Il suffit d'être patient.
Un jour ou l'autre, pour tout, quelqu'un sort du bois et révèle, dénonce ou éclaire.
Pour le cinéma, c'est Vincent Maraval, l'un des producteurs de The Artist et le directeur des ventes internationales de la société de films Wild Bunch, dont il a été le fondateur (Le Monde).
Sur le plan commercial, l'année 2012 n'a pas été bonne pour le cinéma français, à l'exception peut-être du "Prénom".
Nos films sont trop chers. Après les films des studios américains, "la France détient le record du monde du coût moyen de production : 5,4 millions d'euros, alors que le coût moyen d'un film indépendant américain tourne autour de 3 millions d'euros".
Malgré ses échecs, le cinéma français, grâce à son système de financement, continue à offrir des sommes considérables à des acteurs qui pourtant subissent revers sur revers.
Le cinéma français est mauvais parce qu'il est trop subventionné et que ses acteurs sont trop payés.
Un Dany Boon, qui se pique d'être une conscience politique et vit à Los Angeles, obtient 3,5 millions d'euros pour "Un plan parfait", dont pourtant les entrées ne seront pas suffisantes pour payer son salaire (20 minutes).
Vincent Cassel, acteur remarquable, a perçu pour Mesrine 1,5 million d'euros (22,6 millions de recettes monde), alors que dans Black Swan (226 millions de recettes monde), il n'a obtenu que 226 000 euros.
"Dix fois moins de recettes, cinq fois plus de salaire, telle est l'économie du cinéma français".
Benicio Del Toro a moins été rétribué pour avoir joué magnifiquement le Che que François-Xavier Demaison dans chacune des oeuvrettes auxquelles il a participé.
Ces traitements faramineux octroyés chez nous à des acteurs qui pour la plupart sont et vont demeurer inconnus du reste du monde ne "boostent" pas les recettes économiques mais ont pour seul objectif d'obtenir le financement des télévisions.
Les subventions directes (chaînes publiques, avances sur recettes, aides régionales) mais surtout indirectes (l'obligation d'investissement des chaînes privées) rendent notre cinéma assisté, dépendant, irresponsable. Comme un bien-portant qui serait en permanence sous perfusion ou auquel on ne laisserait même pas le droit de se sentir bien et de le démontrer. On est décrété malade avant de l'être, en crise avant de la subir. On est présumé fragile.
Le cinéma français peut réussir comme échouer : il est garanti contre les risques, y compris ceux résultant de la médiocrité dominante, acteurs, scénaristes et réalisateurs.
Vincent Maraval propose de limiter à 400 000 euros le montant des cachets, assorti d'un intéressement obligatoire sur le succès du film dans le cadre des obligations légales d'investissement des chaînes de télévision. Pour le surplus, si la valeur d'un acteur est considérée comme bien supérieure, le marché sera libre.
Ce coup de gueule et de lucidité ne serait pas autant exemplaire s'il ne mettait en évidence ce qui, sur un plan général, caractérise certains dysfonctionnements français.
Beaucoup d'argent attribué, des subventions à foison. Un Etat omniprésent qui se mêle de tout.
L'impression désagréable que les résultats comptent peu, qu'on n'exige pas de quelqu'un qu'il mérite ce qu'il touche. La nature des actes n'a aucune incidence sur le niveau des revenus.
Un sentiment d'irresponsabilité. Puisqu'échouer ne fait rien perdre, pourquoi réussir serait-il tentant ?
Il y a sans doute, comme pour le cinéma, des plaies, des bureaucraties et des rigidités qui étouffent et stérilisent, partout ailleurs. Il faudrait dénouer quand on ligote.
L'exception culturelle française n'est pas celle que l'on croit. Pas celle qui sauve le cinéma, mais celle qui autorise le somptuaire contre le somptueux.
Et si l'exception française était, en définitive, de ne jamais laisser l'initiative libre de ses mouvements et de sa création, à ses risques et périls certes mais aussi pour son plus grand bénéfice ? De l'encadrer, de l'entraver, de la suspecter ? De ne pas la supporter dans sa plénitude ?
Ou au contraire de l'assurer, de la rassurer contre tout ?
Il ne faudrait pas la France ressemble à son cinéma.
Rédigé par : JLacombeMinguell@oursivi | 02 janvier 2013 à 10:57
Bah à vous bien sûr.
Si, si, regardez mieux, dans le sac, là.
AO
Rédigé par : oursivi@JLM | 02 janvier 2013 à 17:06
Et vous-même oursivi, à qui donc avez-vous volé l'esprit et l'humour qui nous permettent de sourire bien souvent, ce qui n'est pas du luxe en ces temps de grisaille ?
Rédigé par : JLacombeMinguell@oursivi | 02 janvier 2013 à 10:57
Je regarde un film pour me détendre et oublier pendant deux ou trois heures le train-train quotidien et son lot de soucis.
Le côté pseudo-intellectuel d'une certaine partie de notre bon cinéma m'insupporte au plus haut point.
Comment peut-on se prendre au sérieux à ce point ?
Je conçois fort bien que cela intéresse certains et je ne les en blâmerai pas mais pour moi le cinéma c'est d'abord de l'émotion et du rire mais aussi de l'action.
La seule chose qui me gêne vraiment c'est le mode de financement sur deniers publics de la quasi totalité si ce n'est de la totalité de notre cinéma.
Voilà bien un ministère qui pourrait disparaître, celui de la culture, encore une exception française. Sommes-nous si exceptionnels qu'il soit nécessaire d'entretenir un gouffre financier pour quelques copains-copines ?
Je ne le pense pas.
Je lis de-ci de-là des commentaires sur le patriotisme culturel. Il a bon dos ce type de patriotisme qui se fait au profit de certains avec l'argent de tous.
Rédigé par : Jacques | 01 janvier 2013 à 17:12
En 2012, l'année dernière donc LOL, je trouvais que les films vieillissaient LOL souvent mal, ils incarnent une époque, même les Barbouzes et autres Tontons Flingueurs...
En 2013, j'ai une pensée positive, nous avons enregistré le Moulin Rouge de John Huston de 1952 quand même, qui est la vie (sûrement romancée) de Henri de Toulouse-Lautrec ; on y voit une Suzanne Flon grande dame du cinéma... en jeune femme séduisante... on avait tous bêtement oublié qu'elle avait été jeune LOL. Ce film ne semble avoir pris aucune ride, la réalisation est contemporaine, le jeu d'acteurs aussi, version couleur et non colorisée.
Enregistré aussi par erreur LOL, mais belle surprise : Aloha de Hawaï le concert mythique d'Elvis Presley en 1973, pop et rock, ressemble à s'y méprendre à un concert de Johnny 2012, les mêmes jeunes filles hystériques fanatisées devant leur idole... et le King qui chante ses plus grands succès ! inoubliable ! Collector !
Pensée positive, que nenni, simplement tout spectacle de qualité traverse les années !
