On se demande si les écologistes n'ont pas une tendance irrépressible pour le paradoxe ou une forme de masochisme. S'ils ne font pas tout à l'envers.
Daniel Cohn-Bendit se rend compte trop tard de ce qui crevait les yeux : il aurait dû voter en faveur de Nicolas Hulot lors de la primaire et ne pas faire venir dans la joute présidentielle Eva Joly qui a été - il l'admet - une très mauvaise candidate.
A l'enVerts.
EELV parvient, grâce à Jean-Vincent Placé, à obtenir un accord très avantageux pour les élections législatives de la part des socialistes et, donc, peut constituer deux groupes à l'Assemblée nationale et au Sénat. Aucune gratitude politique.
A l'enVerts.
Deux ministres écolos au Gouvernement pour lesquels le Premier ministre a eu dans les premiers mois de l'indulgence. Il est vrai qu'il convenait de leur laisser le temps de s'habituer à une solidarité et à un silence qu'ils n'avaient jamais eu l'occasion d'apprivoiser dans leur vie partisane désordonnée. Aucune reconnaissance mais au contraire ils font plus que la fine bouche devant le Traité budgétaire.
On a l'impression qu'il suffit de nommer une centrale nucléaire pour qu'aussitôt EELV monte au front et lance un ultimatum. Chaque jour leur départ est dans l'air et ils rêvent qu'on les retienne.
A l'enVerts.
Jean-Vincent Placé s'interroge : "nous nous posons la question de savoir ce que nous faisons au sein du gouvernement"(Le Monde).
Mais la patience a des limites puisque le président, tout en affirmant qu'il ne souhaite pas leur départ, déclare "qu'il est possible"(Marianne).
En effet, si on les prenait au mot, ces écologistes qui ont des fourmis dans les jambes ? Si d'une certaine manière on les contraignait à accepter de penser et de militer à l'endroit ? Certes, hors du gouvernement, EELV ne sera pas commode. Il ne manquera pas, j'en suis persuadé, de créer le plus de trouble possible à ce Pouvoir qui s'est engagé dans la voie irritante du pacte de compétitivité mais ce ne pourra pas être pire que dans cette situation où deux d'entre eux sont à l'intérieur et tous les autres à l'extérieur. Un cheval de Troie installé en totale lucidité.
Le gouvernement et le président de la République n'ont-ils pas assez de difficultés à affronter, de préoccupations essentielles pour ne pas s'encombrer d'une périphérie épuisante ?
A l'enVerts, ce n'est plus tenable.
François Hollande ne nous avait-il pas promis au mois de mai 2012 un gouvernement resserré ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 17 novembre 2012 à 16:46
Cher Laurent,
Il est vrai que savoir que mes plaisanteries seront lues par quelques beaux esprits les galvanisent souvent.
Bien à vous
AO
Rédigé par : oursivi@LDélicieux | 17 novembre 2012 à 19:47
Oui, Axel, nous sommes quelques-uns à pouvoir former un petit bouquet de fleurs bleues avec, en guise de chardons, nos insuffisances et nos contradictions.
Au fait, très cher, votre prose bloguesque est un régal, notamment ce passage particulièrement croustillant :
...Mais je sens déjà fondre sur mes mots la joyeuse cohorte des sots.
Mais, oursivi, ne savez-vous pas que 39 heures, que dit-on, 40 heures hebdomadaires, est le onzième commandement, celui que Moïse a distraitement oublié sur le Mont Sinaï, vu qu'il commençait à faire frais et que le pauvre homme ne savait compter que sur ses doigts ?
Je l'ignorais, en effet, mille excuses...
Rédigé par : Laurent Dingli | 17 novembre 2012 à 16:46
Rédigé par : Laurent Dingli | 16 novembre 2012 à 23:36
Oui, assez d'accord.
Et puis j'aime bien votre côté fleur bleue.
Je crois que j'ai la même cachée quelque part.
AO
Rédigé par : oursivi@LD | 17 novembre 2012 à 15:04
Alex paulista,
Vous connaissez bien mieux le monde de l'entreprise que moi, vous savez donc que, même dans cet univers-là, il existe une approche qui n'est pas purement spéculative et financière : des chefs d'entreprises, des salariés, s'engagent de plus en plus dans des actions solidaires, notamment en France. Je ne veux pas brosser pour autant un tableau idyllique : c'est un mouvement encore balbutiant et qui restera peut-être marginal ; il ne touche sans doute pas non plus les grands groupes comme KFC, mais il existe. Et puis, comprenez une chose, lorsque Greenpeace met à l'index une multinationale, ce n'est pas pour qu'elle se transforme comme par magie en association philanthropique, mais pour que les consommateurs puissent faire pression sur elle grâce à la seule arme qui est en leur possession : l'abstention d'achat. Non, croyez-moi, Alexandre, c'est dans toutes les directions qu'il faut tenter d'agir, celle des Etats, des entreprises, des particuliers ; car sinon, chacun se renverra indéfiniment la responsabilité (comme JDR qui dit attendre une action de l'Etat et des entreprises, sans comprendre que la responsabilité est collective et qu'il faut agir IMMEDIATEMENT). Soyons pragmatiques et essayons de faire évoluer les choses de concert. Je vous donne un exemple parmi bien d'autres. Il y a quelques années, une ONG anglo-saxonne a convaincu l'une des plus grandes chaînes de restaurants asiatiques de ne plus servir d'ailerons de requin, un produit qui se vend pourtant très bien sur tout le continent. L'association n'est pas passée par les Etats qui se seraient immanquablement retranchés derrière la liberté du marché, elle a été directement à la source : l'entreprise. Bien entendu qu'il est nécessaire d'obtenir des avancées au niveau des Etats, mais l'égoïsme de ces derniers n'est pas moindre que celui des entreprises et il faut agir... vite.
Rédigé par : Laurent Dingli | 16 novembre 2012 à 23:36
@ Laurent Dingli
Vous ne m'avez pas compris. Je ne veux pas faire de relativisme. Je ne veux même pas parler de morale.
Je me demande juste si on prend le problème par le bon bout en comptant les points entre Greenpeace et KFC.
Ce n'est pas à une entreprise de s'occuper de ça. Par nature une entreprise est faite pour satisfaire ses clients et gagner de l'argent.
Pour moi la solution se trouve au niveau des États. Si un gouvernement laisse porter atteinte à ce point à l'environnement, les pays responsables doivent cesser de traiter avec lui jusqu'à ce qu'il fasse cesser le massacre.
Quant à Greenpeace, on peut se demander s'ils n'ont pas plus tendance à s'attaquer à ceux qui ne vont pas les tuer tout de suite. C'est humain, remarquez, et on ne peut pas demander l'impossible à des militants désarmés...
