Immenses difficultés économiques et financières.
Le chômage va augmenter encore, durant un an au moins.
On manifeste contre l'austérité en Europe.
Des Corses ne se lassent pas d'assassiner, et Marseille de porter à son comble l'insécurité.
Mais depuis six mois le président de la République :
-n'a attaqué aucun journaliste ni vitupéré les médias
-n'a pas insulté la magistrature
-n'a ridiculisé ni décrié aucun corps intermédiaire
-n'a méprisé ni injurié aucun citoyen
-n'a pas tourné en dérision les questions qu'on lui posait lors d'une conférence de presse
-n'a pas fait honte par son attitude publique à ceux qui ont voté pour lui
-n'a pas traité son Premier ministre de collaborateur
-n'a pas porté atteinte à l'équité républicaine
-n'a pas dressé une partie du pays contre l'autre.
Ce n'est rien, dites-vous, c'est dérisoire. Peut-être.
C'est juste un peu plus d'air démocratique. On respire mieux.
Vous ne rêvez pas. On est bien en France.
Il suffirait donc de ne rien faire et d'être indifférent pour porter haut l'idée de la démocratie. Voilà une idée nouvelle qui fera sourire les royalistes.
Rédigé par : nicolas | 30 novembre 2012 à 21:58
@Alex paulista
Le sevrage pour bientôt ? espérons-le !
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 29 novembre 2012 à 06:46
"A part Marie pas une femme pour réagir à chaud à ce billet."...
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 novembre 2012 à 18:29
C'est bien vrai et choquant. En revanche sur le bœuf aviné, avocat de son état, roi du non lieu, certaines sont intarissables...
Rédigé par : Savonarole | 28 novembre 2012 à 20:46
@ Josiane Lacombe Minguell
Le servage je ne sais pas, mais le sevrage est pour bientôt.
Rédigé par : Alex paulista | 28 novembre 2012 à 17:18
Il faudrait que Madame la Marquise prenne un jour l'autoroute A6 depuis Evry jusqu'à Porte d'Orléans, à 6h du matin. Spectacle étonnant de voir toutes ces gigantesques barres sociales totalement éteintes du rez-de-chaussée jusqu'au 15ème étage, de chaque côté de l'A6.
Rédigé par : Savonarole | 27 novembre 2012 à 18:22
@Alex paulista
A vous entendre on se demande si le chômage est une réalité ou si c'est un fantasme de fainéants, eh bien nous voilà revenus au XIX s. à quand le servage pour tous ?
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 27 novembre 2012 à 17:46
@ Josiane Lacombe Minguell
- Il y a des secteurs qui embauchent, et d'autres où les gens déménagent, partent en retraite, meurent. Il y a donc des postes à pourvoir. Dire que ce n'est pas la peine de chercher parce qu'il y a du chômage qui augmente au niveau global, c'est un peu léger.
- 40 millions c'est beaucoup d'argent. Vous les trouvez mieux employés à payer Yannick Noah ? Ibra ? Le gagnant du Loto ? Pourquoi, investir et risquer de l'argent, travailler intensément pendant des années et créer une activité et des emplois c'est plus sale ? Vous qui déploriez les destructions d'emplois, vous voulez dissuader les gens de monter des activités nouvelles ?
Comme vous dites, ce n'est pas gagné !
Rédigé par : Alex paulista | 27 novembre 2012 à 15:19
@Alex paulista
Bon alors à propos d'ironie : je trouve cynique que l'on oblige des êtres humains (chômeurs) à chercher quelque chose qui n'existe pas (voir les destructions d'emploi d'année en année, la seule chose qui ne faiblisse pas) ; je trouve cynique et ironique qu'une autre être humain gagne 40 millions d'euros en vendant une entreprise du net ; quant au diable qui est dans le détail oui je suis d'accord, mais une volonté politique européenne devrait pouvoir remettre de l'ordre dans tous ces abus et selon divers économistes, limiter certaines opérations serait possible (la finance folle) ; oui mais voilà, les lobbies sont si puissants que l'on ne peut plus rien faire car les garde-fous ont sauté. Et au niveau intérieur, quand on voit les communistes au Sénat s'allier avec l'UMP pour faire barrage à des mesures sociales, pendant que l'UMP se déchire après avoir perdu son chef, on se dit que c'est pas gagné !
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 27 novembre 2012 à 06:53
@ zenblabla
Il y a beaucoup de choses dans votre commentaire. Je réagirai sur un point précis que je connais un peu:
l’évaluation du risque client et celui du risque banque sont deux secteurs bien séparés dans les établissements, le second s’étant un peu perdu dans les méandres des mathématiques appliquées et du calcul statistique.
Figurez-vous que c'est en train de changer: on est en train d'appliquer des calculs de type Value at Risk (VaR) aux portefeuilles des clients, pour arrêter de surévaluer les risques qui s'annulent partiellement ("netting" du risque de remplacement si le client venait à disparaître). Cela est difficile à mettre en œuvre toutefois parce que les capacités de calcul nécessaires sont très importantes pour une vérification en temps réel, et que de toute façon la réglementation impose un calcul plus grossier mais plus standardisé, simple mais aussi plus prudent. Mais c'est assez intéressant dans l'absolu.
Sinon, pour répondre de manière générale: le vrai problème du secteur financier, c'est la part qu'il prend de l'économie totale. C'est deux fois trop environ. Sur le "secret" qui entoure ce milieu... le vrai secret c'est qu'il n'y a pas de secret, et que tout le monde suit un peu tout le monde, tout en sachant que c'est absurde et qu'un jour les bulles peuvent éclater, mais en constatant qu'à ne pas suivre les autres moutons ils perdraient de l'argent tous les jours où les bulles gonflent et dégonflent gentiment.
Enfin, sur le train... Vous devez avoir lu Perec et savoir que dans les wagons de première classe, le repas que l'on sert est "franchement insipide". Ce n'est pas seulement pour rendre hommage à Flaubert que l'auteur fait un clin d’œil à l'Éducation sentimentale: l'argent c'est comme les femmes. Un objet de désir et de fantasmes, omniprésent, qui sourit principalement à ceux qui le considèrent comme un jeu.
Si on est trop sérieux avec, on ne le touche jamais.
Rédigé par : Alex paulista | 25 novembre 2012 à 03:32
Dénaturer le mariage pour plaire à une minorité, n'est-ce pas diviser les Français ?
Rédigé par : valentine valette | 24 novembre 2012 à 23:40
@Alex paulista
Le mépris de l'argent devient simple nécessité...