Rédigé par : Pietri S | 01 janvier 2013 à 10:44
Jean Topart :
Une grande voix du petit et grand écran... et aussi un talent.
Non, oursivi, je ne vous plagie pas !
Je le pense aussi.
Rédigé par : Nath | 31 décembre 2012 à 19:00
Nath 17.52
"Mon 20.42" FAUX
lire "Mon 31.12 à 7.01"...
le Perrier rondelle citron est décidément trop, je vais passer direct au Vittel nature... LOL LOL LOL
Rédigé par : Pietri S | 31 décembre 2012 à 18:17
Nath 17.03
Sans doute déjà, les effets des vapeurs d'alcool... à venir... LOL LOL
J'ai réagi à votre 30.12 à 20.42 le 31.12 à 7.01 mais sans revenir sur les propos que vous me prêtez, cet aspect était clos à 16.46 le 30.12 (ça fait un peu horaires SNCF... LOL), aucune polémique, aucun malentendu : votre 20.42 était plutôt courtois !
Mon 20.42 était aussi "un clin d'oeil" et mes propos ne vous étaient pas spécifiquement adressés, ils étaient une banale réflexion générique rien de plus... quant à vos LOL j'aurais mauvaise grâce à les critiquer, moi qui en fais un usage immodéré et trop intensif (selon certains et certaines) ce qui m'est régulièrement et violemment reproché par les grincheux, ronchons et moralisateurs de comptoir !
Ce n'était donc qu'un malentendu que j'espère dissipé LOL LOL
Vous avez raison l'heure n'est plus aux chicaneries... 2012 se termine... vive 2013... bonne et heureuse année !
Rédigé par : Pietri S | 31 décembre 2012 à 17:52
@Pietri S
Je ne vois rien qui puisse choquer dans mon envoi de 20H42 que vous citez…
Je ne comprends pas... MAIS VRAIMENT PAS, vos allusions à mon égard alors que je présentais (naïvement ?) mon modeste point de vue sur le cinéma. Vous parliez de caricature dans vos derniers envois. De quelle caricature parlez-vous ? Ah, peut-être les LOL LOL LOL ? Mais ce n’était nullement caricature mais au contraire un « clin d’œil »… que vous avez mal jugé... hélas.
Je ne partage pas TOUS vos points de vue MAIS je sais en apprécier aussi certains.
Enfin... passons…
Restez zen a dit le poète... pouet !
Souriez... on est bientôt en 2013.
Rédigé par : Nath | 31 décembre 2012 à 17:03
Marrant, je viens avec retard de lire les autres commentaires et constate en lisant ceux-là qu'un certain JDR a piqué mes idées deux jours avant que ne les écrive.
Voleur !
AO
Rédigé par : oursivi | 31 décembre 2012 à 15:38
Jean Topart s'est fait la malle...
Une voix qui donne du talent à n'importe quel texte...
L'entendre en lire de bons la nuit sur FCulture (merci Philippe... Garbit) est un des ultimes plaisirs qui soient, tant intellectuels que sensoriels.
Avait-il l'intelligence et la profondeur que sa voix lui prêtait dans l'esprit de qui s'en laissait fasciner ?
Qu'importe, à ce point de singularité, une voix est une oeuvre d'art qui vit pour elle-même.
AO
Rédigé par : oursivi | 31 décembre 2012 à 14:33
"Le cinéma français est mauvais parce qu'il est trop subventionné et que ses acteurs sont trop payés."
PB
Non, là n'est pas le plus aigu du problème, qui est bien davantage dans le fait que "nos" réalisateurs/acteurs - un genre de plus en plus confus - sont, contrairement à pas mal d'Américains, un peu plus lettrés et donc persuadés d'avoir assez en eux pour s'auto-suffire et donc, ultime erreur, se passer de scénariste, la Nouvelle Vague comme le Nouveau Roman et un tas de nouveautés mal menées comme comprises, étant passées par là.
Prenez le cas d'un acteur/réalisateur comme M. Amalric. C'est un excellent metteur en scène, comme un très bon directeur d'acteur, mais, mais, mais, pourtant... ses films... on s'en fout !
Il se dispense d'y raconter, au sens narrer, au sens construire, quoi que ce soit. Car le suivi des humeurs de l'instant, ce sens littéraire de la captation du temps des atmosphères et des ressentis, cette chasse à l'indicible qu'ont réellement su saisir de très grands (Antonioni Wenders Kanievski*) ou inspirés cinéastes (de Pollet à Bral), est le Graal malheureusement trop visible et surtout inaccessible de cette génération.
Beaucoup disaient, Gabin - que je ne chéris pas particulièrement même si veux bien reconnaître son importance - entre autres, que le cinéma, c'est, primo une bonne histoire, secondo une bonne histoire, tertio...
Et c'est un fan des oeuvres sans fort squelette narratif comme "Extérieur Nuit" "L'acrobate" "La jetée" et bien d'autres, qui l'écrit...
C'est dire.
Quant au problème financier que soulignez, il n'a là rien de spécifique, il est générique à toutes les pratiques spectaculaires !
Le sport, le football surtout, en est le plus ridicule exemple. Il suffit de connaitre le déficit abyssal de tant de ces "grands" clubs européens que l'on donne stupidement en glorieux contre-exemples des pratiques hexagonales et du seuil d'imposition encore scandaleusement bas qui y règne, pour s'en convaincre.
Sot, ici, que le rôle de l'Etat, peut-être. Mais les intérêts privés ne se privent pas de se goinfrer de tout ce qui passe à leur portée, eux aussi.
Le rappeler.
Toujours.
AO
*http://thecinemaunderground.wordpress.com/tag/vitaly-kanievsky/
Rédigé par : oursivi | 31 décembre 2012 à 12:40
JMT 00.17
Merci de me fournir l'occasion de dire, enfin LOL, sans m'attirer les foudres des uns et des autres, combien j'ai trouvé ennuyeux deux films pourtant applaudis par tous, toutes les critiques unanimement les ont encensés : le Guépard et Mort à Venise ! rien de plus ennuyeux pour moi que ces deux films (parmi d'autres mais personne n'a le devoir LOL de m'approuver LOL) : une difficulté avec le cinéma de L. Visconti ? peut-être avec le cinéma italien tout simplement ? La Strada m'avait semblé roborativement insignifiant !
J'ai lu avec un immense plaisir Mort à Venise et tout Thomas Mann et aussi le roman de Lampedusa : les deux films m'étaient pas, il me semble, à la hauteur LOL
Ce n'est que mon avis de cinéphile ordinaire LOL
Rédigé par : Pietri S | 31 décembre 2012 à 10:31
Xavier Nebout | 30 décembre 2012 à 23:46
Vous vous considérez en terre de Mission.
Bien, mais vous devriez savoir que Torquemada n’est pas celui qui a fait le plus de conversions… spontanées.
Peut être faudrait-il regarder du côté d’Ignace de Loyola.
