Depuis plusieurs jours, je ne parviens pas à oublier la cour d'assises des mineurs d'Amiens et cette stupéfiante affaire criminelle résumée ainsi : "l'histoire d'un amour qui dérange" (Le Parisien).
Un père a eu des relations sexuelles, depuis qu'elles avaient quinze ans, avec ses deux filles Marie et Louise aujourd'hui âgées de 31 ans et de 29 ans.
L'accusé vit en concubinage avec la première et ils ont eu un fils qui a actuellement 10 ans, traité comme il faut par son père qui est aussi son grand-père!
Marie et Louise affirment que depuis l'origine elle étaient consentantes et l'accusé, quinquagénaire exerçant la profession de technicien automobile, s'inscrit dans le même discours et la même histoire, invoquant une enfance chaotique avec le bouleversement des repères qu'elle induit presque forcément.
Dans cette famille hors norme, la seule "normale" semblait être la mère honteuse de ce qu'elle a fait et permis puisqu'elle est mise en cause par ses deux filles pour avoir eu un rôle de manipulatrice et facilité ces dérives bien avant qu'elles aient eu 15 ans.
Effarant!
L'important n'est pas qu'en appel les parents aient été sensiblement moins condamnés qu'en première instance, le père étant défendu par Me Hubert Delarue et Me Frank Berton et les filles par Me Dupond-Moretti, la mère pour sa part étant assistée par Me Florence Danne-Thieffine.
Le très grand psychiatre qu'est Michel Dubec explique que "l'inceste est un interdit qui est une loi universelle" et qu'évidemment le père ne pouvait ignorer cette prohibition absolue.
Au-delà de cette transgression capitale, ce qui fascine et rend infiniment mal à l'aise dans ces désordres amoureux assumés comme un monde parallèle et pourtant, pour ses protagonistes, légitime tient à la tranquille et incroyable évidence avec laquelle le père et ses filles décrivent leurs relations, utilisant le vocabulaire destiné à l'ordinaire du coeur et des corps, pour même pas justifier mais affirmer et valider le scandale dans la durée, cette contre-nature au quotidien.
Le vertige vient devant cette force délétère qui, indifférente au jugement moral et au sentiment commun, parvient à donner une forme et un sens à ce qui est proprement monstrueux. La puissance des comportements atypiques même sanctionnés fait frémir. Leur existence, parfois, suffit à créer une brèche terrifiante dans les territoires qu'on imaginait préservés à vie des atteintes ignobles.
Avocat général, j'ai été confronté à une multitude de tragédies et de crimes. Odieux, cruels, traumatisants. Même persuadé du contraire au fond de moi, je me disais que demain je ne pourrais pas m'affronter à pire. Rien ne m'est apparu comme plus destructeur que ces transgressions qui sortaient du lit des malfaisances banales même gravissimes pour vous plonger dans une sorte d'immense inconnu. Elles violaient la loi, certes, mais surtout la nature, ce qu'on portait en soi de plus précieux et de plus beau, cet amour inconditionnel et pur pour ses enfants, cette affection sans trouble et sans mystère des enfants pour leur père.
En même temps, il faut comprendre, parcourir des chemins obscurs, remplacer l'indignation par l'analyse et devenir un explorateur de l'âme d'autrui. C'est sans doute la raison pour laquelle j'ai placé au plus haut les assises dans mon monde judiciaire : elles vous obligent à fuir l'immobilisme de l'esprit pour aller à la rencontre de tout ce qu'une certaine humanité a trouvé pour occuper sa vie, oublier la mort.
Même l'innommable.
Tiens donc, nous avons un point commun : ma femme aussi est d'origine ukrainienne. Ses grands-parents ont dû quitter l'Ukraine dans les sombres années staliniennes (les soviétiques ont confisqué leurs biens du jour au lendemain et ses aïeux n'avaient plus qu'à faire leurs adieux).
Ma femme est pire que moi : elle hait l'impérialisme russe et tout ce qui est socialiste. Et de voir la dépravation ambiante la révulse au plus haut point.
Na zdorovia !
Rédigé par : RF @ AO | 21 novembre 2012 à 11:55
Rédigé par : RF @ AO, sans le O il reste l'A* | 20 novembre 2012 à 19:02
Cher RF,
En effet, je l'avoue, une Femen est mienne.
Ma copine est Ukrainienne, quoique naturalisée française depuis deux ans.
Mais, si en sont d'autres de disponibles, faites-le moi savoir ; comme vous le savez, le mariage n'est pas mon fort, et encore moins Nelson.
Si en capturez une, emballez-la bien, et transmettez-la à Philippe qui saura où me joindre pour la livraison.
Comment cela, un réseau ?
Mais non M. le juge, c'est du copinage, juste du copinage.
AO
* excellent !
Rédigé par : oursivi@RF | 20 novembre 2012 à 23:20
"ou pire, je défile avec RF"
Zavez bien raison mon cher Axel, vous ne vous seriez pas amusé samedi dernier : pas l'ombre d'une Femen !
Où étaient-elles ? avec vous mon coquin ?
Rédigé par : RF @ AO, sans le O il reste l'A | 20 novembre 2012 à 19:02
Rédigé par Madame Catherine JACOB le 19 novembre 2012 à 17:38
Au cours de votre developpement une excellente analogie, finement amenee (comme presque toujours ;-)), entre le "grand specialiste" dont la bouche est sans doute trop bavarde et l'halitose dont souffrait "le Roi Soleil".
On ne peut que deplorer qu'il aurait ete bien mieux avise de garder ses fantasmes pour lui-meme (comme tout un chacun/e... d'ailleurs !).
Tout ca "pue" en effet !
Rédigé par : Valerie | 20 novembre 2012 à 14:33
Il est amusant de constater que ce billet nous ramène au mariage pour tous, sujet qui permet de prendre la température de notre société et de tester les seuils de tolérance.
"Notre objectif c'est de mener une véritable bataille pour la sauvegarde de la famille et de l'enfant - Le mariage c'est l'union d'un homme et d'une femme" serait la prise de position commune à tous les opposants, une argumentation raisonnable et légitime qui peut être le point de départ d'un débat serein et constructif.
