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21 janvier 2013

Commentaires

Carl+Larmonier

Mais ce nœud me tiendrait en esclave enchaînée,
S'il m'empêchait de voir en quels lieux je suis née
Julie dans Horace de Corneille

Dans n'importe quel lieu que nous soyons né, nous méritons tous de n'être pas les esclaves enchaînés, à un moment donné, d'un ou plusieurs nœuds qui nous enserreraient et entraveraient notre liberté (ici représentés sous la forme de nuiseurs que l'on sait).

Nath

Il semblerait que certains invités de ce blog ne veulent pas accepter les recommandations, pourtant simples, de notre hôte, soit les attaques ad hominem, degré zéro de la discussion, de l’échange. Les dernières interventions de 16H26 et du « Soupçonneur » sont… surprenantes. Je soupçonne, tu soupçonnes, ils soupçonnent.
Allez, je risque des LOL LOL LOL… Faut rigoler… (Henri Salvador)

@ Xavier Nebout

Le ridicule tue-t-il encore ?

@ Camille

Cordialement

Pietri S  -

Xavier Nebout 11.57

Pourquoi "soupçonner" ils sont enseignants, ils le déclarent volontairement, comme si leur syntaxe ne suffisait pas à les identifier... jamais capable de se remettre en cause, si mauvaise interprétation d'une phrase/d'une formule c'est la faute du lecteur jamais du rédacteur, selon la bonne formule obsolète "le prof a toujours raison". Seul un enseignant est capable de continuer à produire du texte d'une longueur infinie sans se poser la question de l'intérêt rencontré et du rapport au sujet proposé, toujours hors du temps !

Ne soupçonnez plus, affirmez, vous aurez raison et ce sont des enseignantes en majorité ! Il est aussi possible de zapper, quelquefois de nombreux clics sont obligatoires LOL LOL

Camille @ Xavier Nebout @ Nath

@ Xavier Nebout

A la retraite. C'est le jardin d'Eden après la vie active (si, si, un fonctionnaire bosse quand même !). Halte aux préjugés !


@ Nath

J'ai relu, honte à moi.

Carl+Larmonier

@Catherine Jacob

Merci beaucoup Catherine Jacob, de plus pour la vidéo que j'ai écoutée avec beaucoup d'intérêt.
Je répondrai par ces vers magnifiques de Verlaine (que Léo Ferré a chanté en son temps).

(...) Car nous voulons la Nuance encore,
Pas la couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
le rêve au rêve et la flûte au cor !

Art Poétique - Verlaine

On aimerait comme seule nuance l'harmonie d'être en paix (et je préfère la flûte au cor que la cacophonie pour androïdes qu'est la musique de David Guetta)
Mais comme seule fiance aurions-nous la perspective de ces joueurs d'Aulos/Délinquants ?

toujours Verlaine, toujours Art poétique

(...) De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu'on sent qui fuit d'une âme en allée
Qui sonne creux et faux sous la lime

Le verbe de Socrate était bien ce vers envolé
Maintenant dans les banlieues, ses allées
Plus que la lime c'est le canif
Qui à droit de cité

Xavier Nebout

@certains que je soupçonne d'être des enseignants et autres fonctionnaires plus ou moins payés à faire semblant de travailler.

Ca ne vous dérange pas de vous répandre dans le blog de M. Bilger pendant que vous êtes censés bosser ?


Boris

@ Catherine JACOB

Je vous remercie de me rappeler la loi, qui, en soi, n'est pas si mal faite. Mais la manière dont les agrégés du secondaire sont choisis pour enseigner en fac, sous quelque statut que ce soit et si l'on va au fond des choses, n'a pas grand-chose à voir avec le droit. La souplesse de l'échine est une condition nécessaire - pas toujours suffisante, je vous l'accorde.

Bref, ce qui m'intéresse, ce sont les conditions d'application : la façon dont la loi est assouplie par les coutumes locales de l'Alma Mater. Et d'abord en ce qui concerne le recrutement.

Tenez, je vais vous donner un exemple, qui n'est pas spécialement à ma gloire : quand j'étais en Master 2 (à l'époque, ça s'appelait un DEA), il venait d'y avoir une réforme obligeant les étudiants de ce niveau à passer une UV de licence supplémentaire. J'ai choisi une UV assurée par le prof qui dirigeait mon mémoire. Lorsque je me suis présenté pour l'oral, mon prof m'a demandé ce que je faisais là... Il m'avait déjà mis la note, aux alentours de 19 si je me souviens.

Eh bien, figurez-vous que je ne me suis pas conformé à l'impératif kantien. Je n'ai pas non plus dit : "Quitte à avoir 2, je vous rappelle qu'il est préférable de subir l'injustice que de la commettre !".
J'ai banalement empoché ma note...

Evidemment, il y a des cas plus célèbres et plus importants que le mien. Pour ma prochaine réincarnation, je choisirais bien "Petite souris dans la salle de la commission de recrutement des maîtres de conférences de Paris IV"...

SR

On sait très bien que la mission de chargé de TD est une passerelle pour accéder tranquillement à maître de conférence, terminer en un temps record son mémoire, pour accéder sans examens CRFPA à l'EFB, pour devenir avocat. Tout est fait pour ménager un étudiant laborieux mais soucieux d'embrasser la même profession que son papa, il sera avocat sans avoir à fournir d'efforts particuliers. Comme Rachida Dati en son temps est devenue juge avec un Bac +2, le système des passerelles permet à des médiocres de gouverner en donnant des leçons de méritocratie.

Carl+Larmonier

On voudrait tout quitter
Se dire que ça va changer
Mais on reste là
Et on bouge pas
Il faut s'en aller, s'en aller, s'en aller, s'en aller (ad libitum)

C'est la fin d'une chanson de CharlElie Couture, "Rien à l'horizon", qui date, je crois, des années soixante-dix ou quatre-vingt, et qui pourrait quasiment être utilisée en musique de fond de cet article (même si CharlElie Couture pouvait y donner un autre sens à ce moment-là).

Catherine JACOB@ Carl+Larmonier

@Carl+Larmonier | 23 janvier 2013 à 09:34
"dans quelle famille, donc, lorsqu'il faisait ses excellentes comparaisons pour étayer ses discours, aurait-il classé les délinquants ?"