Rédigé par : Alex paulista | 16 novembre 2012 à 21:46
Alex paulista,
Greenpeace a été créée par des Américains et des Canadiens, et ses adhérents ne sont pas obsédés par l'Oncle Sam, sauf que les Etats-Unis sont, avec la Chine et les pays du Golfe, les plus grands prédateurs de la planète (nous ne sommes pas loin derrière). Donc, c'est très émouvant l'exemple du SDF qui mange du poulet grillé (je ne vous parle même pas de la manière dont sont traités les animaux par l'industrie agroalimentaire US), mais, encore une fois, vous comparez deux choses totalement disproportionnées : l'érosion de la biodiversité et le prix d'un repas d'un américain pauvre ; exemple d'autant plus loufoque qu'il existe bien d'autres moyens de se nourrir à peu de frais que de ravager la planète et que l'Etat indonésien peut aussi bien "arborer" ses pauvres, qui ne manquent pas, pour justifier cette exploitation... Oui, KFC (comme bien d'autres entreprises) est autant responsable que l'Etat indonésien... Mais j'ai remarqué que vous aviez une façon un peu stéréotypée de réfléchir en recourant presque systématiquement à une sorte de minoration comparative. X est moins grave que Y qui est moins grave que Z... On finit dans le relativisme absolu, ce qui n'a plus vraiment de sens et achève de noyer le vrai problème : la destruction des écosystèmes dont dépend notre survie et celle de beaucoup d'autres espèces vivantes.
Rédigé par : Laurent Dingli | 16 novembre 2012 à 19:46
@ Laurent Dingli
Ce que montre la vidéo est triste et alarmant. Toutefois, on ne peut s'empêcher de penser que la présentation du problème est un peu étrange.
Car le fond du problème, est-ce KFC qui veut se fournir en emballages et verres jetables économiques, ou bien est-ce le gouvernement de ce pays qui vendrait sa mère, sa forêt, sa terre, ses enfants au plus offrant ?
On peut blâmer le capitalisme par principe; de fait il facilite les échanges.
Mais faire porter la responsabilité de ce massacre écologique à KFC, symbole américain par excellence, est un peu facile et orienté.
Pour certains Américains et notamment des étudiants que j'ai côtoyés, seul KFC remplit le ventre avec deux dollars lors des fins de mois difficiles.
Bref, pour le bien de la cause écologique elle-même, Greenpeace devrait peut-être commencer à penser à l'endroit.
Rédigé par : Alex paulista | 16 novembre 2012 à 19:06
Le seul espoir de voir limiter en France l'utilisation de l'huile de palme risque d'être contrarié. Voir cet article du Figaro.
Et pour le désastre écologique, cette petite vidéo (oui, je sais, c'est fait par Greenpeace que beaucoup ici détestent, mais c'est la triste réalité)
Rédigé par : Laurent Dingli | 16 novembre 2012 à 09:13
Rédigé par : Alex paulista | 14 novembre 2012 à 20:48
On va vous appeler A l'X Paulista (et même PaulEnsta si n'avez pas été dans un corps).
Tout ce que dites est fort juste sauf la facilité manquante quant à sortir la tuyauterie nécessaire. C'est bien sûr très faisable et vertueux que de s'y coller, mais... il faut le faire, cela en rebute plus d'un, j'en fus.
Par contre, tous les bâtiments neufs dont l'aménagement est aisé dans l'élan de la construction devraient y satisfaire, c'est sûr comme bien de votre part de le promouvoir. Voilà de quoi faire oeuvrer qui pourrait s'y rendre utile, et ceux-là ne manquent pas, hélas.
AO
Rédigé par : oursivi | 15 novembre 2012 à 00:00
Sacré Alex paulista, il est capable de causer plomberie pour éviter de nous parler de Battisti !
Rédigé par : Savonarole | 14 novembre 2012 à 21:23
@ oursivi
Vous avez totalement raison. L'installation est souvent facile dans une maison mais c'est surtout l'entretien le vrai problème récurrent, car la pression est élevée en mode chauffage, et si on ne vérifie pas de temps en temps, le gaz part et pollue.
Mais bon, on a cinq millions de chômeurs oui ou non ?
Le système à liquide est plus cher mais fonctionne mieux, Claggart et Trekker ont raison.
Sinon, la première, en physique. Mais c'est loin. Aujourd'hui restent la curiosité technique et une solidarité avec les militaires.
Rédigé par : Alex paulista | 14 novembre 2012 à 20:48
@ Claggart
Il y a toujours la solution d'interdire à la vente les radiateurs électriques à simple effet Joule. On autoriserait seulement ceux qui seraient combinés à une pompe à chaleur qui s'activerait dès que le rendement serait suffisant.
Là, le prix des pompes à chaleur (et surtout de leur entretien, car c'est là que le bât blesse) diminuerait, on créerait du service localement, c'est-à-dire des emplois non délocalisables, pour l'installation et l'entretien.
Une marque française pourrait se spécialiser dans ces produits qui suivraient la nouvelle norme. Si le France était pionnière, cette norme pourrait s'adapter et s'imposer au niveau européen, etc.
Bref, lancer des affaires au lieu de pleurer sur la crise en refusant de rembourser ses dettes, et en s'indignant, en plus !
On est des Français, nous on sait faire autre chose que de la maçonnerie et planter des scaroles.
Rédigé par : Alex paulista | 14 novembre 2012 à 15:26
Rédigé par : Alex paulista | 14 novembre 2012 à 01:05
Merci pour l'explication, comme pour votre argument de raison face à vos deux critiques : basculer vers le pur effet joule si la source froide ne contient plus assez de calories est la meilleure solution, il aurait été sans le dire, mais cela va mieux en le disant. Par contre, personne pour dire que poser un convecteur ne requiert qu'une prise de branchement, là où aller chercher des calories dans un fluide extérieur demande un réaménagement spatial pénible et coûteux...
Au fait, n'avez jamais voulu nous le confier, avez fait l'X ou Normale ?
AO
Rédigé par : oursivi | 14 novembre 2012 à 13:10
@Alex paulista
Il est bien évident que les réserves émises par Trekker et moi-même sur la vogue des pompes à chaleur ne mettent pas en cause leur intérêt, mais il est essentiel de souligner que leur performance décroît quand la température de la source froide s'abaisse et quand celle-ci est l'air extérieur, un chauffage d'appoint est nécessaire ; le problème est que d'une manière générale les vendeurs sont incapables de proposer une analyse technique et financière de leur produit qui dans la plupart des cas conduirait à un temps de retour sur investissement de 15 ou 20 ans ; cela est aussi valable pour les installations solaires.
Il est satisfaisant, sur le plan intellectuel et affectif, d'économiser de l'énergie primaire et de diminuer les tonnes de CO2, mais malheureusement sur le plan financier la rentabilité n'est pas toujours au rendez-vous, sauf à subventionner le projet (comme les éoliennes, financées par le client lambda d'EDF).
Et il faut en finir avec les imposteurs qui pullulent dans ces domaines, comme l'autre jour à la télé ce "consultant en énergies nouvelles" qui confondait kW et kWh.
Mais comment être sérieux, à une époque où Greenpeace refuse de débattre sur l'énergie au prétexte qu'une ingénieure du corps des mines sera à la table ?
Rédigé par : Claggart | 14 novembre 2012 à 10:10
@ Trekker
Je vous trouve bien excessif: un rendement double, triple ou plus quand la température est supérieure ou égale à cinq degrés, c'est déjà pas mal. Et le pire cas est toujours meilleur que l'effet Joule. On peut toujours basculer en mode radiateur soufflant quand il fait trop froid. A Paris et sur toute la partie ouest du pays, il fait moins de 2 degrés quelques jours par an. Et vous pouvez ne fonctionner que la journée.