Mais pour certains ces arguments ne sont pas suffisants pour contrer le projet ; il faut frapper fort pour convaincre, à coups de polygamie, d'inceste, de zoophilie ; on les croyait en voie de disparition ceux-là, eh bien non, les intégristes de tous bords refont surface pour l'occasion, dans la mouvance du "tout fout le camp".
A l'opposé on trouve les Bisounours de service, les défenseurs du dogme de l'innocence : "Un papa une maman on ne ment pas aux enfants", Poissons roses, défilés bleu-blanc-rose et autres hommes oiseaux en tenues lycra, les mêmes qui hier, buvaient les paroles des spécialistes pontifiant, revenus à l'âge mental primaire. Imparable négation de l'intelligence, de l'évolution, par une communauté désabusée qui fonde ses derniers espoirs sur l'innocence.
Et ce n'est pas Femen qui me contredira sur ce point quand une de ses militantes déclare : "L'intellectualisme ne fonctionne plus".
Soit les Femen sont dans la ouate, soit elles ont tout compris d'une société dominée par le diktat de l'empathie, sentiment que je qualifierais de noble s'il n'était pas sélectif, et s'il ne donnait pas à chacun l'impression d'avoir le monopole du coeur.
Rédigé par : Yves BRUNO | 20 novembre 2012 à 10:13
«Le très grand psychiatre qu'est Michel Dubec explique que "l'inceste est un interdit qui est une loi universelle" et qu'évidemment le père ne pouvait ignorer cette prohibition absolue. »
Justification ici d'une pétition contre le dernier ouvrage de ce très grand psychiatre :
Depuis «que l’ouvrage, Le Plaisir de tuer (Seuil), est paru, Michel Dubec est connu comme le psy qui légitime le viol. Si l’auteur n’était qu’un citoyen lambda, ce livre ne serait jamais paru pour cause d’apologie du sexisme et des violences sexuelles. Mais rappelons l’importance de l’auteur, c’est un expert qui est censé « expertiser » les pires crimes, les juger (???) d’un point de vue psychologique avant de s’en référer à la Justice. Voilà pourtant les mots qu’il utilise dans son livre :
« Sans que je lui en parle, le tueur de l’Est parisien a peut-être deviné le trouble que j’ai ressenti en regardant les photos de ses victimes. Je les trouvais très attirantes. Ces belles filles qu’il avait tuées (...) j’aurais pu avoir envie de les draguer... Une communauté de désir nous rapprochait, Guy Georges et moi (...) parce qu’il existait entre nous un partage des mêmes "objets érotiques", j’ai pu faire un bout de chemin avec le tueur en série le plus célèbre de l’Hexagone (...) (p. 211-212)»
Or donc, la prohibition de l'inceste : construction sociale ou, sauf chez les dieux (Zeus et Héra son épouse protectrice de la femme et déesse du mariage, gardienne de la fécondité du couple et des femmes en couche... sont donnés tous deux comme des enfants de Rhéa et de Cronos ), chez les pharaons ou encore dans la famille impériale japonaise des premiers temps etc. etc., évitement naturel ??
C'est un fait que, même si le degré de parenté lié à l'interdit n'est pas reconnu de manière uniforme, le tabou est présent dans la plupart des sociétés connues, ce qui ne signifie pas qu'il n'y ait jamais de pure et simple violation ou encore objet de dispense, dans le cas où une alliance serait susceptible de conduire vers une ouverture à un partage du pouvoir, etc. Ex. Philippe II d'Espagne fils aîné de Charles Quint et d'Isabelle de Portugal.
Également roi d'Angleterre de 1554 à 1558 en vertu de son mariage avec Marie Tudor, lui et sa quatrième épouse Anne d'Autriche sont oncle et nièce (→ 3ème degré).
Ils auront un fils, Philippe III qui en 1599, épousera sa cousine Marguerite d'Autriche-Styrie, sœur de l'empereur Ferdinand II dont il eut ensuite huit enfants, parmi lesquels Anne (1601-1666), mariée en 1615 à Louis XIII, roi de France et de Navarre (1601-1643), et mère de Louis XIV roi de France dont les parents sont ainsi issus des deux familles les plus puissantes d'Europe (Bourbon et Habsbourg) et lequel vécut jusqu'à 77 ans.
Comme on peut le voir, cette ascendance ne l'a pas fait laid et contrefait :
, malgré ses infections dentaires qui, dégageant une odeur épouvantable, incommodaient fort Madame de Maintenon lors de l'accomplissement de son devoir conjugal morganatique, au point qu'elle devait se couvrir le visage d'un mouchoir jusqu'à ce que sa majesté en ait terminé ; il a vécu soixante-dix-sept ans et régné soixante-douze années et cent jours avant que la gangrène n'ait raison de sa royale personne.
En dehors de cet inconvénient, on ne lui connaît pas de tares congénitales particulières au contraire de Toutankhamon, et il illustre donc le fait que la proximité des parents n'implique pas directement des défauts congénitaux, si en revanche, elle augmente la fréquence des homozygotes. Or, "un homozygote codant un défaut congénital produira des enfants avec des défauts à la naissance, mais les homozygotes qui ne codent pas un défaut vont plutôt réduire la fréquence des porteurs dans une population. Si des enfants nés avec des défauts meurent (ou sont tués) avant de se reproduire, on obtient le même effet de réduction de la fréquence du gène défectueux dans la population", nous expliquent sans sourciller les généticiens.
Est-ce qu'avec une ascendance différente son long règne n'aurait pas connu deux millions de morts de faim ainsi que diverses persécutions religieuses et aurait vu plus d'humilité dans la personne du roi ? la question reste ouverte.
En tout état de cause, si la société européenne a admis l'ascendance de cette monarchie absolue, et étendu en conséquence les limites de l'espace transgressif en ce qui concernait le pouvoir à cette époque, elle n'a jamais autorisé aucune proximité plus grande et elle proscrit en tout cas désormais les tyrans domestiques, ce qui clôt le débat.