Dans celle des buveurs de cigüe probablement : Voir http://www.buddhachannel.tv/portail/local/cache-vignettes/L500xH326/socrate_mort-372d0.png (= David. La mort de Socrate (1787) - Metropolitan Museum of Art)

A Criton, qui lui propose d’organiser son évasion, Socrate répond en imaginant un dialogue avec les Lois : « Si, enfreignant les lois de ta Cité, tu te rends dans une ville voisine, ses habitants te regarderont comme un rebelle aux lois… Alors, auras-tu encore le front de leur répéter ce que tu nous disais ici ? Que la Vertu et la Justice sont ce qu’il y a de plus estimable en ce monde, de même que la Légalité et les Lois ?»
--------
Voir encore : http://www.franceculture.fr/emission-les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance-lectures-de-la-republique-de-platon-44-le-bannissem : Lectures de la République de Platon 4/4 : le bannissement de la poésie et le mythe d'Er

"Dans la République, Platon propose de bannir de la Cité idéale les joueurs d'aulos (instrument du satyre Marsyas, jugé orgiaque et dionysiaque), au profit de la cithare, de la lyre, instrument d'Apollon, et de la flûte accompagnant le chant (mais les « aulètes » sont admis à nouveau dans l'autre utopie de Platon, les Lois, ouvrage de vieillesse). Enfin, la simplicité est requise dans l'accompagnement du chant à l'unisson (pas trop d'ornementation et d'hétérophonie).

On tiendra compte de la différence des sexes pour concevoir une musique « qui a de la grandeur et entraîne au courage » (pour les hommes), et « qui entraîne à la modestie et à la sagesse » (pour les femmes). Les concours musicaux seront jugés sous la présidence d'hommes âgés et avisés. Ainsi la musique, traitée en « affaire d'État », peut-elle, selon Platon, restaurer l'ordre et l'entente chez l'homme, ce qui est sa vocation primitive (Timée, dialogue faisant état des théories pythagoriciennes du nombre), et honorer les divinités." - Extrait de l'article de l'Encyclopédie -

Si les joueurs de flûte sont des délinquants dans une Cité qui traite la musique en affaire d’État, imaginez un peu ce qu'il en serait du remixeur David Guetta et de ses soirées !

Catherine JACOB@Boris

@Boris | 23 janvier 2013 à 20:29
"Enfin, sachez qu'il y a une différence notable entre chargée de TD et PRAG. Les PRAG donnent des cours magistraux.
Et que les non-dégourdis représentent 99 % des agrégés et un bon pourcentage des normaliens. Je ne doute pas que Jean Sarkozy soit dégourdi. Il a de qui tenir. Le vélociraptor aussi était salement dégourdi...
"

" Les professeurs agrégés dans l'enseignement supérieur:

-Professeurs agrégés affectés dans les Universités et les Instituts Universitaires de Technologie

Depuis 1972, les professeurs agrégés, comme les professeurs certifiés, les professeurs des lycées professionnels et les professeurs d'EPS, peuvent être affectés dans un établissement d'enseignement supérieur, leurs obligations de services sont régies par le décret 93-461 à hauteur de 384 heures par an et peuvent être aménagé selon le décret 2000-552.

Lorsqu'il est affecté dans une université ou un IUT, le professeur agrégé n'est pas un enseignant-chercheur, et effectue de ce fait le double d'un service d'enseignement d'un enseignant-chercheur.
Bien que ce ne soit pas sa mission, il peut être amené à s'intégrer aux équipes de recherches de l'établissement. (Quand c'est le cas, et que l'enseignant n'effectue cependant aucune recherche ce dont peut attester une absence de publications durant un temps déterminé comme c'est arrivé à Metz, l'université peut demander le remboursement des heures passées à bâiller aux corneilles.)
Les professeurs agrégés affectés dans un IUT ou une Université sont généralement désignés dans le jargon de l'enseignement supérieur par le pseudo acronyme « PRAG » construit à partir des deux premières lettres des mots « PRofesseurs » et « AGrégés ».

Les conditions d'affectation des enseignants du second degré dans les établissements d'enseignement supérieur sont détaillées dans le Bulletin Officiel: http://www.education.gouv.fr/bo/2007/43/ESRH0700215N.htm
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"Les Travaux dirigés ou TD sont une forme d'enseignement qui permet d'appliquer les connaissances apprises pendant les cours théoriques ( fait par des enseignements de diverses catégories: Chargé d'enseignement, PRAG, MC, Professeur des Universités ) ou d'introduire des notions nouvelles. Les élèves ou les étudiants travaillent individuellement sur des exercices d'application ou de découverte, en présence du professeur, qui intervient pour aider et pour corriger les exercices. Les travaux dirigés se font dans un groupe d'effectif réduit, pour que le professeur puisse aider plus facilement les élèves ou étudiants et adapter ses interventions à leurs difficultés." - Définitions Wikipédia complétées -

La première différence entre un PRAG et un Chargé de TD c'est que le PRAG est un enseignant titulaire et que le chargé de TD, généralement vacataire, peut être un étudiant de l'Université ou un professeur agrégé de l'enseignement secondaire effectuant ainsi un complément de service à titre de vacataire, selon les ressources humaines dont dispose l'enseignement supérieur concerné.
Quand les étudiants sont chanceux, par ex. à Strasbourg à Faculté des lettres, leurs TD sont effectués par un tel agrégé.

Nath

@Camille

Restez zen ! Je ne m’adressais pas à vous mais à la réponse de Pietri S. Relisez bien mon post... Je ne me « complais pas dans des accusations imaginaires ». Je donne un (et mon) avis.

J'ajoute que même en ZEP, on a d'heureuses surprises en voyant des élèves progresser.
Cependant, de nos jours, l'enseignement n'est pas toujours de tout repos... et beaucoup font porter le chapeau aux profs, aux policiers, à la Justice, aux laveurs de carreaux et aux éleveurs de lapin à rayures.
Ah mon bon monsieur !

Alex paulista

@ Boris

On est d'accord en fait: PRAG est un bien meilleur statut que vacataire. J'avais compris que votre amie voulait être chargée de TD...
Mais JS ne prend aucun poste, il est juste vacataire ce qui n'a rien de choquant au vu de son CV.
Après, le manque criant de postes au CNRS est un problème réel mais indépendant.

Carl+Larmonier

@Camille

Vous m'avez fait penser à une chose d'importance, soudainement primordiale (en rebondissant sur mon commentaire par rapport à Socrate).
Cela m'est apparu comme une illumination.
Du temps des Grecs ils avaient l'agora pour se retrouver.
Dans les cités, dans les banlieues quel(s) endroit(s) serai(en)t susceptible(s) de représenter la même chose pour les pauvres gens qui voudraient parler ?
Les cafés, à part chez eux, entre eux ? De plus, on est de plus en plus dans une époque "individualiste", où le "entre eux" est, et sera, dès à présent, de moins en moins de mise.
Du temps du Moyen Age, ils avaient la place publique.
De plus, du temps des Grecs, ils étaient en majorité ; c'est même curieux de voir qu'il ait pu y avoir en un seul endroit, au même moment, tant de brillants penseurs et tant de brillants philosophes, d'un coup.
Ca devait fuser en permanence.
Maintenant, comment fuser, que par protestation ?

Boris

@ Alex paulista

Quel bonheur si vous aviez raison ! Par malheur, nous ne vivons pas dans la République des Bisounours, mais dans celle de l'UMPS. D'ailleurs, dans pas mal de disciplines, il y a un poste tous les dix ans, et il est déjà réservé depuis quinze...

