Depuis que pour la première fois Jérôme Cahuzac a été mis en cause par Mediapart, on a voulu nous faire croire que la seule alternative laissée au citoyen éclairé et passionné par la chose publique était de désavouer ce site d'information et de favoriser la justice ou de le soutenir et d'être du mauvais côté de la loi.
Cette thèse simpliste est propagée à cause du cumul de deux ignorances : sur le fonctionnement de l'institution judiciaire et sur la nature du journalisme d'investigation.
Je tiens pour rien, dans ce débat, ceux qui éprouvent une telle hostilité intellectuelle et politique à l'encontre d'Edwy Plenel que tout ce qui pourrait sortir de sa bouche, être écrit par lui ou sous son égide serait frappé de caducité ou de mauvaise foi. Comme si on était obligé d'aimer pour défendre ou pour être convaincu, équitable.
La problématique a été lumineusement illustrée par l'affrontement entre Jean-Michel Aphatie (JMA) et Mediapart, entre deux conceptions du journalisme. Pour le premier, le journaliste n'a pas à "se substituer" aux autorités judiciaires et l'attitude du second est donc critiquable.
Le vocabulaire a son importance et, à la lettre, on ne peut qu'approuver la pétition de principe négative de JMA puisqu'elle présume que la justice est déjà saisie et que le journaliste viendrait s'immiscer dans un processus qui ne le concerne pas ou plus. Ce qui va de soi et n'est pas exclusif de sa mission d'information. En effet, rendre compte du déroulement des procédures judiciaires est non seulement un droit mais un devoir démocratique pour le journaliste.
Mais, en l'occurrence, l'affaire à laquelle le brillant ministre Cahuzac se trouve confronté depuis les premiers jours du mois de décembre ne permet pas d'adopter la position classique et commode de JMA, partagée par beaucoup, notamment sur Twitter, qui reprochent à Mediapart de se prendre pour un justicier.
Ce qui est injuste et absurde.
Personne n'irait mettre en doute la nécessité pour les médias de tenter de débusquer, dans les coins sombres de la société et/ou de l'Etat, les secrets inavouables, les pratiques choquantes ou les comportements honteux. Cette investigation, pour les responsables publics, les ministres, les élus, est d'autant plus souhaitable que sa menace suffit souvent à elle seule pour dissuader tel ou tel de s'abandonner à l'illicite ou au frauduleux.
Quand Mediapart publie les éléments dont il dispose et qui se rapportent à un compte en Suisse qu'aurait ouvert Jérôme Cahuzac à l'UBS et qui, clôturé au début de 2010, aurait été remplacé par un autre compte à Singapour, il ne fait rien d'autre qu'accomplir une mission d'information qui peut être certes préjudiciable au ministre délégué chargé du Budget mais qui est justifiée précisément par la fonction exercée. Inconcevable de ne pas diffuser ce qui a été recueilli, pour une telle personnalité et à un tel poste !
Ces éléments, au niveau médiatique, ne sont évidemment pas des preuves, même pas des présomptions - terme spécifiquement judiciaire -, tout au plus une mise en cause, des données troublantes, des allégations qui, sur le plan factuel, auraient dû être vérifiées au plus vite.
Ces éléments ne deviennent pas davantage des preuves avec l'apparition de Michel Gonelle, ex-adversaire politique de Jérôme Cahuzac, le rôle du juge Bruguière et l'enregistrement de cette cassette "call pocket" publié le 5 décembre par Mediapart. Le citoyen est libre, toujours à ce niveau, de penser ce qu'il veut, de s'imprégner comme il l'entend de ce qui vient ainsi nourrir le débat public et amplifier la polémique.
Nul n'est obligé d'être convaincu par les dénégations et les variations de Jérôme Cahuzac. Nul n'est contraint de ne pas les accepter pour la vérité.
Ces éléments ne se muent pas non plus en preuves quand il est indiqué que Jérôme Cahuzac s'est rendu en Suisse officiellement le 9 décembre et apparemment pas le 10 - date visée par Mediapart - et qu'une manipulation de la cassette ne peut pas être formellement exclue (L'Express).
Le sentiment dominant, dans l'esprit public, est de perplexité, d'incertitude. On est partagé entre la fiabilité reconnue de Mediapart (rappelons notamment les dossiers Tapie-Lagarde, apparemment au point mort !, ou Woerth-Bettencourt) et l'assurance de plus en plus nette de Jérôme Cahuzac qui, après avoir un peu flotté, nie même être celui qui parle dans l'enregistrement après l'avoir un temps concédé.
Le soutien du président de la République et du Premier ministre n'est pas non plus sans valeur même s'il relève de la tradition politique qui exprime la solidarité jusqu'au moment où elle devient impossible.
Il n'y a pas de preuves. Mediapart n'a accompli que la mise à jour, en l'état où il l'a reçu, de ce qui méritait absolument d'être communiqué, diffusé. Jérôme Cahuzac a tout à fait raison, face à ce que Mediapart lui oppose, de soutenir qu'il n'a pas, lui, à faire la preuve de son innocence même si, de manière surprenante, le premier courrier adressé de sa part à l'UBS en Suisse est maladroit et ne pouvait qu'appeler une réponse négative de la banque.
Des preuves, chaque jour, sont exigées de Mediapart par les impatients ou les ignorants. Le site a produit ce dont il disposait et est conscient du fait que ses révélations ont besoin d'être exploitées. Elles ouvrent un chemin qu'il revient à la justice d'emprunter. Jérôme Cahuzac ne cesse, depuis des semaines, d'avoir le même point de vue, puisqu'il se refuse à un faux débat avec Mediapart mais qu'il attend le vrai. Cette concordance est bien la seule qui rapproche les deux adversaires.
Dans ces conditions d'absolu blocage, comment s'étonner que Mediapart ait écrit, le 27 décembre, au procureur de la République à Paris pour demander la désignation d'un juge indépendant, l'ouverture, en clair, d'une information ? L'anormal est de devoir solliciter ce qu'une administration efficiente et impartiale de la justice aurait dû imposer.
Le scandale de ce dernier mois tient au fait que le 8 janvier 2013 seulement a été ordonnée une enquête pour blanchiment de fraude fiscale. Un mois donc s'est écoulé, empli de rumeurs, de faits, de précisions, de coups de théâtre, de dénégations, d'approximations et de confirmations, sans qu'à aucun moment le parquet de Paris ait éprouvé le besoin d'user de sa liberté toute neuve - il m'a été certifié par différentes sources que le ministère de la Justice ne venait plus troubler le cours des procédures dites "sensibles" ni imposer une autorité politique d'action ou d'abstention procédurale - pour au mieux saisir un juge d'instruction, au pire faire diligenter une enquête.
Il a opté pour cette seconde solution, enfermé sans doute dans une frilosité dont il ne parvient pas à se déprendre et avec d'infinies précautions, soucieux malgré le retard pris de ne pas presser l'allure.
Le parquet de Paris prend une position erratique pour la violation du secret de l'instruction reprochée à Nicolas Sarkozy, heureusement contredite par trois magistrats instructeurs. Il met en oeuvre seulement un minimalisme procédural pour Jérôme Cahuzac (Le Monde, Le Parisien, Le Figaro, nouvelobs.com).
Le pouvoir socialiste a remarquablement manoeuvré en laissant à leur place les hauts responsables du parquet et du parquet général à Paris. Ceux-ci, à l'évidence, sont d'autant plus tétanisés par la peur de déplaire qu'ils ont été maintenus et donc encore mieux ligotés.
