Depuis le 16 mai, le président Hollande et sa normalité réjouissent ou attristent la France, c'est selon.
Pour ma part, je continue à ne voir que des avantages à une pratique de l'Etat plus sereine, moins exacerbée, moins agitée. Moins narcissique, plus démocratique.
En même temps, comment ne pas prêter attention aux limites de cette normalité précisément dans le domaine où on aurait cru ses effets indiscutablement positifs : celui de la vie privée, de la vie amoureuse ?
Quand Ségolène Royal, dans le dernier livre de Michèle Cotta, s'épanche non seulement sur le plan politique mais sur celui de son intimité d'hier et de son infortune d'aujourd'hui, elle agite infiniment ce qui aurait vocation à demeurer à l'abri, tranquille et même ignoré. Elle nous fait écouter à sa, leur porte.
Expliquant le comportement et la jalousie de la compagne du président par le "complexe de Rebecca", elle n'hésite pas, avec François Hollande, à se qualifier de "couple mythique" et constate - si on l'entendait, il y aurait dans sa voix plus qu'une pointe de triomphe - qu'il est impossible de l'effacer, "elle et ses enfants" (lepoint.fr).
Ce qui me semble évident, mais était-il nécessaire de le souligner alors que la responsabilité politique qu'elle fait peser sur François Hollande mais surtout Lionel Jospin pour ses échecs, notamment à La Rochelle, est autrement plus importante ?
Dans la manifestation d'hier, un slogan, considéré par beaucoup comme le plus drôle, en tout cas le plus caustique et plus personnel, conseillait à François Hollande : "François, marie-toi, après on en reparlera" (Le Figaro).
Cette facétie doit-elle seulement faire rire ou, derrière son apparente légèreté, justifie-t-elle qu'on se penche vite sur elle ?
Au risque de me voir taxer d'esprit "cherchant la petite bête" ou ennuyeux à force de dégrader le futile en y mettant de la gravité, j'avoue tout de même que ce président est étonnant qui va permettre, par la voie parlementaire, le mariage à ceux pour lesquels naturellement il n'est pas fait et se le refuse à lui qui y serait accordé grâce à l'alliance que l'amour pourrait nouer avec le rituel républicain.
Ce paradoxe ne laisse pas de me surprendre même si sans ironie j'admire une telle capacité pour l'humanisme abstrait et généreux qu'on puisse désirer pour tant d'autres qui n'en ont pas besoin ce qui serait utile et bienfaisant pour soi.
Mais derrière ces plaisanteries et ces ressentiments il y a quelque chose de grave qui touche le pouvoir de la normalité à la mode de François Hollande.
On a beaucoup reproché à l'ancien président la vulgarité et l'indélicatesse de certaines de ses péripéties amoureuses, encore plus grotesquement rapportées par un Séguéla dont je trouve lamentable que les médias l'invitent d'autant plus qu'il est, au fil du temps, de plus en plus ridicule, pourtant, dans ses avis branchés.
Mais force est de reconnaître qu'ayant atteint un pic, ces errements se sont rapidement "normalisés" et qu'on a par la suite moins évoqué l'histoire privée de Nicolas Sarkozy et de son épouse (à l'exception de l'inévitable curiosité pour la naissance de la petite Giulia) que les actions bonnes ou mauvaises du président.
François Hollande, aussi normal qu'il soit, ne cesse pas d'être victime ou responsable d'un processus qui pratiquement chaque jour met en évidence les méandres et les malaises d'un jeu de pouvoir et d'amour qui nous fait au moins considérer qu'il s'agit d'une normalité bien compliquée. Avec Nicolas Sarkozy, il y a eu deux ou trois paroxysmes vite étouffés, avec François Hollande c'est une histoire qui dure.
Le pouvoir de la normalité est très relatif et François Hollande, en tout cas, n'est pas simple.
"Quelle condescendance et quel mépris dans le dernier message d'oursivi qui me gratifie au passage, sur l’air de la calomnie, de ses habituels sarcasmes."
Mary
Pour une fois qu'y voyez clair, je ne peux qu'opiner du chef de classe que ne cesserez d'être.
Sacrée Mary.
Rangez ce rouleau à pâtisserie, ma tête est trop dure pour cet instrument tribal version Troisième République.
Pas trop le temps de bloguer en ce moment et rien d'intéressant à y lire ; reviendrai vous choquer d'ici quelques semaines, sauf actualité par trop tentante pour ne pas venir ici secouer nos vieillissants cocotiers des fois qu'il en tomberait quelques burlesques sarcasmes dont la lecture me met toujours en joie.
Bonnes semaines chère Mary si bien marrie.
AO
Rédigé par : oursivi@Mary | 29 janvier 2013 à 15:25
Bonjour Monsieur Bilger,
Sur le pouvoir de la normalité, ma pensée :
Quand Jack Nicholson interprète un détenu (McMurphy), qui pour échapper à une peine de détention carcérale simule (joue) la "folie" pour commuer cette peine en temps d'évaluation psychiatrique dans un centre du même nom, le jeu se retourne contre lui (je fais mention du film Vol au-dessus d'un nid de coucou de Milos Forman d'après le roman de Ken Kesey).
Pour revenir à François Hollande, cette hyper-normalité constante n'a-t-elle pas, au bout du compte, quelque chose d'anormal ?
Serait-ce de la simulation ?
Rédigé par : Carl+Larmonier | 28 janvier 2013 à 10:13
Rectificatif :
"...la première, fille de diplomate a beaucoup plus vécu à l’étranger que dans son pays natal et qui plus est, venait d’un milieu très protégé sinon de l’élite ; quant à la seconde, elle a quitté le Mali à 17 ans, puis est venue en France où elle a galéré 12 ans sans papiers avant d’obtenir le précieux sésame..."
En me relisant je m'aperçois que j'ai fait une erreur en inversant les rôles : il fallait lire la seconde, fille de diplomate (c'est-à-dire Rokia Traoré) etc./... quant à la première (soit Mamani Keita...) etc.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 25 janvier 2013 à 21:43
Quelle condescendance et quel mépris dans le dernier message d'oursivi qui me gratifie au passage, sur l’air de la calomnie, de ses habituels sarcasmes. A quel moment aurais-je parlé en termes critiques (ou antipathiques) des deux Maliennes présentes sur le plateau de Frédéric Taddéï lors de l’émission CSOJ du 22 janvier dernier ? Ces deux femmes que lui seul qualifie avec la beaufardise coutumière, qui lui tient lieu d’esprit, de « braves » maliennes ? Comme si ces artistes de grand talent, à savoir, Mamani Keita et Rokia Traoré ne méritaient pas, à défaut d’être nommées par leurs noms, d'être citées sans qualificatifs ironiques et réducteurs. A vrai dire, si je n’ai pas mentionné ces personnes (contrairement aux allégations mensongères d'oursivi) c’était à dessein, sachant que la première, fille de diplomate a beaucoup plus vécu à l’étranger que dans son pays natal et qui plus est, venait d’un milieu très protégé sinon de l’élite ; quant à la seconde, elle a quitté le Mali à 17 ans, puis est venue en France où elle a galéré 12 ans sans papiers avant d’obtenir le précieux sésame. Ce qui ne retire rien à leur sincérité mais la relativise dès lors que leur expérience date quelque peu et que nombre d‘émigrés maliens sont loin de partager cet avis comme en attestait d’ailleurs un journaliste de l’hebdomadaire Jeune Afrique présent sur le plateau. J’ai cependant noté que Rokia a fait un commentaire lourd de sens concernant l’armée malienne, (parlant de façon énigmatique d‘armée divisée), sous-entendant qu’une partie de cette institution serait non seulement inefficace mais aussi corrompue, ce qui commence à se savoir un peu partout en dépit de l‘écran de fumée qui nous est imposé depuis le début du conflit et qui ne peut plus cacher les exactions et les règlements de compte dont ladite armée est accusée. C’est ainsi que des dizaines de suspects auraient d’ores et déjà été exécutés et jetés dans des fosses communes. Comme quoi la propagande a ses limites et il faudra bien en venir à parler des véritables raisons de notre intervention au Mali, ainsi que des dommages collatéraux de part et d‘autre, en croisant les doigts pour que cela n’aille pas trop loin, car dès que l’on réveille si peu que ce soit des rivalités ethniques pluriséculaires le pire est à redouter(1).
Pour finir, les propos et l’argumentation de Michel Collon m’ont semblé beaucoup plus proches de la réalité actuelle du Mali. D’autant que sa vision des choses est non seulement le fruit de son expérience de terrain, mais se trouve en outre corroborée par les dires de nombreux observateurs africains ou européens qui eux ne lisent pas - que - le Nouvel Observateur pour se faire une opinion. Mais encore faut-il se donner la peine d’aller chercher l’information en dehors des médias nationaux de gauche et de la presse "pipée" et/ou pipolisée.
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(1) lire à ce sujet l’article de Bertrand Badie paru dans Le Monde du 24/01/13 : L'opération au Mali marque un périlleux retour aux conflits d'antan.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 25 janvier 2013 à 14:12
"ce sujet aurait dû donner matière à réfléchir à tous..."