J'imagine aussi que certains présidents de fac ont envie de devenir recteur en 2017 - et certains profs présidents de fac. Figurez-vous que ça s'est déjà vu...

Enfin, sachez qu'il y a une différence notable entre chargée de TD et PRAG. Les PRAG donnent des cours magistraux.
Et que les non-dégourdis représentent 99 % des agrégés et un bon pourcentage des normaliens. Je ne doute pas que Jean Sarkozy soit dégourdi. Il a de qui tenir. Le vélociraptor aussi était salement dégourdi...

PS. Je m'en fous, je ne suis pas Z... qui, contrairement au miracle génétique présidentiel, a passé un certain temps dans une des cités dont le présent post parle...

Carl+Larmonier

@Nath

Je suis d'accord avec vous, Nath.

Ne serait-ce qu'un semeur qui se meurt, un enseignant aujourd'hui ? On pourrait se poser la question... Je prendrai pour image les prémices.
Prémices : (mi-se) (du latin primitiae; de primus, premier). Premiers produits de la terre ou du bétail : les prémices des champs, de la ferme.
Fig : Premières productions de l'esprit. Début.

Alors, si des les débuts de mauvaises graines, ne veulent pas des premières productions de l'esprit, de cette chance qu'est l'éducation nationale, ils continueront à être de mauvaises graines... mais en cités ou en banlieue(s), on voit ce que cela peut donner.
Ces mêmes mauvaises graines croissent en très vilaines mutations génétiques.

Camille @ Nath

@ Nath

N'en jetez plus ! J'ai vécu dans une cité de l'âge de 9 à 14 ans, plus tard ma carrière d'enseignante m'a menée en centre ville, en banlieue, en Afrique et Dieu sait où encore.

Mon commentaire s'adressait au billet de Philippe Bilger et à l'intervention de Carl+Larmonier sur Socrate.

Si vous l'aviez bien lu, vous verriez que je parle de jeter la pierre aux PERSONNES responsables de leur éducation, ce qui englobe les enseignants, les parents, tous les adultes qui interviennent dans leur vie.
Vous conseillez de ne pas parler sans savoir, tout à fait de votre avis.
Ne vous complaisez pas dans des accusations imaginaires de mépris que vous avez lu dans un autre commentaire, contentez-vous de commenter (ou pas) mes écrits seuls.

Alex paulista

@ Boris | 23 janvier 2013 à 14:57

J'ai la réponse:
Z n'est pas très dégourdi(e) parce que c'est à la portée de n'importe qui d'être chargé(e) de TD.
J'en sais quelque chose ! En revanche, comme vacataire on n'est pas payé tout de suite, je conseille donc à Z de ne pas s'acharner et de viser plus haut.

En outre, l'expérience d'élu de J apporte un plus indéniable en ce qui concerne le droit public.

En bref, président de l'Epad, non, chargé de TD, oui.
J a réussi ses examens avec brio. Ça mérite quelques encouragements au contraire.

Camille@ Pietri S

"Ignorance, inculture, esprits en friche, à qui jeter la pierre si ce n'est aux responsables de leur éducation".

Merci à la personne qui me cite de ne pas tronquer et détourner mes phrases.

Nath

"Quel mépris pour ces "jeunes des cités" - formulation humiliante pour une population hétérogène - qui auront eu la malchance de devoir subir des enseignants incapables de les intéresser et leur transmettre leur enseignement !"
Rédigé par : Pietri S - Droit des cités 6 /2 | 23 janvier 2013 à 12:01

Je prétends un tout petit peu connaître ces « jeunes des cités » que j’ai côtoyés pendant toute ma carrière de prof (40 ans). Vous parlez de formulation humiliante ? Mais, à votre tour, que savez-vous du travail, de l’enseignement de ces« enseignants incapables d’intéresser » ? Jugement bien hâtif… que le vôtre ! Vous savez bien que l’enseignement ne règlera pas TOUS les problèmes. Vous avez été élève ? Souvenez-vous-en ! Et TOUS les (ou ces) élèves ne pourront ou voudront s’intéresser à cet enseignement ne pourront progresser à l’école et donc dans la vie… pour des raisons toutes simples (dévalorisation de soi, situations familiales difficiles, primo-délinquance parfois, etc.). Ne jamais juger sans connaître, sans savoir. Il y aura toujours de bons et moins bons professeurs, maçons, économistes, juges, automobilistes, Présidents… Mais, les boucs émissaires, c’est bon, on a donné !

Boris

@ SR

Tout à fait d’accord avec vous ! J’en profite pour soumettre aux blogueurs ce problème de mathématiques universitaires élémentaires, qui concerne l’étudiant J, mais aussi Z, une amie de longue date.

Lisez les deux équations suivantes puis répondez aux questions :

Z = 5ème à l’ENS + 8ème à l’agrégation + thèse de doctorat publiée + plusieurs colloques + un peu de chance (si, si) = PRAG.

J = Echec en hypokhâgne + Echec en prépa Cachan + Licence en 5 ans + Master 2 en cours + VAE = Chargé de TD.

1. Démontrez que la VAE (Validation des acquis de l’expérience) est égale au produit du mandat de Conseiller général de Neuilly par le Coefficient de Papamadit.

2. Calculez la baisse du Coefficient de Papamadit depuis l’affaire de l’EPAD. Montrez qu’il tend vers la limite I (Influence ordinaire du président sortant). Démontrez que I ne dépend pas de la couleur politique du successeur – bien au contraire !

3. Devinez laquelle des deux inconnues Z et J refusera en premier le poste de maître de conférences pour aller rejoindre un cabinet d’avocats d’affaires…

Monsieur Bilger, je suis d'accord avec ce que vous dites sur les cités. Mais comment avoir un Etat puissant quand la soupe est si bonne... et si facile à goûter pour ceux qui n'ont eu que la peine de naître ?

Carl+Larmonier

@Catherine Jacob

L'enseignement pourrait être une représentation imagée du soma car on y retrouve plante, racine, suc... Les jeunes d'aujourd'hui qui veulent passer au-dessus de l'éventail infini des connaissances que pourrait fournir ce savoir, l'enseignement, sont quelque part coupés de leurs racines, car, pour qu'une plante croisse, il lui faut les sucs d'une terre fertile.
C'est pour ça que ceux parmi les jeunes qui sont plus pour l'école de la rue que l'Ecole de l'Education, manquent tout simplement leur rendez-vous avec l'école de la vie.

