Un temps, j'ai détesté les dimanches mais ils sont devenus maintenant des moments magiques où par exemple, une synthèse de l'actualité peut se faire pour offrir tant de pistes à un blogueur...
Le cardinal Vingt-Trois a, paraît-il, enchanté la droite mais indigné la gauche en dénonçant le mariage homosexuel comme étant "une supercherie" et celui de "quelques-uns imposé à tous"(Journal du Dimanche).
Je n'ai pas l'intention de reprendre dans le détail un débat qui va vraisemblablement se terminer dans les premiers mois de 2013 par un bouleversement total des fondements de notre société et accessoirement des principes de la filiation et du Code civil. Il est illusoire de laisser penser qu'inscrite dans le marbre, cette révolution pourra être défaite, malgré l'engagement partisan de François Fillon et de Christian Jacob (20 Minutes). On peut remarquer incidemment que plus le mariage homosexuel se rapproche de sa concrétisation parlementaire, plus les Français, au fur et à mesure, semblent s'en méfier même si une légère majorité lui est encore favorable.
Ce que je récuse est la pauvreté de la réplique à chaque fois assénée à ceux qui ont le front de ne pas sauter d'enthousiasme à l'idée de cette irrésistible et, nous dit-on, nécessaire avancée. L'alternative laissée à ce qui est qualifié de réaction est limpide : être pour... ou être pour !
L'Eglise aurait le droit de s'engager sur certains sujets mais pas sur celui-là qui dépasse pourtant, et de très loin, le champ politique. Elle serait hostile à la laïcité, ce qui est un reproche absurde. Elle n'enjoint pas, elle alerte.
Ce serait une promesse du candidat Hollande. Quelques-unes ont déjà été mises à mal et l'intelligence vive du Président aurait pu comprendre que, comme son modèle Mitterrand a su s'abstenir pour la brûlante fracture citoyenne sur l'école libre, le mariage gay serait un changement trop bouleversant, et contestable sur le plan anthropologique et social, pour justifier une irruption à toute force dans notre espace démocratique et dans le royaume du bon sens.
Le mariage pour tous n'est qu'une appellation confortable et paresseuse qui ne démontre rien mais noie l'essentiel sous un universalisme de mauvais aloi.
Ou bien faut-il considérer que, l'antisarkozysme ayant vécu, on va retenir avec d'autant plus d'acharnement entêté un ou deux cataclysmes symboliques pour ne pas laisser apparaître que le socialisme n'est plus aujourd'hui que confronté à lui-même ?
Souligner que l'antisarkozysme n'est plus de mise ne revient pas à se priver, ici ou là, de piques qui vous font plaisir et que la personne de l'ancien président, surtout avec son ostensible discrétion, est susceptible encore de susciter.
Mais plus sérieusement, cette constatation met en lumière que pour le pouvoir comme pour le citoyen, une certaine manière de faire de la politique au travers du seul prisme du repoussoir sarkozyste n'est plus opportune ni adaptée.
A l'évidence, le président de la République, le Premier ministre et les ministres ont commencé à s'essouffler et à abandonner ce registre qui finissait par devenir contre-productif puisqu'il révélait leur inaptitude à redresser par eux-mêmes une situation dégradée. Certes il y a un héritage mais il est décent et habile, à un certain niveau et au bout d'un certain temps, de ne plus se réfugier dans le passé mais d'offrir des armes pour affronter le présent et préparer l'avenir.
L'antisarkozysme a été un progrès, il a servi d'argument, refusons qu'il devienne un prétexte. Le pouvoir, aujourd'hui, est nu en ce sens que ses responsabilités et ses faiblesses, ses forces et ses limites sont présentées aux citoyens en rase République - sans l'ombre d'une périphérie sarkozyste pour atténuer son possible triomphe ou son éventuelle faillite. Comptable, coupable ou valable, mais tout seul maintenant.
L'antisarkozysme a vécu aussi pour nous, les adversaires de toujours de l'ancien président ou les déçus de son quinquennat. Il n'éclaire plus, il fait radoter.
J'ai moi-même sans doute abusé, durant les tout premiers mois, de la référence à ce pouvoir pour mieux comprendre et analyser le nouveau. Il n'était pas sot de montrer comment François Hollande (FH) était différent de Nicolas Sarkozy (NS) et de valider la démarche de l'un par contraste avec celle de l'autre. Mais, pour n'importe quel citoyen et pour moi-même - je m'incrimine au premier chef -, la rancoeur politique et l'hostilité personnelle ne pouvaient plus continuer à nourrir substantiellement le dialogue démocratique sauf à manifester le caractère obtus d'une vision obsessionnellement attachée à un passé dépassé mais viscéralement encore trop présent. Le quinquennat de FH a quasiment une durée de six mois. Nous avons le devoir, dorénavant, de nous prendre par l'esprit et de nous obliger à regarder une réalité sans traiter avec une subtile condescendance les socialistes : ce n'est pas leur faute, ils feront mieux plus tard !
Aujourd'hui, le pouvoir a quasiment tous les pouvoirs et il n'abuse pas de cette omnipotence. Enoncer que l'antisarkozysme a vécu ne conduit pas, en appréhendant de plein fouet la politique de ce gouvernement et les inspirations présidentielles, à faire preuve d'injustice et de partialité. Seulement à en prendre la mesure sans succomber mécaniquement au jeu des comparaisons qui est la pire manière de s'approcher de la vérité.
A peine ai-je répété à plusieurs reprises que l'antisarkozysme a vécu qu'il fait peser son ombre négative ou positive sur le paysage français d'aujourd'hui, au moins à un double titre.
D'une part, il est clair que le président Hollande, après un début où il a cru trouver la pratique juste, ne sait plus maintenant comment se comporter, écartelé qu'il est entre un mouvement inspiré de Sarkozy et la volonté de ne pas laisser se dégrader son action en agitation et de ne pas faire céder la réflexion sous le poids de l'urgence - rythme habituel d'une présidence de la République. Il accomplit un voyage surprise au Liban - mimétisme - et semble différer des projets pourtant présentés comme mûrs - intelligence, approfondissement. J'espère que le futur lui permettra d'opérer une synthèse "hollandienne" du meilleur de Nicolas Sarkozy pour l'empressement à agir avec sa propre aptitude à n'agir qu'à dessein.
D'autre part, combien de fois m'est-il arrivé de maîtriser une exaspération devant ce que je considérais comme des propos offensants pour le président Hollande ! Quand je lis les réponses pour le moins vigoureuses et blessantes de Jean-François Copé affirmant que le président "n'est pas à la hauteur", mon premier mouvement d'indignation devant l'outrance est immédiatement suivi par un second : tout ce qu'a enduré à tort ou à raison NS, il est inévitable que son successeur le supporte (Le Parisien). Il y a eu des polémiques telles sur la personne de l'ancien président - j'y ai mis modestement du mien - et sur sa pratique tellement imparfaite de l'Etat, des attaques d'une telle violence et d'un tel irrespect, que FH ne saurait à aucun moment se plaindre de subir le même traitement. Il en a d'ailleurs conscience puisqu'il relève que "l'indulgence et le respect ont disparu mais qu'il le savait" (Le Monde).
Il y a eu, de 2007 à 2012, une libération de la parole publique - souvent pour le pire à cause de l'atypisme discutable de NS -, dont on ne cessera pas de subir les conséquences. Canalisée, elle servira la démocratie. Si la bonde est lâchée, à la longue elle l'engloutira.
L'antisarkozysme a vécu.
Il ne pourrait renaître que si NS, poussé par l'ambition de réussir après avoir échoué et de devenir exemplaire après avoir été décevant, prétendait revenir et si l'UMP commettait la folie de remettre son destin et celui de la France entre ses mains.
S'il y avait des déçus de FH en 2017, trouveront-ils enfin une droite intelligente, efficace et honorable pour justifier leur retour au bercail ?
Ah cet hymne à Sarko !
Quelle richesse dans les rimes ! Quelle voix ! Quelle orchestration ! Un vrai chef d'oeuvre. Grand Prix de l'Académie Charles Cros.
Santo Subito
Rédigé par : Nath | 14 novembre 2012 à 17:53
Quoique... l'antisarkozysme a vaincu eut été un meilleur titre, non ?
AO
Rédigé par : oursivi | 14 novembre 2012 à 15:39
Vous avez entendu l'hymne à Sarko qui fait un tabac sur le net ?
C'est sur youtube
Rédigé par : Laurent Dingli | 14 novembre 2012 à 15:31
@Catherine Jacob,
Vous avez trouvé ! Quel oeil !