L’efficacité dans la transmission du message est au moins aussi importante que le message… qui devrait être un message d’Amour !!!
Rédigé par : Tipaza | 31 décembre 2012 à 08:04
Xavier Nebout 23.46
Bienvenue au club de ceux que l'on croit pouvoir insulter/épingler en toute impunité grâce ou non à un anonymat : la parole est d'argent mais le silence est d'or, mieux encore "il n'est réplique si piquante que le mépris silencieux".
Attitude bien franchouillarde que celle qui consiste à vouloir mettre tout le monde dans le même moule ! Certains, certaines se disent démocrates et tolérants... à une seule condition, leur ressembler... sinon gare ! les quolibets fusent ! Aucun nom ce serait leur faire honneur alors qu'ils ne méritent que l'oubli !
Votre démarche messianique vous honore LOL mais a t-elle sa place sur le blog de Monsieur Bilger qui nous accueille, n'aurait-elle pas plus de succès sur un blog qui serait le vôtre ?
Je tiens à mon anonymat je ne veux ni profiter, ni ridiculiser, ni déshonorer le nom de ma famille LOL LOL
Vous avez cependant raison certains profitent de leur anonymat pour se permettre un peu n'importe quoi, d'autres tout aussi insupportables, ne savent pas émettre un avis sans -pour le rendre plus crédible ? LOL- le sous-tendre de leur propre expérience, autrement dit "leur vie leur oeuvre en exemple"... Au diable !
Les "Narcisse" fleurissent et prospèrent sur tous les blogs, il suffit de les zapper, de les ignorer !
Nath 20.42 et tous ceux/celles qui sont/se sentiront concernés, et ils sont nombreux !
Un blog n'est pas un ring de boxe sur lequel se déroule un match : un blog permet un débat ie une discussion pour émettre des avis, des opinions divergentes pour élargir/enrichir/ennoblir la réflexion sur un thème proposé par Monsieur Bilger, ce n'est pas une compétition qui oppose deux personnes ou deux équipes, il n'y a pas de gagnant.
A l'aube d'une nouvelle année pour nous tous, pour nous toutes j'adresse des voeux chaleureux pour une année exceptionnelle, qui sera difficile nous promet-on, peut-être nous permettra-t-elle de nous recentrer sur l'essentiel !
Rédigé par : Pietri S | 31 décembre 2012 à 07:01
A partir d'une opinion sur le cinéma, la rancoeur s'expose, contre tout, et notamment sur la pusillanimité des Français. Amusant, de lire dans la Frankfurter Allgemeine qu'en France, "le roi est nu", et personne bien sûr ne le voit. En ce moment, comme en d'autres, la lecture des journaux allemands et néerlandais est un régal pour qui a la truffe sensible. On laissera de côté les journaux anglo-saxons, franchement lourdauds.
Alors, ce cinéma français, ah lala souvenez-vous de l'année dernière à Marienbad, aussi ennuyeux qu'un Bergman, mais tellement tellement intelligent, disait-on, et beau, esthétique, Dame Seyrig. Je l'ai entendue un soir avec Laurent Terzieff, à La Roque, lire un texte de la Mousson, Duras, partagé entre le souffle rauque d'un professeur des écoles émoustillé et les pâmoisons d'une dame qui n'en pouvait mais.
Défendons le cinéma français, les Verneuil, les Oury, les Renoir, et tous ces acteurs qui intéressent, intriguent, font courir les foules, c'est si amusant de voir des pas beaux engluer les bellâtres. Allez, on se fait un "tonton flingueur" juste la scène de la cuisine, ou une "grande vadrouille" seulement la scène du pot de peinture.
Trop payés les artistes ? Ca gêne surtout les petits théâtreux du spectacle vivant qui ne vivent pas de leur art, déraisonnables gens des tréteaux, jeunes femmes éternellement bohémiennes, friandes de jupes larges et de foulards colorés, sérieuses dans leur vie fantaisiste, tranchant de tout mais toujours à court d'argent, et les machinos, qu'aimait tant Louis Jouvet, aujourd'hui, régisseurs, directeurs techniques, que je côtoie toute l'année, intermittents ou permittents ou permanents, sans cesse à la recherche de ressources, amoureux de leur métier, mal, très mal payés, à peu d'exceptions près. Le cinéma, mais c'est la société en petit, le jeu n'est qu'une reproduction, avec ses apôtres, ses penseurs, et ses politiques doublement politiques, puisqu'ils frottent leur couenne à celles des politiques, les vrais, les vilains qui parlent dans un cornet.
Il n'est pas nécessaire d'aimer les acteurs, même les acteurs américains, même Paul Newman, il suffit de se laisser embarquer par une histoire bien ficelée et de l'oublier tout de suite après, comme un film soviétique, au fond, un peu comme dans la vraie vie. On ne méprise pas, on ne déteste pas, on passe à côté de ce théâtre d'ombres, où s'agitent des humains sans conviction vraie, sans âme, sans morale élémentaire, tenus en laisse par un droit dans toutes ses déclinaisons, créé par des hommes sans sexe et des femmes frigides.
Rédigé par : JMT | 31 décembre 2012 à 00:17
Aux anonymes insultants.
Nous pourrions comprendre qu'un fonctionnaire reste anonyme pour nous révéler les magouilles dont il est le témoin, mais si tel n'est pas le cas, qu'est-ce qu'un anonyme qui s'exprime ici ?
Des héros du néant qui se prennent pour des héros de l'ombre ? Des individus dénués de toute fierté et sens de l'honneur, des lâches et des sous-hommes, en somme - les femmes anonymes semblent d'ailleurs plus rares.
Je me suis ici donné pour tâche d'éclairer les uns et les autres sur une pensée d'un autre temps, un temps que bon nombre de penseurs de haut niveau tiennent pour être celui de l'apogée de notre civilisation sur le plan spirituel.
En tire profit qui veut, mais pour avoir expérimenté le poids de mes propos, beaucoup plus nombreux qu'on ne le croit généralement.
D'autres suivent un autre chemin d'éclaireur que le mien, dans des directions différentes.
Et puis il y a aussi les malades qui assouvissent de gros besoins de s'exprimer. Ils oublient seulement de se demander si ce qu'il disent présente quelque intérêt, ou même si on y comprend quelque chose.
Rédigé par : Xavier Nebout | 30 décembre 2012 à 23:46
Il y a une correction automatique sur votre blog M. Bilger ?
Ceci dit ce serait plutôt à mon avantage...
Rédigé par : fredi maque | 30 décembre 2012 à 20:44
@ Pietri S, qui dit :
"Vous avez raison cependant le cinéma est une industrie, donc pas de création artistique sans finance.
Il n'existe pas de cinéma européen en tant que tel... pourquoi avoir oublié parmi tant d'autres les Lars von Trier, Frères Dardenne, ces cinéastes sont des nationaux qui danois, belge, britannique ou espagnol.... Le Danemark et la Grande-Bretagne ont un rapport souvent "dissident" LOL avec l'Europe !