Catherine JACOB@Xavier Nebout

@Xavier Nebout | 23 janvier 2013 à 10:23
"Pourriez-vous nous dire comment le Soma est passé du Véda où il désigne ce qui fait sortir du corps, au corps chez les Grecs ?"

sêma (σῆμα) ← skr. dhyāma
soma (σῶμα) ← : vieux terme en -μα, de valeur religieuse sans étymologie satisfaisante. Autrement dit aucun rapprochement ne se laisse manifestement effectuer avec ceci qui nomme « le 'foulage rituel' par lequel, dans le rituel védique, les brahmanes officiants expriment le suc des racines phalloïdes d'une plante spécifique. Dans ce pressurage (dans ce soma) se manifestent les puissances agissantes numineuses qui donnent la vie, la fécondité, et la génération par laquelle la lignée des vivants connaît l'immortalité (amrta). Soma est ainsi le deva qui brille du don de la vie, le plus important 'deva' (= divinité) du védisme à côté de Indra et de Agni. Par extension, le mot soma peut désigner une plante, ses racines, ou le suc rituellement extrait de ces racines.» - Source wikipédia d'après ↑ Jan Gonda, Veda e antico induismo, pages 104 à 109 Soma, pages 205 à 221 i riti di soma. -

Donc, ne vous 'foulez' pas trop la cervelle pour trouver des rapprochements où il n'y en a pas et laissez la mandragore où elle est...!
On mentionne cependant un ancien rapprochement avec saos (σάος): 1) intact, bien conservé, sain et sauf 2) sûr, certain - skr tavili ê. fort.
On peut peut-être réfléchir à, pour le sens, un rapprochement avec les signes peints sur le corps des défunts et destinés à empêcher leur esprit de voyager et venir embêter les vivants et qui fait du corps/signe, une sorte d''assignation à résidence'...

Pour rester dans la phonétique de *sem- «un» qui a servi dès l'indo-européen à exprimer l'identité, on a : got. sama, grec: homos (ὁμος)- hómoios (ὅμοιος)- , semblable; skr. sāmah et, pure coïncidence sans doute, japonais : sama (pour le son et grosso modo pour le sens, écriture idéographique : 様) .

Jabiru

Dans la "mornitude" présente de l'actualité, Mali, délinquance, difficultés de vivre dans les cités, dépense publique, etc. il faut rester positif. Et c'est la raison pour laquelle je voudrais saluer le travail remarquable et plein de bon sens qu'effectue la Cour des comptes sous l'autorité de Didier Migaud. Des dossiers importants sont passés au crible, comme la politique de l'emploi, la formation professionnelle, l'assurance-chômage. Compte tenu des dérives et des dysfonctionnements constatés, les recommandations qui sont prêtes à être soumises au chef de l'Etat ne sauraient passer au classement vertical. J'ai eu l'occasion pendant plusieurs années de siéger dans une commission de recours dont la mission était de statuer sur le maintien ou non du versement des allocations Assedic à des allocataires peu motivés pour rechercher un emploi. Pour certains dossiers c'était affligeant ! Alors, connaissant les coulisses, je comprends d'autant mieux les pistes proposées par les magistrats de la Cour des comptes, destinées à secouer ceux qui ont tendance à s'endormir et à profiter aux frais des cotisants.
Et si, par extraordinaire, un gouvernement de gauche arrivait à remettre de l'ordre dans des domaines où la droite n'a pas eu le courage d'oeuvrer ?

Yves

Clafoutis 21 janvier 19.41

Vous brandissez le Littré pour faire bénéficier les lecteurs de ce blog d'un vocabulaire exact.
La semaine dernière, je me disais aussi qu'on ne consultait pas assez ce dictionnaire.
L'oracle de l'Elysée venait de décréter que le rassemblement du 13 janvier, hostile au mariage homosexuel, avait été consistant.
Consistant ??
Littré donne une définition :
"Classe de pénitents qui, chez les premiers chrétiens, assistaient aux mystères sans pouvoir communier"... pénitents... sans pouvoir... quelle piètre opinion !

SR

Droit des bien nés : on apprend que Jean Sarkozy le rejeton étudiant en droit de l'ancien président est devenu par la magie de l'entre-soi chargé de TD à Créteil ! Après cette nomination du fait du prince, le peu d'optimisme qui nous reste est annihilé ; comment expliquer à des jeunes de bien bosser pour y arriver ? Il est de notoriété publique que le fils Sarkozy a végété à Paris, obtenant ses diplômes par d'improbables contorsions des services scolaires. Alors qu'un étudiant bosseur à Lyon 3 a dû forcer les prétoires pour obtenir une seule UV ! Sans piston on n'a rien. Tout cela est décourageant et conforte le pessimisme ambiant. Alors oui les trafiquants de drogue dans les cités s'octroient le droit de vivre comme le fils Sarkozy, une vie bling-bling avec des Weston aux pieds, peu importe les moyens, seule la fin compte. Bonne année.

Carl+Larmonier

@Camille, @Catherine Jacob, @Pietri S

C'est vrai que les jeunes pensent détenir maintenant l'unique et important Savoir avec toutes les nouvelles technologies, d'ailleurs il faut voir comment certains ne peuvent respirer sans le portable.
Maïmonide pensait que l'immortalité de l'âme était liée principalement à des vertus intellectuelles, mais je ne sais pas s'il aurait vu toutes les avancées technologiques toujours plus exponentielles comme particulièrement ce type de vertus.
En cela les jeunes sont et restent des âmes mortes s'ils pensent détenir le et l'unique savoir, ainsi.

Carl+Larmonier

@Catherine Jacob

En fait je pense que c'est dans le livre de Platon le Phédon qu'il est fait pour la première fois mention d'une notion de l'immortalité de l'âme avec ce que vous illustrez, mais j'ai peur que vous ne me prédisposiez à plus de connaissances que je n'ai, que par contre, je pense déceler en comparaison, davantage, en vous.
Sinon pour revenir sur les délinquants, ce qui est ennuyeux et sûr c'est qu'ils ne doivent pas avoir toutes les connaissances requises, ou le minimum vital, sur le terrain du savoir comme vous et moi mais qu'ils les détiennent sur celles de toutes les petites nouvelles technologies.
Ce qui fait que pour nous enquiquiner, ils sont doublement en réseaux.

Boris

@ adamastor

Exact, j'aurais dû dire à l'intérieur de l'Empire...

@ Carl+Larmonier
"Dans quelle famille..."

Si l'on se place dans la société réelle : avant tout, dans la catégorie des pauvres. Et dans la cité idéale, où il ne saurait y avoir de miséreux, dans celle des étrangers et les esclaves.

Quant aux comparaisons, on en trouve une intéressante dans la République, VIII.