Il n'y avait de ma part, aucun mauvais esprit ! :)
Cependant, je pensais que l'heureux papa, monsieur Paulista, regarderait le dessin animé avec son fiston, parce que, en l’occurrence, c’est un Walt Disney ! Et que chaque moment avec son petit est à savourer, la vie passe très vite et le temps également... Lorsque je l’ai visionné, tout à fait par hasard, cela m’a ramenée quelques années en arrière ! Que d’événements… et de souvenirs… depuis !
L’utilisation trop fréquente des médias digitaux réduit les capacités intellectuelles de nos enfants
http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=3660
Rédigé par : Marie@Catherine Jacob | 11 novembre 2012 à 16:41
@JDR
Je pense que dans peu d'années, on pourra faire de la procréation avec des cellules de deux pères (XY et XY) et de deux mères (XX et XX). Actuellement père XY et mère XX, ce qui permet d'obtenir soit un garçon, soit une fille.
Quand les couples homosexuels voudront procréer, les hommes auront le choix du sexe de l'enfant et pas les femmes (les femmes portent l'enfant mais ne choisissent pas le sexe).
Qu'en sera-t-il alors des homosexuels qui comme lors du PACS nous disent c'est la dernière fois, mais c'est par souci d'égalité de justice. Qui sera le parent A, le parent B ?
Les couples homosexuels seront encore moins égaux entre eux.
Et nos pharmaciens et généticiens feront avancer la recherche, mais dans quel but ?
On nous dira que la crise est due au mariage gay car l'or monte à cause des ventes de bijoux...
Il faut stopper ce faux processus d'assimilation.
Un père et une mère, point.
Ne pas être être défavorable à ne veut pas dire être favorable à.
Je ne suis pas contre le fait que ma fille épouse une fille si elle l'aime, cela ne veut pas dire que j'y suis favorable.
OK les Pays-Bas ont le mariage gay, mais quitte à copier sur eux, autant réouvrir leurs maisons closes avec contrôle médical, ce qui évitera certaines perversions et leurs conséquences à la sortie des écoles.
Si on veut copier sur les Pays-Bas il faut que le FN ait un groupe parlementaire.
Avec ce mariage gay, on va tous l'avoir dans le baba.
Et après je me marie avec mes soeurs célibataires et touche les pensions de réversion... la nouvelle forme de regroupement familial.
Je pense qu'il serait bon que le mariage gay soit comme le nuage de Tchernobyl, qu'il s'arrête à la frontière.
Mais que font nos élites ?
Un "spécialiste" pour chiffrer l'impact du mariage gay sur la croissance. Celle des honoraires d'avocats, très vraisemblablement.
En 1940 Papon appliquait la loi, et par la suite également. Bousquet aussi, c'était la loi. Appelons les maires à résister et à inscrire clairement dans leur programme ce qu'ils feront. Et ne ressortez pas l'histoire de 1981 et de la peine de mort, c'est bon, il ne reste que cela de Mitterrand, avec Bousquet et les dettes.
Rédigé par : stéphane | 11 novembre 2012 à 10:57
@Marie | 10 novembre 2012 à 22:25
"Voilà, d'après la vidéo, le rôle intéressant du père ! A trouver !
Transformé en grosses saucisses manifestement..!
"Seul Alex paulista regardera jusqu'au bout ! le fiston sur les genoux :)"
Oh Marie!!
Mais bon, pour le cas où le dit Alex voudrait en profiter malgré tout pour apprendre le japonais audit fiston:
Who's Afraid Of The Big Bad Wolf :
狼なんかこわくない。=
Ookami (le loup) nanka (et les gros nuls de son espèce) kowakunai (même pas peur).
Voir: http://www.youtube.com/watch?v=MHz4JtiDrIA&feature=related
dont à 1'35:
あいつは遊ばない。仕事ばっかりやっている。
Aïtsu_wa (c'ui là) asobanai (ne s'amuse pas).
Shigoto (du travail) bakkari (seulement) yatte iru (il s'occupe).
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"RF, je vous avais répondu, mais... disparu !"
Moi aussi j'avais répondu à Laurent Dingli sur le rôle du père avec un post passé à la trappe.
Le revoici donc:
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Laurent Dingli | 09 novembre 2012 à 09:54
"au nom de l'égalitarisme idéologique dont le but réel est de détruire ce qui reste, non seulement de l'autorité paternelle, mais de l'image du père elle-même. "
Je pense que ça peut également se formuler comme vous le faites. Dans la postérité de la tête de Louis XVI, une certaine partie de l'électorat réclame régulièrement la tête du père. On finira sans doute en société d'insectes à reine pondeuse assistée d'une myriade d'ouvrières toutes égales et de quelques malheureux mâles... bien que 1% des espèces de fourmis recensées dans le monde soient des fourmis sans reine. Elles vivent dans des colonies très réduites où des ouvrières se reproduisent de temps à autre...ensemble!
Cf. L'exercice de la démocratie chez Streblognathus peetersi
Rédigé par : Catherine JACOB@Marie | 11 novembre 2012 à 10:03
@RF,
JDR prépare son bunker anti fin du monde 2012, d'où ses apparitions minutées de temps à autre, il se shoote à la feuille Bilger !
Rédigé par : Marie | 10 novembre 2012 à 23:36
Oursivi
"il s'aime seul à tutoyer cette vérité que d'une prose d'oracle il daigne nous adresser, de temps à autre."
Puissiez-vous tous ici vous en nourrir !
"Il en devient sympathique à force de se vouloir l'inverse, et puis le talent aide à se faire pardonner."
Eh ben voilà : tout est dit !
Rédigé par : JDR@oursivi | 10 novembre 2012 à 23:36
RF, je déroge par courtoisie mais songez toutefois que quand un sujet a atteint sa maturité de commentaires, il ne sert plus à rien de débattre sans fin.
En l'occurrence, et pour vous être agréable, je vais me répéter puisque vous avez mal lu mes autres posts sur ce sujet au fil des billets de Philippe : je ne suis pas fan du mariage homosexuel. Je considère qu'il s'agit, pour le moment, d'une mesure cosmétique, qui plaira à quelques-uns et ne gênera nullement les autres.
Il n'y a pas de relation évidente entre le mariage civil et la PMA, qu'il s'agisse d'un mariage hétéro ou homo. La question de la filiation est posée dans les deux cas indifféremment, le sexe des adultes qui élèvent l'enfant est sans importance puisque l'un d'eux n'est pas le géniteur.
Un couple homosexuel est donc un couple stérile dont le cas doit être traité à l'identique de tous les couples stériles et si vous me demandez mon avis là-dessus, je vous dirai très nettement que je ne suis pas favorable à ces dons anonymes de gamètes, qu'il s'agisse de couples hétéros ou homos. Il y a sur la planète des enfants qui sont déjà faits et qui n'ont plus de parents, c'est vers eux que doivent se tourner les couples stériles hétéros ou homos.
En revanche, d'autres combinaisons seront imaginées dont nous ne connaissons pas les conséquences : un couple de femmes se liera avec un couple d'hommes pour faire des enfants en commun. C'est inévitable et c'est compliqué. Cela se fait déjà avec ou sans la loi. C'est en cela que la loi est cosmétique : elle ne crée ni une nouvelle pratique, ni un nouveau péril.
Rédigé par : JDR@RF | 10 novembre 2012 à 23:27
mais ne changez rien, vos petits voyages imaginaires nous distraient de nos travers."
imaginaires????????????????????
Rédigé par : Catherine JACOB@ oursivi@CJ | 10 novembre 2012 à 09:48
Ceux que nous faites faire ma belle... Jusqu'ici vous ne nous avez transmis nulle invitation à vous suivre dans vos périples extrêmes orientaux autre que celles de vos jolies digressions, souvent pleines de poésie et de temps égaré où, si la tartine ne semble pas trop longue, on se laisse facilement entraîner.
Au niveau langues, vous êtes le pendant féminin du couteau suisse, vous.
J'espère que votre mari vous estime à votre juste valeur et que ne le tire-bouchonnez pas trop (ni le cure pipez, non plus d'ailleurs), tranchant juste les querelles sémantiques de vos savoirs de lame fine, quelqu'orthographe qu'on lui donne.
Cher RF,
Bon, d'abord, ne soyez pas déçu ni vexé de la non-réponse de Zara-JDR, il descend rarement de sa colline - mais condescend souvent - il s'aime seul à tutoyer cette vérité que d'une prose d'oracle il daigne nous adresser, de temps à autre.