«Effarant! »
Effarant et incompréhensible, mais quid du syndrome de Stockholm ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 novembre 2012 à 17:38
Merci M. Bilger.
Un billet à lire et relire tant il respire d'un bout à l'autre l'authenticité, une humanité sans faux-semblants et une véritable empathie. Avec en point d'orgue l'avant-dernier paragraphe si fort et si vrai en forme de vibrant réquisitoire.
---
D'accord aussi avec la fin du commentaire de Catherine A. Oui une chape de plomb pèse trop souvent sur les petites victimes bien souvent réduites au silence et à la honte, en raison de la lâcheté ambiante, à commencer par celle de leurs très proches ou de certaines institutions soucieuses avant tout de se protéger de révélations scandaleuses.
Un silence qui étouffe et empêche de vivre normalement des années après l'agression, dès lors que faute d'avoir pu être reconnue et évacuée, la blessure atroce de la victime reste intacte et peut être inlassablement ravivée, à la moindre frustration ou lors d'un événement banal.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 19 novembre 2012 à 17:14
Il suffit de connaître l'exemple de Noé dans la Bible pour comprendre que ce problème dure depuis des lustres.
Rédigé par : celui qui maugréé | 19 novembre 2012 à 17:11
Rédigé par : sbriglia@LABOCA | 19 novembre 2012 à 13:57
J'aime vos enfantillages.
Allez les enfants, tous en cœur et en chœur :
Allais sbrigi*, sbrigi Allais !
AO
* S'il me trompe avec Laboca, je me pacse avec Dieu, ou pire, je défile avec RF, à voir !
Rédigé par : oursivi@sbrig | 19 novembre 2012 à 16:48
@ JMT
"Les filles de Loth........
(...)
Pourquoi se tracasser ? Pourquoi vouloir faire de l'humanité autre chose que ce qu'elle est, une espèce qui, obligatoirement, disparaîtra ?"
Fan de Thiéfaine, vous aussi ?
Et je change à Sodome, à Gomorrhe j'ouvre un pack
Avant de me tirer de c'putain d'Eden-Park.
Ne te retourne pas,
Ne te retourne pas.
J'ai ma bombe à étrons et j'ai mes droits de l'homme
Et j'ai ma panoplie de pantin déglingué
Et j'ai ces voix débiles qui m'gueulent dans l'hygiaphone :
"Ne vous retournez pas, la facture est salée !"
Ne te retourne pas, lady... Prends tes distances.
La terre joue au bingo sa crise d'adolescence
Rédigé par : Alex paulista | 19 novembre 2012 à 16:39
Pour faire plaisir à LABOCA, sujet d'agrégation de droit civil en 2035 : "Monsieur Durand, ayant épousé en secondes noces la fille qu'il a eue d'un premier mariage puis, trente années plus tard, épousé en troisièmes noces la fille de sa seconde épouse et petite-fille, peut-il faire du fils de son premier mariage, aujourd'hui époux et frère de son ex seconde femme, son héritier réservataire ?"
Plus fort qu' Alphonse Allais : "il collectionnait les enfants : ayant eu un enfant naturel, un enfant légitime et un enfant adultérin, outre un enfant de choeur, et sachant que sa femme allait accoucher, il se suicida pour compléter sa collection et avoir un enfant posthume..."
PS : Francis S. vainqueur aux points versus Hubert Delarue et Frank Berton...
Rédigé par : sbriglia@LABOCA | 19 novembre 2012 à 13:57
..."l'inceste concernant des personnes de même sang ne saurait être comparé à l'homosexualité rapprochant des personnes de sang différent"...
..."touchant des personnes sans repères, sans schémas, complètement inconscientes de leur rôle, de leur place dans la famille, la société, dans l'univers"...
..."l'inceste a été pratiquée de tous temps"
En clair, n'emmerdons pas les minorités !
Et en encore plus clair : qu'elles ne nous emmerdent pas non plus !
Rédigé par : calamity jane | 19 novembre 2012 à 13:40
So what ?
Il est évident que ce crime est odieux et abject, et qu'il faut le condamner.
Mais de quoi vous offusquez-vous au juste ?
Aujourd'hui nos gouvernants s'apprêtent à ouvrir la voie du grand n'importe quoi sociétal avec leur projet de loi "Le mariage pour tous". Ce projet de loi aura des effets pervers collatéraux, soyez-en persuadé.
Vous dites avec raison :
"Le vertige vient devant cette force délétère qui, indifférente au jugement moral et au sentiment commun, parvient à donner une forme et un sens à ce qui est proprement monstrueux. La puissance des comportements atypiques fait frémir. Leur existence, parfois, suffit à créer une brèche terrifiante dans les territoires qu'on imaginait préservés à vie des atteintes ignobles."
Puis plus loin :
"Rien ne m'est apparu comme plus destructeur que ces transgressions qui sortaient du lit des malfaisances banales même gravissimes pour vous plonger dans une sorte d'immense inconnu. Elles violaient la loi, certes, mais surtout la nature, ce qu'on portait en soi de plus précieux et de plus beau, cet amour inconditionnel et pur pour ses enfants, cette affection sans trouble et sans mystère des enfants pour leur père."
Ces extraits du billet sonnent terriblement juste à bien des égards et pas seulement par rapport à l'inceste. Je pense notamment à la future PMA qu'on autorisera tôt ou tard si on commence à ouvrir la porte au mariage pour tous. Pourtant je n'ai pas vu ou entendu beaucoup d'hommes de loi, devoir de réserve ou non, fussent-ils honoraires ou pas, s'élever avec autant d'ardeur contre le chamboule-tout civil vers lequel on se dirige à toute vitesse.
Mais il n'est pas trop tard pour vous mobiliser, vous autres derniers remparts de la Justice et de la Loi !
Post-scriptum : samedi après-midi, il faisait beau dans la capitale entre Denfert-Rochereau et les Invalides (lire mon témoignage posté hier soir deux billets en arrière dans "On est bien en France ?").
Salutations républicaines.
Rédigé par : RF | 19 novembre 2012 à 13:04
Innommable, ignoble plutôt, sordide même.