Rédigé par : Mary Preud'homme | 23 janvier 2013 à 12:24
En particulier pour la personne qui sait mieux que les premiers concernés ce qui est bon pour eux...
Ce "débat" fut d'une médiocrité insigne, Dumas en post-VRP de son action en mitterrandie (qui ne consentit à rencontrer le Grand Démocrate cher à LABOCA que sur le terrain neutre de Chypre, preuve qu'il avait plus de discernement que l'excité auquel succède Hollande, qui lui le reçut en grande pompe, me collant une nausée dont j'ai encore des relents) un brave black anticolonialiste venant coloniser le plateau de sa sottise de trente-deuxième d'intellectuel, l'usuel tenant du grand complot qui mélange tout sans ambages pour tenter de faire mousser par l'émotion ce que les faits refusent, un seizième d'intellectuel enseignant à science pot et aussi confus que le plus médiocre de ses étudiants (merci Richard D. il est payé combien celui-là ?), deux braves Maliennes que Mary n'a pas trouvé sympathiques du tout à se faire les porte-voix de la raison concrète, et Guaino qui est enfin sorti du bois avec plus de vista que lors du premier débat où il manqua un peu de tout, hauteur, charisme, pugnacité, et pour finir autorité, à même s'en faire piquer la vedette par un musculeux opiniâtre maniant le français comme moi le peul*...
Taddéï, elle prend l'eau sévère, ton ex-superbe émission.
AO
* avant l'arrivée française, c'était sauve qui peul, après celle de nos officiers ce fut Whaou l'off
Rédigé par : oursivi | 23 janvier 2013 à 16:15
@ Mary
Qualifier l’opération Serval de néocoloniale obéit en fait à un réflexe néocolonial. C’est parler au nom des Maliens sans leur demander leur avis.
Pascal Boniface
Directeur de l'IRIS
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/766636-mali-qualifier-l-operation-serval-de-neocoloniale-obeit-a-un-reflexe-neocolonial.html
Rédigé par : Alex paulista | 23 janvier 2013 à 15:17
« BHL n'aime pas faire la queue, il fait très bien la roue, d'autant mieux qu'il sait se parer de plumes imaginaires... »
In cauda botulus !"
(commentaire de Mary P du 8 avril 2011 à 16:01 cf billet intitulé : BHL n’aime pas faire la queue)
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Si Laurent Dingli a pu voir dans la boutade rapportée ci-dessus une approbation quelconque à la guerre en Libye, la seule fois à ma connaissance où je sois intervenue sur le sujet, en réaction à un billet de PB datant de mars 2011, il faut vraiment qu'en guise de lunettes il ait des prismes ultra déformants... Dommage pour un historien de cette importance !
Et si à l'époque j'ai donné mon avis (sans ambiguïté) sur l'intervention française ce fut uniquement en tant que sympathisante de l'UMP. J'ajoute qu'à ce titre il m'est arrivé plus d'une fois de marquer mon désaccord et de le faire savoir, y compris en écrivant directement à Nicolas Sarkozy dont je n'ai jamais été une groupie.
Néanmoins, il est fort possible que la mémoire me fasse défaut, auquel cas il conviendrait de me mettre les preuves de ma mauvaise foi sous le nez, qui en l’occurrence serait davantage un égarement passager dès lors que depuis la première guerre du Golfe (et quels que soient les gouvernements en place) j’ai toujours été opposée à ce genre de conflit. Pour la principale raison que l’on ne peut prétendre aller combattre le terrorisme ou l’islamisme radical chez nos voisins avant de le faire chez nous. D’autant que non seulement nous le tolérons ou le ménageons à l'intérieur de nos frontières, qui de ce fait sert souvent de base arrière, mais en outre nous chouchoutons par intérêt des pays comme le Qatar ou l’Arabie saoudite dont l’implication sournoise dans ces guerres sporadiques est connue de tous. Car d’un côté ils pactisent et font des commerces juteux avec les pays occidentaux et de l’autre, ils alimentent et entretiennent des combattants fanatiques - parfois nouvelles recrues fraîchement converties venues de tous les horizons -, lesquels sont chargés de fomenter des guérillas subversives contre des gouvernements "de rencontre" (comme aurait dit le général de Gaulle).
Pour qui ? Pourquoi ? A cet égard l'émission d'hier "Ce soir ou jamais" qui aborda entre autre ce sujet aurait dû donner matière à réfléchir à tous ceux qui se bornent à soutenir béatement le gouvernement.
Et j'ai envie de dire au passage à Henri Guaino que l'on peut aussi être patriote en s'opposant, comme le fit d'ailleurs le général déjà nommé.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 23 janvier 2013 à 12:24
"Ah ! je ris de me voir
Si belle en ces miroirs !
Est-ce toi,"... Sybarite ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 22 janvier 2013 à 18:43
"n'ai pas le souvenir que vous faisiez tant d'histoire sur le néocolonialisme du temps de l'intervention en Libye"
Laurent
Mais... c'est qu'elle est parfaitement capable de s'égarer là-bas aussi. Vous lui donneriez un bac à sable, qu'elle y verrait un désert et y viderait le réservoir de sa Jeep à en chercher la sortie.
Là, ce n'est point chercher à quémander la sympathie des rieurs car en moyenne ici, mon esprit fait peu rire à en croire certaines.
La beauté est dans l'oeil de celui qui regarde, disais-je, loin d'être le premier à l'avoir compris, et hélas un peu seul à le comprendre encore.
AO
Rédigé par : oursivi@LD | 22 janvier 2013 à 17:27
@Mary Preud'homme
"N'omettez pas en outre de nous rappeler le nombre de victimes civiles "collatérales" après seulement quelques jours de frappes françaises"
Hélas toute guerre, et entre autres les bombardements aériens, font des victimes civiles. Votre propos sous-entend que les frappes françaises auraient déjà fait de nombreuses victimes civiles, mais pourquoi ne pas être plus précise question chiffres et citer vos sources ?
"une invasion néocolonialiste au Mali, tôt suivie d’une prise d’otages par représailles en Algérie qui s’est terminée par une tuerie dont on n‘a pas fini de compter les victimes"
S'emparer aussi vite d'un site d'une telle surface et qui était fortement sécurisé, cela ne s'improvise pas en une huitaine ou quinzaine de jours. De plus par un commando qui ne résidait pas à proximité, et a dû parcourir a minima quelques centaines de km dans le désert en échappant à toute détection. En conséquence cette opération était programmée bien avant l'intervention militaire française contre les colonnes islamistes. Alors reprendre à votre compte l'argumentation des preneurs d'otages est pour le moins spécieux.
Cette tuerie a été le fait de fanatiques qui se sont emparés de ce site gazier, je vous rappelle que la majorité des 37 otages morts l'ont été par le fait de leurs geôliers et cela avant l'assaut des forces algériennes : relisez les témoignages des survivants. En outre une bonne partie a été assassinée d'une balle dans la tête.
Certes l'assaut algérien a certainement fait des morts parmi les otages, mais au regard du nombre qui était détenu (~ 500) et de la configuration des lieux c'était hélas quasi inévitable. Je vous signale que deux ex-patrons de notre GIGN se sont bien gardés de critiquer les Algériens, et ont précisé que dans un tel contexte le zéro mort chez les otages était quasi utopique.
Vous condamnez l'intervention militaire française, mais semblez ne pas trop vous émouvoir des conséquences de l'application de la charia à l'échelle de tout un pays dont près de la moitié de la population n'est pas musulmane. Même pour celle qui l'est comme dans la partie nord, amputations, lapidations et autres n'ont quand même pas été accueillies avec enthousiasme par l'immense majorité des habitants. Pour une personne qui dit combattre depuis toujours la torture et la tyrannie, c'est contradictoire. Mais peut-être que pour vous il y a deux catégories de tortionnaires : ceux contre lesquels vous pétitionnez et manifestez à Paris, et les autres qui ne font qu'appliquer des coutumes certes condamnables, mais s'expliquant par l'oppression coloniale qu'ils ont subie.
Rédigé par : Trekker | 22 janvier 2013 à 16:47
Mais vous, M. Dingli, de quoi avez-vous peur ?
Rédigé par : Mary Preud'homme @ L. Dingli | 21 janvier 2013 à 19:48
A en croire son silence retentissant, de perdre son temps, déjà.
Sur l'appréciation à porter quant aux deux cas d'intervention française qu'ai soutenues, il appert à l'oeil nu que la stratégie des tenants du quatrième califat est la même depuis les années quatre-vingt-dix.
Infiltrer progressivement un territoire qui soit à la fois une terre d'islam historique (Afghanistan, Soudan, Mali en sa proximité à Tombouctou..) et une terre à l'Etat que qualifierions ici d'inexistant ou de déliquescent et qu'ils perçoivent comme à la fois propice et pure de l'essentiel des influences structurantes occidentales qu'ils vomissent. Leur rêve est d'y installer ce qu'ils surent faire en Afghanistan jusqu'à ce que leur hybris ne les perde fin 2001, un territoire d'islam radical où leurs fantasmes insanes avaient même installé là de quoi entraîner et téléguider ceux prêts à tenter d'exporter de cela. L'Occident s'en moqua le temps que l'on sait - revoir les films de de Ponfilly autant lucides que désespérés, aussi professionnellement célébrés que politiquement sans écho - avec les dégâts que l'on sait. Bush et ses sbires ont-ils songé le jour fatidique à envoyer deux ou trois bombinettes depuis leur flotte sise entre le golfe arabo-persique et l'océan Indien, on peut le penser. Toute la région où Al-Qaïda s'entrainait sans vergogne eût été rasée, et les sympathisants durablement abasourdis.