Il en devient sympathique à force de se vouloir l'inverse, et puis le talent aide à se faire pardonner.
Concernant adoption et mariage gay, il est possible que vous ayez raison. Que des esprits peu lucides et surtout désireux d'incarner une modernité affranchie de toute mesure soient capables de concevoir que toute réforme morale libérale est nécessairement bonne au plus grand nombre parce qu'elle serait le prolongement naturel de la précédente dont ils avaient identifié quelques vertus.
Très possible que le mariage gay - qui ne me choque pas plus que le Pacs ne me choquait, parce que de toute façon, l'ai déjà explicité plus bas, c'est le mariage tout court qui me semble une tendre aberration - paraisse être la clef qui ouvrira une évolution qui me séduit beaucoup moins, ou plutôt qui m'interroge beaucoup plus, la légalisation de l'adoption pour les couples homosexuels.
Mais, dans le même temps, même si le calendrier législatif tel qu'il est présenté par nombre des communicants de l'actuelle majorité, semble vous donner raison, je vous prie de vous souvenir que la machine sociétale a aussi su faire de vigoureuses marche-arrière... Pour preuve, les errements de "jeunesse" défendus alors par Cohn-Bendit ou même par mon cher M. Polac, à vous - et aussi à moi - provocations, qu'ils n'ont plus trop revendiquées par la suite et qui, bien que dans un "naturel" sillage des "libéralisations" post soixante-huitardes, n'eurent aucune conséquence dans la positionnement du curseur de la normalité, bien au contraire, servant même d'utile repoussoir, et d'arme bien pratique à ceux ayant, à la toute fin des années 90, décidé de faire cesser l'irrésistible ascension de Dany le grunge, par la redécouverte de ses étalements physiques et moraux chez Pivot.
Concernant l'adoption, peut-être me concéderez-vous que le plus grand scandale est que tant d'enfants demeurent toute leur enfance privés de famille d'accueil.
L'immensité la plus criante est là.
De même, je considère que l'éventualité de quelques adoptions par des couples homosexuels n'est tolérable qu'en cas d'absolu manque de couple hétérosexuel pertinent, et cela absolument dicté dans l'unique intérêt de l'enfant, ne tolérant pas un instant que l'on puisse adopter semblable loi pour le bon plaisir de couples homosexuels, leur fournissant une distraction affective qu'ils ne trouveraient même chez les meilleurs animaux de compagnie (un tantinet provocateur formulé ainsi, mais ne doutons que certains d'entre eux le conçoivent ainsi).
Je ne goûte guère C. Taubira qui est une idéologue et comme toute idéologue n'est qu'une prisonnière de ses propres certitudes (et la seule qu'elle ne veuille libérer... en tout cas pas sur bonne parole...), ni Bertinotti, qui me semble une vraie ravie de la crèche qu'est le gouvernement.
Il faudrait que je m'intéresse plus avant à l'analyse que ces gens prétendent avoir opérée pour sembler si déterminés à enchaîner de ces choses délicates.
Je vais et reviendrai en débattre.
AO
PS : Santé au Général ! A part le traitement réservé aux Harkis, pas grand-chose à lui reprocher. Même si je me serais sûrement laisser entraîner dans les événements de 68 qui eurent aussi quelques gloires. Avec du recul, on peut noter aisément qu'au niveau d'une société comme à celui d'un couple et de tout ce qui se situe aux échelles intermédiaires, on ne saurait donner totalement tort à personne, l'histoire est ainsi faite. Je ne sais plus quel écrivain a écrit cette petite phrase faussement insignifiante, "le pire est que chacun a ses raisons".
Rédigé par : oursivi@CJ-RF | 10 novembre 2012 à 23:23
RF : "- Jean-Dominique n'a pas répondu à mon post du 09 novembre 2012 à 00:37. C'est donc qu'il ne sait pas quoi répondre et que j'ai visé juste."
Eh ho jeune homme, apprêtez-vous à viser juste souvent parce que je n'ai pas l'intention de répondre à tout et tout le temps !
Rédigé par : JDR@RF | 10 novembre 2012 à 23:09
Mayday, Mayday... nous dit Catherine Jacob... (pour faire vite) compagnons d'Ulysse transformés en petits cochons !
Voilà, d'après la vidéo, le rôle intéressant du père ! A trouver ! Seul Alex paulista regardera jusqu'au bout ! le fiston sur les genoux :)
http://www.youtube.com/watch?v=_VBFxFxB-Mw
Plus sérieusement, j'ose espérer que le lobby qui veut imposer à la France le mariage homo avec possibilité d'accès aux enfants n'est pas islamiste !
http://www.europe-israel.org/2011/08/videos-dossier-islam-et-pedophilie-plusieurs-videos-et-documentaires-sur-la-pedophilie-dans-lislam/
RF, je vous avais répondu, mais... disparu !
Rédigé par : Marie | 10 novembre 2012 à 22:25
Les antisarkozystes qui ont déversé leur hargne durant cinq ans contribuant ainsi largement à l'élection d'un Mimolette I dont on voit déjà les résultats calamiteux devraient se faire un minimum discrets après un tel bide !
Au lieu de cela, ils continuent à plastronner sans vergogne et à se poser en donneurs de leçons !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 novembre 2012 à 21:17
"Il en va tout autrement de l'adoption gay, qui n'engage pas que les deux intéressés.
Il faudrait surtout que les instances dirigeantes ne s'y précipitent pas dans l'espoir de passer pour modernes et de faire oublier les problèmes principaux du pays dont elles ont la charge.
L'hystérie emporte et égare nombre d'entre vous ici, comme souvent.
Rédigé par : oursivi | 09 novembre 2012 à 16:35 "
Cher Axel,
Le PACS, vous connaissez ? voté par les socialistes en 1999 !
Aujourd'hui en terre socialiste on n'en parle même plus parce qu'on est passé au stade supérieur : le mariage pour tous.
Et demain ?
Désolé de vous le rappeler, mais l'impensable d'il y a un siècle (donc du temps de la Belle Epoque) est sous nos yeux aujourd'hui. Et ne sous-estimez pas la détermination de Taubira, de Bertinotti et des deux têtes (à claques) de l'exécutif.
Le jour où toutes ces horreurs de PMA etc. seront soumises au vote de l'Assemblée, et si vous avez un tant soit peu d'empathie envers les futurs enfants nés sans père et privés à tout jamais de leur passé familial, vous n'aurez plus que vos yeux pour pleurer. Là, ce sera grave car on pourra préméditer médicalement une telle atrocité.
En attendant, j'observe deux choses :
- Jean-Dominique n'a pas répondu à mon post du 09 novembre 2012 à 00:37. C'est donc qu'il ne sait pas quoi répondre et que j'ai visé juste.
- Hollande peut et va aller jusqu'au bout de son engagement de campagne n° 31 parce que c'est une des seules mesures qui ne coûtera rien au contribuable. Certains citoyens, comme vous et Jean-Dominique, considèrent ce sujet mineur parce qu'ils se disent que ça ne touche pas à leur portefeuille ou que ça n'atteindra jamais leur famille.
En tant que citoyen RESPONSABLE, j'estime de mon devoir de combattre de toutes mes forces ce projet de loi odieux et inconséquent.
Rédigé par : RF @ oursivi | 10 novembre 2012 à 17:07
@ oursivi@CJ | 09 novembre 2012 à 19:20
"* faudra que je vous l'écrive en russe, puisque vous nous tartinez** du japonais pour un oui ou pour un non."
Raté! J'ai sûrement déjà dû le préciser mais j'ai aussi fait du russe. C'était il y a très longtemps donc à part quelques mots isolés...
Il se trouve que le prof. de russe faisait aussi du chinois aux langues O. et que lors de certains cours le russe laissait plutôt la place au chinois qui manifestement lui plaisait mieux. J'y ai notamment appris que "bavardages inconsidérés" que les japonais traduisent par "s'écarter du droit chemin, malfaisance" s'écrivait 姦 (jiān) soit 女 (nǚ) = 'bonne femme' x trois.
De plus, j'avais à l'époque une correspondante géorgienne qui écrivait excellemment le français et avait du mal à comprendre mon russe. Sans doute pour m'aider à faire des progrès elle m'avait offert une édition (livre + disque du texte enregistré) d'un grand poète géorgien.
Il faut savoir que "de nos jours la Géorgie est considérée comme le lieu de naissance de la Renaissance orientale (du IXe au XIIe siècle) et le poème philosophique et allégorique de Chota Roustaveli, est la plus grande œuvre littéraire de cette période."
