On n'est pas en guerre civile et par conséquent on doit pouvoir discuter sereinement des préconisations d'un rapport que le député socialiste Dominique Raimbourg a remis à la Commission des lois de l'Assemblée nationale pour lutter contre la récidive et la surpopulation des prisons (Le Monde).
Ce parlementaire, évidemment de gauche, nous propose, sans forcer le trait, une vision de la justice exclusivement de gauche, sans tenir le moindre compte d'un certain nombre d'exigences qui n'ont que le tort de se rapporter à la défense de la société et à l'efficacité de la politique pénale. Je sais bien qu'en ces temps de mansuétude dogmatique, il est mal venu de rappeler ces impératifs et qu'il serait préférable pour être applaudi de tomber dans un manichéisme où le mal accompli et sanctionné mériterait plus de considération et d'attention que le bien victime ou désarmé.
Rien sur le fait que la surpopulation carcérale n'est de manière lancinante un problème que par rapport aux capacités actuelles de l'enfermement - construire 20 000 places de prison supplémentaires mettrait fin à l'indignité et favoriserait l'exécution des peines - et non pas au regard de ce qui serait théoriquement nécessaire pour gérer avec rigueur et cohérence les détentions provisoires comme les condamnations. L'important est de savoir qui doit être incarcéré en soi et non pas qui doit l'être seulement en se référant à l'état actuel du parc pénitentiaire. L'instauration possible d'un numerus clausus, à ce titre, serait une absurdité.
L'abolition des peines plancher est confirmée et force est de constater qu'elle s'inscrit dans un combat unilatéral où le seul souci est de rendre difficile, voire impossible la lutte contre la délinquance, qui impose l'enfermement, et pas toujours "en dernier recours", et de créer en revanche des dispositifs automatiques, mécaniques, obligatoires pour des libérations anticipées, pour des libérations conditionnelles - et ce, pour TOUS les condamnés dont la situation sera examinée à mi-peine - et pour ce qui viendra, encore plus qu'aujourd'hui, dégrader la fermeté judiciaire au profit d'un humanisme de principe dont la société fera les frais.
Pour qui connaît de l'intérieur les pratiques de la magistrature, comment oser formuler que pour les récidivistes, soit supprimée la révocation automatique du sursis alors qu'il y a trop d'exemples où précisément le ou les sursis demeurent comme des épées de Damoclès vides de sens puisqu'on n'en tient pas compte ?
Comment justifier qu'au bout de dix-huit ans, les condamnés à la perpétuité voient leur condition automatiquement évaluée ? Le pénitentiaire et sa cuisine s'étaient déjà arrogés le droit d'amender sensiblement les décrets de la légitime sévérité criminelle mais une telle disposition, si elle était acceptée, constituerait une prime décisive et un encouragement fort pour tous ceux qui guettent avec espoir les signes de faiblesse de la société et du pouvoir qui la représente.
En revanche, alors que la détention est encore provisoire, je ne suis pas hostile à l'obligation, au bout d'un mois, de vérifier son bien-fondé ou non.
La bonne foi du député Raimbourg, par ailleurs avocat, est totale mais, sans illusion - le réel ne convainc pas les humanistes doctrinaires, il les blesse au contraire -, je voudrais solliciter son intelligence sur deux points fondamentaux.
Si la prison n'est pas "le dernier recours" comme on pourrait souhaiter qu'elle le soit la plupart du temps, c'est précisément parce qu'en amont le système de l'exécution des peines est défaillant. Au lieu de le réparer, il va aggraver, avec son rapport, ses dysfonctionnements et son inefficacité.
Enfin, comment un esprit aussi fin et soucieux de ses concitoyens peut-il ainsi, sans frémir, proposer un ensemble de mesures qui, TOUTES, vont rendre notre démocratie moins sûre parce que moins armée ?
Les socialistes ont oublié l'art et le devoir de la synthèse au profit d'un laxisme radical.
Vous avez raison Monsieur l'avocat général honoraire, il n'y a rien de très satisfaisant dans ce rapport. Il n'y a personne encore parmi les juristes, les spécialistes du monde judiciaire qui veuille s'attaquer à la détention provisoire qui se mélange dans les statistiques de la surpopulation carcérale. Un mis en examen n'est pas un condamné, mis à part s'il est passible de la cour d'assises, dans la majorité des cas il n'a rien à faire en prison avant sa condamnation. Il y a d'autres moyens pour la justice de se protéger.
Rédigé par : Giraud Jean-Michel | 31 janvier 2013 à 16:45
En matière de surpopulation carcérale existe-t-il une étude comparative du taux d'occupation des différents établissements pénitentiaires (gérés par le privé vs gérés par "l'Etat") ?
Rédigé par : Serge | 28 janvier 2013 à 09:14
@calamity jane
Je n'ai pas saisi le sens de votre interrogation.
Ceci dit, un théologien laïque est par définition un théologien qui ne sait rien et n'a rien compris.
Ce serait trop long de vous l'expliquer en une seule fois, je ferai ça à petites doses.
Rédigé par : Xavier Nebout | 26 janvier 2013 à 22:57
Oui la théologie n'a plus la cote !
Et certaines personnes ignorent qu'il existe des théologiens sans voeux donc laïques formés dans les mêmes universités que les engagés en religion. L'Histoire
des religions est un livre ouvert sur toutes les évolutions des croyances et s'intègre dans toute l'Histoire de
l'Humanité. Et vous savez quoi ? Ils ne lisent pas que Saint-Augustin entre autres et le temps consacré à la réflexion personnelle y est tout autant prisé.
Donc anonymat qui permet de mesurer comment dans notre société les titres et autres reconnaissances ont justement la cote ! parce que choisies par les médias "images" cad qui voit vite pense vite et ordonne encore plus vite. Le monde change et nous voici enfin arrivés à la nouvelle parole d'évangile...
Xavier Nebout auriez-vous décelé un concurrent plus mesuré que vous-même ?