Mais que voulez-vous « quand les bornes sont franchies il n’y a plus de limites ».
Nous en sommes à un point de délitement des mœurs qui détruit la société.
Lorsqu'au nom d’un principe d’égalité détourné de son sens, on arrive à imposer à une majorité la volonté d’une minorité, en l’affublant de surcroît du doux nom de « mariage pour tous », alors les mots et les principes même les plus nobles perdent signification et sens.
Si pour plaire à une minorité, on remplace les mots de père et mère par parent 1 & 2, alors nous ne sommes plus en démocratie. Nous sommes dans une dictature des idées, au-delà même une dictature des moeurs, où une minorité contrôlant le pouvoir peut imposer sa façon de vivre à une majorité.
Il n’y a plus de morale, fût-elle « républicaine ». Ce serait intéressant que V. Peillon nous explique en quoi la morale républicaine a le droit d’imposer la volonté de quelques-uns à tous. Et dire que cette farce, cette dictature des mœurs est portée par un ministre de la Justice !!!
À partir de là, où nous arrêterons-nous ??
Voilà ce qu’écrit l’union des organisations islamistes de France :
"Si le mariage entre deux personnes de même sexe devient une norme, alors toutes les revendications, même les plus incongrues peuvent, un jour, devenir une norme, au nom du même principe d'égalité. Qui pourra délégitimer la zoophilie, la polyandrie, au nom du sacro-saint amour ?"
Et dire que je suis d’accord (pour une fois) avec eux... J’en suis effondré.
Et je terminerai avec une pointe d’humour (il en faut sinon nous mourrons sans avoir souri), l’UOIF ne mentionne pas parmi les dérives possibles du mariage pour tous… la bigamie !!!
Rédigé par : Tipaza | 19 novembre 2012 à 10:27
Les filles de Loth........
Je comprends mal les indignations ni surtout la morale qui animent M.Bilger et certains de ses commentateurs.
La société a toujours offert ce genre de situation, comme des polygamies des polyandries. Il en allait même du journal "Le Monde" qui se réjouissait de voir des Africains piller les CAF à raison de leurs multiples épouses, j'ai gardé l'article car, ô sottise, il m'avait indigné. Combien a-t-on vilipendé Chirac de ses réflexions pseudo-indignées sur le mode de vie de certains immigrés, bien réel. L'humanité nous offre des quantités de modes d'expression de la vie personnelle et il n'y a pas si longtemps que la vie humaine a un prix... excessif à certains égards.
Ces joyeux incestueux vivent, on ne sait trop comment, mais apparemment bien, ne font de mal à personne, engendrent un seul rejeton, se laissent aller à un "otium" confortable et ne réclament pas plus que ceux, innombrables, qui cachent sous des aides plus ou moins escroquées un mépris à peine voilé de la largesse de nos institutions.
Au sommet de l'Etat, on donne l'exemple du libertinisme et de son innocuité, du particularisme aberrant et de son infatuation électoralement approuvé. Alors ? Pourquoi se tracasser ? Pourquoi vouloir faire de l'humanité autre chose que ce qu'elle est, une espèce qui, obligatoirement, disparaîtra ?
Il y a bien sûr, un hic ; à travers les siècles, ces bipèdes ouverts à la pensée autonome ont cherché à améliorer leur sort en mettant en place des institutions qui les y aident. Si on prend à rebours ce qui s'est pensé, produit, promis et réalisé, en privilégiant la pensée de untel à l'encontre de ce qui s'est réellement fait, on rentre dans un déni de l'évolution et on adopte la thèse du complot de tous ceux qui ont pensé prétendument faux, puisque ce qui nous arrive est le résultat de leurs erreurs. Or, il n'y a pas de complot, seulement un fleuve au cours accéléré par la multiplication des connaissances. La vie morale se résume à "ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu'on te fît à toi-même" ce qui est à la fois un lien social et un critère du plus parfait égoïsme, ce à quoi tend notre monde. Tout le reste est affaire de calcul, de connaissance, de recherche et d'hypothèses qui suffisent bien à remplir notre curiosité de l'infini.
Rédigé par : JMT | 19 novembre 2012 à 09:49
Ce lamentable fait divers touchant des personnes immatures, sans repères, sans schémas, complètement inconscientes de leur rôle, de leur place dans la famille, la société, dans l'univers, transgressant le seul tabou qui assure la suprématie de la culture sur la nature et permet à notre civilisation de vivre et de progresser, ce fait divers ne devrait pas servir de prétexte à exploitation politicienne et règlements de comptes.
L'inceste a été pratiqué de tous temps, à toutes les époques et, comme il se doit dans les sociétés évoluées, fut toujours condamné à juste titre par la pression morale, sociale et par la justice.
L'inceste concernant des personnes de même sang ne saurait être comparé à l'homosexualité rapprochant des personnes de sang différent. L'un est un délit, l'autre, qui existe également de toute éternité, n'est pas répréhensible.
Rédigé par : Camille | 19 novembre 2012 à 09:25
Votre étonnement m'étonne. Pour avoir suivi, lorsque je débutais, des procès d'assises, j'étais outrée du huis clos systématique (et toujours à la demande du parent violeur) lors des affaires d'inceste. Huis clos qui prolongeait l'idée que ces affaires-là étaient des affaires de famille dans lesquelles la justice n'avait pas à mettre son nez. Lors du premier procès public (avec huis clos normal pendant la déposition de la victime) j'ai entendu le père violeur, plutôt bcbg, dire que sa fille lui appartenait et que ce qui se passait ne regardait personne. Sa condamnation avait été légère. Très légère. Certes les choses ont évolué mais qui n a pas connu ces procès où le grand-père violeur, épaulé par une partie de sa famille trop attachée à son bien-être matériel, à son image sociale, nie le crime, la douleur de la victime, quand elle ne la fait pas passer pour une mythomane, une folle. Ces affaires-là me troublent au moins autant que cette sordide histoire que vous relatez.