D'autre part, le géorgien est la seule langue qui a un alphabet ancien et une vieille tradition littéraire. Les plus anciens textes connus rédigés en géorgien datent de la seconde moitié du IVe siècle et, selon les chroniques grecques, le géorgien était parlé en Colchide. Or, Médée, celle de la Toison d'Or, n'était-elle pas la fille d'Éétès, roi de Colchide, une magicienne, comme sa tante (ou sœur ) Circé qui avait transformé les compagnons d'Ulysse en petits cochons. Or, encore une fois, c'est dans les plis du drapé de Médée que l'on trouve des lettres présentant une farouche ressemblance avec d'anciens pictogrammes, même s'ils paraissaient recopiés avec la même maladresse dont ferait preuve un artiste européen qui recopierait des idéogrammes chinois sans l'avoir appris, comme par ex. dans Tintin et le Lotus bleu...
Donc, donc, donc.... Si les enseignants s'en tenaient d'une façon générale à ce pour quoi ils sont payés, dans le cas de celui-là, au russe, le présent blog ne serait pas périodiquement envahi par du japonais...
Ceci dit, elle a dû être très choquée par mon inculture (de l'époque) car en retour je lui avais envoyé, achetés avec mon peu d'argent de poche, un exemplaire de Elle Magazine, il me semble, ainsi qu'une paire de bas qui tenaient tout seuls, munis d'une jolie jarretière, car j'avais entendu dire que cela n'existait pas chez eux et depuis cet envoi, plus de nouvelles de cette chère Marguerite....!
Ci-après un lien vers Médée la Colchidienne dans une opération de régénération truqué sur la coupe dite de Munich (n°2638) figurant dans les illustrations de 'Cannibalisme et Immortalité, L'enfant dans le chaudron en Grèce ancienne' de Monique Halm-Tisserant aux éditions Belles Lettres - ISBN : 2-251637419-4 - mars 1993 -
- Info que je place immédiatement sous le ©Blog PB qui a davantage d'audience et donc présente davantage de risque que le site vers lequel renvoie le lien, même si hors de notre pays, ce petit sigle participe davantage du vœu pieux que de toute autre chose.
"** mais ne changez rien, vos petits voyages imaginaires nous distraient de nos travers."
imaginaires????????????????????
Rédigé par : Catherine JACOB@ oursivi@CJ | 10 novembre 2012 à 09:48
Valérie,
Merci pour votre commentaire attentionné, mais vous me gâchez un peu la fête.
Ce n'est pas parce que j'ai dit que "il a commandé les forces françaises qui ont chassé les nazis de notre sol", que je sous-entends que seules nos troupes ont pu chasser les nazis.
Bien évidemment je n'occulte pas le rôle clé de nos Alliés et je leur serai éternellement reconnaissant de nous avoir tirés d'affaire, mais là je centrais mon commentaire sur le Général avec un grand G, qui devint par la suite un Président avec un grand P.
Bonne soirée à vous.
Rédigé par : RF @ Valérie | 09 novembre 2012 à 21:11
Rédigé par : Catherine JACOB@AO | 09 novembre 2012 à 18:00
De corps à corvée, il y a quand même plus qu'un pas.
Have some fun*, Cathy.
AO
* faudra que je vous l'écrive en russe, puisque vous nous tartinez** du japonais pour un oui ou pour un no.
** mais ne changez rien, vos petits voyages imaginaires nous distraient de nos travers.
Rédigé par : oursivi@CJ | 09 novembre 2012 à 19:20
Rédigé par Monsieur Republique Francaise @ Achille le 09 novembre 2012 à 17:27
A deux jours du 11 novembre, une pensee pour les Forces alliees : Americains, Britanniques et Russes sans qui le General n'aurait sans doute pas pu faire grand-chose...
http://www.youtube.com/watch?v=7gdWs292P5U
Rédigé par : Valerie | 09 novembre 2012 à 18:28
@oursivi@CJ | 09 novembre 2012 à 16:40
""Sans assistance"..?
Avec un mec, non ? Bon... AO"
Ce n'est pas ce que j’appellerais de l'assistanat mais plutôt une œuvre commune (ou selon le cas, un labeur commun).
Rédigé par : Catherine JACOB@AO | 09 novembre 2012 à 18:00
Alors, nous nous amusons mutuellement, mon cher Alexandre, et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Par exemple, je vous ai trouvé vraiment désopilant l'autre jour lorsque vous conseilliez sans rire aux Français, qui seraient indifférents et sales, de commencer par nettoyer leur quartier pour lutter contre l'insécurité et la misère, tout en prenant le Brésil comme modèle et faisant fi au passage des milliers d'associations françaises qui oeuvrent quotidiennement en faveur des Roms, des clandestins, des chômeurs, des handicapés, etc., sans pour autant administrer des leçons de bonne conduite depuis Sao Paulo. Comment dire ? Il n'y a que vous (ou peut-être l'inimitable JDR) pour sortir des morceaux choisis de ce calibre. Un régal ! C'est une grande détente quand je pose la plume et vous en remercie vraiment sincèrement. Bref, je n'ai que quelques mots d'encouragement à vous dire : surtout ne changez pas ! Vous êtes une sorte d'incarnation ou plutôt la véritable force qui gouverne ce monde.
PS : N'oubliez pas de nous faire parvenir par l'ONU un petit colis de secours contenant savon, désinfectant et autres balayettes, sans oublier un petit prospectus avec vos précieux conseils, nous en avons tant besoin.
PS 2 : ce n'est pas parce que les pères vont faire des exercices respiratoires avant la grossesse ou reçoivent des congés paternité, que l'image du père n'est pas remise en cause.
Rédigé par : Laurent Dingli | 09 novembre 2012 à 17:42
On nage en pleine tachypsychie ici !
En bon français, c'est ce que l'on appelle "la fuite des idées"...
De Sarkozy on passe aux homosexuels, puis aux robes à 65 euros (C. Jacob contredite par JD Reffait qui, très curieusement, nous donne un prix de..."69 euros"...), aux enfants qui couchent entre papa et maman...
Tout ceci risque fort de désespérer Nicolas Sarkozy qui va mesurer que même quand on l'évoque, les Français changent de sujet de conversation.
C'est vexant à la fin !
Pauvre Sarkozy !
Rédigé par : Savonarole | 09 novembre 2012 à 17:36
"Y a-t-il aujourd’hui un homme ou une femme politique ayant suffisamment de charisme et de courage pour mettre un terme à cette situation de délitement ?"
Rédigé par : Achille | 06 novembre 2012 à 08:37
Aujourd'hui, mon cher Achille, est le jour d'un bien triste anniversaire puisque notre géant, le Général et Président Charles de Gaulle, nous quitta il y a 42 ans.
Ma réponse à votre question tient dans cette célébration.
Il nous faudrait une personnalité hors du commun comme lui. Il incarnait la France, il respirait la France, il vivait pour la France à chaque seconde. Il a commandé les forces françaises qui ont chassé les nazis de notre sol, il a fondé la Ve République, il ne s'est jamais servi dans la caisse. Un homme vertueux, visionnaire, d'une profonde conscience politique et patriotique, qui a porté haut les couleurs de la France, dont les nains d'aujourd'hui préfèrent salir la mémoire en célébrant cyniquement la répression du 17 octobre 1961.
Paix à son âme, honneur à lui et honte à eux.
Rédigé par : RF @ Achille | 09 novembre 2012 à 17:27
"femmes biologiquement capables de procréer sans assistance"
CJ
"Sans assistance"..?
Avec un mec, non ?
Bon...
AO
Rédigé par : oursivi@CJ | 09 novembre 2012 à 16:40
Rédigé par : MS | 08 novembre 2012 à 14:10
Très intéressant cher Marc, tu me donnes envie de lire R. Girard.
A tous les autres.
Il faudrait quand même bien faire la différence entre la problématique de la légalisation de l'adoption gay et celle du même mariage.
JDR a ici raison, autoriser les mariages gays ne sera que d'un effet ultra marginal sur la société, concrètement que ces gens aient la bêtise d'aller signer un contrat de mariage ou de Pacs ne changera que peu à leur vie et rien à la mienne ni à la vôtre, à moins que soyez gay et désireux de signer un contrat de confiance (qui dit ce qu'elle est vraiment que de devoir être écrite quelque part...).
Même si tous les aménagements nécessaires au Pacs pour établir une équité économique entre couples homo ou hétéro auraient à mes yeux largement suffi...