La caricature est rarement un bon argument ! LOL LOL "
« Pourquoi avoir oublié… etc. » ? Tout simplement parce que je voulais zaller vite et ne pas transformer ce blog en enzycklopédie du cinéma !
D’accord avec vous pour le Danemark et la « perfide Albion » (pour cette île de splendid isolation, je dis LOL LOL LOL) …..
Rédigé par : Nath | 30 décembre 2012 à 20:42
Merci de me faire découvrir une facette du cinéma français que je ne connaissais pas. Ceci dit cela ne me surprend qu'à peine. Encore un secteur d'activité (il y a quand même ici travail et création) assisté et où l'assistanat permis par mes impôts n'est pas géré, sinon en pure perte ou tout au moins comme il le faudrait.
Que n'y a-t-il de secteurs comme celui-là, que dis-je de domaines entiers, où il serait opportun de faire de très grosses économies, plutôt que de délirer dans une néfaste augmentation de toutes les fiscalités.
Résultat, avant d'arriver sur votre site je passe par le portail Orange et mon oeil est attiré par un sondage.
Question : "François Hollande est-il plus efficace que Nicolas Sarkozy ?".
Réponse : sur 35 000 votants (dont on peut, sur Orange, penser qu'ils sont à peu près représentatifs de la population française), non 77%, oui 18%... Peut-on vraiment continuer comme cela ?
En tout cas vous Monsieur Bilger continuez. Merci pour cette analyse et ces quelques minutes de lucidité.
Rédigé par : Bebop76 | 30 décembre 2012 à 17:59
Xavier Nebout,
Je vous plains. Sincèrement.
Rédigé par : Christian C | 30 décembre 2012 à 17:53
Car s'il se trouve une industrie facilement relocalisable, c'est bien celle du cinéma, financée en partie par nos impôts.
Que l'Etat se montre plus exigeant dans l'attribution de ses (nos) subventions ! Salaires décents pour les comédiens et emplois français prioritairement !
Assez de ces productions boboïsantes, désincarnées et asexuées, dont la finalité semble n'être que le paiement du troisième tiers provisionnel du premier rôle ! Assez de ces plans serrés, tremblés, d'une caméra trop lourde portée à l'épaule d'un opérateur exténué dans une lumière bleue qui est la couleur de la technique au détriment des hommes !
Réouvrons Joinville, Epinay et Billancourt !
Vive les travelling admirablement calés, les savantes et érudites reconstitutions, les découvertes bien léchées !
Pinard et bonne bouffe pour tous aux repas du midi !
Que revive le 7ème art à la française !
Rédigé par : fredi maque | 30 décembre 2012 à 17:46
Curieux raccourci de Maraval sur le business du cinéma.
Mutualisation des pertes et privatisation des bénéfices.
C'est l'Etat donc le contribuable qui court le plus de risques. CQFD.
Rédigé par : Jabiru | 30 décembre 2012 à 17:26
Nath 15.15
Vous avez raison cependant le cinéma est une industrie, donc pas de création artistique sans finance.
Il n'existe pas de cinéma européen en tant que tel... pourquoi avoir oublié parmi tant d'autres les Lars von Trier, Frères Dardenne, ces cinéastes sont des nationaux qui danois, belge, britannique ou espagnol.... Le Danemark et la Grande-Bretagne ont un rapport souvent "dissident" LOL avec l'Europe !
La caricature est rarement un bon argument ! LOL LOL
Rédigé par : Pietri S | 30 décembre 2012 à 16:46
Cher Monsieur Bilger,
Le sujet de votre blog ne date pas d’hier :
Article reproduit dans l’ouvrage « Le cinéma français sous l’Occupation » aux éditions René Château et Mémoire du cinéma » (2006)
Cet ouvrage publie un article paru le 17 mars 1939 dans la revue « La Cinématographie française, n° 1063 » sous la signature d’un certain P.H. Harlé sous le titre « La scandale des vedettes payées trop cher », que voici :
"Où sont les fous ? Sont-ce ces grands enfants à qui l’argent semble tomber du ciel ou ceux qui leur proposent des contrats aussi extraordinaires ?
Michel SIMON, 500 000 F ; RAIMU, 550 000 F ; FERNANDEL, 700 000 F ; Simone SIMON, 800 000 F ; Danielle DARRIEUX, 1 million ; GABIN, 1 million cent mille !
La surenchère des cachets a mené la production française dans son ensemble à payer, en 1938, près de cent millions à des interprètes, alors que ses recettes restent en perte de cinquante millions au moins.
Chers amis producteurs, ce n’est pas la peine de lever les bras au ciel ! Individuellement et dans l’ensemble, vous êtes à l’origine du scandale.
Vous travaillez et c’est ce qui vous perd avec une matière première qui n’a pas de prix. Fixez-en un !
« Ce serait raisonnable, aussi bien pour les acheteurs que pour les vendeurs. Établissez des tarifs, minimums et maximums, et faites-les respecter !
Il serait si naturel d’administrer nous-mêmes, enfin, notre corporation !"
Bien sûr il faudrait convertir les Francs de 1939 en Euros de 2012. Je pense que l’INSEE possède les outils pour ce faire.
Et se rappeler qu’en 1939, Michel SIMON avait 44 ans, RAIMU 56 ans, FERNANDEL 36 ans, Simone SIMON 28 ans, Danielle DARRIEUX 22 ans et Jean GABIN 35 ans !
Les cachets de Simone SIMON et de Danielle DARRIEUX laissent rêveurs !
Rédigé par : Le cinéma de papa | 30 décembre 2012 à 16:27
@ Xavier Nebout
« Parce que l’homophilie est un égarement de l’esprit »...
Comme vous avez raison ! Mais vous êtes trop complaisant, il faut rentrer en vous-même et voir en quel sentier de perdition vous vous égarez, au moment où vous allez me répondre.
Ne pouvant vous entendre en confession auriculaire, j’ai longuement étudié vos messages depuis le jour fatal de votre inscription, et je vous le dis, Xavier Nebout : vous vous perdez ! Vous retirez bien trop de plaisir de la fréquentation de ce blog impie… Il n’est pas de jour, presque d’heure, où une éjaculation de posts frivoles ne vous éloigne de la Prière, du Verbe et du Salut. Cette bagatelle de bagatelle, cette vanité de vanité, vous tire par l’orgueil, qui contrefait la véritable élévation ! Vous vous y commettez avec des suppôts de Satan, vous côtoyez les pires péchés, et même l’abomination de la désolation ! Vous reniez le Seigneur, bien plus que trois fois ! Vous passez d’une dissipation qui vous excède à un dégoût qui vous accable ! Bref, desiderate diabolum !