"Veux-tu donc que nous disions d'un tel homme (l'appauvri) : que, comme le frelon naît dans une cellule pour être le fléau de la ruche, il naît, frelon lui aussi, dans une famille pour être le fléau de la cité?
- Certainement, Socrate.
- Mais n'est-il pas vrai, Adimante, que Dieu a fait naître sans aiguillons tous les frelons ailés, au lieu que, parmi les frelons à deux pieds, si les uns n'ont pas d'aiguillon, les autres en ont de terribles? A la première classe appartiennent ceux qui meurent indigents dans leur vieil âge, à la seconde tous ceux qu'on nomme malfaiteurs.
- Rien de plus vrai.
- Il est donc évident, repris-je, que toute cité où tu verras des pauvres recèle aussi des filous, des coupe-bourses, des pilleurs de temples, et des artisans de tous les crimes de ce genre
- C'est évident, dit-il".

Les interlocuteurs de Socrate ressemblent quand même souvent à des moutons mérinos...

Quand à la peine prévue par Platon, elle dépend beaucoup de la classe sociale et de l'état d'esprit du criminel... Platon est surtout un aristocrate désabusé : pour lui, la démocratie est le régime où les délinquants se promènent au grand jour dans la cité. S'il vivait aujourd'hui, il dirait que la France actuelle commence à ressembler à l'Athènes du IVe siècle : avec Mélenchon en Cléon, naturellement. Je le verrais bien en éminence grise d'Hugo Chavez ; ou en cardinal secrétaire d'Etat, qui sait...

Pietri S  -  Droit des cités   6 /2

@Camille
"Comment nos jeunes des cités pourraient-ils connaître Socrate ? Ignorance, inculture, esprits en friche..."

Difficile de faire plus méprisant ; beaucoup auront mené une vie bien remplie, honorable et honnête, sans connaître Socrate ni Platon, ni surtout sans devoir s'y référer toutes les deux phrases pour du haut de sa suffisance écraser l'autre.

Quel mépris pour ces "jeunes des cités" - formulation humiliante pour une population hétérogène - qui auront eu la malchance de devoir subir des enseignants incapables de les intéresser et leur transmettre leur enseignement !

Pietri S  -     Droit des cités   5 /2

Mais Socrate par la voix ou plutôt les écrits de Platon a réponse à tout :

- Les jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se moquent de l'autorité, n'ont aucun respect pour l'âge. Les jeunes sont des tyrans !

- Les gens qu'on interroge, pourvu qu'on les interroge bien, trouvent d'eux-mêmes les bonnes réponses !

- Ce que je sais c'est que je ne sais rien !

Ainsi se serait exprimé Socrate et/ou Platon mais si on accepte que ce soit le procès et la mort de Socrate qui influencèrent la philosophie occidentale, c'était il y a >2500 ans, on peut reconnaître que sa pensée est tout à fait moderne, mais est-elle véritablement la sienne ? Il est permis d'en douter : on connaît tous les ravages d'une transmission orale, mais aussi le talent de certains et certaines à faire parler les morts !

Pietri S  -   Droit des cités   4 /2

Carl+Larmonier 9.34

"bientôt ce seront les élèves qui noteront les professeurs" écrivez-vous... mais c'est déjà le cas en Allemagne où les élèves notent leurs profs : leur pédagogie, leur capacité à faire un cours, à tenir une classe etc.

...et d'ailleurs la pub s'est déjà emparée de ce phénomène qui met en scène des enfants qui ne sont pas seulement prescripteurs de sucreries, junk food ou autres niaiseries, mais l'attitude à adopter vs l'écologie, le tri des déchets, la conduite sur route et aussi des assurances.
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La cause est peut-être à rechercher dans l'apparence que donnent certains enfants et ados plus habiles, quelquefois, que leurs parents dans le maniement des choses informatiques qui laisse croire aux plus naïfs que ces nouvelles générations auraient une intelligence, une culture innées vs l'acquis qui ne serait plus que dérisoire.

Un enfant n'est pas un petit adulte, un enfant n'est pas un adulte miniature, il est un adulte en développement, en construction, ce qui est tout à fait différent !

Camille@Carl+Larmonier

Socrate, bannir les délinquants ? Je ne le pense pas.
Socrate, dont les paroles sont rapportées par Platon, son disciple, avait la vocation d'éduquer ses contemporains et ne portait aucun jugement.
Pour résumer très sommairement sa philosophie, c'est véritablement ignorer ce qu'est le bien que mal agir. Connaître le bien, c'est le faire ; l'ignorer, c'est faire le mal. "Nul n'est méchant volontairement".
Selon lui, une domination du bien l'emporte toujours.

Comment nos jeunes des cités pourraient-ils connaître Socrate ? Ignorance, inculture, esprits en friche, à qui jeter la pierre si ce n'est aux responsables de leur éducation ?

Xavier Nebout

@Carl+Larmonier

L'âme, c'est ce qui sort du corps. Une âme en peine est celle d'un mort qui ne sait où aller ni que faire pour bien faire - le purgatoire -, un "possédé" est pour faire simple celui dont l'âme est en proie à une autre âme, l'exorcisme consiste à l'en délivrer, et l'esprit est aussi pour faire simple l'intention qui guide l'âme.

@Catherine JACOB

Merci pour ce beau commentaire !
Pourriez-vous nous dire comment le Soma est passé du Véda où il désigne ce qui fait sortir du corps, au corps chez les Grecs ?

Carl+Larmonier

Et pour finir mon commentaire d'hier (merci Catherine Jacob) sur Platon, je me pose cette question. Dans quelle famille Socrate, lorsque celui-ci dialoguait avec ses élèves (c'est vrai que je dis élève, car il avait toujours le dernier mot avec sa fantastique verve, alors qu'aujourd'hui, bientôt ce seront les élèves qui noteront les professeurs, quoique cela soit un autre débat - mais peut-être pas si éloigné, à y réfléchir, finalement), dans quelle famille, donc, lorsqu'il faisait ses excellentes comparaisons pour étayer ses discours, aurait-il classé les délinquants ?
Médecins ? Artistes ? Architectes ? Philosophes ? ou même ne serait-ce que protagonistes comme Protagoras ?
Rien de cela, je suppose... ils auraient été sûrement bannis plus que de la République, directement de l'Agora.

Pietri S  -  Droit des cités   3 /2

Le tweet est quelquefois/souvent un peu court pour exprimer une idée, un point de vue, mais il a un immense avantage, il contraint le rédacteur à réfléchir, à concentrer son idée au lieu de noyer l'autre, les autres sous des commentaires fleuves et ses sempiternels remugles.

Pour respecter la demande, la recommandation de Monsieur Bilger le nombre de commentaires par billet ne devrait pas être le critère essentiel, mais il faudrait passer au nombre de lignes par billet LOL tant certains et certaines sont incapables de modération, peu de respect pour les autres, leur production est un délayage interminable : comme quoi le respect des règles est pour certains et certaines chose peu aisée. voire impossible, les règles sont faites pour l'autre, les autres "fais ce que je dis pas ce que je fais" LOL

Véronique Raffeneau

"Ce pourrait être l'objectif de la politique."

L'objectif de la politique est de gagner des élections.