En quel train nous entraîne-t-il si nous suivons son actuelle convention?
99% de la population imagine l'argent comme gâteau, le reste comme une fabrication, et très peu comme étant une convention...
Le "train de vie" en acception courante, cela me rappelle en politique le "projet de vie", l'horreur politique s'il y avait une horreur économique, en tout cas l'ensemble de wagons numérotés dans lesquels nous installe la gestion, tant politique que financière.
J'aime la vie en tout cas, et son train me désole!
Pas vous?
Que pensez-vous de ceci:
"Longtemps, la guerre a été froide entre les grandes puissances du monde d’hier, puis elle a changé de terrain et s’est généralisée pour devenir économique ! Les domaines et techniques de l’espionnage ont suivi, l’heure est désormais à l’intelligence économique (pour ne pas employer de mots blessants et envoyer personne au peloton). C’est un discret secteur florissant qui soutient activement la recherche & développement et apporte sa contribution à la compétition commerciale dans tous les domaines de l’activité économique. Mais il néglige pourtant le plus important d’entre eux : l’industrie financière si bien nommée pour la banaliser.
Jérôme Cazes, un ancien dirigeant de la COFACE – l’assureur public français du commerce international privé – s’est demandé pourquoi, à l’occasion de la dernière « Journée nationale de l’intelligence économique » qui s’est tenue à l’École Polytechnique. Son explication tient en peu de mots : « c’est un monde en vase clos ». Cela permet de facilement repérer l’intrus, mais rend surtout inutile la circulation de l’information un peu particulière dont l’intelligence économique est à l’origine. Travaillant en permanence entre elles, faisant appel à des cadres qui passent de l’une à l’autre et se connaissent bien, les banques ont au bout du compte peu à apprendre les unes sur les autres, si ce n’est très factuellement.
Aussi, quand elles refusent à se faire crédit entre elles, bloquant un marché interbancaire qui est aussi vital pour elles que la circulation du sang l’est dans l’organisme, ce n’est pas parce qu’elles s’interrogent sur la situation de leurs consoeurs, mais au contraire parce qu’elles la connaissent : les meilleurs analystes du secteur bancaire sont ceux des banques elles-mêmes.
Sans doute pourraient-ils exercer leurs talents dans un domaine où les banques ont beaucoup investi : celui de l’évaluation du risque, qui est finalement le cœur de leur métier. Mais l’histoire récente a montré qu’il règne à ce propos bien des illusions quand ce n’est pas une grande inconscience. À moins, tout simplement, que la tâche ne soit impossible, comme si l’opacité était devenue consubstantielle à la finance contemporaine, quitte à s’y prendre les pieds.
De temps en temps, une voix des plus autorisées s’élève pour explique que la mesure du risque est impossible, la dernière en date étant celle d’Andrew Haldane de la Banque d’Angleterre. D’ailleurs, l’évaluation du risque client et celui du risque banque sont deux secteurs bien séparés dans les établissements, le second s’étant un peu perdu dans les méandres des mathématiques appliquées et du calcul statistique. Mais, très vite, la vie reprend heureusement ses droits…
Que penser alors du shadow banking, ce secteur opaque qui échappe complètement à des régulateurs déjà bien dépassés, dont le Conseil de stabilité financière (FSB) estime la taille à 67 mille milliards de dollars en 2011 ? Et qui, chiffre plus impressionnant, a grossi de 5 à 6 mille milliards de dollars depuis 2010 (en 2002, il n’était que de 26 mille milliards de dollars). Voilà un terrain d’élection pour l’intelligence économique !
Qui sont donc ces « intermédiaires de crédit impliquant des entités et des activités en dehors du système bancaire régulier », selon la définition qu’en donne le FSB, sur lesquels on voudrait tout connaître ? Hélas, au-delà d’estimations financières globales, aucune description de ce monde est accessible. Seul, le programme de travail officiel que s’est donné le FSB fournit quelques pistes, en attendant de disposer de ses conclusions. Pour patienter, nous saurons dès maintenant qu’« un système résistant d’intermédiation non bancaire de crédit serait le bienvenu ». Nous attendons des précisions !
Sont donc actuellement longuement scrutés de ce côté : des mécanismes comme l’interaction du secteur avec les banques, le refinancement ou bien le prêt de titres ; des structures comme les fonds monétaires et autres « entités » (les trop fameux hedge funds) ; et enfin des produits comme la titrisation. On retiendra le premier, car il souligne bien comment les mondes régulés et non régulés ne font qu’un, avec à la clé cette navrante conclusion : l’ensemble n’est donc pas proprement régulé !
Mais où est l’actualité la plus récente dans tout cela ? Dans la sortie que vient de faire Matthieu Pigasse, un dirigeant de la banque Lazard, considéré comme proche du parti socialiste et anciennement de Dominique Strauss-Kahn, qui a préconisé de ne pas appliquer la réglementation Bâle III devant un forum de grandes entreprises africaines. Allant nettement plus loin que Martin Blessing, dirigeant de Commerzbank (la deuxième banque allemande), qui s’est en toute innocence inquiété de voir les banques américaines ne pas s’y engager, et a demandé de limiter leurs activités en Europe, au nom de la fameuse distorsion de concurrence. Quelle conclusion devra-t-on en tirer, si cela ne s’avère pas possible ?
Jonathan Faull, le directeur général au marché intérieur de la Commission a réagi lors des Entretiens de l’Autorité des marchés française aux propos tenus par Baudoin Prot (BNP Parisbas) et Frédéric Oudéa (Société Générale) : « je ne pense pas qu’un report aux États-Unis doive entraîner un retard ici en Europe » avait-il déclaré, en reconnaissant que « nous n’avons pas d’organisation internationale qui fasse des règles rapides et contraignantes ». Tout est là et rien n’est nouveau.
Toutes affaires cessantes, enfin, le gouvernement français a annoncé des mesures de séparation des activités de dépôt et de marché des banques. Las ! c’est avec l’objectif de prendre les devants et de créer un fait accompli afin d’en éviter des plus contraignantes, prétendant « s’inspirer » du rapport Liikanen et non pas l’appliquer. Cela a donné l’occasion au ministre des finances français de prononcer une phrase qu’il serait dommage de ne pas citer : « J’en prends l’engagement : il y aura bien un avant et un après la réforme », qui n’est pas sans nous rappeler Les mariés de la tour Eiffel de Cocteau : « Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur".