Passe encore pour moi qui suis perdu pour ces choses, mais pour un flambeau de l’Eglise tel que vous, c’est grande pitié ! Puisse la miséricorde divine effacer à jamais de votre mémoire l’adresse de ce blog. Quelles souillures, quelles infamies vous éviterez ainsi !
Enfin, vous venez de célébrer la naissance du Seigneur, et vous n’avez pas fait votre examen de conscience ! Je vous le dis : pour vous, il n’y a que le froc ; après avoir brûlé votre bibliothèque, vendu votre appartement et réduit en miettes votre machina computatoria, vous vous livrerez exclusivement au travail manuel et à l’Opus Dei, évitant ainsi que votre zèle et votre charité ne se gaspillent en vain sur des impies et des relaps !
Je reste confiant, car je sais qu'en cette nouvelle année, vos dispositions restent excellentes. Les volucres blogi ne devraient pas trop y toucher…
Rédigé par : Boris | 30 décembre 2012 à 16:16
Les "stars" françaises ne valent pas le cachet (ouh, ma chère cachez ce cachet que je ne saurais comprendre) parce qu'elles n'auront jamais les moyens de se payer
six ou sept heures de préparation et/ou maquillage pour être présentables cad entièrement fabriquées dans leur vie de tous les jours.
Il faut savoir vivre et se présenter avec sa Culture propre. Reproche qui ne concerne pas, mais pas du tout : Gérard
Depardieu.
Rédigé par : calamity jane | 30 décembre 2012 à 15:57
« Personne de raisonnable ne comparerait l'empire mondial McDonald's avec la sandwicherie de quartier : c'est ce que font ceux qui tentent un parallèle avec le cinéma américain et le cinéma français ; quant au cinéma européen il n'existe pas ! »
Rédigé par : Pietri S | 30 décembre 2012 à 10:44
Vous parlez business… et je parle de création artistique…Oui, je ne suis pas « raisonnable ». Est-ce bien raisonnable ?
Il n'y a pas de cinéma européen ? Première nouvelle : Ken Loach, Almodovar, et d'autres... inconnus au bataillon ?
Allez, je risque un LOL LOL LOL !, « pour le fun » , c’est « cool », « all right ? »
Rédigé par : Nath | 30 décembre 2012 à 15:15
L’internationalisme socialiste s’arrête à la culture !!
Après le patriotisme fiscal, le patriotisme culturel en général, et cinématographique en particulier. C’est "fun" de lire ça. J’emploie un mot anglais à dessein !!
Tipaza | 30 décembre 2012 à 10:17
Tipaza,
Qu’est-ce que mon commentaire précédent a à voir avec « le patriotisme fiscal, culturel, l’internationalisme socialiste », bref, vos présupposés un tantinet déplacés, excessifs, et un peu… ridicules (comme le film du même nom).
Vous vous emportez, mon cher !
Non, je ne connais pas Fellini, Rossellini, le néo-réalisme, c’est quoi ça ? Une stratégie de foot à la 4-2-4, à la brésilienne ?
Dreyer ? Un coureur automobile ? Kurosawa ? Un kamikaze égaré ?
Croyez-vous vraiment que le génie français en matière de cinéma et d’art en général a été, est ou sera « socialiste » ? Ai-je parlé de socialisme dans mon commentaire ? Je crois que là, c’est vous qui hiérarchisez...
J’ai bien le droit de penser, comme beaucoup, que le cinéma français a été unanimement reconnu comme le meilleur, pendant longtemps certes. Et peut-être plus maintenant, sûrement.
Vous parlez de Harvard, d’Oxford ? Oh ouiche……. c’est bien connu : tous les prolos (ou même milliardaires) des Etats-Unis et du Royaume-Uni ont usé leurs fonds de culotte sur leurs bancs !
Rédigé par : Nath | 30 décembre 2012 à 15:04
Je ne suis pas sûr que le plus gros scandale du cinéma soit celui des cachets extravagants donnés à des artistes même mauvais ; après tout c'est le problème du producteur qui alourdit ses coûts et des spectateurs qui font un succès ou non du film. Le véritable scandale est celui du régime d'indemnisation chômage des intermittents du spectacle : là, pas de sanction économique, pas de sanction culturelle mais environ 100 000 personnes qui coûtent 1 milliard d'euros aux autres (montant approximatif du déficit de ce régime) ; 10 000 euros par tête et par an. La foule des médiocres coûte un fric fou.
Rédigé par : olivier seutet | 30 décembre 2012 à 12:39
Tout cela ne serait pas si grave finalement si le cinéma français était de qualité et, surtout, s'il faisait travailler des techniciens et des ouvriers français.
Mais la plupart de nos films sont réalisés à l'étranger où le coût du travail est moins cher.
Du coup les salaires des comédiens ressemblent bien à un détournement de fonds publics à leur seul profit.
Rédigé par : fredi maque | 30 décembre 2012 à 11:58
"démocratie mature" a dit Pietri S. C'est le gros problème français. Sa démocratie est immature : un régime qui est obligé de trafiquer légalement les élections pour pouvoir gouverner (les modes de scrutin sont uniques au monde de travestissement de l'expression démocratique), s'appuie sur des demeurés (politiquement).
Ingouvernable à la proportionnelle veut dire ingouvernable tout court. Malgré tout notre pays est le plus beau pays du monde, ce qui fait mal au coeur de le voir emprisonné dans ce paradigme politique qui le pousse au déclin.
La classe politique médiocre et bunkérisée porte une lourde responsabilité dans cet abêtissement.
Privilégiés et profiteurs s'en donnent à coeur joie comme à la fin de l'Ancien Régime (Torreton, 4800€ pour un fauteuil vide au Conseil de Paris, nous dit Goldnadel sur Atlantico).
Ils se dépêchent d'engraisser sachant que ça ne sera pas longtemps possible. On approche de quelque chose.
Rédigé par : Catoneo | 30 décembre 2012 à 11:43
@Achille
"...sur des personnes véritablement compétentes aux commandes du pays"
La France regorge de compétences et de talents mais voilà, la plupart de ceux qui en possèdent ne sont pas candidats aux postes suprêmes car le marigot politique ne les intéresse pas. L'efficacité et les résultats ne font pas bon ménage avec des postures de compromis permanents pour ne vexer personne. Dès qu'un dirigeant, quel qu'il soit, propose une réforme d'intérêt général, se lèvent les boucliers des habituels acharnés qui s'opposent à tout au nom du maintien des avantages acquis et de leur propre fonds de commerce. Rappelez-vous 1995, la France dans la rue, manipulée par les saboteurs de réformes qui sont arrivés à leurs fins. Sur le fond le Premier ministre de l'époque avait raison et pourtant il a été poussé vers la sortie. Dans d'autres pays comme notamment l'Allemagne, les syndicats se comportent en partenaires et chez nous ceux qualifiés de révolutionnaires en adversaires. Quant à ceux qualifiés de réformistes, c'est selon.
Moyennant quoi le poids de la dépense publique, par rapport au PIB, chez nous est 10% plus élevé que chez nos voisins.