S'il y a une culpabilité depuis un mois, ce n'est pas celle de Mediapart sauf à rêver de médias domestiqués et inutiles, n'informant que sur le déjà su ; ce n'est pas non plus celle de Jérôme Cahuzac car toujours ministre - et c'est normal, seule l'inamendable Nadine Morano prétend le contraire -, il va attendre la démonstration judiciaire de son innocence. Et Mediapart, celle sa fiabilité.
La justice a trop longtemps été le témoin passif de ce qui aurait dû la mobiliser tout de suite, au premier chef.
Je suis heureux, à la fois que Mediapart ait ouvert la voie et que les magistrats, enfin, aient pris le relais.
Longue plaidoirie en faveur de Mediapart !
Il ne manque, à mon humble point de vue, qu'une interrogation, que vous ne posez pas, pas plus que vous ne semblez vous la poser : comment donc, par quelle filière, Mediapart obtient-il des informations qui, à ma connaissance, font partie du dossier d'une instruction en cours ?
Rédigé par : marc cheifetz | 29 mars 2014 à 18:28
@ hameau dans les nuages, Savonarole
Je ne sais pas ce qui est le plus triste : qu'un ministre du Budget fasse de la fraude fiscale ou qu'il se fasse malhonnête pour économiser les impôts sur seulement 600 kEuros.
C'est d'un mesquin. J'espère qu'il ne finira pas comme Béré qui s'est suicidé pour les intérêts sur 1 million de francs (de l'époque, certes).
Au lieu de les virer sur son compte courant, il aurait pu au moins les envoyer aux Restos du coeur.
Manque total de panache.
En plus, il y avait un moyen simple et légal de ne pas payer d'impôts : il déclarait cet argent comme revenu exceptionnel, demandait à l´étaler sur plusieurs années avec des années partiellement concernées.
Le temps que l'Administration calcule la somme à payer avec le système du quotient, c'est-à-dire distribue sur les années passées prorata temporis, calcule le surplus d'impôt qu'il aurait dû payer, puis finalement actualise la somme... ben avec un peu de chance le dossier passe de main en main, trois ans sont passés et vous n'avez plus de nouvelles.
Correction : le système du quotient est en fait bien plus simple à calculer... mais je confirme que le reponsable du centre des impôts ne répond pas toujours.
Rédigé par : Alex paulista | 03 avril 2013 à 04:03
"il va attendre la démonstration judiciaire de son innocence. Et Mediapart, celle sa fiabilité."
Pas la peine puisqu'il a finalement avoué.
Ceci étant, le premier des ministres n'estime pas, visiblement, qu'il y aurait là matière à mettre en cause sa clairvoyance dans la composition du gouvernement et pense que c'est au seul menteur de s'excuser devant ses pairs les élus, pour leur avoir solennellement menti.
Je n'en suis pas absolument convaincue, mais bon, pour ce que compte l'opinion du ver de terre qui n'appartient pas à la fourchette d'opinions favorables qui se situe entre 30 % (TNS Sofres) et 35 % (BVA)...!
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 avril 2013 à 23:40
Vous avez raison Savonarole surtout que sur les 600.000 de 12 ans d'âge seul 30.000 seraient du blanchiment, le reste étant prescrit dixit son avocat Monsieur Jean Veil... Soit à peine le prix d'une petite Audi.
Une peccadille quoi...
Péché véniel pour un ministre du Budget n'est-il pas ?
D'autant plus que maître Veil n'a défendu que des gens innocents comme DSK qui n'a fait que céder aux avances honteuses et provocatrices de Nafissatou.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 02 avril 2013 à 21:34
Cahuzac avoue : il ne faudrait tout de même pas que son aveu honorable devienne plus moral que sa faute.
D'un autre côté, 600.000 euros c'est un 60 m² dans le XVe arrondissement de Paname. Sans plus.
Certains vont traduire ces 600.000 euros en siècles de SMIC d'ouvrier métallurgiste.
Reste à savoir si Sarkozy aurait pu transporter dans ses petites poches 600.000 euros en cash que Mme Bettencourt lui aurait donnés.
Le juge Gentil doit être bien ennuyé ce soir avec son "abus de faiblesse" alors que Cahuzac a eu la faiblesse d'abuser de la Suisse...
Rédigé par : Savonarole | 02 avril 2013 à 18:41
Bonjour Monsieur Bilger,
C'est bien.
Bonne continuation.
Rédigé par : mamas | 14 janvier 2013 à 08:48
Your attention please !
Puis-je faire observer que mon post ayant fait remarquer l'erreur d'attribution de l'extrait en rapport avec une comparaison des (du) blog(s) avec un 'Café du commerce', autrement dit le mien :
Soit Rédigé par : Catherine JACOB @tous : c'est IMPORTANT et @Marie en particulier | 13 janvier 2013 à 09:46
Post qui eût dû se trouver entre Pietri S | 13 janvier 2013 à 08:07 qui fait remarquer la même chose, bien qu'un peu différemment et pas encore publié à 09h:46 et Jean-Louis | 13 janvier 2013 à 10:08, ne s'y trouve pas.
Rédigé par : Catherine JACOB | 13 janvier 2013 à 18:18
J'adore ceux qui font du Mediapart (auquel je ne suis pas abonné) pour dénoncer son fonds de commerce.
Ainsi donc dans l'affaire relatée cet homme au-dessus de la boue et de la médiocrité mais pas au-dessus de tous soupçons ne veut pas avoir à prouver son innocence.
Pourtant l'accusation est grave.
Je serais attaqué et accusé d'une grande vilenie, mon honneur bafoué voudrait que je fonce bille en tête en apportant la preuve formelle de mon innocence. Ce qui dans son cas est aisé.
Pour les ragots de village il est courant de laisser la rumeur courir et s'éteindre de sa belle mort. Dechom dise ! laisse dire !
Je ne crois pas que cela puisse être le cas lorsque l'on a des responsabilités aussi importantes que les siennes et alors que le gouvernement fait du matraquage fiscal une finalité sans rogner sur la dépense publique.
Chez les médiocres, déclarer que l'on a refait son toit déclenche l'envoi d'un imprimé pour éventuellement réajuster la taxe foncière.
Allez Monsieur Cahuzac, rassurez-nous !
Rédigé par : hameau dans les nuages | 13 janvier 2013 à 12:51
ATTENTION !
J'approuve totalement le commentaire de sbriglia citant Pietri S sur le "café du commerce enfumé..."
Cela tourne parfois au cloaque quand au lieu de se préoccuper des billets, de leur contenu, qu'on l'approuve ou non, on se livre à des attaques personnelles inadmissibles.
Cela commence dès que certains commentateurs sortent du fond des posts pour précisément constituer ce blog comme un lieu d'expression de saillies dérisoires et d'attaques ad hominem.
Tâchez également de ne pas dépasser deux commentaires par billet.
Et pas de commentaires-fleuve, de grâce.
Personne n'est obligé de rester s'il juge ces règles basiques de respect et de tenue trop contraignantes.
Rédigé par : Philippe Bilger | 13 janvier 2013 à 12:19
Lorsque la démocratie est quelque peu corrompue et par là même le système répressif faillible, celui qui éveille le soupçon sans attendre de disposer de preuves consacrées par la justice fait office de fou du roi.
Le fou, ou bouffon, était dans la cour des grands seigneurs, et cela jusqu’à Louis XIV, celui qui pouvait, sous réserve du respect des règles de la folie simulée, suggérer publiquement des vérités par delà les institutions.
Or, faits et vérité ne sont pas du même monde, et c'est pourquoi des journalistes sont exécrés lorsqu’ils suggèrent des vérités pour vendre de l’indignation.
Susciter l’indignation, fondement de la démagogie, en suggérant que tel soit malhonnête alors que les faits relèvent de peccadilles comme par exemple, aller recueillir des aumônes chez Mme Bettencourt alors que des milliers d'associations serviles subventionnées par ses élus locaux socialistes détournent les fonds publics par milliards en toute impunité, tel est le fonds de commerce de Mediapart.