Il en va tout autrement de l'adoption gay, qui n'engage pas que les deux intéressés.
Il faudrait surtout que les instances dirigeantes ne s'y précipitent pas dans l'espoir de passer pour modernes et de faire oublier les problèmes principaux du pays dont elles ont la charge.
L'hystérie emporte et égare nombre d'entre vous ici, comme souvent.
AO
Rédigé par : oursivi | 09 novembre 2012 à 16:35
Précision supplémentaire à l'adresse d'Alex P.:
à propos de chez les paysans que ce soit ici ou en Chine, tout le monde dormait dans le même lit, et cela ne fait pas de tous les descendants des diverses paysanneries, des dégénérés par consanguinité ou encore des partouzeurs!
Ceci dit, il y a un temps pour tout et en particulier pour affronter la nuit tout seul. Par ex. dans le grenier à foin où l'on trouvera sans doute plus agréable compagnie que les souris...
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista | 09 novembre 2012 à 16:12
Je trouve la théorie du désir mimétique plus pertinente quand il s'agit d'analyser l'industrie du luxe ou l'achat de la robe de Michelle Obama.
C'est un peu cavalier, Alex. Les travaux de Girard irriguent tous les domaines des sciences humaines avec une puissance explicative qui fait légitimement l'objet de débats, de résistances, de controverses, mais dont nul ne songe, même ses plus ardents adversaires, à en limiter la portée anthropologique à l'explication triviale de l'effet de mode et des ventes de Voici.
Rédigé par : MS | 09 novembre 2012 à 16:12
Laurent Dingli | 09 novembre 2012 à 09:54
"au nom de l'égalitarisme idéologique dont le but réel est de détruire ce qui reste, non seulement de l'autorité paternelle, mais de l'image du père elle-même. "
Je pense que ça peut également se formuler comme vous le faites. Dans la postérité de la tête de Louis XVI, une certaine partie de l'électorat réclame régulièrement la tête du père. On finira sans doute en société d'insectes à reine pondeuse assistée d'une myriade d'ouvrières toutes égales et de quelques malheureux mâles...
Bien que 1% des espèces de fourmis recensées dans le monde soient des fourmis sans reine. Elles vivent dans des colonies très réduites où des ouvrières se reproduisent de temps à autre... ensemble !
Cf. La démocratie chez Streblognathus peetersi
PS à l'adresse d'Alex P.: Le nouveau débat à la mode, le Family beed ou, après le covoiturage écologique, le co-sleepers économiseur lui aussi d'énergie : http://www.psychologies.com/Famille/Maternite/Bebe/Articles-et-Dossiers/Le-nouveau-debat-dormir-ou-pas-avec-ses-enfants
Ceci dit, ce n'est pas nouveau. Dans le temps les dames tenaient salon dans leur lit ou sa ruelle. Ex. " c'est ainsi en effet que cet espace s'appelait du temps de Henri IV, qui jouait de son lit avec ses courtisans dans la ruelle à droite, et donnait des audiences dans la ruelle à gauche. La Place Royale était le quartier des belles ruelles. Les salons littéraires et salons précieux s'y tenaient."
Enfin, chez les paysans que ce soit ici ou en Chine, tout le monde dormait dans le même lit y compris les animaux domestiques et de nos jours, les bienfaits de la présence de l'animal (en bonne santé) dans le lit sont reconnues, même dans le monde scientifique : dormir avec les animaux peut aussi avoir des avantages : moins de stress, une pression sanguine moins élevée, un rythme cardiaque plus calme, donc un taux de cholestérol moins fort et nos enfants ne sont-ils pas de petits primates tout comme nous le sommes pour eux ?
Rédigé par : Catherine JACOB@Laurent Dingli | 09 novembre 2012 à 16:05
@Alex paulista | 09 novembre 2012 à 14:46
"L'intérêt de mon fils de un an et demi pour le sac de ma femme
On parlait de l’œdipe, je n'ai donc pas imaginé que votre fils n'avait qu'un an et demi. A cet âge, je doute toutefois qu'un enfant conçoive "le sac de maman" en tant que "le sac de maman".
Ceci dit, s'agissant de la fermeture éclair de l'objet sac, des clefs, ou du téléphone portable, qu'il se coince une fois la peau fragile de ses petites menottes dans ladite fermeture éclair suffira sans doute pour l'en éloigner, mais qu'il avale la petite clef d'une mallette de toilette sans parler des pièces jaunes qui doivent se balader dans le fond de l'objet, ou suçote la batterie d'un téléphone portable risque d'occasionner d'autres problèmes et aucunement d'ordre psychologique. Je ne peux que me répéter, mais il doit tout de même y avoir des jouets plus appropriés à son âge en Amérique du Sud.
Enfin, saviez-vous qu'en japonais, O_FUKURO (soit O: honorifique + FUKURO: sac, sachet etc.) est de nos jours l'équivalent de "Ma vieille" pour "ma mère", bien qu'autrefois il s'agissait là d'une manifestation de respect.
Quant au 'sac' dont vous parlez muni d'une fermeture éclair et suspendu au cou de votre femme, je me demande à quoi il peut bien ressembler, une sorte de banane ?
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista | 09 novembre 2012 à 15:27
@ Catherine Jacob, Laurent Dingli
Quand j'interdis à mes enfants de dormir entre les parents j'admets volontiers que le niveau d'analyse ne dépasse pas la psychologie de bazar. Ça me va très bien, car à mon avis l'éducation des enfants est plus déterminée par une succession de situations et de détails que par les grandes théories que vous énoncez.
L'intérêt de mon fils de un an et demi pour le sac de ma femme est moins lié - à mon avis - à Freud, Girard ou autre qu'au fait que soient impliqués une fermeture éclair, des clefs, un téléphone, et que ce soit un objet que ma femme mette souvent au cou avant de sortir. Un objet intéressant dans l'absolu, donc.
Je trouve la théorie du désir mimétique plus pertinente quand il s'agit d'analyser l'industrie du luxe ou l'achat de la robe de Michelle Obama. Mais pour mes enfants, j'essaie de ne pas théoriser en projetant sur eux des schémas d'adultes.
Regardez le fils de Françoise Dolto. Un gars qui a passé sa vie à chanter je vais bien tout va bien j'ai un gros papayou et qui a montré tous les signes de déséquilibre physique et psychologique. Pour moi un couple d'homosexuels pleins de bon sens saura peut-être mieux éduquer ses enfants que des psychologues trop prompts à appliquer des théories.
Quant aux langues, Catherine Jacob a raison, il y a des réactions amusantes quand les enfants perçoivent que l'on passe de l'une à l'autre.
Après, cher Laurent, qui est bobo qui ne l'est pas... Je vous laisse à vos considérations, mais je me marre en voyant votre peur de "détruire ce qui reste, non seulement de l'autorité paternelle, mais de l'image du père elle-même", alors que les pères n'ont jamais été aussi impliqués et aussi importants qu'à l'époque actuelle.
Rédigé par : Alex paulista | 09 novembre 2012 à 14:46
@ MS | 08 novembre 2012 à 14:10
Vous avez parfaitement saisi l'intention cachée de ma question qui tendait à voir poser celle de la sélection du sexe de l'enfant à adopter ou à procréer de façon assistée - ce qui intrinsèquement est un non sens absolu dans le cas de femmes biologiquement capables de procréer sans assistance, une extension de l'assistanat tous azimuts et un détournement de la faculté ouverte à une femme défavorisée par Dame Nature -, et sélection à laquelle s'oppose idéologiquement le parti dont la décision à intervenir risque de se retrouver à devoir également résoudre autrement dit une aporie manifeste, une de plus!
Rédigé par : Catherine JACOB@ MS | 09 novembre 2012 à 13:03
@Alex paulista | 08 novembre 2012 à 14:36
«L'amour et les arts ne fonctionnent pas à base de symétrie seulement.»
Je vous l'accorde. Le visage est asymétrique, c'est ce qui fait tout son charme et aussi d'où le meilleur profil...! Cela n'empêche cependant pas la relation en miroir qui, de Blanche Neige à Alice, est manifestement fascinante, et se retrouve par ex. avec l'antique espace augural, espace carré déterminé par l'augure dans le ciel et, en miroir, sur la terre, et inversement, donc 'séparé, à l'intérieur duquel il recueillait et interprétait les présages et qu'il nomme templum, à l'origine de contemplor et qu'on a rapproché ensuite du grec pour 'enclos divin', soit notre moderne Temple.