Et ce n'est pas l'équipe actuelle qui va oser mettre un coup de pied dans la fourmilière. Pas de quoi être optimiste !
Rédigé par : Jabiru | 30 décembre 2012 à 11:21
Parce que l’homophilie est un égarement de l’esprit et que l’homosexualité est une faute qui perd l’âme, la distraction est l’industrie des homosexuels.
Parce que l’idéologie socialiste a voué l’homme au parricide, de l’assassinat de Louis XVI à la suppression de ceux qui garderaient la mémoire du père avec Staline ou Pol Pot, la distraction est le dérivatif de sa criminalité endogène.
Alors, fort de la pègre homo-médiatique et du spectacle qu’il soutient en toute logique, le pouvoir socialiste voudrait nous imposer le mariage des homos, et ce qui s’ensuit jusqu’à la déchéance totale de l’humanité.
Socialistes de tous poils, la porte de l’enfer est devant vous. Contrairement à la porte des monastères qui n’est qu’entrouverte, celle-là est toujours grande ouverte.
Rédigé par : Xavier Nebout | 30 décembre 2012 à 11:16
Achille 29.12.2012 18.48
Le gestionnaire ie le comptable de toute entreprise est celui qui éteint la lumière et ferme la porte c'est celui qui part le dernier.
Le gestionnaire dont la fonction de support consiste à recueillir/collationner des chiffres pour déterminer le résultat n'est pas responsable... c'est le dirigeant qui est viré parce qu'il aura été peut-être un mauvais gestionnaire mais surtout aura défini la mauvaise stratégie avec des produits inadaptés sur un marché concurrentiel !
Rédigé par : Pietri S | 30 décembre 2012 à 11:13
@Jachri | 30 décembre 2012 à 09:43
"Et chacun a sa perception du talent."
Très juste. Personnellement, je trouve que Meryl (= Mary Louise, qui incidemment est aussi prénom de ma grand-mère mais cela n'a rien à voir avec mon admiration) Streep, en caricature d'ombres chinoises (shadow puppetry) aurait mérité un oscar supplémentaire pour le rôle de Cruella de Vil de l'adaptation loufoque des "101 dalmatiens" et j'aimerais bien être comme elle à son âge.
Rédigé par : Catherine JACOB@Jachri | 30 décembre 2012 à 11:12
Jachri 9.43
Les nombreux pontages de Depardieu : il a peut-être été hospitalisé dans une clinique privée dont il a peut-être réglé sa note totale sans présenter sa carte Vitale, il a pu faire la même chose dans un hôpital public, il a pu être soigné ailleurs à l'étranger.
Tout comme Johnny lors de son séjour médiatisé à Los Angeles, le Sinaï n'a pas pris sa carte Vitale LOL, il n'a pas pu demander un remboursement sécurité sociale a posteriori, il a dû payer sa note, lui-même !
Reprocher à un individu de 65 ans ses turpitudes et prises de position alors qu'il commençait à travailler me semble un peu limite, quel est celui qui à 20 ans lors d'un premier emploi n'a pas hurlé et été récalcitrant de devoir payer ses impôts sur de maigres revenus... en fait ce n'est qu'un élément supplémentaire pour l'un des mes dogmes, le prélèvement de l'IRS à la source.
Je ne défends pas Depardieu dont je ne suis pas fan, malgré ce qu'affirme le Premier ministre LOL 'tout le monde aime Gérard Depardieu, l'acteur préféré des français', ouf toute règle a ses exceptions LOL
Rédigé par : Pietri S | 30 décembre 2012 à 11:02
C'est toute l'économie artistique, musicale, festive, cinématographique, théâtrale, humoristique qui est vérolée. Les municipalités subventionnent les spectacles, financent le cachet des artistes pour communiquer avec leurs administrés, la venue d'artistes populaires est censée assurer une image positive du maire. C'est ainsi qu'avec l'argent du contribuable les élus locaux entretiennent le train de vie hallucinant de supposées stars comme Yannick Noah, Johnny Hallyday, Djamel Debbouze... Pour faire taire toute critique les plus gourmands en cachets s'exhibent au Resto du Coeur avec un nez de clown et une perruque rose.
Rédigé par : SR | 30 décembre 2012 à 10:53
Comparer le cinéma américain et le cinéma français n'a aucun sens... à qualité égale, ce qui dépend du goût des uns et des autres, mais supposons que ce soit un critère, le cinéma est avant tout une industrie, le cinéma américain vise une cible potentielle de quelques milliards de spectateurs, ou au moins plusieurs millions, qui acceptent versions orignales, doublées ou sous-titrées, alors que la cible potentielle du cinéma français est infiniment plus restreinte.
Le cinéma français est franco-français, le cinéma américain est plus universel à cause de la fascination/répulsion que suscitent les USA dans le monde entier !
Les acteurs américains profitent financièrement de ce très large marché, de cette audience ce qui d'un point de vue purement économique est juste.
Personne de raisonnable ne comparerait l'empire mondial McDonald's avec la sandwicherie de quartier : c'est ce que font ceux qui tentent un parallèle avec le cinéma américain et le cinéma français ; quant au cinéma européen il n'existe pas !
Ceux et celles qui s'insurgent contre le revenu de certains acteurs ou actrices, c'est un comportement typiquement français que celui qui consiste à critiquer avec autant de passion hargneuse ceux et celles qui gagnent beaucoup d'argent : ils dépensent, ils achètent, ils consomment, ils font travailler plein de métiers... j'ai une indifférence absolue pour les revenus des uns et des autres, seuls les miens m'intéressent, eux seuls me permettent de vivre, les revenus des autres ne m'inspirent rien, ni envie, ni jalousie, rien, quant au partage des richesses c'est une utopie absolue LOL LOL
Rédigé par : Pietri S | 30 décembre 2012 à 10:44
C'est aussi la raison pour laquelle le cinéma "nationalisé" ne produit que des films au contenu convenu et conforme à l'idéologie dominante, où les gentils sont toujours les adeptes du multi tout et n'importe quoi et les méchants de sales beaufs capitalistes et racistes. Le contraire de la réalité quoi !
Rédigé par : Celtibère | 30 décembre 2012 à 10:24
@ Nath | 30 décembre 2012 à 06:23
«Le cinéma français a été unanimement reconnu comme le meilleur depuis les années 40 à nos jours… »
L’internationalisme socialiste s’arrête à la culture !!
Après le patriotisme fiscal, le patriotisme culturel en général, et cinématographique en particulier. C’est "fun" de lire ça. J’emploie un mot anglais à dessein !!
N’exagérons rien, que le cinéma français ait été grand à certaines époques, c’est évident, qu’il fut ou qu’il soit le meilleur, ça l’est moins. Connaissez-vous le cinéma italien et son néoréalisme, le cinéma allemand, et le cinéma US, avec…voyons, juste pour vous choquer, les admirables comédies musicales, inégalables, et autres chefs-d'oeuvre ??