Rédigé par : calamity jane | 26 janvier 2013 à 10:58
@ Christian
Philippe Bilger a bien parlé de son soutien sans réserve à François Hollande :
"Qu'on ne compte pas sur moi pour déplorer mon vote du premier tour en faveur de François Bayrou et mon soutien sans réserve à François Hollande..." (billet du 10 mai dernier)
En 2010, le député Raimbourg avait déjà déposé une proposition de loi visant à instaurer le numerus clausus pénitentiaire ; le député Hollande l'avait votée.
Quoi ajouter de plus ?
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 26 janvier 2013 à 07:00
Je viens de répondre sur le blog d'Yves Thréard à Xavier Nebout par message interposé - Vous pourrez voir que mon message y est bien.
Je ne viendrai plus. C'était la dernière fois. Je tenais seulement à avoir un droit de réponse. C'est fait.
Bonne continuation au blog et à Philippe Bilger que j'apprécie fort bien à chaque fois que je le vois sur les médias.
Carl Larmonier
Rédigé par : Carl+Larmonier | 25 janvier 2013 à 22:50
@ Xavier Nebout
« A Bordeaux, on dit, ça daille »…
Eh bien ! Nonobstant la réputation tenace du Quai des Chartrons, auriez-vous le privilège d’appartenir à cette ville révolutionnaire ? Comme vous le savez, le boucher Dureteste a hissé le drapeau rouge de l’Ormée sur la porte Cailhau dès 1652. Si vous remplacez un jour Alain Juppé, j'espère que le brave homme aura sa rue, surtout qu’il servait Philippe IV, le roi catholique !
Et puis, sous la Révolution, Tallien aussi avait plein de bonnes intentions : il a quand même transformé l'Eglise Notre-Dame en Temple de la Raison. Si ma mémoire est bonne, son programme était : "L'or va à la Monnaie, les fusils aux volontaires et les Girondins fédéralistes à la guillotine". Pas mal ! Mais son remplaçant, Marc-Antoine Jullien, l’homme de Robespierre, était encore mieux : un vrai pur ! Lorsqu’il arriva en floréal an II, il définit ainsi le problème : "Bordeaux est une ville de négociantisme et d'égoïsme, il y a beaucoup de fripons et la liberté n'y peut guère y établir son emprise dont la vertu est la base...". Le bon bougre, qui ne s’amusait pas à la moutarde, trouva rapidement la solution : 200 contre-révolutionnaires passèrent en moins de six semaines sous le Rasoir National. Comme quoi il ne faut pas désespérer…
PS. Par pitié, considérez ce poste comme un hors-sujet badin, et non comme une attaque personnelle !
Rédigé par : Boris | 25 janvier 2013 à 22:17
Je trouve que la culture est assez mise à mal si on ne peut pas citer Platon sans être traité de pédant et de vouloir afficher une culture qu'on n'aurait pas.
Déjà, je ne suis pas professeur, je n'ai pas fait d'études de philosophie mais de théologie et j'ai surtout lu plusieurs fois l'œuvre de Platon en autodidacte, je n'ai pas dit que j'étais un spécialiste de ce dernier. Ni de Racine.
Donc, de plus excusez-moi de vous dire que votre réponse est de ce fait d'une profonde bassesse, cherchez donc un autre angle d'attaque.
N'auriez-vous pas, vous, par contre, confondu Platon avec Platoon ?
Rédigé par : Carl+Larmonier@Xavier Nebout | 25 janvier 2013 à 21:28
Je tenais à m'excuser (je l'ai fait mais j'ai peur que mon message ne soit pas passé la première fois) car j'ai un caractère qui est quelquefois impulsif (réactif on dirait en chimie) et même s'il peut amuser mes amis, souvent parce que je retombe souvent aussi vite à plat que je m'emporte (très peu souvent heureusement), il n'est pas adéquat pour le virtuel car les paroles s'envolent mais les écrits restent.
Et j'aurais eu le temps de m'excuser plusieurs fois, ce que finalement je fais ici (excuses valables aussi en passant pour Pietri S)
Je voulais seulement dire pour revenir sur le sujet que j'ai le sentiment qu'une imminence de bien-pensants grippent les rouages à tous les étages de la bonne marche de notre société. Je parlais du fait que nous marchions à l'envers la dernière fois. Je pense que ce laxisme généralisé créé par ces bien-pensants touche toutes les strates des rouages de cette machine, au-delà de ceux même de la justice, laxisme généralisé qui par là-même, devient radical.
Rédigé par : Carl+Larmonier@Arnaud de Songy | 25 janvier 2013 à 15:53
@ Pietri S
Dans le même registre il est amusant de constater que ceux-là même qui partaient et partent en guerre avec monsieur Bové contre les OGM (qui ne sont pas ma tasse de thé) manifestent pour donner le droit aux couples stériles par choix d'avoir un produit de leur croisement par l'inclusion d'un ADN étranger.
Les faucheurs volontaires portent bien leur nom.
Faux et usage de faux.
Telle pourrait être leur devise.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 janvier 2013 à 14:12
Franchement, monsieur Bilger, je ne vois pas comment améliorer les choses sans quelques menues finances... C'est toujours le même problème. Le PS, actuellement, veut le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière : plaire à son électorat sans rien lui donner. Il s'épuise dans des actions agréables, mais inefficaces ou ponctuelles.
S'agissant de la pénitentiaire, mon avis de béotien est que la clé, s'il y a une, se trouve dans la qualité des directeurs des centrales et des maisons d'arrêt. Il convient qu'ils soient plus que bons, ne serait-ce que pour arracher lesdites finances à la hiérarchie...
Le laxisme que vous dénoncez, c'est le nom qu'on donne à l'humanité lorsqu'elle est imposée d'en haut par décret. Si on écoute les échelons inférieurs, c'est différent. Enfin parfois...