Ceci étant, lorsque j'évoque le désir mimétique qui a encore joué dans la foulée de l'élection d'Obama avec la robe de Michèle Obama à 65€ dont les stocks internet ont été dévalisés en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, je ne parle pas de la question de l'origine, que la sacralisation de l'union de personnes de même sexe via l'institution du mariage va, soit dit au passage - et c'est pour cela sans doute que le gouvernement qui la confond manifestement avec la question de l'origine géographique de la majorité des enfants candidats à être adoptés, est si pressé de la régler - et même beaucoup plus pressé que de régler les problèmes économiques pour lesquels le candidat célibataire père de quatre enfants a été élu, stimulé qu'il doit être par certains qui se disent sans doute qu'il faut battre le fer tant qu'il est chaud et lui représentent vraisemblablement que c'est là une réforme qui ne coûte rien et sur laquelle il pourra ensuite s'appuyer pour dire qu'il respecte ses engagements de campagne même si la misère qui se profile dangereusement touchera une population infiniment plus importante en nombre que celle qui se dira satisfaite de la réforme de l'institution du mariage, ce tout en ouvrant parallèlement davantage d'occasions de dispute encore autour de l'héritage qu'il y en a déjà, question dans laquelle, même si on en a peu conscience, se joue en vérité l'amour des parents et la filiation, en ce qu'il permettra à certains de se réclamer et du parent biologique via l'analyse ADN et l'accès au dossier, et du parent adoptif, le tout x2, contribuer à effacer purement et simplement, ce qui induira sa résurgence sous des formes peut-être bien très problématiques, et question de l'origine qui peut se manifester de divers manières, peut-être dans le fait de croiser les jambes, sans doute pas dans le fait de fouiller dans le sac de madame votre épouse, action qui me paraît révélatrice de bien autre chose et à laquelle vous devriez peut-être vous intéresser de plus près, mais plutôt dans, notamment, ce qu'on nomme la langue du père ou encore la langue de la mère.
Désolée Mâme Mary Preud'homme de remettre sur le tapis une référence personnelle, mais il se trouve que la langue maternelle de mon père (→ le luxembourgeois (Lëtzebuergesch en luxembourgeois, qui est une langue germanique parlée essentiellement au Grand-Duché du Luxembourg, ainsi que dans quelques communes limitrophes en Belgique, en France et en Allemagne telles, en ce qui concerne la France, celles du pays dit 'des trois frontières' de Moselle ) est différente de celle de ma mère (français) et que leurs enfants qui se partagent entre 3/4 secteur médical, 1/4 autre secteur ( ex. ma modeste personne) se partagent entre 3/4 langue de la mère via le choix de l'anglais et 1/4 langue du père ( héritage à assumer par l'aînée), via... le japonais.
Alors, quel rapport entre le français et l'anglais et le luxembourgeois et le japonais tel qu'il peut s'y donner à lire la référence à la langue du père dans un cas, à la langue de la mère dans l'autre cas?
Il se trouve encore les deux choses suivantes qui sont une conséquence de la Seconde Guerre mondiale et qui veut que, même si je ne suis pas l'aînée de ma génération, mais une de mes cousines, c'est sur mes épaules que ma grand-mère paternelle a posé le fardeau d'un héritage culturel dont la cousine en question, pour x raisons s'est trouvée coupée, mais dans un autre aspect duquel (celui dit des Di Réischtrowwer Këddern → les matous de Rustroff) l'un de ses frères qui par ailleurs s'en défendrait comme un beau diable si on le lui faisait remarquer, mais curieusement pas l'autre, s'inscrit cependant tout à fait.
Il se trouve également et c'est objectivement vérifiable, que la ligne mélodique du francique mosellan des « Trois Frontières» présente curieusement beaucoup plus de similitudes avec la langue japonaise qu'avec l'allemand dont il est cependant proche par la grammaire et le vocabulaire vu qu'il s'agit d'un état antérieur de cette langue dont l'allemand actuel est issu et que les Allemands ne comprennent pas nécessairement de prime abord - j'en ai fait l'expérience - et que lorsque je m'exprime en français l'une de mes sœurs qui, du moins sur ce plan, ne s'inscrit pas dans cette ligné de l'héritage culturel paternel et donc ne l'entend pas tout en entendant néanmoins quelque chose, me dit : « quand tu parles français j'entends du japonais», langue que par ailleurs elle ne pratique pas, pas plus que le luxembourgeois de ma grand-mère d'ailleurs, aux femmes de la famille de laquelle elle ressemble par ailleurs physiquement ainsi que par d'autres côtés, beaucoup plus que moi.
Enfin, s'agissant de l'anglais, il se trouve qu'au début de la guerre, ma mère séjournait en Angleterre et que, lorsque ma grand-mère, l'autre, est venue l'y rechercher vu qu'à cette époque on ne laissait pas les jeunes filles voyager seules sans chaperon, c'est le dernier bateau en partance pour la France avant que la liaison ne soit coupée qu'elles ont pris, tandis que de l'autre côté de la Manche, un matou de Rustroff loupait lui le dernier bateau en partance pour l'Angleterre s'étant trop attardé avec une jolie fleur...
L’Angleterre était cependant déjà inscrite dans l'histoire de ma famille maternelle puisque du temps de la Première Guerre mondiale, elle cachait et s'occupait ensuite de faire sortir des aviateurs anglais ce qui à la génération suivante avait été porté à la connaissance de la Gestapo par des voisins jaloux à la fois bien informés et malintentionnés...!
Un état de guerre donc, concernant beaucoup de monde, allié au hasard d'une décision d'interruption des liaisons prise par la compagnie de navigation qui concernait beaucoup moins de monde, a donc instauré une césure, quelque part refondatrice, dans la trame des histoires individuelles qui a eu par la suite de grandes et fort dramatiques conséquences.
Ce que je veux dire, c'est que les choses sont très loin d'être aussi simples qu'on pourrait le croire dans les parcours historiques familiaux, qu'il n'est déjà pas simple de s'y inscrire, que cette inscription peut prendre des formes très inattendues et que le fait de se distinguer en étant doté de deux parents de même sexe ne simplifiera certainement pas la tâche des enfants et qu'en tout état de cause, tant les situations de fait qu'il importe bien évidemment de permettre de résoudre au mieux des intérêts des enfants concernés et qui ne sont pas toujours ceux de la famille d'adoption, que, ce qui peut peut-être apparaître un progrès, comme en son temps la monnaie unique... par ex., déjà mis en place par d'autres pays, majoritairement protestants par ailleurs, n'autorise pas encore un recul suffisant et que les 'cas d'école' mis en avant à l'opportunité de la loi en discussion, ne présentent pas les critères d'objectivité scientifique souhaitables qu'on réclamerait à corps et à cris de toute autre étude, qui plus est, y compris sans aucun doute les populations concernées.
Et, pour en terminer avec la symétrie, il faut savoir que par exemple, le symétrique du cerveau n'est pas sa deuxième moitié, mais l'estomac!
Rédigé par : Catherine JACOB@Alex paulista | 09 novembre 2012 à 11:02
@ Catherine Jacob,
La différence des sexes par le biais de l'identification est l'un des piliers de la construction psychique infantile et l'un des socles des sociétés humaines. On pourra toujours trouver des nuances et des exceptions culturelles, mais c'est ainsi. Loin d'être une mesure "cosmétique" et même si le fils d'Alex Boboïsta fouille dans le sac de sa mère (ça c'est de la psychologie de bazar), cette mesure serait la plus grave qui serait prise au nom de l'égalitarisme idéologique dont le but réel est de détruire ce qui reste, non seulement de l'autorité paternelle, mais de l'image du père elle-même.
Le président de la République conduisant la majorité qui voudrait appliquer cette mesure scélérate n'y est même pas favorable à titre personnel si on en croit ses proches (Le Parisien). Ubuesque !
Rédigé par : Laurent Dingli | 09 novembre 2012 à 09:54
Cosmétique ? Vous avez dit cosmétique ?
Combien d'articles de la loi ce "progrès cosmétique" va-t-il devoir modifier ?
Et pourquoi une telle agitation dans notre société et une réelle inquiétude de nombreux concitoyens pour une simple question de cosmétique ?
Ne voyez-vous pas non plus que ce n'est que le commencement du grand bond en avant promis par notre lumineuse ministre déléguée à la Famille, qui va bientôt passer au cran supérieur avec la PMA ?