Quel cheminement historique cette réaction eût créé, il est bien difficile de le dire... Les réactions secondaires à la façon dont l’Occident a réagi, d'abord raisonnablement en Afghanistan puis sottement en Irak, ayant déjà illustré (Bali, puis Madrid, puis Londres...) la capacité de groupes autorevendiqués comme solidaires au djihad à nuire à leur échelle. L'eussent-ils fait davantage, ardu que de le dire. Il n'est du reste pas moins que la méthode choisie, aller occuper terrain et esprits, y former armée et police, structurer mieux la société - avec tous les biais dont on se doute, la corruption et la perversion de ceux voyant couler ces mannes de circonstances étant incontournables mais moindre que ce qui s'y produisait avant, à tout prendre... - et ainsi fût probablement la moins mauvaise des réactions.
Le Mali relève un peu de cela pour ce que j'en crois comprendre. Le fait que tant de ses habitants cherchent à venir en France ou en Occident pour améliorer un quotidien des plus modestes doit quand même donner à espérer quant à la sincérité de l'estime qu'ils portent envers ceux dont ils cherchent la proximité. Les troupes françaises devraient être bien accueillies pour peu qu'elles ne s'y installent dix ans mais juste les quelques mois nécessaires à la désorganisation complète de ce qui avait réussi à s'y fédérer au point de submerger l'autorité branlante de cet État.
Comme en Afghanistan, notre présence au sol était impérieuse, attendue même, quoi qu'en dise Mary qui fustige les ex-colonisateurs mais utilise semblable procédé que les pires d'entre eux à savoir mieux que les populations enthousiastes ce qui serait bon pour elles...
Concernant l'intervention en Libye, il semble autant aujourd'hui qu'hier raisonnable de penser qu'il ne fallait surtout pas envoyer au sol autre chose que quelques avisés conseillers.
Le contexte était tout autre.
A bien observer l'Occident, enfin, le Maghreb se soulevait seul et sortait de cette torpeur fataliste qui l'avait vu ne saisir aucun des trains de la modernité qu'il avait associés aux moyens et intentions hégémoniques occidentales.
Là même que l'Amérique ramenait enfin ses troupes d'Irak, en renvoyer d'autres dans un contexte si similaire eût été perçu par la plupart des autochtones et de leurs frères de religion, au pire comme une provocation pure et simple qui eût aspiré des candidats au martyre et au djihad comme celle d'Irak en avait démontré le pouvoir d'attraction, au mieux cela eût été ressenti comme un paternalisme un peu méprisant que de ne faire confiance à qui prenait enfin son destin en main.
Ceux-là voulaient probablement juste pouvoir lutter à armes égales avec les sbires de leur dictateur. L'Occident a satisfait l'essentiel des contraintes même si les effets de bord prévisibles étaient probablement inévitables.
Gouverner est autant mesurer que prévoir.
Soupeser face comme revers est un art subtile.
On peut penser que nous ne sommes pas si mal administrés que cela.
Mais... si vous voulez vous attirer la sympathie d'autrui, gagnez à votre soutien les rieurs, critiquez tout et tous, toujours, tout le temps.
Votre pire ennemi a probablement les mêmes dégoûts que votre meilleur ami - à vous près, peut-être - et même s'il déteste une entité pour des raisons orthogonales aux vôtres et que préconisez des évolutions à l'inverse des siennes, il vous fera moins d'histoire dans la destruction que dans la construction.
Sorry, PB, j'ai fait un peu long. Mais, ne liront que ceux qui le voudront bien.
AO
Rédigé par : oursivi@Mary | 22 janvier 2013 à 16:42
Mary Preudhomme, vos commentaires sont toujours pleins de vous-mêmes et de vos hauts faits dont l'énumération régulière est pour le moins ridicule. Cette façon que vous avez d'arborer les blessures et les décorations que vous vous êtes vous-même attribuées amuse un moment mais finit par lasser. Allons, un peu plus d'humilité et un peu moins d'arrogance, s'il vous plaît.
Dommage que vos amis maliens, dont vous êtes certainement la pasionaria et l'héroïque égérie, ne s'expriment pas plus souvent en public, car, pour l'heure, et malheureusement pour vos clichés sur le néocolonialisme, c'est l'opinion inverse qui prévaut au sein de la population.
François Hollande a eu raison d'intervenir.
Vous me corrigerez certainement si je me trompe, mais je n'ai pas le souvenir que vous faisiez tant d'histoire sur le néocolonialisme du temps de l'intervention en Libye et je n'ose penser que vos indignations théâtrales et salonnières sur les conflits armés dépendent de celui qui y engage notre pays.
Quand on pose le pied sur un nid de serpents, il faut l'écraser.
Rédigé par : Laurent Dingli | 22 janvier 2013 à 11:23
On a ici des experts en guerre tous azimuts, peut-être gradés, qui ont peut-être connu des théâtres d’opérations divers (et d’été). La guerre, la vraie, n’est pas toujours… prévisible dans son déroulement et on découvre aussi qu’elle peut tuer ! (sic).
Dire qu’elle permet de détourner l’attention des Français concernant leurs problèmes n’est pas vrai. Enfin, vouloir presque souhaiter un bourbier au Mali, c’est du « wishful thinking » (en français, presque une « prophétie auto-réalisatrice »). Imputer à la Présidence ce détournement volontaire d’attention, soit une guerre qui coûtera certes bonbon en millions d’Euro, c’est trop « cheap », trop facile, trop… Fallait-il attendre Godot... et ses troupes ?
Rédigé par : Nath | 21 janvier 2013 à 23:15
Nombre de Maliens ne pensent pas comme vous, dont certains que j'ai l'heur de connaître de longue date, voire même des proches qui ont travaillé dans des ONG et connaissent bien ce pays.
La prochaine fois, essayez donc une critique un peu plus argumentée et épargnez-nous votre propagande et vos poncifs de salon. N'omettez pas en outre de nous rappeler le nombre de victimes civiles "collatérales" après seulement quelques jours de frappes françaises. Plus les milliers de réfugiés qui affluent de partout pour fuir la guerre.
Par ailleurs, si vous croyez que le gouvernement actuel a donné l'ordre d'intervenir au Mali par bonté d'âme ou pour se donner bonne conscience, vous êtes bien naïf. A cet égard, je suis beaucoup plus proche de l'analyse de Dominique de Villepin que de celle de Fabius qui a joué dans cette affaire le rôle de grand Mamamouchi auprès de FH. Par ailleurs, Monsieur le persifleur, avez-vous jamais été menacé, sanctionné en raison de vos idées ou de vos prises de position ? Moi oui bien des fois.
Quant aux hommes, femmes et enfants mutilés et maltraités, c'est bien beau de s'en inquiéter, mais que faites-vous pour que les choses changent à part sermonner ceux (ou celles) qui sont engagés, comme moi, dans des combats contre la torture et la tyrannie depuis leur prime jeunesse et y ont laissé bien des plumes (à défaut de mains ou de pieds).
Evidemment, Laurent Louis par sa vision des choses annonce des massacres et des horreurs. Comme pour l'affaire Dutroux où il s'est fait beaucoup d'ennemis. Tout d'abord parmi ceux qui ne craignaient rien tant que la vérité éclate... Et je comprends que ce genre de révélation effraie ceux qui ont tout intérêt à dissimuler certains faits déshonorants pour eux s'ils venaient à être jetés sur la place publique.
Mais vous, M. Dingli, de quoi avez-vous peur ?
Rédigé par : Mary Preud'homme @ L. Dingli | 21 janvier 2013 à 19:48
Rédigé par : Laurent Dingli @ Mary Preudhomme | 21 janvier 2013 à 13:46
Ça, c'est le moins qu'on puisse dire.
On va la marier à une djihadiste, histoire de rétablir la double peine.
AO
Rédigé par : oursivi@LD | 21 janvier 2013 à 19:41
Mary Preudhomme, vous êtes assez cocasse de qualifier l'opération franco-malienne de néocolonialisme depuis votre salon quand la population, elle, est ravie d'être débarrassée des dégénérés coupeurs de mains et de pieds.
Rédigé par : Laurent Dingli @ Mary Preudhomme | 21 janvier 2013 à 13:46
Mary,
Vous avez raison. Notre intervention au Mali soulève en effet des tas de questions.