Que pensez-vous par exemple de ce genre d'initiatives ?
http://www.tendanceouest.com/actualite-12722-le-quartier-de-semi-liberte-de-caen-fait-peau-neuve.html
PS. Vous avez en bas de la page l'interview de la directrice : je peux vous assurer - d'expérience - qu'elle pratique peu la langue de bois.
Rédigé par : Boris | 25 janvier 2013 à 13:54
Bonjour
Oui c'est très inquiétant de voir un laxisme s'installer ; en effet, la crise aidant, les individus qui ne respectent rien, ni la loi ni l'être humain, vont se multiplier de plus belle, ils ne sont pas qualifiés pour trouver un travail alors que beaucoup qui sont du même niveau voire moins que les délinquants professionnels eux respectent la République et le droit des autres, ils travaillent même s'ils ne sont pas très diplômés, ils acceptent ce qu'ils sont, ils sont plombiers, maçons, peintres, mécaniciens et ils vivent, ils ont une famille.
Alors tout céder aux délinquants professionnels en exagérant la tolérance n'est pas la bonne solution pour moi.
Attention, trop de tolérance au vu des difficultés économiques, cela va créer au niveau qualitatif des délinquants plus pro, cela va devenir un métier d'être escroc et voyou, ce n'est pas le quantitatif qui est à craindre mais le qualitatif, de plus ils vont connaître ce qu'ils risquent et donc tout est fait pour qu'ils tentent leur coup.
C'est déjà le cas quand ils en préparent un, ils savent qu'ils peuvent être vingt fois récidivistes, l'envie de travailler leur est passée ils préfèrent faire des séjours au château l'hiver nourris et blanchis, le magot étant protégé pour l'été quand ils sortiront et ils le savent tout est fait pour.
Le rêve de madame Taubira va sûrement se terminer en cauchemar.
Mais bon j'ai soixante-dix ans, je suis un vieux schnock comme on dit.
N'oubliez pas quand même que c'est souvent le petit peuple qui en souffre et tous les jours.
Rédigé par : B Faugeroux | 25 janvier 2013 à 13:33
"La démocratie telle qu'elle s'exerce ne représente pas vraiment les gens, en particulier ceux des milieux populaires..." Et plus loin : "Notre démocratie n'est pas représentative" (phrases recueillies à la suite d'un entretien avec le sociologue Michel Kokoreff, que j'ai découvertes aujourd'hui par hasard dans le journal La Croix).
Incroyable. C'est comme si on me disait que la terre était ronde.
Ceci dit, toute vérité est bonne à dire même celles connues et reconnues depuis la nuit des temps.
Ce problème de "démocratie non représentative" ne serait-il pas la résultante d'un laxisme généralisé ? Un laxisme radical qu'on retrouve dans toutes les strates de la société.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 25 janvier 2013 à 12:41
Carl Larmonier
"L'expression, par essence, est personnelle"
Avant de citer Platon et Racine et autres pour bien faire sentir que vous êtes au moins prof de français, il serait bon que vous maîtrisiez le sens des mots.
D'ailleurs, ça vous aiderait à comprendre Platon, car pour le peu que vous en avez dit, vous semblez avoir du chemin à faire.
La pédanterie, ça barbe ! et à Bordeaux, on dit, ça daille !
Rédigé par : Xavier Nebout | 25 janvier 2013 à 12:03
Ce déferlement médiatique qui accompagne le retour au bercail de F.Cassez commence à nous les briser menu. Elle est libre, tant mieux pour elle, qu'on l'oublie.
On ne va quand même pas pousser les hommages jusqu'à lui décerner une médaille !
Pensons aussi à ceux qui sont toujours détenus par des preneurs d'otages car pour eux c'est leur vie qui est en danger.
Rédigé par : Jabiru | 25 janvier 2013 à 11:34
Chers Arnaud de Songy et Pietri S
En me relisant, je me rends compte que j'ai pu heurter certainement.
Du coup, j'ai bien pris en compte les recommandations, et je m'en tiendrai à leur conformité.
Du coup, je ne dirai que ceci en plus sur la question d'un laxisme général... Si ce n'était que dans la justice, mais c'est d'envergure généralisée dans nombreux domaines maintenant, que l'on voit ce laxisme.
L'alchimie ne fonctionne plus. Je pense que les alchimistes de jadis, transposés ici aujourd'hui, refermeraient leurs grimoires et seraient passés à une autre science, s'ils voyaient tout ceci.
Et pour finir, juste, n'est-on pas en présence de libres-pensants invisibles, à tous les étages, des rouages d'une gigantesque machine de bien-pensance qui grippe les nôtres (les rouages de notre société), qui du coup, ne peuvent plus fonctionner correctement.
Sinon, encore toutes mes excuses.
PS : j'espère que mon message va passer, je l'envoie d'un cyber.
Rédigé par : carl+Larmonier | 25 janvier 2013 à 10:36
Véronique Raffeneau,
Certes, l’abolition des peines plancher semble incontournable.
De là à conclure à un « laxisme radical », le pas que vous franchissez avec allégresse ne me semble pas légitime. Le développement de la réforme pénale n’en est qu’au stade embryonnaire, et même si, je vous l’accorde, les avancées suggérées par M. Raimbourg n’incitent guère à un optimisme échevelé, il est encore prématuré de conclure à l’échec.
Mes convictions me portent volontiers vers les valeurs de gauche, mais j’ignore encore pourquoi cela m’engagerait à soutenir une politique pénale « laxiste », « d’excuse », de « déresponsabilisation », et autres qualifications que le personnel politique « de droite » inflige volontiers à ses adversaires.
André Vallini était, lui aussi, opposé aux peines plancher ; je n’ai pas vu d’efficacité particulière à ces peines, et aussi longtemps que le parc pénitentiaire et le personnel du même nom ne seront pas revus à la hausse, j’ai du mal à voir comment elles pourraient s’appliquer.