Et attention, la PMA, ce n'est pas de la rigolade : l'ovule de la mère lesbienne sera fécondé par le spermatozoïde d'une semence anonyme. L'enfant né ainsi aura bien une mère identifiée : la mère qu'il voit tous les jours. Mais son père ? Il ne connaîtra jamais son père biologique puisque sa mère elle-même ne le connaît pas. Il le cherchera désespérément, partout, où qu'il aille. C'est ça qu'on veut pour les chérubins de la République ?
Ne le prenez pas mal cher Jean-Dominique, mais vous qui êtes si épris d'histoire, expliquez-moi donc comment vous pouvez accepter l'idée qu'un enfant puisse naître sans histoire...
Enfin, vous dites très justement que la droite ne reviendra pas sur la loi votée. Ce que vous dites est vrai.
Raison de plus pour éviter de mettre le doigt dans un engrenage qui deviendra incontrôlable au fil des générations.
Au train où vont les choses, c'est le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley qui nous attend au siècle prochain.
"Un progrès pas seulement pour quelques-uns mais pour toute la société", cette citation du président restera dans les annales (si je puis dire).
De là-haut, vous et moi pourrons contempler les magnificences qu'il aura impulsées ici-bas.
Beurk, re-beurk et re-re-beurk.
Rédigé par : Républicain Fatigué @ Jean-Dominique, parce que vous le valez bien | 09 novembre 2012 à 00:37
@ Catherine JACOB | 08 novembre 2012 à 11:03
À mon niveau votre question se trouve résolue en mettant une barrière claire: on ne laisse jamais plus de cinq minutes un des enfants entre nous dans le lit. Ils ont leur chambre séparée.
Le fait est que le mimétisme à leur âge n'est pas spécifiquement dirigé vers le parent de même sexe. Ma fille m'imite et croise les jambes comme moi, mon fils adore fouiller le sac à main de ma femme.
En somme, il ne faut pas, parce que le désir est souvent mimétique et qu'une partie du désir est sexuel, penser que le mimétisme est systématiquement sexué.
Au contraire, à mon avis la théorie du désir mimétique s'applique bien à tous les types de désir, sauf le désir sexuel. C'est même la source de beaucoup de couples malheureux qui se choisissent par mimétisme social et constatent ensuite que quelque chose de plus profond ne marche pas.
L'amour et les arts ne fonctionnent pas à base de symétrie seulement.
Rédigé par : Alex paulista | 08 novembre 2012 à 14:36
... quid de la question de l'identification au désir du parent de même sexe pour le parent de l'autre sexe qui est au cœur de la mimétique du désir laquelle est structurante dans nombre de cultures de toutes époques ? CJ
Dans son triangle œdipien, Freud introduit de manière arbitraire un désir objectal du fils pour la mère. On observera quand même que non seulement le psychanalyste ne remet pas en cause une polarité naturelle homme-femme mais qu'il la définit de facto comme constitutive du développement affectif et au-delà de l'enfant.
René Girard sort de cet arbitraire par sa théorie du désir mimétique : le fils a pour modèle le père et va désirer en premier lieu ce que désire le père, à savoir la mère, toujours selon la même polarité naturelle. D'où selon R. Girard l'apparition très tôt dans les sociétés archaïques des deux interdits de l'inceste et du parricide, lesquels ont vocation à contenir la violence inhérente au désir mimétique quand le modèle crescendo devient obstacle.
Dans ce droit fil et pour jouer en tout cas le jeu, Catherine, de votre question :
1. En l'absence de polarité naturelle (= garçon face à deux pères ou fille face à deux mères) le désir ne pourrait se fixer qu'après choix entre deux modèles de même type. C'est un conflit doublé d'une absence de liberté : une marmite.
2. En présence d'une double polarité naturelle (= fille face à deux pères, garçon face à deux mères), on a un double modèle possiblement sans obstacle identifié comme tel vers le désir...
Rédigé par : MS | 08 novembre 2012 à 14:10
"C'est un progrès cosmétique pour une minorité de gens et une mesure qui deviendra vite indifférente à la majorité."
JDR
Pas mieux.
CJ,
Oui, concernant une éventuelle normalisation de l'adoption par un couple homosexuel - ce à quoi je vois pas mal de défauts et peu de vertus - le premier problème pourrait être ce cri du coeur hors toute instrumentalisation par la parole d'un adulte, que pousserait un enfant voyant ses camarades de maternelle retrouver tantôt une maman tantôt un papa, et s'interroger, se lamenter probablement, de n'avoir pas droit à la même complémentarité affective dont bénéficient ses camarades...
Qu'il se lamente du manque d'une peau douce et parfumée ou d'une présence virile et rassurante, va obligatoirement survenir*.
Bon, je rentre mon mouchoir.
AO
* même si existent dans ce débat mille autres choses à en dire, dont des arguments pro adoption. Nul doute qu'y reviendrons souvent.
Rédigé par : oursivi | 08 novembre 2012 à 12:50
A toutes fins utiles, la question de l'adoption avec en toile de fond celle de la pédophilie à la grecque (Laïos était amateur de ces jeunes garçons dont la Sphinge a, par ailleurs, fait une véritable hécatombe), vue par
APOLLODORE (en grec ancien Ἀπολλόδωρος, prénom qui signifie « don » (δῶρον) d'Apollon). Toutefois la compilation de récits mythologiques qui lui a été attribuée, dite Bibliothèque et à laquelle appartient le texte ci-dessous, serait en réalité bien postérieure au grammairien grec du IIe siècle av. J.-C. vu qu'on y trouve cité des auteurs latins qui lui sont postérieurs d'un bon siècle.
Bref, quoi qu'il en soit voici :Livre III, 5, 7 Laïos, Oedipe
"Après la mort d'Amphion, le sceptre passa dans les mains de Laïos. Il épousa la fille de Ménoitios, Jocaste selon les uns, Épicaste selon les autres. L'oracle du dieu avait prévenu Laïos qu'il n'ait pas d'enfants, car le fils qui naîtrait tuerait son père. Mais le roi, ivre, s'unit tout de même à sa femme. Il donna le nouveau-né à des bergers pour qu'ils l'exposent après lui avoir transpercé les chevilles avec une épingle. L'enfant fut exposé sur le mont Cithéron. Mais les bouviers de Polybe, le roi de Corinthe, le trouvèrent et le portèrent à sa femme, Périboéa. Elle l'adopta et le fit passer pour son enfant ; elle soigna ses chevilles et l'appela Oedipe, à cause de ses pieds gonflés. Jeune homme, Oedipe était plus fort que tous les garçons de son âge. Un jour, par jalousie, ils l'insultèrent en l'appelant " le bâtard ". Le garçon en demanda la raison à Périboéa, mais il ne put rien savoir. Alors il se rendit à Delphes pour interroger le dieu sur ses parents. Le dieu lui répondit de ne jamais retourner dans sa patrie, sinon il tuerait son père et coucherait avec sa mère. Ayant entendu cela, et croyant que ses parents étaient ceux qui en réalité n'en portaient que le nom, il quitta Corinthe. En traversant la Phocide sur son char, dans un étroit défilé il rencontra le char sur lequel voyageait Laïos. Polyphontès, le héraut de Laïos, lui cria de se ranger ; Oedipe n'obéit pas et resta où il était. Alors Polyphontès tua un de ses chevaux. Oedipe, furieux, tua et Polyphontès et Laïos. Puis il gagna Thèbes."
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Ma question est donc celle-ci, si quelqu'un peut et veut bien y apporter ne serait-ce qu'un début de réponse : quid de la question de l'identification au désir du parent de même sexe pour le parent de l'autre sexe qui est au cœur de la mimétique du désir laquelle est structurante dans nombre de cultures de toutes époques ?
Est-ce qu'elle pourrait se voir résolue en appelant les parents (homosexuels) immédiats, oncles ou tantes selon le cas, et en postulant une relation à la parenté biologique telle que positionnée ou projetée post mortem ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 novembre 2012 à 11:03
Bonsoir Marie,
Merci pour votre lien. J'ai lu, et Monsieur Nicolas Gougain me paraît bien immature et irresponsable.
J'ai essayé de poster un commentaire à la députée mais je n'y suis pas arrivé.
Quant à la psychanalyse pour les candidats à la présidentielle, je partage entièrement votre point de vue. Mais je ne suis pas sûr qu'elle se prête bien aux personnalités politiques car elle ébranlerait leurs certitudes. Le principe même de la psychanalyse est d'être dans la recherche et dans le questionnement permanents. Les politiques préfèrent refouler, éviter le travail sur soi et éviter de se poser trop de questions.