S‘il est un domaine où il ne faut pas hiérarchiser c’est bien celui de l’art.
J’exclus évidemment ce que certains appellent l’art moderne, mélange de supercherie et de génie, mais pas chez le même individu !! Quoique…
« Je crois que l’esprit et la culture français nous ont formés à la qualité, à la réflexion et au goût… »
Certes, mais vous savez l’esprit et la culture de Harvard ou d’Oxford ne sont pas mal non plus… sans parler de l’esprit du Bauhaus, enfin tout ça pour dire que les socialistes devraient faire preuve de modestie en art comme en économie… Allons, soyons généreux, ils devraient être modestes en tout, ils le valent bien !!
Rédigé par : Tipaza | 30 décembre 2012 à 10:17
Pietri S,
Les organisations des communautés de communes qui cherchent des talents pour promouvoir une région ou un endroit à grande saveur locale sont entrées dans
la vaste célébration des cimetières.
En effet, tout ce qui leur a coûté de l'argent en réfection doit être mis en valeur force expositions et autres talents
professionnels qui imposent une création réactionnaire portant génuflexion devant les grands maîtres de la photographie par exemple.
Pour le reste, ce qui fait la vie de l'endroit, quelle horreur que de mettre en valeur l'agriculture et son foisonnement
de couleurs ! par exemple et c'est ainsi que des talents restent inconnus qui pourraient offrir un autre regard sur son pays et le monde. Mais le type qui trouve le filon à exploiter en fait "sa petite entreprise" s'assurant d'un héritage pour sa progéniture comme dans le petit
milieu de l'industrie cinématographique française.
Par nature, un créateur ne pourrait se soumettre à aucun diktat qui restreindrait sa faculté à dire quel que soit le support employé.
Rédigé par : calamity jane | 30 décembre 2012 à 10:16
J'ai lu cet article dénonçant ces salaires de "gros" acteurs. Et voilà la polémique de ces expatriés, dont Depardieu, relancée de plus belle.
Pour ce dernier, on parle tant de son "talent"… La dernière fois que je suis allée le voir au cinéma, c'était pour "La tête en friche", j'avais lu le livre et tellement été touchée par son personnage. J'ai été écoeurée par la caricature grossière qu'il en fait au côté de la délicieuse Madame Casadesus ! Et je crains fort que ce soit la même chose pour son dernier film mais je n'irai pas le voir pour m'en assurer.
Oui, chacun fait ce qu'il veut mais je suis libre aussi de boycotter ces acteurs surpayés qui ont complètement perdu de vue ce que vivent les gens de peu.
A ce propos, GD prétend n'avoir jamais utilisé sa carte de sécurité sociale… Je crois qu'il faudra lui expliquer le système français qu'il n'a visiblement pas compris ! Il croit que les multiples pontages qui lui ont été faits pour réparer sa tuyauterie défaillante, qu'il malmène allègrement, ont été faits comment ? Cette évidence n'a pas été relevée.
De même, il a été peu relevé que GD rechignait tout jeune à payer ses impôts, déjà. Une vidéo l'atteste pourtant.
Alors, oui, chacun est libre… d'avoir une conscience collective… ou pas…
Et chacun a sa perception du talent.
Rédigé par : Jachri | 30 décembre 2012 à 09:43
@Jean-Dominique Reffait | 29 décembre 2012 à 18:52
"Le cinéma français doit exister face à l'anglophonie toute-puissante, c'est un enjeu politique, même si cette notion devrait être élargie à toute la francophonie, notamment au cinéma africain qui manque de moyens, qui est talentueux avec des bouts de ficelle et que nous n'aidons pas."
Ce n'est pas faux. Est-ce que cela justifie pour autant des salaires somptuaires pour des acteurs qui devraient eux aussi s'impliquer pour défendre la francophonie et non pas seulement profiter du système?
Le Figaro culture, rubrique cinéma donne Nathalie Portman comme l'actrice la plus rentable («bankable») d'Hollywood en se fondant sur Forbes, lequel indique que pour chaque dollar dépensé, l'actrice qui a débuté dans Léon de Luc Besson, en rapporte 42,70 à son studio.
On est donc loin de l'information relayée par le billet et qui dit que "Un Dany Boon, qui se pique d'être une conscience politique et vit à Los Angeles, obtient 3,5 millions d'euros pour "Un plan parfait", dont pourtant les entrées ne seront pas suffisantes pour payer son salaire (20 minutes)."
Même Eddie Murphy, qui remportait le titre de l'acteur le plus «surpayé» au début du mois de décembre qui rapporte 2,30 dollars par denier dépensé", rapporte donc plus du double de son salaire.
Rédigé par : Catherine JACOB@Jean-Dominique Reffait | 30 décembre 2012 à 09:32
Réformer oui, mais ce sont les autres qui doivent se réformer LOL
C'est le mal français, l'un des maux dont s'enorgueillit la France avec ses exceptions, ses principes de précaution qui ressemblent de plus en plus à "la peur de vivre", la vie doit être sécurisée, sans risque.
Une phrase phare de la langue française "il y a plus important à faire..." sous-entendu ailleurs.
Un grand principe, pour réformer il faut aller du général au particulier et si, un seul exemple, les Français se prenaient collectivement en main en commençant par respecter les autres, tous les autres, le code de la route et tous ses articles pour éviter les accidents, les morts d'abord mais supprimer toute cette administration obèse et coûteuse qui gravite autour de la sécurité routière, les radars, toutes ces mesures dont le seul but est de contraindre à faire ce qui devrait être inné dans une démocratie mature, et qui finissent par les distraire des vrais problèmes à résoudre.
Il ne faut pas compter sur les politiques, ils ne savent pas faire, ils sont de passage, leur comportement est celui de touristes, leur seul objectif une fois élus est d'être réélus, sans faire trop de vagues, mais en promettant beaucoup !
J'ignore comment fonctionne le CNC, et je m'en moque : je ne vois aucune raison objective pour que le cinéma soit subventionné, par plus que le théâtre, les artistes les vrais seront reconnus, quant aux autres pourquoi les maintenir dans des illusions qui coûtent cher au budget de la France : pour créer, il faut souffrir LOL
Le cinéma français est franco-français, il ne rayonne pas, les bons scénaristes, réalisateurs, acteurs ne rêvent que d'une carrière, une reconnaissance à Hollywood !
The Artist, un film français au titre anglais, parodie du film muet américain 1920, tourné aux USA avec des techniciens américains et dont la promotion mondiale a été faite par l'un des plus grands Américains du genre.
Les Américains ont aimé The Artist, c'est leur madeleine de Proust, c'est un film muet : les Américains surtout, les Anglo-Saxons en général, ne se déplacent pas pour les films doublés ou sous-titrés LOL
La génération spontanée LOL des humoristes, des théâtreux comme cet infect Laurent Baffie dont le point commun est la vulgarité absolue, la grossièreté pour tout dialogue sont-ils subventionnés, sont-ils des intermittents du spectacle ? Si oui, ce serait un pur scandale !