Deux réformes d’envergure me semblaient incontournables, une réforme de la justice et une réforme fiscale. Nous en sommes encore au point mort sur ces deux points. Cela me navre et me déçoit.
Vous poussez le bouchon assez loin en mettant l’accent sur « le soutien inconditionnel en faveur de l'avènement du pouvoir actuel » de la part de notre hôte. Je n’ai pas lu cela de façon si tranchée dans ses billets, mais peut-être quelque indice m’aurait échappé.
Pour revenir au sujet principal, une réforme complète de la justice et de la chaîne pénale tendant à les rendre plus cohérentes est souhaitée par une majorité de français ; j’aspire, comme vous j’en suis convaincu, à des intentions plus clairement affichées par le pouvoir en place, et à une activité parlementaire plus convaincante.
Rédigé par : Christian C | 25 janvier 2013 à 10:32
calamity jane 0.44
Aucune homophobie dans vos propos, vous êtes juste dans l'air du temps, pourquoi ne pas pousser le raisonnement jusqu'à l'absurde et se poser la question : si des cellules mâle et femelle sont obligatoires pour 'faire un enfant' qui a eu cette idée saugrenue LOL qu'il fallait des parents, un père et une mère, pour l'élever ; puisqu'il semble désormais que l'inné soit plus fort que l'acquis et que l'acquis peut être acquis auprès de tout le monde... pourquoi un enfant ne serait-il pas élevé, éduqué par la communauté toute entière, comme dans certaines tribus que l'on considère pas civilisées.
Idée totalement folle j'en conviens, mais face à ce que l'on nous impose, chacun à le droit de divaguer... jusqu'à l'infini.
Il me semblait que le concept de famille, de filiation tel que nous le connaissons depuis quelques siècles était un socle de stabilité solide, et rassurant pour la grande majorité, certains vont le briser, parce que cette loi passera, et le prochain combat sera pour la PMA et le GPA au nom de l'égalité paritaire homosexuelles, homosexuels, la parité étant bien entendu une obligation partout et pour tout, sauf pour la famille !
Rédigé par : Pietri S | 25 janvier 2013 à 09:45
"L'abolition des peines plancher est confirmée et force est de constater qu'elle s'inscrit dans un combat unilatéral où le seul souci est de rendre difficile, voire impossible la lutte contre la délinquance..."
Pardonnez-moi, mais il y a un moment où j'ai quand même du mal à vous comprendre : le laxisme radical que vous dénoncez a tenu lieu à François Hollande de philosophie judiciaire pénale tout au long de sa campagne, philosophie qu'il a traduite en nommant Christine Taubira garde des Sceaux.
Je sais bien que l'argument de votre soutien inconditionnel en faveur de l'avènement du pouvoir actuel est mince, et que les motivations d'un vote pour untel ou untel sont évidemment à la fois plus subtiles et plus globales.
Il n'empêche que de façon récurrente, depuis des années, l'essentiel de votre engagement professionnel public comme magistrat a porté principalement et très prioritairement sur la question centrale d'une exécution des peines enfin réelle, crédible et sensée.
Autant je peux comprendre, dans le domaine des discours politiques, que telle ou telle proposition électorale reste somme toute périphérique et sans grande incidence pour motiver un vote qui naturellement les dépasse, autant je ne comprends pas, à travers la promotion d’un candidat, un soutien et un vote en faveur de propositions qui sont l'exact contraire de la philosophie profonde qui a défini pendant des années une identité professionnelle.
Ce laxisme radical est sans surprise : que vous le vouliez ou non, vous l'avez de toutes façons très concrètement souhaité et soutenu à travers votre promotion pour le candidat socialiste.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 25 janvier 2013 à 07:12
Comme je crains une causticité qui ne serait pas de mise en ces temps de grands discours inutiles et notamment pour faire suite au commentaire de Catherine Jacob, je
vais me contenter de proposer des prisons-pilotes...
Sinon, concernant la nouvelle appellation en préparation - ou abandonnée - de parent "a" et parent "b", un tonnerre de Brest vient de me parvenir en parent "alpha" et parent
"bêta" ! C'est peut-être nécessaire de le faire remarquer avant un déferlement de quolibets que d'aucuns pourraient qualifier d'homophobes dans ce distinguo futuriste.
Rédigé par : calamity jane | 25 janvier 2013 à 00:44
" L'important est de savoir qui doit être incarcéré en soi et non pas qui doit l'être seulement en se référant à l'état actuel du parc pénitentiaire. L'instauration possible d'un numerus clausus, à ce titre, serait une absurdité."
Dans une société idéale peut-être qu'on incarcérerait qui devrait l'être en soi, mais dans une société idéale, il n'y aurait pas de délinquants et pas de parc pénitentiaire non plus et dans une société idéale de gauche hollandiste on devrait sans doute, du point de vue de l'égalité mettre sur le tapis la mixité des prisons vu que, une fois que le mariage pour tous sera entériné, une prison qui ne serait pas une prison pour tous mais continuerait à séparer les hommes des femmes favoriserait de facto les détenu(e)s homosexuel(le)s au détriment des détenu(e)s hétérosexuel(le)s.
Il conviendrait sans doute de demander à la porte-parole du gouvernement, ministre du droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, comment elle envisage de donner les mêmes droits aux détenues hétérosexuelles qu'aux détenues homosexuelles, ainsi que le droit aux hétérosexuelles de pas cohabiter avec des personnes susceptibles de leur faire des propositions déplaisantes.
Autrement dit, dans une société idéale de gauche, ne conviendrait-il pas de changer les affectations des établissements pénitentiaires de prisons d'hommes et prisons de femmes, en prisons pour homosexuel(le)s et prisons pour hétérosexuel(le) de façon à préserver de façon égalitaire les droits de chacun à sa sexualité.
Rédigé par : Catherine JACOB | 24 janvier 2013 à 23:53
Carl+Larmonier 19.02
Les recommandations qui ont été rappelées sont celles de notre hôte, Monsieur Bilger, ce sont les siennes, ne trouvez-vous pas un peu "cavalier" la manière que vous avez de les caricaturer, mais c'est sans doute une erreur, malencontreuse !