Quant au référendum, on ne rappellera jamais assez le lien vers le site où il faut s'incrire (pour moi c'est fait) :
http://www.referendum-officiel.fr/
Rédigé par : RF | 21 janvier 2013 à 10:16
On parle effectivement du Mali et de l'Algérie mais hélas, essentiellement en termes de propagande en délivrant des « satisfecit » alors que la situation est dramatique. Quand le président actuel ne pousse pas l'outrecuidance et le déshonneur jusqu'à cautionner et justifier une invasion néocolonialiste au Mali, tôt suivie d’une prise d’otages par représailles en Algérie qui s’est terminée par une tuerie dont on n‘a pas fini de compter les victimes. Simples dommages collatéraux diront certains… Mais bon sang, quand la France va-t-elle se réveiller de ce cauchemar, comprendre les véritables enjeux et sommer le gouvernement actuel de rendre des comptes au peuple sans continuer à nous abuser et nous prendre pour des demeurés ?
Alors qu’il suffirait d’ouvrir les yeux et les oreilles. Comme ce parlementaire populiste belge (seul contre tous) qui ne s’est pas gêné le 18 janvier dernier pour faire (devant le Parlement de son pays) l’exposé de cette chienlit va-t-en-guerre mise en scène par la France, patrie des droits de l‘homme. Et pour ceux que ça intéresserait, allez sur le lien suivant : "Laurent Louis s’oppose à la guerre au Mali et dénonce la manipulation internationale" etc. (alterinfo.net/Belgique-Laurent Louis). Bien que je sois loin de cautionner certaines des idées sectaires de ce Laurent Louis, notamment dans le domaine sociétal, force est de reconnaître que sur ce coup-là, il a vu juste et que son exposé du 18 janvier était criant de vérité !
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Concernant l’opposition au « mariage pour tous », bien d’accord avec vous, il ne faut pas laisser un problème occulter l’autre. Nous étions un million et quelques à Paris dimanche dernier, ce qui n’est pas rien. Et dix fois plus nombreux prêts à continuer le combat et ne pas baisser les bras, nonobstant les atermoiements ou les dissimulations du gouvernement actuel qui a choisi de faire le dos rond et de falsifier les chiffres des manifestants. Pour cela, commencer par signer et faire signer massivement la pétition qui circule sur Internet réclamant un référendum populaire sur le sujet. Avec un minimum de 5 millions de signatures à obtenir pour faire céder le gouvernement. Alors au boulot ! La France le veult !
Rédigé par : Mary Preud'homme @ RF | 20 janvier 2013 à 22:45
Xavier Nebout - 18 Janvier - 10h 44
" les Gazelle étaient me semble-t-il initialement destinées à l'attaque des chars et non à aller se faire tirer comme des pigeons "
Oui et non : dès sa mise en service dans l'ALAT la Gazelle était destinée tant à l'attaque des chars (missiles Hot) qu'à l'appui feu au sol avec un pod canon de 20 mm. Elle pouvait et peut toujours être équipée avec l'un de ces deux types d'armement.
Le problème de fond réside lors de son choix par l'armée au début des années 70, il lui fut de fait imposé pour des raisons industrielles. Les militaires voulaient et avaient besoin d'un d'hélicoptère de nouvelle génération, cela pour remplacer leurs Alouette III dans les missions antichars.
A cette époque toutes les armées occidentales développaient ou commençaient à fabriquer les premiers hélicoptères spécifiquement militaires, et donc avec des protections contre les tirs adverses, destinées à la lutte antichars et appuie feu. Les militaires français voulaient une machine de ce type, mais... mais...
En France l'Aérospatiale venait de lancer la fabrication de la Gazelle, conçu pour un usage civil et pour diverses raisons peinait à la vendre. Vu qu'il était aisé de lui rajouter des kits d'armement, le gouvernement d'alors imposa à l'ALAT d'acheter plusieurs centaines de Gazelles "militarisées". Cela permettait d'assurer un plan de charge à l'Aérospatiale qui à l'époque était en difficulté : échec commercial du Concorde, Airbus qui n'en était qu'au stade des essais, hélicoptères Alouette II et III qui dataient.
Depuis toujours l'armée française est bien consciente de la vulnérabilité de la Gazelle aux tirs d'infanterie. Illustration de cela:
Dans le début des années 80 fut créée la DAM (division aéromobile) qui regroupait quasi toutes les Gazelles, et une grande partie des Puma. Cette DAM était destinée à faire une série de frappes massives se succédant rapidement, sur les vagues de chars soviétiques, en cas d'attaque de l'URSS à travers la RFA. Il était prévu que ces frappes dureraient au plus quelques jours, car à chaque sortie le taux de pertes des Gazelle vu leur vulnérabilité était estimé à 30 - 40% !...
Pietri S - 18 Janvier - 13h 20
"à bord d'une autre machine une balle qui l'aurait touché à l'artère fémorale l'aurait tué, aussi"
Oui mais à la condition qu'une telle balle d'infanterie ait pu traverser les parois ou vitrages du cockpit !... Ce qui n'est pas le cas de ceux du Tigre ou Caracal qui résistent à toutes les balles d'infanterie et même aux éclats des obus de 20 mm.
Conclusion : si le Lt Boiteux avait opéré aux commandes d'un Tigre, il n'aurait pas été touché à l'artère fémorale par une balle d'infanterie. Au pire blessé très superficiellement par des éclats du cockpit générés par l'impact de cette balle, et encore il aurait fallu qu'elle soit d'un calibre supérieure à celui d'une Kalachnikov ou SVD Dragonov (fusil de précision russe équivalent à notre FR-F2).
Rédigé par : Trekker | 18 janvier 2013 à 19:38
Xavier,
En tout cas, c'est une formidable aubaine pour Normal Ier car les médias ne parlent plus que du Mali et de l'Algérie.
Et gageons que les Français girouettes lui remontent sa cote de popularité. Finalement c'est cool d'être un président normal : on fait prendre des risques inconsidérés à nos otages et à nos troupes, et on capitalise sur les tragédies.
Je ne veux pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais j'ai le sentiment que le Mali va devenir un bourbier.
Rédigé par : RF | 18 janvier 2013 à 19:32
Cet homme est mort d'un arrêt du coeur.
Rédigé par : Alex paulista | 18 janvier 2013 à 16:49
Alex, faudrait aussi expliquer à la délicieuse ce que c'est, à quoi cela sert, comment ça marche... allez y passer un temps fou, mon vieux !
Il fait beau à sAO Paulo ?
Ici on attend la neige, mais bernique, les flocons ont dû être interdits de survol, encore un coup des islamistes.
AO
Rédigé par : oursivi@AP | 18 janvier 2013 à 17:59
Alex paulista 16.49
Allons, allons.... un peu morbide... certaines formules passent mieux à l'oral qu'à l'écrit, et sans aucune surenchère juste pour rester exact, son coeur s'est arrêté, parce qu'il se vidait de son sang...
C'est vendredi, fin d'une semaine qui a été pleine de rebondissements difficiles, vous serez donc pardonné, c'est une manière inattendue sans doute d'avoir une pensée respectueuse pour la mémoire de Damien Boiteux !
Rédigé par : Pietri S - Le pouvoir de la normalité | 18 janvier 2013 à 17:32
@ Pietri S
C'est la balle qui a tué cet homme... un peu de bon sens
Pas du tout. C'est le coeur. Cet homme est mort d'un arrêt du coeur.
Rédigé par : Alex paulista | 18 janvier 2013 à 16:49
Trekker 19.06
C'est la balle qui a tué cet homme... un peu de bon sens... à bord d'une autre machine une balle qui l'aurait touché à l'artère fémorale l'aurait tué, aussi.
Cessez de confondre symptômes de premier et second niveaux, un symptôme de premier niveau n'est pas la cause !
Rédigé par : Pietri S - Le pouvoir de la normalité | 18 janvier 2013 à 13:20
Trekker | 17 janvier 2013 à 19:06
Oui la Gazelle est un hélicoptère prévu pour le théâtre européen. Très agile, léger, mécanique très fiable, c'est un hélicoptère antichar ou antivéhicule...
Mais aucune protection contre "la boule de feu" d'armes d'infanterie. Un ventilateur sur un aquarium.
Et le tigre lui est blindé, très sophistiqué, demandant plus d'heures de maintenance que de vol.
Bref cette histoire va nous coûter un bras dans tous les sens du terme.
Savez-vous où est notre renard du désert BHL ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 18 janvier 2013 à 12:56
Du normal au nul, et du nul au fou.
La question commence à se poser de savoir si le président normal n'a pas décidé envers et contre tous les avis éclairés, de ne pas se contenter d'une action aérienne ponctuelle, mais de jouer au chef de guerre dans l'intention de redorer son blason, et cela au risque évident de nous enfourner dans un "merdier" inextricable.
@Trekker
En complément de ce que vous dites à juste titre, les Gazelle étaient me semble-t-il initialement destinées à l'attaque des chars et non à aller se faire tirer comme des pigeons.
Alors, pour aller jouer les gendarmes au Mali, nous avons une armée sans gros porteur, sans hélicoptères de combat
et qui se traîne avec des P4 de 66 cv dans le sable...
On ne s'étonnera pas si par la suite, des pères de soldats y ayant laissé leur peau ont envie de se venger.