Rédigé par : Xavier Nebout | 13 janvier 2013 à 11:09
Monsieur Bilger vous n’évitez pas l’écueil de donner des leçons sur l’ignorance en deux domaines, l’un que vous ne connaissez pas, l’autre que vous devriez maîtriser puisqu’il fut votre métier pendant toute votre vie professionnelle.
Journalisme d’investigation ? On est curieux de savoir ce que vous mettez sous cette appellation non contrôlée qui ne trouve pas grâce même auprès de gens de la profession. Elle recouvre en fait la fonction de pompe à boue visant à faire asperger une partie par une partie adverse qui apporte des éléments ou un dossier à rendre publics. Nulle investigation de la part de la pompe à boue (des "journalistes"). Cela ne s’est jamais vu. Une des caractéristiques de ces écrivassiers est qu’ils ne sont pas regardant sur la partie accusatrice dès lors qu’il s’agit d’abattre un adversaire. Deux cas emblématiques furent les diamants de Giscard, faux documents rassemblés par le réseau Foccart et Pasqua, donnés à Angeli et Péan pour Le Canard Enchainé et Le Monde avec le but des gaullistes sectaires d’abattre l’usurpateur, le second cas étant les écoutes de l’Elysée, archives d’abord données par un membre de la cellule à Minute, puis mis en musique par un certain Plenel (celui que Mitterrand appelait le scélérat). On a tous vu les brillants résultats de l’affaire Clearstream, ou contre Baudis et les prostituées de Toulouse.
Il y a quatre jours j’ai entendu couiner dans le studio de Durand (Radio Classique) le bras droit de Plenel chez Mediapart, un certain Fabrice Arfi, heureusement coincé entre Tesson et le grand gourou Jean-Marie Colombani, qui le mirent sur le grill, pour que les auditeurs découvrent la légèreté des « preuves ». On est tout simplement dans la diffamation, avec le moustachu qui, ne reculant devant aucun culot, intime d’agir… Le procédé s’appelle le renversement de la charge de la preuve, qui est normalement l’apanage du fisc et des régimes totalitaires.
Vous regrettez que le dossier contre Christine Lagarde n’avance pas plus vite. Probablement parce qu’il n’y a rien à trouver. Nous connaissons votre opinion derrière votre ami Bayrou et ses quelques copains, l’un des plus acharnés étant d’ailleurs Cahuzac (!). Quand on lit tout le dossier du scandale Adidas, scandale d’Etat où Tapie fut berné, on voit qu’il n’y a rien contre Mme Lagarde, et que les beaux esprits ont soigneusement mis sous le boisseau l’éphémère ministre qui décida de l’arbitrage, un certain Jean-Louis Borloo, avocat de Tapie, à qui il apprit à racheter des entreprises à la casse pour un franc symbolique.
Regrettons une fois de plus que les sanctions ne soient pas au niveau de la faute. Le Jean-Michel Verne qui accusa Gaudin et Léotard d’avoir commandité l’assassinat de Yann Piat officie toujours dans un journal de province, et sur des plateaux de télévision.
Le second objet de notre ignorance est le judiciaire. Ainsi donc un juge d’instruction est un gage d’indépendance ! Comme Bruguière, Courroye ou Portelli ? Que fait-on avec les magistrats du Syndicat de la magistrature ? Van Ruymbeke n’a pas d’amis politiques ?
Avec les fonctions que vous avez tenues, je suis profondément déçu que vous ne soyez pas plus prudent et précis.
Rédigé par : Jean-Louis | 13 janvier 2013 à 10:08
sbriglia 11.1.13 16.08 - PB 17.56 - mon com 18.17
- J'ai bien compris qu'il s'agissait de deux commentaires/billet - Il sera le seul et unique de ce dimanche 13 janvier 2013.
- Ce commentaire n'est pas hors sujet il est en totale adéquation, dans la ligne de celui de Monsieur Bilger.
- Selon Hélène Maurel-Indart, universitaire, "on ne peut pas s'abriter derrière l'argument de la citation pour justifier tout recopiage. Cela dépend du nombre de lignes et, selon la jurisprudence, cela doit inciter à se reporter au texte original, qu'il faut sourcer".
- Tout recopiage doit être sourcé ! Rien de plus inapproprié que s'attribuer ce qui ne vous appartient pas !
Rédigé par : Pietri S | 13 janvier 2013 à 08:07
Après le recadrage du Maître de ces lieux, après les événements du Mali, avant la manif d'aujourd'hui, un petit quatrain en forme de vérité éternelle :
Le livre d'une main,
Dans l'autre le gourdin.
La seule façon,
D'avoir toujours raison.
Rédigé par : Tipaza | 13 janvier 2013 à 06:17
Cher Philippe,
"Il fallait te rapporter la chose, sans rien te cacher."
"On n'aime pas le porteur de mauvaises nouvelles."
Alors, cher Philippe, quand "on ne peut jurer de rien", qu'est-ce que l'on peut faire ?
Faire des affaires ? Défaire ?
Il faudrait au minimum que l'investigation reste l'investigation.
Une vigilance nouvelle est attendue de chacun car tout bon délateur ou manipulateur pourrait bien vivre aux dépens de ceux qui l'écoutent. Quand la justice se voit l'objet de fantasmagorie à grosses ficelles, elle ne va pas tomber dans le panneau. La justice n'est sans doute pas obligée de manger le fromage à chaque fois qu'un média veut en mettre plein les rétines.
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 13 janvier 2013 à 03:16
@ Philippe Bilger 11/01/13 17h56
Ces quelques recommandations me semblent de nature à régler correctement la vie de ce blog.
Je respecte déjà la plupart des règles que vous proposez à vos lecteurs, Philippe, et notamment je m'astreins à commenter vos billets et non les commentaires ou les commentaires des commentaires.
Quant à la longueur de ceux-ci, elle ne me semble pas une question centrale.
Si, comme vous, je pense que chaque commentateur doit s'efforcer d'être synthétique, il arrive que certains sujets nécessitent de plus larges développements.
Un commentaire court et inepte sera toujours trop long.
Rédigé par : Frank THOMAS | 12 janvier 2013 à 22:28
Après tout ce que la rue de Solférino a dit d'Eric Woerth, à juste raison d'ailleurs, il me semble que le ministre du Budget socialiste n'a même pas le droit d'être soupçonné. Il lui est d'ailleurs facile de prouver son innocence fiscale.
Il est malheureusement impossible (et peut-être pas souhaitable) de purger la République des intrigants, hommes perdus et autres fripons. Le dernier à essayer s'est fait un peu guillotiner par ses collègues. Mais si Ségolène arrive à la Justice, qui sait ?
Rédigé par : Boris | 12 janvier 2013 à 21:06
JT,
Je ne vous remercierai jamais assez des cinq minutes que vous avez bien voulu consacrer à l'édification de la classe laborieuse dont je me flatte en toute vanité d'être membre.
Cet effort consenti par vous est d'autant plus méritoire qu'entre MM. Cahuzac, Mitterrand, Depardieu, Poutine, et vos condamnations diverses, il est très difficile au handicapé du bulbe que je suis (et que, dans votre grande mansuétude, vous pardonnerez, j'en suis convaincu), d'y comprendre que couic.
PS : Pardon, Philippe Bilger de cette double entorse à vos recommandations. Je m'efforcerai de n'y point revenir. Mais bon, il est difficile de résister à certaines tentations.