Rédigé par : Pietri S | 24 janvier 2013 à 23:34
Monsieur Bilger
Votre article Huffington Post : parfait juste excellent, vous êtes un maître absolu, pas un seul mot à retirer, pas une virgule, la perfection, elle ne sera jamais une héroïne plausible...
Seuls les imbéciles oseront vous "agonir".... ceux qui ce soir ont osé la comparer à Dreyfus, ou Yves Calvi qui a osé titrer son émission "Le retour de notre 'otage' du Mexique"...
Les médias sont devenus fous, sans retenue, sans nuance, tout est pareil, tout est égal, les mots sont vides de sens !
La presse oublieuse que trois heures auparavant sur le même aéroport on rapatriait en toute discrétion, avec la présence d'un sous-directeur de quelque chose, sans un officiel, sans le ministre de la Défense, le corps de Yann Dejeux, otage français exécuté en Algérie, alors qu'il accomplissait une mission de sécurité pour les employés du site...
La presse quasi unanime s'est une nouvelle fois décrédibilisée en mettant trop dans la lumière, en émulsionnant jusqu'à l'écoeurement une triste affaire de droit commun.
Rédigé par : Pietri S - Un laxisme radical | 24 janvier 2013 à 20:29
Haha, et pourquoi cette recommandation n'est-elle pas alors quelque part dans le menu déroulant. Parce que j'ai de nombreuses qualités mais pas encore le don d'être médium.
Vous pourriez rajouter aussi le nombre de lignes désirées, voire le nombre de caractères à ne pas dépasser.
"Ne pas devenir un blog d'expression personnelle", et pourquoi cette recommandation, à moi, personnellement, et pas aux autres. L'expression, par essence, est personnelle, elle ne découle pas du Saint-Esprit.
"Ne pas dépasser deux commentaires ". C'est comme si on demandait à Elisabeth Lévy de ne plus rien dire au bout de cinq minutes d'une émission d'une heure. Et comment je fais, s'il y a eu un rebondissement intéressant au bout de mon deuxième commentaire ? Je reste muet comme une carpe, je ne réponds pas ?
Rédigé par : Carl+Larmonier@Arnaud de Songy | 24 janvier 2013 à 19:02
Rédigé par : Pietri S - Un laxisme radical 1/2 | 24 janvier 2013 à 16:47
En accord avec le fond de votre intervention. Toutefois, il convient de rappeler que Florence Cassez n'a pas été innocentée. Seule la procédure relative à son arrestation est, au sens de notre droit, cassée. D'où sa remise en liberté dans le cadre du droit mexicain. Il ne s'agit aucunement d'un jugement sur le fond.
Il n'est donc pas répondu sur sa complicité supposée et son éventuelle connaissance des activités de son ex-compagnon. Le doute est toujours permis, même s'il doit profiter à l'accusée.
D'où ce que j'estime être une indécence de la part de nos gouvernants que de lui dérouler le tapis rouge et de réserver à cette personne un accueil digne d'un chef d’État.
Tout cela n'est que de la "com". Quel que soit le côté politique, on sombre toujours dans la plus basse démagogie moutonnière.
Rédigé par : Robert | 24 janvier 2013 à 18:37
@Xavier Nebout
Permettez-moi de rebondir sur vos propos s'agissant des travaux d'intérêt général et de la discipline syndicale du non-travail.
Ils me font penser aux postes d'emplois aidés, créés au sein des collectivités territoriales, postes dans lesquels on essaie d'occuper des jeunes comme on peut alors qu'ils sont entourés de titulaires dont certains ont du mal à savoir comment ils vont occuper leurs journées. Et dans ces milieux, c'est le syndicat dit représentatif qui impose bien souvent sa loi du plus d'effectifs pour travailler moins. Il n'est pas question pour moi de jeter l'opprobre sur les fonctionnaires en général mais d'en conclure que ceux qui sont compétents et sérieux ne sont pas suffisamment rémunérés et que ceux qui "glandent" et incitent les autres à faire de même sont bien trop payés.
Et payés par qui ? Le contribuable.
Mais qui donc va oser mettre de l'ordre dans cette gabegie clientéliste ?
Peut-être qu'à force de recommandations pertinentes la Cour des comptes va arriver à se faire entendre.
Rédigé par : Jabiru | 24 janvier 2013 à 17:56
D'ici à ce que d'aucuns lui aient dit là-bas, Cassez vous pauvre c.... il n'y a qu'un Mariachi.
Aux Mar..iachis (qui) m'ont libéreR.
Tant mieux pour elle.
Espérons qu'Hollande ne se ridiculise pas, lui qui commence à peine à se faire au costume et à sembler y exister...
AO
Rédigé par : oursivi | 24 janvier 2013 à 17:56
@Arnaud de Songy
Je dépense LOL un billet pour vous exprimer combien votre commentaire me réjouit !
Les recommandations du Maître des Lieux sont respectables sinon, on peut ne pas se connecter, il n'est cependant pas interdit de les commenter et d'apporter des suggestions !
- Inscrire en cartouche ces recommandations pour les oublieux LOL LOL ou ceux qui ne se sentent jamais concernés tant croient-ils leur comportement toujours exemplaire !
- Le nombre de commentaires par billet n'est peut-être pas la seule/meilleure unité d'oeuvre, certains sont incapables de faire autre chose que des tartines sans fin... Quand un commentaire dépasse les 75 lignes plus des liens... on est dans le grand n'importe quoi et heureusement que ce blogueur ne produira qu'un billet... bien que !!
- Quand un commentaire dépasse les 75 lignes on n'est plus sur un blog... on est dans autre chose...
- Même les journalistes sont restreints dans leur espace... pourquoi les blogueurs ne le seraient-ils pas, même ceux incapables de faire court, faire court c'est respecter le temps de l'autre.