Ne faites pas comme ceux qui, tant qu'ils ne peuvent pas résoudre un problème à 100%, ne commencent pas à faire quoi que ce soit. Soyons pragmatiques.
Et puis je suis plus du sud (mais plus tendance USAP).
@ oursivi
La force magnétique due au champ créé par la bobine s'applique sur la bobine elle-même et tend à agrandir les spires, pour augmenter le flux. Ca peut accumuler l'énergie comme un ressort jusqu'à la rupture.
Lorsque, plus jeune, je jouais à piéger du Rubidium dans un piège magnéto-optique, je voyais aussi bouger les câbles gros comme le doigt lorsque la manip s'allumait. A cause des 300 ampères.
Rédigé par : Alex paulista | 14 novembre 2012 à 01:05
@ Claggart
Merci pour votre judicieuse précision au sujet des pompes à chaleur, et notamment celles vendues à prix attractif par la grande distribution et des installateurs peu scrupuleux. Ce sont des modèle dit "air - air", leur rendement n'est positif que dans un contexte climatique bien précis : hiver doux à durée limitée, et région à fort ensoleillement.
Question performances et contraintes climatiques, ces pompes à chaleur "air-air" sont similaires à celles "air-eau". Modèle que promut EDF dans les années 80, et cela avec de grandes campagnes publicitaires : programme PERCHE qui allait diviser par trois la facture de chauffage des ménages français. Le résultat tourna au quasi scandale, car nombre de ménages avaient succombé à cette offre mirifique. Leroy Merlin jouant sur l'amnésie collective, il ne fait que reprendre la méthode EDF des années 80.
Les seules pompes à chaleur qui ont des rendements performants et ne sont pas prisonnières de conditions climatiques type région PACA, "eau - eau" et "eau - air", sont nettement plus coûteuses, et vu le forage nécessaire ne sont généralement rentables que pour des chaufferies d'immeubles : logements, bureaux ou usines-ateliers.
Rédigé par : Trekker | 13 novembre 2012 à 22:10
@ Laurent Dingli
Pour en savoir plus sur les réacteurs thorium-sel fondu, ci-après deux liens
L'incontournable Wikipédia dans le registre vulgarisation
http://fr.wikipedia.org/wiki/Réacteur_nucléaire_à_sels_fondus
En plus technique-scientifique
http://www2.cnrs.fr/journal/736.htm
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/12/40/69/PDF/LeTMSR2.pdf
@ Alex paulista
La fusion que vous évoquez, et pour laquelle les lasers de très haute puissance semblent une voie prometteuse, concrètement est la fusion thermonucléaire contrôlée ; en schématisant, une version de notre soleil en "miniature".
Ce sera ou serait a priori la solution idéale à nos problèmes d'énergie. Mais les scientifiques les plus optimistes pensent qu'un réacteur industriel de ce genre ne sera guère réalisable avant une cinquantaine d'années, et d'autres parlent même d'un siècle.
De là nécessité de pouvoir faire la soudure entre nos actuelles centrales nucléaires à eau pressurisée : technologie datant de la fin des années 50/début 60, et qui fut avant tout développée et choisie pour un usage militaire (propulsion des sous-marins et portes-avions, ainsi que production in fine de combustible pour les bombes atomiques). Actuellement sous l'influence d'Areva la France a choisi l'EPR pour faire cette soudure, mais c'est contestable à plusieurs titres :
- Ce n'est qu'une version modernisée de nos actuelles centrales, certes modernisation conséquente en terme de rendement et fiabilité.
- Leur durée de vie de 30 à 40 ans est a minima un peu juste pour faire la jonction avec les éventuelles futures réacteurs à fusion thermonucléaire contrôlée. Cela surtout s'il faut plus de 50 ans pour les concrétiser, et on n'a aucune certitude quant à cette concrétisation.
- Avec l'EPR on reste prisonnier du cycle uranium, ressource dont les réserves minières sont estimées à 60 / 70 ans. Mais surtout situées hors Europe et en majorité dans des pays fort instables : le Mali en est l'exemple type.
Certains spécialistes du nucléaire pensent qu'il serait plus judicieux techniquement et économiquement de faire l'impasse sur l'EPR qui sera obsolète d'ici 20 ans. Affecter les budgets ainsi libérés à l'accélération de la RD sur la filière thorium-sel fondu, et à la construction d'un prototype industriel d'ici 10 ans : a priori ce délai n'est qu'une question de budget. Conjointement proroger d'une quinzaine d'années la majorité de nos actuelles centrales, cela en investissant dans leur modernisation et sécurisation.
Financièrement choisir cette option ne semble pas plus coûteux au final que de passer par l'étape intermédiaire de l'EPR. A terme on n'aura pas deux parcs de réacteurs à démembrer : actuels et EPR qui seront construits.
A titre historique le débat réacteurs uranium et thorium-sel fondu n'a rien de nouveau et entre autre en France. Dans la première moitié des années 70, lorsque fut arrêté le principe de se doter d'un parc de réacteurs nucléaires pour nous autonomiser énergiquement, EDF et CNRS plaidaient pour la solution thorium-sel fondu, et demandaient seulement un délais de 4 à 5 ans pour proposer un réacteur de ce type pouvant être construit industriellement. Par contre CEA et COGEMA (ancêtre de AREVA) défendaient la solution réacteur uranium, au motif qu'on pouvait en construire tout de suite vu que la technique était bien maîtrisée.
Argument pour le moins contestable, car entre autre seuls ceux à eau pressurisée permettaient de passer au stade industriel et de manière rentable. Le problème est que le CEA ne possédait pas cette technique (il avait développé celle dite graphite-gaz), et qu'on devait en acheter les brevets aux industriels américains. Nos gouvernants d'alors voulaient pouvoir annoncer vite un programme d'ampleur en matière énergétique, et le CEA pesait beaucoup (mélangeait allègrement finalité militaire et civile). Résultat nos dirigeants firent le choix de la facilité à court terme, et on perdit l'occasion de prendre une avance de 10 à 20 ans dans une technologie majeure.
Rédigé par : Trekker | 13 novembre 2012 à 21:51
Alex,
Votre
"La bobine peut exploser jusque dans le terrain de foot"
me demeure bien obscur...?
Comme dirait T. Lhermitte un soir de Noël,
Teslaaa, oui.
AO
Rédigé par : oursivi | 13 novembre 2012 à 19:52
@Alex paulista 13 novembre à 15h03
Merci pour votre lien avec la pompe à chaleur à 379 €, qui appelle cependant une remarque sur les caractéristiques indiquées; comme toujours le coefficient de performance donné(3.72) l'est pour une température extérieure de 7°C et on ignore ce qu'il devient pour des températures plus basses et en moyenne sur l'hiver il devrait être plus proche de 2 que de 3, ce qui n'est pas déjà pas si mal ; mais pour des températures extrêmes (-5 ou-10) un chauffage d'appoint est souvent nécessaire, ce qui alourdit largement l'investissement.