Rédigé par : Christian C | 12 janvier 2013 à 20:22
Mais qu'importent les éventuelles dissimulations de M.Cahuzac dans un temps où l'art de tromper est devenu, depuis M. Mitterrand, l'art de dominer, renouant ainsi avec les subtilités des siècles de civilisation chancelante. Quel intérêt porter à "ces gens" qui, depuis des décennies, ne gouvernent qu'à coups de haine, haine de l'argent, dont ils se gavent, de réussite à laquelle ils sont incapables d'accéder en dehors des reliefs de la République, d'énarques qui savent que leur seule possibilité d'acheter un appartement à Paris est de pantoufler ou de se réchauffer près du foyer public dispensateur de prébendes. Quand un gouvernement fait de ces gens-là parle d'économie, il fait rire même M.Poutine. J'avais écrit qu'en accueillant Depardieu il donnait une claque à la France, certains, ici, m'ont moqué, mais non, voyons, mais oui, c'est vrai, confirmé, bien réel, il se moque de nous et il faut l'approuver. Alors, M.Cahuzac et M.Plenel c'est de la roupie de sansonnet.
Ce sont des écrans de fumée, comme ce fichu mariage pour tous, dont il faut se contrefiche en laissant les intéressés se donner le ridicule d'adopter une institution en pleine déshérence, et se fendre la pipe en essayant de deviner comment les budgétivores vont essayer de les coincer sur les parts, parce que, mine de rien, ça va faire une baisse de perception, plus les dépenses pour prendre en charge les lesbiennes afin de leur procurer une immatriculée conception. Quand les entreprises étrangères hésitent à investir en France à cause de ses lourdeurs, de sa violence sociale et des tracasseries fiscales, vous voulez parler de Plenel, mais au nom de quelle morale ? Le bateau coule et on se demande quelle est la date de l'anniversaire du capitaine ?
Cela dit, j'approuve votre point de vue, dans l'absolu, mais je profite de cinq minutes libres pour évoquer le point de mépris où nous sommes arrivés, à l'occasion de cet événementicule qui, au pire, livrera à notre indifférence un socialo de plus éclaboussé, au mieux, un parangon de vertu outragée qui pourra continuer à exercer ses méfaits dans une troupe d'estafiers qui n'aiment pas la France.
Rédigé par : JT | 12 janvier 2013 à 19:19
C'est le grand calme depuis que monsieur Bilger vous avez tonné, sonné quelques cloches... Plus personne ne semble se manifester ! Et comment répondre si le couperet deux est imposé ?
Deux par jour ?
Deux par billet ?
Bien.
@Catherine Jacob,
Il y a un additif sur le site de Mediapart quant à votre billet.
http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/110113/pour-la-justice-ou-contre-mediapart
J’ai lu l'enquête que publie ce site et je m'aperçois que ledit Cahuzac serait intervenu dans l'affaire de Compiègne où E Woerth était mis en cause par un rapport édifiant, paraît-il, de la CJR !
Il y a donc connivence des politiques lorsqu’il s’agit d’escroquer la République ! Inutile dans ces conditions de s’étonner qu’ils prennent position en faveur du « montré du doigt » ! Il y a bien l’UMPS !
La banque suisse n’a pas démenti le compte en Suisse malgré la demande de JC !
Il y aurait également une enquête sur son enrichissement personnel auprès de laboratoires ! …
Je persiste donc à penser que ce monsieur doit démissionner ! Et je suis sidérée d’entendre à ce sujet les propos de madame Guigou, qui elle, je le rappelle, avait déclaré que si les Français votaient « non » au référendum sur la Constitution européenne, elle quitterait la politique !!! ! Le « non » fut gagnant. Elle est toujours là.
Référendum qu’elle refuse désormais de soumettre aux peuples, comme les autres d’ailleurs !
Je suis encline à penser que Mediapart a raison de soulever certains lièvres qui touchent des politiques et en particulier des membres du gouvernement ! Lorsqu’il en a connaissance.
Les politiques sont ceux qui font voter les lois et qui demandent à autrui d'être plus honnête qu'ils ne veulent l'être eux-mêmes ! Qui vont même jusqu’à modifier des lois pour protéger les « copains » ! D’où le dicton : « Fais ce que je te dis, mais pas ce que je fais ! »
Les politiques sont tellement cupides qu’ils ont modifié la Constitution initiale qui interdisait une activité parallèle à une fonction d’Etat ! Depuis des lustres ce n’est plus que l’enrichissement personnel qui est le moteur de la conduite de l’Etat ! Et non plus une volonté de le « servir » ! Et malgré un mandat de député ou sénateur, on trouve en à-côté des avocats, des médecins… et un vide scandaleux dans l’hémicycle ! L’Etat devrait aussi se faire rembourser ces absences !
Pour conclure le commentaire précédent duquel j’ai avalé la fin, dans les pays scandinaves dont nous savons parfaitement relever que partiellement des exemples de modèles, nous n’avons pas encore intégré de ces pays l’intégrité et la démission immédiate d’un ministre lorsqu’un scandale le touche ! Et bien sûr la fameuse carte bancaire !
Rédigé par : Marie | 12 janvier 2013 à 16:56
Comme tout le monde, j'attends la production de preuves sérieuses par Mediapart.
- Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?
- Pour l'instant, à part le soleil qui poudroie, juste un nuage de poussière.
J. Cahuzac avait déposé une première plainte en diffamation contre Mediapart, mais comme membre du gouvernement il l'avait fait transiter par la Chancellerie.
Le 20 décembre 2012, J. Cahuzac a déposé une deuxième plainte avec constitution de partie civile, ce qui entraîne dans tous les cas la désignation d'un juge, dont l'enquête s'arrête cependant avant l'audience.
Le 27 décembre, plainte de Médiapart, et le 8 janvier, ouverture d'une enquête pour blanchiment de fraude fiscale.
Il semblerait que les deux parties manifestent la même impatience pour que la justice passe, et fasse la vérité.
Pourquoi la justice ne s'est-elle pas mobilisée plus tôt ?
Hélas, au risque de paraître rabat-joie ou terre à terre, de même qu'il ne faut jamais se rendre aux urgences des hôpitaux en plein mois d'août, il faut savoir que toutes les administrations françaises sont frappées de paralysie entre le 20 décembre et le 5 janvier, la sacro-sainte période des fêtes de fin d'année.C'est un mal bien français.
Le journalisme d'investigation est absolument indispensable dans une démocratie, mais ne doit pas s'engager à la légère dans ses mises en accusation médiatiques.
Rédigé par : Camille | 12 janvier 2013 à 15:16
@Philippe Bilger | 11 janvier 2013 à 17:56
Je ne fume pas.
"Et pas de commentaires-fleuve, de grâce.
Personne n'est obligé de rester s'il juge ces règles basiques de respect et de tenue trop contraignantes."
C'est noté.
@Marie | 12 janvier 2013 à 12:13
"Le site Mediapart a ajouté un petit rectificatif quant à votre billet !"
Pouvez-vous préciser ? car il semble qu'il faille être abonné à Mediapart pour consulter ce site au-delà des bandes-annonces des articles.
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 janvier 2013 à 13:33
@ Catherine Jacob
Philippe Bilger a fort bien compris le sens et la portée de mon intervention, qui s'adressait exceptionnellement à sa personne pour des raisons qui ne regardent que lui. Aussi, je m'étonne que vous en preniez ombrage et en profitiez pour me faire un mauvais procès d'intention et dénaturer mon texte que vous avez manifestement lu à l'envers, semblant méconnaître les sentences énoncées sur le mode ironique (que vous citez, hors contexte, en italique) et me faisant dire finalement le contraire de ce que j'ai écrit.
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Droit de réponse oblige, désolée d'avoir épuisé mon temps de parole...