- Quant aux hors sujets et aux digressions, ils sont le fait de ces commentaires-fleuves et leur sempiternels remugles !
- Pour ma part je tente de respecter cette allocation de deux commentaires par billet, sauf quelques rares et courtes réactions épidermiques... qui sont malgré tout affichées, merci donc à notre hôte qui sait se montrer "compréhensif" LOL
Rédigé par : Pietri S - Un laxisme radical 2/2 | 24 janvier 2013 à 17:06
@ Bruno d'après son message :| 23 janvier 2013 à 20:02
Vous m'avez soufflé l'information : c'est en effet le fils du regretté Bourvil.
Il est inscrit au Barreau de Nantes et est toujours, j'imagine, au conseil municipal de cette ville en tant qu'adjoint au maire.
http://www.assemblee-nationale.fr/14/tribun/fiches_id/2503.asp
Tous ces titres ne l'empêchent pas de marcher sur la tête. Mais quand on est vice-président de la commission des lois à l'Assemblée nationale on peut se permettre beaucoup de choses.
"La tac-à-tac tactique du gendarme,
c'est de verbaliser, avec autorité.
La tac-à-tac tactique du gendarme,
etc. etc."
[Chanson de Bourvil dans le film "Le roi Pandore" ]
Histoire de rigoler (et seulement de rigoler !) :
http://www.ina.fr/art-et-culture/cinema/video/I05196758/bourvil-la-tactique-du-gendarme-extrait-du-roi-pandore.fr.html
Rédigé par : Belle Saintonge | 24 janvier 2013 à 17:00
Florence Cassez est libre soit, au nom du non respect des droits de l'homme, et tout l'édifice s'écroule, ce dont il faut se réjouir. Le fond de l'affaire ne sera donc jamais jugé, elle restera donc une innocente de second choix ! pour certains !
Ce qui est assourdissant c'est le bruit médiatico-politique fait autour de ce retour, elle est accueillie comme une héroïne, serait-elle instrumentalisée LOL par tous ces politiques en mal de reconnaissance ? LOL
Elle bénéficiera durant quelques mois d'une protection assurée par le SPHP - Service de Protection des Hautes Personnalités - dont ne bénéficient pas les otages libérés qui après avoir été débriefés par la DCRI retournent chez eux comme des quidam ordinaires.
Décidément dans la démesure et le mauvais goût les Français sont les champions : une ex-détenue est mieux considérée qu'une ex-otage ; Florence Cassez aurait pu s'inspirer du comportement de Florence Aubenas qui avait été à son retour et depuis d'une sobriété et d'une dignité exemplaires.
Les Français n'apprennent jamais de leurs erreurs passées ; comme avec Ingrid Bétancourt (les gesticulations en moins, la météo est moins clémente LOL) nous allons vivre la "Quinzaine Cassez, sa vie, son oeuvre"... La France et les Français ont bien du mal à se trouver des héros... ou tout simplement des raisons de se réjouir !
Si seulement tous ces politiques pouvaient déployer la même énergie à s'occuper des Français, de ceux qui sont en France et qui pour certains doivent se sentir bien oubliés !
F. Hollande n'a pas le temps LOL de recevoir les 250 députés contre le mariage gay mais Florence Cassez sera reçue dès le lendemain... juste un problème de hiérarchisation des priorités !!
Rédigé par : Pietri S - Un laxisme radical 1/2 | 24 janvier 2013 à 16:47
@Carl+Larmonier
Cher Monsieur, peut-être n'étiez-vous pas encore arrivé sur le blog il y a quelques semaines lorsque le maître des lieux a fait un recadrage des troupes qui vous concerne en ce moment au premier chef et dont je me permets de vous envoyer quelques extraits :
"ATTENTION ! (...)
Evitez de sortir du fond des billets pour ne pas constituer ce blog comme un lieu d'expression personnelle (...)
Tâchez également de ne pas dépasser DEUX commentaires par billet.
Et pas de commentaires-fleuve, de grâce.
Personne n'est obligé de rester s'il juge ces règles basiques de respect et de tenue trop contraignantes".
Rédigé par : Arnaud de Songy | 24 janvier 2013 à 16:38
@ Achille
Bien dit et complète mon pensum.
Si la Justice digne de ce nom appliquait des règles simples à l'abri du nombrilisme et du sentiment de supériorité indécente et d'impunité inique de tous ses acteurs... décideurs et commentateurs... les infos tronquées, sectaires et manipulatrices n'existeraient pas...
La justice de caniveau n'existerait pas ou paierait pour ses outrances ignobles et puantes.
Comme il se dit chez les lucides et ma concierge... faut pas rêver...
Rédigé par : Poil à gratter | 24 janvier 2013 à 12:55
Une politique pénale plus laxiste (en raison des limites de places pour l'incarcération, mais aussi et principalement par angélisme), des cités où les citoyens honnêtes se dévouent, s’organisent entre eux pour faire face à l'insécurité, ceci en lieu et place de la force publique… le gouvernement donne une image de ‘lâcher prise’ qui est de nature à inquiéter.
Rédigé par : jack | 24 janvier 2013 à 12:47
@Olivier Seutet
Le porteur de bracelet électronique coûte une fortune à surveiller, et son usage est limité à ceux que l'on doit localiser. Inutile le localiser le dealer, il est toujours au même endroit...
Quant aux travaux d'intérêt général, ils doivent permettre aux délinquants de voir des fonctionnaires faire régner la discipline syndicalo-mafieuse du non travail, et par là même de s'ouvrir sur la délinquance protégée.
Cela va des services de nettoiement à ceux où l'on crée des obligations de contrôle à plusieurs étages pour préserver des emplois inutiles et par là même pas trop fatiguants, de telle manière par exemple qu'une autorisation de voirie prenne trois semaines à être délivrée au lieu de deux heures.