...C'est sur un blog d'économistes, voici le lien:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=43926%3Fp%3D%3Ci%3EL%E2%80%99actualit%C3%A9+de+la+crise%3C%2Fi%3E+%3A+%3Cb%3EPOUR+COMPRENDRE+LA+FINANCE%2C+FAUT-IL+UTILISER+L%E2%80%99INTELLIGENCE+%3F%3C%2Fb%3E+par+Fran%C3%A7ois+Leclerc
Notez bien, ce ne sont que propos de gauchos, ceux qui vont bêtement à cheval, et mésestiment les trains...
Évidemment, même si s'y déclarent quelques dizaines de milliers de milliards de dollars, cela semble suffisamment englobant pour qu'un ticket en place assise dans un tel train ne semble pas plus loin grave que l'idée du déraillement du train...
Soyez rassuré, je n'ai pas de ticket !
Mais bon !
Rédigé par : zenblabla | 24 novembre 2012 à 20:55
Oui, oui, on est bien en France, jusqu'à Bruxelles...
Cameron est arrivé avec son AAA et Hollande avec son AA, mais avec une nouvelle teinture de cheveux. Cameron lui a fait un grand bras d'honneur et Hollande a couru se réfugier devant un parterre de journalistes français, tous prêts à lui poser les questions les plus apaisantes.
Rédigé par : Savonarole | 23 novembre 2012 à 18:09
@ zenblabla
En somme, vous méprisez l'argent mais pas le train de vie.
Rédigé par : Alex paulista | 19 novembre 2012 à 23:19
Monsieur Bilger,
Bravo et merci. Votre blog est un espace oxygéné.
Vous avez créé un des rares lieux où le débat est possible.
Mais ce débat n'existe pas dans la presse et j'ai plaisir à constater que sur votre blog je ne suis pas seul à être parfois proche de Barbarin, de Mélenchon, voire d'un Zemmour et qui sait d'un Bilger...
Continuez !
Merci.
Rédigé par : Guy F | 19 novembre 2012 à 21:37
Pour compléter mon commentaire de 17h30 à l'adresse de RF: je n'ai pas évoqué la manifestation du lendemain, mais je condamne évidemment les violences exercées contre les contre-manifestantes, violences qu'aucune provocation de leur part ne pouvait cependant justifier.
Rédigé par : Laurent Dingli | 19 novembre 2012 à 19:46
"poitrines (admirables pour certaines) déployées"
sbrigi
Pas de poids des mots sans choc des photos !
On attend avec impatience des liens pas trop pixelisés.
De pied ferme, mais pas seulement.
AO
Rédigé par : oursivi@spixglia | 19 novembre 2012 à 19:14
@Alex paulista
Délectable complexion !!!
J'ai bien profité de la complexion, soyez sûr.
Mais cela ne suffit simplement plus d'engager les gens simples à s'y engager, sous menace de fin de droit.
Trop de personnes dépendent de l'intelligence de la complexion, phénomène absolument naturel, mais absolument pas plus que formel par la convention tristement humaine de l'argent..., par sa simplissime complexion simplement comptable.
Si on regarde bien, cette convention par l'argent convoque n'importe quoi, et cela si je vous lis, ne vous dérange guère...
Sorry Sir !
Rédigé par : zenblabla | 19 novembre 2012 à 18:19
Merci, RF, pour ce compte rendu qui traduit à la perfection ce que j'imaginais de l'ambiance tolérante et respectueuse de cette manifestation (je parle évidemment de celle de samedi), manifestation à laquelle, une fois encore, j'aurais voulu participer.
A ce propos, j'ai été frappé par le parti pris de la rédaction du Soir 3 de Catherine Matausch, l'une des rédactions les plus militantes qui soient, laquelle n'a même pas jugé bon de présenter dans ses titres la manifestation de plus de 100.000 personnes contre le "mariage pour tous", reléguant d'ailleurs le sujet après les questions internationales, alors que la manifestation contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (que je soutiens comme vous le savez), bénéficia, elle, d'une couverture médiatique normale. Les journalistes ont le droit, comme tous les citoyens, d'avoir leurs idées sur la société et la politique, mais l'on attend tout de même d'eux une relative équité dans le traitement de l'information. Quelques jours plus tôt déjà, le même journal (19h30) illustrait le sujet par le témoignage de trois enfants d'homosexuels, soigneusement sélectionnés et, évidemment, tous favorables à l'adoption : ils avaient eu une vie formidable et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Bref, circulez, il n'y a rien à voir, semblait nous ordonner la présentatrice. Sauf que, comme chacun sait, le Français est frondeur et n'aime pas qu'on lui dicte ce qu'il faut penser, ni depuis le Larzac ni depuis la rédaction parisienne de Madame Matausch.
Une dernière précision sur les trois personnes en faveur de l'adoption (aucun contre), un seul a vraiment été élevé par un couple homosexuel... Sans doute une preuve scientifique version Matausch ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 19 novembre 2012 à 17:30
@ Nath
Le "trading haute fréquence" est l'achat-vente réalisé par des algorithmes, en général de devises. C'est parce que pour certains produits basiques le gain est plus dépendant de la rapidité de réaction que de l'intelligence de l'opérateur. On a donc remplacé les traders par des automates. L'opérateur intervient en ajustant des seuils, des paramètres de l'algorithme.
C'est vu par certains comme le comble de la spéculation. Mon propos est de signaler que cela peut au contraire être utilisé pour annuler en temps réel un risque que l'on a sur des produits optionnels. En fait, ce n'est pas loin d'être équivalent à un produit optionnel.
Vous écrivez:
Le « chômeur » devrait accepter un emploi « inférieur » , donc sous-rémunéré ? Quid de son train de vie après coup ? Manger des patates, se déplacer en vélo, se chauffer à la bougie pour quelqu’un qui vit en Europe ? Presque infaisable. Alors ?
Alors, "inférieur" ne signifie pas sous-rémunéré. La personne sera rémunérée au prix de marché correspondant à sa nouvelle activité. Prenez un cadre commercial, qui progresse durant quinze ans au sein d'une entreprise. Il développe une expérience générique (ça c'est une qualité acquise), mais aussi une expérience spécifique à son entreprise, ainsi qu'un carnet d'adresses. Si l'entreprise coule parce que le domaine d'activité est en récession, il perd son emploi. Le nouvel employeur aura bien du mal à valoriser autant ce cadre, au moins au début.