La France est l'un des rares pays au monde à avoir des ministères des Sports, de la Culture, dont l'objectif ne semble pas être plus de médailles, plus de prix, et aussi de la Francophonie vaste supercherie pour une langue de plus en plus martyrisée, de moins en moins parlée et dont la formule de Rémy de Gourmont "un peuple qui n'ose plus défendre sa langue est mûr pour l'esclavage" semble appropriée.
La France est aussi l'une des très rares démocraties au monde à modifier la structure du gouvernement à chaque nouvelle élection, nouveau remaniement assurant une confusion dans un manque de continuité administrative, mais mettant à disposition des places confortables pour récompenser les amis méritants...LOL LOL
Dans les années 70, M. Peyrefitte avait écrit son best-seller visionnaire "Quand la Chine s'éveillera", la Chine s'est éveillée, qui écrira "Quand la France se réveillera-t-elle" ?
Les français sont schizophrènes, ils critiquent toujours l'Etat mais ils en demandent toujours plus, toujours plus d'Etat, toujours plus de lois, pour ne pas les respecter : grand sport national.
En 2013 elle régressera encore d'une place, elle passera de la 5ème à la 6ème puissance mondiale... dans une indifférence générale : ce n'est pas la faute des Français LOL mais celle des autres qui eux sont meilleurs LOL
Rédigé par : Pietri S | 30 décembre 2012 à 09:31
@Achille | 29 décembre 2012 à 18:48
"Des élus payés au résultat, voilà qui aurait le mérite d’éliminer des opportunistes et de laisser la place à des personnes véritablement compétentes aux commandes du pays."
Les élus locaux ne perçoivent pas de salaire mais des indemnités de fonction dont le barème est fonction du nombre d'habitants de la commune qui présume de l'effort à fournir au bénéfice de la collectivité quel que soit le résultat concret qui ne dépend pas toujours nécessairement de l'énergie déployée.
Code général des collectivités territoriales, Article L2123-23 et R 5216-1. Ce code régit également les incompatibilités des fonctions cumulables.
La récapitulation des spécificités de la rémunération des élus politiques français en général ainsi que les divers avantages afférents, se trouve sur Wikipédia. Il n'est pas indiqué si on peut la diminuer en fonction des bourdes commises, à l'oral ou autrement; Autrement dit, pas de carton rouge sur la fiche de paie du Trésor public.
Rédigé par : Catherine JACOB@Achille | 30 décembre 2012 à 09:06
@Christian C | 29 décembre 2012 à 19:34
"Si les ventes ne respectant pas ce principe devaient se voir frappées de résolution, le commerce serait impossible."
En effet, les banques et autres grandes entreprises auprès desquelles le particulier souscrit des contrats types non modifiables sont liés comme si le contrat avait été discuté. C'est ça ou c'est rien. Personnellement cela a été rien concernant une certaine régie municipale jusqu'au jour où son monopole a été ouvert à la concurrence. Malheureusement à 1 contre 389 851, ça ne sert pas à grand-chose.
Rédigé par : Catherine JACOB@Christian C | 30 décembre 2012 à 08:21
Le cinéma français a été unanimement reconnu comme le meilleur depuis les années 40 à nos jours. Je ne rougis pas d’avoir vu et apprécié des Resnais, Carné, Lelouch (si, si !), Melville, Audiard, Beineix (avec son merveilleux Diva…), etc.
Il est certes en baisse de souffle, création ou renommée devant l’arrivée d’autres nations créatrices en la matière.
Préférez-vous la grosse majorité des navets ACTUELS amerlocks, nunuches et stériles qui sortent (ou sont sortis depuis des lustres) à profusion, chez eux et chez nous ? …..bien que des chefs d’œuvre et des réalisateurs d’antan et de ces contrées aient pu nous éblouir. Pour des Ford, Zemeckis, Houston, Kubrick, Coppola ou Spielberg, combien de navets en proportion…
Je crois que l’esprit et la culture français nous ont formés à la qualité, à la réflexion et au goût… dans l’art en général, et dans celui du septième en particulier.
Rédigé par : Nath | 30 décembre 2012 à 06:23
"Il ne faudrait pas la France ressemble à son cinéma."
Ce ne serait pas si mal que ça : le cinéma français est un des derniers qui offre quelque chose de nouveau, de différent.
Ici au Brésil, quand on zappe entre les chaînes cinéma qui proposent des films un peu anciens, quel plaisir de tomber sur un film français. Au point d'apprécier même un Torreton de passage dans un Capitaine Conan mal doublé en portugais, un José Garcia dans La Boîte Noire ou quelque autre film passé inaperçu à sa sortie en France mais qui dépasse largement l'écrasante majorité des productions américaines.
Et puis regardez comment Marion Cotillard meurt mal dans Batman. Je sais enfin pourquoi: elle est payée cinq fois moins !
Rédigé par : Alex paulista | 30 décembre 2012 à 03:21
"Il ne faudrait pas que la France ressemble à son cinéma."
Ben justement mon impression spontanée en vous lisant, Philippe, est d'avoir vu un portrait en creux - dont vous êtes spécialiste - de la France.
C'est-à-dire un pays plein de blocages, de barrières et de règlements. D’assistanat bien organisé entre soi, de système usé jusqu’à la corde que l’on entretient en l’état tout en faisant mine de le révolutionner pour assainir la situation…
Bref pas rigolo comme trip.
Z'avez oublié GD et Torreton dans votre portrait. N'ont-ils pas touché eux aussi ?
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 30 décembre 2012 à 00:53
Cher Philippe,
Que voulez-vous, "Tant qu'on a la santé", ou "Un grand amour", la France ne peut pas être "Le pays de cocagne" du cinéma. On ne peut être que "Le soupirant" et avoir le moral en "Yoyo", en chantonnant le retour d'il Etaix une fois.
Car, n'étant pas encore "Les enfants du Paradis" en 2012, nous saluons avec amour et respect les films disparus et les films à venir, leurs acteurs, leurs artistes, leurs scénaristes, leurs producteurs, leurs réalisateurs, leurs techniciens, leurs comédiens au chômage et que vive le cinéma muet en péril faute de subvention pour la numérisation, les chefs-d'oeuvre des premières bobines dont l'éclat s'évanouit et que fleurissent les subventions pour le cinéma d'auteur.
S'il n'est rien que le monde entier nous envie autant que notre vin, nos comédiens, nos mathématiciens, nos physiciens, nos musiciens, c'est bien le cinéma.
Que nos voeux pour 2013 vous parviennent humblement, puisque princiers ils ne le sont, pas plus que par principe. Ce sont des voeux tout simples, de bonne santé, de douceur et de projets toniques.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 30 décembre 2012 à 00:25