Cordialement
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 janvier 2013 à 12:59
Rédigé par : Achille | 12 janvier 2013 à 07:35
"@ Savonarole
Cher Savonarole,
Sage résolution qui comme les autres ne sera pas tenue. Mais en l’occurrence, il se trouve que sur le thème du billet, je ne suis pas d’accord avec notre hôte concernant son empathie pour Mediapart.
Comme quoi tout arrive ! :-)"
Cher Achille, vous avez raison j'en conviens. J'avais d'ailleurs noté votre réticence sur certains aspects de notre gouvernement, ce qui démontre votre bonne foi.
Pour ma part je reste très attaché à deux droits que Baudelaire voulait voir inscrits dans la Constitution : "le droit de s'en aller et le droit de se contredire". Cela me convient, je n'arrive pas à me trouver une idéologie pour plus de trois semaines. C'est tout le problème des déracinés.
Rédigé par : Savonarole | 12 janvier 2013 à 12:57
Si vous le permettez, monsieur Bilger, réponse du président de la République quant à une demande de rencontre à propos du "mariage pour tous" ! avant la Manif pour tous !
http://www.lamanifpourtous.fr/
Le site Mediapart a ajouté un petit rectificatif quant à votre billet !
Rédigé par : Marie | 12 janvier 2013 à 12:13
Dans le cas où l'on ne participe pas en commentaire à un de vos billets, peut-on mettre le capital de "deux" en réserve pour un autre billet ?
Rédigé par : calamity jane | 12 janvier 2013 à 11:41
Et quand il n'y a ni justice ni Mediapart (ou autres) heureusement il y a maintenant internet, ses forums, ses blogs, ses mails...
Rédigé par : Choubidou | 12 janvier 2013 à 11:39
@Mary Preud'homme @ Philippe Bilger | 11 janvier 2013 à 23:32
"Comme par exemple la réforme du mariage où la famille traditionnelle serait marginalisée au point de devenir une espèce en voie de disparition, où les "babies factories" flanquées de banques de sperme pousseraient comme des champignons à côté des maternités ringardes, avec mères porteuses, bébés éprouvettes, et bien sûr parents A et B tellement plus branchés… Et au final des enfants privés de père ou mère dès leur naissance qui à l’âge adulte chercheraient vainement le chaînon manquant et en viendraient - pourquoi pas - à porter plainte pour préjudice de naissance et destruction volontaire de tout ou partie de leurs origines."
Ma chère Mary Preud'homme, est-ce que tous les billets ne s'adressent pas à Philippe Bilger puis accessoirement à un commentateur nommément désigné?
Ceci étant, attendez de voir comment va tourner une manifestation qu'on aurait tort de tourner d'avance en ridicule, y compris les futures manifestants (cf. le nouveau sketch du petit journal de Canal+).
Mais juste une petit remarque au passage sur l'intérêt de la généalogie, science auxiliaire de l'histoire et qui se réfère à un modèle familial qui contrairement à ce que semblait croire un collègue de notre hôte, Serge Portelli, à une récente émission, ne date pas du XIXème ni de Napoléon.
De fait, il est juste que les pratiques généalogistes et leurs figurations ont beaucoup évolué, leurs méthodes, critères de vérité et aussi utilisations également, mais leur intérêt fondamental reste inchangé dès lors qu'on leur redonne leur intitulé et fonction fondamentale qui se réfère à une analyse des structures élémentaires de la parenté. Il s'agit du 'Schéma de consanguinité' connu sous ce nom depuis le IXème siècle et dont le but était également de combattre la polygamie et les risques de consanguinité qui lui étaient inhérents.
Par ex. notre famille a constitué un tel schéma à la demande d'un centre de recherches oncologiques, et qui permet de calculer le pourcentage de chances de pouvoir hériter, non pas de tel ou tel compte en banque affecté de tel ou tel quotient d'application de droits de mutation (ce qui me paraît être, en réalité, l'une des motivations principales du 'mariage pour tous'), mais de telle ou telle maladie susceptible d'être héréditaire, de façon à en prévenir l'apparition chez nos descendants par tout moyen approprié, le premier de tous étant d'éviter les mariages entre cousins.
En France, ces mariages sont traditionnellement proscrits et à date ancienne, jusqu'au 7ème degré, les degrés s'appréciant différemment d'aujourd'hui où les cousins germains sont considérés du 4ème degré alors que jadis ils étaient considérés être du 2d degré.
De ce point de vue, la procréation assistée avec donneur inconnu est déjà une totale aberration.
Ce, pour les deux raisons suivantes au moins.
La première est que le donneur inconnu peut être un parent ou quelqu'un présentant les mêmes ou quelque autre risque de transmission d'une maladie.
Ne pas le savoir implique que :
Par ex. dans le cas des cancers héréditaires, vous allez soit appliquer un strict principe de précaution et avoir une surdose de rayons en multipliant les mammographies inutilement par ex. une par an au lieu d'une tous les deux ans et créer, chez certaines (ce qui est déjà arrivé) le problème que vous cherchez à éviter, ou bien le contraire, à savoir ne pas protéger quelqu'un qui présenterait un risque dont vous ne seriez dès lors pas informé et que vous ne pouvez protéger contre tous les risques potentiels - et parfois contradictoires - sans lui faire mener une vie qui le ferait passer de vie à trépas en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Avec donneur connu, cela pose d'autres problèmes, notamment relativement à la structuration de la famille.
Et, même si les enfants, comme ceux qui ont témoigné à l'émission de référence, issus d'une transgression délibérée, et égoïste, des règles, ayant tendance à protéger les parents qui, comme Joseph, les ont élevés, témoignent favorablement de l'éducation reçue dans les faits tout en s'y appuyant pour demander la même pour beaucoup plus via une modification/abolition de la règle, la disparition de la règle ne me paraît pas devoir contribuer à simplifier utilement des situations pouvant parfois être déjà fort compliquées en soi.
Sans compter qu'on ne voit pas pourquoi en effet, des personnes ne souffrant d'aucune stérilité organique seraient admises au bénéfice de procédures conçues pour des personnes stériles pour lesquelles cette stérilité représente un vrai problème que de nos jours ne résout plus, par ex. le fait de mettre fin au mariage.
Enfin, pourquoi vouloir créer une vie dont on peut prévoir qu'elle a des chances de ne pas être simple, quand tant de vies déjà créées restent dans des orphelinats parce qu'on estime qu'elles ont dépassé le stade de malléabilité?
Autrement dit, pourquoi mettre tout le temps en avant un 'droit à l'enfant' au lieu d'un 'droit à des parents et à une famille' qui vous fera une petite place? C'est ça l'égalité, en tout premier lieu, c'est-à-dire envisagée d'un point de vue non égoïste.
Ce n'est pas le droit de contribuer à multiplier de façon exponentielle les situations compliquées mais celui de trouver sa place socialement ailleurs que dans un orphelinat où les seules personnes à s’intéresser à vous jusqu'au bout, seront les membres de toutes ces congrégations par ailleurs actuellement dans le collimateur de Mme Duflot pour leurs locaux.
Enfin, dès lors que le porte-parole du gouvernement se réclame de l'avancée culturelle d'autres pays sans se rendre compte que, pour des raisons d'égalité de traitement sur le plan culturel, certains autres français risqueront de se réclamer de la persistance de l'excision pour demander eux aussi une abrogation de la loi en la matière...!!
Qu'est-ce qu'on peut y faire sinon attendre que tout soit devenu complétement ingérable à la prochaine génération ou la suivante.
Rédigé par : Catherine JACOB @ Mary Preud'homme | 12 janvier 2013 à 11:18
"Le sentiment dominant, dans l'esprit public, est de perplexité, d'incertitude."
Non.