Rédigé par : Xavier Nebout | 24 janvier 2013 à 12:25
Par ces temps de mansuétude dogmatique, quelle mansuétude pour les victimes ?
S'agissant de tous ces laxistes, s'ils devenaient victimes, ils militeraient immédiatement pour la tolérance zéro.
Je n'ai jamais vu quelqu'un tendre la seconde joue quand la première avait été giflée.
Rédigé par : Jabiru | 24 janvier 2013 à 11:55
Les peines de substitution à l'enfermement, bracelet électronique, travaux d'intérêt général ne peuvent-ils être développés pour lutter contre la surpopulation carcérale sans tomber dans le laxisme radical ? J'imagine qu'il faudrait des moyens de suivi, mais ne serait-ce pas un meilleur investissement que de construire encore plus de centres pénitentiaires ?
Rédigé par : olivier seutet | 24 janvier 2013 à 11:32
@ Poil à gratter
« Avec l'alibi de justifier une sentence sur le fondement affectif et sectaire de l'intime conviction, beaucoup de jurés et ce qui est plus grave, beaucoup de juges, oublient allègrement le manque de preuves, se font un plaisir et une satisfaction personnelle… »
Que dire alors de la presse qui jette à la vindicte populaire des personnalités politiques au mépris de la présomption d’innocence ? Et ceci sur la base d’éléments dont la fiabilité est très hypothétique, en se gardant bien de révéler leurs « sources » qui souvent sont d’une moralité très discutable (cf. Affaire Cahuzac).
Rédigé par : Achille | 24 janvier 2013 à 11:13
J'ai une anecdote.
J'ai une amie (en fait cette anecdote remonte déjà à une dizaine d'années) qui était anciennement éducateur de rue. Plus spécialement, elle travaillait dans un foyer pour jeunes délinquants (j'ai oublié le nom de ce type de foyer, tout de suite).
Par la suite, elle a changé, elle est devenue éducateur dans une MAS, s'occupant de personnes handicapées mentalement représentant des pathologies violentes ; de ce fait les éducateurs, sur place, pouvaient être souvent agressés.
Malgré cette profession qui peut sembler quand même quelque peu difficile, je l'ai vu s'épanouir miraculeusement au fil des mois.
Elle m'avoua qu'en comparaison, dans l'ancien foyer de jeunes, elle avait l'impression de risquer sa vie tous les jours, agressée même à l'arme blanche plus d'une fois.
Voilà où je voulais en venir.
Dans une justice normale on ne devrait pas attendre qu'il y ait mort d'homme au bout de plusieurs années d'agressions constantes sur un éducateur de rue. Il devrait y avoir sanction tout de suite pour ce genre de délits et comportements, automatiquement, sur les jeunes qui les perpétuent.
En fait, mon exemple est tout autant valable dans le cadre de l'enseignement, pour les professeurs qui, pour certains, subissent aussi leur lot d'agressions au quotidien.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 24 janvier 2013 à 10:43
Une chose est sûre, certaine, démontrée et admise par les tenants de la raison éclairée. Le principe fondamental de justice - le doute doit toujours bénéficier à l'accusé - , tous les jours est oublié, trahi, foulé aux pieds avec frénésie dans tous les tribunaux français.
Il faudra bien un jour sortir de la bible judiciaire ce déni de la raison... l'intime conviction.
Avec l'alibi de justifier une sentence sur le fondement affectif et sectaire de l'intime conviction, beaucoup de jurés et ce qui est plus grave, beaucoup de juges, oublient allègrement le manque de preuves, se font un plaisir et une satisfaction personnelle... et règlent les comptes de leur intimité torve et inavouable.
Rédigé par : Poil à gratter | 24 janvier 2013 à 10:41
Bravo Monsieur Bilger pour vos propos réactionnaires, au sens noble de cet adjectif, soit en réaction contre l'abandon de toutes les valeurs traditionnelles et contre l'insidieuse propagation gauchiste du laxisme et de la tolérance illimités.
Rédigé par : claggart | 24 janvier 2013 à 10:02
En grattant bien dans les dossiers judiciaires des condamnés à l'enfermement, la Cour de cassation, le Conseil constitutionnel ou un tribunal de Salomon trouveraient de nombreux éléments et motifs de libération... pour raisons de tripotages et arrangements dans les procédures et les preuves... et libéreraient suffisamment d'embastillés pour rendre les résidences prisons plus vivables pour les reclus justifiant leur séjour.
Même le Mexique, regardé avec condescendance par la France bobo donneuse de leçons, a osé et daigné faire le chemin...
Petit clin d'oeil en plus... Sarko avec sa "fougue" diplomatique avait raison... dans l'affaire mexicaine... mais trop tôt et trop vite.
Rédigé par : le tricard | 24 janvier 2013 à 09:43
L’avantage de la proposition socialiste est qu’elle évitera l’intervention des diplomates pour élargir les prisonniers. Ce qui aura l’avantage de nous épargner l’épisode Florence Cassez, qui au final, n’aura fait que le dixième de sa peine. Tant mieux pour elle.
Mais qui peut croire un instant qu’elle ignorait tout des activités de son compagnon. Soixante ans c’est beaucoup pour complicité, sept ans c’est une juste mesure.
Hors sujet je ne crois pas. La liste est longue des prisonniers étrangers en situation régulière ou clandestins, et des doubles nationalités.
Imaginons un instant que pour chaque cas particulier, la diplomatie du pays concerné intervienne, au motif que la justice française n’a pas respecté les règles en vigueur dans ledit pays.
Eh oui, la justice repose sur des présupposés sociétaux. Ce peut être les droits de l’homme en Occident, la volonté populaire exprimée par le Comité Central du Parti, ou encore la volonté divine explicitée par la charia, et je ne parle pas des ONG, qui ont leurs propres règles, et qui sont souvent les plus pénibles dans leur volonté d’imposer une vision parfaitement utopique de la société.