Rédigé par : Xavier Nebout | 18 janvier 2013 à 10:41
Pietri S
"Commentaire péremptoire : ce soldat a subi une double malchance, pilotant une machine ancienne... mais surtout être touché à l'artère fémorale, probablement iliaque d'après ce qui a été suggéré."
Désolé de vous contredire de nouveau, mais vous confondez l'effet (pilote touché à la cuisse, et par malchance à l'artère fémorale) et la cause : cockpit non blindé traversé par une balle d'infanterie (Kalachnikov ou SVD Dragunov ?)
Le cockpit du Tigre lui assure une bonne protection contre ce type de munition, il résiste même aux éclats d'obus de 20 mm. C'est le cas également de ces autres éléments vitaux : turbines et BTP.
Moralité ou plutôt immoralité : si ce lieutenant avait opéré aux commandes d'un Tigre il serait encore en vie, et au pire aurait été blessé très superficiellement par des éclats.
Là on n'est pas que dans la malchance : tir bien ajusté. Mais dans l'emploi par manque cruel d'hélicoptères Tigre (décision politique) de machines non protégées très vulnérables aux tirs d'infanterie.
Cela est bien connu de l'état-major ALAT et CEMA. Pour se prémunir de ce risque conséquent en Libye, les Gazelles n'opéraient que de nuit. Mais au Mali vu l'urgence à intervenir, elles ont été employées de jour car aucun Tigre n'était prépositionné en Afrique. Vu leur nombre qui sont opérationnels dans l'armée française, cela n'était pas envisageable. D'ailleurs après plusieurs jours d'opérations, on a seulement pu en transférer deux au Mali.
J'ose espérer que les politiques qui dans la dernière décennie, ont retardé-étalé la mise en service des Tigres, mesurent enfin les conséquences de leur décisions. Je ne parle même pas de sentiment de culpabilité, cela leur est certainement inconnu et ils doivent s'absoudre en se réfugiant derrière la malchance.
Rédigé par : Trekker | 17 janvier 2013 à 19:06
Laurent, nous pouvons nous accorder sur pas mal de points.
En voilà quelques-uns avec lesquels nous réconcilier, les Américains, lisez plutôt les commentaires...
http://edition.cnn.com/2013/01/15/opinion/france-mali-opinion-blanquer/index.html?iid=article_sidebar
Cela nous rassure.
AO
Rédigé par : oursivi | 17 janvier 2013 à 18:04
Rédigé par Monsieur RF le 17 janvier 2013 à 01:04
..."L'emploie du mot "zombie" est peut-être un peu fort, mais il voulait illustrer cette quête incessante, ce questionnement intime permanent de l'enfant sur ses parents, et cette moitié de lui disparue corps et âme (i.e la connaissance de son deuxième vrai parent). Véritable souffrance affective et psychique, malgré de probables apparences trompeuses qui vous feront croire que "tout va très bien Madame la marquise"...
Depuis toujours, cela m'a semble etre un tres grand privilege de n'etre ampute que d'une partie de sa genealogie... :-)
Rédigé par Madame Catherine JACOB le 17 janvier 2013 à 08:38
"...Sans doute, mais il existe aussi la donation entre époux qui fera que, une fois mariés ces personnes feront comme tout le monde, ou au moins beaucoup de gens, et leurs enfants n'auront droit à rien du vivant du conjoint survivant qui peut tout à fait comme en menace régulièrement quelqu'un que je connais bien, tout dépenser de son vivant vu qu'on n'emporte rien dans sa tombe..."
Cette personne est bien chanceuse de n'etre que "menacee" ; je lui suggererai de ne pas accorder trop de credit a des menaces destinees, avant toute chose, a asseoir un pouvoir sur elle...
Au cas ou la menace serait mise a execution, ce qui se produit dans certains cas :-), garder le sourire malgre tout en comprenant que l'on n'a qu'une seule vie (contrairement aux jeux video) et qu'il serait dommageable de se la "pourrir" plus que necessaire...
Si cela peut sembler hors sujet, il n'en est rien, certains/certaines ayant experimente, avant l'heure, les delices du "bidouillage" de la genealogie...
Rédigé par : Valerie | 17 janvier 2013 à 16:00
J'ajoute que l'incapacité qu'ont ces pays à exploiter "leurs" propres ressources n'est pas très étonnante, vu l'histoire récente du continent, et ne justifie en rien la rapine internationale appuyée sur la corruption locale, comme ce fut si souvent le cas au cours des 50 dernières décennies. Déjà, la forte demande en uranium, après la Seconde Guerre mondiale, a joué un rôle dans l'institutionnalisation de l'apartheid. Voyez aussi, plus proche de nous, la difficulté qu'a toujours eue le Niger de renégocier son partenariat avec AREVA en matière d'exploitation de l'uranium. L'entrée en scène de la Chine permet en apparence de mieux négocier avec l'ancien colonisateur français, mais en réalité il est probable que le Niger soit encore le dindon de la farce. Et les exemples de ce type sont légion.
Rédigé par : Laurent Dingli | 17 janvier 2013 à 12:21
Trekker 00.57
Commentaire péremptoire : ce soldat a subi une double malchance, pilotant une machine ancienne... mais surtout être touché à l'artère fémorale, probablement iliaque d'après ce qui a été suggéré.
La première situation pouvait le laisser blessé mais en vie, la seconde ne lui laissait aucune chance étant donné les circonstances.
Rédigé par : Pietri S - Le pouvoir de la normalité 4/2 | 17 janvier 2013 à 12:21
Non, Axel, ce n'est pas parce que j'ai un avis différent du vôtre que je manie à tour de doigts le sophisme. Il existe des peuples sur la terre qui préfèrent conserver leur environnement intact, quitte à ne pas exploiter, voire surexploiter leurs ressources, exactement comme la France qui, actuellement, refuse d'exploiter le gaz de schiste. C'est un droit, c'est un choix. S'il y a un gisement de pétrole dans votre jardin, mais que vous préfériez y faire pousser vos fleurs, je vous promets de ne pas venir vous expulser pour forer votre gisement. Plus sérieusement, en Afrique, la situation est complexe et les responsabilités sont souvent partagées entre des Etats insuffisamment organisés pour gérer la rente assurée par les ressources (minerai, pétrole, etc.) et des entreprises pas toujours regardantes sur les conséquences et les conditions de leur exploitation. Ce serait un tort de victimiser les uns et de diaboliser les autres. Je pense que nous pouvons nous accorder sur ce point.
Rédigé par : Laurent Dingli | 17 janvier 2013 à 11:52
@Hermione | 16 janvier 2013 à 11:43
"Que peut donc motiver ces étranges personnes ? Le droit fiscal peut-être bien. Considérés comme tiers, ces individus qui ont contribué à l'élevage de ces enfants (selon le mot de Madame Badinter, je crois, qui ne manque pas de justesse) ont aussi la faiblesse de vouloir les faire héritiers. Or ils sont fiscalement des tiers vis-à-vis de ces enfants mineurs ou majeurs. La taxation de la succession, après testament encore, sera de 60 %."
Sans doute, mais il existe aussi la donation entre époux qui fera que, une fois mariés ces personnes feront comme tout le monde, ou au moins beaucoup de gens, et leurs enfants n'auront droit à rien du vivant du conjoint survivant qui peut tout à fait comme en menace régulièrement quelqu'un que je connais bien, tout dépenser de son vivant vu qu'on n'emporte rien dans sa tombe.
Ceci dit, c'est oui et non pour ce dernier point. Nous avons glissé dans la poche de la veste du corps de mon père son réveil auquel il tenait beaucoup, il était en effet un passionné du temps, des cadrans solaires dont il avait fabriqué quelques exemplaires disposés ça et là chez sa belle-mère, et je pense que tant que la batterie est restée chargée, l'heure a dû sonner dans le néant de la tombe... Mais bon, vu que le cimetière est encore fermé à l'heure où il se levait, cela n'a dû déranger personne.
"Pour moi qui considère que l'héritage est la première cause de l'injustice sociale et le premier symptôme du peu de foi qu'a la bourgeoisie dans la qualité de ses rejetons, puisqu'elle les sent manifestement incapables de réussir sans l'accumulation des richesses des générations précédentes, cela ne me désespère pas, puisque aussi bien je souhaite que le droit d'héritage soit supprimé."
Donc vous souhaitez faire cadeau à l'Etat qui vous aura déjà tant ponctionné, des fruits de votre labeur qui pourraient vous survivre? Remarquez c'est aussi bien que ceux qui ne laissent que des ruines et des montagnes de dette aux générations futures !
Mais savez-vous que même cette bourgeoisie que vous semblez tant détester peut avoir des enfants handicapés ou qui ont hérité, sans aucun droit à cela d'une maladie héréditairement transmissible, hémophilie, certains cancers etc. et dont vous ne pouvez pas les délivrer aussi facilement que vous pouvez réduire leur part d'héritage à la part réservataire, sans compter cet héritage dont s'occupe la psychogénéalogie où est inscrite en creux, notamment semble-t-il, la schizophrénie...!
Par ex. l'héritage de notre hôte, n'a-t-il pas inclus, sans aucun titre à cela mais bon, les insultes de Me Francis Szpiner?