Les difficultés cumulées, les angoisses et les peurs au quotidien des populations des cités ne rentrent pas le moins du monde dans le champ des préoccupations, et plus gravement dans les savoir-faire du métier politicien.

Ce qui compte à l'exclusion de toute autre considération est de séduire "les cercles de la raison", mot savant pour désigner les aréopages de chroniqueurs qui ont un avis sur tout, sur rien, et qui se répandent partout pour commenter à n'en plus finir dans l'entre-soi le feuilleton politicien qui seul les passionne.

"La politique de la ville a jusqu’à présent été marquée par l’imprécision de ses objectifs comme de sa stratégie et par une volonté d’affichage qui conduit à la mise en œuvre périodique de nouveaux dispositifs"

Phrase extraite du Rapport de la Cour des comptes de l'automne 2012 qui décrit - excusez du peu - les milliards engloutis dans les très illusoires politiques de la ville essentiellement marquées par les galaxies d’enchevêtrements politiques et administratifs - les sempiternels "dispositifs" ! -, que personne aujourd'hui n'est à même de lister, d'évaluer et de contrôler, et qui au final ne sont qu'une machine à fabriquer de la clientèle électoralement acquise.

Une entreprise et des emplois font dix mille fois plus et mieux que ces multiples nébuleuses ruineuses, traductions s'il en est des impuissances et passifs politiques et bureaucratiques.

semtob

Cher Philippe,

Le gouvernement vient de déclarer la guerre au secteur privé. Jamais un fonctionnaire ne connaît le chômage. Baisser les allocations chômages et les pensions de retraite c'est un début de guerre civile en vue.
La seule solution, avant de détruire les protections sociales est de diminuer tous les salaires de la fonction publique de 10%, avant que les membres du gouvernement ne vivent les heures les plus sombres de la révolte citoyenne. Ce ne seront pas les plates-bandes du gazon maudit du Champ-de-Mars qui seront à refaire, mais tous les centres-villes. A la longue de tout couper et de prétendre être social, d'empêcher tout débat dans tous les domaines, il faut comprendre que l'expression populaire va exploser. Est-ce vraiment l'effet recherché ?
Les cités, les retraités, les privés, les chômeurs, les restaurateurs vont déferler et plus rien ne pourra arrêter l'accès de détresse contre le mépris et l'arrogance du gouvernement. "Antisocial tu perds ton sang-froid" Trust, album Répression, 1980.
françoise et karell semtob

Catherine JACOB@Carl+Larmonier

@Carl+Larmonier | 22 janvier 2013 à 20:41
«Platon disait aussi "Le corps est le tombeau de l'âme" mais ce sont aussi tous ces délinquants qui veulent mettre notre âme en peine, l'asservir et la sceller sous tombeau alors que l'esprit est fait pour être libre. »

Platon, Gorgias, 493a où la langue grecque joue sur les mots soma (σῶμα), corps et sêma (σῆμα), tombeau, mais avant cela signe, caractère distinctif, marque; présage; en particulier signe auquel on reconnaît une sépulture d'où par extension la sépulture elle-même et aussi les signes de l'écriture figurative - d'où sans doute la possibilité pour Pythagore tenant de la transmigration des âmes, de reconnaître le bouclier de Ménélas ((Diogène Laërce, VIII, 5) - , enfin image à la semblance de.

D'où le corps demeure, certes transitoire et éphémère.... vivant symptôme des maux de l'âme, matière façonnée à son image, tremblements, rires, larmes, gémissements, soupirs, rougeur, pâleur en sont en effet le miroir...
Partie enfin d'un tout, le soma grec désigne encore l'organe et en particulier le viril...

«et un homme habile dans l'art des fables, Sicilien peut-être ou Italien (→Le Scholiaste : Peut-être Empédocle, qui était pythagoricien), appelait par une allusion de nom cette partie de l'âme un tonneau, à cause de sa facilité à croire et à se laisser persuader (→ autre jeu de mot entre Pithos (Πίθος): tonneau et Pithanos (πιθανὸς), qui est facile à persuader), et les insensés des hommes qui ne sont pas initiés aux saints mystères. I[493b] Il comparait la partie de l'âme de ces hommes non initiés, dans laquelle résident les passions, en tant qu'elle est intempérante et ne saurait rien retenir, à un tonneau percé, à cause de son insatiable avidité. » - Gorgias, 493a&b -

Eh oui, l'intérieur de la jarre (壷) est bien sombre...

adamastor

@Boris

Certes, mais ne perdez pas de vue qu'ils ont dû abandonner le Limes lors des invasions germaines du 3ème siècle.
Quant à certain slogan de mai 68, contradictoire, il proclame impérativement ce qu'il est censé combattre : "il est INTERDIT d'interdire"...

Carl+Larmonier

Platon disait aussi "Le corps est le tombeau de l'âme" mais ce sont aussi tous ces délinquants qui veulent mettre notre âme en peine, l'asservir et la sceller sous tombeau alors que l'esprit est fait pour être libre.
Ils veulent nous faire devenir comme des âmes mortes ou des âmes errantes, errant en peine (même si cela ne prend pas tout à fait la même signification que le sens qu'en donne Gogol dans son roman).
Par contre, pour finir on pourrait faire un lien avec le roman de Dostoïevski "Les possédés".
Quelque part ces délinquants sont des possédés (et qui nous possèdent bien).
Il nous faut nous exorciser définitivement de cette possession.

Boris

@ Mary Preud'homme

"Il faut en revenir aux fondamentaux". Oh oui, Vincent Peillon revient aux fondamentaux : ceux de l'Emile, ceux des slogans de 68, ceux des Bisounours, ceux du plaisir... En plus, il cite Alain : mentionner Alain quand on dit que l'éducation n'est que plaisir, c'est comme parler de Bakounine à un congrès du Medef... A vrai dire, je pensais faire un commentaire détaillé de son interview du Parisien sur ce blog, de ses compliments appuyés aux amis pédagogues, mais j'ai eu une éruption subite de boutons...

Monsieur Bilger, les défaillances que vous citez sont réelles : au reste, elles concernent souvent deux cités qui s'affrontent dans un lycée-frontière. Mais il faut voir si le système actuel peut assurer sa régulation... Ce n'est pas impossible, Rome a bien réussi à réguler les Goths et les Germains pendant plusieurs siècles, dont un à l'intérieur du limes.

Je ne considère pas les slogans de mai 1968 comme stupides : mais ils le sont en milieu scolaire. L'Ecole est par nature une structure autoritaire... même et surtout dans une commune anarchiste.

Bref, comme disait Conseil dans 20.000 lieues sous les mers : "Que voulez-vous, il y a des natures si inintelligentes !". Je précise que ce roman a été publié 110 ans avant que le PS s'installe rue de Solférino...