Finalement la proposition socialiste nous évitera des tractations pénibles en élargissant rapidement tous les prisonniers.
Vous avez évidemment compris que je suis farouchement contre l’élargissement (j'aime ce terme) prématuré.
Rédigé par : Tipaza | 24 janvier 2013 à 09:39
Ah le laxisme des juges mexicains ! Certains ici, je n'en doute pas, vont le fustiger. Ceux qui nombreux, à l'occasion d'un précédent billet, faisaient sans le moindre état d'âme de Florence Cassez une coupable, forcément coupable. Leur intime conviction évidemment ; celle qui envoie en prison des innocents. Décidément je ne pourrai jamais me faire aux jurys populaires.
Rédigé par : catherine A. laxisme à la mexicaine | 24 janvier 2013 à 08:59
Bonjour Philippe Bilger,
« L'important est de savoir qui doit être incarcéré en soi et non pas qui doit l'être seulement en se référant à l'état actuel du parc pénitentiaire. L'instauration possible d'un numerus clausus, à ce titre, serait une absurdité. »
Certes, vous avez raison sur ce point. Il faut revoir complètement la situation des centres pénitentiaires qui sont dans un état lamentable car pas entretenus et en quantité insuffisante au regard du nombre de détenus.
Il faut aussi, si ce n’est pas déjà fait, séparer les détenus en fonction de la gravité de leurs crimes ou délits. Et bien sûr que les peines soient appliquées dans leur intégralité sauf cas très particulier.
Ce qu’il faudrait aussi c’est aider les détenus sans aucun diplôme à acquérir une formation, un métier, afin de leur redonner une chance d’insertion dans la vie active lors de leur sortie de prison.
J’ai vu un documentaire montrant que cela se fait dans certaines prisons, mais à une échelle, hélas, trop réduite.
Purger sa peine est une chose, mais laisser celui qui a commis une faute et a "payé sa dette à la société" sans aucun espoir de retrouver une vie normale, cela s’appelle une double peine.
Rédigé par : Achille | 24 janvier 2013 à 08:58
Ah l'atavisme des gens de gauche !
ah ben forcément ! elle va moins bien marcher !
http://www.youtube.com/watch?v=1q00jiJrDqY
Rédigé par : hameau dans les nuages | 24 janvier 2013 à 00:20
Cher Philippe,
Nous n'avons pas trouvé les 76 mesures. Peut-être qu'il n'y a pas de quoi en être fier.
Ce que nous avons compris d'après quelques bribes exprimées ici et là, c'est que la mendicité agressive est autorisée. En voilà une bonne nouvelle. Vous prenez votre mine la plus patibulaire possible, vous vous approchez d'une personne qui passe par là et vous criez :
Paroles de "Marche à l'ombre" de Renaud
"Quand l' baba cool cradoque
Est sorti d' son bus VolksWagen
Qu'il avait garé comme une loque
Devant mon rad'
J'ai dit à Bob qu'était au flipp'
" Viens voir le mariole qui s' ramène
Vise la dégaine
Quelle rigolade "
Patchoulli patogasses
Le Guide du Routard dans la poche
Aré Krishna à mort
Cheveux au henné
Oreilles percées
Tu vas voir qu'à tous les coups
Y va nous taper cent balles
Pour s' barrer à Khatmandou
Ou au Népal
Avant qu'il ait pu dire un mot
J'ai chopé l' mec par le paletot
Et j' ui ai dit
" Toi tu m' fous les glandes
Pis t'as rien à foutre dans mon monde
Arrache toi d' là t'es pas d' ma bande
Casse toi tu pues
Et marche à l'ombre..."
Sans plaisanter, cela en fait gagner du temps. Cela baisse bien les statistiques de la délinquance. C'est comme pour tous les délits inférieurs à trois ans. Circulez, il n'y a plus rien à voir. Allez pleurer dans votre cour. Avec un grain de Valls, c'est bien mieux qu'avec une orange, tout s'arrange...
françoise et karell semtob
Rédigé par : semtob | 23 janvier 2013 à 23:45
Une justice du laxisme et garante d'une moralité immorale qui nous ferait marcher sur la tête alors qu'il faudrait tourner les yeux à l'envers pour regarder l'univers.
L'univers du bon sens et du simple bon sens. Un univers qu'"Ils" nous bouchent, qui nous est occulté.
Alors que le nôtre en devient occulte.
Rédigé par : Carl+Larmonier | 23 janvier 2013 à 21:04
C'est le fils de BOURVIL !!!!
Mais que fait cet avocat au PS ??
Personne n'est parfait...
Rédigé par : bruno | 23 janvier 2013 à 20:02
Billet parfait à mon sens, Monsieur Bilger.
Pour compléter votre propos, une simple question : jusqu'à quand la posture idéologique tiendra-t-elle lieu de conception de la loi au mépris du principe de réalité ? Et au-delà pourquoi existerait-il encore des lieux d'enfermement ? Supprimons l'univers carcéral et tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes.
En corollaire, dans un tel carcan juridique, pourquoi police et gendarmerie devraient-elles se fatiguer à rechercher les auteurs d'infractions si leur investissement est annihilé par des dispositions législatives qui deviennent de vrais "pousse-au-crime" ? Et les magistrats s'investir dans la police judiciaire et continuer à condamner ?
Rédigé par : Robert | 23 janvier 2013 à 18:52
Cher Philippe Bilger,
Faute d’avoir pu trouver les informations détaillées sur les propositions Raimbourg, il est difficile d’apporter à votre billet un commentaire suffisamment étayé.
Pour ce que j’ai pu en lire, sur le site du Point et d’après votre billet, les seules propositions de numerus clausus et de libération conditionnelle automatique me semblent relever de l’insulte à l’intelligence.
Pour le reste, comment apprécier la cohérence des 76 mesures ?
Espérons en tout cas que le dogmatisme restera à l’extérieur des débats ; il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.
Rédigé par : Christian C | 23 janvier 2013 à 18:12