Rédigé par : catherine A. rien de bien étonnant | 19 novembre 2012 à 08:18
A-t-on le droit de condamner l'inceste ? Au Moyen Age l'église excommuniait dans les campagnes pour lutter contre l'inceste. De mémoire certaines sociétés sont incestueuses, il n'a pas fallu aller très loin pour trouver un traité sur le mariage à Madagascar écrit par G. Grandidier en 1913. Je savais que les femmes malgaches sont très libres et même envoûtantes pour les marins dont des équipages de bateaux entiers furent rapatriés. Mais la description du mode de vie de certaines familles dépasse l'entendement. Le père pouvant avoir des droits sur toutes les femmes de la maison. Les pharaons pratiquaient l'inceste. Les familles royales européennes qui se mariaient entre cousins germains sur plusieurs générations sont aussi très proches de l 'inceste (puisque certaines civilisations répugnent au mariage entre cousins germains). Avec les outils modernes rechercher les filiations de la famille de France depuis Henri IV est un exercice amusant. On y apprend que Louis XIV mariait ses bâtards à leurs cousins de la famille de France pour les déshonorer et protéger sa branche aînée. La bible contient aussi des passages incestueux. Le monde animal avec le mâle dominant est mathématiquement incestueux.
Rédigé par : Perplexe-gb | 19 novembre 2012 à 06:52
La mère d'abord puis les filles, mais quel est donc cet Apollon ?
Rédigé par : Josiane Lacombe Minguell | 19 novembre 2012 à 06:10
Le mariage gay conduira à ce genre de dérives non volontaires mais qui seraient institutionnalisées puisque, si on en croit les gazettes, la notion de père et de mère serait abandonnée, donc la notion de frère et soeur aussi puisque les couples homosexuels ont besoin d'une tierce personne pour procréer, tierce personne qui a de nombreux droits, comme son anonymat, procréer ici ou là, sans jamais aucun devoir !
Si les propos de Mgr Barbarin ont pu apparaître iconoclastes à certains, ses propos ne sont pas éloignés d'une réalité possible...
Les générations à venir, avant toute relation sexuelle, devront-elles présenter leur "carte ADN" à leur partenaire ? Woodstock, Peace & Love apparaîtront comme un Monde Enchanté à jamais perdu !
Comment peut-on affirmer que le mariage gay serait un progrès ? Un progrès doit bénéficier à la collectivité, ce mariage gay ne profite qu'à une poignée qui ne demande rien, dont la parole est confisquée par une autre poignée de politicards politiciens qui veulent apparaître branchés !
Le pire a été dit sur LCP par un intervenant qui disait faire un parallèle re les débats qui avaient eu lieu en 1974 pour la loi sur l'autorisation de l'avortement et le mariage gay... Grand écart : au-delà du procès de Bobigny, le mouvement des 343 salopes, les débats sur le mariage gay sont d'une toute autre nature... et qu'à l'Assemblée cette loi sur l'avortement avait été portée par une grande dame, Madame Simone Veil, et que je doute que celui sur le mariage gay puisse l'être par une personnalité de la même qualité... Roselyne Bachelot n'est plus députée LOL, elle qui avait porté le PACS des trémolos dans la voix LOL
Rédigé par : Pietri S | 19 novembre 2012 à 02:47
Cher Philippe,
La question qui devrait se poser est la nature de la construction du surmoi.
Pourquoi des individus de plus en plus nombreux n'ont-ils plus accès aux fonctions de symbolisation ?
Dans le passage à l'acte, comme vous avez dû certainement l'observer, c'est souvent cette construction qui n'a pas pu se mettre en place.
Ce n'est pas évident de tendre à faciliter cet accès à la symbolisation et la seule chose dont nous sommes certaines, c'est que ce n'est pas l'abandon des valeurs et des règles qui ont mis parfois des milliers d'années à se mettre en place qui facilite la construction du surmoi.
Vous ne pouvez pas imaginer la force de notre cerveau archaïque qui peut se réveiller cannibale. Nous ne vous dirons donc pas cette nuit que vous êtes mignon à croquer. Par contre, nous inciterons les juges à considérer le destin d'enfants victimes d'inceste autant dans l'année civile que pendant les périodes de vacances et à considérer les pulsions sexuelles un peu moins à la légère. La politique actuelle ne favorise malheureusement pas cette réflexion en privilégiant le laxisme absolu, voire l'indifférence totale.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 19 novembre 2012 à 02:07
Cher Philippe,
Votre billet est opportun.
A l'heure où certains, derrière leur slogan trompeur "Mariage pour tous", cherchent à corrompre les Français, c'est bien d'attirer l'attention du public sur le risque que, demain, d'autres égarés, viennent, au nom de la fameuse modernité urbaine, nous proposer un mariage incestueux.
Cher Philippe, vous avez bien fait d'insister sur le fait que ces criminelles personnes impliquées dans l'inceste ont trouvé normal de se livrer à l'inceste.
L'inceste a toujours été traité comme un acte abominable. Le danger maintenant, c'est que le discours tenu par ces criminels jugés à Amiens, à savoir la normalité, selon eux, des relations sexuelles incestueuses, amène certaines personnes à revendiquer le droit à un mariage incestueux. L'hypothèse n'est pas fantaisiste, si l'on fait un parallèle avec ce que nous voyons aujourd'hui. Si certaines personnes revendiquent, aujourd'hui, un mariage pour homosexuels, d'autres personnes demanderont, demain, un mariage incestueux.
En toute chose, il y a toujours une première fois.
Votre billet est vraiment intéressant. Il est égal à celui dans lequel vous avez manifesté votre opposition à ce faux mariage entre homosexuels que les socialistes et leurs complices verts et communistes semblent avoir décidé d'imposer à tout le monde.
Rédigé par : LABOCA | 19 novembre 2012 à 01:31
Le mariage pour tous... avec tous.
Dans un autre forum un intervenant faisait référence à la parthénogenèse pour justifier le mariage avec tous.
Facebook largué !
Nous voilà à "trente millions d'amis"...
Les amibes de nos amibes sont nos amibes.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 novembre 2012 à 22:35
Notre Hermine nous a levé un sacré lièvre et bien dans l'air du temps.