Mon sentiment vis-à-vis de Mediapart reste tout de même le soupçon, chez E. Plenel, d'une obsession pour sortir une affaire politico-financière à tout prix, à n'importe quel prix, la passion justicière et débordante qui va avec, "l'affaire" qu'il faut sortir comme l'alpha et l'oméga de la dénonciation des transgressions en pagaille de la morale publique.
Depuis les années 90, les affaires rythment et commandent les relations siamoises qui régissent les rapports entre les médias et la politique.
Le journalisme d'investigation ?
Il y a un article publié par Gilles Gaetner dans Valeurs actuelles du 3 janvier qui, à mon avis, décrit bien le journalisme d'investigation façon française, avec cette observation de Pierre Péan :
"Le paradoxe est que la plupart de ceux qui sont devenus les grands journalistes d’investigation en France, à partir du début des années 1990, avaient au moins un point commun : “ils n’investiguaient pas”. Il s’agissait tout au plus d’une association occulte entre des journalistes et des juges, ou des journalistes et des flics." Et Péan d’insister : "La grande majorité de ces journalistes n’étaient en réalité que des gestionnaires de fuites. Ou purement et simplement, des porte-parole, des attachés de cabinet des grands juges."
"Personne n'irait mettre en doute la nécessité pour les médias de tenter de débusquer, dans les coins sombres de la société et/ou de l'Etat, les secrets inavouables, les pratiques choquantes ou les comportements honteux." (votre billet)
Evidemment non.
En même temps, les collusions entre les journalistes et les donneurs d'informations, les opportunismes militants des uns et des autres, l'opacité avec laquelle les journalistes "investiguent" posent de vraies questions démocratiques.
Dans l'esprit du citoyen du commun, les affaires, mode en veux-tu en voilà, ne peuvent pas tenir lieu à elles seules de gages d'une démocratie saine et de morale publique.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 12 janvier 2013 à 08:47
Monsieur Bilger
V/com 11.1.13 17.56
Samedi 12 Janvier 2013 Com 1/1
Excellente décision, excellentes règles que je respecterai à la lettre, après toutefois une période d'observation.
Subsiste toujours une erreur soulignée mais non corrigée, et des règles pas totalement comprises, appliquées ; certain-es seront toujours dans la justification pour s'autoriser à ne pas respecter les règles.
Donner la e.parole soit, émettre des e.règles soit : le concept de Tolérance Zéro exige le respect des règles par tous et toutes sans aucune exception, dès le premier manquement la "sanction" par le modérateur doit être appliquée, sinon c'est le prescripteur qui perd sa crédibilité.
L'exigence et l'application des règles doivent être les mêmes pour tous, sans aucune exception, sans aucun passe-droit... c'est ainsi que l'on agit dans mon pays dans lequel le mensonge est sanctionné et peut conduire à un désaveu de l'opinion publique.
Ce n'est que mon avis, mais c'est mon choix !
Rédigé par : Pietri S | 12 janvier 2013 à 08:34
@ Savonarole
« Bon, je vais faire comme Achille, je vais commencer tous mes posts par : "totalement d'accord avec vous Monsieur Philippe Bilger !" »
Cher Savonarole,
Sage résolution qui comme les autres ne sera pas tenue. Mais en l’occurrence, il se trouve que sur le thème du billet, je ne suis pas d’accord avec notre hôte concernant son empathie pour Mediapart.
Comme quoi tout arrive ! :-)
Rédigé par : Achille | 12 janvier 2013 à 07:35
@Savonarole!
Bien des blogs ne peuvent subvenir à leurs besoins de modération dans l'actualité blogo-sphérique, bientôt comme à la longue, tandis que se restreignent en autant de blogs concernés les causalités vivifiantes de l'émulation..., toutes entières remise à la vitalité de l'auteur du blog.
C'est un peu dégoûtant l'injonction faite à l'auteur, et par tous moyens, de contrôler le dérivatif du commentateur..., ne pensez-vous pas?
Y aurait-il, comme en précepte juridique, l'obligation de résultat pour une teneur de blog?
Notre hôte:
"Cette investigation, pour les responsables publics, les ministres, les élus, est d'autant plus souhaitable que sa menace suffit souvent à elle seule pour dissuader tel ou tel de s'abandonner à l'illicite ou au frauduleux."
Comme je me demandais comment pouvait valoir l'émulation, je me disais immédiatement ensuite que pour quiconque valait l'émulation, alors la dissuasion ne valait rien....
Certes, plusieurs générations ont pu reconnaître, sinon assez débattre, de la force de la dissuasion....,
n'empêche, comment y aller maintenant avec l'émulation,
si ne valait rien la dissuasion?
Je crois notre hôte du côté de l'émulation, toute stupidité liée au concept soit-elle encore récurrente, puisque ce n'est pas avec la dissuasion que seulement vous dites.
Ainsi mes vœux!
Car Savonarole croit-il d'avance?
Il prétend...
Rédigé par : zenblabla | 12 janvier 2013 à 01:30
Joli coup de poing sur la table, Philippe.
Il était plus que temps.
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Je remarque que finalement, que le pouvoir soit de droite ou de gauche, les Français passent plus de temps à justifier, attaquer, démentir les écumes qu'à analyser, réfléchir, comparer les fonds.
Quelque part cela me rassure...
Rédigé par : Jean-Paul Ledun | 12 janvier 2013 à 01:07
Mes remarques ne constituaient nullement une attaque personnelle mais visaient uniquement Mediapart en raison de la nature des informations jetées en pâture à l’opinion. Informations bien souvent racoleuses, voire diffamatoires lorsque des personnes sont citées sans preuves tangibles. Notez qu’ayant été plusieurs années la proche collaboratrice d’un parlementaire, je sais fort bien que dans ce milieu (comme dans bien d'autres) il peut y avoir des abus et que le devoir de tout citoyen qui en a connaissance est de les faire cesser par tout moyen légal. Mais de là à généraliser il y a un pas que je ne franchirai pas. D’autant que magouilles et corruption (quand elles existent) finissent par faire tache d‘huile et ne sont pas l'exclusivité du monde politique. J'ajoute que c’est uniquement en raison de nombreuses complicités, d’intérêts à tous les niveaux et de profiteurs de tous grades qu'elles peuvent perdurer.
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Alors que sur des sujets « de société » autrement graves, et qui nécessiteraient un développement et un échange que seul Internet peut permettre, Mediapart ne fait que reprendre des banalités et réciter les antiennes à la mode, stigmatisant au passage ceux qui n‘auraient pas leur vision idyllique de la société «progressiste» rêvée par les gauchistes. Comme par exemple la réforme du mariage où la famille traditionnelle serait marginalisée au point de devenir une espèce en voie de disparition, où les "babies factories" flanquées de banques de sperme pousseraient comme des champignons à côté des maternités ringardes, avec mères porteuses, bébés éprouvettes, et bien sûr parents A et B tellement plus branchés… Et au final des enfants privés de père ou mère dès leur naissance qui à l’âge adulte chercheraient vainement le chaînon manquant et en viendraient - pourquoi pas - à porter plainte pour préjudice de naissance et destruction volontaire de tout ou partie de leurs origines.
Rédigé par : Mary Preud'homme @ Philippe Bilger | 11 janvier 2013 à 23:32
Informer le plus grand nombre dans le but de rendre justice, oui. Tout faire pour un scoop, quitte à faire du tort à quelqu'un, non.
Je suis assez partagé en ce qui concerne Mediapart. Ce site a tout de même une réputation sulfureuse et c'est une très bonne chose que le parquet se soit saisi de ce dossier. Enfin la lumière pourra être faite sur cette affaire, et on saura qui, de Cahuzac ou de Mediapart, détient la vérité !
Punir les tricheurs ou les délinquants, oui. Casser des innocents (ou présumés tels), non.