Cette histoire de "train de vie" qui serait un dû, c'est de la bêtise. Il faut savoir revendre la voiture neuve achetée à crédit et la remplacer par une vieille Citroën hors d'âge, diminuer la voilure sur son logement. Quant à "manger des patates, se déplacer en vélo, se chauffer à la bougie", il y a le salaire minimum et des conventions collectives pour éviter ça. D'ailleurs, c'est justement si on ne se remet pas en cause avant la fin de droits que l'on risque la misère.
D'autant que, à long terme, les gens qui changent d'emploi sont gagnants car ils démontrent une facilité à s'adapter à un nouveau domaine. J'ai accompagné la crise des télécoms de 2001 (comme spécialiste en optique... aïe !), et je peux vous dire que dix ans après les grands gagnants sont les cadres qui ont su rebondir dès le début, en acceptant de perdre les bons salaires que la bulle des télécoms proposait et en redevenant grouillot dans un nouveau domaine.
Pourtant, ils auraient gagné plus en restant au chômage, au moins au début.
Bien sûr, il est plus facile de passer de 5000 à 3000 par mois que de 2000 à 1000. Comme vous le disiez tout n'est pas si simple, mais tout de même, je pense que le système français n'incite pas assez à se remettre en cause quand il en est encore temps.
Rédigé par : Alex paulista | 19 novembre 2012 à 15:51
@Claude L
Sur la haute fréquence.
Merci. C'est vrai, ce terme avait déjà été expliqué plus avant (par lui-même, je crois).
Quant aux "feignants", les néo ou ultra libéraux ont bien de la chance de ne pas faire partie de ces charrettes. Grand bien leur fasse.
Rédigé par : Nath | 19 novembre 2012 à 15:49
RF : Merci pour ce compte rendu car je n'avais vu, sur les étranges lucarnes, que des nonnes (séduisantes mais énervées), poitrines (admirables pour certaines) déployées se faire agresser par des Versaillais tout droit sortis de Saint-Louis ainsi qu'une Caroline Fourest lynchée bassement par de déplorables hétéros réactionnaires en diable.
Rédigé par : sbriglia@RF | 19 novembre 2012 à 14:33
@ Nath
Je me permets d’intervenir dans votre échange avec Alex paulista. J’espère en être pardonné.
Le trading haute fréquence est l’utilisation d’ordinateurs bourrés d’algorithmes qui ont une énorme capacité d’analyse des marchés et qui peuvent passer des milliers d’ordres à la seconde. Ce qui laisse bien évidemment les organismes de contrôle totalement désarmés, et qui permet toutes les dérives et autres manipulations de ces marchés à des fins bien sûr spéculatives. On a dépassé le stade de la science-fiction quand ces ordinateurs sont en concurrence entre eux et que la complexité est telle que l’humain ne maîtrise quasiment plus rien. Tel est le monde de la finance aujourd’hui.
Je crois me souvenir qu’Alex paulista défend le libéralisme, le vrai, pour mieux dénoncer l’ultra ou le néo. Les bons arguments ne manquent d’ailleurs pas. Sauf que ce libéralisme-là n’existe nulle part sur la planète.
Autre précision, dans le monde « néo » ou « ultra », on ne dit pas un « chômeur », on dit un « feignant ». Et en période de crise, on constate qu’il y a de plus en plus de feignants.
Rédigé par : Claude L | 19 novembre 2012 à 14:03
@Alex paulista
Tout n’est pas simple en ce bas monde, vous le savez, et donner des réponses « ready made » à des problèmes complexes et même graves (je ne parle pas de vous, je parle en général) comporte souvent soit des erreurs, soit des zones d’ombre ou imprévus techniques ou conjoncturels.
Deux questions SVP :
* N’étant pas dans la phynance, que signifie : trading haute fréquence ?
* Le « chômeur » devrait accepter un emploi « inférieur » , donc sous-rémunéré ? Quid de son train de vie après coup ? Manger des patates, se déplacer en vélo, se chauffer à la bougie pour quelqu’un qui vit en Europe ? Presque infaisable. Alors ?
* Je caricature… mais à peine...
Rédigé par : Nath | 19 novembre 2012 à 02:30
J’étais à la Manif pour Tous samedi après-midi, immergé dans le cortège qui relia Denfert-Rochereau aux Invalides (la symbolique des Invalides était forte : on se rendait à un rendez-vous avec Napoléon, le père du Code civil).
Difficile de résumer en quelques lignes ce que j’ai vu et ce que j’ai ressenti.
L’homophobie n’était absolument pas tolérée, et cette manifestation était résolument placée sous le signe de l’amour, de la bonne humeur, de la paix et de la responsabilité. Pari réussi.
Et loin de l’amalgame de François Lenglet qui l’a caricaturée le soir-même sur France 2 comme un mouvement de la droite conservatrice, je peux vous assurer que dans et autour du cortège, il y avait toutes sortes de manifestants : des enfants, des ados, énormément de jeunes adultes (on sent bien la préoccupation des nombreux jeunes qui étaient là), des pères, des mères, des grands-pères, des grands-mères, des citoyens de gauche aussi bien que des citoyens de droite et aussi quelques édiles, des provinciaux aussi bien que des franciliens. Mais pour prendre le pouls de cette diversité, il fallait être immergé et marcher au milieu de la foule. Il est certain qu’avec une longue-vue depuis les plateaux de France 2, l’amalgame et la caricature étaient faciles. Egalement, il y avait énormément de personnes sur les trottoirs en marge du cortège, mais j’ai cru comprendre qu’elles n’étaient pas comptabilisées. Et aussi des personnes à leurs fenêtres ou sur leurs balcons qui nous saluaient. Les religions étaient absentes ou, du moins tellement discrètes qu’elles étaient carrément invisibles. Et tant mieux. C’était donc une manifestation républicaine de la plus belle sorte ! Et la musique et les chants alternaient avec les discours.
Tous les cœurs battaient à l’unisson dans un seul élan : dire NON à ce projet de loi. Et de rappeler que le mariage est une institution républicaine, que nous sommes tous nés d’un père et d’une mère, que le Code civil repose sur cette distinction parentale, et aussi qu’il marque bien la notion de filiation.
Au moins 120 articles seraient à modifier, sans compter le changement profond de notre société !
Je répète ce que j’ai déjà dit plusieurs fois sur ce forum : il faut lire l’essai du grand rabbin de France Gilles Bernheim et aussi les articles du docteur Pierre Lévy-Soussan pour se rendre compte de ce qui nous attend si nous laissons passer cette loi.