Tous les "QU'EST-CE-QU'ON-EST-BIEN-ENTRE-NOUS" doivent être aux anges et se congratuler dans le nirvana de la misère et de la décadence qu'ils veulent faire légaliser par des vainqueurs par défaut et des serveurs de soupe irresponsables, aveugles mais privilégiés et nantis de la fonction étatique.
Remue-ménage incroyable pour une minorité bruyante, aisée, déterminée, influente, agissante, jouisseuse, égoïste qui ne présente aucun avenir pour une nation "normale", quand d'autres civilisations et leurs sicaires défoncent nos portes avec une natalité "normale" (qu'on leur finance) et qui présage une occupation irréversible, mortifère pour notre civilisation "normale" dont ils ne veulent pas.
Dans ce billet, un magnifique exemple de la société de demain que souhaite nous imposer cette minorité qui n'a d'intérêts et de requêtes que pour ses plaisirs existentiels et intimes d'alcôve...
Au départ un père, une mère, deux filles... le reste on ne sait pas.
A l'arrivée on retrouve pêle-mêle : cocufiage, viol, inceste, polygamie, complicité sociétale de la mère... Y a-t-il un fils qui serait alors père, petit-fils, neveu, cousin ou simplement frère de tous, s'il a été partagé par les orgiaques lubriques du clan ?
Vivement le "mariage pour tous" mais vraiment tous. Nous n'aurons plus à nous poser de question et nous pourrons obéir à nos plus bas instincts et les suivre en glapissant comme les homos et les anormaux.
Comme dit ma concierge : quand le stupre et la jouissance gouvernent, c'est vraiment pas beau et c'est la décadence.
Question : au pays des droits de l'homme qui donne des leçons à l'univers entier mais qui cajole fièrement ses politicards queutards, a-t-on le droit, tout simple, de parler de la société et de l'avenir qu'on veut et du cloaque dont on ne veut ABSOLUMENT pas ?
(extraits du roman "Où va-t-on ?")
Rédigé par : stalen ilitch guevara | 18 novembre 2012 à 20:29
Lire "Pourquoi j'ai mangé mon père", de Roy Lewis.
Rédigé par : Clafoutis | 18 novembre 2012 à 19:15
Allez Monsieur Bilger, un bon mouvement et allons jusqu'au bout du "mariage pour tous"... sauf pour moi (petite blague).
Les mots ont un sens et la parole simple et bien dite, dit très bien ce qu'elle veut dire.
Une mise au point de Najat Vallaud-Belkacem la potiche nunuche privilégiée exemptée de suffrage universel, chargée de la féminité tous azimuts et Marisol Touraine l'E.T. à la mâchoire agressive style Aubry plus soignée, serait souhaitable et bienvenue.
Il est vrai que tout ce nouveau falbala apprécié des bobos toujours en recherche de sensations fortes et incongrues donnera du foin aux magistrats bornés, abscons, revanchards sociologiques et aux avocats cupides, orgueilleux et égocentriques et aux anormaux de tous poils.
A ajouter en urgence au programme "quand je serai président TOUT le monde et TOUS pourront s'aimer et se tripoter" en déposant une requête en sursis à statuer...
Et vive le changement dans tous les sens et n'importe comment... surtout dans la famille.
Rédigé par : poil à gratter | 18 novembre 2012 à 18:10
"L'innommable". En effet on ne saurait mieux dire car il s'agit bien dans l'inceste de l'impossibilité du pouvoir de nommer (de situer dans l'ordre social de la parenté) et la formation du sujet devient dans cette confusion terriblement compromise. Rien n'est plus maudit dans toutes les lois traditionnelles que la confusion des générations.
Lacan l'explique lumineusement : "la loi primordiale est donc celle qui en réglant l'alliance superpose le règne de la culture au règne de la nature livré à la loi de l'accouplement. Cette loi se fait donc connaître comme identique à un ordre de langage. Car nul pouvoir sans les nominations de la parenté n'est à portée d'instituer l'ordre des préférences et des tabous qui nouent et tressent à travers les générations le fil des lignées".
Rédigé par : phineus | 18 novembre 2012 à 17:42
Il ne manque rien
On dirait le Ch'Nord...
Pour moi ce n'est que la prolongation de certains comportements qui sont devenus communs au plus haut niveau : un vieil éditeur couche avec une jeune top model qui finit dans le lit du fils puis y fait un enfant puis se met avec un maire qui avait piqué sa seconde femme à un ami présentateur de télé puis l'a perdue, bien embêté, avant de rentrer à l'Élysée, ou il a été remplacé par un autre maire qui a couvert la journaliste people qui le couvrait lui et sa femme.
À mon humble niveau, mes parents ont mis un an à expulser des locataires qui ne payaient pas. En se renseignant auprès de la CAF, on a compris que le couple était en fait un beau-père qui était parti avec la fille de sa femme et lui avait fait un enfant. Pour être juste avec les Chtis, ceux-là venaient de la région parisienne, le "patriarche" étant retraité de la RATP...
Quand on pense que dans les années 80, Lemon Incest de Gainsbourg avait fait un tollé ! Et pourtant :
L'amour que nous ne ferons jamais ensemble
Est le plus beau, le plus violent
Le plus pur, le plus enivrant
Rédigé par : Alex paulista | 18 novembre 2012 à 17:23
Avec douze ans de retard, ma trouvaille de début 2000, la formule PARité Père-Mère a été pillée par des Daladier-Blum qui n'avaient rien vu venir... (pauvres Gaulle
Reynaud Brüning depuis la Suisse et même Monnet aux USA dont les efforts d'alertes dès 1935 ont été méprisés...)
Seulement voilà :
Trop tard !
Trop parcellaire !
Trop pusillanime !
Voici à mon sens une liste des aveuglements et renoncements à la Daladier-Blum :
- la loi gaullienne de 1966 validant la mono-adoption mono-genre pour le caprice du vieux gars vannetais Marcellin
- dans la loi pompidolienne de juin 1970 (laquelle avec l'autorité parentale paritaire venait avec 50 ans de retard) une monstrueuse injustice contre les pères ne pouvant se marier (les mères ne le voulant pas) et qui se sont retrouvés pour 32 années traités en mineurs équivalant à des enfants alors qu'ils s'étaient solennellement voulus responsables en mairie...