Et aucun commercial des fabricants de pompes à chaleur ne pourra faire oublier le principe de Carnot (dans le cas présent plus la différence de température entre la source chaude - l'ambiance chauffée - et la source froide - air extérieur - est faible, mieux ça marchera).
Rédigé par : Claggart | 13 novembre 2012 à 19:16
Ce qui est inquiétant ce sont les preuves de faiblesse permanente face à des arrivistes ne représentant qu'eux-mêmes. Comment peut-on imaginer dans ce cas que nos représentants soient à même de faire prévaloir une quelconque idée face aux dirigeants des grands pays ?
Rédigé par : Bea33 | 13 novembre 2012 à 18:34
@ Trekker
Moi aussi je suis favorable au nucléaire post uranium et à la recherche sur la fusion (en prenant d'infinies précautions), mais pour une fois que je tombe d'accord avec Laurent Dingli, je ne veux pas gâcher ce rare moment.
Mais il y a beaucoup de potentiel, notamment grâce aux plasmas et aux lasers à impulsion. De quoi créer "facilement" des conditions extrêmes l'espace d'un instant.
De manière générale, on a tendance à sous-estimer les conditions que l'on peut provoquer en pic. Mon père, quand il était jeune chercheur, s'était amusé à décharger une armoire de capacités dans une grosse bobine. Ainsi, on peut créer un champ magnétique de l'ordre du Tesla. La bobine peut exploser jusque dans le terrain de foot, mais si on a bien synchronisé la mesure, on peut observer des effets physiques amusants.
A la relecture, je ne suis pas sûr que mes histoires d'explosions vont rassurer les inquiets...
Mais bon, on ne peut pas toujours refroidir les atomes. Les chauffer, c'est rigolo aussi.
Rédigé par : Alex paulista | 13 novembre 2012 à 17:45
Trekker,
Intéressant votre commentaire sur les réacteurs thorium-sel fondu, c'est un sujet que ne connaissais pas du tout.
Claggart,
Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le "Deutschland über alles", Stefan Zweig s'en explique d'ailleurs très bien dans Le Monde d'hier.
Jean-Dominique,
Je ne partage pas votre point de vue sur le fait qu'il ne faudrait pas trier nos déchets sous prétexte que les industriels multiplient encore les emballages inutiles. Vous nous expliquiez l'autre jour, sur un sujet très différent, qu'il ne fallait pas tout attendre de l'Etat, et que nous devions commencer par nous organiser pour nettoyer et sécuriser notre quartier. Eh bien, vous voyez, il en va de même en matière d'environnement. Bien entendu que les pouvoirs publics et l'industrie doivent franchir un pas essentiel, mais nous ne pouvons pas attendre des mesures souhaitables sans rien faire.
Je comprends bien votre histoire de carottes, mais, franchement, c'est un peu anecdotique car, dans la majorité des cas, la lutte est disproportionnée et certes pas en faveur de la protection de l'environnement. Il est vrai que nous possédons en France des verrous importants comme la Loi Littoral que nous devons à un socialiste, mais, d'une manière générale, la pression financière, démographique, économique et politique est telle qu'il s'agit encore de la lutte du pot de fer contre le pot de terre. Je comprends que le principe de précaution et la culpabilisation en agacent plus d'un - sont-ils d'ailleurs inutiles ? Je ne le crois pas - mais il ne faut tout de même pas inverser les choses. Aujourd'hui, ce sont les activités humaines qui mettent en danger l'environnement, pas l'inverse.
Rédigé par : Laurent Dingli | 13 novembre 2012 à 17:38
mais compte tenu des contraintes règlementaires (déclarations préalables de travaux, délais de recours, etc) cela paraît difficile à transposer en France.
Rédigé par : Claggart | 13 novembre 2012 à 11:17
Concernant le chauffe-eau solaire en France, le problème ne serait-il plutôt climatique qu'administratif ?
Rédigé par : Trekker | 12 novembre 2012 à 23:51
Très juste votre analyse, Charpak tenait la même peu avant de nous quitter. Sont quand même quelques problèmes potentiels liés au caloporteur, on se joue pas avec du sodium liquide comme avec de l'eau, fût-elle bouillante et sous 80 bars. Par contre, à ce qu'ai retenu des explications d'anciens collègues restés au CEA, cette génération pourrait diminuer drastiquement le volume de déchet (certes peu excessif mais élément toujours embarrassant) et permettre des arrêts ("à froid") plus rapides et plus sûrs du fait de l'amortissement des neutrons dans ce type de milieu (justement ce qui a posé problème à Fukushima, ou presque une année fut nécessaire à l'arrêt de toute réaction).
Je ne suis nullement spécialiste mais plutôt rassuré de la qualité des interventions lues ici (Alex et JDR entre autres, notamment dans la juste apostrophe adressée à l'ami Laurent).
AO
Rédigé par : oursivi | 13 novembre 2012 à 15:29
@ Claggart | 13 novembre 2012 à 11:17
Vous avez raison sur le chauffe-eau solaire, mais ne surestimez pas le coût d'une pompe à chaleur. Je ne désigne pas seulement le système complexe avec canalisations et bassin etc.
Le climatiseur réversible (c-a-d avec option chauffage) que vous achetez 300 euros est une pompe à chaleur en plus d'une climatisation.
Ok les pressions sont un peu élevées en mode chauffage et un appareil utilisé intensément ne va pas forcément survivre vingt ans sans problème, mais si on en vend beaucoup ça n'a pas de raison fondamentale, à terme, d'être beaucoup plus cher et moins fiable qu'un moteur de frigo.
Un exemple qui fournit 3,6 kW de chauffage (sauf en températures extrêmes) en consommant moins d'un kW :
http://www.leroymerlin.fr/v3/p/produits/pompe-a-chaleur-air-air-pack-monosplit-alpina-4100-3500w-e60407
Et Leroy Merlin est une enseigne chère !
En France certaines personnes pas forcément riches achètent des convecteurs "design" plus de mille euros. Pour une résistance qui consomme et chauffe 2kW!
Alors j'ai tendance à penser que c'est plus un problème de bêtise que d'argent.
Rédigé par : Alex paulista | 13 novembre 2012 à 15:03
@Alex paulista
Je suis en accord avec votre remarque sur l'intérêt des pompes à chaleur et qu'il n'est pas très intelligent de transformer en chaleur, en la dégradant, l'énergie électrique, elle-même produite essentiellement à partir de chaleur.
Mais concernant les chauffe-eau électriques, alimentés en heures creuses donc à faible coût du kWh, qui ira investir, et entretenir, dans une pompe à chaleur pour économiser 100 ou 200 € par an ?
Il vaut bien mieux un chauffe-eau solaire, mais rustique à l'exemple de ceux qui peuplent les terrasses des maisons de Grèce ou du Maroc, mais compte tenu des contraintes règlementaires (déclarations préalables de travaux, délais de recours, etc) cela paraît difficile à transposer en France.
Rédigé par : Claggart | 13 novembre 2012 à 11:17
Dans les années 70, il se disait que les ondes émises par les éoliennes étaient aussi novices que celles des guitares basses !