Aux environs de Montparnasse, dans une artère perpendiculaire à notre cortège, des contre-manifestants reconnaissables par leurs parapluies arc-en-ciel brandis très haut, nous huaient. On devinait bien leur jeu : tenter de nous énerver pour que ça dégénère et pour discréditer la manifestation en l’assimilant à un mouvement homophobe. On a tenu bon : aucun incident n’a été déploré. La télé (en tout cas France 2, BFMTV et i-Télé) n’a pas parlé des contre-manifestants de Montparnasse et de leur comportement provocateur et agressif.
Alors, je voudrais juste terminer en disant à ceux qui le peuvent, qu’il serait bon de venir voir de près ce qui se passe sur le terrain parce que franchement j’étais scandalisé par le comportement des contre-manifestants et par l’inversion des valeurs. La haine n’était pas de notre côté. La fermeté, l’inquiétude, la préoccupation, le sens des responsabilités, oui. Mais pas la haine.
Et surtout, je voudrais conclure avec cette phrase lourde de sens qui ponctuait un discours : « Si nous laissons passer cette loi, dans vingt ans nos enfants nous demanderont des comptes ».
Vous ne rêvez pas. On est réellement en France.
Rédigé par : RF @ Laurent Dingli, et aussi à tous les autres | 19 novembre 2012 à 00:00
Depuis la mi-mai aucun cyclone outre-mer, pas de tremblement de terre en Métropole, aucune épidémie grave, pas de guerre à nos frontières, pas d'explosion de centrale nucléaire, pas de catastrophe ferroviaire, ni aérienne ni navale, pas de marée noire, pas de nouvelle affaire DSK, pas de doute, on est en France.
Rédigé par : Frank THOMAS | 18 novembre 2012 à 21:09
Polochon 9.25
Ne pas croire tous les ragots, pas plus que lorsque Martine Aubry évoque sa période industrielle chez Péchiney, d'autres avant elle et après et encore ont bénéficié de ce genre de disposition tout à fait intéressante pour l'intéressé et aussi pour l'employeur mais pour des objectifs différents qui sont du temps disponible pour l'un et de la com pour l'autre.
Rédigé par : Pietri S | 18 novembre 2012 à 17:46
@ Josiane Lacombe Minguell
Oui, j'étais ironique bien sûr !
Pour redevenir sérieux, même ce qui semble de bon sens est très difficile (voire impossible) à mettre en oeuvre.
Pour prendre quelques exemples parmi ceux que vous citez :
- Les "rentiers qui spéculent sur le prix des matières premières" : comment faire la différence entre quelqu'un qui parie sur la hausse ou la baisse, et quelqu'un qui a une masse salariale inférieure de l'ordre du coût en matières premières ? Ce dernier, pour garantir l'emploi, sera bien obligé d'acheter des produits financiers pour "se couvrir", c'est-à-dire que si les matières premières montent, ses placements compenseront les pertes et il pourra payer ses employés. Comment faire la différence et interdire des produits financiers aux uns et pas aux autres ? Pas si simple.
- Ceux qui spéculent sur "les dettes des Etats" : idem, comment différencier ceux qui manipulent de ceux qui veulent, comme un honnête fonds de pension (pour les veuves canadiennes ou autres), garantir la retraite de leurs adhérents même si la Grèce fait défaut ou l'Euro cesse d'exister ? Ces fonds ont prêté leur argent, il ne faut pas se moquer d'eux en disant "la garantia soy yo !", comme un vendeur hi-fi du Paraguay.
- idem pour les logements : comment différencier un "méchant" qui gagne sa vie en achetant et revendant des biens immobiliers, et une gentille famille qui veut vendre son appartement pour en acheter un plus grand ?
C'est toujours acheter et revendre. Il faudrait parfois faire un procès d'intention pour interdire certains produits financiers.
Un autre exemple que j'entends partout : interdire le trading haute fréquence. L'ironie est que le trading haute fréquence est utilisé par les banques qui vendent des produits dérivés pour se couvrir à haute fréquence, et donc ne pas spéculer, compensant en permanence le risque qu'ils ont sur une monnaie étrangère.
Bref, le diable est dans les détails et en général, plus on fait des réglementations, plus on embête les petits qui, eux, ont une utilisation saine, alors que les gros arrivent plus facilement à contourner les règles.
Mais il ne faut pas baisser les bras, il y a probablement une bonne formule à trouver, avec des limitations en volume par exemple.
Je voulais juste dire que ce n'est pas si simple.
Alors que ne pas inciter les chômeurs à ne rien faire et les obliger à chercher un emploi, même inférieur à celui qu'ils ont perdu, ça me semble une évidence. Sinon ils se réveillent au bout de deux ans en fin de droits et sans aucune chance de trouver quoi que ce soit.
Rédigé par : Alex paulista | 18 novembre 2012 à 16:52
@Alex paulista
Fallait-il lire de l'ironie dans votre adresse ? Je l'ignore. J'ai entendu hier que nous en sommes maintenant à "l'ultra-libéralisme"... Jusqu'où ira cette folie incontrôlable et incontrôlée qui met bien des gens par terre ? Comment ne pas encore plus respecter par exemple une majorité de médecins qui, après dix ans d'études, doivent se contenter d'un travail harassant au tarif sécu de base - et il y là aussi une injustice indéniable -, n'ayant pas choisi la médecine plastique...
Les rentiers qui spéculent sur le prix des matières premières, sur les dettes des Etats, sur les logements, etc. ne devraient-ils pas être plus encore contrôlés que les chômeurs qui perdent leur emploi sans l'avoir voulu ni en être la cause - par exemple - pour incompétence ?
Je sais que vous direz oui, car comme moi vous ne confondez pas tous les investisseurs. L'on peut investir dans une entreprise en espérant la voir fructifier, et on peut investir dans une entreprise dans le but de la couler. Alors ne mélangeons pas tout et respectons les victimes de cette crise merdique.
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 18 novembre 2012 à 10:24
Les aventures de Martine Aubry chez Péchiney : je le tiens d'un ami ; il paraît qu'au siège, elle avait fait interdire tout porte-manteau dans les bureaux. C'était un ordre qu'aucun cadre supérieur n'aurait osé braver. Un peu autoritaire la dame des 35 heures.
Rédigé par : Polochon | 18 novembre 2012 à 09:25
Hélas, cet article n'est pas du second degré !