- dans la loi giscardienne sur le divorce la permanence acharnée d'un régime attributif monoparentaliste donc hétérophobe pour attiser les haines et ceci dans l'intérêt crapuleux des tiroirs-caisses de l'avocasserie
- par la mitterrandie misérabiliste l'encouragement aux sous-carrières de filles-mères professionnelles multirécidivistes au travers de la perverse A.P.I. sorte de prime insidieusement hétérophobe ou du moins paritophobe à l'encontre de l'enfant orphelinisé avec complicité de l'Etat
- le manque de vrai soutien à l'initiative de Claude Malhuret qui en juillet 1987 ne réussit qu'à faire passer un pâlichon texte confidentiel pour tenter enfin de réfréner le parricide symbolique de masse
- bien entendu la carence totale de D comme à G à réfléchir aux difficultés dans les sociétés déjà plus touchées par le divorce comme la Suède et à s'en inspirer au travers de textes notamment prévoyant enquête et pressions sur les femmes cherchant à priver l'enfant de père identifié en péri-natal
- l'inexplicable hargne de la droite catholique (cf le notaire Dejoie) contre le combat de la chrétienne de gauche Denise Cacheux (inspirée par Evelyne Sullerot notre courageuse résistante) qui fut en partie torpillé dans le
texte de janvier 1993
Ne nous faisons aucune illusion : même si miraculeusement l'aventure du délire homofamilial avortait prochainement, grâce à l'argument décisif de la bio-parité pour l'enfant, ce n'est pas du tout pour autant que les catholiques renverraient l'ascenseur aux pères répudiés-divorcés !
L'heure séculaire est à une éthique de l'ADN bien compris.
Cela a été démontré par cette femme de très très haut niveau, Evelyne Sullerot, qui jeune étudiante fut résistante, qui elle écrivait elle-même ses rapports quand elle siégeait au Conseil Economique et Social, qui a toujours eu une grande lucidité prospective.
Dès 2000 elle adopta mon concept lequel a pratiqué la retorsio argumentatis à partir de cette sorte de consécration laïque de la bio-différence des deux genres votée pour faire plaisir à une frange de femmes d'élite
guignant des places de pouvoir...
Tant que c'était pour les pères hétéros répudiés-divorcés, à part une douzaine de politiciens et une huitaine d'universitaires, "cause toujours mon bonhomme"...
Or ce n'était pas par hasard que j'avais amalgamé dans cette formule, expression à la fois lisible en POUR-hétéros et en CONTRE-homos !
En fait le véritable enjeu sous-jacent est la perspective d'un stade d'industrialisation-commercialisation de la
procréation... Au JT de 20h de TF1 le vendredi avant-veille du premier tour il y a eu une allusion claire dans un "sujet" montrant deux moustachus californiens venant
visiter leur Madame ventre en état d'arrondi
terminal...
D'ailleurs si les dames Agacinski et Badinter ont rompu avec leurs envolées de dithyrambes pro-homos de naguère, c'est qu'elles ont plus que d'autres bénéficié de
tuyaux privilégiés sur ce qui se mijote dans les cartons... Ce sera le temps des EGN : Enfants Génétiquement Niés...
Axel Kahn l'a proclamé devant des dizaines de témoins dont une tribune avec profs d'U et un bioéthicien de Nantes :
"La filiation n'a RIEN A VOIR (sic) avec la génétique !" Sic.
Et expertise "touche-psy-psy" pour les vilains protestataires forcément "paranos".
Rédigé par : PARITOLOG | 18 novembre 2012 à 17:12
"...cette contre-nature au quotidien"
"[Ces transgressions] violaient la loi, certes, mais surtout la nature..."
Vous faites là Monsieur Bilger un complet contresens. L'interdit de l'inceste n'a rien de naturel. Il est, tout au contraire, culturel. Il est considéré d'ailleurs comme le premier pas, ou l'un des premiers pas, de l'homme vers la culture. L'amour filial, l'amour paternel et maternel, l'amour tout court, n'existent pas non plus dans la nature, ils sont des créations de la culture.
Les cours d'assises connaîtraient peut-être un moins grand nombre de ces cas pathétiques si nous mettions, nous modernes, moins d'énergie, moins de constance, moins de fierté, à abattre les tabous, à transgresser l'ordre établi, à nous rebeller contre les lois, à dénigrer la culture.
Car en effet, sous un fragile vernis culturel, la nature est toujours là...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 18 novembre 2012 à 17:09
Je ne comprends pourquoi la mère serait plus "normale" que le reste de la famille. Ses filles ont raison de lui en vouloir davantage qu'à leur père. Pour moi, c'est surtout elle qui a failli.
Rédigé par : zefir | 18 novembre 2012 à 16:54
Joliment écrit mais qui ne va peut-être pas au coeur de l'essentiel, dirait l'hyperbole.
De quel droit la Société s'autorise-t-elle à juger qui a agi de son plein gré dans le cadre d'une relation endogène sans conséquence apparente pour le reste d'elle-même ?
Là est la question.
Tout effarement bu, toute sidération tue, commence le travail nécessaire d'un jugement qui, pour l'avoir pleinement admis, ne s'est jamais interrogé quant à la nature de ce dégoût spontané et juridiquement écrit.
Ici comme ailleurs, il faut s'intéresser davantage à démonter les ressorts sous-jacents qu'à rester muré dans les entrailles de son effarement à jouer avec lui comme on se plaît à relire les histoires effarantes.
Commencer par remarquer que les dix commandements n'en font nulle mention*, alors que l'adultère y est condamné...
Si l'homme a inventé cela, à travers ses mythes et ses lois, c'est probablement parce que l'autorité paternelle comme maternelle, d'une toute-puissance nécessaire dans le cadre familial, devaient trouver des limites dites hors de ce cadre ; aussi que les générations ordonnent les hommes et par-dessus eux la vie, et que très tôt, on dut remarquer et les conflits et autres paradoxes que ces mélanges endogames généraient forcément, créant troubles et désordres dont les proches et autres voisins avaient à subir les conséquences ; et au-dessus de cela, très probablement, a-t-on rapidement remarqué que consanguinité rimait avec tares nombreuses et noté l'infériorité biologique des humains ainsi générés.