La question de ce dont, bon gré mal gré, on hérite, n'est malheureusement pas aussi simple que cela, et les associations et autres institutions ou encore l'Etat auquel vous pouvez faire dont du subsistant, n'hériteront jamais de votre part d'ombre...! Ce qui n'est pas spécialement juste non plus, après tous les impôts que vous avez déjà dû, sans doute, acquitter et tous les demandes de dons dont vous devez être, comme tout le monde, de nos jours, sans cesse accablé.
La Suisse, déjà citée dans ce débat, impose vos biens une fois pour toutes et non, comme la France, à chaque occasion possible. La question de l'héritage des biens matériels ne seraient donc pas, les concernant, en cause dans ce débat.
Ceci dit et puisque vous évoquez cette question, nous avons également dans notre famille, des gens qui pensent plus ou moins comme vous s'agissant des capacités de leurs rejetons.
Par ex. et cela n'étant un mystère pour personne, je me permets donc de l'évoquer, nous avons un individu qui a commencé comme petit transporteur au marché des salades de son petit jardin (dont il avait hérité, mais à juste titre celui-là). Il se levait donc avant cinq heures tous les matins pour tout ramasser, tout charger et tout transporter et petit à petit, avec l'aide de son épouse, il a grandit jusqu'à, arrivé à l'âge de la retraite, être possesseur d'un capital constitué pour ce qu'on en sait, de deux énormes garages dont une concession Mercedes-Benz au Luxembourg, cent cinquante énormes semi remorques et s'être construit une sorte de Folie XVIIIème ( folie : http://fr.wikipedia.org/wiki/Folie_%28maison_de_plaisance%29 ) en haut d'une côte... et une maison éternelle qui, bien qu'encore inoccupée, éclipse toutes les autres tombes du petit cimetière...
Il disait cependant toujours à mon père que ses enfants, élevés par l'exemple, n'avaient qu'à faire comme lui, un point c'est tout !
J'ignore s'il leur a donné à chacun un petit jardin pour débuter de même, mais bon disons que c'est en effet, en ce qui le concerne, la philosophie de la maison...!
En revanche ce qu'il leur a donné sans aucun doute, c'est ce dont nous avons tous hérité sans l'avoir demandé, l'apparition de la maladie, étant une question de loterie à laquelle on se passerait bien de gagner !
Maintenant, ce qui a été possible à un moment donné, en particulier pour les frontaliers, n'est plus guère possible de nos jours.
La France n'est plus celle des années 60 et je n'ai pas besoin de vous développer la question de l'agriculture et en particulier des maraîchers, de la concurrence, des aides européennes, d'une politique en la matière qui est un véritable poème depuis des décennies, etc. sans compter que le salaire d'un chauffeur routier français, n'est pas le salaire d'un chauffeur routier d'Europe de l'Est, et les obligations relatives à l'entretien des camions, pas les mêmes non plus...!
Rédigé par : Catherine JACOB@Hermione | 17 janvier 2013 à 08:38
"Alors oui, les dirigeants africains sont souvent cossards et corrompus mais nous faisons tout pour qu'ils restent en place."
JDR
Jolie sortie à laquelle j'adhérerais assez en plus d'y apprendre des choses, si n'était l'usage d'un mot qui m'embarrasse.
Ce, "nous", coeur d'une repentance source de confusion.
Qui est-ce "nous" ?
Certainement ni vous ni moi ni Alex...
Et pourtant l'écrivez "nous".
Ce "nous" sont des intérêts commerciaux et financiers qui ne sont pas plus blancs (enfin si un peu, je vous le concède) que noir ou jaune. Ils sont de la couleur de l'argent qui possède les hommes. Historiquement, ce sont en effet les Blancs qui sont allés coloniser les Africains pour leur imposer leurs valeurs, foi, savoirs, économie et systèmes marchands au point de les égarer et souvent de les pervertir.
Les Arabes avaient sensiblement fait de même quelques siècles plus tôt.
Mais, en examinant les structurations à des échelles plus fines, les empires africains dont nous faites le rappel, avaient, comme tous les empires, constitué leur propre importance, d'annexions, d'impositions, de captations des terres et biens de leurs voisins.
On serait tenté d'en déduire que les humains sont invariants en lieu et en temps, mais, vu la rapidité de l'évolution des mentalités depuis cinquante ans (de Luther King à Obama...) et l'évolution du sens de l'autocritique, on peut se demander si ce dernier qu'on espère exportable comme la démocratie, n'est pas parfois une arme dont les cyniques du sud font un usage loin de celui qu'aimeriez lui voir jouer.
Les despotes comme les terroristes "islamisants" raffolent de nous voir battre seuls une coulpe qui nous distrait de l'observation de leurs méfaits.
J'avais un jour pas si lointain tenu un propos similaire au vôtre - en historiquement sensiblement moins calé, il va sans dire - face au sinistre Robert Marchenoir. Pour dire qu'en effet, il était difficile et même sottement cruel et moralement risible de vouloir comparer des compétences inégales pour la bonne raison que c'était celles du plus efficacement intrusif qui avaient imposé aux autres de devoir se mesurer sur ce terrain-là, le sien.
AO
Rédigé par : oursivi | 17 janvier 2013 à 01:14
zenblabla,
Ne faîtes pas l'imbécile, vous avez très bien compris ce que je voulais dire.
Il y a quelque chose de très dérangeant dans l'idée qu'on rompe aussi facilement le lien qui unit le bébé à ses parents biologiques.
Autant que je me souvienne, un bébé est issu de la fécondation d'un gamète femelle par un gamète mâle, qui proviennent respectivement d'une femme et d'un homme.
Dans le cas d'un couple homosexuel, il n'y aura pas de place au sein de la famille pour l'un des deux parents biologiques. Celui-ci vivra en dehors de la cellule familiale, et pour autant l'enfant saura tôt ou tard qu'il y a un des deux adultes en face de lui qui n'est pas son vrai parent (i.e biologique). Qui est son autre vrai parent et où est-il ?
Mystère, il n'y aura pas de réponse.
Dès lors l'enfant recherchera (consciemment ou inconsciemment) son deuxième vrai parent partout, où qu'il aille.
A-t-on le droit d'infliger ce genre de souffrance à un enfant ?
C'est cela ce que j'appelle un verrou moral qui saute.
L'emploie du mot "zombie" est peut-être un peu fort, mais il voulait illustrer cette quête incessante, ce questionnement intime permanent de l'enfant sur ses parents, et cette moitié de lui disparue corps et âme (i.e la connaissance de son deuxième vrai parent). Véritable souffrance affective et psychique, malgré de probables apparences trompeuses qui vous feront croire que "tout va très bien Madame la marquise".
De surcroît, si l'on rajoute à cela la problématique du complexe d'Oedipe dans un environnement où deux adultes de même sexe vont jouer le rôle de père et de mère, l'enfant ne pourra pas se projeter sur ses parents ou se projettera de travers. Une névrose pourra facilement se développer.
A-t-on le droit de pervertir le complexe d'Oedipe d'un enfant ? A-t-on le droit de négliger le psychisme et la construction sexuelle d'un enfant ?
Deuxième verrou moral qui saute.
Rédigé par : RF | 17 janvier 2013 à 01:04
Pietri S
"Cependant il ne faut pas laisser écrire n'importe quoi, le matériel n'est absolument pas en cause, il a reçu une balle dans l'artère fémorale..."
Désolé mais vous êtes dans l'erreur, et c'est Polochon qui était hélas dans le vrai. Le Lieutenant Boiteux a été atteint par une balle qui a traversé le cockpit de sa Gazelle, car contrairement à celui du Tigre il ne dispose d'aucun blindage.
En opération la Gazelle est seulement équipée avec des sièges ayant des coques blindées. En théorie une autre sorte de coque blindée peut être installée en dessous du cockpit, mais en Afrique à cause de la chaleur ce n'est quasiment jamais le cas : ce poids supplémentaire réduirait par trop ses capacités d'emport.
Il y a donc bien un problème de protection de nos équipages d'hélicoptères (tant Gazelle que Puma), car ils volent sur des machines qui auraient dû être remplacées dans la décennie écoulée par des machines disposant de blindages : Tigre, Caracal et NH90.
Mais pour des questions d'économie budgétaire, ce re équipement avec ce type d'hélicoptères a été différé-étalé. Là on est bien face à la responsabilité des politiques qui ont pris ces décisions. Certes un Tigre peut être abattu ou son équipage gravement blessé, mais cela demande d'autres moyens qu'avec une Gazelle : une rafale de Kalachnikov suffit.
Rédigé par : Trekker | 17 janvier 2013 à 00:57
"pour la seule raison que nous ne les exploitons pas (cocasse tout de même votre argument)"
LD
Non, Laurent, je ne sais pas pourquoi vous me sortez cet argument qui semble vouloir s'aveugler seul.
Vous me parlez d'un bien naturel qui n'est effectivement pas plus à nous qu'à eux mais que n'exploitons pas pour des raisons qui devraient vous réjouir, pas parce que nous ne saurions faire ni qu'en faire (non, sbriglia, pas cette fois) comme c'est le cas pour ceux vivant "au-dessus" de cet uranium africain, mais qu'avons de ces délicatesses qui ne sont pas forcément à notre déshonneur et dont vous vous faites le constant défenseur.