PB, vous rendez-vous compte à quel point vos priorités et vos extases sont une insulte à cause du mépris des vrais problèmes de la France dont elles témoignent ? Sortez de votre bulle, vous devenez indécent à force d'irréalisme.
Rédigé par : Franck Boizard | 18 novembre 2012 à 08:54
Hier, si j'avais pu quitter mon village gaulois, j'aurais voulu manifester contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre le "mariage pour tous". Ainsi, doté du pouvoir de dédoublement, j'aurais marché aux côtés du cardinal Barbarin d'une part, et de Jean-Luc Mélenchon de l'autre.
Etonnant, non ?
Rédigé par : Laurent Dingli | 18 novembre 2012 à 08:33
Alex paulista 20.43
Ite, missa est
Rédigé par : Pietri S | 18 novembre 2012 à 07:57
@ Trekker, Pietri S
C'est bien Jean Gandois.
Ce grand gestionnaire, spécialiste de la distribution de liasses de coupures au CNPF.
Tradition reprise au MEDEF... à l'insu de Laurence Parisot, bien sûr !
Rédigé par : Alex paulista | 17 novembre 2012 à 20:51
Trekker 15.43
Que vous arrive-t-il ? pour avoir bien connu le Président Gandois, à l'époque il se prénommait Jean, je n'ai pas souvenir qu'il ait manifesté le désir de changer de prénom MDR MDR
Chère Martine Aubry qui avait maintenu le suspens, sortant de ce qui était alors le CNPF pour annoncer devant micros et caméras l'accord sur les 35h... Jean Gandois ne lui a jamais pardonné sa traîtrise, lui qui l'avait soutenue, et elle qui le trahissait en ne lui accordant pas la primeur de cette mesure qu'il jugeait totalement inappropriée et désastreuse pour l'industrie française. Martine Aubry incarne bien l'adage, 'une femme est un homme comme les autres' MDR
Rédigé par : Pietri S | 17 novembre 2012 à 15:57
@ Pietri S
Mea culpa pour avoir fait de Roger Gandois, l'auteur du rapport de Louis Gallois. Mon subconscient a probablement pris le contrôle de mes doigts, quand je tapais le nom de l'auteur de ce rapport.
Vous avez raison de rappeler que Roger Gandois fut un grand industriel, et auteur de rapports visionnaires. Des deux ans passés à ses côtés, Martine Aubry ne semble hélas guère avoir retenu ou même compris ses analyses.
Rédigé par : Trekker | 17 novembre 2012 à 15:43
Votre menu pour les fêtes :
Taxes salées et libertés grillées
Assiette de promesses soufflées
Roulés dans la farine sauce amère
Trou financier
Pigeons amaigris aux petits salaires
Et Revenus allégés
Salade de Baratin
Plateau de Chômage
Millefeuilles d’impôts
Flambée des prix à la Gelée des Crédits
Vin Château Hollando 2012
Café : Avenir noir
Bon app' et n'oubliez pas le sac à vomi à l'heure des voeux du Bidochon !
Rédigé par : sylvain | 17 novembre 2012 à 15:09
"obsessionnelle, irrationnelle, irrépressible - votre bête noire - s'appelle Eric Dupond-Moretti."
Veronique, si vous continuez je vous envoie chez Charcot !
"Irrationnelle", vraiment ?
Un type qui prend le temps de reconnaître des utilités à celui qu'il fustige, vous en connaissez beaucoup, vous, ne fût-ce que dans notre microcosme bilgérien ?
On aimerait qu'il y en eût plus des irrationnels rationalisant même leur agacement.
Quand Philippe s'insurge contre tous ceux qui font de travers leur travail d'homme, je souscris dans 95% des cas et le dis et le redirai.
Même si souvent ce sont véniels péchés qu'il et qu'on fustige.
Qu'il répète - parce qu'il est sincère et point homme à se laisser dicter ses sympathies - tout le talent qu'il trouve à EDM, c'est alors mon droit comme j'estime mon devoir de lui rappeler qu'on ne peut à la fois se placer sur le terrain de la rectitude et trouver toutes grâces à qui proclame calmement que faire relâcher un assassin le réjouit...
Est-ce irrationnel de relever cela ?
J'attends alors que Philippe, vous et les autres, trouviez formidable qu'un braqueur de banque fasse tout - à coup d'explosifs si nécessaire - pour faire libérer un des ses collègues assassins.
J'attends...
Tout en trouvant, moi, que celui-là qui risquerait sa peau à aller extraire son frère d'arme (de crimes et de sang, aussi..) de son cul de basse-fosse, a plus de vertus qu'un avocat jouant de ses hypnoses pour remettre dans le circuit un assassin dont il se fiche pas mal de savoir s'il l'est, voire dont il se glorifiera d'autant plus de l'avoir fait élargir, qui l'est, assassin...
Si vous trouvez plus rationnel, faites-moi signe.
Maintenant, si à la place de dire le juste, on vise le bon positionnement social en fonction des visibles et des "puissants", c'est sûr, faire preuve de cette liberté, de ma liberté de parole, et de ce goût pour la vérité, alors agir comme le fais est irrationnel.
Il est pourtant clair à me lire depuis des années que la seconde perspective n'est pas la mienne.
Moi, je réveille, je soufflette, je déniaise.
Vous devriez commencer à le savoir.
Le goût de la vérité, l'aspiration au juste, sont, en effet, irrépressibles, et c'est tant mieux.
AO
Rédigé par : oursivi@sesVRités | 17 novembre 2012 à 14:36
Martine Aubry a travaillé, officiellement, deux ans et demi dans le groupe Pechiney, mais, officieusement, bien davantage.
Il se trouve aussi qu'elle est à l'origine de la fermeture de l'un de plus beaux fleurons de notre industrie, l'usine de Noguères, ce qui lui valut le surnom de Mme Fermeture. Tandis que son zèle à dégraisser les effectifs des usines et du siège social (envoyés par milliers en préretraite financées par l'Etat) restera dans les annales et explique sans doute que Gandois après l'avoir bombardée numéro 2 du groupe, songea un temps à en faire son successeur, ce qui ne s'était jamais vu et laissa "pantois" les caciques XMines qui avaient fait toute leur carrière dans la société.
Dès lors (because Delors junior) le sort du groupe était scellé et s'amorça alors son déclin irréversible jusqu'à la cession à Alcan puis sa disparation totale.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 17 novembre 2012 à 14:29
Jean-Dominique,
Ce qui est dommage, c'est que le rapport de Louis Gallois ait été aussi remarquablement censuré en amont, puisqu'il n'aborde pas les 35 heures ni l'âge de départ à la retraite.