Il faut noter quand même les problèmes que le vent cause sur ces dernières, ce qui est un peu gênant lorsqu'elles sont censées l'utiliser pour donner de l'énergie :
"Quatre incidents majeurs ayant entraîné des dégâts importants, voire la ruine de la machine ont été identifiés par la mission en France métropolitaine
· en 2000, le mât d’une machine de la ferme éolienne de Port la Nouvelle
(Aude) s’est plié lors d’une tempête ;
· le 28 décembre 2002, lors de l'installation d'une des éoliennes du parc de Nevian (Aude) : une des pales s’est détachée et a entraîné l’effondrement du mât ;
· le 1er janvier 2004 au Portel (Boulogne-sur-Mer), cassure d’une puis des deux autres pales au niveau de la tête du rotor avec rupture du mât à mi-hauteur ;
· le 20 mars 2004 à Loon Plage (port de Dunkerque), couchage d’une éolienne, avec le mât et une partie de sa fondation qui a été arrachée, suivi de l'éclatement de la nacelle, rotor et pales.
http://ventdubocage.net/accident5.htm
Par ailleurs, bien que les exploitants et les constructeurs restent discrets sur les difficultés qu’ils rencontrent, des incidents importants susceptibles de porter atteinte à la sécurité (et pour certains, de même type et niveau de gravité que ceux cités ci-dessus)
sont intervenus sur divers sites :
· des bris de pales ont entraîné l’éjection de masses plus ou moins importantes.
Un tel incident semble être intervenu à Salles-Limousis (3 pales brisées retrouvées au pied des machines) ainsi qu'à Wormhout (Nord) en février 2002. Les pales de conception ancienne et disposant de volets d’extrémité seraient plus sensibles à ce type d’incident ;
· Plusieurs fermes d’éoliennes auraient subi d’importants dégâts, et notamment des débuts d’incendie, par suite de coups de foudre..."
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/rapport-eolien.pdf
Widehem, 05 janvier 2012, les pales d'une éolienne pulvérisées par la tempête !
http://www.journaldemontreuil.fr/Actualite/Le_Montreuillois/montreuil_sur_mer/2012/01/05/video-eolienne-pulverisee-tempete-pas-de-calais.shtml
Accidents d'éoliennes
http://futuristiktrader.daily-bourse.fr/post/accidents-d-eoliennes-en-france-mythe-ou
Rédigé par : Marie | 13 novembre 2012 à 10:09
@ Laurent Dingli
Vous avez raison (à part sur le fait que l'obésité touche aussi et surtout les pauvres), je m'étais arrêté au détail que le Nutella était constitué d'ingrédients répugnants.
Rédigé par : Alex paulista | 13 novembre 2012 à 03:42
Laurent Dingli, permettez-moi de vous dire que je suis d'accord avec tout ce que vous dites. Mais tout est pris à l'envers par les écolos politiques. Il faut faire du tri sélectif alors que je peste contre tous les emballages inutiles : je ne veux pas les trier car je ne veux pas de ces emballages. Je ne veux pas jeter le verre dans le container idoine car je veux qu'il soit consigné. Je ne veux pas qu'on me taxe sur des choix qu'on m'impose alors que d'autres solutions existent. Et l'huile de palme n'entre pas chez moi. Je n'achète que des fruits et légumes de saison, non par idéologie mais par bon sens.
Mais je déteste les postures et impostures, les culpabilisations faciles, la tristesse et le fanatisme écologiste. Interdire, montrer du doigt, taxer, plomber la recherche par le principe de précaution qui n'est rien d'autre qu'un principe de trouille, non, pas d'accord. Près de chez moi, dix ans d'obstruction écolo contre une zone économique pour protéger un mètre carré de carottes sauvages, lesquelles se sont révélées extrêmement résistantes, vous les arrachez, il en repousse dix. Ca va bien, c'est très bête.
Rédigé par : Jean-Dominique @ Laurent Dingli | 13 novembre 2012 à 01:58
"Frankreich über alles"
Je fais gentiment remarquer à Pietri S. qu'il commet un contre-sens en donnant une connotation d'arrogance à cette application à notre pays de l'hymne "Deutschland ûber alles"; ce dernier, à l'époque de sa composition au milieu du 19ème siècle,ne symbolisait en effet aucune idée de supériorité de l'Allemagne sur les autre nations mais demandait simplement à chaque Allemand qu'il pense avant tout, au-dessus de tout, à son pays, et à son unification.
D'ailleurs notre philologue préférée Catherine Jacob, pourrait nous faire un cours sur les déclinaisons ; de mémoire "alles" est un neutre, et veut dire "tout", et non "toutes" (sous-entendu : les autres nations)
Rédigé par : Claggart | 13 novembre 2012 à 00:38
@ Alex paulista
Je partage la quasi totalité des remarques judicieuses que vous me faites, la première source d'énergie à exploiter est une forte réduction de notre consommation et cela sans que cela nuise à notre confort de vie. Entre une politique volontariste d'isolation des logements, un encouragement et pas que verbal à l'utilisation d'installation de chauffage non énergivore, le fort développement du thermique solaire (votre exemple brésilien n'est qu'une version rustique des panneaux thermiques-solaires) bien moins coûteux et plus rentable que le photovoltaïque, la réduction du gaspillage en matière d'éclairage d'édifices publiques et surtout des magasins la nuit, etc.
Quant au gaz de schiste je suis loin de voir en lui la panacée, mais on ne peut exclure a priori son exploitation. Bien évidemment à condition d'améliorer préalablement les techniques existantes, et soumettre à des règles strictes son exploitation.
Par contre je suis surpris du peu de cas qui est fait du nucléaire dit de quatrième génération, qui lui, offre des perspectives fort intéressantes et cela sur la très longue durée. Mais là encore notre gouvernement actuel, et son prédécesseur focalisé sur le court terme et trop sensible aux lobbys, ont commis deux graves erreurs : faiblesse des budgets affectés à la recherche-développement, et choix de la filière sodium. Certes on a une bonne expertise de cette filière suite à l'expérience Superphénix, mais au final on reste prisonnier de l'uranium. Ce qui plaît d'ailleurs beaucoup à Areva.
Choix à courte vue, car la filière thorium-sel fondu est bien plus prometteuse, permet de s'affranchir en très grande partie de l'uranium et ses dérivés (servent uniquement comme charge de démarrage), offre un grand niveau de sécurité. De plus les fondamentaux de cette filière sont bien connus depuis le début des années 60, et université - CNRS de Grenoble sont très avancés en la matière. D'ailleurs Inde, Chine et secondairement Russie ont lancé de grands programmes de recherche-développement sur ces réacteurs thorium-sel fondu.
Dans l'état actuel des connaissances et moyennant un effort financier notable, on peut raisonnablement d'ici 10 à 15 ans au plus déboucher sur un réacteur opérationnel de ce type. Le sel de l'histoire dans ce quasi désintérêt de la France pour ce genre de réacteur résulte de la conjugaison de deux oppositions majeures : écologistes pour qui un réacteur nucléaire et quel que soit son combustible est une horreur absolu, et Areva qui veut prolonger le plus longtemps possible son viager basé sur l'uranium.