Quel enfumage, vous nous inventez le gaz de sophisme, cher Laurent. (Pensez à le breveter)
Dans un futur assez proche (quelques décennies), extinction des filières standards d'extraction des énergies fossiles "aidant", on décidera de tester diverses technologies pour savoir un peu mieux si savons exploiter les gisements schisteux sans dégât ou pas.
Croyez-vous que des labos ou de la techno africaine régleront au mieux le problème ?
La règle est simple, que deviendraient les ressources d'uranium si nous ne savions en effectuer l'exploitation et en produire de l'électricité ?
Rien.
Par définition une ressource est une chose dont on peut faire usage...
Le mots sont têtus comme les choses dont ils ont la charge.
"Toujours suivant votre raisonnement, les colons israéliens ont raison de justifier leurs annexions violentes au prétexte que la terre appartient à celui qui la travaille (en plus de l'argument historico-religieux, etc.)."
Laurent
Vous nagez dans le sophisme à nouveau.
Clairement parce que dans la logique de mon argumentaire, les colons et cultivateurs israéliens ne font jamais que ce que pourraient faire leurs semblables palestiniens, ce que feraient leurs exilés d'ailleurs - et pour aller dans votre sens - si on leur laissait y accéder.
Ils ne donnent pas une valeur à une chose qui n'en aurait pas sans eux...
Je n'ai jamais dit qu'il fallait se ruer sur
le steak du voisin dès qu'il avait le dos tourné... Je me doute bien qu'une fois distrait de sa distraction, il va le manger son steak, ce qui n'est pas le cas des gisements d'uranium africains dont ceux-là suivant leur propres sciences et industries - en fait... celle dont les aurions instruits, un peu de courage, rappelons-le - ne sauraient faire usage, avant, avant...?
Aucun mépris là-dedans, c'est un fait, rien de plus.
Mon argument ne permet pas de spolier des humbles, il sert juste à tenter d'user au mieux des ressources existantes et n'encourage en rien les effets de bord.
Que l'équité des profits ne soient pas optimisés au mieux, là, camarade Dingli, on vous attend, personne n'a jamais trouvé la solution et... je ne prétends pas l'avoir.
Si j'ai de l'estime pour Israël (celui d'avant le retour du Likoud aux affaires), je n'en ai pas pour ses colons qui sont de simples voleurs, un frisottant poil plus illuminés que les autres sans doute.
Je l'ai déjà dit et redit, écrit et réécrit...
AO
Rédigé par : oursivi | 17 janvier 2013 à 00:35
Alex, l'Afrique, c'est le bordel depuis que l'Européen y a réorganisé tous les circuits économiques, culturels et politiques à sa convenance et dans le cadre des partages façon Fashoda.
Avant l'arrivée des Européens en Afrique, exception faite de l'Afrique du Sud où Européens et Zoulous sont arrivés en même temps, l'Afrique était un continent avec sa géopolitique propre, ses Etats, ses empires, ses guerres et ses recompositions propres. Nous avons balayé tout ça, effacé les anciennes routes pour tracer les nôtres, du centre vers la côte, pour y faire prospérer notre économie de traite. Nous avons balayé les anciennes frontières en éparpillant peuls, mandingues, dioula, sénoufo et autres malinkés entre plusieurs Etats artificiels. Chaque Etat africain est la Belgique en dix fois pire. Nous avons aboli les souvenirs dans des pays de civilisation orale, nous y avons instauré une schizophrénie institutionnelle. Nous avons divisé pour régner, nous avons bien régné et nous régnons encore.
C'est l'histoire, on ne repasse pas les plats et on ne juge pas, c'est ainsi. Non, le bordel africain n'est pas d'origine africaine, les Africains doivent le gérer et ils s'y prennent forcément mal. Mais imaginez demain, au coeur de l'Europe, un Etat construit de toute pièce par des fonds de pensions américains ou qataris avec des Bulgares, des Marseillais, des Suédois, des Albanais, 3% de Corses et encore dix autres ethnies européennes avec trois jours de pluie par an et dites-nous comment cet Etat ne serait pas bordélique.
Ce qui se passe en matière environnementale en Afrique est insupportable car enfin, passe encore que l'industrie pollue ceux qu'elle enrichit comme chez nous, mais ici, rien de tel. Nous avons transformé les Africains en mangeurs de riz comme dans l'Asie des moussons, le riz est devenu l'aliment de base au Mali, pays aride, c'est délirant ! Nous avons retourné la mince couche de terre arable pour y planter du coton aux racines profondes à exporter en arrachant le mil à courtes racines à consommer sur place. Tout cela parfois avec la meilleure conscience d'aider au développement.
Aujourd'hui, ce sont les déchets toxiques - le Probo Koala en archétype - que des bandits très bien élevés de nos groupes industriels déversent sans l'ombre d'un scrupule. Alors oui, les dirigeants africains sont souvent cossards et corrompus mais nous faisons tout pour qu'ils restent en place. Qu'on se souvienne du triste sort qui a été réservé à Patrice Lumumba au Congo, à Thomas Sankara au Burkina. L'Afrique peut avoir de bons chefs, si les puissances économiques les laissent vivre.
Rédigé par : Jean-Dominique@Alex | 17 janvier 2013 à 00:07
Polochon,
Vous trouverez ci-joint un lien vers les chiffres clés de la Défense. Vous n'y trouverez pas la répartition budgétaire nucléaire/conventionnel, qui est une information probablement classée secret-défense, mais vous pourrez vous faire une idée de notre arsenal toutes armées confondues et de nos effectifs.
http://www.defense.gouv.fr/portail-defense/ministere/organisation/les-chiffres-cles-de-la-defense
Rédigé par : RF | 16 janvier 2013 à 22:14
@RF
En conclusion à vos propos, la nature est incapable de s'observer acceptable si devait s'y accepter un être vivant qui serait quand même vivant !
C'est quoi "les verrous moraux" qui sautent ?
(Je les vois d'ici, joyeusement dansant la gigue !)
Faudrait un "label rouge" pour expliquer qu'on est vivant ?
La morale a bon dos, aux sources où manque l'eau...
Rédigé par : zenblabla | 16 janvier 2013 à 21:08
Alex et Axel (on dirait du Hergé !),
Entendez-moi bien, je ne suis pas en train d'entonner un couplet tiers-mondiste, plaignant le pauvre africain exploité par le méchant homme blanc, etc. Je dis seulement que le pillage des ressources n'est pas acceptable. Je dis que nous avons bien su intervenir dans des pays africains quand cela nous convenait avec les conséquences que l'on sait, autant pour des raisons économiques que de prestige, de maintien d'une zone d'influence francophone, etc. (exemple extrême : le Rwanda)... Je dis que l'homme noir ne vaut pas mieux que le blanc, qui lui-même est égal au jaune ou au café crème dans l'égoïsme et la cruauté (il suffit de voir comment certaines ethnies se comportent avec les Pygmées) ; mais je dis aussi que des fripouilles à courte vue, blanches et noires, ont profité, sinon alimenté des situations catastrophiques dans un très grand nombre de pays d'Afrique, ex. du coltane au Congo, du diamant en Sierra Leone, de l'uranium au Niger, du pétrole au Nigeria, du bois exotique dans ce qui reste de la forêt primaire (RDC, Gabon,...). Et puis, sans être un affreux gauchiste tiers-mondiste, il faut tout de même rappeler quelque chose : voici un continent qui connaît l'esclavage pendant des siècles, puis l'exploitation coloniale, puis soudain, la décolonisation sans préparation avec des frontières créées de toute pièce par Ya bon Buana, le grand Père Blanc, qui au passage a su très bien attiser les haines et autres rivalités entre les ethnies pour asseoir sa domination (les Africains n'avaient certes pas attendu l'Arabe ou l'Occidental pour s'entretuer ; ce ne sont que des hommes), et l'exploitation continue sous une autre forme tandis qu'on s'étonne sans rire, soixante ans seulement après la décolonisation, que dans ces terres pillées et martyrisées ne règne pas la démocratie et la bonne gestion comme par miracle. Et puis, mon cher Axel, ça me ferait bien rire si les Nigérians ou les Kényans venaient pomper nos gisements de gaz de schiste... pour la seule raison que nous ne les exploitons pas (cocasse tout de même votre argument). Toujours suivant votre raisonnement, les colons israéliens ont raison de justifier leurs annexions violentes au prétexte que la terre appartient à celui qui la travaille (en plus de l'argument historico-religieux, etc.).
Non, je ne suis pas d'accord.
Rédigé par : Laurent Dingli | 16 janvier 2013 à 19:59
« L’homme soldé, le Soldat, est un pauvre glorieux, victime et bourreau, bouc émissaire journellement sacrifié à son peuple et pour son peuple qui se joue de lui ; c’est un martyr féroce et humble tout ensemble, que se rejettent le Pouvoir et la Nation toujours en désaccord »... Alfred de Vigny.
J'espère, pour ceux qui sont actuellement au Mali, que leur mission sera courte.