Or une étude digne de ce nom sur la compétitivité de notre industrie aurait dû être menée librement et aurait dû TOUT analyser, et tant pis pour Martine Aubry et le politiquement correct.
Ce n'est rien, pourriez-vous penser, c'est dérisoire.
Peut-être.
C'eut été juste un peu plus d'air démocratique. Et on respirerait mieux.
Mais ne rêvons pas. Nous sommes en France.
Rédigé par : RF @ Jean-Dominique Reffait | 17 novembre 2012 à 11:10
La nomenklatura étatiste les... "QU'EST-CE-QU'ON-EST-BIEN-ENTRE-NOUS", pure vodka, a pris toutes les manettes et tous les pouvoirs.
Chérèque l'apparatchick quitte sa machine à tuer le travail pour rejoindre la direction de l'administration IGASS... et comme il dit : il faut savoir "prendre des risques"... en redevenant un fonctionnaire doré et nanti à vie... je pleure, pleurons tous.
Notre beau pays où toute la misère veut venir s'installer, vit encore sur ses réserves qui étaient énormes
mais arrivent au bout.
La caste dominatrice et toute-puissante de la fonction étatique prélève 58% de ce que produit la France... score N°1 en occident civilisé.
Tout va bien dans le royaume, dormez tranquille.
Rédigé par : poil à gratter | 17 novembre 2012 à 10:00
Oui, mon cher Sbriglia, très intéressant article d'Atlantico.fr.
Rédigé par : Laurent Dingli | 17 novembre 2012 à 09:42
"Ce journal de fous furieux libéraux qu'est The Economist" (sic !)
écrit JDR qui ne doit pas le lire souvent.
Cher JDR, lisez, je vous prie, l'article de Gaspard Koenig sur "The Economist" dans Atlantico (recherche Google facile : pourquoi The Economist fait le travail que les médias français s'abstiennent de faire...).
Rédigé par : sbriglia@JDR | 17 novembre 2012 à 08:16
Cher oursivi,
Quand j'écris "Pour conclure", c'est dans mon esprit également dire à mon interlocuteur qu'il lui revient de conclure notre échange, bref c'est ma façon de lui dire qu'il ou elle a naturellement le dernier mot.
C'est aussi l'idée de ne pas transformer le blog de Philippe en forum avec des discussions sans fin qui ne concernent que une, deux, quelquefois trois personnes, qui dérivent - sens qui s'éloignent et qui décrochent - du fond du billet.
Aussi, en réalité, dans ma phrase, sans doute sèche et maladroite, il y a le vrai souci de laisser à l'autre toute sa place, également l’expression d’une marque de respect et de considération pour le billet de Philippe.
Et puis...quelquefois, vraiment, il est plus que temps de mettre un terme à un échange où avec mon interlocuteur, on ne se comprend pas.
Exemple : quand vous imitez Philippe dans sa détestation de N. Sarkozy, quand à sa manière vis-à-vis de l'ancien président, l'objet de votre détestation à vous qui est obsessionnelle, irrationnelle, irrépressible - votre bête noire - s'appelle Eric Dupond-Moretti.
Là il devient plus que temps pour moi de considérer que quoi que je dise, rien n'y fera : nous ne nous comprenons pas.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 17 novembre 2012 à 04:21
Monsieur Bilger, je ne sais pas comment lire votre billet, sans doute avec le sourire parce qu'au second degré... En effet si la forme/l'apparence du Président Hollande est plus convenable/plus calme/moins agitée... le fond est tout aussi inquiétant, les mesures urgentes et vitales ne sont pas prises, sa majorité est atomisée, elle tire à hue et à dia !
Quant à Manuel Valls il fait du Sarkozy, chaque fait divers suscite un déplacement ; l'assassinat de M. Nacer et un déplacement en duo, ils n'ont pas rencontré la famille, juste les Autorités ? pour dire et redire les mêmes mots, les mêmes paroles depuis des décennies. Le constat et le diagnostic sont connus, ce sont les actions et les mesures à prendre dans la durée qu'il faut maintenir... Quand il faut de la chirurgie lourde, Manuel Valls et Christiane Taubira font de la bobologie, se contentant de poser des pansements. Quand la communication est du bavardage, une perte de temps, quand elle n'est pas suivie d'un plan d'actions dans la durée...
Le discours long et fastidieux de M. Valls et C. Taubira a sûrement effrayé les assassins ! Le duo était pathétique !
...Et pendant ce temps le made in France est assuré par Arnaud Montebourg qui chausse des lunettes roses, n'hésitant jamais à se mettre en scène.
Je ne suis pas sûr que nous ne soyons pas dans une autre sorte de guignolade qui nous mène droit dans le mur, comme le prédit The Economist...
Rédigé par : Pietri S | 17 novembre 2012 à 03:04
Trekker 20.36
Etes-vous bien sûr qu'il s'agisse du rapport Gandois, Jean Gandois, qui fut aussi un grand patron... mais dans les années 1980... ne s'agit-il pas plutôt du rapport Louis Gallois ?
Jean Gandois, dont Martine Aubry fut une collaboratrice éphémère - sa seule expérience industrielle dans la vie réelle - publia lui aussi de nombreux rapports dont l'aspect visionnaire pourrait en étonner plus d'un !
Rédigé par : Pïetri S | 17 novembre 2012 à 02:48
@ Josiane Lacombe Minguell
C'est vrai, c'est déjà psychologiquement dur d'être chômeur, si en plus il faut essayer de retrouver du travail...
Et ces rentiers qui veulent retirer un bénéfice de leurs investissements. Insupportable.
Enfin, tous ces médecins qui veulent avoir des vacances et gagner plus qu'un technicien après dix ans d´études ! Pour qui se prennent-ils ?
Moi je dis comme vous, halte au néo-libéralisme.
Rédigé par : Alex paulista | 16 novembre 2012 à 22:28
@Jean-Dominique Reffait
"cette pratique respectueuse, malgré les tourmentes, permet de mettre en oeuvre un plan économique d'une ampleur inégalée."
J'ose espérer que votre propos dithyrambique est de l'humour au second degré. Car dans les faits, en matière de plan économique ambitieux, on est à des années lumières d'un New Deal à la Roosevelt ou du plan Rueff de 1958 !