Rédigé par : Trekker | 12 novembre 2012 à 23:51
Trekker,
Je sais très bien faire la différence entre gaz de schiste et schistes bitumineux, merci, et depuis longtemps. Le propos n'était pas non plus de savoir qui est le plus responsable, Total ou le gouvernement canadien...
Quant à la maîtrise des grandes compagnies, je crois que vous êtes bien optimiste tant au niveau de la pollution des sous-sols que des émissions de méthane. Le passé nous montre toutefois qu'il faut se méfier de nos "certitudes", et se montrer un peu moins arrogant et naïf quant à notre toute-puissance technique.
Pour le reste, je le redis, n'interdisons pas la recherche.
Alex paulista,
Il me semble que vous ne comprenez pas le problème de l'huile de palme, comme Pietri S qui croit voir plus loin que le petit bout de la lorgnette, contrairement aux hommes et femmes politiques, et part dans une croisade assez grotesque en faveur de Ferrero : il ne s'agit pas seulement de nos problèmes de santé de peuples riches et obèses, mais de la dérégulation climatique et de la disparition vertigineuse de la biodiversité sur cette planète.
Rédigé par : Laurent Dingli | 12 novembre 2012 à 18:44
J'ajoute un point parmi bien d'autres : nous verrons si l'actuelle équipe au pouvoir aura le courage de s'attaquer à un dossier brûlant, celui du Diesel qui constitue une catastrophe, notamment en matière de santé publique. Il est toutefois permis d'en douter.
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 novembre 2012 à 11:49
Cela fait vingt ans que le clame, m'étais même empaillé avec J.M. Lenormand "critique" auto du journal Le Monde, qui avait osé écrire "les vertueux acheteurs de diesel" et qu'avais sermonné d'oursivienne façon, visiblement, sans le moindre résultat quant à l'avancée de sa conscience.
Il faut dire ou écrire mille mots pour qu'un de ceux-là commence à s'installer dans l'esprit de l'autre.
AO
Rédigé par : oursivi@LD | 12 novembre 2012 à 16:16
EELV a juste réussi à ne plus me faire voter écolo. Et je le crains pour pas mal de temps.
Quant à Placé sa frustration est effectivement d'avoir été préféré par son ex-compagne et la seule question qui lui importe vraiment est "à quand mon petit maroquin" ? René Dumont doit se retourner dans sa tombe !
Rédigé par : Catherine A. René Dumont au secours ! | 12 novembre 2012 à 16:15
@ Pietri S
Vous avez raison, ce n'est pas l'huile de palme qu'il faut interdire, mais il faut mettre les dirigeants de Ferrero en prison pour publicité mensongère et mise en danger de la vie d'autrui.
Vous avez vu la pub ? Des jolies noisettes, du beau lait, des enfants "sains".
Une pub honnête devrait montrer une mare d'huile nauséabonde, des gamins obèses qui se jettent dessus avec les doigts et le commentaire :
"Moi, avec Nutella, j'arrive à déséquilibrer la ration de mes obèses en moins de cinq minutes. Avec ça et un bon litre de soda chaque jour, je leur pourris la vie pour longtemps".
@ Trekker
Regardez où passe l'énergie électrique consommée. Dans le chauffage ? Utilisons des pompes à chaleur. Dans le chauffe-eau ? idem. Notez que ces moyens, en plus de rendements potentiellement triplés, offrent la possibilité de stocker l'énergie. Enfin, de l'énergie solaire il n'y a pas que le photovoltaïque. Ici au Brésil beaucoup de gens qui ont une piscine ont une petite pompe qui fait circuler l'eau dans un système (plutôt noir) exposé sur un toit à côté. Le toit s'en trouve rafraîchi et l'eau réchauffée. Basique, pas cher, efficace, ils ont réinventé l'eau tiède.
Nous avons un parc immobilier très ancien. La technologie devrait se tourner vers tout ce qui peut réduire la consommation. Je suis persuadé qu'on pourrait la diviser par deux dans des villes comme Paris.
Mais faire péter notre sous-sol de manière non-contrôlée, c'est de l'inconscience. Même Allègre est contre, c'est dire... On peut autoriser la recherche dans une île déserte, mais il y a bien d'autres leviers bien plus évidents.
Tant qu'à aller sur une île je préfère qu'on fasse de la recherche sur le nucléaire.
@ Perplexe-gb
"la France inventait le Minitel alors qu'il fallait passer à Internet"
Le Minitel a été une chose exceptionnelle, vingt ans en avance sur son temps. Les universités américaines l'ont étudié à l'époque comme l'unique exemple dans le monde de réseau grand public, pour anticiper le développement d'Internet.
Pas du tout de quoi se railler, bien au contraire il faut regretter que la France soit bien incapable aujourd'hui de telles initiatives intelligentes que le reste du monde regarde.
OK, on a fait le Velib'.
Rédigé par : Alex paulista | 12 novembre 2012 à 15:57
Laurent Dingli
Les grandes batteries pour stocker l'énergie éolienne et photovoltaïque, c'est quand même une des deux solutions (l'autre étant des réservoirs d'eau) avancées par les Verts et le lobby des énergies renouvelables. Bien évidemment ce type de batteries (certains envisagent aussi des condensateurs) n'existe pas, et personne ne sait si on saura en construire dans le futur. Au stade actuel de la recherche, les projets portent sur des batteries ou condensateurs d'une capacité sans rapport avec celle nécessaire dans les rêveries des Verts.
Mais pour autant Verts et lobby des énergies renouvelables mettent en avant cette "solution", et cela dans leurs diverses publications et interviews. Cela au motif que si on consacre des moyens financiers suffisants à ce type de recherche, on saura d'ici 10 à 20 ans au plus produire ce genre d'accumulateurs. Cela n'est qu'un postulat relevant de la science-fiction, ou du mythe de Prométhée érigé en dogme.
Ne mélangez pas exploitation des schistes bitumeux tels qu'au Canada, et gaz de schiste. Les saccages environnementaux dus aux premiers découlent avant tout d'une réglementation canadienne fort laxiste, et la volonté politique de les mettre en exploitation quelles qu'en soient les conséquences. Total bien sûr est critiquable dans cette affaire, mais le premier responsable c'est quand même le gouvernement canadien.
L'exploitation du gaz de schiste, lui fait appel à des techniques dont la majorité sont déjà bien connues et maîtrisées. Ce n'est qu'une variante-innovation des méthodes de forage-extractions utilisées pour le pétrole et le gaz. Pour ce qui est des recherches, il est quand même nécessaire d'associer à celles-ci les grandes compagnies pétrolières-gazières et pour deux raisons. Au final ce sont elles qui procèderont à cette exploitation du gaz de schiste, et elles sont détentrices d'un conséquent savoir-faire et de technologies.
Bien évidemment il ne faut pas faire une confiance aveugle à ces multinationales pétrolières, et les pouvoirs publics se doivent impérativement de bien cadrer les conditions d'exploitation. Mais pour autant je préfère de loin que cette exploitation du gaz de schiste soit le fait de Total, Shell ou autres multinationales et non par une PME du BTP spécialisée dans le forage !...