Tipaza

"Ils peuvent exprimer leur désarroi et leur malaise de façon pacifique par des rondes, des veillées qui rapprochent les habitants, des courriers aux autorités, des publications sur leurs blogs"…
Rédigé par : Catherine JACOB | 22 janvier 2013 à 13:35

Pour le courrier, même Chronopost n’est plus aussi efficace, il vaut mieux le courriel encore appelé mail ; ou mieux encore le tweet, largement utilisé au sommet de l’État. Demandez à vos petits-enfants !!!

Des rondes se tenant par la main, des veillées autour d’un feu de camp. Ah, vous avez de beaux souvenirs des Scouts et Guides de France.

Mais vous savez ça se fait encore fréquemment, dans nos banlieues si conviviales.
Simplement ce ne sont pas des feux de bois de chêne qui embaument, mais des feux de voitures qui fleurent bon l’essence le gazole et le caoutchouc brûlé.
Pour les publications sur les blogs, ils sont déterminants, qui en douterait.
Dites, vous habitez dans le nonante-trois ???

Par contre si c’est du second degré… chapeau !!!

Robert

Michelle D-Leroy | 22 janvier 2013 à 12:10 et Mary Preud'homme | 22 janvier 2013 à 16:59

viennent de faire une remarquable synthèse de la situation.

A cela il faut ajouter que nos pseudo-intellectuels, ceux qui manipulent et ont fait l'opinion depuis plus de trente ans, n'ont eu de cesse de contrebattre un principe fondamental : le principe d'autorité.
De fait, à présent la collectivité est un agrégat d'individus dont l'essentiel n'est pas la référence à des principes supérieurs, mais leur seule pensée, quand elle existe, et, à défaut, leurs seules pulsions.

Là encore il convient de dénoncer des ministres popularisés comme Monsieur Jack Lang dont l'action de relativisme de notre culture française en a volontairement sapé les bases.

Donc nous avons un constat alarmiste et ce ne sont pas les choix pour l'école de notre actuel ministre de l'Education nationale qui vont restaurer l'autorité des professeurs ni des disciplines scolaires.

L'illusion est tellement plus facile et commode comme mode de gouvernement... quelles que soient les majorités qui se succèdent.

 Mary Preud'homme

« Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus, au-dessus d’eux l’autorité de personne, alors c’est là en toute jeunesse et en toute beauté, le début de la tyrannie. »
Platon (IVe siècle av. J.C.)
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Moralité : il faut en revenir aux fondamentaux (avec constance et fermeté, mais sans brutalité)**, et cesser de se lamenter en évoquant le bon vieux temps. Et pour ceux qui auraient manqué une étape importante de leur rôle de parents d'aujourd‘hui, savoir qu’il leur appartient d’élever leurs enfants et de leur inculquer - dès le plus jeune âge - les bases d’une éducation qui leur permettra ensuite de se socialiser normalement, tant à l’école que dans la vie de tous les jours. L’erreur de beaucoup étant de croire que l’école va pouvoir pallier les failles d’une éducation précoce négligée, faussée ou carrément absente. Pire, d’imaginer que des sanctions appliquées sans discernement sur un être fragilisé, carencé, prématurément blessé par la vie ou privé de repères, pourront remplacer amour, respect, estime de soi et régler, définitivement, le problème. Et croire ensuite à la vertu de méthodes éducatives musclées ou répressives quand la situation est devenue ingérable ; et en cas d’échec desdites méthodes se défausser sur une multitude de boucs émissaires : enseignants, éducateurs, policiers, juges accusés alors de laxisme, négligences, faiblesses, lâchetés, incurie, ces professionnels de l’éducation, de l’ordre et du droit étant censés constituer l’ultime rempart contre tous les maux de la jeunesse, notamment les incivilités et la petite et moyenne délinquance qui empoisonnent des quartiers entiers de nos villes grandes et moyennes et gagnent même de plus en plus la France profonde. Alors que ces professionnels, dont on attend des miracles, tout en ne cessant de les critiquer violemment et injustement, font néanmoins ce qu’ils peuvent pour gérer des situations de plus en plus complexes et ingrates. Ce qui semble échapper à la moyenne de gens qui s’imaginent (tel SR pour ne citer qu'elle) que (par exemple) les policiers seraient des idiots incapables de voir le manège des petits dealers et autres guetteurs et "crapauds" des cités, à moins qu’ils ne soient trop fainéants ou peureux pour attraper cette "caillera" et la mettre en GAV. Au lieu de réaliser que si lesdits policiers et gendarmes en tenue semblent fermer les yeux sur les magouilles (bien visibles) de ce menu fretin, c’est peut-être pour mieux attraper les gros poissons qui instrumentalisent le tout. Le but étant avant de détruire prématurément la fourmilière de faire remonter les informations vers les brigades spécialisées de la PJ (notamment les GIR, groupes d’intervention pluridisciplinaires régionaux de la police qui ont autorité à toute heure sur la région et même dans certains cas de flagrance sur l’ensemble du territoire national et au-delà…). Et ce ne sont pas des cohortes de donneurs de leçons à la petite semaine et autres Dupont-Lajoie qui s’organisent ici ou là en milices, jouant les éboueurs de la société qui vont apporter la solution ; bien au contraire, ils sont une aubaine pour les gros bonnets qui peuvent ainsi tranquillement continuer à tirer les ficelles d’une multitude de "bizness" et autres économies souterraines et parallèles qui alimentent le grand banditisme (trafic de stups, armes, argent sale, objets d’art etc.) sachant qu’à peine délogés d’un lieu les revendeurs de came et leur suite refont surface ailleurs, ce qui oblige la police à recommencer éternellement les mêmes traques (d'où l‘intérêt de ne pas éventer le piège trop tôt). C’est pourtant facile à comprendre, même pour quelqu’un qui ne se nourrit que de feuilletons télé ou va s’informer au café du coin.
-----------------
** N’est-ce pas Xavier Nebout, dès lors que frapper un plus faible quand on est en situation de domination est toujours un aveu d’impuissance et donc de fragilité. Rien à voir avec l’autorité véritable .

Carl+Larmonier

Une phrase que disait Balzac est toujours d'actualité : "Les comptoirs des cafés sont les tribunes du peuple".
Moi je ne vis pas dans une cité même, mais à sa proximité, à sa périphérie, aux abords d'une, dirais-je.
Je m'y rends malgré tout assez souvent, ne serait-ce que par le fait qu'un ami, justement, est barman dans un de ses cafés.
Depuis une dizaine d'années, c'est plus qu'une tribune que j'y vois dès le matin, où j'y prends ma tasse de café journalière, c'est un défouloir. L'illustration parfaite des mécontentements de pauvres gens qui sont "victimes" de ces cités, comme le dit si bien l'article.
Il semble que pour certains la coupe fut tellement remplie que le verbe s'est fait chair, que les mots (engendrés par les maux) se sont concrétisés en action de ces mêmes pauvres gens.
Affaire(s) à suivre.