Désolé si je m'écarte un peu du thème du billet, mais ma pensée va ce soir vers un homme déchu, haut fonctionnaire brillantissime qui dirigeait le projet du Pentagone à la française depuis fin 2008. Cet homme a été brutalement démis de ses fonctions par J-Y le Drian au début de la semaine pour des motifs qui paraissent plus que douteux. Il n'en fallait pas plus pour que le Canard enchaîné se frotte les ailes.
Cela me rappelle une autre éviction brutale : celle du préfet d'Ile-de-France, prévenu de son limogeage du jour au lendemain au téléphone par M. Valls.
Aucun ménagement.
Ainsi donc, les derniers serviteurs de l'Etat mis en place par Sarkozy se font de plus en plus rares et finissent tous de la même manière : déchiquetés à la broyeuse.
Au moins Jérôme Cahuzac pourra se consoler avec la solidarité gouvernementale...
Rédigé par : RF | 11 janvier 2013 à 22:50
Madame Bilger serait-elle en grève ? Ça barde ici. Elle demande des effectifs supplémentaires ? Elle dénonce les cadences infernales ?
Bon, je vais faire comme Achille, je vais commencer tous mes posts par : "totalement d'accord avec vous Monsieur Philippe Bilger !"...
Rédigé par : Savonarole | 11 janvier 2013 à 20:04
Il est heureux que la Justice soit saisie.
Il serait heureux qu'elle puisse investiguer avec la plus grande indépendance quelles qu'en soient les conséquences pour ceux dont on parle.
Elle est là pour dire le Droit et c'est ce que l'on attend d'elle.
Alors laissons les juges investiguer, et faisons-leur confiance. Tout le reste est superfétatoire.
Rédigé par : Jabiru | 11 janvier 2013 à 19:27
La justice et le journalisme d'investigation sont deux piliers d'une démocratie. Le problème français tient essentiellement au fait que le journalisme d'investigation est faible compte tenu de la proximité malsaine des journalistes avec le pouvoir politique. En outre, ce qu'on peut clairement contester chez Mediapart c'est le parti pris idéologique que tout le monde connaît. Enfin, Mediapart doit sortir des affaires s'il veut gagner de l'argent, ses seuls revenus venant des abonnements. Contrairement à ce qu'on pense les revenus publicitaires sont beaucoup moins nocifs pour l'indépendance de la presse.
Rédigé par : LFC | 11 janvier 2013 à 18:24
@ Philippe Bilger
Entièrement d’accord avec vous Philippe Bilger.
Ces petits règlements de compte internes sont particulièrement pénibles. Tout comme ces commentaires-fleuves plus destinés à étaler sa « science » qu’à véritablement apporter un avis éclairé sur le thème du billet.
Rédigé par : Achille | 11 janvier 2013 à 18:20
sbriglia 16.08
Il faut espérer que vous saurez ne pas vous approprier le compliment que vous recevez de Monsieur Bilger 17.56... la phrase citée est celle que vous avez extraite de l'avant-dernier paragraphe de mon com de 13.55 ! certainement parce que vous approuviez mon propos !
Il faut rendre à César ce qui est à César... et pour solde de tout compte !
Rédigé par : Pietri S | 11 janvier 2013 à 18:17
Marie 15.56
Uniquement sur le paragraphe re J. Cahuzac, Hollande est contraint de le maintenir il est le seul poids lourd de son gouvernement obèse... plein de mauvaise graisse LOL
Un précédent a été créé par un politique bien connu - mis à la Une des faits divers français suite à un "geste inapproprié" à NYC - qui avait été mis en cause dans l'affaire de la MNEF et avait démissionné avant d'être mis hors de cause.
J. Cahuzac se défend avec beaucoup d'aplomb, beaucoup de talent, lui seul connaît la vérité, l'homme est compétent, talentueux et solide. On ne peut que lui laisser provisoirement le bénéfice du doute, laisser la justice faire son travail pour établir la vérité.
Lors de l'audition de B. Tapie au moment de la bonne fin de son affaire et de la controverse re. le versement des €250 millions J Cahuzac avait été le seul - avec Charles de Courson - à faire "baisser pavillon" à B. Tapie par des questions techniques, à le pousser dans ses retranchements et à souligner ses incohérences pour le sortir de son discours de bateleur plein de mépris à l'adresse des députés.
Rédigé par : Pietri S | 11 janvier 2013 à 17:32
Figurez-vous qu'en Italie, on ne parle que de l'interview de Berlusconi par le journaliste Marco Travaglio : l'ex-premier ministre et le journaliste ont pris chacun la chaise de l'autre dans le feu de la discussion ; en reprenant sa place, Berlusconi a consciencieusement essuyé au kleenex la chaise où son interlocuteur s'était assis...
Tout ça pour dire qu'à côté de cet épisode, qui vaut largement les duels Tapie-Le Pen de la grande époque, les remous de l'affaire Cahuzac, c'est vraiment de la musique de chambre... Notez qu'on y viendra peut-être !
Rédigé par : Boris | 11 janvier 2013 à 17:25
Il faudrait quand même définir ce qu'on entend par "journalisme d'investigation" : celui-ci suppose un minimum d'éléments (je ne dirai même pas de présomptions) ; or, qu'apporte Médiapart ? Deux choses :
1 -un document d'un inspecteur du fisc, disant... qu'il n'a trouvé aucun compte en Suisse de Cahuzac, truffé d'erreurs matérielles qui le décrédibilisent (il parle de ses villas à La Baule et à Marrakech, qui n'ont jamais existé)... et qui a admis, trois jours plus tard, que, sur cette histoire de compte en Suisse, il s'est peut-être trompé.
2- un ahurissant enregistrement téléphonique, dont Médiapart parle... sans accepter de le produire, et tournant entre les adversaires politiques locaux de Cahuzac qui s'entre-déchirent à son propos (Gonelle qui dit en avoir transmis une copie à Bruguière, Bruguière qui dit l'avoir détruite sans l'avoir écoutée, Gonelle qui est l'avocat de l'inspecteur du fisc auquel il n'en a pas parlé...).
Autrement dit, au total: rien !
On passe alors du journalisme d'investigation au journalisme d'accusation et de harcèlement gratuits.
Rédigé par : Elie Arié | 11 janvier 2013 à 16:08
"mais un blog devient vite un vaste café du commerce enfumé par des malotrus pas toujours respectables qui polluent quelques messages intéressants"
Sans commentaire...
Rédigé par : sbriglia | 11 janvier 2013 à 16:08
Encore un tir de barrage (merdiapartien !) destiné à faire écran aux graves problèmes de société, dont celui de la destruction du mariage et de la famille, que le pouvoir socialiste est en train de nous concocter sournoisement. Situation autrement préoccupante que les dérives, filouteries en tout genre, abus de bien sociaux, mensonges et autres malversations auxquels nous ont habitué nombre de nos politiciens, sans pour autant être mis hors jeu par les électeurs. Largesses dont profite aussi un entourage servile qui ferme les yeux jusqu’au jour où le vent tourne et où le courtisan d’hier se transforme en balance…
A qui la faute si dans notre pays l'accessoire l'emporte sur l'essentiel, le battage sur la conscientisation, le zombi sur le citoyen et où une information digne de ce nom se trouve de plus en plus battue en brèche par des rumeurs propagées à la vitesse lumière ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 11 janvier 2013 à 16:05
Revoilà encore une affaire de "bande" comme au temps de DSK, avec la MNEF qui jura alors sur le code ne pas l'avoir visionnée !
Dans l’affaire Cahuzac, un magistrat reconnaît avoir reçu une bande, mais ne l'avoir pas écoutée et détruite !
Par ailleurs, comment se fait-il que les avocats de Cahuzac négocient en Suisse l’obtention d’un document auprès d’une banque, UBS, alors qu'il devrait être réclamé, il me semble, uniquement par la Justice ?