L'intervention était peut-être nécessaire. Mais je n'en attends pas grand-chose de bon, surtout au vu des événements du jour. Par ailleurs, j'aimerais bien être la petite souris de Benoît Puga - qui a naguère sauté sur Kolwezi, et ce n'est pas un mal en l'occurrence...
Mes souvenirs - lointains - de petite main à l'Ecole de guerre ne m'incitent pas à l'optimisme. J'espère me tromper.
Rédigé par : Boris | 16 janvier 2013 à 19:56
Oui pardon Mary, vous avez bien fait de rectifier mon post du 16/1 à 12:03 in "quelle fin de semaine pour FH".
Je m'étais mal exprimé en effet. Je savais très bien que trois départs avaient été organisés. A la fin de mon post je voulais juste dire que la prochaine fois il faudrait prévoir encore plus de points de départ et aussi plusieurs points d'arrivée, si on veut pouvoir associer et comptabiliser tous les manifestants.
D'ailleurs, Hollande, dans sa splendeur humaniste et son goût immodéré pour le demos cratos, devrait faire un geste pour le peuple venu de loin dimanche dernier et faire en sorte que les provinciaux soient remboursés d'au moins la moitié de leur trajet jusqu'à Paris.
Et notre hôte, à défaut de descendre dans la rue pour manifester son désaccord avec le projet de loi, devrait proposer de les héberger (pas dans son blog, mais chez lui pour de vrai LOL)*.
*ne m'en veuillez pas cher Philippe, mais je suis désappointé par votre passivité
Rédigé par : RF | 16 janvier 2013 à 19:29
Polochon 18.28
Respect à la mémoire de Damien Boiteux, mort pour la France
Cependant il ne faut pas laisser écrire n'importe quoi, le matériel n'est absolument pas en cause, il a reçu une balle dans l'artère fémorale...
...il en est ainsi de nombreux commentaires sur le conflit actuel et la prise d'otages en Algérie : les terroristes, les islamistes sont des gens cultivés qui lisent Le Monde, écoutent la radio, sont connectés à Internet, et le minimum d'info sera donné ainsi s'exprimait un haut gradé de l'armée française... des leurres sont lancés...
Comme pour la première guerre du Golfe, de l'agitation et des commentaires : les chaînes d'info n'ont rien appris !
Rédigé par : Pietri S - Le pouvoir de la normalité 3/2 | 16 janvier 2013 à 19:17
"Le lieutenant Damien Boiteux a perdu la vie de façon courageuse au Mali"
L'hélicoptère gazelle qu'il pilotait est un appareil assez ancien. Le Tigre est beaucoup plus récent et plus efficace.
Cela pose donc le problème des moyens que l'on donne à l'armée et principalement de leur répartition entre l'arme nucléaire qui absorbe presque tout et les armements conventionnels.
Rédigé par : Polochon | 16 janvier 2013 à 18:28
@ Gradego (15/1, 10:17)
@ RF (post du 16/1,12:03 in "quelle fin de semaine pour FH")
Ce ne sont pas les policiers (n'étant que des exécutants) qui ont cédé, mais le préfet de police de Paris, qui lui-même ne faisait que répercuter les ordres du ministère de l'Intérieur. Ce qu'en votre qualité d'élu de la République vous auriez dû savoir, même sans être un habitué des manifs.
De même, il avait été prévu de contrôler tous les bus venus de province et se présentant aux derniers péages, afin de les convoyer jusqu’à Paris aux endroits prévus des départs de chaque cortège, si bien que certains arrivés trop tôt ou trop tard ont pu être bloqués une heure et davantage. Ce qui n’était pas prévu, c’est le nombre considérable de manifestants affluant de tous les horizons, ce qui contraignit la police à adapter son planning au fur et à mesure. C’est ainsi qu’à la porte d’Italie où je me trouvais à midi parmi une foule considérable (alors que le départ de la manif était prévu à 13 heures), les abords étaient déjà noir de monde et que les gens qui arrivaient ensuite se trouvaient parqués à plus d’un kilomètre de là, porte d‘Ivry et au-delà. Je rappelle que pour éviter l’engorgement, il avait donc été prévu trois cortèges partant respectivement de la porte Maillot, de la porte d’Italie et de la place Denfert-Rochereau et convergeant vers le Champ-de-Mars. Il avait aussi été prévu que les derniers manifestants devaient parvenir sur le Champ-de-Mars au plus tard à 18 heures et se disperser rapidement, alors que la fin du cortège de ceux venant de Paris sud-est n’en était encore qu’au premier tiers du parcours. Et quand on dit dispersion à 18 heures, cela veut dire forcément que les derniers arrivants feront chou blanc.
Je confirme que le nombre des manifestants donné par haut-parleur au Champ-de-Mars à 17:30 après un premier comptage était de 800.000 participants, chiffres qui bien sûr ne tenaient pas compte de ceux qui n’étaient pas encore passés devant les bornes du dernier comptage. Bien sûr que le chiffre définitif communiqué par la PP (ainsi qu’en rigolait un capitaine de CRS était largement sous estimé). Mais à qui la faute, sinon au pouvoir qui entendait par là relativiser l‘immense succès de cette manifestation populaire.
Il faut aussi faire mention des manifestants de Civitas qui compliquèrent le travail du service d‘ordre, la Police ayant reçu l’ordre de les tenir à distance de la manif et de les consigner jusqu’à 16 heures autour de la place Pinel dans le 13ème afin d'éviter tout dérapage.
J’ai participé à une certain nombre de manifestations dans ma vie et je ne suis pas du tout d’accord avec ce qu’en disent Gradego (qui y était) et Alex paulista (qui n’y était pas). Car de mon point de vue, ce fut une manifestation joyeuse, fraternelle et d’une très grande tenue, à l’image de celle de 1984 (eu égard au nombre de participants) en plus festif et plus diversifié.
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Quant à PR qui y était aussi, je lui rappelle qu’il y avait non pas un mais trois départs de prévus pour la manif du 13 janvier dernier : porte Maillot, porte d’Italie et place Denfert-Rochereau (cf post du 14/01, 17:00), soit en additionnant les différents parcours une distance de 15 km et sachant qu’à ces trois points de ralliement la foule déversée par les 1000 bus venus de province piétinait bien en deçà, cela fait quand même beaucoup de monde, d’où la volonté du pouvoir de minimiser le phénomène.
Mais n’en doutez pas le combat continue et cette loi contre-nature n’est pas prête d’être mise en application avec toutes les manifestations, amendements et recours qui se profilent à l’horizon si Hollande persiste dans sa volonté de détruire la famille et de sacrifier nos enfants pour complaire à un lobby divisé et archi minoritaire. Car je le rappelle nombreux sont les homosexuels qui sont opposés à cette réforme inique.
Et comme le rappelait fort justement Tugdual Derville (fondateur d’A Bras Ouverts) : « de quel droit effacer dans la généalogie d’un enfant toute ascendance paternelle ? ». Idem pour ceux qui ne considèrent les femmes que comme un ventre receleur de l’objet d’une convoitise, soit qui nient, et la maternité dans ce qu’elle a de merveilleux et d’irremplaçable, et le petit enfant qui est déjà une personne dans le sein de sa mère.
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NB : merci à Laurent Dingli pour sa réponse à oursivi qui faisait suite à mon intervention de 1:51. Rien à ajouter.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 16 janvier 2013 à 18:21
Alex et Valérie,
Pas mieux.
Même si FT a probablement été plus maladroit que cynique.
AO
Rédigé par : oursivi@APV | 16 janvier 2013 à 17:49
Pas bien compris, moi qui n'y connais pas grand-chose, la volonté de rompre avec la Françafrique d'un côté et de l'autre d'aller bille en tête se mettre de manière quasi-solitaire dans un conflit armé au Mali. Faut-il seulement en retenir que la normalité de l'homme politique est de faire le contraire de ce qu'il dit, d'autant plus quand il le dit avant d'être au pouvoir et qu'il le fait une fois ce pouvoir conquis ?
Rédigé par : FC | 16 janvier 2013 à 17:46
Les socialistes sont plus doués pour les congés payés que pour la guerre.
De Jules Ferry en Chine à Guy Mollet en Algérie et aujourd'hui Hollande au Mali, c'est Duck Soup des Marx Brothers.
Susan Rice avait raison de dire il y a UN MOIS, "le plan français pour le Mali est foireux".
Rédigé par : Savonarole | 16 janvier 2013 à 17:25
@ Monsieur Frank THOMAS le 16 janvier 2013 à 15:13
A la lecture de votre commentaire, j'ai cru avoir la berlue !!!
C'est encore la moindre des choses que les militaires tues en action recoivent l'hommage de la Nation ; non ?
Quel sort pour leurs enfants : deviennent-ils "pupilles de la Nation" automatiquement ? ou les familles doivent-elles se demener pour ce statut qui devrait etre automatique ?
Est-ce que selon vous, certains professionnels (militaires, pompiers, policiers, etc...) seraient en quelque sorte "payer pour crever". A ce train-la, on n'aura bientot plus d'hommes d'action et cela sera regrettable.
Rédigé par : Valerie | 16 janvier 2013 à 17:21