Les dégâts environnementaux et autres pollutions constatés aux USA dans l'exploitation du gaz de schiste résultent dans leur immense majorité d'exploitations conduites par des petites et moyennes entreprises. Il en est de l'exploitation pétrolière-gazière comme de la construction d'avions de lignes, seul de très grandes entreprises maîtrisent toute la gamme des moyens nécessaires permettant de restreindre au maximum les risques.
Rédigé par : Trekker | 12 novembre 2012 à 14:55
Europe Ecologie-Les Verts n'est tout simplement pas du tout un parti de gouvernement, c'est pourquoi la discipline gouvermentale avec le fonctionnement interne du parti sera toujours pour les écologistes un exercice ô combien complexe.
Il est impossible d'"écologiser" la finance, l'industrie, l'économie, la société, l'armée..., même s'il faut préserver les enjeux environnementaux, mais les écologistes apparemment ne se préoccupent que de ceci !
Rédigé par : Cyril | 12 novembre 2012 à 11:35
Perplexe-gb,
Comme je l'ai écrit à Trekker, je suis d'accord sur la recherche. En matière d'éolienne, il y a certainement des progrès à réaliser comme l'exemple anglais nous le suggère.
Ceci étant dit, vous citez les études exploratoires : reste à savoir par qui et de quelle manière celles-ci sont menées. Trop souvent, par le passé, des études soi-disant indépendantes ont été commanditées et payées par des industriels. Le cas de certains laboratoires et celui de l'amiante sont bien connus, il y en a beaucoup d'autres, et certains lobbies sont d'ailleurs très actifs à Bruxelles. Quant à Total qui ravage le Canada pour exploiter les sables bitumineux, l'une des exploitations les plus destructrices au monde, vous me permettrez de m'interroger sur l'objectivité de son point de vue.
Rédigé par : Laurent Dingli | 12 novembre 2012 à 10:28
Perplexe-gb 7.36
J'adhère à la totalité de votre com avec cependant une petite différence MDR, "la France inventait le Minitel alors qu'il fallait passer à Internet", avez-vous oublié cette tentative provisoire, fugace, éphémère et tellement coûteuse de ce qui a précédé le Mobile, tellement éphémère que j'en ai oublié le nom mais pas toutes les bornes qui avaient été installées le long des rues de Paris, et surtout la difficulté de téléphoner avec ce téléphone mobile qui ne fonctionnait pas !
La France et les Français semblent avoir toujours beaucoup de difficultés à s'adosser à un système quel qu'il soit, venu d'ailleurs, ils commencent par le rejeter, le dénigrer, alors qu'il suffirait de prendre le train en marche et de l'améliorer éventuellement au fil de l'eau...
En France le travail en équipe est difficile, peu encouragé et pourtant "il vaut mieux gagner à deux que perdre tout seul"
Frankreich ûber alles, arrogance bien puérile, bien française !
Rédigé par : Pïetri S | 12 novembre 2012 à 10:27
Trekker,
Vous ironisez sur de grandes batteries espérées par les Verts mais qui n'existent pas et évoquez vous-même avec beaucoup de certitude des risques parfaitement maîtrisables dans l'état actuel des connaissances, mais que nous ne maîtrisons pas du tout aujourd'hui. Donc, les Verts pourraient vous retourner votre ironie un peu facile. Pour un point récent sur la question des émissions, voir cet article sur le site de la revue scientifique Nature.
Je sais que c'est à la mode de taper sur les Verts, et je ne m'en prive pas, mais l'obscurantisme n'est pas plus de leur côté que du vôtre, et tous les écologistes ne sont pas des utopistes ignares comme vous l'insinuez. Bref, je constate souvent que le manque d'ouverture n'est pas le seul apanage des Verts...
Ceci dit, je vous rejoins sur un point : il ne faut pas interdire la recherche.
Je reviens sur l'huile de palme. En attendant une hypothétique interdiction, il faut encourager les industriels de l'agro-alimentaire qui ont choisi de s'en passer, et boycotter les autres. Cette consommation uniquement spéculative est un véritable désastre pour la planète ainsi que nous, les obscurantistes, le répétons depuis des années pour essayer de motiver ceux qui évoluent dans la lumière.
Rédigé par : Laurent Dingli | 12 novembre 2012 à 10:18
Dans sa pertinente vision du saccage des côtes par l'éolien off-shore, Trekker omet de citer un point essentiel : les liaisons sous-marines, à partir d'une certaine distance, doivent se faire en courant continu sous haute tension, et nécessitent donc à l'arrivée sur terre la construction d'importantes stations de conversion en courant alternatif pour le transport via les lignes aériennes THT.
J'imagine mal que ces stations se construisent sans recours d'associations écolo.
D'une manière générale, celles-ci se caractérisent par une parfaite nullité en technique et se contentent de faire de l'affectif.
Rédigé par : Claggart | 12 novembre 2012 à 09:56
@ Laurent Dingli
On a peur des risques sismiques, mais on a confiance dans nos barrages et ponts car les techniques de protection sont au point. C'est ce refus de la recherche qui est inquiétant.
Un article de Total disait que le Danemark était un pays d'ingénieurs d'où une plus grande facilité à accepter des études exploratoires. Quant aux éoliennes près de nos côtes, déjà le journal des sauveteurs en mer énumère la liste des dangers potentiels pour la navigation et énumère pour des bénévoles la liste des actions en mer à envisager. En France on a fait le Minitel quand il fallait inventer internet. La production de l'énergie éolienne ne doit pas se faire près des côtes. Il faut attendre de savoir stocker l'énergie et maîtriser l'exploitation au large.
Rédigé par : Perplexe-gb | 12 novembre 2012 à 07:36
Ferrero a décidé de ne pas modifier sa recette, ils ont bien raison, on ne cède pas aux caprices d'une classe politique aussi indigente... Que les consommateurs de Nutella continuent de se "faire plaisir" (formule imbécile très prisée à TF1)... Cette classe politique ne regarde que par le petit trou de la lorgnette, puisque tous les produits confiserie Ferrero, tous, contiennent de l'huile de palme : pourquoi stigmatiser le Nutella... seulement !
Rédigé par : Pietri S | 12 novembre 2012 à 05:30
EELV met en évidence ce qu'est devenue la classe politique française : du rien, vide de sens... qui agit sur le symptôme plutôt que la cause, exemple, taxer à 300% le Nutella alors que si l'huile de palme est toxique, nocive à la santé, c'est l'huile de palme qu'il faut interdire. Ce gouvernement est pris à la gorge, la santé publique l'indiffère, c'est la dette qu'il faut tenter de maîtriser. Autrement dit que les citoyens consomment du Nutella ils s'en moquent, fortement taxés c'est ce qui importe, que les Français et les autres s'empoisonnent à petit feu mais lourdement taxés, est le cadet de leur souci !
Le comble étant que le mardi une mesure "urgente" est prise, réduction de ce taux de TVA de 5,5% à 5%... en 2014 vive l'urgence.... et dès le jeudi augmentation d'une taxe sur le Nutella, entre-temps ils ont fait tourner les systèmes pour s'apercevoir que la réduction du taux de TVA grevait la dette... LOL
Rédigé par : Pietri S | 12 novembre 2012 à 05:24
@hameau dans les nuages
"Micro et pico centrales pourraient les jalonner avec peu de moyens et avec un faible impact sur le paysage....