Foucault avait fait un cours au Collège sur la biopolitique à la fin des années 70, il est très probable que s'y trouve tout ou partie de ce qu'aurons à en dire tous ceux s'exprimant ici.
AO
* comme aux trente-neuf heures hebdomadaires
Rédigé par : oursivi | 18 novembre 2012 à 16:54
Décidément le Nord a des problèmes avec les enfants.
A tel point que certaines caricatures finiront par ne plus en être.
La bière ?
Rédigé par : fredi maque | 18 novembre 2012 à 16:33
Mais que n'avez-vous pas fait preuve d'autant d'indignation au sujet de l'homosexualité tout aussi contre-nature, et autant d'effarement face au projet de droit à l'adoption pourtant bien pire puisque le consentement en est absent ?
Dès lors que les "valeurs de la République" imposeraient le droit au mariage des homos, au nom de quoi peut-on interdire l'inceste ?
Il faudrait aussi savoir au nom de quoi interdirait-on la polygamie.
Dans notre République éclairant le monde, un transsexuel peut changer d'état-civil alors qu'il ne peut changer son ADN, et que le fonctionnement du cerveau de l'homme et de la femme est différent.
Là, le droit à l'adoption et au mariage est déjà acquis.
***
Dis Toto, tu sais que ta maman est un homme ?
Toto, pourquoi tu pleures ? De toute façon, personne n'en a rien à faire. Rien que des lâches.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 novembre 2012 à 15:57
Il y a une solution : il faut que l'Etat français donne l'Indépendance à la Picardie et au Nord-Pas-de-Calais et que ces deux territoires soient rattachés à la Belgique.
Dans un deuxième temps on pourrait se séparer de la région PACA, où l'on égorge plus qu'ailleurs, mais Philippe Bilger perdrait 50% de ses lecteurs, car il vaut mieux évoquer les dérèglements d'un blanc-goy- vaguement catholique-du Nord, que d'un barbaresque de Marseille. Tropisme, quand tu nous tiens...
Une indépendance de la Corse s'impose, ces crétins sont indécrottables.
Voyez la Bretagne qui a compris qu'il ne fallait plus nous faire suer avec leurs binious de Lann-Bihoué.
Les Dom-Tom, et autres "confettis de l'Empire" : in-dé-pen-dan-ce !
Résultat : une France de 25 départements suffirait à notre bien-vivre.
Évidemment ce serait la ruine des Dupond-Moretti, Temime, et autres jabots frémissants de Vertu.
Rédigé par : Savonarole | 18 novembre 2012 à 12:12
Après le mariage pour tous, l'union pour tous !
Faute de repères inscrits au fond de son être, alors tout devient banal et possible. Sans aucune révulsion, ni aversion.
Il en est de la sexualité comme de la mort : en l'absence d'interdit, on peut en arriver à tuer sans remords, pour ne pas dire avec plaisir.
C'est tout le problème du relativisme et de la relativité.
Où l'on retrouve l'intérêt du tabou dans toute société humaine. Sans tabous, c'est effectivement la déliquescence qui guette une société sans repères. Celle qu'à présent l'on nous prépare en toute bonne conscience...
Rédigé par : Robert | 18 novembre 2012 à 11:41
J’ajouterai que trois avocats différents, un pour le père, un pour les filles et un pour la mère, et qui plus est avocats de renom, laisse à penser que ce genre d’affaire est du pain bénit pour la profession d’avocat...
Plutôt consternant en fin de compte.
Rédigé par : Achille | 18 novembre 2012 à 11:31
Bonjour Philippe Bilger,
« L'important n'est pas qu'en appel les parents aient été sensiblement moins condamnés qu'en première instance, le père étant défendu par Me Hubert Delarue et Me Frank Berton et les filles par Me Dupond Moretti, la mère pour sa part étant assistée par Me Florence Danne-Thieffine. »
On est tenté de se dire que le complexe d’Electre (Oedipe pour les garçons) ne serait donc pas une théorie fumeuse de psy, mais bien une réalité puisque les filles en question étaient, semble-t-il, consentantes.
Encore que ce genre de « complexe » se dissipe généralement vers les quatre ou cinq ans et qu'ensuite les repères entre père et mère étant stabilisés tout rentre dans l'ordre dans l'esprit des adolescents.
En fait, là il s’agit bien de la perversion d’un père et de la lâcheté d’une mère. Difficile de trouver plus odieux.
Le père et sa fille vivant en concubinage et ayant eu un enfant, cela permet notamment de se poser la question sur le terme de « mariage pour tous » qui peut, dans son acception absolue, accepter ce type de relations dans lequel ce sentiment magnifique qu'est l’amour dérive vers une attirance contre nature.
Tout cela laisse une sensation de malaise.
Rédigé par : Achille | 18 novembre 2012 à 11:27
La sanction "légère" est incitative à l'heure où les désordres sociétaux amènent le législateur à satisfaire des lobbies communautaristes religieux ou sexuels. L'enfant né de cette relation hors norme a-t-il des séquelles physiques, à terme neuropsychiatriques ? L'adulte est un être irresponsable accro à son plaisir immédiat sans réflexion sur le devenir d'un enfant né de l'inceste. La mère savait et a encouragé cette dérive diabolique, les filles sont nées dans un environnement malsain avec pour seule référence les désirs du père et le voyeurisme de la mère. Il devenait nécessairement possible pour les filles de consentir à cette vie-là. Une éducation sentimentale telle que rêvée par le Marquis de Sade est approuvée par la justice. Les filles continuent de vivre paisiblement avec le père grand-père né de l'inceste. Dans un sursaut la mère a quitté cette bulle certainement pour réduire sa peine de prison. Son consentement est intact.
Rédigé par : SR | 18 novembre 2012 à 11:26