de comparaison datant de 1972.
"Jésus Christ dit à ses sbires,
Je suis le sauveur attendu,
Et lorsque vous ne m'aurez plus
Vous pouvez vous attendre au pire.
Jésus Christ a donc, quel cynisme,
Inventé l'après-gaullisme,
Alléluia, Alléluia
Alléluia ! (Chorus ad libitum)".
Ceci étant, nous pouvons effectivement nous attendre au pire... sinon en 2012, du moins en 2017. L'antigaullisme de 1972 était surtout un réflexe d'enfants gâtés, qui avaient quand même, pour se consoler, Chaban et Pompidou. Ca me rappelle les chichis de L'Equipe sur la rivalité Platini-Larios - mes excuses, je suis en train de regarder France-Espagne...
Rédigé par : Boris | 16 octobre 2012 à 22:14
Je vous ai vu, Monsieur Bilger, sur i TELE, participer hier soir (lundi 15 octobre) à cette émission qui décrypte l'actualité, vous avez parlé en conclusion de cette émission de votre irritation suite à la lecture de cet article du Monde alors que vous étiez au Brésil, je m'attendais plus ou moins que vous publiiez un billet sur celui-ci.
J'aimerais bien savoir si cet article du Monde va faire couler de l'encre.
Que vous diraient les ténors de l'UMP suite à la lecture de votre billet, eux qui souhaitent intensément le retour de Nicolas Sarkozy ?
Seriez-vous contredit ?
Vous reprocheraient-ils l'éventuelle inexactitude de vos affirmations ou l'illégitimité de votre opinion ?
Eux, qui prônent la démission de Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, pour avoir tenté de relancer le débat sur la dépénalisation du cannabis, ou la démission de Jean-Marc Ayrault pour son soi-disant manque d'autorité au sein du gouvernement !
En ce qui concerne le ministre de l'Education nationale, encore faut-il rappeler que Jean-François Copé a menacé de faire signer une pétition contre Monsieur Peillon, une pétition étant un document écrit qui n'a absolument aucune valeur juridique.
Je pense à Guillaume Peltier, l'amoureux fou de Sarkozy, le tenant de la Droite forte, il ne se passe certainement pas un jour, depuis le 6 mai dernier, où le jeune secrétaire national de l'UMP ne prononce une dizaine de fois le nom de Sarkozy !
J'avoue avec la modestie et l'humilité qui sont les miennes que je ne me suis pas intéressé à l'affaire Bettencourt, cette milliardaire dont sa fille voulait ouvrir une procédure de mise sous tutelle, sur fonds d'argent et de politique.
Si Nicolas Sarkozy, alors président de la République, a effectivement manqué à son devoir de sauvegarde de l'indépendance de la Justice, comme le lui oblige la constitution de la Cinquième République, il a donc failli à son devoir moral et juridique.
Lui, qui est désormais un citoyen ordinaire et donc un justiciable de droit commun, va-t-il être entendu par le juge judiciaire ?
Si tel est le cas, je ne doute pas une seconde que la sanction qui lui serait infligée serait totalement, aux yeux de l'opinion publique, perçue comme disproportionnée.
Rédigé par : Cyril | 16 octobre 2012 à 21:45
JE SUIS POUR LE RETOUR DE SARKO
Je RE-voterais Sarko sans hésiter.
C'est le seul président qui a eu le courage énorme de réformer ce pays aux acquis sociaux ubuesques et ruineux, surtout ceux des retraites, un succès sans commune mesure dans l'histoire de France.
Qui a résisté à l'Inquisition odieuse fasciste et gauchiste montée contre lui depuis son élection ?
Qui a secoué ce pays endormi sur les certitudes virtuelles de cet enfumage socialiste entretenu depuis la guerre pour acheter la paix sociale et être populaire quel que soit le prix à payer pour remporter des élections ?
Qui a été victime de la plus odieuse chasse à courre nauséeuse contre un président élu démocratiquement ?
Qui a été sali calomnié vilipendé stigmatisé caricaturé par les ligues merdiatico politiques tabloïdaires de gauche ?
En résistance à cette meute infecte, à ces hordes stalino-nazies, je reste donc un fidèle de Sarko.
Rédigé par : sylvain | 16 octobre 2012 à 20:39
La France ne remerciera jamais assez Sarko. Il est de mon devoir de le faire :
"Merci Sarko d'avoir fait bouger notre pays engoncé dans le conformisme étriqué, dans les médiocres défenses d'avantages et de structures obsolètes qui n'avaient plus lieu d'être et dans le conservatisme petit-bourgeois.
Oui merci, le mouvement est lancé même si vous n'êtes plus au pouvoir ; et la clique stupide médiatico-bobo de gauche qui a déversé sa haine sur vous ne l'arrêtera pas.
Enfin vous avez été un super Président courageux, digne des enjeux à relever.
Il était temps, ça urgeait, qu'avons-nous eu depuis de Gaulle ? :
rien que des Présidents qui ont entériné le déclin progressif du pays sans oser aucune réforme.
Encore merci et bon courage à ce populo inculte qui, le 6 mai, a livré la France à la plus belle bande de Pieds nickelés du monde politique !"
Rédigé par : sylvain | 16 octobre 2012 à 20:35
Excellente analyse... hélas.
Rédigé par : Roger Delaporte | 16 octobre 2012 à 19:32
Cher M.Bilger,
Rien de ce que vous écrivez ne m'étonne. Cela
confirme toutes mes intuitions, formées par l'observation approfondie des moeurs des politiques en France depuis que j'ai l'âge de me documenter (depuis 1947 environ, j'avais 11 ans, et la guerre n'avait pas ménagé ma famille).
Nicolas Sarkozy n'est pas et n'était pas habité par l'éthique. Il appartient à cette génération de politiciens parvenus, d'après gaullisme, voire d'après guerre, postmarxistes et donc matérialistes, et capitalistes de circonstance pour lesquels la politique est un moyen de vivre et non une raison de vivre.
D'où le cynisme des Chirac, signataire de l'appel communiste de Stockholm quand il croyait qu'une carrière allait se construire à l'Est, devenu en un jour gaulliste de récupération appelant ses "chers compagnons" à l'élire chef de leurs parti, des Mitterrand l'assoiffé de pouvoir, Léotard aux manchettes pas propres, Fabius le bourgeois qui a mal choisi son couloir et s'y trouve coincé, Strauss-Kahn, aveuglé par son orgueil géant, Michel Noir aux dents longues et prêt à tout, et j'en passe.
Ils sont "soixante-huités" jusqu'à l'os, en ce sens que plus aucune morale ne semble limiter leurs appétits matériels et régir leur conscience civique.
Voir le cynisme des petits nouveaux, Kosciusko-Morizet qui s'encanaille dans le discours, pourtant bourgeoise classique chic et propre partout de par sa famille, les écolos ex-totalitaires qui ont trouvé un nouveau masque, rouges dedans et verts dehors, qui tripatouillent comme sous la IVème République.
Les morts de l'affaire des frégates de Taïwan, de l'affaire de Karachi, et des autres scandales qui trament la vie de ces gens, c'est du poulet pour ces grands fauves.
Tout cela va se payer, mais à quel prix pour les Français qui les ont élus ?
La mafia ou les mafias savent que le terrain leur est favorable...
Mais vos analyses sont bonnes, M.Bilger.
Elles peuvent faire réfléchir les Français massifiés et "machinisés" par la politique médiocre et les médias au mental de "collabos" en les amenant à se demander s'il n'est pas temps qu'ils se lèvent.
Rédigé par : Arobase du Ban | 16 octobre 2012 à 19:15