Du rapport Gallois qui était pourtant d'un classicisme peu dérangeant, le gouvernement n'a quasiment retenu que la mesure la plus emblématique... mais en la réécrivant selon les souhaits de Bercy et du Medef. Certes ce crédit d'impôt est une décision positive, mais il aura bien moins d'impact sur la création d'emplois que la baisse des charges sur les salaires proposée dans ce rapport.
Bien sûr il va encourager la recherche-développement, chose fort louable, mais ce ne sera bénéfique qu'aux entreprises en faisant, et surtout ayant les moyens financiers de le faire. Résultat ce seront les grandes entreprises, et notamment celles du CAC 40, qui en seront les principales bénéficiaires. Donc rien d'étonnant à ce que Mme Parisot applaudisse à cette mesure.
Le problème avec ce type d'entreprises, c'est que ce sont elles qui délocalisent le plus leurs productions. Avec ce crédit d'impôts elles accroîtront leurs R&D en France, mais les nouveaux produits qui en seront issus seront rarement ou marginalement fabriqués en France.
Vous me rétorquerez que pour les PMI, il a été créé la BPI. Mais à ce jour on ne connaît pas concrètement le détail pratique de ses critères d'intervention, répartition des pouvoirs entre sa direction nationale et ses délégations régionales, et plus encore quels seront les décideurs aux différents niveaux. La volonté annoncée d'impliquer à parité voire plus les élus régionaux dans son fonctionnement ne peut qu'inquiéter. Voir les dérives et effondrement des SDR dans les années 80 / 90 : les élus régionaux en usaient et abusaient pour financer les entreprises des "copains des copains", des projets aussi médiatiques qu'illusoires, et sauver des entreprises obsolètes.
Crédit d'impôts et cette BPI en devenir, tout cela est plus que court pour constituer une politique économique ambitieuse et pouvant restaurer notablement la compétitivité de nos entreprises. Pour cela il faudrait se lancer dans des réformes d'ampleur : assiette du financement de notre système de protection sociale, maquis des procédures administratives et pléthore des administrations qui en ont la charge, lourdeur et incohérence de notre droit du travail, effets de seuil en matière de CHS et comité d'entreprise, pléthore des aides diverses aux entreprises et des acteurs les distribuant, etc.
Notre gouvernement et notre Président nous annoncent un grand plan d'économie en matière de dépense publique, mais ils n'évoquent aucune réforme/dégraissage de nos diverses administrations et de leurs multiples satellites. Je crains fort que cette politique d'économie ne soit un remake de ce qu'a été la RGPP sarkozienne appliquée à l'armée de terre : réduction drastique des personnels "d'exécution" (régiments) et des budgets de fonctionnement, mais maintien de l'intégralité des personnels de l'échelon A (généraux et colonels) et des effectifs des services centraux.
Rédigé par : Trekker | 16 novembre 2012 à 20:36
Je me demande ce qui fait que certaines personnes sont sensibles à ce que vous décrivez, quand d'autres y restent totalement insensibles. Un gouffre de plus en plus grand sépare ces deux mondes.
La gauche de Hollande au pouvoir c'est aussi moins de pression sur les chômeurs que l'on n'accuse plus de souffrir du "cancer de l'assistanat", car cela aussi c'était une agression violente psychologiquement (Laurent Wauquiez si ma mémoire est bonne avait fait cette déclaration cinglante, indiquant ainsi qu'en plus de souffrir d'être sans emploi l'on devait se sentir malade de honte, appartenant à une nouvelle caste des pestiférés).
Cet acharnement paradoxal - qui n'avait d'autre but que de donner bonne conscience aux "rentiers" spéculateurs et bénéficiaires de la situation économique actuelle, tout en les "désinformant" de la réalité vécue par un grand nombre de personnes - contre les victimes mêmes du libéralisme, ou du néo-libéralisme, comme on voudra, était odieux et s'accompagnait en outre de mesures indignes visant à priver les chômeurs de leurs droits si, mais quelle sinistre rigolade, ils ne démontraient pas une recherche d'emploi acharnée : autrement dit il fallait démontrer que l'on cherchait le yéti sous peine d'être rayé des listes de Pôle emploi. Si les personnes radiées pour ces motifs éhontés n'étaient pas très nombreuses, la pression psychologique exercée sur l'ensemble était immense, qui s'ajoutait au reste : faire face quotidiennement à la pénurie et aux privations.
Et maintenant, quelle sinistre rigolade, voilà les mandarins de la médecine qui pleurent la - supposée ou réelle - baisse de leur pouvoir d'achat à venir. C'est à pleurer !
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 16 novembre 2012 à 17:07
M. Bilger, avec tout le respect que je vous dois, je suis d'un avis diamétralement opposé au vôtre. Depuis le 6 mai, j'ai honte pour la France d'avoir une équipe d'amateurs et d'idéologues ternes et tristes :
- qui fait couacs sur couacs.
- qui stigmatise les gens aisés bien plus que les riches d'ailleurs, en les faisant cracher au bassinet des impôts, en les montrant du doigt alors qu'ils ont souvent beaucoup travaillé et économisé pour en arriver là.
- qui parle de repentance à tous les pays visités et en cela détruit toute fierté de la France.
- qui a nommé ministre de la Justice une personne sectaire.
- qui se fâche avec les médecins pour des clopinettes, alors que de grandes réformes de la santé, des projets pour aménager les déserts médicaux sont indispensables.
- qui ne réforme pas l'Etat alors que ce serait plus que nécessaire.
- dont les projets sociétaux (mariage gay, vote des étrangers...) clivent alors que F.Hollande ne parle que de rassemblement.
- qui banalise les violences à l'école en victimisant ceux qui au contraire auraient besoin d'être ramenés dans le chemin ordinaire des valeurs républicaines.
Moi qui aime les personnalités bien trempées, les caractères qui font avancer le pays, j'attends 2017 avec impatience...
Ces six mois m'ont paru six ans.
Rédigé par : Michelle D-Leroy | 16 novembre 2012 à 15:58
Hollande a pris le grand virage du libéralisme social !
Il y a six mois, il était socialiste marxiste !
Comme l'a dit l'autre matin Alain Duhamel :
Au début Hollande a été socialiste.
Puis ensuite social-démocrate
Maintenant c'est le social-libéral...
Ce ne sont plus des couleuvres à avaler ou des muselières à supporter pour les écocolos ou le Front de gauche... mais des anacondas.
C'est une délectation. Mais qu'est-ce qu'on se marre en Socialie !
Rédigé par : sylvain Sarkozyste MDR PTDR | 16 novembre 2012 à 15:08