Catherine JACOB

"Ce droit de cités n'a pour ambition à la fois modeste mais si indispensable en de tels lieux et pour tant d'honnêtes gens que de rendre la vie de tous un peu plus "vivable".

Ce pourrait être l'objectif de la politique."

Les honnêtes gens ne se constituent pas en milice, surtout armées, dès lors qu'une police nationale et municipale existe. Personnellement je suis opposée aux petits shérifs auto-proclamés et qui trouvent là un dérivatif et un prétexte à leur propre violence rentrée.

En revanche, ils peuvent exprimer leur désarroi et leur malaise de façon pacifique par des rondes, des veillées qui rapprochent les habitants, des courriers aux autorités, des publications sur leurs blogs et SURTOUT LEURS BULLETINS DE VOTE aux diverses élections, municipales, régionales, nationales, européennes !

Jabiru

Yes on peut !
A New York, les "Hots Spots" ont considérablement fait baisser la délinquance en deux ans. Deux principes : tolérance zéro dans ces zones, convocation chez le juge au premier délit, même mineur, et des officiers de police comptables de la délinquance de la zone qui leur a été affectée.
Ce qui marche ailleurs doit pouvoir produire les mêmes effets chez nous, alors inspirons-nous-en ! Nos juges disposent d'un arsenal législatif suffisant, nos policiers disposent de moyens adaptés et notamment dans ces zones prioritaires qui viennent d'être identifiées, alors que nous manque-t-il, une volonté politique ?
La tolérance zéro, c'est pour quand ?
Et si c'était pour maintenant ce serait encore mieux.
Nous avons les moyens de nous inspirer des bonnes méthodes, alors ne nous en privons pas. Et si M. Valls le veut, il le peut !

Camille

Appelons cela comme on voudra, augmentation de la population et des difficultés, avec en corollaire une forte diminution des moyens de l'Etat, ou zones de non-droit, force est de constater l'insuffisance criante de l'aide que le citoyen est en mesure d'attendre, à laquelle il aurait droit, ne serait-ce que parce que nous payons des impôts aussi pour la sécurité de tous.
Alors, dans différents domaines, le système D se généralise, chacun ne pouvant compter que sur lui-même, ou au mieux sur son voisinage.

Que les citoyens s'organisent pour rendre les cités plus "vivables" est une initiative courageuse, mais tout le système de la vie dans les cités, le sens de la vie même pour ces jeunes, les rapports à l'argent, les trafics, tout cela devrait être revu de A à Z par un gouvernement qui montrerait autre chose que des effets d'annonce comme l'ancien gouvernement, ou de saupoudrage comme l'actuel.

Suivant la chute du communisme, les secousses du capitalisme, le problème des cités est le symptôme paroxysmique de notre crise de civilisation, et ne trouvera de solution que lorsque le monde aura trouvé sa direction matérielle, spirituelle et philosophique.

Michelle D-Leroy

A-t-il fallu lire le Juge Trévidic, attendre la prise d'otages en Algérie, la guerre au Mali pour éclairer les Français sur le drame de notre société sans que nous ayons l'air réacs ou austères, racistes ou xénophobes ??

Mais avant de parler de ce phénomène des banlieues, il est aussi utile de rappeler que depuis 40 ans (en réalité Mai 68) nos gouvernements successifs, aidés par les pédagogues, les psychologues, les socialistes idéologues, les juges parfois, les jeunes parents, ont laissé s'instaurer un laxisme total dans tous les domaines et celui de l'éducation en particulier.

Epris de liberté totale et au nom du droit à l'individu et surtout celle de l'enfant roi (le laissant faire tout ce qui plait et qu'il est "mignon")...sans même se préoccuper des conséquences ni de la liberté d'autrui.

Tous les instituteurs vous le diront, les enfants d'aujourd'hui, dès la maternelle sont ingouvernables. Le sens du devoir a disparu. Les parents, fiers de leurs rejetons, les encensent, les défendent bec et ongles (surtout dans les couches favorisées, mais pas seulement) si bien que les enseignements n'ont plus d'ascendant sur eux, ni de simple et juste autorité. Ils sont parfois menacés, mutés, agressés.
Cela empire même à leurs dires et ils n'en peuvent plus, leur hiérarchie ferme les yeux plutôt que d'avoir à dire la vérité et de paraître démodée.

M. Peillon, même si c'est très louable voudrait remettre la morale à l'école, seulement il fait la fine bouche, pas de morale catholique dans un pays laïc. Or, notre ordre moral est depuis deux mille ans celui de la morale judéo-chrétienne, c'est ainsi. Qu'on le veuille ou non, et sans reprendre de trop vieux codes dépassés, les droits et les devoirs, quels que soient son âge, sa culture, son époque, sont bien les mêmes pour l'ensemble des groupes humains. Stop avec la bêtise, à la fois celle des idéologues socialistes mais aussi de groupes de pression plus occultes.

A cela donc s'est ajouté le problème de l'immigration. Des enfants d'ethnies multiples se sont retrouvés dans nos banlieues et nos écoles sans se comprendre, sans comprendre nos coutumes, ni notre enseignement, la barrière de la langue en plus.
Sauf les cas de familles bien intégrées, bien structurées, les jeunes se sont retrouvés hors circuit scolaire, désemparés à faire des bêtises, créant des groupes et des bandes rivales avec leur propres codes et leurs propres chefs. Nos services de l'Etat, pourtant au courant, ont aussi et encore fermé les yeux toujours pour les mêmes raisons, ne pas stigmatiser, ne pas avoir l'air raciste. Aujourd'hui en plus de tous les problèmes de délinquance, de drogue, d'incivilités, de violence on se retrouve avec des embrigadements djihadistes. Même la prison est néfaste pour ces jeunes... c'est dire le degré
où en est arrivé notre système dans le "ne plus rien pouvoir faire".
Il est trop tard. Trop tard. C'est une bombe à retardement.

Je conseille la série sur D8, qui passe en ce moment "Engrenage". Dans ce film super, tout y est : voyous haute volée, trafics, viols, bandes extrêmement dangereuses et armées, détresse des familles et peur des habitants de ces quartiers, justice dépassée, police dépassée, dégoûtée et sans moyens suffisants, politiciens et copinages. Renoncement. Bien vu !

Voilà où nous en sommes arrivés en moins d'un demi-siècle. Si mes grands-parents décédés depuis 40 ans revenaient ils ne sauraient même plus qu'ils sont en France dans un pays autrefois serein, où les gens se supportaient parce qu'il existait des codes, des usages de bienséance, des règles de vie.

Couardise, renoncements, peur d'être jugés, utopisme, mondialisme invétéré, chômage, immigration incontrôlée, attentisme et humanisme destructeur... un cocktail détonnant dont nous sommes tous en partie (même infime) responsables. Ce n'est pas parce qu'un parti excessif le dénonçait que c'était faux.

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