L'ajout de chauffe eau solaire bien moins cher que les panneaux voltaïques en amont de nos ballons d'eau chaude......Le retour sur investissement est rapide et leur durée de vie importante.
Même chose pour les éoliennes personnelles se fondant dans l'habitation en ressemblant à une cheminée classique dans les régions venteuses...."
Vous soulignez une des nombreuses contradictions des Verts, prompts à venter les bienfaits bien réels de la production localisée de petites unités. Mais en matière d'énergie ils sont en pâmoison face aux éoliennes géantes et couvrant de grandes surfaces, ainsi que devant les champs de panneaux solaires. Par ailleurs ce type d'éolien et photovoltaïque génère la construction de nombreuses lignes électriques MT et HT. Constructions contre lesquelles les Verts dans les années 90 luttaient farouchement, au nom de la défense de l'environnement.
Énergie éolienne et photovoltaïque de par l'intermittence et surtout la fluctuation rapide de leur niveau de production, se heurtent à un plafond technique infranchissable : avec plus de 30 % d'énergie fluctuante, un réseau électrique devient ingérable. Mais nos Verts qui ne sont pas en mal d'imagination voire rêverie, ont la solution à cela : stockage de cette électricité éolienne-photovoltaïque dans d'immenses batteries (qui restent encore à concevoir), et dans de gigantesques réservoirs d'eau qui restitueront l'énergie sous forme hydroélectrique. Saccager nos montagnes et côtes (type falaises de la Manche), cela ne semble guère les préoccuper.
Rédigé par : Trekker | 11 novembre 2012 à 23:56
@Laurent Dingli
"pollution visuelle des éoliennes (c'est votre point de vue) n'a rien de commun avec celle engendrée par l'exploitation du gaz de schiste : rejets de méthane dans l'atmosphère, pollution des sols, risques sismiques, etc."
Attention à ne pas tout mélanger et surtout extrapoler à partir de cas bien réels aux USA, mais qui relèvent avant tout du manque de rigueur et compétence des premiers exploitants à s'être lancés dans cette nouvelle filière : de petites-moyennes entreprises n'ayant pas les compétences et moyens des grandes compagnies pétrolières. A cela s'est ajouté une législation américaine laxiste.
Certes la fracturation hydraulique présente des risques, mais ceux-ci sont parfaitement maîtrisables dans l'état actuel des techniques. Par ailleurs d'autres méthodes présentant moins de risques sont à l'étude, entre autres la fracturation par arc électrique.
Même si l'on doit faire preuve de prudence avant d'autoriser l'extraction de gaz de schiste, notre gouvernement aurait pu pour le moins autoriser et encourager les recherches sur ce sujet : RD en matière de technologie, et inventaire précis des gisements en France. Cela quitte à se donner deux à trois ans avant de trancher définitivement, cela au vu des résultats de ces recherches.
Mais en matière de gaz de schiste c'est comme pour le nucléaire, les Verts sont dans la phobie obscurantiste. Dans le cas du nucléaire, ils en sont à confondre réacteur fonctionnant à l'uranium ou plutonium avec ceux au thorium-sel fondu : une des filières dite de quatrième génération les plus prometteuses. Mais pour un militant ou élu EELV, un réacteur nucléaire quel que soit son combustible c'est l'horreur des horreurs.
Nos Verts si prompts à parler de bilan carbone se gardent bien de s'appesantir sur celui des panneaux solaires : entre extraction des minerais nécessaires à leur fabrication, consommation énergétique pour cette dernière et transport de Chine en Europe, il faut quasi dix ans avant qu'un panneau solaire (durant tout juste 20 ans) équilibre son bilan carbone.
Rédigé par : Trekker | 11 novembre 2012 à 23:29
Oui, Jacques, ce que vous dites sur le sectarisme n'est pas faux et je n'ai pas oublié qu'en 2007, à l'annonce de ce que l'on a appelé "le Grenelle de l'environnement", Cécile Duflot s'était contentée de dire qu'il n'y avait rien à attendre de la droite dans ce domaine. Pour autant, je pense qu'il serait vain de demeurer sur une position purement polémique et partisane en réponse à une autre. Nous devons essayer de progresser tous ensemble, autant que possible.
L'exemple d'éolienne que vous donnez est intéressant.
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 novembre 2012 à 22:37
@ Perplexe-gb
Prenez cinq minutes pour essayer de comprendre que la pollution visuelle des éoliennes (c'est votre point de vue) n'a rien de commun avec celle engendrée par l'exploitation du gaz de schiste : rejets de méthane dans l'atmosphère, pollution des sols, risques sismiques, etc.
@ Alex paulista
D'accord avec vous.
Rédigé par : Laurent Dingli | 11 novembre 2012 à 19:01
@Laurent Dingli
Vous souhaitez une écologie non partisane ?
Mais est-ce possible dans ce pays ?
J'en doute, le sujet est verrouillé depuis des décennies par nos amis gauchistes.
L'écologie est forcément de gauche voyons.
Les vilains réacs de droite n'y comprennent rien.
Heureusement qu'on ne les a pas attendus.
Quant à l'écologie politique permettez-moi de douter de l'existence de ce machin ou alors il faut changer le sens du mot politique.
En parlant de bon sens et pour parler d'écologie savez-vous qu'il existe un projet d'éolienne sous licences libres ?
L'association GOAALL (Groupe d'organismes acteurs du Libre en Lorraine) veut aider un projet d'éoliennes qui va être entièrement diffusé sous licences libres copyleftées.
La société AeroSeeD a conçu une éolienne permettant de charger des batteries et de fournir du courant alternatif en 220 V. Elle souhaite diffuser toutes ses connaissances sous licences libres pour permettre à tout le monde de construire sa propre éolienne et que la production d’énergie éolienne devienne un bien commun.
L’originalité de cette éolienne verticale réside dans l’orientation automatique des pales lors de la rotation, de façon à remonter au vent avec une traînée minimale. Ce nouveau type de pale lui permet de fonctionner avec des vents irréguliers (en milieu urbain par exemple).
Elle pourra, par exemple être montée lors d’un atelier « Fablab » et fonctionner sur un mât.
Do it yourself
Rédigé par : Jacques | 11 novembre 2012 à 18:42
Le refus de la recherche sur le gaz de schiste relève de l'obscurantisme. Voilà une énergie qui ne relève pas de l'utopie. Nous allons défigurer les côtes bretonnes pour mettre des éoliennes et nous nous abstenons de chercher une énergie nouvelle en nous entourant de toutes les protections. Nous sommes devenus un pays de vieillards, qui a peur de tout.
Rédigé par : Perplexe-gb | 11 novembre 2012 à 17:51
Pourquoi les Verts ont-ils besoin de se faire entendre ?
Parce qu'ils n'ont rien à dire et encore moins à proposer.
Ce n'est pas nouveau en politique (ni sur ce blog, moi le premier), mais les Verts se surpassent.
Le plus fort de tous, c'est Jean-Michel Baylet, il a tout compris lui, le copain de Tapie.
Rédigé par : stéphane | 11 novembre 2012 à 13:46