Personnellement même si le cas Cahuzac m’indiffère, le fait de nous abreuver de sondages pour nous indiquer le soi-disant avis du peuple afin de garder l’individu au gouvernement, m’incline, bien évidemment, à penser et à demander : « DEMISSION » et immédiatement !
L’énergie que ce gouvernement injecte dans cette affaire devrait être la même qu’il devrait déployer pour le référendum réclamé par les Français quant au mariage pour tous qui, lui, ramasse plus de 60 % d’avis favorables ! Dont l’optique recherchée et cachée, entre autres motifs, est le détournement de la propriété privée !
Lorsque l’on vend la France à la finance en particulier et que l’on signe des traités comme le MES qui autorisent la saisie du patrimoine des Français sans possibilité de recours contre les « voleurs » de la finance, des représentants de l’Europe, non élus… alors, si Cahuzac a volé l’Etat et bien qu’il rembourse au centuple ! On peut ensuite faire la leçon à monsieur Depardieu qui a bien raison de mettre son patrimoine à l’abri !
« Où trouve-t-on une telle réglementation : tous les employés du MES (Mécanisme européen de stabilité) bénéficient de l’immunité juridique, personne ne peut déposer plainte contre le MES ou ses employés. Mais par contre le MES peut déposer plainte contre tout un chacun et possède des droits incroyables : il peut exiger de la part de tous les Etats signataires et en tout temps autant d’argent qu’il lui plaît. Et tout ceci sans devoir donner de raisons.
Les membres doivent obtempérer dans les sept jours sans opposition possible. Si un Etat ne peut satisfaire ces exigences (la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne, l’Italie, la Slovénie, Chypre) ce sont les autres Etats membres qui doivent reprendre automatiquement le montant de la dette qu’ils doivent eux aussi payer dans les sept jours. Il est prévu que les populations des Etats membres soient tenues de se plier à cette exigence avec leurs biens propres pour supporter les dettes de leur Etat. Le MES représente la prise de pouvoir de la haute finance internationale avec l’accord de nos représentants politiques…. »
http://www.mecanopolis.org/?p=26788
Alors, bravo à Mediapart. Continuez !
Vous avez peut-être regardé, monsieur Bilger, une série danoise qui fut programmée sur Arte et qui s’intitule : « Borgen, une femme au pouvoir ». Cette série est particulièrement intéressante puisqu’elle a pour trame le pouvoir, la politique, les élections, etc. Sont ainsi admirablement dépeintes les coulisses du monde politique : corruption, hypocrisie, magouilles, concessions, accords souterrains, menaces... Mais également impossibilité de détourner des fonds qui ne sont pas alloués à la fonction, à la charge d’Etat ; pour cela, une carte bancaire spéciale est mise à la disposition de chaque ministre…
Borgen, une femme au pouvoir
Série dramatique réalisé en 2009 par Annette K Olesen
http://television.telerama.fr/tele/serie/borgen-une-femme-au-pouvoir,7839033,saison1,%20episode5.php"
Il n'y a que dans ce paradis de corruption qu'est la France, qu'un politique reste à son poste lorsqu'il fait l'objet d'une attaque en règle ou d'une suspicion d'indélicatesse... financière.
La coupe est pleine !
Rédigé par : Marie | 11 janvier 2013 à 15:56
Merci pour cette prise de position, qui si je ne m'abuse offre à Mediapart l'un de ses premiers soutiens de poids.
Le fait que le pouvoir judiciaire ait le droit et le devoir de se saisir lui-même mérite d'être rappelé et même clamé.
Ceux qui prétendent qu'il n'y a d'autre preuve que l'enregistrement feraient bien de méditer sur le comportement de Cahuzac. S'il n'avait pas dissimulé au fisc un compte suisse, il pouvait contre-attaquer très durement et même, au regard de ses fonctions gouvernementales, le devait. Tout son espoir semble résider dans l'enlisement d'une justice n'arrivant pas à déterminer à 100% l'authenticité de l'enregistrement : c'est aussi minable que révélateur.
Rédigé par : François Delpla | 11 janvier 2013 à 15:54
"M. Jérôme Cahuzac, allez-vous vous en inquiéter, figure-t-il sur les listes remises par le président américain aux membres du G20, leur précisant les noms des fraudeurs fiscaux détenteurs de comptes dans des pays spécialisés dans le blanchiment d'argent sale ?"
Rédigé par : j.r. bernard | 11 janvier 2013 à 11:18
L'Amérique professeur de morale ? Obama qui a ses prisons remplies de Madoff, Enron et autres Stavisky américains ? Ils ont dû se marrer au G20.
Rédigé par : Savonarole | 11 janvier 2013 à 15:07
J.Cahuzac représente tout que la gauche déteste : médecin, grande aisance financière, réussite totale, consécration en devenant ministre et tout ça sans jamais avoir été socialiste une seule seconde de sa vie... C'est très fort, ce gaillard est admirable.
Et en plus il n'a pas touché à mon DOM-TOM, je l'adore.
"Cahuzac, unique objet de mon investissement !", si je m'écoutais j'en ferais toute une tirade.
Rédigé par : Savonarole | 11 janvier 2013 à 14:40
@ j.r.bernard
Pouvez-vous prouver ce que vous avancez ? sinon c'est de la diffamation.
Rédigé par : marc nouaille | 11 janvier 2013 à 14:37
La liberté d'expression est un droit, chacun a le droit de s'exprimer et c'est très bien ainsi... cependant, n'y a-t-il pas danger à confondre "savoir et opinions", n'y a-t-il pas danger à "imprimer et diffuser" tous ceux capables de rédiger un texte quelquefois cohérent et qui se prennent tour à tour pour des journalistes, des juristes, des juges, des procureurs et des avocats, et quelquefois des médecins... etc.
Si oui, il faut alors supprimer les écoles de journalisme, il faut supprimer les universités puisque rien ne vaut l'opinion du citoyen.
Chaque métier a une technique rigoureuse, souvent ignorée du citoyen lambda, chaque métier a son rôle, ses garde-fous, son éthique, ses contraintes, ses obligations pour offrir le meilleur !
Il me semble qu'il y a danger à laisser confondre dans l'indifférence générale "savoir et opinions", si tout est accessible à tous et à toutes, tout doit s'apprendre, seuls les imbéciles croient que tout est de l'inné, l'acquis est important et l'expérience aussi.
Internet et ses périphériques donnent à tous l'impression de tout savoir en temps réel, de devenir une sorte de e.génie la connaissance à portée de la main, mais tant d'inepties circulent sur le net, sur les blogs, Wikipédia est un réservoir d'erreurs ; une seule preuve, tentez une traduction : le texte traduit est une succession de mots dont le résultat est un texte incompréhensible.
La e.culture, le e.journalisme etc. ouverts à tous sans contrôle, parce que jamais contrôlés ou corrigés, sont le chemin rapide vers le nivellement vers le bas, du moins-disant !
La e.culture de certains souligne que culture et intelligence sont deux choses différentes ; à trop se prétendre cultivés certains apparaissent comme des benêts ! vite transformés en barbares vulgaires et grossiers !
Les blogs finissent tôt ou tard toujours par se ressembler, certes selon les thèmes, mais un blog devient vite un vaste café du commerce enfumé par des malotrus pas toujours respectables qui polluent quelques messages intéressants et rares dont celui de Monsieur Bilger, qui lui-même se trouve souvent défié par ceux pourtant qui viennent de leur plein gré !
La vulgarisation de tout pour tous ne conduit jamais vers l'excellence, il nivelle toujours vers la médiocrité.
Rédigé par : Pietri S | 11 janvier 2013 à 13:55