Rédigé par : RF @ Marie | 08 novembre 2012 à 00:45
@calamity jane | 07 novembre 2012 à 18:51
Rendez-vous compte que de dire de quelqu'un qu'il a mauvais genre pourra vous amener devant les tribunaux pour homophobie !
Il paraîtrait que 5 à 10% de la population française serait homosexuelle sans compter les refoulés.
C'est décidé. Après le Nutella et son huile de palme j'arrête aussi de boire de l'eau du robinet....
Sauvons la planète.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 08 novembre 2012 à 00:28
RF, à aucun moment je n'ai dit qu'il fallait que le mariage homosexuel soit instauré en France parce qu'il existerait ailleurs. J'ai noté que plusieurs pays joints à des Etats américains, canadiens et mexicains avaient devancé la France sur ce sujet et qu'ils ne s'en portaient ni mieux ni plus mal qu'avant. Ces expérimentations doivent nous faire réfléchir sur la tempête déchaînée chez nous : nous exagérons les conséquences funestes de cette mesure et nous devons nous mettre dans la tête que c'est, au final, très secondaire comme évolution.
Rendons-nous compte qu'en Suède, la loi oblige le clergé à célébrer les mariages homosexuels ! Vive la laïcité, peuvent s'exclamer les religieux français !
Il ne s'agit de suivre sottement l'exemple d'autres pays ou Etats (qui comptent tout de même parmi les sociétés les plus avancées) mais ce n'est pas une raison pour invoquer la grande majorité de pays qui s'y refusent et s'il fallait s'inspirer d'un exemple, je préfère la Suède ou l'Islande au Pakistan ou à l'Arabie Saoudite.
Je répète que, pour ma part, je ne suis pas fan de cette idée et je ne suis pas volontaire pour y participer. Mais je n'en fais pas une montagne non plus. C'est un progrès cosmétique pour une minorité de gens et une mesure qui deviendra vite indifférente à la majorité. Cela donne l'occasion d'un débat où l'on s'étripe sans partage, mais la pression retombera aussi vite qu'elle est montée. Et l'UMP ne reviendra jamais là-dessus, c'est un très gros bobard.
Rédigé par : Jean-Dominique @ RF | 07 novembre 2012 à 23:14
@Tipaza
"J'eusse préféré que vous employâtes" est un affreux solécisme.
Lorsqu'on veut se moquer des formules un peu éculées, il faut les connaître.
Il aurait fallu écrire "j'eusse préféré que vous eussiez employé".
Rédigé par : Frank THOMAS | 07 novembre 2012 à 22:05
Nous avons entendu un exposé qui disait qu'il faudrait revoir les livres d'histoire pour y inclure la sexualité de genre pour
certains, certaines personnalités ainsi que pour les écrivains, écrivaines, car il paraîtrait que l'on ne lirait pas de la même manière une oeuvre d'une personne sexuée de genre revendiqué et les autres !
Si quelqu'un pouvait nous renseigner plus sûrement... merci.
Rédigé par : calamity jane | 07 novembre 2012 à 18:51
Nouvelle maladie Ô land aise qui frappe la France selon monsieur Dassault : dégénérescence ma cul ère !
Rédigé par : Marie | 07 novembre 2012 à 18:32
Rédigé par : RF @ oursi(plus-belle-la)vi | 07 novembre 2012 à 16:11
Sont des tas d'amis auxquels ai toujours été fidèle, les femmes plus difficilement, quoique, à elles aussi si on ne résume pas seulement la fidélité à la bonne coercition de ses désirs charnels.
Mais Brassens l'a dit mieux que moi...
http://www.youtube.com/watch?v=1ymeOFdtS2E
Vous avez raison, ne sont que des sots et des inconsistants comme moi, ou, bien mieux, Brassens, pour se moquer de cela.
Mais de fiers sots, des sots en fier, un peu pesants de tant de légère ironie.
AO
Rédigé par : oursivi@RaiepubliqueFarceuse | 07 novembre 2012 à 17:28
""""""""Avec Gertrude et Paul en même temps, c'est non aussi. Rassuré(e) camarade ?
Rédigé par : scoubab00 | 07 novembre 2012 à 12:18 """"""""
Ah oui ? et au nom de quoi ou de qui camarade alors que pourraient s'ouvrir de nouveaux horizons ?
Faites attention on est toujours le ranci de quelqu'un...
Pour la machine à laver c'est ce que j'ai fait en épousant ma femme qui était déja une Vedette quand je l'ai connue...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 07 novembre 2012 à 17:00
Oursivi,
Vous avez raison : ne pas s'engager est le meilleur moyen de ne pas se désengager !
Au diable le mariage. Au diable cet engagement solennel qui demande un effort réciproque et constant pour rester uni l'un à l'autre.
Rédigé par : RF @ oursi(plus-belle-la)vi | 07 novembre 2012 à 16:11
Soulagement LOL, dans le texte de loi la notion de père et mère resterait pour les couples hétéros, ie classiques, pour les couples homo ce serait parent1 et parent2... On continue dans la discrimination dès le bac à sable 'papaun' et 'papadeu'...
Un faux problème doit être réglé comme un vrai problème et conduit souvent à des aberrations... Imaginons-les tout petits évoquant leurs parents... et posant les questions indiscrètes et de bon sens que seul savent poser les enfants.
Rédigé par : Pietri S | 07 novembre 2012 à 15:32
scoubab00
Vous oubliez tout simplement ce qu'est le mariage civil, il ne s'agit ni de bonheur, ni d'amour, ni de sentiments, il s'agit simplement d'un contrat social de protection du couple, des enfants à venir, de la famille.
J'attendais des arguments qualitatifs, en fait vous opposez des incantations, un peu comme le Président Hollande qui affirme que le mariage gay est un progrès de la société mais sans rien développer.
Un chef d'Etat responsable, en disgrâce, ne devrait pas se contenter d'affirmations, il devrait tenter de convaincre !
Le Président Hollande le anti-mariage hétéro va-t-il demander son annulation : pour être branché, moderne et autres salamalecs, il me semble que cette piste est à creuser, pas plus ridicule mais autant que tous les arguments des pro-mariage gay !
Si ça continue seul les homos voudront se marier. Belle évolution de la famille !
En quoi le mariage gay serait-il un progrès pour la société... aucun pro-mariage gay n'est capable de le dire, même ce député UMP homo déclaré vient encore de dire "qu'il est bien normal pour un couple homo de faire reconnaître leur amour par le mariage" ajoutant que les propos de Serge Dassault sont ceux d'un vieil homme de 87ans... et qu'il ne faut pas en tenir compte. J'espère pour certains que l'euthanasie n'est pas dans les 60 engagements du Président Hollande.
Ce mariage gay est à inscrire dans l'idéologie du PS li li bo bo, les libertaires libertins bourgeois bobos.
Les homos ont acquis le droit à leur différence, ils veulent désormais le droit à être semblables, ce qu'ils ne seront jamais...
Si le PACS avait recueilli une adhésion des homos mon avis aurait pu évoluer, mais au fil des jours je persévère dans le fait que ce mariage n'est que le caprice de quelques-uns, les arguments qui sont présentés sont sans fondement, voire ridicules souvent ! Quant à l'argument absurde : "ça se fait ailleurs" tant de choses se font ailleurs que nous ne voulons pas au nom de notre différence culturelle, ou que nous avons abolies.
Rédigé par : Pietri S | 07 novembre 2012 à 14:46
Il me semble qu’avant de présenter un candidat à l’élection présidentielle, il devient évident de le faire psychanalyser !
@RF,
Laure de la Raudière, député, a organisé un débat sur le thème : « Mariage pour tous et adoption ».
http://www.la-raudiere.com/lng_FR_srub_7_iart_931-Nous-etions-finalement-environ-140-participants-aux-Enfants-.html
Il semblerait qu’il serait question dans la loi future de revoir « la présomption de paternité » !
Rédigé par : Marie@RF | 07 novembre 2012 à 14:43
@ RF
Faut-il rappeler quel est l'esprit de la Loi ? Une loi est votée pour s'appliquer au plus grand nombre d'entre nous. Or là on utilise la Loi pour défendre les intérêts d'une minorité.
Tout à fait d'accord pour la loi et son esprit. Il suffirait de, par exemple : "deux personnes, quel que soit leur genre, ont le droit se marier, si elles ne sont pas de parenté proche et trop jeunes. " Ca s'adresse à toutes et tous, et hop, emballez c'est pesé, votation à venir. De plus les Pays-Bas ne se résument pas à ce que vous dites au début de votre intéressant exposé, heureusement !
Rédigé par : scoubab00 | 07 novembre 2012 à 14:29